- Mathilde
Bonjour et bienvenue dans ce podcast Destination Amérique du Sud, l'émission qui vous fait voyager depuis chez vous. Toute l'équipe des agences Voyages Exceptionnes et moi-même sommes ravis de vous faire découvrir l'Argentine, le Chili, la Bolivie, le Pérou et le Paraguay. Au travers des quatre rubriques de ce podcast, nous vous donnons un aperçu des merveilles à explorer de ces destinations.
- Anaïs
Dans ce nouvel épisode, le premier de l'année 2024, nous vous emmenons dans la province de Buenos Aires avec Marie-Lys, à la découverte du delta du Tigré au fil de l'eau. Puis c'est Victoire qui nous racontera l'incroyable aventure de Douglas et Chris Tompkins, propriétaires de la marque The North Face, devenus protecteurs de la biodiversité au Chili et en Argentine. Nous recevrons ensuite Jean-Marie, conseiller de notre équipe à Cusco, avec qui nous parlerons du sud du Pérou, avant de conclure en culture comme à notre habitude. Commençons tout de suite cet épisode par un peu d'évasion avec notre carnet de voyage. Et ce mois-ci, nous suivons Marie-Lise qui nous emmène dans le delta du fleuve Tigré pour une pause rafraîchissante près de Buenos Aires. Bonne écoute !
- Marilys
Les week-ends dans la province de Buenos Aires sont l'occasion pour ses habitants de profiter de la proximité et de l'accessibilité de la capitale avec les petites villes de la périphérie. Nature, baignade, marché, architecture, elles ont beaucoup à offrir au citadin Porte de Nus. Parmi ces villes, Tigre, d'où l'on peut accéder aux merveilles naturelles du delta du fleuve Paran. On vous y emmène le temps d'un week-end. Rendez-vous à la gare de Belgrano, où nous prenons le train en direction de Tigre, terminus de la ligne Mitre, à une trentaine de kilomètres du centre de Buenos Aires. Accueillis par la pluie et la grisaille d'octobre, nous nous achetons un passage en bateau collectif qui nous mènera sur les canaux du Delta. Tous les passagers embarquent avec leurs courses de la semaine, bidons d'eau potable et autres produits de consommation auxquels ils n'auront plus facilement accès une fois ayant quitté le port de Tigre. Pour la modique somme de 150 pesos, l'équivalent de 50 centimes à ce moment-là, notre bateau nous emmène sur les eaux du rio Sarmiento, où il effectuera des arrêts pour déposer les passagers sur les petits pontons qu'il dessert. Nous débarquons à Arregloal Alcázar, où nous rejoignons une cabane louée pour le week-end à un habitant du delta. Le calme et les bruits de la nature nous accueillent au cœur de cette oasis naturelle, presque tropicale. Le chant des perruches, la pluie, l'agitation des bambous et de la fleur marécageuse nous dépaysent complètement du brouhaha urbain que nous venons à peine de quitter. Le labyrinthe de canaux et de rivières dessinées sur le delta du Tigre crée une multitude d'îles et d'îlots, accessibles uniquement par voie fluviale, ce qui conforte un sentiment d'intimité, d'isolement et de proximité avec la nature environnante. A Recreo el Alcázar, plusieurs cabanes composent l'îlot et ses habitants se retrouvent dans l'unique restaurant du complexe, appartenant à la famille de notre hôte. Dans la soirée, un voisin argentin, cigare à la main, nous offre une bouteille de vin rouge de Mendoza, qu'il est allé chercher au restaurant familial, et nous discuterons de l'inflation qui bouleverse le pays depuis des dizaines d'années déjà. Avec un deuxième jour plus doux et ensoleillé, nous profitons pleinement des paysages naturels offerts dans le delta. La météo est idéale pour les habitants et les visiteurs pour sortir faire un tour de kayak, de bateau ou d'aviron, sport phare de Tigre. L'occasion pour nous de profiter des terrasses du restaurant de la rive d'en face. De retour dans la ville de Tigre, nous nous dirigeons vers le marché de Puerto de Frutos, grand marché en plein air qui rassemble des centaines de visiteurs de Buenos Aires et d'ailleurs, pour se promener autour de centaines de boutiques diverses et variées, luminaires, meubles, fruits et légumes, glaces, fleurs, artisanats et babioles en tous genres. Après une promenade dans la ville, avec ses bâtiments au style colonial, notre escapade du week-end prend fin alors que nous prenons la ligne ferroviaire pour rentrer à Buenos Aires.
- Anaïs
Merci d'avoir écouté notre Carnet de voyage. Passons à présent à notre rubrique Nulle part ailleurs. Aujourd'hui, Victoire nous parle de Douglas et Kris Tompkins, couple étatsunien de chefs d'entreprise internationale de textile devenus conservateurs d'aires naturelles sauvages en Argentine et en Patagonie chilienne.
- Victoire
Les Tompkins, de géants de l'industrie textile à protecteurs de la biodiversité. Vous avez sans doute déjà entendu parler, vu ou même acheté des vêtements des marques The North Face ou Esprit. Mais saviez-vous que leur fondateur a joué un rôle clé dans la protection de nombreux hectares de nature en Argentine et au Chili ? Zoom sur l'aventure de Douglas et Kris Tompkins, géants de l'industrie textile devenus protecteurs de la biodiversité en Amérique du Sud. C'est en 1964 que Douglas Tompkins et sa première épouse Susie fondent The North Face, une marque de vêtements techniques et d'équipements d'outdoor. Puis, en 1968, la marque Esprit voit le jour, fruit de la collaboration avec leur amie Jane Tise. Le succès est très rapide pour les deux projets. Pour The North Face, c'est grâce à la création de l'une des premières tentes igloo, modèle qui a depuis été repris par toutes les marques de camping. Quant à Esprit, elle est l'une des marques phares de prêt-à-porter des années 1970 et devient une multinationale présente dans plus de 60 pays, ayant en plus la réputation d'être une entreprise où il fait bon travailler. Malgré ce double succès, Douglas Tompkins se préoccupe très tôt de l'impact environnemental de l'industrie textile. C'est pourquoi il abandonne cette activité en vendant The North Face en 1969 puis sa part d'Esprit à son ex-femme en 1989. Passionné de nature et d'aventure, il s'installe au Chili, où il avait déjà pratiqué l'escalade, le ski, le kayak, pour se consacrer à la conservation et à l'activisme environnemental. En 1990 et 1992, il fonde deux organisations, dont l'une a pour but de protéger les forêts, du Chili notamment. En 1993, il épouse Kris, ancienne directrice générale d'une autre marque de vêtements outdoor, aux fortes valeurs de protection de la nature, Patagonia. Ensemble, ils poursuivent leur travail de conservation et de sensibilisation, se focalisant sur la biodiversité et les espaces arborés. Leur stratégie ? Acquérir d'importantes zones naturelles et les donner à l'État auquel ils appartiennent, à la condition d'en faire des parcs nationaux et ainsi garantir leur préservation en leur donnant le statut de protection le plus élevé. Dans cette optique, Kris Tompkins crée en 2000 la Fondation Conservación Patagonica qui deviendra en 2018 Tompkins Conservation. C'est ainsi que sont achetées les aires protégées qui correspondent aujourd'hui au Parc National Corcovado et Pumalín au Chili, respectivement déclarés Parc National en 2005 et 2018. Après un long processus qui inclut pour le Parc Pumalín sa déclaration comme aire naturelle protégée, ainsi que la création d'une fondation qui administrait le parc, alors privé, avant qu'il n'obtienne son statut définitif. En Argentine, les Tompkins sont à l'origine de la création du Parc National Esteros del Iberá, dans le nord du pays, et du Parc National de Monteleón, situé sur la côte Atlantique de la Patagonie australe. Douglas Tompkins meurt accidentellement le 8 décembre 2015, lors d'une sortie en kayak sur le lac General Carrera, dans la région d'Aysén, en Patagonie chilienne. Il n'a donc pas vu l'aboutissement du travail de la Fondation, ni la création en 2018 du Parc national Patagonia, situé au sud de la ville de Coyhaique, sur la Route australe au Chili. Ce parc a été créé à partir de deux réserves naturelles préexistantes, les réserves nationales Lago Jeinemeni et Lago Cochrane, auxquelles ont été ajoutées de terres acquises par la Fondation Tompkins Conservation et qui incluent la vallée de Chacabuco. Aujourd'hui, Kris Tompkins continue d'œuvrer à la tête de la Fondation pour la préservation des terres sauvages du Chili et d'Argentine. Au Chili, son travail se traduit par une collaboration avec l'État chilien autour de la création d'un réseau de parcs de Patagonie. Ce dernier en compte actuellement 17, dont 13 sont ouverts aux visiteurs.
- Anaïs
Écoutons à présent notre expert expat d'exception. Ce mois-ci, nous recevons Jean-Marie Aline, membre de notre équipe de conseillers à Cusco, avec qui nous avons parlé des endroits à découvrir dans la partie sud du Pérou, et qui nous a donné ses meilleurs conseils pour voyager dans cette région. Salut Jean-Marie, comment vas-tu ? Merci d'avoir accepté notre invitation.
- Jean-Marie
Je vais bien, merci. Belle année à tout le monde, et je vous remercie de m'inviter pour évoquer ce beau pays qu'est le Pérou.
- Anaïs
Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter, nous raconter depuis quand tu vis au Pérou et ce qui t'a fait t'y installer ?
- Jean-Marie
Je m'appelle Jean-Marie Aline, je suis français, né en Bretagne. Et puis ça fait une vingtaine d'années que j'ai commencé à voyager en Amérique du Sud et Amérique Latine. Et le Pérou, j'y vis vraiment depuis 2015. J'ai passé un an à Lima. Et maintenant ça fait environ 7 ans que je vis à Cusco, à 3400 mètres d'altitude grosso modo. Et puis ce qui m'a fait m'y installer ça va être un petit peu la ville, c'est une très grosse ville historique, une grosse importance historique, un bel environnement naturel. J'aime bien les randonnées, c'est vrai qu'avec des montagnes tout autour je suis comblé donc ça fait pas mal de... de raisons pour vouloir y rester.
- Anaïs
Super. Et donc, tu fais partie de notre équipe, tu es conseiller de voyage des agences Voyages Excepción, spécialiste du Pérou. Est-ce que tu pourrais nous présenter brièvement ce pays et son histoire ?
- Jean-Marie
Oui, donc voilà, moi, c'est vrai que mon but au sein de Voyages Excepción, c'est de construire des séjours. Alors même si c'est vrai qu'on a toujours des programmes déjà définis, on fait évoluer en fait tous ces programmes avec les envies un petit peu de chacun. Donc c'est vraiment de la haute couture du séjour. Et après de manière très brève, voilà pourquoi on vient au Pérou, déjà par son histoire, les civilisations pré-Incas, parce qu'il y avait déjà des gens qui vivaient avant la civilisation Inca qui est probablement la plus connue, avec un emblème qui reste le Machu Picchu, voilà, merveille du monde, c'est vrai que c'est un petit peu la tour Eiffel de Paris. Après voilà, il y a aussi toute l'époque coloniale qui est intéressante, et qui a construit maintenant ce qu'est le Pérou dans son époque plus contemporaine. Donc voilà, il y a plein d'enchevêtrements comme ça, d'histoires, avec des périodes assez fortes, et je pense que voilà, c'est ce qui fait venir aussi les gens, c'est qu'il y a beaucoup de choses en fait qu'on peut comprendre, et à quoi on peut s'intéresser en fait quand on vient au Pérou et dans les Andes de manière générale.
- Anaïs
Super. Donc le Pérou, c'est quand même très vaste. C'est plus de deux fois la superficie de la France en incluant les territoires outre-mer. Aujourd'hui, on va se concentrer sur la partie sud. Je vais laisser la partie nord pour un prochain épisode. Est-ce que tu pourrais nous parler un petit peu de ce qu'on peut découvrir dans le sud du Pérou ?
- Jean-Marie
Je vais essayer de donner les grandes lignes de chaque région, de chaque endroit, essayer de transmettre un petit peu l'atmosphère qui règne. Avec Lima, donc déjà on arrive toujours à Lima. Lima, c'est grosse capitale, 13 millions d'habitants, un centre historique assez vaste quand même, qui va correspondre à l'époque coloniale. Après dans la même ville on peut quand même trouver des sites intéressants et là du coup rentrer aussi un petit peu dans l'histoire avec le site de la Huaca Pucllana, les anciennes pyramides en terre, Pachacamac également qui est un petit peu plus loin sur la côte. Ce que j'aime bien, c'est aussi emmener les gens au musée Larco, qui va vous présenter un petit peu toutes les civilisations, Inca et pré-Incas, en fait. Donc, comme ça, on avance un petit peu dans le temps. C'est une belle introduction historique pour tout le reste du voyage. Ou alors, éventuellement, des fois, le faire aussi à la fin, comme un récapitulatif, qui va nous remettre un petit peu plein d'images et de sens à notre voyage. Donc ça, c'est un petit peu l'intérêt de la capitale, c'est d'avoir accès à toute cette partie-là.
- Anaïs
Ok, une introduction.
- Jean-Marie
Ensuite, on se dirige dans les Andes, à Arequipa. Arequipa, 2300 mètres d'altitude, qui nous sert aussi, premièrement, de palier d'acclimatation. C'est une ville aussi là, très coloniale. L'importance des grandes familles italiennes et catalanes a été après la naissance de cette ville, faite de pierres de Sillar, c'est la pierre volcanique, le centre-ville est un peu grisonnant, entre gris et un blanc. La ville est dominée par les trois volcans qui sont le Misti, le Chachani et le Pichu Picchu. On a accès à divers miradors, des belvédères, des espagnols, qui nous donnent ces vues un peu particulières sur cette ville et sur cette nature aussi imposante. Il y a des choses quand même très intéressantes à voir. Et puis les axes principaux, plutôt de cette ville, ça va être quand même la culture coloniale avec le fameux couvent Santa Catalina qui est véritablement une ville dans la ville incroyablement réalisée avec encore quelques nonnes qui y vivent, avec ces deux quartiers tout peints en rouge et en bleu. Voilà il ya plein d'explications, il ya plein de choses comme ça qu'on peut aller découvrir dans cette ville. Et puis après on peut faire des petites randonnées au bord de la rivière, on peut aller à la carrière justement où est exploitée toute cette pierre de Sillar pour construire la ville en fait. La gastronomie aussi y est assez importante, c'est une très belle région en termes de gastronomie, donc il y a beaucoup de choses à y découvrir. On s'en sert comme acclimatation mais également comme aussi grosse première introduction dans l'histoire du pays. Cette ville nous permet de basculer en fait par la première confrontation vraiment avec l'altitude, vers le fameux canyon de Colca, l'un des canyons les plus profonds du monde. Et pour arriver à cette étape là, on va passer un col. Il demeure à 4800 mètres d'altitude. Bon après voilà, les gens ça peut impressionner mais c'est vrai que le fait qu'on soit dans un véhicule, qu'on n'y passe que 5 minutes grosso modo, voilà on y va, on sort, on prend des jolies photos, parce qu'il y a des volcans qui nous entourent, mais voilà on ne s'y arrête pas et on ne fait pas forcément un effort physique qui va provoquer un malaise, on va dire conséquent et notable. Et puis c'est vrai que sur cette route qui est un petit peu mythique, on va traverser donc la réserve de Salinas Aguas Blancas, qui est en fait une réserve naturelle là où habitent toutes les sortes de camélidés qu'on peut trouver, donc la vigogne, le lama et l'alpaga. Ils font ce qu'ils veulent, ils traversent les routes, les chauffeurs doivent être assez vigilants parce qu'ils font un petit peu ce qu'ils veulent, mais voilà ça permet aussi de voir ces animaux dans leur habitat naturel. Dans ce canyon de Colca, on peut réaliser plein de choses, après tout va toujours dépendre du temps que l'on a. On peut faire des balades à cheval, on peut faire des petites randonnées, on peut faire des treks, là on va dire beaucoup plus physiques et intenses. Il y a deux miradors principaux, la Croix des Condors et celui de Tapay. Quand on a un petit peu plus de temps, j'aime bien prendre le temps et essayer de faire les deux côtés du canyon pour que les gens puissent avoir une perspective vraiment assez complète de cet endroit. Donc cet endroit nous permet d'aller observer ces grands oiseaux, l'envergure la plus grande du monde. Ce sont des rapaces qui se déplacent avec les courants d'air chaud et les différences de température comme ça, donc c'est assez impressionnant en fait de les voir voler, nous survoler quand on est dans les différents miradors. C'est l'intérêt principal du canyon de Colca avec ce canyon très ouvert et puis toutes les montagnes et les volcans qui entourent cet endroit. Ça fait quand même un endroit naturel assez intéressant et assez impressionnant. Et ensuite on prend donc la route direction le lac Titicaca, et avec sur le chemin, toujours pareil, quand j'ai du temps, aller voir des forêts de pierre, voir des chutes d'eau, ce genre de choses. Il y a pas mal de choses qu'on peut imaginer en faisant cette route et on arrive comme ça ainsi petit à petit sur les bords du lac Titicaca, et avec on va dire là où on va être le plus haut durant notre périple, on va frôler les 4000 mètres, l'eau étant à 3810 mètres d'altitude comme le lac Titicaca, et donc on va être là on va y rester un petit peu de temps pour prendre un petit peu la température et profiter des paysages, en s'acclimatant et en ayant été acclimaté en fait aux hautes altitudes. Et ce qui est intéressant et ce que j'adore moi dans cet endroit c'est de pouvoir observer en fait la grande diversité des couleurs. On commence les routes touristiques parce qu'on peut imaginer plein plein de choses mais il y a toujours un petit peu ce même rituel de variation de couleurs, où est-ce qu'on va partir des berges sur l'eau en fait, et on va aller jusqu'aux îles flottantes soit en bateau, soit en kayak, on peut imaginer comme ça différents moyens. Et donc on va passer comme ça du bleu et puis l'environnement très marron des Andes, au jaune paille comme ça très vif. Et on va y retrouver sur ces îles, eh bien les costumes des habitants qui sont donc forcément très colorés. Donc en fait c'est un endroit où le climat est froid, est frais on va dire, et froid ouais, même s'il fait très chaud le soleil vous brûle vraiment se protéger c'est à ces altitudes là, mais on est quand même dans une ambiance assez froide des Andes dans l'approche avec les gens en tout cas, mais par contre voilà on a une belle éclatance dans les couleurs qui est assez incroyable. Je conseille toujours d'oublier un petit peu les endroits où on est, les connexions, et on va se concentrer beaucoup plus sur les paysages et sur l'environnement qui nous entoure. C'est vrai que quand le temps est dégagé, ce qui arrive assez souvent dans l'année, on va pouvoir aussi observer tout ce qui sont les hautes chaînes de montagne, donc la cordillère royale des Andes qui se trouve en Bolivie. Donc voilà on a comme ça ce contraste de bleu, de marron, de jaune, de blanc et c'est vrai que ça donne quand même des perceptions et des points de vue qui sont vraiment mémorables. Et puis après, il y a plusieurs options. L'idée, c'est d'aller dormir sur une île ou sur une péninsule, à l'abri de toutes les grosses routes touristiques, et là, d'aller faire un petit peu connaissance avec les gens qui y habitent, avec différentes ambiances, différentes langues. Il faut savoir que dans cette partie du Pérou, l'espagnol n'est pas la langue dominante. Mais voilà, il y en a qui vont avoir plus une tendance à parler quechua, d'autres aymara. Donc voilà, on a ce mélange de cultures, de langues qui va déterminer un petit peu et caractériser chaque endroit qu'on va pouvoir visiter. Donc l'idée c'est toujours d'avoir un petit aperçu de tout ça, pour avoir un point de vue global de cet endroit qui reste quand même assez incroyable sur notre planète. Après notre étape à Puno, dans la région de Puno et ce lac Titicaca, il y a le fameux trajet entre Puno et Cuzco qu'on peut faire en train. A savoir qu'il y a des jours où le train circule et d'autres où le train ne circule pas. Donc ça c'est toujours aussi des choses auxquelles il faut prêter attention quand on fait des programmes. Après l'idée ça peut être de le faire aussi en véhicule privé pour avoir l'occasion de s'arrêter un petit peu quand on en a envie. C'est vrai que tout ce trajet en fait il est long mais le trajet n'est pas que le trajet quoi c'est vraiment une excursion en soi c'est vraiment une découverte de tous les hauts plateaux andins, c'est vraiment des images d'Épinal qu'on peut avoir de ces endroits là avec des couleurs encore aussi très vives, climat très rude mais on avance et ça défile avec des endroits comme ça qu'on dirait presque des dessins en fait sur une toile donc c'est toujours très bien. C'est très intéressant de faire ce trajet-là. Je le recommande de prendre ces 10 heures de route, grosso modo, avec enthousiasme, et pouvoir profiter de chaque moment.
- Anaïs
C'est quoi les types de paysages sur ce trajet qu'on voit ?
- Jean-Marie
Donc là on est vraiment dans les hauts plateaux, donc c'est assez plat au final, on s'imagine qu'on est quand même entre 3000 et 4000 mètres d'altitude, mais c'est assez plat. Et en fait on a des grandes étendues avec des genres de marécages, mais marécages pas en mode amazonique, mais plutôt à la manière andine, avec des petits ruisseaux, avec des morceaux de mousse comme ça qui vont définir tout un pan du paysage et puis forcément des montagnes, des collines et des hauts sommets. On est sur un grand désert humain parce qu'il n'y a pas grand monde qui vit dans ces endroits-là. Et puis forcément des animaux, des alpagas, des moutons vont nous accompagner aussi tout au long de la route. Donc on arrive comme ça à Cuzco et c'est vrai que si on est en véhicule privé ça nous permet de nous arrêter au site de Raqchi qui est vraiment un site assez intéressant. Approfondir un petit peu ce site parce que c'est vrai qu'on va y apprendre quand même des choses, on peut y passer 15 minutes ou on peut y passer 3 heures. C'est vraiment des sites qui vont marquer un petit peu des faits historiques de l'histoire inca et coloniale du pays. On est marqué par ça, on est marqué par ces sites, c'est vrai que tous ces sites-là ils sont à prendre avec le plus grand respect et le plus grand intérêt. Et ensuite on arrive rapidement en fait à Andahuaylillas qui est une petite chapelle, on l'appelle la chapelle Sixtine des Andes. C'est vrai que voilà, même moi n'ayant pas forcément un gros attrait pour les petites églises, le fait d'y aller c'est quand même vraiment impressionnant. Et le petit village en plus de Andahuaylillas est très mignon, petit, plein de pierres. Donc c'est vrai qu'on rentre comme ça petit à petit dans tout un livre d'histoire. On rentre dans une époque en fait, à chaque petit village, à chaque site archéologique. Je pense que c'est vraiment ce qu'il faut retenir aussi de manière générale du Pérou. Et on arrive comme ça à Cuzco, l'ancienne capitale des Incas. Théoriquement le nombril du monde, si on en croit les différentes traductions qui ont pu être faites de cet endroit. Ce qui est magique, en fait, à Cusco, c'est aussi la rencontre entre toutes les époques, des monuments incas, des allusions à l'ancien temps, et puis la confrontation avec le monde colonial et le monde contemporain. Donc c'est vrai qu'il y a les sites principaux, il y a des musées, il y a quelques musées dans la ville, on a la cathédrale également, on a le soleil, on a plein de choses comme ça. Et on a aussi les sites qui sont sur les hauteurs de la ville, des sites vraiment incas qui vont nous permettre et permettre aux passagers de comprendre à chaque fois un petit peu mieux comment fonctionnaient les gens à cette époque, à l'Empire, il y a 500 ans grosso modo, 500-600 ans. Il y a des sites comme ça qui vont nous orienter, qui vont nous permettre de comprendre comment fonctionnaient les choses à l'époque Inca. Et cette route là va nous mener petit à petit vers la vallée Sacrée. On va monter un col, on va redescendre pour arriver un petit peu plus bas. Cusco étant à 3400 mètres, 3500 mètres, ça va dépendre des endroits. Et en fait on va basculer dans la vallée Sacrée, se rapprocher des 3000 mètres et avec les sites principaux de Pisac par exemple. Pisac, très joli site, très complet avec des habitations qui étaient aussi un gros grenier de l'époque inca. Avec un cimetière, avec un observatoire astronomique. C'est vraiment des gros gros sites où il y a plein plein de choses qui peuvent vous être expliquées. Le temple de Ollantaytambo qui se trouve là à l'autre extrémité de la vallée Sacrée, parce que là on va avoir beaucoup plus le côté spirituel et religieux. C'est un endroit que j'affectionne particulièrement, je trouve qu'il y a une énergie, il y a quelque chose en fait dans ce petit village, tout est fait de pierre, les rues sont pavées, l'importance de la pierre en fait elle est vraiment impressionnante, et je trouve que ça met une énergie, une saveur spéciale à ce site-là. Et en fait c'est un petit peu le site qui va nous servir pour partir, au Machu Picchu puisque la gare ferroviaire se trouve à cet endroit là. Donc on va prendre le train généralement à cet endroit là. Une heure et demie de train grosso modo. Où on va arriver ensuite donc à Aguas Calientes. On va perdre environ presque 2000 mètres d'altitude. et on va arriver comme ça à Aguas Calientes, au petit village qui borde le site, le fameux site de Machu Picchu. Ce qui est impressionnant c'est qu'on va aussi traverser plein d'écosystèmes puisqu'on est aux alentours de 3000 mètres dans les Andes et on va arriver à 2100 mètres ce qui forme pour nous on va dire l'entrée presque de l'Amazonie. Il faut savoir qu'au pied du Machu Picchu il y a des mangues, il y a du café, il y a du cacao, il y a des bananes et il y a forcément des moustiques. Donc on change vraiment d'ambiance et on se retrouve comme ça dans un univers où il faisait froid le soir et la nuit où le soleil était très fort à une zone humide et tropicale où on se croirait en Amazonie. En fait on est en lisière d'Amazonie, ce qu'on appelle la ceja de selva chez nous, c'est les sourcils de l'Amazonie, on est vraiment aux portes de cet endroit, de cet univers. Et souvent, on dort à Aguas Calientes. Donc là, autant dire qu'il fait chaud. Pas besoin de grosse doudoune. Et on part comme ça le lendemain direction cette merveille du monde qui est le Machu Picchu. Nous, on conseille, on organise souvent de monter en navette, à peu près 20 minutes de navette. Et l'intérêt souvent c'est de proposer des balades annexes à la visite puisque maintenant tout est régulé vraiment par le ministère de la culture qui va lui limiter l'accès à environ 3 heures sur le site. On fait 2h45 à peu près une visite complète de Machu Picchu et l'idée c'est de voir avec chacun de nos passagers qu'est-ce qu'ils aiment faire, comment on peut augmenter un petit peu ce temps pour déjà ne pas refaire à chaque fois les mêmes choses puisque tous les circuits sont fléchés, mais surtout proposer une randonnée annexe qui va leur permettre de profiter au mieux de cet endroit et de passer un peu plus, voire beaucoup plus de temps sur ce site qui est quand même magique. Que ce soit les couleurs, que ce soit les nuages, que ce soit les montagnes, les constructions, voilà, moi c'est toujours... un moment très particulier quand je m'aventure en haut, avec tous ces éléments naturels qui en font quelque chose de unique à chaque fois.
- Anaïs
J'ai une petite question, les endonnées annexes dont tu parles, ça pourrait être quoi par exemple ?
- Jean-Marie
En gros, si on a des gens un petit peu sportifs, qui aiment le sport et surtout qui ont le cœur bien accroché, sans prendre des risques complètement inconsidérés, c'est vrai que l'ascension au Huayna Picchu est quand même assez vertigineuse, en tout cas assez impressionnante, plus que vertigineuse, elle est vraiment impressionnante. Donc on va monter comme ça, ce sont que des marches, et on va monter comme ça pendant environ une heure. On va monter sur une montagne qui surplombe vraiment le site. Et donc l'avantage, c'est vraiment d'avoir un point de vue qui domine toutes les ruines du Machu Picchu. Et forcément, on a aussi une vue un petit peu annexe sur ce qui se passe à droite, à gauche de ce site. Donc c'est impressionnant. Et il y a aussi des ruines tout en haut. Donc on se demande un petit peu comment ils ont réussi à même aller construire dans des endroits complètement escarpés encore des ruines et une manière de continuer leur symbolique jusqu'en haut de la montagne. Et puis on en a une autre qui est la montagne Machu Picchu, le Cerro, et là c'est plus une balade en forêt, alors il y a toujours des marches, de toute façon chez nous il y a toujours des marches. C'est un petit chemin en forêt qui va monter, monter, monter, monter, monter, monter et là on arrive à près de 3000 mètres. Il faut savoir que le site de Machu Picchu c'est 2450 mètres donc là on monte quand même à 3000 mètres d'altitude. Donc il y a un bon 600 mètres de dénivelé, et en fait là on voit le Machu Picchu mais forcément il est beaucoup plus petit que depuis la vue qu'on peut avoir du Waynapicchu, et donc là on le domine mais de manière beaucoup plus globale puisque là on est encore plus haut. Là c'est vrai que c'est assez marrant parce qu'on a un point de vue géographique assez unique. Avec le tout petit Machu Picchu, on arrive même à distinguer le village d'Aguas Calientes. Donc là où on était le matin, on le voit, c'est vraiment un tout petit point. Et on se dit que depuis le matin, on a quand même fait un petit peu de trajet. Donc voilà, c'est des moments très particuliers et qui nous permettent de profiter, de prolonger même le temps, de prolonger le temps qu'on y passe sur ce site qui est quand même incroyable.
- Anaïs
Qu'est-ce qu'on fait après le Machu Picchu ?
- Jean-Marie
En plus du Machu Picchu, de la vallée Sacrée des Incas, souvent ce qu'on propose aussi c'est sur le retour du Machu Picchu de faire l'autre partie de la vallée Sacrée, ce qu'on peut appeler la partie haute de la vallée Sacrée. Puisque là on est sur des sites qui sont entre 2 et 3 800 mètres et 3 200 mètres d'altitude, avec le site assez visuel et très impressionnant que sont les salines de Maras, qui sont en fait des marais salants un petit peu comme à Guérande mais en version andine et montagneuse. Donc on est en pleine montagne et on observe comme ça énormément, plus de 5000, bassins de sel. Ça, ça date aussi de l'époque de l'époque inca. Donc on est quand même sur des sites visuellement très intéressants sous connexion avec toutes les époques qu'ils ont traversées. Ensuite, on arrive au site de Moray, là qui sont des cercles concentriques, qui devaient être un ancien centre d'expérimentation agronomique, à l'époque Inca. Donc ils arrivaient à créer des différences de température et de climat selon les terrasses qu'ils avaient créées. Visuellement déjà c'est assez intéressant et puis l'histoire est pas mal et on peut aussi aller se balader, faire le tour des cercles comme ça. Et puis la dernière étape avant d'arriver à Cusco ça peut être le village de Chinchelo, village très typique où est-ce qu'avant il y avait beaucoup beaucoup de bâtisse en terre et en pierre. Alors maintenant c'est vrai qu'avec l'aéroport le visage est un petit peu en train de changer. Mais il y a quand même un gros intérêt avec le site archéologique, où on va trouver une petite église baroque qui est construite sur un immense ancien temple inca. Et donc du coup, on va pouvoir observer quand même nombre de constructions inca et de choses comme ça qui vont nous ramener à la tradition. et au monde ancestral. Et c'est également dans ce petit village où on va vous exposer comment on teint les tissus andins, donc avec que des teintures naturelles, comment on obtient du rouge, comment on obtient toutes les couleurs, comment ils travaillent leurs couleurs, comment on va fixer aussi les couleurs, comment on va tisser, et tout ça de manière ancestrale depuis des centaines et des centaines d'années. Donc l'intérêt, il est génial, parce que là, on peut aussi acquérir de belles choses faites main et puis on rentre vraiment dans les connaissances ancestrales qui se sont transmises de génération en génération. Donc souvent on utilise ce chemin pour revenir gentiment dans la capitale Inca.
- Anaïs
Super. J'aurais bien aimé qu'on revienne justement sur Cusco. Certains affirment que c'est la plus belle ville d'Amérique du Sud. Selon toi, quels sont ses atouts ? Qu'est-ce qu'on peut y visiter ? Qu'est-ce que toi, tu préfères dans cette ville ?
- Jean-Marie
C'est vrai que Cousco, on en a parlé un petit peu tout à l'heure, et c'est vrai que pour moi c'est la rencontre vraiment entre deux mondes. La tradition ancestrale des Incas, l'époque coloniale, alors maintenant l'époque contemporaine. On a par exemple cette opposition qui est très marquée, puisque sur la place des armes, la place de la mairie en France, on a la statue d'un Inca. qui fait face en fait à la cathédrale. Donc c'est vraiment les incas contre la nouvelle religion qui est arrivée et qui s'est imposée tout de même, parce que forcément la cathédrale est plus forte que la statue, elle est plus haute. Mais voilà, il y a plein comme ça de connotations et de contradictions dans cette ville. Tout le centre-ville est fait avec le style un petit peu andalou, avec les balcons en bois, avec les arches, ce genre de choses. Il faut savoir que la moitié du centre-ville a été faite avec les pierres qui étaient à l'époque sur le site de Sacsayhuaman, très probablement, pour ce qu'on a pu en identifier. Donc vraiment des sites importants qui ont servi de carrière, tout simplement, pour construire la ville. moderne, en tout cas la ville coloniale. Et maintenant, dans sa modernité, c'est une ville qui va s'étendre, puisqu'on est vraiment dans une cuvette. Et toutes les montagnes aux alentours sont en train de gagner en population, puisqu'en fait, dans le centre-ville, on ne peut plus construire. Donc voilà, c'est un lieu qui est plein de paradoxes et en même temps de réponses historiques. Et après, ce que j'aime dans cette ville, c'est aussi qu'on va marcher un petit peu et on va trouver énormément de sites archéologiques qui peuvent être aux alentours. et en fait on sort de la ville on sort vraiment du bruit et puis de ce que peut représenter une ville et en fait là on est un petit peu seul au monde et on va retrouver des sites archéologiques on va être en pleine nature, au milieu des arbres on peut faire des pique-niques, ce genre de choses donc voilà c'est très concentré et en même temps très facile de pouvoir y sortir et d'avoir une connexion aussi avec la nature et avec d'autres visages donc c'est un peu ça que que j'aime dans cette vidéo.
- Anaïs
Bien, merci. Alors maintenant je voudrais parler un petit peu de gastronomie avec toi. Quand on parle de gastronomie au Pérou, souvent c'est Lima la ville qui vient à l'esprit, parce que c'est une ville qui est reconnue pour sa cuisine. Quel plat tu conseillerais aux visiteurs de goûter ?
- Jean-Marie
On va dire, il y a des choses assez emblématiques au Pérou, le ceviche, le fameux ceviche, donc c'est du poisson cru qui est cuit dans le jus de citron, avec du piment, alors plus ou moins fort pour... pour les gens, mais voilà, ils s'adaptent en tout cas, mais c'est vrai que c'est des senteurs et des saveurs qui sont quand même assez méconnus en Europe. Après, on a tout ce qui est le riz avec... Arroz con marisco, le riz avec les crustacés. Voilà, pareil, toujours plein de saveurs et plein de découvertes comme ça. Ils aiment jouer avec les couleurs et avec les saveurs au Pérou, et c'est là où ils sont très forts. Et puis la qualité des produits aussi, je pense qu'on a une qualité de produit qui est incroyable. Et ça, je pense qu'ils en jouent énormément pour créer tout plein de choses. C'est vrai que tout ce qui est la côte, on va beaucoup aimer le poisson. On travaille beaucoup avec le poisson. Après, ils ont la causa. La causa, c'est génial. C'est une purée de pommes de terre. C'est une pomme de terre qu'on va transformer en purée et qu'on va reconstituer en pomme de terre pour la fourrer après avec du thon, avec du poulet, avec des légumes, ce genre de choses, plusieurs sortes. Et voilà, en fait, ils jouent comme ça avec les textures et avec les couleurs et les saveurs pour créer leur gastronomie. Donc c'est ça que j'aime bien. C'est que c'est varié en fait selon les régions. A Arequipa, le plat on va dire emblématique ça va être le rocoto relleno, donc le piment farci qui ne pique quasiment plus. Les gens aussi peuvent avoir beaucoup peur du mot piment, mais il faut savoir qu'au Pérou on ne travaille pas les piments les plus agressifs au monde. Clairement ils font attention aussi à leur estomac. mais ça permet toujours de maintenir un petit peu une saveur et des goûts comme ça qui vont jouer sur la différence de ce qu'on peut connaître de manière générale. On peut connaître des choses, des tomates farcies, mais on ne connaît pas forcément un piment farci. Donc voilà, on a des variantes comme ça qui sont tout à fait intéressantes. Et puis après, il y a toujours le cochon d'Inde, forcément le plat de fête. Et voilà, il y a plein de manières de le manger. Donc ça peut dépendre des gens. N'hésitez pas toujours à consulter les gens qui vont vous entourer, que ce soit les guides, les assistants, les restaurateurs. Toutes ces personnes-là sont vraiment là aussi pour vous orienter afin de faire vos meilleurs choix, pour voir ce qui vous correspond le mieux. Et puis je terminerai de manière générale quand même par les bouillons. Ils sont très forts en soupe et en bouillon. On a un restaurant qui s'appelle 7 et 5, donc les 7 soupes, et qui ouvre 24h sur 24 à Lima tellement il y a de personnes qui sont capables de manger des soupes à n'importe quelle heure. Après, ce n'est pas vraiment des soupes, mais c'est plus des bouillons, où à moins de mélanger toujours des saveurs. On va mélanger plein de choses, des légumes, de la viande, et on va jouer comme ça avec les saveurs. Et puis, c'est vrai qu'on va découvrir comme ça des choses intéressantes.
- Anaïs
Trop bien. Alors, on a passé en vue les régions, les villes, les lieux à visiter au sud du Pérou. J'aimerais maintenant qu'on aborde les sujets un peu plus techniques pour des voyageurs qui veulent prendre le temps de visiter les essentiels, mais aussi de découvrir les lieux moins fréquentés. Quelle durée tu recommanderais pour un voyage dans le sud du Pérou ?
- Jean-Marie
Alors uniquement pour faire le sud Pérou, allez je dirais entre 12 et 15 jours, à voir ce qu'on aime faire, je pense que ça c'est ce qu'il faut prendre en compte pour faire le sud Pérou, uniquement le sud Pérou, après c'est vrai que si on veut faire la côte ou l'Amazonie, ça c'est on va dire des extensions qu'il faut considérer à part, mais toute cette partie là du sud Pérou, cette boucle là, entre 12 et 15 jours selon les personnes et selon comment on peut libérer du temps pour son voyage.
- Anaïs
D'accord. Et si jamais on veut prendre le temps de visiter l'ensemble du Pérou, si tu veux combiner avec le Nord, avec l'Amazonie, la côte, comme tu dis ?
- Jean-Marie
Alors là, tout le Pérou, il vous faudrait à peu près une vie et demie. Je pense que c'est le minimum. Non, mais c'est vrai que c'est énormément de temps. Si on veut ne serait-ce que faire la côte, il faut rajouter au moins trois, voire quatre jours. Après, l'Amazonie, c'est pareil. C'est quelque chose où on va rajouter encore trois, quatre, cinq jours. Et après, c'est vrai que si on veut faire le Nord... Enfin, quel nord ? Parce qu'on peut faire 15 jours, 3 semaines dans le nord sans aucun souci. Donc tout ça, c'est pour ça que nous on travaille beaucoup en échange le plus possible avec les passagers pour voir comment on peut s'organiser au mieux pour le voyage, parce que c'est vrai qu'il y a énormément de contraintes. Et le temps, c'est toujours aussi un élément contre lequel il faut se battre.
- Anaïs
Donc, le sud du Pérou est limitrophe avec la Bolivie et le Chili. Quelles sont les possibilités si on veut combiner cette destination avec l'un ou l'autre des pays limitrophes du sud ?
- Jean-Marie
Le Pérou est en effet limitrophe de la Bolivie, et là, on va dire que ça se fait bien avec la frontière du lac Titicaca, puisque le lac Titicaca appartient... pour moitié au Pérou, pour moitié à la Bolivie. Donc on a deux frontières principales auxquelles on va pouvoir faire basculer les passagers. Après, cette année, on devrait connaître une nouvelle connexion aérienne directement entre Cusco et la Bolivie. Donc ça, ça peut aussi nous aider en termes d'organisation pour combiner ces deux pays. Avec le Chili, généralement, c'est que la Bolivie se fait avec le Chili. Donc on fait d'abord le Pérou, on bascule sur la Bolivie. Et ensuite, au niveau de... Au désert de Sud-Lipèze, on bascule du côté de Ito Cajon et on arrive au Chili. Entre le Pérou et le Chili, il faut reprendre un avion. Parce qu'en fait, si on le fait par la frontière terrestre, on arrive à Arica et Tacna. Mais là, c'est des heures et des heures de désert. Et voilà, je pense qu'il vaut mieux prendre un vol pour rejoindre le Chili plutôt que le faire de manière terrestre.
- Anaïs
Ok, super. Alors quelle est la meilleure saison pour faire un voyage au Pérou et est-ce qu'il y a une période à laquelle c'est moins recommandé ?
- Jean-Marie
Alors ce qu'il faut comprendre au Pérou et de manière générale dans les Andes, c'est que nous on ne réfléchit pas en termes de printemps, été, automne, hiver, mais on va réfléchir en termes de plus de saison sèche et saison des pluies. La saison sèche ça va être globalement entre avril et novembre et la saison des pluies entre décembre et mars. Alors après c'est vrai que les choses ont tendance à évoluer un petit peu, mais après c'est... Ce qu'il faut entendre aussi par saison des pluies, c'est pas la mousson comme en Inde. C'est vraiment là où il y a une probabilité assez importante de pluie, mais c'est plus des averses. C'est vraiment des averses. Le Pérou et les Andes, de manière générale, sont quand même des endroits assez secs, donc il n'y a pas énormément de pluie. Nous, on peut venir nous voir toute l'année. Après, c'est vrai que si on veut toujours des belles photos avec un beau ciel... On va éviter quand même la partie entre décembre et mars, je dirais. Mais c'est quand même là où il y a quand même aussi moins d'affluence, ce qui permet d'être aussi un petit peu plus tranquille sur les sites. Bien que maintenant, c'est aussi... quelque chose qui est moins contraignant qu'avant. Par exemple, au Machu Picchu, comme tout maintenant est régulier, heure par heure, je dirais, on n'a plus l'affluence, en fait, ou la sensation d'affluence qu'on pouvait avoir il y a quelques années en arrière. Donc, voilà, on a un petit peu les caractéristiques par rapport à chaque saison.
- Anaïs
D'accord. Alors, pour ceux qui veulent ramener un souvenir authentique du Pérou, qu'est-ce que tu conseillerais ? Est-ce qu'il y a des idées d'objets qu'on peut ramener ?
- Jean-Marie
Moi ce que j'aime, ce qu'on peut imaginer de ramener du Pérou, ça va être tout ce qui est tissu andin forcément, et ça vous aurez l'occasion d'en trouver tout au long de votre parcours. Donc pas d'inquiétude par rapport à ça, les guides sont tout à fait à même de vous conseiller selon vos envies et ça on peut en ramener. Et puis également tout ce qui est produits naturels comme le cacao ou le café. On a aussi de très bons cafés et cacao, souvent il faut aller les dénicher, donc c'est pareil, n'hésitez pas à consulter toutes les personnes qui vont vous encadrer tout au long du séjour pour vraiment trouver ce qui vous intéresse. qui vous convient et puis d'avoir de bonnes adresses.
- Anaïs
Super. Bon, c'est la fin de notre entretien. Un grand merci Jean-Marie d'avoir accepté de partager ta connaissance du Pérou avec nous, avec nos auditeurs.
- Jean-Marie
Merci à vous en tout cas. Et puis, c'est toujours un plaisir d'être une bonne équipe qui fait voyager et qui laisse toujours de très bons souvenirs à nos passagers. Et ça, je pense que c'est le principal pour nous, c'est de faire de ce voyage un moment unique et de créer le meilleur, le plus beau des souvenirs.
- Anaïs
C'est ça, super. Merci beaucoup encore et puis à bientôt pour la partie Nord ! C'est le moment de conclure en culture cet épisode. Si vous souhaitez en savoir plus sur l'aventure des Tompkins en Amérique du Sud et sur leur travail de conservation, on vous conseille le film Wildlife, rebaptisé en français Les Tompkins, une vie pour la nature. Il est sorti en 2023 et disponible sur Disney+. On y suit le parcours de Douglas et Kris Tompkins, de leur vie d'entrepreneurs aux Etats-Unis jusqu'à nos jours, où Kris fait perdurer l'héritage de son mari en continuant seule leur travail de préservation de la nature sauvage. Qui sait, cela vous donnera peut-être des envies de découverte et de voyage en ce début d'année. Et on en profite pour vous souhaiter une merveilleuse année 2024, qu'on espère riche en moments heureux avec vos proches, et en voyage évidemment.
- Mathilde
Merci d'avoir écouté cet épisode de Destination Amérique du Sud, le podcast produit par les agences Voyages Excepción. Si nous vous avons donné le goût du voyage, n'hésitez pas à faire un tour sur nos sites internet, dont le lien se trouve en description. Il regorge d'informations sur ces destinations fascinantes. Pour nous soutenir et faire connaître le podcast à d'autres voyageurs, vous pouvez lui mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcast. Pour suivre nos aventures et nos actualités, deux possibilités. Vous pouvez nous suivre sur Instagram et Facebook grâce aux liens en description, et vous abonner à notre newsletter mensuelle depuis nos sites internet. Merci et à bientôt pour un prochain épisode d'aventures en Amérique du Sud.