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Ecologie et pouvoir d’agir, épisode 5 – Blanca Bayas Fernandez  : Écoféminisme et pouvoir des peuples cover
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Écologie et pouvoir d'agir

Ecologie et pouvoir d’agir, épisode 5 – Blanca Bayas Fernandez : Écoféminisme et pouvoir des peuples

Ecologie et pouvoir d’agir, épisode 5 – Blanca Bayas Fernandez : Écoféminisme et pouvoir des peuples

03min |18/12/2024
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Transcription

  • Présentateur

    Écologie et pouvoir d'agir, un podcast du réseau F3E. Direction Barcelone pour des politiques publiques écoféministes.

  • Blanca Bayas

    Je m'appelle Blanca Bayas et je travaille dans le milieu activiste et de la recherche sur les thématiques d'économie féministe et écologique. Ma contribution consiste tout d'abord à expliquer sur quel type d'écoféminisme est fondé notre discours. En fait, il s'agit d'un écoféminisme constructiviste, matérialiste, c'est-à-dire que nous nous focalisons sur la reproduction de la vie. Nous sommes persuadés que nous, les femmes et les personnes non-linéaires, sommes liées aux ressources naturelles, aux territoires, parce que nous vivons dans un système capitaliste, hétéro-patriarcal. Et que c'est en grande partie nous qui consacrons de notre temps et de notre travail aux activités du CAIR, et le système tire profit aussi bien des ressources naturelles que de notre temps et de notre travail. Et c'est là que le féminisme et l'écologie se rencontrent. Selon moi, le plus important, c'est de se méfier des fausses solutions, de ne pas croire au greenwashing. D'ailleurs, pour donner un exemple, là où je vis, en ce moment, ils sont en train de développer des projets photovoltaïques. Et on se retrouve avec le même oligopole énergétique qui nous a conduit à l'urgence climatique que nous vivons actuellement. C'est pour ça qu'à mon avis, les propositions doivent venir de nous. Il s'agit de soutenir le pouvoir d'agir local et communautaire. Il faut soutenir par exemple les communautés énergétiques citoyennes qui mettent en place des projets au niveau local, mais avec le soutien des politiques publiques. Je crois qu'il faut repenser le dialogue que nous entretenons avec les politiques publiques, car elles devraient en principe garantir un accès universel aux ressources. Sauf que nous savons très bien que ce n'est pas le cas, et donc il faut faire pression, en soutenant les initiatives communautaires. C'est vrai que ce dialogue avec le secteur public peut parfois s'avérer difficile. Lorsque nous discutons avec d'autres camarades des pays du Sud, elles nous disent que leur relation avec le secteur public est très compliquée. Parce que naturellement, l'État est habitué à mener à bien des collaborations entre le public et le privé. L'État soutient davantage les propositions des grandes entreprises. Et donc moi, je crois qu'il est important, dans le domaine de la solidarité internationale et de l'éducation au développement, de remettre en cause cette vision privée, capitaliste. Il faut que le public cesse de soutenir le secteur privé mercantile et qu'il fasse confiance aux initiatives citoyennes communautaires.

  • Présentateur

    dans l'ouvrage Ecologie et pouvoir d'agir.

Transcription

  • Présentateur

    Écologie et pouvoir d'agir, un podcast du réseau F3E. Direction Barcelone pour des politiques publiques écoféministes.

  • Blanca Bayas

    Je m'appelle Blanca Bayas et je travaille dans le milieu activiste et de la recherche sur les thématiques d'économie féministe et écologique. Ma contribution consiste tout d'abord à expliquer sur quel type d'écoféminisme est fondé notre discours. En fait, il s'agit d'un écoféminisme constructiviste, matérialiste, c'est-à-dire que nous nous focalisons sur la reproduction de la vie. Nous sommes persuadés que nous, les femmes et les personnes non-linéaires, sommes liées aux ressources naturelles, aux territoires, parce que nous vivons dans un système capitaliste, hétéro-patriarcal. Et que c'est en grande partie nous qui consacrons de notre temps et de notre travail aux activités du CAIR, et le système tire profit aussi bien des ressources naturelles que de notre temps et de notre travail. Et c'est là que le féminisme et l'écologie se rencontrent. Selon moi, le plus important, c'est de se méfier des fausses solutions, de ne pas croire au greenwashing. D'ailleurs, pour donner un exemple, là où je vis, en ce moment, ils sont en train de développer des projets photovoltaïques. Et on se retrouve avec le même oligopole énergétique qui nous a conduit à l'urgence climatique que nous vivons actuellement. C'est pour ça qu'à mon avis, les propositions doivent venir de nous. Il s'agit de soutenir le pouvoir d'agir local et communautaire. Il faut soutenir par exemple les communautés énergétiques citoyennes qui mettent en place des projets au niveau local, mais avec le soutien des politiques publiques. Je crois qu'il faut repenser le dialogue que nous entretenons avec les politiques publiques, car elles devraient en principe garantir un accès universel aux ressources. Sauf que nous savons très bien que ce n'est pas le cas, et donc il faut faire pression, en soutenant les initiatives communautaires. C'est vrai que ce dialogue avec le secteur public peut parfois s'avérer difficile. Lorsque nous discutons avec d'autres camarades des pays du Sud, elles nous disent que leur relation avec le secteur public est très compliquée. Parce que naturellement, l'État est habitué à mener à bien des collaborations entre le public et le privé. L'État soutient davantage les propositions des grandes entreprises. Et donc moi, je crois qu'il est important, dans le domaine de la solidarité internationale et de l'éducation au développement, de remettre en cause cette vision privée, capitaliste. Il faut que le public cesse de soutenir le secteur privé mercantile et qu'il fasse confiance aux initiatives citoyennes communautaires.

  • Présentateur

    dans l'ouvrage Ecologie et pouvoir d'agir.

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    Écologie et pouvoir d'agir, un podcast du réseau F3E. Direction Barcelone pour des politiques publiques écoféministes.

  • Blanca Bayas

    Je m'appelle Blanca Bayas et je travaille dans le milieu activiste et de la recherche sur les thématiques d'économie féministe et écologique. Ma contribution consiste tout d'abord à expliquer sur quel type d'écoféminisme est fondé notre discours. En fait, il s'agit d'un écoféminisme constructiviste, matérialiste, c'est-à-dire que nous nous focalisons sur la reproduction de la vie. Nous sommes persuadés que nous, les femmes et les personnes non-linéaires, sommes liées aux ressources naturelles, aux territoires, parce que nous vivons dans un système capitaliste, hétéro-patriarcal. Et que c'est en grande partie nous qui consacrons de notre temps et de notre travail aux activités du CAIR, et le système tire profit aussi bien des ressources naturelles que de notre temps et de notre travail. Et c'est là que le féminisme et l'écologie se rencontrent. Selon moi, le plus important, c'est de se méfier des fausses solutions, de ne pas croire au greenwashing. D'ailleurs, pour donner un exemple, là où je vis, en ce moment, ils sont en train de développer des projets photovoltaïques. Et on se retrouve avec le même oligopole énergétique qui nous a conduit à l'urgence climatique que nous vivons actuellement. C'est pour ça qu'à mon avis, les propositions doivent venir de nous. Il s'agit de soutenir le pouvoir d'agir local et communautaire. Il faut soutenir par exemple les communautés énergétiques citoyennes qui mettent en place des projets au niveau local, mais avec le soutien des politiques publiques. Je crois qu'il faut repenser le dialogue que nous entretenons avec les politiques publiques, car elles devraient en principe garantir un accès universel aux ressources. Sauf que nous savons très bien que ce n'est pas le cas, et donc il faut faire pression, en soutenant les initiatives communautaires. C'est vrai que ce dialogue avec le secteur public peut parfois s'avérer difficile. Lorsque nous discutons avec d'autres camarades des pays du Sud, elles nous disent que leur relation avec le secteur public est très compliquée. Parce que naturellement, l'État est habitué à mener à bien des collaborations entre le public et le privé. L'État soutient davantage les propositions des grandes entreprises. Et donc moi, je crois qu'il est important, dans le domaine de la solidarité internationale et de l'éducation au développement, de remettre en cause cette vision privée, capitaliste. Il faut que le public cesse de soutenir le secteur privé mercantile et qu'il fasse confiance aux initiatives citoyennes communautaires.

  • Présentateur

    dans l'ouvrage Ecologie et pouvoir d'agir.

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  • Présentateur

    Écologie et pouvoir d'agir, un podcast du réseau F3E. Direction Barcelone pour des politiques publiques écoféministes.

  • Blanca Bayas

    Je m'appelle Blanca Bayas et je travaille dans le milieu activiste et de la recherche sur les thématiques d'économie féministe et écologique. Ma contribution consiste tout d'abord à expliquer sur quel type d'écoféminisme est fondé notre discours. En fait, il s'agit d'un écoféminisme constructiviste, matérialiste, c'est-à-dire que nous nous focalisons sur la reproduction de la vie. Nous sommes persuadés que nous, les femmes et les personnes non-linéaires, sommes liées aux ressources naturelles, aux territoires, parce que nous vivons dans un système capitaliste, hétéro-patriarcal. Et que c'est en grande partie nous qui consacrons de notre temps et de notre travail aux activités du CAIR, et le système tire profit aussi bien des ressources naturelles que de notre temps et de notre travail. Et c'est là que le féminisme et l'écologie se rencontrent. Selon moi, le plus important, c'est de se méfier des fausses solutions, de ne pas croire au greenwashing. D'ailleurs, pour donner un exemple, là où je vis, en ce moment, ils sont en train de développer des projets photovoltaïques. Et on se retrouve avec le même oligopole énergétique qui nous a conduit à l'urgence climatique que nous vivons actuellement. C'est pour ça qu'à mon avis, les propositions doivent venir de nous. Il s'agit de soutenir le pouvoir d'agir local et communautaire. Il faut soutenir par exemple les communautés énergétiques citoyennes qui mettent en place des projets au niveau local, mais avec le soutien des politiques publiques. Je crois qu'il faut repenser le dialogue que nous entretenons avec les politiques publiques, car elles devraient en principe garantir un accès universel aux ressources. Sauf que nous savons très bien que ce n'est pas le cas, et donc il faut faire pression, en soutenant les initiatives communautaires. C'est vrai que ce dialogue avec le secteur public peut parfois s'avérer difficile. Lorsque nous discutons avec d'autres camarades des pays du Sud, elles nous disent que leur relation avec le secteur public est très compliquée. Parce que naturellement, l'État est habitué à mener à bien des collaborations entre le public et le privé. L'État soutient davantage les propositions des grandes entreprises. Et donc moi, je crois qu'il est important, dans le domaine de la solidarité internationale et de l'éducation au développement, de remettre en cause cette vision privée, capitaliste. Il faut que le public cesse de soutenir le secteur privé mercantile et qu'il fasse confiance aux initiatives citoyennes communautaires.

  • Présentateur

    dans l'ouvrage Ecologie et pouvoir d'agir.

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