- Speaker #0
Bonjour et bienvenue dans ce podcast Destination Amérique du Sud, l'émission qui vous fait voyager depuis chez vous. Toute l'équipe des agences Voyages Exceptionnes et moi-même sommes ravis de vous faire découvrir l'Argentine, le Chili,
- Speaker #1
la Bolivie, le Pérou et le Paraguay. Au travers des quatre rubriques de ce podcast,
- Speaker #0
nous vous donnons un aperçu des merveilles à explorer de ces destinations.
- Speaker #1
Dans ce nouvel épisode, nous vous emmenons dans le Nord-Ouest argentin avec Célia. à la découverte des vallées Calchaquies. Puis c'est Fabien qui nous expliquera comment distinguer les camélidés d'Amérique du Sud. Nous recevrons ensuite Jonathan, guide à Santiago, qui nous parlera des lieux à visiter dans la capitale chilienne, avant de conclure en culture, comme à notre habitude. Mais commençons cet épisode par un peu d'évasion, avec notre carnet de voyage, et ce mois-ci, nous suivons Célia, qui nous guide dans les vallées arides et aux reliefs colorés du nord-ouest argentin. Bonne écoute !
- Speaker #0
Étendues sur près de 120 km, les vallées calchaquaises sont aussi surprenantes qu'agréables de par leur contraste, leur forme et leur couleur. En dépit de leur paysage pharaonique, elles regorgent de charmants villages coloniaux, de sites précolombiens et de bodéga. On vous emmène en immersion historique dans l'une des plus fascinantes régions d'Argentique. Notre première étape est Salta. ville qui a le mieux conservé son patrimoine architectural. Son nom veut dire très belle en langue aémara. Après avoir déposé nos valises à l'hôtel, nous partons arpenter les ruelles de la ville jusqu'à la place Noé Bédécoule. Depuis la fondation de la ville, en 1582, elle est le centre de la vie sociale de Salta. Son dessin rappelle ceux des villages espagnols. La cathédrale rose qui domine les lieux, en face le cabildo, siège du gouvernement, le théâtre provençal, Le centre culturel mais aussi ses arcades ombragées sont le siège des nombreux bars et restaurants où les gens s'assoient pour boire un café et discuter. Nous admirons cette ambiance calme pour une capitale provinciale, notamment à l'heure de la sieste. Nous partons ensuite visiter le MAM, musée d'archéologie de haute montagne, créé en 1999 à la suite de la découverte des momies de trois enfants incas sur le volcan Yulai Laiko. Le troisième plus haut volcan actif au monde. Nous restons captivés par ce sarcophage où l'une des momies est exposée. Elle est dans un état exceptionnel, le froid l'a conservée pendant 500 ans, sans aucun processus de momification. Nous nous attendons sur les intéressantes explications qu'offre le musée sur les rites incas. Il expose également de nombreux tissus soulignant l'importance millénaire du textile dans la région indigne. Le soir, nous avons envie de connaître la scène locale et on nous conseille d'assister à une peña folklorique. Le long de la traditionnelle rue Balcar, on trouve de nombreux bars et restaurants régionaux. Dans une ambiance conviviale et festive, nous dégustons des tamales, sorte de papillote de maïs typique d'Amérique du Sud et une carbonada, un plat typique de la cuisine créole argentine. Des musiciens jouent du folklore, les gens dansent. Nous avons même essayé quelque part une nuit exceptionnelle. Au matin, nous partons en direction de Cachi. Nous traversons les faubourgs de Salta et notre guide s'arrête et descend acheter un petit sac de feuilles de guaca. Il nous explique avec détail comment préparer les feuilles. Il nous conseille de ne pas les mâcher, simplement de les laisser dans la joue. Avec la salive, les propriétés des feuilles s'activent et cela nous aidera à éviter le mal d'altitude. Il faut également boire beaucoup d'eau et maîtriser ses efforts durant cette première journée pour laisser au corps le temps de s'acclimater. Nous reprenons ensuite la route avec déjà les premières saveurs des feuilles de guaca et les accords de Samba de Mi Esperanza. musique locale qui s'accorde à la perfection avec les paysages la végétation verdoyante s'atténue au fur et à mesure que nous montons la saisissante cuesta de lobispo qui nous mène au plus haut point de notre excursion la piedra del molino mètres d'altitude une halle s'impose pour prendre des photos un super panorama sautera dans nos yeux la route que nous venons de parcourir descend enlacée entre les montagnes et les falaises tout à coup un condor apparaît et plane paisiblement devant nous sous ce magnifique ciel bleu. Nous continuons notre chemin et arrivons à la fameuse Recta del Tintin. La route est devenue maintenant une parfaite ligne droite qui se perd dans l'horizon. Le paysage qui nous entoure est parsemé de cactus, candélabres millénaires qui ouvrent leurs bras vers le ciel, s'apparentant à des sentinelles en pleine invocation solennelle. Un panneau routier nous étonne. Il annonce le passage des troupeaux de Lama. Nous arrivons finalement à Kachi. notre état du jour. Le temps semble s'être arrêté dans ce petit village colonial. Ses ruelles en pierre, ses maisons blanches. avec les fenêtres ornées de gris en fer forgé sa place ombragée nous invite à flâner paisiblement avec le merveilleux nevado de cachy en fond de table une particularité nous interpelle au coin des rues plusieurs maisons ont une double porte avec une colonne en bois robuste qui les sépare notre guide nous explique qu'il s'agit d'une construction typique de l'amérique coloniale et que cela permet de faire entrer le soleil aux différents moments de la journée ainsi que la douce brise en été nous visitons l'église construite au XIIIe siècle et déclarée Monument Histoire National en 1945. Elle préserve les murs ainsi que le toit et l'autel en bois de gardon. Sa façade extérieure jaune avec ses trois cloches est l'une des images les plus représentatives de la ville. A ses côtés, nous découvrons une belle galerie aux arcs d'Ogine. C'est le musée archeologico-biogas, qui abrite plus de 4000 pièces d'une grande richesse archéologique et anthropologique. Une visite très intéressante pour ceux qui souhaitent connaître davantage l'histoire des Valais Galchaquès et ses peuples originaires. Après une pause café sur la plaza, nous montons au cimetière pour profiter du coucher de soleil avec une belle vue sur le village et le Nevado de Cachi. Nous sommes littéralement tombés sous le charme de Cachi. Le soir, une belle surprise nous attend. nous assistons à une festivité locale et sommes émerveillés par les copreras, femmes qui chantent des couplets en s'accompagnant de la caja coprera, instrument de musique à percussion qui ressemble à un tambour. Notre guide nous explique qu'elles jouissent d'un statut important au niveau local en tant que détentrices de connaissances ancestrales et coutumes traditionnelles. Nous sommes très émues de découvrir cette belle tradition que les gens des vallées cachaquès ont pu préserver. Le lendemain, nous partons de Bonheur. Nous faisons un petit détour pour parcourir un tronçon de la route 42, connue comme la route des artisans. Dans ces contrées est préservée l'une des plus importantes traditions du métier artistique. Sur l'accotement, nous voyons plusieurs maisons d'adoles avec des textiles colorés comme des ponchos, des tapis ou encore des écharpes. De notre côté, nous décidons de nous arrêter chez le Télocochua, l'artisan le plus répété de la confection de l'emblématique poncho salté. La famille nous reçoit à l'ombre d'un carré. Il nous montre avec fierté. le processus de préparation, comment il teigne la laine des lamas et meutons avec des légumes et des plantes locantes, ainsi que le travail propre au tissage. Le fils nous raconte que son père a confectionné le poncho pour le pape Jean-Paul. Nous sommes impressionnés d'apprendre qu'il faut entre 15 et 20 jours de travail pour la confection d'un poncho. Nous pouvons résister à la beauté des couleurs et à la douceur des pièces. Nous partons tous avec un beau tissu sous le bras. Nous reprenons la rue 40 à la hauteur de Seclantas et continuons jusqu'à Molinos. Arrivés à la Quebrada de las Flechas, nous sommes immergés dans un pays surréaliste, composé de formations rocheuses pointues, inclinées, qui ressemblent à des flèches aiguisées. Par moments, la route traverse des gorges étroites avec des parois de plus de 20 mètres de haut. Nous nous arrêtons et décidons d'escalader l'une des formations. La vue d'en haut est à couper le souffle. Les flèches célèbres vers le ciel appartiennent. où nous croyons littéralement sur une autre planète. A notre arrivée à Cafayate, nous allons à la découverte d'une bodega. L'hôtel dans lequel nous résidons dispose de vélos et nous sommes donc ravis de faire un peu d'exercice avec ce magnifique cadre. Notre guide de la bodega nous montre aussi les différentes étapes de la production de vin avec en prime une belle dégustation. Nous découvrons alors le torontes, un cépage blanc dont Cafayate a fait sa spécialité. En effet... le microclimat de la région où l'altitude provoque une grande amplitude thermique ainsi qu'une grande exposition solaire permet aux raisins de développer une expression aromatique unique et c'est un vrai délice. Nous nous réveillons le lendemain avec une nuance de tristesse. Le départ approche, mais heureusement, de nouvelles aventures nous attendent. La veille, nous avons fait une halte à Ultima Pulperi, déclaré patrimoine immatériel de Carfaiate, afin de nous ravitaliser en fromage, charcuterie et autres gourmandises. Aujourd'hui, nous ne comptons plus cliquer dans les montagnes. Nous faisons alors cave vers la Quebrada de las Conchas, traversée par la rivière du même nom. Une nouvelle fois, la nature nous surprend, avec ses formations rocheuses aux formes insolites que le vent et les rivières ont sculptées au fil des siècles. Le soleil du matin révèle l'extraordinaire palette de couleurs, mille nuances de rouge, d'ocre, d'orange et de jaune. Certaines formations s'aperçoivent depuis la route, mais d'autres méritent une halte. La gorge du diable nous émerveille par sa profondeur et l'intensité de sa couleur rouge. Le nom ne peut pas être plus approprié. Nous continuons jusqu'à l'amphithéâtre. Et pour notre plus grand plaisir, deux musiciens jouent de la kena et du siku, instruments typiques de cette région. Les parois de l'amphithéâtre envoûtent les mélodies, les larmes montent aux yeux, c'est tellement beau. En ce dernier jour, nous avons décidé de faire un beau trekking dans les paysages de la Quebrada. Nous garons notre voiture à la hauteur de la Yesera et partons dégourdir nos jambes. Nous suivons le lit, une rivière renassée par les montagnes, et marchons à peu près deux heures à la découverte des fascinants paysages. il est désormais temps de continuer la route et de rejoindre buenos aires la musique de los chalcharreros ou mercedes sosa nous accompagne nous nous découvrons déjà transformés par la grandeur des gens et par ces paysages millénaires qui nous ont éblouis au long de notre
- Speaker #1
Merci d'avoir écouté notre carnet de voyage. Passons à présent à notre rubrique Nulle par ailleurs. Aujourd'hui, Fabien nous donne des clés pour reconnaître les camélidés d'Amérique du Sud et ainsi ne plus jamais confondre un lama avec un guanaco.
- Speaker #2
Les camélidés sud-américains, comment ne plus les confondre ? Savez-vous qu'il existe quatre espèces de camélidés en Amérique du Sud ? Et on a tendance à les confondre. Après ce Nulle par ailleurs, vous ne pourrez plus vous tromper. On va vous expliquer comment les distinguer. Ils sont donc au nombre de quatre. Le guanaco, l'alpaga, le lama et la vigogne. Alors, quelle différence entre eux ? D'abord, parmi les quatre, il y a deux espèces natives et sauvages. Le guanaco et la vigogne. Et deux espèces domestiques issues de croisement. Le lama et l'alpaga. Ces deux derniers ont été domestiqués par des peuples précolombiens andins durant des millénaires. Pour le lama, cela s'est fait à partir d'une sélection de guanaco. Pour l'alpaga, en croisant la vigogne et le lama. Concernant les caractéristiques physiques en taille, c'est le lama le plus grand, suivi du guanaco, de l'alpaga et enfin de la vigogne. Quels autres signes distinctifs ? Le guanaco a le visage gris foncé et est le plus rapide pour échapper à son principal prédateur, le puma. La vigogne a le cou très fin et l'une des laines les plus douces au monde, qui est d'ailleurs plus chère que le cachemire. Le lama quant à lui a les oreilles arquées vers le centre, tandis que l'alpaga a le pelage le plus touffu et dense. Pour ce qui est de l'habitat, la vigogne, sans doute la plus sauvage des quatre, vit seulement sur les hauts plateaux andins de l'Altipleuve. Le guanaco vit dans tout type de territoire. Il est notamment facile à observer dans le parc national Torres del Paine et sur la péninsule de Valdez. Tous deux sont des espèces protégées. Le lama et l'alpaga, quant à eux, vivent en troupeau d'élevage. Le lama pour sa capacité à transporter de lourdes charges en altitude et l'alpaga pour l'exploitation de sa laine chaude et légère. Allez, on retient. Le lama est le plus grand. et à les oreilles arquées, le guanaco a le visage foncé et court le plus vite, l'alpaga a le pelage le plus touffu et fourni et enfin la vigogne est la plus petite et fine. On compte sur vous pour être incollables lors de votre prochain voyage en Amérique du Sud.
- Speaker #1
Place maintenant à notre expert expat d'exception. Ce mois-ci, nous recevons Jonathan Chetela, guide à Santiago, avec qui nous parlons des incontournables de la capitale du Chili et de ses environs. Salut Jonathan, comment ça va ? Merci d'avoir accepté notre invitation.
- Speaker #3
Salut Anis, merci à toi, merci pour l'invitation surtout.
- Speaker #1
Pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter et nous raconter depuis combien de temps tu vis au Chili ?
- Speaker #3
Alors, moi c'est Jonathan Schettla, moi je suis chilien et suisse, je suis de la superbe ville de Lausanne en Suisse. J'y suis né, j'y ai grandi, j'y ai passé 28 ans et là ça va faire 9 ans, donc quelques semaines, ça fait 9 ans que j'habite au Chili. D'accord. J'ai surtout vécu à Valparaiso. J'ai vécu deux ou trois ans à Santiago et grosso modo sept ans à Valparaiso. Et ma mère était chilienne de Valparaiso. Mon père est espagnol et je suis né en Suisse anglaise.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #3
Voilà, la version courte et résumée.
- Speaker #0
Super.
- Speaker #1
Et donc, qu'est-ce que tu fais ici au Chili ?
- Speaker #3
Ici, je suis guide touristique, principalement sur la ville de Valparaiso, Santiago et... Et Casablanca, donc les vignobles de Casablanca, depuis 9 ans maintenant, depuis mon arrivée.
- Speaker #1
Super. Donc tu connais très bien Valparaiso et Santiago.
- Speaker #3
Exact.
- Speaker #1
Donc c'est les deux grandes villes qui sont dans le centre du Chili. Aujourd'hui, on va s'intéresser à la ville de Santiago.
- Speaker #3
Ouais.
- Speaker #1
Est-ce que tu pourrais nous parler un petit peu de cette ville, nous raconter son histoire ?
- Speaker #3
Alors, Santiago, c'est aujourd'hui une ville, c'est la capitale du Chili du coup, c'est une ville qui rassemble quasiment la moitié de la population chilienne. On parle de la population chilienne. On aura un recensement l'année prochaine, donc on saura plus ou moins combien d'habitants se trouvent à Chili. Grosso modo, on a entre 7 et 9 millions d'habitants à Santiago. Et ça, c'est surtout depuis une centaine d'années que c'est devenu le pôle et l'endroit où il y a le plus d'habitants ici au Chili. C'est une ville qui est composée de plus d'une trentaine de communes différentes. Donc, quand on parle de Santiago, on parle de toute la région métropolitaine. Après, il y a dans cette région métropolitaine, la commune de Santiago, qui est au centre de Santiago. Si je ne dis pas de bêtises, 300 000, 250 000 à 300 000 habitants. Et donc, qui était une, pour le moment, petite commune au centre de Santiago. Et l'histoire, là, je pourrais t'en parler pendant des heures, mais on va faire la version résumée. Avant l'arrivée des Espagnols, Santiago et Valparaiso, c'était principalement le peuple picoche qui y vivait, surtout sur la partie de Santiago. Picoche qui veut dire le peuple du nord en langue mapuche. Alors, les mapuches, c'était le peuple originaire, plus important qu'en aujourd'hui c'est le chili peuple qui vivait à l'époque depuis santiago val parejo jusqu'à l'île de chiloé grosso modo mille kilomètres au sud et est donc l'endroit le plus au nord de ce grand territoire d'accoucher c'était c'était santiago c'est pour ça que les gens qui vivent et s'appellent épicout chis les picot de chez était sous domination de l'empiré un cas au moment de l'arrivée des espagnols donc l'arrivée des espagnols on rappelle en 1492 les espagnols à vivre en Amérique centrale, et c'est le début des problèmes de la colonisation espagnole, de l'invasion espagnole sur toute l'Amérique du Sud, et ils arrivent ensuite à Santiago en 1540. D'abord à Valparaiso en 1536, et quatre ans plus tard, en décembre 1540, c'est Pedro de la Livia, le conquistador, qui débarque à cheval par le chemin de l'Inca, depuis San Pedro de Atacama, il a descendu, descendu, et il a eu une petite guerre contre contre le peuple qui s'y trouvait, qui a duré deux mois, et février 1541 est fondée la ville de Santiago. À partir de ce moment-là, c'était espagnol pendant les 300 ans d'époque coloniale espagnole. Et ensuite, après ça, on a eu l'indépendance du Chili. Bon, après, durant très longtemps, le Chili, on dit toujours que c'était la colonie espagnole la plus pauvre de la planète. C'est celle qui ramenait le moins d'argent aux Espagnols. Ici, il n'y avait quasiment pas d'or, il n'y a pas d'argent, il n'y a pas de mines, il n'y a pas de richesses. C'était... très isolé du reste du monde. Aujourd'hui, c'est encore très isolé du reste du monde, mais on imagine à l'époque, en 1600-1700, c'était très difficile d'accès. Il n'y a pas de richesse, et en plus de ça, le peuple Mapuche a toujours été très... a réussi à stopper l'avancée des conquistadors espagnols durant 300 ans au sud de Santiago, sur la rivière Biobio, 350 km au sud de Santiago. Et du coup, les Espagnols étaient un petit peu bloqués ici. et ce qui fait que ça ne s'est pas beaucoup développé. Donc finalement, le centre historique de Santiago, ce qu'on visite, on en reparlera tout à l'heure, mais du coup, le centre historique de Santiago, c'était un village durant 300 ans, grosso modo entre deux rivières, le Mapocho et la Cañada, dont on reparlera, qui est aujourd'hui la Alameda, l'artèque principale de Santiago. Et pendant 300 ans, du coup, il ne s'est pas passé grand-chose. Ensuite, on a eu l'indépendance du Chili en 1818. Santiago est devenu la capitale... pays du nouveau monde des européens ont commencé à débarquer pas seulement des espagnols du coup mais des anglais des français des gens un petit peu partout et le moment où il ya vraiment eu beaucoup de développement à santiago c'est c'est après la guerre contre la bolivie le perroût donc là on parle de 1800 ça se termine en 1884 et moment où le nord du chili est devenu chilien parce que là aussi le nord du chili san pedro d'atacama que beaucoup de personnes visitent à l'époque Donc, avancée d'Atlas, c'était la Bolivie. Calama, c'était bolivien. Panto Fagasta, c'était bolivien, un peu plus au nord. Iquique et Arica, c'était le Pérou. Le Chili a gagné cette grande guerre contre la Bolivie et le Pérou et a eu accès à des mines et à des richesses. C'est devenu un des pays les plus riches d'Amérique latine. Et Santiago, la capitale d'un des pays les plus riches d'Amérique latine. C'est ce qui fait que ça s'est beaucoup développé à ce moment-là, à partir de la fin du 19e, tout début du 20e siècle. Beaucoup de personnes des campagnes ont commencé à venir vivre en ville, etc. Il y a des petits villages qui étaient des petits villages autour de Santiago, au pied de la Cordillère des Hommes. Ils sont devenus des quartiers gigantesques de Santiago. Là, je parle par exemple de Las Condes. Il y a une chanson chilienne qui dit El Pueblito se llama Las Condes, un petit village au pied de la Cordillère des Hommes. C'est maintenant un énorme quartier. Moi, j'ai vécu à Ñuñoa pendant pas mal d'années. C'était un village dans la campagne. Maintenant, c'est un quartier. Il y a la granja, el bosque. La Grange, la Forêt, c'est le nom de communes du sud de Santiago qui sont devenues des quartiers gigantesques de Santiago aujourd'hui. Donc tout ça, c'est vraiment très récent, c'est le dernier centenaire. Voilà en gros pour l'histoire résumée, on va dire.
- Speaker #1
Super, merci beaucoup. Du coup, tu parles des peuples natifs et des Espagnols. Est-ce qu'il reste aujourd'hui à Santiago des endroits qui témoignent de leur présence et de leur histoire ?
- Speaker #3
Alors malheureusement, il reste même plus grand-chose qui témoigne de la présence, par exemple, des Espagnols. Donc encore plus ancien que ça, encore avant ça, c'est plus difficile. Ce qu'on sait, ce dont on parle et ce qu'on montre lors des visites à Santiago, c'est par exemple que la Plaza de Armas, donc la place d'Armas, la place centrale au centre de Santiago, c'est devenu une place espagnole, mais avant ça, il y avait un monument inca sur cette place, qui a été détruit par les Espagnols. C'est par là aussi que passait El Camino de l'Inca, donc le chemin de l'Inca qui reliait, un peu comme les voies romaines en Europe, toutes les chemins menaient à Rome, ici on est dans l'Elysée du Sud, tous les chemins menaient à Cusco, et le chemin de l'Inca partait de Santiago, depuis la place d'Armes, en direction du nord, jusqu'à Cusco. Et ça, on peut, enfin, quand on sait, quand on a les informations, on peut le montrer, etc. Par contre, vraiment, retrouver des choses de l'époque, des peuples originaires, c'est plus difficile. Par contre, aujourd'hui, on a toujours 2 millions de Mapuche, enfin, de personnes qui se revendiquent comme faisant partie du peuple Mapuche au Chili, et plus ou moins la moitié vit à Santiago. Et on a donc des choses en rapport avec les peuples natifs d'aujourd'hui. Et on peut visiter, par exemple, des petits marchés artisanaux dans lesquels il y a des personnes d'origine mapuche, membres du peuple mapuche, qui vendent certains artisanats de chez eux. Il y a Cerro Blanco aussi, sur la commune de Recoleta, qui est actuellement habitée par une communauté mapuche au sommet et qui a régulièrement des activités, etc. Donc voilà. Ok.
- Speaker #1
Pour revenir un petit peu à ce qu'on peut visiter à Santiago, nous, la plupart de nos voyageurs, quand ils viennent découvrir le Chili, En général, ils passent par Santiago soit au début, soit à la fin du voyage, avant ou après avoir découvert le pays. Et quand on a peu de temps, disons un jour ou deux, quels sont pour toi les incontournables à visiter pour avoir un aperçu de la ville ?
- Speaker #3
Santiago, c'est vrai que généralement, les gens qui viennent au Chili, c'est principalement pour la Patagonie, pour le désert de Takama ou pour l'île de Pâques. Et on a Santiago et Valparaiso en plus, comme ça, que les gens visitent. D'après moi, de toute façon, ce qui est très intéressant, c'est de faire une boucle, une visite au centre de Santiago d'une demi-journée. Moi, c'est ce que je conseille à absolument toutes les personnes qui viennent au Chili, c'est au moins de faire une demi-journée au centre historique de Santiago. De le faire avec un guide, c'est vraiment un grand plus parce que le faire seul, on n'a pas forcément toutes les informations, on perd quand même quelque chose d'important. Donc, je pense que le faire avec un guide, c'est plutôt bien. D'après moi, ce qui est pas mal de le faire, c'est au tout début du voyage aussi parce que ça donne aussi un peu une... Une présentation un petit peu du Chili en général, en fait. On commence à parler des Mapuche, on parle un petit peu de l'histoire de la dictature, on parle un petit peu, donc, on voit le palais de la Moneda, dont beaucoup de voyageurs ont entendu parler lors du bombardement du palais présidentiel le 11 septembre 1973, même en France, du coup. Et là, du coup, ça donne un petit peu une... Ça permet de faire une introduction sur le Chili, et je trouve que c'est très bien de le faire en début de voyage. au moins une demi-journée on va dire de visite du centre historique et du coup sur le centre historique ce qu'on voit c'est le palais présidentiel la place d'armes le marché central le parc forestal la colline santa lucia on voit aussi sur le quartier un petit peu qui est devenu bobo est assez sympa de la staria départ et d'autres choses en ce moment là et au moins faire ça c'est déjà c'est déjà très très bien et ensuite d'autres choses qu'on pourrait faire à santiago quand on a la journée entière un des trucs très touristiques, un petit peu entre guillemets le truc typique pour les touristes mais qui d'après moi est toujours très cool à faire c'est de monter sur le Cerro San Cristobal avec le téléphérique qui monte au sommet et le funiculaire qui redescend dans l'autre sens qui a d'ailleurs été construit par on parlait français, c'est Poma Gansky je crois que c'est l'entreprise de Grenoble qui a fait le téléphérique et le funiculaire dans l'autre sens donc Et là, ça nous donne un point de vue sympa sur toute la ville. Quoi d'autre ? Moi, quelque chose que j'aime beaucoup, c'est l'histoire aussi de ma famille, etc., mais c'est le musée de la mémoire et des droits de l'homme, qui est gratuit, qui est très intéressant pour ceux qui veulent avoir un peu plus d'informations sur l'histoire de la dictature. Au niveau des musées, il y a aussi le musée d'art précolombien, qui nous parle de tout ce qu'on peut, enfin, de tous les peuples présents en Amérique latine avant. l'arrivée des espagnols depuis la patagonie jusqu'au mexique donc là c'est super intéressant a et aussi un truc intéressant c'est qu'on nous est d'après colombien que voir actuellement une recréation du chemin de l'inca ils ont fait un endroit avec plein de petits galets par terre Et en fait, c'est comme ça qu'était le Camino de Linca à l'époque, le chemin des Incus. En gros, quand on a le temps qui est vraiment compté, moi je dirais, une visite du centre historique, éventuellement, si on est intéressé par cette histoire-là, le musée de la mémoire et des droits de l'homme et le musée d'art précolombien. Et la colline Saint-Christ. Après, il y a encore plein d'autres choses qu'on pourrait voir. Ça, ce serait la base.
- Speaker #1
Oui, donc tu mentionnes le centre-ville et le quartier de l'Astaria.
- Speaker #3
Oui.
- Speaker #1
Quels autres quartiers jolis ou intéressants on peut découvrir à Santiago ?
- Speaker #3
Alors, il y a d'autres quartiers que j'aime beaucoup faire visiter, qui sont un peu plus populaires, que je ne fais pas visiter à n'importe qui aussi. Il y a des personnes qui sont un petit peu rebutées quand ils voient un univers peut-être un petit peu trop populaire ou quelque chose qui est trop différent de ce qu'ils ont chez eux. Mais moi, j'adore aller à La Vega. La Vega, c'est le grand marché de Santiago. C'est 8 pâtés de maison, c'est gigante. si tu me permets l'expression, c'est un peu le bordel, avec des étals à fruits et à légumes, il y a le quartier des vendeurs de viande, là où ils vendent le poisson, les petits restaurants où pour 2,50 euros, on peut manger un plat traditionnel de haricots, etc. Donc moi, j'aime beaucoup me promener dans la Vega, qui est donc dans la commune de Recoleta. À côté de la Vega, il y a le quartier de Patronato, qui est historiquement le quartier palestinien. où, à partir de 1948, une grande communauté palestinienne est venue s'installer là-bas. Palestiniens plutôt chrétiens orthodoxes, que j'aime bien montrer aussi, qui est très intéressant. Il y a aussi, du côté du musée de la mémoire et des droits de l'homme, il y a le barrio Yungay, au Brésil. Le quartier Yungay, c'est là que le président actuel a décidé d'aller résider. Un quartier plutôt populaire actuellement, mais qui, à l'époque, était vraiment les quartiers riches, en fait. Donc il y a une centaine d'années avant que Las Condes et ses petites communes, on va dire, qui étaient au pied de la cordillère des Andes, deviennent les beaux quartiers, les quartiers riches actuels. Les quartiers riches de l'époque espagnole et du XIXe siècle, c'était quartier Yungay et quartier Brésil, Barrio Brésil, et qui regorgent de maisons patrimoniales, de restaurants aussi, dans des vieilles maisons superbes, et de petites ruelles, etc. Et de street art aussi, qui est un sujet que j'aime beaucoup. Ce genre de quartier vaut mieux y aller avec un guide. C'est plutôt mieux de le faire en étant accompagné. Parce que le faire tout seul, on perd quelque chose. En plus de ça, on ne saurait pas forcément par où passer. Ça reste une ville d'Amérique latine.
- Speaker #1
Ça permet d'aller à l'essentiel aussi, quand on a un temps limité.
- Speaker #3
Exactement.
- Speaker #1
Et si on a envie de prendre plus le temps de visiter Santiago et ses environs ? Qu'est-ce que tu recommanderais comme endroit ou comme expérience à faire ?
- Speaker #3
Santiago, ce qui est vraiment très bien avec Santiago, c'est que c'est à une heure de plein de choses. Une heure ou une heure et demie. À une heure et demie de Santiago, il y a la belle ville de Valparaiso où j'habite. En plus de ça, il y a la côte Valparaiso, Vignard-des-Mars, et à 1h30 de Santiago, on peut le faire même sur la journée. Donc, personne ne vient à Valparaiso en voiture, en voiture de location ou avec un chauffeur pour la journée. On leur fait visiter cette superbe ville. Entre les deux, il y a les vignes. Il y a Casablanca. Donc, au niveau pour les amateurs de vin, que ce soit sur la vallée de Casablanca ou au sud de Santiago, il y a vraiment pas mal de choses. En fait, tout autour de Santiago, dans tous les sens, il y a vraiment pas mal de choses à faire, à boire et à déguster. Ah oui, autre chose intéressante, c'est que Santiago se trouve entre deux chaînes de montagne, la Cordière des Andes et la Cordière de la Côte. C'est dans une grosse cuvette entre ces deux chaînes de montagne. Et donc, en traversant la Cordière de la Côte, on arrive sur la région de Valparaiso, la vallée de Casablanca, où là, c'est plutôt spécialisé dans les vins de climat froid. Là, on a des vins blancs et des pinots noirs, des syrahs. Donc, c'est pas mal pour voir une partie, on va dire, du vignoble. Et ensuite, au sud de Santiago, il fait très très chaud. Et là, la vallée de Maipo, par exemple, est une vallée sympa, vraiment superbe pour déguster des vins rouges comme les Carmeners, le Carmen de Sauvignon et des vins plutôt de climat chaud ou des vins rouges. Donc, voilà. Au niveau, donc, eunotourisme, il y a beaucoup de choses à faire. Au niveau randonnée, trekking aussi, on est à côté de la Cordillère des Andes. En hiver, il y a moyen d'aller skier. Il y a moyen, en été, d'aller faire des petites randonnées aussi. On a la conc... kagwa le plus haut sommet d'amérique on peut aller voir une heure de santiago
- Speaker #0
on peut pas forcément grimper dessus mais on peut au moins aller à la frontière avec l'Argentine et il y a une lagune qui est sympa un lac qui est sympa avec la vue sur la Concagua donc El Cajon de Maipo qui est une petite vallée dans la Cordillère des Andes au sud-est de Santiago qui est sympa pour faire du trekking il y a des termes aussi donc en fait je pourrais te faire une liste de 200 trucs que tu peux faire à une heure de Santiago mais en gros... Il y a vraiment beaucoup de choses. Et si on résume, Euno Tourisme, randonnées, termes, et grands espaces, et Valparaiso aussi.
- Speaker #1
Et pour les personnes qui veulent ramener un souvenir typique du Chili, ou juste flâner dans les boutiques, selon toi, est-ce qu'on peut trouver des souvenirs authentiques et de l'artisanat de qualité à Santiago ?
- Speaker #0
Si on veut acheter, par exemple, de l'artisanat ou autre à Santiago, il y a aussi le pueblito Los Dominicos. Los Dominicos qui se trouve... au bout de la ligne de métro, la ligne numéro 1 du métro, c'est un ancien monastère dominicain qui est devenu un petit village d'artisans où il y a plein de différents artisans et artistes, des petits espaces qui vendent leur artisanat et c'est très sympa à faire et c'est sympa pour aller s'y promener un petit peu. C'est une ambiance un peu tout petit village au milieu de la ville, c'est assez marrant. retrouver des choses au lapis-lazuli, par exemple. Ou d'autres types d'artisanat, c'est plutôt cool.
- Speaker #2
Ça fait déjà pas mal.
- Speaker #1
Une belle invitation à rester plus longtemps que les un ou deux jours habituels, j'ai envie de dire.
- Speaker #0
Exact.
- Speaker #1
J'ai une petite dernière question. Est-ce que tu aurais un livre, un film, une série ou un podcast à recommander aux personnes qui nous écoutent et qui voudraient avoir un aperçu de Santiago avant peut-être de venir au Chili un jour ?
- Speaker #0
Bon, le podcast, du coup, nous, on a fait un podcast durant la pandémie avec certains collègues ici à El Paraiso. On avait pas mal de temps libre et pas mal d'idées. On a 24 épisodes d'un podcast qui s'appelle Chili Pépère, donc P-E-E-G-U-P-E-R-E. On a aussi des épisodes sur Santiago, on a des épisodes sur l'histoire du Chili, sur plein de choses, sur la bouffe, etc. Donc ça, ça pourrait être déjà une chose. Au niveau... Au niveau des bouquins, au niveau documentaire, ce que je trouve intéressant, c'est toute l'histoire par rapport à ce qui s'est passé durant la dictature de Pinochet et l'histoire du coup d'État. Il y a un réalisateur de documentaire chilien qui vit en France depuis le coup d'État et qui a un grand public en France. Et du coup, tous ses documentaires sont traduits en français ou sous-titrés en français. Il s'appelle Patricio Guzman, G-U-Z-M-A-N. Et d'après moi... Tous ces documentaires valent le coup. Il y en a certains qui sont plus centrés sur ce qui s'est passé sur l'histoire de Santiago. Et encore aujourd'hui, à Santiago, il y a pas mal de choses... On peut encore beaucoup parler de ce qui s'est passé à ce moment-là. C'est quelque chose qui est encore très présent. Donc ça pourrait être des documentaires de Patricio Guzman.
- Speaker #1
Écoute, c'est la fin de notre entretien. Un grand merci, Jonathan, d'avoir accepté de partager ta connaissance de la ville de Santiago avec nous. On rappelle donc qu'il est possible de visiter Santiago Valparaiso avec toi en optant pour... une visite guidée lors de la réservation d'un voyage au Chili avec nos agences.
- Speaker #0
Exact, merci. Merci pour l'invitation, ça fait plaisir. Puis effectivement, n'hésitez pas à passer plus qu'une demi-journée sur Santiago pour ceux qui peuvent le faire, pour ceux qui ont le temps, sur Santiago et les alentours, les vignes et toute la côte.
- Speaker #1
Super, merci beaucoup Jonathan et à bientôt.
- Speaker #0
À bientôt, et ciao, ciao.
- Speaker #2
C'est le moment de conclure en culture cet épisode. Et pour prolonger la visite de Santiago du Chili, on vous propose de joindre le visuel à l'audio en visitant gratuitement et depuis chez vous quelques-uns de ces lieux incontournables. Sont ainsi à découvrir, sous la forme d'une visite virtuelle, le Cerro Santa Lucia, la colline qui domine le centre-ville et qui a joué son rôle dans la fondation de Santiago, mais aussi la cathédrale de Santiago, située sur la Plaza de Armas, et certains musées, comme le Musée Historique National, également sur la Plaza de Armas, celui des Beaux-Arts ou encore celui de l'éducation et de Gabriella Mistral. Vous trouverez les liens pour les parcourir en description de cet épisode. Bonne visite !
- Speaker #3
Merci d'avoir écouté cet épisode de Destination Amérique du Sud, le podcast produit par les agences Voyages Exceptionnels. Si nous vous avons donné le goût du voyage, n'hésitez pas à faire un tour sur nos sites internet, dont le lien se trouve en description. Il regorge d'informations sur ces destinations fascinantes. Pour nous soutenir et faire connaître le podcast à d'autres voyageurs, vous pouvez lui mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcasts. Pour suivre nos aventures et nos actualités, deux possibilités. Vous pouvez nous suivre sur Instagram et Facebook grâce au lien en description, et vous abonner à notre newsletter mensuel depuis nos sites internet. Merci et à bientôt pour un prochain épisode d'Aventure en Amérique du Sud.