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Dialogue avec ma créativité

Les yeux dans le vide

Les yeux dans le vide

08min |08/04/2025|

11

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08min |08/04/2025|

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Description

Dans cet épisode, je t'explique le début de mon parcours artistique et les raisons qui m'ont amenée au dessin.

À la clé, la matérialisation d'un petit personnage sorti d'un panneau d'aggloméré.

Bonne écoute

DarkBaby


www.darkbaby.com

@d.a.r.k__b.a.b.y


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut toi qui écoute des podcasts ! Dans mon premier podcast je t'expliquais en fait que ça fait deux ans et demi que je dessine. Il y a eu une période de ma vie où j'ai eu besoin de retrouver de la sérénité et puis de pouvoir remplacer aussi une autre activité que j'exerçais avant vraiment. intensivement, c'était du sport et pour des raisons de santé je ne peux plus pratiquer ce sport donc j'avais besoin de pouvoir me réaliser ou en tout cas de pouvoir me défouler dans une activité j'entendais fouler par le fait de pouvoir me plonger comme une course à pied ou dans une technique sportive qu'on fait une répétition de mouvement on arrive à un certain flot qui permet de couper notre cerveau en tout cas moi ça me faisait ça ça me permettait de couper un peu mes pensées récurrentes donc voilà je me suis retrouvé un moment de ma vie où j'avais plus cet équilibre et puis je me suis dit j'ai toujours voulu dessiner alors je dessine bon il faut savoir que j'ai saint canton Donc je m'y prends très tard, si ça fait deux ans et demi, je te laisse calculer, c'est quand même très tard. Et je commençais de zéro, c'est-à-dire que pour moi, un dessin d'imagination, c'est un bon allumette. Quasiment après deux ans et demi de dessin, c'est toujours le cas, parce que comme tu le sais peut-être, entre le dessin de copie et le dessin d'imagination, c'est deux cheminements psychiques ou cérébraux qui sont différents. Donc moi, je ne cherche pas forcément à travailler le dessin d'imagination. Donc chaque fois que je fais un dessin spontané pendant mes vacances, quand je tiens mes carnets de voyage, je m'amuse avec mes bonhommes à lumettes. Et puis j'ai appris avec le temps à lâcher prise là-dessus et puis à m'en ficher en fait. Pour moi, ce qui compte, c'est ce moment que je... passe avec mon carnet avec mes outils avec mon stylo ce moment privilégié d'observation d'essayer de retranscrire quelque chose de ma journée de repenser à ma journée c'est de pouvoir me plonger complètement dans mon activité dans laquelle ben je pense à plus rien d'autre qu'à ce que je fais alors maintenant c'est vrai je t'ai expliqué la dernière fois que J'ai testé énormément de techniques. Donc depuis le début, j'ai commencé à apprendre à observer parce que finalement, le dessin, c'est ça, c'est l'observer. Puis après, bien sûr, comment on arrive à transposer ce qu'on observe. Et puis j'ai tout essayé, donc les crayons de couleur, l'aquarelle, les feutres à alcool, la gouache, l'acrylique, la plume, le crayon. Enfin bref, je ne vais pas te faire toute la liste. Et je continue aujourd'hui, chaque fois qu'il y a quelque chose qui me saute aux yeux, je me dis ah oui je veux faire ça, et puis chaque fois je vais regarder, je prends des cours, j'essaye de regarder, donc comme tu le sais je suis autodidacte, donc j'essaye d'apprendre par moi-même et de faire les choses par moi-même. Bien sûr, tout au long de ce processus, je me suis quand même faite accompagner par des professeurs, donc j'ai eu un premier professeur et après... Après 3-4 mois, j'ai changé de professeur. Je me suis retrouvée avec une femme qui me convient très bien, qui a à peu près mon âge. Et puis, on s'entend vraiment très bien, ce qui pour moi est essentiel. C'est vrai qu'avec elle, je ne fais pas vraiment du dessin. Je suis plus... On parle beaucoup parce que je me suis rendue compte que je devais vraiment... épurer un peu ce terrain où je me fais des idées de l'art, je me fais des idées de mon dessin. Et un jour, elle a eu une parole qui, je pense, restera gravée en moi tout le temps. Elle m'a dit « Dark Baby, il faut que tu acceptes ce qui sort de toi » . Et moi, ça m'a beaucoup fait rire parce que finalement, ce qui sortait de moi, c'était des bonhommes à lumettes, des personnages... un peu biscornu et tout, mais ça m'a fait rire. Et c'est vraiment une parole qui m'a beaucoup fait progresser dans mon travail. Alors ça m'amène à une réflexion que j'ai par rapport à l'art, à la créativité. Moi, l'art, je n'y connais rien que ce que j'ai appris aux travaux manuels à l'école. Donc un peu de couture, des travaux manuels, graver le bois, faire de la vannerie, enfin tout ce qu'on nous faisait faire à l'école, un peu de dessin. Mais après l'école, ça s'est très vite arrêté. Moi j'ai foncé tête baissée dans le sport et puis voilà, l'art pour moi c'est même pas quelque chose qui existait. Chez nous on n'en parlait pas, donc voilà. Donc aujourd'hui, j'ai dû reprendre tout ça de zéro et puis me faire ma propre idée de l'art. Qu'est-ce que c'est ? Et je me rends compte après deux ans et demi que finalement, j'aime ce que je fais. J'adore, je m'éclate totalement dans mes dessins gommés là. Mais simplement, je trouve que c'est trop propre. J'aimerais quelque chose de plus expressif. Moi, j'aime bien regarder. Ces tableaux où il y a ces gens qui n'ont pas peur de distordre les visages, de ne pas respecter les proportions. Moi, quand je fais quelque chose comme ça, je dis tout le temps, ça me fait rigoler. Et puis on me dit tout le temps, mais arrête de rigoler. Et puis je dis oui, mais finalement, peut-être que c'est ça que j'aime dans ma créativité. C'est rigoler, c'est pouvoir exprimer quelque chose, justement de sortir du cadre, sortir du propre, sortir du... politiquement correctes. Moi, c'est ça finalement qui m'éclate dans la créativité. Donc je dois faire tout un travail, je me rends compte par rapport à ça. Et pour terminer ce podcast, que je t'ai promis qu'il ne serait pas très long, pendant un de mes dessins un peu techniques, j'ai pris une pause et puis j'ai l'habitude quand je prends des pauses ou quand je ne fais rien, d'avoir les yeux un peu dans le vide comme un poisson rouge. Et je regardais un panneau de contreplaqué là chez moi et tout d'un coup, paf, il y a un petit personnage qui est sorti des nervures du bois. Et puis je me suis dit, voilà, ça fait deux ans et demi depuis que j'ai commencé le dessin que je voulais un mini-moi pour pouvoir le faire vivre, le mettre en scène dans des situations et tout. Et puis finalement, paf, ce petit personnage, il est sorti du bois. Et puis, j'en ai parlé un peu autour de moi. Je demande aux gens, mais est-ce que toi, tu vois des personnages un peu comme ça, quand tu as les yeux dans le vide ? Ça fait rire les gens, parce qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui me répondent oui. Alors, si on dit ça pour les nuages, bien sûr, on voit des formes dans les nuages. Mais moi, je vois des personnages dans la moquette de lycéenne, dans mes contreplaqués, sur les nervures de mon parc. chaque fois que j'ai les yeux dans le vague, j'ai tout ce petit monde qui vient à moi. Et voilà, je m'étais dit, il y a quelque temps, chaque fois que je vois un petit personnage, je le dessine. Donc, j'en ai dessiné quelques-uns dans un carnet. Et puis, cette nouvelle révélation m'a donné envie de continuer cette exploration-là. Peut-être que ça donnera quelque chose, peut-être pas. Mais pour moi, c'est aussi ça, la créativité, savoir regarder et apprécier. Un grand merci pour ton écoute et puis je te dis à bientôt.

Description

Dans cet épisode, je t'explique le début de mon parcours artistique et les raisons qui m'ont amenée au dessin.

À la clé, la matérialisation d'un petit personnage sorti d'un panneau d'aggloméré.

Bonne écoute

DarkBaby


www.darkbaby.com

@d.a.r.k__b.a.b.y


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut toi qui écoute des podcasts ! Dans mon premier podcast je t'expliquais en fait que ça fait deux ans et demi que je dessine. Il y a eu une période de ma vie où j'ai eu besoin de retrouver de la sérénité et puis de pouvoir remplacer aussi une autre activité que j'exerçais avant vraiment. intensivement, c'était du sport et pour des raisons de santé je ne peux plus pratiquer ce sport donc j'avais besoin de pouvoir me réaliser ou en tout cas de pouvoir me défouler dans une activité j'entendais fouler par le fait de pouvoir me plonger comme une course à pied ou dans une technique sportive qu'on fait une répétition de mouvement on arrive à un certain flot qui permet de couper notre cerveau en tout cas moi ça me faisait ça ça me permettait de couper un peu mes pensées récurrentes donc voilà je me suis retrouvé un moment de ma vie où j'avais plus cet équilibre et puis je me suis dit j'ai toujours voulu dessiner alors je dessine bon il faut savoir que j'ai saint canton Donc je m'y prends très tard, si ça fait deux ans et demi, je te laisse calculer, c'est quand même très tard. Et je commençais de zéro, c'est-à-dire que pour moi, un dessin d'imagination, c'est un bon allumette. Quasiment après deux ans et demi de dessin, c'est toujours le cas, parce que comme tu le sais peut-être, entre le dessin de copie et le dessin d'imagination, c'est deux cheminements psychiques ou cérébraux qui sont différents. Donc moi, je ne cherche pas forcément à travailler le dessin d'imagination. Donc chaque fois que je fais un dessin spontané pendant mes vacances, quand je tiens mes carnets de voyage, je m'amuse avec mes bonhommes à lumettes. Et puis j'ai appris avec le temps à lâcher prise là-dessus et puis à m'en ficher en fait. Pour moi, ce qui compte, c'est ce moment que je... passe avec mon carnet avec mes outils avec mon stylo ce moment privilégié d'observation d'essayer de retranscrire quelque chose de ma journée de repenser à ma journée c'est de pouvoir me plonger complètement dans mon activité dans laquelle ben je pense à plus rien d'autre qu'à ce que je fais alors maintenant c'est vrai je t'ai expliqué la dernière fois que J'ai testé énormément de techniques. Donc depuis le début, j'ai commencé à apprendre à observer parce que finalement, le dessin, c'est ça, c'est l'observer. Puis après, bien sûr, comment on arrive à transposer ce qu'on observe. Et puis j'ai tout essayé, donc les crayons de couleur, l'aquarelle, les feutres à alcool, la gouache, l'acrylique, la plume, le crayon. Enfin bref, je ne vais pas te faire toute la liste. Et je continue aujourd'hui, chaque fois qu'il y a quelque chose qui me saute aux yeux, je me dis ah oui je veux faire ça, et puis chaque fois je vais regarder, je prends des cours, j'essaye de regarder, donc comme tu le sais je suis autodidacte, donc j'essaye d'apprendre par moi-même et de faire les choses par moi-même. Bien sûr, tout au long de ce processus, je me suis quand même faite accompagner par des professeurs, donc j'ai eu un premier professeur et après... Après 3-4 mois, j'ai changé de professeur. Je me suis retrouvée avec une femme qui me convient très bien, qui a à peu près mon âge. Et puis, on s'entend vraiment très bien, ce qui pour moi est essentiel. C'est vrai qu'avec elle, je ne fais pas vraiment du dessin. Je suis plus... On parle beaucoup parce que je me suis rendue compte que je devais vraiment... épurer un peu ce terrain où je me fais des idées de l'art, je me fais des idées de mon dessin. Et un jour, elle a eu une parole qui, je pense, restera gravée en moi tout le temps. Elle m'a dit « Dark Baby, il faut que tu acceptes ce qui sort de toi » . Et moi, ça m'a beaucoup fait rire parce que finalement, ce qui sortait de moi, c'était des bonhommes à lumettes, des personnages... un peu biscornu et tout, mais ça m'a fait rire. Et c'est vraiment une parole qui m'a beaucoup fait progresser dans mon travail. Alors ça m'amène à une réflexion que j'ai par rapport à l'art, à la créativité. Moi, l'art, je n'y connais rien que ce que j'ai appris aux travaux manuels à l'école. Donc un peu de couture, des travaux manuels, graver le bois, faire de la vannerie, enfin tout ce qu'on nous faisait faire à l'école, un peu de dessin. Mais après l'école, ça s'est très vite arrêté. Moi j'ai foncé tête baissée dans le sport et puis voilà, l'art pour moi c'est même pas quelque chose qui existait. Chez nous on n'en parlait pas, donc voilà. Donc aujourd'hui, j'ai dû reprendre tout ça de zéro et puis me faire ma propre idée de l'art. Qu'est-ce que c'est ? Et je me rends compte après deux ans et demi que finalement, j'aime ce que je fais. J'adore, je m'éclate totalement dans mes dessins gommés là. Mais simplement, je trouve que c'est trop propre. J'aimerais quelque chose de plus expressif. Moi, j'aime bien regarder. Ces tableaux où il y a ces gens qui n'ont pas peur de distordre les visages, de ne pas respecter les proportions. Moi, quand je fais quelque chose comme ça, je dis tout le temps, ça me fait rigoler. Et puis on me dit tout le temps, mais arrête de rigoler. Et puis je dis oui, mais finalement, peut-être que c'est ça que j'aime dans ma créativité. C'est rigoler, c'est pouvoir exprimer quelque chose, justement de sortir du cadre, sortir du propre, sortir du... politiquement correctes. Moi, c'est ça finalement qui m'éclate dans la créativité. Donc je dois faire tout un travail, je me rends compte par rapport à ça. Et pour terminer ce podcast, que je t'ai promis qu'il ne serait pas très long, pendant un de mes dessins un peu techniques, j'ai pris une pause et puis j'ai l'habitude quand je prends des pauses ou quand je ne fais rien, d'avoir les yeux un peu dans le vide comme un poisson rouge. Et je regardais un panneau de contreplaqué là chez moi et tout d'un coup, paf, il y a un petit personnage qui est sorti des nervures du bois. Et puis je me suis dit, voilà, ça fait deux ans et demi depuis que j'ai commencé le dessin que je voulais un mini-moi pour pouvoir le faire vivre, le mettre en scène dans des situations et tout. Et puis finalement, paf, ce petit personnage, il est sorti du bois. Et puis, j'en ai parlé un peu autour de moi. Je demande aux gens, mais est-ce que toi, tu vois des personnages un peu comme ça, quand tu as les yeux dans le vide ? Ça fait rire les gens, parce qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui me répondent oui. Alors, si on dit ça pour les nuages, bien sûr, on voit des formes dans les nuages. Mais moi, je vois des personnages dans la moquette de lycéenne, dans mes contreplaqués, sur les nervures de mon parc. chaque fois que j'ai les yeux dans le vague, j'ai tout ce petit monde qui vient à moi. Et voilà, je m'étais dit, il y a quelque temps, chaque fois que je vois un petit personnage, je le dessine. Donc, j'en ai dessiné quelques-uns dans un carnet. Et puis, cette nouvelle révélation m'a donné envie de continuer cette exploration-là. Peut-être que ça donnera quelque chose, peut-être pas. Mais pour moi, c'est aussi ça, la créativité, savoir regarder et apprécier. Un grand merci pour ton écoute et puis je te dis à bientôt.

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Dans cet épisode, je t'explique le début de mon parcours artistique et les raisons qui m'ont amenée au dessin.

À la clé, la matérialisation d'un petit personnage sorti d'un panneau d'aggloméré.

Bonne écoute

DarkBaby


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut toi qui écoute des podcasts ! Dans mon premier podcast je t'expliquais en fait que ça fait deux ans et demi que je dessine. Il y a eu une période de ma vie où j'ai eu besoin de retrouver de la sérénité et puis de pouvoir remplacer aussi une autre activité que j'exerçais avant vraiment. intensivement, c'était du sport et pour des raisons de santé je ne peux plus pratiquer ce sport donc j'avais besoin de pouvoir me réaliser ou en tout cas de pouvoir me défouler dans une activité j'entendais fouler par le fait de pouvoir me plonger comme une course à pied ou dans une technique sportive qu'on fait une répétition de mouvement on arrive à un certain flot qui permet de couper notre cerveau en tout cas moi ça me faisait ça ça me permettait de couper un peu mes pensées récurrentes donc voilà je me suis retrouvé un moment de ma vie où j'avais plus cet équilibre et puis je me suis dit j'ai toujours voulu dessiner alors je dessine bon il faut savoir que j'ai saint canton Donc je m'y prends très tard, si ça fait deux ans et demi, je te laisse calculer, c'est quand même très tard. Et je commençais de zéro, c'est-à-dire que pour moi, un dessin d'imagination, c'est un bon allumette. Quasiment après deux ans et demi de dessin, c'est toujours le cas, parce que comme tu le sais peut-être, entre le dessin de copie et le dessin d'imagination, c'est deux cheminements psychiques ou cérébraux qui sont différents. Donc moi, je ne cherche pas forcément à travailler le dessin d'imagination. Donc chaque fois que je fais un dessin spontané pendant mes vacances, quand je tiens mes carnets de voyage, je m'amuse avec mes bonhommes à lumettes. Et puis j'ai appris avec le temps à lâcher prise là-dessus et puis à m'en ficher en fait. Pour moi, ce qui compte, c'est ce moment que je... passe avec mon carnet avec mes outils avec mon stylo ce moment privilégié d'observation d'essayer de retranscrire quelque chose de ma journée de repenser à ma journée c'est de pouvoir me plonger complètement dans mon activité dans laquelle ben je pense à plus rien d'autre qu'à ce que je fais alors maintenant c'est vrai je t'ai expliqué la dernière fois que J'ai testé énormément de techniques. Donc depuis le début, j'ai commencé à apprendre à observer parce que finalement, le dessin, c'est ça, c'est l'observer. Puis après, bien sûr, comment on arrive à transposer ce qu'on observe. Et puis j'ai tout essayé, donc les crayons de couleur, l'aquarelle, les feutres à alcool, la gouache, l'acrylique, la plume, le crayon. Enfin bref, je ne vais pas te faire toute la liste. Et je continue aujourd'hui, chaque fois qu'il y a quelque chose qui me saute aux yeux, je me dis ah oui je veux faire ça, et puis chaque fois je vais regarder, je prends des cours, j'essaye de regarder, donc comme tu le sais je suis autodidacte, donc j'essaye d'apprendre par moi-même et de faire les choses par moi-même. Bien sûr, tout au long de ce processus, je me suis quand même faite accompagner par des professeurs, donc j'ai eu un premier professeur et après... Après 3-4 mois, j'ai changé de professeur. Je me suis retrouvée avec une femme qui me convient très bien, qui a à peu près mon âge. Et puis, on s'entend vraiment très bien, ce qui pour moi est essentiel. C'est vrai qu'avec elle, je ne fais pas vraiment du dessin. Je suis plus... On parle beaucoup parce que je me suis rendue compte que je devais vraiment... épurer un peu ce terrain où je me fais des idées de l'art, je me fais des idées de mon dessin. Et un jour, elle a eu une parole qui, je pense, restera gravée en moi tout le temps. Elle m'a dit « Dark Baby, il faut que tu acceptes ce qui sort de toi » . Et moi, ça m'a beaucoup fait rire parce que finalement, ce qui sortait de moi, c'était des bonhommes à lumettes, des personnages... un peu biscornu et tout, mais ça m'a fait rire. Et c'est vraiment une parole qui m'a beaucoup fait progresser dans mon travail. Alors ça m'amène à une réflexion que j'ai par rapport à l'art, à la créativité. Moi, l'art, je n'y connais rien que ce que j'ai appris aux travaux manuels à l'école. Donc un peu de couture, des travaux manuels, graver le bois, faire de la vannerie, enfin tout ce qu'on nous faisait faire à l'école, un peu de dessin. Mais après l'école, ça s'est très vite arrêté. Moi j'ai foncé tête baissée dans le sport et puis voilà, l'art pour moi c'est même pas quelque chose qui existait. Chez nous on n'en parlait pas, donc voilà. Donc aujourd'hui, j'ai dû reprendre tout ça de zéro et puis me faire ma propre idée de l'art. Qu'est-ce que c'est ? Et je me rends compte après deux ans et demi que finalement, j'aime ce que je fais. J'adore, je m'éclate totalement dans mes dessins gommés là. Mais simplement, je trouve que c'est trop propre. J'aimerais quelque chose de plus expressif. Moi, j'aime bien regarder. Ces tableaux où il y a ces gens qui n'ont pas peur de distordre les visages, de ne pas respecter les proportions. Moi, quand je fais quelque chose comme ça, je dis tout le temps, ça me fait rigoler. Et puis on me dit tout le temps, mais arrête de rigoler. Et puis je dis oui, mais finalement, peut-être que c'est ça que j'aime dans ma créativité. C'est rigoler, c'est pouvoir exprimer quelque chose, justement de sortir du cadre, sortir du propre, sortir du... politiquement correctes. Moi, c'est ça finalement qui m'éclate dans la créativité. Donc je dois faire tout un travail, je me rends compte par rapport à ça. Et pour terminer ce podcast, que je t'ai promis qu'il ne serait pas très long, pendant un de mes dessins un peu techniques, j'ai pris une pause et puis j'ai l'habitude quand je prends des pauses ou quand je ne fais rien, d'avoir les yeux un peu dans le vide comme un poisson rouge. Et je regardais un panneau de contreplaqué là chez moi et tout d'un coup, paf, il y a un petit personnage qui est sorti des nervures du bois. Et puis je me suis dit, voilà, ça fait deux ans et demi depuis que j'ai commencé le dessin que je voulais un mini-moi pour pouvoir le faire vivre, le mettre en scène dans des situations et tout. Et puis finalement, paf, ce petit personnage, il est sorti du bois. Et puis, j'en ai parlé un peu autour de moi. Je demande aux gens, mais est-ce que toi, tu vois des personnages un peu comme ça, quand tu as les yeux dans le vide ? Ça fait rire les gens, parce qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui me répondent oui. Alors, si on dit ça pour les nuages, bien sûr, on voit des formes dans les nuages. Mais moi, je vois des personnages dans la moquette de lycéenne, dans mes contreplaqués, sur les nervures de mon parc. chaque fois que j'ai les yeux dans le vague, j'ai tout ce petit monde qui vient à moi. Et voilà, je m'étais dit, il y a quelque temps, chaque fois que je vois un petit personnage, je le dessine. Donc, j'en ai dessiné quelques-uns dans un carnet. Et puis, cette nouvelle révélation m'a donné envie de continuer cette exploration-là. Peut-être que ça donnera quelque chose, peut-être pas. Mais pour moi, c'est aussi ça, la créativité, savoir regarder et apprécier. Un grand merci pour ton écoute et puis je te dis à bientôt.

Description

Dans cet épisode, je t'explique le début de mon parcours artistique et les raisons qui m'ont amenée au dessin.

À la clé, la matérialisation d'un petit personnage sorti d'un panneau d'aggloméré.

Bonne écoute

DarkBaby


www.darkbaby.com

@d.a.r.k__b.a.b.y


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut toi qui écoute des podcasts ! Dans mon premier podcast je t'expliquais en fait que ça fait deux ans et demi que je dessine. Il y a eu une période de ma vie où j'ai eu besoin de retrouver de la sérénité et puis de pouvoir remplacer aussi une autre activité que j'exerçais avant vraiment. intensivement, c'était du sport et pour des raisons de santé je ne peux plus pratiquer ce sport donc j'avais besoin de pouvoir me réaliser ou en tout cas de pouvoir me défouler dans une activité j'entendais fouler par le fait de pouvoir me plonger comme une course à pied ou dans une technique sportive qu'on fait une répétition de mouvement on arrive à un certain flot qui permet de couper notre cerveau en tout cas moi ça me faisait ça ça me permettait de couper un peu mes pensées récurrentes donc voilà je me suis retrouvé un moment de ma vie où j'avais plus cet équilibre et puis je me suis dit j'ai toujours voulu dessiner alors je dessine bon il faut savoir que j'ai saint canton Donc je m'y prends très tard, si ça fait deux ans et demi, je te laisse calculer, c'est quand même très tard. Et je commençais de zéro, c'est-à-dire que pour moi, un dessin d'imagination, c'est un bon allumette. Quasiment après deux ans et demi de dessin, c'est toujours le cas, parce que comme tu le sais peut-être, entre le dessin de copie et le dessin d'imagination, c'est deux cheminements psychiques ou cérébraux qui sont différents. Donc moi, je ne cherche pas forcément à travailler le dessin d'imagination. Donc chaque fois que je fais un dessin spontané pendant mes vacances, quand je tiens mes carnets de voyage, je m'amuse avec mes bonhommes à lumettes. Et puis j'ai appris avec le temps à lâcher prise là-dessus et puis à m'en ficher en fait. Pour moi, ce qui compte, c'est ce moment que je... passe avec mon carnet avec mes outils avec mon stylo ce moment privilégié d'observation d'essayer de retranscrire quelque chose de ma journée de repenser à ma journée c'est de pouvoir me plonger complètement dans mon activité dans laquelle ben je pense à plus rien d'autre qu'à ce que je fais alors maintenant c'est vrai je t'ai expliqué la dernière fois que J'ai testé énormément de techniques. Donc depuis le début, j'ai commencé à apprendre à observer parce que finalement, le dessin, c'est ça, c'est l'observer. Puis après, bien sûr, comment on arrive à transposer ce qu'on observe. Et puis j'ai tout essayé, donc les crayons de couleur, l'aquarelle, les feutres à alcool, la gouache, l'acrylique, la plume, le crayon. Enfin bref, je ne vais pas te faire toute la liste. Et je continue aujourd'hui, chaque fois qu'il y a quelque chose qui me saute aux yeux, je me dis ah oui je veux faire ça, et puis chaque fois je vais regarder, je prends des cours, j'essaye de regarder, donc comme tu le sais je suis autodidacte, donc j'essaye d'apprendre par moi-même et de faire les choses par moi-même. Bien sûr, tout au long de ce processus, je me suis quand même faite accompagner par des professeurs, donc j'ai eu un premier professeur et après... Après 3-4 mois, j'ai changé de professeur. Je me suis retrouvée avec une femme qui me convient très bien, qui a à peu près mon âge. Et puis, on s'entend vraiment très bien, ce qui pour moi est essentiel. C'est vrai qu'avec elle, je ne fais pas vraiment du dessin. Je suis plus... On parle beaucoup parce que je me suis rendue compte que je devais vraiment... épurer un peu ce terrain où je me fais des idées de l'art, je me fais des idées de mon dessin. Et un jour, elle a eu une parole qui, je pense, restera gravée en moi tout le temps. Elle m'a dit « Dark Baby, il faut que tu acceptes ce qui sort de toi » . Et moi, ça m'a beaucoup fait rire parce que finalement, ce qui sortait de moi, c'était des bonhommes à lumettes, des personnages... un peu biscornu et tout, mais ça m'a fait rire. Et c'est vraiment une parole qui m'a beaucoup fait progresser dans mon travail. Alors ça m'amène à une réflexion que j'ai par rapport à l'art, à la créativité. Moi, l'art, je n'y connais rien que ce que j'ai appris aux travaux manuels à l'école. Donc un peu de couture, des travaux manuels, graver le bois, faire de la vannerie, enfin tout ce qu'on nous faisait faire à l'école, un peu de dessin. Mais après l'école, ça s'est très vite arrêté. Moi j'ai foncé tête baissée dans le sport et puis voilà, l'art pour moi c'est même pas quelque chose qui existait. Chez nous on n'en parlait pas, donc voilà. Donc aujourd'hui, j'ai dû reprendre tout ça de zéro et puis me faire ma propre idée de l'art. Qu'est-ce que c'est ? Et je me rends compte après deux ans et demi que finalement, j'aime ce que je fais. J'adore, je m'éclate totalement dans mes dessins gommés là. Mais simplement, je trouve que c'est trop propre. J'aimerais quelque chose de plus expressif. Moi, j'aime bien regarder. Ces tableaux où il y a ces gens qui n'ont pas peur de distordre les visages, de ne pas respecter les proportions. Moi, quand je fais quelque chose comme ça, je dis tout le temps, ça me fait rigoler. Et puis on me dit tout le temps, mais arrête de rigoler. Et puis je dis oui, mais finalement, peut-être que c'est ça que j'aime dans ma créativité. C'est rigoler, c'est pouvoir exprimer quelque chose, justement de sortir du cadre, sortir du propre, sortir du... politiquement correctes. Moi, c'est ça finalement qui m'éclate dans la créativité. Donc je dois faire tout un travail, je me rends compte par rapport à ça. Et pour terminer ce podcast, que je t'ai promis qu'il ne serait pas très long, pendant un de mes dessins un peu techniques, j'ai pris une pause et puis j'ai l'habitude quand je prends des pauses ou quand je ne fais rien, d'avoir les yeux un peu dans le vide comme un poisson rouge. Et je regardais un panneau de contreplaqué là chez moi et tout d'un coup, paf, il y a un petit personnage qui est sorti des nervures du bois. Et puis je me suis dit, voilà, ça fait deux ans et demi depuis que j'ai commencé le dessin que je voulais un mini-moi pour pouvoir le faire vivre, le mettre en scène dans des situations et tout. Et puis finalement, paf, ce petit personnage, il est sorti du bois. Et puis, j'en ai parlé un peu autour de moi. Je demande aux gens, mais est-ce que toi, tu vois des personnages un peu comme ça, quand tu as les yeux dans le vide ? Ça fait rire les gens, parce qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui me répondent oui. Alors, si on dit ça pour les nuages, bien sûr, on voit des formes dans les nuages. Mais moi, je vois des personnages dans la moquette de lycéenne, dans mes contreplaqués, sur les nervures de mon parc. chaque fois que j'ai les yeux dans le vague, j'ai tout ce petit monde qui vient à moi. Et voilà, je m'étais dit, il y a quelque temps, chaque fois que je vois un petit personnage, je le dessine. Donc, j'en ai dessiné quelques-uns dans un carnet. Et puis, cette nouvelle révélation m'a donné envie de continuer cette exploration-là. Peut-être que ça donnera quelque chose, peut-être pas. Mais pour moi, c'est aussi ça, la créativité, savoir regarder et apprécier. Un grand merci pour ton écoute et puis je te dis à bientôt.

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