Speaker #0Salut les becs verts ! C'est encore moi le corbeau écolo, celui qui fouille vos poubelles et vos placards à lessive. Et oui, aujourd'hui, drame domestique. D'un côté, la lessive maison. Ton placard, trois ingrédients fièrement artisanales. De l'autre, la lessive industrielle est collabilisée. Jolie bouteille, logo avec une feuille, promesse de conscience tranquille. Alors, qui lave vraiment plus vert ? La recette de mamie ou la formule qui a passé des tests au labo ? On va la jouer analyse de cycle de vie, preuve à l'appui. Sans oublier les paradoxes qui piquent un peu. Je vous explique comment on va dérouler l'enquête. D'abord, on posera la méthode O, donc l'analyse de cycle de vie et les écolabels. Et puis, on comparera les postes d'impact, les matières premières, les emballages, les usages et les rejets. Et pour finir, un verdict nuancé, des conseils pratiques et évidemment, une bonne dose d'ironie. Allez, accrochez-vous à vos pinces à linge, on attaque ! C'est parti pour l'essive maison contre l'essive industrielle. Qui lave plus vert. Alors, avant de parler analyse de cycle de vie et temps suractif biodégradable, un petit voyage dans le passé s'impose. Parce que la lessive, c'est pas juste ton bidon de 3 litres au supermarché. C'est une longue histoire. Qui commence bien avant que les pubs nous promettent du linge blanc que blanc. Allez, faisons un petit voyage dans le temps. Pendant des siècles, nos ancêtres faisaient la grande buée. Ouais, mais pas le genre de buée sur ton miroir après la douche. Non, non. La buée, c'était cette lessive à la main, souvent au lavoir avec de la cendre de bois et du savon dur. On faisait bouillir le linge dans une lessiveuse. On tapait, on rinçait et on priait pour que ça sèche avant la pluie. La recette ? Simple, de la soude, de la graisse et beaucoup, beaucoup d'huile de coude. L'impact environnemental ? Bah à l'époque on n'avait pas inventé l'empreinte carbone. Mais disons qu'entre le bois pour chauffer l'eau et les litres gaspillés, c'était pas si neutre que ça non plus. Au 19ème siècle, révolution industrielle. Le savon devient un produit manufacturé. On raffine, on saponifie à grande échelle et les premières marques débarquent. Bonjour le chat, hello Percy, salut Homo et surtout bienvenue aux premiers agents blanchissants chimiques. Dans les années 1950, la machine, elle avait envahi les foyers. Le marketing fait mousser, littéralement. Les lessives promettent l'éclat, l'hygiène, la blancheur éternelle. Mais derrière les bulles, les phosphates. Et là, c'est la douche froide. Rivière verte, poissons asphyxiés, les algues en règle partie dans les lacs, l'eutrophisation à gogo. C'est à ce moment là que les scientifiques et les politiques commencent à tirer la sonnette d'alarme. Dans les années 1980-90, les phosphates sont peu à peu interdits dans les lessives. Les industriels revoient leur formule, remplacent certains composés, ajoutent des tensioactifs biodégradables. Et l'idée d'une lessive plus verte commence à émerger. Et puis arrivent les années 2000-2010. L'explosion du bio, du fait maison. Les blogs et tutos fleurissent. Faites la lessive avec 3 ingrédients magiques, savon, bicarbonate, vinaigre blanc. Le retour de la lessive maison, mais version Instagram. Et en parallèle, les lessives industrielles se refont une beauté. Bouteilles recyclées, formules concentrées, labels écolos, jusqu'à devenir écolabélisés. Ces labels, comme l'écolabel européen, garantissent une certaine biodégradabilité, une efficacité à basse température et une réduction des substances toxiques. Sauf qu'entre la promesse marketing et la réalité environnementale, il y a un monde. Parce qu'une lessive écolamélisée, c'est certes mieux qu'une lessive classique, mais ça reste une production industrielle, avec extraction de matières premières, transport, emballage plastique et consommation énergétique. Et c'est là qu'entre en scène la fameuse analyse de cycle de vie, l'ACV. Un outil qui permet de comparer les produits non pas sur leur couleur de bouchon, mais sur tout leur parcours. Fabrication, transport, usage et fin de vie. Autrement dit, on va comparer la lessive maison, artisanale, locale, souvent plus minimaliste, à la lessive industrielle, écolabélisée, optimisée, mais dépendante de chaînes logistiques. Et voir laquelle des deux lave plus vert, vraiment. Alors, prépare ton panier à linge, dans la prochaine partie, on passe au concret. On démonte les impacts étape par étape avec les études d'analyse de cycle vie, les études d'ACV les plus récentes. Spoiler, c'est pas la mousse qui fait l'écologie. Bon, on a remonté le fil de la mousse, de la cendre à l'écolabel. Maintenant, il est temps de plonger dans la partie la plus sexy de cet épisode. La CV. Oui, l'analyse de cycle de vie. Le Tinder de l'écologie. Tu swipes à droite pour les produits qui polluent moins. L'ACV, c'est la méthode de référence pour mesurer l'impact environnemental d'un produit ou d'un service du berceau à la tombe. Traduction, on regarde tout le parcours, depuis l'extraction des matières premières jusqu'à la fin de vie du bidon de lessive, en passant par la fabrication, le transport, l'usage et le rejet dans l'eau. En gros, l'ACV, c'est l'enquête complète, qui pollue, où et à quel moment. Et contrairement au promesse marketing, Ça regarde les chiffres, les vrais CO2, la consommation d'énergie, l'épuisement des ressources, la pollution de l'eau, la toxicité, etc. Les études d'ACV les plus récentes montrent d'ailleurs un truc fascinant. Dans une lessive industrielle, plus de 90% des impacts viennent des matières premières, notamment des tensioactifs, ces petites molécules qui attrapent la saleté. Et dans une lessive liquide... Le flacon en plastique représente souvent autour de 10 à 15% de l'impact total. Mais attention, une analyse de cycle de vie, une ACV, ce n'est pas une vérité divine. C'est une estimation basée sur des hypothèses. Par exemple, quelle température de lavage ? Quel dosage ? Quelle efficacité du produit ? Bref, une ACV, c'est un peu comme un sondage politique. Si tu changes les paramètres, tu changes les résultats. Et ça, c'est crucial pour notre sujet. Parce que, entre la lessive maison et la lessive industrielle, les paramètres d'usage varient énormément. La lessive maison, souvent moins concentrée, peut nécessiter plus de produits ou un lavage plus chaud, ce qui peut annuler ses gains environnementaux, surtout sur l'énergie. A côté de la CV, il y a les labels écolos, un peu les tampons officiels du ménage vert. Les plus connus ? Par exemple, l'écolabel européen ou encore Nordic Swan dans le nord. Leur boulot, c'est de fixer des seuils. Biodégradabilité, interdiction de certaines substances toxiques, efficacité à basse température, emballage recyclable, etc. Bref, pour avoir le label, ta lessive, elle doit laver correctement sans flinguer les poissons. C'est déjà pas mal. Mais là encore... Faut pas se faire buller dans le marketing. Un label, c'est un minimum réglementaire, pas une médaille d'écologie absolue. La lessive écolabélisée reste un produit industriel. Il faut produire l'étention actif, fabriquer le flacon, transporter les palettes et gérer les rejets. C'est mieux, mais pas magique. En revanche, les labels garantissent quand même quelque chose de solide. Pas de phosphate. des tensions actives biodégradables et une efficacité testée à basse température. Et ça, en termes d'impact réel sur les écosystèmes aquatiques, c'est une belle avancée. Alors maintenant qu'on a vu les outils en main, l'ACV pour comparer les labels pour encadrer, on peut passer au duel. Lessive maison contre lessive industrielle et collabélisée. Laquelle lave plus vert ? Bah attention, ça va mousser, mais pas forcément. là où on croit. Commençons par la base, les ingrédients. Parce qu'avant de laver ton t-shirt, faut bien fabriquer la potion magique. Une lessive industrielle, même écolabélisée, contient des tensieux actifs, des agents de blanchiment, parfois des enzymes et des conservateurs. Ce sont ces molécules, souvent issues de la chimie organique, qui détachent la crasse et la dispersent dans l'eau. Et d'après l'étude de Vilo Tapaz et ses collègues en 2022, c'est justement cette étape qui pèse le plus lourd dans le bilan carbone. Environ 91% des impacts globaux d'une lessive liquide viennent de la production des matières premières, notamment des tensioactifs. Reste le flacon, le transport et la fin de vie. Alors, quand ces tensioactifs sont d'origine pétrochimique, l'impact grimpe. Bah ouais, extraction de pétrole, procédé énergivore et risque de toxicité aquatique. Les formules végétales, elles, réduisent un peu l'impact sur les écosystèmes. Mais elle demande plus de terres agricoles et plus d'eau pour cultiver les plantes sources d'huile, comme le palmiste ou le coco. Bref, choisir entre pétrole ou palmier, c'est un peu choisir comme avoir chaud ou transpirer. Tu perds dans les deux cas, mais au même endroit. Et du côté lessive maison, là c'est très variable. En général, on utilise du savon de Marseille, du bicarbonate et parfois du vinaigre. Bonne nouvelle ! Les ingrédients sont souvent simples et peu transformés. Mauvaise nouvelle, la plupart des savons dits de Marseille, du commerce, sont faits à base d'huile de palme ou d'huile de coco importée. Et si tu fabriques ton savon toi-même, tu chauffes, tu mélanges, tu consommes aussi de l'énergie. Donc, sur les matières premières, avantage léger à la lessive maison. Si tu choisis des ingrédients locaux et sans huile tropicale. Sinon, c'est match nul en impact global. Deuxième round, l'emballage. Et là, clairement, l'industrie joue dans une autre catégorie. Une étude de 2020 a comparé différents systèmes d'emballage pour lessive liquide. Bouteilles rigides, bidons recyclés, sachets souples, recharges… Bref. les emballages flexibles et les recharges réduisent jusqu'à 70% de l'impact carbone de l'emballage par par rapport aux bouteilles classiques en PET rigides. En clair, ton petit pod coloré n'est pas juste mignon, c'est aussi plus léger à transporter. Dans les lessives maison, la question du packaging est simple, souvent aucun. Tu réutilises une bouteille, un bocal ou ton vieux bidon. Et ça, c'est imbattable côté impact matière et transport. Zéro plastique neuf, zéro étiquette, rien. Mais attention à l'hygiène. Une bouteille mal rincée ou gardée trop longtemps peut favoriser la prolifération bactérienne. Surtout avec une lessive sans conservateur. Donc, le zéro déchet, oui, mais en restant propre. Parce qu'un t-shirt qui sent la moisissure, c'est pas écolo, c'est juste gênant. Troisième point, comment on l'utilise ? Et là, Ausha à ta pince à linge, parce que l'usage domestique peut renverser tout le classement. Des chercheurs en 2024 ont montré qu'un lavage à 40°C avec beaucoup de lessive peut avoir un impact environnemental plus élevé qu'un lavage à 40°C. à 60°C avec moins de produits. Autrement dit, ce n'est pas la température seule qui compte, mais le dosage et l'efficacité du produit. Donc, ceux qui surdosent en pensant que « plus il y en a, mieux ça lave » , j'avoue, des fois, j'en fais un peu partie. Ah, beuuuuh ! Un spoiler, c'est surtout « plus tu pollues » . Et c'est là que les lessives industrielles écolabélisées reprennent un peu l'avantage. Elles sont conçues pour être efficaces à basse température. à 30 ou 40 degrés, avec un dosage précis, alors que la lessive maison, souvent moins concentrée, pousse parfois à en mettre plus ou à relancer la machine quand le linge ressort pas nickel. Donc, sur la phase d'usage, tout dépend du comportement de l'utilisateur. Si tu doses bien ta lessive maison, et que tu laves à froid, et que tu rinces correctement, Bingo ! Sinon, l'avantage va clairement à la lessive industrielle optimisée. Dernier round, les rejets dans l'eau. C'est là que les lessives montrent leur vrai visage. Les tensioactifs non biodégradables, les phosphates, les agents de blanchiment optique, tout ça finit dans les eaux usées. Même après traitement, une partie rejoint les rivières et les océans. Et selon une étude de 2023, certains composés persistent, s'accumulent dans les sédiments et perturbent la faune aquatique. Les lessives écolabélisées, elles, ont un vrai atout ici. Leurs tensioactifs sont biodégradables, à plus de 60% en 28 jours. Et elles excluent les phosphates et les azurants optiques. Résultat, impact bien moindre sur la toxicité aquatique et l'eutrophisation. La lessive maison, elle... Eh ben, dépend complètement de ta recette. Si tu utilises du vrai savon de Marseille sans additifs, c'est globalement très bon. Mais attention, le vinaigre blanc et le bicarbonate n'ont pas d'effet désinfectant puissant et peuvent déséquilibrer le pH des eaux usées s'ils sont utilisés à outrance. Bref, tout est une question de dosage. Donc sur ce point, avantage net à la lessive écolabélisée parce que, ben, elle a été testée, mesurée, validée. La lessive maison c'est plus artisanal et parfois plus risqué si mal utilisé. Bref, c'est pas noir ou blanc. Ou plutôt, c'est pas vert fluo ni transparent. La lessive maison peut être très vertueuse, si elle est bien faite. Et la lessive écolabilisée, c'est la meilleure option industrielle aujourd'hui. Pas parfaite, mais optimisée. En résumé, l'important c'est pas de fabriquer ou d'acheter. C'est de doser, laver à froid et rincer tes illusions. Bon, on vient de faire tourner la machine, analyser les ACV, comparer les tensions actives, et même parler de vinaigre qui se prend pour un désinfectant. Et pourtant, malgré tous ces efforts, on reste face à un paradoxe. Le verre n'est jamais tout blanc. Parce qu'en écologie, la lessive c'est un peu comme la morale. Tout le monde veut être propre, mais personne ne l'est vraiment. Ah, le mot magique. Naturel. Tu le vois partout, sur les flacons, les p... les pubs, les hashtags, lessive naturelle, ingrédients d'origine végétale, sans produits chimiques. Sauf que tout est chimique, l'eau, le savon, même ton chat. Et dans les faits, une molécule naturelle n'est pas forcément plus douce pour la planète qu'une molécule synthétique. Ce qui compte, c'est comment elle est produite, en quelle quantité, et ce qu'elle devient après usage. L'étanchoactif issu d'huile de coco ou de palme, par exemple, sont bien naturels. Mais ils participent à la déforestation tropicale et à l'émission de gaz à effet de serre. Et quand tu utilises une lessive maison mal formulée, tu peux même dégrader ton linge plus vite, ce qui pousse à en racheter. Bref, le naturel n'est pas un label magique, c'est juste une étiquette qui rassure. Autre illusion, penser que faire soi-même c'est forcément mieux. Alors oui, fabriquer sa lessive maison, ça donne une impression de contrôle, de retour aux sources et parfois de satisfaction écologique. Mais en réalité, l'impact dépend entièrement de ce que tu mets dedans et de comment tu l'utilises. Une étude de 2024 montre qu'une lessive artisanale, mal dosée ou instable, peut générer jusqu'à 30% d'eau consommée en plus. Parce que les utilisateurs, ils relancent le cycle de lavage quand le linge n'est pas propre. Et quand tu rajoutes le chauffage de l'eau, la fabrication manuelle et parfois les transports d'ingrédients exotiques, le gain environnemental, il s'évapore vite. Et puis, entre nous, si ton savon vient de 8000 km, ton fait maison a quand même pris l'avion. Côté industriel, les labels écologiques comme Ecolabel européen, Ecocert ou Nordics One ne sont pas là pour décorer. Ils garantissent une biodégradabilité minimale, des seuils de toxicité aquatique réduits et une efficacité à basse température. Bref, ils cadrent les dérives. Mais attention, ces labels ne couvrent pas tout le cycle de vie. Ils évaluent juste la composition chimique et la performance, mais pas la production agricole des ingrédients, ni le transport, ni la fin de vie des emballages. Autrement dit, une lessive écologisée, c'est un peu comme un élève qui a 15 de moyenne. C'est bien, mais il y a encore des progrès à faire. Disons qu'elle lave mieux sa conscience que son empreinte carbone. Découvrez maintenant notre nouvelle lessive, à base de fleurs de montagne, douce pour la planète et pour la peau. Ah, le green washing ! Cette mousse verte qui cache la crasse. Les marques ont bien compris qu'on voulait du propre et du vert. Résultat, un packaging beige, deux feuilles dessinées, et hop, on vend du rêve écologique. Sauf que dans les faits, certaines lessives éco sont à peine meilleures que les classiques, voire identiques à 90%, mais vendues plus cher. Et le pire ? C'est que ça marche ! Parce qu'on a envie d'y croire ! Le marketing écolo, c'est un peu notre placebo collectif. Ça ne soigne pas la planète, mais ça calme la culpabilité. Et puis, il y a nous. Parce qu'au fond, que ta lessive soit maison, industrielle ou martienne, tout repose sur ton comportement. Tu veux vraiment faire la différence ? Lave à basse température. Dose correctement ton p... produit. Ne fais tourner ta machine que quand elle est pleine. Et si tu veux le combo parfait, sèche, à l'air libre. Oui, ok, c'est moins sexy qu'un bidon vert flashy, mais c'est mille fois plus efficace pour réduire ton impact. Finalement, la vraie révolution, c'est pas la recette de la lessive, c'est ta routine. Alors, si le vert n'est jamais tout blanc, il y a quand même des nuances qui comptent. Et si on devait résumer, la meilleure lessive, c'est celle qui lave juste ce qu'il faut, au bon moment, avec le moins possible. Dans la dernière partie, on va passer à du concret. Comment vraiment laver plus vert, sans tomber dans les illusions ni la saleté ? Bon, après avoir bien brassé tout ça, on peut enfin passer à l'essorage final. Comment laver plus vert pour de vrai ? Parce que maintenant qu'on sait que ni la lessive maison, ni la lessive industrielle n'ont l'auréole parfaite, on va voir ce que toi, humble gardien du tambour à linge, tu peux faire pour réduire ton empreinte, sans te prendre pour un chimiste de garage. Première étape, le choix de ta lessive. Si tu l'achètes, vise les labels fiables. Ecolabel européen, Ecosert, Nordic Swan. Ces labels imposent des limites strictes sur la toxicité, la biodégradabilité, la concentration du produit et l'emballage. Et méfie-toi des fausses promesses du style formule naturelle, à base de plantes ou lessive verte. Et si tu fais ta lessive maison, choisis des ingrédients simples et locaux. Savon de Marseille véritable. à base d'huile d'olive, sans palme, bicarbonate, cristaux de soude, éventuellement quelques gouttes d'huiles essentielles si nécessaire. Mais attention à l'orthoxyste aquatique et à l'énergie de distillation. Deuxième règle d'or, la température. Selon plusieurs études, jusqu'à 60% de l'impact énergétique d'un lavage vient du chauffage de l'eau. Donc laver à 30 degrés au lieu de 60 degrés, c'est presque diviser par deux l'empreinte énergétique d'une machine. Et les lessives écolabilisées sont justement faites pour ça. Ensuite, ne lave pas trop souvent. Le t-shirt, porter une journée, ne mérite pas forcément un cycle complet. L'aération, c'est souvent la meilleure option zéro déchet. Et bien sûr, remplis ton tambour ! Une machine à moitié vide, c'est deux fois plus d'eau, d'énergie et de produits pour le même résultat. Bref, mieux vaut une grosse lessive bien pensée qu'une succession de mini-culottes individuelles. Troisième règle, le dosage. Parce que non, deux bouchons n'enlèvent pas deux fois plus de tâches. L'agence de la transition écologique, l'ADEME, rappelle que le surdosage est une des causes principales de pollution domestique. Et de panne de machine ! Et oui, la mousse en excès encrase les tuyaux, pollue les eaux et te fait racheter du calgon. Le tout pour rien. Moralité, si tu veux vraiment sauver la planète, commence par lire l'étiquette. Oui ok, c'est moins sexy qu'un tuto TikTok, mais c'est plus efficace. Et enfin, le séchage. Le sèche-linge, c'est pratique, oui. Mais c'est aussi l'un des appareils les plus énergivores du foyer. Alors, dès que possible, étends ton linge à l'air libre. Ça prolonge la durée de vie de tes vêtements, ça économise l'électricité, et, bonus, ça sent le frais, sans parfum de synthèse. Et si t'as peur que ça sente le... ben, le dehors, rappelle-toi. Le dehors, c'est quand même l'endroit où on vit. Allez, donc, checklist rapide pour laver vert sans se prendre la tête. 1. Choisis une lessive écolabélisée ou maison bien formulée. 2. Lave à 30°C maximum, sauf linge très sale ou drap malade. 3. Remplis la machine. 4. Dosez juste. 5. Évitez le sèche-linge. Et 6. Pensez au rinçage de la conscience. L'écologie, c'est pas la perfection, c'est la progression. Alors, verdict ? La lessive maison, écolo ou pas ? Eh ben, ça dépend. Je sais, c'est souvent ma réponse. Mais si tu la fais bien, avec des ingrédients locaux, sans huile de palme, et en dosant correctement, c'est écolo. Si tu te lances dans des recettes douteuses, trouvées sur Pinterest, avec du vinaigre et du savon de palme mal saponifiés, eh ben, pas écolo. Et la lessive industrielle et collabélisée ? Moins artisanale, plus contrôlée. plus stable. Si tu l'utilises avec sobriété, c'est plutôt écolo. Si tu la vides à moitié dans le cycle à 60°, c'est clairement pas écolo. Bref, dans le grand tambour de la planète, c'est pas celui qui mousse le plus qui lave le mieux. Merci d'avoir écouté cet épisode d'Ecolo ou pas, le podcast qui t'aide à laver ton linge et ta conscience sans rinçage intensif. Alors cet épisode a duré plus longtemps que ce que je fais d'habitude, mais là, je sais pas pourquoi, j'avais énormément de choses à dire. Et je trouvais le sujet un peu passionnant parce que je ne suis pas un très bon élève, personnellement, dans le lavage. Abonne-toi, partage l'épisode et dis-moi en commentaire. Toi, t'es plus au savon maison ou flacon certifié ? Allez, on se retrouve dans deux semaines pour un nouvel épisode d'Écolo ou pas. Et d'ici là, je vous dis à vos gourdes et vélos, et surtout, prenez soin de vous et surtout de votre linge. Allez, salut !