Speaker #0Salut c'est le corbeau écolo ! Aujourd'hui on va parler d'un sujet qui brille autant que le soleil, qui souffle autant que le vent et qui parfois tombe aussi à l'eau. Les énergies renouvelables. Alors attention quand on dit énergie renouvelable on parle pas de ta motivation du lundi matin qui disparaît au premier mail de ton supérieur. Non, on parle d'électricité qui vient du soleil, du vent, de l'eau, de la chaleur de la terre, ou encore de la biomasse. Bref, des sources qui se renouvellent à l'échelle humaine, et pas dans 300 millions d'années, comme le charbon ou le pétrole, qui sont des ressources naturelles. Dans cet épisode, je vais te donner un panorama mondial. Où en est-on aujourd'hui ? Quelle part les renouvelables représentent-elles dans l'électricité mondiale ? Quels pays sont les champions du solaire, de l'éolien ou de l'hydro ? Et surtout, est-ce que tout le monde avance dans la même direction ? Ou est-ce qu'il y a aussi des pays qui font marche arrière ? On va voyager du Brésil à la Chine, en passant par l'Europe, avec des bonnes nouvelles, parce que oui, il y en a ! Et quelques bémols, parce que la transition, ben, c'est pas si simple. Bref, on déploie les ailes, on prend de la hauteur, et on regarde comment le monde s'éclaire... ou pas. Bon, avant de sortir les grands chiffres et les records, mettons-nous d'accord sur ce qu'on appelle énergie renouvelable. En gros, ce sont des sources d'énergie qui se régénèrent naturellement à l'échelle de nos vies humaines. Contrairement au pétrole ou au charbon, qu'il faut attendre quelques millions d'années pour voir se reformer, là, on parle d'énergie qui revienne toute seule, et rapidement. Petit inventaire. Le soleil avec le solaire voltaïque, les panneaux qu'on voit fleurir partout, et le solaire thermique qui chauffe de l'eau grâce à la chaleur. Le vent avec les éoliennes, que ce soit sur terre ou en mer. L'eau via l'hydroélectricité, des barrages aux petites centrales de rivière... La terre elle-même, via la géothermie, qui va chercher la chaleur du sous-sol, et la biomasse, bois, déchets organiques, biogaz, enfin bref, tout ce qui brûle ou fermente naturellement. Alors bien sûr, certaines sont plus propres que d'autres. L'hydro peut avoir un gros impact sur les écosystèmes. La biomasse, ça dépend comment on l'utilise. Et même le solaire ou l'éolien ont besoin de matériaux et de métaux pas toujours très écolos à extraire. Mais la grande différence avec les énergies fossiles, c'est qu'elles n'épuisent pas une ressource finie et qu'elles émettent beaucoup moins de CO2 une fois installées. Bref, on parle pas de magie, on parle de physique. Mais de la physique qui peut nous aider à sortir de notre dépendance face au pétrole, au gaz et au charbon. Bon, les énergies renouvelables, c'est pas juste un rêve de hippie avec des panneaux solaires dans le jardin. C'est aujourd'hui une réalité très concrète dans le système énergétique mondial. D'abord, la grande nouvelle. En 2023, les renouvelables ont dépassé 30% de la production mondiale d'électricité. Et ça, c'est une première historique. On était encore autour de 20% il y a une dizaine d'années. En gros, ça grimpe vite. Deuxième chiffre à garder en tête, près de la moitié de la capacité électrique installée dans le monde est désormais renouvelable. Donc, quand on construit une nouvelle centrale quelque part sur la planète, il y a de grandes chances que ce soit du solaire ou de l'éolien, plutôt que du charbon. Et ça bouge à une vitesse impressionnante. Rien qu'en 2024, on a ajouté 585 gigawatts de nouvelles capacités renouvelables dans le monde. Pour comparer, c'est plus que la totalité de la capacité électrique de l'Inde. Et enfin, les prévisions. Selon l'Agence internationale de l'énergie, L'IEA, d'ici 2030, la production d'électricité renouvelable pourrait atteindre 17 000 TWh. Ça représente presque le double de ce qu'on avait en 2023. Autrement dit, le solaire et l'éolien vont continuer d'exploser. Alors, tout n'est pas rose, évidemment. Les renouvelables ne sont pas répartis de façon égale, et certaines régions avancent beaucoup plus vite que d'autres. Mais, à l'échelle du globe, la tendance est claire. L'électricité de demain sera beaucoup plus verte, entre guillemets, qu'aujourd'hui. Et maintenant, on va voir qui sont les champions de cette transition. Et qui traînent un peu des pattes. Alors, qui sont les bons élèves des énergies renouvelables ? Ben, spoiler, certains pays carburent au soleil et au vent, pendant que d'autres continuent de rester coincés dans le charbon. Premier stop, le Brésil. Ici, les renouvelables, c'est pas une option, c'est quasiment la règle. Plus de 85 à 90% de l'électricité brésilienne vient de ressources de sources renouvelables. Grâce surtout à l'hydroélectricité. Mais attention, ce n'est pas que du barrage. Le solaire et l'éolien explosent aussi depuis quelques années. Bref, si l'électricité mondiale ressemblait au Brésil, on aurait déjà bien avancé dans la transition. Ensuite, direction l'Union Européenne. Ouais, j'ai pas réussi à trouver mieux comme musique. En 2023, près de 47... de l'électricité de l'UE venait des renouvelables. Et certains pays cartonnent. Le Danemark par exemple, qui tire plus de la moitié de son électricité de l'éolien. L'Espagne s'impose aussi comme un géant du solaire et de l'éolien. Et l'Allemagne poursuit sa transition, même si la sortie du nucléaire complique un peu les choses. Et puis bien sûr, impossible de passer à côté de… la Chine. C'est le plus gros consommateur de charbon au monde, mais aussi le plus gros investisseur dans les renouvelables. Rien qu'en 2023, la Chine a installé autant de panneaux solaires que le reste du monde entier réuni. C'est énorme ! Résultat, sa capacité solaire a doublé en un an. Alors oui, elle émet encore énormément de CO2, mais ça bascule vers les renouvelables et colossal. Ces exemples montrent que la transition peut prendre des formes très différentes. Au Brésil, c'est l'hydro, historique, qui domine. En Europe, c'est le mix solaire-éolien qui monte. Et en Chine, c'est la force brute industrielle qui permet d'installer à une vitesse folle. Et ce n'est pas fini. D'autres pays comme l'Inde, le Maroc ou le Chili avancent aussi vite, chacun avec leurs atouts naturels et leurs politiques énergétiques. Bref, il y a de quoi être optimiste quand on regarde ces trajectoires. Mais... Parce qu'il y a toujours un mais, certains ont plus de mal. Et parfois, la part des renouvelables peut même reculer. Bon, on va voir ça tout de suite. Bon, on a vu les champions. Ceux qui flambent au soleil et s'envolent au vent. Mais soyons honnêtes, partout, ça n'avance pas aussi vite. Et parfois, les renouvelables reculent carrément. Exemple numéro 1. Le Chili Le pays avait connu une croissance impressionnante de ses renouvelables, notamment solaires et éoliens. Mais récemment, leur part a baissé. Pourquoi ? A cause d'une dépendance énorme à l'hydroélectricité. Avec les sécheresses, les barrages ont tourné au ralenti et le pays a dû compenser avec plus de gaz et de charbon. Comme quoi, déprendre trop d'une seule source renouvelable, et ben, ça peut piéger. Exemple numéro 2, l'Uruguay. C'est souvent cité comme un modèle avec plus de 90% d'électricité renouvelable. Mais là aussi, quand la météo fait des siennes, l'hydro baisse. Et du coup, les fossiles remontent ponctuellement. Moralité, même les bons élèves peuvent se faire rattraper par le climat. Et puis, il y a des cas de stagnation. Par exemple, le Japon. Depuis Fukushima, le pays a réduit le nucléaire, mais n'a pas vraiment compensé par du renouvelable au niveau attendu. Résultat, une grosse partie de son électricité reste fossile, surtout du charbon et du gaz importé. Le Japon installe du solaire, oui, mais beaucoup trop lentement par rapport à ses besoins. Ces exemples montrent deux choses. Les renouvelables ne sont pas magiques. Si on mise tout sur une seule énergie, par exemple l'hydro, et ben On est vulnérable aux aléas climatiques. La transition dépend aussi de choix politiques et économiques. Certains pays préfèrent continuer avec du charbon ou le gaz plutôt que d'accélérer sur le solaire ou l'éolien. Bref, si la tendance mondiale est positive, il y a des coups de frein, des reculs et parfois des blocages. Et justement, pour finir, on va parler des défis et leviers. Qu'est-ce qui freine encore la transition ? Et qu'est-ce qui pourrait vraiment l'accélérer ? Ok, bon, maintenant que le décor est planté, parlons vrai. Si les renouvelables progressent aussi vite, pourquoi on n'est pas déjà à 100% d'électricité verte ? Eh bien, parce qu'il y a quelques gros cailloux dans la chaussure. Premier défi, le stockage. Le soleil ne brille pas la nuit, le vent ne souffle pas toujours, et du coup, il faut des batteries, des stations de pompage, ou même de l'hydrogène pour garder l'énergie en réserve. Et aujourd'hui, on n'a pas encore de solution miracle pour stocker à grande échelle de façon propre, pas chère et durable. Deuxième défi, les réseaux électriques. On peut installer tous les panneaux solaires qu'on veut. Si le réseau n'est pas capable de transporter l'électricité là où elle est nécessaire, ça bloque. Beaucoup de pays doivent moderniser leurs lignes à haute tension, construire des interconnexions et gérer une électricité beaucoup plus variable qu'avant. Troisième défi, le financement et les inégalités. En Europe ou en Chine, on trouve des milliards pour investir dans le solaire et l'éolien. Mais dans certaines régions du monde, notamment en Afrique subsaharienne, il manque cruellement d'investissement. Résultat, l'électricité fossile reste dominante, parce qu'elle est plus facile à financer à court terme. Quatrième défi, l'acceptation sociale. Les éoliennes, ça fait du bruit, ça change les paysages. Les grands barrages, ça déplace des populations. Les mines de lithium pour les batteries, ça détruit des écosystèmes. Bref, même dans les énergies dites « vertes » , se posent des questions sociales et environnementales qu'il faut prendre au sérieux si on veut éviter les blocages. Mais heureusement, il y a aussi des leviers puissants pour accélérer. Déjà, les baisses de coûts. Le solaire et l'éolien sont déjà les sources les moins chères dans beaucoup de pays. Les innovations technologiques aussi, des batteries plus performantes, un réseau intelligent, des interconnexions régionales. Et puis surtout, les politiques publiques. Quand un État décide d'accélérer, ça marche. Exemple, l'Espagne ou le Danemark, qui ont réussi à transformer leur mix électrique grâce à des choix clairs et constants. Donc oui, la transition est pleine de défis, mais elle est loin d'être impossible. En fait, elle est déjà en cours. La vraie question c'est, est-ce qu'on accélère assez vite pour respecter les objectifs climatiques ? Et ça, c'est une autre histoire. Voilà, on arrive à la fin de cet épisode. Ce qu'on peut retenir, c'est que les énergies renouvelables ne sont plus une utopie des coloreveurs. Elles progressent partout, elles sont de plus en plus compétitives, et elles peuvent vraiment remplacer les fossiles. Mais, il reste des défis énormes. Le stockage, les réseaux, le financement, la justice sociale. Rien n'est simple, mais les leviers existent, et les solutions aussi. Alors, la question, elle est surtout politique, et collective. Est-ce qu'on choisit d'accélérer ? Ou est-ce qu'on continue à pédaler avec le frein à main ? En attendant, si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager autour de vous, à en parler à votre voisin, ou même à votre belle-mère. Bon, faut bien choisir son moment, mais vous voyez l'idée. Et surtout, abonnez-vous pour ne pas rater les prochains épisodes. Sur ce, je vous dis, comme d'habitude, à vos gourdes et vélos, et on se retrouve dans deux semaines pour un prochain épisode. Allez, salut !