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Djedjotronic : « ça me manque de ne plus faire vivre ma musique » cover
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Electro

Djedjotronic : « ça me manque de ne plus faire vivre ma musique »

Djedjotronic : « ça me manque de ne plus faire vivre ma musique »

09min |29/03/2021
Play
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Djedjotronic : « ça me manque de ne plus faire vivre ma musique »

Djedjotronic : « ça me manque de ne plus faire vivre ma musique »

09min |29/03/2021
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Description

 Dans cet épisode, le DJ et producteur bordelais évoque sa rencontre avec la musique électro, parle du dance floor, espace de liberté et d’abandon, du côté onirique de l’électro qui le fait voyager et exprime aussi sa frustration de ne plus pouvoir faire vivre sa musique en live. 

 L'entretien et le set de Djedjotronic sont enregistrés dans les studios de Tsugi Radio 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tsugi Radio et Electronic Music Factory présentent The ID Factory, épisode 7, Jijotronic. Le dance floor, moi j'ai l'impression que c'est un espace d'abandon dans lequel on peut, pendant un petit moment, oublier ses soucis du quotidien, être qui on veut être, sans se sentir jugé ou observé. C'est un espace de liberté, évidemment, mais aussi un espace d'abandon, de respect et de tolérance. Ce qui m'a tout de suite parlé, c'est la... cette possibilité déjà d'être un peu homme orchestre, de pouvoir tout faire soi-même, tout seul, de ne pas être dépendant d'un groupe et de la ponctualité de chacun lors des répètes. C'est-à-dire qu'avec quelques bases d'informatique et sur les machines, on pouvait tout à coup faire une piste de batterie, de synthé, enfin faire un morceau. en complet, soi-même, tout seul. Moi je faisais plutôt de la guitare dans un groupe de rock metal mais tout d'un coup je me suis dit mais non mais c'est de la musique électronique que je veux faire et j'ai vendu mon ampli de guitare, j'ai acheté mon premier sampler à ce moment là. Donc le côté do it yourself et évidemment l'aspect aussi onirique de la musique électronique c'est à dire que tout à coup j'étais face à une musique sans paroles qui me faisait voyager et triper en complet quoi. Musique Musique Je crois que la toute première fois que j'ai vu un DJ c'était dans un magasin de hip hop à Bordeaux qui s'appelait Strictly Hip Hop et il y avait un mec qui jouait dans le shop voilà et j'ai été un peu tout de suite fasciné par sa manière d'enchaîner les disques, de scratcher tout ça ça m'a fasciné, il jouait un peu Drum'n'Bass aussi je me souviens ça a été la première rencontre marquante avec les Platines et ce mec là dans ce magasin de Hip Hop Il y avait peu de musique en général chez moi, peu de vinyles, plutôt des CD pour le coup et des cassettes que je piquais à mon grand frère, voilà, qui écoutait un peu tout ça tout ce qui passait à la radio dans les années 90. Donc il y a eu du Nirvana, ce genre de choses. J'ai été très vite petit attiré par le synthétiseur qui traînait dans la chambre de mon grand frère. Je m'amusais à rejouer des mélodies sur ce synthétiseur par-dessus ce que j'écoutais dans sa chambre. Et finalement, ce qui m'intéressait, c'était de reproduire la musique que j'écoutais. Et mes premières notes... mixtape, c'est arrivé beaucoup plus tard. C'est arrivé avec les premières platines. Donc à l'adolescence, j'ai dû avoir ma première paire de platines quand j'avais 14 ans, je crois. Pour la petite histoire, je me rappelle que j'avais une mobilette parce que je n'habitais pas dans une grande ville, donc sans mobilette, il fallait pouvoir se déplacer chez les potes. Je me suis fait voler ma mobilette et j'étais bien embêté, mais plutôt que d'en acheter une, j'ai pris les sous de l'assurance et je me suis acheté une sono. sur laquelle j'ai pu brancher ma paire de platines. Ma rencontre avec le dancefloor s'est faite peut-être un peu plus tard, parce qu'à 14 ans je n'avais pas vraiment le droit de sortir en boîte de nuit. Je pense que ma première teuf, ça devait être aux alentours des 16-17 ans, donc quelques années après. C'était à Bordeaux, dans un club qui s'appelle le Space Opera. Et il y avait un DJ résident à l'époque dans ce club-là qui s'appelle Christophe Salsac. Et ma première rencontre avec le dancefloor, c'est lui qui est derrière les platines. Et si je me souviens bien, mon premier flash, c'était The Horrorist, One Night in New York City. Enfin, je ne sais plus si c'est le titre exact du morceau, mais je crois que tout le monde voit ce morceau. Donc à ce moment-là, je me suis dit, waouh, c'est ça que je veux faire quand je serai grand.

  • Speaker #1

    Bonjour, mon nom est Oliver et je vais vous raconter une histoire. C'est une petite fille jeune Elle a seulement 15 ans Elle a des cheveux blondes Et des yeux bleus Elle vit avec ses parents A New Jersey Et ils l'aiment beaucoup Et une nuit, elle et ses amis ont décidé qu'ils allaient venir à New York City.

  • Speaker #0

    Alors en général, je suis quelqu'un qui prépare beaucoup mes sets et à la dernière minute, je change tous mes plans. Ouais. voilà c'est en général ce qui se passe alors après ça va varier en fonction de l'endroit où je joue de la taille de l'événement je vais peut-être moins préparer et laisser plus de de place à l'improvisation sur une petite scène que dans un gros festival de 5000 personnes. Quand je suis derrière les platines, je vais aller chercher la connexion avec le public, le regard des gens, et c'est pour ça que j'ai du mal parfois quand les scènes sont un peu trop hautes ou un peu trop éloignées du public, parce que j'ai besoin de sentir le feedback direct avec l'audience. Et d'ailleurs, je dis souvent qu'une soirée réussie, c'est 50% moi et 50% le public. il faut qu'ils soient partis prenante de ce qui se passe dans la salle. C'est un échange. Je ne mixe plus du tout de vinyles. Alors j'ai passé tout mon argent dans des vinyles pendant des années. J'en ai beaucoup encore, je les ai tous gardés d'ailleurs. Je suis complètement sur Rekordbox et voilà j'achète en général mes morceaux sur Bandcamp. Mais c'est vrai que le vinyle me manque mais plutôt la manière dont j'achetais les... C'est à dire le fait d'aller chez un disquaire, de se faire conseiller par quelqu'un qui te fait une présélection, d'écouter le vinyle au casque. C'est cet aspect là qui me manque plus que le jeu à proprement parler. Bien qu'évidemment on joue différemment sur vinyle que sur CDJ, mais je suis assez friand de... de ce que permettent les CDJ et notamment pour des transitions plus rapides le fait d'avoir accès tout de suite à des morceaux très différents enfin à une banque de morceaux super large de pouvoir louper des morceaux, tout ça. C'est des choses que j'utilise pas mal, des fonctions que j'utilise. Donc pour toutes ces raisons, je suis sur les USB. Le fait de ne plus tourner, pour les raisons qu'on connaît tous, finalement les souvenirs l'odeur du dancefloor les souvenirs et les vibrations du dancefloor s'éloignent peu à peu et c'est sûr qu'on est moins imprégné de ces atmosphères que quand je joue tous les week-ends et que le lundi je suis au studio je suis à moitié encore sur le dancefloor j'imagine que ma musique s'en ressentira probablement mais ce qui manque le plus je pense c'est de faire vivre de faire vivre ma musique de la faire de la jouer donc de la connecter avec une audience c'est ça qui est le plus compliqué parce que je ne tourne plus depuis un an mais je travaille encore plus en studio finalement mais cette musique à mon entourage je ne la fais pas encore écouter donc elle a besoin de sortir du studio et c'est vrai que Alors il y a les disques pour ça évidemment, mais je trouve que l'épreuve du live est sans comparaison, c'est vraiment comme ça... que l'on se rend compte si un morceau connecte ou pas avec le public. J'ai le sentiment que la musique électronique, et la techno en particulier, est une musique contestataire dans son ADN, et c'est vrai qu'on a l'impression dans les médias qu'il y a eu un retour en arrière quant à la considération des politiques sur ce point-là de la culture, mais je ne sais pas, ce n'est pas ça qui peut vraiment... Je... arrêter le feu sacré de la musique électronique. Au contraire, ça va ne faire que le renforcer, je crois.

Chapters

  • Introduction à Jijotronic et la musique électronique

    00:00

  • Le dance floor : un espace de liberté et d'abandon

    00:29

  • Transition de la guitare à la musique électronique

    01:44

  • Rencontres marquantes avec des DJs et le dancefloor

    02:28

  • L'importance de la connexion avec le public en live

    04:32

  • La musique électronique comme mouvement contestataire

    07:27

Description

 Dans cet épisode, le DJ et producteur bordelais évoque sa rencontre avec la musique électro, parle du dance floor, espace de liberté et d’abandon, du côté onirique de l’électro qui le fait voyager et exprime aussi sa frustration de ne plus pouvoir faire vivre sa musique en live. 

 L'entretien et le set de Djedjotronic sont enregistrés dans les studios de Tsugi Radio 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tsugi Radio et Electronic Music Factory présentent The ID Factory, épisode 7, Jijotronic. Le dance floor, moi j'ai l'impression que c'est un espace d'abandon dans lequel on peut, pendant un petit moment, oublier ses soucis du quotidien, être qui on veut être, sans se sentir jugé ou observé. C'est un espace de liberté, évidemment, mais aussi un espace d'abandon, de respect et de tolérance. Ce qui m'a tout de suite parlé, c'est la... cette possibilité déjà d'être un peu homme orchestre, de pouvoir tout faire soi-même, tout seul, de ne pas être dépendant d'un groupe et de la ponctualité de chacun lors des répètes. C'est-à-dire qu'avec quelques bases d'informatique et sur les machines, on pouvait tout à coup faire une piste de batterie, de synthé, enfin faire un morceau. en complet, soi-même, tout seul. Moi je faisais plutôt de la guitare dans un groupe de rock metal mais tout d'un coup je me suis dit mais non mais c'est de la musique électronique que je veux faire et j'ai vendu mon ampli de guitare, j'ai acheté mon premier sampler à ce moment là. Donc le côté do it yourself et évidemment l'aspect aussi onirique de la musique électronique c'est à dire que tout à coup j'étais face à une musique sans paroles qui me faisait voyager et triper en complet quoi. Musique Musique Je crois que la toute première fois que j'ai vu un DJ c'était dans un magasin de hip hop à Bordeaux qui s'appelait Strictly Hip Hop et il y avait un mec qui jouait dans le shop voilà et j'ai été un peu tout de suite fasciné par sa manière d'enchaîner les disques, de scratcher tout ça ça m'a fasciné, il jouait un peu Drum'n'Bass aussi je me souviens ça a été la première rencontre marquante avec les Platines et ce mec là dans ce magasin de Hip Hop Il y avait peu de musique en général chez moi, peu de vinyles, plutôt des CD pour le coup et des cassettes que je piquais à mon grand frère, voilà, qui écoutait un peu tout ça tout ce qui passait à la radio dans les années 90. Donc il y a eu du Nirvana, ce genre de choses. J'ai été très vite petit attiré par le synthétiseur qui traînait dans la chambre de mon grand frère. Je m'amusais à rejouer des mélodies sur ce synthétiseur par-dessus ce que j'écoutais dans sa chambre. Et finalement, ce qui m'intéressait, c'était de reproduire la musique que j'écoutais. Et mes premières notes... mixtape, c'est arrivé beaucoup plus tard. C'est arrivé avec les premières platines. Donc à l'adolescence, j'ai dû avoir ma première paire de platines quand j'avais 14 ans, je crois. Pour la petite histoire, je me rappelle que j'avais une mobilette parce que je n'habitais pas dans une grande ville, donc sans mobilette, il fallait pouvoir se déplacer chez les potes. Je me suis fait voler ma mobilette et j'étais bien embêté, mais plutôt que d'en acheter une, j'ai pris les sous de l'assurance et je me suis acheté une sono. sur laquelle j'ai pu brancher ma paire de platines. Ma rencontre avec le dancefloor s'est faite peut-être un peu plus tard, parce qu'à 14 ans je n'avais pas vraiment le droit de sortir en boîte de nuit. Je pense que ma première teuf, ça devait être aux alentours des 16-17 ans, donc quelques années après. C'était à Bordeaux, dans un club qui s'appelle le Space Opera. Et il y avait un DJ résident à l'époque dans ce club-là qui s'appelle Christophe Salsac. Et ma première rencontre avec le dancefloor, c'est lui qui est derrière les platines. Et si je me souviens bien, mon premier flash, c'était The Horrorist, One Night in New York City. Enfin, je ne sais plus si c'est le titre exact du morceau, mais je crois que tout le monde voit ce morceau. Donc à ce moment-là, je me suis dit, waouh, c'est ça que je veux faire quand je serai grand.

  • Speaker #1

    Bonjour, mon nom est Oliver et je vais vous raconter une histoire. C'est une petite fille jeune Elle a seulement 15 ans Elle a des cheveux blondes Et des yeux bleus Elle vit avec ses parents A New Jersey Et ils l'aiment beaucoup Et une nuit, elle et ses amis ont décidé qu'ils allaient venir à New York City.

  • Speaker #0

    Alors en général, je suis quelqu'un qui prépare beaucoup mes sets et à la dernière minute, je change tous mes plans. Ouais. voilà c'est en général ce qui se passe alors après ça va varier en fonction de l'endroit où je joue de la taille de l'événement je vais peut-être moins préparer et laisser plus de de place à l'improvisation sur une petite scène que dans un gros festival de 5000 personnes. Quand je suis derrière les platines, je vais aller chercher la connexion avec le public, le regard des gens, et c'est pour ça que j'ai du mal parfois quand les scènes sont un peu trop hautes ou un peu trop éloignées du public, parce que j'ai besoin de sentir le feedback direct avec l'audience. Et d'ailleurs, je dis souvent qu'une soirée réussie, c'est 50% moi et 50% le public. il faut qu'ils soient partis prenante de ce qui se passe dans la salle. C'est un échange. Je ne mixe plus du tout de vinyles. Alors j'ai passé tout mon argent dans des vinyles pendant des années. J'en ai beaucoup encore, je les ai tous gardés d'ailleurs. Je suis complètement sur Rekordbox et voilà j'achète en général mes morceaux sur Bandcamp. Mais c'est vrai que le vinyle me manque mais plutôt la manière dont j'achetais les... C'est à dire le fait d'aller chez un disquaire, de se faire conseiller par quelqu'un qui te fait une présélection, d'écouter le vinyle au casque. C'est cet aspect là qui me manque plus que le jeu à proprement parler. Bien qu'évidemment on joue différemment sur vinyle que sur CDJ, mais je suis assez friand de... de ce que permettent les CDJ et notamment pour des transitions plus rapides le fait d'avoir accès tout de suite à des morceaux très différents enfin à une banque de morceaux super large de pouvoir louper des morceaux, tout ça. C'est des choses que j'utilise pas mal, des fonctions que j'utilise. Donc pour toutes ces raisons, je suis sur les USB. Le fait de ne plus tourner, pour les raisons qu'on connaît tous, finalement les souvenirs l'odeur du dancefloor les souvenirs et les vibrations du dancefloor s'éloignent peu à peu et c'est sûr qu'on est moins imprégné de ces atmosphères que quand je joue tous les week-ends et que le lundi je suis au studio je suis à moitié encore sur le dancefloor j'imagine que ma musique s'en ressentira probablement mais ce qui manque le plus je pense c'est de faire vivre de faire vivre ma musique de la faire de la jouer donc de la connecter avec une audience c'est ça qui est le plus compliqué parce que je ne tourne plus depuis un an mais je travaille encore plus en studio finalement mais cette musique à mon entourage je ne la fais pas encore écouter donc elle a besoin de sortir du studio et c'est vrai que Alors il y a les disques pour ça évidemment, mais je trouve que l'épreuve du live est sans comparaison, c'est vraiment comme ça... que l'on se rend compte si un morceau connecte ou pas avec le public. J'ai le sentiment que la musique électronique, et la techno en particulier, est une musique contestataire dans son ADN, et c'est vrai qu'on a l'impression dans les médias qu'il y a eu un retour en arrière quant à la considération des politiques sur ce point-là de la culture, mais je ne sais pas, ce n'est pas ça qui peut vraiment... Je... arrêter le feu sacré de la musique électronique. Au contraire, ça va ne faire que le renforcer, je crois.

Chapters

  • Introduction à Jijotronic et la musique électronique

    00:00

  • Le dance floor : un espace de liberté et d'abandon

    00:29

  • Transition de la guitare à la musique électronique

    01:44

  • Rencontres marquantes avec des DJs et le dancefloor

    02:28

  • L'importance de la connexion avec le public en live

    04:32

  • La musique électronique comme mouvement contestataire

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 Dans cet épisode, le DJ et producteur bordelais évoque sa rencontre avec la musique électro, parle du dance floor, espace de liberté et d’abandon, du côté onirique de l’électro qui le fait voyager et exprime aussi sa frustration de ne plus pouvoir faire vivre sa musique en live. 

 L'entretien et le set de Djedjotronic sont enregistrés dans les studios de Tsugi Radio 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tsugi Radio et Electronic Music Factory présentent The ID Factory, épisode 7, Jijotronic. Le dance floor, moi j'ai l'impression que c'est un espace d'abandon dans lequel on peut, pendant un petit moment, oublier ses soucis du quotidien, être qui on veut être, sans se sentir jugé ou observé. C'est un espace de liberté, évidemment, mais aussi un espace d'abandon, de respect et de tolérance. Ce qui m'a tout de suite parlé, c'est la... cette possibilité déjà d'être un peu homme orchestre, de pouvoir tout faire soi-même, tout seul, de ne pas être dépendant d'un groupe et de la ponctualité de chacun lors des répètes. C'est-à-dire qu'avec quelques bases d'informatique et sur les machines, on pouvait tout à coup faire une piste de batterie, de synthé, enfin faire un morceau. en complet, soi-même, tout seul. Moi je faisais plutôt de la guitare dans un groupe de rock metal mais tout d'un coup je me suis dit mais non mais c'est de la musique électronique que je veux faire et j'ai vendu mon ampli de guitare, j'ai acheté mon premier sampler à ce moment là. Donc le côté do it yourself et évidemment l'aspect aussi onirique de la musique électronique c'est à dire que tout à coup j'étais face à une musique sans paroles qui me faisait voyager et triper en complet quoi. Musique Musique Je crois que la toute première fois que j'ai vu un DJ c'était dans un magasin de hip hop à Bordeaux qui s'appelait Strictly Hip Hop et il y avait un mec qui jouait dans le shop voilà et j'ai été un peu tout de suite fasciné par sa manière d'enchaîner les disques, de scratcher tout ça ça m'a fasciné, il jouait un peu Drum'n'Bass aussi je me souviens ça a été la première rencontre marquante avec les Platines et ce mec là dans ce magasin de Hip Hop Il y avait peu de musique en général chez moi, peu de vinyles, plutôt des CD pour le coup et des cassettes que je piquais à mon grand frère, voilà, qui écoutait un peu tout ça tout ce qui passait à la radio dans les années 90. Donc il y a eu du Nirvana, ce genre de choses. J'ai été très vite petit attiré par le synthétiseur qui traînait dans la chambre de mon grand frère. Je m'amusais à rejouer des mélodies sur ce synthétiseur par-dessus ce que j'écoutais dans sa chambre. Et finalement, ce qui m'intéressait, c'était de reproduire la musique que j'écoutais. Et mes premières notes... mixtape, c'est arrivé beaucoup plus tard. C'est arrivé avec les premières platines. Donc à l'adolescence, j'ai dû avoir ma première paire de platines quand j'avais 14 ans, je crois. Pour la petite histoire, je me rappelle que j'avais une mobilette parce que je n'habitais pas dans une grande ville, donc sans mobilette, il fallait pouvoir se déplacer chez les potes. Je me suis fait voler ma mobilette et j'étais bien embêté, mais plutôt que d'en acheter une, j'ai pris les sous de l'assurance et je me suis acheté une sono. sur laquelle j'ai pu brancher ma paire de platines. Ma rencontre avec le dancefloor s'est faite peut-être un peu plus tard, parce qu'à 14 ans je n'avais pas vraiment le droit de sortir en boîte de nuit. Je pense que ma première teuf, ça devait être aux alentours des 16-17 ans, donc quelques années après. C'était à Bordeaux, dans un club qui s'appelle le Space Opera. Et il y avait un DJ résident à l'époque dans ce club-là qui s'appelle Christophe Salsac. Et ma première rencontre avec le dancefloor, c'est lui qui est derrière les platines. Et si je me souviens bien, mon premier flash, c'était The Horrorist, One Night in New York City. Enfin, je ne sais plus si c'est le titre exact du morceau, mais je crois que tout le monde voit ce morceau. Donc à ce moment-là, je me suis dit, waouh, c'est ça que je veux faire quand je serai grand.

  • Speaker #1

    Bonjour, mon nom est Oliver et je vais vous raconter une histoire. C'est une petite fille jeune Elle a seulement 15 ans Elle a des cheveux blondes Et des yeux bleus Elle vit avec ses parents A New Jersey Et ils l'aiment beaucoup Et une nuit, elle et ses amis ont décidé qu'ils allaient venir à New York City.

  • Speaker #0

    Alors en général, je suis quelqu'un qui prépare beaucoup mes sets et à la dernière minute, je change tous mes plans. Ouais. voilà c'est en général ce qui se passe alors après ça va varier en fonction de l'endroit où je joue de la taille de l'événement je vais peut-être moins préparer et laisser plus de de place à l'improvisation sur une petite scène que dans un gros festival de 5000 personnes. Quand je suis derrière les platines, je vais aller chercher la connexion avec le public, le regard des gens, et c'est pour ça que j'ai du mal parfois quand les scènes sont un peu trop hautes ou un peu trop éloignées du public, parce que j'ai besoin de sentir le feedback direct avec l'audience. Et d'ailleurs, je dis souvent qu'une soirée réussie, c'est 50% moi et 50% le public. il faut qu'ils soient partis prenante de ce qui se passe dans la salle. C'est un échange. Je ne mixe plus du tout de vinyles. Alors j'ai passé tout mon argent dans des vinyles pendant des années. J'en ai beaucoup encore, je les ai tous gardés d'ailleurs. Je suis complètement sur Rekordbox et voilà j'achète en général mes morceaux sur Bandcamp. Mais c'est vrai que le vinyle me manque mais plutôt la manière dont j'achetais les... C'est à dire le fait d'aller chez un disquaire, de se faire conseiller par quelqu'un qui te fait une présélection, d'écouter le vinyle au casque. C'est cet aspect là qui me manque plus que le jeu à proprement parler. Bien qu'évidemment on joue différemment sur vinyle que sur CDJ, mais je suis assez friand de... de ce que permettent les CDJ et notamment pour des transitions plus rapides le fait d'avoir accès tout de suite à des morceaux très différents enfin à une banque de morceaux super large de pouvoir louper des morceaux, tout ça. C'est des choses que j'utilise pas mal, des fonctions que j'utilise. Donc pour toutes ces raisons, je suis sur les USB. Le fait de ne plus tourner, pour les raisons qu'on connaît tous, finalement les souvenirs l'odeur du dancefloor les souvenirs et les vibrations du dancefloor s'éloignent peu à peu et c'est sûr qu'on est moins imprégné de ces atmosphères que quand je joue tous les week-ends et que le lundi je suis au studio je suis à moitié encore sur le dancefloor j'imagine que ma musique s'en ressentira probablement mais ce qui manque le plus je pense c'est de faire vivre de faire vivre ma musique de la faire de la jouer donc de la connecter avec une audience c'est ça qui est le plus compliqué parce que je ne tourne plus depuis un an mais je travaille encore plus en studio finalement mais cette musique à mon entourage je ne la fais pas encore écouter donc elle a besoin de sortir du studio et c'est vrai que Alors il y a les disques pour ça évidemment, mais je trouve que l'épreuve du live est sans comparaison, c'est vraiment comme ça... que l'on se rend compte si un morceau connecte ou pas avec le public. J'ai le sentiment que la musique électronique, et la techno en particulier, est une musique contestataire dans son ADN, et c'est vrai qu'on a l'impression dans les médias qu'il y a eu un retour en arrière quant à la considération des politiques sur ce point-là de la culture, mais je ne sais pas, ce n'est pas ça qui peut vraiment... Je... arrêter le feu sacré de la musique électronique. Au contraire, ça va ne faire que le renforcer, je crois.

Chapters

  • Introduction à Jijotronic et la musique électronique

    00:00

  • Le dance floor : un espace de liberté et d'abandon

    00:29

  • Transition de la guitare à la musique électronique

    01:44

  • Rencontres marquantes avec des DJs et le dancefloor

    02:28

  • L'importance de la connexion avec le public en live

    04:32

  • La musique électronique comme mouvement contestataire

    07:27

Description

 Dans cet épisode, le DJ et producteur bordelais évoque sa rencontre avec la musique électro, parle du dance floor, espace de liberté et d’abandon, du côté onirique de l’électro qui le fait voyager et exprime aussi sa frustration de ne plus pouvoir faire vivre sa musique en live. 

 L'entretien et le set de Djedjotronic sont enregistrés dans les studios de Tsugi Radio 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tsugi Radio et Electronic Music Factory présentent The ID Factory, épisode 7, Jijotronic. Le dance floor, moi j'ai l'impression que c'est un espace d'abandon dans lequel on peut, pendant un petit moment, oublier ses soucis du quotidien, être qui on veut être, sans se sentir jugé ou observé. C'est un espace de liberté, évidemment, mais aussi un espace d'abandon, de respect et de tolérance. Ce qui m'a tout de suite parlé, c'est la... cette possibilité déjà d'être un peu homme orchestre, de pouvoir tout faire soi-même, tout seul, de ne pas être dépendant d'un groupe et de la ponctualité de chacun lors des répètes. C'est-à-dire qu'avec quelques bases d'informatique et sur les machines, on pouvait tout à coup faire une piste de batterie, de synthé, enfin faire un morceau. en complet, soi-même, tout seul. Moi je faisais plutôt de la guitare dans un groupe de rock metal mais tout d'un coup je me suis dit mais non mais c'est de la musique électronique que je veux faire et j'ai vendu mon ampli de guitare, j'ai acheté mon premier sampler à ce moment là. Donc le côté do it yourself et évidemment l'aspect aussi onirique de la musique électronique c'est à dire que tout à coup j'étais face à une musique sans paroles qui me faisait voyager et triper en complet quoi. Musique Musique Je crois que la toute première fois que j'ai vu un DJ c'était dans un magasin de hip hop à Bordeaux qui s'appelait Strictly Hip Hop et il y avait un mec qui jouait dans le shop voilà et j'ai été un peu tout de suite fasciné par sa manière d'enchaîner les disques, de scratcher tout ça ça m'a fasciné, il jouait un peu Drum'n'Bass aussi je me souviens ça a été la première rencontre marquante avec les Platines et ce mec là dans ce magasin de Hip Hop Il y avait peu de musique en général chez moi, peu de vinyles, plutôt des CD pour le coup et des cassettes que je piquais à mon grand frère, voilà, qui écoutait un peu tout ça tout ce qui passait à la radio dans les années 90. Donc il y a eu du Nirvana, ce genre de choses. J'ai été très vite petit attiré par le synthétiseur qui traînait dans la chambre de mon grand frère. Je m'amusais à rejouer des mélodies sur ce synthétiseur par-dessus ce que j'écoutais dans sa chambre. Et finalement, ce qui m'intéressait, c'était de reproduire la musique que j'écoutais. Et mes premières notes... mixtape, c'est arrivé beaucoup plus tard. C'est arrivé avec les premières platines. Donc à l'adolescence, j'ai dû avoir ma première paire de platines quand j'avais 14 ans, je crois. Pour la petite histoire, je me rappelle que j'avais une mobilette parce que je n'habitais pas dans une grande ville, donc sans mobilette, il fallait pouvoir se déplacer chez les potes. Je me suis fait voler ma mobilette et j'étais bien embêté, mais plutôt que d'en acheter une, j'ai pris les sous de l'assurance et je me suis acheté une sono. sur laquelle j'ai pu brancher ma paire de platines. Ma rencontre avec le dancefloor s'est faite peut-être un peu plus tard, parce qu'à 14 ans je n'avais pas vraiment le droit de sortir en boîte de nuit. Je pense que ma première teuf, ça devait être aux alentours des 16-17 ans, donc quelques années après. C'était à Bordeaux, dans un club qui s'appelle le Space Opera. Et il y avait un DJ résident à l'époque dans ce club-là qui s'appelle Christophe Salsac. Et ma première rencontre avec le dancefloor, c'est lui qui est derrière les platines. Et si je me souviens bien, mon premier flash, c'était The Horrorist, One Night in New York City. Enfin, je ne sais plus si c'est le titre exact du morceau, mais je crois que tout le monde voit ce morceau. Donc à ce moment-là, je me suis dit, waouh, c'est ça que je veux faire quand je serai grand.

  • Speaker #1

    Bonjour, mon nom est Oliver et je vais vous raconter une histoire. C'est une petite fille jeune Elle a seulement 15 ans Elle a des cheveux blondes Et des yeux bleus Elle vit avec ses parents A New Jersey Et ils l'aiment beaucoup Et une nuit, elle et ses amis ont décidé qu'ils allaient venir à New York City.

  • Speaker #0

    Alors en général, je suis quelqu'un qui prépare beaucoup mes sets et à la dernière minute, je change tous mes plans. Ouais. voilà c'est en général ce qui se passe alors après ça va varier en fonction de l'endroit où je joue de la taille de l'événement je vais peut-être moins préparer et laisser plus de de place à l'improvisation sur une petite scène que dans un gros festival de 5000 personnes. Quand je suis derrière les platines, je vais aller chercher la connexion avec le public, le regard des gens, et c'est pour ça que j'ai du mal parfois quand les scènes sont un peu trop hautes ou un peu trop éloignées du public, parce que j'ai besoin de sentir le feedback direct avec l'audience. Et d'ailleurs, je dis souvent qu'une soirée réussie, c'est 50% moi et 50% le public. il faut qu'ils soient partis prenante de ce qui se passe dans la salle. C'est un échange. Je ne mixe plus du tout de vinyles. Alors j'ai passé tout mon argent dans des vinyles pendant des années. J'en ai beaucoup encore, je les ai tous gardés d'ailleurs. Je suis complètement sur Rekordbox et voilà j'achète en général mes morceaux sur Bandcamp. Mais c'est vrai que le vinyle me manque mais plutôt la manière dont j'achetais les... C'est à dire le fait d'aller chez un disquaire, de se faire conseiller par quelqu'un qui te fait une présélection, d'écouter le vinyle au casque. C'est cet aspect là qui me manque plus que le jeu à proprement parler. Bien qu'évidemment on joue différemment sur vinyle que sur CDJ, mais je suis assez friand de... de ce que permettent les CDJ et notamment pour des transitions plus rapides le fait d'avoir accès tout de suite à des morceaux très différents enfin à une banque de morceaux super large de pouvoir louper des morceaux, tout ça. C'est des choses que j'utilise pas mal, des fonctions que j'utilise. Donc pour toutes ces raisons, je suis sur les USB. Le fait de ne plus tourner, pour les raisons qu'on connaît tous, finalement les souvenirs l'odeur du dancefloor les souvenirs et les vibrations du dancefloor s'éloignent peu à peu et c'est sûr qu'on est moins imprégné de ces atmosphères que quand je joue tous les week-ends et que le lundi je suis au studio je suis à moitié encore sur le dancefloor j'imagine que ma musique s'en ressentira probablement mais ce qui manque le plus je pense c'est de faire vivre de faire vivre ma musique de la faire de la jouer donc de la connecter avec une audience c'est ça qui est le plus compliqué parce que je ne tourne plus depuis un an mais je travaille encore plus en studio finalement mais cette musique à mon entourage je ne la fais pas encore écouter donc elle a besoin de sortir du studio et c'est vrai que Alors il y a les disques pour ça évidemment, mais je trouve que l'épreuve du live est sans comparaison, c'est vraiment comme ça... que l'on se rend compte si un morceau connecte ou pas avec le public. J'ai le sentiment que la musique électronique, et la techno en particulier, est une musique contestataire dans son ADN, et c'est vrai qu'on a l'impression dans les médias qu'il y a eu un retour en arrière quant à la considération des politiques sur ce point-là de la culture, mais je ne sais pas, ce n'est pas ça qui peut vraiment... Je... arrêter le feu sacré de la musique électronique. Au contraire, ça va ne faire que le renforcer, je crois.

Chapters

  • Introduction à Jijotronic et la musique électronique

    00:00

  • Le dance floor : un espace de liberté et d'abandon

    00:29

  • Transition de la guitare à la musique électronique

    01:44

  • Rencontres marquantes avec des DJs et le dancefloor

    02:28

  • L'importance de la connexion avec le public en live

    04:32

  • La musique électronique comme mouvement contestataire

    07:27

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