Speaker #0Bonjour mes petits corbeaux écolos ! Ah les vacances ! Le moment qu'on attend tous. Le soleil, les apéros, les tongs, les moustiques, mais aussi les vols low cost, les buffets à volonté, les piscines en plein désert, et les selfies sur des plages qui ressemblent un peu trop à des parkings humains. Oui, apparemment même la planète aurait bien besoin de vacances. Parce que bon... Si on y pense, le concept, il est un peu absurde. On passe 11 mois à bosser, à stresser, à faire des efforts pour réduire notre empreinte carbone. Et le deuxième mois, on la flingue, on a un aller-retour Paris-Bali. Bim, 4 tonnes de CO2 dans la valise. Sans compter la clim, les cocktails et les serviettes propres tous les matins. Mais alors, est-ce qu'il faut vraiment culpabiliser de partir en vacances ? Est-ce qu'on peut voyager sans transformer son bilan carbone en cauchemar ? Et surtout, c'est quoi des vacances écoresponsables ? Dans cet épisode, on va plonger dans l'histoire du tourisme pour comprendre comment on en est arrivé là. On va parler de l'impact réel des vacances sur la planète, des alternatives qui existent pour voyager mieux, et aussi des faux amis du tourisme vert. Parce que le greenwashing... Lui ne prend jamais de congés. Allez, attachez vos ceintures, ou pas si vous prenez le train. Aujourd'hui, on part explorer les vacances écoresponsables. Bon, faisons un petit voyage dans le temps. Avant d'être des globetrotters en tongs et en crème solaire, nos ancêtres voyageaient... pour des raisons beaucoup, beaucoup moins fun. Au début, voyager, c'était surtout pour le boulot ou la religion. Pèlerinage à compostelle, commerce de la soie, échange d'épices, pas vraiment des vacances au soleil avec mojito et maillot de bain. Au 19e siècle, avec l'arrivée du chemin de fer et l'essor des agences comme Tumacuc, le tourisme commence à devenir un vrai loisir. Les classes bourgeoises commencent à prendre le train pour la mer ou la montagne, valises en cuir et carnets de voyage à la main. Et puis, après la seconde guerre mondiale, boum, le tourisme de masse débarque. Les vols low-cost n'existaient pas encore. Mais les clubs all-inclusives, eux, commençaient à fleurir partout. Entre les années 50 et 80, tout le monde peut enfin partir, et parfois très loin, en voiture, en bus ou en avion, s'il est bien réservé pour les riches. Aujourd'hui, le tourisme international, c'est 1,4 milliard de voyageurs. par an avant qu'au vide autant dire que notre besoin d'évasion pas il pèse lourd sur la planète et c'est là que le tourisme moderne commence à poser de vrais dilemmes écolos dans la partie suivante on va regarder le vrai poids environnemental des vacances entre vols hôtel piscine et buffet XXL. Alors voilà le truc. Voyager, c'est chouette. Surtout quand il fait beau, qu'il y a des moritos, des bonnes bières et que ton feed Insta explose. Mais si on met de côté les palmiers et les tongs, qu'est-ce que ça coûte à la planète ? Le transport, c'est LA grosse part du gâteau. En moyenne, 75% de l'empreinte carbone d'un voyage. C'est juste pour se déplacer. Un aller-retour Paris-Barcelone, en avion, c'est environ 300 kg de CO2 par personne. Oui, 300 kg. Dans ta valise, ça fait un peu lourd, non ? Et l'avion, ce n'est pas le seul coupable. L'hébergement pèse aussi environ 20% de ton impact. Surtout à cause de la clim. du linge qu'on change tous les jours et de la nourriture gaspillée. Mais ce n'est pas que le climat. Les vacances ont aussi un impact sur la biodiversité et l'eau. Les plages, surfréquentées, les stations de ski qui pompent les nappes phréatiques ou les parcs naturels envahis par les touristes. Tout ça laisse des traces. Et si tu pensais que Venise était romantique, sache qu'il y a plus de touristes que d'habitants permanents. La ville flotte presque sur des selfies. Bref, entre avion, voiture, hôtel et buffet à volonté, voyager peut vite peser lourd sur la planète. Mais heureusement, il existe des alternatives. Et c'est ça qu'on va explorer dans la partie suivante, où on parlera de solutions écoresponsables. pour voyager mieux, sans se priver de loisirs, sans se priver de plaisir. Alors, comment voyager mieux sans transformer ses vacances en cauchemars climatiques ? Petit rappel, ce n'est pas question de culpabiliser, mais de faire des choix qui comptent vraiment. Le transport, comme on l'a vu, c'est le plus gros poste carbone. Alors, si tu peux, privilégie le train. Même sur des distances longues, c'est souvent 10 à 20 fois moins polluant qu'un avion. Le covoiturage et le bus longue distance sont aussi de bons compromis. Et si tu dois prendre l'avion, essaie de rester longtemps sur place pour amortir le trajet. Bref. Partir pour trois jours à Barcelone en avion, c'est pas très malin. Trois semaines, là, ça commence à valoir le coup. Et puis il y a l'hébergement. Jutes locaux, auberge familiale, camping écolo, il y a plein d'options. Et pour t'y retrouver, regarde les labels fiables, clés vertes, écolabels européens, les hôtels de luxe qui mettent un logo vert sur leur brochure. Parfois, c'est juste du marketing, pas de réelle démarche. Le buffet à volonté, c'est pratique, mais niveau planète, ça pique. Privilégie les restaurants locaux, les produits de saison, le bio quand c'est possible. Et si tu cuisines un peu toi-même dans ton gîte ou dans ton auberge, ben bingo ! Moins de déchets et moins de transports alimentaires. Et puis il y a les activités. On parle ici de tourisme lent ou slow tourisme. Randonnée, vélo kayak, visite culturelle. Des activités qui consomment peu et permettent de se reconnecter à l'endroit où tu es. En gros, voyager moins vite, mais plus longtemps, c'est meilleur pour la planète. Et aussi pour ton cerveau, fatigué par le boulot, par les mails et les alertes WhatsApp. Pas besoin de faire 10 000 km pour se sentir dépaysé. Les micro-aventures existent partout. Week-end vélo, entre deux gares, randonnées. plus un gîte proche, découverte de coins secrets à moins de deux heures de chez toi. Le dépaysement, ce n'est pas une question de distance, mais plus de regard. Et la bonne nouvelle, c'est que ça peut coûter moins cher, fatiguer moins, et tu laisses moins de traces derrière toi. Bref, en fait, c'est tout bénef, pour toi et aussi pour la planète. Bon. On a parlé de transport, d'hébergement, de nourriture et d'activité. Mais attention à ce qui brille écolo n'est pas toujours vert. Certains hôtels te vendent du rêve, écoluxe, séjour vert, tourisme durable. Mais derrière le joli logo et les brochures flashy, parfois c'est juste du marketing. Par exemple, un hôtel peut clamer être éco tout en faisant venir ses clients en jet privé ou en ne triant pas correctement ses déchets. C'est ce qu'on appelle le greenwashing. Donc, un logo vert sur une brochure ne veut pas dire que ton séjour est durable. Il faut creuser un peu. Pour éviter de se faire avoir, il y a des labels sérieux et vérifiés. Clé verte, par exemple. Hôtel, camping, gîte engagée dans une démarche environnementale. Les collabels européens. Consommation d'eau ou d'énergie, gestion des déchets, impact environnemental global. Et les guides et sites spécialisés. comme Voyageons Autrement, Etiquette Trip ou Fairmove. Ces labels, ce n'est pas juste pour frimer. Ils indiquent que l'établissement a passé des audits et respecte des critères précis. Le piège le plus courant, c'est le tourisme écolo qui est juste du greenwashing de luxe. Par exemple, un hôtel avec des panneaux solaires sur le toit mais qui sert 10 000 cocktails dans des verres en plastique par semaine et qui fait venir ses clients en avion. C'est pas très écolo. Ou des excursions dites « nature » où tu participes à l'observation des animaux, mais en dérangeant tout l'écosystème. Bref, voyager écolo, ce n'est pas cocher des cases ou prendre les phrases marketing pour argent comptant. C'est changer de logique et regarder les impacts réels derrière les belles images. Maintenant qu'on sait comment mieux voyager et comment éviter les pièges du greenwashing, il est temps de conclure. Parce qu'au final, les secrets des vacances écoresponsables, ce n'est pas la perfection. C'est de voyager moins mais mieux, avec conscience et plaisir. Alors récapitulons. On a parlé d'histoire du tourisme, de l'impact réel de nos déplacements, des alternatives pour voyager plus responsable et des pièces du greenwashing. Mais surtout, on a vu une chose essentielle. Voyager écolo, ce n'est pas synonyme de privation ou de vacances en mode moine tibétain. Il y a quelques idées simples pour des voyages qui font du bien à toi et à la planète. Choisir des hébergements labellisés et locaux, éviter les hôtels qui se donnent un vernis vert. Manger local, de saison et éviter le gaspillage. Favoriser les activités sobres et le slow tourisme. Randonnée, vélo, kayak, visite culturelle. Et pourquoi pas découvrir des micro-aventures près de chez toi. Tu serais surpris de ce que tu peux trouver à deux heures de route. L'écologie, ce n'est pas arrêter de vivre, c'est juste apprendre à mieux profiter, voyager moins mais mieux, découvrir, se détendre, s'évader tout en laissant moins de traces derrière soi. Merci d'avoir écouté cet épisode. Si tu as aimé, partage-le à tes amis voyageurs et n'hésite pas à me dire, toi, quelles sont tes astuces pour des vacances plus éco-responsables. On se retrouve très bientôt, dans deux semaines précisément. pour un nouvel épisode d'Ecolo ou pas. D'ici là, je vous dis à vos gourdes et vélos. J'espère que vous avez passé de bonnes vacances, mais écolo si possible. Allez, salut !