- Speaker #0
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur ce podcast Do You Care, des conseils et des solutions pour prendre soin de votre santé. Je suis Julie Albinck, créatrice de Do You Care et j'accueille à ce micro des professionnels de santé et des experts pour nous aider à mieux comprendre certaines pathologies ou certains troubles qui peuvent avoir un impact sur notre santé et notre bien-être. Bonjour, je suis ravie de vous retrouver pour ce deuxième épisode du podcast Do You Care. J'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui au micro de Do You Care le docteur Christophe Raspeau. Bonjour Christophe.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #0
Alors Christophe, je précise un petit peu qu'on se tutoie parce qu'on se connaît un petit peu. J'ai le plaisir en effet de t'accompagner sur la communication de l'association Mipoument. On va en parler dans un instant. Mais avant, je voudrais te laisser la main pour que tu puisses te présenter. Et je vais juste te dire que tu es pneumologue à Toulouse, mais est-ce que tu peux nous en dire plus sur toi et peut-être sur ton parcours ?
- Speaker #1
Oui, effectivement, je suis pneumologue installé en libéral depuis déjà plusieurs années. J'ai une formation de pneumologue généraliste avec certaines spécialisations. en particulier la cancérologie, le sommeil et plus particulièrement la bronchopnéopathie conductive, la BPCO. Je fais également de l'asthme, je fais de l'allergie, je fais tout ce qu'on peut. voir dans la richesse de la pneumologie parce que la pneumologie est une spécialité très riche où on peut découvrir différentes parties tout au long de sa carrière et de sa vie de pneumologue.
- Speaker #0
D'accord. Donc aujourd'hui, oui, tu as des patients qui ont un peu toutes les pathologies respiratoires. j'allais dire assez variés.
- Speaker #1
Effectivement. Mais là, j'ai un peu modifié, enfin je suis en train un petit peu de modifier mon activité, car je me suis rendu compte que malgré tous les progrès qu'on avait fait dans la prise en charge de nos patients respiratoires, en particulier pour ceux qui souffrent d'une sensation d'essoufflement ou d'étouffement ou de gêne respiratoire, malgré les progrès, moi ça fait 30 ans que je suis hypnomologue, euh... On a vu la différence d'évolution des pathologies respiratoires avec les différents médicaments qui ont été mis sur le marché et inventés pour améliorer nos patients. Donc on a vu une évolution très favorable des pathologies. Mais malgré tous ces traitements efficaces, ou toutes ces prises en charge avec du réentraînement à l'effort, avec de la kinésithérapie, il y a toujours une plainte des patients. Et cette plainte des patients... Je me suis questionné dessus, je me suis dit bon ça sert à rien d'augmenter les traitements, qu'est-ce qu'on peut faire d'autre ? Et actuellement je suis en train d'essayer de développer d'autres thérapies du souffle, d'autres prises en charge des pathologies ou des maladies du souffle avec d'autres acteurs de santé ou de techniques qui peuvent m'aider dans la gestion des patients.
- Speaker #0
D'accord. Alors, effectivement, on l'a dit... Tu es pneumologue, donc tu soignes essentiellement les poumons. Et ce qui m'avait interpellée lors d'une conférence dans un congrès médical, c'est qu'avant de parler des poumons, tu avais justement parlé du cerveau et plus précisément du cerveau émotionnel, qui produirait une respiration un peu émotionnelle, justement, sur laquelle on pourrait agir avec des techniques, peut-être des thérapies. un peu plus complémentaire que les médicaments ou les appareils respiratoires. Est-ce que tu peux nous expliquer comment le cerveau intervient, comment ça fonctionne ?
- Speaker #1
Alors effectivement, si je suis arrivé à réfléchir à tout ça, c'est que j'ai réfléchi sur la ventilation et la respiration. En lisant, en me renseignant, j'ai pu en fait prendre conscience que la respiration et la ventilation, l'origine était le cerveau. Et que nous avions trois types de respiration. On a une respiration automatique, c'est la respiration que... que l'on a et que tu as depuis ce matin, tu ne sais même pas combien de fois tu as respiré depuis ce matin parce que c'est automatique. C'est ton tronc cérébral. Le tronc cérébral, c'est l'endroit du cerveau qui est le plus archaïque, le plus ancien. Et lui, il sait que pour vivre, il nous faut de l'oxygène. Et pour avoir de l'oxygène, il faut respirer. Donc c'est quelque chose qui est devenu automatique parce que ce n'est même plus besoin qu'on y pense. Il faut que ça soit quelque chose qui soit fait sans qu'on en prenne conscience. Donc ça, c'est le cerveau reptilien, c'est le cerveau automatique. Merci. Son fonctionnement est très simple, il envoie comme le pacemaker du coeur, un influx au niveau du muscle respiratoire principal qui est le diaphragme. Le diaphragme s'abaisse. La cage thoracique va donc s'ouvrir et l'air va rentrer de façon automatique sans forcer. Et l'expiration, c'est le relâchement de cette contraction du diaphragme. Donc ça, c'est le cerveau automatique. Et ce qui est intéressant, c'est qu'en plus de ce cerveau automatique, il y a un cerveau qui est moteur et conscient, c'est le cortex cérébral, qui est au-dessus de tout ça, et c'est celui qui va... Donner l'ordre de respirer si on a besoin de respirer, c'est la façon de commander le cerveau. Là c'est du cerveau, là c'est plus automatique. Et ça peut être sur l'inspiration, c'est-à-dire prendre de l'air ou expirer, chasser l'air. Sur arrêter de respirer ou alors respirer de façon plus rapide. Ça c'est ton cerveau, ton cortex moteur, ton cerveau conscient. Ce qui est assez amusant, c'est que c'est le... La respiration, si on réfléchit, c'est la seule chose qu'on arrive à contrôler aussi facilement avec la conscience et la volonté. C'est-à-dire que si je te demande d'accélérer ton cœur, tu ne vas pas y arriver, ou de ralentir. Par contre, si je te demande d'accélérer la respiration ou de la ralentir, tu vas pouvoir. Et ça c'est intéressant et on va le voir par la suite, par rapport au troisième cerveau qui est le cerveau émotionnel. c'est-à-dire celui qui va gérer nos émotions. Si on se repère par rapport à ce cerveau automatique, ce cerveau conscient et volontaire, et ce cerveau émotionnel, il y a un lien entre ces trois. Si par exemple tu as une respiration automatique depuis ce matin, ton diaphragme va se contracter, l'air va rentrer dans tes branches, il va donc y avoir un certain mouvement au niveau de ton cerveau, de tes branches, il y a des cellules qui vont sentir que l'air passe au niveau de la gorge, les muscles du thorax vont se contracter, le diaphragme, il va y avoir partout des récepteurs dans notre cache thoracique tout au long de notre respiration qui vont informer le cerveau automatique comme quoi ça fonctionne. Mais s'il y a un dérèglement, s'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas, dans ces cas-là, le cerveau automatique va voir qu'il se passe quelque chose qui n'est pas tout à fait normal et il va agir au niveau du cerveau émotionnel. Dans le cerveau émotionnel, c'est le cerveau limbique que tu connais peut-être avec l'amidale qui est la gestion du stress, avec les endroits, l'insula, le gyrus singulaire, toutes ces petites endroits du cerveau qui nous permettent en fait de prendre conscience de ce qu'on ressent, de prendre conscience de comment on le ressent, et qui vont permettre en fait de... gérer ces informations d'un dysfonctionnement ou d'un dysfonctionnement automatique de notre corps. Je ne sais pas si je m'explique bien, mais en fait, tout est automatique, mais quand c'est plus automatique, quand il y a un problème dans l'automatisme, notre cerveau émotionnel va prendre le relais, va voir si c'est grave ou pas grave, et en fonction de ça, il peut informer le cortex moteur conscient. en lui disant là il faut que tu fasses quelque chose et là par exemple tu vas te mettre à inspirer un bon coup. Voilà donc en fait ce cerveau émotionnel il est là pour essayer de quantifier et de voir le problème qu'il peut y avoir dans une respiration automatique. Et à partir de là demander au cerveau moteur conscient de faire quelque chose. Donc ça c'est vraiment quelque chose que j'ai compris. très intéressant pour moi parce que ça m'a permis de comprendre pourquoi malgré tous les traitements qu'on donnait à nos patients, toute la prise en charge, il restait quand même une sensation de gêne ou de mal-être ou de souffrance parce qu'en fait c'est ce cerveau émotionnel qui parle. C'est-à-dire qu'on a beau donner tous les traitements qu'on peut, le ressenti ... Par exemple, pour un patient qui a un sujet respiratoire, le ressenti d'un essoufflement, quand la respiration est moins bonne, il va y avoir une stimulation de l'amidale. L'amidale est en fait le centre de l'émotion et du stress. Et cette stimulation de l'amidale liée à cet essoufflement va être ressentie au même titre qu'une douleur. C'est-à-dire que si je te pince et que je te fais mal, c'est au niveau de l'amidale que ça va également... D'accord. s'éclairer au niveau du cerveau. Tout ça on le sait grâce en fait au développement des neurosciences. Donc ça veut dire que quelqu'un qui respire mal, il va avoir une amygdale, c'est à dire un ressenti du stress qui est très sensible. D'où l'idée d'essayer de travailler sur le ressenti de cet essoufflement. D'accord.
- Speaker #0
Du coup, le fait déjà de prendre conscience de cette gêne ou de cette douleur, ça permet peut-être de diminuer un peu l'intensité ?
- Speaker #1
Voilà. Alors déjà de comprendre pourquoi on a un essoufflement, ça peut diminuer, je pense, le seuil de sensibilité de l'amidale à la sensation de cette douleur. ou de cette gêne respiratoire. J'essaie de me recentrer parce que quand tu parles du cerveau, ça part dans tous les sens. Par exemple, dans la douleur chronique, on se rend compte qu'on ne va pas faire disparaître la douleur. Par contre, le travail sur la douleur chronique, le plus souvent, c'est qu'on ressent la douleur, mais on va essayer de la dissoudre dans les endroits du corps où l'on n'a pas mal. Donc en fait, ça va nous donner un ressenti différent de la douleur.
- Speaker #0
D'accord, ça va modifier l'intensité,
- Speaker #1
la diminuer un peu. On ne va pas la faire disparaître, mais on va essayer de faire vivre différemment le ressenti de la douleur. D'accord. Alors, tu peux me dire, comment on peut faire le lien entre cet amygdale, ce ressenti de la douleur ou du stress, et le poumon ? Alors ce qui est intéressant, tout à l'heure je parlais du poumon comme de la respiration consciente, comme une ouverture sur la possibilité qu'on avait de pouvoir jouer avec notre corps par rapport à d'autres organes. Et en fait l'avantage de la respiration, et on le voit dans la méditation, c'est que, dans la méditation en pleine conscience, c'est qu'en fait, on va... Travaillant sur notre respiration, faire travailler le diaphragme, il faut savoir que le diaphragme, la particularité du diaphragme, c'est sa possibilité de travailler sur le système nerveux dit autonome, qu'on ne maîtrise pas, qui est le système nerveux sympathique. Ce système sympathique, c'est celui qui va nous permettre de travailler un peu en mode réflexe, et souvent en réflexe par rapport à la tête. à des événements qui nous arrivent où il faut qu'il y ait une décision rapide. Pour ça, il nous fait sécréter des hormones ou des composants qu'on considère comme des composants de stress, qui peuvent être l'adrénaline, le cortisol, la noradrénaline. Il faut savoir que ce chef d'orchestre de cette composante de stress, c'est l'amygdale. Donc tu vois un peu... par rapport au départ, c'est-à-dire la sensation de douleur, la sensation de stress, ça active l'amidale. Et en fait, l'amidale, c'est le lieu qui va déclencher et accélérer le stress.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Et nos patients qui ont une gêne respiratoire, comme il y a une mauvaise respiration, ça va exciter l'amidale et elle va sécréter des hormones de stress.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Le problème de ces hormones de stress, c'est qu'elles vont entraîner, parce que c'est leur rôle, une hyperventilation. Et chez des personnes qui ne respirent pas bien, ça va entraîner une aggravation de leur sensation respiratoire. Et en fait, c'est une spirale, on ne s'en sort pas. Oui, c'est un cercle visqueux. À chaque fois, ça stimule. La stimulation va entraîner une stimulation négative et le patient va se sentir de moins en moins bien. Donc l'idée, c'est de travailler sur cette amygdale et d'essayer de jouer sur cette amygdale. Pour jouer sur cette amygdale, maintenant on sait que le meilleur moyen de travailler dessus, c'est de travailler avec le système nerveux autonome. Et le moyen que l'on a de travailler avec le système nerveux autonome, c'est la respiration. Donc on va se servir de la respiration pour essayer de travailler sur le système de stress et sur l'amygdale. En fait, la respiration, c'est le seul moyen que l'on ait de pouvoir jouer sur le système nerveux sympathique et parasympathique. le sympathique c'est celui qui va accélérer le stress et le parasympathique c'est celui qui va calmer. En fait dans notre corps on est en équilibre, on a une partie qui va être dans l'action et une partie qui va être dans le calme. C'est l'équilibre qui va nous permettre de vivre normalement. S'il y a un excès d'un côté, le corps n'est plus en équilibre et on n'est pas bien. Donc un patient par exemple qui a une maladie respiratoire, il va être en déséquilibre, il ne va pas être bien. Donc on va travailler sur la respiration et on va travailler sur l'inspiration et l'expiration. Pourquoi ? Parce que l'inspiration et l'expiration vont jouer sur le muscle diaphragme. Et ce muscle diaphragme a la particularité de pouvoir stimuler le système nerveux sympathique, en particulier le parasympathique. Donc la respiration par le mouvement du diaphragme va permettre... d'avoir un effet de relaxation, on va dire, sur l'amidale, et donc diminuer le stress.
- Speaker #0
D'accord. Et quelles sont les techniques ? Tu as parlé de méditation, est-ce qu'on a aussi de la sophrologie ? Est-ce qu'il y a des techniques de l'hypnose ? Est-ce qu'il y a différentes techniques qui jouent sur la respiration, qui sont appropriées ? Ou avec quelle thérapie, en tout cas, toi, tu as pu tester et tu travailles ?
- Speaker #1
Alors, moi je travaille avec plusieurs. Je travaille avec la sophrologie, je travaille avec l'hypnose, je travaille également avec le yoga. Mais on peut également travailler avec des kinésithérapeutes, des ostéopathes et même tout ce qui peut faire travailler la voix comme la musicothérapie. on peut en fait travailler avec toutes ces techniques parce que toutes ces techniques ont en commun de travailler sur le système nerveux autonome et sur le parasympathique. D'accord. Si on veut rendre à César ce qui appartient à César, je pense qu'au départ, c'est les maîtres yogis, il y a 4000 ans, qui ont réussi à mettre en évidence que notre corps pouvait être en déséquilibre. Ils ont essayé de comprendre pourquoi il était en déséquilibre et comment on pouvait arriver à remettre le corps en équilibre. Ils n'avaient pas du tout de notion, je pense, du système sympathique, parasympathique, des scanners, des tepscans pour connaître tout ce qui était neurosciences, mais c'est juste sur l'observation. Et quand ils ont mis en place en fait des techniques de méditation, parce qu'au départ le yoga c'est de la méditation, ce n'était pas des postures, et après des postures avec du pranayama ou l'utilisation de la respiration, c'était pour arriver à un équilibre émotionnel et à gérer un émotionnel. La sophrologie, Caïsse Edo a repris des techniques de yoga, d'hypnose, en cédant de ces différentes techniques pour prendre en charge l'émotionnel des patients. Puisque le but de la sophrologie, c'est d'essayer de positiver, oui, Mais essayer de travailler sur l'émotionnel par l'intermédiaire de son souffle.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Donc c'est tout à fait ça, travailler sur l'émotionnel par l'intermédiaire de son souffle. Et on a vu tout à l'heure que l'émotionnel, c'est quand même l'amidale. Et donc on va, par l'intermédiaire de son souffle, par l'intermédiaire du système nerveux parasympathique et du diaphragme, travailler sur son amidale. Après, l'hypnose.
- Speaker #0
ne va pas forcément jouer de la même façon, et je ne l'utilise pas forcément par rapport au ressenti de la Disney, mais plutôt par rapport à certaines peurs. Après...
- Speaker #1
Donc ça va dépendre peut-être du profil des patients, pas forcément de leur pathologie, mais peut-être de ce que ressentent les patients, ou en tel tu vas plutôt leur recommander de la sophrologie, peut-être en tel plus de l'hypnose suivant le stress ou les appréhensions qu'ils peuvent avoir ?
- Speaker #0
En fait voilà, je fais un peu ça, c'est-à-dire je vois le patient dans sa façon, dans sa globalité, et en fonction j'essaie de voir déjà avec quel thérapeute, il va être pris en charge ou quelle technique il va être pris en charge, vers laquelle il va être peut-être plus réceptif, plus propice à accepter ce type de technique et en fonction de la symptomatologie.
- Speaker #1
D'accord, oui. Donc il n'y en a pas forcément une meilleure que l'autre, ça dépend vraiment des personnes.
- Speaker #0
Oui, oui. J'ai oublié de parler des psychologues avec la méditation, pour les psychologues qui font de la méditation en pleine conscience. C'est vrai que je choisis en fonction du patient et même je dirais en fonction des intervenants, c'est-à-dire avec qui le patient va le plus accrocher.
- Speaker #1
D'accord. Et du coup, tu t'es constitué des partenaires, j'imagine, des sophrologues, des hypnothérapeutes avec qui tu... Tu travailles régulièrement ?
- Speaker #0
Oui, en fait, la première partie, c'était dans ma tête, c'était de comprendre pourquoi utiliser autre chose que les thérapies que l'on utilise déjà et qu'il ne faut surtout pas remplacer. C'est-à-dire, c'est en complément de ce qui existait déjà par rapport à la prise en charge de nos patients. Donc, c'était comprendre pourquoi ça pouvait être efficace, comment ça pouvait être efficace. Après, avec qui ? Donc tester les personnes qui pratiquent ces techniques pour voir comment ils prennent en charge un individu, comment ils le gèrent et leur efficacité.
- Speaker #1
Et justement au niveau des patients, quel retour ils te font de cette prise en charge ? Quel est leur ressenti ? Est-ce que ça améliore les symptômes ? Est-ce que ça améliore leur qualité de vie ? Qu'est-ce qu'ils te font comme retour ?
- Speaker #0
Alors, le retour, il est... Alors, on ne peut pas dire tout le temps, on va dire le plus souvent. Dans la grande majorité, il est positif. Pour plusieurs raisons, je pense. Déjà, parce qu'on va leur expliquer différemment ce qu'ils ressentent.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Donc, ils vont comprendre ce qu'ils ressentent. Ça, c'est déjà important. Et que ce qu'ils ressentent existe. Et que ce qu'ils ressentent n'est forcément quelque chose qui peut... durer avec la même intensité et qu'on peut jouer sur cette intensité de ressenti. Donc ça c'est quelque chose qu'ils apprécient. Après, toutes ces techniques sont réalisées par des personnes qui sont à l'écoute. Donc il y a également un partenariat entre la personne qui va utiliser la technique et le patient qui va utiliser la technique. Ça peut surprendre un peu les patients au départ. Mais moi, je leur présente ces techniques-là comme une prise en charge de l'émotion par rapport à la respiration.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Et l'importance de la respiration dans l'émotion. Je leur explique avec des mots un peu simples, sur le plan anatomique, comment ça peut fonctionner. Et comment ça va les aider à fonctionner. D'accord. Je ne leur mens pas, je ne leur dis pas que je vais faire disparaître leur essoufflement, mais par contre, je vais leur faire vivre différemment leur essoufflement. Voilà, ça c'est important. Et de leur montrer aussi que l'émotion joue énormément dans la sensation d'essoufflement. Et on l'a vu un petit peu tout à l'heure, c'est-à-dire quand tu es angoissé ou quand tu es stressé, l'amidale en fait va faire sécréter des hormones qui vont entraîner une hyperventilation. Et donc chez quelqu'un qui a une gêne respiratoire, ça va s'aggraver. Les retours sont bons. Les personnes qui travaillent avec moi, je leur demande d'être assez rapide dans la prise en charge.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Parce que c'est des prises en charge qui n'ont pas de remboursement de sécurité sociale. J'essaie de travailler avec des thérapeutes qui sont les moins chers possible et les plus efficaces. Donc c'est sous forme un peu de protocole. Il ne faut pas qu'il y ait des séances à répétition. Bon, maintenant l'avantage c'est que certaines mutuelles prennent en charge certaines techniques de thérapie. Je choisis les personnes avec qui je travaille, je vérifie l'efficacité par moi-même parfois, c'est-à-dire je teste. Ensuite, les patients. De toute façon, je les revois, donc il y a un retour.
- Speaker #1
Oui. Est-ce que c'est ça qu'on appelle la médecine intégrative ? C'est un terme qu'on entend de plus en plus, ou le fait de justement ne pas soigner que par les médicaments, ou de choses, j'allais dire traditionnelles, mais d'apporter des soins un peu complémentaires sur des médecines un peu plus douces ?
- Speaker #0
Oui, alors il y a beaucoup de choses qui se... il y a plein de termes maintenant qui existent par rapport à... à ce type de prise en charge. Moi je pense que c'est ce qu'on appelle la médecine intégrative, c'est-à-dire intégrer dans un parcours de soins avec une médecine conventionnelle d'autres techniques qui peuvent nous aider à prendre en charge le patient en espérant l'améliorer, puisque le but c'est d'améliorer la personne. Et c'est vrai que nous, avec la médecine conventionnelle, on est quand même très ciblés sur la maladie. Et dans nos études, on n'aborde pas trop le patient. D'accord. La personne. On aborde beaucoup la maladie.
- Speaker #1
Soigner plus les maladies que les patients.
- Speaker #0
Voilà. Mais c'est normal parce qu'on est formé. Il faut, pour un pneumologue, il faut 10 à 12 ans pour former un pneumologue. Donc c'est vrai qu'il y a beaucoup de pathologies. Et on est vraiment formé sur la maladie. Mais notre rôle aussi, c'est de voir le patient dans sa globalité pour arriver à le comprendre. Et moi, ça ne me gêne pas du tout de confier des patients à d'autres personnes qui vont les prendre en charge et qui vont les améliorer. Puisque à la fin, c'est toujours nous qui faisons le point avec le patient sur l'efficacité de sa prise en charge.
- Speaker #1
D'accord. Et est-ce que tu as l'impression d'être un peu précurseur dans cette approche justement de thérapie complémentaire ? Ou est-ce que tu sens qu'au niveau des confrères... de plus en plus, cette approche un peu multidisciplinaire se développe. Ou encore, il y a encore des médecins qui considèrent ça un peu comme de l'obéopathie et peut-être sans fondement scientifique, donc qui ne veulent pas aller trop vers ce type de pratique.
- Speaker #0
Alors, vaste question. Précurseur, oui et non. Il y a d'autres personnes qui, à un congrès au JPRS cette année, en fait En présentant ces techniques de prise en charge, plusieurs médecins sont venus me voir à la fin. Je me rends compte qu'il y a plein de médecins qui travaillent dans leur coin avec différentes prises en charge, sophrologie, hypnose, yoga, tai chi, qigong, autres, mais qui n'en parlent pas. Le fait d'en parler, c'est peut-être un peu nouveau, mais si on peut en parler, je pense que c'est parce que la communauté médicale n'est pas fermée. mais ce qui fait peur à la communauté médicale c'est le contrôle c'est à dire que la communauté médicale on se sent responsable de nos patients et on ne peut pas les confier à n'importe qui pour faire n'importe quoi et si les médecins sont réticents je pense que c'est par rapport à ça c'est pas par rapport à leur connaissance médicale c'est par rapport à la peur d'envoyer quelqu'un chez quelqu'un qu'ils ne connaissent pas et également parce qu'ils ne connaissent pas ces techniques de prise en charge. Donc mon rôle un peu, c'est d'essayer d'expliquer ces techniques de prise en charge à mes collègues médecins, et d'essayer de diminuer leur peur par rapport à ces prises en charge. Il est trop tôt, mais on y travaille pour essayer de... puisqu'on est quand même sur une médecine basée sur les preuves, donc d'essayer de proposer des études qui nous permettent de montrer l'efficacité de ces techniques, mais en sachant qu'on ne parle pas de médicaments. Et donc... Peut-être que les marqueurs qui nous permettront de dire qu'on a une efficacité significative ne seront peut-être pas les mêmes que l'on fait actuellement pour les études, pour les essais cliniques de médicaments. Parce qu'on est plutôt sur du ressenti, plutôt sur de l'émotionnel. Et on a des échelles ou des questionnaires de qualité de vie ou de ressenti. Mais peut-être qu'il faudra les adapter en fonction. des symptômes, de la pathologie et des thérapies qu'on utilise ou des techniques qu'on utilise. Moi, je suis persuadé qu'on va de plus en plus vers une prise en charge, vers une médecine globale, une prise en charge du patient dans sa globalité et pas juste dans un organe.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Et qu'il faut être un spécialiste d'organes, il faut être un pneumologue ou un oncologue, mais... Il faut être ouvert sur tout ce qu'il peut y avoir autour qui peut nous aider à aider le patient. Le but c'est d'aider le patient. Dans notre serment d'Hippocrate, c'est ce qu'on a tous.
- Speaker #1
Et de partager avec d'autres spécialités comme les cardiologues. Finalement, ce n'est pas cloisonné. Chaque médecin a son organe, comme tu dis. Il faut avoir des pratiques plus transversales.
- Speaker #0
Voilà. Et après, c'est sûr qu'il faut démontrer que ça soit efficace pour le patient. Il faut éviter de tomber dans des... La peur en fait de certains, c'est qu'il y ait des sortes de gourous d'emprise dans le soin. Donc ça, c'est à nous de le contrôler. Mais moi, je pars du principe que si nous, on connaît ce qui se fait, qu'on adresse à des correspondants qu'on connaît, on est toujours maître du jeu, on peut arrêter. En disant aux patients, non, stop là. Mais par contre, si on ne connaît rien, si on ne sait pas, eh bien, on ne contrôle rien. Là, c'est un observatoire qu'on a lancé il y a quelques mois. Il y aura une publication, je pense, prochainement. On a posé la question de savoir, dans un grand nombre de cliniques, de structures privées françaises, on a mis un questionnaire à disposition des patients pour leur demander si j'utilisais les thérapies complémentaires. D'accord. Et en fait, sans surprise, puisqu'il y a d'autres... Il y a d'autres enquêtes. Alors ça, ce n'est pas une enquête, c'est un observatoire. Donc, il y a des questions scientifiques. On sait pourquoi ils utilisent, etc. Mais il y a d'autres enquêtes qui ont montré que les Français utilisent beaucoup les thérapies complémentaires. Mais par contre, sans contrôle. Et sans contrôle des médecins, puisque nous, on ne connaît pas ces techniques. Donc l'idée, c'était un peu de pouvoir, au contraire, moi je pense, guider nos patients. et ne pas les laisser sur un marché du bien-être ou autre qui peut être dangereux pour eux. Et très onéreux pour eux aussi.
- Speaker #1
Oui, aussi, qui peut être un business. Alors si on revient du coup un peu plus à l'organe et au poumon, du coup tu es président d'une association qui s'appelle l'association Mes Poumons. Alors Mes Poumons, ce n'est pas mes, les miens, mais mes, M-A-I. Est-ce que tu peux nous en dire plus ? plus sur cette association et sur sa jeunesse, sur ses missions ?
- Speaker #0
Alors, on a créé mes poumons en 2015. L'idée, c'était de faire de la prévention primaire, de la prévention universelle. En fait, le poumon, comme j'ai pu le dire, c'est un organe qui est magnifique. C'est celui qui nous permet de vivre, en fait, parce qu'on n'aurait pas de poumons, on n'aurait pas d'oxygène, on n'aurait pas de sources d'énergie, et nos cellules mourraient. Donc le poumon est un organe magnifique et souvent il a une mauvaise visibilité où on le voit à travers des maladies graves. Le cancer, l'insuffisance respiratoire et de l'oxygène, la tuberculose, je touche, je crache, je m'étouffe. Et en fait il n'a pas une belle vision. Pourtant c'est un organe qui nous permet de faire plein de choses. De courir, de marcher, de parler, de chanter, de jouer d'un instrument de musique. et notre idée c'était L'idée quand j'ai voulu créer cette association, c'est de parler du poumon sain et de faire du mois de mai, c'est pour ça que ça s'appelle mai, le mois du poumon. Il y avait le jeu de mots, mais poumon, mais de faire du mois de mai le mois du poumon dont on parle du poumon, mais d'un poumon joyeux.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
D'un poumon qui va bien. Parce que j'étais persuadé dans ma tête, je suis encore persuadé que quand on connaît bien quelque chose, quand on apprend à le connaître, on va le protéger, on va le protéger mieux.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Donc si on apprend, si on sait comment marche un poumon, à quoi il sert, ce qu'on peut faire avec, on va voir que si on va amener des irritants, si on ne va pas faire attention à lui, si on ne va pas le développer, on va être moins bien. L'idée c'est, avant d'être malade en étant en bonne santé, il faut tout faire pour garder un poumon qui va bien. D'accord. Donc l'idée c'était ça. Au départ, c'était de faire des manifestations de rue avec des villages où on expliquait ça, où on expliquait le poumon à chaque individu, on le faisait souffler. Là, ça devient un peu plus difficile du fait des contraintes depuis ces dernières années, puisque c'est des événements de rue. Donc, entre des mouvements sociaux, entre le Covid et là maintenant, entre les plans Vigipirate de plus en plus durs. On essaie de trouver d'autres façons de parler du poumon. Ça va être en particulier pendant ce mois de mai, on va essayer d'être sur les réseaux sociaux présents, sur des questionnements par rapport au poumon, des questions simples avec des réponses simples. On va essayer de sensibiliser au plus sur de la prévention et sur une prise de conscience de tout ce qu'on fait tous les jours avec les poumons sans s'en rendre compte. L'idée c'est ça cette année, c'est de lancer ça. Après il y aura quand même deux événements. Un à Bayonne qui sera un village toujours et qui sera, je pense, le 8 mai à Bayonne. Et un autre qui sera le 25 mai, je crois, à Pau. Une conférence organisée. Le thème de la conférence, c'est le poumon à tous les âges de la vie.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Voilà. Et ça, c'est sur Pau. Mais vous pourrez voir sur les réseaux sociaux.
- Speaker #1
Vous voyez les auditeurs sur le réseau, donc arrobase mes poumons au pluriel. Et je crois qu'on va rappeler le site internet mespoumons.org, si vous voulez suivre tous les événements et toutes les infos.
- Speaker #0
Et nous, sur Toulouse, on va très probablement accompagner des jeunes sportifs, faire des événements lors de matchs ou autres. D'accord. Et... probablement aussi on est en train d'organiser des événements dans les écoles pendant le mois de mai. Ça ne sera pas dans la rue, ça sera plutôt...
- Speaker #1
D'accord, ça sera un peu différent cette année.
- Speaker #0
Un peu différent cette année, oui.
- Speaker #1
Mais toujours de façon positive et joyeuse.
- Speaker #0
Toujours positif et joyeux, oui.
- Speaker #1
D'accord. Alors peut-être pour finir, est-ce que tu pourrais nous donner, je ne sais pas, un ou deux conseils pratiques ? sur le poumon, comment prendre soin chaque jour, est-ce qu'il y a des recommandations ?
- Speaker #0
Alors, oui.
- Speaker #1
Enfin, j'imagine qu'il y en a beaucoup, mais est-ce qu'il y en a une ?
- Speaker #0
En fait, je suis en train de me mettre à la place la plus simple par rapport à notre vie de tous les jours. C'est que là, tu me vois, je suis sur mon fauteuil, je suis en position penchée en avant, j'ai les épaules un peu vers l'avant, donc je développe pas mes poumons. D'accord. Mes poumons sont refermés, donc j'ai des échanges d'oxygène et de gaz carbonique qui se font moins bien que ce qu'ils devraient être. Donc j'oxygène moins bien mes organes, moins bien mon cerveau. Donc c'est un peu la position de beaucoup de personnes qui travaillent en bureau. Donc c'est ne pas oublier dans la journée, de temps en temps, de se redresser. D'accord. De mettre un peu les épaules derrière. de prendre une bonne inspiration, de regarder comment on fait pour faire une respiration abdominale. C'est très simple de gonfler le ventre et de gonfler après le thorax, ce qu'on fait dans le yoga ou dans la méditation. Voilà, de faire deux, trois respirations et puis de se remettre au travail. Ça, si on le fait plusieurs fois dans la journée, déjà, on va avoir une bouffée d'oxygène qui va être supérieure et on va se sentir mieux. D'accord. Après...
- Speaker #1
Déjà, dans la posture, on peut agir...
- Speaker #0
La posture dans le poumon, j'en discutais dernièrement avec Catherine, une kiné qui travaille beaucoup avec moi sur tout ce qui est respiratoire. Dans le poumon, si on devait évoquer le plus important, c'est la posture, le diaphragme et l'apprentissage de la respiration. C'est-à-dire comment respirer. Parce qu'en fait, tu remarqueras qu'en fonction des activités que tu as, tu ne vas pas respirer pareil. Si tu cours, si tu marches, si tu parles. Tu ne vas pas avoir une respiration pareille. Ceux qui sont très bons par rapport à la gestion de leur souffle et de leur respiration, c'est les artistes, les théâtreux.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai, quand on fait du théâtre, les chèvres apprennent à respirer.
- Speaker #0
Et les musiciens et les chanteurs. Donc, eux, ils savent respirer. Nous, on nous apprend à manger, on nous apprend à être polis, on nous apprend à marcher, mais on ne nous a jamais appris à respirer.
- Speaker #1
D'où la sensibilisation dans les écoles aussi.
- Speaker #0
La sensibilisation dans les écoles c'est important et on se moque un peu peut-être de... Quand on regarde dans les pays d'Asie, dans les écoles, les quelques minutes de yoga ou de tai chi ou de qigong ou de développement respiratoire qu'ils font sur les premières heures de cours, en fait, je pense qu'on devrait s'en inspirer. D'accord. S'en inspirer, en plus, toi, c'est un très bon terme. C'est en fait quelque chose qu'on pourrait réaliser parce que, déjà, on augmenterait... On rendrait sensible auprès d'une population jeune qui pourrait le transmettre après à leurs enfants et même à leurs parents. On leur ferait bien comprendre que le poumon est important, prendre conscience qu'il est important. On améliorerait, et ça, ça a été démontré, l'attention scolaire. Parce qu'en fait, avec une meilleure oxygénation du cerveau, on a la particularité de pouvoir mieux apprendre, mieux mémoriser. Donc ça, c'est des choses à faire. Et voilà, donc ça, c'est apprendre à respirer, la posture. Une autre technique de posture, et ça c'est une prof de yoga qui me l'a... Mais en fait c'est tout simple aussi, c'est que de temps en temps, se mettre contre un mur, les épaules contre un mur et mettre la tête vers l'arrière pour toucher le mur, et bien déjà on va rouvrir sa cage thoracique. Il y a des choses très très simples à faire tous les jours. Après c'est de garder une activité physique, de marcher. Pas uniquement pour... Alors ça c'est un thème que j'avais repris au départ. J'allais te dire, pas uniquement pour l'environnement, de marcher. Pour soi. C'est-à-dire qu'en marchant, on va développer nos muscles respiratoires, notre diaphragme, on va améliorer la circulation sanguine. Et ce que je disais au départ, et je voulais jouer là-dessus, c'est qu'en faisant un geste pour nos poumons, on fait forcément un geste pour la collectivité, pour l'environnement.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
C'est-à-dire, si par exemple, tu ne fumes pas et tu ne veux pas abîmer tes poumons, en fait, de ne pas fumer, tu ne vas pas en fumer les autres. Donc, par rapport à ton environnement, c'est bien. Si tu prends le vélo plutôt que de prendre la voiture, c'est bien pour tes poumons et tu ne vas pas polluer un peu plus la planète. Tu vois, c'est un geste pour nous. Gagnant,
- Speaker #1
gagnant.
- Speaker #0
Si on arrive à comprendre que nos poumons, c'est important qu'il faut les protéger pour nous, on fait quand même un geste. pour l'environnement et pour le collectif.
- Speaker #1
Ce n'est pas égocentrique.
- Speaker #0
Ce n'est pas égocentrique comme action. Et après, monter les escaliers, monter les escaliers. Le poumon a besoin de bouger. Plus il bouge, plus il va se développer. Plus il est développé, plus il va te permettre de bouger. C'est vraiment un organe qui est élastique, plastique et qui est efficace. Après, comme autre conseil de tous les jours, ne pas le polluer.
- Speaker #1
Eh oui.
- Speaker #0
de ne pas le polluer ou éviter de le polluer le plus possible. Après, ce qu'il faut savoir aussi, c'est qu'il ne faut pas non plus avoir peur. Le poumon est un organe qui a plus de 400 millions d'années, 450 millions d'années, donc il est habitué à être agressé. C'est un des rares organes, à part la peau, à être en contact direct avec l'extérieur. Donc il connaît l'environnement extérieur. Il sait se protéger, c'est-à-dire s'il est agressé de temps en temps, ce n'est pas comme s'il était agressé. tous les jours.
- Speaker #1
D'accord. Voilà.
- Speaker #0
Donc ça aussi, c'est important de le dire.
- Speaker #1
Très bien. Voilà. Bon, il n'y a plus qu'à. Et puis, il y a plein de choses aussi, du coup, qui sont ludiques, comme chanter, comme faire du théâtre et qui peuvent allier le plaisir aussi à la réalité.
- Speaker #0
Le matin, dans la douche.
- Speaker #1
Ça, c'est accessible à tout le monde.
- Speaker #0
Ça, c'est accessible à tout le monde. Parler, parler avec les gens, parce que rien que de parler, c'est... Sans nos poumons, on ne parlerait pas. Eh oui. Puisque c'est l'air Euh... qui est chassé de nos poumons, expiré, qui permet de faire vibrer les cordes vocales et de parler. Donc tout ça, c'est des choses simples de la vie de tous les jours.
- Speaker #1
Écoute, merci infiniment Christophe, justement pour cette conversation et pour le temps que tu nous as accordé. C'était passionnant.
- Speaker #0
Avec plaisir. Ça m'a fait plaisir de parler avec toi.
- Speaker #1
Écoute, un grand merci et puis je vous dis à tous, à très bientôt. Merci à vous tous pour votre écoute. Si vous avez aimé ce podcast, n'hésitez pas à vous abonner sur votre plateforme préférée pour suivre les prochains épisodes. Si vous pensez qu'il peut être utile à quelqu'un, n'hésitez pas à le partager autour de vous et rejoignez la communauté d'Uducare sur les réseaux sociaux, en particulier Instagram et Facebook, pour trouver d'autres conseils et solutions pour prendre soin de votre santé. À bientôt !