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Electro

Cézaire : « Ce qui m’intéresse, c’est de créer des ponts entre les musiques »

Cézaire : « Ce qui m’intéresse, c’est de créer des ponts entre les musiques »

10min |16/10/2020
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Description

 THE ID FACTORY reçoit Cézaire, producteur, DJ et fondateur du label Roche Musique. Dans ce podcast proposé par EMF et Tsugi Radio, il raconte son premier set à Tours, ses influences musicales, son lien à l’électro… 

Photo © Sylvain Lewis


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Electronic Music Factory et Tsugi Radio présentent The ID Factory Episode 3 Césaire

  • Speaker #1

    J'ai découvert les platines et le mix Tout d'abord avec le hip-hop Depuis tout petit j'étais attiré par la culture hip hop, de par le basket en fait. Et dans ma ville à Tours il y avait beaucoup d'open mic. Et ensuite j'ai eu la chance de monter un blog au lycée avec des amis à Tours. Et c'était un blog, de musique électronique. Moi j'étais vraiment hip hop, ils avaient besoin d'une patte hip hop dans leur blog et au final je me suis intéressé aux musiques électroniques et on s'est retrouvé à faire des soirées avec ces gars là à la flèche d'or. Moi j'ai mixé ma première fois, j'y connaissais rien, j'ai envoyé mon premier set qui n'était pas superbe mais 7 quand même en plus à l'époque on mixait sur les contrôleurs avec l'ordi t'es pas sur les platines encore et j'étais avec un collègue il me fait t'inquiète on y va, on y va ensemble et lui il connaissait le logiciel donc je me dis il va m'aider il allume le truc on commence, en plus c'était vraiment blindé de gens tout autour du DJ booth et tout et là le mec se barre tremblant, tout blanc donc là je me dis ah faut que j'assume moi même le 7 j'ai jamais mixé de ma vie et là je sais pas pourquoi le BPM il monte à fond Là on est à 140 BPM, c'est n'importe quoi, je ne sais plus quoi faire. Et il y a mes potes de boule à facettes qui reprennent juste après moi. Là je fais bon, il va falloir que je m'entraîne. Et c'est à partir de là où j'ai même eu des platines, j'ai acheté un contrôleur et j'ai commencé à m'y mettre sérieusement. Il y a un bouton synchronisation sur les platines mais Moi j'aime bien qu'il y ait un petit décalage et qu'on voit que j'ai fait quelque chose. Ce serait dommage que les gens n'entendent pas que c'est un humain derrière les machines et qu'il y a des erreurs. Je trouve ça intéressant qu'il y ait des erreurs. On s'étreint au bord de l'eau Je caresse le bas de ton dos Moi, à la base, j'aime l'énergie que ça peut procurer dans une boîte, d'entendre les gens danser, crier. C'est le premier truc qui m'a intrigué. Je me suis dit, on peut faire bouger les foules, créer des mouvements. Ça me rappelait le basket où, quand tu fais une action, on déclare, t'entends des bruits, ça crie et tout. Je voulais retrouver un petit peu ce truc là et avec le temps ce qui m'intéresse aujourd'hui c'est de raconter une histoire et d'arriver à mélanger les genres donc plus ma culture musicale s'améliore et plus je peux faire un set complet et complexe et j'aime créer des réactions encore chez les gens en mélangeant deux sons dont ils ne s'attendent pas à les voir ensemble donc mettre de la trap et de la techno du R'n'B avec de la funk et créer des ponts entre les musiques. Et ça c'est très très inspirant. Alors moi je prépare mes sets en fonction de ce qui va se passer. Je regarde les soirées où je suis invité. Et j'ai la chance de pouvoir mixer dans des soirées plus hip-hop ou des soirées plus house. C'est deux façons différentes de mixer en fait. Moi dans mon esprit, la musique globalement vient de la même racine. Moi quand je vois Kraftwerk qui a influencé toute la funk, toute la techno, tout le hip-hop, et chaque endroit comme Détroit ou Chicago a créé sa propre musique. Et en fait, je me dis que les racines musicales sont les mêmes. Et en soirée, ce serait bien de rappeler un petit peu que les sons vont ensemble. Mais ça va ensemble parce qu'il y a des suites d'accords qui vont être similaires, qui viennent du blues ou du jazz. Il va y avoir des boîtes à rythme qui vont revenir, comme la Thérésie en mythe. que tu peux entendre dans la trap ou dans la techno et dans la funk donc il y a des liens en fait dans la musique et c'est pour ça que moi je le vois et je pense que des fois faut dire aux gens il n'y a pas que la house il n'y a pas que la trap et je pense des fois tu vas aller écouter ailleurs et découvrir des choses quoi Est-ce que Roche Music a créé un genre ? J'ai envie de dire oui, mais la musique change tellement vite que ce n'est plus trop possible. À l'époque, c'était plus ancré dans le temps, on pouvait créer un genre et ça devenait social. Aujourd'hui les genres ils disparaissent assez vite Et donc je pense que nous ce qu'on a fait Il ne faut pas être franchement considéré comme un genre Mais il y a une palette musicale c'est sûr Globalement moi ça m'a permis d'être un meilleur producteur. Ça m'a permis aussi de comprendre comment travailler son image en tant qu'artiste. Mais vraiment dans la production c'est eux qui m'ont le plus motivé à aller plus loin. Soit Double qui m'apprend un peu l'origine des machines, donc toutes les boîtes à rythme, les synthés. Soit FKJ qui connaît très bien la musique et les instruments. Crayon, Dune, Cartel qui ont des techniques de production qui sont intéressantes vraiment. D'être avec eux, ça m'a permis de gagner 3-4 ans de travail en moins. Je les regarde au studio, je bosse avec eux et je grandis avec eux. Jeune, j'étais intéressé par la musique, j'ai fait un petit peu de solfège gamin. J'avais même des camps de vacances où je faisais de la flûte, parce que je ne savais rien jouer, donc c'était flûte. Et je regardais les batteurs, je voulais être batteur. Un moment, je regardais le piano, j'aimais le piano, mais je ne me suis jamais lancé, parce que le basket, pour moi, c'était le plus important. Arrivé vers 18 ans, où j'avais ce blog, ce fameux blog, j'ai commencé à faire des prods sur Fruity Loops. Et je produisais beaucoup, beaucoup, beaucoup, jusqu'à ce que je crée le label, et que j'arrête complètement. Je devais m'occuper du label, au final, c'est sûrement ça. Mais après cette période, je suis revenu à la musique il y a 3 ans. et j'en fais tous les jours maintenant et je ne sais pas pourquoi c'est revenu. C'est peut-être des cycles, je ne sais pas. Je pense que j'avais cette envie de vraiment comprendre la musique parce que j'avais monté le label et j'avais besoin de mieux parler aux artistes, de mieux les comprendre. Mais au fond de moi, ça me titillait de faire de la musique et de me lancer. Et je pense que c'était plus une peur qu'autre chose. Aujourd'hui, je pense que j'ai cassé cette peur. Je prends des cours de piano, je fais du son tous les jours. et j'ai Je ne mixe pas ce que je produis. Pour moi ça reste un autre plaisir de produire. Je suis plus dans l'introspection, je suis moins dans l'énergie en fait. Je suis tout seul face à mon ordi alors qu'en club je suis devant les gens et j'ai envie de leur donner une certaine énergie. Mais il y a cette envie de pouvoir jouer ces morceaux aussi au public. Aujourd'hui je recherche de plus en plus à produire de la musique de club Mais le truc aussi avec la musique de club c'est que ça demande un meilleur mixage des tracks Donc c'est peut-être la skills qui me manquait pour pouvoir enfin faire sonner mes tracks en club Mais maintenant j'ai moins peur de taper on va dire Si on peut utiliser ce terme là J'aurais dû faire mon bilan pendant le confinement mais dans 5 ans je me vois déjà bien mieux produire, avoir fait un album. Je réfléchis au live mais le live pour moi c'est encore un peu plus long. Peut-être faire un DJ set amélioré. J'ai pas trop d'idées sur comment je veux donner ma musique en live. Pour l'instant j'essaie vraiment de trouver mon son et c'est plus la réflexion du moment. voilà mais c'est vrai que si on regarde sur dix ans ouais c'est faire du live sortir des albums et voilà être à maîtriser mieux mon sujet Musique Musique

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 THE ID FACTORY reçoit Cézaire, producteur, DJ et fondateur du label Roche Musique. Dans ce podcast proposé par EMF et Tsugi Radio, il raconte son premier set à Tours, ses influences musicales, son lien à l’électro… 

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  • Speaker #0

    Electronic Music Factory et Tsugi Radio présentent The ID Factory Episode 3 Césaire

  • Speaker #1

    J'ai découvert les platines et le mix Tout d'abord avec le hip-hop Depuis tout petit j'étais attiré par la culture hip hop, de par le basket en fait. Et dans ma ville à Tours il y avait beaucoup d'open mic. Et ensuite j'ai eu la chance de monter un blog au lycée avec des amis à Tours. Et c'était un blog, de musique électronique. Moi j'étais vraiment hip hop, ils avaient besoin d'une patte hip hop dans leur blog et au final je me suis intéressé aux musiques électroniques et on s'est retrouvé à faire des soirées avec ces gars là à la flèche d'or. Moi j'ai mixé ma première fois, j'y connaissais rien, j'ai envoyé mon premier set qui n'était pas superbe mais 7 quand même en plus à l'époque on mixait sur les contrôleurs avec l'ordi t'es pas sur les platines encore et j'étais avec un collègue il me fait t'inquiète on y va, on y va ensemble et lui il connaissait le logiciel donc je me dis il va m'aider il allume le truc on commence, en plus c'était vraiment blindé de gens tout autour du DJ booth et tout et là le mec se barre tremblant, tout blanc donc là je me dis ah faut que j'assume moi même le 7 j'ai jamais mixé de ma vie et là je sais pas pourquoi le BPM il monte à fond Là on est à 140 BPM, c'est n'importe quoi, je ne sais plus quoi faire. Et il y a mes potes de boule à facettes qui reprennent juste après moi. Là je fais bon, il va falloir que je m'entraîne. Et c'est à partir de là où j'ai même eu des platines, j'ai acheté un contrôleur et j'ai commencé à m'y mettre sérieusement. Il y a un bouton synchronisation sur les platines mais Moi j'aime bien qu'il y ait un petit décalage et qu'on voit que j'ai fait quelque chose. Ce serait dommage que les gens n'entendent pas que c'est un humain derrière les machines et qu'il y a des erreurs. Je trouve ça intéressant qu'il y ait des erreurs. On s'étreint au bord de l'eau Je caresse le bas de ton dos Moi, à la base, j'aime l'énergie que ça peut procurer dans une boîte, d'entendre les gens danser, crier. C'est le premier truc qui m'a intrigué. Je me suis dit, on peut faire bouger les foules, créer des mouvements. Ça me rappelait le basket où, quand tu fais une action, on déclare, t'entends des bruits, ça crie et tout. Je voulais retrouver un petit peu ce truc là et avec le temps ce qui m'intéresse aujourd'hui c'est de raconter une histoire et d'arriver à mélanger les genres donc plus ma culture musicale s'améliore et plus je peux faire un set complet et complexe et j'aime créer des réactions encore chez les gens en mélangeant deux sons dont ils ne s'attendent pas à les voir ensemble donc mettre de la trap et de la techno du R'n'B avec de la funk et créer des ponts entre les musiques. Et ça c'est très très inspirant. Alors moi je prépare mes sets en fonction de ce qui va se passer. Je regarde les soirées où je suis invité. Et j'ai la chance de pouvoir mixer dans des soirées plus hip-hop ou des soirées plus house. C'est deux façons différentes de mixer en fait. Moi dans mon esprit, la musique globalement vient de la même racine. Moi quand je vois Kraftwerk qui a influencé toute la funk, toute la techno, tout le hip-hop, et chaque endroit comme Détroit ou Chicago a créé sa propre musique. Et en fait, je me dis que les racines musicales sont les mêmes. Et en soirée, ce serait bien de rappeler un petit peu que les sons vont ensemble. Mais ça va ensemble parce qu'il y a des suites d'accords qui vont être similaires, qui viennent du blues ou du jazz. Il va y avoir des boîtes à rythme qui vont revenir, comme la Thérésie en mythe. que tu peux entendre dans la trap ou dans la techno et dans la funk donc il y a des liens en fait dans la musique et c'est pour ça que moi je le vois et je pense que des fois faut dire aux gens il n'y a pas que la house il n'y a pas que la trap et je pense des fois tu vas aller écouter ailleurs et découvrir des choses quoi Est-ce que Roche Music a créé un genre ? J'ai envie de dire oui, mais la musique change tellement vite que ce n'est plus trop possible. À l'époque, c'était plus ancré dans le temps, on pouvait créer un genre et ça devenait social. Aujourd'hui les genres ils disparaissent assez vite Et donc je pense que nous ce qu'on a fait Il ne faut pas être franchement considéré comme un genre Mais il y a une palette musicale c'est sûr Globalement moi ça m'a permis d'être un meilleur producteur. Ça m'a permis aussi de comprendre comment travailler son image en tant qu'artiste. Mais vraiment dans la production c'est eux qui m'ont le plus motivé à aller plus loin. Soit Double qui m'apprend un peu l'origine des machines, donc toutes les boîtes à rythme, les synthés. Soit FKJ qui connaît très bien la musique et les instruments. Crayon, Dune, Cartel qui ont des techniques de production qui sont intéressantes vraiment. D'être avec eux, ça m'a permis de gagner 3-4 ans de travail en moins. Je les regarde au studio, je bosse avec eux et je grandis avec eux. Jeune, j'étais intéressé par la musique, j'ai fait un petit peu de solfège gamin. J'avais même des camps de vacances où je faisais de la flûte, parce que je ne savais rien jouer, donc c'était flûte. Et je regardais les batteurs, je voulais être batteur. Un moment, je regardais le piano, j'aimais le piano, mais je ne me suis jamais lancé, parce que le basket, pour moi, c'était le plus important. Arrivé vers 18 ans, où j'avais ce blog, ce fameux blog, j'ai commencé à faire des prods sur Fruity Loops. Et je produisais beaucoup, beaucoup, beaucoup, jusqu'à ce que je crée le label, et que j'arrête complètement. Je devais m'occuper du label, au final, c'est sûrement ça. Mais après cette période, je suis revenu à la musique il y a 3 ans. et j'en fais tous les jours maintenant et je ne sais pas pourquoi c'est revenu. C'est peut-être des cycles, je ne sais pas. Je pense que j'avais cette envie de vraiment comprendre la musique parce que j'avais monté le label et j'avais besoin de mieux parler aux artistes, de mieux les comprendre. Mais au fond de moi, ça me titillait de faire de la musique et de me lancer. Et je pense que c'était plus une peur qu'autre chose. Aujourd'hui, je pense que j'ai cassé cette peur. Je prends des cours de piano, je fais du son tous les jours. et j'ai Je ne mixe pas ce que je produis. Pour moi ça reste un autre plaisir de produire. Je suis plus dans l'introspection, je suis moins dans l'énergie en fait. Je suis tout seul face à mon ordi alors qu'en club je suis devant les gens et j'ai envie de leur donner une certaine énergie. Mais il y a cette envie de pouvoir jouer ces morceaux aussi au public. Aujourd'hui je recherche de plus en plus à produire de la musique de club Mais le truc aussi avec la musique de club c'est que ça demande un meilleur mixage des tracks Donc c'est peut-être la skills qui me manquait pour pouvoir enfin faire sonner mes tracks en club Mais maintenant j'ai moins peur de taper on va dire Si on peut utiliser ce terme là J'aurais dû faire mon bilan pendant le confinement mais dans 5 ans je me vois déjà bien mieux produire, avoir fait un album. Je réfléchis au live mais le live pour moi c'est encore un peu plus long. Peut-être faire un DJ set amélioré. J'ai pas trop d'idées sur comment je veux donner ma musique en live. Pour l'instant j'essaie vraiment de trouver mon son et c'est plus la réflexion du moment. voilà mais c'est vrai que si on regarde sur dix ans ouais c'est faire du live sortir des albums et voilà être à maîtriser mieux mon sujet Musique Musique

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  • Speaker #0

    Electronic Music Factory et Tsugi Radio présentent The ID Factory Episode 3 Césaire

  • Speaker #1

    J'ai découvert les platines et le mix Tout d'abord avec le hip-hop Depuis tout petit j'étais attiré par la culture hip hop, de par le basket en fait. Et dans ma ville à Tours il y avait beaucoup d'open mic. Et ensuite j'ai eu la chance de monter un blog au lycée avec des amis à Tours. Et c'était un blog, de musique électronique. Moi j'étais vraiment hip hop, ils avaient besoin d'une patte hip hop dans leur blog et au final je me suis intéressé aux musiques électroniques et on s'est retrouvé à faire des soirées avec ces gars là à la flèche d'or. Moi j'ai mixé ma première fois, j'y connaissais rien, j'ai envoyé mon premier set qui n'était pas superbe mais 7 quand même en plus à l'époque on mixait sur les contrôleurs avec l'ordi t'es pas sur les platines encore et j'étais avec un collègue il me fait t'inquiète on y va, on y va ensemble et lui il connaissait le logiciel donc je me dis il va m'aider il allume le truc on commence, en plus c'était vraiment blindé de gens tout autour du DJ booth et tout et là le mec se barre tremblant, tout blanc donc là je me dis ah faut que j'assume moi même le 7 j'ai jamais mixé de ma vie et là je sais pas pourquoi le BPM il monte à fond Là on est à 140 BPM, c'est n'importe quoi, je ne sais plus quoi faire. Et il y a mes potes de boule à facettes qui reprennent juste après moi. Là je fais bon, il va falloir que je m'entraîne. Et c'est à partir de là où j'ai même eu des platines, j'ai acheté un contrôleur et j'ai commencé à m'y mettre sérieusement. Il y a un bouton synchronisation sur les platines mais Moi j'aime bien qu'il y ait un petit décalage et qu'on voit que j'ai fait quelque chose. Ce serait dommage que les gens n'entendent pas que c'est un humain derrière les machines et qu'il y a des erreurs. Je trouve ça intéressant qu'il y ait des erreurs. On s'étreint au bord de l'eau Je caresse le bas de ton dos Moi, à la base, j'aime l'énergie que ça peut procurer dans une boîte, d'entendre les gens danser, crier. C'est le premier truc qui m'a intrigué. Je me suis dit, on peut faire bouger les foules, créer des mouvements. Ça me rappelait le basket où, quand tu fais une action, on déclare, t'entends des bruits, ça crie et tout. Je voulais retrouver un petit peu ce truc là et avec le temps ce qui m'intéresse aujourd'hui c'est de raconter une histoire et d'arriver à mélanger les genres donc plus ma culture musicale s'améliore et plus je peux faire un set complet et complexe et j'aime créer des réactions encore chez les gens en mélangeant deux sons dont ils ne s'attendent pas à les voir ensemble donc mettre de la trap et de la techno du R'n'B avec de la funk et créer des ponts entre les musiques. Et ça c'est très très inspirant. Alors moi je prépare mes sets en fonction de ce qui va se passer. Je regarde les soirées où je suis invité. Et j'ai la chance de pouvoir mixer dans des soirées plus hip-hop ou des soirées plus house. C'est deux façons différentes de mixer en fait. Moi dans mon esprit, la musique globalement vient de la même racine. Moi quand je vois Kraftwerk qui a influencé toute la funk, toute la techno, tout le hip-hop, et chaque endroit comme Détroit ou Chicago a créé sa propre musique. Et en fait, je me dis que les racines musicales sont les mêmes. Et en soirée, ce serait bien de rappeler un petit peu que les sons vont ensemble. Mais ça va ensemble parce qu'il y a des suites d'accords qui vont être similaires, qui viennent du blues ou du jazz. Il va y avoir des boîtes à rythme qui vont revenir, comme la Thérésie en mythe. que tu peux entendre dans la trap ou dans la techno et dans la funk donc il y a des liens en fait dans la musique et c'est pour ça que moi je le vois et je pense que des fois faut dire aux gens il n'y a pas que la house il n'y a pas que la trap et je pense des fois tu vas aller écouter ailleurs et découvrir des choses quoi Est-ce que Roche Music a créé un genre ? J'ai envie de dire oui, mais la musique change tellement vite que ce n'est plus trop possible. À l'époque, c'était plus ancré dans le temps, on pouvait créer un genre et ça devenait social. Aujourd'hui les genres ils disparaissent assez vite Et donc je pense que nous ce qu'on a fait Il ne faut pas être franchement considéré comme un genre Mais il y a une palette musicale c'est sûr Globalement moi ça m'a permis d'être un meilleur producteur. Ça m'a permis aussi de comprendre comment travailler son image en tant qu'artiste. Mais vraiment dans la production c'est eux qui m'ont le plus motivé à aller plus loin. Soit Double qui m'apprend un peu l'origine des machines, donc toutes les boîtes à rythme, les synthés. Soit FKJ qui connaît très bien la musique et les instruments. Crayon, Dune, Cartel qui ont des techniques de production qui sont intéressantes vraiment. D'être avec eux, ça m'a permis de gagner 3-4 ans de travail en moins. Je les regarde au studio, je bosse avec eux et je grandis avec eux. Jeune, j'étais intéressé par la musique, j'ai fait un petit peu de solfège gamin. J'avais même des camps de vacances où je faisais de la flûte, parce que je ne savais rien jouer, donc c'était flûte. Et je regardais les batteurs, je voulais être batteur. Un moment, je regardais le piano, j'aimais le piano, mais je ne me suis jamais lancé, parce que le basket, pour moi, c'était le plus important. Arrivé vers 18 ans, où j'avais ce blog, ce fameux blog, j'ai commencé à faire des prods sur Fruity Loops. Et je produisais beaucoup, beaucoup, beaucoup, jusqu'à ce que je crée le label, et que j'arrête complètement. Je devais m'occuper du label, au final, c'est sûrement ça. Mais après cette période, je suis revenu à la musique il y a 3 ans. et j'en fais tous les jours maintenant et je ne sais pas pourquoi c'est revenu. C'est peut-être des cycles, je ne sais pas. Je pense que j'avais cette envie de vraiment comprendre la musique parce que j'avais monté le label et j'avais besoin de mieux parler aux artistes, de mieux les comprendre. Mais au fond de moi, ça me titillait de faire de la musique et de me lancer. Et je pense que c'était plus une peur qu'autre chose. Aujourd'hui, je pense que j'ai cassé cette peur. Je prends des cours de piano, je fais du son tous les jours. et j'ai Je ne mixe pas ce que je produis. Pour moi ça reste un autre plaisir de produire. Je suis plus dans l'introspection, je suis moins dans l'énergie en fait. Je suis tout seul face à mon ordi alors qu'en club je suis devant les gens et j'ai envie de leur donner une certaine énergie. Mais il y a cette envie de pouvoir jouer ces morceaux aussi au public. Aujourd'hui je recherche de plus en plus à produire de la musique de club Mais le truc aussi avec la musique de club c'est que ça demande un meilleur mixage des tracks Donc c'est peut-être la skills qui me manquait pour pouvoir enfin faire sonner mes tracks en club Mais maintenant j'ai moins peur de taper on va dire Si on peut utiliser ce terme là J'aurais dû faire mon bilan pendant le confinement mais dans 5 ans je me vois déjà bien mieux produire, avoir fait un album. Je réfléchis au live mais le live pour moi c'est encore un peu plus long. Peut-être faire un DJ set amélioré. J'ai pas trop d'idées sur comment je veux donner ma musique en live. Pour l'instant j'essaie vraiment de trouver mon son et c'est plus la réflexion du moment. voilà mais c'est vrai que si on regarde sur dix ans ouais c'est faire du live sortir des albums et voilà être à maîtriser mieux mon sujet Musique Musique

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 THE ID FACTORY reçoit Cézaire, producteur, DJ et fondateur du label Roche Musique. Dans ce podcast proposé par EMF et Tsugi Radio, il raconte son premier set à Tours, ses influences musicales, son lien à l’électro… 

Photo © Sylvain Lewis


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Electronic Music Factory et Tsugi Radio présentent The ID Factory Episode 3 Césaire

  • Speaker #1

    J'ai découvert les platines et le mix Tout d'abord avec le hip-hop Depuis tout petit j'étais attiré par la culture hip hop, de par le basket en fait. Et dans ma ville à Tours il y avait beaucoup d'open mic. Et ensuite j'ai eu la chance de monter un blog au lycée avec des amis à Tours. Et c'était un blog, de musique électronique. Moi j'étais vraiment hip hop, ils avaient besoin d'une patte hip hop dans leur blog et au final je me suis intéressé aux musiques électroniques et on s'est retrouvé à faire des soirées avec ces gars là à la flèche d'or. Moi j'ai mixé ma première fois, j'y connaissais rien, j'ai envoyé mon premier set qui n'était pas superbe mais 7 quand même en plus à l'époque on mixait sur les contrôleurs avec l'ordi t'es pas sur les platines encore et j'étais avec un collègue il me fait t'inquiète on y va, on y va ensemble et lui il connaissait le logiciel donc je me dis il va m'aider il allume le truc on commence, en plus c'était vraiment blindé de gens tout autour du DJ booth et tout et là le mec se barre tremblant, tout blanc donc là je me dis ah faut que j'assume moi même le 7 j'ai jamais mixé de ma vie et là je sais pas pourquoi le BPM il monte à fond Là on est à 140 BPM, c'est n'importe quoi, je ne sais plus quoi faire. Et il y a mes potes de boule à facettes qui reprennent juste après moi. Là je fais bon, il va falloir que je m'entraîne. Et c'est à partir de là où j'ai même eu des platines, j'ai acheté un contrôleur et j'ai commencé à m'y mettre sérieusement. Il y a un bouton synchronisation sur les platines mais Moi j'aime bien qu'il y ait un petit décalage et qu'on voit que j'ai fait quelque chose. Ce serait dommage que les gens n'entendent pas que c'est un humain derrière les machines et qu'il y a des erreurs. Je trouve ça intéressant qu'il y ait des erreurs. On s'étreint au bord de l'eau Je caresse le bas de ton dos Moi, à la base, j'aime l'énergie que ça peut procurer dans une boîte, d'entendre les gens danser, crier. C'est le premier truc qui m'a intrigué. Je me suis dit, on peut faire bouger les foules, créer des mouvements. Ça me rappelait le basket où, quand tu fais une action, on déclare, t'entends des bruits, ça crie et tout. Je voulais retrouver un petit peu ce truc là et avec le temps ce qui m'intéresse aujourd'hui c'est de raconter une histoire et d'arriver à mélanger les genres donc plus ma culture musicale s'améliore et plus je peux faire un set complet et complexe et j'aime créer des réactions encore chez les gens en mélangeant deux sons dont ils ne s'attendent pas à les voir ensemble donc mettre de la trap et de la techno du R'n'B avec de la funk et créer des ponts entre les musiques. Et ça c'est très très inspirant. Alors moi je prépare mes sets en fonction de ce qui va se passer. Je regarde les soirées où je suis invité. Et j'ai la chance de pouvoir mixer dans des soirées plus hip-hop ou des soirées plus house. C'est deux façons différentes de mixer en fait. Moi dans mon esprit, la musique globalement vient de la même racine. Moi quand je vois Kraftwerk qui a influencé toute la funk, toute la techno, tout le hip-hop, et chaque endroit comme Détroit ou Chicago a créé sa propre musique. Et en fait, je me dis que les racines musicales sont les mêmes. Et en soirée, ce serait bien de rappeler un petit peu que les sons vont ensemble. Mais ça va ensemble parce qu'il y a des suites d'accords qui vont être similaires, qui viennent du blues ou du jazz. Il va y avoir des boîtes à rythme qui vont revenir, comme la Thérésie en mythe. que tu peux entendre dans la trap ou dans la techno et dans la funk donc il y a des liens en fait dans la musique et c'est pour ça que moi je le vois et je pense que des fois faut dire aux gens il n'y a pas que la house il n'y a pas que la trap et je pense des fois tu vas aller écouter ailleurs et découvrir des choses quoi Est-ce que Roche Music a créé un genre ? J'ai envie de dire oui, mais la musique change tellement vite que ce n'est plus trop possible. À l'époque, c'était plus ancré dans le temps, on pouvait créer un genre et ça devenait social. Aujourd'hui les genres ils disparaissent assez vite Et donc je pense que nous ce qu'on a fait Il ne faut pas être franchement considéré comme un genre Mais il y a une palette musicale c'est sûr Globalement moi ça m'a permis d'être un meilleur producteur. Ça m'a permis aussi de comprendre comment travailler son image en tant qu'artiste. Mais vraiment dans la production c'est eux qui m'ont le plus motivé à aller plus loin. Soit Double qui m'apprend un peu l'origine des machines, donc toutes les boîtes à rythme, les synthés. Soit FKJ qui connaît très bien la musique et les instruments. Crayon, Dune, Cartel qui ont des techniques de production qui sont intéressantes vraiment. D'être avec eux, ça m'a permis de gagner 3-4 ans de travail en moins. Je les regarde au studio, je bosse avec eux et je grandis avec eux. Jeune, j'étais intéressé par la musique, j'ai fait un petit peu de solfège gamin. J'avais même des camps de vacances où je faisais de la flûte, parce que je ne savais rien jouer, donc c'était flûte. Et je regardais les batteurs, je voulais être batteur. Un moment, je regardais le piano, j'aimais le piano, mais je ne me suis jamais lancé, parce que le basket, pour moi, c'était le plus important. Arrivé vers 18 ans, où j'avais ce blog, ce fameux blog, j'ai commencé à faire des prods sur Fruity Loops. Et je produisais beaucoup, beaucoup, beaucoup, jusqu'à ce que je crée le label, et que j'arrête complètement. Je devais m'occuper du label, au final, c'est sûrement ça. Mais après cette période, je suis revenu à la musique il y a 3 ans. et j'en fais tous les jours maintenant et je ne sais pas pourquoi c'est revenu. C'est peut-être des cycles, je ne sais pas. Je pense que j'avais cette envie de vraiment comprendre la musique parce que j'avais monté le label et j'avais besoin de mieux parler aux artistes, de mieux les comprendre. Mais au fond de moi, ça me titillait de faire de la musique et de me lancer. Et je pense que c'était plus une peur qu'autre chose. Aujourd'hui, je pense que j'ai cassé cette peur. Je prends des cours de piano, je fais du son tous les jours. et j'ai Je ne mixe pas ce que je produis. Pour moi ça reste un autre plaisir de produire. Je suis plus dans l'introspection, je suis moins dans l'énergie en fait. Je suis tout seul face à mon ordi alors qu'en club je suis devant les gens et j'ai envie de leur donner une certaine énergie. Mais il y a cette envie de pouvoir jouer ces morceaux aussi au public. Aujourd'hui je recherche de plus en plus à produire de la musique de club Mais le truc aussi avec la musique de club c'est que ça demande un meilleur mixage des tracks Donc c'est peut-être la skills qui me manquait pour pouvoir enfin faire sonner mes tracks en club Mais maintenant j'ai moins peur de taper on va dire Si on peut utiliser ce terme là J'aurais dû faire mon bilan pendant le confinement mais dans 5 ans je me vois déjà bien mieux produire, avoir fait un album. Je réfléchis au live mais le live pour moi c'est encore un peu plus long. Peut-être faire un DJ set amélioré. J'ai pas trop d'idées sur comment je veux donner ma musique en live. Pour l'instant j'essaie vraiment de trouver mon son et c'est plus la réflexion du moment. voilà mais c'est vrai que si on regarde sur dix ans ouais c'est faire du live sortir des albums et voilà être à maîtriser mieux mon sujet Musique Musique

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