- Elizabeth Johnston
Bienvenue dans le podcast de l'Efus, un podcast réalisé par le Forum européen pour la sécurité urbaine. Je suis Elizabeth Johnston, déléguée générale de l'Efus, un réseau européen de 250 autorités locales et régionales dédiées à la sécurité urbaine. Aujourd'hui, pour parler de la criminalité organisée et de ses impacts au niveau local à travers l'Europe, je suis heureuse d'accueillir Alexandra Antoniadis. Bonjour. Bonjour. Vous êtes responsable adjointe d'unités, criminalité organisée et drogue. à la Commission européenne. Et Gilles Simeone, bonjour. Bonjour. Vous êtes président du Conseil exécutif de Corse et membre de l'Efus. Madame Antoniadis, comment la criminalité organisée évolue-t-elle en Europe ?
- Alexandra Antoniadis
Ce qu'on voit aujourd'hui, c'est la criminalité organisée à une hausse historique, on voit plus de violence dans nos rues, une violence non seulement entre les gangs qui sont en conflit entre elles, mais aussi cela cause des victimes entre les innocents, des jeunes filles, garçons, familles, dans nos rues. On devrait parler aussi, bien sûr, de victimes de consommation de drogue, des milliers de personnes qui sont tuées chaque année. Mais les crimes organisés, ce qui est le plus préoccupant, c'est aussi cette menace qui est un peu à l'ombre, cette infiltration dans nos institutions, dans toutes ces structures légaux. qui n'est pas toujours visible, mais qui corrompt et qui menace un peu la stabilité de la société et la confiance dans nos institutions. Et ça, c'est aussi préoccupant que la violence et la corruption. Ça fait partie intégrante du crime organisé. Sans cela, ils ne pourraient pas faire leur travail et il faut aussi répondre à ça.
- Elizabeth Johnston
Crime organisé, criminalité organisée, y a-t-il une définition au niveau européen ?
- Alexandra Antoniadis
Il n'y a pas une définition. Tout ce qui est organisé par plusieurs personnes, commettre des crimes de nature sérieuse, ça c'est selon des définitions du droit pénal, ça c'est une organisation criminelle. Mais ce qui nous préoccupe, ce n'est pas ces trois ou quatre personnes qui se mettent ensemble pour commettre des crimes, mais ce sont des réseaux et des groupes qui travaillent à long terme avec des poches d'argent et qui... qui utilisent l'intimidation, la corruption, la violence, et aussi à l'échelle globale, qui ont vraiment, du début dans les États d'origine jusqu'ici en Europe, qui contrôlent toute cette chaîne. Alors tout à l'échelle globale, ce qui nous préoccupe, c'est ce qu'on appelle nous dans les termes anglais, c'est le high risk criminal networks les réseaux à haute risque qui sont les plus préoccupants.
- Elizabeth Johnston
Monsieur Simeoni, comment se traduit cette définition sur le terrain ? en Corse ?
- Gilles Simeoni
La collectivité de Corse que je préside a décidé de s'emparer de cette question suite à un assassinat un de plus malheureusement parce que la Corse en a connu beaucoup ces dernières années mais l'assassinat d'un jeune militant nationaliste qui a été en quelque sorte le révélateur d'une situation extrêmement grave un assassinat qui a conduit à la création de deux collectifs antimafia... et qui a conduit également l'Assemblée de Corse et le Conseil exécutif de Corse à décider de l'organisation d'une session extraordinaire consacrée à la lutte contre les dérives mafieuses. Alors dans le cadre de cette session, nous avons essayé de donner une définition de ce que l'on peut qualifier de dérive mafieuse. Elle est assez proche de ce qu'a évoqué Madame, c'est-à-dire un groupe appartenant à la criminalité organisée qui essaye soit par l'intimidation, soit par la violence. La promesse ou le risque de violence d'influer sur les choix des milieux économiques, politiques, voire sur les choix de la société tout entière. Puis à partir de cette définition, nous avons essayé de mettre en place une méthode de travail à travers cinq groupes de travail, cinq thématiques, qui ont réuni pendant plusieurs mois à la fois les élus, les associations, les collectifs de lutte anti-mafia. la société civile de façon générale, mais également des intervenants extérieurs, notamment des experts français, italiens, européens, internationaux, pour essayer de réfléchir à une réponse institutionnelle, politique, mais également sociale et sociétale, autour à la fois du renforcement des moyens de lutte juridiques et institutionnels, une réflexion aussi sur la procédure pénale et le droit pénal, la lutte contre les dérives qu'il peut y avoir dans certains secteurs que nous avons identifiés. identifié comme à haut risque. Je pense par exemple au secteur des déchets ou au secteur immobilier, où on sait qu'en Corse il y a une forte spéculation immobilière. Et puis également une réflexion de moyen et de long terme, les enjeux culturels, sociaux et sociétaux, parce qu'au-delà de la réponse pénale, au-delà de la réponse politique, je pense que la lutte contre les dérives mafieuses passe aussi par une prise de conscience citoyenne, une prise de conscience civique, et notamment Léon Corland, le maire de Palerme, avec qui j'ai eu l'occasion de... de discuter et qui a beaucoup guidé aussi nos travaux à travers son expérience, nous a rappelé que le combat contre la mafia se mène à l'échelle d'une ou plusieurs générations, notamment par l'émergence d'une culture citoyenne et démocratique.
- Elizabeth Johnston
Quelle est la situation aujourd'hui en Corse à ce niveau-là ?
- Gilles Simeoni
La situation est objectivement inquiétante par un certain nombre d'aspects. D'abord parce qu'il y a incontestablement une présence forte qui est allée en se renforçant de cette dérive mafieuse. Il y a également un modèle économique qui aujourd'hui à la fois appelle, renforce et nourrit ce type de dérive, un modèle économique qui est déséquilibré et qui fonctionne par exemple notamment sur... les logiques de spéculation immobilière. Dire aussi qu'une île est peut-être plus exposée qu'un territoire continental à des logiques de captation à travers des monopoles ou la dépendance par rapport à certains secteurs économiques. Et puis, globalement, nous sommes aussi une terre méditerranéenne. Il y a donc aussi une dimension sociologique qui existe et qu'il faut prendre en compte. Et donc, la réponse, elle ne peut être, à mon avis, que globale. en rappelant aussi que les compétences régaliennes, notamment dans le domaine de la justice, et de la police restent exclusivement du domaine de l'État. Mais la collectivité de Corse est aussi l'institution qui garantit, représente et défend les intérêts matériels et moraux de la Corse et du peuple corse. Donc nous sommes en pari de cette question, y compris au-delà des strictes compétences que nous reconnaît la loi, sans vouloir interférer dans le champ du régalien, mais en essayant d'apporter une réponse qui soit plurifactorielle en impliquant l'ensemble de la société corse.
- Elizabeth Johnston
Est-ce qu'il existe une réponse au niveau européen dans ce domaine ?
- Alexandra Antoniadis
En Europe, ce qu'on essaie de faire, c'est un peu de donner une approche qui pourrait être guidée, les initiatives au niveau national, régional et local, sur base des expériences qu'on a avec nos interlocuteurs. Alors ça, c'est un peu la valeur ajoutée, je dirais, de l'Europe. de voir ce qu'il se passe partout en Europe, s'il y a des bonnes pratiques, mais aussi si on identifie des obstacles ou les défis qui sont rencontrés par les différents acteurs et trouver une solution au niveau européen. Et ça, c'est quelquefois, on peut inciter des approches. Par exemple, si on ne met plus l'accent sur la prévention et pas seulement la réponse répressive, c'est un signal et aussi pour inciter les États membres à mettre des mesures en place. Merci. y inclut le financement qui doit accompagner toutes mesures. L'Europe fait aussi la législation contraignant pour les États membres. Et je dirais par exemple, priver les criminels de leurs avoirs. Il y a un nouvel directif qui va être entré en vigueur prochainement. Et là, on donne des outils, on oblige les États membres d'utiliser tous les outils pour imprimer les groupes et l'organisation criminelle de leurs avoirs. Parce que sans argent, ils ne peuvent pas. Et l'autre aspect, c'est de mettre toujours les différents acteurs et les initiatives ensemble avec des réseaux. Il y a IFUS, mais aussi financé par l'Union européenne, il y a le European Crime Prevention Network, le Network of the Administrative Approach. Et comme ça, en créant des réseaux comme ça. On essaie de mettre des acteurs ensemble et développer des bonnes pratiques. Et tout ça combiné aussi avec un financement, un soutien financier aux États membres, mais aussi aux autorités locales. Et aussi peut-être la formation avec CEPOL, ça c'est pour la police, mais on peut aussi mettre des programmes de formation. Parce que si sans formation... Toutes les mesures qui sont écrites sur papier ne vont pas être appliquées en pratique. Et ça, c'est un peu ce que l'Europe peut ajouter ou peut donner à faciliter cette lutte à long terme contre les crimes organisés.
- Elizabeth Johnston
Est-ce que cette approche vous semble répondre aux besoins locaux, M. Simonnet ?
- Gilles Simeoni
Oui, tout à fait. D'abord parce que, par définition, la criminalité organisée ne connaît pas les frontières, qui sont souvent des phénomènes transnationaux, que ce soit au niveau politique, judiciaire ou même... Au niveau culturel, je pense qu'il faut élargir les horizons. Premier niveau de réflexion. Deuxième niveau de réflexion, moi je crois beaucoup à l'Europe comme projet démocratique. Donc être dans une logique de réseau, se nourrir des expériences et des regards qui ont pu prospérer ailleurs. Je crois que c'est extrêmement utile. Par exemple, en ce qui concerne la collectivité de Corse, l'Assemblée de Corse, le Conseil exécutif de Corse, nous avons eu l'occasion de... d'écouter des experts français, des experts belges, des experts italiens. Bien sûr, il y a une proximité à la fois géographique et culturelle, notamment avec le sud de l'Italie, pour le meilleur et quelquefois pour le pire, qui fait que nous sommes très attentifs à ce qui se passe ailleurs et pouvoir aussi bénéficier du regard et de l'expertise, par exemple, des FUS. C'est pour nous une plus-value considérable.
- Elizabeth Johnston
Quel est le rôle que peuvent jouer des administrations locales comme la vôtre dans la lutte contre le crime organisé ?
- Gilles Simeoni
D'abord, rappeler que nous n'avons pas les moyens que peut avoir un État. Et que, comme je le disais tout à l'heure, les compétences régaliennes, la police et la justice, qui sont quand même les deux premiers vecteurs de la lutte contre la criminalité organisée, relèvent aujourd'hui exclusivement de l'État ou quelquefois... de la coopération européenne. Par contre, les institutions comme la nôtre sont aussi des institutions qui sont dans un rapport de grande proximité avec les citoyens et avec le peuple. Donc je pense que c'est notre devoir, à force de rire, nous sommes dans une logique d'aspiration à l'autonomie au plan politique. Donc l'autonomie c'est une éthique de la responsabilité. Et donc ça veut dire que dans le domaine du développement économique et social, des logiques de solidarité, de la culture citoyenne. Je pense que la collectivité de Corse, qui est l'institution, je le redis, qui a vocation à défendre les intérêts de la Corse et des Corses, doit être en première ligne dans ce combat démocratique et citoyen, notamment contre la criminalité organisée et les risques de dérive mafieuse.
- Elizabeth Johnston
Est-ce qu'on peut également parler de détection, d'approche administrative, de réinsertion, d'aide aux victimes ? Oui,
- Gilles Simeoni
c'est un petit peu les cinq thématiques que nous avons essayé de décliner. Par exemple, un des ateliers s'appelait Éthique et politique publique. Nous allons faire un travail approfondi en matière de sécurisation des marchés publics, des procédures pour essayer de répercuter de façon opérationnelle les différents textes nationaux, européens, qui organisent la détection et la répression de la corruption ou de toute forme de népotisme, donc enjeux de marché public. Enjeu de proximité aussi, par exemple un des ateliers c'était drogue et commerce illicite. La Corse, comme toutes les régions ou tous les territoires européens, est exposée à une augmentation considérable de la consommation de toutes les drogues. Donc il y a un vrai enjeu de santé publique, il y a un enjeu d'éducation, il y a un enjeu de pédagogie, y compris par exemple auprès des commerçants qui peuvent accueillir des clientèles de jeunes, et notamment... et particulièrement l'été, puisque la Corse est une destination touristique. Il y a aussi, comme je vous le disais, le travail à mener en partenariat avec l'éducation nationale, avec le rectorat, pour aller dans les écoles et pour faire émerger une culture qui soit véritablement une culture citoyenne. Donc tout ça vise à converger. Il y a aussi la question, par exemple, du modèle de développement économique. Je crois aujourd'hui que nous vivons encore ce... Une croissance appauvrissante qui repose aussi et très largement par exemple sur des phénomènes de spéculation immobilière, de sur-profit dans certains secteurs et je crois que la puissance publique doit intervenir pour lutter contre les sur-profits et pour par exemple jouer un rôle de régulation, d'équilibre, permettre à tout le monde d'accéder aux fonciers dans des conditions satisfaisantes. Donc le chantier est d'envergure mais il mérite d'être mené.
- Elizabeth Johnston
Pensez-vous à d'autres rôles que peuvent jouer les administrations locales ?
- Alexandra Antoniadis
D'abord, je voudrais dire que c'est vrai que dans toutes les politiques européennes sur la sécurité, peut-être souvent on pense que c'est vraiment dirigé seulement au niveau national. Et c'est vrai que les compétences, comme vous dites, de répression, c'est souvent au niveau national. Mais dans tous nos documents de politique stratégique, on reconnaît le rôle primordial des autorités régionales et locales. Et ça, surtout dans le domaine de prévention. Parce que là, il y a quand même au niveau local, ce sont les premiers qui souffrent un peu de l'impact du crime organisé, mais ils ont aussi des mesures à prendre. Et c'est ce que vous avez mentionné aussi, l'approche administrative, parce que tout crime organisé a de quelque sorte besoin des structures, de l'économie légale, pour avoir des entreprises ou des restaurants, pour le blanchiment d'argent. Dans les marchés publics, il y a quand même des moyens de vérifier si les entreprises qui soumettent des offres sont liées à la mafia ou pas. On peut retirer des permis commerciaux. Alors il y a quand même une panoplie de mesures pour les autorités locales à prendre. Et cette approche administrative, de prendre des mesures administratives, n'est pas seulement répressive.
- Elizabeth Johnston
Comment peut-on identifier les facteurs de protection ?
- Alexandra Antoniadis
Les facteurs de protection ou des risques sont un peu en... En général, elles sont toujours les mêmes. On veut se sentir apprécié, il faut avoir un futur, il faut avoir de l'argent, peut-être aussi de l'argent facile, mais quelquefois, on veut un emploi, on doit financer, on doit soutenir sa famille. Alors, tous ces besoins qui ne sont pas remplis, de quelque sorte, s'il y a cette offre criminelle qui offre une solution à tous ces défis ou ces manques, alors là, on sait les facteurs de risque, mais on sait aussi qu'en miroir, Les facteurs de protection, de l'emploi, des services sociaux, d'engagement avec les communautés, avec les familles, avec les jeunes, de leur donner une perspective. Ces facteurs généraux sont connus, c'est presque common sense. Mais ce qui est important, c'est vraiment dans les communautés, de vraiment analyser ce qui se passe exactement pour avoir des mesures ciblées. Parce qu'on peut parler en général des facteurs de protection, de, je ne sais pas, d'offrir une... des activités sportives, mais si on voit que dans la communauté, ce n'est pas exactement ce qu'ils veulent, qu'ils sont plutôt dans la musique. Ce que je veux dire, c'est qu'il faut vraiment cette analyse au niveau local pour savoir quels sont vraiment les risques et quels sont les moyens de protection pour être ciblé pour la réponse.
- Elizabeth Johnston
Autre défi, plutôt pour vous, M. Simeoni, les agents sur le terrain évoluent dans un contexte de grande dangerosité. Comment les sécurisent-on ?
- Gilles Simeoni
C'est particulier, on est à Corse, une société de proximité. Ce qui est paradoxal, c'est que cohabite en même temps une criminalité organisée. qui fait peser un véritable poids et un poids dangereux sur la société. Mais il n'y a pas de sentiment d'insécurité au quotidien pour la plupart des personnes qui travaillent. Et notamment, je pense que les travailleurs sociaux sont, en Corse comme ailleurs, dans une difficulté structurelle parce que c'est un travail qui est prenant. Mais par exemple, ils ne vont pas être sous la menace directe d'une organisation mafieuse, etc. Chez nous, la menace, à mon avis, est beaucoup plus grande. plus insidieuse, beaucoup plus diffuse. Il n'y a pas de sentiment d'insécurité au quotidien, notamment à travers la petite ou la moyenne délinquance. C'est plus sur les grands équilibres macroéconomiques, sur les grandes décisions, sur les marchés publics, sur les enjeux d'affaires à forte plus-value commerciale qu'il peut y avoir des pressions mafieuses qui peuvent, y compris ensuite, se concrétiser par des actes de violence.
- Elizabeth Johnston
Quelle est votre conclusion après cet échange entre le niveau européen et le niveau local ?
- Alexandra Antoniadis
Pour moi, je dirais que l'Europe a besoin des autorités locaux et régionaux, parce que c'est là où les choses se passent et c'est là où les maires ou les gouvernants sont directement responsables pour le bien-être de leurs citoyens. Et c'est pourquoi pour nous c'est un partenaire précieux pour informer aussi nos politiques qui sont vraiment ciblées et qui... qui font une contribution vraiment pratique au niveau local.
- Gilles Simeoni
Moi, c'est un peu la même chose, mais vu peut-être plus du côté politique. Alors c'est vrai que globalement, je trouve que l'Europe pourrait et devrait être sans doute plus sociale, plus proche des citoyens, plus proche des peuples. Mais même avec ces limites-là, je pense que le projet européen est profondément un projet démocratique. et humaniste, et que donc, y compris dans les aspects les plus sombres d'une vie collective, c'est-à-dire la criminalité organisée et la lutte contre la criminalité organisée, je pense que l'Europe est l'endroit géométrique, politique, symbolique, où on peut confronter les regards, les expériences, et s'enrichir mutuellement, en ayant aussi en tête, comme on l'a dit, sur le long terme, la façon la plus certaine de faire reculer les marges, parce que la criminalité organisée et la criminalité doivent rester la marge, pour que la marge reste... à la marge, il faut qu'on ait un centre qui fonctionne et le centre doit se construire autour des principes de démocratie, d'équité et de solidarité.
- Elizabeth Johnston
Merci Alexandra Antoniadis, merci Gilles Séméoni, merci aussi à vous de nous avoir écoutés jusqu'au bout de cet échange. Nous espérons que vous avez apprécié cet épisode réalisé dans le cadre du projet Icarus financé par la Commission européenne. Nous sommes impatients de partager d'autres réflexions et initiatives locales avec vous. Si vous voulez en savoir plus sur les approches innovantes et les initiatives locales, rendez-vous sur le site internet du Forum européen pour la sécurité urbaine et abonnez-vous à ce podcast. A très bientôt pour un prochain épisode du podcast de l'Ecrus.