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Dialogue avec ma créativité

Modèle vivant

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09min |14/04/2025|

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Description

Dans cet épisode, je te parle de ma première expérience dans le monde l'art et de mon plaisir à dessiner des corps.

En août 2007, j'étais l'un des modèles vivants d'une installation de l'artiste mondialement connu "Spencer Tunick".

Cet événement était organisé par "Greenpeace" pour témoigner du réchauffement climatique.

Nous étions sur le glacier d'Aletsch en Suisse.

Bonne écoute.


www.darkbaby.com

@d.a.r.k__b.a.b.y


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à toi qui aimes les podcasts ! Depuis que je dessine, j'ai toujours voulu faire du modèle vivant. Pour moi, c'est la quintessence de l'art, l'aboutissement académique. Cette idée un peu simple vient peut-être du fait que je vois l'humain au centre de mon activité artistique. En fait, j'adore tirer les portraits. aller farfouiller dans l'âme des gens, dans ce que je perçois, de mélanger tout ça avec mes propres ressentis. Pour moi, l'humain, c'est un peu la pièce maîtresse de l'art. Certains se jettent à corps perdu dans les paysages, d'autres dans le monde des animaux. Moi, c'est l'humain, voilà. Comme je te disais dans le précédent podcast, je vois des petits personnages partout. Je pense que si j'étais focalisée sur la nature, je verrais peut-être des feuilles, des arbres, des paysages. Moi, c'est l'humain. En réfléchissant à cet épisode, je me suis rappelée que j'avais déjà participé à une forme d'art. C'était en fait le 17 août 2007. c'était l'artiste mondialement connu Spencer Tunick qui venait en Suisse pour une collaboration avec Greenpeace pour témoigner du réchauffement climatique. Un ami m'avait donc contacté, m'avait dit il faut que tu viennes, je ne sais pas qui demander d'autre mais je suis sûre que toi tu vas accepter et puis il m'a expliqué le projet. Donc l'idée c'était de monter sur le glacier d'Alec avec des centaines d'autres... de personnes et puis de se mettre tout nu sur le glacier donc sous la direction de spencer tunic et puis là il devait y avoir des photos qui seraient prises donc moi j'ai pas trop réfléchi je me suis dit on va trop bien c'est rigolo j'adore la montagne j'aime bien faire les choses qui sortent de l'ordinaire j'y vais donc le jour j arrive je On prend le téléphérique pour monter à Aletsch. On arrive là-bas, on est accueillis par Greenpeace. Et puis commence une espèce de procession. Moi je l'ai vue comme ça parce que je n'avais jamais vu autant de monde marcher comme ça dans la montagne. Donc on était sur un petit chemin de montagne, donc on ne peut pas être côte à côte sur ce chemin. On était à la queue leu-leu, donc imaginez... Je ne sais pas, 100, 200, je suis allée voir l'history qui disent quelques centaines de personnes qui étaient présentes, donc tous sacs à dos, à pied, et on marchait au pas, et on suivait les uns les autres. Tout d'un coup, Spencer Tunick a arrêté la procession, et on a dû tous s'asseoir, puis il a pris une grappe de personnes, je ne sais pas, je dirais peut-être 50, peut-être 100, je ne pourrais pas vous dire. Et là, on était assis, puis en fait, on regardait travailler Spencer Tunic. Puis là, on a commencé à voir les gens se mettre tout nus, vu que c'était l'idée de cette installation. Là, d'abord, je me suis dit, merde, je me suis lancée dans quoi ? C'est quoi cette histoire ? Et puis, je me suis dit, il ne faut pas que je regarde par pudeur. Après, je me suis dit, mais non, on est là, il faut profiter, il faut participer. Le corps, finalement, il fait partie de cette journée, de cet art. Pourquoi avoir honte ? Pourquoi avoir cette pudeur ? Et puis, voilà, j'ai commencé à regarder ce qui se passait en contrebas. Donc, il faut s'imaginer tous ces corps différents, des jeunes, des vieux, des personnes en surpoids, des personnes hyper maigres, des personnes normales, enfin normales, voilà, standards. Et des corps, des couleurs de corps aussi. Il y avait des gens qui étaient assez rouges, des gens très blonds, des personnes de couleur jaune, plutôt brun. Il y avait de tout, des cheveux, pas de cheveux, des cheveux gris, des cheveux blonds, des cheveux roux. Il y avait toutes les formes de corps, de peau, de type qui étaient là. C'était juste incroyable. et en fait sur le versant pas ensoleillé ou en marché c'était des pierres qui était très noir des gros vraiment des grosses pierres noires puis les gens étaient installés sur ces pierres donc il y avait un contraste assez saisissant avec entre les corps et la montagne franchement c'était juste C'était incroyable, c'était magique. Alors bon, une fois les photos prises, les personnes qui ont participé à l'installation ont pu se rhabiller, la procession a repris, on est descendu jusqu'au glacier. Et là, bon, moi j'ai fait beaucoup de montagnes, donc je sais à quel point les glaciers sont dangereux, qu'il faut être équipé, donc il y a des crevasses et tout, puis il ne faut pas courir, enfin bref. On arrive là-bas, imaginez des centaines de gens qui, pour la plupart peut-être, n'avaient jamais marché sur un glacier. Donc le groupe était encadré par des montagnards. Ils avaient mis des cordes pour plus ou moins guider le troupeau. Je ne peux que dire troupeau parce que c'était ça. Tout d'un coup, les gens ont jailli sur ce glacier. Il y en avait dans tous les sens. Puis moi, en tant que montagnard, je me suis dit, mais c'est pas possible un truc pareil. Bon, bref. Puis là, je me suis dit, allez, sois ouverte d'esprit. Alors, on est tous arrivés au sommet de ce glacier, donc là où il fallait être installé. Puis Spencer Tunick était en bas avec un monstre escabeau, là, et avec un mégaphone. Puis tout d'un coup, il a... criait à tout le monde qu'il fallait qu'on se déshabille. Donc là, on a commencé à se mettre tout nu. Alors quand on lève le haut et tout, ça va, mais quand il a fallu baisser le slip, c'était encore une autre question. Et puis moi, je n'avais surtout pas pensé à ça. Il y avait ce copain avec qui j'étais, c'était juste un ami. Donc je n'avais pas imaginé que j'allais devoir aussi me mettre nu face à lui et que j'allais surtout le voir, lui, nu. Alors, bon, je me suis focalisée sur son visage et puis je me suis dit, bon, je ne regarde que son visage. Et puis, surtout, ce qui m'a frappée, c'est que les gens qu'il y avait autour de moi, je ne les ai pas reconnus une fois qu'ils étaient déshabillés. C'était comme si l'habit, finalement, nous permettait aussi de reconnaître les gens. On est aussi habitués dans notre société à se voir habillés. Donc une fois nus, c'est comme s'il y avait une perte de repère et finalement on se ressemblait tous. Alors voilà, donc on a fait nos photos, on était au bord des crevasses, mais des crevasses géantes, avec nos petites Ausha de bain thermo là, pour marcher sur ce glacier qui était un peu coupant. Puis on devait se mettre assis, coucher, enfin voilà. C'était une expérience incroyable. On a fait plusieurs photos, après on a fait des photos dans des cuvettes aussi, on était... tous les uns collés aux autres, donc le nez dans les fesses et dans les pieds des uns et des autres, ça faisait un peu comme des charniers, c'était assez particulier. Mais c'était une expérience inoubliable, et voilà. Et je vous raconte cette histoire parce que finalement je me suis rendue compte que cette expérience était ma première expérience dans le monde de l'art, mon premier pied dans le monde de l'art. J'ai adoré, j'ai trouvé ça magique, ça m'a ouvert plein de portes, ça m'a fait des connexions avec plein de choses. Et aujourd'hui, j'ai le privilège, ou je suis en tout cas ravie, qu'à côté de chez moi, il y a des ateliers de modèles vivants. Et j'y participe depuis quelques temps, ça fait juste deux fois, mais j'adore en fait. C'est organisé par Charlotte Marraine. à l'atelier Poissons Pilote à Iverdon et je m'éclate. Alors il a de nouveau fallu affronter le fait de voir le modèle nu, mais après ça passe très vite. Une fois qu'on est plongé dans le dessin, dans l'observation, l'ambiance est tellement détendue, c'est libre, chacun dessine comme il veut. Encore une fois, c'est très très riche. Quand on regarde les dessins des uns et des autres, c'est juste magique. parce qu'il y a un modèle, mais il y a tellement de manières de le représenter que ça en est encore plus beau. Alors voilà, j'espère que ce podcast t'a plu, t'aura inspiré. Je te dis à bientôt.

Description

Dans cet épisode, je te parle de ma première expérience dans le monde l'art et de mon plaisir à dessiner des corps.

En août 2007, j'étais l'un des modèles vivants d'une installation de l'artiste mondialement connu "Spencer Tunick".

Cet événement était organisé par "Greenpeace" pour témoigner du réchauffement climatique.

Nous étions sur le glacier d'Aletsch en Suisse.

Bonne écoute.


www.darkbaby.com

@d.a.r.k__b.a.b.y


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à toi qui aimes les podcasts ! Depuis que je dessine, j'ai toujours voulu faire du modèle vivant. Pour moi, c'est la quintessence de l'art, l'aboutissement académique. Cette idée un peu simple vient peut-être du fait que je vois l'humain au centre de mon activité artistique. En fait, j'adore tirer les portraits. aller farfouiller dans l'âme des gens, dans ce que je perçois, de mélanger tout ça avec mes propres ressentis. Pour moi, l'humain, c'est un peu la pièce maîtresse de l'art. Certains se jettent à corps perdu dans les paysages, d'autres dans le monde des animaux. Moi, c'est l'humain, voilà. Comme je te disais dans le précédent podcast, je vois des petits personnages partout. Je pense que si j'étais focalisée sur la nature, je verrais peut-être des feuilles, des arbres, des paysages. Moi, c'est l'humain. En réfléchissant à cet épisode, je me suis rappelée que j'avais déjà participé à une forme d'art. C'était en fait le 17 août 2007. c'était l'artiste mondialement connu Spencer Tunick qui venait en Suisse pour une collaboration avec Greenpeace pour témoigner du réchauffement climatique. Un ami m'avait donc contacté, m'avait dit il faut que tu viennes, je ne sais pas qui demander d'autre mais je suis sûre que toi tu vas accepter et puis il m'a expliqué le projet. Donc l'idée c'était de monter sur le glacier d'Alec avec des centaines d'autres... de personnes et puis de se mettre tout nu sur le glacier donc sous la direction de spencer tunic et puis là il devait y avoir des photos qui seraient prises donc moi j'ai pas trop réfléchi je me suis dit on va trop bien c'est rigolo j'adore la montagne j'aime bien faire les choses qui sortent de l'ordinaire j'y vais donc le jour j arrive je On prend le téléphérique pour monter à Aletsch. On arrive là-bas, on est accueillis par Greenpeace. Et puis commence une espèce de procession. Moi je l'ai vue comme ça parce que je n'avais jamais vu autant de monde marcher comme ça dans la montagne. Donc on était sur un petit chemin de montagne, donc on ne peut pas être côte à côte sur ce chemin. On était à la queue leu-leu, donc imaginez... Je ne sais pas, 100, 200, je suis allée voir l'history qui disent quelques centaines de personnes qui étaient présentes, donc tous sacs à dos, à pied, et on marchait au pas, et on suivait les uns les autres. Tout d'un coup, Spencer Tunick a arrêté la procession, et on a dû tous s'asseoir, puis il a pris une grappe de personnes, je ne sais pas, je dirais peut-être 50, peut-être 100, je ne pourrais pas vous dire. Et là, on était assis, puis en fait, on regardait travailler Spencer Tunic. Puis là, on a commencé à voir les gens se mettre tout nus, vu que c'était l'idée de cette installation. Là, d'abord, je me suis dit, merde, je me suis lancée dans quoi ? C'est quoi cette histoire ? Et puis, je me suis dit, il ne faut pas que je regarde par pudeur. Après, je me suis dit, mais non, on est là, il faut profiter, il faut participer. Le corps, finalement, il fait partie de cette journée, de cet art. Pourquoi avoir honte ? Pourquoi avoir cette pudeur ? Et puis, voilà, j'ai commencé à regarder ce qui se passait en contrebas. Donc, il faut s'imaginer tous ces corps différents, des jeunes, des vieux, des personnes en surpoids, des personnes hyper maigres, des personnes normales, enfin normales, voilà, standards. Et des corps, des couleurs de corps aussi. Il y avait des gens qui étaient assez rouges, des gens très blonds, des personnes de couleur jaune, plutôt brun. Il y avait de tout, des cheveux, pas de cheveux, des cheveux gris, des cheveux blonds, des cheveux roux. Il y avait toutes les formes de corps, de peau, de type qui étaient là. C'était juste incroyable. et en fait sur le versant pas ensoleillé ou en marché c'était des pierres qui était très noir des gros vraiment des grosses pierres noires puis les gens étaient installés sur ces pierres donc il y avait un contraste assez saisissant avec entre les corps et la montagne franchement c'était juste C'était incroyable, c'était magique. Alors bon, une fois les photos prises, les personnes qui ont participé à l'installation ont pu se rhabiller, la procession a repris, on est descendu jusqu'au glacier. Et là, bon, moi j'ai fait beaucoup de montagnes, donc je sais à quel point les glaciers sont dangereux, qu'il faut être équipé, donc il y a des crevasses et tout, puis il ne faut pas courir, enfin bref. On arrive là-bas, imaginez des centaines de gens qui, pour la plupart peut-être, n'avaient jamais marché sur un glacier. Donc le groupe était encadré par des montagnards. Ils avaient mis des cordes pour plus ou moins guider le troupeau. Je ne peux que dire troupeau parce que c'était ça. Tout d'un coup, les gens ont jailli sur ce glacier. Il y en avait dans tous les sens. Puis moi, en tant que montagnard, je me suis dit, mais c'est pas possible un truc pareil. Bon, bref. Puis là, je me suis dit, allez, sois ouverte d'esprit. Alors, on est tous arrivés au sommet de ce glacier, donc là où il fallait être installé. Puis Spencer Tunick était en bas avec un monstre escabeau, là, et avec un mégaphone. Puis tout d'un coup, il a... criait à tout le monde qu'il fallait qu'on se déshabille. Donc là, on a commencé à se mettre tout nu. Alors quand on lève le haut et tout, ça va, mais quand il a fallu baisser le slip, c'était encore une autre question. Et puis moi, je n'avais surtout pas pensé à ça. Il y avait ce copain avec qui j'étais, c'était juste un ami. Donc je n'avais pas imaginé que j'allais devoir aussi me mettre nu face à lui et que j'allais surtout le voir, lui, nu. Alors, bon, je me suis focalisée sur son visage et puis je me suis dit, bon, je ne regarde que son visage. Et puis, surtout, ce qui m'a frappée, c'est que les gens qu'il y avait autour de moi, je ne les ai pas reconnus une fois qu'ils étaient déshabillés. C'était comme si l'habit, finalement, nous permettait aussi de reconnaître les gens. On est aussi habitués dans notre société à se voir habillés. Donc une fois nus, c'est comme s'il y avait une perte de repère et finalement on se ressemblait tous. Alors voilà, donc on a fait nos photos, on était au bord des crevasses, mais des crevasses géantes, avec nos petites Ausha de bain thermo là, pour marcher sur ce glacier qui était un peu coupant. Puis on devait se mettre assis, coucher, enfin voilà. C'était une expérience incroyable. On a fait plusieurs photos, après on a fait des photos dans des cuvettes aussi, on était... tous les uns collés aux autres, donc le nez dans les fesses et dans les pieds des uns et des autres, ça faisait un peu comme des charniers, c'était assez particulier. Mais c'était une expérience inoubliable, et voilà. Et je vous raconte cette histoire parce que finalement je me suis rendue compte que cette expérience était ma première expérience dans le monde de l'art, mon premier pied dans le monde de l'art. J'ai adoré, j'ai trouvé ça magique, ça m'a ouvert plein de portes, ça m'a fait des connexions avec plein de choses. Et aujourd'hui, j'ai le privilège, ou je suis en tout cas ravie, qu'à côté de chez moi, il y a des ateliers de modèles vivants. Et j'y participe depuis quelques temps, ça fait juste deux fois, mais j'adore en fait. C'est organisé par Charlotte Marraine. à l'atelier Poissons Pilote à Iverdon et je m'éclate. Alors il a de nouveau fallu affronter le fait de voir le modèle nu, mais après ça passe très vite. Une fois qu'on est plongé dans le dessin, dans l'observation, l'ambiance est tellement détendue, c'est libre, chacun dessine comme il veut. Encore une fois, c'est très très riche. Quand on regarde les dessins des uns et des autres, c'est juste magique. parce qu'il y a un modèle, mais il y a tellement de manières de le représenter que ça en est encore plus beau. Alors voilà, j'espère que ce podcast t'a plu, t'aura inspiré. Je te dis à bientôt.

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Dans cet épisode, je te parle de ma première expérience dans le monde l'art et de mon plaisir à dessiner des corps.

En août 2007, j'étais l'un des modèles vivants d'une installation de l'artiste mondialement connu "Spencer Tunick".

Cet événement était organisé par "Greenpeace" pour témoigner du réchauffement climatique.

Nous étions sur le glacier d'Aletsch en Suisse.

Bonne écoute.


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@d.a.r.k__b.a.b.y


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à toi qui aimes les podcasts ! Depuis que je dessine, j'ai toujours voulu faire du modèle vivant. Pour moi, c'est la quintessence de l'art, l'aboutissement académique. Cette idée un peu simple vient peut-être du fait que je vois l'humain au centre de mon activité artistique. En fait, j'adore tirer les portraits. aller farfouiller dans l'âme des gens, dans ce que je perçois, de mélanger tout ça avec mes propres ressentis. Pour moi, l'humain, c'est un peu la pièce maîtresse de l'art. Certains se jettent à corps perdu dans les paysages, d'autres dans le monde des animaux. Moi, c'est l'humain, voilà. Comme je te disais dans le précédent podcast, je vois des petits personnages partout. Je pense que si j'étais focalisée sur la nature, je verrais peut-être des feuilles, des arbres, des paysages. Moi, c'est l'humain. En réfléchissant à cet épisode, je me suis rappelée que j'avais déjà participé à une forme d'art. C'était en fait le 17 août 2007. c'était l'artiste mondialement connu Spencer Tunick qui venait en Suisse pour une collaboration avec Greenpeace pour témoigner du réchauffement climatique. Un ami m'avait donc contacté, m'avait dit il faut que tu viennes, je ne sais pas qui demander d'autre mais je suis sûre que toi tu vas accepter et puis il m'a expliqué le projet. Donc l'idée c'était de monter sur le glacier d'Alec avec des centaines d'autres... de personnes et puis de se mettre tout nu sur le glacier donc sous la direction de spencer tunic et puis là il devait y avoir des photos qui seraient prises donc moi j'ai pas trop réfléchi je me suis dit on va trop bien c'est rigolo j'adore la montagne j'aime bien faire les choses qui sortent de l'ordinaire j'y vais donc le jour j arrive je On prend le téléphérique pour monter à Aletsch. On arrive là-bas, on est accueillis par Greenpeace. Et puis commence une espèce de procession. Moi je l'ai vue comme ça parce que je n'avais jamais vu autant de monde marcher comme ça dans la montagne. Donc on était sur un petit chemin de montagne, donc on ne peut pas être côte à côte sur ce chemin. On était à la queue leu-leu, donc imaginez... Je ne sais pas, 100, 200, je suis allée voir l'history qui disent quelques centaines de personnes qui étaient présentes, donc tous sacs à dos, à pied, et on marchait au pas, et on suivait les uns les autres. Tout d'un coup, Spencer Tunick a arrêté la procession, et on a dû tous s'asseoir, puis il a pris une grappe de personnes, je ne sais pas, je dirais peut-être 50, peut-être 100, je ne pourrais pas vous dire. Et là, on était assis, puis en fait, on regardait travailler Spencer Tunic. Puis là, on a commencé à voir les gens se mettre tout nus, vu que c'était l'idée de cette installation. Là, d'abord, je me suis dit, merde, je me suis lancée dans quoi ? C'est quoi cette histoire ? Et puis, je me suis dit, il ne faut pas que je regarde par pudeur. Après, je me suis dit, mais non, on est là, il faut profiter, il faut participer. Le corps, finalement, il fait partie de cette journée, de cet art. Pourquoi avoir honte ? Pourquoi avoir cette pudeur ? Et puis, voilà, j'ai commencé à regarder ce qui se passait en contrebas. Donc, il faut s'imaginer tous ces corps différents, des jeunes, des vieux, des personnes en surpoids, des personnes hyper maigres, des personnes normales, enfin normales, voilà, standards. Et des corps, des couleurs de corps aussi. Il y avait des gens qui étaient assez rouges, des gens très blonds, des personnes de couleur jaune, plutôt brun. Il y avait de tout, des cheveux, pas de cheveux, des cheveux gris, des cheveux blonds, des cheveux roux. Il y avait toutes les formes de corps, de peau, de type qui étaient là. C'était juste incroyable. et en fait sur le versant pas ensoleillé ou en marché c'était des pierres qui était très noir des gros vraiment des grosses pierres noires puis les gens étaient installés sur ces pierres donc il y avait un contraste assez saisissant avec entre les corps et la montagne franchement c'était juste C'était incroyable, c'était magique. Alors bon, une fois les photos prises, les personnes qui ont participé à l'installation ont pu se rhabiller, la procession a repris, on est descendu jusqu'au glacier. Et là, bon, moi j'ai fait beaucoup de montagnes, donc je sais à quel point les glaciers sont dangereux, qu'il faut être équipé, donc il y a des crevasses et tout, puis il ne faut pas courir, enfin bref. On arrive là-bas, imaginez des centaines de gens qui, pour la plupart peut-être, n'avaient jamais marché sur un glacier. Donc le groupe était encadré par des montagnards. Ils avaient mis des cordes pour plus ou moins guider le troupeau. Je ne peux que dire troupeau parce que c'était ça. Tout d'un coup, les gens ont jailli sur ce glacier. Il y en avait dans tous les sens. Puis moi, en tant que montagnard, je me suis dit, mais c'est pas possible un truc pareil. Bon, bref. Puis là, je me suis dit, allez, sois ouverte d'esprit. Alors, on est tous arrivés au sommet de ce glacier, donc là où il fallait être installé. Puis Spencer Tunick était en bas avec un monstre escabeau, là, et avec un mégaphone. Puis tout d'un coup, il a... criait à tout le monde qu'il fallait qu'on se déshabille. Donc là, on a commencé à se mettre tout nu. Alors quand on lève le haut et tout, ça va, mais quand il a fallu baisser le slip, c'était encore une autre question. Et puis moi, je n'avais surtout pas pensé à ça. Il y avait ce copain avec qui j'étais, c'était juste un ami. Donc je n'avais pas imaginé que j'allais devoir aussi me mettre nu face à lui et que j'allais surtout le voir, lui, nu. Alors, bon, je me suis focalisée sur son visage et puis je me suis dit, bon, je ne regarde que son visage. Et puis, surtout, ce qui m'a frappée, c'est que les gens qu'il y avait autour de moi, je ne les ai pas reconnus une fois qu'ils étaient déshabillés. C'était comme si l'habit, finalement, nous permettait aussi de reconnaître les gens. On est aussi habitués dans notre société à se voir habillés. Donc une fois nus, c'est comme s'il y avait une perte de repère et finalement on se ressemblait tous. Alors voilà, donc on a fait nos photos, on était au bord des crevasses, mais des crevasses géantes, avec nos petites Ausha de bain thermo là, pour marcher sur ce glacier qui était un peu coupant. Puis on devait se mettre assis, coucher, enfin voilà. C'était une expérience incroyable. On a fait plusieurs photos, après on a fait des photos dans des cuvettes aussi, on était... tous les uns collés aux autres, donc le nez dans les fesses et dans les pieds des uns et des autres, ça faisait un peu comme des charniers, c'était assez particulier. Mais c'était une expérience inoubliable, et voilà. Et je vous raconte cette histoire parce que finalement je me suis rendue compte que cette expérience était ma première expérience dans le monde de l'art, mon premier pied dans le monde de l'art. J'ai adoré, j'ai trouvé ça magique, ça m'a ouvert plein de portes, ça m'a fait des connexions avec plein de choses. Et aujourd'hui, j'ai le privilège, ou je suis en tout cas ravie, qu'à côté de chez moi, il y a des ateliers de modèles vivants. Et j'y participe depuis quelques temps, ça fait juste deux fois, mais j'adore en fait. C'est organisé par Charlotte Marraine. à l'atelier Poissons Pilote à Iverdon et je m'éclate. Alors il a de nouveau fallu affronter le fait de voir le modèle nu, mais après ça passe très vite. Une fois qu'on est plongé dans le dessin, dans l'observation, l'ambiance est tellement détendue, c'est libre, chacun dessine comme il veut. Encore une fois, c'est très très riche. Quand on regarde les dessins des uns et des autres, c'est juste magique. parce qu'il y a un modèle, mais il y a tellement de manières de le représenter que ça en est encore plus beau. Alors voilà, j'espère que ce podcast t'a plu, t'aura inspiré. Je te dis à bientôt.

Description

Dans cet épisode, je te parle de ma première expérience dans le monde l'art et de mon plaisir à dessiner des corps.

En août 2007, j'étais l'un des modèles vivants d'une installation de l'artiste mondialement connu "Spencer Tunick".

Cet événement était organisé par "Greenpeace" pour témoigner du réchauffement climatique.

Nous étions sur le glacier d'Aletsch en Suisse.

Bonne écoute.


www.darkbaby.com

@d.a.r.k__b.a.b.y


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à toi qui aimes les podcasts ! Depuis que je dessine, j'ai toujours voulu faire du modèle vivant. Pour moi, c'est la quintessence de l'art, l'aboutissement académique. Cette idée un peu simple vient peut-être du fait que je vois l'humain au centre de mon activité artistique. En fait, j'adore tirer les portraits. aller farfouiller dans l'âme des gens, dans ce que je perçois, de mélanger tout ça avec mes propres ressentis. Pour moi, l'humain, c'est un peu la pièce maîtresse de l'art. Certains se jettent à corps perdu dans les paysages, d'autres dans le monde des animaux. Moi, c'est l'humain, voilà. Comme je te disais dans le précédent podcast, je vois des petits personnages partout. Je pense que si j'étais focalisée sur la nature, je verrais peut-être des feuilles, des arbres, des paysages. Moi, c'est l'humain. En réfléchissant à cet épisode, je me suis rappelée que j'avais déjà participé à une forme d'art. C'était en fait le 17 août 2007. c'était l'artiste mondialement connu Spencer Tunick qui venait en Suisse pour une collaboration avec Greenpeace pour témoigner du réchauffement climatique. Un ami m'avait donc contacté, m'avait dit il faut que tu viennes, je ne sais pas qui demander d'autre mais je suis sûre que toi tu vas accepter et puis il m'a expliqué le projet. Donc l'idée c'était de monter sur le glacier d'Alec avec des centaines d'autres... de personnes et puis de se mettre tout nu sur le glacier donc sous la direction de spencer tunic et puis là il devait y avoir des photos qui seraient prises donc moi j'ai pas trop réfléchi je me suis dit on va trop bien c'est rigolo j'adore la montagne j'aime bien faire les choses qui sortent de l'ordinaire j'y vais donc le jour j arrive je On prend le téléphérique pour monter à Aletsch. On arrive là-bas, on est accueillis par Greenpeace. Et puis commence une espèce de procession. Moi je l'ai vue comme ça parce que je n'avais jamais vu autant de monde marcher comme ça dans la montagne. Donc on était sur un petit chemin de montagne, donc on ne peut pas être côte à côte sur ce chemin. On était à la queue leu-leu, donc imaginez... Je ne sais pas, 100, 200, je suis allée voir l'history qui disent quelques centaines de personnes qui étaient présentes, donc tous sacs à dos, à pied, et on marchait au pas, et on suivait les uns les autres. Tout d'un coup, Spencer Tunick a arrêté la procession, et on a dû tous s'asseoir, puis il a pris une grappe de personnes, je ne sais pas, je dirais peut-être 50, peut-être 100, je ne pourrais pas vous dire. Et là, on était assis, puis en fait, on regardait travailler Spencer Tunic. Puis là, on a commencé à voir les gens se mettre tout nus, vu que c'était l'idée de cette installation. Là, d'abord, je me suis dit, merde, je me suis lancée dans quoi ? C'est quoi cette histoire ? Et puis, je me suis dit, il ne faut pas que je regarde par pudeur. Après, je me suis dit, mais non, on est là, il faut profiter, il faut participer. Le corps, finalement, il fait partie de cette journée, de cet art. Pourquoi avoir honte ? Pourquoi avoir cette pudeur ? Et puis, voilà, j'ai commencé à regarder ce qui se passait en contrebas. Donc, il faut s'imaginer tous ces corps différents, des jeunes, des vieux, des personnes en surpoids, des personnes hyper maigres, des personnes normales, enfin normales, voilà, standards. Et des corps, des couleurs de corps aussi. Il y avait des gens qui étaient assez rouges, des gens très blonds, des personnes de couleur jaune, plutôt brun. Il y avait de tout, des cheveux, pas de cheveux, des cheveux gris, des cheveux blonds, des cheveux roux. Il y avait toutes les formes de corps, de peau, de type qui étaient là. C'était juste incroyable. et en fait sur le versant pas ensoleillé ou en marché c'était des pierres qui était très noir des gros vraiment des grosses pierres noires puis les gens étaient installés sur ces pierres donc il y avait un contraste assez saisissant avec entre les corps et la montagne franchement c'était juste C'était incroyable, c'était magique. Alors bon, une fois les photos prises, les personnes qui ont participé à l'installation ont pu se rhabiller, la procession a repris, on est descendu jusqu'au glacier. Et là, bon, moi j'ai fait beaucoup de montagnes, donc je sais à quel point les glaciers sont dangereux, qu'il faut être équipé, donc il y a des crevasses et tout, puis il ne faut pas courir, enfin bref. On arrive là-bas, imaginez des centaines de gens qui, pour la plupart peut-être, n'avaient jamais marché sur un glacier. Donc le groupe était encadré par des montagnards. Ils avaient mis des cordes pour plus ou moins guider le troupeau. Je ne peux que dire troupeau parce que c'était ça. Tout d'un coup, les gens ont jailli sur ce glacier. Il y en avait dans tous les sens. Puis moi, en tant que montagnard, je me suis dit, mais c'est pas possible un truc pareil. Bon, bref. Puis là, je me suis dit, allez, sois ouverte d'esprit. Alors, on est tous arrivés au sommet de ce glacier, donc là où il fallait être installé. Puis Spencer Tunick était en bas avec un monstre escabeau, là, et avec un mégaphone. Puis tout d'un coup, il a... criait à tout le monde qu'il fallait qu'on se déshabille. Donc là, on a commencé à se mettre tout nu. Alors quand on lève le haut et tout, ça va, mais quand il a fallu baisser le slip, c'était encore une autre question. Et puis moi, je n'avais surtout pas pensé à ça. Il y avait ce copain avec qui j'étais, c'était juste un ami. Donc je n'avais pas imaginé que j'allais devoir aussi me mettre nu face à lui et que j'allais surtout le voir, lui, nu. Alors, bon, je me suis focalisée sur son visage et puis je me suis dit, bon, je ne regarde que son visage. Et puis, surtout, ce qui m'a frappée, c'est que les gens qu'il y avait autour de moi, je ne les ai pas reconnus une fois qu'ils étaient déshabillés. C'était comme si l'habit, finalement, nous permettait aussi de reconnaître les gens. On est aussi habitués dans notre société à se voir habillés. Donc une fois nus, c'est comme s'il y avait une perte de repère et finalement on se ressemblait tous. Alors voilà, donc on a fait nos photos, on était au bord des crevasses, mais des crevasses géantes, avec nos petites Ausha de bain thermo là, pour marcher sur ce glacier qui était un peu coupant. Puis on devait se mettre assis, coucher, enfin voilà. C'était une expérience incroyable. On a fait plusieurs photos, après on a fait des photos dans des cuvettes aussi, on était... tous les uns collés aux autres, donc le nez dans les fesses et dans les pieds des uns et des autres, ça faisait un peu comme des charniers, c'était assez particulier. Mais c'était une expérience inoubliable, et voilà. Et je vous raconte cette histoire parce que finalement je me suis rendue compte que cette expérience était ma première expérience dans le monde de l'art, mon premier pied dans le monde de l'art. J'ai adoré, j'ai trouvé ça magique, ça m'a ouvert plein de portes, ça m'a fait des connexions avec plein de choses. Et aujourd'hui, j'ai le privilège, ou je suis en tout cas ravie, qu'à côté de chez moi, il y a des ateliers de modèles vivants. Et j'y participe depuis quelques temps, ça fait juste deux fois, mais j'adore en fait. C'est organisé par Charlotte Marraine. à l'atelier Poissons Pilote à Iverdon et je m'éclate. Alors il a de nouveau fallu affronter le fait de voir le modèle nu, mais après ça passe très vite. Une fois qu'on est plongé dans le dessin, dans l'observation, l'ambiance est tellement détendue, c'est libre, chacun dessine comme il veut. Encore une fois, c'est très très riche. Quand on regarde les dessins des uns et des autres, c'est juste magique. parce qu'il y a un modèle, mais il y a tellement de manières de le représenter que ça en est encore plus beau. Alors voilà, j'espère que ce podcast t'a plu, t'aura inspiré. Je te dis à bientôt.

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