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2. L' Appât cover
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Double

2. L' Appât

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11min |12/12/2024
Play
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Description

Dans cet épisode, je me retrouve face à une situation de plus en plus étrange.
Un homme, que je croyais être un simple intervenant, me révèle que l’élève dont je m’occupe pourrait être au cœur d’une affaire beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît.
On me demande de surveiller son père et de signaler tout détail suspect, mais quelque chose me met mal à l’aise.
Parallèlement, ma vie personnelle prend un tournant inattendu avec un homme rencontré sur Tinder, mais il semble avoir des questions un peu trop précises sur l’élève et sa famille.
Coincée entre mes responsabilités professionnelles et un lourd secret, je me demande où cette histoire va me mener.
La suite promet d’être pleine de révélations.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les tables en bois bruts et les étagères remplies de violets rajoutent un charme rétro presque intime. Constantin arrive. Un sourire éclate en lèvres et dès qu'il me voit, je sens, mais alors je sens quelque chose de léger, d'effervescent dans l'air, comme une bulle de champagne prête à éclater. Il s'assoit face à moi et dès les premières minutes, tout semble si naturel. Donc tu jongles entre une classe entière, le Vendée Globe, les projets théâtre ? Sérieusement ? Marine, t'es une super héroïne, avoue. Moi j'étais un petit peu... comment dire... gênée. Arrête, tu vas me faire rougir ! Je suis juste une prof un peu trop... trop enthousiaste ! Non, sérieusement Marine, ça se voit que tu mets tout ton cœur dans ce que tu fais et j'adore ça. Je sens mes joues rougir, mais rougir. Constantin a ce don pour me faire sentir spéciale sans que ça semble forcé. Nos discussions s'enchaînent, on passe des anecdotes sur mes élèves à ses voyages. Je découvre qu'il a un talent caché pour raconter des histoires. Chaque détail, mais vraiment chaque détail, est teinté d'humour et de légèreté. Oh, je te raconte tout. pas la galère quand j'ai essayé de commander un café à Oslo. J'ai dit quelque chose qui ressemblait à J'aimerais un arbre dans ma tasse je crois. La serveuse m'a regardée comme si j'étais fou. Mais qu'est-ce qu'il est drôle ! Et alors, tu l'as eu ton arbre dans une tasse ? Mais presque ! Il m'en servait à un café si noir que j'ai cru qu'il allait pousser sur place. Nos rires résonnent dans le bar, attirant quelques regards amusés autour de nous. L'atmosphère est si légère, si simple, que j'en oublie le reste du monde. Le temps file sans que je m'en rende compte. À un moment, il se penche légèrement vers moi, son regard plus intense, presque sérieux. Tu sais, j'ai l'impression qu'on aurait pu se rencontrer mille fois avant. Mais c'est maintenant que ça arrive et je trouve ça parfait. Moi aussi, c'est rare d'avoir une soirée où tout semble facile. Il me fixe avec une douceur désarmante. Puis, son regard descend légèrement vers mes lèvres. Mon cœur s'accélère. Je peux ? Je n'ai même pas besoin de répondre. Il se penche doucement et ses lèvres effleurent les miennes avec une délicatesse qui me fait fermer les yeux. Le monde autour disparaît. Ce n'est ni un baiser maladroit, ni précipité. C'est parfait. Juste comme lui. Sur le chemin du retour, je repense à chaque détail de la soirée, chaque mot, chaque rire, chaque regard. Mon téléphone vibre un message de Constantin. J'ai adoré ce soir. Hâte de te revoir bientôt, super-héroïne. Je souris comme une adolescente incapable de cacher ma joie. Ce soir, tout était simple, tout était beau. Un moment suspendu dans le chaos de ma vie, comme un cadeau inattendu. Et là, j'ai envie de dire merci Tinder ! Un mois plus tard, ma routine continue. Entre l'école, les corrections et mes échanges avec Constantin, les jours s'enchaînent à une vitesse folle. Ces messages illuminent mes journées et quand on se voit, c'est toujours une bouffée d'oxygène. Puis vient cette fameuse réunion PPS, c'est le projet personnalisé de scolarisation. C'est pour un élève en difficulté dans ma classe, rien à voir avec Lucas, du moins je le pensais. La réunion se tient dans une petite salle. avec des murs blancs et un tableau couvert de notes sur les besoins pédagogiques. M. Rigel est là, toujours aussi discret, assis dans un coin. Il prend des notes sur son carnet noir, avec une concentration glaciale comme à son habitude. La réunion suit son cours, chacun exposant les difficultés des élèves et les aménagements à mettre en place. Rien de bien surprenant. Jusqu'à ce que la réunion prenne fin et que sa voix grave retentisse. Madame, pourriez-vous rester un moment ? J'aimerais discuter avec vous. Je me fige, surprise, je n'avais rien vu venir. D'habitude, il est toujours aussi distant, presque invisible, à part pour prendre des notes ou poser des questions anodines. Pourquoi moi ? Je me retourne un peu intriguée, mais pas franchement inquiète. C'est juste mes yeux régales, après tout, un homme sérieux, professionnel, rien qui ne pourrait m'inquiéter, en tout cas. Du moins... C'est ce que je croyais. La porte se ferme doucement derrière moi. Le silence dans la salle devient pesant. Je m'assieds en face de lui, un peu nerveuse, mais je reste calme. Je vais être directe. Vous vous souvenez de notre première rencontre, lorsque je me suis présentée comme un agent des services sociaux ? Euh, oui, pourquoi ? Il me fixe un instant, puis, d'un geste presque imperceptible, il sort un petit badge noir de la poche intérieure de sa veste. Il le... pose sur la table. Les lettres gravées sur la plaque me frappent immédiatement. Direction générale de la sécurité intérieure. Je travaille pour les services secrets français, plus précisément pour une unité qui gère les affaires sensibles impliquant des familles à risque. Je reste sans voix. La pièce se transforme en un piège. Mon cœur se serre. Pardon, mais vous voulez dire qu'il... Le père de Lucas Paretsch est sous surveillance depuis plusieurs mois. Nous avons des raisons de croire qu'il est impliqué dans un réseau d'espionnage pharmaceutique. Sa femme, elle, est liée à une organisation criminelle rivale et a disparu dans des circonstances troublantes. Je sens ma gorge se serrer. Espionnage pharmaceutique, organisation criminelle... Je n'arrive pas à assimiler ce qu'il me dit. C'est trop absurde, trop loin de ce que je connais. Trop loin de la réalité de ma classe. Mais pourquoi me dire tout ça ? Je suis juste une prof, une simple enseignante. Vous vous trompez de personne. Justement, vous êtes en première ligne. Vous voyez Lucas tous les jours. Vous êtes la seule à pouvoir repérer des détails que nous ne pouvons pas observer. Votre regard peut fournir des informations cruciales. La panique commence à m'envahir. Mais pourquoi moi ? Qu'est-ce que vous attendez de moi ? Rien d'extraordinaire. Observez. Notez tout comportement étrange, tout détail qui vous semble inhabituel. Nous vous fournirons un numéro de téléphone sécurisé pour transmettre les informations. Je le regarde désemparé, mon esprit qui tourne à toute allure. Mais pourquoi me mêler à tout ça ? Pourquoi accepter de m'impliquer dans un tel... Dans une telle affaire ? Et si j'étais en train de faire une erreur monumentale ? Euh... D'accord, d'accord, je vais voir ce que je peux faire, mais enfin... Mais au fond de moi, je sais que ce moment va changer ma vie à jamais. Je suis sur le point de m'engager dans quelque chose de bien plus grand, bien plus dangereux que tout ce que j'aurais pu imaginer. Le silence qui suit est lourd. Et je me demande si je viens de commettre une erreur irréparable ou pas. Qu'est-ce que j'ai fait ? Le soir, je rentre chez moi, les pensées tourbillonnant dans ma tête comme une tempête incontrôlable. La réunion avec M. Riegel, son badge, ses révélations, tout ça me hante. Je ferme la porte derrière moi avec un soupir de fatigue. Marcel, comme toujours, se frotte contre mes jambes, cherchant un peu d'affection. Mais même lui ne peut apaiser le tourbillon dans ma tête. Je le caresse machinalement, sans vraiment le voir. Ah ! J'ai reçu un message de Constantin. Hey, ma prof préférée. Smiley qui sourit. Ta journée s'est bien passée ? J'espère te voir bientôt. Je souris avec un petit sourire, un niais malgré moi, mais tout semble si simple avec lui, si léger. Il n'y a aucune ombre dans nos échanges, aucune complexité. Il est là juste pour moi et ça me réchauffe le cœur, mais en même temps, un poids lourd s'installe dans ma poitrine. Je suis confuse, partagée. Les mots de M. Riegel tournent en boucle dans ma tête. Espionnage pharmaceutique, organisation criminelle, Lucas, tout semble tellement abstrait, tellement loin de ma réalité. Je me sens prise au piège. Je regarde à nouveau mon téléphone, lisant encore une fois le message de Constantin. Une partie de moi a envie de me laisser aller à cette simplicité, à tout oublier avec un verre de vin, avec lui, et de rire et de discuter évidemment de tout sauf de ça, mais l'autre partie de moi se demande si... S'il y a plus derrière ce message, pourquoi quand tout va bien, ai-je cette sensation étrange de marcher sur un fil tendu entre deux mondes ? Du coup, bah je... Je laisse mon téléphone vibrer sur la table et me laisse tomber sur le canapé qui en vrai est mon lit, puisque je suis fatiguée. Il doit y avoir un épisode de l'amour est dans le pré, ça va me faire du bien. Je n'ai personne à qui parler de ce que je viens d'apprendre. Pas Constantin ! Pas mes collègues, et pas même mes proches. Tout ça, ça semble si irréel, et de l'autre côté... Eh ben je sais que je peux pas fuir cette situation ! Je sais pas ce que je vais faire. J'ai pas envie d'aller au travail demain. Impossible de dormir. Le pire, c'est que tout cela semble tellement lié à Lucas. Et si M. Riegel avait raison ? Il est au cœur de quelque chose de bien plus grand et il compte sur moi pour protéger cet enfant. Mais comment et à quel prix ? Pourquoi ai-je l'impression de me retrouver au centre de quelque chose que je ne comprends pas encore ? Tout ce que je sais, c'est que cette nuit, je vais devoir affronter des pensées que je ne suis pas prête à partager avec qui que ce soit. Et Constantin, je... Je ne sais même pas si je peux lui en parler ou... Je ne sais même pas d'ailleurs si je peux lui faire confiance tout court. Comment gérer cette double vie ? Entre confiance, travail et espionnage ? La suite au prochain épisode.

Description

Dans cet épisode, je me retrouve face à une situation de plus en plus étrange.
Un homme, que je croyais être un simple intervenant, me révèle que l’élève dont je m’occupe pourrait être au cœur d’une affaire beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît.
On me demande de surveiller son père et de signaler tout détail suspect, mais quelque chose me met mal à l’aise.
Parallèlement, ma vie personnelle prend un tournant inattendu avec un homme rencontré sur Tinder, mais il semble avoir des questions un peu trop précises sur l’élève et sa famille.
Coincée entre mes responsabilités professionnelles et un lourd secret, je me demande où cette histoire va me mener.
La suite promet d’être pleine de révélations.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les tables en bois bruts et les étagères remplies de violets rajoutent un charme rétro presque intime. Constantin arrive. Un sourire éclate en lèvres et dès qu'il me voit, je sens, mais alors je sens quelque chose de léger, d'effervescent dans l'air, comme une bulle de champagne prête à éclater. Il s'assoit face à moi et dès les premières minutes, tout semble si naturel. Donc tu jongles entre une classe entière, le Vendée Globe, les projets théâtre ? Sérieusement ? Marine, t'es une super héroïne, avoue. Moi j'étais un petit peu... comment dire... gênée. Arrête, tu vas me faire rougir ! Je suis juste une prof un peu trop... trop enthousiaste ! Non, sérieusement Marine, ça se voit que tu mets tout ton cœur dans ce que tu fais et j'adore ça. Je sens mes joues rougir, mais rougir. Constantin a ce don pour me faire sentir spéciale sans que ça semble forcé. Nos discussions s'enchaînent, on passe des anecdotes sur mes élèves à ses voyages. Je découvre qu'il a un talent caché pour raconter des histoires. Chaque détail, mais vraiment chaque détail, est teinté d'humour et de légèreté. Oh, je te raconte tout. pas la galère quand j'ai essayé de commander un café à Oslo. J'ai dit quelque chose qui ressemblait à J'aimerais un arbre dans ma tasse je crois. La serveuse m'a regardée comme si j'étais fou. Mais qu'est-ce qu'il est drôle ! Et alors, tu l'as eu ton arbre dans une tasse ? Mais presque ! Il m'en servait à un café si noir que j'ai cru qu'il allait pousser sur place. Nos rires résonnent dans le bar, attirant quelques regards amusés autour de nous. L'atmosphère est si légère, si simple, que j'en oublie le reste du monde. Le temps file sans que je m'en rende compte. À un moment, il se penche légèrement vers moi, son regard plus intense, presque sérieux. Tu sais, j'ai l'impression qu'on aurait pu se rencontrer mille fois avant. Mais c'est maintenant que ça arrive et je trouve ça parfait. Moi aussi, c'est rare d'avoir une soirée où tout semble facile. Il me fixe avec une douceur désarmante. Puis, son regard descend légèrement vers mes lèvres. Mon cœur s'accélère. Je peux ? Je n'ai même pas besoin de répondre. Il se penche doucement et ses lèvres effleurent les miennes avec une délicatesse qui me fait fermer les yeux. Le monde autour disparaît. Ce n'est ni un baiser maladroit, ni précipité. C'est parfait. Juste comme lui. Sur le chemin du retour, je repense à chaque détail de la soirée, chaque mot, chaque rire, chaque regard. Mon téléphone vibre un message de Constantin. J'ai adoré ce soir. Hâte de te revoir bientôt, super-héroïne. Je souris comme une adolescente incapable de cacher ma joie. Ce soir, tout était simple, tout était beau. Un moment suspendu dans le chaos de ma vie, comme un cadeau inattendu. Et là, j'ai envie de dire merci Tinder ! Un mois plus tard, ma routine continue. Entre l'école, les corrections et mes échanges avec Constantin, les jours s'enchaînent à une vitesse folle. Ces messages illuminent mes journées et quand on se voit, c'est toujours une bouffée d'oxygène. Puis vient cette fameuse réunion PPS, c'est le projet personnalisé de scolarisation. C'est pour un élève en difficulté dans ma classe, rien à voir avec Lucas, du moins je le pensais. La réunion se tient dans une petite salle. avec des murs blancs et un tableau couvert de notes sur les besoins pédagogiques. M. Rigel est là, toujours aussi discret, assis dans un coin. Il prend des notes sur son carnet noir, avec une concentration glaciale comme à son habitude. La réunion suit son cours, chacun exposant les difficultés des élèves et les aménagements à mettre en place. Rien de bien surprenant. Jusqu'à ce que la réunion prenne fin et que sa voix grave retentisse. Madame, pourriez-vous rester un moment ? J'aimerais discuter avec vous. Je me fige, surprise, je n'avais rien vu venir. D'habitude, il est toujours aussi distant, presque invisible, à part pour prendre des notes ou poser des questions anodines. Pourquoi moi ? Je me retourne un peu intriguée, mais pas franchement inquiète. C'est juste mes yeux régales, après tout, un homme sérieux, professionnel, rien qui ne pourrait m'inquiéter, en tout cas. Du moins... C'est ce que je croyais. La porte se ferme doucement derrière moi. Le silence dans la salle devient pesant. Je m'assieds en face de lui, un peu nerveuse, mais je reste calme. Je vais être directe. Vous vous souvenez de notre première rencontre, lorsque je me suis présentée comme un agent des services sociaux ? Euh, oui, pourquoi ? Il me fixe un instant, puis, d'un geste presque imperceptible, il sort un petit badge noir de la poche intérieure de sa veste. Il le... pose sur la table. Les lettres gravées sur la plaque me frappent immédiatement. Direction générale de la sécurité intérieure. Je travaille pour les services secrets français, plus précisément pour une unité qui gère les affaires sensibles impliquant des familles à risque. Je reste sans voix. La pièce se transforme en un piège. Mon cœur se serre. Pardon, mais vous voulez dire qu'il... Le père de Lucas Paretsch est sous surveillance depuis plusieurs mois. Nous avons des raisons de croire qu'il est impliqué dans un réseau d'espionnage pharmaceutique. Sa femme, elle, est liée à une organisation criminelle rivale et a disparu dans des circonstances troublantes. Je sens ma gorge se serrer. Espionnage pharmaceutique, organisation criminelle... Je n'arrive pas à assimiler ce qu'il me dit. C'est trop absurde, trop loin de ce que je connais. Trop loin de la réalité de ma classe. Mais pourquoi me dire tout ça ? Je suis juste une prof, une simple enseignante. Vous vous trompez de personne. Justement, vous êtes en première ligne. Vous voyez Lucas tous les jours. Vous êtes la seule à pouvoir repérer des détails que nous ne pouvons pas observer. Votre regard peut fournir des informations cruciales. La panique commence à m'envahir. Mais pourquoi moi ? Qu'est-ce que vous attendez de moi ? Rien d'extraordinaire. Observez. Notez tout comportement étrange, tout détail qui vous semble inhabituel. Nous vous fournirons un numéro de téléphone sécurisé pour transmettre les informations. Je le regarde désemparé, mon esprit qui tourne à toute allure. Mais pourquoi me mêler à tout ça ? Pourquoi accepter de m'impliquer dans un tel... Dans une telle affaire ? Et si j'étais en train de faire une erreur monumentale ? Euh... D'accord, d'accord, je vais voir ce que je peux faire, mais enfin... Mais au fond de moi, je sais que ce moment va changer ma vie à jamais. Je suis sur le point de m'engager dans quelque chose de bien plus grand, bien plus dangereux que tout ce que j'aurais pu imaginer. Le silence qui suit est lourd. Et je me demande si je viens de commettre une erreur irréparable ou pas. Qu'est-ce que j'ai fait ? Le soir, je rentre chez moi, les pensées tourbillonnant dans ma tête comme une tempête incontrôlable. La réunion avec M. Riegel, son badge, ses révélations, tout ça me hante. Je ferme la porte derrière moi avec un soupir de fatigue. Marcel, comme toujours, se frotte contre mes jambes, cherchant un peu d'affection. Mais même lui ne peut apaiser le tourbillon dans ma tête. Je le caresse machinalement, sans vraiment le voir. Ah ! J'ai reçu un message de Constantin. Hey, ma prof préférée. Smiley qui sourit. Ta journée s'est bien passée ? J'espère te voir bientôt. Je souris avec un petit sourire, un niais malgré moi, mais tout semble si simple avec lui, si léger. Il n'y a aucune ombre dans nos échanges, aucune complexité. Il est là juste pour moi et ça me réchauffe le cœur, mais en même temps, un poids lourd s'installe dans ma poitrine. Je suis confuse, partagée. Les mots de M. Riegel tournent en boucle dans ma tête. Espionnage pharmaceutique, organisation criminelle, Lucas, tout semble tellement abstrait, tellement loin de ma réalité. Je me sens prise au piège. Je regarde à nouveau mon téléphone, lisant encore une fois le message de Constantin. Une partie de moi a envie de me laisser aller à cette simplicité, à tout oublier avec un verre de vin, avec lui, et de rire et de discuter évidemment de tout sauf de ça, mais l'autre partie de moi se demande si... S'il y a plus derrière ce message, pourquoi quand tout va bien, ai-je cette sensation étrange de marcher sur un fil tendu entre deux mondes ? Du coup, bah je... Je laisse mon téléphone vibrer sur la table et me laisse tomber sur le canapé qui en vrai est mon lit, puisque je suis fatiguée. Il doit y avoir un épisode de l'amour est dans le pré, ça va me faire du bien. Je n'ai personne à qui parler de ce que je viens d'apprendre. Pas Constantin ! Pas mes collègues, et pas même mes proches. Tout ça, ça semble si irréel, et de l'autre côté... Eh ben je sais que je peux pas fuir cette situation ! Je sais pas ce que je vais faire. J'ai pas envie d'aller au travail demain. Impossible de dormir. Le pire, c'est que tout cela semble tellement lié à Lucas. Et si M. Riegel avait raison ? Il est au cœur de quelque chose de bien plus grand et il compte sur moi pour protéger cet enfant. Mais comment et à quel prix ? Pourquoi ai-je l'impression de me retrouver au centre de quelque chose que je ne comprends pas encore ? Tout ce que je sais, c'est que cette nuit, je vais devoir affronter des pensées que je ne suis pas prête à partager avec qui que ce soit. Et Constantin, je... Je ne sais même pas si je peux lui en parler ou... Je ne sais même pas d'ailleurs si je peux lui faire confiance tout court. Comment gérer cette double vie ? Entre confiance, travail et espionnage ? La suite au prochain épisode.

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Dans cet épisode, je me retrouve face à une situation de plus en plus étrange.
Un homme, que je croyais être un simple intervenant, me révèle que l’élève dont je m’occupe pourrait être au cœur d’une affaire beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît.
On me demande de surveiller son père et de signaler tout détail suspect, mais quelque chose me met mal à l’aise.
Parallèlement, ma vie personnelle prend un tournant inattendu avec un homme rencontré sur Tinder, mais il semble avoir des questions un peu trop précises sur l’élève et sa famille.
Coincée entre mes responsabilités professionnelles et un lourd secret, je me demande où cette histoire va me mener.
La suite promet d’être pleine de révélations.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les tables en bois bruts et les étagères remplies de violets rajoutent un charme rétro presque intime. Constantin arrive. Un sourire éclate en lèvres et dès qu'il me voit, je sens, mais alors je sens quelque chose de léger, d'effervescent dans l'air, comme une bulle de champagne prête à éclater. Il s'assoit face à moi et dès les premières minutes, tout semble si naturel. Donc tu jongles entre une classe entière, le Vendée Globe, les projets théâtre ? Sérieusement ? Marine, t'es une super héroïne, avoue. Moi j'étais un petit peu... comment dire... gênée. Arrête, tu vas me faire rougir ! Je suis juste une prof un peu trop... trop enthousiaste ! Non, sérieusement Marine, ça se voit que tu mets tout ton cœur dans ce que tu fais et j'adore ça. Je sens mes joues rougir, mais rougir. Constantin a ce don pour me faire sentir spéciale sans que ça semble forcé. Nos discussions s'enchaînent, on passe des anecdotes sur mes élèves à ses voyages. Je découvre qu'il a un talent caché pour raconter des histoires. Chaque détail, mais vraiment chaque détail, est teinté d'humour et de légèreté. Oh, je te raconte tout. pas la galère quand j'ai essayé de commander un café à Oslo. J'ai dit quelque chose qui ressemblait à J'aimerais un arbre dans ma tasse je crois. La serveuse m'a regardée comme si j'étais fou. Mais qu'est-ce qu'il est drôle ! Et alors, tu l'as eu ton arbre dans une tasse ? Mais presque ! Il m'en servait à un café si noir que j'ai cru qu'il allait pousser sur place. Nos rires résonnent dans le bar, attirant quelques regards amusés autour de nous. L'atmosphère est si légère, si simple, que j'en oublie le reste du monde. Le temps file sans que je m'en rende compte. À un moment, il se penche légèrement vers moi, son regard plus intense, presque sérieux. Tu sais, j'ai l'impression qu'on aurait pu se rencontrer mille fois avant. Mais c'est maintenant que ça arrive et je trouve ça parfait. Moi aussi, c'est rare d'avoir une soirée où tout semble facile. Il me fixe avec une douceur désarmante. Puis, son regard descend légèrement vers mes lèvres. Mon cœur s'accélère. Je peux ? Je n'ai même pas besoin de répondre. Il se penche doucement et ses lèvres effleurent les miennes avec une délicatesse qui me fait fermer les yeux. Le monde autour disparaît. Ce n'est ni un baiser maladroit, ni précipité. C'est parfait. Juste comme lui. Sur le chemin du retour, je repense à chaque détail de la soirée, chaque mot, chaque rire, chaque regard. Mon téléphone vibre un message de Constantin. J'ai adoré ce soir. Hâte de te revoir bientôt, super-héroïne. Je souris comme une adolescente incapable de cacher ma joie. Ce soir, tout était simple, tout était beau. Un moment suspendu dans le chaos de ma vie, comme un cadeau inattendu. Et là, j'ai envie de dire merci Tinder ! Un mois plus tard, ma routine continue. Entre l'école, les corrections et mes échanges avec Constantin, les jours s'enchaînent à une vitesse folle. Ces messages illuminent mes journées et quand on se voit, c'est toujours une bouffée d'oxygène. Puis vient cette fameuse réunion PPS, c'est le projet personnalisé de scolarisation. C'est pour un élève en difficulté dans ma classe, rien à voir avec Lucas, du moins je le pensais. La réunion se tient dans une petite salle. avec des murs blancs et un tableau couvert de notes sur les besoins pédagogiques. M. Rigel est là, toujours aussi discret, assis dans un coin. Il prend des notes sur son carnet noir, avec une concentration glaciale comme à son habitude. La réunion suit son cours, chacun exposant les difficultés des élèves et les aménagements à mettre en place. Rien de bien surprenant. Jusqu'à ce que la réunion prenne fin et que sa voix grave retentisse. Madame, pourriez-vous rester un moment ? J'aimerais discuter avec vous. Je me fige, surprise, je n'avais rien vu venir. D'habitude, il est toujours aussi distant, presque invisible, à part pour prendre des notes ou poser des questions anodines. Pourquoi moi ? Je me retourne un peu intriguée, mais pas franchement inquiète. C'est juste mes yeux régales, après tout, un homme sérieux, professionnel, rien qui ne pourrait m'inquiéter, en tout cas. Du moins... C'est ce que je croyais. La porte se ferme doucement derrière moi. Le silence dans la salle devient pesant. Je m'assieds en face de lui, un peu nerveuse, mais je reste calme. Je vais être directe. Vous vous souvenez de notre première rencontre, lorsque je me suis présentée comme un agent des services sociaux ? Euh, oui, pourquoi ? Il me fixe un instant, puis, d'un geste presque imperceptible, il sort un petit badge noir de la poche intérieure de sa veste. Il le... pose sur la table. Les lettres gravées sur la plaque me frappent immédiatement. Direction générale de la sécurité intérieure. Je travaille pour les services secrets français, plus précisément pour une unité qui gère les affaires sensibles impliquant des familles à risque. Je reste sans voix. La pièce se transforme en un piège. Mon cœur se serre. Pardon, mais vous voulez dire qu'il... Le père de Lucas Paretsch est sous surveillance depuis plusieurs mois. Nous avons des raisons de croire qu'il est impliqué dans un réseau d'espionnage pharmaceutique. Sa femme, elle, est liée à une organisation criminelle rivale et a disparu dans des circonstances troublantes. Je sens ma gorge se serrer. Espionnage pharmaceutique, organisation criminelle... Je n'arrive pas à assimiler ce qu'il me dit. C'est trop absurde, trop loin de ce que je connais. Trop loin de la réalité de ma classe. Mais pourquoi me dire tout ça ? Je suis juste une prof, une simple enseignante. Vous vous trompez de personne. Justement, vous êtes en première ligne. Vous voyez Lucas tous les jours. Vous êtes la seule à pouvoir repérer des détails que nous ne pouvons pas observer. Votre regard peut fournir des informations cruciales. La panique commence à m'envahir. Mais pourquoi moi ? Qu'est-ce que vous attendez de moi ? Rien d'extraordinaire. Observez. Notez tout comportement étrange, tout détail qui vous semble inhabituel. Nous vous fournirons un numéro de téléphone sécurisé pour transmettre les informations. Je le regarde désemparé, mon esprit qui tourne à toute allure. Mais pourquoi me mêler à tout ça ? Pourquoi accepter de m'impliquer dans un tel... Dans une telle affaire ? Et si j'étais en train de faire une erreur monumentale ? Euh... D'accord, d'accord, je vais voir ce que je peux faire, mais enfin... Mais au fond de moi, je sais que ce moment va changer ma vie à jamais. Je suis sur le point de m'engager dans quelque chose de bien plus grand, bien plus dangereux que tout ce que j'aurais pu imaginer. Le silence qui suit est lourd. Et je me demande si je viens de commettre une erreur irréparable ou pas. Qu'est-ce que j'ai fait ? Le soir, je rentre chez moi, les pensées tourbillonnant dans ma tête comme une tempête incontrôlable. La réunion avec M. Riegel, son badge, ses révélations, tout ça me hante. Je ferme la porte derrière moi avec un soupir de fatigue. Marcel, comme toujours, se frotte contre mes jambes, cherchant un peu d'affection. Mais même lui ne peut apaiser le tourbillon dans ma tête. Je le caresse machinalement, sans vraiment le voir. Ah ! J'ai reçu un message de Constantin. Hey, ma prof préférée. Smiley qui sourit. Ta journée s'est bien passée ? J'espère te voir bientôt. Je souris avec un petit sourire, un niais malgré moi, mais tout semble si simple avec lui, si léger. Il n'y a aucune ombre dans nos échanges, aucune complexité. Il est là juste pour moi et ça me réchauffe le cœur, mais en même temps, un poids lourd s'installe dans ma poitrine. Je suis confuse, partagée. Les mots de M. Riegel tournent en boucle dans ma tête. Espionnage pharmaceutique, organisation criminelle, Lucas, tout semble tellement abstrait, tellement loin de ma réalité. Je me sens prise au piège. Je regarde à nouveau mon téléphone, lisant encore une fois le message de Constantin. Une partie de moi a envie de me laisser aller à cette simplicité, à tout oublier avec un verre de vin, avec lui, et de rire et de discuter évidemment de tout sauf de ça, mais l'autre partie de moi se demande si... S'il y a plus derrière ce message, pourquoi quand tout va bien, ai-je cette sensation étrange de marcher sur un fil tendu entre deux mondes ? Du coup, bah je... Je laisse mon téléphone vibrer sur la table et me laisse tomber sur le canapé qui en vrai est mon lit, puisque je suis fatiguée. Il doit y avoir un épisode de l'amour est dans le pré, ça va me faire du bien. Je n'ai personne à qui parler de ce que je viens d'apprendre. Pas Constantin ! Pas mes collègues, et pas même mes proches. Tout ça, ça semble si irréel, et de l'autre côté... Eh ben je sais que je peux pas fuir cette situation ! Je sais pas ce que je vais faire. J'ai pas envie d'aller au travail demain. Impossible de dormir. Le pire, c'est que tout cela semble tellement lié à Lucas. Et si M. Riegel avait raison ? Il est au cœur de quelque chose de bien plus grand et il compte sur moi pour protéger cet enfant. Mais comment et à quel prix ? Pourquoi ai-je l'impression de me retrouver au centre de quelque chose que je ne comprends pas encore ? Tout ce que je sais, c'est que cette nuit, je vais devoir affronter des pensées que je ne suis pas prête à partager avec qui que ce soit. Et Constantin, je... Je ne sais même pas si je peux lui en parler ou... Je ne sais même pas d'ailleurs si je peux lui faire confiance tout court. Comment gérer cette double vie ? Entre confiance, travail et espionnage ? La suite au prochain épisode.

Description

Dans cet épisode, je me retrouve face à une situation de plus en plus étrange.
Un homme, que je croyais être un simple intervenant, me révèle que l’élève dont je m’occupe pourrait être au cœur d’une affaire beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît.
On me demande de surveiller son père et de signaler tout détail suspect, mais quelque chose me met mal à l’aise.
Parallèlement, ma vie personnelle prend un tournant inattendu avec un homme rencontré sur Tinder, mais il semble avoir des questions un peu trop précises sur l’élève et sa famille.
Coincée entre mes responsabilités professionnelles et un lourd secret, je me demande où cette histoire va me mener.
La suite promet d’être pleine de révélations.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Les tables en bois bruts et les étagères remplies de violets rajoutent un charme rétro presque intime. Constantin arrive. Un sourire éclate en lèvres et dès qu'il me voit, je sens, mais alors je sens quelque chose de léger, d'effervescent dans l'air, comme une bulle de champagne prête à éclater. Il s'assoit face à moi et dès les premières minutes, tout semble si naturel. Donc tu jongles entre une classe entière, le Vendée Globe, les projets théâtre ? Sérieusement ? Marine, t'es une super héroïne, avoue. Moi j'étais un petit peu... comment dire... gênée. Arrête, tu vas me faire rougir ! Je suis juste une prof un peu trop... trop enthousiaste ! Non, sérieusement Marine, ça se voit que tu mets tout ton cœur dans ce que tu fais et j'adore ça. Je sens mes joues rougir, mais rougir. Constantin a ce don pour me faire sentir spéciale sans que ça semble forcé. Nos discussions s'enchaînent, on passe des anecdotes sur mes élèves à ses voyages. Je découvre qu'il a un talent caché pour raconter des histoires. Chaque détail, mais vraiment chaque détail, est teinté d'humour et de légèreté. Oh, je te raconte tout. pas la galère quand j'ai essayé de commander un café à Oslo. J'ai dit quelque chose qui ressemblait à J'aimerais un arbre dans ma tasse je crois. La serveuse m'a regardée comme si j'étais fou. Mais qu'est-ce qu'il est drôle ! Et alors, tu l'as eu ton arbre dans une tasse ? Mais presque ! Il m'en servait à un café si noir que j'ai cru qu'il allait pousser sur place. Nos rires résonnent dans le bar, attirant quelques regards amusés autour de nous. L'atmosphère est si légère, si simple, que j'en oublie le reste du monde. Le temps file sans que je m'en rende compte. À un moment, il se penche légèrement vers moi, son regard plus intense, presque sérieux. Tu sais, j'ai l'impression qu'on aurait pu se rencontrer mille fois avant. Mais c'est maintenant que ça arrive et je trouve ça parfait. Moi aussi, c'est rare d'avoir une soirée où tout semble facile. Il me fixe avec une douceur désarmante. Puis, son regard descend légèrement vers mes lèvres. Mon cœur s'accélère. Je peux ? Je n'ai même pas besoin de répondre. Il se penche doucement et ses lèvres effleurent les miennes avec une délicatesse qui me fait fermer les yeux. Le monde autour disparaît. Ce n'est ni un baiser maladroit, ni précipité. C'est parfait. Juste comme lui. Sur le chemin du retour, je repense à chaque détail de la soirée, chaque mot, chaque rire, chaque regard. Mon téléphone vibre un message de Constantin. J'ai adoré ce soir. Hâte de te revoir bientôt, super-héroïne. Je souris comme une adolescente incapable de cacher ma joie. Ce soir, tout était simple, tout était beau. Un moment suspendu dans le chaos de ma vie, comme un cadeau inattendu. Et là, j'ai envie de dire merci Tinder ! Un mois plus tard, ma routine continue. Entre l'école, les corrections et mes échanges avec Constantin, les jours s'enchaînent à une vitesse folle. Ces messages illuminent mes journées et quand on se voit, c'est toujours une bouffée d'oxygène. Puis vient cette fameuse réunion PPS, c'est le projet personnalisé de scolarisation. C'est pour un élève en difficulté dans ma classe, rien à voir avec Lucas, du moins je le pensais. La réunion se tient dans une petite salle. avec des murs blancs et un tableau couvert de notes sur les besoins pédagogiques. M. Rigel est là, toujours aussi discret, assis dans un coin. Il prend des notes sur son carnet noir, avec une concentration glaciale comme à son habitude. La réunion suit son cours, chacun exposant les difficultés des élèves et les aménagements à mettre en place. Rien de bien surprenant. Jusqu'à ce que la réunion prenne fin et que sa voix grave retentisse. Madame, pourriez-vous rester un moment ? J'aimerais discuter avec vous. Je me fige, surprise, je n'avais rien vu venir. D'habitude, il est toujours aussi distant, presque invisible, à part pour prendre des notes ou poser des questions anodines. Pourquoi moi ? Je me retourne un peu intriguée, mais pas franchement inquiète. C'est juste mes yeux régales, après tout, un homme sérieux, professionnel, rien qui ne pourrait m'inquiéter, en tout cas. Du moins... C'est ce que je croyais. La porte se ferme doucement derrière moi. Le silence dans la salle devient pesant. Je m'assieds en face de lui, un peu nerveuse, mais je reste calme. Je vais être directe. Vous vous souvenez de notre première rencontre, lorsque je me suis présentée comme un agent des services sociaux ? Euh, oui, pourquoi ? Il me fixe un instant, puis, d'un geste presque imperceptible, il sort un petit badge noir de la poche intérieure de sa veste. Il le... pose sur la table. Les lettres gravées sur la plaque me frappent immédiatement. Direction générale de la sécurité intérieure. Je travaille pour les services secrets français, plus précisément pour une unité qui gère les affaires sensibles impliquant des familles à risque. Je reste sans voix. La pièce se transforme en un piège. Mon cœur se serre. Pardon, mais vous voulez dire qu'il... Le père de Lucas Paretsch est sous surveillance depuis plusieurs mois. Nous avons des raisons de croire qu'il est impliqué dans un réseau d'espionnage pharmaceutique. Sa femme, elle, est liée à une organisation criminelle rivale et a disparu dans des circonstances troublantes. Je sens ma gorge se serrer. Espionnage pharmaceutique, organisation criminelle... Je n'arrive pas à assimiler ce qu'il me dit. C'est trop absurde, trop loin de ce que je connais. Trop loin de la réalité de ma classe. Mais pourquoi me dire tout ça ? Je suis juste une prof, une simple enseignante. Vous vous trompez de personne. Justement, vous êtes en première ligne. Vous voyez Lucas tous les jours. Vous êtes la seule à pouvoir repérer des détails que nous ne pouvons pas observer. Votre regard peut fournir des informations cruciales. La panique commence à m'envahir. Mais pourquoi moi ? Qu'est-ce que vous attendez de moi ? Rien d'extraordinaire. Observez. Notez tout comportement étrange, tout détail qui vous semble inhabituel. Nous vous fournirons un numéro de téléphone sécurisé pour transmettre les informations. Je le regarde désemparé, mon esprit qui tourne à toute allure. Mais pourquoi me mêler à tout ça ? Pourquoi accepter de m'impliquer dans un tel... Dans une telle affaire ? Et si j'étais en train de faire une erreur monumentale ? Euh... D'accord, d'accord, je vais voir ce que je peux faire, mais enfin... Mais au fond de moi, je sais que ce moment va changer ma vie à jamais. Je suis sur le point de m'engager dans quelque chose de bien plus grand, bien plus dangereux que tout ce que j'aurais pu imaginer. Le silence qui suit est lourd. Et je me demande si je viens de commettre une erreur irréparable ou pas. Qu'est-ce que j'ai fait ? Le soir, je rentre chez moi, les pensées tourbillonnant dans ma tête comme une tempête incontrôlable. La réunion avec M. Riegel, son badge, ses révélations, tout ça me hante. Je ferme la porte derrière moi avec un soupir de fatigue. Marcel, comme toujours, se frotte contre mes jambes, cherchant un peu d'affection. Mais même lui ne peut apaiser le tourbillon dans ma tête. Je le caresse machinalement, sans vraiment le voir. Ah ! J'ai reçu un message de Constantin. Hey, ma prof préférée. Smiley qui sourit. Ta journée s'est bien passée ? J'espère te voir bientôt. Je souris avec un petit sourire, un niais malgré moi, mais tout semble si simple avec lui, si léger. Il n'y a aucune ombre dans nos échanges, aucune complexité. Il est là juste pour moi et ça me réchauffe le cœur, mais en même temps, un poids lourd s'installe dans ma poitrine. Je suis confuse, partagée. Les mots de M. Riegel tournent en boucle dans ma tête. Espionnage pharmaceutique, organisation criminelle, Lucas, tout semble tellement abstrait, tellement loin de ma réalité. Je me sens prise au piège. Je regarde à nouveau mon téléphone, lisant encore une fois le message de Constantin. Une partie de moi a envie de me laisser aller à cette simplicité, à tout oublier avec un verre de vin, avec lui, et de rire et de discuter évidemment de tout sauf de ça, mais l'autre partie de moi se demande si... S'il y a plus derrière ce message, pourquoi quand tout va bien, ai-je cette sensation étrange de marcher sur un fil tendu entre deux mondes ? Du coup, bah je... Je laisse mon téléphone vibrer sur la table et me laisse tomber sur le canapé qui en vrai est mon lit, puisque je suis fatiguée. Il doit y avoir un épisode de l'amour est dans le pré, ça va me faire du bien. Je n'ai personne à qui parler de ce que je viens d'apprendre. Pas Constantin ! Pas mes collègues, et pas même mes proches. Tout ça, ça semble si irréel, et de l'autre côté... Eh ben je sais que je peux pas fuir cette situation ! Je sais pas ce que je vais faire. J'ai pas envie d'aller au travail demain. Impossible de dormir. Le pire, c'est que tout cela semble tellement lié à Lucas. Et si M. Riegel avait raison ? Il est au cœur de quelque chose de bien plus grand et il compte sur moi pour protéger cet enfant. Mais comment et à quel prix ? Pourquoi ai-je l'impression de me retrouver au centre de quelque chose que je ne comprends pas encore ? Tout ce que je sais, c'est que cette nuit, je vais devoir affronter des pensées que je ne suis pas prête à partager avec qui que ce soit. Et Constantin, je... Je ne sais même pas si je peux lui en parler ou... Je ne sais même pas d'ailleurs si je peux lui faire confiance tout court. Comment gérer cette double vie ? Entre confiance, travail et espionnage ? La suite au prochain épisode.

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