Speaker #0Salut à toi défenseur ou défenseuse de la planète, amateur de compost, de tri sélectif, de balade en vélo ou alors tout juste de bonnes nouvelles. Parce que oui, tu l'as peut-être remarqué, entre deux canicules, trois rapports du GIEC et quatre débats sur le diesel, on oublie parfois que des choses positives se passent aussi pour le climat et la biodiversité. Et c'est bien dommage, parce que franchement, le monde, il va pas si mal qu'on le pense. Enfin, pas tout le temps. Alors, comme chaque mois, que ce soit en épisode de podcast ou via des carousels, j'enfile mes plumes de reporter optimiste pour te raconter 5 bonnes nouvelles environnementales, cette fois-ci pour octobre 2025. Et spoiler alert, ce mois-ci, entre des juges qui recadrent la désinformation, des ministres européens qui visent... plus haut et des baleines qui font enfin surface, il y a de quoi se dire que la planète reprend un peu du poil de la bête. Allez, on décolle tout de suite avec la première bonne nouvelle, le Conseil d'Etat qui tape du poing sur la table face à la désinformation climatique. Première bonne nouvelle. Tu sais ce qu'il se passe quand une chaîne d'info pense que le climat, c'est une opinion ? Et bien, elle finit devant le Conseil d'Etat. Et cette fois, c'est CNews qui s'est pris un joli coup de bec réglementaire. En octobre, le Conseil d'Etat a confirmé une décision historique de l'ARCOM, l'autorité qui régule les médias audiovisuels. La chaîne a été sanctionnée pour désinformation climatique. Concrètement, elle a diffusé à plusieurs reprises des propos climato-sceptiques sans contradicteur, sans mise en contexte. et surtout sans aucune donnée scientifique à l'appui. Oui ! Parce qu'apparemment, sur certains plateaux, le réchauffement climatique reste une théorie fumeuse. Sauf que là, ce n'est plus un débat, c'est de la désinformation. Et cette décision, elle est importante parce qu'elle crée un précédent. Les médias n'ont plus le droit de dire n'importe quoi sur le climat au nom de la liberté d'expression. La liberté d'opinion, oui. Mais la liberté de tromper le public avec des mensonges, non. Ce que dit le Conseil d'Etat, c'est que les chaînes ont une responsabilité éditoriale. Quand elles traitent d'un sujet scientifique, elles doivent garantir la véracité et la pluralité de l'information. Ça faisait un petit moment que l'Arcom surveillait ces news. Sept émissions ont été signalées pour désinformation climatique. Et plusieurs mises en garde officielles avaient déjà été adressées avant cette sanction. Notamment... après des interventions de chroniqueurs affirmant que le CO2 ça n'a qu'un faible effet sur le climat oui oui oui et pendant ce temps là les scientifiques du GIEC sortent leur sixième rapport pour expliquer que tout va bien sauf la planète Mais cette sanction, ce n'est pas juste une tape sur les doigts, c'est un signal fort. Le régulateur reconnaît enfin que la désinformation climatique nuit à l'intérêt général. Et il faut dire que le problème est bien réel. Selon une étude de l'Observatoire du Climat dans les médias, qui date de 2024, un invité sur cinq sur certaines chaînes d'infos continues tient encore des propos climato-sceptiques ou minimisant le réchauffement. Et pour 80% des Français, et selon le Haut Conseil pour le Climat, les médias... ont un rôle crucial dans la lutte pour la désinformation climatique. Alors oui, cette fois on peut le dire. Bonne nouvelle pour le climat et pour la démocratie. Parce que si on veut que la planète aille mieux, il faut déjà que l'information, elle, soit bien vivante. Deuxième bonne nouvelle ! Alors pour celle-ci, Ausha à ton perchoir. Les ministres européens du climat viennent de s'accorder sur un nouvel objectif climatique ultra ambitieux. Moins 90% d'émissions de gaz à effet de serre d'ici 2040, par rapport à 1990. Oui, tu as bien entendu ! Moins 90% ! C'est pas une petite marche, c'est carrément l'Everest de la décarbonation. Cet accord, adopté début octobre à Bruxelles, prépare le terrain pour le prochain grand plan climat de l'Union Européenne. Après le Fit for 55, l'objectif de moins 55% d'ici 2030, voici le 50 for 90, version 2.0 du Green Deal. L'idée, c'est de faire de l'Europe le premier continent climatiquement neutre avant 2050, tout en gardant l'industrie compétitive et en soutenant les plus vulnérables. Concrètement, ce nouvel objectif va pousser les transports vers une électrification massive, le bâtiment vers des rénovations plus rapides, et surtout les industries lourdes, comme les aciers, le ciment, la chimie, à revoir complètement leur modèle. Parce que ces trois secteurs représentent plus de 60% des émissions européennes aujourd'hui. Et si on veut atteindre moins 90%, il faudra clairement sortir la grosse artillerie. Captage du carbone... Hydrogène vert, économie circulaire, sobriété, enfin voilà, le pack complet. Et tu sais quoi ? Même les états les plus réticents, comme la Pologne, ont fini par dire OK. Bon, pas avec un grand sourire, mais OK quand même. C'est donc une étape politique majeure. Première fois que les états membres s'accordent sur un tel objectif avant la COP30. Et c'est aussi un message clair envoyé au reste du monde.
Speaker #0Et si tu te demandes ce que ça représente, moins 90%, c'est l'équivalent de fermer toutes les centrales à charbon, diviser par 10 les émissions du transport routier, et rendre nos bâtiments quasi zéro carbone en moins de 10%. moins de 15 ans. Bref, c'est un chantier colossal. Mais au moins, on a le cap. Et ça, c'est déjà une sacrée bonne nouvelle. Parce qu'à force d'entendre que l'Europe en fait déjà trop pour le climat, ben moi, je me dis qu'on n'en fera jamais trop pour éviter de finir en rôtissoir planétaire. Et oui, je suis d'accord, l'Europe n'est pas seule. L'Europe, ça représente une partie des émissions mondiales. Et ben donnons l'exemple. Troisième bonne nouvelle, et celle-là, elle fait du bien. Parce que pour une fois, on ne parle pas d'espèces en train de disparaître, mais d'une espèce qui revient. Les baleines franches de l'Atlantique Nord, l'une des espèces les plus menacées de la planète, montrent enfin des signes de reprise après des années de déclin catastrophique. Pendant des décennies, cette baleine, aussi appelée baleine noire, a été victime de la chasse industrielle, puis de la collision avec les navires et l'enchevêtrement dans les filets de pêche. Résultat, sa population était tombée à seulement 340 individus en 2020. Autant dire, pas lourd pour un animal de 70 tonnes. Mais selon un rapport publié en octobre 2025 par la NOAA, l'agence océanique américaine, les efforts de protection commencent à payer. La population serait désormais estimée à plus de 380 baleines, avec plus de 20 nouveaux baleineaux observés cette année. Ça paraît peu, mais c'est du jamais vu depuis 2015. Alors, qu'est-ce qui a changé ? Bah, plusieurs mesures concrètes. Déjà, la réduction des vitesses des navires sur les routes de migration. Puis, les zones d'interdiction de pêche temporaire en période de reproduction. Et, le déploiement de balises acoustiques pour suivre les animaux en temps réel. Et surtout... Un gros travail de coopération entre les Etats-Unis et le Canada, deux pays longtemps accusés de ne pas en faire assez. Résultat ? Moins de collisions, moins de filets et plus de baleines. Simple et efficace. Comme quoi, quand on lève un peu le pied sur la pollution et qu'on arrête un peu de la rouler dessus, la nature fait le reste. Cette petite hausse ne garantit pas encore la survie de l'espèce. La NOAA reste prudente. Mais c'est un signal d'espoir. La protection de la biodiversité marine, ça marche. quand on lui en donne les moyens. Et si tu veux une image qui fait du bien, imagine une maman baleine, et son petit nageant au large du Massachusetts. Tranquille, parce qu'un navire a ralenti juste à temps. C'est pas de la magie, c'est juste de la volonté politique. Allez, moi je dis, une espèce qui revient, c'est une bonne nouvelle. Et surtout, c'est la preuve que la planète, quand on lui fout la paix, elle sait encore reprendre son souffle. Quatrième bonne nouvelle Alors là, je te préviens, on part en voyage. Parce qu'aujourd'hui, direction les plages chaudes où naissent les tortues vertes. Et pour la première fois depuis des décennies, l'UICN vient d'annoncer que la tortue verte n'est plus classée espèce menacée d'extinction. Oui, tu as bien entendu, une espèce marine iconique qui sort de la liste rouge. C'est assez rare pour être célébrée. Il faut dire que la tortue verte, ce n'est pas n'importe qui. C'est l'une des plus grandes tortues marines du monde, jusqu'à 200 kg, plus d'un mètre de long. Et une espérance de vie qui dépasserait celle de certains présidents, 80 ans et plus. Mais pendant longtemps, elle a été massacrée, pour sa viande, ses œufs et même ses carapaces. Résultat, dans les années 70, certaines populations avaient chuté de 70 à 90%. Autant dire... C'était la catastrophe. Et puis, les protections sont arrivées. Interdiction de la chasse, programme de sauvegarde, protection des plages de pontes, réduction des captures accidentelles dans les filets, et même installation d'éclairages moins agressifs sur les littoraux. Et les chiffres, ils parlent d'eux-mêmes. Au Costa Rica, sur la plage d'Hostinal, les pontes ont quadruplé depuis les années 2000. En Floride, les nids ont explosé, plus de 45 000 recensés en 2024 contre moins de 10 000 au début des années 2000. En Australie, les populations de la Grande Barrière montrent également une hausse continue depuis une vingtaine d'années. Résultat, selon la mise à jour de l'UICN publiée en octobre 2025, la tortue verte passe du statut en danger à vulnérable. Ce qui signifie que l'espèce n'est plus menacée d'extinction, mais elle reste fragile. notamment à cause du réchauffement climatique, du plastique et des chaluts. Comme quoi, quand on arrête de voler leurs œufs et de transformer les plages en parking, les tortues, elles reviennent. Incroyable, non ? Ce changement de statut, c'est un symbole fort dans un monde où la biodiversité s'effondre. Ça montre que la conservation, ça marche en fait. À condition de prendre les mesures au bon moment et de ne pas lâcher l'affaire. C'est aussi un rappel que les océans sont résilients. Lent, mais résilient. Et voir une tortue sortir du sable, se diriger vers l'eau, et nager vers sa première aventure, franchement, c'est le genre d'image qui donne envie de continuer à se battre. Bref, une bonne nouvelle qui fait du bien à la planète et au moral. Cinquième et dernière bonne nouvelle, oui déjà. Alors pour cette cinquième et dernière bonne nouvelle du mois, on éteint les lumières, mais pour de vrai. Parce qu'à Montpellier, un plan anti-pollution lumineuse a permis de faire quelque chose qu'on adore, protéger la biodiversité et économiser des millions d'euros. Oui, les deux en même temps. Comme quoi, sobriété et portefeuille, ben, peuvent être très bons amis. Depuis 2022, la métropole a lancé un vaste programme de réduction de la lumière artificielle nocturne. Et en octobre 2025, les résultats viennent de tomber. Ils sont impressionnants. 75% des communes de la métropole éteignent désormais l'éclairage public entre 23h et 5h. Ce qui représente une baisse de 35% de la consommation électrique liée à l'éclairage. Soit plus de 3,2 millions d'euros économisés en 3 ans. En bonus, la facture carbone. Elles font comme une mèche de bougie. Près de 2800 tonnes de CO2 évitées depuis le début du plan. Et côté biodiversité ? Oh, ben là, les résultats sont aussi encourageants. Les chiroptères, autrement dit les chauves-souris, sont observés 25% plus souvent dans les zones où les lampadaires ont été éteints. Les insectes noturnes, qui fuyaient les halos lumineux, reviennent progressivement dans les corridors écologiques. Les oiseaux migrateurs, eux, sont moins désorientés par les halos urbains, selon le suivi mené par la LPO Occitanie. Bref, la nuit redevient une vraie nuit. Comme quoi, quand on limite les spots de stade partout, on n'aide pas seulement les astronomes à revoir les étoiles, on aide aussi les animaux à survivre. Et accessoirement, on aide la mairie à éviter de brûler son budget. Gagnant, Mais ce plan à Montpellier n'est pas qu'un coup d'éclat local, il est désormais présenté comme un modèle national. L'ADEME estime que si toutes les villes françaises appliquaient des mesures similaires, on pourrait économiser près d'un milliard d'euros par an. Quand on parle actuellement de faire des économies dans le budget, bah c'est pas rien. Et ça permettrait aussi du coup de réduire la pollution lumineuse de 40 à 50%. Entre nous, la France, vue de l'espace, commencerait enfin à ressembler à autre chose qu'un sapin de Noël. Alors voilà, Montpellier nous montre que faire la chasse à la lumière inutile, ça peut redonner de la vie, redonner du sens, et même redonner un peu d'argent public. Et franchement, une ville qui est un pour mieux briller, moi je dis, c'est une bonne nouvelle. Voilà, c'était les bonnes nouvelles écolo du mois d'octobre. Et tu vois, malgré les mauvaises infos qui pleuvent souvent plus vite qu'un orage en été, il se passe aussi des choses qui avancent, qui protègent, qui réparent. Des chaînes d'infos sanctionnées quand elles désinforment, une Europe qui accélère contre le réchauffement, des baleines qui reviennent, des tortues qui sortent enfin de la liste des espèces menacées, et même des villes qui redécouvrent la nuit, la vraie nuit. Tout ça, C'est la preuve que le climat, la biodiversité et l'environnement, ce ne sont pas que des combats perdus d'avance. C'est aussi des actions qui marchent quand on s'y met, quand on s'accroche, quand on y croit. Alors continue de t'informer, de partager, de t'engager, même avec des petits gestes, même avec ton entourage. Parce que chaque bonne nouvelle qu'on se raconte, c'est une preuve que rien n'est joué et que tout est possible. Sur ce, je vous dis à vos gourdes et vélos, et à très vite pour un prochain épisode. Et d'ici là, sois curieux, sois vigilant, et surtout, sois un peu écolo. Ou pas. Allez, salut !