Speaker #0Bon, si tu écoutes ce podcast, c'est que tu t'intéresses un peu à l'environnement. Et si tu t'intéresses un peu à l'environnement, ben, tu dois probablement avoir envie de hurler dans un oreiller au moins une fois par semaine. Le GIEC alerte, les copes patinent, les glaciers fondent, les rapports s'accumulent. Et pendant ce temps, il y a Jean-Michel qui dit « Oh, c'est pas si grave » qui t'explique que « de toute façon, il a jamais fait si beau en avril » . Bref, c'est pas simple. Des tricolos, en 2025, s'en sombrer dans la folie. Mais aujourd'hui, j'ai une mission. Je viens te dire un truc que t'as entendu souvent ces derniers mois. Il y a des bonnes nouvelles. Ouais, ouais. Des signaux positifs. Des victoires. Des retours inattendus. Des décisions politiques qui vont dans le bon sens. Ou en tout cas, qui ne reculent pas. Eh oui, ça arrive. Alors, dans cet épisode, on va faire un petit shoot de bonnes vibes écolo. Une mouche qui revient dans la scène. Une assemblée nationale qui refuse de bloquer les énergies renouvelables. Des papillons monarques qui renaissent au Mexique. Un Royaume-Uni qui se débrouille pas mal sur ses émissions de gaz à effet de serre. Et une Europe qui se met la pression pour 2040. 5 histoires, pas parfaites, mais qui font du billet. Allez, on y va, parce que y'a pas que la température qui grimpe, parfois l'espoir aussi. Première bonne nouvelle, le retour de la mouche de mai dans la Seine à Paris. On pensait qu'elle avait pris un aller simple pour l'au-delà, et pourtant, elle est de retour. La mouche de mai, ou plutôt l'éphémère, est réapparue dans la Seine à Paris pour la première fois depuis des décennies. L'éphémère, c'est pas n'importe qui, c'est un bio-indicateur hyper sensible à la qualité de l'eau. S'il revient, eh bien, ça veut dire que... que l'eau de la Seine va mieux. C'est la fédée de pêche de Paris qui a donné l'alerte, positive pour une fois, en observant des esseins sur le fleuve. Et ce petit événement, en apparence anodin, c'est en fait le fruit de plusieurs décennies d'efforts. L'amélioration des stations d'épuration, la réduction des rejets industriels, la restauration des habitats aquatiques et tout le chantier pour les JO de Paris qui a accéléré le mouvement. Alors oui, il y a encore des micropolluants, des plastiques, et on n'ira pas boire la tasse à Bercy tout de suite. Mais voir revenir une espèce aussi exigeante, c'est un vrai signal positif pour la biodiversité aquatique. Et mine de rien, c'est pas tous les jours qu'un insecte te dit que t'as fait du bon boulot. Deuxième bonne nouvelle, pas de moratoire sur les énergies renouvelables en France. Eh oui ! En France, on le sait, on adore les débats. Et parfois, on flirte avec l'absurde. Il y a quelques semaines, un député LR a proposé un moratoire sur les énergies renouvelables. Oui, tu as bien entendu. Bloquer temporairement les projets solaires, éoliens, hydroélectriques, etc. Pourquoi ? Parce que selon lui, ça dénature les paysages. Et coûte cher. Pas un mot sur le climat, évidemment. Et ça a été soutenu par le Rassemblement National. Mais bonne nouvelle ! L'Assemblée nationale a dit non. Rejet net. 150 cas de voix contre. 113 points. Et dans un contexte où certains rêvent de revenir au tout nucléaire ou de relancer les énergies fossiles, coucou la 69, c'est un signal politique qui fait du bien. Car, faut-il le rappeler, la France est en retard sur ses objectifs de renouvelables, on dépend toujours du gaz, du pétrole et du charbon, même si c'est qu'un peu, et accélérer les énergies renouvelables C'est vital pour respecter nos engagements climatiques. Alors non, tout n'est pas gagné. Mais quand le Parlement choisit de ne pas freiner la transition, eh bien, c'est pas rien. Un peu comme si, pour une fois, la politique avait dit « Allez, on va quand même avancer un petit peu. » Troisième bonne nouvelle, le Royaume-Uni a divisé par deux ses émissions de gaz à effet de serre depuis 1990. Eh oui, le Royaume-Uni a peut-être quitté l'Europe, mais il n'a pas quitté la lutte contre le changement climatique. Selon un rapport publié en juin, le pays a réduit ses émissions de gaz épaisseur de 53% depuis 1990. 53%. Et là, tu te dis peut-être, ouais, mais ils ont juste délocalisé leur usine, non ? Eh ben non. Même en prenant en compte les émissions importées, celles liées au... aux produits qu'ils consomment mais qui sont fabriqués ailleurs, la tendance reste clairement... à la baisse. Comment ils ont fait ? En fermant leur centrale à charbon, il en reste une, et elle ferme en septembre, en développant l'éolien offshore à grande vitesse, et en misant sur l'efficacité énergétique. Alors oui, tout n'est pas parfait. Les transports stagnent, l'agriculture a encore du chemin, mais le Royaume-Uni montre qu'un pays riche peut faire baisser ses émissions de façon massive, tout en maintenant sa population et son économie. Ah, c'est perfide, Albion ! Mais bon, comme quoi, quand on veut, on peut. Ou plutôt, quand on s'engage vraiment, on coupe le gaz. Quatrième bonne nouvelle, l'Europe maintient son objectif de moins 90% de gaz à effet de serre d'ici 2040. En ce moment, dans les négociations climatiques, ça tanke sévère. Entre les lobbies, les élections européennes et les crises énergétiques, on aurait pu s'attendre à ce que l'Union européenne baisse les prix. Spoiler, elle ne l'a pas fait. Enfin en tout cas pas sur ce point. Le 20 juin, la Commission européenne a réaffirmé son objectif de réduire les gaz à effet de serre de 90% d'ici 2040, par rapport à 1990. Moins 90%, presque. Final, la neutralité carbone. Ça implique quoi ? Eh bien, transformer notre industrie, nos transports, notre agriculture, notre façon de produire de l'énergie. Un chantier colossal, mais aussi un cap politique qui envoie un message clair. On continue d'avancer, même quand c'est difficile. Alors oui, ça reste un objectif. Il va falloir le traduire en loi, en actes, en financement. Et rien ne dit que tous les pays suivront sans râler. Coucou la Pologne ! A l'heure où certains reculent, l'Europe choisit de viser haut. Et franchement, viser moins de 90% en 2040, ce serait comme dire à la planète, ben t'inquiète, on gère, mais à moitié. Cinquième et dernière bonne nouvelle, la population de papillons monarques a doublé au Mexique. Il y a des comebacks qui font plaisir, et celui-là, il est royal. En juin, les autorités mexicaines ont annoncé que la population de papillons monarques avait doublé par rapport à l'année dernière. Oui, doublé. Ces papillons, c'est pas des touristes lambda. Ils font une migration de plusieurs milliers de kilomètres chaque année du Canada jusqu'au centre du Mexique. En mode Van Life, mais avec des ailes. Ces dernières années, leur population avait chuté à cause de la déforestation, des pesticides... et du dérèglement climatique. Mais là, on a un petit miracle. Une combinaison d'hiver plus doux, de meilleure protection des forêts au Mexique et d'initiatives locales pour planter des alcépiades, leur plante préférée, apporter ses fruits. Alors bien sûr, ça reste fragile. On parle d'espèces migratrices. Donc ultra sensibles à chaque maillon de la chaîne. Mais quand la biodiversité reprend des couleurs, on se dit que tout n'est pas foutu. Et puis, franchement... Qui peut rester de marbre devant des nuées de papillons orange qui font des milliers de bornes en battant des ailes ? Le monarque revient. Voilà, une mouche qui revient à Paris, un moratoire enterré, des objectifs maintenus et des papillons qui dansent dans les forêts mexicaines. Non, tout n'est pas rose, on a encore du taf. Mais ces petites victoires, ben, elles comptent. Parce qu'elles montrent qu'on peut faire mieux, qu'on peut inverser la tendance et que parfois, la nature aussi fait son comeback. D'ailleurs, moi aussi, je vais faire une pause. Le podcast Écolo ou pas prend des vacances. Le prochain épisode est prévu pour le lundi 1er septembre. En attendant, tu peux écouter les anciens épisodes ou me suivre sur Insta et tout ça en profitant du soleil. Mais à l'ombre, hein. Je te souhaite de passer un bel été et surtout, garde le bec pointé vers les bonnes nouvelles. C'était le Corbeau Écolo et je vous dis à la rentrée. Et comme d'habitude, on se quitte en musique. Allez, salut !