- Dr Kelly GUICHARD
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur ce podcast Do You Care, des conseils et des solutions pour prendre soin de votre santé. Je suis Julie Albenque, créatrice de DooYooCare et j'accueille à ce micro des professionnels de santé et des experts pour nous aider à mieux comprendre certaines pathologies ou certains troubles qui peuvent avoir un impact sur notre santé et notre bien-être. Le sommeil est un élément clé de notre santé et de notre bien-être au quotidien. Un manque de sommeil ou un sommeil de mauvaise qualité aura à court terme des effets désagréables sur notre humeur, mais sur le long terme, cela pourra avoir des impacts sérieux, voire graves, sur notre santé. Il existe différents troubles du sommeil, mais pour ce premier podcast DooYooCare, nous allons nous intéresser plus particulièrement aux ronflements et aux apnées du sommeil. Pour cela, je suis ravie d'accueillir la Dr Kelly Guichard. Bonjour Kelly. Bonjour. Kelly, vous êtes médecin du sommeil au sein du PEAS, le pôle d'exploration des apnées du sommeil, à la Nouvelle Clinique Bel Air à Bordeaux. Et vous venez tout juste de publier un livre intitulé Faire face aux ronflements et aux apnées du sommeil que vous avez co-écrit avec Meryl Manoukian, qui est kinésithérapeute également au PEAS, et avec la participation du docteur Jean-Arthur Micolaud-Franchi, qui est médecin du sommeil et psychiatre au CHU de Bordeaux. Alors avant de rentrer vraiment dans les sujets du ronflement et des apnées du sommeil, qu'on connaît d'ailleurs plus ou moins, autant les ronflements on voit tous un petit peu de quoi il s'agit, autant les apnées du sommeil c'est un trouble un peu plus méconnu, je voudrais qu'on présente votre livre, que je trouve assez original sur la forme, et peut-être un petit peu atypique finalement pour un sujet médical. Je l'ai là à côté de moi. Est-ce que vous pouvez déjà nous dire à qui s'adresse ce livre, pour qui vous l'avez écrit ? Alors oui, c'était un projet en effet co-écrit avec Meryl Manoukian, on a voulu qu'il s'adresse aux personnes qui souhaitent avoir de l'information sur leur ronflement et sur leurs apnées du sommeil. Et surtout, quel que soit l'âge du lecteur et quel que soit le sexe du lecteur, qu'il s'adresse vraiment à tout le monde.
- Julie ALBENQUE
D'accord, donc le but c'est vraiment d'informer, d'expliquer, de rassurer j'imagine les patients et le grand public sur ces thématiques du sommeil.
- Dr Kelly GUICHARD
Voilà, l'objectif ça va être vraiment d'expliquer, de donner de l'information la plus claire possible, la plus adaptée à chacun et très illustrée. On va trouver des chapitres qui délivrent de l'information, qui délivrent de l'information sur les mécanismes des ronflements et des apnées du sommeil, également sur les conséquences de ces troubles. et des chapitres un peu plus d'action où, par l'intermédiaire d'évaluation, les gens vont pouvoir trouver des astuces ou des choses à mettre en place par eux-mêmes pour pouvoir lutter contre cette problématique.
- Julie ALBENQUE
D'accord. Alors effectivement, sur la forme, c'est vrai que c'est un livre, je dois dire, très agréable à lire, qui est très joliment illustré. On est sur des couleurs bleues, un peu pastels, donc on est vraiment dans la thématique. du sommeil. Et ce qui est agréable aussi, c'est que ça se présente un petit peu comme un cahier ou un bloc-notes sur lequel le lecteur va pouvoir faire des annotations. Ça, c'était quelque chose qui était important pour vous, que peut-être ce soit au-delà du livre, ce soit finalement plus un outil que le lecteur puisse s'approprier ?
- Dr Kelly GUICHARD
Oui, alors tout à fait. C'était essentiel pour nous que ça soit vraiment très clair, très illustré, et qu'on puisse comprendre vraiment facilement et rapidement les messages qu'on veut faire passer. Et c'est pour ça... On a fait appel à une graphiste, Marie Laurentjoye, qui nous a beaucoup aidé, qui a fait un travail remarquable, qui a tout de suite compris le principe et les idées du livre et nous a vraiment aidé à tout mettre en image. Et je pense qu'on peut vraiment la remercier parce que ça rend plutôt bien.
- Julie ALBENQUE
Oui, complètement. Alors, c'est vrai que du coup, ça fait un livre qui n'est pas du tout rébarbatif à lire. Et du coup, sur la forme, on voit qu'effectivement, c'est un outil... très pédagogique avec une alternance entre la théorie et la pratique où on va avoir des définitions, des explications pour bien comprendre les mécanismes du ronflement et des apnées. Et puis aussi, ce qui est utile, c'est qu'il va y avoir des petits liens, des QR codes notamment, pour des choses beaucoup plus pratiques.
- Dr Kelly GUICHARD
Tout à fait, on a voulu illustrer cela avec des petites vidéos qu'on a faites avec Meryl pour que ça soit encore plus clair et didactique.
- Julie ALBENQUE
Ok. Alors le ronflement c'est quelque chose que finalement tout le monde connaît, on voit tous de quoi on parle. On s'en amuse souvent lorsque quelqu'un ronfle dans notre entourage, ça peut être un peu source de moquerie. C'est vrai que ce n'est pas forcément très glamour, ça peut être aussi gênant pour le conjoint. Finalement, est-ce que c'est grave de ronfler ? Est-ce que si l'on s'aperçoit que l'on ronfle ou que son conjoint ronfle, est-ce qu'il faut s'en inquiéter ?
- Dr Kelly GUICHARD
C'est une bonne question. En effet, le ronflement, souvent ce qui pousse les patients à venir consulter, c'est la gêne que ça procure, surtout pour l'entourage. Parce qu'en soi, le ronflement, on ne s'en rend pas forcément compte. Le ronflement, le mécanisme, c'est le premier stade de l'obstruction des voies respiratoires. Ça signifie que lorsque l'on respire, l'air ne passe pas bien. Il y a des résistances. Le stade d'après de l'obstruction des voies respiratoires, ce sont les hypopnées et les apnées du sommeil. Donc en fait, le ronflement, ça peut être perçu comme un premier symptôme, un premier signe qu'il se passe quelque chose, qu'il y a des résistances des voies respiratoires et qu'il devrait alerter sur ce qu'il n'y a pas plus loin une présence d'apnée du sommeil. Et au final, soit on peut être ronfleur simple, on n'a pas d'apnée du sommeil associée, soit on est ronfleur compliqué avec des apnées du sommeil et c'est à ce moment-là qu'on va rechercher plus loin le syndrome d'apnées du sommeil.
- Julie ALBENQUE
D'accord. Donc, à voir effectivement si c'est quelque chose qu'il faut un petit peu investiguer et voir si ça peut annoncer un syndrome d'apnée du sommeil. Quels sont les signes qui doivent alerter ? Déjà, en quoi ça consiste ce syndrome d'apnée du sommeil ? Comment ça fonctionne ?
- Dr Kelly GUICHARD
Alors, on parle de syndrome d'apnée du sommeil quand ces obstructions... sont répétées plusieurs fois au cours de la nuit et entraînent des conséquences. Puisque l'obstruction va entraîner un micro-éveil, ce qui va fragmenter le sommeil, et une baisse d'oxygène dans le sang. Et ça, ça va avoir des conséquences. Et ce sont les symptômes que l'on recherche, nous, en consultation. On va rechercher les symptômes, on va avoir des symptômes de jour et des symptômes de nuit. La nuit, on va ressentir parfois des épisodes un peu de réveil brutaux, avec des suffocations, le latou. Lorsqu'on se réveille d'une apnée, on peut avoir le fait d'aller souvent uriner la nuit, ça peut être lié aux apnées du sommeil, ou des sueurs nocturnes, de transpirer la nuit. Et la journée, on va pouvoir ressentir des petits maux de tête le matin au réveil. On va ressentir une fatigue, un réveil qui va être difficile et l'impression qu'on a un sommeil qui n'est pas réparateur avec presque la sensation d'être aussi fatigué que la veille au soir. Et qui peut même se compliquer d'une somnolence excessive à différents moments de la journée, vraiment l'envie de dormir, le besoin de dormir et qui là est très handicapant finalement la somnolence. dans tout le fonctionnement quotidien ou même encore au volant.
- Julie ALBENQUE
D'accord. Et est-ce que c'est finalement une maladie qui est très répandue ? Est-ce que ça touche beaucoup de monde ?
- Dr Kelly GUICHARD
Alors, ça touche quasiment 8% de la population. Tout le monde n'est pas encore dépisté, mais ça commence à être une maladie qu'on peut qualifier de fréquente.
- Julie ALBENQUE
D'accord. Est-ce qu'il y a des profils types ? Est-ce que justement, quand on pense au ronflement, j'ai l'image en tête d'une scène d'un film que j'ai revu récemment avec mes enfants, La Grande Vadrouille, où on voit l'officier allemand qui a bien bu, bien mangé, et qui est un peu en surpoids et qui ronfle comme un marteau piqueur. Est-ce que finalement, les apnées du sommeil, ça concerne un peu ce type de personnes ou ça peut être beaucoup plus large ?
- Dr Kelly GUICHARD
Alors complètement, c'est une excellente question. Et c'est vrai qu'on a vraiment l'image de l'apnée du sommeil qui est chez l'homme d'une quarantaine d'années, en surpoids, qui ronfle très fort et qui est très somnolent la journée. Donc en effet, on va dire que c'est le profil le plus fréquent, le plus répandu. Mais pas que. On retrouve aussi les apnées du sommeil chez les femmes. Et notamment avec... un petit pic de fréquence après la ménopause, avec une légère prise de poids qu'il peut y avoir, ou même un relâchement des tissus à ce moment-là. Mais on le retrouve aussi chez des plus jeunes, sans surpoids, sans forcément de somnolence excessive, mais qui présentent des ronflements et qui, à ce moment-là, cette obstruction respiratoire va être plutôt liée à un problème de morphologie. Par exemple, d'une mandibule un peu reculée ou alors une morphologie avec un nez bouché. Quand on respire par la bouche et quand on a un nez trop bouché, ça aussi, ça va favoriser les apnées du sommeil. Et c'est vrai que ces profils-là, chez les jeunes, c'est moins connu. mais il faut quand même arriver à y penser.
- Julie ALBENQUE
D'accord, c'est intéressant, effectivement. Alors, quelles conséquences peuvent avoir ces apnées sur la santé ? Est-ce que ça peut entraîner des risques plus graves, outre le fait de mal dormir et de ronfler ?
- Dr Kelly GUICHARD
Oui, je dirais qu'il y a deux types de conséquences. Je dis qu'il y a les conséquences à long terme, donc d'ordre plutôt cardiovasculaire, où on sait que quand les apnées, vraiment dans le cas où les apnées sont très sévères, On ne parle pas des apnées modérées, mais les apnées très sévères à long terme. Il va y avoir un peu plus de risques d'infarctus, d'AVC ou de troubles du rythme cardiaque. Et ce n'est pas la même chose, mais si on est dans un contexte d'une personne qui a déjà d'autres facteurs de risque cardiovasculaire, qui est déjà en surpoids, qui a déjà de l'hypertension artérielle ou une hypercholestérolémie, rajouter les apnées par-dessus, ça rajoute un facteur de risque cardiovasculaire et le risque de déclencher des épisodes plus graves. Donc ça, il faut l'évaluer et on ne va pas avoir la même rapidité de traitement dans ce contexte que chez un jeune, par exemple, qui n'a pas ce contexte cardiovasculaire. Donc il y a ces conséquences cardiovasculaires à long terme et les conséquences à court et moyen terme, dont on en a déjà un petit peu parlé tout à l'heure, mais je dirais neurocognitives de fatigue et de somnolence, mais qui ne sont finalement pas à négliger puisque la somnolence... e lle a un réel handicap dans le quotidien, dans le fonctionnement quotidien, autant dans l'activité professionnelle que dans les activités sociales personnelles ou et surtout la conduite,
- Julie ALBENQUE
on en parle souvent mais le grand risque c'est la somnolence au volant d'accord effectivement est-ce qu'il y a d'autres facteurs aussi qui peuvent aggraver ou favoriser ces apnées ?
- Dr Kelly GUICHARD
oui, alors ça rejoint un petit peu les profils de tout à l'heure mais il y a des facteurs et c'est sûr ces facteurs là que d'ailleurs on va pouvoir jouer par la suite donc le poids Le poids, c'est le principal facteur. Plus on prend du poids, plus la graisse se met aussi au niveau du cou et donc va participer à l'obstruction des voies respiratoires. Ensuite, il y a l'âge. Plus on prend de l'âge, plus on se ramollit. On a une hypotonie des tissus, donc là aussi, ça va favoriser. On a la menopause chez les femmes qui va les favoriser. Enfin aussi, l'alcool ou la prise de somnifères, qui là aussi a une action de relâchement des tissus. Et donc, pareil, au niveau des voies respiratoires, ça va favoriser l'obstruction. Et puis tout ce qui est facteur d'avoir un nez bouché, d'avoir une tendance à respirer par la bouche. Quand on respire par la bouche, on sait qu'on va avoir... une langue qui va être plus hypotonique, qui va avoir tendance à tomber en arrière, et là aussi obstruer les voies respiratoires. Donc c'est vraiment important de rechercher tous ces facteurs, puisque c'est sur cela qu'on va jouer pour essayer de diminuer ces apnées du sommeil.
- Julie ALBENQUE
D'accord. Alors justement, dans le livre, vous donnez des méthodes d'évaluation pour évaluer notamment un petit peu sa fatigue, sa somnolence. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur ces différentes pistes ?
- Dr Kelly GUICHARD
Oui. On permet d'évaluer où est-ce qu'on en est de sa maladie, de ses apnées du sommeil, où est-ce qu'on en est de sa fatigue, de sa somnolence. Ça permet de grader un seuil de sévérité. Quand on est très fatigué et somnolent, il va falloir rapidement faire quelque chose. Et on a mis dans le livre, on peut trouver des échelles et des scores pour essayer de grader un petit peu ce symptôme-là et de se situer. On évalue aussi le contexte, comme on le disait, on évalue, est-ce qu'on associe à tout ça une hypertension artérielle, du cholestérol, tout ce qui va permettre une prise en charge la plus adaptée possible.
- Julie ALBENQUE
D'accord. Alors justement, quand on a des doutes ou des suspicions à partir de ces petites mesures, à qui on doit s'adresser ? On doit aller voir tout de suite son médecin généraliste ? Est-ce qu'il y a une spécialité en priorité ?
- Dr Kelly GUICHARD
Oui, le médecin traitant est essentiel. Je pense que c'est la première étape. Lui en parler, lui parler des symptômes qu'on perçoit et qu'on ressent, pour qu'on puisse... ensuite, ils puissent vous adresser vers un médecin du sommeil, un médecin du sommeil formé à toutes les pathologies du sommeil qui va pouvoir confirmer le diagnostic, faire un enregistrement du sommeil, une polygraphie ou une polysomnographie, donc enregistrer les apnées du sommeil, les typer, savoir de quel type elles sont, savoir à quel degré de sévérité elles sont pour pouvoir ensuite proposer un traitement qui soit le plus adapté possible. Donc en fonction de la sévérité et en fonction des facteurs favorisants et du contexte de la personne.
- Julie ALBENQUE
D'accord. Alors justement, sur la partie traitement, quels sont les traitements qui existent ? Est-ce que finalement, ils vont permettre de guérir ou simplement peut-être d'atténuer un petit peu les effets ?
- Dr Kelly GUICHARD
Oui. Je dirais qu'il existe deux grands types de thérapeutiques. Il y a les thérapeutiques qui vont guérir et les thérapeutiques qui vont uniquement corriger. Ce sont les traitements les plus répandus et les plus efficaces, les traitements qui pallient et qui corrigent. Souvent on entend parler de la machine, la pression positive continue. En fait, on dort avec un masque la nuit. Une machine qui envoie de l'air, une pression d'air, c'est un traitement mécanique qui permet une attelle pneumatique et qui empêche les voies respiratoires de s'obstruer. C'est la PPC. On a aussi l'orthèse d'avancée mandibulaire, là aussi un traitement mécanique, en avançant légèrement la mandibule la nuit, ça permet de libérer les voies respiratoires et donc de ne plus faire d'apnée. Mais si on l'arrête, les apnées sont toujours là, ça les corrige tant qu'on utilise ce traitement. et on peut parler aussi des traitements qui guérissent l'apnée du sommeil. Donc ceux-ci, ils sont à appliquer en fonction des facteurs que l'on a qui favorisent nos apnées du sommeil. Si on a le facteur principal favorisant qui est le surpoids, de perdre du poids, ça va pouvoir... diminuer, voire faire disparaître les apnées du sommeil. Ou si on est plus un profil qui a un nez bouché, une respiration par la bouche, le fait de rééduquer, de traiter ce nez, ou certaines chirurgies spécifiques, va pouvoir potentiellement diminuer, voire faire disparaître ces apnées du sommeil. D'accord.
- Julie ALBENQUE
Et maintenant sur la partie prise en charge justement des apnées, ce qui est intéressant dans votre livre, c'est que vous l'avez découpé en différents chapitres. L'intitulé commence justement par les verbes savoir ou agir, savoir pour faire face, agir pour faire face. Est-ce que c'est une façon à la fois d'expliquer et d'impliquer le patient dans sa maladie, de manière finalement qu'il subisse un peu moins le diagnostic et les traitements ?
- Dr Kelly GUICHARD
Oui, tout à fait. Nous, ce qu'on voulait, c'est pouvoir donner de l'information pour que la personne soit complètement acteur et maîtrise tout. Maîtrise, connaît sa maladie, ses mécanismes, ses facteurs, les différents traitements qui existent. Parce que je pense que plus on a d'informations, plus on arrive à maîtriser sa problématique. Et ça, ça s'appuie sur l'ETP, l'éducation thérapeutique. Et c'est vraiment donner de l'information à partir des connaissances qu'on a déjà, mais de l'information utile et adaptée pour pouvoir faire des choses par soi-même. Et donc il y a des chapitres construits comme ça où on permet de s'auto-évaluer, où est-ce que j'en suis dans différents domaines, et de pouvoir ensuite réorienter pour trouver de l'information en fonction de ces réponses-là. et de donner aussi, d'élèver des exercices adaptés et de permettre de s'auto-évaluer ensuite, après la réalisation des exercices, pour savoir où on en est.
- Julie ALBENQUE
D'accord, effectivement. Vous avez plein de fiches sur j'agis sur mon poids, j'agis sur ma position pendant le sommeil, j'agis sur ma consommation de somnifères. Donc finalement, chacun va pouvoir aller puiser sur l'élément qui le concerne et adapter en fonction.
- Dr Kelly GUICHARD
C'est ça, une fiche presque par facteur favorisant. Donc on va pouvoir travailler sur tel ou tel facteur.
- Julie ALBENQUE
D'accord. Enfin, il y a un point aussi important dans cette prise en charge, c'est le côté pluridisciplinaire, le fait qu'il y ait une intervention de plusieurs professionnels de santé. Est-ce que vous pouvez justement nous expliquer un petit peu comment vous travaillez au sein du PEAS, à la Nouvelle Clinique Bel Air de Bordeaux ?
- Dr Kelly GUICHARD
Alors en effet, ça nous tient à cœur de transmettre ce message-là, c'est que pour nous, et c'est la formation en fait de médecins du sommeil... On est formé à prendre en charge le patient dans sa globalité. Et d'ailleurs, le sommeil touche plusieurs parties de l'organisme finalement. Donc on comprend la nécessité de devoir avoir un regard finalement multidisciplinaire. Et en effet, on travaille à la clinique Bel-Air, au Pôle Sommeil, où on s'est regroupé entre différentes spécialités, donc des pneumologues, des cardiologues, des psychiatres, des médecins généralistes, des gériatres, des endocrinos et même des pneumopédiatres. Et on s'est également associé à des paramédicaux, donc des kinésithérapeutes, des diététiciennes ou encore des psychologues pour vraiment prendre en charge. Voilà, vraiment le patient en globalité. D'accord.
- Julie ALBENQUE
Ça doit être beaucoup plus rassurant, du coup, pour le patient aussi d'avoir un suivi complet.
- Dr Kelly GUICHARD
Eh bien, c'est notre objectif. On essaye vraiment d'évaluer tous ces paramètres-là.
- Julie ALBENQUE
D'accord. Et enfin, peut-être une question un petit peu plus personnelle, Kelly. Qu'est-ce qui vous a conduit dans votre parcours à vous spécialiser dans la médecine du sommeil ?
- Dr Kelly GUICHARD
Alors, oui, ça remonte à quelques années maintenant, mais c'est vrai que pendant nos études, j'étais étonnée qu'on ne s'intéresse pas tellement au sommeil des gens, alors que c'est quand même un tiers de notre vie, et il se passe des choses pendant notre sommeil. Donc je me suis un peu renseignée par moi-même, et à partir du moment où j'ai découvert... Tout ce qui se passait dans notre sommeil et toutes les potentielles pathologies et les potentielles conséquences, on va dire que je suis tombée dans la marmite. Ça m'a passionnée et donc en effet j'ai construit mon parcours pour pouvoir prendre en charge les pathologies du sommeil par la suite.
- Julie ALBENQUE
Merci beaucoup, merci infiniment Dr Kelly Guichard d'avoir participé à ce premier podcast de DooYooCare je rappelle le titre de votre livre "Faire face aux ronflementx et aux apnées du sommeil", le programme complet pour apprendre à mieux dormir il est publié aux éditions Ellipse co-écrit avec Meryl Manoukian avec la participation du docteur Jean-Arthur Micolaud-Franchi, préfacé par le professeur Jean-Louis Pépin et le docteur Marc Sapène . Il a reçu le soutien de l'association Alliance Apnées du Sommeil et également du Groupe Bordeaux Nord Aquitaine Polyclinique et de la Nouvelle Clinique Bel-Air. Merci beaucoup et à bientôt.
- Dr Kelly GUICHARD
Merci à vous.
- Julie ALBENQUE
Merci à vous tous pour votre écoute. Si vous avez aimé ce podcast, n'hésitez pas à vous abonner sur votre plateforme préférée pour suivre les prochains épisodes. Si vous pensez qu'il peut être utile à quelqu'un, n'hésitez pas à le partager autour de vous et rejoignez la communauté DooYooCare sur les réseaux sociaux, en particulier Instagram et Facebook, pour trouver d'autres conseils et solutions pour prendre soin de votre santé. À bientôt !
- Dr Kelly GUICHARD
Merci.