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Destination Amérique du Sud

S2E11 SPÉCIAL PATAGONIE - Péninsule Valdés, estancias et Patagonie Australe

S2E11 SPÉCIAL PATAGONIE - Péninsule Valdés, estancias et Patagonie Australe

45min |17/05/2024
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Description


Les agences ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Voyages Excepción⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ vous souhaitent la bienvenue dans cet épisode de votre podcast "Destination Amérique du Sud".

Dans ce nouvel épisode, on vous emmène à la découverte de la faune marine de la Péninsule de Valdés, sur la côte de la Patagonie argentine. Puis on vous dit tout sur les estancias de Patagonie, ces exploitations d'élevage où perdurent les traditions et le savoir-faire des gauchos. Enfin, nous recevons Fabien, conseiller voyage de l'équipe de Voyages Excepción, qui partage avec nous son expérience récente sur le terrain, en Patagonie Australe argentine et chilienne.

Un épisode produit par les Agences Excepción. Écriture par Margaux Freydière et Anaïs Moreno, montage d'Anaïs Moreno, avec la participation de Marilys Tauveron et Fabien Foriel.


Pour en savoir plus sur la Péninsule de Valdés et voir nos photographies, rendez-vous sur notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠magazine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠. Voici un exemple de ⁠⁠⁠circuit pour découvrir la faune argentine.

Pour en apprendre davantage sur les estancias de Patagonie, retrouvez notre ⁠⁠⁠⁠article dedié⁠⁠⁠.

Enfin, découvrez notre page spéciale sur ⁠la Patagonie⁠, où vous trouverez notre sélection de circuits, d'hôtels, et nos meilleurs articles sur la région. Voici un exemple de ⁠circuit en Patagonie Australe combinant Chili et Argentine⁠, ainsi qu'un autre de ⁠circuit avec chauffeur-guide en Patagonie incluant une croisière dans les fjords patagons.


RECOMMANDATIONS CULTURELLES

Livre En Patagonie de Bruce Chatwin, éd. Le Livre de Poche

Livre Patagonia Wild and Free (version anglaise) ou Patagonia Bravía (version espagnole) de William H. Greenwood
Série Documentaire Netflix Parcs nationaux : ces merveilles du monde (épisode 2)

Reportage France TV Échappées Belles Patagonie, le grand spectacle de la nature
Reportage Arte Ultima Patagonia : la dernière frontière


Pour poursuivre votre périple en Amérique du Sud, vous pouvez écouter nos autres épisodes sur votre plateforme d’écoute favorite, nous suivre sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Instagram⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ et ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Facebook⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, regarder nos vidéos sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠YouTube⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et bien sûr, consulter nos sites internet qui regorgent d’informations sur nos cinq destinations : l'⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Argentine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Chili⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, la ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Bolivie⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠,le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Pérou⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Paraguay⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.  Enfin, pour être contacté(e) par un(e) conseiller(e) de notre équipe et organiser votre prochain voyage, vous pouvez remplir notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠formulaire en ligne⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.



Transcription

  • Mathilde

    Bonjour et bienvenue dans ce podcast Destination Amérique du Sud, l'émission qui vous fait voyager depuis chez vous. Toute l'équipe des agences Voyages Excepción et moi-même sommes ravis de vous faire découvrir l'Argentine, le Chili, la Bolivie, le Pérou et le Paraguay. Au travers des quatre rubriques de ce podcast, nous vous donnons un aperçu des merveilles à explorer de ces destinations.

  • Anaïs

    Dans ce nouvel épisode, un spécial Patagonie, on vous emmène d'abord à la péninsule de Valdés, en Argentine, à la rencontre de la faune marine de Patagonie. Puis, on s'intéresse avec Margaux aux estancias de Patagonie, des exploitations installées depuis des siècles dans cette région pourtant inhospitalière et dont la culture traditionnelle est incarnée par la figure du gaucho. On discute ensuite avec Fabien, membre de l'équipe de Voyages Excepción, tout juste rentré d'un voyage terrain en Patagonie australe. Avec lui, on parlera de cette destination isolée et au climat extrême, pourtant si prisée des voyageurs, et à juste titre. On commence tout de suite avec notre carnet de voyage. Ce mois-ci, on suit Marilys, à Puerto Madryn, sur la côte sud d'Argentine, pour un petit safari animalier spécial faune marine. Au programme, des manchots et autres oiseaux marins, des lions de mer, quelques animaux terrestres quand même, et surtout, des cétacés. Bonne écoute !

  • Marilys

    On vous emmène en safari animalier sur la péninsule de Valdés. A 1300 km de la capitale argentine, 19 heures de bus ou bien 2 heures de vol, nous avons plongé dans l'environnement naturel de la péninsule de Valdés, site inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1999. Situé dans la province de Chubut, au cœur de la Patagonie Atlantique, La péninsule est un véritable concentré de faune et de flore, idéal à visiter durant le printemps argent. Nous nous envolons depuis la capitale vers l'aéroport de Trelew, une ville célèbre pour son histoire et ses vestiges paléontologiques. Sur la route pour Puerto Madryn, nous dépassons la célèbre réplique d'un Patagotitan Mayorum, le plus grand dinosaure ayant été retrouvé à ce jour, découvert à quelques kilomètres de la localité. Nous entamons ainsi notre périple dans les étendues arides et désertiques de la région. Nous arrivons, une cinquantaine de minutes plus tard, à Puerto Madryn, où les collines sèches de l'arrière-pays se heurtent aux eaux agitées de l'Atlantique. Nous nous essayons d'abord aux plages du village, visant le petit centre-ville et sa costanera. L'aventure commence le lendemain, alors que nous prenons notre voiture de location pour nous rendre dans la réserve naturelle de Valdés, espace protégé pour l'abondance de sa faune et de sa flore. Arrivé à Puerto Piramides, impossible de ne pas tomber sous le charme du village, ses restaurants et ses cafés à quelques mètres de l'océan. Village typique niché dans les collines sèches et sableuses de la péninsule, il est notamment le point de départ des excursions en mer. Nous embarquons sur un bateau dans l'espoir de pouvoir apercevoir et admirer les baleines de la péninsule qui, en ce mois de novembre, sont déjà pour la plupart reparties au large. Après une trentaine de minutes en mer et quelques illusions d'optique à la surface de l'eau, nous apercevons notre première baleine franche australe, un baleineau âgé de quelques mois seulement. Nous découvrons la présence de sa mère quelques minutes plus tard, remontant progressivement à la surface pour venir nous saluer. Le spécialiste du comportement des baleines à bord nous décrit avec passion la signification des mouvements des deux animaux marins, visiblement curieux de notre présence et désireux de saluer les passagers. Nous rentrons déjeuner à Puerto Piramides avec des souvenirs magiques de cette rencontre. Notre immersion à Valdés se poursuit en prenant la route de Caleta et ses escales, le long de la côte. Nous sommes accueillis sur les pistes gravillonnées par des troupeaux de guanacos et de chevaux, gardés et protégés par les barrières canadiennes disposées au sol tous les kilomètres. Les plus observatrices d'entre nous aperçoivent des choiques, nandous, des renards gris, un tatou et des tinamous élégants. La côte Atlantique de laquelle nous approchons offre un tout autre panel animalier, qu'il est possible d'observer depuis les plateformes en bois prévues pour les visiteurs, dispersées le long du rivage.Près de la première une colonie de manchots de Magellan se prélassant au soleil et nous avons la chance de pouvoir les admirer de très près. Le second arrêt nous permet d'observer au loin un groupe de lions de mer sous le chant des oiseaux marins. Nous revenons ensuite sur nos pas afin de conduire en direction de la fameuse île aux oiseaux, Isla de los Pajaros, qui a tant inspiré Antoine de Saint-Exupéry. Nous y arrivons à temps pour admirer le coucher du soleil, les couleurs chaudes du ciel, et pour observer les milliers d'oiseaux et de manchots qui grouillent sur l'île depuis la lunette du mirador. On rentre à Puerto Madryn, les étoiles dans les yeux, reconnaissantes d'avoir pu admirer toute la faune diverse et abondante de Valdés. Le lendemain, nous prenons la route en direction de Punta Loma, d'où les visiteurs peuvent observer des colonies de lions de mer et d'oiseaux marins. Pistes désertes, eaux bleues et faune sauvage, le lieu n'est pas à manquer dans la région. Nous découvrons le splendide site du Cerro Avanzado, un endroit magique et reculé où des petites montagnes arides et désertes bordent l'océan Atlantique. Après cette parenthèse en pleine nature, nous retournons en ville et visitons le musée del Desembarco. Situé au bord de l'océan, il restitue l'histoire de l'arrivée des Gallois dans la province de Chubut en 1865, et leur rôle dans l'édification de Puerto Madryn, Rawson et Gaiman, les villes voisines. Nous poursuivons cette journée en partant à la recherche des baleines depuis la super plage del Doradillo que nous atteindrons à l'heure de la marée haute. Manque de chance nous n'apercevons aucune baleine à l'horizon. De retour à Puerto Madryn dans l'après-midi, nous découvrons l'un de nos lieux coups de coeur de la ville, la Casa de Mate et churrería artisanale Quemehuencho. La propriétaire y confectionne des churros fourrés au dulce de leche et aux fruits rouges patagons, nous offrant une balade gustative typiquement argentine. Ainsi s'achève cette journée riche en rencontres et découvertes alors que nous touchons déjà à la fin de notre court séjour. Le voyage se terminera le lendemain avec au programme une dernière visite recommandée par des locaux. Cap vers la ville de Rawson, en atteignant la superbe plage Union d'où il est possible d'apercevoir des dauphins patagoniques et des lions de mer. Puis, nous reprenons la route en direction de l'aéroport de Trelew, déjà nostalgiques de la belle région de Valdés, sa faune et son histoire.

  • Anaïs

    Merci d'avoir écouté notre carnet de voyage. Passons à présent à notre rubrique Nulle part ailleurs. Aujourd'hui, Margaux nous explique tout sur les estancias de Patagonie, ces exploitations d'élevage à l'origine de la culture des gauchos et de l'économie de la viande en Argentine et au Chili. Vous allez voir, entre l'histoire de leurs origines européennes, leur architecture à l'épreuve des vents les plus violents et l'accueil qu'elles réservent aujourd'hui aux visiteurs, ces temples des traditions de Patagonie ont beaucoup à raconter.

  • Margaux

    Connaissez-vous les estancias de Patagonie ? Leur histoire, ce que cela veut dire et comment elles sont utilisées ? Non ? Allez, on va découvrir ça ensemble. Au Chili, le terme estancia est surtout utilisé dans la région du Sud, en Patagonie, et en Argentine, mais on l'utilise dans tout le pays. Ils désignent en général une exploitation agricole, qui peut inclure des habitations, des silos, des étables, des écuries, et parfois même une structure hôtelière et un restaurant, pour celles qui font le choix de diversifier leurs sources de revenus en s'ouvrant au tourisme. Les estantias se rapprochent en fait pas mal des fazendas brésiliennes ou des ranchs états-uniens. Mais revenons un peu dans le passé pour comprendre leur création. Alors à l'origine, de nombreux peuples autochtones vivaient en Patagonie, étant donné la grande superficie de cette région qui fait plus de 930 000 km². Sur tout le territoire, on retrouve les Tehuelches ou Aonikenk, les Mapuches, les Selknam, les Yaganes ou Yamanas et les Alakalufs ou Kawesqar. Ils vivaient principalement de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Puis, les Européens découvrent les côtes de l'actuelle Argentine et du Chili en recherchant un passage vers l'océan Pacifique. Fernand de Magellan approche les côtes de la Patagonie en 1520, peu avant de traverser le détroit auquel il laissera son nom. Mais ce pays reste inexploré puisque les conquêtes se focalisent sur le Pérou et le Mexique. A cette époque, la Patagonie n'est qu'une région inconquise et il n'y a alors pas de distinction entre le Chili et l'Argentine. Durant plus de trois siècles, la colonisation espagnole se développe et les colons s'installent sur le territoire sud-américain. Tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles, les Mapuches assimilent peu à peu les peuples indigènes de la Pampa et de Patagonie. Cependant, les Espagnols progressent lentement du côté est de leur territoire. En 1816, l'indépendance définitivement acquise, l'Argentine est un immense territoire peu peuplé. La Patagonie et une partie de la Pampa sont des terres libres où vivent les autochtones, quasiment sans contact avec l'ordre politico-administratif occidental. A partir des années 1820, on observe un essor significatif de l'élevage en Amérique du Sud. Cette période a été marquée par une augmentation de la demande en terre pour répondre aux besoins croissants de l'industrie de l'élevage. En 1881, un traité est signé entre l'Argentine et le Chili pour se partager équitablement la Patagonie et la Terre de Feu, qui change l'histoire pour les Argentins. Vers la fin des années 1800, de nombreux navigateurs et marchands arrivent dans la région avec différentes idées pour le commerce. L'introduction d'un troupeau de moutons sur le territoire austral en est une. Les deux navigateurs Nogueira et Menéndez sont deux hommes qui jouent un rôle important dans le développement du territoire. Ils fondent la Sociedad Explotadora del Tierra de Fuego et placent ainsi l'activité de l'élevage au premier plan de l'activité économique. Tout s'articule alors autour de l'élevage ovin. On définit même les troupeaux comme l'or blanc. Ces colons créent des estantiats d'élevage de vaches et surtout de moutons, et s'installent petit à petit sur les territoires et fondent des estantiats comme El Tranquillo, Cerro Castillo, Cerro Guido et Torres del Paine. Certaines d'entre elles appartiennent donc à la société d'exploitation Tierra del Fuego, qui joua un rôle considérable dans l'histoire de la Patagonie australe. L'installation progressive et durable des colons européens sur le territoire sud-américain a eu un impact dévastateur sur les populations autochtones, les menant presque à leur extinction. Les estancias représentent la grande diversité des influences architecturales en Argentine, effet de l'immigration et de la colonisation européenne sur le continent. D'influence basque, anglaise, française et espagnole, l'identité architecturale des estancias varie selon les origines des propriétaires et de la période de construction, qui peut se situer du XVIe au XIXe siècle. Dans le cas spécifique des estancias de Patagonie, le matériau largement privilégié est la plaque de tôle ondulée. Les raisons sont multiples. Déjà, c'est un matériau compact et facile à transporter, parfois dans des zones très reculées et une installation nécessitant peu de main d'œuvre. Destinées aux tâches de l'élevage de centaines voire de milliers de bovins, chevaux et moutons, les estancias comportent naturellement des infrastructures telles que des écuries, des silos, celleries et autres espaces de stockage du matériel de travail. Les chevaux ont d'ailleurs été introduits en Amérique en 1493, lors du second voyage de Christophe Colomb depuis l'Espagne. Puis, en 1540, par Pedro de Valdivia qui venait du Pérou. Puis enfin, en 1544, par le père Rodrigo Marmolejo, qui fonda le premier élevage de chevaux du pays. Le caballo criollo chileno, donc le cheval chilien, a été beaucoup utilisé pour l'agriculture et le bétail, mais aussi lors des guerres. Transmises de génération en génération, les estancias puisent leurs origines dans les parcelles offertes aux conquistadors européens, en récompense pour leur rôle dans l'expansion du royaume d'Espagne. Les propriétaires y vivaient avec leurs familles et les gauchos, ouvriers en charge des travaux ruraux. Progressivement, les gauchos se sédentarisent sur des larges exploitations agricoles, obtiennent leurs propres parcelles, réduisant ainsi l'étendue des premières estancias. C'est tout cet historique qui va permettre la conception d'estencias aux styles architecturaux bien différents. Chaque estancia est unique en son genre et possède sa propre généalogie, ses propres activités agricoles, particularités géographiques, etc. A l'exception des estancias aristocratiques, elles représentent aujourd'hui la vie authentique et rustique des gauchos au cœur de la campagne argentine et chilienne. Elles font d'ailleurs la fierté du tourisme rural argentin. Ce sont donc les gauchos qui ont joué un rôle important dans le développement du bétail dans la culture argentine et chilienne. Le gaucho ou le huaso au Chili est un peu le cow-boy de la Patagonie. Il chassait le bétail sauvage, garde les troupeaux, toujours accompagné et assisté de ses chiens qu'il éduque lui-même, et effectue les tâches saisonnières comme la tonte par exemple. Il est connu pour ses compétences en équitation et travaux manuels. Les gauchos avaient pour habitude de faire cuire quelques morceaux de viande une vingtaine de minutes au feu, avant de les déguster pour le déjeuner. C'est d'ailleurs d'ici que viennent les typiques asados. Aujourd'hui, certaines estancias créées au début des années 1900 se sont transformées en hôtels, mais gardent leur aspect typique de la Patagonie en vous racontant leur histoire et leur savoir-faire, avec les animaux de cette région si spéciale. Certaines mettent un point d'honneur à conserver toute leur authenticité. On peut y séjourner dans les bâtiments historiques, découvrir le travail quotidien des gauchos, effectuer des balades à cheval, déguster un asado typiquement patagon. Tout cela dans le cadre naturel et sauvage des étendues de Patagonie, balayées par le vent, autre grand protagoniste de l'histoire de la région. C'est une belle expérience à vivre, une fois dans sa vie.

  • Anaïs

    On écoute maintenant notre conversation avec Fabien, membre de l'équipe des agences Voyages Excepción, fraîchement revenu d'un voyage terrain en Patagonie. Avec lui, on a parlé de cette région si particulière, de ses paysages et bien sûr de ses points d'intérêt. Il nous raconte ce qu'on peut y faire et y voir, nous parle de ses endroits coup de cœur et nous donne ses conseils pour préparer un voyage en Patagonie. Salut Fabien, comment ça va ?

  • Fabien

    Ça va très bien et toi Anaïs ?

  • Anaïs

    Ça va merci, bienvenue, merci d'avoir accepté notre invitation.

  • Fabien

    Merci à toi pour l'invitation.

  • Anaïs

    Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter, nous dire depuis quand tu vis au Chili, ce qui t'a amené à t'y installer et ce que tu fais au sein de l'équipe de Voyages Excepción ?

  • Fabien

    Bien sûr, alors je m'appelle Fabien Foriel, je suis français, j'ai 28 ans. Depuis combien de temps je vis au Chili ? Alors ça va faire deux ans, je vais bientôt célébrer mes deux ans. Ce qui m'a emmené au Chili, c'est l'amour. J'ai rencontré une Chilienne en Europe et nous sommes venus nous installer pour tenter cette aventure chilienne.

  • Anaïs

    Super. Merci. Alors aujourd'hui on va discuter de ton voyage sur le terrain tout récent puisque tu es rentré il y a un peu plus d'une semaine. Est-ce que dans un premier temps tu pourrais nous expliquer ce que c'est qu'un voyage sur le terrain et pourquoi c'est si important pour une agence locale d'en effectuer régulièrement ?

  • Fabien

    Bien sûr. Alors tout d'abord un voyage sur le terrain c'est, comme son nom l'indique, c'est un voyage qui nous permet de nous rendre sur le terrain et sur les lieux où nous envoyons nos clients pour pouvoir être plus apte à en parler à nos clients et les présenter un petit peu mieux. Alors, tu me demandais pourquoi c'est important un voyage pour une agence locale, en tout cas pourquoi c'est important d'en organiser. C'est effectivement très important parce que ça nous permet d'être sûr que ce que l'on propose aux clients est faisable, réalisable. De l'autre côté, on se familiarise avec le terrain et ça permet aussi de garder le contact avec tous les opérateurs sur le terrain, que ce soit les guides, les personnes travaillant dans les hôtels, les opérateurs qui effectuent les transferts d'un point A à un point B. Et voilà, ça nous permet aussi d'avoir des contacts sur place, de pouvoir communiquer plus facilement avec les personnes que nous rencontrons en face à face.

  • Anaïs

    Donc, cultiver un petit peu le lien avec les partenaires locaux.

  • Fabien

    Exactement, pour pouvoir toujours proposer une expérience un petit peu mieux à nos clients et d'être à jour aussi sur ce qui peut se passer sur le terrain. Par exemple, une route barrée ou un mirador qui peut être fermé. Donc ces choses-là sont importantes pour pouvoir indiquer à nos clients le plus précisément possible ce qui se passe sur le terrain.

  • Anaïs

    J'imagine qu'au niveau de l'hôtellerie, c'est important aussi. Quand il y a un changement de propriétaire, un hôtel qui ferme, un autre qui ouvre, ça nous permet aussi de garder à jour nos informations.

  • Fabien

    Bien sûr, bien sûr, parce que du coup, un hôtel, par exemple, peut être tout à fait différent d'un propriétaire à l'autre. Le service peut évoluer en bien ou en mal, les infrastructures aussi. Donc c'est exactement pour ça qu'on nous envoie sur le terrain et pour se mettre à jour sur tous les éléments sur place.

  • Anaïs

    Alors, on ne va pas faire durer le suspense plus longtemps sur la destination, est-ce que tu peux nous dire dans quelle région vous êtes partis ?

  • Fabien

    Bien sûr, alors nous sommes partis en Patagonie australe, plus précisément à El Calafate, El Chalten, Torres del Paine et enfin Puerto Natales et Punta Arenas.

  • Anaïs

    Super. Est-ce qu'on peut situer cet endroit pour nos auditeurs s'il te plaît et le présenter en quelques mots ?

  • Fabien

    Bien sûr. Alors la Patagonie australe, à ne pas mélanger avec toute la Patagonie. La Patagonie australe se trouve à la pointe extrême sud de l'Argentine et du Chili. La région est partagée entre les deux pays. C'est la porte d'entrée à l'Antarctique, par exemple. Comme je disais, on ne peut pas mélanger avec la Patagonie en général, puisque la Patagonie intègre aussi la péninsule de Valdés, les Lacs en Argentine ou au Chili, la Route Australe. Nous nous sommes rendus en Patagonie australe.

  • Anaïs

    Alors, on rappelle au passage juste qu'un voyage de repérage, ce n'est pas forcément le même rythme qu'un voyage classique pour nos voyageurs. On doit mettre dans une journée beaucoup plus de choses, de visites, d'activités. Est-ce qu'on peut faire le déroulé de votre itinéraire très rapidement ?

  • Fabien

    Effectivement, les voyages de reconnaissance, bien que très agréables, étant donné qu'on se rend en Patagonie, ce n'est pas du tout des vacances. Le rythme est différent, on se lève assez tôt, on se couche assez tard, parce qu'on a pas mal d'objectifs à remplir dans une journée. On essaye de mettre plusieurs excursions, plusieurs visites d'hôtels, ce que ne ferait pas forcément un client qui prendrait un petit peu plus le temps. Mais effectivement, en voyage de reconnaissance, on doit avoir un rythme un petit peu plus intense pour pouvoir avoir le temps d'effectuer tout ce qu'on veut effectuer.

  • Anaïs

    D'accord. Et du coup, dans les grandes lignes, quelles étaient vos étapes ?

  • Fabien

    On a eu plusieurs étapes, comme je l'ai dit, on a eu deux étapes en Argentine et trois étapes au Chili. On est passé à El Chaltén en premier, El Calafate, ensuite nous sommes rendus du côté chilien dans le parc Torres del Paine et avons terminé par Punta Arenas et Puerto Natales. Voilà, dans toutes ces étapes-là, il y avait de nombreuses excursions, de nombreuses visites d'hôtels pour, comme je l'ai dit, s'assurer et qu'on se mette à jour sur le terrain.

  • Anaïs

    Super. Est-ce que c'était ton premier voyage en Patagonie ?

  • Fabien

    Oui, premier voyage en Patagonie pour moi.

  • Anaïs

    Alors, quelles sont tes impressions à chaud ? Qu'est-ce que tu en as pensé ?

  • Fabien

    Alors pour être honnête, j'ai vraiment adoré. On a eu la chance de découvrir des paysages à couper le souffle. On a eu un voyage très intense, mais on a pu découvrir des paysages que je n'avais encore jamais vus jusqu'à maintenant. Donc je reviens vraiment de ce voyage avec des étoiles plein les yeux et surtout avec de nombreuses informations pour conseiller mieux nos clients.

  • Anaïs

    Quand les gens nous contactent pour un premier voyage en Argentine ou au Chili, la Patagonie, c'est quasiment toujours dans les lieux qu'ils veulent découvrir à tout prix. Parfois même, ils ne viennent que pour la Patagonie, en combinant la partie argentine et la partie chilienne. A ton avis, qu'est-ce qui attire autant les visiteurs dans cette région ?

  • Fabien

    Alors effectivement, comme tu le dis, la Patagonie exerce vraiment une fascination irrésistible. Tous les voyageurs du monde entier veulent aller en Patagonie et je pense que ce n'est pas difficile à comprendre. Il y a vraiment cette impression de "seul au monde", de pureté, de grandeur énorme et des paysages à couper le souffle, incluant des montagnes, des glaciers et des étendues de steppes sauvages. Tout cela est vraiment captivant et je pense que c'est... Ce qui attire les voyageurs. Il y a aussi vraiment cette météo qui peut être à la fois robuste, mais surtout mystérieuse. Donc je pense que le voyageur est attiré par le défi de la Patagonie et d'essayer de découvrir cette partie du monde.

  • Anaïs

    Alors est-ce que tu peux nous détailler maintenant les lieux d'intérêt à découvrir et les choses à faire en Patagonie australe, peut-être en commençant par l'Argentine ?

  • Fabien

    Bien sûr. L'Argentine offre une palette d'activités assez grande et passionnante. Nous avons commencé par El Chalten, on est arrivés d'abord à l'aéroport de El Calafate et avons pris la route directement pour ce petit village au pied du mont Fitz Roy. El Chalten, aussi appelé la capitale du trekking en Patagonie. Alors à El Chaltén, nous avons effectué de nombreuses choses, mais plus particulièrement un trekking. Nous sommes allés à la Laguna de los Tres, qui nous a permis de traverser différents paysages au cœur d'une seule randonnée, en passant par une forêt de lengas, un point de vue sur le glacier Viedma, et de vastes étendues de steppes tout au long de la marche. Donc vraiment, c'est assez unique comme expérience. Donc, d'El Chalten, pour continuer un peu sur le voyage, nous sommes retournés à El Calafate, après être juste arrivés à l'aéroport. Et donc, El Calafate, avec son glacier, le Perito Moreno, donc une expérience incontournable quand on se rend dans cette région-là. Et vous vous tenez face à ce géant de glace en mouvement. Et il y a différentes possibilités pour le découvrir. Nous l'avons découvert via les passerelles, mais il est aussi possible de faire une navigation qui vous emmène au plus proche du glacier, qui vous permet d'entendre les blocs de glace se détachant du glacier et qui tombent dans l'eau. Donc encore une fois, une expérience fascinante et unique.

  • Anaïs

    Spectaculaire. Il y a encore une autre option, c'est aussi de faire un trekking sur le glacier.

  • Fabien

    Exactement, il y a aussi l'option de se rendre directement sur le glacier, d'effectuer une marche d'une heure pour découvrir un autre point de vue du glacier et faire cette expérience effectivement.

  • Anaïs

    Alors après le glacier, qu'est-ce que vous avez fait au départ de El Calafate ?

  • Fabien

    Depuis El Calafate, on a effectué aussi une navigation, notamment avec l'organisation de l'Estancia Cristina. Cette navigation nous a emmenés au plus proche d'un autre glacier, cette fois-ci le glacier Upsala. De même que pour le Perito Moreno, nous avons eu un point de vue sur le glacier, un petit peu plus loin cette fois, mais sur la route se trouvaient de nombreux tempanos, comme l'appellent les Argentins, qui sont des icebergs, des bouts de glace qui se sont détachés du glacier. Cette croisière nous a emmenés jusqu'à l'estancia Cristina justement, d'où nous avons pris un 4x4, un véhicule 4x4, jusqu'au mirador du glacier, pour avoir encore une fois une vue imprenable sur ce glacier, sur le Upsala. Et pour terminer cette expérience, nous sommes descendus en marchant, en trekking, du point de vue du glacier jusqu'au retour à l'Estancia, et en passant par le Cañedon de los Fosiles, donc en découvrant les fossiles marins, et en contemplant les marques laissées par l'avancée du glacier qui s'est retiré de cette partie-là.

  • Anaïs

    Ok, donc c'est vrai que El Calafate c'est l'endroit idéal pour voir les glaciers en Argentine ?

  • Fabien

    Effectivement, en Argentine il y a vraiment pas mal de glaciers et tout ça est à l'intérieur du parc Los Glaciares, et donc qui sert à la conservation de tous ces lieux uniques. Il y a aussi de même du côté chilien avec le parc Torres del Paine.

  • Anaïs

    Super, après El Calafate qu'est-ce que vous avez fait ?

  • Fabien

    Après El Calafate, nous sommes partis du côté chilien. Nous avons effectué le passage de frontière entre l'Argentine et Chili en véhicule. Les formalités douanières sont assez simples et rapides. Nous avons traversé par le poste Cancha Carrera en Argentine et du côté chilien, nous sommes arrivés à Cerro Castillo. Et de là, nous avons rejoint le parc Torres del Paine.

  • Anaïs

    Comment ça se passe ce passage de frontière ? C'est compliqué ?

  • Fabien

    C'est assez simple. Nous sommes arrivés avec le véhicule. Nous avons simplement dû effectuer quelques formalités douanières. Ils ont tamponné un papier pour laisser passer la voiture de location du côté argentin. Ils ont fait de même du côté chilien, et également avec la présentation du passeport. Et une fois ces formalités faites, nous avons pu rentrer du côté chilien.

  • Anaïs

    D'accord. Est-ce qu'il y a d'autres points de passage de frontières possibles dans cette région ?

  • Fabien

    Effectivement, il y a un autre poste possible un petit peu plus au sud, en passant par Río Turbio du côté argentin et du côté chilien à Dorotea.

  • Anaïs

    D'accord. Ok, et une fois qu'on est au Chili, alors pour continuer de rêver, quels sont les endroits que vous avez découvert et les expériences à vivre ?

  • Fabien

    Effectivement, comme je l'ai dit en arrivant au Chili, il y a également du côté chilien de nombreuses activités, de nombreux points d'intérêt. Nous sommes arrivés au Chili et avons directement rejoint l'Estancia Cerro Guido, qui se trouve à l'extérieur du parc. Nous nous sommes rendus à l'estancia, une expérience formidable. Nous avons été accueillis très chaleureusement, tout a été parfait en passant de la nourriture au service. Ce qui nous a permis de vivre une expérience en estancia. Première expérience pour moi, et pour le coup une expérience concluante. Et le lendemain, toujours avec l'estancia, nous avons réalisé une excursion assez intéressante à la découverte des pumas. L'expérience nous a permis d'apprendre davantage sur cet animal sauvage, ainsi que sur sa conservation, ce qui est le but de l'estancia. Ils ont démarré un projet de conservation en 2019, avec comme but de protéger les pumas, mais aussi de favoriser une constance avec la culture gaucho et l'élevage si caractéristique et enrichi dans la région de Magallanes. Deux mondes qui ont été en conflit. Donc voilà, vraiment une expérience unique avec les pumas. On a été accompagnés par un tracker, comme ils l'appellent, qui nous a vraiment ouvert les yeux et donné de nombreuses informations. Ensuite, il était temps d'enfin se rendre au parc Torres del Paine. Nous avons pris la route depuis l'estancia pour nous rendre dans le parc. Et là, de nombreuses activités nous attendaient. Nous sommes restés dans l'un des hôtels du parc Torres del Paine, d'où nous avons démarré notre premier trekking à l'intérieur du parc. Dès le lendemain, le trekking Base las Torres, qui nous emmène au pied des tours sud, centrale et nord du parc Torres del Paine. Cette randonnée vous fait d'abord longer le río Ascendio et vous traversez une forêt de lengas et de coigües qui vous emmène, comme je l'ai dit, au pied des tours.

  • Anaïs

    Le fameux mirador.

  • Fabien

    Le fameux Mirador Base las Torres.

  • Anaïs

    Super. Et ensuite ?

  • Fabien

    Ensuite, le jour suivant, nous avons enchaîné avec une navigation, cette fois-ci du côté chilien, la navigation au glacier Grey. Donc cette navigation vous emmène vraiment au plus proche du glacier. On peut dire que vous êtes au pied du glacier, vous pouvez presque le toucher. Donc une expérience unique et qui vous permet d'en savoir plus un petit peu aussi sur le glacier, qui vous permet de voir les marques du retrait du glacier malheureusement.

  • Anaïs

    Alors après cette excursion nautique, qu'est-ce que vous avez fait dans le parc ou autour ?

  • Fabien

    Le lendemain de la navigation, nous sommes allés au Mirador Ferrier, donc une randonnée qui vous emmène jusqu'au sommet du mont du même nom, avec un dénivelé qui commence assez fort, mais après une marche de deux heures, vous arrivez au sommet et vous avez une vue imprenable sur le secteur Grey et sur le parc Torres del Paine. Donc c'est vraiment époustouflant. Pas mal de vent en altitude, mais c'est vraiment une expérience à faire. Ensuite, le jour suivant, nous avons fait une journée de visite des miradors du parc Torres del Paine. Vous partez en voiture et vous avez différents points de vue sur la route. Vous vous arrêtez, vous pouvez prendre des photos. Les points de vue sont assez uniques. Parmi ces points d'intérêt, nous sommes arrêtés pour faire une marche au Salto Grande. Il y a une cascade entre deux lacs. Assez impressionnante. Cette même cascade vous emmène avec un petit peu de marche jusqu'au Mirador Cuernos qui vous offre un point de vue assez unique sur les cornes du Torres del Paine. Marche assez facile et assez courte. vous permettant d'avoir un autre point de vue et une autre approche du parc Torres del Paine.

  • Anaïs

    Super. Et ensuite ?

  • Fabien

    Après quelques arrêts pour une visite d'hôtel et quelques arrêts sur différents points de vue sur cette même route, nous nous sommes rendus au secteur Serrano, à la porte d'entrée du parc, dans la zone sud, qui était notre dernière étape de la journée, car notre hôtel se trouvait là-bas. De nombreux hôtels se trouvent d'ailleurs dans la zone Serrano, et qui offrent aussi un point de vue unique sur les tours du Torres del Paine. Notre périple à Torres del Paine se termine sur cette note-là, sur cette journée-là, et nous sommes rendus à la ville voisine, Puerto Natales. Ville que nous avons utilisée comme étape, effectué quelques visites, et nous nous sommes rendus ensuite, un petit peu plus au sud encore, à Punta Arenas. Punta Arenas est également un lieu d'intérêt majeur, où les visiteurs peuvent plonger dans la riche histoire et la culture de la région. Les attractions incluent des musées, comme le musée régional de Magallanes, qui retrace l'histoire et l'exploration de la colonisation de la région.

  • Anaïs

    D'accord. Alors, vous y êtes allés, vous, en avril, donc à l'automne. Est-ce que c'est une saison que tu recommandes et pourquoi ?

  • Fabien

    Tout à fait, nous y sommes allés en avril, c'est une période de l'année qui n'est pas forcément recommandée, car c'est la fin de l'été et la météo peut être un petit peu moins favorable. Cependant en Patagonie, la météo est assez imprévisible, c'est pourquoi nous évitons de recommander avril en général. Cependant, après mon séjour, je peux vous dire que les couleurs étaient magnifiques à ce moment-là, nous avons eu de la chance, le soleil était présent, les couleurs d'automne sont assez exceptionnelles.

  • Anaïs

    Alors, quelles sont les meilleures périodes globalement de l'année pour visiter la Patagonie australe ?

  • Fabien

    Alors nous recommandons vivement la saison estivale australe, qui s'étend de novembre à mars inclus. C'est à ce moment-là que les conditions météorologiques sont les plus favorables, et surtout avec moins de risques de mauvais temps et des températures un petit peu moins froides. Bien qu'il puisse y avoir un peu de vent, comme toujours en Patagonie. Nous recommandons un peu moins en hiver. Le vent est moins présent en Patagonie en hiver, mais les températures sont extrêmement basses et la neige est abondante.

  • Anaïs

    Je crois que certains sentiers sont fermés en hiver.

  • Fabien

    Exactement. De nombreuses activités et de nombreux hôtels également sont fermés à cette époque-là de l'année et ils en profitent pour se préparer pour la saison haute.

  • Anaïs

    D'accord. À qui est-ce que tu recommanderais un voyage en Patagonie australe ?

  • Fabien

    Je pense que la Patagonie est idéale pour les voyageurs amateurs de randonnée. Ce type de voyageur est assuré de vivre une expérience enrichissante, car il y a de nombreuses randonnées possibles. Certaines peuvent être exigeantes et longues, mais le résultat à la fin de la randonnée est époustouflant, que ce soit pour voir la base des tours du Paine, ou le Mirador Ferrier, avec une vue imprenable sur le parc. Je recommande aussi aux amateurs de faune de se rendre également en Patagonie, car la région regorge d'animaux, on peut y voir de nombreux condors, des renards au bord de la route, des guanacos, et si vous avez un peu de chance, peut-être même des pumas ou des espèces menacées comme le huemul. J'ai d'ailleurs eu la chance de voir ces deux derniers dans le parc Torres del Paine.

  • Anaïs

    Quelle chance ! Les huemules, tu les as vus où ?

  • Fabien

    Alors le huemul, on a eu la chance de le voir, c'était la récompense du Mirador ferrier, en montant jusqu'au sommet. Proche du sommet, on a vu un huemul qui était en plein repas pour le coup. On a pu s'arrêter et admirer ça, ce qui est assez rare, parce que c'est quand même une espèce menacée d'extension, donc c'était assez unique.

  • Anaïs

    Et juste un petit rappel pour ceux à qui ça ne dit pas grand-chose, qu'est-ce que c'est qu'un huemul ?

  • Fabien

    Un huemul, c'est un cerf andin.

  • Anaïs

    Super. Alors c'est vrai qu'il faut aimer l'outdoor, l'aventure, la nature pour profiter à 100% de cette région. Mais est-ce qu'il y a aussi des options par exemple pour les personnes qui ont envie de découvrir cet endroit tout en n'étant pas de grands marcheurs ?

  • Fabien

    Alors oui, c'est tout à fait possible. Il existe de nombreuses options de promenade un petit peu plus courtes et plus faciles, comme par exemple l'excursion Salto Grande, cette fameuse cascade entre les deux lacs, qui est assez facile d'accès. De même pour le Mirador Cuernos, des cornes du Paine, qui est aussi assez facile d'accès après une petite marche sans dénivelé et qui offre une excellente vue sur les cornes du Paine. Il est aussi possible de profiter de la région en voiture. Il est tout à fait possible de faire cette journée que nous avons faite pour les différents points de vue et miradors du parc. Vous vous rendez d'ailleurs en voiture sur ces différents points de vue. Il y a plusieurs stops tout au long de la route. Donc vous avez simplement à conduire, vous arrêter, prendre des photos, voir un petit peu la vue. C'est magnifique. C'est d'ailleurs pourquoi on le propose souvent à certains de nos clients qui ne vont pas forcément dans le parc pour des randonnées, nous avons une formule chauffeur-guide privé qui vous permet d'être conduit et d'être accompagné par un guide quand cela est nécessaire évidemment. Et des journées sont envisageables avec ces visites-là ou des randonnées un petit peu plus faciles qui n'exigent pas un niveau physique élevé.

  • Anaïs

    Alors je voulais aussi faire un petit point sur l'hôtellerie. Ça arrive que dans des régions isolées comme celle-ci, les choix en termes d'hôtels soient assez limités, que les propositions soient un petit peu rudimentaires. Est-ce que c'est le cas en Patagonie australe ?

  • Fabien

    Alors non, la région est assez connue et assez touristique, donc plutôt développée à ce niveau-là. Il y a un peu de tout au niveau hôtelier. Comme à El Calafate, une ville qui s'est vraiment développée en très peu de temps, je crois qu'en 5 ans la ville a doublé de taille, donc il y a une proposition hôtelière assez développée. Par exemple à El Calafate vous pouvez avoir un hôtel assez simple qui vous propose des services complets, jusqu'à même des hôtels de niveau exceptionnel, comme l'Eolo Lodge, où le service est assez complet et exceptionnel.

  • Anaïs

    C'est du niveau de Relais & Châteaux il me semble.

  • Fabien

    Effectivement, il est classé Relais et Châteaux. Alors ce n'est pas forcément un niveau Relais et châteaux français, mais c'est un très bon standing en Amérique du Sud.

  • Anaïs

    Et du côté chilien ?

  • Fabien

    Côté Chili aussi, c'est une région assez développée, le parc Torres del Paine, il y a quelques hôtels à l'intérieur du parc directement, il y en a aussi à l'extérieur, aux portes du parc, que ce soit des hôtels encore une fois assez classiques ou des hôtels d'exception, donc il y a un peu de tout. Il est également aussi possible de se loger directement à Puerto Natales, qui se trouve à une heure et demie de route à peu près du parc, donc c'est une solution un petit peu plus économique, qui permet de prendre base de cette ville-là et de faire l'aller-retour dans la journée. Il y a aussi le choix des estancias comme nous avons fait à Cerro Guido, qui est aussi possible. C'est très proche du parc, de rester dans une estancia et c'est une expérience unique également, parce que ça vous permet de découvrir la vie d'une estancia, le gaucho qui s'occupe du bétail, les chevaux qui se trouvent à l'intérieur de l'estancia. Donc ça aussi, ça permet de rajouter une expérience différente au niveau hôtelier dans votre séjour.

  • Anaïs

    D'ailleurs, j'imagine qu'il y a pas mal de possibilités pour faire des excursions à cheval.

  • Fabien

    Effectivement, le fait d'aller dans une estancia permettra de découvrir d'autres activités différentes de ce que vous pouvez trouver dans le parc. Vous pouvez aussi faire des cabalgatas, comme ça se dit au Chili, des balades à cheval en passant par des paysages assez uniques au cours de votre balade.

  • Anaïs

    Super. Alors sur la base de ton expérience sur le terrain en Patagonie australe maintenant, combien de jours tu conseillerais au minimum comme durée d'un séjour dans la région, que ce soit du côté chilien, du côté argentin ou bien pour les gens qui veulent combiner les deux ?

  • Fabien

    Alors tout d'abord, à mon avis, ces régions devraient être combinées car elles offrent des paysages différents et se complètent parfaitement. En les combinant, je pense que deux à trois semaines pour visiter l'ensemble de ces régions, je pense que c'est parfait. Sinon, si on décide de faire un seul pays, je pense qu'une semaine pour visiter El Calafate, El Chalten en prenant son temps, je pense que c'est bien. Et de même pour le Chili, une seule semaine c'est suffisant. Un petit peu plus si on souhaite. Faire des excursions par exemple à Ponta Renas en allant voir les baleines, peut-être qu'un petit peu plus de temps sera nécessaire, mais en général une semaine est suffisante.

  • Anaïs

    Et alors, quelles régions est-ce qu'on peut combiner avec la Patagonie australe, notamment si on veut éviter l'avion au maximum ?

  • Fabien

    Il y a beaucoup de connexions entre la Patagonie australe et le reste de l'Argentine et du Chili, sans forcément prendre l'avion. En général, je pense à une croisière qui relie Puerto Vallés jusqu'au nord de la route australe, en passant par les fjords. C'est assez exceptionnel comme expérience. Il est aussi possible de connecter la terre de feu en voiture directement, en prenant le bac depuis Punta Arenas par exemple. Également possible de rejoindre la route 40 en voiture, en partant de Calafate et en remontant vers le nord. Il existe aussi de nombreuses croisières, comme une croisière qui relie Punta Arenas jusqu'à Ushuaïa. Et aussi, on peut relier Punta Arenas jusqu'à Ushuaïa, comme précédemment dit, et effectuer une croisière jusqu'en Antarctique en prenant le bateau depuis Ushuaïa.

  • Anaïs

    Super, ça donne quand même pas mal d'options. Quels seraient tes conseils pour les personnes qui souhaitent visiter la Patagonie australe ?

  • Fabien

    Alors je pense que c'est une question qu'on prendra chacun, mais il y a quand même quelques conseils généraux, notamment en ce qui concerne les vêtements. Par exemple, je recommanderais de porter plusieurs couches de vêtements plutôt que simplement opter pour une grosse couche. Pourquoi cela ? Alors selon mon expérience en trekking, après ce voyage, lors d'une randonnée, je pense qu'il est mieux d'avoir plusieurs couches pour pouvoir en enlever une ou deux même au cours de la marche, pour éviter la transpiration. Ça peut être un gros ennemi lors d'une randonnée pour ne pas avoir plus froid ou bon. et ne pas tomber malade également. Je pense aussi qu'il est important d'avoir de très bonnes chaussures pour les marches ou même si vous n'allez pas forcément pour faire du trekking, je pense que des bonnes chaussures sont recommandées. Et si possible aussi des bâtons de marche qui peuvent aider lors des marches, des descentes dans les marches pour économiser un petit peu les genoux par exemple. Et aussi, très important, je recommanderais de la crème solaire, parce que le soleil peut être fort en Patagonie, et même des jours nuageux, il est très important d'avoir la crème solaire. Et également, un bon couvent et des vêtements imperméables, pour être paré à toute possibilité en Patagone.

  • Anaïs

    Super. Allez, une petite dernière question pour la route. Quel est ton incontournable, l'endroit ou l'expérience que personnellement tu as préféré dans cette région ?

  • Fabien

    Alors pour moi, Toulouage a été extraordinaire. Mais si je devais mentionner un endroit en particulier, premièrement en ce qui concerne les hébergements, un souvenir mémorable me vient de l'Estancia Cerro Guido, où toute l'organisation ainsi que l'endroit étaient parfaits. Nous avons pu rencontrer le gaucho, partager un avegado, un vin chaud et sucré autour d'un feu, le restaurant, la nourriture et enfin l'ensemble des guides que nous avons rencontrés à l'Estancia. était vraiment excellent et passionné. Ce qui a rendu vraiment l'expérience, pour moi, parfaite. Et mon moment préféré aussi au niveau excursion, je garde un excellent souvenir de la journée passée à l'Estancia Cristina. Cette journée où on a pu profiter d'une navigation pour un glacier, on a eu la montée jusqu'au Mirador du glacier Uppsala avec notre guide. Il nous a accompagné lors de la randonnée et qui nous a expliqué tous les éléments importants sur la faune, la flore et au niveau de l'histoire du site. Donc j'en garde aussi un excellent souvenir.

  • Anaïs

    Super. Écoute, sur cette belle note, c'est la fin de notre entretien. Un grand merci Fabien d'avoir pris le temps de partager ton expérience de la Patagonie australe avec nous.

  • Fabien

    Merci à toi, ça me permet de garder mes souvenirs à chaud et ça fait très plaisir.

  • Anaïs

    Super. À bientôt.

  • Fabien

    À bientôt.

  • Anaïs

    C'est le moment de conclure en culture notre épisode. Et pour approfondir votre découverte de la Patagonie, on a plusieurs propositions pour vous. Un classique d'abord, le récit de voyage de Bruce Chatwin, sobrement intitulé En Patagonie. L'auteur y raconte comment, inspiré d'un fragment de peau de brontosaure et d'une carte de Patagonie, il a entrepris un voyage d'exploration dans cette région sauvage. On le trouve au format poche, aux éditions Le Livre de Poche. Un autre récit, pour ceux qui aiment lire en anglais ou en espagnol, celui de William H. Greenwood, Patagonia Wild and Free, ou Patagonia Bravía en espagnol. On y découvre la Patagonie telle que l'ont vue les premiers arrivants européens à la fin du XIXe siècle, c'est-à-dire habitée par le peuple Tehuelche et par nombre de créatures sauvages. C'est en réalité le récit des tout premiers gauchos qui ont vécu en Patagonie, affrontant ce monde inhospitalier et sauvage, mais dont la beauté et la brutalité a séduit ces cavaliers à l'âme solitaire. Malheureusement, ce récit n'est pour le moment pas disponible en version française. Et pour ceux qui préfèrent l'image à mille mots, quelques documentaires. On commence avec la série Netflix Parcs nationaux, ces merveilles du monde, dont l'épisode 2 est dédié à quelques-uns des 24 parcs nationaux de la Patagonie chilienne, et notamment celui de Torres del Paine. Narré par Barack Obama, cet épisode de 52 minutes aux images impressionnantes de qualité a même été nominé aux Emmy Awards en 2022 pour sa photographie. Un autre documentaire, du programme Échappées Belles, diffusé sur France 5 en 2019, intitulé Patagonie, le grand spectacle de la nature. Cet épisode d'une heure trente suit un itinéraire original à la découverte de la région sous tous ses angles. Au programme, la mythique Route 40, la gastronomie régionale, des glaciers, des femmes qui font du rodéo. Que ce soit au Chili ou en Argentine, on y rencontre plusieurs personnes natives de Patagonie ou bien qui l'ont choisie comme leur lieu de vie. Il est disponible sur Youtube. Et un dernier pour la route, celui-ci est tout récent, il s'agit de Última Patagonia, un documentaire d'une durée de 1h30. On y suit un groupe de chercheurs explorateurs, parmi lesquels se trouvent deux représentants du peuple Kawesqar, dans leur découverte de l'île de calcaire Madre de Dios, dans les fjords de Patagonie chilienne. Ce film est d'ores et déjà en accès libre sur la plateforme de replay d'Arte, et ce jusqu'au 18 juin 2024. Comme d'habitude, on vous met tous les liens de ces recommandations dans la description de cet épisode. On espère qu'ils vous plairont. N'hésitez pas à nous dire ce que vous en aurez pensé sur la page Spotify de cet épisode, dans un avis sur Apple Podcasts, ou bien sur Instagram ou Facebook. A très vite !

  • Mathilde

    Merci d'avoir écouté cet épisode de Destination Amérique du Sud, le podcast produit par les agences Voyages Excepción. Si nous vous avons donné le goût du voyage, n'hésitez pas à faire un tour sur nos sites internet, dont le lien se trouve en description. Il regorge d'informations sur ces destinations fascinantes. Pour nous soutenir et faire connaître le podcast à d'autres voyageurs, vous pouvez lui mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcast. Pour suivre nos aventures et nos actualités, deux possibilités. Vous pouvez nous suivre sur Instagram et Facebook grâce aux liens en description, et vous abonner à notre newsletter mensuelle depuis nos sites internet. Merci et à bientôt pour un prochain épisode d'aventures en Amérique du Sud.

Chapters

  • Carnet de Voyage : safari animalier sur la péninsule de Valdés

    01:00

  • Nulle Part Ailleurs : les estancias de Patagonie

    07:17

  • Expert-Expat' d'Exception : Fabien, voyage terrain en Patagonie australe

    14:55

  • Conclure en Culture : nos recommandations pour aller plus loin

    41:45

Description


Les agences ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Voyages Excepción⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ vous souhaitent la bienvenue dans cet épisode de votre podcast "Destination Amérique du Sud".

Dans ce nouvel épisode, on vous emmène à la découverte de la faune marine de la Péninsule de Valdés, sur la côte de la Patagonie argentine. Puis on vous dit tout sur les estancias de Patagonie, ces exploitations d'élevage où perdurent les traditions et le savoir-faire des gauchos. Enfin, nous recevons Fabien, conseiller voyage de l'équipe de Voyages Excepción, qui partage avec nous son expérience récente sur le terrain, en Patagonie Australe argentine et chilienne.

Un épisode produit par les Agences Excepción. Écriture par Margaux Freydière et Anaïs Moreno, montage d'Anaïs Moreno, avec la participation de Marilys Tauveron et Fabien Foriel.


Pour en savoir plus sur la Péninsule de Valdés et voir nos photographies, rendez-vous sur notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠magazine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠. Voici un exemple de ⁠⁠⁠circuit pour découvrir la faune argentine.

Pour en apprendre davantage sur les estancias de Patagonie, retrouvez notre ⁠⁠⁠⁠article dedié⁠⁠⁠.

Enfin, découvrez notre page spéciale sur ⁠la Patagonie⁠, où vous trouverez notre sélection de circuits, d'hôtels, et nos meilleurs articles sur la région. Voici un exemple de ⁠circuit en Patagonie Australe combinant Chili et Argentine⁠, ainsi qu'un autre de ⁠circuit avec chauffeur-guide en Patagonie incluant une croisière dans les fjords patagons.


RECOMMANDATIONS CULTURELLES

Livre En Patagonie de Bruce Chatwin, éd. Le Livre de Poche

Livre Patagonia Wild and Free (version anglaise) ou Patagonia Bravía (version espagnole) de William H. Greenwood
Série Documentaire Netflix Parcs nationaux : ces merveilles du monde (épisode 2)

Reportage France TV Échappées Belles Patagonie, le grand spectacle de la nature
Reportage Arte Ultima Patagonia : la dernière frontière


Pour poursuivre votre périple en Amérique du Sud, vous pouvez écouter nos autres épisodes sur votre plateforme d’écoute favorite, nous suivre sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Instagram⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ et ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Facebook⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, regarder nos vidéos sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠YouTube⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et bien sûr, consulter nos sites internet qui regorgent d’informations sur nos cinq destinations : l'⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Argentine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Chili⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, la ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Bolivie⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠,le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Pérou⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Paraguay⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.  Enfin, pour être contacté(e) par un(e) conseiller(e) de notre équipe et organiser votre prochain voyage, vous pouvez remplir notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠formulaire en ligne⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.



Transcription

  • Mathilde

    Bonjour et bienvenue dans ce podcast Destination Amérique du Sud, l'émission qui vous fait voyager depuis chez vous. Toute l'équipe des agences Voyages Excepción et moi-même sommes ravis de vous faire découvrir l'Argentine, le Chili, la Bolivie, le Pérou et le Paraguay. Au travers des quatre rubriques de ce podcast, nous vous donnons un aperçu des merveilles à explorer de ces destinations.

  • Anaïs

    Dans ce nouvel épisode, un spécial Patagonie, on vous emmène d'abord à la péninsule de Valdés, en Argentine, à la rencontre de la faune marine de Patagonie. Puis, on s'intéresse avec Margaux aux estancias de Patagonie, des exploitations installées depuis des siècles dans cette région pourtant inhospitalière et dont la culture traditionnelle est incarnée par la figure du gaucho. On discute ensuite avec Fabien, membre de l'équipe de Voyages Excepción, tout juste rentré d'un voyage terrain en Patagonie australe. Avec lui, on parlera de cette destination isolée et au climat extrême, pourtant si prisée des voyageurs, et à juste titre. On commence tout de suite avec notre carnet de voyage. Ce mois-ci, on suit Marilys, à Puerto Madryn, sur la côte sud d'Argentine, pour un petit safari animalier spécial faune marine. Au programme, des manchots et autres oiseaux marins, des lions de mer, quelques animaux terrestres quand même, et surtout, des cétacés. Bonne écoute !

  • Marilys

    On vous emmène en safari animalier sur la péninsule de Valdés. A 1300 km de la capitale argentine, 19 heures de bus ou bien 2 heures de vol, nous avons plongé dans l'environnement naturel de la péninsule de Valdés, site inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1999. Situé dans la province de Chubut, au cœur de la Patagonie Atlantique, La péninsule est un véritable concentré de faune et de flore, idéal à visiter durant le printemps argent. Nous nous envolons depuis la capitale vers l'aéroport de Trelew, une ville célèbre pour son histoire et ses vestiges paléontologiques. Sur la route pour Puerto Madryn, nous dépassons la célèbre réplique d'un Patagotitan Mayorum, le plus grand dinosaure ayant été retrouvé à ce jour, découvert à quelques kilomètres de la localité. Nous entamons ainsi notre périple dans les étendues arides et désertiques de la région. Nous arrivons, une cinquantaine de minutes plus tard, à Puerto Madryn, où les collines sèches de l'arrière-pays se heurtent aux eaux agitées de l'Atlantique. Nous nous essayons d'abord aux plages du village, visant le petit centre-ville et sa costanera. L'aventure commence le lendemain, alors que nous prenons notre voiture de location pour nous rendre dans la réserve naturelle de Valdés, espace protégé pour l'abondance de sa faune et de sa flore. Arrivé à Puerto Piramides, impossible de ne pas tomber sous le charme du village, ses restaurants et ses cafés à quelques mètres de l'océan. Village typique niché dans les collines sèches et sableuses de la péninsule, il est notamment le point de départ des excursions en mer. Nous embarquons sur un bateau dans l'espoir de pouvoir apercevoir et admirer les baleines de la péninsule qui, en ce mois de novembre, sont déjà pour la plupart reparties au large. Après une trentaine de minutes en mer et quelques illusions d'optique à la surface de l'eau, nous apercevons notre première baleine franche australe, un baleineau âgé de quelques mois seulement. Nous découvrons la présence de sa mère quelques minutes plus tard, remontant progressivement à la surface pour venir nous saluer. Le spécialiste du comportement des baleines à bord nous décrit avec passion la signification des mouvements des deux animaux marins, visiblement curieux de notre présence et désireux de saluer les passagers. Nous rentrons déjeuner à Puerto Piramides avec des souvenirs magiques de cette rencontre. Notre immersion à Valdés se poursuit en prenant la route de Caleta et ses escales, le long de la côte. Nous sommes accueillis sur les pistes gravillonnées par des troupeaux de guanacos et de chevaux, gardés et protégés par les barrières canadiennes disposées au sol tous les kilomètres. Les plus observatrices d'entre nous aperçoivent des choiques, nandous, des renards gris, un tatou et des tinamous élégants. La côte Atlantique de laquelle nous approchons offre un tout autre panel animalier, qu'il est possible d'observer depuis les plateformes en bois prévues pour les visiteurs, dispersées le long du rivage.Près de la première une colonie de manchots de Magellan se prélassant au soleil et nous avons la chance de pouvoir les admirer de très près. Le second arrêt nous permet d'observer au loin un groupe de lions de mer sous le chant des oiseaux marins. Nous revenons ensuite sur nos pas afin de conduire en direction de la fameuse île aux oiseaux, Isla de los Pajaros, qui a tant inspiré Antoine de Saint-Exupéry. Nous y arrivons à temps pour admirer le coucher du soleil, les couleurs chaudes du ciel, et pour observer les milliers d'oiseaux et de manchots qui grouillent sur l'île depuis la lunette du mirador. On rentre à Puerto Madryn, les étoiles dans les yeux, reconnaissantes d'avoir pu admirer toute la faune diverse et abondante de Valdés. Le lendemain, nous prenons la route en direction de Punta Loma, d'où les visiteurs peuvent observer des colonies de lions de mer et d'oiseaux marins. Pistes désertes, eaux bleues et faune sauvage, le lieu n'est pas à manquer dans la région. Nous découvrons le splendide site du Cerro Avanzado, un endroit magique et reculé où des petites montagnes arides et désertes bordent l'océan Atlantique. Après cette parenthèse en pleine nature, nous retournons en ville et visitons le musée del Desembarco. Situé au bord de l'océan, il restitue l'histoire de l'arrivée des Gallois dans la province de Chubut en 1865, et leur rôle dans l'édification de Puerto Madryn, Rawson et Gaiman, les villes voisines. Nous poursuivons cette journée en partant à la recherche des baleines depuis la super plage del Doradillo que nous atteindrons à l'heure de la marée haute. Manque de chance nous n'apercevons aucune baleine à l'horizon. De retour à Puerto Madryn dans l'après-midi, nous découvrons l'un de nos lieux coups de coeur de la ville, la Casa de Mate et churrería artisanale Quemehuencho. La propriétaire y confectionne des churros fourrés au dulce de leche et aux fruits rouges patagons, nous offrant une balade gustative typiquement argentine. Ainsi s'achève cette journée riche en rencontres et découvertes alors que nous touchons déjà à la fin de notre court séjour. Le voyage se terminera le lendemain avec au programme une dernière visite recommandée par des locaux. Cap vers la ville de Rawson, en atteignant la superbe plage Union d'où il est possible d'apercevoir des dauphins patagoniques et des lions de mer. Puis, nous reprenons la route en direction de l'aéroport de Trelew, déjà nostalgiques de la belle région de Valdés, sa faune et son histoire.

  • Anaïs

    Merci d'avoir écouté notre carnet de voyage. Passons à présent à notre rubrique Nulle part ailleurs. Aujourd'hui, Margaux nous explique tout sur les estancias de Patagonie, ces exploitations d'élevage à l'origine de la culture des gauchos et de l'économie de la viande en Argentine et au Chili. Vous allez voir, entre l'histoire de leurs origines européennes, leur architecture à l'épreuve des vents les plus violents et l'accueil qu'elles réservent aujourd'hui aux visiteurs, ces temples des traditions de Patagonie ont beaucoup à raconter.

  • Margaux

    Connaissez-vous les estancias de Patagonie ? Leur histoire, ce que cela veut dire et comment elles sont utilisées ? Non ? Allez, on va découvrir ça ensemble. Au Chili, le terme estancia est surtout utilisé dans la région du Sud, en Patagonie, et en Argentine, mais on l'utilise dans tout le pays. Ils désignent en général une exploitation agricole, qui peut inclure des habitations, des silos, des étables, des écuries, et parfois même une structure hôtelière et un restaurant, pour celles qui font le choix de diversifier leurs sources de revenus en s'ouvrant au tourisme. Les estantias se rapprochent en fait pas mal des fazendas brésiliennes ou des ranchs états-uniens. Mais revenons un peu dans le passé pour comprendre leur création. Alors à l'origine, de nombreux peuples autochtones vivaient en Patagonie, étant donné la grande superficie de cette région qui fait plus de 930 000 km². Sur tout le territoire, on retrouve les Tehuelches ou Aonikenk, les Mapuches, les Selknam, les Yaganes ou Yamanas et les Alakalufs ou Kawesqar. Ils vivaient principalement de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Puis, les Européens découvrent les côtes de l'actuelle Argentine et du Chili en recherchant un passage vers l'océan Pacifique. Fernand de Magellan approche les côtes de la Patagonie en 1520, peu avant de traverser le détroit auquel il laissera son nom. Mais ce pays reste inexploré puisque les conquêtes se focalisent sur le Pérou et le Mexique. A cette époque, la Patagonie n'est qu'une région inconquise et il n'y a alors pas de distinction entre le Chili et l'Argentine. Durant plus de trois siècles, la colonisation espagnole se développe et les colons s'installent sur le territoire sud-américain. Tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles, les Mapuches assimilent peu à peu les peuples indigènes de la Pampa et de Patagonie. Cependant, les Espagnols progressent lentement du côté est de leur territoire. En 1816, l'indépendance définitivement acquise, l'Argentine est un immense territoire peu peuplé. La Patagonie et une partie de la Pampa sont des terres libres où vivent les autochtones, quasiment sans contact avec l'ordre politico-administratif occidental. A partir des années 1820, on observe un essor significatif de l'élevage en Amérique du Sud. Cette période a été marquée par une augmentation de la demande en terre pour répondre aux besoins croissants de l'industrie de l'élevage. En 1881, un traité est signé entre l'Argentine et le Chili pour se partager équitablement la Patagonie et la Terre de Feu, qui change l'histoire pour les Argentins. Vers la fin des années 1800, de nombreux navigateurs et marchands arrivent dans la région avec différentes idées pour le commerce. L'introduction d'un troupeau de moutons sur le territoire austral en est une. Les deux navigateurs Nogueira et Menéndez sont deux hommes qui jouent un rôle important dans le développement du territoire. Ils fondent la Sociedad Explotadora del Tierra de Fuego et placent ainsi l'activité de l'élevage au premier plan de l'activité économique. Tout s'articule alors autour de l'élevage ovin. On définit même les troupeaux comme l'or blanc. Ces colons créent des estantiats d'élevage de vaches et surtout de moutons, et s'installent petit à petit sur les territoires et fondent des estantiats comme El Tranquillo, Cerro Castillo, Cerro Guido et Torres del Paine. Certaines d'entre elles appartiennent donc à la société d'exploitation Tierra del Fuego, qui joua un rôle considérable dans l'histoire de la Patagonie australe. L'installation progressive et durable des colons européens sur le territoire sud-américain a eu un impact dévastateur sur les populations autochtones, les menant presque à leur extinction. Les estancias représentent la grande diversité des influences architecturales en Argentine, effet de l'immigration et de la colonisation européenne sur le continent. D'influence basque, anglaise, française et espagnole, l'identité architecturale des estancias varie selon les origines des propriétaires et de la période de construction, qui peut se situer du XVIe au XIXe siècle. Dans le cas spécifique des estancias de Patagonie, le matériau largement privilégié est la plaque de tôle ondulée. Les raisons sont multiples. Déjà, c'est un matériau compact et facile à transporter, parfois dans des zones très reculées et une installation nécessitant peu de main d'œuvre. Destinées aux tâches de l'élevage de centaines voire de milliers de bovins, chevaux et moutons, les estancias comportent naturellement des infrastructures telles que des écuries, des silos, celleries et autres espaces de stockage du matériel de travail. Les chevaux ont d'ailleurs été introduits en Amérique en 1493, lors du second voyage de Christophe Colomb depuis l'Espagne. Puis, en 1540, par Pedro de Valdivia qui venait du Pérou. Puis enfin, en 1544, par le père Rodrigo Marmolejo, qui fonda le premier élevage de chevaux du pays. Le caballo criollo chileno, donc le cheval chilien, a été beaucoup utilisé pour l'agriculture et le bétail, mais aussi lors des guerres. Transmises de génération en génération, les estancias puisent leurs origines dans les parcelles offertes aux conquistadors européens, en récompense pour leur rôle dans l'expansion du royaume d'Espagne. Les propriétaires y vivaient avec leurs familles et les gauchos, ouvriers en charge des travaux ruraux. Progressivement, les gauchos se sédentarisent sur des larges exploitations agricoles, obtiennent leurs propres parcelles, réduisant ainsi l'étendue des premières estancias. C'est tout cet historique qui va permettre la conception d'estencias aux styles architecturaux bien différents. Chaque estancia est unique en son genre et possède sa propre généalogie, ses propres activités agricoles, particularités géographiques, etc. A l'exception des estancias aristocratiques, elles représentent aujourd'hui la vie authentique et rustique des gauchos au cœur de la campagne argentine et chilienne. Elles font d'ailleurs la fierté du tourisme rural argentin. Ce sont donc les gauchos qui ont joué un rôle important dans le développement du bétail dans la culture argentine et chilienne. Le gaucho ou le huaso au Chili est un peu le cow-boy de la Patagonie. Il chassait le bétail sauvage, garde les troupeaux, toujours accompagné et assisté de ses chiens qu'il éduque lui-même, et effectue les tâches saisonnières comme la tonte par exemple. Il est connu pour ses compétences en équitation et travaux manuels. Les gauchos avaient pour habitude de faire cuire quelques morceaux de viande une vingtaine de minutes au feu, avant de les déguster pour le déjeuner. C'est d'ailleurs d'ici que viennent les typiques asados. Aujourd'hui, certaines estancias créées au début des années 1900 se sont transformées en hôtels, mais gardent leur aspect typique de la Patagonie en vous racontant leur histoire et leur savoir-faire, avec les animaux de cette région si spéciale. Certaines mettent un point d'honneur à conserver toute leur authenticité. On peut y séjourner dans les bâtiments historiques, découvrir le travail quotidien des gauchos, effectuer des balades à cheval, déguster un asado typiquement patagon. Tout cela dans le cadre naturel et sauvage des étendues de Patagonie, balayées par le vent, autre grand protagoniste de l'histoire de la région. C'est une belle expérience à vivre, une fois dans sa vie.

  • Anaïs

    On écoute maintenant notre conversation avec Fabien, membre de l'équipe des agences Voyages Excepción, fraîchement revenu d'un voyage terrain en Patagonie. Avec lui, on a parlé de cette région si particulière, de ses paysages et bien sûr de ses points d'intérêt. Il nous raconte ce qu'on peut y faire et y voir, nous parle de ses endroits coup de cœur et nous donne ses conseils pour préparer un voyage en Patagonie. Salut Fabien, comment ça va ?

  • Fabien

    Ça va très bien et toi Anaïs ?

  • Anaïs

    Ça va merci, bienvenue, merci d'avoir accepté notre invitation.

  • Fabien

    Merci à toi pour l'invitation.

  • Anaïs

    Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter, nous dire depuis quand tu vis au Chili, ce qui t'a amené à t'y installer et ce que tu fais au sein de l'équipe de Voyages Excepción ?

  • Fabien

    Bien sûr, alors je m'appelle Fabien Foriel, je suis français, j'ai 28 ans. Depuis combien de temps je vis au Chili ? Alors ça va faire deux ans, je vais bientôt célébrer mes deux ans. Ce qui m'a emmené au Chili, c'est l'amour. J'ai rencontré une Chilienne en Europe et nous sommes venus nous installer pour tenter cette aventure chilienne.

  • Anaïs

    Super. Merci. Alors aujourd'hui on va discuter de ton voyage sur le terrain tout récent puisque tu es rentré il y a un peu plus d'une semaine. Est-ce que dans un premier temps tu pourrais nous expliquer ce que c'est qu'un voyage sur le terrain et pourquoi c'est si important pour une agence locale d'en effectuer régulièrement ?

  • Fabien

    Bien sûr. Alors tout d'abord un voyage sur le terrain c'est, comme son nom l'indique, c'est un voyage qui nous permet de nous rendre sur le terrain et sur les lieux où nous envoyons nos clients pour pouvoir être plus apte à en parler à nos clients et les présenter un petit peu mieux. Alors, tu me demandais pourquoi c'est important un voyage pour une agence locale, en tout cas pourquoi c'est important d'en organiser. C'est effectivement très important parce que ça nous permet d'être sûr que ce que l'on propose aux clients est faisable, réalisable. De l'autre côté, on se familiarise avec le terrain et ça permet aussi de garder le contact avec tous les opérateurs sur le terrain, que ce soit les guides, les personnes travaillant dans les hôtels, les opérateurs qui effectuent les transferts d'un point A à un point B. Et voilà, ça nous permet aussi d'avoir des contacts sur place, de pouvoir communiquer plus facilement avec les personnes que nous rencontrons en face à face.

  • Anaïs

    Donc, cultiver un petit peu le lien avec les partenaires locaux.

  • Fabien

    Exactement, pour pouvoir toujours proposer une expérience un petit peu mieux à nos clients et d'être à jour aussi sur ce qui peut se passer sur le terrain. Par exemple, une route barrée ou un mirador qui peut être fermé. Donc ces choses-là sont importantes pour pouvoir indiquer à nos clients le plus précisément possible ce qui se passe sur le terrain.

  • Anaïs

    J'imagine qu'au niveau de l'hôtellerie, c'est important aussi. Quand il y a un changement de propriétaire, un hôtel qui ferme, un autre qui ouvre, ça nous permet aussi de garder à jour nos informations.

  • Fabien

    Bien sûr, bien sûr, parce que du coup, un hôtel, par exemple, peut être tout à fait différent d'un propriétaire à l'autre. Le service peut évoluer en bien ou en mal, les infrastructures aussi. Donc c'est exactement pour ça qu'on nous envoie sur le terrain et pour se mettre à jour sur tous les éléments sur place.

  • Anaïs

    Alors, on ne va pas faire durer le suspense plus longtemps sur la destination, est-ce que tu peux nous dire dans quelle région vous êtes partis ?

  • Fabien

    Bien sûr, alors nous sommes partis en Patagonie australe, plus précisément à El Calafate, El Chalten, Torres del Paine et enfin Puerto Natales et Punta Arenas.

  • Anaïs

    Super. Est-ce qu'on peut situer cet endroit pour nos auditeurs s'il te plaît et le présenter en quelques mots ?

  • Fabien

    Bien sûr. Alors la Patagonie australe, à ne pas mélanger avec toute la Patagonie. La Patagonie australe se trouve à la pointe extrême sud de l'Argentine et du Chili. La région est partagée entre les deux pays. C'est la porte d'entrée à l'Antarctique, par exemple. Comme je disais, on ne peut pas mélanger avec la Patagonie en général, puisque la Patagonie intègre aussi la péninsule de Valdés, les Lacs en Argentine ou au Chili, la Route Australe. Nous nous sommes rendus en Patagonie australe.

  • Anaïs

    Alors, on rappelle au passage juste qu'un voyage de repérage, ce n'est pas forcément le même rythme qu'un voyage classique pour nos voyageurs. On doit mettre dans une journée beaucoup plus de choses, de visites, d'activités. Est-ce qu'on peut faire le déroulé de votre itinéraire très rapidement ?

  • Fabien

    Effectivement, les voyages de reconnaissance, bien que très agréables, étant donné qu'on se rend en Patagonie, ce n'est pas du tout des vacances. Le rythme est différent, on se lève assez tôt, on se couche assez tard, parce qu'on a pas mal d'objectifs à remplir dans une journée. On essaye de mettre plusieurs excursions, plusieurs visites d'hôtels, ce que ne ferait pas forcément un client qui prendrait un petit peu plus le temps. Mais effectivement, en voyage de reconnaissance, on doit avoir un rythme un petit peu plus intense pour pouvoir avoir le temps d'effectuer tout ce qu'on veut effectuer.

  • Anaïs

    D'accord. Et du coup, dans les grandes lignes, quelles étaient vos étapes ?

  • Fabien

    On a eu plusieurs étapes, comme je l'ai dit, on a eu deux étapes en Argentine et trois étapes au Chili. On est passé à El Chaltén en premier, El Calafate, ensuite nous sommes rendus du côté chilien dans le parc Torres del Paine et avons terminé par Punta Arenas et Puerto Natales. Voilà, dans toutes ces étapes-là, il y avait de nombreuses excursions, de nombreuses visites d'hôtels pour, comme je l'ai dit, s'assurer et qu'on se mette à jour sur le terrain.

  • Anaïs

    Super. Est-ce que c'était ton premier voyage en Patagonie ?

  • Fabien

    Oui, premier voyage en Patagonie pour moi.

  • Anaïs

    Alors, quelles sont tes impressions à chaud ? Qu'est-ce que tu en as pensé ?

  • Fabien

    Alors pour être honnête, j'ai vraiment adoré. On a eu la chance de découvrir des paysages à couper le souffle. On a eu un voyage très intense, mais on a pu découvrir des paysages que je n'avais encore jamais vus jusqu'à maintenant. Donc je reviens vraiment de ce voyage avec des étoiles plein les yeux et surtout avec de nombreuses informations pour conseiller mieux nos clients.

  • Anaïs

    Quand les gens nous contactent pour un premier voyage en Argentine ou au Chili, la Patagonie, c'est quasiment toujours dans les lieux qu'ils veulent découvrir à tout prix. Parfois même, ils ne viennent que pour la Patagonie, en combinant la partie argentine et la partie chilienne. A ton avis, qu'est-ce qui attire autant les visiteurs dans cette région ?

  • Fabien

    Alors effectivement, comme tu le dis, la Patagonie exerce vraiment une fascination irrésistible. Tous les voyageurs du monde entier veulent aller en Patagonie et je pense que ce n'est pas difficile à comprendre. Il y a vraiment cette impression de "seul au monde", de pureté, de grandeur énorme et des paysages à couper le souffle, incluant des montagnes, des glaciers et des étendues de steppes sauvages. Tout cela est vraiment captivant et je pense que c'est... Ce qui attire les voyageurs. Il y a aussi vraiment cette météo qui peut être à la fois robuste, mais surtout mystérieuse. Donc je pense que le voyageur est attiré par le défi de la Patagonie et d'essayer de découvrir cette partie du monde.

  • Anaïs

    Alors est-ce que tu peux nous détailler maintenant les lieux d'intérêt à découvrir et les choses à faire en Patagonie australe, peut-être en commençant par l'Argentine ?

  • Fabien

    Bien sûr. L'Argentine offre une palette d'activités assez grande et passionnante. Nous avons commencé par El Chalten, on est arrivés d'abord à l'aéroport de El Calafate et avons pris la route directement pour ce petit village au pied du mont Fitz Roy. El Chalten, aussi appelé la capitale du trekking en Patagonie. Alors à El Chaltén, nous avons effectué de nombreuses choses, mais plus particulièrement un trekking. Nous sommes allés à la Laguna de los Tres, qui nous a permis de traverser différents paysages au cœur d'une seule randonnée, en passant par une forêt de lengas, un point de vue sur le glacier Viedma, et de vastes étendues de steppes tout au long de la marche. Donc vraiment, c'est assez unique comme expérience. Donc, d'El Chalten, pour continuer un peu sur le voyage, nous sommes retournés à El Calafate, après être juste arrivés à l'aéroport. Et donc, El Calafate, avec son glacier, le Perito Moreno, donc une expérience incontournable quand on se rend dans cette région-là. Et vous vous tenez face à ce géant de glace en mouvement. Et il y a différentes possibilités pour le découvrir. Nous l'avons découvert via les passerelles, mais il est aussi possible de faire une navigation qui vous emmène au plus proche du glacier, qui vous permet d'entendre les blocs de glace se détachant du glacier et qui tombent dans l'eau. Donc encore une fois, une expérience fascinante et unique.

  • Anaïs

    Spectaculaire. Il y a encore une autre option, c'est aussi de faire un trekking sur le glacier.

  • Fabien

    Exactement, il y a aussi l'option de se rendre directement sur le glacier, d'effectuer une marche d'une heure pour découvrir un autre point de vue du glacier et faire cette expérience effectivement.

  • Anaïs

    Alors après le glacier, qu'est-ce que vous avez fait au départ de El Calafate ?

  • Fabien

    Depuis El Calafate, on a effectué aussi une navigation, notamment avec l'organisation de l'Estancia Cristina. Cette navigation nous a emmenés au plus proche d'un autre glacier, cette fois-ci le glacier Upsala. De même que pour le Perito Moreno, nous avons eu un point de vue sur le glacier, un petit peu plus loin cette fois, mais sur la route se trouvaient de nombreux tempanos, comme l'appellent les Argentins, qui sont des icebergs, des bouts de glace qui se sont détachés du glacier. Cette croisière nous a emmenés jusqu'à l'estancia Cristina justement, d'où nous avons pris un 4x4, un véhicule 4x4, jusqu'au mirador du glacier, pour avoir encore une fois une vue imprenable sur ce glacier, sur le Upsala. Et pour terminer cette expérience, nous sommes descendus en marchant, en trekking, du point de vue du glacier jusqu'au retour à l'Estancia, et en passant par le Cañedon de los Fosiles, donc en découvrant les fossiles marins, et en contemplant les marques laissées par l'avancée du glacier qui s'est retiré de cette partie-là.

  • Anaïs

    Ok, donc c'est vrai que El Calafate c'est l'endroit idéal pour voir les glaciers en Argentine ?

  • Fabien

    Effectivement, en Argentine il y a vraiment pas mal de glaciers et tout ça est à l'intérieur du parc Los Glaciares, et donc qui sert à la conservation de tous ces lieux uniques. Il y a aussi de même du côté chilien avec le parc Torres del Paine.

  • Anaïs

    Super, après El Calafate qu'est-ce que vous avez fait ?

  • Fabien

    Après El Calafate, nous sommes partis du côté chilien. Nous avons effectué le passage de frontière entre l'Argentine et Chili en véhicule. Les formalités douanières sont assez simples et rapides. Nous avons traversé par le poste Cancha Carrera en Argentine et du côté chilien, nous sommes arrivés à Cerro Castillo. Et de là, nous avons rejoint le parc Torres del Paine.

  • Anaïs

    Comment ça se passe ce passage de frontière ? C'est compliqué ?

  • Fabien

    C'est assez simple. Nous sommes arrivés avec le véhicule. Nous avons simplement dû effectuer quelques formalités douanières. Ils ont tamponné un papier pour laisser passer la voiture de location du côté argentin. Ils ont fait de même du côté chilien, et également avec la présentation du passeport. Et une fois ces formalités faites, nous avons pu rentrer du côté chilien.

  • Anaïs

    D'accord. Est-ce qu'il y a d'autres points de passage de frontières possibles dans cette région ?

  • Fabien

    Effectivement, il y a un autre poste possible un petit peu plus au sud, en passant par Río Turbio du côté argentin et du côté chilien à Dorotea.

  • Anaïs

    D'accord. Ok, et une fois qu'on est au Chili, alors pour continuer de rêver, quels sont les endroits que vous avez découvert et les expériences à vivre ?

  • Fabien

    Effectivement, comme je l'ai dit en arrivant au Chili, il y a également du côté chilien de nombreuses activités, de nombreux points d'intérêt. Nous sommes arrivés au Chili et avons directement rejoint l'Estancia Cerro Guido, qui se trouve à l'extérieur du parc. Nous nous sommes rendus à l'estancia, une expérience formidable. Nous avons été accueillis très chaleureusement, tout a été parfait en passant de la nourriture au service. Ce qui nous a permis de vivre une expérience en estancia. Première expérience pour moi, et pour le coup une expérience concluante. Et le lendemain, toujours avec l'estancia, nous avons réalisé une excursion assez intéressante à la découverte des pumas. L'expérience nous a permis d'apprendre davantage sur cet animal sauvage, ainsi que sur sa conservation, ce qui est le but de l'estancia. Ils ont démarré un projet de conservation en 2019, avec comme but de protéger les pumas, mais aussi de favoriser une constance avec la culture gaucho et l'élevage si caractéristique et enrichi dans la région de Magallanes. Deux mondes qui ont été en conflit. Donc voilà, vraiment une expérience unique avec les pumas. On a été accompagnés par un tracker, comme ils l'appellent, qui nous a vraiment ouvert les yeux et donné de nombreuses informations. Ensuite, il était temps d'enfin se rendre au parc Torres del Paine. Nous avons pris la route depuis l'estancia pour nous rendre dans le parc. Et là, de nombreuses activités nous attendaient. Nous sommes restés dans l'un des hôtels du parc Torres del Paine, d'où nous avons démarré notre premier trekking à l'intérieur du parc. Dès le lendemain, le trekking Base las Torres, qui nous emmène au pied des tours sud, centrale et nord du parc Torres del Paine. Cette randonnée vous fait d'abord longer le río Ascendio et vous traversez une forêt de lengas et de coigües qui vous emmène, comme je l'ai dit, au pied des tours.

  • Anaïs

    Le fameux mirador.

  • Fabien

    Le fameux Mirador Base las Torres.

  • Anaïs

    Super. Et ensuite ?

  • Fabien

    Ensuite, le jour suivant, nous avons enchaîné avec une navigation, cette fois-ci du côté chilien, la navigation au glacier Grey. Donc cette navigation vous emmène vraiment au plus proche du glacier. On peut dire que vous êtes au pied du glacier, vous pouvez presque le toucher. Donc une expérience unique et qui vous permet d'en savoir plus un petit peu aussi sur le glacier, qui vous permet de voir les marques du retrait du glacier malheureusement.

  • Anaïs

    Alors après cette excursion nautique, qu'est-ce que vous avez fait dans le parc ou autour ?

  • Fabien

    Le lendemain de la navigation, nous sommes allés au Mirador Ferrier, donc une randonnée qui vous emmène jusqu'au sommet du mont du même nom, avec un dénivelé qui commence assez fort, mais après une marche de deux heures, vous arrivez au sommet et vous avez une vue imprenable sur le secteur Grey et sur le parc Torres del Paine. Donc c'est vraiment époustouflant. Pas mal de vent en altitude, mais c'est vraiment une expérience à faire. Ensuite, le jour suivant, nous avons fait une journée de visite des miradors du parc Torres del Paine. Vous partez en voiture et vous avez différents points de vue sur la route. Vous vous arrêtez, vous pouvez prendre des photos. Les points de vue sont assez uniques. Parmi ces points d'intérêt, nous sommes arrêtés pour faire une marche au Salto Grande. Il y a une cascade entre deux lacs. Assez impressionnante. Cette même cascade vous emmène avec un petit peu de marche jusqu'au Mirador Cuernos qui vous offre un point de vue assez unique sur les cornes du Torres del Paine. Marche assez facile et assez courte. vous permettant d'avoir un autre point de vue et une autre approche du parc Torres del Paine.

  • Anaïs

    Super. Et ensuite ?

  • Fabien

    Après quelques arrêts pour une visite d'hôtel et quelques arrêts sur différents points de vue sur cette même route, nous nous sommes rendus au secteur Serrano, à la porte d'entrée du parc, dans la zone sud, qui était notre dernière étape de la journée, car notre hôtel se trouvait là-bas. De nombreux hôtels se trouvent d'ailleurs dans la zone Serrano, et qui offrent aussi un point de vue unique sur les tours du Torres del Paine. Notre périple à Torres del Paine se termine sur cette note-là, sur cette journée-là, et nous sommes rendus à la ville voisine, Puerto Natales. Ville que nous avons utilisée comme étape, effectué quelques visites, et nous nous sommes rendus ensuite, un petit peu plus au sud encore, à Punta Arenas. Punta Arenas est également un lieu d'intérêt majeur, où les visiteurs peuvent plonger dans la riche histoire et la culture de la région. Les attractions incluent des musées, comme le musée régional de Magallanes, qui retrace l'histoire et l'exploration de la colonisation de la région.

  • Anaïs

    D'accord. Alors, vous y êtes allés, vous, en avril, donc à l'automne. Est-ce que c'est une saison que tu recommandes et pourquoi ?

  • Fabien

    Tout à fait, nous y sommes allés en avril, c'est une période de l'année qui n'est pas forcément recommandée, car c'est la fin de l'été et la météo peut être un petit peu moins favorable. Cependant en Patagonie, la météo est assez imprévisible, c'est pourquoi nous évitons de recommander avril en général. Cependant, après mon séjour, je peux vous dire que les couleurs étaient magnifiques à ce moment-là, nous avons eu de la chance, le soleil était présent, les couleurs d'automne sont assez exceptionnelles.

  • Anaïs

    Alors, quelles sont les meilleures périodes globalement de l'année pour visiter la Patagonie australe ?

  • Fabien

    Alors nous recommandons vivement la saison estivale australe, qui s'étend de novembre à mars inclus. C'est à ce moment-là que les conditions météorologiques sont les plus favorables, et surtout avec moins de risques de mauvais temps et des températures un petit peu moins froides. Bien qu'il puisse y avoir un peu de vent, comme toujours en Patagonie. Nous recommandons un peu moins en hiver. Le vent est moins présent en Patagonie en hiver, mais les températures sont extrêmement basses et la neige est abondante.

  • Anaïs

    Je crois que certains sentiers sont fermés en hiver.

  • Fabien

    Exactement. De nombreuses activités et de nombreux hôtels également sont fermés à cette époque-là de l'année et ils en profitent pour se préparer pour la saison haute.

  • Anaïs

    D'accord. À qui est-ce que tu recommanderais un voyage en Patagonie australe ?

  • Fabien

    Je pense que la Patagonie est idéale pour les voyageurs amateurs de randonnée. Ce type de voyageur est assuré de vivre une expérience enrichissante, car il y a de nombreuses randonnées possibles. Certaines peuvent être exigeantes et longues, mais le résultat à la fin de la randonnée est époustouflant, que ce soit pour voir la base des tours du Paine, ou le Mirador Ferrier, avec une vue imprenable sur le parc. Je recommande aussi aux amateurs de faune de se rendre également en Patagonie, car la région regorge d'animaux, on peut y voir de nombreux condors, des renards au bord de la route, des guanacos, et si vous avez un peu de chance, peut-être même des pumas ou des espèces menacées comme le huemul. J'ai d'ailleurs eu la chance de voir ces deux derniers dans le parc Torres del Paine.

  • Anaïs

    Quelle chance ! Les huemules, tu les as vus où ?

  • Fabien

    Alors le huemul, on a eu la chance de le voir, c'était la récompense du Mirador ferrier, en montant jusqu'au sommet. Proche du sommet, on a vu un huemul qui était en plein repas pour le coup. On a pu s'arrêter et admirer ça, ce qui est assez rare, parce que c'est quand même une espèce menacée d'extension, donc c'était assez unique.

  • Anaïs

    Et juste un petit rappel pour ceux à qui ça ne dit pas grand-chose, qu'est-ce que c'est qu'un huemul ?

  • Fabien

    Un huemul, c'est un cerf andin.

  • Anaïs

    Super. Alors c'est vrai qu'il faut aimer l'outdoor, l'aventure, la nature pour profiter à 100% de cette région. Mais est-ce qu'il y a aussi des options par exemple pour les personnes qui ont envie de découvrir cet endroit tout en n'étant pas de grands marcheurs ?

  • Fabien

    Alors oui, c'est tout à fait possible. Il existe de nombreuses options de promenade un petit peu plus courtes et plus faciles, comme par exemple l'excursion Salto Grande, cette fameuse cascade entre les deux lacs, qui est assez facile d'accès. De même pour le Mirador Cuernos, des cornes du Paine, qui est aussi assez facile d'accès après une petite marche sans dénivelé et qui offre une excellente vue sur les cornes du Paine. Il est aussi possible de profiter de la région en voiture. Il est tout à fait possible de faire cette journée que nous avons faite pour les différents points de vue et miradors du parc. Vous vous rendez d'ailleurs en voiture sur ces différents points de vue. Il y a plusieurs stops tout au long de la route. Donc vous avez simplement à conduire, vous arrêter, prendre des photos, voir un petit peu la vue. C'est magnifique. C'est d'ailleurs pourquoi on le propose souvent à certains de nos clients qui ne vont pas forcément dans le parc pour des randonnées, nous avons une formule chauffeur-guide privé qui vous permet d'être conduit et d'être accompagné par un guide quand cela est nécessaire évidemment. Et des journées sont envisageables avec ces visites-là ou des randonnées un petit peu plus faciles qui n'exigent pas un niveau physique élevé.

  • Anaïs

    Alors je voulais aussi faire un petit point sur l'hôtellerie. Ça arrive que dans des régions isolées comme celle-ci, les choix en termes d'hôtels soient assez limités, que les propositions soient un petit peu rudimentaires. Est-ce que c'est le cas en Patagonie australe ?

  • Fabien

    Alors non, la région est assez connue et assez touristique, donc plutôt développée à ce niveau-là. Il y a un peu de tout au niveau hôtelier. Comme à El Calafate, une ville qui s'est vraiment développée en très peu de temps, je crois qu'en 5 ans la ville a doublé de taille, donc il y a une proposition hôtelière assez développée. Par exemple à El Calafate vous pouvez avoir un hôtel assez simple qui vous propose des services complets, jusqu'à même des hôtels de niveau exceptionnel, comme l'Eolo Lodge, où le service est assez complet et exceptionnel.

  • Anaïs

    C'est du niveau de Relais & Châteaux il me semble.

  • Fabien

    Effectivement, il est classé Relais et Châteaux. Alors ce n'est pas forcément un niveau Relais et châteaux français, mais c'est un très bon standing en Amérique du Sud.

  • Anaïs

    Et du côté chilien ?

  • Fabien

    Côté Chili aussi, c'est une région assez développée, le parc Torres del Paine, il y a quelques hôtels à l'intérieur du parc directement, il y en a aussi à l'extérieur, aux portes du parc, que ce soit des hôtels encore une fois assez classiques ou des hôtels d'exception, donc il y a un peu de tout. Il est également aussi possible de se loger directement à Puerto Natales, qui se trouve à une heure et demie de route à peu près du parc, donc c'est une solution un petit peu plus économique, qui permet de prendre base de cette ville-là et de faire l'aller-retour dans la journée. Il y a aussi le choix des estancias comme nous avons fait à Cerro Guido, qui est aussi possible. C'est très proche du parc, de rester dans une estancia et c'est une expérience unique également, parce que ça vous permet de découvrir la vie d'une estancia, le gaucho qui s'occupe du bétail, les chevaux qui se trouvent à l'intérieur de l'estancia. Donc ça aussi, ça permet de rajouter une expérience différente au niveau hôtelier dans votre séjour.

  • Anaïs

    D'ailleurs, j'imagine qu'il y a pas mal de possibilités pour faire des excursions à cheval.

  • Fabien

    Effectivement, le fait d'aller dans une estancia permettra de découvrir d'autres activités différentes de ce que vous pouvez trouver dans le parc. Vous pouvez aussi faire des cabalgatas, comme ça se dit au Chili, des balades à cheval en passant par des paysages assez uniques au cours de votre balade.

  • Anaïs

    Super. Alors sur la base de ton expérience sur le terrain en Patagonie australe maintenant, combien de jours tu conseillerais au minimum comme durée d'un séjour dans la région, que ce soit du côté chilien, du côté argentin ou bien pour les gens qui veulent combiner les deux ?

  • Fabien

    Alors tout d'abord, à mon avis, ces régions devraient être combinées car elles offrent des paysages différents et se complètent parfaitement. En les combinant, je pense que deux à trois semaines pour visiter l'ensemble de ces régions, je pense que c'est parfait. Sinon, si on décide de faire un seul pays, je pense qu'une semaine pour visiter El Calafate, El Chalten en prenant son temps, je pense que c'est bien. Et de même pour le Chili, une seule semaine c'est suffisant. Un petit peu plus si on souhaite. Faire des excursions par exemple à Ponta Renas en allant voir les baleines, peut-être qu'un petit peu plus de temps sera nécessaire, mais en général une semaine est suffisante.

  • Anaïs

    Et alors, quelles régions est-ce qu'on peut combiner avec la Patagonie australe, notamment si on veut éviter l'avion au maximum ?

  • Fabien

    Il y a beaucoup de connexions entre la Patagonie australe et le reste de l'Argentine et du Chili, sans forcément prendre l'avion. En général, je pense à une croisière qui relie Puerto Vallés jusqu'au nord de la route australe, en passant par les fjords. C'est assez exceptionnel comme expérience. Il est aussi possible de connecter la terre de feu en voiture directement, en prenant le bac depuis Punta Arenas par exemple. Également possible de rejoindre la route 40 en voiture, en partant de Calafate et en remontant vers le nord. Il existe aussi de nombreuses croisières, comme une croisière qui relie Punta Arenas jusqu'à Ushuaïa. Et aussi, on peut relier Punta Arenas jusqu'à Ushuaïa, comme précédemment dit, et effectuer une croisière jusqu'en Antarctique en prenant le bateau depuis Ushuaïa.

  • Anaïs

    Super, ça donne quand même pas mal d'options. Quels seraient tes conseils pour les personnes qui souhaitent visiter la Patagonie australe ?

  • Fabien

    Alors je pense que c'est une question qu'on prendra chacun, mais il y a quand même quelques conseils généraux, notamment en ce qui concerne les vêtements. Par exemple, je recommanderais de porter plusieurs couches de vêtements plutôt que simplement opter pour une grosse couche. Pourquoi cela ? Alors selon mon expérience en trekking, après ce voyage, lors d'une randonnée, je pense qu'il est mieux d'avoir plusieurs couches pour pouvoir en enlever une ou deux même au cours de la marche, pour éviter la transpiration. Ça peut être un gros ennemi lors d'une randonnée pour ne pas avoir plus froid ou bon. et ne pas tomber malade également. Je pense aussi qu'il est important d'avoir de très bonnes chaussures pour les marches ou même si vous n'allez pas forcément pour faire du trekking, je pense que des bonnes chaussures sont recommandées. Et si possible aussi des bâtons de marche qui peuvent aider lors des marches, des descentes dans les marches pour économiser un petit peu les genoux par exemple. Et aussi, très important, je recommanderais de la crème solaire, parce que le soleil peut être fort en Patagonie, et même des jours nuageux, il est très important d'avoir la crème solaire. Et également, un bon couvent et des vêtements imperméables, pour être paré à toute possibilité en Patagone.

  • Anaïs

    Super. Allez, une petite dernière question pour la route. Quel est ton incontournable, l'endroit ou l'expérience que personnellement tu as préféré dans cette région ?

  • Fabien

    Alors pour moi, Toulouage a été extraordinaire. Mais si je devais mentionner un endroit en particulier, premièrement en ce qui concerne les hébergements, un souvenir mémorable me vient de l'Estancia Cerro Guido, où toute l'organisation ainsi que l'endroit étaient parfaits. Nous avons pu rencontrer le gaucho, partager un avegado, un vin chaud et sucré autour d'un feu, le restaurant, la nourriture et enfin l'ensemble des guides que nous avons rencontrés à l'Estancia. était vraiment excellent et passionné. Ce qui a rendu vraiment l'expérience, pour moi, parfaite. Et mon moment préféré aussi au niveau excursion, je garde un excellent souvenir de la journée passée à l'Estancia Cristina. Cette journée où on a pu profiter d'une navigation pour un glacier, on a eu la montée jusqu'au Mirador du glacier Uppsala avec notre guide. Il nous a accompagné lors de la randonnée et qui nous a expliqué tous les éléments importants sur la faune, la flore et au niveau de l'histoire du site. Donc j'en garde aussi un excellent souvenir.

  • Anaïs

    Super. Écoute, sur cette belle note, c'est la fin de notre entretien. Un grand merci Fabien d'avoir pris le temps de partager ton expérience de la Patagonie australe avec nous.

  • Fabien

    Merci à toi, ça me permet de garder mes souvenirs à chaud et ça fait très plaisir.

  • Anaïs

    Super. À bientôt.

  • Fabien

    À bientôt.

  • Anaïs

    C'est le moment de conclure en culture notre épisode. Et pour approfondir votre découverte de la Patagonie, on a plusieurs propositions pour vous. Un classique d'abord, le récit de voyage de Bruce Chatwin, sobrement intitulé En Patagonie. L'auteur y raconte comment, inspiré d'un fragment de peau de brontosaure et d'une carte de Patagonie, il a entrepris un voyage d'exploration dans cette région sauvage. On le trouve au format poche, aux éditions Le Livre de Poche. Un autre récit, pour ceux qui aiment lire en anglais ou en espagnol, celui de William H. Greenwood, Patagonia Wild and Free, ou Patagonia Bravía en espagnol. On y découvre la Patagonie telle que l'ont vue les premiers arrivants européens à la fin du XIXe siècle, c'est-à-dire habitée par le peuple Tehuelche et par nombre de créatures sauvages. C'est en réalité le récit des tout premiers gauchos qui ont vécu en Patagonie, affrontant ce monde inhospitalier et sauvage, mais dont la beauté et la brutalité a séduit ces cavaliers à l'âme solitaire. Malheureusement, ce récit n'est pour le moment pas disponible en version française. Et pour ceux qui préfèrent l'image à mille mots, quelques documentaires. On commence avec la série Netflix Parcs nationaux, ces merveilles du monde, dont l'épisode 2 est dédié à quelques-uns des 24 parcs nationaux de la Patagonie chilienne, et notamment celui de Torres del Paine. Narré par Barack Obama, cet épisode de 52 minutes aux images impressionnantes de qualité a même été nominé aux Emmy Awards en 2022 pour sa photographie. Un autre documentaire, du programme Échappées Belles, diffusé sur France 5 en 2019, intitulé Patagonie, le grand spectacle de la nature. Cet épisode d'une heure trente suit un itinéraire original à la découverte de la région sous tous ses angles. Au programme, la mythique Route 40, la gastronomie régionale, des glaciers, des femmes qui font du rodéo. Que ce soit au Chili ou en Argentine, on y rencontre plusieurs personnes natives de Patagonie ou bien qui l'ont choisie comme leur lieu de vie. Il est disponible sur Youtube. Et un dernier pour la route, celui-ci est tout récent, il s'agit de Última Patagonia, un documentaire d'une durée de 1h30. On y suit un groupe de chercheurs explorateurs, parmi lesquels se trouvent deux représentants du peuple Kawesqar, dans leur découverte de l'île de calcaire Madre de Dios, dans les fjords de Patagonie chilienne. Ce film est d'ores et déjà en accès libre sur la plateforme de replay d'Arte, et ce jusqu'au 18 juin 2024. Comme d'habitude, on vous met tous les liens de ces recommandations dans la description de cet épisode. On espère qu'ils vous plairont. N'hésitez pas à nous dire ce que vous en aurez pensé sur la page Spotify de cet épisode, dans un avis sur Apple Podcasts, ou bien sur Instagram ou Facebook. A très vite !

  • Mathilde

    Merci d'avoir écouté cet épisode de Destination Amérique du Sud, le podcast produit par les agences Voyages Excepción. Si nous vous avons donné le goût du voyage, n'hésitez pas à faire un tour sur nos sites internet, dont le lien se trouve en description. Il regorge d'informations sur ces destinations fascinantes. Pour nous soutenir et faire connaître le podcast à d'autres voyageurs, vous pouvez lui mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcast. Pour suivre nos aventures et nos actualités, deux possibilités. Vous pouvez nous suivre sur Instagram et Facebook grâce aux liens en description, et vous abonner à notre newsletter mensuelle depuis nos sites internet. Merci et à bientôt pour un prochain épisode d'aventures en Amérique du Sud.

Chapters

  • Carnet de Voyage : safari animalier sur la péninsule de Valdés

    01:00

  • Nulle Part Ailleurs : les estancias de Patagonie

    07:17

  • Expert-Expat' d'Exception : Fabien, voyage terrain en Patagonie australe

    14:55

  • Conclure en Culture : nos recommandations pour aller plus loin

    41:45

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Description


Les agences ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Voyages Excepción⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ vous souhaitent la bienvenue dans cet épisode de votre podcast "Destination Amérique du Sud".

Dans ce nouvel épisode, on vous emmène à la découverte de la faune marine de la Péninsule de Valdés, sur la côte de la Patagonie argentine. Puis on vous dit tout sur les estancias de Patagonie, ces exploitations d'élevage où perdurent les traditions et le savoir-faire des gauchos. Enfin, nous recevons Fabien, conseiller voyage de l'équipe de Voyages Excepción, qui partage avec nous son expérience récente sur le terrain, en Patagonie Australe argentine et chilienne.

Un épisode produit par les Agences Excepción. Écriture par Margaux Freydière et Anaïs Moreno, montage d'Anaïs Moreno, avec la participation de Marilys Tauveron et Fabien Foriel.


Pour en savoir plus sur la Péninsule de Valdés et voir nos photographies, rendez-vous sur notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠magazine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠. Voici un exemple de ⁠⁠⁠circuit pour découvrir la faune argentine.

Pour en apprendre davantage sur les estancias de Patagonie, retrouvez notre ⁠⁠⁠⁠article dedié⁠⁠⁠.

Enfin, découvrez notre page spéciale sur ⁠la Patagonie⁠, où vous trouverez notre sélection de circuits, d'hôtels, et nos meilleurs articles sur la région. Voici un exemple de ⁠circuit en Patagonie Australe combinant Chili et Argentine⁠, ainsi qu'un autre de ⁠circuit avec chauffeur-guide en Patagonie incluant une croisière dans les fjords patagons.


RECOMMANDATIONS CULTURELLES

Livre En Patagonie de Bruce Chatwin, éd. Le Livre de Poche

Livre Patagonia Wild and Free (version anglaise) ou Patagonia Bravía (version espagnole) de William H. Greenwood
Série Documentaire Netflix Parcs nationaux : ces merveilles du monde (épisode 2)

Reportage France TV Échappées Belles Patagonie, le grand spectacle de la nature
Reportage Arte Ultima Patagonia : la dernière frontière


Pour poursuivre votre périple en Amérique du Sud, vous pouvez écouter nos autres épisodes sur votre plateforme d’écoute favorite, nous suivre sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Instagram⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ et ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Facebook⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, regarder nos vidéos sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠YouTube⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et bien sûr, consulter nos sites internet qui regorgent d’informations sur nos cinq destinations : l'⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Argentine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Chili⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, la ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Bolivie⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠,le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Pérou⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Paraguay⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.  Enfin, pour être contacté(e) par un(e) conseiller(e) de notre équipe et organiser votre prochain voyage, vous pouvez remplir notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠formulaire en ligne⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.



Transcription

  • Mathilde

    Bonjour et bienvenue dans ce podcast Destination Amérique du Sud, l'émission qui vous fait voyager depuis chez vous. Toute l'équipe des agences Voyages Excepción et moi-même sommes ravis de vous faire découvrir l'Argentine, le Chili, la Bolivie, le Pérou et le Paraguay. Au travers des quatre rubriques de ce podcast, nous vous donnons un aperçu des merveilles à explorer de ces destinations.

  • Anaïs

    Dans ce nouvel épisode, un spécial Patagonie, on vous emmène d'abord à la péninsule de Valdés, en Argentine, à la rencontre de la faune marine de Patagonie. Puis, on s'intéresse avec Margaux aux estancias de Patagonie, des exploitations installées depuis des siècles dans cette région pourtant inhospitalière et dont la culture traditionnelle est incarnée par la figure du gaucho. On discute ensuite avec Fabien, membre de l'équipe de Voyages Excepción, tout juste rentré d'un voyage terrain en Patagonie australe. Avec lui, on parlera de cette destination isolée et au climat extrême, pourtant si prisée des voyageurs, et à juste titre. On commence tout de suite avec notre carnet de voyage. Ce mois-ci, on suit Marilys, à Puerto Madryn, sur la côte sud d'Argentine, pour un petit safari animalier spécial faune marine. Au programme, des manchots et autres oiseaux marins, des lions de mer, quelques animaux terrestres quand même, et surtout, des cétacés. Bonne écoute !

  • Marilys

    On vous emmène en safari animalier sur la péninsule de Valdés. A 1300 km de la capitale argentine, 19 heures de bus ou bien 2 heures de vol, nous avons plongé dans l'environnement naturel de la péninsule de Valdés, site inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1999. Situé dans la province de Chubut, au cœur de la Patagonie Atlantique, La péninsule est un véritable concentré de faune et de flore, idéal à visiter durant le printemps argent. Nous nous envolons depuis la capitale vers l'aéroport de Trelew, une ville célèbre pour son histoire et ses vestiges paléontologiques. Sur la route pour Puerto Madryn, nous dépassons la célèbre réplique d'un Patagotitan Mayorum, le plus grand dinosaure ayant été retrouvé à ce jour, découvert à quelques kilomètres de la localité. Nous entamons ainsi notre périple dans les étendues arides et désertiques de la région. Nous arrivons, une cinquantaine de minutes plus tard, à Puerto Madryn, où les collines sèches de l'arrière-pays se heurtent aux eaux agitées de l'Atlantique. Nous nous essayons d'abord aux plages du village, visant le petit centre-ville et sa costanera. L'aventure commence le lendemain, alors que nous prenons notre voiture de location pour nous rendre dans la réserve naturelle de Valdés, espace protégé pour l'abondance de sa faune et de sa flore. Arrivé à Puerto Piramides, impossible de ne pas tomber sous le charme du village, ses restaurants et ses cafés à quelques mètres de l'océan. Village typique niché dans les collines sèches et sableuses de la péninsule, il est notamment le point de départ des excursions en mer. Nous embarquons sur un bateau dans l'espoir de pouvoir apercevoir et admirer les baleines de la péninsule qui, en ce mois de novembre, sont déjà pour la plupart reparties au large. Après une trentaine de minutes en mer et quelques illusions d'optique à la surface de l'eau, nous apercevons notre première baleine franche australe, un baleineau âgé de quelques mois seulement. Nous découvrons la présence de sa mère quelques minutes plus tard, remontant progressivement à la surface pour venir nous saluer. Le spécialiste du comportement des baleines à bord nous décrit avec passion la signification des mouvements des deux animaux marins, visiblement curieux de notre présence et désireux de saluer les passagers. Nous rentrons déjeuner à Puerto Piramides avec des souvenirs magiques de cette rencontre. Notre immersion à Valdés se poursuit en prenant la route de Caleta et ses escales, le long de la côte. Nous sommes accueillis sur les pistes gravillonnées par des troupeaux de guanacos et de chevaux, gardés et protégés par les barrières canadiennes disposées au sol tous les kilomètres. Les plus observatrices d'entre nous aperçoivent des choiques, nandous, des renards gris, un tatou et des tinamous élégants. La côte Atlantique de laquelle nous approchons offre un tout autre panel animalier, qu'il est possible d'observer depuis les plateformes en bois prévues pour les visiteurs, dispersées le long du rivage.Près de la première une colonie de manchots de Magellan se prélassant au soleil et nous avons la chance de pouvoir les admirer de très près. Le second arrêt nous permet d'observer au loin un groupe de lions de mer sous le chant des oiseaux marins. Nous revenons ensuite sur nos pas afin de conduire en direction de la fameuse île aux oiseaux, Isla de los Pajaros, qui a tant inspiré Antoine de Saint-Exupéry. Nous y arrivons à temps pour admirer le coucher du soleil, les couleurs chaudes du ciel, et pour observer les milliers d'oiseaux et de manchots qui grouillent sur l'île depuis la lunette du mirador. On rentre à Puerto Madryn, les étoiles dans les yeux, reconnaissantes d'avoir pu admirer toute la faune diverse et abondante de Valdés. Le lendemain, nous prenons la route en direction de Punta Loma, d'où les visiteurs peuvent observer des colonies de lions de mer et d'oiseaux marins. Pistes désertes, eaux bleues et faune sauvage, le lieu n'est pas à manquer dans la région. Nous découvrons le splendide site du Cerro Avanzado, un endroit magique et reculé où des petites montagnes arides et désertes bordent l'océan Atlantique. Après cette parenthèse en pleine nature, nous retournons en ville et visitons le musée del Desembarco. Situé au bord de l'océan, il restitue l'histoire de l'arrivée des Gallois dans la province de Chubut en 1865, et leur rôle dans l'édification de Puerto Madryn, Rawson et Gaiman, les villes voisines. Nous poursuivons cette journée en partant à la recherche des baleines depuis la super plage del Doradillo que nous atteindrons à l'heure de la marée haute. Manque de chance nous n'apercevons aucune baleine à l'horizon. De retour à Puerto Madryn dans l'après-midi, nous découvrons l'un de nos lieux coups de coeur de la ville, la Casa de Mate et churrería artisanale Quemehuencho. La propriétaire y confectionne des churros fourrés au dulce de leche et aux fruits rouges patagons, nous offrant une balade gustative typiquement argentine. Ainsi s'achève cette journée riche en rencontres et découvertes alors que nous touchons déjà à la fin de notre court séjour. Le voyage se terminera le lendemain avec au programme une dernière visite recommandée par des locaux. Cap vers la ville de Rawson, en atteignant la superbe plage Union d'où il est possible d'apercevoir des dauphins patagoniques et des lions de mer. Puis, nous reprenons la route en direction de l'aéroport de Trelew, déjà nostalgiques de la belle région de Valdés, sa faune et son histoire.

  • Anaïs

    Merci d'avoir écouté notre carnet de voyage. Passons à présent à notre rubrique Nulle part ailleurs. Aujourd'hui, Margaux nous explique tout sur les estancias de Patagonie, ces exploitations d'élevage à l'origine de la culture des gauchos et de l'économie de la viande en Argentine et au Chili. Vous allez voir, entre l'histoire de leurs origines européennes, leur architecture à l'épreuve des vents les plus violents et l'accueil qu'elles réservent aujourd'hui aux visiteurs, ces temples des traditions de Patagonie ont beaucoup à raconter.

  • Margaux

    Connaissez-vous les estancias de Patagonie ? Leur histoire, ce que cela veut dire et comment elles sont utilisées ? Non ? Allez, on va découvrir ça ensemble. Au Chili, le terme estancia est surtout utilisé dans la région du Sud, en Patagonie, et en Argentine, mais on l'utilise dans tout le pays. Ils désignent en général une exploitation agricole, qui peut inclure des habitations, des silos, des étables, des écuries, et parfois même une structure hôtelière et un restaurant, pour celles qui font le choix de diversifier leurs sources de revenus en s'ouvrant au tourisme. Les estantias se rapprochent en fait pas mal des fazendas brésiliennes ou des ranchs états-uniens. Mais revenons un peu dans le passé pour comprendre leur création. Alors à l'origine, de nombreux peuples autochtones vivaient en Patagonie, étant donné la grande superficie de cette région qui fait plus de 930 000 km². Sur tout le territoire, on retrouve les Tehuelches ou Aonikenk, les Mapuches, les Selknam, les Yaganes ou Yamanas et les Alakalufs ou Kawesqar. Ils vivaient principalement de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Puis, les Européens découvrent les côtes de l'actuelle Argentine et du Chili en recherchant un passage vers l'océan Pacifique. Fernand de Magellan approche les côtes de la Patagonie en 1520, peu avant de traverser le détroit auquel il laissera son nom. Mais ce pays reste inexploré puisque les conquêtes se focalisent sur le Pérou et le Mexique. A cette époque, la Patagonie n'est qu'une région inconquise et il n'y a alors pas de distinction entre le Chili et l'Argentine. Durant plus de trois siècles, la colonisation espagnole se développe et les colons s'installent sur le territoire sud-américain. Tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles, les Mapuches assimilent peu à peu les peuples indigènes de la Pampa et de Patagonie. Cependant, les Espagnols progressent lentement du côté est de leur territoire. En 1816, l'indépendance définitivement acquise, l'Argentine est un immense territoire peu peuplé. La Patagonie et une partie de la Pampa sont des terres libres où vivent les autochtones, quasiment sans contact avec l'ordre politico-administratif occidental. A partir des années 1820, on observe un essor significatif de l'élevage en Amérique du Sud. Cette période a été marquée par une augmentation de la demande en terre pour répondre aux besoins croissants de l'industrie de l'élevage. En 1881, un traité est signé entre l'Argentine et le Chili pour se partager équitablement la Patagonie et la Terre de Feu, qui change l'histoire pour les Argentins. Vers la fin des années 1800, de nombreux navigateurs et marchands arrivent dans la région avec différentes idées pour le commerce. L'introduction d'un troupeau de moutons sur le territoire austral en est une. Les deux navigateurs Nogueira et Menéndez sont deux hommes qui jouent un rôle important dans le développement du territoire. Ils fondent la Sociedad Explotadora del Tierra de Fuego et placent ainsi l'activité de l'élevage au premier plan de l'activité économique. Tout s'articule alors autour de l'élevage ovin. On définit même les troupeaux comme l'or blanc. Ces colons créent des estantiats d'élevage de vaches et surtout de moutons, et s'installent petit à petit sur les territoires et fondent des estantiats comme El Tranquillo, Cerro Castillo, Cerro Guido et Torres del Paine. Certaines d'entre elles appartiennent donc à la société d'exploitation Tierra del Fuego, qui joua un rôle considérable dans l'histoire de la Patagonie australe. L'installation progressive et durable des colons européens sur le territoire sud-américain a eu un impact dévastateur sur les populations autochtones, les menant presque à leur extinction. Les estancias représentent la grande diversité des influences architecturales en Argentine, effet de l'immigration et de la colonisation européenne sur le continent. D'influence basque, anglaise, française et espagnole, l'identité architecturale des estancias varie selon les origines des propriétaires et de la période de construction, qui peut se situer du XVIe au XIXe siècle. Dans le cas spécifique des estancias de Patagonie, le matériau largement privilégié est la plaque de tôle ondulée. Les raisons sont multiples. Déjà, c'est un matériau compact et facile à transporter, parfois dans des zones très reculées et une installation nécessitant peu de main d'œuvre. Destinées aux tâches de l'élevage de centaines voire de milliers de bovins, chevaux et moutons, les estancias comportent naturellement des infrastructures telles que des écuries, des silos, celleries et autres espaces de stockage du matériel de travail. Les chevaux ont d'ailleurs été introduits en Amérique en 1493, lors du second voyage de Christophe Colomb depuis l'Espagne. Puis, en 1540, par Pedro de Valdivia qui venait du Pérou. Puis enfin, en 1544, par le père Rodrigo Marmolejo, qui fonda le premier élevage de chevaux du pays. Le caballo criollo chileno, donc le cheval chilien, a été beaucoup utilisé pour l'agriculture et le bétail, mais aussi lors des guerres. Transmises de génération en génération, les estancias puisent leurs origines dans les parcelles offertes aux conquistadors européens, en récompense pour leur rôle dans l'expansion du royaume d'Espagne. Les propriétaires y vivaient avec leurs familles et les gauchos, ouvriers en charge des travaux ruraux. Progressivement, les gauchos se sédentarisent sur des larges exploitations agricoles, obtiennent leurs propres parcelles, réduisant ainsi l'étendue des premières estancias. C'est tout cet historique qui va permettre la conception d'estencias aux styles architecturaux bien différents. Chaque estancia est unique en son genre et possède sa propre généalogie, ses propres activités agricoles, particularités géographiques, etc. A l'exception des estancias aristocratiques, elles représentent aujourd'hui la vie authentique et rustique des gauchos au cœur de la campagne argentine et chilienne. Elles font d'ailleurs la fierté du tourisme rural argentin. Ce sont donc les gauchos qui ont joué un rôle important dans le développement du bétail dans la culture argentine et chilienne. Le gaucho ou le huaso au Chili est un peu le cow-boy de la Patagonie. Il chassait le bétail sauvage, garde les troupeaux, toujours accompagné et assisté de ses chiens qu'il éduque lui-même, et effectue les tâches saisonnières comme la tonte par exemple. Il est connu pour ses compétences en équitation et travaux manuels. Les gauchos avaient pour habitude de faire cuire quelques morceaux de viande une vingtaine de minutes au feu, avant de les déguster pour le déjeuner. C'est d'ailleurs d'ici que viennent les typiques asados. Aujourd'hui, certaines estancias créées au début des années 1900 se sont transformées en hôtels, mais gardent leur aspect typique de la Patagonie en vous racontant leur histoire et leur savoir-faire, avec les animaux de cette région si spéciale. Certaines mettent un point d'honneur à conserver toute leur authenticité. On peut y séjourner dans les bâtiments historiques, découvrir le travail quotidien des gauchos, effectuer des balades à cheval, déguster un asado typiquement patagon. Tout cela dans le cadre naturel et sauvage des étendues de Patagonie, balayées par le vent, autre grand protagoniste de l'histoire de la région. C'est une belle expérience à vivre, une fois dans sa vie.

  • Anaïs

    On écoute maintenant notre conversation avec Fabien, membre de l'équipe des agences Voyages Excepción, fraîchement revenu d'un voyage terrain en Patagonie. Avec lui, on a parlé de cette région si particulière, de ses paysages et bien sûr de ses points d'intérêt. Il nous raconte ce qu'on peut y faire et y voir, nous parle de ses endroits coup de cœur et nous donne ses conseils pour préparer un voyage en Patagonie. Salut Fabien, comment ça va ?

  • Fabien

    Ça va très bien et toi Anaïs ?

  • Anaïs

    Ça va merci, bienvenue, merci d'avoir accepté notre invitation.

  • Fabien

    Merci à toi pour l'invitation.

  • Anaïs

    Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter, nous dire depuis quand tu vis au Chili, ce qui t'a amené à t'y installer et ce que tu fais au sein de l'équipe de Voyages Excepción ?

  • Fabien

    Bien sûr, alors je m'appelle Fabien Foriel, je suis français, j'ai 28 ans. Depuis combien de temps je vis au Chili ? Alors ça va faire deux ans, je vais bientôt célébrer mes deux ans. Ce qui m'a emmené au Chili, c'est l'amour. J'ai rencontré une Chilienne en Europe et nous sommes venus nous installer pour tenter cette aventure chilienne.

  • Anaïs

    Super. Merci. Alors aujourd'hui on va discuter de ton voyage sur le terrain tout récent puisque tu es rentré il y a un peu plus d'une semaine. Est-ce que dans un premier temps tu pourrais nous expliquer ce que c'est qu'un voyage sur le terrain et pourquoi c'est si important pour une agence locale d'en effectuer régulièrement ?

  • Fabien

    Bien sûr. Alors tout d'abord un voyage sur le terrain c'est, comme son nom l'indique, c'est un voyage qui nous permet de nous rendre sur le terrain et sur les lieux où nous envoyons nos clients pour pouvoir être plus apte à en parler à nos clients et les présenter un petit peu mieux. Alors, tu me demandais pourquoi c'est important un voyage pour une agence locale, en tout cas pourquoi c'est important d'en organiser. C'est effectivement très important parce que ça nous permet d'être sûr que ce que l'on propose aux clients est faisable, réalisable. De l'autre côté, on se familiarise avec le terrain et ça permet aussi de garder le contact avec tous les opérateurs sur le terrain, que ce soit les guides, les personnes travaillant dans les hôtels, les opérateurs qui effectuent les transferts d'un point A à un point B. Et voilà, ça nous permet aussi d'avoir des contacts sur place, de pouvoir communiquer plus facilement avec les personnes que nous rencontrons en face à face.

  • Anaïs

    Donc, cultiver un petit peu le lien avec les partenaires locaux.

  • Fabien

    Exactement, pour pouvoir toujours proposer une expérience un petit peu mieux à nos clients et d'être à jour aussi sur ce qui peut se passer sur le terrain. Par exemple, une route barrée ou un mirador qui peut être fermé. Donc ces choses-là sont importantes pour pouvoir indiquer à nos clients le plus précisément possible ce qui se passe sur le terrain.

  • Anaïs

    J'imagine qu'au niveau de l'hôtellerie, c'est important aussi. Quand il y a un changement de propriétaire, un hôtel qui ferme, un autre qui ouvre, ça nous permet aussi de garder à jour nos informations.

  • Fabien

    Bien sûr, bien sûr, parce que du coup, un hôtel, par exemple, peut être tout à fait différent d'un propriétaire à l'autre. Le service peut évoluer en bien ou en mal, les infrastructures aussi. Donc c'est exactement pour ça qu'on nous envoie sur le terrain et pour se mettre à jour sur tous les éléments sur place.

  • Anaïs

    Alors, on ne va pas faire durer le suspense plus longtemps sur la destination, est-ce que tu peux nous dire dans quelle région vous êtes partis ?

  • Fabien

    Bien sûr, alors nous sommes partis en Patagonie australe, plus précisément à El Calafate, El Chalten, Torres del Paine et enfin Puerto Natales et Punta Arenas.

  • Anaïs

    Super. Est-ce qu'on peut situer cet endroit pour nos auditeurs s'il te plaît et le présenter en quelques mots ?

  • Fabien

    Bien sûr. Alors la Patagonie australe, à ne pas mélanger avec toute la Patagonie. La Patagonie australe se trouve à la pointe extrême sud de l'Argentine et du Chili. La région est partagée entre les deux pays. C'est la porte d'entrée à l'Antarctique, par exemple. Comme je disais, on ne peut pas mélanger avec la Patagonie en général, puisque la Patagonie intègre aussi la péninsule de Valdés, les Lacs en Argentine ou au Chili, la Route Australe. Nous nous sommes rendus en Patagonie australe.

  • Anaïs

    Alors, on rappelle au passage juste qu'un voyage de repérage, ce n'est pas forcément le même rythme qu'un voyage classique pour nos voyageurs. On doit mettre dans une journée beaucoup plus de choses, de visites, d'activités. Est-ce qu'on peut faire le déroulé de votre itinéraire très rapidement ?

  • Fabien

    Effectivement, les voyages de reconnaissance, bien que très agréables, étant donné qu'on se rend en Patagonie, ce n'est pas du tout des vacances. Le rythme est différent, on se lève assez tôt, on se couche assez tard, parce qu'on a pas mal d'objectifs à remplir dans une journée. On essaye de mettre plusieurs excursions, plusieurs visites d'hôtels, ce que ne ferait pas forcément un client qui prendrait un petit peu plus le temps. Mais effectivement, en voyage de reconnaissance, on doit avoir un rythme un petit peu plus intense pour pouvoir avoir le temps d'effectuer tout ce qu'on veut effectuer.

  • Anaïs

    D'accord. Et du coup, dans les grandes lignes, quelles étaient vos étapes ?

  • Fabien

    On a eu plusieurs étapes, comme je l'ai dit, on a eu deux étapes en Argentine et trois étapes au Chili. On est passé à El Chaltén en premier, El Calafate, ensuite nous sommes rendus du côté chilien dans le parc Torres del Paine et avons terminé par Punta Arenas et Puerto Natales. Voilà, dans toutes ces étapes-là, il y avait de nombreuses excursions, de nombreuses visites d'hôtels pour, comme je l'ai dit, s'assurer et qu'on se mette à jour sur le terrain.

  • Anaïs

    Super. Est-ce que c'était ton premier voyage en Patagonie ?

  • Fabien

    Oui, premier voyage en Patagonie pour moi.

  • Anaïs

    Alors, quelles sont tes impressions à chaud ? Qu'est-ce que tu en as pensé ?

  • Fabien

    Alors pour être honnête, j'ai vraiment adoré. On a eu la chance de découvrir des paysages à couper le souffle. On a eu un voyage très intense, mais on a pu découvrir des paysages que je n'avais encore jamais vus jusqu'à maintenant. Donc je reviens vraiment de ce voyage avec des étoiles plein les yeux et surtout avec de nombreuses informations pour conseiller mieux nos clients.

  • Anaïs

    Quand les gens nous contactent pour un premier voyage en Argentine ou au Chili, la Patagonie, c'est quasiment toujours dans les lieux qu'ils veulent découvrir à tout prix. Parfois même, ils ne viennent que pour la Patagonie, en combinant la partie argentine et la partie chilienne. A ton avis, qu'est-ce qui attire autant les visiteurs dans cette région ?

  • Fabien

    Alors effectivement, comme tu le dis, la Patagonie exerce vraiment une fascination irrésistible. Tous les voyageurs du monde entier veulent aller en Patagonie et je pense que ce n'est pas difficile à comprendre. Il y a vraiment cette impression de "seul au monde", de pureté, de grandeur énorme et des paysages à couper le souffle, incluant des montagnes, des glaciers et des étendues de steppes sauvages. Tout cela est vraiment captivant et je pense que c'est... Ce qui attire les voyageurs. Il y a aussi vraiment cette météo qui peut être à la fois robuste, mais surtout mystérieuse. Donc je pense que le voyageur est attiré par le défi de la Patagonie et d'essayer de découvrir cette partie du monde.

  • Anaïs

    Alors est-ce que tu peux nous détailler maintenant les lieux d'intérêt à découvrir et les choses à faire en Patagonie australe, peut-être en commençant par l'Argentine ?

  • Fabien

    Bien sûr. L'Argentine offre une palette d'activités assez grande et passionnante. Nous avons commencé par El Chalten, on est arrivés d'abord à l'aéroport de El Calafate et avons pris la route directement pour ce petit village au pied du mont Fitz Roy. El Chalten, aussi appelé la capitale du trekking en Patagonie. Alors à El Chaltén, nous avons effectué de nombreuses choses, mais plus particulièrement un trekking. Nous sommes allés à la Laguna de los Tres, qui nous a permis de traverser différents paysages au cœur d'une seule randonnée, en passant par une forêt de lengas, un point de vue sur le glacier Viedma, et de vastes étendues de steppes tout au long de la marche. Donc vraiment, c'est assez unique comme expérience. Donc, d'El Chalten, pour continuer un peu sur le voyage, nous sommes retournés à El Calafate, après être juste arrivés à l'aéroport. Et donc, El Calafate, avec son glacier, le Perito Moreno, donc une expérience incontournable quand on se rend dans cette région-là. Et vous vous tenez face à ce géant de glace en mouvement. Et il y a différentes possibilités pour le découvrir. Nous l'avons découvert via les passerelles, mais il est aussi possible de faire une navigation qui vous emmène au plus proche du glacier, qui vous permet d'entendre les blocs de glace se détachant du glacier et qui tombent dans l'eau. Donc encore une fois, une expérience fascinante et unique.

  • Anaïs

    Spectaculaire. Il y a encore une autre option, c'est aussi de faire un trekking sur le glacier.

  • Fabien

    Exactement, il y a aussi l'option de se rendre directement sur le glacier, d'effectuer une marche d'une heure pour découvrir un autre point de vue du glacier et faire cette expérience effectivement.

  • Anaïs

    Alors après le glacier, qu'est-ce que vous avez fait au départ de El Calafate ?

  • Fabien

    Depuis El Calafate, on a effectué aussi une navigation, notamment avec l'organisation de l'Estancia Cristina. Cette navigation nous a emmenés au plus proche d'un autre glacier, cette fois-ci le glacier Upsala. De même que pour le Perito Moreno, nous avons eu un point de vue sur le glacier, un petit peu plus loin cette fois, mais sur la route se trouvaient de nombreux tempanos, comme l'appellent les Argentins, qui sont des icebergs, des bouts de glace qui se sont détachés du glacier. Cette croisière nous a emmenés jusqu'à l'estancia Cristina justement, d'où nous avons pris un 4x4, un véhicule 4x4, jusqu'au mirador du glacier, pour avoir encore une fois une vue imprenable sur ce glacier, sur le Upsala. Et pour terminer cette expérience, nous sommes descendus en marchant, en trekking, du point de vue du glacier jusqu'au retour à l'Estancia, et en passant par le Cañedon de los Fosiles, donc en découvrant les fossiles marins, et en contemplant les marques laissées par l'avancée du glacier qui s'est retiré de cette partie-là.

  • Anaïs

    Ok, donc c'est vrai que El Calafate c'est l'endroit idéal pour voir les glaciers en Argentine ?

  • Fabien

    Effectivement, en Argentine il y a vraiment pas mal de glaciers et tout ça est à l'intérieur du parc Los Glaciares, et donc qui sert à la conservation de tous ces lieux uniques. Il y a aussi de même du côté chilien avec le parc Torres del Paine.

  • Anaïs

    Super, après El Calafate qu'est-ce que vous avez fait ?

  • Fabien

    Après El Calafate, nous sommes partis du côté chilien. Nous avons effectué le passage de frontière entre l'Argentine et Chili en véhicule. Les formalités douanières sont assez simples et rapides. Nous avons traversé par le poste Cancha Carrera en Argentine et du côté chilien, nous sommes arrivés à Cerro Castillo. Et de là, nous avons rejoint le parc Torres del Paine.

  • Anaïs

    Comment ça se passe ce passage de frontière ? C'est compliqué ?

  • Fabien

    C'est assez simple. Nous sommes arrivés avec le véhicule. Nous avons simplement dû effectuer quelques formalités douanières. Ils ont tamponné un papier pour laisser passer la voiture de location du côté argentin. Ils ont fait de même du côté chilien, et également avec la présentation du passeport. Et une fois ces formalités faites, nous avons pu rentrer du côté chilien.

  • Anaïs

    D'accord. Est-ce qu'il y a d'autres points de passage de frontières possibles dans cette région ?

  • Fabien

    Effectivement, il y a un autre poste possible un petit peu plus au sud, en passant par Río Turbio du côté argentin et du côté chilien à Dorotea.

  • Anaïs

    D'accord. Ok, et une fois qu'on est au Chili, alors pour continuer de rêver, quels sont les endroits que vous avez découvert et les expériences à vivre ?

  • Fabien

    Effectivement, comme je l'ai dit en arrivant au Chili, il y a également du côté chilien de nombreuses activités, de nombreux points d'intérêt. Nous sommes arrivés au Chili et avons directement rejoint l'Estancia Cerro Guido, qui se trouve à l'extérieur du parc. Nous nous sommes rendus à l'estancia, une expérience formidable. Nous avons été accueillis très chaleureusement, tout a été parfait en passant de la nourriture au service. Ce qui nous a permis de vivre une expérience en estancia. Première expérience pour moi, et pour le coup une expérience concluante. Et le lendemain, toujours avec l'estancia, nous avons réalisé une excursion assez intéressante à la découverte des pumas. L'expérience nous a permis d'apprendre davantage sur cet animal sauvage, ainsi que sur sa conservation, ce qui est le but de l'estancia. Ils ont démarré un projet de conservation en 2019, avec comme but de protéger les pumas, mais aussi de favoriser une constance avec la culture gaucho et l'élevage si caractéristique et enrichi dans la région de Magallanes. Deux mondes qui ont été en conflit. Donc voilà, vraiment une expérience unique avec les pumas. On a été accompagnés par un tracker, comme ils l'appellent, qui nous a vraiment ouvert les yeux et donné de nombreuses informations. Ensuite, il était temps d'enfin se rendre au parc Torres del Paine. Nous avons pris la route depuis l'estancia pour nous rendre dans le parc. Et là, de nombreuses activités nous attendaient. Nous sommes restés dans l'un des hôtels du parc Torres del Paine, d'où nous avons démarré notre premier trekking à l'intérieur du parc. Dès le lendemain, le trekking Base las Torres, qui nous emmène au pied des tours sud, centrale et nord du parc Torres del Paine. Cette randonnée vous fait d'abord longer le río Ascendio et vous traversez une forêt de lengas et de coigües qui vous emmène, comme je l'ai dit, au pied des tours.

  • Anaïs

    Le fameux mirador.

  • Fabien

    Le fameux Mirador Base las Torres.

  • Anaïs

    Super. Et ensuite ?

  • Fabien

    Ensuite, le jour suivant, nous avons enchaîné avec une navigation, cette fois-ci du côté chilien, la navigation au glacier Grey. Donc cette navigation vous emmène vraiment au plus proche du glacier. On peut dire que vous êtes au pied du glacier, vous pouvez presque le toucher. Donc une expérience unique et qui vous permet d'en savoir plus un petit peu aussi sur le glacier, qui vous permet de voir les marques du retrait du glacier malheureusement.

  • Anaïs

    Alors après cette excursion nautique, qu'est-ce que vous avez fait dans le parc ou autour ?

  • Fabien

    Le lendemain de la navigation, nous sommes allés au Mirador Ferrier, donc une randonnée qui vous emmène jusqu'au sommet du mont du même nom, avec un dénivelé qui commence assez fort, mais après une marche de deux heures, vous arrivez au sommet et vous avez une vue imprenable sur le secteur Grey et sur le parc Torres del Paine. Donc c'est vraiment époustouflant. Pas mal de vent en altitude, mais c'est vraiment une expérience à faire. Ensuite, le jour suivant, nous avons fait une journée de visite des miradors du parc Torres del Paine. Vous partez en voiture et vous avez différents points de vue sur la route. Vous vous arrêtez, vous pouvez prendre des photos. Les points de vue sont assez uniques. Parmi ces points d'intérêt, nous sommes arrêtés pour faire une marche au Salto Grande. Il y a une cascade entre deux lacs. Assez impressionnante. Cette même cascade vous emmène avec un petit peu de marche jusqu'au Mirador Cuernos qui vous offre un point de vue assez unique sur les cornes du Torres del Paine. Marche assez facile et assez courte. vous permettant d'avoir un autre point de vue et une autre approche du parc Torres del Paine.

  • Anaïs

    Super. Et ensuite ?

  • Fabien

    Après quelques arrêts pour une visite d'hôtel et quelques arrêts sur différents points de vue sur cette même route, nous nous sommes rendus au secteur Serrano, à la porte d'entrée du parc, dans la zone sud, qui était notre dernière étape de la journée, car notre hôtel se trouvait là-bas. De nombreux hôtels se trouvent d'ailleurs dans la zone Serrano, et qui offrent aussi un point de vue unique sur les tours du Torres del Paine. Notre périple à Torres del Paine se termine sur cette note-là, sur cette journée-là, et nous sommes rendus à la ville voisine, Puerto Natales. Ville que nous avons utilisée comme étape, effectué quelques visites, et nous nous sommes rendus ensuite, un petit peu plus au sud encore, à Punta Arenas. Punta Arenas est également un lieu d'intérêt majeur, où les visiteurs peuvent plonger dans la riche histoire et la culture de la région. Les attractions incluent des musées, comme le musée régional de Magallanes, qui retrace l'histoire et l'exploration de la colonisation de la région.

  • Anaïs

    D'accord. Alors, vous y êtes allés, vous, en avril, donc à l'automne. Est-ce que c'est une saison que tu recommandes et pourquoi ?

  • Fabien

    Tout à fait, nous y sommes allés en avril, c'est une période de l'année qui n'est pas forcément recommandée, car c'est la fin de l'été et la météo peut être un petit peu moins favorable. Cependant en Patagonie, la météo est assez imprévisible, c'est pourquoi nous évitons de recommander avril en général. Cependant, après mon séjour, je peux vous dire que les couleurs étaient magnifiques à ce moment-là, nous avons eu de la chance, le soleil était présent, les couleurs d'automne sont assez exceptionnelles.

  • Anaïs

    Alors, quelles sont les meilleures périodes globalement de l'année pour visiter la Patagonie australe ?

  • Fabien

    Alors nous recommandons vivement la saison estivale australe, qui s'étend de novembre à mars inclus. C'est à ce moment-là que les conditions météorologiques sont les plus favorables, et surtout avec moins de risques de mauvais temps et des températures un petit peu moins froides. Bien qu'il puisse y avoir un peu de vent, comme toujours en Patagonie. Nous recommandons un peu moins en hiver. Le vent est moins présent en Patagonie en hiver, mais les températures sont extrêmement basses et la neige est abondante.

  • Anaïs

    Je crois que certains sentiers sont fermés en hiver.

  • Fabien

    Exactement. De nombreuses activités et de nombreux hôtels également sont fermés à cette époque-là de l'année et ils en profitent pour se préparer pour la saison haute.

  • Anaïs

    D'accord. À qui est-ce que tu recommanderais un voyage en Patagonie australe ?

  • Fabien

    Je pense que la Patagonie est idéale pour les voyageurs amateurs de randonnée. Ce type de voyageur est assuré de vivre une expérience enrichissante, car il y a de nombreuses randonnées possibles. Certaines peuvent être exigeantes et longues, mais le résultat à la fin de la randonnée est époustouflant, que ce soit pour voir la base des tours du Paine, ou le Mirador Ferrier, avec une vue imprenable sur le parc. Je recommande aussi aux amateurs de faune de se rendre également en Patagonie, car la région regorge d'animaux, on peut y voir de nombreux condors, des renards au bord de la route, des guanacos, et si vous avez un peu de chance, peut-être même des pumas ou des espèces menacées comme le huemul. J'ai d'ailleurs eu la chance de voir ces deux derniers dans le parc Torres del Paine.

  • Anaïs

    Quelle chance ! Les huemules, tu les as vus où ?

  • Fabien

    Alors le huemul, on a eu la chance de le voir, c'était la récompense du Mirador ferrier, en montant jusqu'au sommet. Proche du sommet, on a vu un huemul qui était en plein repas pour le coup. On a pu s'arrêter et admirer ça, ce qui est assez rare, parce que c'est quand même une espèce menacée d'extension, donc c'était assez unique.

  • Anaïs

    Et juste un petit rappel pour ceux à qui ça ne dit pas grand-chose, qu'est-ce que c'est qu'un huemul ?

  • Fabien

    Un huemul, c'est un cerf andin.

  • Anaïs

    Super. Alors c'est vrai qu'il faut aimer l'outdoor, l'aventure, la nature pour profiter à 100% de cette région. Mais est-ce qu'il y a aussi des options par exemple pour les personnes qui ont envie de découvrir cet endroit tout en n'étant pas de grands marcheurs ?

  • Fabien

    Alors oui, c'est tout à fait possible. Il existe de nombreuses options de promenade un petit peu plus courtes et plus faciles, comme par exemple l'excursion Salto Grande, cette fameuse cascade entre les deux lacs, qui est assez facile d'accès. De même pour le Mirador Cuernos, des cornes du Paine, qui est aussi assez facile d'accès après une petite marche sans dénivelé et qui offre une excellente vue sur les cornes du Paine. Il est aussi possible de profiter de la région en voiture. Il est tout à fait possible de faire cette journée que nous avons faite pour les différents points de vue et miradors du parc. Vous vous rendez d'ailleurs en voiture sur ces différents points de vue. Il y a plusieurs stops tout au long de la route. Donc vous avez simplement à conduire, vous arrêter, prendre des photos, voir un petit peu la vue. C'est magnifique. C'est d'ailleurs pourquoi on le propose souvent à certains de nos clients qui ne vont pas forcément dans le parc pour des randonnées, nous avons une formule chauffeur-guide privé qui vous permet d'être conduit et d'être accompagné par un guide quand cela est nécessaire évidemment. Et des journées sont envisageables avec ces visites-là ou des randonnées un petit peu plus faciles qui n'exigent pas un niveau physique élevé.

  • Anaïs

    Alors je voulais aussi faire un petit point sur l'hôtellerie. Ça arrive que dans des régions isolées comme celle-ci, les choix en termes d'hôtels soient assez limités, que les propositions soient un petit peu rudimentaires. Est-ce que c'est le cas en Patagonie australe ?

  • Fabien

    Alors non, la région est assez connue et assez touristique, donc plutôt développée à ce niveau-là. Il y a un peu de tout au niveau hôtelier. Comme à El Calafate, une ville qui s'est vraiment développée en très peu de temps, je crois qu'en 5 ans la ville a doublé de taille, donc il y a une proposition hôtelière assez développée. Par exemple à El Calafate vous pouvez avoir un hôtel assez simple qui vous propose des services complets, jusqu'à même des hôtels de niveau exceptionnel, comme l'Eolo Lodge, où le service est assez complet et exceptionnel.

  • Anaïs

    C'est du niveau de Relais & Châteaux il me semble.

  • Fabien

    Effectivement, il est classé Relais et Châteaux. Alors ce n'est pas forcément un niveau Relais et châteaux français, mais c'est un très bon standing en Amérique du Sud.

  • Anaïs

    Et du côté chilien ?

  • Fabien

    Côté Chili aussi, c'est une région assez développée, le parc Torres del Paine, il y a quelques hôtels à l'intérieur du parc directement, il y en a aussi à l'extérieur, aux portes du parc, que ce soit des hôtels encore une fois assez classiques ou des hôtels d'exception, donc il y a un peu de tout. Il est également aussi possible de se loger directement à Puerto Natales, qui se trouve à une heure et demie de route à peu près du parc, donc c'est une solution un petit peu plus économique, qui permet de prendre base de cette ville-là et de faire l'aller-retour dans la journée. Il y a aussi le choix des estancias comme nous avons fait à Cerro Guido, qui est aussi possible. C'est très proche du parc, de rester dans une estancia et c'est une expérience unique également, parce que ça vous permet de découvrir la vie d'une estancia, le gaucho qui s'occupe du bétail, les chevaux qui se trouvent à l'intérieur de l'estancia. Donc ça aussi, ça permet de rajouter une expérience différente au niveau hôtelier dans votre séjour.

  • Anaïs

    D'ailleurs, j'imagine qu'il y a pas mal de possibilités pour faire des excursions à cheval.

  • Fabien

    Effectivement, le fait d'aller dans une estancia permettra de découvrir d'autres activités différentes de ce que vous pouvez trouver dans le parc. Vous pouvez aussi faire des cabalgatas, comme ça se dit au Chili, des balades à cheval en passant par des paysages assez uniques au cours de votre balade.

  • Anaïs

    Super. Alors sur la base de ton expérience sur le terrain en Patagonie australe maintenant, combien de jours tu conseillerais au minimum comme durée d'un séjour dans la région, que ce soit du côté chilien, du côté argentin ou bien pour les gens qui veulent combiner les deux ?

  • Fabien

    Alors tout d'abord, à mon avis, ces régions devraient être combinées car elles offrent des paysages différents et se complètent parfaitement. En les combinant, je pense que deux à trois semaines pour visiter l'ensemble de ces régions, je pense que c'est parfait. Sinon, si on décide de faire un seul pays, je pense qu'une semaine pour visiter El Calafate, El Chalten en prenant son temps, je pense que c'est bien. Et de même pour le Chili, une seule semaine c'est suffisant. Un petit peu plus si on souhaite. Faire des excursions par exemple à Ponta Renas en allant voir les baleines, peut-être qu'un petit peu plus de temps sera nécessaire, mais en général une semaine est suffisante.

  • Anaïs

    Et alors, quelles régions est-ce qu'on peut combiner avec la Patagonie australe, notamment si on veut éviter l'avion au maximum ?

  • Fabien

    Il y a beaucoup de connexions entre la Patagonie australe et le reste de l'Argentine et du Chili, sans forcément prendre l'avion. En général, je pense à une croisière qui relie Puerto Vallés jusqu'au nord de la route australe, en passant par les fjords. C'est assez exceptionnel comme expérience. Il est aussi possible de connecter la terre de feu en voiture directement, en prenant le bac depuis Punta Arenas par exemple. Également possible de rejoindre la route 40 en voiture, en partant de Calafate et en remontant vers le nord. Il existe aussi de nombreuses croisières, comme une croisière qui relie Punta Arenas jusqu'à Ushuaïa. Et aussi, on peut relier Punta Arenas jusqu'à Ushuaïa, comme précédemment dit, et effectuer une croisière jusqu'en Antarctique en prenant le bateau depuis Ushuaïa.

  • Anaïs

    Super, ça donne quand même pas mal d'options. Quels seraient tes conseils pour les personnes qui souhaitent visiter la Patagonie australe ?

  • Fabien

    Alors je pense que c'est une question qu'on prendra chacun, mais il y a quand même quelques conseils généraux, notamment en ce qui concerne les vêtements. Par exemple, je recommanderais de porter plusieurs couches de vêtements plutôt que simplement opter pour une grosse couche. Pourquoi cela ? Alors selon mon expérience en trekking, après ce voyage, lors d'une randonnée, je pense qu'il est mieux d'avoir plusieurs couches pour pouvoir en enlever une ou deux même au cours de la marche, pour éviter la transpiration. Ça peut être un gros ennemi lors d'une randonnée pour ne pas avoir plus froid ou bon. et ne pas tomber malade également. Je pense aussi qu'il est important d'avoir de très bonnes chaussures pour les marches ou même si vous n'allez pas forcément pour faire du trekking, je pense que des bonnes chaussures sont recommandées. Et si possible aussi des bâtons de marche qui peuvent aider lors des marches, des descentes dans les marches pour économiser un petit peu les genoux par exemple. Et aussi, très important, je recommanderais de la crème solaire, parce que le soleil peut être fort en Patagonie, et même des jours nuageux, il est très important d'avoir la crème solaire. Et également, un bon couvent et des vêtements imperméables, pour être paré à toute possibilité en Patagone.

  • Anaïs

    Super. Allez, une petite dernière question pour la route. Quel est ton incontournable, l'endroit ou l'expérience que personnellement tu as préféré dans cette région ?

  • Fabien

    Alors pour moi, Toulouage a été extraordinaire. Mais si je devais mentionner un endroit en particulier, premièrement en ce qui concerne les hébergements, un souvenir mémorable me vient de l'Estancia Cerro Guido, où toute l'organisation ainsi que l'endroit étaient parfaits. Nous avons pu rencontrer le gaucho, partager un avegado, un vin chaud et sucré autour d'un feu, le restaurant, la nourriture et enfin l'ensemble des guides que nous avons rencontrés à l'Estancia. était vraiment excellent et passionné. Ce qui a rendu vraiment l'expérience, pour moi, parfaite. Et mon moment préféré aussi au niveau excursion, je garde un excellent souvenir de la journée passée à l'Estancia Cristina. Cette journée où on a pu profiter d'une navigation pour un glacier, on a eu la montée jusqu'au Mirador du glacier Uppsala avec notre guide. Il nous a accompagné lors de la randonnée et qui nous a expliqué tous les éléments importants sur la faune, la flore et au niveau de l'histoire du site. Donc j'en garde aussi un excellent souvenir.

  • Anaïs

    Super. Écoute, sur cette belle note, c'est la fin de notre entretien. Un grand merci Fabien d'avoir pris le temps de partager ton expérience de la Patagonie australe avec nous.

  • Fabien

    Merci à toi, ça me permet de garder mes souvenirs à chaud et ça fait très plaisir.

  • Anaïs

    Super. À bientôt.

  • Fabien

    À bientôt.

  • Anaïs

    C'est le moment de conclure en culture notre épisode. Et pour approfondir votre découverte de la Patagonie, on a plusieurs propositions pour vous. Un classique d'abord, le récit de voyage de Bruce Chatwin, sobrement intitulé En Patagonie. L'auteur y raconte comment, inspiré d'un fragment de peau de brontosaure et d'une carte de Patagonie, il a entrepris un voyage d'exploration dans cette région sauvage. On le trouve au format poche, aux éditions Le Livre de Poche. Un autre récit, pour ceux qui aiment lire en anglais ou en espagnol, celui de William H. Greenwood, Patagonia Wild and Free, ou Patagonia Bravía en espagnol. On y découvre la Patagonie telle que l'ont vue les premiers arrivants européens à la fin du XIXe siècle, c'est-à-dire habitée par le peuple Tehuelche et par nombre de créatures sauvages. C'est en réalité le récit des tout premiers gauchos qui ont vécu en Patagonie, affrontant ce monde inhospitalier et sauvage, mais dont la beauté et la brutalité a séduit ces cavaliers à l'âme solitaire. Malheureusement, ce récit n'est pour le moment pas disponible en version française. Et pour ceux qui préfèrent l'image à mille mots, quelques documentaires. On commence avec la série Netflix Parcs nationaux, ces merveilles du monde, dont l'épisode 2 est dédié à quelques-uns des 24 parcs nationaux de la Patagonie chilienne, et notamment celui de Torres del Paine. Narré par Barack Obama, cet épisode de 52 minutes aux images impressionnantes de qualité a même été nominé aux Emmy Awards en 2022 pour sa photographie. Un autre documentaire, du programme Échappées Belles, diffusé sur France 5 en 2019, intitulé Patagonie, le grand spectacle de la nature. Cet épisode d'une heure trente suit un itinéraire original à la découverte de la région sous tous ses angles. Au programme, la mythique Route 40, la gastronomie régionale, des glaciers, des femmes qui font du rodéo. Que ce soit au Chili ou en Argentine, on y rencontre plusieurs personnes natives de Patagonie ou bien qui l'ont choisie comme leur lieu de vie. Il est disponible sur Youtube. Et un dernier pour la route, celui-ci est tout récent, il s'agit de Última Patagonia, un documentaire d'une durée de 1h30. On y suit un groupe de chercheurs explorateurs, parmi lesquels se trouvent deux représentants du peuple Kawesqar, dans leur découverte de l'île de calcaire Madre de Dios, dans les fjords de Patagonie chilienne. Ce film est d'ores et déjà en accès libre sur la plateforme de replay d'Arte, et ce jusqu'au 18 juin 2024. Comme d'habitude, on vous met tous les liens de ces recommandations dans la description de cet épisode. On espère qu'ils vous plairont. N'hésitez pas à nous dire ce que vous en aurez pensé sur la page Spotify de cet épisode, dans un avis sur Apple Podcasts, ou bien sur Instagram ou Facebook. A très vite !

  • Mathilde

    Merci d'avoir écouté cet épisode de Destination Amérique du Sud, le podcast produit par les agences Voyages Excepción. Si nous vous avons donné le goût du voyage, n'hésitez pas à faire un tour sur nos sites internet, dont le lien se trouve en description. Il regorge d'informations sur ces destinations fascinantes. Pour nous soutenir et faire connaître le podcast à d'autres voyageurs, vous pouvez lui mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcast. Pour suivre nos aventures et nos actualités, deux possibilités. Vous pouvez nous suivre sur Instagram et Facebook grâce aux liens en description, et vous abonner à notre newsletter mensuelle depuis nos sites internet. Merci et à bientôt pour un prochain épisode d'aventures en Amérique du Sud.

Chapters

  • Carnet de Voyage : safari animalier sur la péninsule de Valdés

    01:00

  • Nulle Part Ailleurs : les estancias de Patagonie

    07:17

  • Expert-Expat' d'Exception : Fabien, voyage terrain en Patagonie australe

    14:55

  • Conclure en Culture : nos recommandations pour aller plus loin

    41:45

Description


Les agences ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Voyages Excepción⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ vous souhaitent la bienvenue dans cet épisode de votre podcast "Destination Amérique du Sud".

Dans ce nouvel épisode, on vous emmène à la découverte de la faune marine de la Péninsule de Valdés, sur la côte de la Patagonie argentine. Puis on vous dit tout sur les estancias de Patagonie, ces exploitations d'élevage où perdurent les traditions et le savoir-faire des gauchos. Enfin, nous recevons Fabien, conseiller voyage de l'équipe de Voyages Excepción, qui partage avec nous son expérience récente sur le terrain, en Patagonie Australe argentine et chilienne.

Un épisode produit par les Agences Excepción. Écriture par Margaux Freydière et Anaïs Moreno, montage d'Anaïs Moreno, avec la participation de Marilys Tauveron et Fabien Foriel.


Pour en savoir plus sur la Péninsule de Valdés et voir nos photographies, rendez-vous sur notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠magazine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠. Voici un exemple de ⁠⁠⁠circuit pour découvrir la faune argentine.

Pour en apprendre davantage sur les estancias de Patagonie, retrouvez notre ⁠⁠⁠⁠article dedié⁠⁠⁠.

Enfin, découvrez notre page spéciale sur ⁠la Patagonie⁠, où vous trouverez notre sélection de circuits, d'hôtels, et nos meilleurs articles sur la région. Voici un exemple de ⁠circuit en Patagonie Australe combinant Chili et Argentine⁠, ainsi qu'un autre de ⁠circuit avec chauffeur-guide en Patagonie incluant une croisière dans les fjords patagons.


RECOMMANDATIONS CULTURELLES

Livre En Patagonie de Bruce Chatwin, éd. Le Livre de Poche

Livre Patagonia Wild and Free (version anglaise) ou Patagonia Bravía (version espagnole) de William H. Greenwood
Série Documentaire Netflix Parcs nationaux : ces merveilles du monde (épisode 2)

Reportage France TV Échappées Belles Patagonie, le grand spectacle de la nature
Reportage Arte Ultima Patagonia : la dernière frontière


Pour poursuivre votre périple en Amérique du Sud, vous pouvez écouter nos autres épisodes sur votre plateforme d’écoute favorite, nous suivre sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Instagram⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ et ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Facebook⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, regarder nos vidéos sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠YouTube⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et bien sûr, consulter nos sites internet qui regorgent d’informations sur nos cinq destinations : l'⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Argentine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Chili⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, la ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Bolivie⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠,le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Pérou⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Paraguay⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.  Enfin, pour être contacté(e) par un(e) conseiller(e) de notre équipe et organiser votre prochain voyage, vous pouvez remplir notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠formulaire en ligne⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.



Transcription

  • Mathilde

    Bonjour et bienvenue dans ce podcast Destination Amérique du Sud, l'émission qui vous fait voyager depuis chez vous. Toute l'équipe des agences Voyages Excepción et moi-même sommes ravis de vous faire découvrir l'Argentine, le Chili, la Bolivie, le Pérou et le Paraguay. Au travers des quatre rubriques de ce podcast, nous vous donnons un aperçu des merveilles à explorer de ces destinations.

  • Anaïs

    Dans ce nouvel épisode, un spécial Patagonie, on vous emmène d'abord à la péninsule de Valdés, en Argentine, à la rencontre de la faune marine de Patagonie. Puis, on s'intéresse avec Margaux aux estancias de Patagonie, des exploitations installées depuis des siècles dans cette région pourtant inhospitalière et dont la culture traditionnelle est incarnée par la figure du gaucho. On discute ensuite avec Fabien, membre de l'équipe de Voyages Excepción, tout juste rentré d'un voyage terrain en Patagonie australe. Avec lui, on parlera de cette destination isolée et au climat extrême, pourtant si prisée des voyageurs, et à juste titre. On commence tout de suite avec notre carnet de voyage. Ce mois-ci, on suit Marilys, à Puerto Madryn, sur la côte sud d'Argentine, pour un petit safari animalier spécial faune marine. Au programme, des manchots et autres oiseaux marins, des lions de mer, quelques animaux terrestres quand même, et surtout, des cétacés. Bonne écoute !

  • Marilys

    On vous emmène en safari animalier sur la péninsule de Valdés. A 1300 km de la capitale argentine, 19 heures de bus ou bien 2 heures de vol, nous avons plongé dans l'environnement naturel de la péninsule de Valdés, site inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1999. Situé dans la province de Chubut, au cœur de la Patagonie Atlantique, La péninsule est un véritable concentré de faune et de flore, idéal à visiter durant le printemps argent. Nous nous envolons depuis la capitale vers l'aéroport de Trelew, une ville célèbre pour son histoire et ses vestiges paléontologiques. Sur la route pour Puerto Madryn, nous dépassons la célèbre réplique d'un Patagotitan Mayorum, le plus grand dinosaure ayant été retrouvé à ce jour, découvert à quelques kilomètres de la localité. Nous entamons ainsi notre périple dans les étendues arides et désertiques de la région. Nous arrivons, une cinquantaine de minutes plus tard, à Puerto Madryn, où les collines sèches de l'arrière-pays se heurtent aux eaux agitées de l'Atlantique. Nous nous essayons d'abord aux plages du village, visant le petit centre-ville et sa costanera. L'aventure commence le lendemain, alors que nous prenons notre voiture de location pour nous rendre dans la réserve naturelle de Valdés, espace protégé pour l'abondance de sa faune et de sa flore. Arrivé à Puerto Piramides, impossible de ne pas tomber sous le charme du village, ses restaurants et ses cafés à quelques mètres de l'océan. Village typique niché dans les collines sèches et sableuses de la péninsule, il est notamment le point de départ des excursions en mer. Nous embarquons sur un bateau dans l'espoir de pouvoir apercevoir et admirer les baleines de la péninsule qui, en ce mois de novembre, sont déjà pour la plupart reparties au large. Après une trentaine de minutes en mer et quelques illusions d'optique à la surface de l'eau, nous apercevons notre première baleine franche australe, un baleineau âgé de quelques mois seulement. Nous découvrons la présence de sa mère quelques minutes plus tard, remontant progressivement à la surface pour venir nous saluer. Le spécialiste du comportement des baleines à bord nous décrit avec passion la signification des mouvements des deux animaux marins, visiblement curieux de notre présence et désireux de saluer les passagers. Nous rentrons déjeuner à Puerto Piramides avec des souvenirs magiques de cette rencontre. Notre immersion à Valdés se poursuit en prenant la route de Caleta et ses escales, le long de la côte. Nous sommes accueillis sur les pistes gravillonnées par des troupeaux de guanacos et de chevaux, gardés et protégés par les barrières canadiennes disposées au sol tous les kilomètres. Les plus observatrices d'entre nous aperçoivent des choiques, nandous, des renards gris, un tatou et des tinamous élégants. La côte Atlantique de laquelle nous approchons offre un tout autre panel animalier, qu'il est possible d'observer depuis les plateformes en bois prévues pour les visiteurs, dispersées le long du rivage.Près de la première une colonie de manchots de Magellan se prélassant au soleil et nous avons la chance de pouvoir les admirer de très près. Le second arrêt nous permet d'observer au loin un groupe de lions de mer sous le chant des oiseaux marins. Nous revenons ensuite sur nos pas afin de conduire en direction de la fameuse île aux oiseaux, Isla de los Pajaros, qui a tant inspiré Antoine de Saint-Exupéry. Nous y arrivons à temps pour admirer le coucher du soleil, les couleurs chaudes du ciel, et pour observer les milliers d'oiseaux et de manchots qui grouillent sur l'île depuis la lunette du mirador. On rentre à Puerto Madryn, les étoiles dans les yeux, reconnaissantes d'avoir pu admirer toute la faune diverse et abondante de Valdés. Le lendemain, nous prenons la route en direction de Punta Loma, d'où les visiteurs peuvent observer des colonies de lions de mer et d'oiseaux marins. Pistes désertes, eaux bleues et faune sauvage, le lieu n'est pas à manquer dans la région. Nous découvrons le splendide site du Cerro Avanzado, un endroit magique et reculé où des petites montagnes arides et désertes bordent l'océan Atlantique. Après cette parenthèse en pleine nature, nous retournons en ville et visitons le musée del Desembarco. Situé au bord de l'océan, il restitue l'histoire de l'arrivée des Gallois dans la province de Chubut en 1865, et leur rôle dans l'édification de Puerto Madryn, Rawson et Gaiman, les villes voisines. Nous poursuivons cette journée en partant à la recherche des baleines depuis la super plage del Doradillo que nous atteindrons à l'heure de la marée haute. Manque de chance nous n'apercevons aucune baleine à l'horizon. De retour à Puerto Madryn dans l'après-midi, nous découvrons l'un de nos lieux coups de coeur de la ville, la Casa de Mate et churrería artisanale Quemehuencho. La propriétaire y confectionne des churros fourrés au dulce de leche et aux fruits rouges patagons, nous offrant une balade gustative typiquement argentine. Ainsi s'achève cette journée riche en rencontres et découvertes alors que nous touchons déjà à la fin de notre court séjour. Le voyage se terminera le lendemain avec au programme une dernière visite recommandée par des locaux. Cap vers la ville de Rawson, en atteignant la superbe plage Union d'où il est possible d'apercevoir des dauphins patagoniques et des lions de mer. Puis, nous reprenons la route en direction de l'aéroport de Trelew, déjà nostalgiques de la belle région de Valdés, sa faune et son histoire.

  • Anaïs

    Merci d'avoir écouté notre carnet de voyage. Passons à présent à notre rubrique Nulle part ailleurs. Aujourd'hui, Margaux nous explique tout sur les estancias de Patagonie, ces exploitations d'élevage à l'origine de la culture des gauchos et de l'économie de la viande en Argentine et au Chili. Vous allez voir, entre l'histoire de leurs origines européennes, leur architecture à l'épreuve des vents les plus violents et l'accueil qu'elles réservent aujourd'hui aux visiteurs, ces temples des traditions de Patagonie ont beaucoup à raconter.

  • Margaux

    Connaissez-vous les estancias de Patagonie ? Leur histoire, ce que cela veut dire et comment elles sont utilisées ? Non ? Allez, on va découvrir ça ensemble. Au Chili, le terme estancia est surtout utilisé dans la région du Sud, en Patagonie, et en Argentine, mais on l'utilise dans tout le pays. Ils désignent en général une exploitation agricole, qui peut inclure des habitations, des silos, des étables, des écuries, et parfois même une structure hôtelière et un restaurant, pour celles qui font le choix de diversifier leurs sources de revenus en s'ouvrant au tourisme. Les estantias se rapprochent en fait pas mal des fazendas brésiliennes ou des ranchs états-uniens. Mais revenons un peu dans le passé pour comprendre leur création. Alors à l'origine, de nombreux peuples autochtones vivaient en Patagonie, étant donné la grande superficie de cette région qui fait plus de 930 000 km². Sur tout le territoire, on retrouve les Tehuelches ou Aonikenk, les Mapuches, les Selknam, les Yaganes ou Yamanas et les Alakalufs ou Kawesqar. Ils vivaient principalement de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Puis, les Européens découvrent les côtes de l'actuelle Argentine et du Chili en recherchant un passage vers l'océan Pacifique. Fernand de Magellan approche les côtes de la Patagonie en 1520, peu avant de traverser le détroit auquel il laissera son nom. Mais ce pays reste inexploré puisque les conquêtes se focalisent sur le Pérou et le Mexique. A cette époque, la Patagonie n'est qu'une région inconquise et il n'y a alors pas de distinction entre le Chili et l'Argentine. Durant plus de trois siècles, la colonisation espagnole se développe et les colons s'installent sur le territoire sud-américain. Tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles, les Mapuches assimilent peu à peu les peuples indigènes de la Pampa et de Patagonie. Cependant, les Espagnols progressent lentement du côté est de leur territoire. En 1816, l'indépendance définitivement acquise, l'Argentine est un immense territoire peu peuplé. La Patagonie et une partie de la Pampa sont des terres libres où vivent les autochtones, quasiment sans contact avec l'ordre politico-administratif occidental. A partir des années 1820, on observe un essor significatif de l'élevage en Amérique du Sud. Cette période a été marquée par une augmentation de la demande en terre pour répondre aux besoins croissants de l'industrie de l'élevage. En 1881, un traité est signé entre l'Argentine et le Chili pour se partager équitablement la Patagonie et la Terre de Feu, qui change l'histoire pour les Argentins. Vers la fin des années 1800, de nombreux navigateurs et marchands arrivent dans la région avec différentes idées pour le commerce. L'introduction d'un troupeau de moutons sur le territoire austral en est une. Les deux navigateurs Nogueira et Menéndez sont deux hommes qui jouent un rôle important dans le développement du territoire. Ils fondent la Sociedad Explotadora del Tierra de Fuego et placent ainsi l'activité de l'élevage au premier plan de l'activité économique. Tout s'articule alors autour de l'élevage ovin. On définit même les troupeaux comme l'or blanc. Ces colons créent des estantiats d'élevage de vaches et surtout de moutons, et s'installent petit à petit sur les territoires et fondent des estantiats comme El Tranquillo, Cerro Castillo, Cerro Guido et Torres del Paine. Certaines d'entre elles appartiennent donc à la société d'exploitation Tierra del Fuego, qui joua un rôle considérable dans l'histoire de la Patagonie australe. L'installation progressive et durable des colons européens sur le territoire sud-américain a eu un impact dévastateur sur les populations autochtones, les menant presque à leur extinction. Les estancias représentent la grande diversité des influences architecturales en Argentine, effet de l'immigration et de la colonisation européenne sur le continent. D'influence basque, anglaise, française et espagnole, l'identité architecturale des estancias varie selon les origines des propriétaires et de la période de construction, qui peut se situer du XVIe au XIXe siècle. Dans le cas spécifique des estancias de Patagonie, le matériau largement privilégié est la plaque de tôle ondulée. Les raisons sont multiples. Déjà, c'est un matériau compact et facile à transporter, parfois dans des zones très reculées et une installation nécessitant peu de main d'œuvre. Destinées aux tâches de l'élevage de centaines voire de milliers de bovins, chevaux et moutons, les estancias comportent naturellement des infrastructures telles que des écuries, des silos, celleries et autres espaces de stockage du matériel de travail. Les chevaux ont d'ailleurs été introduits en Amérique en 1493, lors du second voyage de Christophe Colomb depuis l'Espagne. Puis, en 1540, par Pedro de Valdivia qui venait du Pérou. Puis enfin, en 1544, par le père Rodrigo Marmolejo, qui fonda le premier élevage de chevaux du pays. Le caballo criollo chileno, donc le cheval chilien, a été beaucoup utilisé pour l'agriculture et le bétail, mais aussi lors des guerres. Transmises de génération en génération, les estancias puisent leurs origines dans les parcelles offertes aux conquistadors européens, en récompense pour leur rôle dans l'expansion du royaume d'Espagne. Les propriétaires y vivaient avec leurs familles et les gauchos, ouvriers en charge des travaux ruraux. Progressivement, les gauchos se sédentarisent sur des larges exploitations agricoles, obtiennent leurs propres parcelles, réduisant ainsi l'étendue des premières estancias. C'est tout cet historique qui va permettre la conception d'estencias aux styles architecturaux bien différents. Chaque estancia est unique en son genre et possède sa propre généalogie, ses propres activités agricoles, particularités géographiques, etc. A l'exception des estancias aristocratiques, elles représentent aujourd'hui la vie authentique et rustique des gauchos au cœur de la campagne argentine et chilienne. Elles font d'ailleurs la fierté du tourisme rural argentin. Ce sont donc les gauchos qui ont joué un rôle important dans le développement du bétail dans la culture argentine et chilienne. Le gaucho ou le huaso au Chili est un peu le cow-boy de la Patagonie. Il chassait le bétail sauvage, garde les troupeaux, toujours accompagné et assisté de ses chiens qu'il éduque lui-même, et effectue les tâches saisonnières comme la tonte par exemple. Il est connu pour ses compétences en équitation et travaux manuels. Les gauchos avaient pour habitude de faire cuire quelques morceaux de viande une vingtaine de minutes au feu, avant de les déguster pour le déjeuner. C'est d'ailleurs d'ici que viennent les typiques asados. Aujourd'hui, certaines estancias créées au début des années 1900 se sont transformées en hôtels, mais gardent leur aspect typique de la Patagonie en vous racontant leur histoire et leur savoir-faire, avec les animaux de cette région si spéciale. Certaines mettent un point d'honneur à conserver toute leur authenticité. On peut y séjourner dans les bâtiments historiques, découvrir le travail quotidien des gauchos, effectuer des balades à cheval, déguster un asado typiquement patagon. Tout cela dans le cadre naturel et sauvage des étendues de Patagonie, balayées par le vent, autre grand protagoniste de l'histoire de la région. C'est une belle expérience à vivre, une fois dans sa vie.

  • Anaïs

    On écoute maintenant notre conversation avec Fabien, membre de l'équipe des agences Voyages Excepción, fraîchement revenu d'un voyage terrain en Patagonie. Avec lui, on a parlé de cette région si particulière, de ses paysages et bien sûr de ses points d'intérêt. Il nous raconte ce qu'on peut y faire et y voir, nous parle de ses endroits coup de cœur et nous donne ses conseils pour préparer un voyage en Patagonie. Salut Fabien, comment ça va ?

  • Fabien

    Ça va très bien et toi Anaïs ?

  • Anaïs

    Ça va merci, bienvenue, merci d'avoir accepté notre invitation.

  • Fabien

    Merci à toi pour l'invitation.

  • Anaïs

    Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter, nous dire depuis quand tu vis au Chili, ce qui t'a amené à t'y installer et ce que tu fais au sein de l'équipe de Voyages Excepción ?

  • Fabien

    Bien sûr, alors je m'appelle Fabien Foriel, je suis français, j'ai 28 ans. Depuis combien de temps je vis au Chili ? Alors ça va faire deux ans, je vais bientôt célébrer mes deux ans. Ce qui m'a emmené au Chili, c'est l'amour. J'ai rencontré une Chilienne en Europe et nous sommes venus nous installer pour tenter cette aventure chilienne.

  • Anaïs

    Super. Merci. Alors aujourd'hui on va discuter de ton voyage sur le terrain tout récent puisque tu es rentré il y a un peu plus d'une semaine. Est-ce que dans un premier temps tu pourrais nous expliquer ce que c'est qu'un voyage sur le terrain et pourquoi c'est si important pour une agence locale d'en effectuer régulièrement ?

  • Fabien

    Bien sûr. Alors tout d'abord un voyage sur le terrain c'est, comme son nom l'indique, c'est un voyage qui nous permet de nous rendre sur le terrain et sur les lieux où nous envoyons nos clients pour pouvoir être plus apte à en parler à nos clients et les présenter un petit peu mieux. Alors, tu me demandais pourquoi c'est important un voyage pour une agence locale, en tout cas pourquoi c'est important d'en organiser. C'est effectivement très important parce que ça nous permet d'être sûr que ce que l'on propose aux clients est faisable, réalisable. De l'autre côté, on se familiarise avec le terrain et ça permet aussi de garder le contact avec tous les opérateurs sur le terrain, que ce soit les guides, les personnes travaillant dans les hôtels, les opérateurs qui effectuent les transferts d'un point A à un point B. Et voilà, ça nous permet aussi d'avoir des contacts sur place, de pouvoir communiquer plus facilement avec les personnes que nous rencontrons en face à face.

  • Anaïs

    Donc, cultiver un petit peu le lien avec les partenaires locaux.

  • Fabien

    Exactement, pour pouvoir toujours proposer une expérience un petit peu mieux à nos clients et d'être à jour aussi sur ce qui peut se passer sur le terrain. Par exemple, une route barrée ou un mirador qui peut être fermé. Donc ces choses-là sont importantes pour pouvoir indiquer à nos clients le plus précisément possible ce qui se passe sur le terrain.

  • Anaïs

    J'imagine qu'au niveau de l'hôtellerie, c'est important aussi. Quand il y a un changement de propriétaire, un hôtel qui ferme, un autre qui ouvre, ça nous permet aussi de garder à jour nos informations.

  • Fabien

    Bien sûr, bien sûr, parce que du coup, un hôtel, par exemple, peut être tout à fait différent d'un propriétaire à l'autre. Le service peut évoluer en bien ou en mal, les infrastructures aussi. Donc c'est exactement pour ça qu'on nous envoie sur le terrain et pour se mettre à jour sur tous les éléments sur place.

  • Anaïs

    Alors, on ne va pas faire durer le suspense plus longtemps sur la destination, est-ce que tu peux nous dire dans quelle région vous êtes partis ?

  • Fabien

    Bien sûr, alors nous sommes partis en Patagonie australe, plus précisément à El Calafate, El Chalten, Torres del Paine et enfin Puerto Natales et Punta Arenas.

  • Anaïs

    Super. Est-ce qu'on peut situer cet endroit pour nos auditeurs s'il te plaît et le présenter en quelques mots ?

  • Fabien

    Bien sûr. Alors la Patagonie australe, à ne pas mélanger avec toute la Patagonie. La Patagonie australe se trouve à la pointe extrême sud de l'Argentine et du Chili. La région est partagée entre les deux pays. C'est la porte d'entrée à l'Antarctique, par exemple. Comme je disais, on ne peut pas mélanger avec la Patagonie en général, puisque la Patagonie intègre aussi la péninsule de Valdés, les Lacs en Argentine ou au Chili, la Route Australe. Nous nous sommes rendus en Patagonie australe.

  • Anaïs

    Alors, on rappelle au passage juste qu'un voyage de repérage, ce n'est pas forcément le même rythme qu'un voyage classique pour nos voyageurs. On doit mettre dans une journée beaucoup plus de choses, de visites, d'activités. Est-ce qu'on peut faire le déroulé de votre itinéraire très rapidement ?

  • Fabien

    Effectivement, les voyages de reconnaissance, bien que très agréables, étant donné qu'on se rend en Patagonie, ce n'est pas du tout des vacances. Le rythme est différent, on se lève assez tôt, on se couche assez tard, parce qu'on a pas mal d'objectifs à remplir dans une journée. On essaye de mettre plusieurs excursions, plusieurs visites d'hôtels, ce que ne ferait pas forcément un client qui prendrait un petit peu plus le temps. Mais effectivement, en voyage de reconnaissance, on doit avoir un rythme un petit peu plus intense pour pouvoir avoir le temps d'effectuer tout ce qu'on veut effectuer.

  • Anaïs

    D'accord. Et du coup, dans les grandes lignes, quelles étaient vos étapes ?

  • Fabien

    On a eu plusieurs étapes, comme je l'ai dit, on a eu deux étapes en Argentine et trois étapes au Chili. On est passé à El Chaltén en premier, El Calafate, ensuite nous sommes rendus du côté chilien dans le parc Torres del Paine et avons terminé par Punta Arenas et Puerto Natales. Voilà, dans toutes ces étapes-là, il y avait de nombreuses excursions, de nombreuses visites d'hôtels pour, comme je l'ai dit, s'assurer et qu'on se mette à jour sur le terrain.

  • Anaïs

    Super. Est-ce que c'était ton premier voyage en Patagonie ?

  • Fabien

    Oui, premier voyage en Patagonie pour moi.

  • Anaïs

    Alors, quelles sont tes impressions à chaud ? Qu'est-ce que tu en as pensé ?

  • Fabien

    Alors pour être honnête, j'ai vraiment adoré. On a eu la chance de découvrir des paysages à couper le souffle. On a eu un voyage très intense, mais on a pu découvrir des paysages que je n'avais encore jamais vus jusqu'à maintenant. Donc je reviens vraiment de ce voyage avec des étoiles plein les yeux et surtout avec de nombreuses informations pour conseiller mieux nos clients.

  • Anaïs

    Quand les gens nous contactent pour un premier voyage en Argentine ou au Chili, la Patagonie, c'est quasiment toujours dans les lieux qu'ils veulent découvrir à tout prix. Parfois même, ils ne viennent que pour la Patagonie, en combinant la partie argentine et la partie chilienne. A ton avis, qu'est-ce qui attire autant les visiteurs dans cette région ?

  • Fabien

    Alors effectivement, comme tu le dis, la Patagonie exerce vraiment une fascination irrésistible. Tous les voyageurs du monde entier veulent aller en Patagonie et je pense que ce n'est pas difficile à comprendre. Il y a vraiment cette impression de "seul au monde", de pureté, de grandeur énorme et des paysages à couper le souffle, incluant des montagnes, des glaciers et des étendues de steppes sauvages. Tout cela est vraiment captivant et je pense que c'est... Ce qui attire les voyageurs. Il y a aussi vraiment cette météo qui peut être à la fois robuste, mais surtout mystérieuse. Donc je pense que le voyageur est attiré par le défi de la Patagonie et d'essayer de découvrir cette partie du monde.

  • Anaïs

    Alors est-ce que tu peux nous détailler maintenant les lieux d'intérêt à découvrir et les choses à faire en Patagonie australe, peut-être en commençant par l'Argentine ?

  • Fabien

    Bien sûr. L'Argentine offre une palette d'activités assez grande et passionnante. Nous avons commencé par El Chalten, on est arrivés d'abord à l'aéroport de El Calafate et avons pris la route directement pour ce petit village au pied du mont Fitz Roy. El Chalten, aussi appelé la capitale du trekking en Patagonie. Alors à El Chaltén, nous avons effectué de nombreuses choses, mais plus particulièrement un trekking. Nous sommes allés à la Laguna de los Tres, qui nous a permis de traverser différents paysages au cœur d'une seule randonnée, en passant par une forêt de lengas, un point de vue sur le glacier Viedma, et de vastes étendues de steppes tout au long de la marche. Donc vraiment, c'est assez unique comme expérience. Donc, d'El Chalten, pour continuer un peu sur le voyage, nous sommes retournés à El Calafate, après être juste arrivés à l'aéroport. Et donc, El Calafate, avec son glacier, le Perito Moreno, donc une expérience incontournable quand on se rend dans cette région-là. Et vous vous tenez face à ce géant de glace en mouvement. Et il y a différentes possibilités pour le découvrir. Nous l'avons découvert via les passerelles, mais il est aussi possible de faire une navigation qui vous emmène au plus proche du glacier, qui vous permet d'entendre les blocs de glace se détachant du glacier et qui tombent dans l'eau. Donc encore une fois, une expérience fascinante et unique.

  • Anaïs

    Spectaculaire. Il y a encore une autre option, c'est aussi de faire un trekking sur le glacier.

  • Fabien

    Exactement, il y a aussi l'option de se rendre directement sur le glacier, d'effectuer une marche d'une heure pour découvrir un autre point de vue du glacier et faire cette expérience effectivement.

  • Anaïs

    Alors après le glacier, qu'est-ce que vous avez fait au départ de El Calafate ?

  • Fabien

    Depuis El Calafate, on a effectué aussi une navigation, notamment avec l'organisation de l'Estancia Cristina. Cette navigation nous a emmenés au plus proche d'un autre glacier, cette fois-ci le glacier Upsala. De même que pour le Perito Moreno, nous avons eu un point de vue sur le glacier, un petit peu plus loin cette fois, mais sur la route se trouvaient de nombreux tempanos, comme l'appellent les Argentins, qui sont des icebergs, des bouts de glace qui se sont détachés du glacier. Cette croisière nous a emmenés jusqu'à l'estancia Cristina justement, d'où nous avons pris un 4x4, un véhicule 4x4, jusqu'au mirador du glacier, pour avoir encore une fois une vue imprenable sur ce glacier, sur le Upsala. Et pour terminer cette expérience, nous sommes descendus en marchant, en trekking, du point de vue du glacier jusqu'au retour à l'Estancia, et en passant par le Cañedon de los Fosiles, donc en découvrant les fossiles marins, et en contemplant les marques laissées par l'avancée du glacier qui s'est retiré de cette partie-là.

  • Anaïs

    Ok, donc c'est vrai que El Calafate c'est l'endroit idéal pour voir les glaciers en Argentine ?

  • Fabien

    Effectivement, en Argentine il y a vraiment pas mal de glaciers et tout ça est à l'intérieur du parc Los Glaciares, et donc qui sert à la conservation de tous ces lieux uniques. Il y a aussi de même du côté chilien avec le parc Torres del Paine.

  • Anaïs

    Super, après El Calafate qu'est-ce que vous avez fait ?

  • Fabien

    Après El Calafate, nous sommes partis du côté chilien. Nous avons effectué le passage de frontière entre l'Argentine et Chili en véhicule. Les formalités douanières sont assez simples et rapides. Nous avons traversé par le poste Cancha Carrera en Argentine et du côté chilien, nous sommes arrivés à Cerro Castillo. Et de là, nous avons rejoint le parc Torres del Paine.

  • Anaïs

    Comment ça se passe ce passage de frontière ? C'est compliqué ?

  • Fabien

    C'est assez simple. Nous sommes arrivés avec le véhicule. Nous avons simplement dû effectuer quelques formalités douanières. Ils ont tamponné un papier pour laisser passer la voiture de location du côté argentin. Ils ont fait de même du côté chilien, et également avec la présentation du passeport. Et une fois ces formalités faites, nous avons pu rentrer du côté chilien.

  • Anaïs

    D'accord. Est-ce qu'il y a d'autres points de passage de frontières possibles dans cette région ?

  • Fabien

    Effectivement, il y a un autre poste possible un petit peu plus au sud, en passant par Río Turbio du côté argentin et du côté chilien à Dorotea.

  • Anaïs

    D'accord. Ok, et une fois qu'on est au Chili, alors pour continuer de rêver, quels sont les endroits que vous avez découvert et les expériences à vivre ?

  • Fabien

    Effectivement, comme je l'ai dit en arrivant au Chili, il y a également du côté chilien de nombreuses activités, de nombreux points d'intérêt. Nous sommes arrivés au Chili et avons directement rejoint l'Estancia Cerro Guido, qui se trouve à l'extérieur du parc. Nous nous sommes rendus à l'estancia, une expérience formidable. Nous avons été accueillis très chaleureusement, tout a été parfait en passant de la nourriture au service. Ce qui nous a permis de vivre une expérience en estancia. Première expérience pour moi, et pour le coup une expérience concluante. Et le lendemain, toujours avec l'estancia, nous avons réalisé une excursion assez intéressante à la découverte des pumas. L'expérience nous a permis d'apprendre davantage sur cet animal sauvage, ainsi que sur sa conservation, ce qui est le but de l'estancia. Ils ont démarré un projet de conservation en 2019, avec comme but de protéger les pumas, mais aussi de favoriser une constance avec la culture gaucho et l'élevage si caractéristique et enrichi dans la région de Magallanes. Deux mondes qui ont été en conflit. Donc voilà, vraiment une expérience unique avec les pumas. On a été accompagnés par un tracker, comme ils l'appellent, qui nous a vraiment ouvert les yeux et donné de nombreuses informations. Ensuite, il était temps d'enfin se rendre au parc Torres del Paine. Nous avons pris la route depuis l'estancia pour nous rendre dans le parc. Et là, de nombreuses activités nous attendaient. Nous sommes restés dans l'un des hôtels du parc Torres del Paine, d'où nous avons démarré notre premier trekking à l'intérieur du parc. Dès le lendemain, le trekking Base las Torres, qui nous emmène au pied des tours sud, centrale et nord du parc Torres del Paine. Cette randonnée vous fait d'abord longer le río Ascendio et vous traversez une forêt de lengas et de coigües qui vous emmène, comme je l'ai dit, au pied des tours.

  • Anaïs

    Le fameux mirador.

  • Fabien

    Le fameux Mirador Base las Torres.

  • Anaïs

    Super. Et ensuite ?

  • Fabien

    Ensuite, le jour suivant, nous avons enchaîné avec une navigation, cette fois-ci du côté chilien, la navigation au glacier Grey. Donc cette navigation vous emmène vraiment au plus proche du glacier. On peut dire que vous êtes au pied du glacier, vous pouvez presque le toucher. Donc une expérience unique et qui vous permet d'en savoir plus un petit peu aussi sur le glacier, qui vous permet de voir les marques du retrait du glacier malheureusement.

  • Anaïs

    Alors après cette excursion nautique, qu'est-ce que vous avez fait dans le parc ou autour ?

  • Fabien

    Le lendemain de la navigation, nous sommes allés au Mirador Ferrier, donc une randonnée qui vous emmène jusqu'au sommet du mont du même nom, avec un dénivelé qui commence assez fort, mais après une marche de deux heures, vous arrivez au sommet et vous avez une vue imprenable sur le secteur Grey et sur le parc Torres del Paine. Donc c'est vraiment époustouflant. Pas mal de vent en altitude, mais c'est vraiment une expérience à faire. Ensuite, le jour suivant, nous avons fait une journée de visite des miradors du parc Torres del Paine. Vous partez en voiture et vous avez différents points de vue sur la route. Vous vous arrêtez, vous pouvez prendre des photos. Les points de vue sont assez uniques. Parmi ces points d'intérêt, nous sommes arrêtés pour faire une marche au Salto Grande. Il y a une cascade entre deux lacs. Assez impressionnante. Cette même cascade vous emmène avec un petit peu de marche jusqu'au Mirador Cuernos qui vous offre un point de vue assez unique sur les cornes du Torres del Paine. Marche assez facile et assez courte. vous permettant d'avoir un autre point de vue et une autre approche du parc Torres del Paine.

  • Anaïs

    Super. Et ensuite ?

  • Fabien

    Après quelques arrêts pour une visite d'hôtel et quelques arrêts sur différents points de vue sur cette même route, nous nous sommes rendus au secteur Serrano, à la porte d'entrée du parc, dans la zone sud, qui était notre dernière étape de la journée, car notre hôtel se trouvait là-bas. De nombreux hôtels se trouvent d'ailleurs dans la zone Serrano, et qui offrent aussi un point de vue unique sur les tours du Torres del Paine. Notre périple à Torres del Paine se termine sur cette note-là, sur cette journée-là, et nous sommes rendus à la ville voisine, Puerto Natales. Ville que nous avons utilisée comme étape, effectué quelques visites, et nous nous sommes rendus ensuite, un petit peu plus au sud encore, à Punta Arenas. Punta Arenas est également un lieu d'intérêt majeur, où les visiteurs peuvent plonger dans la riche histoire et la culture de la région. Les attractions incluent des musées, comme le musée régional de Magallanes, qui retrace l'histoire et l'exploration de la colonisation de la région.

  • Anaïs

    D'accord. Alors, vous y êtes allés, vous, en avril, donc à l'automne. Est-ce que c'est une saison que tu recommandes et pourquoi ?

  • Fabien

    Tout à fait, nous y sommes allés en avril, c'est une période de l'année qui n'est pas forcément recommandée, car c'est la fin de l'été et la météo peut être un petit peu moins favorable. Cependant en Patagonie, la météo est assez imprévisible, c'est pourquoi nous évitons de recommander avril en général. Cependant, après mon séjour, je peux vous dire que les couleurs étaient magnifiques à ce moment-là, nous avons eu de la chance, le soleil était présent, les couleurs d'automne sont assez exceptionnelles.

  • Anaïs

    Alors, quelles sont les meilleures périodes globalement de l'année pour visiter la Patagonie australe ?

  • Fabien

    Alors nous recommandons vivement la saison estivale australe, qui s'étend de novembre à mars inclus. C'est à ce moment-là que les conditions météorologiques sont les plus favorables, et surtout avec moins de risques de mauvais temps et des températures un petit peu moins froides. Bien qu'il puisse y avoir un peu de vent, comme toujours en Patagonie. Nous recommandons un peu moins en hiver. Le vent est moins présent en Patagonie en hiver, mais les températures sont extrêmement basses et la neige est abondante.

  • Anaïs

    Je crois que certains sentiers sont fermés en hiver.

  • Fabien

    Exactement. De nombreuses activités et de nombreux hôtels également sont fermés à cette époque-là de l'année et ils en profitent pour se préparer pour la saison haute.

  • Anaïs

    D'accord. À qui est-ce que tu recommanderais un voyage en Patagonie australe ?

  • Fabien

    Je pense que la Patagonie est idéale pour les voyageurs amateurs de randonnée. Ce type de voyageur est assuré de vivre une expérience enrichissante, car il y a de nombreuses randonnées possibles. Certaines peuvent être exigeantes et longues, mais le résultat à la fin de la randonnée est époustouflant, que ce soit pour voir la base des tours du Paine, ou le Mirador Ferrier, avec une vue imprenable sur le parc. Je recommande aussi aux amateurs de faune de se rendre également en Patagonie, car la région regorge d'animaux, on peut y voir de nombreux condors, des renards au bord de la route, des guanacos, et si vous avez un peu de chance, peut-être même des pumas ou des espèces menacées comme le huemul. J'ai d'ailleurs eu la chance de voir ces deux derniers dans le parc Torres del Paine.

  • Anaïs

    Quelle chance ! Les huemules, tu les as vus où ?

  • Fabien

    Alors le huemul, on a eu la chance de le voir, c'était la récompense du Mirador ferrier, en montant jusqu'au sommet. Proche du sommet, on a vu un huemul qui était en plein repas pour le coup. On a pu s'arrêter et admirer ça, ce qui est assez rare, parce que c'est quand même une espèce menacée d'extension, donc c'était assez unique.

  • Anaïs

    Et juste un petit rappel pour ceux à qui ça ne dit pas grand-chose, qu'est-ce que c'est qu'un huemul ?

  • Fabien

    Un huemul, c'est un cerf andin.

  • Anaïs

    Super. Alors c'est vrai qu'il faut aimer l'outdoor, l'aventure, la nature pour profiter à 100% de cette région. Mais est-ce qu'il y a aussi des options par exemple pour les personnes qui ont envie de découvrir cet endroit tout en n'étant pas de grands marcheurs ?

  • Fabien

    Alors oui, c'est tout à fait possible. Il existe de nombreuses options de promenade un petit peu plus courtes et plus faciles, comme par exemple l'excursion Salto Grande, cette fameuse cascade entre les deux lacs, qui est assez facile d'accès. De même pour le Mirador Cuernos, des cornes du Paine, qui est aussi assez facile d'accès après une petite marche sans dénivelé et qui offre une excellente vue sur les cornes du Paine. Il est aussi possible de profiter de la région en voiture. Il est tout à fait possible de faire cette journée que nous avons faite pour les différents points de vue et miradors du parc. Vous vous rendez d'ailleurs en voiture sur ces différents points de vue. Il y a plusieurs stops tout au long de la route. Donc vous avez simplement à conduire, vous arrêter, prendre des photos, voir un petit peu la vue. C'est magnifique. C'est d'ailleurs pourquoi on le propose souvent à certains de nos clients qui ne vont pas forcément dans le parc pour des randonnées, nous avons une formule chauffeur-guide privé qui vous permet d'être conduit et d'être accompagné par un guide quand cela est nécessaire évidemment. Et des journées sont envisageables avec ces visites-là ou des randonnées un petit peu plus faciles qui n'exigent pas un niveau physique élevé.

  • Anaïs

    Alors je voulais aussi faire un petit point sur l'hôtellerie. Ça arrive que dans des régions isolées comme celle-ci, les choix en termes d'hôtels soient assez limités, que les propositions soient un petit peu rudimentaires. Est-ce que c'est le cas en Patagonie australe ?

  • Fabien

    Alors non, la région est assez connue et assez touristique, donc plutôt développée à ce niveau-là. Il y a un peu de tout au niveau hôtelier. Comme à El Calafate, une ville qui s'est vraiment développée en très peu de temps, je crois qu'en 5 ans la ville a doublé de taille, donc il y a une proposition hôtelière assez développée. Par exemple à El Calafate vous pouvez avoir un hôtel assez simple qui vous propose des services complets, jusqu'à même des hôtels de niveau exceptionnel, comme l'Eolo Lodge, où le service est assez complet et exceptionnel.

  • Anaïs

    C'est du niveau de Relais & Châteaux il me semble.

  • Fabien

    Effectivement, il est classé Relais et Châteaux. Alors ce n'est pas forcément un niveau Relais et châteaux français, mais c'est un très bon standing en Amérique du Sud.

  • Anaïs

    Et du côté chilien ?

  • Fabien

    Côté Chili aussi, c'est une région assez développée, le parc Torres del Paine, il y a quelques hôtels à l'intérieur du parc directement, il y en a aussi à l'extérieur, aux portes du parc, que ce soit des hôtels encore une fois assez classiques ou des hôtels d'exception, donc il y a un peu de tout. Il est également aussi possible de se loger directement à Puerto Natales, qui se trouve à une heure et demie de route à peu près du parc, donc c'est une solution un petit peu plus économique, qui permet de prendre base de cette ville-là et de faire l'aller-retour dans la journée. Il y a aussi le choix des estancias comme nous avons fait à Cerro Guido, qui est aussi possible. C'est très proche du parc, de rester dans une estancia et c'est une expérience unique également, parce que ça vous permet de découvrir la vie d'une estancia, le gaucho qui s'occupe du bétail, les chevaux qui se trouvent à l'intérieur de l'estancia. Donc ça aussi, ça permet de rajouter une expérience différente au niveau hôtelier dans votre séjour.

  • Anaïs

    D'ailleurs, j'imagine qu'il y a pas mal de possibilités pour faire des excursions à cheval.

  • Fabien

    Effectivement, le fait d'aller dans une estancia permettra de découvrir d'autres activités différentes de ce que vous pouvez trouver dans le parc. Vous pouvez aussi faire des cabalgatas, comme ça se dit au Chili, des balades à cheval en passant par des paysages assez uniques au cours de votre balade.

  • Anaïs

    Super. Alors sur la base de ton expérience sur le terrain en Patagonie australe maintenant, combien de jours tu conseillerais au minimum comme durée d'un séjour dans la région, que ce soit du côté chilien, du côté argentin ou bien pour les gens qui veulent combiner les deux ?

  • Fabien

    Alors tout d'abord, à mon avis, ces régions devraient être combinées car elles offrent des paysages différents et se complètent parfaitement. En les combinant, je pense que deux à trois semaines pour visiter l'ensemble de ces régions, je pense que c'est parfait. Sinon, si on décide de faire un seul pays, je pense qu'une semaine pour visiter El Calafate, El Chalten en prenant son temps, je pense que c'est bien. Et de même pour le Chili, une seule semaine c'est suffisant. Un petit peu plus si on souhaite. Faire des excursions par exemple à Ponta Renas en allant voir les baleines, peut-être qu'un petit peu plus de temps sera nécessaire, mais en général une semaine est suffisante.

  • Anaïs

    Et alors, quelles régions est-ce qu'on peut combiner avec la Patagonie australe, notamment si on veut éviter l'avion au maximum ?

  • Fabien

    Il y a beaucoup de connexions entre la Patagonie australe et le reste de l'Argentine et du Chili, sans forcément prendre l'avion. En général, je pense à une croisière qui relie Puerto Vallés jusqu'au nord de la route australe, en passant par les fjords. C'est assez exceptionnel comme expérience. Il est aussi possible de connecter la terre de feu en voiture directement, en prenant le bac depuis Punta Arenas par exemple. Également possible de rejoindre la route 40 en voiture, en partant de Calafate et en remontant vers le nord. Il existe aussi de nombreuses croisières, comme une croisière qui relie Punta Arenas jusqu'à Ushuaïa. Et aussi, on peut relier Punta Arenas jusqu'à Ushuaïa, comme précédemment dit, et effectuer une croisière jusqu'en Antarctique en prenant le bateau depuis Ushuaïa.

  • Anaïs

    Super, ça donne quand même pas mal d'options. Quels seraient tes conseils pour les personnes qui souhaitent visiter la Patagonie australe ?

  • Fabien

    Alors je pense que c'est une question qu'on prendra chacun, mais il y a quand même quelques conseils généraux, notamment en ce qui concerne les vêtements. Par exemple, je recommanderais de porter plusieurs couches de vêtements plutôt que simplement opter pour une grosse couche. Pourquoi cela ? Alors selon mon expérience en trekking, après ce voyage, lors d'une randonnée, je pense qu'il est mieux d'avoir plusieurs couches pour pouvoir en enlever une ou deux même au cours de la marche, pour éviter la transpiration. Ça peut être un gros ennemi lors d'une randonnée pour ne pas avoir plus froid ou bon. et ne pas tomber malade également. Je pense aussi qu'il est important d'avoir de très bonnes chaussures pour les marches ou même si vous n'allez pas forcément pour faire du trekking, je pense que des bonnes chaussures sont recommandées. Et si possible aussi des bâtons de marche qui peuvent aider lors des marches, des descentes dans les marches pour économiser un petit peu les genoux par exemple. Et aussi, très important, je recommanderais de la crème solaire, parce que le soleil peut être fort en Patagonie, et même des jours nuageux, il est très important d'avoir la crème solaire. Et également, un bon couvent et des vêtements imperméables, pour être paré à toute possibilité en Patagone.

  • Anaïs

    Super. Allez, une petite dernière question pour la route. Quel est ton incontournable, l'endroit ou l'expérience que personnellement tu as préféré dans cette région ?

  • Fabien

    Alors pour moi, Toulouage a été extraordinaire. Mais si je devais mentionner un endroit en particulier, premièrement en ce qui concerne les hébergements, un souvenir mémorable me vient de l'Estancia Cerro Guido, où toute l'organisation ainsi que l'endroit étaient parfaits. Nous avons pu rencontrer le gaucho, partager un avegado, un vin chaud et sucré autour d'un feu, le restaurant, la nourriture et enfin l'ensemble des guides que nous avons rencontrés à l'Estancia. était vraiment excellent et passionné. Ce qui a rendu vraiment l'expérience, pour moi, parfaite. Et mon moment préféré aussi au niveau excursion, je garde un excellent souvenir de la journée passée à l'Estancia Cristina. Cette journée où on a pu profiter d'une navigation pour un glacier, on a eu la montée jusqu'au Mirador du glacier Uppsala avec notre guide. Il nous a accompagné lors de la randonnée et qui nous a expliqué tous les éléments importants sur la faune, la flore et au niveau de l'histoire du site. Donc j'en garde aussi un excellent souvenir.

  • Anaïs

    Super. Écoute, sur cette belle note, c'est la fin de notre entretien. Un grand merci Fabien d'avoir pris le temps de partager ton expérience de la Patagonie australe avec nous.

  • Fabien

    Merci à toi, ça me permet de garder mes souvenirs à chaud et ça fait très plaisir.

  • Anaïs

    Super. À bientôt.

  • Fabien

    À bientôt.

  • Anaïs

    C'est le moment de conclure en culture notre épisode. Et pour approfondir votre découverte de la Patagonie, on a plusieurs propositions pour vous. Un classique d'abord, le récit de voyage de Bruce Chatwin, sobrement intitulé En Patagonie. L'auteur y raconte comment, inspiré d'un fragment de peau de brontosaure et d'une carte de Patagonie, il a entrepris un voyage d'exploration dans cette région sauvage. On le trouve au format poche, aux éditions Le Livre de Poche. Un autre récit, pour ceux qui aiment lire en anglais ou en espagnol, celui de William H. Greenwood, Patagonia Wild and Free, ou Patagonia Bravía en espagnol. On y découvre la Patagonie telle que l'ont vue les premiers arrivants européens à la fin du XIXe siècle, c'est-à-dire habitée par le peuple Tehuelche et par nombre de créatures sauvages. C'est en réalité le récit des tout premiers gauchos qui ont vécu en Patagonie, affrontant ce monde inhospitalier et sauvage, mais dont la beauté et la brutalité a séduit ces cavaliers à l'âme solitaire. Malheureusement, ce récit n'est pour le moment pas disponible en version française. Et pour ceux qui préfèrent l'image à mille mots, quelques documentaires. On commence avec la série Netflix Parcs nationaux, ces merveilles du monde, dont l'épisode 2 est dédié à quelques-uns des 24 parcs nationaux de la Patagonie chilienne, et notamment celui de Torres del Paine. Narré par Barack Obama, cet épisode de 52 minutes aux images impressionnantes de qualité a même été nominé aux Emmy Awards en 2022 pour sa photographie. Un autre documentaire, du programme Échappées Belles, diffusé sur France 5 en 2019, intitulé Patagonie, le grand spectacle de la nature. Cet épisode d'une heure trente suit un itinéraire original à la découverte de la région sous tous ses angles. Au programme, la mythique Route 40, la gastronomie régionale, des glaciers, des femmes qui font du rodéo. Que ce soit au Chili ou en Argentine, on y rencontre plusieurs personnes natives de Patagonie ou bien qui l'ont choisie comme leur lieu de vie. Il est disponible sur Youtube. Et un dernier pour la route, celui-ci est tout récent, il s'agit de Última Patagonia, un documentaire d'une durée de 1h30. On y suit un groupe de chercheurs explorateurs, parmi lesquels se trouvent deux représentants du peuple Kawesqar, dans leur découverte de l'île de calcaire Madre de Dios, dans les fjords de Patagonie chilienne. Ce film est d'ores et déjà en accès libre sur la plateforme de replay d'Arte, et ce jusqu'au 18 juin 2024. Comme d'habitude, on vous met tous les liens de ces recommandations dans la description de cet épisode. On espère qu'ils vous plairont. N'hésitez pas à nous dire ce que vous en aurez pensé sur la page Spotify de cet épisode, dans un avis sur Apple Podcasts, ou bien sur Instagram ou Facebook. A très vite !

  • Mathilde

    Merci d'avoir écouté cet épisode de Destination Amérique du Sud, le podcast produit par les agences Voyages Excepción. Si nous vous avons donné le goût du voyage, n'hésitez pas à faire un tour sur nos sites internet, dont le lien se trouve en description. Il regorge d'informations sur ces destinations fascinantes. Pour nous soutenir et faire connaître le podcast à d'autres voyageurs, vous pouvez lui mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcast. Pour suivre nos aventures et nos actualités, deux possibilités. Vous pouvez nous suivre sur Instagram et Facebook grâce aux liens en description, et vous abonner à notre newsletter mensuelle depuis nos sites internet. Merci et à bientôt pour un prochain épisode d'aventures en Amérique du Sud.

Chapters

  • Carnet de Voyage : safari animalier sur la péninsule de Valdés

    01:00

  • Nulle Part Ailleurs : les estancias de Patagonie

    07:17

  • Expert-Expat' d'Exception : Fabien, voyage terrain en Patagonie australe

    14:55

  • Conclure en Culture : nos recommandations pour aller plus loin

    41:45

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