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DSI et des Hommes

Le numérique au service de la performance : coaching, data et dépassement de soi avec Matthieu Andreux

Le numérique au service de la performance : coaching, data et dépassement de soi avec Matthieu Andreux

54min |26/12/2024
Play
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Description

Dans cet épisode de DSI et des Hommes, Nicolas reçoit Matthieu Andreux, coach sportif et co-fondateur de Dynamics Step. Passionné de trail, de préparation physique et de performance, Matthieu nous emmène dans les coulisses de son métier où le numérique transforme l’accompagnement des athlètes. Ils explorent ensemble :

• L’usage des données et des outils connectés pour optimiser les entraînements.

• Le rôle de l’intelligence artificielle dans le coaching sportif.

• La préparation mentale et l’importance de l’humain face aux algorithmes.

• Des anecdotes sur des défis incroyables, comme courir 220 km dans le désert de Jordanie ou traverser l'Égypte son prochain défi.


Matthieu partage également ses recommandations de lecture, son expérience avec ses athlètes de haut niveau et sa vision de l’évolution du coaching sportif à l’ère numérique.

Ce qui a été cité dans l’épisode

  1. Son livreRoutines d'Echauffement co-écrit avecSabine Juras

  2. La règle, pas de règle par Reed Hastings.

  3. Une envie de tout foutre en l’air par Xavier Niel.

  4. Podcast : Dans la tête d’un coureur.


Où retrouver Matthieu ?

Sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/matthieu-andreux-61487515b/

Sur son Insta : https://www.instagram.com/matthieu_training/

Sur son site Internet de Dynamique Step : https://dynamiquestep.com/

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DSI et des Hommes est un podcast animé par Nicolas BARD, qui explore comment le numérique peut être mis au service des humains, et pas l’inverse. Avec pour mission de rendre le numérique accessible à tous, chaque épisode plonge dans les expériences de leaders, d’entrepreneurs, et d’experts pour comprendre comment la transformation digitale impacte nos façons de diriger, collaborer, et évoluer. Abonnez-vous pour découvrir des discussions inspirantes et des conseils pratiques pour naviguer dans un monde toujours plus digital.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Nicolas

    Bonjour à toutes et tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de D'essayer des hommes, le podcast qui explore les liens entre la technologie et l'humain. Je suis un grand fan de sport, comme vous le savez, tout particulièrement de basket, de course à pied, de trail, de tout ce qui est course nature. La performance et la réparation physique me passionnent et aujourd'hui nous allons voir comment le numérique s'intègre dans ces domaines pour les transformer. Pour en discuter, j'ai le plaisir de recevoir Mathieu Andreux, coach sportif. et co-fondateur de Dynamics Tech, si je ne me trompe pas. Mathieu est un expert dans le domaine de la préparation physique et a une vision innovante de l'intégration du numérique pour optimiser la performance des athlètes. Je l'ai vu beaucoup parler sur ces sujets-là dernièrement. Mathieu, merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui.

  • Matthieu

    Merci, merci. Bonjour Nicolas.

  • Nicolas

    Pour commencer, j'ai toujours la même question que je pose à tous mes invités, c'est quel est ton premier souvenir de numérique ?

  • Matthieu

    Alors, ça c'est une très bonne question, parce que le premier souvenir du numérique, alors je suis un petit peu plus jeune que toi, mais je suis encore sur la génération qui est née sans les réseaux sociaux. Donc tu vois, pour moi, le premier souvenir du numérique, c'était mon premier téléphone Alcatel qui se clipsait. Premier téléphone Alcatel qui se clipsait, je devais avoir 14-15 ans. C'est peut-être le premier souvenir du numérique que j'ai. C'était le petit jouet que l'on pouvait avoir. C'était un plaisir de l'avoir.

  • Nicolas

    J'en suis encore dans cette génération. On voit qu'on est presque de la même génération. Tu es plus jeune que moi, mais on le voit. Moi, je l'ai découvert un tout petit peu plus tard. Ce téléphone-là. Merci bien. Je t'ai connu depuis... quand tu étais au Saint-Chamond au basket, Vallée du Gilles, à l'époque ça s'appelait encore comme ça.

  • Matthieu

    Et voilà,

  • Nicolas

    est-ce que tu pourrais nous raconter un peu ton parcours et comment t'en es arrivé là où t'es maintenant ?

  • Matthieu

    Oui, bien sûr. Alors, moi je suis très vite parti dans la filière sport, j'ai fait STAPS à Lyon, à l'Université de Lyon. Et puis après, très rapidement, je suis parti... dans le monde professionnel du basket parce que c'est quelque chose qui m'intéressait. Je voulais très vite aller dans la préparation physique pour les athlètes professionnels dans le sens où il y avait toute cette recherche de data, toute cette recherche scientifique autour de l'entraînement. Et c'est quelque chose qui me passionnait. Donc j'ai gravi petit à petit les échelons jusqu'à arriver à Saint-Chamond Basket il y a quelques années sur la deuxième division française en probé. Et puis après... Deux ans au service de l'équipe première, de l'équipe probée, j'ai décidé d'arrêter mon contrat et de monter ma structure qui était sur Lyon parce que je voulais vraiment apporter à Monsieur et Madame Tout-le-Monde cette expertise du haut niveau, cette connaissance qu'on peut avoir aujourd'hui d'analyse des datas, cette connaissance physiologique, cette connaissance aussi en termes de qualité d'entraînement à Monsieur et Madame Tout-le-Monde et dans l'optique de les aider à réaliser leurs projets, leurs rêves. que ce soit en termes de course à pied, de simplement se remettre en forme, ou alors d'avoir vraiment des projets vraiment ambitieux. J'en ai par exemple qui ont gravé le Mont Blanc, etc. Des projets un peu fous, des projets qui me parlent justement. Et c'était ça un peu l'objectif, c'était de pouvoir apporter l'expertise du haut niveau à M. et Mme Tout-le-Monde.

  • Nicolas

    Donc là, toi, tu es complètement sorti, enfin complètement sort vraiment. Vraiment jamais, mais tu es plutôt sorti du monde du basket professionnel depuis que tu es parti du Saint-Chamond Basket.

  • Matthieu

    Alors comme tu dis, on n'en sort jamais vraiment parce que je continue à travailler avec des athlètes, des basketteurs professionnels à distance, que je vois les étés, notamment en off-saison. Mais en tout cas, en suivi d'équipe, oui, ça j'ai complètement arrêté aujourd'hui. Et puis très clairement aussi, cet accompagnement basket aujourd'hui représente à l'aide 10% de mon activité. Tout le reste, on est vraiment sur des projets outdoor, que ce soit course à pied, trail ou triathlon.

  • Nicolas

    Donc, on va te rapprocher peut-être de plus que tu aimes maintenant. Comme je l'ai dit en introduction, les gens ne verront pas la vidéo, mais derrière toi, il y a tout un tas de dossards, de trails. J'ai surtout l'impression que c'est du trail, avec aussi la mythique Saint-Élion. C'est quelque chose qui t'intéresse aussi plus d'être dehors, de profiter un peu de l'extérieur et de notre belle région, parce qu'on a quand même une belle région pour pouvoir en profiter. Oui,

  • Matthieu

    complètement. Je pense que j'ai été trop enfermé dans des gymnases pendant trop longtemps. C'est vrai. Et donc, quand on partit un peu du monde du basket, il y a eu ce côté où j'avais envie de découvrir. Je ne te cache pas aussi que quand je travaillais à Saint-Chamond, on avait le Pila qui était juste à côté, des magnifiques montagnes. C'était super sympa d'aller se balader, d'aller courir un peu dans ces monts-là. Et c'est vrai que quand j'ai quitté Saint-Chamond, je me suis beaucoup mis à la course à pied. Le trail est très vite arrivé aussi en passion et en amour. La Saint-Élion, comme tu le disais, c'est une course qui me passionne et qui est vraiment, je trouve, symbolique. dans le sens où voilà il ya ce côté un peu de se déplacer d'une ville à l'autre il ya ce côté que c'est de nuit c'est dans le froid c'est l'hiver qui a vraiment un côté challenge tu vois et moi c'est vraiment quelque chose qui me parle sur la dernière course que j'ai pu faire par an c'était en été en avril de cette année et j'ai traversé le désert de jordanie 220 km non-stop en autonomie complète de gps et de nourriture et donc d'accord c'est des challenges un peu fou mais justement qui me correspondent un peu.

  • Nicolas

    D'accord, c'est assez marrant, ça fera bien le lien avec le podcast qui va être publié alors on enregistre demain, demain avec Gregor Osbolt qui aussi lui se dépasse régulièrement sur d'autres sujets mais voilà, il a traversé la manche à la nage, il veut faire un combat de boxe, enfin voilà, il fait pas mal de sujets et c'est vrai que sur ce dépassement de soi, enfin moi j'aime bien, je suis beaucoup de choses, moi je le fais à mon niveau aussi. sur cette partie trial, donc c'est toujours intéressant. Et justement, alors on a enregistré, tu participes à la Sainte-Élioune ou pas ?

  • Matthieu

    Je ne participe pas, pourquoi ? Parce que dans 10 jours, donc le 7 décembre, je pars en Égypte pour un autre défi. D'accord. Où en fait, on va courir tout le long d'une île. On est parti pour réaliser 100 kilomètres et finir en petit bonus, en petite cerise sur le gâteau. par le semi-marathon des pyramides, qui est la grosse course organisée en Égypte, qui aura lieu le 14 décembre. C'est pour ça, sur la Saint-Élion, je serai là sur les stands. Je serai présent sur les stands où mes fans sortent, mais je ne participerai pas cette année. Par contre, j'ai beaucoup d'athlètes que j'accompagne qui la font, je me doute. Donc, je vais les suivre. L'avantage aujourd'hui, c'est qu'avec les technologies qu'on a, vu que c'est un peu le sujet du jour, on peut vraiment suivre les athlètes. En tout cas, moi, je peux suivre mes athlètes vraiment bien. constamment pendant la course, c'est vraiment top, parce que j'en ai qui sont alignés sur toutes les distances. Cette année, c'est un vrai plaisir pour moi, c'est que j'ai vraiment des athlètes qui sont alignés sur toutes les distances, aussi bien la Lyon-Saint-Élion que les 13 kilomètres, que les 44, que la Saint-Élion, etc. Et donc, c'est vrai qu'on a une équipe cette année sur la Saint-Élion qui va être super sympa.

  • Nicolas

    Top, top. Et pour rentrer vraiment dans le guide de sujet, c'est... Pour peut-être aussi contextualiser, pour l'instant, tu suis combien d'athlètes ?

  • Matthieu

    Là, je suis entre 30 et 35 athlètes.

  • Nicolas

    D'accord.

  • Matthieu

    Quand je dis athlète, je parle vraiment... Pour moi, la définition du mot athlète, c'est une personne qui a un objectif et qui met en place des choses pour le réaliser. C'est-à-dire que, tu vois, je prends l'exemple très clairement de... d'une personne que j'ai accompagnée qui a réalisé le semi-marathon du Beaujolais la semaine dernière c'était son tout premier semi-marathon la personne a plus de 60 ans pour moi c'est un athlète c'est un projet un rêve pour lui en ce moment j'accompagne une autre personne, un dirigeant d'entreprise qui a 45 ans qui souhaite réaliser un marathon pour rendre fière une personne de sa famille il n'a jamais couru de sa vie, etc. Ça, pour moi, c'est un athlète, parce qu'il y a un objectif et qu'il y a des actions concrètes qui sont mises derrière. Et bon, à côté de ça, bien sûr, j'accompagne aussi des athlètes qui préparent les Jeux Olympiques d'hiver, des athlètes qui préparent les prochains Jeux Olympiques aussi. Enfin voilà, j'ai tout type de personnes, mais c'est ça qui est super sympa aussi. Oui,

  • Nicolas

    je trouve que c'est bien que tu le redéfinisses. C'est vrai que je ne t'ai pas posé la question, mais je... Je définis aussi clairement l'athlète de cette manière-là. Et je trouve que c'est important que tu dises que l'athlète, c'est tout le monde. Ça peut être monsieur et madame tout le monde qui a envie de se lancer un défi et de le faire. Et toi, tu es là pour les aider à réaliser ce défi.

  • Matthieu

    Encore une fois, c'est toujours la même chose par rapport au défi, même je pense par rapport à la vie. C'est la façon dont on se met en action. Tu connais le... Tu connais la définition, en tout cas l'étymologie du mot motivation ?

  • Nicolas

    Non, non, non, non, dis-moi.

  • Matthieu

    Alors, le mot motivation, il est découpé de deux manières. Il est d'abord commencé par le mot motive. Motive, c'est tout ce qui est, en grec et en latin, la réflexion. et la pensée d'un rêve. C'est-à-dire que quand on a un rêve, à un moment donné, des fois, on peut se poser devant un beau paysage et avoir un regard un peu livide et un petit sourire au point de l'air. On est en train de rêver. C'est cette réflexion-là. Ou alors, quand on est assis dans notre canapé, en train de lire un livre, et d'un coup, on lève la tête, on fait Ah ouais, ça, c'est pas mal, ça On est dans cette réflexion de motif, donc de réflexion. Par contre, dans le motif, derrière, il y a le mot action motivation motivation d'air. Et si on reste que dans cette réflexion, que c'est comme dans cette visualisation du rêve, et bien finalement, ça reste un rêve et ça ne devient pas un objectif. Et pour que ça devienne un objectif, il faut passer à l'action, il faut mettre des actions en place.

  • Nicolas

    Très bien, écoute, merci. Merci,

  • Matthieu

    merci de t'avoir interrompu. Un point clé que moi je dis souvent à beaucoup de gens, que je dis beaucoup en podcast, etc., ou en plateau aussi télé, c'est si jamais... vous avez un objectif ou un rêve et que des fois vous avez des doutes ou que parfois on a tous une baisse de motivation justement, le plus important c'est de se remettre en action. Si on se remet en action, derrière ça, ça bouge tout de suite.

  • Nicolas

    Très bien. Merci. Merci, c'est assez important et j'espère que ça inspirera certains de nos auditeurs. On va revenir sur le sujet qui nous intéresse aussi, c'est... Il y a selon une étude récente, l'utilisation d'outils numériques dans le sport a augmenté de 40% ces dernières années. Toi, comment tu utilises les outils numériques pour le suivi de performance des athlètes ? Est-ce que tu en utilises ? Est-ce que tu as à faire certaines choses ? Comment toi tu vois ça ?

  • Matthieu

    Alors les outils numériques, c'est vrai qu'aujourd'hui on les a au quotidien. Je vais te prendre l'exemple de la course à pied parce que ça va parler peut-être... En tout cas moi ça me parle beaucoup plus aujourd'hui. Je pourrais te prendre l'exemple du basket si tu souhaites après, mais en tout cas, l'avantage dans la course à pied par rapport à ta question, c'est qu'aujourd'hui, ça touche monsieur, madame, tout le monde. Le pourcentage de montres connectées aujourd'hui, il est énorme. Je t'avoue que je ne le connais pas exactement par cœur, mais je pense qu'on se rapproche pas loin des 90% de la population. Tu regardes dans la rue, beaucoup de gens ont des montres connectées. Et même aujourd'hui, les grandes marques de montres, que ce soit... les grandes marques de monde tout simplement, même de luxe, se mettent aussi aux montres connectées. Et ces montres connectées nous donnent quotidiennement de la data. Cette data peut être certes liée à notre quotidien, le nombre de pas qu'on fait, notre état d'énergie, notre état de stress, mais elle nous donne aussi des datas sur notre entraînement, quand on va courir, quand on fait un entraînement, etc. Et ça nous revoit des datas en termes de fréquence cardiaque, en termes d'allure, en termes de cadence de pas, en termes de dénivelé. On a énormément de datas et toutes ces datas-là, il y a du positif dans le sens où on peut les analyser et d'ailleurs optimiser l'entraînement et optimiser la récupération des personnes qu'on accompagne. Mais il y a aussi un point négatif, c'est que finalement aujourd'hui, on commence à se comparer de plus en plus les uns les autres. je te prends l'exemple de réseaux sociaux qui se sont développés autour de ces datas comme Strava qui sont des mines d'informations qui sont super intéressantes et vraiment je trouve super bien mais il y a un point négatif aussi à ça, c'est que du coup on commence, on peut se comparer aux autres et quand on commence à se comparer aux autres et qu'on n'est plus finalement sur son entraînement personnel et sur ses sensations personnelles, sur la façon de connaître son corps et vraiment d'analyser soi-même on peut arriver à des dérives sur là, je ne m'entraîne pas assez, il faut que je pousse un peu plus ou finalement, je suis nul Il y a des dérives un peu psychologiques qui se mettent en place et c'est là qu'il faut faire attention.

  • Nicolas

    Donc, toi, tu vas utiliser les données que ces personnes ont sur leur montre, tu vas les récupérer, si j'ai bien compris. Et après, derrière toi, tu as ton… Ton rôle devient plutôt data analyst, en gros, si on veut faire le parallèle avec le monde du numérique, où tu vas récupérer toutes les données qui vont t'intéresser, parce que tu as sûrement des données aussi que tu n'utilises pas ou qui t'intéressent moins, et derrière, pour après, les interpréter et les transformer en actions concrètes pour améliorer la préparation physique des personnes que tu suis. C'est ça ?

  • Matthieu

    Exactement. Aujourd'hui, je travaille avec des applications de suivi, des applications de... de planification d'entraînement. Imaginons, tiens, voilà, Nicolas, on travaille ensemble sur ton prochain train. On va faire d'abord plusieurs testings ensemble et dès qu'après, on aura fait des testings, on va avoir une base de données. entre guillemets importantes. Cette base de données-là va nous permettre de planifier ton entraînement de façon structurée et vraiment personnalisée. Derrière ça, je vais te planifier des séances par rapport à tes objectifs, et à la fin de chacune des séances, moi je vais pouvoir les analyser, voir si elles correspondent bien à ce qu'on a planifié, aux objectifs qu'on s'était fixés sur la séance, voir par exemple si ton inertie cardiaque, on va parler assez technique, mais si finalement ton cœur, pour schématiser un peu, si ton cœur est monté aux intensités qu'on souhaitait, mais surtout s'il a bien récupéré aux intensités qu'on souhaitait aussi. Si par exemple, on fait du travail intermittent et que ton cœur monte à l'intensité souhaitée, mais qu'elle ne redescend pas assez rapidement, ça veut dire que ton inertie cardiaque aujourd'hui n'est pas optimale et du coup, tu vas générer de la fatigue sur du long terme. Et ça, c'est intéressant qu'on l'ait aujourd'hui en information parce que ça va nous permettre d'optimiser ton entraînement. pour optimiser ta récupération et derrière optimiser tes performances. Au quotidien, je check un peu les séances et les données de mes athlètes. Pas plus tard que ce matin encore, j'ai un athlète où je suis allé voir, je dis là c'est pas bon, il est en train d'accumuler trop de fatigue. Du coup, je vais réguler la séance d'après, la séance de demain. Là, je lui ai tout de suite baissé, j'ai régulé l'entraînement pour lui permettre de récupérer.

  • Nicolas

    Justement, tu disais que tu suivais une trentaine d'athlètes. Tous n'ont pas les mêmes montres ou objets connectés. Toi, tu vas analyser tout ça en récupérant leurs infos. Tu as quelque chose qui va les agréger. Tu as quelque chose qui va... Enfin, comment, sans dévoiler tes secrets. Mais voilà, comment tu vas gérer ça ? Parce que tu le dis, forcément. Moi, ce que je trouve intéressant, c'est que... On reste aussi toujours dans ce que moi je veux prôner dans DSI et DAZN, c'est que le numérique est au service de. Et c'est ce que tu montres clairement, c'est ok je récupère la data mais derrière je vais l'analyser et je vais optimiser l'entraînement de mon athlète pour aussi qu'il évite de se blesser. En gros c'est surtout ça derrière parce que tu vas avoir de la fatigue, donc derrière il y a des risques de blessures. et autres problèmes que tu peux avoir sur ces sujets-là. Comment, toi, tu vas gérer dans ton métier de préparateur physique, coach sportif ?

  • Matthieu

    Alors là, tu voulais pour moi deux questions, deux points. La première question, c'est qu'on parlait justement, tout le monde n'a pas la même montre ou la même marque ou la même façon de prendre la fréquence cardiaque. Il y en a qui la prennent au poignet, il y en a aujourd'hui, on a des technologies qui la prennent au bras, au coude. je pense notamment à Coros qui a sorti un bracelet qui est vraiment intéressant là-dessus on a des ceintures aussi cardio aujourd'hui on a même des chasubles des justes corps qui prennent directement la fréquence cardiaque de la marque Polar donc tu vois on a différentes marques et différents produits mais ce qui est intéressant surtout c'est que l'athlète quand on fait des tests ou quand on s'entraîne garde toujours le même outil d'analyse, si par exemple toi tu as une montre connectée et que tu décides de partir faire un entraînement avec, et que l'entraînement d'après, tu décides de connecter une ceinture cardiaque, finalement, les données ne seront pas du tout identiques. Voire même, il y aura un laps. Alors, pas du tout identiques, encore une fois. Les marques travaillent pour qu'il y ait de plus en plus de ressemblances, mais il y a toujours un delta, aujourd'hui, de différence. Et ça, c'est vrai que si moi, par exemple, je ne le sais pas, d'un coup, je vais voir une différence et je peux analyser des choses qui sont grosses. C'est pour ça qu'il reste un contact important avec l'athlète. Ça, c'est le premier point. Toujours, ça c'est vraiment un point clé, quand tu analyses ou en tout cas quand tu fais un entraînement, toujours avoir le même outil et la même façon d'utiliser. Pareil, ta montre, si tu la mets au poignet droit, tu ne la mets pas au poignet gauche le prochain entraînement. Toujours avoir le même protocole, entre guillemets, pour que les données soient les plus justes. Et pour ensuite répondre à ta deuxième question, où tu me donnais justement... la philosophie de ton podcast et sur lequel je suis totalement aligné je vais te donner un exemple très simple aujourd'hui on a des applications de coaching virtuel qui existent tu les connais peut-être par exemple Campus Coach, Runmotion je peux en citer encore plein Decathlon Coach, il y en a beaucoup toutes ces applications aujourd'hui sont générées par de l'IA ce qui fait qu'il y a un questionnaire au début pour savoir un peu qui tu es, comment tu cours, quelles sont tes antécédents de blessure, etc. Ton objectif final, ça va structurer un plan d'entraînement en fonction du nombre d'entraînements que tu peux courir, etc. Et derrière ça, ça va donner des séances. Par contre... Il y a un point sur lequel ces IA aujourd'hui ne sont pas encore adaptées, et pour moi, elles ne le pourront pas parce que, encore une fois, ça demande de l'interactivité humaine. C'est dans l'analyse et l'interprétation des données que tu vas avoir post-séance. Quand je te disais tout à l'heure, imaginons que tu vas courir aujourd'hui, moi, je récupère ta séance, je vais analyser, parce que j'ai mis en place tout plein de processus d'analyse. sur mon ordinateur et sur les plateformes de suivi. Je vais analyser ta séance, mais encore une fois, ça va me donner des données que moi-même, je vais analyser en fonction de ma philosophie d'entraînement. Et derrière ça, je vais l'analyser, je vais corriger. Mais surtout et avant tout, quand j'ai un doute, quand je vois qu'un athlète est fatigué, première chose que je fais, je l'appelle, je lui envoie un message, etc. Je confirme toujours par un échange. humain derrière parce que c'est important de le garder cet échange pour moi comme tu disais l'IA ou en tout cas les datas ou toutes ces applications là doivent être une aide aujourd'hui au métier de coach sportif mais pour moi c'est pour ça que ce métier aujourd'hui on parle vraiment de coach sportif et non plus d'entraîneur ou de préparateur physique parce que pour moi aujourd'hui l'entraîneur peut être remplacé par une IA complètement Par contre, le côté de coach, d'accompagnement, moi, toi, quand je discute avec des prospects, je ne parle pas de plan d'entraînement, je parle d'accompagnement. C'est vraiment volontaire.

  • Nicolas

    Oui, mais je te rejoins sur ce côté-là. Sur ce côté-là, c'est que toi, tu vas pouvoir appeler la personne et comprendre pourquoi elle est fatiguée, parce qu'elle va peut-être t'expliquer. Ce n'est pas à travers l'application qu'elle va dire je suis fatiguée parce que j'ai un enfant en bas âge et je ne dors plus les nuits Voilà. donc c'est tous ces sujets là qui va te permettre aussi d'adapter ton entraînement et c'est vrai pour avoir utilisé là pour mon dernier trial Campus Coach moi ça m'a plutôt voilà plutôt plu mais enfin plutôt plu dans le côté où ça te permet d'avoir ton plan d'entraînement qui est plutôt adapté finalement enfin voilà on a une difficulté aussi dans le monde du trial c'est que il y a il y a beaucoup d'autres paramètres qui rentrent qui sont difficiles à prévoir dans des applications comme Campus Coach. Parce que tu as le dénivelé, tu as la difficulté aussi du dénivelé, de la course, de descente. Moi j'ai fait TIRANGE il n'y a pas très longtemps. TIRANGE, je ne suis pas sûr qu'il y ait une course, qu'il y ait une appli qui arrive à te préparer là-dedans. Parce que tu es en train de grimper, tu descends sur les fesses, c'est des choses que tu ne peux pas préparer. Et là, après avoir fait le travail de Saint-Éan avec Campus Coach, je finis avec 30-35 minutes d'avance sur le temps qui m'était prévu. Donc voilà, je me dis que tant mieux, je suis hyper content, ça veut dire que je m'étais quand même plutôt pas trop mal préparé, mais je me dis peut-être qu'il y aurait eu des choses qui auraient pu être vues. Et c'est là un petit peu la difficulté du monde, je pense du trial surtout, et d'autres, mais je trouve que les applications, il y a trop de paramètres qu'on ne peut pas prendre en compte dans une sortie trial.

  • Matthieu

    Je vais dire ce que tu dis, tu parles du monde du trail, je suis complètement d'accord parce qu'on est sur un sport qui, pour moi, doit gérer le déséquilibre dans un équilibre, doit gérer l'imprévisible dans l'imprévisible. Pour moi, c'est un sport, tout le monde me dit, Mathieu, sur le 200 km que j'ai fait, comment tu as structuré ton alimentation, etc. Je leur dis toujours, je peux te donner le plan d'entraînement et mon plan de nutrition, mais je vais surtout te donner ce que j'ai réellement fait. Parce qu'entre ce qui est fait à vue et ce qui est réalisé derrière, il y a tout un monde. Et c'est là aussi la force d'un entraîneur et d'un coach humain, c'est qu'il va pouvoir adapter ton entraînement au quotidien. Et je rebondirais sur notre sport qui est la course à pied ou la course sur route, qui aujourd'hui est un sport qu'on pourrait qualifier vraiment de très scientifique, très calibré, très millimétré. On sait que... pour courir un 10 km en 30 minutes il faut faire tel et tel entraînement il faut valider telle chose néanmoins néanmoins comme tu le disais tout à l'heure et bien il ya d'autres facteurs qui rentrent en jeu toi pas plus tard qu'hier encore j'étais au téléphone avec un des athlètes un triathlète par contre cette fois ci mais on peut on rentre dans la même réflexion qui a qui a des soucis financiers dû à un divorce etc etc et ça faisait deux trois séances je voyais ça correspondait pas vraiment à ce que j'avais demandé etc Et en fait, je l'ai appelé et le gars est complètement burn-out aujourd'hui. Et c'est ça le problème, encore une fois, si je l'analyse. Si j'analyse que les séances, je me dis que le cœur récupère bien, mais on n'arrive pas à pousser un peu plus, etc. Bon, il faut que je le charge encore plus, parce que le cœur récupère bien. Donc, il faut que j'envoie un peu plus. Sauf que si je fais ça, je risque de le blesser, parce que justement, mentalement, à côté de ça, il n'est pas aujourd'hui en capacité de produire plus. Et ça, il n'y a que de l'humain qui peut l'analyser.

  • Nicolas

    C'est clair. C'est clair, c'est clair. Je reviendrai juste, on reparlera bien entendu de ce paramètre-là, parce que je pense qu'il est hyper important sur aussi la préparation mentale, parce que comme tu le dis, physique, mais il y a aussi le mental, et l'un ne va pas sans l'autre, ça on le sait tous. Je voulais juste revenir sur deux, trois choses que tu avais dit avant, et je pense qu'il est important, et aussi j'aimerais bien comprendre comment toi tu peux l'utiliser, c'est ce que tu disais, c'est suivant la marque que tu as. de montres, d'objets connectés, ou ceux qui courent avec leur téléphone, peu importe comment ils sont, les données ne sont pas les mêmes. Ça a été prouvé, je l'ai pu l'entendre dans différents podcasts, études, j'écoute beaucoup dans la tête d'un coureur qui en parle beaucoup, attention aux données que vous avez, parce que suivant la montre que vous avez, elle est plus ou moins fiable. Il y en a, et elles sont plus ou moins fiables, et ça, voilà. Toi, comment tu l'intègres aussi ? Parce que c'est pareil, c'est de la donnée qui est un petit peu faussée, ni plus ni moins. Et toi, comment tu peux l'intégrer par rapport à ça ? Parce que tu as de la donnée, mais est-ce que tu te dis des fois que des données ne sont pas fiables ? Et donc tu ne les utilises pas et tu vas le faire autrement ? Enfin, je ne sais pas.

  • Matthieu

    Oui, très bonne question. La meilleure comparaison que je pourrais donner, c'est, imaginons que tu prends un diététicien et qu'il te demande de te peser chez toi. Tu vas monter sur ta balance. On sait aujourd'hui que toutes les balances ne sont pas légales. Pour l'avoir tous testé, tu montes sur une balance, tu paies, je ne sais pas, peut-être 80 kilos. Tu vas aller chez la balance du médecin, elle va te donner 85. Tu vas dire, oh non, la balance, elle ne ment pas. C'est juste que toutes les balances n'ont pas la même tare ou n'ont pas la même métrix. C'est exactement la même chose pour les montres. C'est exactement la même chose. Par contre, si tu suis mon analyse, ça veut dire qu'à partir du moment où tu te pèses toujours sur la même balance, Tu vas voir quand même une variation ou pas. C'est pareil, c'est ce que je te disais tout à l'heure avec les montres. À partir du moment où tu suis le même protocole avec le même outil, finalement, on arrive à avoir des données qui sont linéaires, etc. Après, si tu veux vraiment avoir une data scientifique propre, aujourd'hui sur la course à pied par exemple, sur tes zones cardiaques par exemple, parce qu'aujourd'hui, on a beaucoup d'études scientifiques qui montrent que les zones définies par les montres ou par les applications sont des zones généralistes. Et ce qui est normal, c'est le principe de ce produit-là. C'est comme si je te disais que la fréquence cardiaque maximale était calculée en fonction de 220 moins l'âge. Ça, c'est une donnée aujourd'hui qui est, dans le monde de la course à pied, des personnes qui s'entraînent connues comme vraiment fausses. En tout cas, ça ne correspond qu'à très peu de personnes dans la population actuelle mondiale. c'est une donnée qui est encore utilisée par certains constructeurs et pour la définition des zones c'est la même chose et pour avoir ta vraie zone cardiaque et ta vraie fréquence cardiaque ta vraie VO2max ta vraie VMA etc en tout cas celle qui se rapproche le plus physiologiquement la vérité il faut aller faire un test d'effort en laboratoire il n'y a pas d'autre idée par contre pour une personne justement qui n'ira pas faire un test d'effort etc et qui veut juste avoir de la data entre guillemets le plus important c'est toujours d'avoir le même protocole, la même utilisation et encore une fois c'est vers soi même, c'est à dire que ça ne sert à rien de comparer, on va pas comparer toi Nicolas et moi même si on court tous les deux on va pas comparer parce qu'on a deux montres différentes, déjà juste ça à un moment donné ça n'aura pas de sens non non je te le dis

  • Nicolas

    Je te rejoins sur ce sujet-là. Pareil, comme tu disais, il y a Strava, il y a plein de choses qui permettent de comparer. Comme tu le dis, attention aux montres. On le voit sur des exemples tout simples. Souvent à la fin d'une course, on n'a tous pas le même dénivelé, pas la même distance. Rien que ça. Donc imaginons sur d'autres données qui sont peut-être plus complexes pour moi. le cœur, comme tu dis, où c'est posé, plein de choses. Et donc, ça peut être un peu plus…

  • Matthieu

    Je peux revenir sur la notion de comparaison. Tu vois, l'ère d'aujourd'hui sur les réseaux sociaux nous amène aussi à ça. Il faut se méfier parce que, tu vois, si je te prends mon exemple personnel qui va peut-être te faire rire, mais qui va te parler aussi.

  • Nicolas

    Sur mon exemple personnel, si je te dis que mon endurance fondamentale, donc la capacité à courir en ayant une discussion et en étant vraiment encore en train de dégrader des lipides, mon endurance fondamentale, je peux monter à peu près jusqu'à 12 km heure. Parce que je m'entraîne beaucoup, j'ai fait de l'ultra trail, donc j'ai ce seuil qui est très haut. Maintenant, moi qui pars sur un projet plus triathlon et donc un projet beaucoup plus avec de la vitesse, tu vois, en course, à passer 15 km heure je suis déjà oxy parce que c'est quelque chose que je n'ai pas développé néanmoins j'ai une VMA qui est assez haute et donc si je compare en fait juste la data brute auprès d'autres personnes et bien je peux me dire ouais en fait d'un point de vue endurance je suis meilleur et puis en plus j'ai une bonne VMA bon bah tout va bien mais non parce qu'à côté de ça j'ai mes seuils qui sont très rapprochés il faut que je les développe Et ça, le problème, c'est que c'est des données assez poussées, assez scientifiques, que monsieur, madame, tout le monde ne l'a pas. Et on en vient à des dérives assez drôles sur les réseaux sociaux ou sur Strava, où on voit des gens mettre des courses à 15-16 km heure, en mode, j'étais en endurance fondamentale, entraînement, petite sortie du dimanche, pas facile, etc. Moi, ça me fait toujours rire. Mais à un moment donné, il faut arrêter de se comparer et mettre la vérité, ça sera beaucoup plus simple.

  • Matthieu

    Oui, et puis tu as le côté aussi, si normalement tu regardes... dans Strava, on ne peut pas le voir, mais dans Strava, si tu prends Strava Premium, tu arrives à avoir aussi ton niveau de charge par rapport aux autres semaines. Et donc, je pense que souvent, les personnes sont tout en Ausha ce moment-là. Elles sont tout en Ausha ce moment-là. Mais bon, tu as raison, c'est le côté réseau social qui peut faire mal. Moi, c'est vrai que j'utilise Strava plus des fois pour regarder des parcours. Il y a des idées. Et puis d'être content pour des gens qui ont parcouru, qui ont fait une belle sortie, un beau travail. Je trouve que c'est cool parce que des fois tu vois des jolies photos, ça te donne des idées. Il y a plein de sujets. Après moi je n'en ai rien à faire, je ne regarde pas toutes les autres choses parce que je m'en fous mais royalement. Après c'est mon avis perso. On a beaucoup parlé aussi de la partie physique. Tu as commencé aussi à parler de la partie mentale. Parce que forcément, comme tu le dis, ton métier a changé depuis quelques années. On parlait de préparateur physique, et le métier de coach sportif devient beaucoup plus large. Mais comment tu gères aussi la préparation mentale de tes athlètes au sens large du terme ? Parce que, comme tu dis, la personne qui n'a jamais couru, 45 ans je crois, qui veut se lancer dans une prépa, etc., le jour de la course...

  • Nicolas

    voilà il ou même avant il va passer par des hauts et des bas et toi comment tu gères ça est ce que tu as des outils numériques qui pour les aider alors moi je le précise bien encore une fois je suis pas préparé par mental pour moi il ya vraiment mais qu'un son métier après j'ai les masters dont dans un des masters que j'ai fait j'ai des connaissances et des bases en préparation mentale voilà mais encore une fois je le précise chacun renvoie les gens

  • Matthieu

    Un dernier podcast avec Jérôme Brouillasse, justement, sur ce sujet. Qui est de Saint-Chambe. Qui est de Saint-Chambe, je ne sais pas si vous connaissez Jérôme.

  • Nicolas

    Moi, je travaille aussi dans l'équipe que je suis en train de construire, autour de moi et des personnes que j'accompagne, j'ai une personne, une préparatrice mentale, Laura Desplaces, qui travaille aussi dans le basket, d'ailleurs, mais qui est aussi experte dans tout ce qui est préparation mentale sur les sports d'outdoor. Elle a accompagné notamment quelqu'un sur... Pas plus tard que... que cette année sur la diagonale des fous. Donc, tu vois, voilà. Elle a l'habitude de ce genre de format. Et l'idée, en fait, dans l'accompagnement, c'est d'être vraiment... Enfin, de ma façon de voir le coaching, comme tu disais, c'est de prendre du recul et d'être vraiment avec cette empathie. Moi, tu vois, à chaque fois que j'ai quelqu'un au téléphone, pour échanger sur un projet, sur une idée, sur un plan d'entraînement, etc., sur une structure, etc. Je prends vraiment cette notion d'accompagnement, c'est-à-dire que je me pose et je prends le temps d'écouter la personne, d'écouter ses craintes aussi, parce que ses peurs, ses doutes, et derrière ça, de lui proposer quelque chose qui va pouvoir lui la rassurer et lui mettre en place un programme adapté. Et derrière, si j'estime qu'il y a un vrai besoin d'aller structurer des séances spécifiques en préparation mentale sur la sophrologie, sur des outils, etc., je vais renvoyer vers quelqu'un de mon équipe, justement.

  • Matthieu

    Il va plutôt avoir le côté je détecte, je détecte et si vraiment je vois qu'il y a un besoin, tu reroutes vers la bonne personne.

  • Nicolas

    Pour faire très simple, alors après toutes les personnes avec qui je travaille ont accès quoi qu'il arrive à ma préparatrice mentale, mais c'est vrai qu'ils n'y vont pas naturellement. pour faire simple aujourd'hui mon métier tu vois et pour moi le métier de coach aujourd'hui il est vraiment amené à ça à évoluer vers ça c'est un terme assez générique assez pompeux encore aujourd'hui mais qui dans plusieurs années et pour moi deviendra généraliste aujourd'hui je suis pas je suis plus préparateur physique je suis plus coach sportif je suis plus entraîneur je suis manager de performance c'est à dire que je dois être en capacité en fait comme un manager d'entreprise comme un manager d'une équipe en capacité d'accompagner mon équipe, d'accompagner les gens que je coach, tout simplement, vers la réalisation de leur objectif, parce que finalement, c'est aussi le mien, dans un certain sens. Si eux réussissent, moi je serais content. En tout cas, c'est que le travail serait réalisé. Et de leur apporter toute l'aide possible pour qu'ils puissent atteindre leur objectif. C'est dans cette optique-là où je parle vraiment de manager, de performance pour l'objectif, mais de manager parce que, autour de moi, j'ai des kinés. Autour de moi, j'ai des masseurs, autour de moi, j'ai des ostéopathes, j'ai des diététiciens, j'ai des préparatrices mentales, des médecins du sport, j'ai des physiologistes. Et ça, dans différents domaines et différents sports, qui fait qu'aujourd'hui, quand j'ai un athlète qui m'appelle, je peux l'accompagner.

  • Matthieu

    Je te rejoins et je trouve que c'est un message hyper important, ce que tu viens de dire, pour tous ceux qui veulent demain se lancer dans la... dans un certain défi, c'est qu'il y a tout un tas de métiers autour qui sont importants, et après, à chacun de faire appel aux bonnes personnes. Je pense, et de faire attention déjà à tous les sachants qui ne savent pas vraiment, parce que tout le monde peut te donner un avis sur plein de choses. On parle de nutrition aussi, qui est autant important que le reste, de nutrition, de sommeil aussi. Je pense que je pense qu'aussi c'est un sujet assez important et c'est vrai que je trouve que tu as bien compris comment ton métier est en train d'évoluer comment ton métier est en train d'évoluer tu parles de performance et au-delà de la performance il y a tout un tas de sujets il y a beaucoup de sujets je pense sur tout ça je ne sais pas si tu écoutes mais Si tu écoutes aussi le podcast Extraterrien, je suis fan de podcast, si tu écoutes de Barthes, il en parle beaucoup. Et puis de toute façon, tu le ressens dans les athlètes, ce qu'ils en parlent, c'est que ils sont souvent bien accompagnés aussi. Ils se font appel aux ressources au bon moment. Je crois qu'un de nos régionales de l'étape a passé aussi ce cap avec Baptiste Chassagne aussi, qui a passé ce cap aussi en en ajoutant aussi des compétences de préparation mentale, de tout ce qu'il n'avait pas avant. Et je trouve que c'est important de le dire parce que chacun son métier. Je pense que c'est ce qu'il faut retenir.

  • Nicolas

    Il faut être en capacité de pouvoir échanger justement avec tous ces professionnels. C'est-à-dire qu'il faut connaître les bases de la nutrition, il faut connaître les bases de la préparation mentale, il faut connaître les bases de la physiologie. Après, on a sa spécialité personnelle. Mais je pense qu'il faut être en capacité d'échanger avec tous les professionnels du métier. Il faut connaître les bases de la kiné, il faut connaître les bases de l'ostéopathie, etc. Parce qu'aujourd'hui, c'est les corps de métier qui sont, comment dire, indispensables pour moi pour la performance. Et pour revenir sur le sujet aussi du jour, il faut connaître aussi les bases de l'IA. Moi, quand je discute aujourd'hui avec des coachs sportifs ou des préparateurs physiques qui n'utilisent pas, par exemple, l'IA la plus connue aujourd'hui au monde, tchao GPT, je suis là, mais les gars, vous êtes... en train de vous faire manger. C'est fini pour vous. Si vous ne l'utilisez pas et que vous ne savez pas comment l'utiliser ou comment cette IA fonctionne, etc., c'est terminé parce qu'à terme, elle prendra votre métier. L'avantage de connaître encore une fois tous les rouages de la performance et d'avoir vraiment des connaissances dans tous les domaines sans être un expert, encore une fois, c'est de pouvoir échanger avec ces experts-là, de déconnecter un peu, de découvrir un peu, tu sais, les escrocs des métiers, on va dire ça comme ça. Exactement,

  • Matthieu

    les opportunistes, on va les appeler.

  • Nicolas

    Voilà, les opportunistes, et sachant les personnes qui se disent experts en nutrition, experts en sport, experts en course à pied, ou ce que tu veux, mais qui finalement n'ont aucune connaissance, aucun diplôme, et aucune compétence derrière. Bon, voilà, tu arrives très vite à les déceler. Et ça te permet aussi, en dehors de ça, d'accompagner vraiment tes athlètes et de les manager. Encore une fois, de les manager. Comme tu disais tout à l'heure, l'objectif, c'est de leur apporter la compétence au bon moment. Et donc, tu vois, moi, quand j'ai quelqu'un qui a un petit souci, un petit pet, un petit truc parce que ça arrive, eh bien, l'avantage, c'est que tout de suite, paf, je peux l'orienter vers un professionnel avec qui je travaille, qui connaît ma philosophie et en qui j'ai une entière confiance aussi.

  • Matthieu

    Oui, c'est ça aussi. Et je pense que tu as complètement raison. Et sur le virage aussi qui est en train de prendre ton métier, sur l'utilisation de l'IA, parce que l'IA te fait gagner du temps. Voilà, tu commences. Comme on le disait tout à l'heure, tu récupères de la donnée, la donnée chiffrée, mais aussi de la donnée moins factuelle, sur du ressenti, des choses comme ça, sur des choses comme ça, et cette donnée-là, il faut que tu en fasses quelque chose. Et l'IA va te permettre aussi d'aider à analyser un peu plus rapidement, et derrière, après, à toi d'en sortir les bonnes analyses. C'est surtout ça. J'avais juste une stat que j'avais trouvée... sur ce que ça génère en termes de données pour un athlète professionnel ça génère jusqu'à 1 giga de données donc même la donnée c'est juste des lignes c'est juste ça normalement ça pèse pas lourd et ça fait jusqu'à 1 giga de données après c'est 1 giga de données que ça soit sur un athlète professionnel même si ça fait 2 fois moins pour un athlète non professionnel il faut en faire quelque chose et toi derrière après mais L'IA va te permettre aussi de gagner un peu de temps dans le traitement de la donnée, après à toi de l'analyser.

  • Nicolas

    C'est exactement ça. Et puis encore une fois, on dit souvent que le nerf de la guerre, c'est l'argent. Et aujourd'hui, on est en train de passer un cas dans cette philosophie-là, c'est qu'aujourd'hui, le nerf de la guerre, ce n'est plus l'argent, c'est l'information. Et plus tu as de l'information, et les datas en font partie de l'information, plus tu vas pouvoir agir vite. plus tu vas pouvoir agir mieux. Aujourd'hui, par exemple, moi, je récupère beaucoup d'athlètes qui sont en surcharge d'entraînement. De personnes qui s'entraînent pour des courses, des marathons, des trails, etc. qui sont en surcharge d'entraînement. C'est-à-dire qu'ils s'entraînent trop par peur de ne pas assez en faire, etc. Parce qu'ils suivent aussi des applications. Bref, il y a pas mal de critères. Et ils arrivent fatigués sur des courses. Je te dis, on a récupéré beaucoup. On parle de surentraînement aujourd'hui. et c'est assez pour moi inquiétant parce que encore une fois plus tu peux avoir l'information mieux c'est mais si tu ne l'analyses pas correctement et si tu ne l'utilises pas pour faire mieux derrière, finalement tu cumules de la data pour cumuler de la data et l'objectif c'est de s'entraîner mieux pour pouvoir performer et pouvoir durer dans le temps Je préfère un athlète qui s'entraîne moins avec un mec qui s'entraîne mieux qu'un athlète qui s'entraîne trop.

  • Matthieu

    C'est sûr. C'est là où ça va t'aider à détecter tout ça, sur l'analyse de la donnée, à savoir quand est-ce qu'il s'entraîne trop et après comment réajuster son entraînement. Et après aussi, comment le faire comprendre à l'athlète.

  • Nicolas

    Ah,

  • Matthieu

    ça va. Je pense que c'est un sujet. Tu peux dire à un athlète qui s'entraîne trop qu'il peut continuer à s'entraîner trop. Parce qu'il va se dire... Ils me disent qu'ils m'ont fait faire moins, moi non, je veux en faire plus. Donc il y a aussi ce côté-là. Tu en as déjà parlé sur l'impact du numérique dans la préparation des athlètes, dans la performance des athlètes dans les prochaines années. Tu as parlé d'intelligence artificielle, on voit aussi la réalité virtuelle arriver, d'autres innovations aussi qui arrivent. On n'a pas trop parlé du monde collectif et du monde du sport, mais on voit aussi beaucoup la data qui arrive de plus en plus. On a l'exemple à Saint-Etienne de l'arrivée du nouvel investisseur qui utilise beaucoup la data pour recruter, pour aller chercher beaucoup d'infos. Les recrutements sont beaucoup faits sur de la data. Au basket, j'ai vu quelques innovations. Mais bon, c'est vrai qu'à ton époque, il y avait un coach qui n'était pas très dans l'innovation et la data. Alain était plutôt de l'ancienne génération. Après, ça n'empêche pas de sa réussite et ses nombreuses compétences. Mais toi, comment tu as vu arriver la data dans le monde du basket ? Et comment, même si maintenant tu le regardes peut-être d'un œil... différents, ou alors peut-être sur des athlètes professionnels, comment elle est utilisée maintenant dans le monde un peu plus sport-co, en innovation ?

  • Nicolas

    C'est intéressant ce que tu dis, parce que justement, c'est une data qui est un peu différente. Dans le sens où, depuis tout à l'heure, on parle de fréquence cardiaque, d'allure ou de cadence avec les montres, tu te doutes bien qu'au basket ou au foot, on ne va pas leur faire porter de montre. Par contre, Aujourd'hui, on a d'autres styles de capteurs qui permettent de calibrer tout ce qui est accélération, décélération, saut et aussi fréquence cardiaque sur des équipes, par exemple, plus de foot, foot ou rugby. Basket, aujourd'hui, on en est beaucoup avec. Ce sont simplement des caméras qui sont placées sur les quatre coins du terrain. La nouvelle Arena en a équipé. Et ça permet de récolter des données sur, comme je te disais, le nombre d'accélérations, que ce soit latéral ou dans l'axe, le nombre de décélérations, le nombre de sauts. Finalement, le nombre d'impacts que la pratique sportive va avoir sur ton corps. Et derrière ça, encore une fois, c'est énormément de data. T'imagines bien le nombre de joueurs et le nombre d'informations que tu peux avoir sur le joueur. encore une fois c'est comment tu les analyses, quelle data tu les analyses, et finalement à quoi ça te sert derrière. Et pour avoir pas mal échangé avec différents préparateurs physiques, et notamment cette fois-ci plus sur l'Inset, ils ont ce qu'on appelle un data scientist aujourd'hui, qui analyse toutes ces données, qui les calibre, et qui en fonction de ces données, est en capacité de te donner un état de forme du joueur, ou des points de vigilance sur attention là. ce joueur-là commence à être fatigué ou il va falloir calibrer. Et l'avantage aussi supplémentaire par rapport à toutes ces données-là, c'est que, imaginons qu'il y ait une blessure, qui peut arriver dans les sports collectifs, par exemple des ligaments croisés, une entorse de cheville, etc. Ils seront en capacité de te dire le niveau que le joueur avait avant sur toutes ces métriques-là, et donc le niveau sur lequel il doit être en capacité de revenir.

  • Matthieu

    D'accord.

  • Nicolas

    Il y a vraiment une analyse assez poussée. Là, je te parle du basket, etc. Je peux te donner une autre analyse un peu plus poussée. J'ai eu l'opportunité, il y a trois semaines ou un mois de ça, d'aller à Marseille et de rencontrer le data scientist de l'OM, de l'OM de Marseille, qui me disait que lui, il utilisait tous ces datas-là, mais il utilisait aussi ce qu'on appelle le HRV, la variabilité de fréquence cardiaque. Tous les matins, il demandait à ses joueurs de faire un petit test avec les ceintures de fréquence cardiaque et il analysait la variation de l'influx cardiaque, tout simplement, pour voir l'état de fatigue de ses joueurs au quotidien, voire même dès le matin pour l'entraînement qui avait lieu à 10 heures. Et il le corrélait, derrière ça aussi, à toutes les accélérations, les sauts que les joueurs pouvaient faire. Donc voilà, aujourd'hui, si on veut chercher de la data, on peut en trouver. Encore une fois, c'est quels moyens on a derrière pour les analyser, parce que ça demande quand il arrive des moyens humains, et qu'est-ce qu'on en fait. Parce que si c'est pour avoir de la data, pour avoir de la data, c'est bien beau.

  • Matthieu

    Ça ne sert à rien de la stocker. Et justement, je remondis sur ce que tu dis, j'ai échangé, je ne sais plus si c'était la saison 3, voire même la saison 2, sur l'utilisation de la data au rugby. pour l'équipe de France. Il faut savoir que, je ne sais pas si c'est toujours le cas, mais déjà l'année dernière, l'équipe de France de rugby avait dans son staff des data scientifiques, des data scientistes. C'était la seule équipe au monde à en avoir. Je ne sais pas, depuis, ça va peut-être bouger dans d'autres. Mais j'avais échangé avec celui qui est le patron de la société, c'est la société SAS. qui gère ça et c'était hyper intéressant comment finalement L'entraîneur de l'équipe de France utilise utilise tout ça quoi et il disait que c'était 360 mille données qui sont récoltés à chaque match ils ont soit des gilets soit des balises gps aussi justement c'est la première fois qu'ils en parlaient je crois au match argentine où il y en avait un qui disait bah tiens il est en train de remettre sa balise gps je crois qu'elles sont situées au niveau des chaussettes ou des chevilles, enfin par là, je ne sais plus où. C'était intéressant de se voir que dans le monde du rugby, ils l'utilisent beaucoup, surtout l'équipe de France. Ok, on arrive quasi à la fin. Avant de finir, j'ai deux questions à poser. La première, c'est as-tu un livre, un film ou une série que tu recommanderais à nos auditeurs ?

  • Nicolas

    Bon, si je veux faire le gars très mégalo, etc., je vais dire, j'ai mon livre à te recommander.

  • Matthieu

    Oui, je mettrai bien le lien dans la bio de l'épisode. Je ne l'ai pas lu, j'ai juste vu quand on a commencé à échanger, je me suis dit, tiens, il a fait un livre. Bon, je n'ai pas eu le temps de le lire, donc je ne m'y manquerai pas après.

  • Nicolas

    Mais ok, d'autres ? Le livre... C'est un livre assez pratique sur des routines d'échauffement pour tout type de sport que j'ai co-écrit avec Sabine Juras aux éditions Fortrainer qui permet justement à toute personne de bien s'échauffer avant sa pratique sportive. Et sinon, un autre livre que je pourrais te recommander, j'ai beaucoup aimé le livre du créateur de Netflix. Le livre, c'est La règle, pas de règles. Alors, je n'ai plus l'auteur, etc. Oui,

  • Matthieu

    mais je le retrouverai.

  • Nicolas

    C'est Reed Asting. Reed Asting, c'est le créateur de Netflix. Ce n'est pas lui qui l'a écrit, mais voilà. La règle, pas de règle. C'est super intéressant. En tout cas, super inspirant et super intéressant comme livre. Et on en est en plein dedans en ce moment.

  • Matthieu

    Non, mais c'est bien. Je t'invite aussi. J'en parle beaucoup. Ce livre est sorti en octobre. Et il me... parle beaucoup, il m'a beaucoup parlé, c'est le livre de Xavier Niel, Une envie de tout foutre en l'air. Qui est une discussion entre lui et un de ses meilleurs amis, et c'est assez bluffant. Je trouve que ce qu'il veut faire, ce qu'il a fait et ce qu'il veut faire est vraiment intéressant, et d'où il vient surtout, parce qu'il a quand même un parcours assez atypique. Donc ouais, je t'invite à le lire. Et ma dernière question, C'est un peu le passage de relais. Quel invité me recommanderais-tu pour un prochain épisode ?

  • Nicolas

    Pour quel type de sujet ? Toujours numérique.

  • Matthieu

    Toujours en lien avec le numérique.

  • Nicolas

    Toujours en lien avec le numérique.

  • Matthieu

    Ça,

  • Nicolas

    c'est une bonne question. Numérique dans le sport, j'imagine ?

  • Matthieu

    Comme tu veux. Normalement, dans 2-3 mois, je devrais... avoir un nouveau invité sur le sport, je l'espère, un champion du monde de cross triathlon, qui est par chez moi, avec Arthur Forissier. Donc on est en train d'échanger. Il a des nouveaux objets connectés à tester, et après on en reparle, il m'a dit.

  • Nicolas

    Je pourrais te recommander justement un de mes athlètes que j'accompagne, Edgar Cognot, qui prépare un jeune athlète qui a... qui a 19 ans, qui va avoir 20 ans en janvier, qui prépare les Jeux Olympiques de 2026 et 2030 en ski d'alpinisme, une discipline qui est toute jeune, qui rentre aux Jeux Olympiques en 2026. Et pareil, là, en termes de data et d'analyse scientifique, il y a énormément de choses, notamment sur les skis, sur les fixations, sur les bâtons, etc. Il y a des choses vraiment intéressantes dont nous on se sert pour calibrer l'entraînement, mais c'est toujours intéressant d'avoir la vision d'un athlète derrière. Surtout un athlète qui prépare les Jeux Olympiques, c'est toujours intéressant d'avoir un peu sa vision derrière. Donc je pourrais te recommander

  • Matthieu

    Edgar. Avec plaisir. En tout cas, merci beaucoup Mathieu pour ce bel échange. C'était hyper intéressant de voir ce côté, et de voir aussi la bascule qu'est en train de faire ton métier. et de voir aussi comment le numérique est en train de transformer la performance, qu'on va arrêter de parler de préparation physique, et surtout comment il peut être mis au service de tous les athlètes, parce que là on est vraiment sur tous aussi les athlètes. Merci beaucoup en tout cas, c'était bien. Et pour ceux qui nous écoutent, si vous avez aimé cet épisode, n'oubliez pas de nous suivre, de partager, et de nous laisser une note de 5 étoiles sur toutes les plateformes. Je vous mettrai toutes les infos pour... pour pouvoir continuer cet échange avec Mathieu, n'hésitez pas à le contacter je crois tout particulièrement sur LinkedIn si je ne me trompe pas Mathieu

  • Nicolas

    LinkedIn, Instagram, sous Mathieu Training je suis surtout présent sur Instagram et sinon après sur mon site internet Mathieu Training aussi je mettrai tous les liens de toute façon dans la bio et puis encore merci et puis à très vite pour un prochain épisode de DSI des hommes

Description

Dans cet épisode de DSI et des Hommes, Nicolas reçoit Matthieu Andreux, coach sportif et co-fondateur de Dynamics Step. Passionné de trail, de préparation physique et de performance, Matthieu nous emmène dans les coulisses de son métier où le numérique transforme l’accompagnement des athlètes. Ils explorent ensemble :

• L’usage des données et des outils connectés pour optimiser les entraînements.

• Le rôle de l’intelligence artificielle dans le coaching sportif.

• La préparation mentale et l’importance de l’humain face aux algorithmes.

• Des anecdotes sur des défis incroyables, comme courir 220 km dans le désert de Jordanie ou traverser l'Égypte son prochain défi.


Matthieu partage également ses recommandations de lecture, son expérience avec ses athlètes de haut niveau et sa vision de l’évolution du coaching sportif à l’ère numérique.

Ce qui a été cité dans l’épisode

  1. Son livreRoutines d'Echauffement co-écrit avecSabine Juras

  2. La règle, pas de règle par Reed Hastings.

  3. Une envie de tout foutre en l’air par Xavier Niel.

  4. Podcast : Dans la tête d’un coureur.


Où retrouver Matthieu ?

Sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/matthieu-andreux-61487515b/

Sur son Insta : https://www.instagram.com/matthieu_training/

Sur son site Internet de Dynamique Step : https://dynamiquestep.com/

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DSI et des Hommes est un podcast animé par Nicolas BARD, qui explore comment le numérique peut être mis au service des humains, et pas l’inverse. Avec pour mission de rendre le numérique accessible à tous, chaque épisode plonge dans les expériences de leaders, d’entrepreneurs, et d’experts pour comprendre comment la transformation digitale impacte nos façons de diriger, collaborer, et évoluer. Abonnez-vous pour découvrir des discussions inspirantes et des conseils pratiques pour naviguer dans un monde toujours plus digital.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Nicolas

    Bonjour à toutes et tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de D'essayer des hommes, le podcast qui explore les liens entre la technologie et l'humain. Je suis un grand fan de sport, comme vous le savez, tout particulièrement de basket, de course à pied, de trail, de tout ce qui est course nature. La performance et la réparation physique me passionnent et aujourd'hui nous allons voir comment le numérique s'intègre dans ces domaines pour les transformer. Pour en discuter, j'ai le plaisir de recevoir Mathieu Andreux, coach sportif. et co-fondateur de Dynamics Tech, si je ne me trompe pas. Mathieu est un expert dans le domaine de la préparation physique et a une vision innovante de l'intégration du numérique pour optimiser la performance des athlètes. Je l'ai vu beaucoup parler sur ces sujets-là dernièrement. Mathieu, merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui.

  • Matthieu

    Merci, merci. Bonjour Nicolas.

  • Nicolas

    Pour commencer, j'ai toujours la même question que je pose à tous mes invités, c'est quel est ton premier souvenir de numérique ?

  • Matthieu

    Alors, ça c'est une très bonne question, parce que le premier souvenir du numérique, alors je suis un petit peu plus jeune que toi, mais je suis encore sur la génération qui est née sans les réseaux sociaux. Donc tu vois, pour moi, le premier souvenir du numérique, c'était mon premier téléphone Alcatel qui se clipsait. Premier téléphone Alcatel qui se clipsait, je devais avoir 14-15 ans. C'est peut-être le premier souvenir du numérique que j'ai. C'était le petit jouet que l'on pouvait avoir. C'était un plaisir de l'avoir.

  • Nicolas

    J'en suis encore dans cette génération. On voit qu'on est presque de la même génération. Tu es plus jeune que moi, mais on le voit. Moi, je l'ai découvert un tout petit peu plus tard. Ce téléphone-là. Merci bien. Je t'ai connu depuis... quand tu étais au Saint-Chamond au basket, Vallée du Gilles, à l'époque ça s'appelait encore comme ça.

  • Matthieu

    Et voilà,

  • Nicolas

    est-ce que tu pourrais nous raconter un peu ton parcours et comment t'en es arrivé là où t'es maintenant ?

  • Matthieu

    Oui, bien sûr. Alors, moi je suis très vite parti dans la filière sport, j'ai fait STAPS à Lyon, à l'Université de Lyon. Et puis après, très rapidement, je suis parti... dans le monde professionnel du basket parce que c'est quelque chose qui m'intéressait. Je voulais très vite aller dans la préparation physique pour les athlètes professionnels dans le sens où il y avait toute cette recherche de data, toute cette recherche scientifique autour de l'entraînement. Et c'est quelque chose qui me passionnait. Donc j'ai gravi petit à petit les échelons jusqu'à arriver à Saint-Chamond Basket il y a quelques années sur la deuxième division française en probé. Et puis après... Deux ans au service de l'équipe première, de l'équipe probée, j'ai décidé d'arrêter mon contrat et de monter ma structure qui était sur Lyon parce que je voulais vraiment apporter à Monsieur et Madame Tout-le-Monde cette expertise du haut niveau, cette connaissance qu'on peut avoir aujourd'hui d'analyse des datas, cette connaissance physiologique, cette connaissance aussi en termes de qualité d'entraînement à Monsieur et Madame Tout-le-Monde et dans l'optique de les aider à réaliser leurs projets, leurs rêves. que ce soit en termes de course à pied, de simplement se remettre en forme, ou alors d'avoir vraiment des projets vraiment ambitieux. J'en ai par exemple qui ont gravé le Mont Blanc, etc. Des projets un peu fous, des projets qui me parlent justement. Et c'était ça un peu l'objectif, c'était de pouvoir apporter l'expertise du haut niveau à M. et Mme Tout-le-Monde.

  • Nicolas

    Donc là, toi, tu es complètement sorti, enfin complètement sort vraiment. Vraiment jamais, mais tu es plutôt sorti du monde du basket professionnel depuis que tu es parti du Saint-Chamond Basket.

  • Matthieu

    Alors comme tu dis, on n'en sort jamais vraiment parce que je continue à travailler avec des athlètes, des basketteurs professionnels à distance, que je vois les étés, notamment en off-saison. Mais en tout cas, en suivi d'équipe, oui, ça j'ai complètement arrêté aujourd'hui. Et puis très clairement aussi, cet accompagnement basket aujourd'hui représente à l'aide 10% de mon activité. Tout le reste, on est vraiment sur des projets outdoor, que ce soit course à pied, trail ou triathlon.

  • Nicolas

    Donc, on va te rapprocher peut-être de plus que tu aimes maintenant. Comme je l'ai dit en introduction, les gens ne verront pas la vidéo, mais derrière toi, il y a tout un tas de dossards, de trails. J'ai surtout l'impression que c'est du trail, avec aussi la mythique Saint-Élion. C'est quelque chose qui t'intéresse aussi plus d'être dehors, de profiter un peu de l'extérieur et de notre belle région, parce qu'on a quand même une belle région pour pouvoir en profiter. Oui,

  • Matthieu

    complètement. Je pense que j'ai été trop enfermé dans des gymnases pendant trop longtemps. C'est vrai. Et donc, quand on partit un peu du monde du basket, il y a eu ce côté où j'avais envie de découvrir. Je ne te cache pas aussi que quand je travaillais à Saint-Chamond, on avait le Pila qui était juste à côté, des magnifiques montagnes. C'était super sympa d'aller se balader, d'aller courir un peu dans ces monts-là. Et c'est vrai que quand j'ai quitté Saint-Chamond, je me suis beaucoup mis à la course à pied. Le trail est très vite arrivé aussi en passion et en amour. La Saint-Élion, comme tu le disais, c'est une course qui me passionne et qui est vraiment, je trouve, symbolique. dans le sens où voilà il ya ce côté un peu de se déplacer d'une ville à l'autre il ya ce côté que c'est de nuit c'est dans le froid c'est l'hiver qui a vraiment un côté challenge tu vois et moi c'est vraiment quelque chose qui me parle sur la dernière course que j'ai pu faire par an c'était en été en avril de cette année et j'ai traversé le désert de jordanie 220 km non-stop en autonomie complète de gps et de nourriture et donc d'accord c'est des challenges un peu fou mais justement qui me correspondent un peu.

  • Nicolas

    D'accord, c'est assez marrant, ça fera bien le lien avec le podcast qui va être publié alors on enregistre demain, demain avec Gregor Osbolt qui aussi lui se dépasse régulièrement sur d'autres sujets mais voilà, il a traversé la manche à la nage, il veut faire un combat de boxe, enfin voilà, il fait pas mal de sujets et c'est vrai que sur ce dépassement de soi, enfin moi j'aime bien, je suis beaucoup de choses, moi je le fais à mon niveau aussi. sur cette partie trial, donc c'est toujours intéressant. Et justement, alors on a enregistré, tu participes à la Sainte-Élioune ou pas ?

  • Matthieu

    Je ne participe pas, pourquoi ? Parce que dans 10 jours, donc le 7 décembre, je pars en Égypte pour un autre défi. D'accord. Où en fait, on va courir tout le long d'une île. On est parti pour réaliser 100 kilomètres et finir en petit bonus, en petite cerise sur le gâteau. par le semi-marathon des pyramides, qui est la grosse course organisée en Égypte, qui aura lieu le 14 décembre. C'est pour ça, sur la Saint-Élion, je serai là sur les stands. Je serai présent sur les stands où mes fans sortent, mais je ne participerai pas cette année. Par contre, j'ai beaucoup d'athlètes que j'accompagne qui la font, je me doute. Donc, je vais les suivre. L'avantage aujourd'hui, c'est qu'avec les technologies qu'on a, vu que c'est un peu le sujet du jour, on peut vraiment suivre les athlètes. En tout cas, moi, je peux suivre mes athlètes vraiment bien. constamment pendant la course, c'est vraiment top, parce que j'en ai qui sont alignés sur toutes les distances. Cette année, c'est un vrai plaisir pour moi, c'est que j'ai vraiment des athlètes qui sont alignés sur toutes les distances, aussi bien la Lyon-Saint-Élion que les 13 kilomètres, que les 44, que la Saint-Élion, etc. Et donc, c'est vrai qu'on a une équipe cette année sur la Saint-Élion qui va être super sympa.

  • Nicolas

    Top, top. Et pour rentrer vraiment dans le guide de sujet, c'est... Pour peut-être aussi contextualiser, pour l'instant, tu suis combien d'athlètes ?

  • Matthieu

    Là, je suis entre 30 et 35 athlètes.

  • Nicolas

    D'accord.

  • Matthieu

    Quand je dis athlète, je parle vraiment... Pour moi, la définition du mot athlète, c'est une personne qui a un objectif et qui met en place des choses pour le réaliser. C'est-à-dire que, tu vois, je prends l'exemple très clairement de... d'une personne que j'ai accompagnée qui a réalisé le semi-marathon du Beaujolais la semaine dernière c'était son tout premier semi-marathon la personne a plus de 60 ans pour moi c'est un athlète c'est un projet un rêve pour lui en ce moment j'accompagne une autre personne, un dirigeant d'entreprise qui a 45 ans qui souhaite réaliser un marathon pour rendre fière une personne de sa famille il n'a jamais couru de sa vie, etc. Ça, pour moi, c'est un athlète, parce qu'il y a un objectif et qu'il y a des actions concrètes qui sont mises derrière. Et bon, à côté de ça, bien sûr, j'accompagne aussi des athlètes qui préparent les Jeux Olympiques d'hiver, des athlètes qui préparent les prochains Jeux Olympiques aussi. Enfin voilà, j'ai tout type de personnes, mais c'est ça qui est super sympa aussi. Oui,

  • Nicolas

    je trouve que c'est bien que tu le redéfinisses. C'est vrai que je ne t'ai pas posé la question, mais je... Je définis aussi clairement l'athlète de cette manière-là. Et je trouve que c'est important que tu dises que l'athlète, c'est tout le monde. Ça peut être monsieur et madame tout le monde qui a envie de se lancer un défi et de le faire. Et toi, tu es là pour les aider à réaliser ce défi.

  • Matthieu

    Encore une fois, c'est toujours la même chose par rapport au défi, même je pense par rapport à la vie. C'est la façon dont on se met en action. Tu connais le... Tu connais la définition, en tout cas l'étymologie du mot motivation ?

  • Nicolas

    Non, non, non, non, dis-moi.

  • Matthieu

    Alors, le mot motivation, il est découpé de deux manières. Il est d'abord commencé par le mot motive. Motive, c'est tout ce qui est, en grec et en latin, la réflexion. et la pensée d'un rêve. C'est-à-dire que quand on a un rêve, à un moment donné, des fois, on peut se poser devant un beau paysage et avoir un regard un peu livide et un petit sourire au point de l'air. On est en train de rêver. C'est cette réflexion-là. Ou alors, quand on est assis dans notre canapé, en train de lire un livre, et d'un coup, on lève la tête, on fait Ah ouais, ça, c'est pas mal, ça On est dans cette réflexion de motif, donc de réflexion. Par contre, dans le motif, derrière, il y a le mot action motivation motivation d'air. Et si on reste que dans cette réflexion, que c'est comme dans cette visualisation du rêve, et bien finalement, ça reste un rêve et ça ne devient pas un objectif. Et pour que ça devienne un objectif, il faut passer à l'action, il faut mettre des actions en place.

  • Nicolas

    Très bien, écoute, merci. Merci,

  • Matthieu

    merci de t'avoir interrompu. Un point clé que moi je dis souvent à beaucoup de gens, que je dis beaucoup en podcast, etc., ou en plateau aussi télé, c'est si jamais... vous avez un objectif ou un rêve et que des fois vous avez des doutes ou que parfois on a tous une baisse de motivation justement, le plus important c'est de se remettre en action. Si on se remet en action, derrière ça, ça bouge tout de suite.

  • Nicolas

    Très bien. Merci. Merci, c'est assez important et j'espère que ça inspirera certains de nos auditeurs. On va revenir sur le sujet qui nous intéresse aussi, c'est... Il y a selon une étude récente, l'utilisation d'outils numériques dans le sport a augmenté de 40% ces dernières années. Toi, comment tu utilises les outils numériques pour le suivi de performance des athlètes ? Est-ce que tu en utilises ? Est-ce que tu as à faire certaines choses ? Comment toi tu vois ça ?

  • Matthieu

    Alors les outils numériques, c'est vrai qu'aujourd'hui on les a au quotidien. Je vais te prendre l'exemple de la course à pied parce que ça va parler peut-être... En tout cas moi ça me parle beaucoup plus aujourd'hui. Je pourrais te prendre l'exemple du basket si tu souhaites après, mais en tout cas, l'avantage dans la course à pied par rapport à ta question, c'est qu'aujourd'hui, ça touche monsieur, madame, tout le monde. Le pourcentage de montres connectées aujourd'hui, il est énorme. Je t'avoue que je ne le connais pas exactement par cœur, mais je pense qu'on se rapproche pas loin des 90% de la population. Tu regardes dans la rue, beaucoup de gens ont des montres connectées. Et même aujourd'hui, les grandes marques de montres, que ce soit... les grandes marques de monde tout simplement, même de luxe, se mettent aussi aux montres connectées. Et ces montres connectées nous donnent quotidiennement de la data. Cette data peut être certes liée à notre quotidien, le nombre de pas qu'on fait, notre état d'énergie, notre état de stress, mais elle nous donne aussi des datas sur notre entraînement, quand on va courir, quand on fait un entraînement, etc. Et ça nous revoit des datas en termes de fréquence cardiaque, en termes d'allure, en termes de cadence de pas, en termes de dénivelé. On a énormément de datas et toutes ces datas-là, il y a du positif dans le sens où on peut les analyser et d'ailleurs optimiser l'entraînement et optimiser la récupération des personnes qu'on accompagne. Mais il y a aussi un point négatif, c'est que finalement aujourd'hui, on commence à se comparer de plus en plus les uns les autres. je te prends l'exemple de réseaux sociaux qui se sont développés autour de ces datas comme Strava qui sont des mines d'informations qui sont super intéressantes et vraiment je trouve super bien mais il y a un point négatif aussi à ça, c'est que du coup on commence, on peut se comparer aux autres et quand on commence à se comparer aux autres et qu'on n'est plus finalement sur son entraînement personnel et sur ses sensations personnelles, sur la façon de connaître son corps et vraiment d'analyser soi-même on peut arriver à des dérives sur là, je ne m'entraîne pas assez, il faut que je pousse un peu plus ou finalement, je suis nul Il y a des dérives un peu psychologiques qui se mettent en place et c'est là qu'il faut faire attention.

  • Nicolas

    Donc, toi, tu vas utiliser les données que ces personnes ont sur leur montre, tu vas les récupérer, si j'ai bien compris. Et après, derrière toi, tu as ton… Ton rôle devient plutôt data analyst, en gros, si on veut faire le parallèle avec le monde du numérique, où tu vas récupérer toutes les données qui vont t'intéresser, parce que tu as sûrement des données aussi que tu n'utilises pas ou qui t'intéressent moins, et derrière, pour après, les interpréter et les transformer en actions concrètes pour améliorer la préparation physique des personnes que tu suis. C'est ça ?

  • Matthieu

    Exactement. Aujourd'hui, je travaille avec des applications de suivi, des applications de... de planification d'entraînement. Imaginons, tiens, voilà, Nicolas, on travaille ensemble sur ton prochain train. On va faire d'abord plusieurs testings ensemble et dès qu'après, on aura fait des testings, on va avoir une base de données. entre guillemets importantes. Cette base de données-là va nous permettre de planifier ton entraînement de façon structurée et vraiment personnalisée. Derrière ça, je vais te planifier des séances par rapport à tes objectifs, et à la fin de chacune des séances, moi je vais pouvoir les analyser, voir si elles correspondent bien à ce qu'on a planifié, aux objectifs qu'on s'était fixés sur la séance, voir par exemple si ton inertie cardiaque, on va parler assez technique, mais si finalement ton cœur, pour schématiser un peu, si ton cœur est monté aux intensités qu'on souhaitait, mais surtout s'il a bien récupéré aux intensités qu'on souhaitait aussi. Si par exemple, on fait du travail intermittent et que ton cœur monte à l'intensité souhaitée, mais qu'elle ne redescend pas assez rapidement, ça veut dire que ton inertie cardiaque aujourd'hui n'est pas optimale et du coup, tu vas générer de la fatigue sur du long terme. Et ça, c'est intéressant qu'on l'ait aujourd'hui en information parce que ça va nous permettre d'optimiser ton entraînement. pour optimiser ta récupération et derrière optimiser tes performances. Au quotidien, je check un peu les séances et les données de mes athlètes. Pas plus tard que ce matin encore, j'ai un athlète où je suis allé voir, je dis là c'est pas bon, il est en train d'accumuler trop de fatigue. Du coup, je vais réguler la séance d'après, la séance de demain. Là, je lui ai tout de suite baissé, j'ai régulé l'entraînement pour lui permettre de récupérer.

  • Nicolas

    Justement, tu disais que tu suivais une trentaine d'athlètes. Tous n'ont pas les mêmes montres ou objets connectés. Toi, tu vas analyser tout ça en récupérant leurs infos. Tu as quelque chose qui va les agréger. Tu as quelque chose qui va... Enfin, comment, sans dévoiler tes secrets. Mais voilà, comment tu vas gérer ça ? Parce que tu le dis, forcément. Moi, ce que je trouve intéressant, c'est que... On reste aussi toujours dans ce que moi je veux prôner dans DSI et DAZN, c'est que le numérique est au service de. Et c'est ce que tu montres clairement, c'est ok je récupère la data mais derrière je vais l'analyser et je vais optimiser l'entraînement de mon athlète pour aussi qu'il évite de se blesser. En gros c'est surtout ça derrière parce que tu vas avoir de la fatigue, donc derrière il y a des risques de blessures. et autres problèmes que tu peux avoir sur ces sujets-là. Comment, toi, tu vas gérer dans ton métier de préparateur physique, coach sportif ?

  • Matthieu

    Alors là, tu voulais pour moi deux questions, deux points. La première question, c'est qu'on parlait justement, tout le monde n'a pas la même montre ou la même marque ou la même façon de prendre la fréquence cardiaque. Il y en a qui la prennent au poignet, il y en a aujourd'hui, on a des technologies qui la prennent au bras, au coude. je pense notamment à Coros qui a sorti un bracelet qui est vraiment intéressant là-dessus on a des ceintures aussi cardio aujourd'hui on a même des chasubles des justes corps qui prennent directement la fréquence cardiaque de la marque Polar donc tu vois on a différentes marques et différents produits mais ce qui est intéressant surtout c'est que l'athlète quand on fait des tests ou quand on s'entraîne garde toujours le même outil d'analyse, si par exemple toi tu as une montre connectée et que tu décides de partir faire un entraînement avec, et que l'entraînement d'après, tu décides de connecter une ceinture cardiaque, finalement, les données ne seront pas du tout identiques. Voire même, il y aura un laps. Alors, pas du tout identiques, encore une fois. Les marques travaillent pour qu'il y ait de plus en plus de ressemblances, mais il y a toujours un delta, aujourd'hui, de différence. Et ça, c'est vrai que si moi, par exemple, je ne le sais pas, d'un coup, je vais voir une différence et je peux analyser des choses qui sont grosses. C'est pour ça qu'il reste un contact important avec l'athlète. Ça, c'est le premier point. Toujours, ça c'est vraiment un point clé, quand tu analyses ou en tout cas quand tu fais un entraînement, toujours avoir le même outil et la même façon d'utiliser. Pareil, ta montre, si tu la mets au poignet droit, tu ne la mets pas au poignet gauche le prochain entraînement. Toujours avoir le même protocole, entre guillemets, pour que les données soient les plus justes. Et pour ensuite répondre à ta deuxième question, où tu me donnais justement... la philosophie de ton podcast et sur lequel je suis totalement aligné je vais te donner un exemple très simple aujourd'hui on a des applications de coaching virtuel qui existent tu les connais peut-être par exemple Campus Coach, Runmotion je peux en citer encore plein Decathlon Coach, il y en a beaucoup toutes ces applications aujourd'hui sont générées par de l'IA ce qui fait qu'il y a un questionnaire au début pour savoir un peu qui tu es, comment tu cours, quelles sont tes antécédents de blessure, etc. Ton objectif final, ça va structurer un plan d'entraînement en fonction du nombre d'entraînements que tu peux courir, etc. Et derrière ça, ça va donner des séances. Par contre... Il y a un point sur lequel ces IA aujourd'hui ne sont pas encore adaptées, et pour moi, elles ne le pourront pas parce que, encore une fois, ça demande de l'interactivité humaine. C'est dans l'analyse et l'interprétation des données que tu vas avoir post-séance. Quand je te disais tout à l'heure, imaginons que tu vas courir aujourd'hui, moi, je récupère ta séance, je vais analyser, parce que j'ai mis en place tout plein de processus d'analyse. sur mon ordinateur et sur les plateformes de suivi. Je vais analyser ta séance, mais encore une fois, ça va me donner des données que moi-même, je vais analyser en fonction de ma philosophie d'entraînement. Et derrière ça, je vais l'analyser, je vais corriger. Mais surtout et avant tout, quand j'ai un doute, quand je vois qu'un athlète est fatigué, première chose que je fais, je l'appelle, je lui envoie un message, etc. Je confirme toujours par un échange. humain derrière parce que c'est important de le garder cet échange pour moi comme tu disais l'IA ou en tout cas les datas ou toutes ces applications là doivent être une aide aujourd'hui au métier de coach sportif mais pour moi c'est pour ça que ce métier aujourd'hui on parle vraiment de coach sportif et non plus d'entraîneur ou de préparateur physique parce que pour moi aujourd'hui l'entraîneur peut être remplacé par une IA complètement Par contre, le côté de coach, d'accompagnement, moi, toi, quand je discute avec des prospects, je ne parle pas de plan d'entraînement, je parle d'accompagnement. C'est vraiment volontaire.

  • Nicolas

    Oui, mais je te rejoins sur ce côté-là. Sur ce côté-là, c'est que toi, tu vas pouvoir appeler la personne et comprendre pourquoi elle est fatiguée, parce qu'elle va peut-être t'expliquer. Ce n'est pas à travers l'application qu'elle va dire je suis fatiguée parce que j'ai un enfant en bas âge et je ne dors plus les nuits Voilà. donc c'est tous ces sujets là qui va te permettre aussi d'adapter ton entraînement et c'est vrai pour avoir utilisé là pour mon dernier trial Campus Coach moi ça m'a plutôt voilà plutôt plu mais enfin plutôt plu dans le côté où ça te permet d'avoir ton plan d'entraînement qui est plutôt adapté finalement enfin voilà on a une difficulté aussi dans le monde du trial c'est que il y a il y a beaucoup d'autres paramètres qui rentrent qui sont difficiles à prévoir dans des applications comme Campus Coach. Parce que tu as le dénivelé, tu as la difficulté aussi du dénivelé, de la course, de descente. Moi j'ai fait TIRANGE il n'y a pas très longtemps. TIRANGE, je ne suis pas sûr qu'il y ait une course, qu'il y ait une appli qui arrive à te préparer là-dedans. Parce que tu es en train de grimper, tu descends sur les fesses, c'est des choses que tu ne peux pas préparer. Et là, après avoir fait le travail de Saint-Éan avec Campus Coach, je finis avec 30-35 minutes d'avance sur le temps qui m'était prévu. Donc voilà, je me dis que tant mieux, je suis hyper content, ça veut dire que je m'étais quand même plutôt pas trop mal préparé, mais je me dis peut-être qu'il y aurait eu des choses qui auraient pu être vues. Et c'est là un petit peu la difficulté du monde, je pense du trial surtout, et d'autres, mais je trouve que les applications, il y a trop de paramètres qu'on ne peut pas prendre en compte dans une sortie trial.

  • Matthieu

    Je vais dire ce que tu dis, tu parles du monde du trail, je suis complètement d'accord parce qu'on est sur un sport qui, pour moi, doit gérer le déséquilibre dans un équilibre, doit gérer l'imprévisible dans l'imprévisible. Pour moi, c'est un sport, tout le monde me dit, Mathieu, sur le 200 km que j'ai fait, comment tu as structuré ton alimentation, etc. Je leur dis toujours, je peux te donner le plan d'entraînement et mon plan de nutrition, mais je vais surtout te donner ce que j'ai réellement fait. Parce qu'entre ce qui est fait à vue et ce qui est réalisé derrière, il y a tout un monde. Et c'est là aussi la force d'un entraîneur et d'un coach humain, c'est qu'il va pouvoir adapter ton entraînement au quotidien. Et je rebondirais sur notre sport qui est la course à pied ou la course sur route, qui aujourd'hui est un sport qu'on pourrait qualifier vraiment de très scientifique, très calibré, très millimétré. On sait que... pour courir un 10 km en 30 minutes il faut faire tel et tel entraînement il faut valider telle chose néanmoins néanmoins comme tu le disais tout à l'heure et bien il ya d'autres facteurs qui rentrent en jeu toi pas plus tard qu'hier encore j'étais au téléphone avec un des athlètes un triathlète par contre cette fois ci mais on peut on rentre dans la même réflexion qui a qui a des soucis financiers dû à un divorce etc etc et ça faisait deux trois séances je voyais ça correspondait pas vraiment à ce que j'avais demandé etc Et en fait, je l'ai appelé et le gars est complètement burn-out aujourd'hui. Et c'est ça le problème, encore une fois, si je l'analyse. Si j'analyse que les séances, je me dis que le cœur récupère bien, mais on n'arrive pas à pousser un peu plus, etc. Bon, il faut que je le charge encore plus, parce que le cœur récupère bien. Donc, il faut que j'envoie un peu plus. Sauf que si je fais ça, je risque de le blesser, parce que justement, mentalement, à côté de ça, il n'est pas aujourd'hui en capacité de produire plus. Et ça, il n'y a que de l'humain qui peut l'analyser.

  • Nicolas

    C'est clair. C'est clair, c'est clair. Je reviendrai juste, on reparlera bien entendu de ce paramètre-là, parce que je pense qu'il est hyper important sur aussi la préparation mentale, parce que comme tu le dis, physique, mais il y a aussi le mental, et l'un ne va pas sans l'autre, ça on le sait tous. Je voulais juste revenir sur deux, trois choses que tu avais dit avant, et je pense qu'il est important, et aussi j'aimerais bien comprendre comment toi tu peux l'utiliser, c'est ce que tu disais, c'est suivant la marque que tu as. de montres, d'objets connectés, ou ceux qui courent avec leur téléphone, peu importe comment ils sont, les données ne sont pas les mêmes. Ça a été prouvé, je l'ai pu l'entendre dans différents podcasts, études, j'écoute beaucoup dans la tête d'un coureur qui en parle beaucoup, attention aux données que vous avez, parce que suivant la montre que vous avez, elle est plus ou moins fiable. Il y en a, et elles sont plus ou moins fiables, et ça, voilà. Toi, comment tu l'intègres aussi ? Parce que c'est pareil, c'est de la donnée qui est un petit peu faussée, ni plus ni moins. Et toi, comment tu peux l'intégrer par rapport à ça ? Parce que tu as de la donnée, mais est-ce que tu te dis des fois que des données ne sont pas fiables ? Et donc tu ne les utilises pas et tu vas le faire autrement ? Enfin, je ne sais pas.

  • Matthieu

    Oui, très bonne question. La meilleure comparaison que je pourrais donner, c'est, imaginons que tu prends un diététicien et qu'il te demande de te peser chez toi. Tu vas monter sur ta balance. On sait aujourd'hui que toutes les balances ne sont pas légales. Pour l'avoir tous testé, tu montes sur une balance, tu paies, je ne sais pas, peut-être 80 kilos. Tu vas aller chez la balance du médecin, elle va te donner 85. Tu vas dire, oh non, la balance, elle ne ment pas. C'est juste que toutes les balances n'ont pas la même tare ou n'ont pas la même métrix. C'est exactement la même chose pour les montres. C'est exactement la même chose. Par contre, si tu suis mon analyse, ça veut dire qu'à partir du moment où tu te pèses toujours sur la même balance, Tu vas voir quand même une variation ou pas. C'est pareil, c'est ce que je te disais tout à l'heure avec les montres. À partir du moment où tu suis le même protocole avec le même outil, finalement, on arrive à avoir des données qui sont linéaires, etc. Après, si tu veux vraiment avoir une data scientifique propre, aujourd'hui sur la course à pied par exemple, sur tes zones cardiaques par exemple, parce qu'aujourd'hui, on a beaucoup d'études scientifiques qui montrent que les zones définies par les montres ou par les applications sont des zones généralistes. Et ce qui est normal, c'est le principe de ce produit-là. C'est comme si je te disais que la fréquence cardiaque maximale était calculée en fonction de 220 moins l'âge. Ça, c'est une donnée aujourd'hui qui est, dans le monde de la course à pied, des personnes qui s'entraînent connues comme vraiment fausses. En tout cas, ça ne correspond qu'à très peu de personnes dans la population actuelle mondiale. c'est une donnée qui est encore utilisée par certains constructeurs et pour la définition des zones c'est la même chose et pour avoir ta vraie zone cardiaque et ta vraie fréquence cardiaque ta vraie VO2max ta vraie VMA etc en tout cas celle qui se rapproche le plus physiologiquement la vérité il faut aller faire un test d'effort en laboratoire il n'y a pas d'autre idée par contre pour une personne justement qui n'ira pas faire un test d'effort etc et qui veut juste avoir de la data entre guillemets le plus important c'est toujours d'avoir le même protocole, la même utilisation et encore une fois c'est vers soi même, c'est à dire que ça ne sert à rien de comparer, on va pas comparer toi Nicolas et moi même si on court tous les deux on va pas comparer parce qu'on a deux montres différentes, déjà juste ça à un moment donné ça n'aura pas de sens non non je te le dis

  • Nicolas

    Je te rejoins sur ce sujet-là. Pareil, comme tu disais, il y a Strava, il y a plein de choses qui permettent de comparer. Comme tu le dis, attention aux montres. On le voit sur des exemples tout simples. Souvent à la fin d'une course, on n'a tous pas le même dénivelé, pas la même distance. Rien que ça. Donc imaginons sur d'autres données qui sont peut-être plus complexes pour moi. le cœur, comme tu dis, où c'est posé, plein de choses. Et donc, ça peut être un peu plus…

  • Matthieu

    Je peux revenir sur la notion de comparaison. Tu vois, l'ère d'aujourd'hui sur les réseaux sociaux nous amène aussi à ça. Il faut se méfier parce que, tu vois, si je te prends mon exemple personnel qui va peut-être te faire rire, mais qui va te parler aussi.

  • Nicolas

    Sur mon exemple personnel, si je te dis que mon endurance fondamentale, donc la capacité à courir en ayant une discussion et en étant vraiment encore en train de dégrader des lipides, mon endurance fondamentale, je peux monter à peu près jusqu'à 12 km heure. Parce que je m'entraîne beaucoup, j'ai fait de l'ultra trail, donc j'ai ce seuil qui est très haut. Maintenant, moi qui pars sur un projet plus triathlon et donc un projet beaucoup plus avec de la vitesse, tu vois, en course, à passer 15 km heure je suis déjà oxy parce que c'est quelque chose que je n'ai pas développé néanmoins j'ai une VMA qui est assez haute et donc si je compare en fait juste la data brute auprès d'autres personnes et bien je peux me dire ouais en fait d'un point de vue endurance je suis meilleur et puis en plus j'ai une bonne VMA bon bah tout va bien mais non parce qu'à côté de ça j'ai mes seuils qui sont très rapprochés il faut que je les développe Et ça, le problème, c'est que c'est des données assez poussées, assez scientifiques, que monsieur, madame, tout le monde ne l'a pas. Et on en vient à des dérives assez drôles sur les réseaux sociaux ou sur Strava, où on voit des gens mettre des courses à 15-16 km heure, en mode, j'étais en endurance fondamentale, entraînement, petite sortie du dimanche, pas facile, etc. Moi, ça me fait toujours rire. Mais à un moment donné, il faut arrêter de se comparer et mettre la vérité, ça sera beaucoup plus simple.

  • Matthieu

    Oui, et puis tu as le côté aussi, si normalement tu regardes... dans Strava, on ne peut pas le voir, mais dans Strava, si tu prends Strava Premium, tu arrives à avoir aussi ton niveau de charge par rapport aux autres semaines. Et donc, je pense que souvent, les personnes sont tout en Ausha ce moment-là. Elles sont tout en Ausha ce moment-là. Mais bon, tu as raison, c'est le côté réseau social qui peut faire mal. Moi, c'est vrai que j'utilise Strava plus des fois pour regarder des parcours. Il y a des idées. Et puis d'être content pour des gens qui ont parcouru, qui ont fait une belle sortie, un beau travail. Je trouve que c'est cool parce que des fois tu vois des jolies photos, ça te donne des idées. Il y a plein de sujets. Après moi je n'en ai rien à faire, je ne regarde pas toutes les autres choses parce que je m'en fous mais royalement. Après c'est mon avis perso. On a beaucoup parlé aussi de la partie physique. Tu as commencé aussi à parler de la partie mentale. Parce que forcément, comme tu le dis, ton métier a changé depuis quelques années. On parlait de préparateur physique, et le métier de coach sportif devient beaucoup plus large. Mais comment tu gères aussi la préparation mentale de tes athlètes au sens large du terme ? Parce que, comme tu dis, la personne qui n'a jamais couru, 45 ans je crois, qui veut se lancer dans une prépa, etc., le jour de la course...

  • Nicolas

    voilà il ou même avant il va passer par des hauts et des bas et toi comment tu gères ça est ce que tu as des outils numériques qui pour les aider alors moi je le précise bien encore une fois je suis pas préparé par mental pour moi il ya vraiment mais qu'un son métier après j'ai les masters dont dans un des masters que j'ai fait j'ai des connaissances et des bases en préparation mentale voilà mais encore une fois je le précise chacun renvoie les gens

  • Matthieu

    Un dernier podcast avec Jérôme Brouillasse, justement, sur ce sujet. Qui est de Saint-Chambe. Qui est de Saint-Chambe, je ne sais pas si vous connaissez Jérôme.

  • Nicolas

    Moi, je travaille aussi dans l'équipe que je suis en train de construire, autour de moi et des personnes que j'accompagne, j'ai une personne, une préparatrice mentale, Laura Desplaces, qui travaille aussi dans le basket, d'ailleurs, mais qui est aussi experte dans tout ce qui est préparation mentale sur les sports d'outdoor. Elle a accompagné notamment quelqu'un sur... Pas plus tard que... que cette année sur la diagonale des fous. Donc, tu vois, voilà. Elle a l'habitude de ce genre de format. Et l'idée, en fait, dans l'accompagnement, c'est d'être vraiment... Enfin, de ma façon de voir le coaching, comme tu disais, c'est de prendre du recul et d'être vraiment avec cette empathie. Moi, tu vois, à chaque fois que j'ai quelqu'un au téléphone, pour échanger sur un projet, sur une idée, sur un plan d'entraînement, etc., sur une structure, etc. Je prends vraiment cette notion d'accompagnement, c'est-à-dire que je me pose et je prends le temps d'écouter la personne, d'écouter ses craintes aussi, parce que ses peurs, ses doutes, et derrière ça, de lui proposer quelque chose qui va pouvoir lui la rassurer et lui mettre en place un programme adapté. Et derrière, si j'estime qu'il y a un vrai besoin d'aller structurer des séances spécifiques en préparation mentale sur la sophrologie, sur des outils, etc., je vais renvoyer vers quelqu'un de mon équipe, justement.

  • Matthieu

    Il va plutôt avoir le côté je détecte, je détecte et si vraiment je vois qu'il y a un besoin, tu reroutes vers la bonne personne.

  • Nicolas

    Pour faire très simple, alors après toutes les personnes avec qui je travaille ont accès quoi qu'il arrive à ma préparatrice mentale, mais c'est vrai qu'ils n'y vont pas naturellement. pour faire simple aujourd'hui mon métier tu vois et pour moi le métier de coach aujourd'hui il est vraiment amené à ça à évoluer vers ça c'est un terme assez générique assez pompeux encore aujourd'hui mais qui dans plusieurs années et pour moi deviendra généraliste aujourd'hui je suis pas je suis plus préparateur physique je suis plus coach sportif je suis plus entraîneur je suis manager de performance c'est à dire que je dois être en capacité en fait comme un manager d'entreprise comme un manager d'une équipe en capacité d'accompagner mon équipe, d'accompagner les gens que je coach, tout simplement, vers la réalisation de leur objectif, parce que finalement, c'est aussi le mien, dans un certain sens. Si eux réussissent, moi je serais content. En tout cas, c'est que le travail serait réalisé. Et de leur apporter toute l'aide possible pour qu'ils puissent atteindre leur objectif. C'est dans cette optique-là où je parle vraiment de manager, de performance pour l'objectif, mais de manager parce que, autour de moi, j'ai des kinés. Autour de moi, j'ai des masseurs, autour de moi, j'ai des ostéopathes, j'ai des diététiciens, j'ai des préparatrices mentales, des médecins du sport, j'ai des physiologistes. Et ça, dans différents domaines et différents sports, qui fait qu'aujourd'hui, quand j'ai un athlète qui m'appelle, je peux l'accompagner.

  • Matthieu

    Je te rejoins et je trouve que c'est un message hyper important, ce que tu viens de dire, pour tous ceux qui veulent demain se lancer dans la... dans un certain défi, c'est qu'il y a tout un tas de métiers autour qui sont importants, et après, à chacun de faire appel aux bonnes personnes. Je pense, et de faire attention déjà à tous les sachants qui ne savent pas vraiment, parce que tout le monde peut te donner un avis sur plein de choses. On parle de nutrition aussi, qui est autant important que le reste, de nutrition, de sommeil aussi. Je pense que je pense qu'aussi c'est un sujet assez important et c'est vrai que je trouve que tu as bien compris comment ton métier est en train d'évoluer comment ton métier est en train d'évoluer tu parles de performance et au-delà de la performance il y a tout un tas de sujets il y a beaucoup de sujets je pense sur tout ça je ne sais pas si tu écoutes mais Si tu écoutes aussi le podcast Extraterrien, je suis fan de podcast, si tu écoutes de Barthes, il en parle beaucoup. Et puis de toute façon, tu le ressens dans les athlètes, ce qu'ils en parlent, c'est que ils sont souvent bien accompagnés aussi. Ils se font appel aux ressources au bon moment. Je crois qu'un de nos régionales de l'étape a passé aussi ce cap avec Baptiste Chassagne aussi, qui a passé ce cap aussi en en ajoutant aussi des compétences de préparation mentale, de tout ce qu'il n'avait pas avant. Et je trouve que c'est important de le dire parce que chacun son métier. Je pense que c'est ce qu'il faut retenir.

  • Nicolas

    Il faut être en capacité de pouvoir échanger justement avec tous ces professionnels. C'est-à-dire qu'il faut connaître les bases de la nutrition, il faut connaître les bases de la préparation mentale, il faut connaître les bases de la physiologie. Après, on a sa spécialité personnelle. Mais je pense qu'il faut être en capacité d'échanger avec tous les professionnels du métier. Il faut connaître les bases de la kiné, il faut connaître les bases de l'ostéopathie, etc. Parce qu'aujourd'hui, c'est les corps de métier qui sont, comment dire, indispensables pour moi pour la performance. Et pour revenir sur le sujet aussi du jour, il faut connaître aussi les bases de l'IA. Moi, quand je discute aujourd'hui avec des coachs sportifs ou des préparateurs physiques qui n'utilisent pas, par exemple, l'IA la plus connue aujourd'hui au monde, tchao GPT, je suis là, mais les gars, vous êtes... en train de vous faire manger. C'est fini pour vous. Si vous ne l'utilisez pas et que vous ne savez pas comment l'utiliser ou comment cette IA fonctionne, etc., c'est terminé parce qu'à terme, elle prendra votre métier. L'avantage de connaître encore une fois tous les rouages de la performance et d'avoir vraiment des connaissances dans tous les domaines sans être un expert, encore une fois, c'est de pouvoir échanger avec ces experts-là, de déconnecter un peu, de découvrir un peu, tu sais, les escrocs des métiers, on va dire ça comme ça. Exactement,

  • Matthieu

    les opportunistes, on va les appeler.

  • Nicolas

    Voilà, les opportunistes, et sachant les personnes qui se disent experts en nutrition, experts en sport, experts en course à pied, ou ce que tu veux, mais qui finalement n'ont aucune connaissance, aucun diplôme, et aucune compétence derrière. Bon, voilà, tu arrives très vite à les déceler. Et ça te permet aussi, en dehors de ça, d'accompagner vraiment tes athlètes et de les manager. Encore une fois, de les manager. Comme tu disais tout à l'heure, l'objectif, c'est de leur apporter la compétence au bon moment. Et donc, tu vois, moi, quand j'ai quelqu'un qui a un petit souci, un petit pet, un petit truc parce que ça arrive, eh bien, l'avantage, c'est que tout de suite, paf, je peux l'orienter vers un professionnel avec qui je travaille, qui connaît ma philosophie et en qui j'ai une entière confiance aussi.

  • Matthieu

    Oui, c'est ça aussi. Et je pense que tu as complètement raison. Et sur le virage aussi qui est en train de prendre ton métier, sur l'utilisation de l'IA, parce que l'IA te fait gagner du temps. Voilà, tu commences. Comme on le disait tout à l'heure, tu récupères de la donnée, la donnée chiffrée, mais aussi de la donnée moins factuelle, sur du ressenti, des choses comme ça, sur des choses comme ça, et cette donnée-là, il faut que tu en fasses quelque chose. Et l'IA va te permettre aussi d'aider à analyser un peu plus rapidement, et derrière, après, à toi d'en sortir les bonnes analyses. C'est surtout ça. J'avais juste une stat que j'avais trouvée... sur ce que ça génère en termes de données pour un athlète professionnel ça génère jusqu'à 1 giga de données donc même la donnée c'est juste des lignes c'est juste ça normalement ça pèse pas lourd et ça fait jusqu'à 1 giga de données après c'est 1 giga de données que ça soit sur un athlète professionnel même si ça fait 2 fois moins pour un athlète non professionnel il faut en faire quelque chose et toi derrière après mais L'IA va te permettre aussi de gagner un peu de temps dans le traitement de la donnée, après à toi de l'analyser.

  • Nicolas

    C'est exactement ça. Et puis encore une fois, on dit souvent que le nerf de la guerre, c'est l'argent. Et aujourd'hui, on est en train de passer un cas dans cette philosophie-là, c'est qu'aujourd'hui, le nerf de la guerre, ce n'est plus l'argent, c'est l'information. Et plus tu as de l'information, et les datas en font partie de l'information, plus tu vas pouvoir agir vite. plus tu vas pouvoir agir mieux. Aujourd'hui, par exemple, moi, je récupère beaucoup d'athlètes qui sont en surcharge d'entraînement. De personnes qui s'entraînent pour des courses, des marathons, des trails, etc. qui sont en surcharge d'entraînement. C'est-à-dire qu'ils s'entraînent trop par peur de ne pas assez en faire, etc. Parce qu'ils suivent aussi des applications. Bref, il y a pas mal de critères. Et ils arrivent fatigués sur des courses. Je te dis, on a récupéré beaucoup. On parle de surentraînement aujourd'hui. et c'est assez pour moi inquiétant parce que encore une fois plus tu peux avoir l'information mieux c'est mais si tu ne l'analyses pas correctement et si tu ne l'utilises pas pour faire mieux derrière, finalement tu cumules de la data pour cumuler de la data et l'objectif c'est de s'entraîner mieux pour pouvoir performer et pouvoir durer dans le temps Je préfère un athlète qui s'entraîne moins avec un mec qui s'entraîne mieux qu'un athlète qui s'entraîne trop.

  • Matthieu

    C'est sûr. C'est là où ça va t'aider à détecter tout ça, sur l'analyse de la donnée, à savoir quand est-ce qu'il s'entraîne trop et après comment réajuster son entraînement. Et après aussi, comment le faire comprendre à l'athlète.

  • Nicolas

    Ah,

  • Matthieu

    ça va. Je pense que c'est un sujet. Tu peux dire à un athlète qui s'entraîne trop qu'il peut continuer à s'entraîner trop. Parce qu'il va se dire... Ils me disent qu'ils m'ont fait faire moins, moi non, je veux en faire plus. Donc il y a aussi ce côté-là. Tu en as déjà parlé sur l'impact du numérique dans la préparation des athlètes, dans la performance des athlètes dans les prochaines années. Tu as parlé d'intelligence artificielle, on voit aussi la réalité virtuelle arriver, d'autres innovations aussi qui arrivent. On n'a pas trop parlé du monde collectif et du monde du sport, mais on voit aussi beaucoup la data qui arrive de plus en plus. On a l'exemple à Saint-Etienne de l'arrivée du nouvel investisseur qui utilise beaucoup la data pour recruter, pour aller chercher beaucoup d'infos. Les recrutements sont beaucoup faits sur de la data. Au basket, j'ai vu quelques innovations. Mais bon, c'est vrai qu'à ton époque, il y avait un coach qui n'était pas très dans l'innovation et la data. Alain était plutôt de l'ancienne génération. Après, ça n'empêche pas de sa réussite et ses nombreuses compétences. Mais toi, comment tu as vu arriver la data dans le monde du basket ? Et comment, même si maintenant tu le regardes peut-être d'un œil... différents, ou alors peut-être sur des athlètes professionnels, comment elle est utilisée maintenant dans le monde un peu plus sport-co, en innovation ?

  • Nicolas

    C'est intéressant ce que tu dis, parce que justement, c'est une data qui est un peu différente. Dans le sens où, depuis tout à l'heure, on parle de fréquence cardiaque, d'allure ou de cadence avec les montres, tu te doutes bien qu'au basket ou au foot, on ne va pas leur faire porter de montre. Par contre, Aujourd'hui, on a d'autres styles de capteurs qui permettent de calibrer tout ce qui est accélération, décélération, saut et aussi fréquence cardiaque sur des équipes, par exemple, plus de foot, foot ou rugby. Basket, aujourd'hui, on en est beaucoup avec. Ce sont simplement des caméras qui sont placées sur les quatre coins du terrain. La nouvelle Arena en a équipé. Et ça permet de récolter des données sur, comme je te disais, le nombre d'accélérations, que ce soit latéral ou dans l'axe, le nombre de décélérations, le nombre de sauts. Finalement, le nombre d'impacts que la pratique sportive va avoir sur ton corps. Et derrière ça, encore une fois, c'est énormément de data. T'imagines bien le nombre de joueurs et le nombre d'informations que tu peux avoir sur le joueur. encore une fois c'est comment tu les analyses, quelle data tu les analyses, et finalement à quoi ça te sert derrière. Et pour avoir pas mal échangé avec différents préparateurs physiques, et notamment cette fois-ci plus sur l'Inset, ils ont ce qu'on appelle un data scientist aujourd'hui, qui analyse toutes ces données, qui les calibre, et qui en fonction de ces données, est en capacité de te donner un état de forme du joueur, ou des points de vigilance sur attention là. ce joueur-là commence à être fatigué ou il va falloir calibrer. Et l'avantage aussi supplémentaire par rapport à toutes ces données-là, c'est que, imaginons qu'il y ait une blessure, qui peut arriver dans les sports collectifs, par exemple des ligaments croisés, une entorse de cheville, etc. Ils seront en capacité de te dire le niveau que le joueur avait avant sur toutes ces métriques-là, et donc le niveau sur lequel il doit être en capacité de revenir.

  • Matthieu

    D'accord.

  • Nicolas

    Il y a vraiment une analyse assez poussée. Là, je te parle du basket, etc. Je peux te donner une autre analyse un peu plus poussée. J'ai eu l'opportunité, il y a trois semaines ou un mois de ça, d'aller à Marseille et de rencontrer le data scientist de l'OM, de l'OM de Marseille, qui me disait que lui, il utilisait tous ces datas-là, mais il utilisait aussi ce qu'on appelle le HRV, la variabilité de fréquence cardiaque. Tous les matins, il demandait à ses joueurs de faire un petit test avec les ceintures de fréquence cardiaque et il analysait la variation de l'influx cardiaque, tout simplement, pour voir l'état de fatigue de ses joueurs au quotidien, voire même dès le matin pour l'entraînement qui avait lieu à 10 heures. Et il le corrélait, derrière ça aussi, à toutes les accélérations, les sauts que les joueurs pouvaient faire. Donc voilà, aujourd'hui, si on veut chercher de la data, on peut en trouver. Encore une fois, c'est quels moyens on a derrière pour les analyser, parce que ça demande quand il arrive des moyens humains, et qu'est-ce qu'on en fait. Parce que si c'est pour avoir de la data, pour avoir de la data, c'est bien beau.

  • Matthieu

    Ça ne sert à rien de la stocker. Et justement, je remondis sur ce que tu dis, j'ai échangé, je ne sais plus si c'était la saison 3, voire même la saison 2, sur l'utilisation de la data au rugby. pour l'équipe de France. Il faut savoir que, je ne sais pas si c'est toujours le cas, mais déjà l'année dernière, l'équipe de France de rugby avait dans son staff des data scientifiques, des data scientistes. C'était la seule équipe au monde à en avoir. Je ne sais pas, depuis, ça va peut-être bouger dans d'autres. Mais j'avais échangé avec celui qui est le patron de la société, c'est la société SAS. qui gère ça et c'était hyper intéressant comment finalement L'entraîneur de l'équipe de France utilise utilise tout ça quoi et il disait que c'était 360 mille données qui sont récoltés à chaque match ils ont soit des gilets soit des balises gps aussi justement c'est la première fois qu'ils en parlaient je crois au match argentine où il y en avait un qui disait bah tiens il est en train de remettre sa balise gps je crois qu'elles sont situées au niveau des chaussettes ou des chevilles, enfin par là, je ne sais plus où. C'était intéressant de se voir que dans le monde du rugby, ils l'utilisent beaucoup, surtout l'équipe de France. Ok, on arrive quasi à la fin. Avant de finir, j'ai deux questions à poser. La première, c'est as-tu un livre, un film ou une série que tu recommanderais à nos auditeurs ?

  • Nicolas

    Bon, si je veux faire le gars très mégalo, etc., je vais dire, j'ai mon livre à te recommander.

  • Matthieu

    Oui, je mettrai bien le lien dans la bio de l'épisode. Je ne l'ai pas lu, j'ai juste vu quand on a commencé à échanger, je me suis dit, tiens, il a fait un livre. Bon, je n'ai pas eu le temps de le lire, donc je ne m'y manquerai pas après.

  • Nicolas

    Mais ok, d'autres ? Le livre... C'est un livre assez pratique sur des routines d'échauffement pour tout type de sport que j'ai co-écrit avec Sabine Juras aux éditions Fortrainer qui permet justement à toute personne de bien s'échauffer avant sa pratique sportive. Et sinon, un autre livre que je pourrais te recommander, j'ai beaucoup aimé le livre du créateur de Netflix. Le livre, c'est La règle, pas de règles. Alors, je n'ai plus l'auteur, etc. Oui,

  • Matthieu

    mais je le retrouverai.

  • Nicolas

    C'est Reed Asting. Reed Asting, c'est le créateur de Netflix. Ce n'est pas lui qui l'a écrit, mais voilà. La règle, pas de règle. C'est super intéressant. En tout cas, super inspirant et super intéressant comme livre. Et on en est en plein dedans en ce moment.

  • Matthieu

    Non, mais c'est bien. Je t'invite aussi. J'en parle beaucoup. Ce livre est sorti en octobre. Et il me... parle beaucoup, il m'a beaucoup parlé, c'est le livre de Xavier Niel, Une envie de tout foutre en l'air. Qui est une discussion entre lui et un de ses meilleurs amis, et c'est assez bluffant. Je trouve que ce qu'il veut faire, ce qu'il a fait et ce qu'il veut faire est vraiment intéressant, et d'où il vient surtout, parce qu'il a quand même un parcours assez atypique. Donc ouais, je t'invite à le lire. Et ma dernière question, C'est un peu le passage de relais. Quel invité me recommanderais-tu pour un prochain épisode ?

  • Nicolas

    Pour quel type de sujet ? Toujours numérique.

  • Matthieu

    Toujours en lien avec le numérique.

  • Nicolas

    Toujours en lien avec le numérique.

  • Matthieu

    Ça,

  • Nicolas

    c'est une bonne question. Numérique dans le sport, j'imagine ?

  • Matthieu

    Comme tu veux. Normalement, dans 2-3 mois, je devrais... avoir un nouveau invité sur le sport, je l'espère, un champion du monde de cross triathlon, qui est par chez moi, avec Arthur Forissier. Donc on est en train d'échanger. Il a des nouveaux objets connectés à tester, et après on en reparle, il m'a dit.

  • Nicolas

    Je pourrais te recommander justement un de mes athlètes que j'accompagne, Edgar Cognot, qui prépare un jeune athlète qui a... qui a 19 ans, qui va avoir 20 ans en janvier, qui prépare les Jeux Olympiques de 2026 et 2030 en ski d'alpinisme, une discipline qui est toute jeune, qui rentre aux Jeux Olympiques en 2026. Et pareil, là, en termes de data et d'analyse scientifique, il y a énormément de choses, notamment sur les skis, sur les fixations, sur les bâtons, etc. Il y a des choses vraiment intéressantes dont nous on se sert pour calibrer l'entraînement, mais c'est toujours intéressant d'avoir la vision d'un athlète derrière. Surtout un athlète qui prépare les Jeux Olympiques, c'est toujours intéressant d'avoir un peu sa vision derrière. Donc je pourrais te recommander

  • Matthieu

    Edgar. Avec plaisir. En tout cas, merci beaucoup Mathieu pour ce bel échange. C'était hyper intéressant de voir ce côté, et de voir aussi la bascule qu'est en train de faire ton métier. et de voir aussi comment le numérique est en train de transformer la performance, qu'on va arrêter de parler de préparation physique, et surtout comment il peut être mis au service de tous les athlètes, parce que là on est vraiment sur tous aussi les athlètes. Merci beaucoup en tout cas, c'était bien. Et pour ceux qui nous écoutent, si vous avez aimé cet épisode, n'oubliez pas de nous suivre, de partager, et de nous laisser une note de 5 étoiles sur toutes les plateformes. Je vous mettrai toutes les infos pour... pour pouvoir continuer cet échange avec Mathieu, n'hésitez pas à le contacter je crois tout particulièrement sur LinkedIn si je ne me trompe pas Mathieu

  • Nicolas

    LinkedIn, Instagram, sous Mathieu Training je suis surtout présent sur Instagram et sinon après sur mon site internet Mathieu Training aussi je mettrai tous les liens de toute façon dans la bio et puis encore merci et puis à très vite pour un prochain épisode de DSI des hommes

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Description

Dans cet épisode de DSI et des Hommes, Nicolas reçoit Matthieu Andreux, coach sportif et co-fondateur de Dynamics Step. Passionné de trail, de préparation physique et de performance, Matthieu nous emmène dans les coulisses de son métier où le numérique transforme l’accompagnement des athlètes. Ils explorent ensemble :

• L’usage des données et des outils connectés pour optimiser les entraînements.

• Le rôle de l’intelligence artificielle dans le coaching sportif.

• La préparation mentale et l’importance de l’humain face aux algorithmes.

• Des anecdotes sur des défis incroyables, comme courir 220 km dans le désert de Jordanie ou traverser l'Égypte son prochain défi.


Matthieu partage également ses recommandations de lecture, son expérience avec ses athlètes de haut niveau et sa vision de l’évolution du coaching sportif à l’ère numérique.

Ce qui a été cité dans l’épisode

  1. Son livreRoutines d'Echauffement co-écrit avecSabine Juras

  2. La règle, pas de règle par Reed Hastings.

  3. Une envie de tout foutre en l’air par Xavier Niel.

  4. Podcast : Dans la tête d’un coureur.


Où retrouver Matthieu ?

Sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/matthieu-andreux-61487515b/

Sur son Insta : https://www.instagram.com/matthieu_training/

Sur son site Internet de Dynamique Step : https://dynamiquestep.com/

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DSI et des Hommes est un podcast animé par Nicolas BARD, qui explore comment le numérique peut être mis au service des humains, et pas l’inverse. Avec pour mission de rendre le numérique accessible à tous, chaque épisode plonge dans les expériences de leaders, d’entrepreneurs, et d’experts pour comprendre comment la transformation digitale impacte nos façons de diriger, collaborer, et évoluer. Abonnez-vous pour découvrir des discussions inspirantes et des conseils pratiques pour naviguer dans un monde toujours plus digital.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Nicolas

    Bonjour à toutes et tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de D'essayer des hommes, le podcast qui explore les liens entre la technologie et l'humain. Je suis un grand fan de sport, comme vous le savez, tout particulièrement de basket, de course à pied, de trail, de tout ce qui est course nature. La performance et la réparation physique me passionnent et aujourd'hui nous allons voir comment le numérique s'intègre dans ces domaines pour les transformer. Pour en discuter, j'ai le plaisir de recevoir Mathieu Andreux, coach sportif. et co-fondateur de Dynamics Tech, si je ne me trompe pas. Mathieu est un expert dans le domaine de la préparation physique et a une vision innovante de l'intégration du numérique pour optimiser la performance des athlètes. Je l'ai vu beaucoup parler sur ces sujets-là dernièrement. Mathieu, merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui.

  • Matthieu

    Merci, merci. Bonjour Nicolas.

  • Nicolas

    Pour commencer, j'ai toujours la même question que je pose à tous mes invités, c'est quel est ton premier souvenir de numérique ?

  • Matthieu

    Alors, ça c'est une très bonne question, parce que le premier souvenir du numérique, alors je suis un petit peu plus jeune que toi, mais je suis encore sur la génération qui est née sans les réseaux sociaux. Donc tu vois, pour moi, le premier souvenir du numérique, c'était mon premier téléphone Alcatel qui se clipsait. Premier téléphone Alcatel qui se clipsait, je devais avoir 14-15 ans. C'est peut-être le premier souvenir du numérique que j'ai. C'était le petit jouet que l'on pouvait avoir. C'était un plaisir de l'avoir.

  • Nicolas

    J'en suis encore dans cette génération. On voit qu'on est presque de la même génération. Tu es plus jeune que moi, mais on le voit. Moi, je l'ai découvert un tout petit peu plus tard. Ce téléphone-là. Merci bien. Je t'ai connu depuis... quand tu étais au Saint-Chamond au basket, Vallée du Gilles, à l'époque ça s'appelait encore comme ça.

  • Matthieu

    Et voilà,

  • Nicolas

    est-ce que tu pourrais nous raconter un peu ton parcours et comment t'en es arrivé là où t'es maintenant ?

  • Matthieu

    Oui, bien sûr. Alors, moi je suis très vite parti dans la filière sport, j'ai fait STAPS à Lyon, à l'Université de Lyon. Et puis après, très rapidement, je suis parti... dans le monde professionnel du basket parce que c'est quelque chose qui m'intéressait. Je voulais très vite aller dans la préparation physique pour les athlètes professionnels dans le sens où il y avait toute cette recherche de data, toute cette recherche scientifique autour de l'entraînement. Et c'est quelque chose qui me passionnait. Donc j'ai gravi petit à petit les échelons jusqu'à arriver à Saint-Chamond Basket il y a quelques années sur la deuxième division française en probé. Et puis après... Deux ans au service de l'équipe première, de l'équipe probée, j'ai décidé d'arrêter mon contrat et de monter ma structure qui était sur Lyon parce que je voulais vraiment apporter à Monsieur et Madame Tout-le-Monde cette expertise du haut niveau, cette connaissance qu'on peut avoir aujourd'hui d'analyse des datas, cette connaissance physiologique, cette connaissance aussi en termes de qualité d'entraînement à Monsieur et Madame Tout-le-Monde et dans l'optique de les aider à réaliser leurs projets, leurs rêves. que ce soit en termes de course à pied, de simplement se remettre en forme, ou alors d'avoir vraiment des projets vraiment ambitieux. J'en ai par exemple qui ont gravé le Mont Blanc, etc. Des projets un peu fous, des projets qui me parlent justement. Et c'était ça un peu l'objectif, c'était de pouvoir apporter l'expertise du haut niveau à M. et Mme Tout-le-Monde.

  • Nicolas

    Donc là, toi, tu es complètement sorti, enfin complètement sort vraiment. Vraiment jamais, mais tu es plutôt sorti du monde du basket professionnel depuis que tu es parti du Saint-Chamond Basket.

  • Matthieu

    Alors comme tu dis, on n'en sort jamais vraiment parce que je continue à travailler avec des athlètes, des basketteurs professionnels à distance, que je vois les étés, notamment en off-saison. Mais en tout cas, en suivi d'équipe, oui, ça j'ai complètement arrêté aujourd'hui. Et puis très clairement aussi, cet accompagnement basket aujourd'hui représente à l'aide 10% de mon activité. Tout le reste, on est vraiment sur des projets outdoor, que ce soit course à pied, trail ou triathlon.

  • Nicolas

    Donc, on va te rapprocher peut-être de plus que tu aimes maintenant. Comme je l'ai dit en introduction, les gens ne verront pas la vidéo, mais derrière toi, il y a tout un tas de dossards, de trails. J'ai surtout l'impression que c'est du trail, avec aussi la mythique Saint-Élion. C'est quelque chose qui t'intéresse aussi plus d'être dehors, de profiter un peu de l'extérieur et de notre belle région, parce qu'on a quand même une belle région pour pouvoir en profiter. Oui,

  • Matthieu

    complètement. Je pense que j'ai été trop enfermé dans des gymnases pendant trop longtemps. C'est vrai. Et donc, quand on partit un peu du monde du basket, il y a eu ce côté où j'avais envie de découvrir. Je ne te cache pas aussi que quand je travaillais à Saint-Chamond, on avait le Pila qui était juste à côté, des magnifiques montagnes. C'était super sympa d'aller se balader, d'aller courir un peu dans ces monts-là. Et c'est vrai que quand j'ai quitté Saint-Chamond, je me suis beaucoup mis à la course à pied. Le trail est très vite arrivé aussi en passion et en amour. La Saint-Élion, comme tu le disais, c'est une course qui me passionne et qui est vraiment, je trouve, symbolique. dans le sens où voilà il ya ce côté un peu de se déplacer d'une ville à l'autre il ya ce côté que c'est de nuit c'est dans le froid c'est l'hiver qui a vraiment un côté challenge tu vois et moi c'est vraiment quelque chose qui me parle sur la dernière course que j'ai pu faire par an c'était en été en avril de cette année et j'ai traversé le désert de jordanie 220 km non-stop en autonomie complète de gps et de nourriture et donc d'accord c'est des challenges un peu fou mais justement qui me correspondent un peu.

  • Nicolas

    D'accord, c'est assez marrant, ça fera bien le lien avec le podcast qui va être publié alors on enregistre demain, demain avec Gregor Osbolt qui aussi lui se dépasse régulièrement sur d'autres sujets mais voilà, il a traversé la manche à la nage, il veut faire un combat de boxe, enfin voilà, il fait pas mal de sujets et c'est vrai que sur ce dépassement de soi, enfin moi j'aime bien, je suis beaucoup de choses, moi je le fais à mon niveau aussi. sur cette partie trial, donc c'est toujours intéressant. Et justement, alors on a enregistré, tu participes à la Sainte-Élioune ou pas ?

  • Matthieu

    Je ne participe pas, pourquoi ? Parce que dans 10 jours, donc le 7 décembre, je pars en Égypte pour un autre défi. D'accord. Où en fait, on va courir tout le long d'une île. On est parti pour réaliser 100 kilomètres et finir en petit bonus, en petite cerise sur le gâteau. par le semi-marathon des pyramides, qui est la grosse course organisée en Égypte, qui aura lieu le 14 décembre. C'est pour ça, sur la Saint-Élion, je serai là sur les stands. Je serai présent sur les stands où mes fans sortent, mais je ne participerai pas cette année. Par contre, j'ai beaucoup d'athlètes que j'accompagne qui la font, je me doute. Donc, je vais les suivre. L'avantage aujourd'hui, c'est qu'avec les technologies qu'on a, vu que c'est un peu le sujet du jour, on peut vraiment suivre les athlètes. En tout cas, moi, je peux suivre mes athlètes vraiment bien. constamment pendant la course, c'est vraiment top, parce que j'en ai qui sont alignés sur toutes les distances. Cette année, c'est un vrai plaisir pour moi, c'est que j'ai vraiment des athlètes qui sont alignés sur toutes les distances, aussi bien la Lyon-Saint-Élion que les 13 kilomètres, que les 44, que la Saint-Élion, etc. Et donc, c'est vrai qu'on a une équipe cette année sur la Saint-Élion qui va être super sympa.

  • Nicolas

    Top, top. Et pour rentrer vraiment dans le guide de sujet, c'est... Pour peut-être aussi contextualiser, pour l'instant, tu suis combien d'athlètes ?

  • Matthieu

    Là, je suis entre 30 et 35 athlètes.

  • Nicolas

    D'accord.

  • Matthieu

    Quand je dis athlète, je parle vraiment... Pour moi, la définition du mot athlète, c'est une personne qui a un objectif et qui met en place des choses pour le réaliser. C'est-à-dire que, tu vois, je prends l'exemple très clairement de... d'une personne que j'ai accompagnée qui a réalisé le semi-marathon du Beaujolais la semaine dernière c'était son tout premier semi-marathon la personne a plus de 60 ans pour moi c'est un athlète c'est un projet un rêve pour lui en ce moment j'accompagne une autre personne, un dirigeant d'entreprise qui a 45 ans qui souhaite réaliser un marathon pour rendre fière une personne de sa famille il n'a jamais couru de sa vie, etc. Ça, pour moi, c'est un athlète, parce qu'il y a un objectif et qu'il y a des actions concrètes qui sont mises derrière. Et bon, à côté de ça, bien sûr, j'accompagne aussi des athlètes qui préparent les Jeux Olympiques d'hiver, des athlètes qui préparent les prochains Jeux Olympiques aussi. Enfin voilà, j'ai tout type de personnes, mais c'est ça qui est super sympa aussi. Oui,

  • Nicolas

    je trouve que c'est bien que tu le redéfinisses. C'est vrai que je ne t'ai pas posé la question, mais je... Je définis aussi clairement l'athlète de cette manière-là. Et je trouve que c'est important que tu dises que l'athlète, c'est tout le monde. Ça peut être monsieur et madame tout le monde qui a envie de se lancer un défi et de le faire. Et toi, tu es là pour les aider à réaliser ce défi.

  • Matthieu

    Encore une fois, c'est toujours la même chose par rapport au défi, même je pense par rapport à la vie. C'est la façon dont on se met en action. Tu connais le... Tu connais la définition, en tout cas l'étymologie du mot motivation ?

  • Nicolas

    Non, non, non, non, dis-moi.

  • Matthieu

    Alors, le mot motivation, il est découpé de deux manières. Il est d'abord commencé par le mot motive. Motive, c'est tout ce qui est, en grec et en latin, la réflexion. et la pensée d'un rêve. C'est-à-dire que quand on a un rêve, à un moment donné, des fois, on peut se poser devant un beau paysage et avoir un regard un peu livide et un petit sourire au point de l'air. On est en train de rêver. C'est cette réflexion-là. Ou alors, quand on est assis dans notre canapé, en train de lire un livre, et d'un coup, on lève la tête, on fait Ah ouais, ça, c'est pas mal, ça On est dans cette réflexion de motif, donc de réflexion. Par contre, dans le motif, derrière, il y a le mot action motivation motivation d'air. Et si on reste que dans cette réflexion, que c'est comme dans cette visualisation du rêve, et bien finalement, ça reste un rêve et ça ne devient pas un objectif. Et pour que ça devienne un objectif, il faut passer à l'action, il faut mettre des actions en place.

  • Nicolas

    Très bien, écoute, merci. Merci,

  • Matthieu

    merci de t'avoir interrompu. Un point clé que moi je dis souvent à beaucoup de gens, que je dis beaucoup en podcast, etc., ou en plateau aussi télé, c'est si jamais... vous avez un objectif ou un rêve et que des fois vous avez des doutes ou que parfois on a tous une baisse de motivation justement, le plus important c'est de se remettre en action. Si on se remet en action, derrière ça, ça bouge tout de suite.

  • Nicolas

    Très bien. Merci. Merci, c'est assez important et j'espère que ça inspirera certains de nos auditeurs. On va revenir sur le sujet qui nous intéresse aussi, c'est... Il y a selon une étude récente, l'utilisation d'outils numériques dans le sport a augmenté de 40% ces dernières années. Toi, comment tu utilises les outils numériques pour le suivi de performance des athlètes ? Est-ce que tu en utilises ? Est-ce que tu as à faire certaines choses ? Comment toi tu vois ça ?

  • Matthieu

    Alors les outils numériques, c'est vrai qu'aujourd'hui on les a au quotidien. Je vais te prendre l'exemple de la course à pied parce que ça va parler peut-être... En tout cas moi ça me parle beaucoup plus aujourd'hui. Je pourrais te prendre l'exemple du basket si tu souhaites après, mais en tout cas, l'avantage dans la course à pied par rapport à ta question, c'est qu'aujourd'hui, ça touche monsieur, madame, tout le monde. Le pourcentage de montres connectées aujourd'hui, il est énorme. Je t'avoue que je ne le connais pas exactement par cœur, mais je pense qu'on se rapproche pas loin des 90% de la population. Tu regardes dans la rue, beaucoup de gens ont des montres connectées. Et même aujourd'hui, les grandes marques de montres, que ce soit... les grandes marques de monde tout simplement, même de luxe, se mettent aussi aux montres connectées. Et ces montres connectées nous donnent quotidiennement de la data. Cette data peut être certes liée à notre quotidien, le nombre de pas qu'on fait, notre état d'énergie, notre état de stress, mais elle nous donne aussi des datas sur notre entraînement, quand on va courir, quand on fait un entraînement, etc. Et ça nous revoit des datas en termes de fréquence cardiaque, en termes d'allure, en termes de cadence de pas, en termes de dénivelé. On a énormément de datas et toutes ces datas-là, il y a du positif dans le sens où on peut les analyser et d'ailleurs optimiser l'entraînement et optimiser la récupération des personnes qu'on accompagne. Mais il y a aussi un point négatif, c'est que finalement aujourd'hui, on commence à se comparer de plus en plus les uns les autres. je te prends l'exemple de réseaux sociaux qui se sont développés autour de ces datas comme Strava qui sont des mines d'informations qui sont super intéressantes et vraiment je trouve super bien mais il y a un point négatif aussi à ça, c'est que du coup on commence, on peut se comparer aux autres et quand on commence à se comparer aux autres et qu'on n'est plus finalement sur son entraînement personnel et sur ses sensations personnelles, sur la façon de connaître son corps et vraiment d'analyser soi-même on peut arriver à des dérives sur là, je ne m'entraîne pas assez, il faut que je pousse un peu plus ou finalement, je suis nul Il y a des dérives un peu psychologiques qui se mettent en place et c'est là qu'il faut faire attention.

  • Nicolas

    Donc, toi, tu vas utiliser les données que ces personnes ont sur leur montre, tu vas les récupérer, si j'ai bien compris. Et après, derrière toi, tu as ton… Ton rôle devient plutôt data analyst, en gros, si on veut faire le parallèle avec le monde du numérique, où tu vas récupérer toutes les données qui vont t'intéresser, parce que tu as sûrement des données aussi que tu n'utilises pas ou qui t'intéressent moins, et derrière, pour après, les interpréter et les transformer en actions concrètes pour améliorer la préparation physique des personnes que tu suis. C'est ça ?

  • Matthieu

    Exactement. Aujourd'hui, je travaille avec des applications de suivi, des applications de... de planification d'entraînement. Imaginons, tiens, voilà, Nicolas, on travaille ensemble sur ton prochain train. On va faire d'abord plusieurs testings ensemble et dès qu'après, on aura fait des testings, on va avoir une base de données. entre guillemets importantes. Cette base de données-là va nous permettre de planifier ton entraînement de façon structurée et vraiment personnalisée. Derrière ça, je vais te planifier des séances par rapport à tes objectifs, et à la fin de chacune des séances, moi je vais pouvoir les analyser, voir si elles correspondent bien à ce qu'on a planifié, aux objectifs qu'on s'était fixés sur la séance, voir par exemple si ton inertie cardiaque, on va parler assez technique, mais si finalement ton cœur, pour schématiser un peu, si ton cœur est monté aux intensités qu'on souhaitait, mais surtout s'il a bien récupéré aux intensités qu'on souhaitait aussi. Si par exemple, on fait du travail intermittent et que ton cœur monte à l'intensité souhaitée, mais qu'elle ne redescend pas assez rapidement, ça veut dire que ton inertie cardiaque aujourd'hui n'est pas optimale et du coup, tu vas générer de la fatigue sur du long terme. Et ça, c'est intéressant qu'on l'ait aujourd'hui en information parce que ça va nous permettre d'optimiser ton entraînement. pour optimiser ta récupération et derrière optimiser tes performances. Au quotidien, je check un peu les séances et les données de mes athlètes. Pas plus tard que ce matin encore, j'ai un athlète où je suis allé voir, je dis là c'est pas bon, il est en train d'accumuler trop de fatigue. Du coup, je vais réguler la séance d'après, la séance de demain. Là, je lui ai tout de suite baissé, j'ai régulé l'entraînement pour lui permettre de récupérer.

  • Nicolas

    Justement, tu disais que tu suivais une trentaine d'athlètes. Tous n'ont pas les mêmes montres ou objets connectés. Toi, tu vas analyser tout ça en récupérant leurs infos. Tu as quelque chose qui va les agréger. Tu as quelque chose qui va... Enfin, comment, sans dévoiler tes secrets. Mais voilà, comment tu vas gérer ça ? Parce que tu le dis, forcément. Moi, ce que je trouve intéressant, c'est que... On reste aussi toujours dans ce que moi je veux prôner dans DSI et DAZN, c'est que le numérique est au service de. Et c'est ce que tu montres clairement, c'est ok je récupère la data mais derrière je vais l'analyser et je vais optimiser l'entraînement de mon athlète pour aussi qu'il évite de se blesser. En gros c'est surtout ça derrière parce que tu vas avoir de la fatigue, donc derrière il y a des risques de blessures. et autres problèmes que tu peux avoir sur ces sujets-là. Comment, toi, tu vas gérer dans ton métier de préparateur physique, coach sportif ?

  • Matthieu

    Alors là, tu voulais pour moi deux questions, deux points. La première question, c'est qu'on parlait justement, tout le monde n'a pas la même montre ou la même marque ou la même façon de prendre la fréquence cardiaque. Il y en a qui la prennent au poignet, il y en a aujourd'hui, on a des technologies qui la prennent au bras, au coude. je pense notamment à Coros qui a sorti un bracelet qui est vraiment intéressant là-dessus on a des ceintures aussi cardio aujourd'hui on a même des chasubles des justes corps qui prennent directement la fréquence cardiaque de la marque Polar donc tu vois on a différentes marques et différents produits mais ce qui est intéressant surtout c'est que l'athlète quand on fait des tests ou quand on s'entraîne garde toujours le même outil d'analyse, si par exemple toi tu as une montre connectée et que tu décides de partir faire un entraînement avec, et que l'entraînement d'après, tu décides de connecter une ceinture cardiaque, finalement, les données ne seront pas du tout identiques. Voire même, il y aura un laps. Alors, pas du tout identiques, encore une fois. Les marques travaillent pour qu'il y ait de plus en plus de ressemblances, mais il y a toujours un delta, aujourd'hui, de différence. Et ça, c'est vrai que si moi, par exemple, je ne le sais pas, d'un coup, je vais voir une différence et je peux analyser des choses qui sont grosses. C'est pour ça qu'il reste un contact important avec l'athlète. Ça, c'est le premier point. Toujours, ça c'est vraiment un point clé, quand tu analyses ou en tout cas quand tu fais un entraînement, toujours avoir le même outil et la même façon d'utiliser. Pareil, ta montre, si tu la mets au poignet droit, tu ne la mets pas au poignet gauche le prochain entraînement. Toujours avoir le même protocole, entre guillemets, pour que les données soient les plus justes. Et pour ensuite répondre à ta deuxième question, où tu me donnais justement... la philosophie de ton podcast et sur lequel je suis totalement aligné je vais te donner un exemple très simple aujourd'hui on a des applications de coaching virtuel qui existent tu les connais peut-être par exemple Campus Coach, Runmotion je peux en citer encore plein Decathlon Coach, il y en a beaucoup toutes ces applications aujourd'hui sont générées par de l'IA ce qui fait qu'il y a un questionnaire au début pour savoir un peu qui tu es, comment tu cours, quelles sont tes antécédents de blessure, etc. Ton objectif final, ça va structurer un plan d'entraînement en fonction du nombre d'entraînements que tu peux courir, etc. Et derrière ça, ça va donner des séances. Par contre... Il y a un point sur lequel ces IA aujourd'hui ne sont pas encore adaptées, et pour moi, elles ne le pourront pas parce que, encore une fois, ça demande de l'interactivité humaine. C'est dans l'analyse et l'interprétation des données que tu vas avoir post-séance. Quand je te disais tout à l'heure, imaginons que tu vas courir aujourd'hui, moi, je récupère ta séance, je vais analyser, parce que j'ai mis en place tout plein de processus d'analyse. sur mon ordinateur et sur les plateformes de suivi. Je vais analyser ta séance, mais encore une fois, ça va me donner des données que moi-même, je vais analyser en fonction de ma philosophie d'entraînement. Et derrière ça, je vais l'analyser, je vais corriger. Mais surtout et avant tout, quand j'ai un doute, quand je vois qu'un athlète est fatigué, première chose que je fais, je l'appelle, je lui envoie un message, etc. Je confirme toujours par un échange. humain derrière parce que c'est important de le garder cet échange pour moi comme tu disais l'IA ou en tout cas les datas ou toutes ces applications là doivent être une aide aujourd'hui au métier de coach sportif mais pour moi c'est pour ça que ce métier aujourd'hui on parle vraiment de coach sportif et non plus d'entraîneur ou de préparateur physique parce que pour moi aujourd'hui l'entraîneur peut être remplacé par une IA complètement Par contre, le côté de coach, d'accompagnement, moi, toi, quand je discute avec des prospects, je ne parle pas de plan d'entraînement, je parle d'accompagnement. C'est vraiment volontaire.

  • Nicolas

    Oui, mais je te rejoins sur ce côté-là. Sur ce côté-là, c'est que toi, tu vas pouvoir appeler la personne et comprendre pourquoi elle est fatiguée, parce qu'elle va peut-être t'expliquer. Ce n'est pas à travers l'application qu'elle va dire je suis fatiguée parce que j'ai un enfant en bas âge et je ne dors plus les nuits Voilà. donc c'est tous ces sujets là qui va te permettre aussi d'adapter ton entraînement et c'est vrai pour avoir utilisé là pour mon dernier trial Campus Coach moi ça m'a plutôt voilà plutôt plu mais enfin plutôt plu dans le côté où ça te permet d'avoir ton plan d'entraînement qui est plutôt adapté finalement enfin voilà on a une difficulté aussi dans le monde du trial c'est que il y a il y a beaucoup d'autres paramètres qui rentrent qui sont difficiles à prévoir dans des applications comme Campus Coach. Parce que tu as le dénivelé, tu as la difficulté aussi du dénivelé, de la course, de descente. Moi j'ai fait TIRANGE il n'y a pas très longtemps. TIRANGE, je ne suis pas sûr qu'il y ait une course, qu'il y ait une appli qui arrive à te préparer là-dedans. Parce que tu es en train de grimper, tu descends sur les fesses, c'est des choses que tu ne peux pas préparer. Et là, après avoir fait le travail de Saint-Éan avec Campus Coach, je finis avec 30-35 minutes d'avance sur le temps qui m'était prévu. Donc voilà, je me dis que tant mieux, je suis hyper content, ça veut dire que je m'étais quand même plutôt pas trop mal préparé, mais je me dis peut-être qu'il y aurait eu des choses qui auraient pu être vues. Et c'est là un petit peu la difficulté du monde, je pense du trial surtout, et d'autres, mais je trouve que les applications, il y a trop de paramètres qu'on ne peut pas prendre en compte dans une sortie trial.

  • Matthieu

    Je vais dire ce que tu dis, tu parles du monde du trail, je suis complètement d'accord parce qu'on est sur un sport qui, pour moi, doit gérer le déséquilibre dans un équilibre, doit gérer l'imprévisible dans l'imprévisible. Pour moi, c'est un sport, tout le monde me dit, Mathieu, sur le 200 km que j'ai fait, comment tu as structuré ton alimentation, etc. Je leur dis toujours, je peux te donner le plan d'entraînement et mon plan de nutrition, mais je vais surtout te donner ce que j'ai réellement fait. Parce qu'entre ce qui est fait à vue et ce qui est réalisé derrière, il y a tout un monde. Et c'est là aussi la force d'un entraîneur et d'un coach humain, c'est qu'il va pouvoir adapter ton entraînement au quotidien. Et je rebondirais sur notre sport qui est la course à pied ou la course sur route, qui aujourd'hui est un sport qu'on pourrait qualifier vraiment de très scientifique, très calibré, très millimétré. On sait que... pour courir un 10 km en 30 minutes il faut faire tel et tel entraînement il faut valider telle chose néanmoins néanmoins comme tu le disais tout à l'heure et bien il ya d'autres facteurs qui rentrent en jeu toi pas plus tard qu'hier encore j'étais au téléphone avec un des athlètes un triathlète par contre cette fois ci mais on peut on rentre dans la même réflexion qui a qui a des soucis financiers dû à un divorce etc etc et ça faisait deux trois séances je voyais ça correspondait pas vraiment à ce que j'avais demandé etc Et en fait, je l'ai appelé et le gars est complètement burn-out aujourd'hui. Et c'est ça le problème, encore une fois, si je l'analyse. Si j'analyse que les séances, je me dis que le cœur récupère bien, mais on n'arrive pas à pousser un peu plus, etc. Bon, il faut que je le charge encore plus, parce que le cœur récupère bien. Donc, il faut que j'envoie un peu plus. Sauf que si je fais ça, je risque de le blesser, parce que justement, mentalement, à côté de ça, il n'est pas aujourd'hui en capacité de produire plus. Et ça, il n'y a que de l'humain qui peut l'analyser.

  • Nicolas

    C'est clair. C'est clair, c'est clair. Je reviendrai juste, on reparlera bien entendu de ce paramètre-là, parce que je pense qu'il est hyper important sur aussi la préparation mentale, parce que comme tu le dis, physique, mais il y a aussi le mental, et l'un ne va pas sans l'autre, ça on le sait tous. Je voulais juste revenir sur deux, trois choses que tu avais dit avant, et je pense qu'il est important, et aussi j'aimerais bien comprendre comment toi tu peux l'utiliser, c'est ce que tu disais, c'est suivant la marque que tu as. de montres, d'objets connectés, ou ceux qui courent avec leur téléphone, peu importe comment ils sont, les données ne sont pas les mêmes. Ça a été prouvé, je l'ai pu l'entendre dans différents podcasts, études, j'écoute beaucoup dans la tête d'un coureur qui en parle beaucoup, attention aux données que vous avez, parce que suivant la montre que vous avez, elle est plus ou moins fiable. Il y en a, et elles sont plus ou moins fiables, et ça, voilà. Toi, comment tu l'intègres aussi ? Parce que c'est pareil, c'est de la donnée qui est un petit peu faussée, ni plus ni moins. Et toi, comment tu peux l'intégrer par rapport à ça ? Parce que tu as de la donnée, mais est-ce que tu te dis des fois que des données ne sont pas fiables ? Et donc tu ne les utilises pas et tu vas le faire autrement ? Enfin, je ne sais pas.

  • Matthieu

    Oui, très bonne question. La meilleure comparaison que je pourrais donner, c'est, imaginons que tu prends un diététicien et qu'il te demande de te peser chez toi. Tu vas monter sur ta balance. On sait aujourd'hui que toutes les balances ne sont pas légales. Pour l'avoir tous testé, tu montes sur une balance, tu paies, je ne sais pas, peut-être 80 kilos. Tu vas aller chez la balance du médecin, elle va te donner 85. Tu vas dire, oh non, la balance, elle ne ment pas. C'est juste que toutes les balances n'ont pas la même tare ou n'ont pas la même métrix. C'est exactement la même chose pour les montres. C'est exactement la même chose. Par contre, si tu suis mon analyse, ça veut dire qu'à partir du moment où tu te pèses toujours sur la même balance, Tu vas voir quand même une variation ou pas. C'est pareil, c'est ce que je te disais tout à l'heure avec les montres. À partir du moment où tu suis le même protocole avec le même outil, finalement, on arrive à avoir des données qui sont linéaires, etc. Après, si tu veux vraiment avoir une data scientifique propre, aujourd'hui sur la course à pied par exemple, sur tes zones cardiaques par exemple, parce qu'aujourd'hui, on a beaucoup d'études scientifiques qui montrent que les zones définies par les montres ou par les applications sont des zones généralistes. Et ce qui est normal, c'est le principe de ce produit-là. C'est comme si je te disais que la fréquence cardiaque maximale était calculée en fonction de 220 moins l'âge. Ça, c'est une donnée aujourd'hui qui est, dans le monde de la course à pied, des personnes qui s'entraînent connues comme vraiment fausses. En tout cas, ça ne correspond qu'à très peu de personnes dans la population actuelle mondiale. c'est une donnée qui est encore utilisée par certains constructeurs et pour la définition des zones c'est la même chose et pour avoir ta vraie zone cardiaque et ta vraie fréquence cardiaque ta vraie VO2max ta vraie VMA etc en tout cas celle qui se rapproche le plus physiologiquement la vérité il faut aller faire un test d'effort en laboratoire il n'y a pas d'autre idée par contre pour une personne justement qui n'ira pas faire un test d'effort etc et qui veut juste avoir de la data entre guillemets le plus important c'est toujours d'avoir le même protocole, la même utilisation et encore une fois c'est vers soi même, c'est à dire que ça ne sert à rien de comparer, on va pas comparer toi Nicolas et moi même si on court tous les deux on va pas comparer parce qu'on a deux montres différentes, déjà juste ça à un moment donné ça n'aura pas de sens non non je te le dis

  • Nicolas

    Je te rejoins sur ce sujet-là. Pareil, comme tu disais, il y a Strava, il y a plein de choses qui permettent de comparer. Comme tu le dis, attention aux montres. On le voit sur des exemples tout simples. Souvent à la fin d'une course, on n'a tous pas le même dénivelé, pas la même distance. Rien que ça. Donc imaginons sur d'autres données qui sont peut-être plus complexes pour moi. le cœur, comme tu dis, où c'est posé, plein de choses. Et donc, ça peut être un peu plus…

  • Matthieu

    Je peux revenir sur la notion de comparaison. Tu vois, l'ère d'aujourd'hui sur les réseaux sociaux nous amène aussi à ça. Il faut se méfier parce que, tu vois, si je te prends mon exemple personnel qui va peut-être te faire rire, mais qui va te parler aussi.

  • Nicolas

    Sur mon exemple personnel, si je te dis que mon endurance fondamentale, donc la capacité à courir en ayant une discussion et en étant vraiment encore en train de dégrader des lipides, mon endurance fondamentale, je peux monter à peu près jusqu'à 12 km heure. Parce que je m'entraîne beaucoup, j'ai fait de l'ultra trail, donc j'ai ce seuil qui est très haut. Maintenant, moi qui pars sur un projet plus triathlon et donc un projet beaucoup plus avec de la vitesse, tu vois, en course, à passer 15 km heure je suis déjà oxy parce que c'est quelque chose que je n'ai pas développé néanmoins j'ai une VMA qui est assez haute et donc si je compare en fait juste la data brute auprès d'autres personnes et bien je peux me dire ouais en fait d'un point de vue endurance je suis meilleur et puis en plus j'ai une bonne VMA bon bah tout va bien mais non parce qu'à côté de ça j'ai mes seuils qui sont très rapprochés il faut que je les développe Et ça, le problème, c'est que c'est des données assez poussées, assez scientifiques, que monsieur, madame, tout le monde ne l'a pas. Et on en vient à des dérives assez drôles sur les réseaux sociaux ou sur Strava, où on voit des gens mettre des courses à 15-16 km heure, en mode, j'étais en endurance fondamentale, entraînement, petite sortie du dimanche, pas facile, etc. Moi, ça me fait toujours rire. Mais à un moment donné, il faut arrêter de se comparer et mettre la vérité, ça sera beaucoup plus simple.

  • Matthieu

    Oui, et puis tu as le côté aussi, si normalement tu regardes... dans Strava, on ne peut pas le voir, mais dans Strava, si tu prends Strava Premium, tu arrives à avoir aussi ton niveau de charge par rapport aux autres semaines. Et donc, je pense que souvent, les personnes sont tout en Ausha ce moment-là. Elles sont tout en Ausha ce moment-là. Mais bon, tu as raison, c'est le côté réseau social qui peut faire mal. Moi, c'est vrai que j'utilise Strava plus des fois pour regarder des parcours. Il y a des idées. Et puis d'être content pour des gens qui ont parcouru, qui ont fait une belle sortie, un beau travail. Je trouve que c'est cool parce que des fois tu vois des jolies photos, ça te donne des idées. Il y a plein de sujets. Après moi je n'en ai rien à faire, je ne regarde pas toutes les autres choses parce que je m'en fous mais royalement. Après c'est mon avis perso. On a beaucoup parlé aussi de la partie physique. Tu as commencé aussi à parler de la partie mentale. Parce que forcément, comme tu le dis, ton métier a changé depuis quelques années. On parlait de préparateur physique, et le métier de coach sportif devient beaucoup plus large. Mais comment tu gères aussi la préparation mentale de tes athlètes au sens large du terme ? Parce que, comme tu dis, la personne qui n'a jamais couru, 45 ans je crois, qui veut se lancer dans une prépa, etc., le jour de la course...

  • Nicolas

    voilà il ou même avant il va passer par des hauts et des bas et toi comment tu gères ça est ce que tu as des outils numériques qui pour les aider alors moi je le précise bien encore une fois je suis pas préparé par mental pour moi il ya vraiment mais qu'un son métier après j'ai les masters dont dans un des masters que j'ai fait j'ai des connaissances et des bases en préparation mentale voilà mais encore une fois je le précise chacun renvoie les gens

  • Matthieu

    Un dernier podcast avec Jérôme Brouillasse, justement, sur ce sujet. Qui est de Saint-Chambe. Qui est de Saint-Chambe, je ne sais pas si vous connaissez Jérôme.

  • Nicolas

    Moi, je travaille aussi dans l'équipe que je suis en train de construire, autour de moi et des personnes que j'accompagne, j'ai une personne, une préparatrice mentale, Laura Desplaces, qui travaille aussi dans le basket, d'ailleurs, mais qui est aussi experte dans tout ce qui est préparation mentale sur les sports d'outdoor. Elle a accompagné notamment quelqu'un sur... Pas plus tard que... que cette année sur la diagonale des fous. Donc, tu vois, voilà. Elle a l'habitude de ce genre de format. Et l'idée, en fait, dans l'accompagnement, c'est d'être vraiment... Enfin, de ma façon de voir le coaching, comme tu disais, c'est de prendre du recul et d'être vraiment avec cette empathie. Moi, tu vois, à chaque fois que j'ai quelqu'un au téléphone, pour échanger sur un projet, sur une idée, sur un plan d'entraînement, etc., sur une structure, etc. Je prends vraiment cette notion d'accompagnement, c'est-à-dire que je me pose et je prends le temps d'écouter la personne, d'écouter ses craintes aussi, parce que ses peurs, ses doutes, et derrière ça, de lui proposer quelque chose qui va pouvoir lui la rassurer et lui mettre en place un programme adapté. Et derrière, si j'estime qu'il y a un vrai besoin d'aller structurer des séances spécifiques en préparation mentale sur la sophrologie, sur des outils, etc., je vais renvoyer vers quelqu'un de mon équipe, justement.

  • Matthieu

    Il va plutôt avoir le côté je détecte, je détecte et si vraiment je vois qu'il y a un besoin, tu reroutes vers la bonne personne.

  • Nicolas

    Pour faire très simple, alors après toutes les personnes avec qui je travaille ont accès quoi qu'il arrive à ma préparatrice mentale, mais c'est vrai qu'ils n'y vont pas naturellement. pour faire simple aujourd'hui mon métier tu vois et pour moi le métier de coach aujourd'hui il est vraiment amené à ça à évoluer vers ça c'est un terme assez générique assez pompeux encore aujourd'hui mais qui dans plusieurs années et pour moi deviendra généraliste aujourd'hui je suis pas je suis plus préparateur physique je suis plus coach sportif je suis plus entraîneur je suis manager de performance c'est à dire que je dois être en capacité en fait comme un manager d'entreprise comme un manager d'une équipe en capacité d'accompagner mon équipe, d'accompagner les gens que je coach, tout simplement, vers la réalisation de leur objectif, parce que finalement, c'est aussi le mien, dans un certain sens. Si eux réussissent, moi je serais content. En tout cas, c'est que le travail serait réalisé. Et de leur apporter toute l'aide possible pour qu'ils puissent atteindre leur objectif. C'est dans cette optique-là où je parle vraiment de manager, de performance pour l'objectif, mais de manager parce que, autour de moi, j'ai des kinés. Autour de moi, j'ai des masseurs, autour de moi, j'ai des ostéopathes, j'ai des diététiciens, j'ai des préparatrices mentales, des médecins du sport, j'ai des physiologistes. Et ça, dans différents domaines et différents sports, qui fait qu'aujourd'hui, quand j'ai un athlète qui m'appelle, je peux l'accompagner.

  • Matthieu

    Je te rejoins et je trouve que c'est un message hyper important, ce que tu viens de dire, pour tous ceux qui veulent demain se lancer dans la... dans un certain défi, c'est qu'il y a tout un tas de métiers autour qui sont importants, et après, à chacun de faire appel aux bonnes personnes. Je pense, et de faire attention déjà à tous les sachants qui ne savent pas vraiment, parce que tout le monde peut te donner un avis sur plein de choses. On parle de nutrition aussi, qui est autant important que le reste, de nutrition, de sommeil aussi. Je pense que je pense qu'aussi c'est un sujet assez important et c'est vrai que je trouve que tu as bien compris comment ton métier est en train d'évoluer comment ton métier est en train d'évoluer tu parles de performance et au-delà de la performance il y a tout un tas de sujets il y a beaucoup de sujets je pense sur tout ça je ne sais pas si tu écoutes mais Si tu écoutes aussi le podcast Extraterrien, je suis fan de podcast, si tu écoutes de Barthes, il en parle beaucoup. Et puis de toute façon, tu le ressens dans les athlètes, ce qu'ils en parlent, c'est que ils sont souvent bien accompagnés aussi. Ils se font appel aux ressources au bon moment. Je crois qu'un de nos régionales de l'étape a passé aussi ce cap avec Baptiste Chassagne aussi, qui a passé ce cap aussi en en ajoutant aussi des compétences de préparation mentale, de tout ce qu'il n'avait pas avant. Et je trouve que c'est important de le dire parce que chacun son métier. Je pense que c'est ce qu'il faut retenir.

  • Nicolas

    Il faut être en capacité de pouvoir échanger justement avec tous ces professionnels. C'est-à-dire qu'il faut connaître les bases de la nutrition, il faut connaître les bases de la préparation mentale, il faut connaître les bases de la physiologie. Après, on a sa spécialité personnelle. Mais je pense qu'il faut être en capacité d'échanger avec tous les professionnels du métier. Il faut connaître les bases de la kiné, il faut connaître les bases de l'ostéopathie, etc. Parce qu'aujourd'hui, c'est les corps de métier qui sont, comment dire, indispensables pour moi pour la performance. Et pour revenir sur le sujet aussi du jour, il faut connaître aussi les bases de l'IA. Moi, quand je discute aujourd'hui avec des coachs sportifs ou des préparateurs physiques qui n'utilisent pas, par exemple, l'IA la plus connue aujourd'hui au monde, tchao GPT, je suis là, mais les gars, vous êtes... en train de vous faire manger. C'est fini pour vous. Si vous ne l'utilisez pas et que vous ne savez pas comment l'utiliser ou comment cette IA fonctionne, etc., c'est terminé parce qu'à terme, elle prendra votre métier. L'avantage de connaître encore une fois tous les rouages de la performance et d'avoir vraiment des connaissances dans tous les domaines sans être un expert, encore une fois, c'est de pouvoir échanger avec ces experts-là, de déconnecter un peu, de découvrir un peu, tu sais, les escrocs des métiers, on va dire ça comme ça. Exactement,

  • Matthieu

    les opportunistes, on va les appeler.

  • Nicolas

    Voilà, les opportunistes, et sachant les personnes qui se disent experts en nutrition, experts en sport, experts en course à pied, ou ce que tu veux, mais qui finalement n'ont aucune connaissance, aucun diplôme, et aucune compétence derrière. Bon, voilà, tu arrives très vite à les déceler. Et ça te permet aussi, en dehors de ça, d'accompagner vraiment tes athlètes et de les manager. Encore une fois, de les manager. Comme tu disais tout à l'heure, l'objectif, c'est de leur apporter la compétence au bon moment. Et donc, tu vois, moi, quand j'ai quelqu'un qui a un petit souci, un petit pet, un petit truc parce que ça arrive, eh bien, l'avantage, c'est que tout de suite, paf, je peux l'orienter vers un professionnel avec qui je travaille, qui connaît ma philosophie et en qui j'ai une entière confiance aussi.

  • Matthieu

    Oui, c'est ça aussi. Et je pense que tu as complètement raison. Et sur le virage aussi qui est en train de prendre ton métier, sur l'utilisation de l'IA, parce que l'IA te fait gagner du temps. Voilà, tu commences. Comme on le disait tout à l'heure, tu récupères de la donnée, la donnée chiffrée, mais aussi de la donnée moins factuelle, sur du ressenti, des choses comme ça, sur des choses comme ça, et cette donnée-là, il faut que tu en fasses quelque chose. Et l'IA va te permettre aussi d'aider à analyser un peu plus rapidement, et derrière, après, à toi d'en sortir les bonnes analyses. C'est surtout ça. J'avais juste une stat que j'avais trouvée... sur ce que ça génère en termes de données pour un athlète professionnel ça génère jusqu'à 1 giga de données donc même la donnée c'est juste des lignes c'est juste ça normalement ça pèse pas lourd et ça fait jusqu'à 1 giga de données après c'est 1 giga de données que ça soit sur un athlète professionnel même si ça fait 2 fois moins pour un athlète non professionnel il faut en faire quelque chose et toi derrière après mais L'IA va te permettre aussi de gagner un peu de temps dans le traitement de la donnée, après à toi de l'analyser.

  • Nicolas

    C'est exactement ça. Et puis encore une fois, on dit souvent que le nerf de la guerre, c'est l'argent. Et aujourd'hui, on est en train de passer un cas dans cette philosophie-là, c'est qu'aujourd'hui, le nerf de la guerre, ce n'est plus l'argent, c'est l'information. Et plus tu as de l'information, et les datas en font partie de l'information, plus tu vas pouvoir agir vite. plus tu vas pouvoir agir mieux. Aujourd'hui, par exemple, moi, je récupère beaucoup d'athlètes qui sont en surcharge d'entraînement. De personnes qui s'entraînent pour des courses, des marathons, des trails, etc. qui sont en surcharge d'entraînement. C'est-à-dire qu'ils s'entraînent trop par peur de ne pas assez en faire, etc. Parce qu'ils suivent aussi des applications. Bref, il y a pas mal de critères. Et ils arrivent fatigués sur des courses. Je te dis, on a récupéré beaucoup. On parle de surentraînement aujourd'hui. et c'est assez pour moi inquiétant parce que encore une fois plus tu peux avoir l'information mieux c'est mais si tu ne l'analyses pas correctement et si tu ne l'utilises pas pour faire mieux derrière, finalement tu cumules de la data pour cumuler de la data et l'objectif c'est de s'entraîner mieux pour pouvoir performer et pouvoir durer dans le temps Je préfère un athlète qui s'entraîne moins avec un mec qui s'entraîne mieux qu'un athlète qui s'entraîne trop.

  • Matthieu

    C'est sûr. C'est là où ça va t'aider à détecter tout ça, sur l'analyse de la donnée, à savoir quand est-ce qu'il s'entraîne trop et après comment réajuster son entraînement. Et après aussi, comment le faire comprendre à l'athlète.

  • Nicolas

    Ah,

  • Matthieu

    ça va. Je pense que c'est un sujet. Tu peux dire à un athlète qui s'entraîne trop qu'il peut continuer à s'entraîner trop. Parce qu'il va se dire... Ils me disent qu'ils m'ont fait faire moins, moi non, je veux en faire plus. Donc il y a aussi ce côté-là. Tu en as déjà parlé sur l'impact du numérique dans la préparation des athlètes, dans la performance des athlètes dans les prochaines années. Tu as parlé d'intelligence artificielle, on voit aussi la réalité virtuelle arriver, d'autres innovations aussi qui arrivent. On n'a pas trop parlé du monde collectif et du monde du sport, mais on voit aussi beaucoup la data qui arrive de plus en plus. On a l'exemple à Saint-Etienne de l'arrivée du nouvel investisseur qui utilise beaucoup la data pour recruter, pour aller chercher beaucoup d'infos. Les recrutements sont beaucoup faits sur de la data. Au basket, j'ai vu quelques innovations. Mais bon, c'est vrai qu'à ton époque, il y avait un coach qui n'était pas très dans l'innovation et la data. Alain était plutôt de l'ancienne génération. Après, ça n'empêche pas de sa réussite et ses nombreuses compétences. Mais toi, comment tu as vu arriver la data dans le monde du basket ? Et comment, même si maintenant tu le regardes peut-être d'un œil... différents, ou alors peut-être sur des athlètes professionnels, comment elle est utilisée maintenant dans le monde un peu plus sport-co, en innovation ?

  • Nicolas

    C'est intéressant ce que tu dis, parce que justement, c'est une data qui est un peu différente. Dans le sens où, depuis tout à l'heure, on parle de fréquence cardiaque, d'allure ou de cadence avec les montres, tu te doutes bien qu'au basket ou au foot, on ne va pas leur faire porter de montre. Par contre, Aujourd'hui, on a d'autres styles de capteurs qui permettent de calibrer tout ce qui est accélération, décélération, saut et aussi fréquence cardiaque sur des équipes, par exemple, plus de foot, foot ou rugby. Basket, aujourd'hui, on en est beaucoup avec. Ce sont simplement des caméras qui sont placées sur les quatre coins du terrain. La nouvelle Arena en a équipé. Et ça permet de récolter des données sur, comme je te disais, le nombre d'accélérations, que ce soit latéral ou dans l'axe, le nombre de décélérations, le nombre de sauts. Finalement, le nombre d'impacts que la pratique sportive va avoir sur ton corps. Et derrière ça, encore une fois, c'est énormément de data. T'imagines bien le nombre de joueurs et le nombre d'informations que tu peux avoir sur le joueur. encore une fois c'est comment tu les analyses, quelle data tu les analyses, et finalement à quoi ça te sert derrière. Et pour avoir pas mal échangé avec différents préparateurs physiques, et notamment cette fois-ci plus sur l'Inset, ils ont ce qu'on appelle un data scientist aujourd'hui, qui analyse toutes ces données, qui les calibre, et qui en fonction de ces données, est en capacité de te donner un état de forme du joueur, ou des points de vigilance sur attention là. ce joueur-là commence à être fatigué ou il va falloir calibrer. Et l'avantage aussi supplémentaire par rapport à toutes ces données-là, c'est que, imaginons qu'il y ait une blessure, qui peut arriver dans les sports collectifs, par exemple des ligaments croisés, une entorse de cheville, etc. Ils seront en capacité de te dire le niveau que le joueur avait avant sur toutes ces métriques-là, et donc le niveau sur lequel il doit être en capacité de revenir.

  • Matthieu

    D'accord.

  • Nicolas

    Il y a vraiment une analyse assez poussée. Là, je te parle du basket, etc. Je peux te donner une autre analyse un peu plus poussée. J'ai eu l'opportunité, il y a trois semaines ou un mois de ça, d'aller à Marseille et de rencontrer le data scientist de l'OM, de l'OM de Marseille, qui me disait que lui, il utilisait tous ces datas-là, mais il utilisait aussi ce qu'on appelle le HRV, la variabilité de fréquence cardiaque. Tous les matins, il demandait à ses joueurs de faire un petit test avec les ceintures de fréquence cardiaque et il analysait la variation de l'influx cardiaque, tout simplement, pour voir l'état de fatigue de ses joueurs au quotidien, voire même dès le matin pour l'entraînement qui avait lieu à 10 heures. Et il le corrélait, derrière ça aussi, à toutes les accélérations, les sauts que les joueurs pouvaient faire. Donc voilà, aujourd'hui, si on veut chercher de la data, on peut en trouver. Encore une fois, c'est quels moyens on a derrière pour les analyser, parce que ça demande quand il arrive des moyens humains, et qu'est-ce qu'on en fait. Parce que si c'est pour avoir de la data, pour avoir de la data, c'est bien beau.

  • Matthieu

    Ça ne sert à rien de la stocker. Et justement, je remondis sur ce que tu dis, j'ai échangé, je ne sais plus si c'était la saison 3, voire même la saison 2, sur l'utilisation de la data au rugby. pour l'équipe de France. Il faut savoir que, je ne sais pas si c'est toujours le cas, mais déjà l'année dernière, l'équipe de France de rugby avait dans son staff des data scientifiques, des data scientistes. C'était la seule équipe au monde à en avoir. Je ne sais pas, depuis, ça va peut-être bouger dans d'autres. Mais j'avais échangé avec celui qui est le patron de la société, c'est la société SAS. qui gère ça et c'était hyper intéressant comment finalement L'entraîneur de l'équipe de France utilise utilise tout ça quoi et il disait que c'était 360 mille données qui sont récoltés à chaque match ils ont soit des gilets soit des balises gps aussi justement c'est la première fois qu'ils en parlaient je crois au match argentine où il y en avait un qui disait bah tiens il est en train de remettre sa balise gps je crois qu'elles sont situées au niveau des chaussettes ou des chevilles, enfin par là, je ne sais plus où. C'était intéressant de se voir que dans le monde du rugby, ils l'utilisent beaucoup, surtout l'équipe de France. Ok, on arrive quasi à la fin. Avant de finir, j'ai deux questions à poser. La première, c'est as-tu un livre, un film ou une série que tu recommanderais à nos auditeurs ?

  • Nicolas

    Bon, si je veux faire le gars très mégalo, etc., je vais dire, j'ai mon livre à te recommander.

  • Matthieu

    Oui, je mettrai bien le lien dans la bio de l'épisode. Je ne l'ai pas lu, j'ai juste vu quand on a commencé à échanger, je me suis dit, tiens, il a fait un livre. Bon, je n'ai pas eu le temps de le lire, donc je ne m'y manquerai pas après.

  • Nicolas

    Mais ok, d'autres ? Le livre... C'est un livre assez pratique sur des routines d'échauffement pour tout type de sport que j'ai co-écrit avec Sabine Juras aux éditions Fortrainer qui permet justement à toute personne de bien s'échauffer avant sa pratique sportive. Et sinon, un autre livre que je pourrais te recommander, j'ai beaucoup aimé le livre du créateur de Netflix. Le livre, c'est La règle, pas de règles. Alors, je n'ai plus l'auteur, etc. Oui,

  • Matthieu

    mais je le retrouverai.

  • Nicolas

    C'est Reed Asting. Reed Asting, c'est le créateur de Netflix. Ce n'est pas lui qui l'a écrit, mais voilà. La règle, pas de règle. C'est super intéressant. En tout cas, super inspirant et super intéressant comme livre. Et on en est en plein dedans en ce moment.

  • Matthieu

    Non, mais c'est bien. Je t'invite aussi. J'en parle beaucoup. Ce livre est sorti en octobre. Et il me... parle beaucoup, il m'a beaucoup parlé, c'est le livre de Xavier Niel, Une envie de tout foutre en l'air. Qui est une discussion entre lui et un de ses meilleurs amis, et c'est assez bluffant. Je trouve que ce qu'il veut faire, ce qu'il a fait et ce qu'il veut faire est vraiment intéressant, et d'où il vient surtout, parce qu'il a quand même un parcours assez atypique. Donc ouais, je t'invite à le lire. Et ma dernière question, C'est un peu le passage de relais. Quel invité me recommanderais-tu pour un prochain épisode ?

  • Nicolas

    Pour quel type de sujet ? Toujours numérique.

  • Matthieu

    Toujours en lien avec le numérique.

  • Nicolas

    Toujours en lien avec le numérique.

  • Matthieu

    Ça,

  • Nicolas

    c'est une bonne question. Numérique dans le sport, j'imagine ?

  • Matthieu

    Comme tu veux. Normalement, dans 2-3 mois, je devrais... avoir un nouveau invité sur le sport, je l'espère, un champion du monde de cross triathlon, qui est par chez moi, avec Arthur Forissier. Donc on est en train d'échanger. Il a des nouveaux objets connectés à tester, et après on en reparle, il m'a dit.

  • Nicolas

    Je pourrais te recommander justement un de mes athlètes que j'accompagne, Edgar Cognot, qui prépare un jeune athlète qui a... qui a 19 ans, qui va avoir 20 ans en janvier, qui prépare les Jeux Olympiques de 2026 et 2030 en ski d'alpinisme, une discipline qui est toute jeune, qui rentre aux Jeux Olympiques en 2026. Et pareil, là, en termes de data et d'analyse scientifique, il y a énormément de choses, notamment sur les skis, sur les fixations, sur les bâtons, etc. Il y a des choses vraiment intéressantes dont nous on se sert pour calibrer l'entraînement, mais c'est toujours intéressant d'avoir la vision d'un athlète derrière. Surtout un athlète qui prépare les Jeux Olympiques, c'est toujours intéressant d'avoir un peu sa vision derrière. Donc je pourrais te recommander

  • Matthieu

    Edgar. Avec plaisir. En tout cas, merci beaucoup Mathieu pour ce bel échange. C'était hyper intéressant de voir ce côté, et de voir aussi la bascule qu'est en train de faire ton métier. et de voir aussi comment le numérique est en train de transformer la performance, qu'on va arrêter de parler de préparation physique, et surtout comment il peut être mis au service de tous les athlètes, parce que là on est vraiment sur tous aussi les athlètes. Merci beaucoup en tout cas, c'était bien. Et pour ceux qui nous écoutent, si vous avez aimé cet épisode, n'oubliez pas de nous suivre, de partager, et de nous laisser une note de 5 étoiles sur toutes les plateformes. Je vous mettrai toutes les infos pour... pour pouvoir continuer cet échange avec Mathieu, n'hésitez pas à le contacter je crois tout particulièrement sur LinkedIn si je ne me trompe pas Mathieu

  • Nicolas

    LinkedIn, Instagram, sous Mathieu Training je suis surtout présent sur Instagram et sinon après sur mon site internet Mathieu Training aussi je mettrai tous les liens de toute façon dans la bio et puis encore merci et puis à très vite pour un prochain épisode de DSI des hommes

Description

Dans cet épisode de DSI et des Hommes, Nicolas reçoit Matthieu Andreux, coach sportif et co-fondateur de Dynamics Step. Passionné de trail, de préparation physique et de performance, Matthieu nous emmène dans les coulisses de son métier où le numérique transforme l’accompagnement des athlètes. Ils explorent ensemble :

• L’usage des données et des outils connectés pour optimiser les entraînements.

• Le rôle de l’intelligence artificielle dans le coaching sportif.

• La préparation mentale et l’importance de l’humain face aux algorithmes.

• Des anecdotes sur des défis incroyables, comme courir 220 km dans le désert de Jordanie ou traverser l'Égypte son prochain défi.


Matthieu partage également ses recommandations de lecture, son expérience avec ses athlètes de haut niveau et sa vision de l’évolution du coaching sportif à l’ère numérique.

Ce qui a été cité dans l’épisode

  1. Son livreRoutines d'Echauffement co-écrit avecSabine Juras

  2. La règle, pas de règle par Reed Hastings.

  3. Une envie de tout foutre en l’air par Xavier Niel.

  4. Podcast : Dans la tête d’un coureur.


Où retrouver Matthieu ?

Sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/matthieu-andreux-61487515b/

Sur son Insta : https://www.instagram.com/matthieu_training/

Sur son site Internet de Dynamique Step : https://dynamiquestep.com/

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DSI et des Hommes est un podcast animé par Nicolas BARD, qui explore comment le numérique peut être mis au service des humains, et pas l’inverse. Avec pour mission de rendre le numérique accessible à tous, chaque épisode plonge dans les expériences de leaders, d’entrepreneurs, et d’experts pour comprendre comment la transformation digitale impacte nos façons de diriger, collaborer, et évoluer. Abonnez-vous pour découvrir des discussions inspirantes et des conseils pratiques pour naviguer dans un monde toujours plus digital.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Nicolas

    Bonjour à toutes et tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de D'essayer des hommes, le podcast qui explore les liens entre la technologie et l'humain. Je suis un grand fan de sport, comme vous le savez, tout particulièrement de basket, de course à pied, de trail, de tout ce qui est course nature. La performance et la réparation physique me passionnent et aujourd'hui nous allons voir comment le numérique s'intègre dans ces domaines pour les transformer. Pour en discuter, j'ai le plaisir de recevoir Mathieu Andreux, coach sportif. et co-fondateur de Dynamics Tech, si je ne me trompe pas. Mathieu est un expert dans le domaine de la préparation physique et a une vision innovante de l'intégration du numérique pour optimiser la performance des athlètes. Je l'ai vu beaucoup parler sur ces sujets-là dernièrement. Mathieu, merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui.

  • Matthieu

    Merci, merci. Bonjour Nicolas.

  • Nicolas

    Pour commencer, j'ai toujours la même question que je pose à tous mes invités, c'est quel est ton premier souvenir de numérique ?

  • Matthieu

    Alors, ça c'est une très bonne question, parce que le premier souvenir du numérique, alors je suis un petit peu plus jeune que toi, mais je suis encore sur la génération qui est née sans les réseaux sociaux. Donc tu vois, pour moi, le premier souvenir du numérique, c'était mon premier téléphone Alcatel qui se clipsait. Premier téléphone Alcatel qui se clipsait, je devais avoir 14-15 ans. C'est peut-être le premier souvenir du numérique que j'ai. C'était le petit jouet que l'on pouvait avoir. C'était un plaisir de l'avoir.

  • Nicolas

    J'en suis encore dans cette génération. On voit qu'on est presque de la même génération. Tu es plus jeune que moi, mais on le voit. Moi, je l'ai découvert un tout petit peu plus tard. Ce téléphone-là. Merci bien. Je t'ai connu depuis... quand tu étais au Saint-Chamond au basket, Vallée du Gilles, à l'époque ça s'appelait encore comme ça.

  • Matthieu

    Et voilà,

  • Nicolas

    est-ce que tu pourrais nous raconter un peu ton parcours et comment t'en es arrivé là où t'es maintenant ?

  • Matthieu

    Oui, bien sûr. Alors, moi je suis très vite parti dans la filière sport, j'ai fait STAPS à Lyon, à l'Université de Lyon. Et puis après, très rapidement, je suis parti... dans le monde professionnel du basket parce que c'est quelque chose qui m'intéressait. Je voulais très vite aller dans la préparation physique pour les athlètes professionnels dans le sens où il y avait toute cette recherche de data, toute cette recherche scientifique autour de l'entraînement. Et c'est quelque chose qui me passionnait. Donc j'ai gravi petit à petit les échelons jusqu'à arriver à Saint-Chamond Basket il y a quelques années sur la deuxième division française en probé. Et puis après... Deux ans au service de l'équipe première, de l'équipe probée, j'ai décidé d'arrêter mon contrat et de monter ma structure qui était sur Lyon parce que je voulais vraiment apporter à Monsieur et Madame Tout-le-Monde cette expertise du haut niveau, cette connaissance qu'on peut avoir aujourd'hui d'analyse des datas, cette connaissance physiologique, cette connaissance aussi en termes de qualité d'entraînement à Monsieur et Madame Tout-le-Monde et dans l'optique de les aider à réaliser leurs projets, leurs rêves. que ce soit en termes de course à pied, de simplement se remettre en forme, ou alors d'avoir vraiment des projets vraiment ambitieux. J'en ai par exemple qui ont gravé le Mont Blanc, etc. Des projets un peu fous, des projets qui me parlent justement. Et c'était ça un peu l'objectif, c'était de pouvoir apporter l'expertise du haut niveau à M. et Mme Tout-le-Monde.

  • Nicolas

    Donc là, toi, tu es complètement sorti, enfin complètement sort vraiment. Vraiment jamais, mais tu es plutôt sorti du monde du basket professionnel depuis que tu es parti du Saint-Chamond Basket.

  • Matthieu

    Alors comme tu dis, on n'en sort jamais vraiment parce que je continue à travailler avec des athlètes, des basketteurs professionnels à distance, que je vois les étés, notamment en off-saison. Mais en tout cas, en suivi d'équipe, oui, ça j'ai complètement arrêté aujourd'hui. Et puis très clairement aussi, cet accompagnement basket aujourd'hui représente à l'aide 10% de mon activité. Tout le reste, on est vraiment sur des projets outdoor, que ce soit course à pied, trail ou triathlon.

  • Nicolas

    Donc, on va te rapprocher peut-être de plus que tu aimes maintenant. Comme je l'ai dit en introduction, les gens ne verront pas la vidéo, mais derrière toi, il y a tout un tas de dossards, de trails. J'ai surtout l'impression que c'est du trail, avec aussi la mythique Saint-Élion. C'est quelque chose qui t'intéresse aussi plus d'être dehors, de profiter un peu de l'extérieur et de notre belle région, parce qu'on a quand même une belle région pour pouvoir en profiter. Oui,

  • Matthieu

    complètement. Je pense que j'ai été trop enfermé dans des gymnases pendant trop longtemps. C'est vrai. Et donc, quand on partit un peu du monde du basket, il y a eu ce côté où j'avais envie de découvrir. Je ne te cache pas aussi que quand je travaillais à Saint-Chamond, on avait le Pila qui était juste à côté, des magnifiques montagnes. C'était super sympa d'aller se balader, d'aller courir un peu dans ces monts-là. Et c'est vrai que quand j'ai quitté Saint-Chamond, je me suis beaucoup mis à la course à pied. Le trail est très vite arrivé aussi en passion et en amour. La Saint-Élion, comme tu le disais, c'est une course qui me passionne et qui est vraiment, je trouve, symbolique. dans le sens où voilà il ya ce côté un peu de se déplacer d'une ville à l'autre il ya ce côté que c'est de nuit c'est dans le froid c'est l'hiver qui a vraiment un côté challenge tu vois et moi c'est vraiment quelque chose qui me parle sur la dernière course que j'ai pu faire par an c'était en été en avril de cette année et j'ai traversé le désert de jordanie 220 km non-stop en autonomie complète de gps et de nourriture et donc d'accord c'est des challenges un peu fou mais justement qui me correspondent un peu.

  • Nicolas

    D'accord, c'est assez marrant, ça fera bien le lien avec le podcast qui va être publié alors on enregistre demain, demain avec Gregor Osbolt qui aussi lui se dépasse régulièrement sur d'autres sujets mais voilà, il a traversé la manche à la nage, il veut faire un combat de boxe, enfin voilà, il fait pas mal de sujets et c'est vrai que sur ce dépassement de soi, enfin moi j'aime bien, je suis beaucoup de choses, moi je le fais à mon niveau aussi. sur cette partie trial, donc c'est toujours intéressant. Et justement, alors on a enregistré, tu participes à la Sainte-Élioune ou pas ?

  • Matthieu

    Je ne participe pas, pourquoi ? Parce que dans 10 jours, donc le 7 décembre, je pars en Égypte pour un autre défi. D'accord. Où en fait, on va courir tout le long d'une île. On est parti pour réaliser 100 kilomètres et finir en petit bonus, en petite cerise sur le gâteau. par le semi-marathon des pyramides, qui est la grosse course organisée en Égypte, qui aura lieu le 14 décembre. C'est pour ça, sur la Saint-Élion, je serai là sur les stands. Je serai présent sur les stands où mes fans sortent, mais je ne participerai pas cette année. Par contre, j'ai beaucoup d'athlètes que j'accompagne qui la font, je me doute. Donc, je vais les suivre. L'avantage aujourd'hui, c'est qu'avec les technologies qu'on a, vu que c'est un peu le sujet du jour, on peut vraiment suivre les athlètes. En tout cas, moi, je peux suivre mes athlètes vraiment bien. constamment pendant la course, c'est vraiment top, parce que j'en ai qui sont alignés sur toutes les distances. Cette année, c'est un vrai plaisir pour moi, c'est que j'ai vraiment des athlètes qui sont alignés sur toutes les distances, aussi bien la Lyon-Saint-Élion que les 13 kilomètres, que les 44, que la Saint-Élion, etc. Et donc, c'est vrai qu'on a une équipe cette année sur la Saint-Élion qui va être super sympa.

  • Nicolas

    Top, top. Et pour rentrer vraiment dans le guide de sujet, c'est... Pour peut-être aussi contextualiser, pour l'instant, tu suis combien d'athlètes ?

  • Matthieu

    Là, je suis entre 30 et 35 athlètes.

  • Nicolas

    D'accord.

  • Matthieu

    Quand je dis athlète, je parle vraiment... Pour moi, la définition du mot athlète, c'est une personne qui a un objectif et qui met en place des choses pour le réaliser. C'est-à-dire que, tu vois, je prends l'exemple très clairement de... d'une personne que j'ai accompagnée qui a réalisé le semi-marathon du Beaujolais la semaine dernière c'était son tout premier semi-marathon la personne a plus de 60 ans pour moi c'est un athlète c'est un projet un rêve pour lui en ce moment j'accompagne une autre personne, un dirigeant d'entreprise qui a 45 ans qui souhaite réaliser un marathon pour rendre fière une personne de sa famille il n'a jamais couru de sa vie, etc. Ça, pour moi, c'est un athlète, parce qu'il y a un objectif et qu'il y a des actions concrètes qui sont mises derrière. Et bon, à côté de ça, bien sûr, j'accompagne aussi des athlètes qui préparent les Jeux Olympiques d'hiver, des athlètes qui préparent les prochains Jeux Olympiques aussi. Enfin voilà, j'ai tout type de personnes, mais c'est ça qui est super sympa aussi. Oui,

  • Nicolas

    je trouve que c'est bien que tu le redéfinisses. C'est vrai que je ne t'ai pas posé la question, mais je... Je définis aussi clairement l'athlète de cette manière-là. Et je trouve que c'est important que tu dises que l'athlète, c'est tout le monde. Ça peut être monsieur et madame tout le monde qui a envie de se lancer un défi et de le faire. Et toi, tu es là pour les aider à réaliser ce défi.

  • Matthieu

    Encore une fois, c'est toujours la même chose par rapport au défi, même je pense par rapport à la vie. C'est la façon dont on se met en action. Tu connais le... Tu connais la définition, en tout cas l'étymologie du mot motivation ?

  • Nicolas

    Non, non, non, non, dis-moi.

  • Matthieu

    Alors, le mot motivation, il est découpé de deux manières. Il est d'abord commencé par le mot motive. Motive, c'est tout ce qui est, en grec et en latin, la réflexion. et la pensée d'un rêve. C'est-à-dire que quand on a un rêve, à un moment donné, des fois, on peut se poser devant un beau paysage et avoir un regard un peu livide et un petit sourire au point de l'air. On est en train de rêver. C'est cette réflexion-là. Ou alors, quand on est assis dans notre canapé, en train de lire un livre, et d'un coup, on lève la tête, on fait Ah ouais, ça, c'est pas mal, ça On est dans cette réflexion de motif, donc de réflexion. Par contre, dans le motif, derrière, il y a le mot action motivation motivation d'air. Et si on reste que dans cette réflexion, que c'est comme dans cette visualisation du rêve, et bien finalement, ça reste un rêve et ça ne devient pas un objectif. Et pour que ça devienne un objectif, il faut passer à l'action, il faut mettre des actions en place.

  • Nicolas

    Très bien, écoute, merci. Merci,

  • Matthieu

    merci de t'avoir interrompu. Un point clé que moi je dis souvent à beaucoup de gens, que je dis beaucoup en podcast, etc., ou en plateau aussi télé, c'est si jamais... vous avez un objectif ou un rêve et que des fois vous avez des doutes ou que parfois on a tous une baisse de motivation justement, le plus important c'est de se remettre en action. Si on se remet en action, derrière ça, ça bouge tout de suite.

  • Nicolas

    Très bien. Merci. Merci, c'est assez important et j'espère que ça inspirera certains de nos auditeurs. On va revenir sur le sujet qui nous intéresse aussi, c'est... Il y a selon une étude récente, l'utilisation d'outils numériques dans le sport a augmenté de 40% ces dernières années. Toi, comment tu utilises les outils numériques pour le suivi de performance des athlètes ? Est-ce que tu en utilises ? Est-ce que tu as à faire certaines choses ? Comment toi tu vois ça ?

  • Matthieu

    Alors les outils numériques, c'est vrai qu'aujourd'hui on les a au quotidien. Je vais te prendre l'exemple de la course à pied parce que ça va parler peut-être... En tout cas moi ça me parle beaucoup plus aujourd'hui. Je pourrais te prendre l'exemple du basket si tu souhaites après, mais en tout cas, l'avantage dans la course à pied par rapport à ta question, c'est qu'aujourd'hui, ça touche monsieur, madame, tout le monde. Le pourcentage de montres connectées aujourd'hui, il est énorme. Je t'avoue que je ne le connais pas exactement par cœur, mais je pense qu'on se rapproche pas loin des 90% de la population. Tu regardes dans la rue, beaucoup de gens ont des montres connectées. Et même aujourd'hui, les grandes marques de montres, que ce soit... les grandes marques de monde tout simplement, même de luxe, se mettent aussi aux montres connectées. Et ces montres connectées nous donnent quotidiennement de la data. Cette data peut être certes liée à notre quotidien, le nombre de pas qu'on fait, notre état d'énergie, notre état de stress, mais elle nous donne aussi des datas sur notre entraînement, quand on va courir, quand on fait un entraînement, etc. Et ça nous revoit des datas en termes de fréquence cardiaque, en termes d'allure, en termes de cadence de pas, en termes de dénivelé. On a énormément de datas et toutes ces datas-là, il y a du positif dans le sens où on peut les analyser et d'ailleurs optimiser l'entraînement et optimiser la récupération des personnes qu'on accompagne. Mais il y a aussi un point négatif, c'est que finalement aujourd'hui, on commence à se comparer de plus en plus les uns les autres. je te prends l'exemple de réseaux sociaux qui se sont développés autour de ces datas comme Strava qui sont des mines d'informations qui sont super intéressantes et vraiment je trouve super bien mais il y a un point négatif aussi à ça, c'est que du coup on commence, on peut se comparer aux autres et quand on commence à se comparer aux autres et qu'on n'est plus finalement sur son entraînement personnel et sur ses sensations personnelles, sur la façon de connaître son corps et vraiment d'analyser soi-même on peut arriver à des dérives sur là, je ne m'entraîne pas assez, il faut que je pousse un peu plus ou finalement, je suis nul Il y a des dérives un peu psychologiques qui se mettent en place et c'est là qu'il faut faire attention.

  • Nicolas

    Donc, toi, tu vas utiliser les données que ces personnes ont sur leur montre, tu vas les récupérer, si j'ai bien compris. Et après, derrière toi, tu as ton… Ton rôle devient plutôt data analyst, en gros, si on veut faire le parallèle avec le monde du numérique, où tu vas récupérer toutes les données qui vont t'intéresser, parce que tu as sûrement des données aussi que tu n'utilises pas ou qui t'intéressent moins, et derrière, pour après, les interpréter et les transformer en actions concrètes pour améliorer la préparation physique des personnes que tu suis. C'est ça ?

  • Matthieu

    Exactement. Aujourd'hui, je travaille avec des applications de suivi, des applications de... de planification d'entraînement. Imaginons, tiens, voilà, Nicolas, on travaille ensemble sur ton prochain train. On va faire d'abord plusieurs testings ensemble et dès qu'après, on aura fait des testings, on va avoir une base de données. entre guillemets importantes. Cette base de données-là va nous permettre de planifier ton entraînement de façon structurée et vraiment personnalisée. Derrière ça, je vais te planifier des séances par rapport à tes objectifs, et à la fin de chacune des séances, moi je vais pouvoir les analyser, voir si elles correspondent bien à ce qu'on a planifié, aux objectifs qu'on s'était fixés sur la séance, voir par exemple si ton inertie cardiaque, on va parler assez technique, mais si finalement ton cœur, pour schématiser un peu, si ton cœur est monté aux intensités qu'on souhaitait, mais surtout s'il a bien récupéré aux intensités qu'on souhaitait aussi. Si par exemple, on fait du travail intermittent et que ton cœur monte à l'intensité souhaitée, mais qu'elle ne redescend pas assez rapidement, ça veut dire que ton inertie cardiaque aujourd'hui n'est pas optimale et du coup, tu vas générer de la fatigue sur du long terme. Et ça, c'est intéressant qu'on l'ait aujourd'hui en information parce que ça va nous permettre d'optimiser ton entraînement. pour optimiser ta récupération et derrière optimiser tes performances. Au quotidien, je check un peu les séances et les données de mes athlètes. Pas plus tard que ce matin encore, j'ai un athlète où je suis allé voir, je dis là c'est pas bon, il est en train d'accumuler trop de fatigue. Du coup, je vais réguler la séance d'après, la séance de demain. Là, je lui ai tout de suite baissé, j'ai régulé l'entraînement pour lui permettre de récupérer.

  • Nicolas

    Justement, tu disais que tu suivais une trentaine d'athlètes. Tous n'ont pas les mêmes montres ou objets connectés. Toi, tu vas analyser tout ça en récupérant leurs infos. Tu as quelque chose qui va les agréger. Tu as quelque chose qui va... Enfin, comment, sans dévoiler tes secrets. Mais voilà, comment tu vas gérer ça ? Parce que tu le dis, forcément. Moi, ce que je trouve intéressant, c'est que... On reste aussi toujours dans ce que moi je veux prôner dans DSI et DAZN, c'est que le numérique est au service de. Et c'est ce que tu montres clairement, c'est ok je récupère la data mais derrière je vais l'analyser et je vais optimiser l'entraînement de mon athlète pour aussi qu'il évite de se blesser. En gros c'est surtout ça derrière parce que tu vas avoir de la fatigue, donc derrière il y a des risques de blessures. et autres problèmes que tu peux avoir sur ces sujets-là. Comment, toi, tu vas gérer dans ton métier de préparateur physique, coach sportif ?

  • Matthieu

    Alors là, tu voulais pour moi deux questions, deux points. La première question, c'est qu'on parlait justement, tout le monde n'a pas la même montre ou la même marque ou la même façon de prendre la fréquence cardiaque. Il y en a qui la prennent au poignet, il y en a aujourd'hui, on a des technologies qui la prennent au bras, au coude. je pense notamment à Coros qui a sorti un bracelet qui est vraiment intéressant là-dessus on a des ceintures aussi cardio aujourd'hui on a même des chasubles des justes corps qui prennent directement la fréquence cardiaque de la marque Polar donc tu vois on a différentes marques et différents produits mais ce qui est intéressant surtout c'est que l'athlète quand on fait des tests ou quand on s'entraîne garde toujours le même outil d'analyse, si par exemple toi tu as une montre connectée et que tu décides de partir faire un entraînement avec, et que l'entraînement d'après, tu décides de connecter une ceinture cardiaque, finalement, les données ne seront pas du tout identiques. Voire même, il y aura un laps. Alors, pas du tout identiques, encore une fois. Les marques travaillent pour qu'il y ait de plus en plus de ressemblances, mais il y a toujours un delta, aujourd'hui, de différence. Et ça, c'est vrai que si moi, par exemple, je ne le sais pas, d'un coup, je vais voir une différence et je peux analyser des choses qui sont grosses. C'est pour ça qu'il reste un contact important avec l'athlète. Ça, c'est le premier point. Toujours, ça c'est vraiment un point clé, quand tu analyses ou en tout cas quand tu fais un entraînement, toujours avoir le même outil et la même façon d'utiliser. Pareil, ta montre, si tu la mets au poignet droit, tu ne la mets pas au poignet gauche le prochain entraînement. Toujours avoir le même protocole, entre guillemets, pour que les données soient les plus justes. Et pour ensuite répondre à ta deuxième question, où tu me donnais justement... la philosophie de ton podcast et sur lequel je suis totalement aligné je vais te donner un exemple très simple aujourd'hui on a des applications de coaching virtuel qui existent tu les connais peut-être par exemple Campus Coach, Runmotion je peux en citer encore plein Decathlon Coach, il y en a beaucoup toutes ces applications aujourd'hui sont générées par de l'IA ce qui fait qu'il y a un questionnaire au début pour savoir un peu qui tu es, comment tu cours, quelles sont tes antécédents de blessure, etc. Ton objectif final, ça va structurer un plan d'entraînement en fonction du nombre d'entraînements que tu peux courir, etc. Et derrière ça, ça va donner des séances. Par contre... Il y a un point sur lequel ces IA aujourd'hui ne sont pas encore adaptées, et pour moi, elles ne le pourront pas parce que, encore une fois, ça demande de l'interactivité humaine. C'est dans l'analyse et l'interprétation des données que tu vas avoir post-séance. Quand je te disais tout à l'heure, imaginons que tu vas courir aujourd'hui, moi, je récupère ta séance, je vais analyser, parce que j'ai mis en place tout plein de processus d'analyse. sur mon ordinateur et sur les plateformes de suivi. Je vais analyser ta séance, mais encore une fois, ça va me donner des données que moi-même, je vais analyser en fonction de ma philosophie d'entraînement. Et derrière ça, je vais l'analyser, je vais corriger. Mais surtout et avant tout, quand j'ai un doute, quand je vois qu'un athlète est fatigué, première chose que je fais, je l'appelle, je lui envoie un message, etc. Je confirme toujours par un échange. humain derrière parce que c'est important de le garder cet échange pour moi comme tu disais l'IA ou en tout cas les datas ou toutes ces applications là doivent être une aide aujourd'hui au métier de coach sportif mais pour moi c'est pour ça que ce métier aujourd'hui on parle vraiment de coach sportif et non plus d'entraîneur ou de préparateur physique parce que pour moi aujourd'hui l'entraîneur peut être remplacé par une IA complètement Par contre, le côté de coach, d'accompagnement, moi, toi, quand je discute avec des prospects, je ne parle pas de plan d'entraînement, je parle d'accompagnement. C'est vraiment volontaire.

  • Nicolas

    Oui, mais je te rejoins sur ce côté-là. Sur ce côté-là, c'est que toi, tu vas pouvoir appeler la personne et comprendre pourquoi elle est fatiguée, parce qu'elle va peut-être t'expliquer. Ce n'est pas à travers l'application qu'elle va dire je suis fatiguée parce que j'ai un enfant en bas âge et je ne dors plus les nuits Voilà. donc c'est tous ces sujets là qui va te permettre aussi d'adapter ton entraînement et c'est vrai pour avoir utilisé là pour mon dernier trial Campus Coach moi ça m'a plutôt voilà plutôt plu mais enfin plutôt plu dans le côté où ça te permet d'avoir ton plan d'entraînement qui est plutôt adapté finalement enfin voilà on a une difficulté aussi dans le monde du trial c'est que il y a il y a beaucoup d'autres paramètres qui rentrent qui sont difficiles à prévoir dans des applications comme Campus Coach. Parce que tu as le dénivelé, tu as la difficulté aussi du dénivelé, de la course, de descente. Moi j'ai fait TIRANGE il n'y a pas très longtemps. TIRANGE, je ne suis pas sûr qu'il y ait une course, qu'il y ait une appli qui arrive à te préparer là-dedans. Parce que tu es en train de grimper, tu descends sur les fesses, c'est des choses que tu ne peux pas préparer. Et là, après avoir fait le travail de Saint-Éan avec Campus Coach, je finis avec 30-35 minutes d'avance sur le temps qui m'était prévu. Donc voilà, je me dis que tant mieux, je suis hyper content, ça veut dire que je m'étais quand même plutôt pas trop mal préparé, mais je me dis peut-être qu'il y aurait eu des choses qui auraient pu être vues. Et c'est là un petit peu la difficulté du monde, je pense du trial surtout, et d'autres, mais je trouve que les applications, il y a trop de paramètres qu'on ne peut pas prendre en compte dans une sortie trial.

  • Matthieu

    Je vais dire ce que tu dis, tu parles du monde du trail, je suis complètement d'accord parce qu'on est sur un sport qui, pour moi, doit gérer le déséquilibre dans un équilibre, doit gérer l'imprévisible dans l'imprévisible. Pour moi, c'est un sport, tout le monde me dit, Mathieu, sur le 200 km que j'ai fait, comment tu as structuré ton alimentation, etc. Je leur dis toujours, je peux te donner le plan d'entraînement et mon plan de nutrition, mais je vais surtout te donner ce que j'ai réellement fait. Parce qu'entre ce qui est fait à vue et ce qui est réalisé derrière, il y a tout un monde. Et c'est là aussi la force d'un entraîneur et d'un coach humain, c'est qu'il va pouvoir adapter ton entraînement au quotidien. Et je rebondirais sur notre sport qui est la course à pied ou la course sur route, qui aujourd'hui est un sport qu'on pourrait qualifier vraiment de très scientifique, très calibré, très millimétré. On sait que... pour courir un 10 km en 30 minutes il faut faire tel et tel entraînement il faut valider telle chose néanmoins néanmoins comme tu le disais tout à l'heure et bien il ya d'autres facteurs qui rentrent en jeu toi pas plus tard qu'hier encore j'étais au téléphone avec un des athlètes un triathlète par contre cette fois ci mais on peut on rentre dans la même réflexion qui a qui a des soucis financiers dû à un divorce etc etc et ça faisait deux trois séances je voyais ça correspondait pas vraiment à ce que j'avais demandé etc Et en fait, je l'ai appelé et le gars est complètement burn-out aujourd'hui. Et c'est ça le problème, encore une fois, si je l'analyse. Si j'analyse que les séances, je me dis que le cœur récupère bien, mais on n'arrive pas à pousser un peu plus, etc. Bon, il faut que je le charge encore plus, parce que le cœur récupère bien. Donc, il faut que j'envoie un peu plus. Sauf que si je fais ça, je risque de le blesser, parce que justement, mentalement, à côté de ça, il n'est pas aujourd'hui en capacité de produire plus. Et ça, il n'y a que de l'humain qui peut l'analyser.

  • Nicolas

    C'est clair. C'est clair, c'est clair. Je reviendrai juste, on reparlera bien entendu de ce paramètre-là, parce que je pense qu'il est hyper important sur aussi la préparation mentale, parce que comme tu le dis, physique, mais il y a aussi le mental, et l'un ne va pas sans l'autre, ça on le sait tous. Je voulais juste revenir sur deux, trois choses que tu avais dit avant, et je pense qu'il est important, et aussi j'aimerais bien comprendre comment toi tu peux l'utiliser, c'est ce que tu disais, c'est suivant la marque que tu as. de montres, d'objets connectés, ou ceux qui courent avec leur téléphone, peu importe comment ils sont, les données ne sont pas les mêmes. Ça a été prouvé, je l'ai pu l'entendre dans différents podcasts, études, j'écoute beaucoup dans la tête d'un coureur qui en parle beaucoup, attention aux données que vous avez, parce que suivant la montre que vous avez, elle est plus ou moins fiable. Il y en a, et elles sont plus ou moins fiables, et ça, voilà. Toi, comment tu l'intègres aussi ? Parce que c'est pareil, c'est de la donnée qui est un petit peu faussée, ni plus ni moins. Et toi, comment tu peux l'intégrer par rapport à ça ? Parce que tu as de la donnée, mais est-ce que tu te dis des fois que des données ne sont pas fiables ? Et donc tu ne les utilises pas et tu vas le faire autrement ? Enfin, je ne sais pas.

  • Matthieu

    Oui, très bonne question. La meilleure comparaison que je pourrais donner, c'est, imaginons que tu prends un diététicien et qu'il te demande de te peser chez toi. Tu vas monter sur ta balance. On sait aujourd'hui que toutes les balances ne sont pas légales. Pour l'avoir tous testé, tu montes sur une balance, tu paies, je ne sais pas, peut-être 80 kilos. Tu vas aller chez la balance du médecin, elle va te donner 85. Tu vas dire, oh non, la balance, elle ne ment pas. C'est juste que toutes les balances n'ont pas la même tare ou n'ont pas la même métrix. C'est exactement la même chose pour les montres. C'est exactement la même chose. Par contre, si tu suis mon analyse, ça veut dire qu'à partir du moment où tu te pèses toujours sur la même balance, Tu vas voir quand même une variation ou pas. C'est pareil, c'est ce que je te disais tout à l'heure avec les montres. À partir du moment où tu suis le même protocole avec le même outil, finalement, on arrive à avoir des données qui sont linéaires, etc. Après, si tu veux vraiment avoir une data scientifique propre, aujourd'hui sur la course à pied par exemple, sur tes zones cardiaques par exemple, parce qu'aujourd'hui, on a beaucoup d'études scientifiques qui montrent que les zones définies par les montres ou par les applications sont des zones généralistes. Et ce qui est normal, c'est le principe de ce produit-là. C'est comme si je te disais que la fréquence cardiaque maximale était calculée en fonction de 220 moins l'âge. Ça, c'est une donnée aujourd'hui qui est, dans le monde de la course à pied, des personnes qui s'entraînent connues comme vraiment fausses. En tout cas, ça ne correspond qu'à très peu de personnes dans la population actuelle mondiale. c'est une donnée qui est encore utilisée par certains constructeurs et pour la définition des zones c'est la même chose et pour avoir ta vraie zone cardiaque et ta vraie fréquence cardiaque ta vraie VO2max ta vraie VMA etc en tout cas celle qui se rapproche le plus physiologiquement la vérité il faut aller faire un test d'effort en laboratoire il n'y a pas d'autre idée par contre pour une personne justement qui n'ira pas faire un test d'effort etc et qui veut juste avoir de la data entre guillemets le plus important c'est toujours d'avoir le même protocole, la même utilisation et encore une fois c'est vers soi même, c'est à dire que ça ne sert à rien de comparer, on va pas comparer toi Nicolas et moi même si on court tous les deux on va pas comparer parce qu'on a deux montres différentes, déjà juste ça à un moment donné ça n'aura pas de sens non non je te le dis

  • Nicolas

    Je te rejoins sur ce sujet-là. Pareil, comme tu disais, il y a Strava, il y a plein de choses qui permettent de comparer. Comme tu le dis, attention aux montres. On le voit sur des exemples tout simples. Souvent à la fin d'une course, on n'a tous pas le même dénivelé, pas la même distance. Rien que ça. Donc imaginons sur d'autres données qui sont peut-être plus complexes pour moi. le cœur, comme tu dis, où c'est posé, plein de choses. Et donc, ça peut être un peu plus…

  • Matthieu

    Je peux revenir sur la notion de comparaison. Tu vois, l'ère d'aujourd'hui sur les réseaux sociaux nous amène aussi à ça. Il faut se méfier parce que, tu vois, si je te prends mon exemple personnel qui va peut-être te faire rire, mais qui va te parler aussi.

  • Nicolas

    Sur mon exemple personnel, si je te dis que mon endurance fondamentale, donc la capacité à courir en ayant une discussion et en étant vraiment encore en train de dégrader des lipides, mon endurance fondamentale, je peux monter à peu près jusqu'à 12 km heure. Parce que je m'entraîne beaucoup, j'ai fait de l'ultra trail, donc j'ai ce seuil qui est très haut. Maintenant, moi qui pars sur un projet plus triathlon et donc un projet beaucoup plus avec de la vitesse, tu vois, en course, à passer 15 km heure je suis déjà oxy parce que c'est quelque chose que je n'ai pas développé néanmoins j'ai une VMA qui est assez haute et donc si je compare en fait juste la data brute auprès d'autres personnes et bien je peux me dire ouais en fait d'un point de vue endurance je suis meilleur et puis en plus j'ai une bonne VMA bon bah tout va bien mais non parce qu'à côté de ça j'ai mes seuils qui sont très rapprochés il faut que je les développe Et ça, le problème, c'est que c'est des données assez poussées, assez scientifiques, que monsieur, madame, tout le monde ne l'a pas. Et on en vient à des dérives assez drôles sur les réseaux sociaux ou sur Strava, où on voit des gens mettre des courses à 15-16 km heure, en mode, j'étais en endurance fondamentale, entraînement, petite sortie du dimanche, pas facile, etc. Moi, ça me fait toujours rire. Mais à un moment donné, il faut arrêter de se comparer et mettre la vérité, ça sera beaucoup plus simple.

  • Matthieu

    Oui, et puis tu as le côté aussi, si normalement tu regardes... dans Strava, on ne peut pas le voir, mais dans Strava, si tu prends Strava Premium, tu arrives à avoir aussi ton niveau de charge par rapport aux autres semaines. Et donc, je pense que souvent, les personnes sont tout en Ausha ce moment-là. Elles sont tout en Ausha ce moment-là. Mais bon, tu as raison, c'est le côté réseau social qui peut faire mal. Moi, c'est vrai que j'utilise Strava plus des fois pour regarder des parcours. Il y a des idées. Et puis d'être content pour des gens qui ont parcouru, qui ont fait une belle sortie, un beau travail. Je trouve que c'est cool parce que des fois tu vois des jolies photos, ça te donne des idées. Il y a plein de sujets. Après moi je n'en ai rien à faire, je ne regarde pas toutes les autres choses parce que je m'en fous mais royalement. Après c'est mon avis perso. On a beaucoup parlé aussi de la partie physique. Tu as commencé aussi à parler de la partie mentale. Parce que forcément, comme tu le dis, ton métier a changé depuis quelques années. On parlait de préparateur physique, et le métier de coach sportif devient beaucoup plus large. Mais comment tu gères aussi la préparation mentale de tes athlètes au sens large du terme ? Parce que, comme tu dis, la personne qui n'a jamais couru, 45 ans je crois, qui veut se lancer dans une prépa, etc., le jour de la course...

  • Nicolas

    voilà il ou même avant il va passer par des hauts et des bas et toi comment tu gères ça est ce que tu as des outils numériques qui pour les aider alors moi je le précise bien encore une fois je suis pas préparé par mental pour moi il ya vraiment mais qu'un son métier après j'ai les masters dont dans un des masters que j'ai fait j'ai des connaissances et des bases en préparation mentale voilà mais encore une fois je le précise chacun renvoie les gens

  • Matthieu

    Un dernier podcast avec Jérôme Brouillasse, justement, sur ce sujet. Qui est de Saint-Chambe. Qui est de Saint-Chambe, je ne sais pas si vous connaissez Jérôme.

  • Nicolas

    Moi, je travaille aussi dans l'équipe que je suis en train de construire, autour de moi et des personnes que j'accompagne, j'ai une personne, une préparatrice mentale, Laura Desplaces, qui travaille aussi dans le basket, d'ailleurs, mais qui est aussi experte dans tout ce qui est préparation mentale sur les sports d'outdoor. Elle a accompagné notamment quelqu'un sur... Pas plus tard que... que cette année sur la diagonale des fous. Donc, tu vois, voilà. Elle a l'habitude de ce genre de format. Et l'idée, en fait, dans l'accompagnement, c'est d'être vraiment... Enfin, de ma façon de voir le coaching, comme tu disais, c'est de prendre du recul et d'être vraiment avec cette empathie. Moi, tu vois, à chaque fois que j'ai quelqu'un au téléphone, pour échanger sur un projet, sur une idée, sur un plan d'entraînement, etc., sur une structure, etc. Je prends vraiment cette notion d'accompagnement, c'est-à-dire que je me pose et je prends le temps d'écouter la personne, d'écouter ses craintes aussi, parce que ses peurs, ses doutes, et derrière ça, de lui proposer quelque chose qui va pouvoir lui la rassurer et lui mettre en place un programme adapté. Et derrière, si j'estime qu'il y a un vrai besoin d'aller structurer des séances spécifiques en préparation mentale sur la sophrologie, sur des outils, etc., je vais renvoyer vers quelqu'un de mon équipe, justement.

  • Matthieu

    Il va plutôt avoir le côté je détecte, je détecte et si vraiment je vois qu'il y a un besoin, tu reroutes vers la bonne personne.

  • Nicolas

    Pour faire très simple, alors après toutes les personnes avec qui je travaille ont accès quoi qu'il arrive à ma préparatrice mentale, mais c'est vrai qu'ils n'y vont pas naturellement. pour faire simple aujourd'hui mon métier tu vois et pour moi le métier de coach aujourd'hui il est vraiment amené à ça à évoluer vers ça c'est un terme assez générique assez pompeux encore aujourd'hui mais qui dans plusieurs années et pour moi deviendra généraliste aujourd'hui je suis pas je suis plus préparateur physique je suis plus coach sportif je suis plus entraîneur je suis manager de performance c'est à dire que je dois être en capacité en fait comme un manager d'entreprise comme un manager d'une équipe en capacité d'accompagner mon équipe, d'accompagner les gens que je coach, tout simplement, vers la réalisation de leur objectif, parce que finalement, c'est aussi le mien, dans un certain sens. Si eux réussissent, moi je serais content. En tout cas, c'est que le travail serait réalisé. Et de leur apporter toute l'aide possible pour qu'ils puissent atteindre leur objectif. C'est dans cette optique-là où je parle vraiment de manager, de performance pour l'objectif, mais de manager parce que, autour de moi, j'ai des kinés. Autour de moi, j'ai des masseurs, autour de moi, j'ai des ostéopathes, j'ai des diététiciens, j'ai des préparatrices mentales, des médecins du sport, j'ai des physiologistes. Et ça, dans différents domaines et différents sports, qui fait qu'aujourd'hui, quand j'ai un athlète qui m'appelle, je peux l'accompagner.

  • Matthieu

    Je te rejoins et je trouve que c'est un message hyper important, ce que tu viens de dire, pour tous ceux qui veulent demain se lancer dans la... dans un certain défi, c'est qu'il y a tout un tas de métiers autour qui sont importants, et après, à chacun de faire appel aux bonnes personnes. Je pense, et de faire attention déjà à tous les sachants qui ne savent pas vraiment, parce que tout le monde peut te donner un avis sur plein de choses. On parle de nutrition aussi, qui est autant important que le reste, de nutrition, de sommeil aussi. Je pense que je pense qu'aussi c'est un sujet assez important et c'est vrai que je trouve que tu as bien compris comment ton métier est en train d'évoluer comment ton métier est en train d'évoluer tu parles de performance et au-delà de la performance il y a tout un tas de sujets il y a beaucoup de sujets je pense sur tout ça je ne sais pas si tu écoutes mais Si tu écoutes aussi le podcast Extraterrien, je suis fan de podcast, si tu écoutes de Barthes, il en parle beaucoup. Et puis de toute façon, tu le ressens dans les athlètes, ce qu'ils en parlent, c'est que ils sont souvent bien accompagnés aussi. Ils se font appel aux ressources au bon moment. Je crois qu'un de nos régionales de l'étape a passé aussi ce cap avec Baptiste Chassagne aussi, qui a passé ce cap aussi en en ajoutant aussi des compétences de préparation mentale, de tout ce qu'il n'avait pas avant. Et je trouve que c'est important de le dire parce que chacun son métier. Je pense que c'est ce qu'il faut retenir.

  • Nicolas

    Il faut être en capacité de pouvoir échanger justement avec tous ces professionnels. C'est-à-dire qu'il faut connaître les bases de la nutrition, il faut connaître les bases de la préparation mentale, il faut connaître les bases de la physiologie. Après, on a sa spécialité personnelle. Mais je pense qu'il faut être en capacité d'échanger avec tous les professionnels du métier. Il faut connaître les bases de la kiné, il faut connaître les bases de l'ostéopathie, etc. Parce qu'aujourd'hui, c'est les corps de métier qui sont, comment dire, indispensables pour moi pour la performance. Et pour revenir sur le sujet aussi du jour, il faut connaître aussi les bases de l'IA. Moi, quand je discute aujourd'hui avec des coachs sportifs ou des préparateurs physiques qui n'utilisent pas, par exemple, l'IA la plus connue aujourd'hui au monde, tchao GPT, je suis là, mais les gars, vous êtes... en train de vous faire manger. C'est fini pour vous. Si vous ne l'utilisez pas et que vous ne savez pas comment l'utiliser ou comment cette IA fonctionne, etc., c'est terminé parce qu'à terme, elle prendra votre métier. L'avantage de connaître encore une fois tous les rouages de la performance et d'avoir vraiment des connaissances dans tous les domaines sans être un expert, encore une fois, c'est de pouvoir échanger avec ces experts-là, de déconnecter un peu, de découvrir un peu, tu sais, les escrocs des métiers, on va dire ça comme ça. Exactement,

  • Matthieu

    les opportunistes, on va les appeler.

  • Nicolas

    Voilà, les opportunistes, et sachant les personnes qui se disent experts en nutrition, experts en sport, experts en course à pied, ou ce que tu veux, mais qui finalement n'ont aucune connaissance, aucun diplôme, et aucune compétence derrière. Bon, voilà, tu arrives très vite à les déceler. Et ça te permet aussi, en dehors de ça, d'accompagner vraiment tes athlètes et de les manager. Encore une fois, de les manager. Comme tu disais tout à l'heure, l'objectif, c'est de leur apporter la compétence au bon moment. Et donc, tu vois, moi, quand j'ai quelqu'un qui a un petit souci, un petit pet, un petit truc parce que ça arrive, eh bien, l'avantage, c'est que tout de suite, paf, je peux l'orienter vers un professionnel avec qui je travaille, qui connaît ma philosophie et en qui j'ai une entière confiance aussi.

  • Matthieu

    Oui, c'est ça aussi. Et je pense que tu as complètement raison. Et sur le virage aussi qui est en train de prendre ton métier, sur l'utilisation de l'IA, parce que l'IA te fait gagner du temps. Voilà, tu commences. Comme on le disait tout à l'heure, tu récupères de la donnée, la donnée chiffrée, mais aussi de la donnée moins factuelle, sur du ressenti, des choses comme ça, sur des choses comme ça, et cette donnée-là, il faut que tu en fasses quelque chose. Et l'IA va te permettre aussi d'aider à analyser un peu plus rapidement, et derrière, après, à toi d'en sortir les bonnes analyses. C'est surtout ça. J'avais juste une stat que j'avais trouvée... sur ce que ça génère en termes de données pour un athlète professionnel ça génère jusqu'à 1 giga de données donc même la donnée c'est juste des lignes c'est juste ça normalement ça pèse pas lourd et ça fait jusqu'à 1 giga de données après c'est 1 giga de données que ça soit sur un athlète professionnel même si ça fait 2 fois moins pour un athlète non professionnel il faut en faire quelque chose et toi derrière après mais L'IA va te permettre aussi de gagner un peu de temps dans le traitement de la donnée, après à toi de l'analyser.

  • Nicolas

    C'est exactement ça. Et puis encore une fois, on dit souvent que le nerf de la guerre, c'est l'argent. Et aujourd'hui, on est en train de passer un cas dans cette philosophie-là, c'est qu'aujourd'hui, le nerf de la guerre, ce n'est plus l'argent, c'est l'information. Et plus tu as de l'information, et les datas en font partie de l'information, plus tu vas pouvoir agir vite. plus tu vas pouvoir agir mieux. Aujourd'hui, par exemple, moi, je récupère beaucoup d'athlètes qui sont en surcharge d'entraînement. De personnes qui s'entraînent pour des courses, des marathons, des trails, etc. qui sont en surcharge d'entraînement. C'est-à-dire qu'ils s'entraînent trop par peur de ne pas assez en faire, etc. Parce qu'ils suivent aussi des applications. Bref, il y a pas mal de critères. Et ils arrivent fatigués sur des courses. Je te dis, on a récupéré beaucoup. On parle de surentraînement aujourd'hui. et c'est assez pour moi inquiétant parce que encore une fois plus tu peux avoir l'information mieux c'est mais si tu ne l'analyses pas correctement et si tu ne l'utilises pas pour faire mieux derrière, finalement tu cumules de la data pour cumuler de la data et l'objectif c'est de s'entraîner mieux pour pouvoir performer et pouvoir durer dans le temps Je préfère un athlète qui s'entraîne moins avec un mec qui s'entraîne mieux qu'un athlète qui s'entraîne trop.

  • Matthieu

    C'est sûr. C'est là où ça va t'aider à détecter tout ça, sur l'analyse de la donnée, à savoir quand est-ce qu'il s'entraîne trop et après comment réajuster son entraînement. Et après aussi, comment le faire comprendre à l'athlète.

  • Nicolas

    Ah,

  • Matthieu

    ça va. Je pense que c'est un sujet. Tu peux dire à un athlète qui s'entraîne trop qu'il peut continuer à s'entraîner trop. Parce qu'il va se dire... Ils me disent qu'ils m'ont fait faire moins, moi non, je veux en faire plus. Donc il y a aussi ce côté-là. Tu en as déjà parlé sur l'impact du numérique dans la préparation des athlètes, dans la performance des athlètes dans les prochaines années. Tu as parlé d'intelligence artificielle, on voit aussi la réalité virtuelle arriver, d'autres innovations aussi qui arrivent. On n'a pas trop parlé du monde collectif et du monde du sport, mais on voit aussi beaucoup la data qui arrive de plus en plus. On a l'exemple à Saint-Etienne de l'arrivée du nouvel investisseur qui utilise beaucoup la data pour recruter, pour aller chercher beaucoup d'infos. Les recrutements sont beaucoup faits sur de la data. Au basket, j'ai vu quelques innovations. Mais bon, c'est vrai qu'à ton époque, il y avait un coach qui n'était pas très dans l'innovation et la data. Alain était plutôt de l'ancienne génération. Après, ça n'empêche pas de sa réussite et ses nombreuses compétences. Mais toi, comment tu as vu arriver la data dans le monde du basket ? Et comment, même si maintenant tu le regardes peut-être d'un œil... différents, ou alors peut-être sur des athlètes professionnels, comment elle est utilisée maintenant dans le monde un peu plus sport-co, en innovation ?

  • Nicolas

    C'est intéressant ce que tu dis, parce que justement, c'est une data qui est un peu différente. Dans le sens où, depuis tout à l'heure, on parle de fréquence cardiaque, d'allure ou de cadence avec les montres, tu te doutes bien qu'au basket ou au foot, on ne va pas leur faire porter de montre. Par contre, Aujourd'hui, on a d'autres styles de capteurs qui permettent de calibrer tout ce qui est accélération, décélération, saut et aussi fréquence cardiaque sur des équipes, par exemple, plus de foot, foot ou rugby. Basket, aujourd'hui, on en est beaucoup avec. Ce sont simplement des caméras qui sont placées sur les quatre coins du terrain. La nouvelle Arena en a équipé. Et ça permet de récolter des données sur, comme je te disais, le nombre d'accélérations, que ce soit latéral ou dans l'axe, le nombre de décélérations, le nombre de sauts. Finalement, le nombre d'impacts que la pratique sportive va avoir sur ton corps. Et derrière ça, encore une fois, c'est énormément de data. T'imagines bien le nombre de joueurs et le nombre d'informations que tu peux avoir sur le joueur. encore une fois c'est comment tu les analyses, quelle data tu les analyses, et finalement à quoi ça te sert derrière. Et pour avoir pas mal échangé avec différents préparateurs physiques, et notamment cette fois-ci plus sur l'Inset, ils ont ce qu'on appelle un data scientist aujourd'hui, qui analyse toutes ces données, qui les calibre, et qui en fonction de ces données, est en capacité de te donner un état de forme du joueur, ou des points de vigilance sur attention là. ce joueur-là commence à être fatigué ou il va falloir calibrer. Et l'avantage aussi supplémentaire par rapport à toutes ces données-là, c'est que, imaginons qu'il y ait une blessure, qui peut arriver dans les sports collectifs, par exemple des ligaments croisés, une entorse de cheville, etc. Ils seront en capacité de te dire le niveau que le joueur avait avant sur toutes ces métriques-là, et donc le niveau sur lequel il doit être en capacité de revenir.

  • Matthieu

    D'accord.

  • Nicolas

    Il y a vraiment une analyse assez poussée. Là, je te parle du basket, etc. Je peux te donner une autre analyse un peu plus poussée. J'ai eu l'opportunité, il y a trois semaines ou un mois de ça, d'aller à Marseille et de rencontrer le data scientist de l'OM, de l'OM de Marseille, qui me disait que lui, il utilisait tous ces datas-là, mais il utilisait aussi ce qu'on appelle le HRV, la variabilité de fréquence cardiaque. Tous les matins, il demandait à ses joueurs de faire un petit test avec les ceintures de fréquence cardiaque et il analysait la variation de l'influx cardiaque, tout simplement, pour voir l'état de fatigue de ses joueurs au quotidien, voire même dès le matin pour l'entraînement qui avait lieu à 10 heures. Et il le corrélait, derrière ça aussi, à toutes les accélérations, les sauts que les joueurs pouvaient faire. Donc voilà, aujourd'hui, si on veut chercher de la data, on peut en trouver. Encore une fois, c'est quels moyens on a derrière pour les analyser, parce que ça demande quand il arrive des moyens humains, et qu'est-ce qu'on en fait. Parce que si c'est pour avoir de la data, pour avoir de la data, c'est bien beau.

  • Matthieu

    Ça ne sert à rien de la stocker. Et justement, je remondis sur ce que tu dis, j'ai échangé, je ne sais plus si c'était la saison 3, voire même la saison 2, sur l'utilisation de la data au rugby. pour l'équipe de France. Il faut savoir que, je ne sais pas si c'est toujours le cas, mais déjà l'année dernière, l'équipe de France de rugby avait dans son staff des data scientifiques, des data scientistes. C'était la seule équipe au monde à en avoir. Je ne sais pas, depuis, ça va peut-être bouger dans d'autres. Mais j'avais échangé avec celui qui est le patron de la société, c'est la société SAS. qui gère ça et c'était hyper intéressant comment finalement L'entraîneur de l'équipe de France utilise utilise tout ça quoi et il disait que c'était 360 mille données qui sont récoltés à chaque match ils ont soit des gilets soit des balises gps aussi justement c'est la première fois qu'ils en parlaient je crois au match argentine où il y en avait un qui disait bah tiens il est en train de remettre sa balise gps je crois qu'elles sont situées au niveau des chaussettes ou des chevilles, enfin par là, je ne sais plus où. C'était intéressant de se voir que dans le monde du rugby, ils l'utilisent beaucoup, surtout l'équipe de France. Ok, on arrive quasi à la fin. Avant de finir, j'ai deux questions à poser. La première, c'est as-tu un livre, un film ou une série que tu recommanderais à nos auditeurs ?

  • Nicolas

    Bon, si je veux faire le gars très mégalo, etc., je vais dire, j'ai mon livre à te recommander.

  • Matthieu

    Oui, je mettrai bien le lien dans la bio de l'épisode. Je ne l'ai pas lu, j'ai juste vu quand on a commencé à échanger, je me suis dit, tiens, il a fait un livre. Bon, je n'ai pas eu le temps de le lire, donc je ne m'y manquerai pas après.

  • Nicolas

    Mais ok, d'autres ? Le livre... C'est un livre assez pratique sur des routines d'échauffement pour tout type de sport que j'ai co-écrit avec Sabine Juras aux éditions Fortrainer qui permet justement à toute personne de bien s'échauffer avant sa pratique sportive. Et sinon, un autre livre que je pourrais te recommander, j'ai beaucoup aimé le livre du créateur de Netflix. Le livre, c'est La règle, pas de règles. Alors, je n'ai plus l'auteur, etc. Oui,

  • Matthieu

    mais je le retrouverai.

  • Nicolas

    C'est Reed Asting. Reed Asting, c'est le créateur de Netflix. Ce n'est pas lui qui l'a écrit, mais voilà. La règle, pas de règle. C'est super intéressant. En tout cas, super inspirant et super intéressant comme livre. Et on en est en plein dedans en ce moment.

  • Matthieu

    Non, mais c'est bien. Je t'invite aussi. J'en parle beaucoup. Ce livre est sorti en octobre. Et il me... parle beaucoup, il m'a beaucoup parlé, c'est le livre de Xavier Niel, Une envie de tout foutre en l'air. Qui est une discussion entre lui et un de ses meilleurs amis, et c'est assez bluffant. Je trouve que ce qu'il veut faire, ce qu'il a fait et ce qu'il veut faire est vraiment intéressant, et d'où il vient surtout, parce qu'il a quand même un parcours assez atypique. Donc ouais, je t'invite à le lire. Et ma dernière question, C'est un peu le passage de relais. Quel invité me recommanderais-tu pour un prochain épisode ?

  • Nicolas

    Pour quel type de sujet ? Toujours numérique.

  • Matthieu

    Toujours en lien avec le numérique.

  • Nicolas

    Toujours en lien avec le numérique.

  • Matthieu

    Ça,

  • Nicolas

    c'est une bonne question. Numérique dans le sport, j'imagine ?

  • Matthieu

    Comme tu veux. Normalement, dans 2-3 mois, je devrais... avoir un nouveau invité sur le sport, je l'espère, un champion du monde de cross triathlon, qui est par chez moi, avec Arthur Forissier. Donc on est en train d'échanger. Il a des nouveaux objets connectés à tester, et après on en reparle, il m'a dit.

  • Nicolas

    Je pourrais te recommander justement un de mes athlètes que j'accompagne, Edgar Cognot, qui prépare un jeune athlète qui a... qui a 19 ans, qui va avoir 20 ans en janvier, qui prépare les Jeux Olympiques de 2026 et 2030 en ski d'alpinisme, une discipline qui est toute jeune, qui rentre aux Jeux Olympiques en 2026. Et pareil, là, en termes de data et d'analyse scientifique, il y a énormément de choses, notamment sur les skis, sur les fixations, sur les bâtons, etc. Il y a des choses vraiment intéressantes dont nous on se sert pour calibrer l'entraînement, mais c'est toujours intéressant d'avoir la vision d'un athlète derrière. Surtout un athlète qui prépare les Jeux Olympiques, c'est toujours intéressant d'avoir un peu sa vision derrière. Donc je pourrais te recommander

  • Matthieu

    Edgar. Avec plaisir. En tout cas, merci beaucoup Mathieu pour ce bel échange. C'était hyper intéressant de voir ce côté, et de voir aussi la bascule qu'est en train de faire ton métier. et de voir aussi comment le numérique est en train de transformer la performance, qu'on va arrêter de parler de préparation physique, et surtout comment il peut être mis au service de tous les athlètes, parce que là on est vraiment sur tous aussi les athlètes. Merci beaucoup en tout cas, c'était bien. Et pour ceux qui nous écoutent, si vous avez aimé cet épisode, n'oubliez pas de nous suivre, de partager, et de nous laisser une note de 5 étoiles sur toutes les plateformes. Je vous mettrai toutes les infos pour... pour pouvoir continuer cet échange avec Mathieu, n'hésitez pas à le contacter je crois tout particulièrement sur LinkedIn si je ne me trompe pas Mathieu

  • Nicolas

    LinkedIn, Instagram, sous Mathieu Training je suis surtout présent sur Instagram et sinon après sur mon site internet Mathieu Training aussi je mettrai tous les liens de toute façon dans la bio et puis encore merci et puis à très vite pour un prochain épisode de DSI des hommes

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