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Destination Amérique du Sud

El Chaltén, le maté et la région des Lacs et Volcans du Chili

El Chaltén, le maté et la région des Lacs et Volcans du Chili

40min |01/02/2024
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40min |01/02/2024
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Description

Les agences ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Voyages Excepción⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ vous souhaitent la bienvenue dans cet épisode de votre podcast "Destination Amérique du Sud".

Pour ce mois de février, nous vous emmenons à la découverte des sentiers de randonnée d'El Chaltén, capitale du trekking en Argentine, puis nous vous disons tout sur le maté, cette boisson emblématique d'Amérique du Sud, et nous parlons de voyage dans le sud du Chili, entre lacs et volcans, avec Claire, conseillère voyage de notre équipe de Santiago. 

Un épisode produit par les Agences Excepción. Écriture et montage par Anaïs Moreno et Margaux Freydiere, lecture du carnet de voyage par Marilys Tauveron, avec la participation de Claire Gaudouin.

Pour en savoir plus sur El Chaltén et le mont Fitz Roy, et voir nos photographies, rendez-vous sur notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠dossier spécial⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠. Voici un exemple de ⁠circuit en Patagonie australe qui y fait étape, ainsi qu'au parc national Torres del Paine, côté chilien⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.

Pour en apprendre davantage sur la région des Lacs et volcans du sud chilien, retrouvez notre ⁠⁠dossier spécial⁠.


Pour poursuivre votre périple en Amérique du Sud, vous pouvez écouter nos autres épisodes sur votre plateforme d’écoute favorite, nous suivre sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Instagram⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ et ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Facebook⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, regarder nos vidéos sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠YouTube⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et bien sûr, consulter nos sites internet qui regorgent d’informations sur nos cinq destinations : l'⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Argentine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Chili⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, la ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Bolivie⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠,le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Pérou⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Paraguay⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.  Enfin, pour être contacté(e) par un(e) conseiller(e) de notre équipe et organiser votre prochain voyage, vous pouvez remplir notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠formulaire en ligne⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.


Musiques du Carnet de voyage :

Travel Light & Green Leaves de Jason Shaw


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mathilde

    Bonjour et bienvenue dans ce podcast Destination Amérique du Sud, l'émission qui vous fait voyager depuis chez vous. Toute l'équipe des agences Voyages Excepción et moi-même sommes ravis de vous faire découvrir l'Argentine, le Chili, la Bolivie, le Pérou et le Paraguay. Au travers des quatre rubriques de ce podcast, nous vous donnons un aperçu des merveilles à explorer de ces destinations.

  • Anaïs

    Dans ce nouvel épisode, on vous emmène dans les hauteurs de la Patagonie avec Marilys, pour une randonnée au pied du mont Fitz Roy. Puis on se plongera dans l'histoire et les bienfaits du maté, sacro-sainte boisson herbale d'Amérique du Sud. On recevra ensuite Claire, conseillère de notre équipe à Santiago, avec qui on parlera de l'une des plus belles régions du Chili selon nous, celle des lacs et volcans. On commence tout de suite avec notre carnet de voyage, et ce mois-ci on suit Marilys qui nous guide à travers les sentiers d'El Chaltén, capitale du trekking en Argentine. L'objectif ? Être témoin du lever de soleil sur le mont Fitz Roy, sommet emblématique de la Patagonie australe. Bonne écoute !

  • Marilys

    On vous emmène en randonnée dans le massif du Fitz Roy. Le massif du Fitz Roy est un incontournable pour tout randonneur qui voyage en Patagonie argentine. Un seul petit village, El Chaltén, accueille les voyageurs venus du monde entier, les bottines bien lassées, pour profiter des paysages iconiques de la capitale du trekking. En réalité, El Chaltén n'a rien d'une capitale. Le village a beau être un rendez-vous touristique, il garde un esprit de communauté. Comme il est de coutume dans les refuges de montagne, lorsque vous vous promenez dans la rue, il est assez courant de s'arrêter quelques minutes pour parler avec les passants et échanger sur vos expériences et vos bons plans. Lorsque nous arrivons au village, nous nous hâtons de déposer nos affaires à l'hôtel pour partir gambader dans les hauteurs. Nous enfilons nos chaussures de marche et partons à la recherche d'un coin perché d'où nous pourrons admirer une vue panoramique du village. Nous trouvons un sentier qui mène à la Laguna Torre. Nous rejoignons le Mirador al Torre, nous nous pouvons apercevoir le cordon Adela, le Cerro Torre, et les aiguilles de l'emblématique Fitz Roy qui se détache du ciel bleu et de la nature verdoyante des environs. Nous les avions aperçus une première fois alors que nous nous approchions du village, mais les voir ainsi est merveilleux. Il est 17h et nous marchons depuis seulement une heure, alors nous décidons de pousser la promenade jusqu'à la Laguna Torre. Arrivé, nous avons à peine le temps d'admirer les petits icebergs qui flottent sur l'eau que le vent descendant des glaciers nous souffle de repartir. Le temps pressant, nous nous remettons en marche et nous arrivons au village vers 21h30. Les derniers rayons du soleil nous tirent leur révérence en enflammant le ciel. Le lendemain, nous partons en direction de la Laguna Toro, qui semble être en marge des sentiers touristiques. Le temps est bougon et nous avons le droit à un mélange entre pluie, neige et soleil. Mais cela veut dire que nous sommes seuls au monde, il y a peu de touristes. Notre marche est rythmée, et passés les premiers dénivelés, nous atteignons à nouveau une grande vallée qui mène au glacier. Alors que nous déjeunons à l'entrée de cette vallée, un condor fait son apparition, nous survole de près, et se pose à quelques dizaines de mètres de nous. Il me paraît d'abord petit, mais lorsqu'il se pose au sol, je réalise l'immensité de son être. Nous aurons la chance de profiter de sa compagnie pour le reste du trek. Après notre pause, nous attaquons donc cette grande plaine qui doit nous mener à la lagune. Les paysages sont très différents de la veille. Les roches sont teintes de rouge et d'orange, et se détachent des roches voisines encore enneigées. Nous traversons plusieurs tronçons de rivières dont semblent nous tremper les bottines, et nous atteignons finalement notre but après deux heures de marche. À nouveau, le vent souffle à tel point que nous ne restons que dix minutes avant qu'il ne nous balaye. J'avais entendu parler du vent de Patagonie, mais je ne m'attendais pas à sentir sa force de souffle. Au point de me mettre à courir. Nous reprenons donc notre marche, en silence, rendues sourdes par le vent. Les pieds en compote et le sourire aux lèvres, nous arrivons juste à temps pour le coucher du soleil au-dessus du village. Notre marathon ne s'arrête pas là et nous repartons le lendemain, pour une nouvelle balade, cette fois-ci plus douce. Après une bonne grasse matinée nous entamons donc une marche de six heures en direction de la fameuse laguna de Los Tres. Encore une fois le vent au sommet nous chasse, mais quelle beauté ! Nous sommes arrivées au pied des aiguilles du Fitz Roy il y a un lac et beaucoup de pierres, mais presque aucune pousse d'herbe n'a surécu au froid. Sur le chemin du retour, le soleil nous signe son départ d'un ciel encore une fois enflammé, à croire que c'est une habitude dans cette région. Je reste béate devant de tels paysages, les bras ballants, les yeux écarquillés, comme perdu dans une peinture d'un grand artiste. Nous décidons alors de nous réveiller à 3h du matin la nuit suivante, pour aller admirer le lever du soleil au pied de la Laguna de los Tres. Lorsque le réveil sonne, nous enfilons nos bottines, les visages encore endormis, et nous partons avec nos lampes sur nos pas de la veille. Il fait froid et très sombre, alors nous marchons en silence, perdus dans nos pensées. Pressées par la température et le temps, nous avançons au pas de course et nous ne faisons aucune pause avant le sommet. Au-dessus de nos têtes, nous pouvons clairement apercevoir la voie lactée. C'est magnifique ! Sur le flanc de la montagne, une ribambelle de lampes se suit et s'apprête à gravir la dernière pente qui mène au lac. Une trentaine de personnes ont bravé la fatigue et le froid dans le seul but de vivre un moment magique. Il n'y a presque aucun bruit, et je me perds dans les méandres de mes pensées. Le soleil annonce son arrivée en enflammant le ciel et les nuages. C'est inouï, je n'ai assurément jamais assisté à un tel spectacle. Mais ce n'est pas fini, et alors que la lumière du jour s'installe, le Fitz Roy se colore de rose les couleurs s'attardent dix minutes à peine mais cette marche de nuit restera parmi les meilleurs souvenirs de mon séjour à El Chaltén. Je repars à Buenos Aires le coeur rempli de merveilleux souvenirs. J'ai l'impression que les jours ont filé et pourtant notre arrivée me paraît déjà très lointaine. El Chaltén est un joyau perdu dans l'immensité de la Patagonie, un incontournable de tout voyage en Argentine.

  • Anaïs

    Merci d'avoir écouté notre carnet de voyage. Passons à présent à notre rubrique Nulle par ailleurs. Aujourd'hui, Margaux nous explique tout sur le maté, ce mot qui désigne tout à la fois une herbe, une boisson et son contenant.

  • Margaux

    Aujourd'hui, on va aussi vous parler du maté. Je ne sais pas si vous connaissez, mais le maté est une boisson très connue et vraiment réputée en Amérique du Sud. Depuis des années, le maté, c'est comme le café des Argentins, et des habitants d'Amérique du Sud en général. C'est-à-dire qu'ils en boivent à n'importe quelle heure de la journée. Mais du coup, qu'est-ce que c'est le maté ? En fait, le maté vient d'un arbre qui pousse dans des régions plutôt humides. Généralement, on peut le retrouver en Argentine ou au Paraguay. Et cet arbre s'appelle le Ilex paraguariensis. On lui a donné ce nom puisqu'il poussait anciennement dans la région Paraguaria, c'est-à-dire des zones de missions jésuites qui regroupaient le Paraguay, la Bolivie, l'Uruguay, le Chili, le Brésil et l'Argentine dans les années 1500. Cet arbre produit donc des feuilles appelées yerba mate qui sont consommables. Et depuis des années, on l'utilise en boisson, comme un thé. En fait, le yerba maté possède de la caféine et énormément de bonnes vertus pour la santé. Il est donc un stimulant naturel avec de la caféine. C'est aussi un antioxydant, un anti-inflammatoire. Il régule le cholestérol et il favorise la concentration. Il a donc une certaine saveur aromatique, mais il est plutôt amer. Mais est-ce que vous saviez qu'Antoine Griezmann et le pape François en consomment aussi ? Eh oui. Mais du coup, ça vient d'où le maté ? En fait, pour continuer sur l'histoire, il y a très longtemps vivait un peuple indigène appelé le peuple des Guaranis. Ce peuple étalé sur une grande partie de l'Amérique du Sud considérait l'arbre comme un cadeau de Dieu. Et il se servait des yerbas matés, donc des feuilles, comme boisson, mais aussi comme une monnaie d'échange. Et d'ailleurs, le mot maté vient du quechua mati, qui veut dire calebasse, et qui est donc le contenant dans lequel on boit le maté. En plus, ces calebasses sont aussi appelées maté en Argentine. Oui oui, ça fait beaucoup. Puis du coup avec la colonisation et l'arrivée des Espagnols, certains étaient très sceptiques sur le maté, et ont même commencé à appeler ça la boisson du diable. Mais au fur et à mesure qu'ils essayaient, le maté a commencé à faire partie de leur routine. Au XVIIe siècle, l'arrivée des jésuites en Amérique du Sud a permis au maté de devenir beaucoup plus populaire et de se développer, pour devenir aujourd'hui une production mondiale avec, tenez-vous bien, 268 millions de kilos de production par an en Argentine, qui sont d'ailleurs importés et exportés dans le monde entier. Et du coup, comment ça se boit ? En fait, le processus est relativement simple. Dans sa calebasse, on vient mettre des feuilles de yerba maté, donc qui sont préalablement séchées et moulues, et on remplit d'eau chaude. Attention, il ne faut pas mettre de l'eau trop bouillante, sinon le goût si original du maté va disparaître et ça va devenir mauvais. Une fois que la boisson est prête, on vient placer sa bombilla, c'est-à-dire une paille en métal qui possède un filtre sur la partie inférieure donc qui est immergée, afin de ne boire que l'eau aromatisée. Et voilà, c'est prêt. Dans certains pays, le maté ne se déguste pas de la même façon. Par exemple, on peut le boire froid quand il fait très chaud dehors. Une autre manière de le déguster est simplement de l'infuser comme du thé. puisqu'il est des fois mis en sachet, et certains rajoutent même du sucre pour casser le goût amer du maté. Vous l'avez donc très bien compris, le maté est beaucoup plus qu'une boisson en Amérique du Sud, et le boire est une réelle tradition qui réunit les gens. La coutume veut que le maté se partage avec sa famille ou avec ses amis, et qu'il faut se passer la boisson et boire dans la même calebasse pendant un temps indéfini. Sachez aussi que les feuilles yerba maté peuvent s'infuser près de 15 fois. Eh oui ! Maintenant que le maté n'a plus de secret pour vous, ça vous dit de tenter ?

  • Anaïs

    On écoute à présent Claire, conseillère de voyage au sein de notre équipe de Santiago. Au programme, les atouts et lieux d'intérêt, les choses à faire et à voir dans la région des Lacs et Volcans, dans le sud du Chili. Et vous allez voir, il y a de quoi s'occuper, surtout pour les amoureux de la nature, de beaux paysages et de randonnées. Salut Claire, comment vas-tu ? Merci d'avoir accepté notre invitation !

  • Claire

    Salut Anaïs, moi ça va bien. Merci, j'espère que toi aussi. Merci beaucoup pour l'invitation.

  • Anaïs

    Avec plaisir. Alors, pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter et nous dire depuis quand tu vis au Chili et ce qui t'a fait t'y installer ?

  • Claire

    Oui, tout à fait. Alors, ça va faire dans un mois, sept ans que je suis installée ici. Je suis arrivée pour un échange universitaire en urbanisme et paysages. Et puis bon, histoire classique, je suis tombée amoureuse du Chili et d'un Chilien.

  • Anaïs

    Tu n'es pas la seule ! Ok. Est-ce que tu peux nous dire brièvement ce que tu fais au sein de l'équipe de Voyages Excepción ?

  • Claire

    Tout à fait. Alors, je suis conseillère voyage. J'organise des séjours sur mesure, selon les centres d'intérêt, les envies, la durée sur place, le budget de chacun. En fait, on échange finalement par mail avec les voyageurs, de plus en plus maintenant en visio, depuis la pandémie surtout. Et en fait, on construit ensemble des parcours pour qu'on soit au plus proche de leur projet. Et une fois qu'ils arrivent sur place, je les accueille, on se rencontre, on donne le roadbook, etc. On leur présente le parcours et surtout, on les suit tout au long du parcours. Je ne suis pas toute seule, c'est toute une équipe derrière qui est aux petits soins.

  • Anaïs

    Super. Donc aujourd'hui, on va se pencher sur une région qui, je le sais, nous tient très à cœur à toutes les deux, la région des Lacs et des Volcans au Chili. Est-ce que tu pourrais, dans un premier temps, nous la situer ?

  • Claire

    Bien sûr, bien sûr. Oui, c'est pour ne pas dire ma région préférée. Peut-être la tienne aussi, je pense. Et celle de beaucoup de Chiliens, finalement, en saison estivale. Alors, c'est une région touristique qui regroupe trois régions administratives. Donc la'Araucanie, qui est dans le nord de la région, les Fleuves et puis les Lacs. Géographiquement, on va dire que globalement, ça se situe entre les villes de Temuco au nord et de Puerto Montt au sud. Et respectivement, c'est entre 700 et 1000 km de route depuis Santiago. On peut même dire que ça peut aller jusqu'à Chiloé, mais je pense que Chiloé, c'est plutôt une entité à part entière. C'est un objet d'une autre étude pour après.

  • Anaïs

    Je pense qu'on en fera une autre interview d'ailleurs.

  • Margaux

    Super ! On l'appelle communément la Patagonie des Lacs et des Volcans, mais pour certains, ce n'est pas la Patagonie à proprement parler, puisque finalement, les portes de la Patagonie pourraient s'ouvrir à partir du village de Cochamó, qui est un peu plus au sud de Puerto Montt. Donc voilà, soit la Patagonie des Lacs et des Volcans, soit juste la région des Lacs et des Volcans.

  • Anaïs

    Et les Chiliens l'appellent d'ailleurs El Sur.

  • Claire

    Voilà, tout simplement, chacun à sa sauce.

  • Anaïs

    Ok, donc justement aujourd'hui on va parler de cette zone dans son ensemble, donc les trois régions, peut-être plus de la'Araucanie et de la région des Lacs, parce qu'on a fait déjà une interview sur la partie des Fleuves, donc pour ceux qui veulent en savoir plus on vous recommande d'écouter cet épisode, où on parle de Valivia et de sa région. Est-ce que tu pourrais nous présenter la région des Lacs et des Volcans dans les grandes lignes, donc nous parler un petit peu de son identité culturelle peut-être, de son histoire, de ses spécificités en termes de paysages, de climat, de géologie, puisqu'on sait que c'est pas... La région des lacs et des volcans pour rien.

  • Claire

    C'est vrai. Oui, il y a beaucoup de choses à dire. Dans les grandes lignes, comme tu disais, finalement, j'ai envie de te dire, c'est du vert et du bleu. Voilà, c'est une nature exubérante. Le bleu des lacs, évidemment. Du ciel, bon, il est un peu pluvieux. Donc, il n'est pas toujours au rendez-vous. On le verra tout à l'heure. Au niveau paysages, lacs et volcans, son nom l'indique, tout simplement. Mais aussi, il ne faut pas oublier les forêts valdiviennes, surtout. La forêt valdivienne. Elle est caractérisée par une grande biodiversité qui est en lien avec ces fortes précipitations et des températures tempérées. C'est l'unique forêt tempérée humide d'Amérique latine. Globalement, c'est une végétation foisonnante, les feuilles sont persistantes, ça veut dire qu'elles ne tombent pas, elles sont toujours présentes. Donc d'où "du vert et du bleu". Cette région, c'est aussi et surtout le berceau du peuple Mapuche. Donc Mapu, ça veut dire la terre, Che, c'est peuple, on peut traduire ça comme ça. Donc c'est le peuple de la terre, en Mapudungun, qui est la langue... C'est un groupe ethnique, c'est le peuple autochtone qui est originaire du Chili et d'Argentine, ils se répartissent un peu entre les deux. Je vais vous faire un petit point sur l'histoire de l'Araucanie. On ne va pas se mentir, elle a été forte en péripéties, avec les armées de Mapuche qui ont résisté premièrement aux Incas, ensuite aux colons espagnols, et dans l'actualité aujourd'hui, ce n'est pas encore tout tranquille, elle se bat encore pour son territoire. Donc c'est assez et encore actuel. Si on peut faire un petit point aussi climat, donc je disais tout à l'heure du vert et du bleu, pas pour le ciel parce que c'est gris, c'est assez pluvieux. Tout ce vert, il faut bien qu'il s'alimente quelque part, donc c'est une des régions peut-être les plus pluvieuses finalement du Chili, surtout en hiver, de juin à septembre et surtout je dirais juillet-août. Après on peut toujours avoir des belles éclaircies, au petit bonheur la chance. La saison estivale, il fait assez doux globalement, ça oscille aux alentours de 25°C, plus vers le sud, je dirais, Puerto Varas, Valdivia, etc. Par contre à Pucón, en plein été, on peut quand même atteindre de bons 30, 32, 33°C. Il peut faire quand même assez chaud.

  • Anaïs

    Donc Pucón qui est en Araucanie, on n'en parlera juste après.

  • Claire

    Oui, exactement. Et la saison hivernale, elle est assez fraîche, très pluvieuse et il peut faire moins de 10°C facilement.

  • Anaïs

    Un bon hiver.

  • Claire

    Voilà.

  • Anaïs

    Ok. On va rentrer dans le vif du sujet, maintenant, et parler des endroits qui valent le coup, qui valent d'être visités, et il y en a beaucoup. Donc si on arrive à Santiago et qu'on veut découvrir la région des Lacs et des Volcans chiliens, comment on s'y rend et où est-ce qu'on arrive ?

  • Claire

    Alors oui, il y a deux possibilités par voie aérienne. Il existe deux aéroports qui encadrent la région. Donc on a la ville de Temuco au nord. Depuis Santiago, on compte 1h20 environ de trajet. Et on a au sud de la région Puerto Montt. Donc là, c'est un tout petit peu plus, 1h45 de vol depuis Santiago. Et également, on a l'aéroport de Valdivia dans la région des Fleuves, qui est à mi-chemin, donc mi-distance.

  • Anaïs

    Donc à peu près 1h30 en avion depuis Santiago.

  • Claire

    Voilà.

  • Anaïs

    Ok. Alors je te propose qu'on procède du nord au sud aujourd'hui. Donc une fois qu'on a atterri à l'aéroport de Temuco, en Araucanie, quelles sont les options pour commencer le voyage ?

  • Claire

    Vaste question !

  • Anaïs

    C'est parti !

  • Claire

    Plusieurs possibilités. Puisqu'en effet, on peut déjà, dès qu'on arrive à Temuco, dans le nord, filer sur Pucón et le lac Villarrica. Mais on peut faire des petites haltes en amont qui valent le détour. Je pense notamment à deux parcs qui sont du côté de la Cordillère et qui sont finalement peu connus du public étranger. C'est connu des Chiliens. Oui. Ce serait environ une heure et demie, deux heures de voiture depuis l'aéroport de Temuco pour rejoindre ces deux parcs. Puisque finalement les deux se font face. On a le premier, c'est la réserve Malalcahello, où il y a la ville de Malalcahuello tout simplement. Comme on est dans la région des lacs et des volcans, chaque endroit, on va dire, il a son volcan phare. Attitré. Voilà, exactement. Là, pour la réserve Malalcahuello, c'est le volcan Lonquimay. On peut d'ailleurs faire une petite marche. Ce n'est pas spécialement pour les grands mâcheurs. En une heure, une heure et demie, on se rend au cratère Navidad, qui a une altitude de 1850 mètres. Là, on peut faire une petite marche très sympa pour se dégourdir les jambes. On peut aussi aller à la rencontre d'une communauté Mapuche de Quinquén. C'est là où on peut aller voir tout simplement leur mode de vie en fait, leurs rites ancestraux, leur habitat, leur gastronomie également. Ça peut être super intéressant. On a aussi le volcan Icalma et le volcan Batea Mahuida. Puis ensuite, à la réserve de la Chinamuerta, qui serait en chemin pour rejoindre l'autre parc, l'autre ville, Melipeuco. Donc l'autre parc, ce serait Conguillío. Ce parc a deux entrées, nous on s'intéresse plutôt à celle du sud, de Melipeuco. On arrive, pareil, depuis l'aéroport de Temuco en 1h30-2h. Le parc Conguillío a une spécificité assez intrigante, parce qu'apparemment ce serait le dernier endroit où auraient vécu les dinosaures. Il y a même eu un reportage à ce sujet, si ça vous intéresse, qui a été filmé sur place.

  • Anaïs

    Incroyable, je ne savais pas.

  • Claire

    Voilà, ouais. Sinon, il est plus connu pour sa dizaine de sentiers sur place qui sont vraiment accessibles par tous et pour tous. Le plus connu d'entre ces sentiers, c'est celui de la Sierra Nevada. Donc là on a un point de vue merveilleux sur tout le parc en général, mais il y a aussi plein de petits sentiers comme la cascade de Truful-Truful, la laguna Captrén, celui de l'araucaria madre... Donc on est en Araucanie, l'araucaria madre c'est la mère des Araucarias, donc c'est le plus vieil individu de cette espèce qui se situe dans cette région. On dit d'ailleurs qu'il a plus de 1800 ans. Pour faire une petite parenthèse sur cet arbre, nous en France on l'appelle le désespoir du singe. Voilà, ici l'araucaria.

  • Anaïs

    J'ai jamais compris pourquoi d'ailleurs.

  • Claire

    Parce que le singe ne peut pas monter dessus, parce que les branches sont à l'envers, et en fait, il se pique. En fait, il peut monter, mais il ne peut pas redescendre. Ok. Donc, desespoir du singe, il reste bloqué. Voilà. Trop drôle. Donc, c'est des espèces de grands individus parasols, parapluies, selon le climat qu'il y a sur le moment. Ils sont propres à la région. Ils sont vraiment impressionnants, ils sont superbes, ils font toute la singularité finalement du paysage de l'Araucanie. Et ensuite aussi on a un autre volcan à Conguillío, ce qu'on a dit, à chaque endroit son volcan, ce serait le volcan Llaima. Volcan actif, sa dernière éruption date de 2008. On peut faire des petites marches juste sur les pentes du volcan, ou aller un peu plus haut, pour aller découvrir ces deux cratères. En parlant de volcan, avant de rejoindre Pucón au sud de l'Araucanie, il y a aussi le volcan Solipulli. Celui-ci, il est assez intéressant parce qu'il a un cratère glacé, qui fait 700 mètres de profondeur. C'est assez impressionnant pour changer un peu. Ensuite, on a l'Araucanie, avec la célèbre petite ville de Pucón, qui se trouve au bord du lac Villarrica. C'est une destination qui est prise à l'assaut par les familles chiliennes l'été, mais pas que. Aussi les aventuriers, les amoureux de la nature. Donc là, il y a pas mal de restos sur Pucón, pas mal d'hôtels, pas mal d'activités. Il y en a vraiment pour tous les goûts. Et juste un petit point hôtel pour les deux autres parcs. Finalement, il n'y a qu'un hôtel par parc. Donc nous, on suggère l'hôtel Endémico Lodge à Malalcahuello et l'Hôtel La Baita au parc Conguillío. Tout le reste pour le logement, ce serait vraiment des petites cabanes, du camping... Il n'y a pas à l'embarras du choix. Alors qu'à Pucón, on est servi. Du côté des randos à Pucón, pareil, on a le choix. On a les deux principaux parcs, qui est le parc national Huerquehue, avec mon petit sentier préféré, les Lacs, qui est très sympa sur une journée. Il me semble que tu l'avais fait.

  • Anaïs

    Oui, sous la neige.

  • Claire

    Voilà, sous la neige, exactement, la chance. Il y a aussi le sanctuaire El Cañi. Donc là, pareil, c'est pour aller à la rencontre de ces lagunes en altitude un petit peu, puisqu'elles dépassent les 1400 mètres. Et les Araucaria, puisque les Araucaria, j'ai oublié de mentionner, on ne les trouve qu'à partir de 1400 mètres de hauteur. Ils ne sont pas présents avant. Ok. Voilà. Du côté aussi de curiosités géologiques, on a les Cuevas Volcanicas. C'est une espèce de grotte qui a été formée par des anciennes coulées de lave du volcan Villarrica. Et on peut y descendre avec notre petite lampe frontale accompagnée d'un guide. On se sent un peu spéléologue. Donc si on ne veut pas aller sous terre, on peut aller au-dessus, sur le volcan Villarrica en faisant son ascension. Actuellement, il me semble qu'il est très actif. Donc on... On ne peut pas la faire cette ascension, mais en temps normal, on arrive jusqu'au cratère, on a des petits masques pour ne pas trop respirer le souffre et on redescend les fesses sur la luge. La descente est plus rapide. Ça peut être très très sympa. Mais là, déjà aujourd'hui, on peut quand même aller sur les pentes pour déjà observer un beau panorama, prendre le télésiège de la station de ski pour faire une petite balade, etc.

  • Anaïs

    Parce qu'on en a pas trop parlé mais il y a quelques stations de ski dans les parages aussi, à Malalcahuello aussi je crois.

  • Claire

    Oui tout à fait, exactement. C'est une région qu'on peut visiter à toutes les saisons finalement. On reviendra sur ce point tout à l'heure Il y a aussi le volcan Quetrupillan qui est un peu moins connu mais qui est très sympa et l'ascension est possible également encore actuellement. Ensuite on a aussi des petites balades en forêt comme à los Ojos de Caburgua. Alors, c'est une petite balade tranquille sur des petites passerelles. On voit des petites cascades aux eaux turquoise et cristallines à l'ombre des arbres. C'est plutôt très sympa. Voilà, on est en pleine forêt. On peut aller d'ailleurs jusqu'au petit village du Caburgua. Il a un lac qui a une spécificité intéressante puisque la plage est divisée en deux entre la plage blanche et la plage noire. Pourquoi noire ? C'est suite à l'éruption volcanique du Villarrica. C'est resté exactement comme ça. On a aussi, après toutes les marches qu'on a faites, on a envie de se détendre, et c'est parfait qu'il y ait des volcans, des stations thermales, donc il y a beaucoup de thermes aux alentours de Pucón, mais pas que, dans la région globalement, où on peut aller se relaxer, reposer nos jambes. Les plus belles sans hésitation, ce seraient les Termas Geométricas. Elles sont l'objet d'une modélisation de l'architecte Germán Del Sol, un architecte chilien, qui a mis en scène, finalement, ces bains de manière théâtrale, puisqu'il a, comme on dit, déroulé le tapis rouge. C'est une passerelle en bois rouge qui articule tous ces bains qui vont entre 36 et 46 degrés selon votre envie et le confort de chacun, vous avez le choix.

  • Anaïs

    Je crois qu'il a été très inspiré par le Japon, il me semble. Ça a été inspiré des paysages japonais, des jardins japonais. Et en fait, les thermes géométriques se situent dans une... comme un petit canyon entouré de fleurs natives, donc c'est très très joli.

  • Claire

    Oui, ce qui est sympa aussi, c'est qu'on peut visiter à plusieurs moments de la journée. Par exemple, on peut visiter le matin, le midi et le soir. Et donc, chaque période a son intérêt. Le soir, ce qui est sympa, par exemple, c'est quand même, on a le ciel bien étoilé au-dessus de nous, on prend notre bain, c'est plutôt agréable pour bien finir la journée. Quand il fait beau. Quand il fait beau, exactement. Mais quand il fait pas beau, je vous disais que sous la pluie c'est super beau parce que finalement, trempé pour trempé, on y est.

  • Anaïs

    Et d'expérience, c'est très joli sous la neige aussi.

  • Claire

    Super, la chance. Du côté de la culture, on a aussi encore une fois les Mapuche. Là, ça serait plutôt au village de Curarrehue, qui a voulu tourner son tourisme, on va dire, le centrer sur sa population locale, sur la communauté locale Mapuche. Et encore une fois, on peut aller à la rencontre des habitants et faire partie, le temps d'une après-midi, d'une cérémonie, d'un atelier de tissage, d'une recette qu'on va confectionner ensemble, etc. On peut aussi aller à la rencontre de plein d'autres volcans et d'autres lagunes, par exemple en se rapprochant un peu de la frontière argentine, puisqu'on n'est pas loin finalement, en rejoignant le passeau Mamuil-Malal. Donc là on va aller à la rencontre du volcan Lanín, par exemple. Et ensuite, il y a pour tous les goûts, si vous voulez faire du rafting, du canyoning, de l'accro-branche, du kayak, des randonnées équestres, et j'en passe, vraiment l'embarras du choix.

  • Anaïs

    Tout ça au départ de Pucón, en fait, comme base.

  • Claire

    Exactement.

  • Anaïs

    Alors, déjà, ça c'est que l'Araucanie et il y a déjà un bon programme. Une fois qu'on a passé suffisamment de temps à Pucón et dans les autres zones de l'Araucanie, qu'est-ce que tu recommandes pour poursuivre vers le sud ?

  • Claire

    Alors on pourrait encore une fois rejoindre directement le sud de Puerto Varas et le lac Llanquihue, c'est environ à 4 heures de route sur la fameuse Panaméricaine, la route numéro 5, mais avant cela on peut quand même faire des petites étapes plaisantes, si on veut prendre son temps, si on a le temps également. Voilà, il y a des étapes qui valent le détour. Je pense notamment à Panguipulli, et son lac du même nom, ou encore à la réserve privée Futangue qui se situe au bord du lac Ranco. Là c'est pas mal pour s'arrêter un temps pour faire de la marche, du VTT, encore du rafting, du kayak, mais aussi de la pêche à la mouche. Et vous avez environ une centaine de kilomètres de sentiers mythiques au cœur de la forêt valdivienne.

  • Anaïs

    Ok, donc là on a traversé l'Araucanie et la région des Fleuves, on s'apprête à entrer dans la dernière partie, donc la partie des Lacs, la région des Lacs. Par où on commence ?

  • Claire

    Alors oui, une ribambelle de lacs. On a passé le Panguipulli, le lac Ranco, et maintenant on va arriver à celui qui est le plus connu, le lac Llanquihue. La ville la plus importante de la zone c'est Puerto Varas, elle se trouve à 20 km de l'aéroport de Puerto Montt. Qui dit lac dit volcan dans cette région. Donc cette fois-ci, ce n'est pas un, mais deux volcans. Parce que là, on est gâtés. On a le volcan Osorno et le volcan Calbuco. Alors le Calbuco, il a eu une récente éruption qui a été vachement impressionnante. Vous pouvez aller voir sur Youtube pour les plus curieux. Il y a des petites vidéos, voilà, de sa dernière éruption en 2015. Et on dit depuis qu'il a perdu sa tête, ce volcan, vu la forme qu'il a. Parce qu'il n'a plus du tout son cône, il a perdu sa tête. Ok. Et puis autour du lac Llanquihue, ce qui est chouette, c'est que les jours de beau temps, on aperçoit toujours l'un ou l'autre et même des fois les deux.

  • Anaïs

    Ok, super.

  • Claire

    Donc quand on arrive du nord, si on arrive de Pucón, de Panquipullí, de Futangue, on tombe directement sur la station balnéaire de Puerto Octay. Alors Puerto Octay, c'est une petite station balnéaire qui vaut finalement le détour, surtout pour son église. De l'extérieur, je ne peux pas vous le cacher, elle ne paye pas de mine, on se demande un peu ce qu'on fait là, mais à l'intérieur, elle est surprenante. Elle est toute en bois, l'architecture est vraiment magnifique. On a aussi une petite promenade qu'on peut faire à la plage Punta Centinela. Et s'il fait beau ou si vous êtes en pleine saison estivale, bon là, on pose la serviette et on va se baigner. Faire une petite pause.

  • Anaïs

    Dans le lac, je précise.

  • Claire

    Exactement. On peut continuer avec la ville de Frutillar, un peu plus au sud, vraiment super charmante, super fleurie, c'est une des plus chouettes villes autour du lac Llanquihue. Et en fait parce qu'elle a gardé surtout des belles maisons des colons allemands. Il y a d'ailleurs un musée très intéressant à voir en plein air, puisque on visite leur maison, savoir comment ils se sont installés dans cette région, etc. C'est super intéressant. Et on y mange bien aussi, il faut le dire. C'est très important. Ensuite, finalement, on arrive à Puerto Varas. C'est la ville principale, comme on le disait tout à l'heure. Elle n'est pas non plus immense. C'est une ville d'environ 22 000 habitants. C'est assez vivant, Puerto Varas. Il y a beaucoup de restaurants, beaucoup de bars, les belles vues sur les deux volcans. C'est assez dynamique. Il y a beaucoup d'ailleurs de santiaguinos qui sont partis de Santiago pour s'installer à Puerto Varas. C'est une ville qui est en pleine expansion dernièrement. Comme Pucón d'ailleurs, mais on dirait plus encore Puerto Varas. Ensuite, au-delà de Puerto Varas, on a Petrohué. Petrohué, c'est un petit village qui est au bord du lac Todos los Santos, et qui est une plage de cendres volcaniques. Donc c'est pareil, ça peut être un point de départ pour aller en Argentine. Voilà, nous en parlons peut-être tout à l'heure un peu plus. Petrohue c'est surtout connu pour les chutes de Petrohue, qui sont au sein du parc Vicente Pérez Rosales. C'est très sympa, pareil, c'est un petit sentier, une petite balade où on voit des eaux turquoises, on est en dessous de la forêt, des vues sur le volcan Osorno. Toujours le même refrain, agréable. On a, si on poursuit le tour du Lac Llanquihue toujours, on a un petit village qui s'appelle Cascadas, il y a une cascade comme il porte bien son nom. Là c'est une petite marche de moins d'une heure pour aller à la rencontre d'une cascade d'une cinquantaine de mètres de hauteur. Et en fait cette cascade elle est sur les pentes du volcan Osorno. Et ce qui est super dans cette petite marche, c'est que la végétation est luxuriante, vraiment foisonnante, vraiment très "pause fraîcheur", cette petite marche. Et moi, ce que j'ai spécialement adoré, c'est cette espèce de fougère géante, qui s'appelle Nalca. On a aussi le centre de ski volcan Osorno, pour avoir un beau point de vue sur le volcan Calbuco, sur le lac Llanquihue, sur la vallée du Río Petrohué. Et on a une petite marche aussi qu'on peut faire d'une heure et demie environ pour voir les deux cratères de ce volcan. Il y a un cratère noir et un cratère rouge. Voilà, encore une petite marche bien sympathique. Et enfin pour finir, je dirais le parc Alerce Andino, qui est plus au sud de Puerto Varas, celui-ci, on n'est plus du tout autour du lac Llanquihue. On est aux portes de la Patagonie, diraient certains. Et en effet, c'est une forêt millénaire où on observe beaucoup de cyprès de Patagonie. Pour les amateurs de flore et de botanique, c'est un petit paradis.

  • Anaïs

    Super, trop bien. Donc là, on a fait le tour de ce qu'on peut voir et ce qu'on peut faire dans cette zone des lacs et des volcans. Pour faire tout ça sans se presser, quel minimum de nuits sur place tu recommanderais ? Et si on a un temps illimité, quelle est la durée pour un séjour confortable dans lequel on n'a pas besoin de faire de concession ?

  • Claire

    Alors pour une durée illimitée, je dirais l'idéal si on a le temps, deux semaines c'est génial, c'est génial pour vraiment faire tous les parcs, chacune de ces trois villes principales, etc. Ouais, ce serait deux semaines. Après bien sûr on peut la faire partiellement, la visite de la région des lacs, on peut la faire... Voilà, ca peut être de 3 à 12 nuits selon ce qu'on souhaite faire. Parce que par exemple, vous pouvez rester 3 nuits seulement à Pucón, faire des petites balades, ou encore 3 nuits à Puerto Varas autour du lac Llanquihue, ou si on veut faire juste les parcs Conguillío et Malalcahuello, 4 nuits en tout, c'est pas mal.

  • Anaïs

    D'accord, super. On peut aussi faire que l'Araucanie ou que la région des lacs.

  • Claire

    Tout à fait, combiner ce qu'on souhaite selon le temps qu'on a.

  • Anaïs

    Super. Alors maintenant, si on parle météo, quelle période de l'année tu recommanderais pour visiter la région ? On a bien compris que ça peut être pluvieux. Si on veut avoir des chances d'avoir des journées ensoleillées, quelle est la meilleure période de l'année pour y aller ?

  • Claire

    Alors, pour les journées ensoleillées, la belle saison, on va dire, c'est de octobre à mars, voire mi-avril. On peut tirer jusqu'à mi-avril. Donc c'est là où il va y avoir moins de pluie, des températures plus clémentes, douces, etc. Voire janvier, février, comme je disais plus tôt à Pucón, températures qui, des fois, vont jusqu'à 30 degrés. Ensuite, l'automne, vraiment il y a moins de monde et il y a des belles couleurs automnales. Donc c'est quand même un petit plus, pas négligeable. Donc pour moi finalement le mois idéal ce serait le mois de mars. D'une part parce qu'on est à cheval entre la saison estivale et la saison automnale, pour ses belles couleurs, pour sa température douce, mais aussi parce que finalement c'est la rentrée des Chiliens. Ils ne sont plus en vacances d'été, donc il y a moins de monde.

  • Anaïs

    Oui, comme c'est une région très prisée des habitants de Santiago, c'est vrai que ça doit faire une différence.

  • Claire

    Exactement. Donc voilà l'idéal mars. Donc les températures en général, c'est 12, donc c'est 15 degrés, enfin voilà, jusqu'à 30 degrés, mais il fait frais le soir par contre.

  • Anaïs

    Oui, toujours prévoir son petit anorak toujours,

  • Claire

    Toujours, aussi !

  • Anaïs

    Super. Donc chez Voyage Excepción on aime bien encourager nos voyageurs à prendre leur temps, à réduire aussi l'avion si c'est possible pour éviter de perdre trop de temps dans les transports. Avec la région des lacs et des volcans, il y a plusieurs options si on souhaite étendre un peu le voyage et combiner avec d'autres régions, même d'autres pays, si on décide d'aller du côté de l'Argentine. Est-ce que tu peux nous parler des options pour explorer les régions environnantes sans avoir à prendre l'avion ?

  • Claire

    Tout à fait, sans prendre l'avion, parce qu'on a plusieurs autres régions. Par exemple, je pense à Chiloé, juste à côté de Puerto Varas, où on va prendre un bac depuis Pargua, on va dire environ une soixantaine de kilomètres de Puerto Montt, donc moins 80 kilomètres de Puerto Varas. Donc on prend ce bac et on va aller jusqu'à Ancud. Pour l'instant, je dis bac, mais bientôt, il va y avoir un pont qui traverse le continent jusqu'à l'île de Chiloé. Il est en construction actuellement. Ou sinon, on peut rejoindre aussi la route Australe, si on veut rester au Chili encore. Donc là il y a deux options, on peut passer par l'estuaire de Reloncaví en longeant la route côtière depuis Ensenada, on va traverser les villages de Cochamó, Puelo, ou bien on peut aussi traverser par le bac cet estuaire de Reloncavií. Donc là depuis Caleta La Arena, on va rejoindre de l'autre côté Caleta Puelche.

  • Anaïs

    Ok super.

  • Claire

    On peut également rejoindre l'Argentine, comme tu disais Anaïs, avec la traversée du lac Todos los Santos, depuis le village de Petrohué. On va rejoindre finalement Bariloche. On va faire plusieurs traversées de lacs et aussi un peu de parcours terrestre.

  • Anaïs

    Ok, super. D'ailleurs, je me disais, on peut aussi, si on a vraiment le temps, et pour les super motivés de la région des lacs, combiner la région des lacs argentins et la région des lacs chiliens, soit en passant par le nord, par Mamuil-Malal, comme on disait tout à l'heure, et revenir par les lacs, ou inversement, et faire comme ça une boucle.

  • Claire

    Exactement. Tout à fait, alors là il y a encore plus de choses à voir, donc il faudrait faire un peu plus de temps, mais tout à fait, on peut faire même juste tout simplement un combiné, une partie des lacs argentins, une partie des lacs chiniens, ou entier, tout à fait possible.

  • Anaïs

    Vraiment beaucoup de possibilités. J'ai envie de te demander à qui tu recommanderais la découverte de la région des lacs et des volcans ?

  • Claire

    Je trouve que c'est un des beaux avantages de la région, c'est que tout le monde peut s'y rendre. Que ce soit des grands marcheurs, des petits marcheurs, qu'on soit en famille, en couple, entre amis, tout seul, tout le monde trouvera son bonheur sur place. Si on aime la nature et si on aime marcher, alors là, c'est parfait. Il faut quand même être amateur du plein air, des grands espaces et de la nature, c'est quand même le point d'intérêt principal de cette région. Ça pourrait faire l'objet tout à fait d'un premier voyage au Chili. Mais pour ceux qui ne sont pas encore allés, qui sont déjà venus au Chili et qui reviennent, il faut y aller ! Le Chili n'a pas fini de vous surprendre !

  • Anaïs

    Trop bien ! Donc on a passé en revue toute la région avec ton oeil d'experte, mais avant de terminer j'ai envie de te poser une question un petit peu plus personnelle. Quels sont, toi, tes incontournables, les endroits ou les expériences que tu as préférés au cours de tes voyages là-bas ? Et si tu as un conseil pour ceux qui hésitent à l'inclure peut-être dans un futur voyage au Chili ?

  • Mathilde

    C'est une question difficile parce que la région est tellement riche... Ma formation de paysagiste me ferait choisir sans hésiter les parcs en Araucanie. Les Araucarias sont tellement particuliers, on ne les rencontre pas ailleurs sur la planète. C'est eux qui font la singularité du paysage, donc vraiment les parcs en Araucanie. Et Conguillío particulièrement. Bon et après mon côté aventurière, je dirais plutôt d'aller à la rencontre d'un volcan. Que ce soit finalement une véritable ascension ou juste une petite marche sur les pentes du volcan, je trouve que voilà, pour observer ce panorama, pour avoir un lien avec ces géants de la nature, c'est une sensation indescriptible, vraiment, il faut le vivre pour le comprendre, c'est une véritable expérience de vie.

  • Anaïs

    Super. Alors, une petite dernière question avant de conclure. Est-ce que tu as un livre, un film ou une série ou alors un podcast à recommander aux personnes qui nous écoutent, qui voudraient en savoir plus sur cette région, avant peut-être de décider s'y rendre ?

  • Claire

    Justement, il me semble qu'on a un podcast de l'an dernier ou d'il y a deux ans, je ne me rappelle plus, sur l'ascension du volcan Solipulli et de son cratère glacé.

  • Anaïs

    Trop bien. Écoute, merci beaucoup, c'est la fin de notre entretien. Merci Claire d'avoir accepté de partager ta connaissance de la région des lacs et des volcans du Chili avec nous et avec nos auditeurs.

  • Claire

    Un grand merci à toi Anaïs, parce que vraiment rien que d'en parler, j'ai déjà hâte d'y retourner.

  • Anaïs

    Bon ben on y va ? Allez. À bientôt !

  • Claire

    A bientôt !

  • Anaïs

    C'est le moment de conclure en culture cet épisode. Et pour cette fois, c'est Claire qui partage avec nous ses ressources pour en savoir plus sur la région des lacs et volcans chiliens.

  • Claire

    Je pensais encore au livre Chile, volcanes, ríos et lagos du photographe Nicolas Piwonka. Il a travaillé et voyagé durant 30 années environ, voilà, dans ces contrées.

  • Mathilde

    Merci d'avoir écouté cet épisode de Destination Amérique du Sud, le podcast produit par les agences Voyages Excepción. Si nous vous avons donné le goût du voyage, n'hésitez pas à faire un tour sur nos sites internet, dont le lien se trouve en description. Il regorge d'informations sur ces destinations fascinantes. Pour nous soutenir et faire connaître le podcast à d'autres voyageurs, vous pouvez lui mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcast. Pour suivre nos aventures et nos actualités, deux possibilités. Vous pouvez nous suivre sur Instagram et Facebook grâce au lien en description, et vous abonner à notre newsletter mensuel depuis nos sites internet. Merci et à bientôt pour un prochain épisode d'aventures en Amérique du Sud.

Chapters

  • Carnet de Voyage : Randonnée à El Chaltén, capitale du trekking en Argentine

    00:47

  • Nulle Part Ailleurs : le maté, sacro-sainte boisson herbale

    06:28

  • Expert-Expat' d'Excpetion : Claire, la région des Lacs et Volcans au Chili

    10:40

  • Conclure en Culture : le Sud chilien à travers le regard de Nicolás Piwonka, photographe

    39:18

Description

Les agences ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Voyages Excepción⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ vous souhaitent la bienvenue dans cet épisode de votre podcast "Destination Amérique du Sud".

Pour ce mois de février, nous vous emmenons à la découverte des sentiers de randonnée d'El Chaltén, capitale du trekking en Argentine, puis nous vous disons tout sur le maté, cette boisson emblématique d'Amérique du Sud, et nous parlons de voyage dans le sud du Chili, entre lacs et volcans, avec Claire, conseillère voyage de notre équipe de Santiago. 

Un épisode produit par les Agences Excepción. Écriture et montage par Anaïs Moreno et Margaux Freydiere, lecture du carnet de voyage par Marilys Tauveron, avec la participation de Claire Gaudouin.

Pour en savoir plus sur El Chaltén et le mont Fitz Roy, et voir nos photographies, rendez-vous sur notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠dossier spécial⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠. Voici un exemple de ⁠circuit en Patagonie australe qui y fait étape, ainsi qu'au parc national Torres del Paine, côté chilien⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.

Pour en apprendre davantage sur la région des Lacs et volcans du sud chilien, retrouvez notre ⁠⁠dossier spécial⁠.


Pour poursuivre votre périple en Amérique du Sud, vous pouvez écouter nos autres épisodes sur votre plateforme d’écoute favorite, nous suivre sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Instagram⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ et ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Facebook⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, regarder nos vidéos sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠YouTube⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et bien sûr, consulter nos sites internet qui regorgent d’informations sur nos cinq destinations : l'⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Argentine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Chili⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, la ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Bolivie⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠,le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Pérou⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Paraguay⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.  Enfin, pour être contacté(e) par un(e) conseiller(e) de notre équipe et organiser votre prochain voyage, vous pouvez remplir notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠formulaire en ligne⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.


Musiques du Carnet de voyage :

Travel Light & Green Leaves de Jason Shaw


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mathilde

    Bonjour et bienvenue dans ce podcast Destination Amérique du Sud, l'émission qui vous fait voyager depuis chez vous. Toute l'équipe des agences Voyages Excepción et moi-même sommes ravis de vous faire découvrir l'Argentine, le Chili, la Bolivie, le Pérou et le Paraguay. Au travers des quatre rubriques de ce podcast, nous vous donnons un aperçu des merveilles à explorer de ces destinations.

  • Anaïs

    Dans ce nouvel épisode, on vous emmène dans les hauteurs de la Patagonie avec Marilys, pour une randonnée au pied du mont Fitz Roy. Puis on se plongera dans l'histoire et les bienfaits du maté, sacro-sainte boisson herbale d'Amérique du Sud. On recevra ensuite Claire, conseillère de notre équipe à Santiago, avec qui on parlera de l'une des plus belles régions du Chili selon nous, celle des lacs et volcans. On commence tout de suite avec notre carnet de voyage, et ce mois-ci on suit Marilys qui nous guide à travers les sentiers d'El Chaltén, capitale du trekking en Argentine. L'objectif ? Être témoin du lever de soleil sur le mont Fitz Roy, sommet emblématique de la Patagonie australe. Bonne écoute !

  • Marilys

    On vous emmène en randonnée dans le massif du Fitz Roy. Le massif du Fitz Roy est un incontournable pour tout randonneur qui voyage en Patagonie argentine. Un seul petit village, El Chaltén, accueille les voyageurs venus du monde entier, les bottines bien lassées, pour profiter des paysages iconiques de la capitale du trekking. En réalité, El Chaltén n'a rien d'une capitale. Le village a beau être un rendez-vous touristique, il garde un esprit de communauté. Comme il est de coutume dans les refuges de montagne, lorsque vous vous promenez dans la rue, il est assez courant de s'arrêter quelques minutes pour parler avec les passants et échanger sur vos expériences et vos bons plans. Lorsque nous arrivons au village, nous nous hâtons de déposer nos affaires à l'hôtel pour partir gambader dans les hauteurs. Nous enfilons nos chaussures de marche et partons à la recherche d'un coin perché d'où nous pourrons admirer une vue panoramique du village. Nous trouvons un sentier qui mène à la Laguna Torre. Nous rejoignons le Mirador al Torre, nous nous pouvons apercevoir le cordon Adela, le Cerro Torre, et les aiguilles de l'emblématique Fitz Roy qui se détache du ciel bleu et de la nature verdoyante des environs. Nous les avions aperçus une première fois alors que nous nous approchions du village, mais les voir ainsi est merveilleux. Il est 17h et nous marchons depuis seulement une heure, alors nous décidons de pousser la promenade jusqu'à la Laguna Torre. Arrivé, nous avons à peine le temps d'admirer les petits icebergs qui flottent sur l'eau que le vent descendant des glaciers nous souffle de repartir. Le temps pressant, nous nous remettons en marche et nous arrivons au village vers 21h30. Les derniers rayons du soleil nous tirent leur révérence en enflammant le ciel. Le lendemain, nous partons en direction de la Laguna Toro, qui semble être en marge des sentiers touristiques. Le temps est bougon et nous avons le droit à un mélange entre pluie, neige et soleil. Mais cela veut dire que nous sommes seuls au monde, il y a peu de touristes. Notre marche est rythmée, et passés les premiers dénivelés, nous atteignons à nouveau une grande vallée qui mène au glacier. Alors que nous déjeunons à l'entrée de cette vallée, un condor fait son apparition, nous survole de près, et se pose à quelques dizaines de mètres de nous. Il me paraît d'abord petit, mais lorsqu'il se pose au sol, je réalise l'immensité de son être. Nous aurons la chance de profiter de sa compagnie pour le reste du trek. Après notre pause, nous attaquons donc cette grande plaine qui doit nous mener à la lagune. Les paysages sont très différents de la veille. Les roches sont teintes de rouge et d'orange, et se détachent des roches voisines encore enneigées. Nous traversons plusieurs tronçons de rivières dont semblent nous tremper les bottines, et nous atteignons finalement notre but après deux heures de marche. À nouveau, le vent souffle à tel point que nous ne restons que dix minutes avant qu'il ne nous balaye. J'avais entendu parler du vent de Patagonie, mais je ne m'attendais pas à sentir sa force de souffle. Au point de me mettre à courir. Nous reprenons donc notre marche, en silence, rendues sourdes par le vent. Les pieds en compote et le sourire aux lèvres, nous arrivons juste à temps pour le coucher du soleil au-dessus du village. Notre marathon ne s'arrête pas là et nous repartons le lendemain, pour une nouvelle balade, cette fois-ci plus douce. Après une bonne grasse matinée nous entamons donc une marche de six heures en direction de la fameuse laguna de Los Tres. Encore une fois le vent au sommet nous chasse, mais quelle beauté ! Nous sommes arrivées au pied des aiguilles du Fitz Roy il y a un lac et beaucoup de pierres, mais presque aucune pousse d'herbe n'a surécu au froid. Sur le chemin du retour, le soleil nous signe son départ d'un ciel encore une fois enflammé, à croire que c'est une habitude dans cette région. Je reste béate devant de tels paysages, les bras ballants, les yeux écarquillés, comme perdu dans une peinture d'un grand artiste. Nous décidons alors de nous réveiller à 3h du matin la nuit suivante, pour aller admirer le lever du soleil au pied de la Laguna de los Tres. Lorsque le réveil sonne, nous enfilons nos bottines, les visages encore endormis, et nous partons avec nos lampes sur nos pas de la veille. Il fait froid et très sombre, alors nous marchons en silence, perdus dans nos pensées. Pressées par la température et le temps, nous avançons au pas de course et nous ne faisons aucune pause avant le sommet. Au-dessus de nos têtes, nous pouvons clairement apercevoir la voie lactée. C'est magnifique ! Sur le flanc de la montagne, une ribambelle de lampes se suit et s'apprête à gravir la dernière pente qui mène au lac. Une trentaine de personnes ont bravé la fatigue et le froid dans le seul but de vivre un moment magique. Il n'y a presque aucun bruit, et je me perds dans les méandres de mes pensées. Le soleil annonce son arrivée en enflammant le ciel et les nuages. C'est inouï, je n'ai assurément jamais assisté à un tel spectacle. Mais ce n'est pas fini, et alors que la lumière du jour s'installe, le Fitz Roy se colore de rose les couleurs s'attardent dix minutes à peine mais cette marche de nuit restera parmi les meilleurs souvenirs de mon séjour à El Chaltén. Je repars à Buenos Aires le coeur rempli de merveilleux souvenirs. J'ai l'impression que les jours ont filé et pourtant notre arrivée me paraît déjà très lointaine. El Chaltén est un joyau perdu dans l'immensité de la Patagonie, un incontournable de tout voyage en Argentine.

  • Anaïs

    Merci d'avoir écouté notre carnet de voyage. Passons à présent à notre rubrique Nulle par ailleurs. Aujourd'hui, Margaux nous explique tout sur le maté, ce mot qui désigne tout à la fois une herbe, une boisson et son contenant.

  • Margaux

    Aujourd'hui, on va aussi vous parler du maté. Je ne sais pas si vous connaissez, mais le maté est une boisson très connue et vraiment réputée en Amérique du Sud. Depuis des années, le maté, c'est comme le café des Argentins, et des habitants d'Amérique du Sud en général. C'est-à-dire qu'ils en boivent à n'importe quelle heure de la journée. Mais du coup, qu'est-ce que c'est le maté ? En fait, le maté vient d'un arbre qui pousse dans des régions plutôt humides. Généralement, on peut le retrouver en Argentine ou au Paraguay. Et cet arbre s'appelle le Ilex paraguariensis. On lui a donné ce nom puisqu'il poussait anciennement dans la région Paraguaria, c'est-à-dire des zones de missions jésuites qui regroupaient le Paraguay, la Bolivie, l'Uruguay, le Chili, le Brésil et l'Argentine dans les années 1500. Cet arbre produit donc des feuilles appelées yerba mate qui sont consommables. Et depuis des années, on l'utilise en boisson, comme un thé. En fait, le yerba maté possède de la caféine et énormément de bonnes vertus pour la santé. Il est donc un stimulant naturel avec de la caféine. C'est aussi un antioxydant, un anti-inflammatoire. Il régule le cholestérol et il favorise la concentration. Il a donc une certaine saveur aromatique, mais il est plutôt amer. Mais est-ce que vous saviez qu'Antoine Griezmann et le pape François en consomment aussi ? Eh oui. Mais du coup, ça vient d'où le maté ? En fait, pour continuer sur l'histoire, il y a très longtemps vivait un peuple indigène appelé le peuple des Guaranis. Ce peuple étalé sur une grande partie de l'Amérique du Sud considérait l'arbre comme un cadeau de Dieu. Et il se servait des yerbas matés, donc des feuilles, comme boisson, mais aussi comme une monnaie d'échange. Et d'ailleurs, le mot maté vient du quechua mati, qui veut dire calebasse, et qui est donc le contenant dans lequel on boit le maté. En plus, ces calebasses sont aussi appelées maté en Argentine. Oui oui, ça fait beaucoup. Puis du coup avec la colonisation et l'arrivée des Espagnols, certains étaient très sceptiques sur le maté, et ont même commencé à appeler ça la boisson du diable. Mais au fur et à mesure qu'ils essayaient, le maté a commencé à faire partie de leur routine. Au XVIIe siècle, l'arrivée des jésuites en Amérique du Sud a permis au maté de devenir beaucoup plus populaire et de se développer, pour devenir aujourd'hui une production mondiale avec, tenez-vous bien, 268 millions de kilos de production par an en Argentine, qui sont d'ailleurs importés et exportés dans le monde entier. Et du coup, comment ça se boit ? En fait, le processus est relativement simple. Dans sa calebasse, on vient mettre des feuilles de yerba maté, donc qui sont préalablement séchées et moulues, et on remplit d'eau chaude. Attention, il ne faut pas mettre de l'eau trop bouillante, sinon le goût si original du maté va disparaître et ça va devenir mauvais. Une fois que la boisson est prête, on vient placer sa bombilla, c'est-à-dire une paille en métal qui possède un filtre sur la partie inférieure donc qui est immergée, afin de ne boire que l'eau aromatisée. Et voilà, c'est prêt. Dans certains pays, le maté ne se déguste pas de la même façon. Par exemple, on peut le boire froid quand il fait très chaud dehors. Une autre manière de le déguster est simplement de l'infuser comme du thé. puisqu'il est des fois mis en sachet, et certains rajoutent même du sucre pour casser le goût amer du maté. Vous l'avez donc très bien compris, le maté est beaucoup plus qu'une boisson en Amérique du Sud, et le boire est une réelle tradition qui réunit les gens. La coutume veut que le maté se partage avec sa famille ou avec ses amis, et qu'il faut se passer la boisson et boire dans la même calebasse pendant un temps indéfini. Sachez aussi que les feuilles yerba maté peuvent s'infuser près de 15 fois. Eh oui ! Maintenant que le maté n'a plus de secret pour vous, ça vous dit de tenter ?

  • Anaïs

    On écoute à présent Claire, conseillère de voyage au sein de notre équipe de Santiago. Au programme, les atouts et lieux d'intérêt, les choses à faire et à voir dans la région des Lacs et Volcans, dans le sud du Chili. Et vous allez voir, il y a de quoi s'occuper, surtout pour les amoureux de la nature, de beaux paysages et de randonnées. Salut Claire, comment vas-tu ? Merci d'avoir accepté notre invitation !

  • Claire

    Salut Anaïs, moi ça va bien. Merci, j'espère que toi aussi. Merci beaucoup pour l'invitation.

  • Anaïs

    Avec plaisir. Alors, pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter et nous dire depuis quand tu vis au Chili et ce qui t'a fait t'y installer ?

  • Claire

    Oui, tout à fait. Alors, ça va faire dans un mois, sept ans que je suis installée ici. Je suis arrivée pour un échange universitaire en urbanisme et paysages. Et puis bon, histoire classique, je suis tombée amoureuse du Chili et d'un Chilien.

  • Anaïs

    Tu n'es pas la seule ! Ok. Est-ce que tu peux nous dire brièvement ce que tu fais au sein de l'équipe de Voyages Excepción ?

  • Claire

    Tout à fait. Alors, je suis conseillère voyage. J'organise des séjours sur mesure, selon les centres d'intérêt, les envies, la durée sur place, le budget de chacun. En fait, on échange finalement par mail avec les voyageurs, de plus en plus maintenant en visio, depuis la pandémie surtout. Et en fait, on construit ensemble des parcours pour qu'on soit au plus proche de leur projet. Et une fois qu'ils arrivent sur place, je les accueille, on se rencontre, on donne le roadbook, etc. On leur présente le parcours et surtout, on les suit tout au long du parcours. Je ne suis pas toute seule, c'est toute une équipe derrière qui est aux petits soins.

  • Anaïs

    Super. Donc aujourd'hui, on va se pencher sur une région qui, je le sais, nous tient très à cœur à toutes les deux, la région des Lacs et des Volcans au Chili. Est-ce que tu pourrais, dans un premier temps, nous la situer ?

  • Claire

    Bien sûr, bien sûr. Oui, c'est pour ne pas dire ma région préférée. Peut-être la tienne aussi, je pense. Et celle de beaucoup de Chiliens, finalement, en saison estivale. Alors, c'est une région touristique qui regroupe trois régions administratives. Donc la'Araucanie, qui est dans le nord de la région, les Fleuves et puis les Lacs. Géographiquement, on va dire que globalement, ça se situe entre les villes de Temuco au nord et de Puerto Montt au sud. Et respectivement, c'est entre 700 et 1000 km de route depuis Santiago. On peut même dire que ça peut aller jusqu'à Chiloé, mais je pense que Chiloé, c'est plutôt une entité à part entière. C'est un objet d'une autre étude pour après.

  • Anaïs

    Je pense qu'on en fera une autre interview d'ailleurs.

  • Margaux

    Super ! On l'appelle communément la Patagonie des Lacs et des Volcans, mais pour certains, ce n'est pas la Patagonie à proprement parler, puisque finalement, les portes de la Patagonie pourraient s'ouvrir à partir du village de Cochamó, qui est un peu plus au sud de Puerto Montt. Donc voilà, soit la Patagonie des Lacs et des Volcans, soit juste la région des Lacs et des Volcans.

  • Anaïs

    Et les Chiliens l'appellent d'ailleurs El Sur.

  • Claire

    Voilà, tout simplement, chacun à sa sauce.

  • Anaïs

    Ok, donc justement aujourd'hui on va parler de cette zone dans son ensemble, donc les trois régions, peut-être plus de la'Araucanie et de la région des Lacs, parce qu'on a fait déjà une interview sur la partie des Fleuves, donc pour ceux qui veulent en savoir plus on vous recommande d'écouter cet épisode, où on parle de Valivia et de sa région. Est-ce que tu pourrais nous présenter la région des Lacs et des Volcans dans les grandes lignes, donc nous parler un petit peu de son identité culturelle peut-être, de son histoire, de ses spécificités en termes de paysages, de climat, de géologie, puisqu'on sait que c'est pas... La région des lacs et des volcans pour rien.

  • Claire

    C'est vrai. Oui, il y a beaucoup de choses à dire. Dans les grandes lignes, comme tu disais, finalement, j'ai envie de te dire, c'est du vert et du bleu. Voilà, c'est une nature exubérante. Le bleu des lacs, évidemment. Du ciel, bon, il est un peu pluvieux. Donc, il n'est pas toujours au rendez-vous. On le verra tout à l'heure. Au niveau paysages, lacs et volcans, son nom l'indique, tout simplement. Mais aussi, il ne faut pas oublier les forêts valdiviennes, surtout. La forêt valdivienne. Elle est caractérisée par une grande biodiversité qui est en lien avec ces fortes précipitations et des températures tempérées. C'est l'unique forêt tempérée humide d'Amérique latine. Globalement, c'est une végétation foisonnante, les feuilles sont persistantes, ça veut dire qu'elles ne tombent pas, elles sont toujours présentes. Donc d'où "du vert et du bleu". Cette région, c'est aussi et surtout le berceau du peuple Mapuche. Donc Mapu, ça veut dire la terre, Che, c'est peuple, on peut traduire ça comme ça. Donc c'est le peuple de la terre, en Mapudungun, qui est la langue... C'est un groupe ethnique, c'est le peuple autochtone qui est originaire du Chili et d'Argentine, ils se répartissent un peu entre les deux. Je vais vous faire un petit point sur l'histoire de l'Araucanie. On ne va pas se mentir, elle a été forte en péripéties, avec les armées de Mapuche qui ont résisté premièrement aux Incas, ensuite aux colons espagnols, et dans l'actualité aujourd'hui, ce n'est pas encore tout tranquille, elle se bat encore pour son territoire. Donc c'est assez et encore actuel. Si on peut faire un petit point aussi climat, donc je disais tout à l'heure du vert et du bleu, pas pour le ciel parce que c'est gris, c'est assez pluvieux. Tout ce vert, il faut bien qu'il s'alimente quelque part, donc c'est une des régions peut-être les plus pluvieuses finalement du Chili, surtout en hiver, de juin à septembre et surtout je dirais juillet-août. Après on peut toujours avoir des belles éclaircies, au petit bonheur la chance. La saison estivale, il fait assez doux globalement, ça oscille aux alentours de 25°C, plus vers le sud, je dirais, Puerto Varas, Valdivia, etc. Par contre à Pucón, en plein été, on peut quand même atteindre de bons 30, 32, 33°C. Il peut faire quand même assez chaud.

  • Anaïs

    Donc Pucón qui est en Araucanie, on n'en parlera juste après.

  • Claire

    Oui, exactement. Et la saison hivernale, elle est assez fraîche, très pluvieuse et il peut faire moins de 10°C facilement.

  • Anaïs

    Un bon hiver.

  • Claire

    Voilà.

  • Anaïs

    Ok. On va rentrer dans le vif du sujet, maintenant, et parler des endroits qui valent le coup, qui valent d'être visités, et il y en a beaucoup. Donc si on arrive à Santiago et qu'on veut découvrir la région des Lacs et des Volcans chiliens, comment on s'y rend et où est-ce qu'on arrive ?

  • Claire

    Alors oui, il y a deux possibilités par voie aérienne. Il existe deux aéroports qui encadrent la région. Donc on a la ville de Temuco au nord. Depuis Santiago, on compte 1h20 environ de trajet. Et on a au sud de la région Puerto Montt. Donc là, c'est un tout petit peu plus, 1h45 de vol depuis Santiago. Et également, on a l'aéroport de Valdivia dans la région des Fleuves, qui est à mi-chemin, donc mi-distance.

  • Anaïs

    Donc à peu près 1h30 en avion depuis Santiago.

  • Claire

    Voilà.

  • Anaïs

    Ok. Alors je te propose qu'on procède du nord au sud aujourd'hui. Donc une fois qu'on a atterri à l'aéroport de Temuco, en Araucanie, quelles sont les options pour commencer le voyage ?

  • Claire

    Vaste question !

  • Anaïs

    C'est parti !

  • Claire

    Plusieurs possibilités. Puisqu'en effet, on peut déjà, dès qu'on arrive à Temuco, dans le nord, filer sur Pucón et le lac Villarrica. Mais on peut faire des petites haltes en amont qui valent le détour. Je pense notamment à deux parcs qui sont du côté de la Cordillère et qui sont finalement peu connus du public étranger. C'est connu des Chiliens. Oui. Ce serait environ une heure et demie, deux heures de voiture depuis l'aéroport de Temuco pour rejoindre ces deux parcs. Puisque finalement les deux se font face. On a le premier, c'est la réserve Malalcahello, où il y a la ville de Malalcahuello tout simplement. Comme on est dans la région des lacs et des volcans, chaque endroit, on va dire, il a son volcan phare. Attitré. Voilà, exactement. Là, pour la réserve Malalcahuello, c'est le volcan Lonquimay. On peut d'ailleurs faire une petite marche. Ce n'est pas spécialement pour les grands mâcheurs. En une heure, une heure et demie, on se rend au cratère Navidad, qui a une altitude de 1850 mètres. Là, on peut faire une petite marche très sympa pour se dégourdir les jambes. On peut aussi aller à la rencontre d'une communauté Mapuche de Quinquén. C'est là où on peut aller voir tout simplement leur mode de vie en fait, leurs rites ancestraux, leur habitat, leur gastronomie également. Ça peut être super intéressant. On a aussi le volcan Icalma et le volcan Batea Mahuida. Puis ensuite, à la réserve de la Chinamuerta, qui serait en chemin pour rejoindre l'autre parc, l'autre ville, Melipeuco. Donc l'autre parc, ce serait Conguillío. Ce parc a deux entrées, nous on s'intéresse plutôt à celle du sud, de Melipeuco. On arrive, pareil, depuis l'aéroport de Temuco en 1h30-2h. Le parc Conguillío a une spécificité assez intrigante, parce qu'apparemment ce serait le dernier endroit où auraient vécu les dinosaures. Il y a même eu un reportage à ce sujet, si ça vous intéresse, qui a été filmé sur place.

  • Anaïs

    Incroyable, je ne savais pas.

  • Claire

    Voilà, ouais. Sinon, il est plus connu pour sa dizaine de sentiers sur place qui sont vraiment accessibles par tous et pour tous. Le plus connu d'entre ces sentiers, c'est celui de la Sierra Nevada. Donc là on a un point de vue merveilleux sur tout le parc en général, mais il y a aussi plein de petits sentiers comme la cascade de Truful-Truful, la laguna Captrén, celui de l'araucaria madre... Donc on est en Araucanie, l'araucaria madre c'est la mère des Araucarias, donc c'est le plus vieil individu de cette espèce qui se situe dans cette région. On dit d'ailleurs qu'il a plus de 1800 ans. Pour faire une petite parenthèse sur cet arbre, nous en France on l'appelle le désespoir du singe. Voilà, ici l'araucaria.

  • Anaïs

    J'ai jamais compris pourquoi d'ailleurs.

  • Claire

    Parce que le singe ne peut pas monter dessus, parce que les branches sont à l'envers, et en fait, il se pique. En fait, il peut monter, mais il ne peut pas redescendre. Ok. Donc, desespoir du singe, il reste bloqué. Voilà. Trop drôle. Donc, c'est des espèces de grands individus parasols, parapluies, selon le climat qu'il y a sur le moment. Ils sont propres à la région. Ils sont vraiment impressionnants, ils sont superbes, ils font toute la singularité finalement du paysage de l'Araucanie. Et ensuite aussi on a un autre volcan à Conguillío, ce qu'on a dit, à chaque endroit son volcan, ce serait le volcan Llaima. Volcan actif, sa dernière éruption date de 2008. On peut faire des petites marches juste sur les pentes du volcan, ou aller un peu plus haut, pour aller découvrir ces deux cratères. En parlant de volcan, avant de rejoindre Pucón au sud de l'Araucanie, il y a aussi le volcan Solipulli. Celui-ci, il est assez intéressant parce qu'il a un cratère glacé, qui fait 700 mètres de profondeur. C'est assez impressionnant pour changer un peu. Ensuite, on a l'Araucanie, avec la célèbre petite ville de Pucón, qui se trouve au bord du lac Villarrica. C'est une destination qui est prise à l'assaut par les familles chiliennes l'été, mais pas que. Aussi les aventuriers, les amoureux de la nature. Donc là, il y a pas mal de restos sur Pucón, pas mal d'hôtels, pas mal d'activités. Il y en a vraiment pour tous les goûts. Et juste un petit point hôtel pour les deux autres parcs. Finalement, il n'y a qu'un hôtel par parc. Donc nous, on suggère l'hôtel Endémico Lodge à Malalcahuello et l'Hôtel La Baita au parc Conguillío. Tout le reste pour le logement, ce serait vraiment des petites cabanes, du camping... Il n'y a pas à l'embarras du choix. Alors qu'à Pucón, on est servi. Du côté des randos à Pucón, pareil, on a le choix. On a les deux principaux parcs, qui est le parc national Huerquehue, avec mon petit sentier préféré, les Lacs, qui est très sympa sur une journée. Il me semble que tu l'avais fait.

  • Anaïs

    Oui, sous la neige.

  • Claire

    Voilà, sous la neige, exactement, la chance. Il y a aussi le sanctuaire El Cañi. Donc là, pareil, c'est pour aller à la rencontre de ces lagunes en altitude un petit peu, puisqu'elles dépassent les 1400 mètres. Et les Araucaria, puisque les Araucaria, j'ai oublié de mentionner, on ne les trouve qu'à partir de 1400 mètres de hauteur. Ils ne sont pas présents avant. Ok. Voilà. Du côté aussi de curiosités géologiques, on a les Cuevas Volcanicas. C'est une espèce de grotte qui a été formée par des anciennes coulées de lave du volcan Villarrica. Et on peut y descendre avec notre petite lampe frontale accompagnée d'un guide. On se sent un peu spéléologue. Donc si on ne veut pas aller sous terre, on peut aller au-dessus, sur le volcan Villarrica en faisant son ascension. Actuellement, il me semble qu'il est très actif. Donc on... On ne peut pas la faire cette ascension, mais en temps normal, on arrive jusqu'au cratère, on a des petits masques pour ne pas trop respirer le souffre et on redescend les fesses sur la luge. La descente est plus rapide. Ça peut être très très sympa. Mais là, déjà aujourd'hui, on peut quand même aller sur les pentes pour déjà observer un beau panorama, prendre le télésiège de la station de ski pour faire une petite balade, etc.

  • Anaïs

    Parce qu'on en a pas trop parlé mais il y a quelques stations de ski dans les parages aussi, à Malalcahuello aussi je crois.

  • Claire

    Oui tout à fait, exactement. C'est une région qu'on peut visiter à toutes les saisons finalement. On reviendra sur ce point tout à l'heure Il y a aussi le volcan Quetrupillan qui est un peu moins connu mais qui est très sympa et l'ascension est possible également encore actuellement. Ensuite on a aussi des petites balades en forêt comme à los Ojos de Caburgua. Alors, c'est une petite balade tranquille sur des petites passerelles. On voit des petites cascades aux eaux turquoise et cristallines à l'ombre des arbres. C'est plutôt très sympa. Voilà, on est en pleine forêt. On peut aller d'ailleurs jusqu'au petit village du Caburgua. Il a un lac qui a une spécificité intéressante puisque la plage est divisée en deux entre la plage blanche et la plage noire. Pourquoi noire ? C'est suite à l'éruption volcanique du Villarrica. C'est resté exactement comme ça. On a aussi, après toutes les marches qu'on a faites, on a envie de se détendre, et c'est parfait qu'il y ait des volcans, des stations thermales, donc il y a beaucoup de thermes aux alentours de Pucón, mais pas que, dans la région globalement, où on peut aller se relaxer, reposer nos jambes. Les plus belles sans hésitation, ce seraient les Termas Geométricas. Elles sont l'objet d'une modélisation de l'architecte Germán Del Sol, un architecte chilien, qui a mis en scène, finalement, ces bains de manière théâtrale, puisqu'il a, comme on dit, déroulé le tapis rouge. C'est une passerelle en bois rouge qui articule tous ces bains qui vont entre 36 et 46 degrés selon votre envie et le confort de chacun, vous avez le choix.

  • Anaïs

    Je crois qu'il a été très inspiré par le Japon, il me semble. Ça a été inspiré des paysages japonais, des jardins japonais. Et en fait, les thermes géométriques se situent dans une... comme un petit canyon entouré de fleurs natives, donc c'est très très joli.

  • Claire

    Oui, ce qui est sympa aussi, c'est qu'on peut visiter à plusieurs moments de la journée. Par exemple, on peut visiter le matin, le midi et le soir. Et donc, chaque période a son intérêt. Le soir, ce qui est sympa, par exemple, c'est quand même, on a le ciel bien étoilé au-dessus de nous, on prend notre bain, c'est plutôt agréable pour bien finir la journée. Quand il fait beau. Quand il fait beau, exactement. Mais quand il fait pas beau, je vous disais que sous la pluie c'est super beau parce que finalement, trempé pour trempé, on y est.

  • Anaïs

    Et d'expérience, c'est très joli sous la neige aussi.

  • Claire

    Super, la chance. Du côté de la culture, on a aussi encore une fois les Mapuche. Là, ça serait plutôt au village de Curarrehue, qui a voulu tourner son tourisme, on va dire, le centrer sur sa population locale, sur la communauté locale Mapuche. Et encore une fois, on peut aller à la rencontre des habitants et faire partie, le temps d'une après-midi, d'une cérémonie, d'un atelier de tissage, d'une recette qu'on va confectionner ensemble, etc. On peut aussi aller à la rencontre de plein d'autres volcans et d'autres lagunes, par exemple en se rapprochant un peu de la frontière argentine, puisqu'on n'est pas loin finalement, en rejoignant le passeau Mamuil-Malal. Donc là on va aller à la rencontre du volcan Lanín, par exemple. Et ensuite, il y a pour tous les goûts, si vous voulez faire du rafting, du canyoning, de l'accro-branche, du kayak, des randonnées équestres, et j'en passe, vraiment l'embarras du choix.

  • Anaïs

    Tout ça au départ de Pucón, en fait, comme base.

  • Claire

    Exactement.

  • Anaïs

    Alors, déjà, ça c'est que l'Araucanie et il y a déjà un bon programme. Une fois qu'on a passé suffisamment de temps à Pucón et dans les autres zones de l'Araucanie, qu'est-ce que tu recommandes pour poursuivre vers le sud ?

  • Claire

    Alors on pourrait encore une fois rejoindre directement le sud de Puerto Varas et le lac Llanquihue, c'est environ à 4 heures de route sur la fameuse Panaméricaine, la route numéro 5, mais avant cela on peut quand même faire des petites étapes plaisantes, si on veut prendre son temps, si on a le temps également. Voilà, il y a des étapes qui valent le détour. Je pense notamment à Panguipulli, et son lac du même nom, ou encore à la réserve privée Futangue qui se situe au bord du lac Ranco. Là c'est pas mal pour s'arrêter un temps pour faire de la marche, du VTT, encore du rafting, du kayak, mais aussi de la pêche à la mouche. Et vous avez environ une centaine de kilomètres de sentiers mythiques au cœur de la forêt valdivienne.

  • Anaïs

    Ok, donc là on a traversé l'Araucanie et la région des Fleuves, on s'apprête à entrer dans la dernière partie, donc la partie des Lacs, la région des Lacs. Par où on commence ?

  • Claire

    Alors oui, une ribambelle de lacs. On a passé le Panguipulli, le lac Ranco, et maintenant on va arriver à celui qui est le plus connu, le lac Llanquihue. La ville la plus importante de la zone c'est Puerto Varas, elle se trouve à 20 km de l'aéroport de Puerto Montt. Qui dit lac dit volcan dans cette région. Donc cette fois-ci, ce n'est pas un, mais deux volcans. Parce que là, on est gâtés. On a le volcan Osorno et le volcan Calbuco. Alors le Calbuco, il a eu une récente éruption qui a été vachement impressionnante. Vous pouvez aller voir sur Youtube pour les plus curieux. Il y a des petites vidéos, voilà, de sa dernière éruption en 2015. Et on dit depuis qu'il a perdu sa tête, ce volcan, vu la forme qu'il a. Parce qu'il n'a plus du tout son cône, il a perdu sa tête. Ok. Et puis autour du lac Llanquihue, ce qui est chouette, c'est que les jours de beau temps, on aperçoit toujours l'un ou l'autre et même des fois les deux.

  • Anaïs

    Ok, super.

  • Claire

    Donc quand on arrive du nord, si on arrive de Pucón, de Panquipullí, de Futangue, on tombe directement sur la station balnéaire de Puerto Octay. Alors Puerto Octay, c'est une petite station balnéaire qui vaut finalement le détour, surtout pour son église. De l'extérieur, je ne peux pas vous le cacher, elle ne paye pas de mine, on se demande un peu ce qu'on fait là, mais à l'intérieur, elle est surprenante. Elle est toute en bois, l'architecture est vraiment magnifique. On a aussi une petite promenade qu'on peut faire à la plage Punta Centinela. Et s'il fait beau ou si vous êtes en pleine saison estivale, bon là, on pose la serviette et on va se baigner. Faire une petite pause.

  • Anaïs

    Dans le lac, je précise.

  • Claire

    Exactement. On peut continuer avec la ville de Frutillar, un peu plus au sud, vraiment super charmante, super fleurie, c'est une des plus chouettes villes autour du lac Llanquihue. Et en fait parce qu'elle a gardé surtout des belles maisons des colons allemands. Il y a d'ailleurs un musée très intéressant à voir en plein air, puisque on visite leur maison, savoir comment ils se sont installés dans cette région, etc. C'est super intéressant. Et on y mange bien aussi, il faut le dire. C'est très important. Ensuite, finalement, on arrive à Puerto Varas. C'est la ville principale, comme on le disait tout à l'heure. Elle n'est pas non plus immense. C'est une ville d'environ 22 000 habitants. C'est assez vivant, Puerto Varas. Il y a beaucoup de restaurants, beaucoup de bars, les belles vues sur les deux volcans. C'est assez dynamique. Il y a beaucoup d'ailleurs de santiaguinos qui sont partis de Santiago pour s'installer à Puerto Varas. C'est une ville qui est en pleine expansion dernièrement. Comme Pucón d'ailleurs, mais on dirait plus encore Puerto Varas. Ensuite, au-delà de Puerto Varas, on a Petrohué. Petrohué, c'est un petit village qui est au bord du lac Todos los Santos, et qui est une plage de cendres volcaniques. Donc c'est pareil, ça peut être un point de départ pour aller en Argentine. Voilà, nous en parlons peut-être tout à l'heure un peu plus. Petrohue c'est surtout connu pour les chutes de Petrohue, qui sont au sein du parc Vicente Pérez Rosales. C'est très sympa, pareil, c'est un petit sentier, une petite balade où on voit des eaux turquoises, on est en dessous de la forêt, des vues sur le volcan Osorno. Toujours le même refrain, agréable. On a, si on poursuit le tour du Lac Llanquihue toujours, on a un petit village qui s'appelle Cascadas, il y a une cascade comme il porte bien son nom. Là c'est une petite marche de moins d'une heure pour aller à la rencontre d'une cascade d'une cinquantaine de mètres de hauteur. Et en fait cette cascade elle est sur les pentes du volcan Osorno. Et ce qui est super dans cette petite marche, c'est que la végétation est luxuriante, vraiment foisonnante, vraiment très "pause fraîcheur", cette petite marche. Et moi, ce que j'ai spécialement adoré, c'est cette espèce de fougère géante, qui s'appelle Nalca. On a aussi le centre de ski volcan Osorno, pour avoir un beau point de vue sur le volcan Calbuco, sur le lac Llanquihue, sur la vallée du Río Petrohué. Et on a une petite marche aussi qu'on peut faire d'une heure et demie environ pour voir les deux cratères de ce volcan. Il y a un cratère noir et un cratère rouge. Voilà, encore une petite marche bien sympathique. Et enfin pour finir, je dirais le parc Alerce Andino, qui est plus au sud de Puerto Varas, celui-ci, on n'est plus du tout autour du lac Llanquihue. On est aux portes de la Patagonie, diraient certains. Et en effet, c'est une forêt millénaire où on observe beaucoup de cyprès de Patagonie. Pour les amateurs de flore et de botanique, c'est un petit paradis.

  • Anaïs

    Super, trop bien. Donc là, on a fait le tour de ce qu'on peut voir et ce qu'on peut faire dans cette zone des lacs et des volcans. Pour faire tout ça sans se presser, quel minimum de nuits sur place tu recommanderais ? Et si on a un temps illimité, quelle est la durée pour un séjour confortable dans lequel on n'a pas besoin de faire de concession ?

  • Claire

    Alors pour une durée illimitée, je dirais l'idéal si on a le temps, deux semaines c'est génial, c'est génial pour vraiment faire tous les parcs, chacune de ces trois villes principales, etc. Ouais, ce serait deux semaines. Après bien sûr on peut la faire partiellement, la visite de la région des lacs, on peut la faire... Voilà, ca peut être de 3 à 12 nuits selon ce qu'on souhaite faire. Parce que par exemple, vous pouvez rester 3 nuits seulement à Pucón, faire des petites balades, ou encore 3 nuits à Puerto Varas autour du lac Llanquihue, ou si on veut faire juste les parcs Conguillío et Malalcahuello, 4 nuits en tout, c'est pas mal.

  • Anaïs

    D'accord, super. On peut aussi faire que l'Araucanie ou que la région des lacs.

  • Claire

    Tout à fait, combiner ce qu'on souhaite selon le temps qu'on a.

  • Anaïs

    Super. Alors maintenant, si on parle météo, quelle période de l'année tu recommanderais pour visiter la région ? On a bien compris que ça peut être pluvieux. Si on veut avoir des chances d'avoir des journées ensoleillées, quelle est la meilleure période de l'année pour y aller ?

  • Claire

    Alors, pour les journées ensoleillées, la belle saison, on va dire, c'est de octobre à mars, voire mi-avril. On peut tirer jusqu'à mi-avril. Donc c'est là où il va y avoir moins de pluie, des températures plus clémentes, douces, etc. Voire janvier, février, comme je disais plus tôt à Pucón, températures qui, des fois, vont jusqu'à 30 degrés. Ensuite, l'automne, vraiment il y a moins de monde et il y a des belles couleurs automnales. Donc c'est quand même un petit plus, pas négligeable. Donc pour moi finalement le mois idéal ce serait le mois de mars. D'une part parce qu'on est à cheval entre la saison estivale et la saison automnale, pour ses belles couleurs, pour sa température douce, mais aussi parce que finalement c'est la rentrée des Chiliens. Ils ne sont plus en vacances d'été, donc il y a moins de monde.

  • Anaïs

    Oui, comme c'est une région très prisée des habitants de Santiago, c'est vrai que ça doit faire une différence.

  • Claire

    Exactement. Donc voilà l'idéal mars. Donc les températures en général, c'est 12, donc c'est 15 degrés, enfin voilà, jusqu'à 30 degrés, mais il fait frais le soir par contre.

  • Anaïs

    Oui, toujours prévoir son petit anorak toujours,

  • Claire

    Toujours, aussi !

  • Anaïs

    Super. Donc chez Voyage Excepción on aime bien encourager nos voyageurs à prendre leur temps, à réduire aussi l'avion si c'est possible pour éviter de perdre trop de temps dans les transports. Avec la région des lacs et des volcans, il y a plusieurs options si on souhaite étendre un peu le voyage et combiner avec d'autres régions, même d'autres pays, si on décide d'aller du côté de l'Argentine. Est-ce que tu peux nous parler des options pour explorer les régions environnantes sans avoir à prendre l'avion ?

  • Claire

    Tout à fait, sans prendre l'avion, parce qu'on a plusieurs autres régions. Par exemple, je pense à Chiloé, juste à côté de Puerto Varas, où on va prendre un bac depuis Pargua, on va dire environ une soixantaine de kilomètres de Puerto Montt, donc moins 80 kilomètres de Puerto Varas. Donc on prend ce bac et on va aller jusqu'à Ancud. Pour l'instant, je dis bac, mais bientôt, il va y avoir un pont qui traverse le continent jusqu'à l'île de Chiloé. Il est en construction actuellement. Ou sinon, on peut rejoindre aussi la route Australe, si on veut rester au Chili encore. Donc là il y a deux options, on peut passer par l'estuaire de Reloncaví en longeant la route côtière depuis Ensenada, on va traverser les villages de Cochamó, Puelo, ou bien on peut aussi traverser par le bac cet estuaire de Reloncavií. Donc là depuis Caleta La Arena, on va rejoindre de l'autre côté Caleta Puelche.

  • Anaïs

    Ok super.

  • Claire

    On peut également rejoindre l'Argentine, comme tu disais Anaïs, avec la traversée du lac Todos los Santos, depuis le village de Petrohué. On va rejoindre finalement Bariloche. On va faire plusieurs traversées de lacs et aussi un peu de parcours terrestre.

  • Anaïs

    Ok, super. D'ailleurs, je me disais, on peut aussi, si on a vraiment le temps, et pour les super motivés de la région des lacs, combiner la région des lacs argentins et la région des lacs chiliens, soit en passant par le nord, par Mamuil-Malal, comme on disait tout à l'heure, et revenir par les lacs, ou inversement, et faire comme ça une boucle.

  • Claire

    Exactement. Tout à fait, alors là il y a encore plus de choses à voir, donc il faudrait faire un peu plus de temps, mais tout à fait, on peut faire même juste tout simplement un combiné, une partie des lacs argentins, une partie des lacs chiniens, ou entier, tout à fait possible.

  • Anaïs

    Vraiment beaucoup de possibilités. J'ai envie de te demander à qui tu recommanderais la découverte de la région des lacs et des volcans ?

  • Claire

    Je trouve que c'est un des beaux avantages de la région, c'est que tout le monde peut s'y rendre. Que ce soit des grands marcheurs, des petits marcheurs, qu'on soit en famille, en couple, entre amis, tout seul, tout le monde trouvera son bonheur sur place. Si on aime la nature et si on aime marcher, alors là, c'est parfait. Il faut quand même être amateur du plein air, des grands espaces et de la nature, c'est quand même le point d'intérêt principal de cette région. Ça pourrait faire l'objet tout à fait d'un premier voyage au Chili. Mais pour ceux qui ne sont pas encore allés, qui sont déjà venus au Chili et qui reviennent, il faut y aller ! Le Chili n'a pas fini de vous surprendre !

  • Anaïs

    Trop bien ! Donc on a passé en revue toute la région avec ton oeil d'experte, mais avant de terminer j'ai envie de te poser une question un petit peu plus personnelle. Quels sont, toi, tes incontournables, les endroits ou les expériences que tu as préférés au cours de tes voyages là-bas ? Et si tu as un conseil pour ceux qui hésitent à l'inclure peut-être dans un futur voyage au Chili ?

  • Mathilde

    C'est une question difficile parce que la région est tellement riche... Ma formation de paysagiste me ferait choisir sans hésiter les parcs en Araucanie. Les Araucarias sont tellement particuliers, on ne les rencontre pas ailleurs sur la planète. C'est eux qui font la singularité du paysage, donc vraiment les parcs en Araucanie. Et Conguillío particulièrement. Bon et après mon côté aventurière, je dirais plutôt d'aller à la rencontre d'un volcan. Que ce soit finalement une véritable ascension ou juste une petite marche sur les pentes du volcan, je trouve que voilà, pour observer ce panorama, pour avoir un lien avec ces géants de la nature, c'est une sensation indescriptible, vraiment, il faut le vivre pour le comprendre, c'est une véritable expérience de vie.

  • Anaïs

    Super. Alors, une petite dernière question avant de conclure. Est-ce que tu as un livre, un film ou une série ou alors un podcast à recommander aux personnes qui nous écoutent, qui voudraient en savoir plus sur cette région, avant peut-être de décider s'y rendre ?

  • Claire

    Justement, il me semble qu'on a un podcast de l'an dernier ou d'il y a deux ans, je ne me rappelle plus, sur l'ascension du volcan Solipulli et de son cratère glacé.

  • Anaïs

    Trop bien. Écoute, merci beaucoup, c'est la fin de notre entretien. Merci Claire d'avoir accepté de partager ta connaissance de la région des lacs et des volcans du Chili avec nous et avec nos auditeurs.

  • Claire

    Un grand merci à toi Anaïs, parce que vraiment rien que d'en parler, j'ai déjà hâte d'y retourner.

  • Anaïs

    Bon ben on y va ? Allez. À bientôt !

  • Claire

    A bientôt !

  • Anaïs

    C'est le moment de conclure en culture cet épisode. Et pour cette fois, c'est Claire qui partage avec nous ses ressources pour en savoir plus sur la région des lacs et volcans chiliens.

  • Claire

    Je pensais encore au livre Chile, volcanes, ríos et lagos du photographe Nicolas Piwonka. Il a travaillé et voyagé durant 30 années environ, voilà, dans ces contrées.

  • Mathilde

    Merci d'avoir écouté cet épisode de Destination Amérique du Sud, le podcast produit par les agences Voyages Excepción. Si nous vous avons donné le goût du voyage, n'hésitez pas à faire un tour sur nos sites internet, dont le lien se trouve en description. Il regorge d'informations sur ces destinations fascinantes. Pour nous soutenir et faire connaître le podcast à d'autres voyageurs, vous pouvez lui mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcast. Pour suivre nos aventures et nos actualités, deux possibilités. Vous pouvez nous suivre sur Instagram et Facebook grâce au lien en description, et vous abonner à notre newsletter mensuel depuis nos sites internet. Merci et à bientôt pour un prochain épisode d'aventures en Amérique du Sud.

Chapters

  • Carnet de Voyage : Randonnée à El Chaltén, capitale du trekking en Argentine

    00:47

  • Nulle Part Ailleurs : le maté, sacro-sainte boisson herbale

    06:28

  • Expert-Expat' d'Excpetion : Claire, la région des Lacs et Volcans au Chili

    10:40

  • Conclure en Culture : le Sud chilien à travers le regard de Nicolás Piwonka, photographe

    39:18

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Description

Les agences ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Voyages Excepción⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ vous souhaitent la bienvenue dans cet épisode de votre podcast "Destination Amérique du Sud".

Pour ce mois de février, nous vous emmenons à la découverte des sentiers de randonnée d'El Chaltén, capitale du trekking en Argentine, puis nous vous disons tout sur le maté, cette boisson emblématique d'Amérique du Sud, et nous parlons de voyage dans le sud du Chili, entre lacs et volcans, avec Claire, conseillère voyage de notre équipe de Santiago. 

Un épisode produit par les Agences Excepción. Écriture et montage par Anaïs Moreno et Margaux Freydiere, lecture du carnet de voyage par Marilys Tauveron, avec la participation de Claire Gaudouin.

Pour en savoir plus sur El Chaltén et le mont Fitz Roy, et voir nos photographies, rendez-vous sur notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠dossier spécial⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠. Voici un exemple de ⁠circuit en Patagonie australe qui y fait étape, ainsi qu'au parc national Torres del Paine, côté chilien⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.

Pour en apprendre davantage sur la région des Lacs et volcans du sud chilien, retrouvez notre ⁠⁠dossier spécial⁠.


Pour poursuivre votre périple en Amérique du Sud, vous pouvez écouter nos autres épisodes sur votre plateforme d’écoute favorite, nous suivre sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Instagram⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ et ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Facebook⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, regarder nos vidéos sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠YouTube⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et bien sûr, consulter nos sites internet qui regorgent d’informations sur nos cinq destinations : l'⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Argentine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Chili⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, la ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Bolivie⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠,le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Pérou⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Paraguay⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.  Enfin, pour être contacté(e) par un(e) conseiller(e) de notre équipe et organiser votre prochain voyage, vous pouvez remplir notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠formulaire en ligne⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.


Musiques du Carnet de voyage :

Travel Light & Green Leaves de Jason Shaw


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mathilde

    Bonjour et bienvenue dans ce podcast Destination Amérique du Sud, l'émission qui vous fait voyager depuis chez vous. Toute l'équipe des agences Voyages Excepción et moi-même sommes ravis de vous faire découvrir l'Argentine, le Chili, la Bolivie, le Pérou et le Paraguay. Au travers des quatre rubriques de ce podcast, nous vous donnons un aperçu des merveilles à explorer de ces destinations.

  • Anaïs

    Dans ce nouvel épisode, on vous emmène dans les hauteurs de la Patagonie avec Marilys, pour une randonnée au pied du mont Fitz Roy. Puis on se plongera dans l'histoire et les bienfaits du maté, sacro-sainte boisson herbale d'Amérique du Sud. On recevra ensuite Claire, conseillère de notre équipe à Santiago, avec qui on parlera de l'une des plus belles régions du Chili selon nous, celle des lacs et volcans. On commence tout de suite avec notre carnet de voyage, et ce mois-ci on suit Marilys qui nous guide à travers les sentiers d'El Chaltén, capitale du trekking en Argentine. L'objectif ? Être témoin du lever de soleil sur le mont Fitz Roy, sommet emblématique de la Patagonie australe. Bonne écoute !

  • Marilys

    On vous emmène en randonnée dans le massif du Fitz Roy. Le massif du Fitz Roy est un incontournable pour tout randonneur qui voyage en Patagonie argentine. Un seul petit village, El Chaltén, accueille les voyageurs venus du monde entier, les bottines bien lassées, pour profiter des paysages iconiques de la capitale du trekking. En réalité, El Chaltén n'a rien d'une capitale. Le village a beau être un rendez-vous touristique, il garde un esprit de communauté. Comme il est de coutume dans les refuges de montagne, lorsque vous vous promenez dans la rue, il est assez courant de s'arrêter quelques minutes pour parler avec les passants et échanger sur vos expériences et vos bons plans. Lorsque nous arrivons au village, nous nous hâtons de déposer nos affaires à l'hôtel pour partir gambader dans les hauteurs. Nous enfilons nos chaussures de marche et partons à la recherche d'un coin perché d'où nous pourrons admirer une vue panoramique du village. Nous trouvons un sentier qui mène à la Laguna Torre. Nous rejoignons le Mirador al Torre, nous nous pouvons apercevoir le cordon Adela, le Cerro Torre, et les aiguilles de l'emblématique Fitz Roy qui se détache du ciel bleu et de la nature verdoyante des environs. Nous les avions aperçus une première fois alors que nous nous approchions du village, mais les voir ainsi est merveilleux. Il est 17h et nous marchons depuis seulement une heure, alors nous décidons de pousser la promenade jusqu'à la Laguna Torre. Arrivé, nous avons à peine le temps d'admirer les petits icebergs qui flottent sur l'eau que le vent descendant des glaciers nous souffle de repartir. Le temps pressant, nous nous remettons en marche et nous arrivons au village vers 21h30. Les derniers rayons du soleil nous tirent leur révérence en enflammant le ciel. Le lendemain, nous partons en direction de la Laguna Toro, qui semble être en marge des sentiers touristiques. Le temps est bougon et nous avons le droit à un mélange entre pluie, neige et soleil. Mais cela veut dire que nous sommes seuls au monde, il y a peu de touristes. Notre marche est rythmée, et passés les premiers dénivelés, nous atteignons à nouveau une grande vallée qui mène au glacier. Alors que nous déjeunons à l'entrée de cette vallée, un condor fait son apparition, nous survole de près, et se pose à quelques dizaines de mètres de nous. Il me paraît d'abord petit, mais lorsqu'il se pose au sol, je réalise l'immensité de son être. Nous aurons la chance de profiter de sa compagnie pour le reste du trek. Après notre pause, nous attaquons donc cette grande plaine qui doit nous mener à la lagune. Les paysages sont très différents de la veille. Les roches sont teintes de rouge et d'orange, et se détachent des roches voisines encore enneigées. Nous traversons plusieurs tronçons de rivières dont semblent nous tremper les bottines, et nous atteignons finalement notre but après deux heures de marche. À nouveau, le vent souffle à tel point que nous ne restons que dix minutes avant qu'il ne nous balaye. J'avais entendu parler du vent de Patagonie, mais je ne m'attendais pas à sentir sa force de souffle. Au point de me mettre à courir. Nous reprenons donc notre marche, en silence, rendues sourdes par le vent. Les pieds en compote et le sourire aux lèvres, nous arrivons juste à temps pour le coucher du soleil au-dessus du village. Notre marathon ne s'arrête pas là et nous repartons le lendemain, pour une nouvelle balade, cette fois-ci plus douce. Après une bonne grasse matinée nous entamons donc une marche de six heures en direction de la fameuse laguna de Los Tres. Encore une fois le vent au sommet nous chasse, mais quelle beauté ! Nous sommes arrivées au pied des aiguilles du Fitz Roy il y a un lac et beaucoup de pierres, mais presque aucune pousse d'herbe n'a surécu au froid. Sur le chemin du retour, le soleil nous signe son départ d'un ciel encore une fois enflammé, à croire que c'est une habitude dans cette région. Je reste béate devant de tels paysages, les bras ballants, les yeux écarquillés, comme perdu dans une peinture d'un grand artiste. Nous décidons alors de nous réveiller à 3h du matin la nuit suivante, pour aller admirer le lever du soleil au pied de la Laguna de los Tres. Lorsque le réveil sonne, nous enfilons nos bottines, les visages encore endormis, et nous partons avec nos lampes sur nos pas de la veille. Il fait froid et très sombre, alors nous marchons en silence, perdus dans nos pensées. Pressées par la température et le temps, nous avançons au pas de course et nous ne faisons aucune pause avant le sommet. Au-dessus de nos têtes, nous pouvons clairement apercevoir la voie lactée. C'est magnifique ! Sur le flanc de la montagne, une ribambelle de lampes se suit et s'apprête à gravir la dernière pente qui mène au lac. Une trentaine de personnes ont bravé la fatigue et le froid dans le seul but de vivre un moment magique. Il n'y a presque aucun bruit, et je me perds dans les méandres de mes pensées. Le soleil annonce son arrivée en enflammant le ciel et les nuages. C'est inouï, je n'ai assurément jamais assisté à un tel spectacle. Mais ce n'est pas fini, et alors que la lumière du jour s'installe, le Fitz Roy se colore de rose les couleurs s'attardent dix minutes à peine mais cette marche de nuit restera parmi les meilleurs souvenirs de mon séjour à El Chaltén. Je repars à Buenos Aires le coeur rempli de merveilleux souvenirs. J'ai l'impression que les jours ont filé et pourtant notre arrivée me paraît déjà très lointaine. El Chaltén est un joyau perdu dans l'immensité de la Patagonie, un incontournable de tout voyage en Argentine.

  • Anaïs

    Merci d'avoir écouté notre carnet de voyage. Passons à présent à notre rubrique Nulle par ailleurs. Aujourd'hui, Margaux nous explique tout sur le maté, ce mot qui désigne tout à la fois une herbe, une boisson et son contenant.

  • Margaux

    Aujourd'hui, on va aussi vous parler du maté. Je ne sais pas si vous connaissez, mais le maté est une boisson très connue et vraiment réputée en Amérique du Sud. Depuis des années, le maté, c'est comme le café des Argentins, et des habitants d'Amérique du Sud en général. C'est-à-dire qu'ils en boivent à n'importe quelle heure de la journée. Mais du coup, qu'est-ce que c'est le maté ? En fait, le maté vient d'un arbre qui pousse dans des régions plutôt humides. Généralement, on peut le retrouver en Argentine ou au Paraguay. Et cet arbre s'appelle le Ilex paraguariensis. On lui a donné ce nom puisqu'il poussait anciennement dans la région Paraguaria, c'est-à-dire des zones de missions jésuites qui regroupaient le Paraguay, la Bolivie, l'Uruguay, le Chili, le Brésil et l'Argentine dans les années 1500. Cet arbre produit donc des feuilles appelées yerba mate qui sont consommables. Et depuis des années, on l'utilise en boisson, comme un thé. En fait, le yerba maté possède de la caféine et énormément de bonnes vertus pour la santé. Il est donc un stimulant naturel avec de la caféine. C'est aussi un antioxydant, un anti-inflammatoire. Il régule le cholestérol et il favorise la concentration. Il a donc une certaine saveur aromatique, mais il est plutôt amer. Mais est-ce que vous saviez qu'Antoine Griezmann et le pape François en consomment aussi ? Eh oui. Mais du coup, ça vient d'où le maté ? En fait, pour continuer sur l'histoire, il y a très longtemps vivait un peuple indigène appelé le peuple des Guaranis. Ce peuple étalé sur une grande partie de l'Amérique du Sud considérait l'arbre comme un cadeau de Dieu. Et il se servait des yerbas matés, donc des feuilles, comme boisson, mais aussi comme une monnaie d'échange. Et d'ailleurs, le mot maté vient du quechua mati, qui veut dire calebasse, et qui est donc le contenant dans lequel on boit le maté. En plus, ces calebasses sont aussi appelées maté en Argentine. Oui oui, ça fait beaucoup. Puis du coup avec la colonisation et l'arrivée des Espagnols, certains étaient très sceptiques sur le maté, et ont même commencé à appeler ça la boisson du diable. Mais au fur et à mesure qu'ils essayaient, le maté a commencé à faire partie de leur routine. Au XVIIe siècle, l'arrivée des jésuites en Amérique du Sud a permis au maté de devenir beaucoup plus populaire et de se développer, pour devenir aujourd'hui une production mondiale avec, tenez-vous bien, 268 millions de kilos de production par an en Argentine, qui sont d'ailleurs importés et exportés dans le monde entier. Et du coup, comment ça se boit ? En fait, le processus est relativement simple. Dans sa calebasse, on vient mettre des feuilles de yerba maté, donc qui sont préalablement séchées et moulues, et on remplit d'eau chaude. Attention, il ne faut pas mettre de l'eau trop bouillante, sinon le goût si original du maté va disparaître et ça va devenir mauvais. Une fois que la boisson est prête, on vient placer sa bombilla, c'est-à-dire une paille en métal qui possède un filtre sur la partie inférieure donc qui est immergée, afin de ne boire que l'eau aromatisée. Et voilà, c'est prêt. Dans certains pays, le maté ne se déguste pas de la même façon. Par exemple, on peut le boire froid quand il fait très chaud dehors. Une autre manière de le déguster est simplement de l'infuser comme du thé. puisqu'il est des fois mis en sachet, et certains rajoutent même du sucre pour casser le goût amer du maté. Vous l'avez donc très bien compris, le maté est beaucoup plus qu'une boisson en Amérique du Sud, et le boire est une réelle tradition qui réunit les gens. La coutume veut que le maté se partage avec sa famille ou avec ses amis, et qu'il faut se passer la boisson et boire dans la même calebasse pendant un temps indéfini. Sachez aussi que les feuilles yerba maté peuvent s'infuser près de 15 fois. Eh oui ! Maintenant que le maté n'a plus de secret pour vous, ça vous dit de tenter ?

  • Anaïs

    On écoute à présent Claire, conseillère de voyage au sein de notre équipe de Santiago. Au programme, les atouts et lieux d'intérêt, les choses à faire et à voir dans la région des Lacs et Volcans, dans le sud du Chili. Et vous allez voir, il y a de quoi s'occuper, surtout pour les amoureux de la nature, de beaux paysages et de randonnées. Salut Claire, comment vas-tu ? Merci d'avoir accepté notre invitation !

  • Claire

    Salut Anaïs, moi ça va bien. Merci, j'espère que toi aussi. Merci beaucoup pour l'invitation.

  • Anaïs

    Avec plaisir. Alors, pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter et nous dire depuis quand tu vis au Chili et ce qui t'a fait t'y installer ?

  • Claire

    Oui, tout à fait. Alors, ça va faire dans un mois, sept ans que je suis installée ici. Je suis arrivée pour un échange universitaire en urbanisme et paysages. Et puis bon, histoire classique, je suis tombée amoureuse du Chili et d'un Chilien.

  • Anaïs

    Tu n'es pas la seule ! Ok. Est-ce que tu peux nous dire brièvement ce que tu fais au sein de l'équipe de Voyages Excepción ?

  • Claire

    Tout à fait. Alors, je suis conseillère voyage. J'organise des séjours sur mesure, selon les centres d'intérêt, les envies, la durée sur place, le budget de chacun. En fait, on échange finalement par mail avec les voyageurs, de plus en plus maintenant en visio, depuis la pandémie surtout. Et en fait, on construit ensemble des parcours pour qu'on soit au plus proche de leur projet. Et une fois qu'ils arrivent sur place, je les accueille, on se rencontre, on donne le roadbook, etc. On leur présente le parcours et surtout, on les suit tout au long du parcours. Je ne suis pas toute seule, c'est toute une équipe derrière qui est aux petits soins.

  • Anaïs

    Super. Donc aujourd'hui, on va se pencher sur une région qui, je le sais, nous tient très à cœur à toutes les deux, la région des Lacs et des Volcans au Chili. Est-ce que tu pourrais, dans un premier temps, nous la situer ?

  • Claire

    Bien sûr, bien sûr. Oui, c'est pour ne pas dire ma région préférée. Peut-être la tienne aussi, je pense. Et celle de beaucoup de Chiliens, finalement, en saison estivale. Alors, c'est une région touristique qui regroupe trois régions administratives. Donc la'Araucanie, qui est dans le nord de la région, les Fleuves et puis les Lacs. Géographiquement, on va dire que globalement, ça se situe entre les villes de Temuco au nord et de Puerto Montt au sud. Et respectivement, c'est entre 700 et 1000 km de route depuis Santiago. On peut même dire que ça peut aller jusqu'à Chiloé, mais je pense que Chiloé, c'est plutôt une entité à part entière. C'est un objet d'une autre étude pour après.

  • Anaïs

    Je pense qu'on en fera une autre interview d'ailleurs.

  • Margaux

    Super ! On l'appelle communément la Patagonie des Lacs et des Volcans, mais pour certains, ce n'est pas la Patagonie à proprement parler, puisque finalement, les portes de la Patagonie pourraient s'ouvrir à partir du village de Cochamó, qui est un peu plus au sud de Puerto Montt. Donc voilà, soit la Patagonie des Lacs et des Volcans, soit juste la région des Lacs et des Volcans.

  • Anaïs

    Et les Chiliens l'appellent d'ailleurs El Sur.

  • Claire

    Voilà, tout simplement, chacun à sa sauce.

  • Anaïs

    Ok, donc justement aujourd'hui on va parler de cette zone dans son ensemble, donc les trois régions, peut-être plus de la'Araucanie et de la région des Lacs, parce qu'on a fait déjà une interview sur la partie des Fleuves, donc pour ceux qui veulent en savoir plus on vous recommande d'écouter cet épisode, où on parle de Valivia et de sa région. Est-ce que tu pourrais nous présenter la région des Lacs et des Volcans dans les grandes lignes, donc nous parler un petit peu de son identité culturelle peut-être, de son histoire, de ses spécificités en termes de paysages, de climat, de géologie, puisqu'on sait que c'est pas... La région des lacs et des volcans pour rien.

  • Claire

    C'est vrai. Oui, il y a beaucoup de choses à dire. Dans les grandes lignes, comme tu disais, finalement, j'ai envie de te dire, c'est du vert et du bleu. Voilà, c'est une nature exubérante. Le bleu des lacs, évidemment. Du ciel, bon, il est un peu pluvieux. Donc, il n'est pas toujours au rendez-vous. On le verra tout à l'heure. Au niveau paysages, lacs et volcans, son nom l'indique, tout simplement. Mais aussi, il ne faut pas oublier les forêts valdiviennes, surtout. La forêt valdivienne. Elle est caractérisée par une grande biodiversité qui est en lien avec ces fortes précipitations et des températures tempérées. C'est l'unique forêt tempérée humide d'Amérique latine. Globalement, c'est une végétation foisonnante, les feuilles sont persistantes, ça veut dire qu'elles ne tombent pas, elles sont toujours présentes. Donc d'où "du vert et du bleu". Cette région, c'est aussi et surtout le berceau du peuple Mapuche. Donc Mapu, ça veut dire la terre, Che, c'est peuple, on peut traduire ça comme ça. Donc c'est le peuple de la terre, en Mapudungun, qui est la langue... C'est un groupe ethnique, c'est le peuple autochtone qui est originaire du Chili et d'Argentine, ils se répartissent un peu entre les deux. Je vais vous faire un petit point sur l'histoire de l'Araucanie. On ne va pas se mentir, elle a été forte en péripéties, avec les armées de Mapuche qui ont résisté premièrement aux Incas, ensuite aux colons espagnols, et dans l'actualité aujourd'hui, ce n'est pas encore tout tranquille, elle se bat encore pour son territoire. Donc c'est assez et encore actuel. Si on peut faire un petit point aussi climat, donc je disais tout à l'heure du vert et du bleu, pas pour le ciel parce que c'est gris, c'est assez pluvieux. Tout ce vert, il faut bien qu'il s'alimente quelque part, donc c'est une des régions peut-être les plus pluvieuses finalement du Chili, surtout en hiver, de juin à septembre et surtout je dirais juillet-août. Après on peut toujours avoir des belles éclaircies, au petit bonheur la chance. La saison estivale, il fait assez doux globalement, ça oscille aux alentours de 25°C, plus vers le sud, je dirais, Puerto Varas, Valdivia, etc. Par contre à Pucón, en plein été, on peut quand même atteindre de bons 30, 32, 33°C. Il peut faire quand même assez chaud.

  • Anaïs

    Donc Pucón qui est en Araucanie, on n'en parlera juste après.

  • Claire

    Oui, exactement. Et la saison hivernale, elle est assez fraîche, très pluvieuse et il peut faire moins de 10°C facilement.

  • Anaïs

    Un bon hiver.

  • Claire

    Voilà.

  • Anaïs

    Ok. On va rentrer dans le vif du sujet, maintenant, et parler des endroits qui valent le coup, qui valent d'être visités, et il y en a beaucoup. Donc si on arrive à Santiago et qu'on veut découvrir la région des Lacs et des Volcans chiliens, comment on s'y rend et où est-ce qu'on arrive ?

  • Claire

    Alors oui, il y a deux possibilités par voie aérienne. Il existe deux aéroports qui encadrent la région. Donc on a la ville de Temuco au nord. Depuis Santiago, on compte 1h20 environ de trajet. Et on a au sud de la région Puerto Montt. Donc là, c'est un tout petit peu plus, 1h45 de vol depuis Santiago. Et également, on a l'aéroport de Valdivia dans la région des Fleuves, qui est à mi-chemin, donc mi-distance.

  • Anaïs

    Donc à peu près 1h30 en avion depuis Santiago.

  • Claire

    Voilà.

  • Anaïs

    Ok. Alors je te propose qu'on procède du nord au sud aujourd'hui. Donc une fois qu'on a atterri à l'aéroport de Temuco, en Araucanie, quelles sont les options pour commencer le voyage ?

  • Claire

    Vaste question !

  • Anaïs

    C'est parti !

  • Claire

    Plusieurs possibilités. Puisqu'en effet, on peut déjà, dès qu'on arrive à Temuco, dans le nord, filer sur Pucón et le lac Villarrica. Mais on peut faire des petites haltes en amont qui valent le détour. Je pense notamment à deux parcs qui sont du côté de la Cordillère et qui sont finalement peu connus du public étranger. C'est connu des Chiliens. Oui. Ce serait environ une heure et demie, deux heures de voiture depuis l'aéroport de Temuco pour rejoindre ces deux parcs. Puisque finalement les deux se font face. On a le premier, c'est la réserve Malalcahello, où il y a la ville de Malalcahuello tout simplement. Comme on est dans la région des lacs et des volcans, chaque endroit, on va dire, il a son volcan phare. Attitré. Voilà, exactement. Là, pour la réserve Malalcahuello, c'est le volcan Lonquimay. On peut d'ailleurs faire une petite marche. Ce n'est pas spécialement pour les grands mâcheurs. En une heure, une heure et demie, on se rend au cratère Navidad, qui a une altitude de 1850 mètres. Là, on peut faire une petite marche très sympa pour se dégourdir les jambes. On peut aussi aller à la rencontre d'une communauté Mapuche de Quinquén. C'est là où on peut aller voir tout simplement leur mode de vie en fait, leurs rites ancestraux, leur habitat, leur gastronomie également. Ça peut être super intéressant. On a aussi le volcan Icalma et le volcan Batea Mahuida. Puis ensuite, à la réserve de la Chinamuerta, qui serait en chemin pour rejoindre l'autre parc, l'autre ville, Melipeuco. Donc l'autre parc, ce serait Conguillío. Ce parc a deux entrées, nous on s'intéresse plutôt à celle du sud, de Melipeuco. On arrive, pareil, depuis l'aéroport de Temuco en 1h30-2h. Le parc Conguillío a une spécificité assez intrigante, parce qu'apparemment ce serait le dernier endroit où auraient vécu les dinosaures. Il y a même eu un reportage à ce sujet, si ça vous intéresse, qui a été filmé sur place.

  • Anaïs

    Incroyable, je ne savais pas.

  • Claire

    Voilà, ouais. Sinon, il est plus connu pour sa dizaine de sentiers sur place qui sont vraiment accessibles par tous et pour tous. Le plus connu d'entre ces sentiers, c'est celui de la Sierra Nevada. Donc là on a un point de vue merveilleux sur tout le parc en général, mais il y a aussi plein de petits sentiers comme la cascade de Truful-Truful, la laguna Captrén, celui de l'araucaria madre... Donc on est en Araucanie, l'araucaria madre c'est la mère des Araucarias, donc c'est le plus vieil individu de cette espèce qui se situe dans cette région. On dit d'ailleurs qu'il a plus de 1800 ans. Pour faire une petite parenthèse sur cet arbre, nous en France on l'appelle le désespoir du singe. Voilà, ici l'araucaria.

  • Anaïs

    J'ai jamais compris pourquoi d'ailleurs.

  • Claire

    Parce que le singe ne peut pas monter dessus, parce que les branches sont à l'envers, et en fait, il se pique. En fait, il peut monter, mais il ne peut pas redescendre. Ok. Donc, desespoir du singe, il reste bloqué. Voilà. Trop drôle. Donc, c'est des espèces de grands individus parasols, parapluies, selon le climat qu'il y a sur le moment. Ils sont propres à la région. Ils sont vraiment impressionnants, ils sont superbes, ils font toute la singularité finalement du paysage de l'Araucanie. Et ensuite aussi on a un autre volcan à Conguillío, ce qu'on a dit, à chaque endroit son volcan, ce serait le volcan Llaima. Volcan actif, sa dernière éruption date de 2008. On peut faire des petites marches juste sur les pentes du volcan, ou aller un peu plus haut, pour aller découvrir ces deux cratères. En parlant de volcan, avant de rejoindre Pucón au sud de l'Araucanie, il y a aussi le volcan Solipulli. Celui-ci, il est assez intéressant parce qu'il a un cratère glacé, qui fait 700 mètres de profondeur. C'est assez impressionnant pour changer un peu. Ensuite, on a l'Araucanie, avec la célèbre petite ville de Pucón, qui se trouve au bord du lac Villarrica. C'est une destination qui est prise à l'assaut par les familles chiliennes l'été, mais pas que. Aussi les aventuriers, les amoureux de la nature. Donc là, il y a pas mal de restos sur Pucón, pas mal d'hôtels, pas mal d'activités. Il y en a vraiment pour tous les goûts. Et juste un petit point hôtel pour les deux autres parcs. Finalement, il n'y a qu'un hôtel par parc. Donc nous, on suggère l'hôtel Endémico Lodge à Malalcahuello et l'Hôtel La Baita au parc Conguillío. Tout le reste pour le logement, ce serait vraiment des petites cabanes, du camping... Il n'y a pas à l'embarras du choix. Alors qu'à Pucón, on est servi. Du côté des randos à Pucón, pareil, on a le choix. On a les deux principaux parcs, qui est le parc national Huerquehue, avec mon petit sentier préféré, les Lacs, qui est très sympa sur une journée. Il me semble que tu l'avais fait.

  • Anaïs

    Oui, sous la neige.

  • Claire

    Voilà, sous la neige, exactement, la chance. Il y a aussi le sanctuaire El Cañi. Donc là, pareil, c'est pour aller à la rencontre de ces lagunes en altitude un petit peu, puisqu'elles dépassent les 1400 mètres. Et les Araucaria, puisque les Araucaria, j'ai oublié de mentionner, on ne les trouve qu'à partir de 1400 mètres de hauteur. Ils ne sont pas présents avant. Ok. Voilà. Du côté aussi de curiosités géologiques, on a les Cuevas Volcanicas. C'est une espèce de grotte qui a été formée par des anciennes coulées de lave du volcan Villarrica. Et on peut y descendre avec notre petite lampe frontale accompagnée d'un guide. On se sent un peu spéléologue. Donc si on ne veut pas aller sous terre, on peut aller au-dessus, sur le volcan Villarrica en faisant son ascension. Actuellement, il me semble qu'il est très actif. Donc on... On ne peut pas la faire cette ascension, mais en temps normal, on arrive jusqu'au cratère, on a des petits masques pour ne pas trop respirer le souffre et on redescend les fesses sur la luge. La descente est plus rapide. Ça peut être très très sympa. Mais là, déjà aujourd'hui, on peut quand même aller sur les pentes pour déjà observer un beau panorama, prendre le télésiège de la station de ski pour faire une petite balade, etc.

  • Anaïs

    Parce qu'on en a pas trop parlé mais il y a quelques stations de ski dans les parages aussi, à Malalcahuello aussi je crois.

  • Claire

    Oui tout à fait, exactement. C'est une région qu'on peut visiter à toutes les saisons finalement. On reviendra sur ce point tout à l'heure Il y a aussi le volcan Quetrupillan qui est un peu moins connu mais qui est très sympa et l'ascension est possible également encore actuellement. Ensuite on a aussi des petites balades en forêt comme à los Ojos de Caburgua. Alors, c'est une petite balade tranquille sur des petites passerelles. On voit des petites cascades aux eaux turquoise et cristallines à l'ombre des arbres. C'est plutôt très sympa. Voilà, on est en pleine forêt. On peut aller d'ailleurs jusqu'au petit village du Caburgua. Il a un lac qui a une spécificité intéressante puisque la plage est divisée en deux entre la plage blanche et la plage noire. Pourquoi noire ? C'est suite à l'éruption volcanique du Villarrica. C'est resté exactement comme ça. On a aussi, après toutes les marches qu'on a faites, on a envie de se détendre, et c'est parfait qu'il y ait des volcans, des stations thermales, donc il y a beaucoup de thermes aux alentours de Pucón, mais pas que, dans la région globalement, où on peut aller se relaxer, reposer nos jambes. Les plus belles sans hésitation, ce seraient les Termas Geométricas. Elles sont l'objet d'une modélisation de l'architecte Germán Del Sol, un architecte chilien, qui a mis en scène, finalement, ces bains de manière théâtrale, puisqu'il a, comme on dit, déroulé le tapis rouge. C'est une passerelle en bois rouge qui articule tous ces bains qui vont entre 36 et 46 degrés selon votre envie et le confort de chacun, vous avez le choix.

  • Anaïs

    Je crois qu'il a été très inspiré par le Japon, il me semble. Ça a été inspiré des paysages japonais, des jardins japonais. Et en fait, les thermes géométriques se situent dans une... comme un petit canyon entouré de fleurs natives, donc c'est très très joli.

  • Claire

    Oui, ce qui est sympa aussi, c'est qu'on peut visiter à plusieurs moments de la journée. Par exemple, on peut visiter le matin, le midi et le soir. Et donc, chaque période a son intérêt. Le soir, ce qui est sympa, par exemple, c'est quand même, on a le ciel bien étoilé au-dessus de nous, on prend notre bain, c'est plutôt agréable pour bien finir la journée. Quand il fait beau. Quand il fait beau, exactement. Mais quand il fait pas beau, je vous disais que sous la pluie c'est super beau parce que finalement, trempé pour trempé, on y est.

  • Anaïs

    Et d'expérience, c'est très joli sous la neige aussi.

  • Claire

    Super, la chance. Du côté de la culture, on a aussi encore une fois les Mapuche. Là, ça serait plutôt au village de Curarrehue, qui a voulu tourner son tourisme, on va dire, le centrer sur sa population locale, sur la communauté locale Mapuche. Et encore une fois, on peut aller à la rencontre des habitants et faire partie, le temps d'une après-midi, d'une cérémonie, d'un atelier de tissage, d'une recette qu'on va confectionner ensemble, etc. On peut aussi aller à la rencontre de plein d'autres volcans et d'autres lagunes, par exemple en se rapprochant un peu de la frontière argentine, puisqu'on n'est pas loin finalement, en rejoignant le passeau Mamuil-Malal. Donc là on va aller à la rencontre du volcan Lanín, par exemple. Et ensuite, il y a pour tous les goûts, si vous voulez faire du rafting, du canyoning, de l'accro-branche, du kayak, des randonnées équestres, et j'en passe, vraiment l'embarras du choix.

  • Anaïs

    Tout ça au départ de Pucón, en fait, comme base.

  • Claire

    Exactement.

  • Anaïs

    Alors, déjà, ça c'est que l'Araucanie et il y a déjà un bon programme. Une fois qu'on a passé suffisamment de temps à Pucón et dans les autres zones de l'Araucanie, qu'est-ce que tu recommandes pour poursuivre vers le sud ?

  • Claire

    Alors on pourrait encore une fois rejoindre directement le sud de Puerto Varas et le lac Llanquihue, c'est environ à 4 heures de route sur la fameuse Panaméricaine, la route numéro 5, mais avant cela on peut quand même faire des petites étapes plaisantes, si on veut prendre son temps, si on a le temps également. Voilà, il y a des étapes qui valent le détour. Je pense notamment à Panguipulli, et son lac du même nom, ou encore à la réserve privée Futangue qui se situe au bord du lac Ranco. Là c'est pas mal pour s'arrêter un temps pour faire de la marche, du VTT, encore du rafting, du kayak, mais aussi de la pêche à la mouche. Et vous avez environ une centaine de kilomètres de sentiers mythiques au cœur de la forêt valdivienne.

  • Anaïs

    Ok, donc là on a traversé l'Araucanie et la région des Fleuves, on s'apprête à entrer dans la dernière partie, donc la partie des Lacs, la région des Lacs. Par où on commence ?

  • Claire

    Alors oui, une ribambelle de lacs. On a passé le Panguipulli, le lac Ranco, et maintenant on va arriver à celui qui est le plus connu, le lac Llanquihue. La ville la plus importante de la zone c'est Puerto Varas, elle se trouve à 20 km de l'aéroport de Puerto Montt. Qui dit lac dit volcan dans cette région. Donc cette fois-ci, ce n'est pas un, mais deux volcans. Parce que là, on est gâtés. On a le volcan Osorno et le volcan Calbuco. Alors le Calbuco, il a eu une récente éruption qui a été vachement impressionnante. Vous pouvez aller voir sur Youtube pour les plus curieux. Il y a des petites vidéos, voilà, de sa dernière éruption en 2015. Et on dit depuis qu'il a perdu sa tête, ce volcan, vu la forme qu'il a. Parce qu'il n'a plus du tout son cône, il a perdu sa tête. Ok. Et puis autour du lac Llanquihue, ce qui est chouette, c'est que les jours de beau temps, on aperçoit toujours l'un ou l'autre et même des fois les deux.

  • Anaïs

    Ok, super.

  • Claire

    Donc quand on arrive du nord, si on arrive de Pucón, de Panquipullí, de Futangue, on tombe directement sur la station balnéaire de Puerto Octay. Alors Puerto Octay, c'est une petite station balnéaire qui vaut finalement le détour, surtout pour son église. De l'extérieur, je ne peux pas vous le cacher, elle ne paye pas de mine, on se demande un peu ce qu'on fait là, mais à l'intérieur, elle est surprenante. Elle est toute en bois, l'architecture est vraiment magnifique. On a aussi une petite promenade qu'on peut faire à la plage Punta Centinela. Et s'il fait beau ou si vous êtes en pleine saison estivale, bon là, on pose la serviette et on va se baigner. Faire une petite pause.

  • Anaïs

    Dans le lac, je précise.

  • Claire

    Exactement. On peut continuer avec la ville de Frutillar, un peu plus au sud, vraiment super charmante, super fleurie, c'est une des plus chouettes villes autour du lac Llanquihue. Et en fait parce qu'elle a gardé surtout des belles maisons des colons allemands. Il y a d'ailleurs un musée très intéressant à voir en plein air, puisque on visite leur maison, savoir comment ils se sont installés dans cette région, etc. C'est super intéressant. Et on y mange bien aussi, il faut le dire. C'est très important. Ensuite, finalement, on arrive à Puerto Varas. C'est la ville principale, comme on le disait tout à l'heure. Elle n'est pas non plus immense. C'est une ville d'environ 22 000 habitants. C'est assez vivant, Puerto Varas. Il y a beaucoup de restaurants, beaucoup de bars, les belles vues sur les deux volcans. C'est assez dynamique. Il y a beaucoup d'ailleurs de santiaguinos qui sont partis de Santiago pour s'installer à Puerto Varas. C'est une ville qui est en pleine expansion dernièrement. Comme Pucón d'ailleurs, mais on dirait plus encore Puerto Varas. Ensuite, au-delà de Puerto Varas, on a Petrohué. Petrohué, c'est un petit village qui est au bord du lac Todos los Santos, et qui est une plage de cendres volcaniques. Donc c'est pareil, ça peut être un point de départ pour aller en Argentine. Voilà, nous en parlons peut-être tout à l'heure un peu plus. Petrohue c'est surtout connu pour les chutes de Petrohue, qui sont au sein du parc Vicente Pérez Rosales. C'est très sympa, pareil, c'est un petit sentier, une petite balade où on voit des eaux turquoises, on est en dessous de la forêt, des vues sur le volcan Osorno. Toujours le même refrain, agréable. On a, si on poursuit le tour du Lac Llanquihue toujours, on a un petit village qui s'appelle Cascadas, il y a une cascade comme il porte bien son nom. Là c'est une petite marche de moins d'une heure pour aller à la rencontre d'une cascade d'une cinquantaine de mètres de hauteur. Et en fait cette cascade elle est sur les pentes du volcan Osorno. Et ce qui est super dans cette petite marche, c'est que la végétation est luxuriante, vraiment foisonnante, vraiment très "pause fraîcheur", cette petite marche. Et moi, ce que j'ai spécialement adoré, c'est cette espèce de fougère géante, qui s'appelle Nalca. On a aussi le centre de ski volcan Osorno, pour avoir un beau point de vue sur le volcan Calbuco, sur le lac Llanquihue, sur la vallée du Río Petrohué. Et on a une petite marche aussi qu'on peut faire d'une heure et demie environ pour voir les deux cratères de ce volcan. Il y a un cratère noir et un cratère rouge. Voilà, encore une petite marche bien sympathique. Et enfin pour finir, je dirais le parc Alerce Andino, qui est plus au sud de Puerto Varas, celui-ci, on n'est plus du tout autour du lac Llanquihue. On est aux portes de la Patagonie, diraient certains. Et en effet, c'est une forêt millénaire où on observe beaucoup de cyprès de Patagonie. Pour les amateurs de flore et de botanique, c'est un petit paradis.

  • Anaïs

    Super, trop bien. Donc là, on a fait le tour de ce qu'on peut voir et ce qu'on peut faire dans cette zone des lacs et des volcans. Pour faire tout ça sans se presser, quel minimum de nuits sur place tu recommanderais ? Et si on a un temps illimité, quelle est la durée pour un séjour confortable dans lequel on n'a pas besoin de faire de concession ?

  • Claire

    Alors pour une durée illimitée, je dirais l'idéal si on a le temps, deux semaines c'est génial, c'est génial pour vraiment faire tous les parcs, chacune de ces trois villes principales, etc. Ouais, ce serait deux semaines. Après bien sûr on peut la faire partiellement, la visite de la région des lacs, on peut la faire... Voilà, ca peut être de 3 à 12 nuits selon ce qu'on souhaite faire. Parce que par exemple, vous pouvez rester 3 nuits seulement à Pucón, faire des petites balades, ou encore 3 nuits à Puerto Varas autour du lac Llanquihue, ou si on veut faire juste les parcs Conguillío et Malalcahuello, 4 nuits en tout, c'est pas mal.

  • Anaïs

    D'accord, super. On peut aussi faire que l'Araucanie ou que la région des lacs.

  • Claire

    Tout à fait, combiner ce qu'on souhaite selon le temps qu'on a.

  • Anaïs

    Super. Alors maintenant, si on parle météo, quelle période de l'année tu recommanderais pour visiter la région ? On a bien compris que ça peut être pluvieux. Si on veut avoir des chances d'avoir des journées ensoleillées, quelle est la meilleure période de l'année pour y aller ?

  • Claire

    Alors, pour les journées ensoleillées, la belle saison, on va dire, c'est de octobre à mars, voire mi-avril. On peut tirer jusqu'à mi-avril. Donc c'est là où il va y avoir moins de pluie, des températures plus clémentes, douces, etc. Voire janvier, février, comme je disais plus tôt à Pucón, températures qui, des fois, vont jusqu'à 30 degrés. Ensuite, l'automne, vraiment il y a moins de monde et il y a des belles couleurs automnales. Donc c'est quand même un petit plus, pas négligeable. Donc pour moi finalement le mois idéal ce serait le mois de mars. D'une part parce qu'on est à cheval entre la saison estivale et la saison automnale, pour ses belles couleurs, pour sa température douce, mais aussi parce que finalement c'est la rentrée des Chiliens. Ils ne sont plus en vacances d'été, donc il y a moins de monde.

  • Anaïs

    Oui, comme c'est une région très prisée des habitants de Santiago, c'est vrai que ça doit faire une différence.

  • Claire

    Exactement. Donc voilà l'idéal mars. Donc les températures en général, c'est 12, donc c'est 15 degrés, enfin voilà, jusqu'à 30 degrés, mais il fait frais le soir par contre.

  • Anaïs

    Oui, toujours prévoir son petit anorak toujours,

  • Claire

    Toujours, aussi !

  • Anaïs

    Super. Donc chez Voyage Excepción on aime bien encourager nos voyageurs à prendre leur temps, à réduire aussi l'avion si c'est possible pour éviter de perdre trop de temps dans les transports. Avec la région des lacs et des volcans, il y a plusieurs options si on souhaite étendre un peu le voyage et combiner avec d'autres régions, même d'autres pays, si on décide d'aller du côté de l'Argentine. Est-ce que tu peux nous parler des options pour explorer les régions environnantes sans avoir à prendre l'avion ?

  • Claire

    Tout à fait, sans prendre l'avion, parce qu'on a plusieurs autres régions. Par exemple, je pense à Chiloé, juste à côté de Puerto Varas, où on va prendre un bac depuis Pargua, on va dire environ une soixantaine de kilomètres de Puerto Montt, donc moins 80 kilomètres de Puerto Varas. Donc on prend ce bac et on va aller jusqu'à Ancud. Pour l'instant, je dis bac, mais bientôt, il va y avoir un pont qui traverse le continent jusqu'à l'île de Chiloé. Il est en construction actuellement. Ou sinon, on peut rejoindre aussi la route Australe, si on veut rester au Chili encore. Donc là il y a deux options, on peut passer par l'estuaire de Reloncaví en longeant la route côtière depuis Ensenada, on va traverser les villages de Cochamó, Puelo, ou bien on peut aussi traverser par le bac cet estuaire de Reloncavií. Donc là depuis Caleta La Arena, on va rejoindre de l'autre côté Caleta Puelche.

  • Anaïs

    Ok super.

  • Claire

    On peut également rejoindre l'Argentine, comme tu disais Anaïs, avec la traversée du lac Todos los Santos, depuis le village de Petrohué. On va rejoindre finalement Bariloche. On va faire plusieurs traversées de lacs et aussi un peu de parcours terrestre.

  • Anaïs

    Ok, super. D'ailleurs, je me disais, on peut aussi, si on a vraiment le temps, et pour les super motivés de la région des lacs, combiner la région des lacs argentins et la région des lacs chiliens, soit en passant par le nord, par Mamuil-Malal, comme on disait tout à l'heure, et revenir par les lacs, ou inversement, et faire comme ça une boucle.

  • Claire

    Exactement. Tout à fait, alors là il y a encore plus de choses à voir, donc il faudrait faire un peu plus de temps, mais tout à fait, on peut faire même juste tout simplement un combiné, une partie des lacs argentins, une partie des lacs chiniens, ou entier, tout à fait possible.

  • Anaïs

    Vraiment beaucoup de possibilités. J'ai envie de te demander à qui tu recommanderais la découverte de la région des lacs et des volcans ?

  • Claire

    Je trouve que c'est un des beaux avantages de la région, c'est que tout le monde peut s'y rendre. Que ce soit des grands marcheurs, des petits marcheurs, qu'on soit en famille, en couple, entre amis, tout seul, tout le monde trouvera son bonheur sur place. Si on aime la nature et si on aime marcher, alors là, c'est parfait. Il faut quand même être amateur du plein air, des grands espaces et de la nature, c'est quand même le point d'intérêt principal de cette région. Ça pourrait faire l'objet tout à fait d'un premier voyage au Chili. Mais pour ceux qui ne sont pas encore allés, qui sont déjà venus au Chili et qui reviennent, il faut y aller ! Le Chili n'a pas fini de vous surprendre !

  • Anaïs

    Trop bien ! Donc on a passé en revue toute la région avec ton oeil d'experte, mais avant de terminer j'ai envie de te poser une question un petit peu plus personnelle. Quels sont, toi, tes incontournables, les endroits ou les expériences que tu as préférés au cours de tes voyages là-bas ? Et si tu as un conseil pour ceux qui hésitent à l'inclure peut-être dans un futur voyage au Chili ?

  • Mathilde

    C'est une question difficile parce que la région est tellement riche... Ma formation de paysagiste me ferait choisir sans hésiter les parcs en Araucanie. Les Araucarias sont tellement particuliers, on ne les rencontre pas ailleurs sur la planète. C'est eux qui font la singularité du paysage, donc vraiment les parcs en Araucanie. Et Conguillío particulièrement. Bon et après mon côté aventurière, je dirais plutôt d'aller à la rencontre d'un volcan. Que ce soit finalement une véritable ascension ou juste une petite marche sur les pentes du volcan, je trouve que voilà, pour observer ce panorama, pour avoir un lien avec ces géants de la nature, c'est une sensation indescriptible, vraiment, il faut le vivre pour le comprendre, c'est une véritable expérience de vie.

  • Anaïs

    Super. Alors, une petite dernière question avant de conclure. Est-ce que tu as un livre, un film ou une série ou alors un podcast à recommander aux personnes qui nous écoutent, qui voudraient en savoir plus sur cette région, avant peut-être de décider s'y rendre ?

  • Claire

    Justement, il me semble qu'on a un podcast de l'an dernier ou d'il y a deux ans, je ne me rappelle plus, sur l'ascension du volcan Solipulli et de son cratère glacé.

  • Anaïs

    Trop bien. Écoute, merci beaucoup, c'est la fin de notre entretien. Merci Claire d'avoir accepté de partager ta connaissance de la région des lacs et des volcans du Chili avec nous et avec nos auditeurs.

  • Claire

    Un grand merci à toi Anaïs, parce que vraiment rien que d'en parler, j'ai déjà hâte d'y retourner.

  • Anaïs

    Bon ben on y va ? Allez. À bientôt !

  • Claire

    A bientôt !

  • Anaïs

    C'est le moment de conclure en culture cet épisode. Et pour cette fois, c'est Claire qui partage avec nous ses ressources pour en savoir plus sur la région des lacs et volcans chiliens.

  • Claire

    Je pensais encore au livre Chile, volcanes, ríos et lagos du photographe Nicolas Piwonka. Il a travaillé et voyagé durant 30 années environ, voilà, dans ces contrées.

  • Mathilde

    Merci d'avoir écouté cet épisode de Destination Amérique du Sud, le podcast produit par les agences Voyages Excepción. Si nous vous avons donné le goût du voyage, n'hésitez pas à faire un tour sur nos sites internet, dont le lien se trouve en description. Il regorge d'informations sur ces destinations fascinantes. Pour nous soutenir et faire connaître le podcast à d'autres voyageurs, vous pouvez lui mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcast. Pour suivre nos aventures et nos actualités, deux possibilités. Vous pouvez nous suivre sur Instagram et Facebook grâce au lien en description, et vous abonner à notre newsletter mensuel depuis nos sites internet. Merci et à bientôt pour un prochain épisode d'aventures en Amérique du Sud.

Chapters

  • Carnet de Voyage : Randonnée à El Chaltén, capitale du trekking en Argentine

    00:47

  • Nulle Part Ailleurs : le maté, sacro-sainte boisson herbale

    06:28

  • Expert-Expat' d'Excpetion : Claire, la région des Lacs et Volcans au Chili

    10:40

  • Conclure en Culture : le Sud chilien à travers le regard de Nicolás Piwonka, photographe

    39:18

Description

Les agences ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Voyages Excepción⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ vous souhaitent la bienvenue dans cet épisode de votre podcast "Destination Amérique du Sud".

Pour ce mois de février, nous vous emmenons à la découverte des sentiers de randonnée d'El Chaltén, capitale du trekking en Argentine, puis nous vous disons tout sur le maté, cette boisson emblématique d'Amérique du Sud, et nous parlons de voyage dans le sud du Chili, entre lacs et volcans, avec Claire, conseillère voyage de notre équipe de Santiago. 

Un épisode produit par les Agences Excepción. Écriture et montage par Anaïs Moreno et Margaux Freydiere, lecture du carnet de voyage par Marilys Tauveron, avec la participation de Claire Gaudouin.

Pour en savoir plus sur El Chaltén et le mont Fitz Roy, et voir nos photographies, rendez-vous sur notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠dossier spécial⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠. Voici un exemple de ⁠circuit en Patagonie australe qui y fait étape, ainsi qu'au parc national Torres del Paine, côté chilien⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.

Pour en apprendre davantage sur la région des Lacs et volcans du sud chilien, retrouvez notre ⁠⁠dossier spécial⁠.


Pour poursuivre votre périple en Amérique du Sud, vous pouvez écouter nos autres épisodes sur votre plateforme d’écoute favorite, nous suivre sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Instagram⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ et ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Facebook⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, regarder nos vidéos sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠YouTube⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et bien sûr, consulter nos sites internet qui regorgent d’informations sur nos cinq destinations : l'⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Argentine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Chili⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, la ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Bolivie⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠,le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Pérou⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Paraguay⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.  Enfin, pour être contacté(e) par un(e) conseiller(e) de notre équipe et organiser votre prochain voyage, vous pouvez remplir notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠formulaire en ligne⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.


Musiques du Carnet de voyage :

Travel Light & Green Leaves de Jason Shaw


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Mathilde

    Bonjour et bienvenue dans ce podcast Destination Amérique du Sud, l'émission qui vous fait voyager depuis chez vous. Toute l'équipe des agences Voyages Excepción et moi-même sommes ravis de vous faire découvrir l'Argentine, le Chili, la Bolivie, le Pérou et le Paraguay. Au travers des quatre rubriques de ce podcast, nous vous donnons un aperçu des merveilles à explorer de ces destinations.

  • Anaïs

    Dans ce nouvel épisode, on vous emmène dans les hauteurs de la Patagonie avec Marilys, pour une randonnée au pied du mont Fitz Roy. Puis on se plongera dans l'histoire et les bienfaits du maté, sacro-sainte boisson herbale d'Amérique du Sud. On recevra ensuite Claire, conseillère de notre équipe à Santiago, avec qui on parlera de l'une des plus belles régions du Chili selon nous, celle des lacs et volcans. On commence tout de suite avec notre carnet de voyage, et ce mois-ci on suit Marilys qui nous guide à travers les sentiers d'El Chaltén, capitale du trekking en Argentine. L'objectif ? Être témoin du lever de soleil sur le mont Fitz Roy, sommet emblématique de la Patagonie australe. Bonne écoute !

  • Marilys

    On vous emmène en randonnée dans le massif du Fitz Roy. Le massif du Fitz Roy est un incontournable pour tout randonneur qui voyage en Patagonie argentine. Un seul petit village, El Chaltén, accueille les voyageurs venus du monde entier, les bottines bien lassées, pour profiter des paysages iconiques de la capitale du trekking. En réalité, El Chaltén n'a rien d'une capitale. Le village a beau être un rendez-vous touristique, il garde un esprit de communauté. Comme il est de coutume dans les refuges de montagne, lorsque vous vous promenez dans la rue, il est assez courant de s'arrêter quelques minutes pour parler avec les passants et échanger sur vos expériences et vos bons plans. Lorsque nous arrivons au village, nous nous hâtons de déposer nos affaires à l'hôtel pour partir gambader dans les hauteurs. Nous enfilons nos chaussures de marche et partons à la recherche d'un coin perché d'où nous pourrons admirer une vue panoramique du village. Nous trouvons un sentier qui mène à la Laguna Torre. Nous rejoignons le Mirador al Torre, nous nous pouvons apercevoir le cordon Adela, le Cerro Torre, et les aiguilles de l'emblématique Fitz Roy qui se détache du ciel bleu et de la nature verdoyante des environs. Nous les avions aperçus une première fois alors que nous nous approchions du village, mais les voir ainsi est merveilleux. Il est 17h et nous marchons depuis seulement une heure, alors nous décidons de pousser la promenade jusqu'à la Laguna Torre. Arrivé, nous avons à peine le temps d'admirer les petits icebergs qui flottent sur l'eau que le vent descendant des glaciers nous souffle de repartir. Le temps pressant, nous nous remettons en marche et nous arrivons au village vers 21h30. Les derniers rayons du soleil nous tirent leur révérence en enflammant le ciel. Le lendemain, nous partons en direction de la Laguna Toro, qui semble être en marge des sentiers touristiques. Le temps est bougon et nous avons le droit à un mélange entre pluie, neige et soleil. Mais cela veut dire que nous sommes seuls au monde, il y a peu de touristes. Notre marche est rythmée, et passés les premiers dénivelés, nous atteignons à nouveau une grande vallée qui mène au glacier. Alors que nous déjeunons à l'entrée de cette vallée, un condor fait son apparition, nous survole de près, et se pose à quelques dizaines de mètres de nous. Il me paraît d'abord petit, mais lorsqu'il se pose au sol, je réalise l'immensité de son être. Nous aurons la chance de profiter de sa compagnie pour le reste du trek. Après notre pause, nous attaquons donc cette grande plaine qui doit nous mener à la lagune. Les paysages sont très différents de la veille. Les roches sont teintes de rouge et d'orange, et se détachent des roches voisines encore enneigées. Nous traversons plusieurs tronçons de rivières dont semblent nous tremper les bottines, et nous atteignons finalement notre but après deux heures de marche. À nouveau, le vent souffle à tel point que nous ne restons que dix minutes avant qu'il ne nous balaye. J'avais entendu parler du vent de Patagonie, mais je ne m'attendais pas à sentir sa force de souffle. Au point de me mettre à courir. Nous reprenons donc notre marche, en silence, rendues sourdes par le vent. Les pieds en compote et le sourire aux lèvres, nous arrivons juste à temps pour le coucher du soleil au-dessus du village. Notre marathon ne s'arrête pas là et nous repartons le lendemain, pour une nouvelle balade, cette fois-ci plus douce. Après une bonne grasse matinée nous entamons donc une marche de six heures en direction de la fameuse laguna de Los Tres. Encore une fois le vent au sommet nous chasse, mais quelle beauté ! Nous sommes arrivées au pied des aiguilles du Fitz Roy il y a un lac et beaucoup de pierres, mais presque aucune pousse d'herbe n'a surécu au froid. Sur le chemin du retour, le soleil nous signe son départ d'un ciel encore une fois enflammé, à croire que c'est une habitude dans cette région. Je reste béate devant de tels paysages, les bras ballants, les yeux écarquillés, comme perdu dans une peinture d'un grand artiste. Nous décidons alors de nous réveiller à 3h du matin la nuit suivante, pour aller admirer le lever du soleil au pied de la Laguna de los Tres. Lorsque le réveil sonne, nous enfilons nos bottines, les visages encore endormis, et nous partons avec nos lampes sur nos pas de la veille. Il fait froid et très sombre, alors nous marchons en silence, perdus dans nos pensées. Pressées par la température et le temps, nous avançons au pas de course et nous ne faisons aucune pause avant le sommet. Au-dessus de nos têtes, nous pouvons clairement apercevoir la voie lactée. C'est magnifique ! Sur le flanc de la montagne, une ribambelle de lampes se suit et s'apprête à gravir la dernière pente qui mène au lac. Une trentaine de personnes ont bravé la fatigue et le froid dans le seul but de vivre un moment magique. Il n'y a presque aucun bruit, et je me perds dans les méandres de mes pensées. Le soleil annonce son arrivée en enflammant le ciel et les nuages. C'est inouï, je n'ai assurément jamais assisté à un tel spectacle. Mais ce n'est pas fini, et alors que la lumière du jour s'installe, le Fitz Roy se colore de rose les couleurs s'attardent dix minutes à peine mais cette marche de nuit restera parmi les meilleurs souvenirs de mon séjour à El Chaltén. Je repars à Buenos Aires le coeur rempli de merveilleux souvenirs. J'ai l'impression que les jours ont filé et pourtant notre arrivée me paraît déjà très lointaine. El Chaltén est un joyau perdu dans l'immensité de la Patagonie, un incontournable de tout voyage en Argentine.

  • Anaïs

    Merci d'avoir écouté notre carnet de voyage. Passons à présent à notre rubrique Nulle par ailleurs. Aujourd'hui, Margaux nous explique tout sur le maté, ce mot qui désigne tout à la fois une herbe, une boisson et son contenant.

  • Margaux

    Aujourd'hui, on va aussi vous parler du maté. Je ne sais pas si vous connaissez, mais le maté est une boisson très connue et vraiment réputée en Amérique du Sud. Depuis des années, le maté, c'est comme le café des Argentins, et des habitants d'Amérique du Sud en général. C'est-à-dire qu'ils en boivent à n'importe quelle heure de la journée. Mais du coup, qu'est-ce que c'est le maté ? En fait, le maté vient d'un arbre qui pousse dans des régions plutôt humides. Généralement, on peut le retrouver en Argentine ou au Paraguay. Et cet arbre s'appelle le Ilex paraguariensis. On lui a donné ce nom puisqu'il poussait anciennement dans la région Paraguaria, c'est-à-dire des zones de missions jésuites qui regroupaient le Paraguay, la Bolivie, l'Uruguay, le Chili, le Brésil et l'Argentine dans les années 1500. Cet arbre produit donc des feuilles appelées yerba mate qui sont consommables. Et depuis des années, on l'utilise en boisson, comme un thé. En fait, le yerba maté possède de la caféine et énormément de bonnes vertus pour la santé. Il est donc un stimulant naturel avec de la caféine. C'est aussi un antioxydant, un anti-inflammatoire. Il régule le cholestérol et il favorise la concentration. Il a donc une certaine saveur aromatique, mais il est plutôt amer. Mais est-ce que vous saviez qu'Antoine Griezmann et le pape François en consomment aussi ? Eh oui. Mais du coup, ça vient d'où le maté ? En fait, pour continuer sur l'histoire, il y a très longtemps vivait un peuple indigène appelé le peuple des Guaranis. Ce peuple étalé sur une grande partie de l'Amérique du Sud considérait l'arbre comme un cadeau de Dieu. Et il se servait des yerbas matés, donc des feuilles, comme boisson, mais aussi comme une monnaie d'échange. Et d'ailleurs, le mot maté vient du quechua mati, qui veut dire calebasse, et qui est donc le contenant dans lequel on boit le maté. En plus, ces calebasses sont aussi appelées maté en Argentine. Oui oui, ça fait beaucoup. Puis du coup avec la colonisation et l'arrivée des Espagnols, certains étaient très sceptiques sur le maté, et ont même commencé à appeler ça la boisson du diable. Mais au fur et à mesure qu'ils essayaient, le maté a commencé à faire partie de leur routine. Au XVIIe siècle, l'arrivée des jésuites en Amérique du Sud a permis au maté de devenir beaucoup plus populaire et de se développer, pour devenir aujourd'hui une production mondiale avec, tenez-vous bien, 268 millions de kilos de production par an en Argentine, qui sont d'ailleurs importés et exportés dans le monde entier. Et du coup, comment ça se boit ? En fait, le processus est relativement simple. Dans sa calebasse, on vient mettre des feuilles de yerba maté, donc qui sont préalablement séchées et moulues, et on remplit d'eau chaude. Attention, il ne faut pas mettre de l'eau trop bouillante, sinon le goût si original du maté va disparaître et ça va devenir mauvais. Une fois que la boisson est prête, on vient placer sa bombilla, c'est-à-dire une paille en métal qui possède un filtre sur la partie inférieure donc qui est immergée, afin de ne boire que l'eau aromatisée. Et voilà, c'est prêt. Dans certains pays, le maté ne se déguste pas de la même façon. Par exemple, on peut le boire froid quand il fait très chaud dehors. Une autre manière de le déguster est simplement de l'infuser comme du thé. puisqu'il est des fois mis en sachet, et certains rajoutent même du sucre pour casser le goût amer du maté. Vous l'avez donc très bien compris, le maté est beaucoup plus qu'une boisson en Amérique du Sud, et le boire est une réelle tradition qui réunit les gens. La coutume veut que le maté se partage avec sa famille ou avec ses amis, et qu'il faut se passer la boisson et boire dans la même calebasse pendant un temps indéfini. Sachez aussi que les feuilles yerba maté peuvent s'infuser près de 15 fois. Eh oui ! Maintenant que le maté n'a plus de secret pour vous, ça vous dit de tenter ?

  • Anaïs

    On écoute à présent Claire, conseillère de voyage au sein de notre équipe de Santiago. Au programme, les atouts et lieux d'intérêt, les choses à faire et à voir dans la région des Lacs et Volcans, dans le sud du Chili. Et vous allez voir, il y a de quoi s'occuper, surtout pour les amoureux de la nature, de beaux paysages et de randonnées. Salut Claire, comment vas-tu ? Merci d'avoir accepté notre invitation !

  • Claire

    Salut Anaïs, moi ça va bien. Merci, j'espère que toi aussi. Merci beaucoup pour l'invitation.

  • Anaïs

    Avec plaisir. Alors, pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter et nous dire depuis quand tu vis au Chili et ce qui t'a fait t'y installer ?

  • Claire

    Oui, tout à fait. Alors, ça va faire dans un mois, sept ans que je suis installée ici. Je suis arrivée pour un échange universitaire en urbanisme et paysages. Et puis bon, histoire classique, je suis tombée amoureuse du Chili et d'un Chilien.

  • Anaïs

    Tu n'es pas la seule ! Ok. Est-ce que tu peux nous dire brièvement ce que tu fais au sein de l'équipe de Voyages Excepción ?

  • Claire

    Tout à fait. Alors, je suis conseillère voyage. J'organise des séjours sur mesure, selon les centres d'intérêt, les envies, la durée sur place, le budget de chacun. En fait, on échange finalement par mail avec les voyageurs, de plus en plus maintenant en visio, depuis la pandémie surtout. Et en fait, on construit ensemble des parcours pour qu'on soit au plus proche de leur projet. Et une fois qu'ils arrivent sur place, je les accueille, on se rencontre, on donne le roadbook, etc. On leur présente le parcours et surtout, on les suit tout au long du parcours. Je ne suis pas toute seule, c'est toute une équipe derrière qui est aux petits soins.

  • Anaïs

    Super. Donc aujourd'hui, on va se pencher sur une région qui, je le sais, nous tient très à cœur à toutes les deux, la région des Lacs et des Volcans au Chili. Est-ce que tu pourrais, dans un premier temps, nous la situer ?

  • Claire

    Bien sûr, bien sûr. Oui, c'est pour ne pas dire ma région préférée. Peut-être la tienne aussi, je pense. Et celle de beaucoup de Chiliens, finalement, en saison estivale. Alors, c'est une région touristique qui regroupe trois régions administratives. Donc la'Araucanie, qui est dans le nord de la région, les Fleuves et puis les Lacs. Géographiquement, on va dire que globalement, ça se situe entre les villes de Temuco au nord et de Puerto Montt au sud. Et respectivement, c'est entre 700 et 1000 km de route depuis Santiago. On peut même dire que ça peut aller jusqu'à Chiloé, mais je pense que Chiloé, c'est plutôt une entité à part entière. C'est un objet d'une autre étude pour après.

  • Anaïs

    Je pense qu'on en fera une autre interview d'ailleurs.

  • Margaux

    Super ! On l'appelle communément la Patagonie des Lacs et des Volcans, mais pour certains, ce n'est pas la Patagonie à proprement parler, puisque finalement, les portes de la Patagonie pourraient s'ouvrir à partir du village de Cochamó, qui est un peu plus au sud de Puerto Montt. Donc voilà, soit la Patagonie des Lacs et des Volcans, soit juste la région des Lacs et des Volcans.

  • Anaïs

    Et les Chiliens l'appellent d'ailleurs El Sur.

  • Claire

    Voilà, tout simplement, chacun à sa sauce.

  • Anaïs

    Ok, donc justement aujourd'hui on va parler de cette zone dans son ensemble, donc les trois régions, peut-être plus de la'Araucanie et de la région des Lacs, parce qu'on a fait déjà une interview sur la partie des Fleuves, donc pour ceux qui veulent en savoir plus on vous recommande d'écouter cet épisode, où on parle de Valivia et de sa région. Est-ce que tu pourrais nous présenter la région des Lacs et des Volcans dans les grandes lignes, donc nous parler un petit peu de son identité culturelle peut-être, de son histoire, de ses spécificités en termes de paysages, de climat, de géologie, puisqu'on sait que c'est pas... La région des lacs et des volcans pour rien.

  • Claire

    C'est vrai. Oui, il y a beaucoup de choses à dire. Dans les grandes lignes, comme tu disais, finalement, j'ai envie de te dire, c'est du vert et du bleu. Voilà, c'est une nature exubérante. Le bleu des lacs, évidemment. Du ciel, bon, il est un peu pluvieux. Donc, il n'est pas toujours au rendez-vous. On le verra tout à l'heure. Au niveau paysages, lacs et volcans, son nom l'indique, tout simplement. Mais aussi, il ne faut pas oublier les forêts valdiviennes, surtout. La forêt valdivienne. Elle est caractérisée par une grande biodiversité qui est en lien avec ces fortes précipitations et des températures tempérées. C'est l'unique forêt tempérée humide d'Amérique latine. Globalement, c'est une végétation foisonnante, les feuilles sont persistantes, ça veut dire qu'elles ne tombent pas, elles sont toujours présentes. Donc d'où "du vert et du bleu". Cette région, c'est aussi et surtout le berceau du peuple Mapuche. Donc Mapu, ça veut dire la terre, Che, c'est peuple, on peut traduire ça comme ça. Donc c'est le peuple de la terre, en Mapudungun, qui est la langue... C'est un groupe ethnique, c'est le peuple autochtone qui est originaire du Chili et d'Argentine, ils se répartissent un peu entre les deux. Je vais vous faire un petit point sur l'histoire de l'Araucanie. On ne va pas se mentir, elle a été forte en péripéties, avec les armées de Mapuche qui ont résisté premièrement aux Incas, ensuite aux colons espagnols, et dans l'actualité aujourd'hui, ce n'est pas encore tout tranquille, elle se bat encore pour son territoire. Donc c'est assez et encore actuel. Si on peut faire un petit point aussi climat, donc je disais tout à l'heure du vert et du bleu, pas pour le ciel parce que c'est gris, c'est assez pluvieux. Tout ce vert, il faut bien qu'il s'alimente quelque part, donc c'est une des régions peut-être les plus pluvieuses finalement du Chili, surtout en hiver, de juin à septembre et surtout je dirais juillet-août. Après on peut toujours avoir des belles éclaircies, au petit bonheur la chance. La saison estivale, il fait assez doux globalement, ça oscille aux alentours de 25°C, plus vers le sud, je dirais, Puerto Varas, Valdivia, etc. Par contre à Pucón, en plein été, on peut quand même atteindre de bons 30, 32, 33°C. Il peut faire quand même assez chaud.

  • Anaïs

    Donc Pucón qui est en Araucanie, on n'en parlera juste après.

  • Claire

    Oui, exactement. Et la saison hivernale, elle est assez fraîche, très pluvieuse et il peut faire moins de 10°C facilement.

  • Anaïs

    Un bon hiver.

  • Claire

    Voilà.

  • Anaïs

    Ok. On va rentrer dans le vif du sujet, maintenant, et parler des endroits qui valent le coup, qui valent d'être visités, et il y en a beaucoup. Donc si on arrive à Santiago et qu'on veut découvrir la région des Lacs et des Volcans chiliens, comment on s'y rend et où est-ce qu'on arrive ?

  • Claire

    Alors oui, il y a deux possibilités par voie aérienne. Il existe deux aéroports qui encadrent la région. Donc on a la ville de Temuco au nord. Depuis Santiago, on compte 1h20 environ de trajet. Et on a au sud de la région Puerto Montt. Donc là, c'est un tout petit peu plus, 1h45 de vol depuis Santiago. Et également, on a l'aéroport de Valdivia dans la région des Fleuves, qui est à mi-chemin, donc mi-distance.

  • Anaïs

    Donc à peu près 1h30 en avion depuis Santiago.

  • Claire

    Voilà.

  • Anaïs

    Ok. Alors je te propose qu'on procède du nord au sud aujourd'hui. Donc une fois qu'on a atterri à l'aéroport de Temuco, en Araucanie, quelles sont les options pour commencer le voyage ?

  • Claire

    Vaste question !

  • Anaïs

    C'est parti !

  • Claire

    Plusieurs possibilités. Puisqu'en effet, on peut déjà, dès qu'on arrive à Temuco, dans le nord, filer sur Pucón et le lac Villarrica. Mais on peut faire des petites haltes en amont qui valent le détour. Je pense notamment à deux parcs qui sont du côté de la Cordillère et qui sont finalement peu connus du public étranger. C'est connu des Chiliens. Oui. Ce serait environ une heure et demie, deux heures de voiture depuis l'aéroport de Temuco pour rejoindre ces deux parcs. Puisque finalement les deux se font face. On a le premier, c'est la réserve Malalcahello, où il y a la ville de Malalcahuello tout simplement. Comme on est dans la région des lacs et des volcans, chaque endroit, on va dire, il a son volcan phare. Attitré. Voilà, exactement. Là, pour la réserve Malalcahuello, c'est le volcan Lonquimay. On peut d'ailleurs faire une petite marche. Ce n'est pas spécialement pour les grands mâcheurs. En une heure, une heure et demie, on se rend au cratère Navidad, qui a une altitude de 1850 mètres. Là, on peut faire une petite marche très sympa pour se dégourdir les jambes. On peut aussi aller à la rencontre d'une communauté Mapuche de Quinquén. C'est là où on peut aller voir tout simplement leur mode de vie en fait, leurs rites ancestraux, leur habitat, leur gastronomie également. Ça peut être super intéressant. On a aussi le volcan Icalma et le volcan Batea Mahuida. Puis ensuite, à la réserve de la Chinamuerta, qui serait en chemin pour rejoindre l'autre parc, l'autre ville, Melipeuco. Donc l'autre parc, ce serait Conguillío. Ce parc a deux entrées, nous on s'intéresse plutôt à celle du sud, de Melipeuco. On arrive, pareil, depuis l'aéroport de Temuco en 1h30-2h. Le parc Conguillío a une spécificité assez intrigante, parce qu'apparemment ce serait le dernier endroit où auraient vécu les dinosaures. Il y a même eu un reportage à ce sujet, si ça vous intéresse, qui a été filmé sur place.

  • Anaïs

    Incroyable, je ne savais pas.

  • Claire

    Voilà, ouais. Sinon, il est plus connu pour sa dizaine de sentiers sur place qui sont vraiment accessibles par tous et pour tous. Le plus connu d'entre ces sentiers, c'est celui de la Sierra Nevada. Donc là on a un point de vue merveilleux sur tout le parc en général, mais il y a aussi plein de petits sentiers comme la cascade de Truful-Truful, la laguna Captrén, celui de l'araucaria madre... Donc on est en Araucanie, l'araucaria madre c'est la mère des Araucarias, donc c'est le plus vieil individu de cette espèce qui se situe dans cette région. On dit d'ailleurs qu'il a plus de 1800 ans. Pour faire une petite parenthèse sur cet arbre, nous en France on l'appelle le désespoir du singe. Voilà, ici l'araucaria.

  • Anaïs

    J'ai jamais compris pourquoi d'ailleurs.

  • Claire

    Parce que le singe ne peut pas monter dessus, parce que les branches sont à l'envers, et en fait, il se pique. En fait, il peut monter, mais il ne peut pas redescendre. Ok. Donc, desespoir du singe, il reste bloqué. Voilà. Trop drôle. Donc, c'est des espèces de grands individus parasols, parapluies, selon le climat qu'il y a sur le moment. Ils sont propres à la région. Ils sont vraiment impressionnants, ils sont superbes, ils font toute la singularité finalement du paysage de l'Araucanie. Et ensuite aussi on a un autre volcan à Conguillío, ce qu'on a dit, à chaque endroit son volcan, ce serait le volcan Llaima. Volcan actif, sa dernière éruption date de 2008. On peut faire des petites marches juste sur les pentes du volcan, ou aller un peu plus haut, pour aller découvrir ces deux cratères. En parlant de volcan, avant de rejoindre Pucón au sud de l'Araucanie, il y a aussi le volcan Solipulli. Celui-ci, il est assez intéressant parce qu'il a un cratère glacé, qui fait 700 mètres de profondeur. C'est assez impressionnant pour changer un peu. Ensuite, on a l'Araucanie, avec la célèbre petite ville de Pucón, qui se trouve au bord du lac Villarrica. C'est une destination qui est prise à l'assaut par les familles chiliennes l'été, mais pas que. Aussi les aventuriers, les amoureux de la nature. Donc là, il y a pas mal de restos sur Pucón, pas mal d'hôtels, pas mal d'activités. Il y en a vraiment pour tous les goûts. Et juste un petit point hôtel pour les deux autres parcs. Finalement, il n'y a qu'un hôtel par parc. Donc nous, on suggère l'hôtel Endémico Lodge à Malalcahuello et l'Hôtel La Baita au parc Conguillío. Tout le reste pour le logement, ce serait vraiment des petites cabanes, du camping... Il n'y a pas à l'embarras du choix. Alors qu'à Pucón, on est servi. Du côté des randos à Pucón, pareil, on a le choix. On a les deux principaux parcs, qui est le parc national Huerquehue, avec mon petit sentier préféré, les Lacs, qui est très sympa sur une journée. Il me semble que tu l'avais fait.

  • Anaïs

    Oui, sous la neige.

  • Claire

    Voilà, sous la neige, exactement, la chance. Il y a aussi le sanctuaire El Cañi. Donc là, pareil, c'est pour aller à la rencontre de ces lagunes en altitude un petit peu, puisqu'elles dépassent les 1400 mètres. Et les Araucaria, puisque les Araucaria, j'ai oublié de mentionner, on ne les trouve qu'à partir de 1400 mètres de hauteur. Ils ne sont pas présents avant. Ok. Voilà. Du côté aussi de curiosités géologiques, on a les Cuevas Volcanicas. C'est une espèce de grotte qui a été formée par des anciennes coulées de lave du volcan Villarrica. Et on peut y descendre avec notre petite lampe frontale accompagnée d'un guide. On se sent un peu spéléologue. Donc si on ne veut pas aller sous terre, on peut aller au-dessus, sur le volcan Villarrica en faisant son ascension. Actuellement, il me semble qu'il est très actif. Donc on... On ne peut pas la faire cette ascension, mais en temps normal, on arrive jusqu'au cratère, on a des petits masques pour ne pas trop respirer le souffre et on redescend les fesses sur la luge. La descente est plus rapide. Ça peut être très très sympa. Mais là, déjà aujourd'hui, on peut quand même aller sur les pentes pour déjà observer un beau panorama, prendre le télésiège de la station de ski pour faire une petite balade, etc.

  • Anaïs

    Parce qu'on en a pas trop parlé mais il y a quelques stations de ski dans les parages aussi, à Malalcahuello aussi je crois.

  • Claire

    Oui tout à fait, exactement. C'est une région qu'on peut visiter à toutes les saisons finalement. On reviendra sur ce point tout à l'heure Il y a aussi le volcan Quetrupillan qui est un peu moins connu mais qui est très sympa et l'ascension est possible également encore actuellement. Ensuite on a aussi des petites balades en forêt comme à los Ojos de Caburgua. Alors, c'est une petite balade tranquille sur des petites passerelles. On voit des petites cascades aux eaux turquoise et cristallines à l'ombre des arbres. C'est plutôt très sympa. Voilà, on est en pleine forêt. On peut aller d'ailleurs jusqu'au petit village du Caburgua. Il a un lac qui a une spécificité intéressante puisque la plage est divisée en deux entre la plage blanche et la plage noire. Pourquoi noire ? C'est suite à l'éruption volcanique du Villarrica. C'est resté exactement comme ça. On a aussi, après toutes les marches qu'on a faites, on a envie de se détendre, et c'est parfait qu'il y ait des volcans, des stations thermales, donc il y a beaucoup de thermes aux alentours de Pucón, mais pas que, dans la région globalement, où on peut aller se relaxer, reposer nos jambes. Les plus belles sans hésitation, ce seraient les Termas Geométricas. Elles sont l'objet d'une modélisation de l'architecte Germán Del Sol, un architecte chilien, qui a mis en scène, finalement, ces bains de manière théâtrale, puisqu'il a, comme on dit, déroulé le tapis rouge. C'est une passerelle en bois rouge qui articule tous ces bains qui vont entre 36 et 46 degrés selon votre envie et le confort de chacun, vous avez le choix.

  • Anaïs

    Je crois qu'il a été très inspiré par le Japon, il me semble. Ça a été inspiré des paysages japonais, des jardins japonais. Et en fait, les thermes géométriques se situent dans une... comme un petit canyon entouré de fleurs natives, donc c'est très très joli.

  • Claire

    Oui, ce qui est sympa aussi, c'est qu'on peut visiter à plusieurs moments de la journée. Par exemple, on peut visiter le matin, le midi et le soir. Et donc, chaque période a son intérêt. Le soir, ce qui est sympa, par exemple, c'est quand même, on a le ciel bien étoilé au-dessus de nous, on prend notre bain, c'est plutôt agréable pour bien finir la journée. Quand il fait beau. Quand il fait beau, exactement. Mais quand il fait pas beau, je vous disais que sous la pluie c'est super beau parce que finalement, trempé pour trempé, on y est.

  • Anaïs

    Et d'expérience, c'est très joli sous la neige aussi.

  • Claire

    Super, la chance. Du côté de la culture, on a aussi encore une fois les Mapuche. Là, ça serait plutôt au village de Curarrehue, qui a voulu tourner son tourisme, on va dire, le centrer sur sa population locale, sur la communauté locale Mapuche. Et encore une fois, on peut aller à la rencontre des habitants et faire partie, le temps d'une après-midi, d'une cérémonie, d'un atelier de tissage, d'une recette qu'on va confectionner ensemble, etc. On peut aussi aller à la rencontre de plein d'autres volcans et d'autres lagunes, par exemple en se rapprochant un peu de la frontière argentine, puisqu'on n'est pas loin finalement, en rejoignant le passeau Mamuil-Malal. Donc là on va aller à la rencontre du volcan Lanín, par exemple. Et ensuite, il y a pour tous les goûts, si vous voulez faire du rafting, du canyoning, de l'accro-branche, du kayak, des randonnées équestres, et j'en passe, vraiment l'embarras du choix.

  • Anaïs

    Tout ça au départ de Pucón, en fait, comme base.

  • Claire

    Exactement.

  • Anaïs

    Alors, déjà, ça c'est que l'Araucanie et il y a déjà un bon programme. Une fois qu'on a passé suffisamment de temps à Pucón et dans les autres zones de l'Araucanie, qu'est-ce que tu recommandes pour poursuivre vers le sud ?

  • Claire

    Alors on pourrait encore une fois rejoindre directement le sud de Puerto Varas et le lac Llanquihue, c'est environ à 4 heures de route sur la fameuse Panaméricaine, la route numéro 5, mais avant cela on peut quand même faire des petites étapes plaisantes, si on veut prendre son temps, si on a le temps également. Voilà, il y a des étapes qui valent le détour. Je pense notamment à Panguipulli, et son lac du même nom, ou encore à la réserve privée Futangue qui se situe au bord du lac Ranco. Là c'est pas mal pour s'arrêter un temps pour faire de la marche, du VTT, encore du rafting, du kayak, mais aussi de la pêche à la mouche. Et vous avez environ une centaine de kilomètres de sentiers mythiques au cœur de la forêt valdivienne.

  • Anaïs

    Ok, donc là on a traversé l'Araucanie et la région des Fleuves, on s'apprête à entrer dans la dernière partie, donc la partie des Lacs, la région des Lacs. Par où on commence ?

  • Claire

    Alors oui, une ribambelle de lacs. On a passé le Panguipulli, le lac Ranco, et maintenant on va arriver à celui qui est le plus connu, le lac Llanquihue. La ville la plus importante de la zone c'est Puerto Varas, elle se trouve à 20 km de l'aéroport de Puerto Montt. Qui dit lac dit volcan dans cette région. Donc cette fois-ci, ce n'est pas un, mais deux volcans. Parce que là, on est gâtés. On a le volcan Osorno et le volcan Calbuco. Alors le Calbuco, il a eu une récente éruption qui a été vachement impressionnante. Vous pouvez aller voir sur Youtube pour les plus curieux. Il y a des petites vidéos, voilà, de sa dernière éruption en 2015. Et on dit depuis qu'il a perdu sa tête, ce volcan, vu la forme qu'il a. Parce qu'il n'a plus du tout son cône, il a perdu sa tête. Ok. Et puis autour du lac Llanquihue, ce qui est chouette, c'est que les jours de beau temps, on aperçoit toujours l'un ou l'autre et même des fois les deux.

  • Anaïs

    Ok, super.

  • Claire

    Donc quand on arrive du nord, si on arrive de Pucón, de Panquipullí, de Futangue, on tombe directement sur la station balnéaire de Puerto Octay. Alors Puerto Octay, c'est une petite station balnéaire qui vaut finalement le détour, surtout pour son église. De l'extérieur, je ne peux pas vous le cacher, elle ne paye pas de mine, on se demande un peu ce qu'on fait là, mais à l'intérieur, elle est surprenante. Elle est toute en bois, l'architecture est vraiment magnifique. On a aussi une petite promenade qu'on peut faire à la plage Punta Centinela. Et s'il fait beau ou si vous êtes en pleine saison estivale, bon là, on pose la serviette et on va se baigner. Faire une petite pause.

  • Anaïs

    Dans le lac, je précise.

  • Claire

    Exactement. On peut continuer avec la ville de Frutillar, un peu plus au sud, vraiment super charmante, super fleurie, c'est une des plus chouettes villes autour du lac Llanquihue. Et en fait parce qu'elle a gardé surtout des belles maisons des colons allemands. Il y a d'ailleurs un musée très intéressant à voir en plein air, puisque on visite leur maison, savoir comment ils se sont installés dans cette région, etc. C'est super intéressant. Et on y mange bien aussi, il faut le dire. C'est très important. Ensuite, finalement, on arrive à Puerto Varas. C'est la ville principale, comme on le disait tout à l'heure. Elle n'est pas non plus immense. C'est une ville d'environ 22 000 habitants. C'est assez vivant, Puerto Varas. Il y a beaucoup de restaurants, beaucoup de bars, les belles vues sur les deux volcans. C'est assez dynamique. Il y a beaucoup d'ailleurs de santiaguinos qui sont partis de Santiago pour s'installer à Puerto Varas. C'est une ville qui est en pleine expansion dernièrement. Comme Pucón d'ailleurs, mais on dirait plus encore Puerto Varas. Ensuite, au-delà de Puerto Varas, on a Petrohué. Petrohué, c'est un petit village qui est au bord du lac Todos los Santos, et qui est une plage de cendres volcaniques. Donc c'est pareil, ça peut être un point de départ pour aller en Argentine. Voilà, nous en parlons peut-être tout à l'heure un peu plus. Petrohue c'est surtout connu pour les chutes de Petrohue, qui sont au sein du parc Vicente Pérez Rosales. C'est très sympa, pareil, c'est un petit sentier, une petite balade où on voit des eaux turquoises, on est en dessous de la forêt, des vues sur le volcan Osorno. Toujours le même refrain, agréable. On a, si on poursuit le tour du Lac Llanquihue toujours, on a un petit village qui s'appelle Cascadas, il y a une cascade comme il porte bien son nom. Là c'est une petite marche de moins d'une heure pour aller à la rencontre d'une cascade d'une cinquantaine de mètres de hauteur. Et en fait cette cascade elle est sur les pentes du volcan Osorno. Et ce qui est super dans cette petite marche, c'est que la végétation est luxuriante, vraiment foisonnante, vraiment très "pause fraîcheur", cette petite marche. Et moi, ce que j'ai spécialement adoré, c'est cette espèce de fougère géante, qui s'appelle Nalca. On a aussi le centre de ski volcan Osorno, pour avoir un beau point de vue sur le volcan Calbuco, sur le lac Llanquihue, sur la vallée du Río Petrohué. Et on a une petite marche aussi qu'on peut faire d'une heure et demie environ pour voir les deux cratères de ce volcan. Il y a un cratère noir et un cratère rouge. Voilà, encore une petite marche bien sympathique. Et enfin pour finir, je dirais le parc Alerce Andino, qui est plus au sud de Puerto Varas, celui-ci, on n'est plus du tout autour du lac Llanquihue. On est aux portes de la Patagonie, diraient certains. Et en effet, c'est une forêt millénaire où on observe beaucoup de cyprès de Patagonie. Pour les amateurs de flore et de botanique, c'est un petit paradis.

  • Anaïs

    Super, trop bien. Donc là, on a fait le tour de ce qu'on peut voir et ce qu'on peut faire dans cette zone des lacs et des volcans. Pour faire tout ça sans se presser, quel minimum de nuits sur place tu recommanderais ? Et si on a un temps illimité, quelle est la durée pour un séjour confortable dans lequel on n'a pas besoin de faire de concession ?

  • Claire

    Alors pour une durée illimitée, je dirais l'idéal si on a le temps, deux semaines c'est génial, c'est génial pour vraiment faire tous les parcs, chacune de ces trois villes principales, etc. Ouais, ce serait deux semaines. Après bien sûr on peut la faire partiellement, la visite de la région des lacs, on peut la faire... Voilà, ca peut être de 3 à 12 nuits selon ce qu'on souhaite faire. Parce que par exemple, vous pouvez rester 3 nuits seulement à Pucón, faire des petites balades, ou encore 3 nuits à Puerto Varas autour du lac Llanquihue, ou si on veut faire juste les parcs Conguillío et Malalcahuello, 4 nuits en tout, c'est pas mal.

  • Anaïs

    D'accord, super. On peut aussi faire que l'Araucanie ou que la région des lacs.

  • Claire

    Tout à fait, combiner ce qu'on souhaite selon le temps qu'on a.

  • Anaïs

    Super. Alors maintenant, si on parle météo, quelle période de l'année tu recommanderais pour visiter la région ? On a bien compris que ça peut être pluvieux. Si on veut avoir des chances d'avoir des journées ensoleillées, quelle est la meilleure période de l'année pour y aller ?

  • Claire

    Alors, pour les journées ensoleillées, la belle saison, on va dire, c'est de octobre à mars, voire mi-avril. On peut tirer jusqu'à mi-avril. Donc c'est là où il va y avoir moins de pluie, des températures plus clémentes, douces, etc. Voire janvier, février, comme je disais plus tôt à Pucón, températures qui, des fois, vont jusqu'à 30 degrés. Ensuite, l'automne, vraiment il y a moins de monde et il y a des belles couleurs automnales. Donc c'est quand même un petit plus, pas négligeable. Donc pour moi finalement le mois idéal ce serait le mois de mars. D'une part parce qu'on est à cheval entre la saison estivale et la saison automnale, pour ses belles couleurs, pour sa température douce, mais aussi parce que finalement c'est la rentrée des Chiliens. Ils ne sont plus en vacances d'été, donc il y a moins de monde.

  • Anaïs

    Oui, comme c'est une région très prisée des habitants de Santiago, c'est vrai que ça doit faire une différence.

  • Claire

    Exactement. Donc voilà l'idéal mars. Donc les températures en général, c'est 12, donc c'est 15 degrés, enfin voilà, jusqu'à 30 degrés, mais il fait frais le soir par contre.

  • Anaïs

    Oui, toujours prévoir son petit anorak toujours,

  • Claire

    Toujours, aussi !

  • Anaïs

    Super. Donc chez Voyage Excepción on aime bien encourager nos voyageurs à prendre leur temps, à réduire aussi l'avion si c'est possible pour éviter de perdre trop de temps dans les transports. Avec la région des lacs et des volcans, il y a plusieurs options si on souhaite étendre un peu le voyage et combiner avec d'autres régions, même d'autres pays, si on décide d'aller du côté de l'Argentine. Est-ce que tu peux nous parler des options pour explorer les régions environnantes sans avoir à prendre l'avion ?

  • Claire

    Tout à fait, sans prendre l'avion, parce qu'on a plusieurs autres régions. Par exemple, je pense à Chiloé, juste à côté de Puerto Varas, où on va prendre un bac depuis Pargua, on va dire environ une soixantaine de kilomètres de Puerto Montt, donc moins 80 kilomètres de Puerto Varas. Donc on prend ce bac et on va aller jusqu'à Ancud. Pour l'instant, je dis bac, mais bientôt, il va y avoir un pont qui traverse le continent jusqu'à l'île de Chiloé. Il est en construction actuellement. Ou sinon, on peut rejoindre aussi la route Australe, si on veut rester au Chili encore. Donc là il y a deux options, on peut passer par l'estuaire de Reloncaví en longeant la route côtière depuis Ensenada, on va traverser les villages de Cochamó, Puelo, ou bien on peut aussi traverser par le bac cet estuaire de Reloncavií. Donc là depuis Caleta La Arena, on va rejoindre de l'autre côté Caleta Puelche.

  • Anaïs

    Ok super.

  • Claire

    On peut également rejoindre l'Argentine, comme tu disais Anaïs, avec la traversée du lac Todos los Santos, depuis le village de Petrohué. On va rejoindre finalement Bariloche. On va faire plusieurs traversées de lacs et aussi un peu de parcours terrestre.

  • Anaïs

    Ok, super. D'ailleurs, je me disais, on peut aussi, si on a vraiment le temps, et pour les super motivés de la région des lacs, combiner la région des lacs argentins et la région des lacs chiliens, soit en passant par le nord, par Mamuil-Malal, comme on disait tout à l'heure, et revenir par les lacs, ou inversement, et faire comme ça une boucle.

  • Claire

    Exactement. Tout à fait, alors là il y a encore plus de choses à voir, donc il faudrait faire un peu plus de temps, mais tout à fait, on peut faire même juste tout simplement un combiné, une partie des lacs argentins, une partie des lacs chiniens, ou entier, tout à fait possible.

  • Anaïs

    Vraiment beaucoup de possibilités. J'ai envie de te demander à qui tu recommanderais la découverte de la région des lacs et des volcans ?

  • Claire

    Je trouve que c'est un des beaux avantages de la région, c'est que tout le monde peut s'y rendre. Que ce soit des grands marcheurs, des petits marcheurs, qu'on soit en famille, en couple, entre amis, tout seul, tout le monde trouvera son bonheur sur place. Si on aime la nature et si on aime marcher, alors là, c'est parfait. Il faut quand même être amateur du plein air, des grands espaces et de la nature, c'est quand même le point d'intérêt principal de cette région. Ça pourrait faire l'objet tout à fait d'un premier voyage au Chili. Mais pour ceux qui ne sont pas encore allés, qui sont déjà venus au Chili et qui reviennent, il faut y aller ! Le Chili n'a pas fini de vous surprendre !

  • Anaïs

    Trop bien ! Donc on a passé en revue toute la région avec ton oeil d'experte, mais avant de terminer j'ai envie de te poser une question un petit peu plus personnelle. Quels sont, toi, tes incontournables, les endroits ou les expériences que tu as préférés au cours de tes voyages là-bas ? Et si tu as un conseil pour ceux qui hésitent à l'inclure peut-être dans un futur voyage au Chili ?

  • Mathilde

    C'est une question difficile parce que la région est tellement riche... Ma formation de paysagiste me ferait choisir sans hésiter les parcs en Araucanie. Les Araucarias sont tellement particuliers, on ne les rencontre pas ailleurs sur la planète. C'est eux qui font la singularité du paysage, donc vraiment les parcs en Araucanie. Et Conguillío particulièrement. Bon et après mon côté aventurière, je dirais plutôt d'aller à la rencontre d'un volcan. Que ce soit finalement une véritable ascension ou juste une petite marche sur les pentes du volcan, je trouve que voilà, pour observer ce panorama, pour avoir un lien avec ces géants de la nature, c'est une sensation indescriptible, vraiment, il faut le vivre pour le comprendre, c'est une véritable expérience de vie.

  • Anaïs

    Super. Alors, une petite dernière question avant de conclure. Est-ce que tu as un livre, un film ou une série ou alors un podcast à recommander aux personnes qui nous écoutent, qui voudraient en savoir plus sur cette région, avant peut-être de décider s'y rendre ?

  • Claire

    Justement, il me semble qu'on a un podcast de l'an dernier ou d'il y a deux ans, je ne me rappelle plus, sur l'ascension du volcan Solipulli et de son cratère glacé.

  • Anaïs

    Trop bien. Écoute, merci beaucoup, c'est la fin de notre entretien. Merci Claire d'avoir accepté de partager ta connaissance de la région des lacs et des volcans du Chili avec nous et avec nos auditeurs.

  • Claire

    Un grand merci à toi Anaïs, parce que vraiment rien que d'en parler, j'ai déjà hâte d'y retourner.

  • Anaïs

    Bon ben on y va ? Allez. À bientôt !

  • Claire

    A bientôt !

  • Anaïs

    C'est le moment de conclure en culture cet épisode. Et pour cette fois, c'est Claire qui partage avec nous ses ressources pour en savoir plus sur la région des lacs et volcans chiliens.

  • Claire

    Je pensais encore au livre Chile, volcanes, ríos et lagos du photographe Nicolas Piwonka. Il a travaillé et voyagé durant 30 années environ, voilà, dans ces contrées.

  • Mathilde

    Merci d'avoir écouté cet épisode de Destination Amérique du Sud, le podcast produit par les agences Voyages Excepción. Si nous vous avons donné le goût du voyage, n'hésitez pas à faire un tour sur nos sites internet, dont le lien se trouve en description. Il regorge d'informations sur ces destinations fascinantes. Pour nous soutenir et faire connaître le podcast à d'autres voyageurs, vous pouvez lui mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcast. Pour suivre nos aventures et nos actualités, deux possibilités. Vous pouvez nous suivre sur Instagram et Facebook grâce au lien en description, et vous abonner à notre newsletter mensuel depuis nos sites internet. Merci et à bientôt pour un prochain épisode d'aventures en Amérique du Sud.

Chapters

  • Carnet de Voyage : Randonnée à El Chaltén, capitale du trekking en Argentine

    00:47

  • Nulle Part Ailleurs : le maté, sacro-sainte boisson herbale

    06:28

  • Expert-Expat' d'Excpetion : Claire, la région des Lacs et Volcans au Chili

    10:40

  • Conclure en Culture : le Sud chilien à travers le regard de Nicolás Piwonka, photographe

    39:18

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