- Speaker #0
Agir. J'ai choisi d'agir sans arrêt.
- Speaker #1
J'agis en levant mon t-shirt et en criant les slogans dans des endroits où je ne suis pas la bienvenue et à des gens qui ne sont pas forcément contents de me voir.
- Speaker #2
Je n'ai pas une action dont je suis fière. Je crois que toute action doit rendre fière.
- Speaker #0
Je n'ai pas de mots pour agir. C'est une action.
- Speaker #2
Bonjour Lucie.
- Speaker #0
Bonjour Émilie.
- Speaker #2
Merci d'être dans Elles Agissent, je suis ravie.
- Speaker #0
Moi aussi, je suis très heureuse d'être là aujourd'hui. Merci de me recevoir.
- Speaker #2
Alors Lucie, tu es celle qui pousse celles et ceux qui n'osent pas à passer à l'action justement. Donc tu as toute ta place dans Elles Agissent. Mais aussi ceux qui ont peur, d'où le titre de ton livre J'ai peur mais j'y vais, qui se transforme d'ailleurs au fur et à mesure. Et ça c'est certainement ce qu'on va aborder en J'y vais en laissant ma peur.
- Speaker #0
Exactement. Malgré la peur, je décide de mettre en place des actions pour atteindre mon objectif, pour me transformer, parce que la peur n'est pas une raison suffisante pour ne pas poser ses actions. C'est une circonstance. J'ai peur, mais malgré tout, j'y vais. C'est un constat.
- Speaker #2
Et tout ça, tu le fais grâce à ton expertise dans le branding depuis 2005. à l'époque des dinosaures alors je ne suis pas un dinosaure il faut souligner que le sujet c'est russe il faut souligner qu'à l'époque le sujet n'était pas d'actualité et ça c'est important parce qu'on n'osait pas encore parler de soi ou en tout cas se mettre en avant ou en tout cas en fait moins avant l'ère des réseaux sociaux où c'est devenu un vrai enjeu et ça on en discutera et puis aussi tu donnes beaucoup de clés que ce soit dans ton livre, dans tes posts dans la vie des conseils ... Tu ouvres le champ des possibles vers être soi simplement aussi, même lorsqu'on est son propre frein, son Gérard quand il va en parler, le prénom que tu as donné dans ton livre à ce qui nous bloque. Par rapport à tout ça, j'ai jamais envie de savoir à quel moment précis une personne se met réellement en mouvement dans sa vie, c'est-à-dire est-ce qu'elle va avoir un déclic sur ce qui l'empêche d'agir avant ce moment-là ? Ou elle a besoin de travailler sur elle ?
- Speaker #0
Alors, c'est une décision. C'est une véritable décision. Lorsqu'on décide de commencer à se dire, bon en fait, il faut que quelque chose change, c'est parce qu'on est arrivé à un seuil de j'en peux plus. C'est ce qui m'est arrivé, c'est ce qui arrive la plupart du temps à beaucoup de mes clients qui en ont marre d'être invisibles. qui en ont marre de faire beaucoup d'actions mais qui finalement restent dans l'ombre. Et arrive un moment, ils se confrontent à une réalité qu'ils ne peuvent pas briller depuis la cave, ils ne peuvent pas briller depuis le bois et il est nécessaire de s'exposer, il est nécessaire de s'assumer et d'incarner leur message. Ce n'est pas quelque chose qu'on peut contourner. Moi j'ai essayé aussi de contourner pas mal de choses et j'ai vu que ça ne prenait pas. C'est pour ça que mes premières années en tant qu'entrepreneur, c'était difficile. Après, il faut connaître un peu l'historique. J'étais passée dans le salarié pendant à peu près huit ans. J'ai vécu un harcèlement moral et un burn-out. Et ce qui m'a fait penser que le problème venait de moi, de ma personnalité. Donc, les premières années suite à ça, quand je me suis lancée dans l'entrepreneuriat, je me suis dit, si ma personnalité est un problème, je vais commencer à me miser uniquement sur mon savoir-faire. et pas forcément parler de moi et de qui je suis et ça n'a rien. Alors que j'avais fait quand même des études où on nous poussait quand même à l'époque, même en 2005, à nous démarquer dans les envois de CV. J'ai fait quand même des études de créativité. Moi, je viens de la créativité. J'ai fait des études d'art graphique, de communication visuelle. Je suis sortie de là en tant que directrice artistique et il était essentiel de ne pas envoyer des CV simplement avec... une demande, je veux du travail. C'était plutôt envoyer des demandes originales. Il fallait être créatif dans tout. En fait, quand je suis sortie de là, comment tu te démarques ? Et en fait, le salariat, en tout cas mes expériences salariales, m'ont fait oublier que c'était ça qu'on recherchait. Et quand je suis arrivée dans l'entrepreneuriat, j'ai essayé de tout lisser, de tout faire bien. Et ça a été très difficile pour moi. Quand j'ai commencé à me détacher de ce que je pensais... de ce qu'on pouvait attendre de moi, de l'image que je pouvais renvoyer et que j'ai commencé à raconter aussi mon histoire, mes voyages, mes expériences en agence, mais sans filtre. Et à prendre vraiment position, c'est là où j'ai commencé vraiment à m'incarner moi-même dans mon propre message et puis à être réellement finalement... prise au sérieux mais à créer un vrai lien authentique avec mes clients. Aujourd'hui, mes clients, j'ai des clients qui datent de 2013, c'est-à-dire l'année où je me suis réellement mise à mon compte. Et pourquoi ce lien aujourd'hui existe encore ? C'est parce que j'ai toujours été juste moi-même. Donc, c'est quelque chose que j'ai mis un peu de temps à comprendre et il a fallu aussi travailler beaucoup sur moi, sur mes croyances, sur... arrêter d'imaginer un autre personnage plus sexy que qui je pouvais être et simplement dire les choses comme je pense, sans vouloir forcément blesser les autres, tout en gardant une intelligence relationnelle et émotionnelle. Mais en tout cas, ça n'empêche pas d'être beaucoup plus authentique et d'être beaucoup plus franc dans son expression. Et après, ça se traduit évidemment dans sa communication Instagram, dans sa communication LinkedIn. Ça se traduit dans son pitch, ça se traduit dans son profil LinkedIn. Quand on arrive sur un profil, qu'est-ce qu'on voit ? Est-ce que c'est quelque chose de complètement formaté et de boring ? Ou alors de quelque chose réellement où on se dit « Ah, j'aimerais bien rencontrer cette personne. Elle est intéressante et j'aime bien la manière dont elle se présente, j'aime bien sa posture. » Et une posture authentique aura beaucoup plus de chances de se démarquer. Parce qu'il y a tellement de gens qui ont peur de se démarquer. Il y a tellement de gens qui disent...
- Speaker #2
avoir envie mais n'osent pas réellement alors j'ai plusieurs questions du coup qui me sont venues il y a aussi des personnes qui se disent moi communiquer je pense que ce que j'ai à dire justement est ennuyeux et donc du coup comment dépasser ça,
- Speaker #0
comment se dire que chacun a quelque chose d'unique et quelque chose à raconter alors là on rentre dans des questions presque de coaching pourquoi tu penses que c'est ennuyeux et comment tu pourrais rendre ça moins ennuyeux parce que ton histoire, tu ne vas pas la changer. Par contre, tu peux changer la manière dont tu la racontes. Comment toi, tu te la racontes ? Comment tu la raconterais à un ami proche ? Comment tu te la raconterais si tu savais qu'on n'allait jamais te juger ? Finalement, peu importe ce que tu dis, c'est génial, c'est hyper inspirant pour d'autres parce que d'autres ne l'ont pas vécu ou d'autres ne l'ont pas vécu de la même manière. Donc, reviens à des ressentis, reviens à des émotions. Et c'est comme ça qu'on commence à créer un vrai storytelling. On revient à des choses. qui sont de l'ordre du vécu, du ressenti. Et c'est ça qui devient quelque chose d'intéressant. Après, évidemment, il y a une boucle à faire avec une activité, un service, une offre. Sinon, c'est juste raconter son histoire et ce n'est pas du storytelling. Le storytelling, c'est réellement faire le lien entre son histoire personnelle et ce qu'on a apporté à la communauté, à son audience. Mais autrement, c'est revenir à effacer toutes ces injonctions négatives de Gérard. tu n'as rien à raconter, ton histoire est banale, pourquoi on s'intéressera à toi ? Parce que justement, ça peut résonner avec d'autres personnes. Ta sincérité, elle est rare, mais autant faut-il que tu sois sincère, que tu t'autorises à être sincère, à raconter réellement comment les choses se sont faites. C'est pour ça que les témoignages sur les podcasts sont intéressants. Pourquoi on s'intéresse tellement aux personnes qui osent se livrer et qu'on les écoute ? Parce qu'à ce moment-là, ils livrent des morceaux, mais des morceaux avec des détails, avec des aspérités. avec des veines. Il y a des choses, finalement, qui viennent dans la matière et c'est ça qui est intéressant. Évidemment, quand on commence à lisser une histoire, oui, ce n'est rien d'intéressant. C'est une liste de faits, soit. Donc, on reste sur quelque chose de très superficiel. Mais quand on commence à creuser, forcément, on est tous des humains, on vit tous en miroir. Donc, ce que tu as vécu, ce ressenti-là, à ce moment-là où tu as vécu ce burn-out, cette parole ou ce geste de trop que cette personne a fait pour te dominer, peut-être qu'il va faire écho à des dizaines d'autres personnes. Et ça, ça peut les aider. Et ça peut faire écho. Et donc, c'est là où le lien se fait. Donc, ton histoire, elle n'est pas du tout banale. C'est la manière dont tu vas la raconter qui va la rendre intéressante.
- Speaker #2
Oui, il y a cette notion de se dire aussi de ne pas aller chercher ce qui va intéresser les autres, mais d'être nous dans ce qui nous intéresse. Tu vois, souvent, c'est ça le truc qui coince.
- Speaker #0
Rester centré, en fait.
- Speaker #2
et pas aller chercher est-ce que c'est je pense le biais des réseaux sociaux qui nous font si elle a réussi ou il c'est parce qu'il dit ça qu'est-ce que je vais moi avoir de similaire à cette personne évidemment
- Speaker #0
il faut toujours rester assez pertinent tout n'est pas racontables et intéressants. Bien sûr, maintenant, je pense que raconter un vrai ressenti où il y a une vraie bascule, où il y a une décision et raconter ça avec de la sincérité, ça sera toujours intéressant, on aura toujours envie d'écouter une bonne histoire.
- Speaker #2
Tout à fait. Je vais revenir à une question très factuelle mais je pense que c'est important de définir ce qu'est le personal branding pour les personnes qui nous écoutent et pour bien comprendre tout l'intérêt de ton travail, de ton accompagnement aussi. mais aussi des personnes de prendre conscience de l'intérêt de cette notion, tout simplement.
- Speaker #0
Alors le personal branding, traduit en marque personnelle en français, c'est une pratique qui existe depuis déjà bien longtemps et qu'on nommait pas forcément. Je veux dire, Oprah Winfrey a toujours travaillé son personal branding et pourtant on n'en parlait pas forcément, en tout cas pas forcément en France. C'est devenu quelque chose de très populaire ces dernières années, surtout depuis l'après-Covid. où en fait, le monde du travail comme le monde de la communication ont changé. On a besoin d'incarner humainement un message. Incarner humainement un message, c'est véhiculer son image pour mieux se distinguer et réellement humaniser sa marque, que ce soit une marque entreprise, que ce soit une marque produit, que ce soit un service, que ce soit un podcast aussi. Et c'est à partir de là où on commence à nourrir son image de marque par le biais de... contenu, de prise de parole, de représentation. Et tout l'enjeu, c'est d'être aligné entre sa véritable identité, c'est-à-dire cette personne que l'on connaît, que l'on peut fréquenter tous les jours, et cette image qu'on peut renvoyer à l'extérieur. Alors l'extérieur, ça peut être aussi bien du présentiel que de l'image de marque en digital. Et savoir avoir évidemment appliqué une certaine stratégie de communication. Et là, on commence à rentrer vraiment dans quelque chose d'un peu plus complexe. quel contenu, qu'est-ce que je dis, à quel moment. Et là, on est beaucoup plus précis.
- Speaker #2
C'est technique.
- Speaker #0
Exactement. Mais voilà, le personal branding, ça sert à quoi ? À se distinguer, à humaniser sa marque, à créer un vrai lien entre nous et son audience. Il faut savoir que les marques qui sont représentées par des DG dont le personal branding est fort, sont beaucoup plus populaires. et ont un vrai pourcentage d'augmentation en termes de consommation. Donc ça, c'est les études qui le disent. On préfère les leaders visibles que les leaders invisibles. Donc ça, c'est concret. Et à partir de là, ça parle aussi bien à des indépendants qui ont envie d'émerger. Ça parle aussi bien à des DG et des cadres supérieurs qui sont en poste, qui n'ont pas fondé l'entreprise, mais qui la représentent. et qui ont besoin aussi d'humaniser la marque et d'en créer une vraie aura autour d'elle. Voilà.
- Speaker #2
Et alors, si on part justement de là, on est parti très pro, etc. Justement, pour l'élargir un petit peu sur le quotidien, je me demandais justement, est-ce que l'on peut agir pleinement tant qu'on ne sait pas vraiment qui on est ? Et ça, ça marche dans le pro comme dans le perso.
- Speaker #0
C'est pour ça que j'ai écrit J'ai peur mais j'y vais dans une démarche aussi bien de communication et de branding, mais aussi de... développement personnel, puisque moi, les personnes qui me disent, bon, est-ce qu'on peut travailler son personal branding sans raconter réellement qui on est ? Ben non, en fait, c'est une antithèse. Donc, ça n'est pas possible. Il faut creuser l'histoire, il faut creuser qui est cette personne, c'est quoi réellement ses valeurs, en fait ? C'est quoi ses convictions ? Pourquoi elle se bat ? Et factuellement, qu'est-ce qu'elle fait pour se battre, en fait ? Pas que des valeurs vitrines. Qu'est-ce qu'elle fait derrière, en fait ? Encore une fois, un bon personal branding, ça fait appel à une réelle authenticité. Donc, ce n'est pas forcément avec mille et un filtre et un beau vernis, mais c'est réellement dans la matière, qu'est-ce que ces personnes font ? Et c'est là où ça devient intéressant.
- Speaker #2
Ce qui est intéressant aussi, c'est de remettre au centre l'identité dans un monde où on l'oublie, dans un monde de communication, de... de quotidien, on oublie l'authenticité et l'identité de la personne.
- Speaker #0
Tout à fait. En fait, moi, si tu veux, Émilie, quand je dis que ça fait 20 ans que je fais de la marque, c'est parce que j'ai vraiment appris à travailler l'identité des entreprises avant de travailler avec les entrepreneurs. Et l'identité d'une entreprise, on revient à une source de branding. C'est quoi son ADN ? C'est quoi ses valeurs ? C'est quoi sa mission ? C'est quoi sa vision ? sur... plusieurs années et sur son secteur. Quelle est sa personnalité ? Tout ça, c'est un vrai travail de plateforme de marque, entre guillemets basique, pour une personne qui est professionnelle du branding qui m'écoute, ça va leur faire forcément écho, parce que c'est ce qu'on fait en fait quand on commence à créer une identité pour une marque qui est naissante ou qui est déjà installée où on va travailler sa plateforme de marque. À partir de là, on crée ce qu'on appelle une identité de marque. On retrouve le mot identité. Qu'est-ce qui la représente ? C'est quoi son essence ? C'est quoi son symbole ? Et c'est là où, en fait, les gens savent que ça s'appelle un logo et une charte graphique. Voilà, ça, c'est les mots populaires. Mais en vrai, on va parler d'identité de marque, on va parler de plateforme de marque. Et c'est pareil, quand on parle de personal branding, on va s'intéresser à l'ADN de la personne, comment elle a été élevée, d'où elle vient, c'est quoi son conditionnement, comment elle pense. Moi, je creuse énormément ces notions-là. c'est pour ça que C'est des choses qui sont assez privées et dont on va extraire certaines notions. des notions qui seront audibles et visibles de l'extérieur. Mais pour moi, pour bien la conseiller, il est essentiel que je comprenne d'où elles viennent.
- Speaker #2
Et je me posais la question, par rapport aux personnes que tu accompagnes, ou même au quotidien, tu dois avoir un œil de toute façon de professionnel sur ces sujets-là, je veux dire au quotidien. Mais un regard un peu plus, une question plus orientée sur les femmes. Est-ce qu'elles savent ce qu'elles veulent ? Est-ce qu'elles sont un peu plus... freinées, elles s'autorisent à être vraiment elles. En fait, la question c'est est-ce qu'il n'y a pas une complexité encore plus forte pour les femmes à se livrer, à être soi, notamment autour des réseaux sociaux, mais autour de sa communication ? Est-ce que tu le ressens ? Ou est-ce que tu vois des changements aussi par rapport aux années que tu pratiques ?
- Speaker #0
Alors c'est intéressant parce qu'on va dire que 95% des personnes que j'accompagne sont des femmes.
- Speaker #2
Les hommes n'ont pas besoin, ils savent.
- Speaker #0
Il y en a qui viennent, mais c'est vrai que...
- Speaker #2
Ils savent atterrir les avions. Exactement.
- Speaker #0
Ils savent beaucoup plus, entre guillemets, faire le coq.
- Speaker #2
Mais c'est intéressant parce qu'il y a aussi un reflet de quelque chose.
- Speaker #0
Ah oui, oui. Alors après, c'est peut-être moi qui attire plus de femmes que d'hommes. Je ne sais pas. Mais il se trouve quand même que, sur le constat, en cinq ans d'accompagnement en Personal Brandings, j'ai accompagné quasiment que des femmes. Et les femmes, une fois qu'elles ont pris la décision à être exposées, elles y vont. En tout cas, elles savent qu'avec moi, ça sera difficile d'échapper à ça, puisque c'est ce que je leur propose de faire et ça sera difficile de le contourner. Après, ça va dépendre aussi beaucoup du poste qu'elles occupent. Si c'est un poste dans une grande entreprise du CAC 40, elles vont avoir tendance peut-être à beaucoup plus se freiner et se livrer sur... qui elles sont réellement, en tout cas, un aspect plus privé. Les indépendants y vont beaucoup plus tout chousse. Donc, ils y vont beaucoup plus parce qu'ils comprennent que l'indépendant n'a pas de, entre guillemets, n'a pas de parachute. Donc, en fait, il faut y aller à fond quand on est freelance, quand on est indépendant, que ce soit un coach, un directeur artistique. Voilà, c'est important de miser à la fois sur son expertise, mais aussi... Exposer sa personnalité, exposer son vécu, exposer ses ressentis, exposer ce qu'on vit au quotidien pour que les gens puissent vous comprendre et puissent vous palper en fait, pour que vous soyez palpable. Si vous n'êtes pas palpable, en fait on ne peut pas connecter réellement avec vous. Et c'est là où en fait qu'on parle, par ce biais-là dont on va parler de créer un lien. Ce n'est pas juste créer du contenu, c'est créer un lien. Quand on a l'impression de rencontrer quelqu'un, on a l'impression de la connaître. Moi je sais qu'il y a des personnes qui me disent « ah mais j'ai l'impression que je te vois tous les jours et je te connais » . On ne se connaît pas mais effectivement je donne beaucoup d'ingrédients de ma vie. Après il y a des pans sur lesquels je ne vais pas volontairement parce que je n'ai pas envie. Mais en tout cas je donne suffisamment pour créer du lien avec l'audience.
- Speaker #2
Et est-ce que, pareil, de manière générale, c'est un peu ce qu'on a perdu aussi dans la société ou pas ? Tu vois, de créer ce lien, de se livrer, d'aller vers l'autre, vers cette conversation. Au-delà des réseaux, comment ça se passe aussi dans le vrai réseau humain ? Tu en parles aussi dans ton livre de ne pas négliger ce réseau humain et c'est important.
- Speaker #0
On est tout à fait d'accord. On en parlait avant encore l'enregistrement. C'est beau de faire une belle vitrine. C'est beau d'être copain, copain et de taper dans les mains de high five de tout le monde. Encore faut-il savoir entretenir aussi ses relations. Ça aussi, c'est du personal branding. C'est-à-dire qu'on est dans un monde où tout va très vite, où on rencontre beaucoup de gens. Et on est dans une culture aussi de consommation. Donc, consommation de contacts, consommation de contenu, consommation de tout. Et la culture, même par exemple, je prends ça de mon chapeau, du ghosting est normalisé aujourd'hui en 2025. Donc ne pas répondre à des messages d'une personne que l'on a déjà vue, aujourd'hui c'est devenu normal. Alors qu'en fait, sans vouloir faire madame de Rothschild, c'est juste une base de politesse que de répondre à quelqu'un que vous connaissez et avec qui vous avez déjà échangé. Donc ça aussi c'est du personal branding. c'est qu'elle En fait, ressenti, quelle sensation vous laissez derrière vous ? Votre réputation, votre image de marque, elle n'est pas basée uniquement sur vos contenus, sur votre vitrine, votre feed, Instagram ou LinkedIn. C'est aussi comment vous allez relationner, comme on peut dire. Oui, c'est ça. Oui, entretenir. Entretenir, c'est ça. Résauter. Résauter, exactement. Oui, exactement. Comment vous allez créer ce lien ? Et puis créer un lien assez aligné, en fait. Voilà. Faire semblant, ça ne marche pas. De toute façon, vous savez... Enfin, tu sais, pardon, je m'adresse aussi à l'audience. On a des radars à fake. On n'est pas bêtes. Les gens savent. On repère un contenu de chat GPT, donc on repère un faux sourire. Enfin, même si on ne le dit pas, on le sait, les gens ne sont pas bêtes. C'est juste qu'ils n'osent pas forcément le dire. Ils le gardent pour eux. Mais ils ne sont pas cons.
- Speaker #2
Oui, c'est sûr. Tu parles aussi des blocages invisibles dont on n'a pas forcément conscience. Et j'ai noté une phrase que j'ai beaucoup aimée, ta posture traduit très fort ce que tu penses tout bas de toi.
- Speaker #0
Ah oui,
- Speaker #2
bien sûr. C'est puissant comme phrase. Oui,
- Speaker #0
bien sûr. La posture en plus, si tu veux, et pour l'anecdote, ce n'est pas du tout quelque chose que je développe et dont je parle. Pour les gens qui me connaissent un peu, je suis prof de yoga. La posture est extrêmement importante, la manière dont tu te tiens, en fait, dont tu parles, dont... Voilà. Et quand une personne parle tout le temps à voix basse et qu'elle s'excuse presque de respirer ou elle est honorée de tout, même qu'on lui dise bonjour, eh bien, ça traduit beaucoup qu'en fait, elle, elle ne pense pas mériter cette attention. Donc, euh... et Évidemment, la posture va traduire énormément les pensées de la personne. En tout cas, c'est vrai que c'est sûr que j'ai cette déformation. Donc, j'analyse tout. Quand on est en soirée avec toi, c'est… Je suis hypersensible. Oui, alors je repars avec une caisse d'informations mémorisée. Mais c'est vrai que la posture d'une personne, la manière dont elle va parler, la manière dont elle va vous regarder… La manière dont ses épaules sont tenues. Elle dégage. Elle dégage. C'est ton ensemble. Exactement. Même si elle sourit, un sourire, c'est facile. Mais il y a plein de choses qui peuvent trahir une posture. Et surtout des pensées liées à cette posture. Parce que la posture, c'est une conséquence de pensée intérieure. Est-ce que je suis assez bien pour parler avec elle ou avec lui ? Est-ce que je suis assez bien pour aller à cet événement ? Est-ce que je suis suffisamment ceci ou pas assez cela ? Il y a beaucoup, beaucoup de Gérard là-dedans.
- Speaker #2
C'est marrant. Quand tu dis que c'est le prénom de ton oncle, c'est ça ?
- Speaker #0
Oui. Et comment il a réagi ? Il ne le sait pas. Il ne le sait pas. En fait, Gérard... Non, mais c'est affectif. C'est affectueux, pardon. Gérard s'est né lors d'une séance de coaching que je donnais. Et en fait, c'est un bon moyen. que j'ai trouvée pour faire comprendre à ma cliente qu'elles n'étaient pas ses pensées, que son cerveau ne lui disait pas que des trucs déjà bienveillants et des choses vraies et des choses intelligentes, en tout cas qui lui servent pour ses objectifs. Donc à partir du moment où on se dit que toutes ces pensées néfastes sont émises par une petite voix ou un petit personnage, on se dit en fait c'est pas nous parce que moi j'aimerais justement qu'il m'arrive que du bien donc j'arrête d'obéir à Gérard et c'est ce recul cette dissociation cette dépusion c'est important d'avoir ça et je ne suis pas la seule à utiliser cette stratégie je pense pour la citer au livre de Alexia Borg sur la solitude Et elle, elle appelle la solitude, cette voix, elle l'appelle le connard. Donc dans son livre, elle l'appelle le connard, le connard, le connard. Alors pour moi, je n'insulte pas Gérard, parce que Gérard, c'est aussi un espèce de garde-fou, puis c'est une partie de nous un peu tendre, qui n'a juste pas confiance en lui. Ou en elle. Donc c'est important simplement de prendre du recul et de se dire si j'ai peur, j'ai peur, mais j'y vais. J'ai peur, Gérard, mais j'y vais quand même.
- Speaker #2
Alors concrètement, c'est quoi ? J'ai peur mais j'y vais.
- Speaker #0
J'ai peur mais j'y vais, ça veut dire que je vais commencer à peut-être commenter des posts des gens. Je vais commencer à peut-être raconter mon histoire un peu plus. Je vais peut-être commencer à envoyer cette demande de recommandation sur LinkedIn parce que j'ai fait un super boulot même dans une boîte avec qui j'ai procès il y a trois ans et je n'ai jamais osé leur demander une recommandation. Il est peut-être temps pour moi d'oser demander. C'est oser montrer une photo de soi sur LinkedIn avec un message. qui m'est propre et qui peut servir à la communauté, surtout être toujours dans l'utilité. Donc voilà, c'est commencer à s'exposer, à aller voir aussi des prospects, à prendre le téléphone, à aller faire parfois peut-être du porte-à-porte et puis oser simplement raconter son histoire parce que tout projet naît de quelque chose, naît d'une pensée, naît d'une circonstance. Et ça, c'est important que les gens sachent ce qu'il y a derrière cette démarche commerciale. Ce n'est pas juste je veux te vendre quelque chose, il y a une histoire tout autour et je suis prête à te la raconter. Donc c'est ça J'ai peur mais j'y vais, c'est se confronter à un potentiel rejet. mais qui est au cas.
- Speaker #2
Oui, c'est ça. Il ne faut pas avoir peur de se prendre des portes aussi. Mais non, ça fait partie.
- Speaker #0
Il ne faut pas avoir peur puisqu'on y va.
- Speaker #2
Mais en fait, il ne faut pas...
- Speaker #0
Il faut accepter ce but-là. Parce qu'il y aura à la fois du rejet, mais il y aura aussi de l'acceptation. Vous allez vous ouvrir des opportunités, vous allez vous tanner le cuir, vous allez vous confronter au fait que le rejet n'est pas personnel. Juste peut-être qu'on n'a pas besoin de vous à ce moment-là et peut-être que la prochaine fois, ce sera le cas. Et puis, peut-être que vous pensez que vous n'avez pas été assez concis. Ce n'est pas grave, c'est une information. Comment on peut faire différemment la prochaine fois ? Donc, toujours se dire que ce n'est jamais un rejet, c'est toujours une leçon, en fait. C'est toujours un...
- Speaker #2
C'est plus ou moins impactant. Moi, je sais que je m'en fous royalement de prendre des noms, mais qu'il y a un impact sur certaines personnes qui est beaucoup plus conséquent. Enfin, c'est... Ce nom, ce rejet dans la société, comme tu disais là maintenant on a On instaure presque que ce soit logique de ne plus répondre, etc. Il y a une distanciation, il y a un non-intérêt qui peut avoir un effet vraiment néfaste sur la personne en elle-même, au-delà de la posture professionnelle.
- Speaker #0
Bien sûr, ça crée de la toxicité. Maintenant, c'est important de connaître les règles de ce jeu et de les accepter. Lorsqu'on se lance dans l'entrepreneuriat, c'est aussi ça. Ce n'est pas toujours cool. Moi, je suis de la team à préférer les... les inconvénients de l'entrepreneuriat plutôt que les inconvénients du salariat. Donc, j'accepte les règles du jeu, je m'y adapte, mais je sais que ce n'est pas toujours agréable. Et les gens sont durs.
- Speaker #2
Et tu livres aussi sur tes LinkedIn justement ces aspects-là, les aspects concrets. Tu fais partie des Femmes Forbes 2025. Tu as aussi fait un post sur tout ce qu'on a pu te dire. Comment tu as fait ? Comment ça se fait ? Est-ce que tu as payé ? le néfaste que se prend les entrepreneurs, surtout quand on se montre, on a des reconnaissances et des visibilités, toi, tu en fais aussi. Allez, cassons ça, ne croyez pas. Il y a toujours un petit peu de revers de médaille, de toute façon, dans les phrases qu'on entend, etc., peu importe quand on se met en avant. Mais ça, c'est aussi quelque chose que tu as envie de démocratiser. Enfin, voilà, on y va, je le dis, c'est pas que rose, parce qu'on a l'impression que ça aussi, c'est que... On voit beaucoup de...
- Speaker #0
reprendre, je réfléchis, c'est super cool, c'est facile, etc. Il y a beaucoup de... Il y a beaucoup de contreparties.
- Speaker #1
Bien sûr. C'est sûr que pour Forbes, j'ai reçu, et je pense que je n'ai pas été la seule, des questionnements, genre comment ça s'est passé, pourquoi, et machin, et comment ils ont fait pour t'évaluer, et est-ce que t'as payé, et machin. D'ailleurs, lorsque j'avais fait ce post, il y avait eu... une personne qui avait dit « Ah, mais moi, on m'a demandé de payer. » Oui, mais elle ne parlait pas du tout. Elle parlait d'un plan média livré par une agence média qui n'a rien à voir avec ce concours. Et pour moi, c'était important de montrer, et c'est ce que je veux vraiment pousser toutes ces femmes à faire, si elles ont envie, c'est en tout cas d'oser participer. C'est tellement facile de ne pas participer, mais en fait, c'est tellement... Oui, rewarding, c'est tellement récompensant, satisfaisant de se dire, au moins, j'ai essayé. Et ça, je trouve qu'on est toujours dans une progression. Pour moi, ce qui est nul, c'est quand on ne fait rien. En fait, nul, c'est zéro, je veux dire mathématiquement. Donc, un résultat nul, c'est un résultat zéro. C'est quand on a fait zéro action, quand on a fait zéro tentative. Pour moi, j'ai vraiment cette philosophie, le travail paye toujours. Plus vous allez semer, plus vous allez récolter. Donc forcément, quand vous allez semer, semer, semer, même si ça ne marche pas, vous allez forcément tirer des leçons qui vont vous orienter vers des nouvelles directions et à semer encore, encore, encore. Donc quand j'entends, ah mais on te voit partout, oui, mais alors bon, déjà, tu ne sais pas les choix que je fais, parce que moi, je mets aussi mon activité professionnelle, elle est assez centrale dans ma vie. et je l'assume, c'est ok donc c'est aussi beaucoup de temps que je pourrais passer à faire autre chose que je passe en soirée où je ne vois pas mes amis, où je ne vois pas ma famille où je me consacre essentiellement à mon activité et pas juste entre 9h et 18h la boutique ne ferme pas forcément à 18h Donc voilà, il y a ça, il y a beaucoup de rejets, j'ai beaucoup de non-réponses, de non, de pas pour le moment, comme n'importe qui. Et puis, en fait, il faut toujours se concentrer, pas sur ce qui se passe au présent ni derrière, mais moi je regarde toujours devant. En fait, je me dis, ok, next, next, next. Et en fait, je vais très vite, quand je reçois un non, c'est quoi la prochaine étape ? C'est quoi la prochaine étape ? C'est quoi la prochaine étape ? Et je ne regarde pas le sommet, je regarde juste devant. C'est quoi la prochaine étape ? Je fonctionne vraiment comme ça. Qu'est-ce que je peux faire ? Et du coup, ça peut, de l'extérieur, moi je ne me regarde pas, mais de l'extérieur, ça peut peut-être donner cette idée presque de boulimie d'action. Mais parce qu'en fait, je suis toujours dans le next, next, next. Voilà.
- Speaker #0
Et c'est très intéressant ce que tu dis autour de cette notion de faire et d'agir, peu importe presque le résultat immédiat. en tout cas comme tu dis on peut semer et que ça arrivera plus tard je pense à participer à un concours à oser prospecter etc le fait de faire l'action c'est déjà aussi faire ce pas et se détacher presque du résultat en tout cas immédiat moi
- Speaker #1
ça par contre c'est quelque chose que j'ai appris pendant mes études d'art graphique, j'avais des profs qui nous faisaient mais vraiment oser nous détacher de la consigne presque parfois ou en tout cas comment on peut Merci. Contourner cette consigne, se détacher de la note parce que en sortant du bac, c'était une école privée que mes parents payaient. C'était difficile parce que je ne viens pas forcément d'un milieu ultra riche et j'avais envie que mes parents soient satisfaits parce que j'avais cette pression. Donc il s'agissait de bosser, sauf que du coup, je suis devenue super scolaire. Donc dans une école de création, ça ne marche pas. Et quand j'ai commencé à faire mon premier trimestre avec des superbes... Je me suis dit, putain, il faut vraiment que j'essaye tout. Donc pareil, pitbull activé, j'ai tout essayé. Et là, c'est comme ça que j'ai commencé à casser mes propres codes, mes propres chaînes et à arrêter de penser de ce qu'on pouvait attendre de moi en fait. Donc voilà, et c'est là où j'ai commencé vraiment à réussir dans mes études. Mais il a fallu que je comprenne qu'il fallait que je me détache du résultat, qu'il fallait que je me détache. presque de la consigne et que plus c'était un peu culotté, foufou, c'est là où je trouvais mon jus, c'est là où la vraie Lucie s'exprimait. Et c'est pareil dans le reste en fait. C'est pareil dans la démarche commerciale, c'est pareil dans la prospection, c'est pareil dans la présentation, c'est pareil quand vous vous présentez aux gens. Qu'est-ce que vous pouvez faire pour finalement... marquée généreusement sans attendre un retour. C'est ça, en fait. Et j'ai fait ça sur même plusieurs... Quand je cherchais du travail, j'ai fait ça, en fait. Je n'envoyais pas forcément des CV classiques. J'envoyais, je ne sais pas, des totems, je fabriquais des choses. Même pendant mes stages, j'envoyais des choses un petit peu plus surprenantes. Je me souviens, par exemple, ce n'était pas de moi, mais il y avait un autre étudiant qui avait envoyé, genre... Parce qu'à l'époque, le stagiaire en 2005, c'était vraiment le cliché du stagiaire. D'ailleurs, il avait réputation en agence de pub d'être pris pour faire des photos copieuses. Et faire le café. Eh bien, le gars avait envoyé un paquet de café et un paquet de sucre avec son CV. Il a été reçu. Mais parce qu'on attend des gens audacieux. On attend des gens qui ont de l'humour. On attend des gens qui ont du second degré sur eux-mêmes aussi. Qui ont un peu de recul. Et c'est... la même chose en personal branding. Prends du recul, arrête de te prendre au sérieux. Raconte ta vie avec esprit, avec philosophie. C'est ça qui va la rendre intéressante. Même si ton histoire paraît banale, l'histoire, c'est pas... L'idée, c'est pas d'avoir une histoire extraordinaire. Moi, des fois, quand je vois des parcours, je me dis, bon, finalement, c'est des parcours classiques mais tellement bien racontés. Ça donne envie de rencontrer cette personne. Parce qu'il y a du vrai. Et c'est ça qui est intéressant. Donc moi, ça, je l'ai tiré de mes études et de mon activité de créative, vraiment.
- Speaker #0
Ça, c'est hyper intéressant ce que tu nous livres. Au moins, on comprend bien ton cheminement personnel et d'où tu puises aussi tout ça. Parce que d'aller accompagner les gens, leur partager ça, évidemment que ça vient de quelque chose de personnel. Et merci de nous l'avoir livré.
- Speaker #1
Oui, et si tu veux, je rajoute ça parce que c'est important. Parce qu'à chaque fois que je suis rentrée dans des nouvelles sphères, j'ai Comme n'importe qui, j'ai eu ce syndrome de l'imposteur. Donc quand je suis arrivée du bac en études d'art graphique avec plein d'autres personnes qui faisaient déjà du dessin depuis l'âge de 3 ans, puis moi j'arrivais rien du tout. En plus, mes parents ne sont pas du tout dans la sphère artistique culturelle. Donc je suis arrivée comme ça en prépa, je venais avec une espèce de retard et d'un complexe où je me disais mais en fait je n'ai pas du tout le niveau, et en fait à chaque fois j'ai une phase d'apprentissage. Donc le syndrome de l'imposteur, on l'a tous à un moment. quand on se lance, c'est juste qu'il faut faire malgré lui. C'est pour ça que j'ai peur, mais j'y vais, c'est malgré ça. Et en fait, c'est là où c'est une super porte pour tout tester. Et c'est là où, en fait, quand vous testez plein de choses, vous explorez plein de possibilités, vous allez trouver cette combinaison qui vous va, qui vous appartient. Et quand je me suis lancée en personal branding, pareil, je veux dire, mes vidéos, au début, elles étaient toutes coincées, je me lissais les cheveux, alors j'ai les cheveux super fondus. Mais oui,
- Speaker #0
tu te rendrais dans un personnage, alors c'est pas ce qu'on te donne.
- Speaker #1
complètement et en fait après j'ai commencé à me dire moi-même je m'ennuie même moi-même je m'ennuie vraiment je m'auto-soule et c'est là où j'ai commencé à rentrer presque dans des délires un peu mais complètement mais vraiment à l'ouest si tu regardes mes vidéos je faisais des je sais pas je me déguisais je voulais en fait me confronter à cette peur du ridicule que j'avais Et ce syndrome de l'imposteur, et du coup, j'ai tout testé pareil. Je me suis lancée et c'est là où ça a commencé à vibrer chez les autres. C'est là où j'ai commencé à avoir plein de demandes sur Insta, des vrais accompagnements de professionnels qui me disaient « je vous trouve trop drôle, je vous trouve trop super naturel » . Alors qu'en fait, moi, je faisais juste de l'exploration aussi pour moi, finalement. Je balançais des vrais messages que je pensais, que je livre aussi dans le livre. Mais je ne sais pas, vraiment, si tu regardes mes anciennes vidéos, des agents. Alors, 4 ans, je ne sais pas, je mettais des lunettes, je me déguisais, je dansais. C'était un peu un délire. Je me dis, bon, attends, de toute façon, je ne suis pas du tout une influenceuse. Donc, allez, je vais tester tout ce qu'il faut. Et jusqu'à trouver mon espèce de juste milieu qui m'appartient, dans lequel je me sens bien aujourd'hui. Donc, où je me sens à la fois naturelle et à la fois où je livrerai vraiment des conseils utiles et professionnels pour les gens. Donc, je pense qu'il y a vraiment une phase d'imposture. Une phase d'exploration et une phase d'équilibre. Voilà.
- Speaker #0
J'en viens aux questions signatures du podcast. Est-ce que tu peux me donner ta définition d'agir, justement ? Ça signifie quoi pour toi, agir ?
- Speaker #1
Pour moi, c'est mettre dans la matière, évidemment, et que ça ne reste pas un espèce de flou artistique hypothétique. C'est être... concret. En plus, je suis du signe du taureau, donc je suis plutôt pragmatique. Et l'action, c'est foncer, en fait. C'est foncer pas intelligemment, c'est observer et foncer vite. Agir vite. Agir avant que du rare te rattrape. Agir avant que tes peurs aient trop peur. pour que la peur domine et que tu fasses pas et que tu procrastines et que tu te dises ben finalement ceci, pas de budget, pas machin, enfin tu vois genre il y a tout plein de raisons pour pas y aller. Donc tu peux, en fait il faut vraiment être plus rapide que ta peur et même une petite action va t'entraîner dans une direction. Donc pose un petit caillou qui deviendra une espèce de grand édifice à un moment donné, mais pose déjà ce petit caillou. Est-ce que c'est un Coup de téléphone ? Est-ce que c'est un mail ? Est-ce que c'est écrire un contenu ? Est-ce que c'est organiser un événement ? Je ne sais pas. Pose cette petite action et si c'est encore trop gros tout ce que je liste, qu'est-ce que serait la nation plus modeste, mais qui te forcerait quand même à sortir un peu de ta zone de confort ? Parce que si t'as pas peur, ça veut dire que tu vas encore te réfugier dans la procrastination. Faut que ça te fasse un peu flipper. Donc, est-ce que c'est envoyer un mail ou même carrément appeler sur un portable un contact que tu as vu sur LinkedIn, tu as trop envie ? Ou envoyer un SMS ? Voilà, essaye de trouver le curseur entre la peur et la capacité où là, je peux le faire. Je ne peux pas me débiner. Je ne peux qu'y aller.
- Speaker #0
Est-ce que tu as une personne dans ta vie qui te donne envie d'agir, qui t'inspire au quotidien ? Ce serait qui et pourquoi ?
- Speaker #1
Ah oui, alors... Ma maman, j'en parle dans mon livre. C'est vraiment... J'ai la chance d'avoir une relation vraiment très belle avec elle. C'est aussi mon amie. C'est une personne qui croit tout le temps en moi. Peu importe la taille de ce que je fais, elle me dit tout le temps que je vais y arriver. Elle croit plus en moi. que moi en moi. Elle croit en toi avant toi. Ah oui, oui. Et aussi, je pense que voilà, c'était certainement une autre époque et d'autres circonstances, mais elle n'a pas vraiment eu la chance de se réaliser professionnellement. Et je pense qu'au travers moi, c'est quelque chose qu'elle vit. Donc, elle voit mon bien et elle... Mais toujours, je pense que c'est quelque chose où elle se dit, si moi je ne l'ai pas fait, elle peut faire. Et ça a été toujours à chaque fois, même quand je suis partie à l'étranger, c'est difficile de voir son enfant qui était éliminé et puis loin. Je veux dire, bon, là, on ne vit pas loin. Mais pendant des années, moi, j'avais juste envie d'être à des kilomètres. En fait, je suis partie au Canada, je suis partie à Londres pendant au total quasiment cinq ans. Ce n'était pas facile. Elle n'a vu que le bien pour moi, en fait. C'est bien pour son parcours, c'est bien pour sa réalisation. Tout est toujours... En fait, elle m'encourage toujours. Et elle voit aussi les garde-fous quand moi je ne les vois pas. Donc, c'est un œil extérieur. Non, franchement, j'ai beaucoup de chance.
- Speaker #0
Merci beaucoup, Lucie, pour cet échange et pour ce que tu nous as proposé pendant cet épisode.
- Speaker #1
Merci beaucoup. Merci à tous.
- Speaker #0
J'espère que cet épisode vous a plu. Merci d'avoir pris le temps de l'écouter. Et n'hésitez pas, si vous avez aimé, à le partager, à le commenter, à faire vivre la communauté. El Zagis. Je vous retrouve très vite pour un nouvel épisode et n'oubliez pas que des lives sont aussi disponibles sur mon compte Instagram emily.b.sophrologue et que vous pouvez aussi retrouver toutes les informations de l'épisode sur le site du podcast www.elsagis.com A très bientôt !