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#57 Wafaâ AMAL Fondatrice de Welevate -  L’harmonie pour un leadership total  " Agir sur ce que l’on peut contrôler " cover
#57 Wafaâ AMAL Fondatrice de Welevate -  L’harmonie pour un leadership total  " Agir sur ce que l’on peut contrôler " cover
Elles Agissent

#57 Wafaâ AMAL Fondatrice de Welevate - L’harmonie pour un leadership total " Agir sur ce que l’on peut contrôler "

#57 Wafaâ AMAL Fondatrice de Welevate - L’harmonie pour un leadership total " Agir sur ce que l’on peut contrôler "

35min |14/03/2024
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#57 Wafaâ AMAL Fondatrice de Welevate - L’harmonie pour un leadership total " Agir sur ce que l’on peut contrôler "

35min |14/03/2024
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Description

Aujourd'hui je reçois Wafaâ AMAL la fondatrice de Welevate.


L'épisode du podcast aborde le thème délicat de l'addiction au travail, un problème complexe qui interpelle à la fois la responsabilité collective et individuelle.


Mon invitée, une ancienne ingénieure qui a depuis fondé sa propre entreprise, partage son parcours de vie, remontant à l'époque où elle était encore salariée.


Ellenous raconte comme elle était tombée dans le piège de l'addiction au travail, une dépendance bien réelle. Son obsession se manifestait par un besoin incontrôlable de rester connectée à son travail, même pendant les vacances, les moments en famille, voire même lors d'une hospitalisation. À un tel point qu'on lui demandait qui elle souhaitait contacter avant une intervention médicale, et elle répondait instinctivement : son patron.


Dans cet épisode elle nous raconte son parcours, les signaux qu'elle ne voulait pas voir ni écouter.

Même les rappels envoyés par son corps ne seront pas suffisants, il faudra attendre un blackout total pour qu'elle n'ait plus le choix : il faut qu'elle prenne soin d'elle et réapprendre à s'écouter et prendre soin d'elle.


Elle a désormais a cœur de transmettre l'importance de trouver sa propre harmonie.


L'action pour elle passe par la volonté de contrôler ce qui est possible à commencer par soi, pour son bien-être personnel dans un premier temps puis pour le transmettre aux autres.

Un parcours de vie hautement inspirant à découvrir dans cet épisode


crédite photo Flavien Dreau

Musique de l'épisode Garçon de Plage


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Bonjour et bienvenue dans Elles agissent, le podcast qui donne la parole aux femmes qui font bouger les choses. A chaque épisode, je donnerai la parole à une femme pour qu'elle nous présente son univers, son métier, ses convictions. Ce sera aussi l'occasion pour elle de nous parler d'un sujet en particulier qu'elle affectionne ou qu'elle souhaite nous présenter. Ce sont des femmes inspirantes qui nous poussent à nous interroger, à réfléchir, à avancer. Et moi, à chaque fin d'épisode, je suis vraiment motivée pour agir et j'espère que ça sera pareil pour vous. Aujourd'hui, je vous propose de rencontrer Wafa Amal, qui désormais forme et booste les performances et l'épanouissement des managers. Et pour comprendre comment elle en est arrivée là, il faut revenir sur son propre parcours. Ancienne ingénieure, elle nous raconte donc son histoire de vie quand elle était encore salariée. Elle était accro au travail, une vraie addiction, qui se matérialisait par une envie incontrôlable de se connecter au travail, même en vacances, même lors de moments en famille, ou même au moment d'une hospitalisation. Ou quand on lui demande qui elle souhaite contacter avant une intervention, elle demande à contacter son patron. alors son corps effectivement lui a donné des signaux il l'a même alerté mais pour elle c'était juste un élément supplémentaire à prendre en compte qu'il a ralentissé dans son développement professionnel mais un jour la machine s'est vraiment arrêtée et le corps n'a plus suivi et là le début de sa reconnexion de sa nouvelle visualisation du travail a commencé et je vous laisse découvrir le parcours ultra inspirant de Wafa bonjour Raffa bonjour Edmine merci d'avoir accepté mon invitation merci de m'avoir invitée je suis ravie d'être là j'étais un peu poussée pour te recevoir alors c'est un vrai plaisir évidemment il n'y a aucun souci au contraire il y a tellement de choses à aborder ensemble mais tu es la première invitée qui m'a été soufflée trois fois à l'oreille donc j'ai bien entendu et c'est je trouve à la fois marquant pour l'engagement que tu as, le message que tu as passé je me dis qu'il passe bien ton message, s'il est autant répété et si on te sollicite autant on a besoin de t'entendre donc c'est d'autant plus je suis d'autant plus ravie de t'avoir à mon micro merci,

  • #1

    je suis très contente d'être là, enfin enfin,

  • #0

    est-ce que tu veux te présenter de la manière dont tu souhaites personnellement, professionnellement merci Dis-nous qui tu es.

  • #1

    Je m'appelle Wafa, je suis marocaine et française. J'ai passé les premières 20 années de ma vie à Casablanca et je suis arrivée en France pour mes études. Je suis restée depuis. Je suis ingénieure à la base, mais je n'ai pas fait que ça. Je suis aussi commerciale et en ce moment, je suis en pleine reconversion puisque je crée des solutions pour aider les entreprises à améliorer le bien-être. et le soft skills de leurs employés en Inde.

  • #0

    Bon, on va revenir sur tout ça, parce que comment tu es arrivée là, il y a un vrai cheminement, il y a une vraie histoire de vie derrière tout ça. Est-ce que tu peux nous raconter quand tu étais encore salariée et ce que tu as vécu et ton parcours ?

  • #1

    Alors, j'ai un parcours assez, on va dire, où il y a eu beaucoup de changements, puisque, comme je l'ai dit, j'ai démarré en tant qu'ingénieure informatique. J'ai démarré ma carrière en 2010 avec beaucoup d'enthousiasme. J'aimais beaucoup ce que je faisais. Je suis quelqu'un qui adore le challenge. Donc, dans le conseil, il n'y a pas un moment que je n'ai pas adoré. Sauf que le pendant de ça, c'est que je bossais énormément, à tel point que je me suis oubliée là-dedans. Et challenge après l'autre, à un moment, ce qui s'est passé, c'est qu'il y a eu un épuisement que je n'ai pas du tout vu venir parce que j'étais tellement engagée, j'étais tellement driveée par le plaisir que mon travail m'a procuré. Et c'est ce qui a fait qu'il y a eu beaucoup de changements et qu'au final, j'arrive à cette transition.

  • #0

    Et du coup, quand tu disais beaucoup d'engagement, quand tu parles de beaucoup d'engagement, c'était en fait des heures que tu ne comptais plus, une santé que tu mettais de côté, une vie aussi de personnel qui était oubliée, c'est tout ça.

  • #1

    En fait, c'était des heures, mais ce n'était pas que des heures. Les heures, je pense qu'on a tous des moments où il va falloir prévenir le travail parce qu'on a des urgences, parce que c'est une période qui le requiert, etc. Ce n'était pas tellement ça le souci. Le souci, c'est que c'était tout le temps. comme là, donc il n'y avait pas de temps réel de pause et l'autre souci c'est que comme tu as dit tout le reste était mis de côté, j'ai oublié les passions je les ai mis de côté, quand j'étais avec mes amis avec ma famille, j'étais là physiquement mais pas forcément présente mentalement avec eux c'est le fait de ne pas couper réellement de ne pas débrancher son cerveau réellement à un moment on tourne en boucle et c'est ça qui est à mon sens et dans mon expérience à causer un problème.

  • #0

    Mais tu disais que tu n'arrivais même pas à couper à des moments où tu étais en vacances, des moments paradisiaques, où en fait c'est une obsession.

  • #1

    C'était une obsession, c'était... Une addiction. Une addiction, on peut l'appeler comme ça, parce qu'encore une fois, comme tout ce qui pouvait me procurer du plaisir, je l'ai mis de côté, autrement que de travailler. Du coup, ce qui me procurait un peu mon adrénaline, mon hormone du plaisir, etc., c'était exclusivement reposer sur le pilier travail. ce qui faisait que mon cerveau, comme il était en demande, il ne décrochait pas par rapport à ça.

  • #0

    Et du coup, ça se caractérisait comment dans le quotidien ?

  • #1

    Dans le quotidien, comme j'ai dit... J'étais complètement à 100% pendant ma journée de travail, mais pas que. C'est-à-dire que je vais être assise à boire un verre avec des amis, parce que j'avais une vie sociale quand même, mais mon téléphone n'était jamais très loin, je pouvais répondre à des mails en pleine conversation, je pouvais avoir des idées sur ce que je devais faire le matin ou le meeting que j'ai oublié de booker dans l'agenda pendant que je discute avec ma mère, mon frère, mes amis. Et c'est comme ça que ça se matérialisait. Ça se matérialisait aussi par je suis en vacances, je ne peux pas m'empêcher de ne pas regarder mémé, je suis en arrêt maladie, je ne peux pas m'empêcher de checker mémé et vérifier qu'il n'y a pas eu une urgence alors qu'il n'y avait jamais réellement d'urgence, parce que personne n'est jamais irremplaçable. Donc concrètement, c'était vraiment ça, c'était le fait de reboucler, reboucler à l'infini sur le travail, avoir besoin de se sentir en une arme.

  • #0

    Est-ce que ton entourage t'a envoyé des signaux ou a été même plus clair en te disant que ça n'allait pas ? Est-ce que ça a été entendu aussi de ta part ?

  • #1

    Alors, il y avait des signaux, mais pour moi, ce n'était pas de la bonne manière. C'était souvent sous forme de reproches, surtout de ma famille. Tu fais que travailler, c'est pas normal que tu travailles comme ça, etc. Et ça, forcément, moi, ça me braquait parce que j'avais l'impression d'être incomprise. ou alors c'était sous forme de blague de blague qui au premier coup, deuxième coup, troisième coup c'est bienveillant, c'est cool, on en rigole mais au bout d'un moment ça devient lourd et donc forcément en fait moi ces deux canaux d'avertissement on va dire ou d'alerte ces deux moyens de le faire j'y étais pas réceptive du coup forcément j'étais complètement fermée à ça et je l'ai pas du tout entendue hum

  • #0

    tu avais un objectif en tête professionnel c'est à dire que tu étais déterminée comme ça parce que tu voulais un poste, tu voulais réussir ou tu voulais prouver plus que les autres avoir ta place, tu vois qu'est-ce qui te motivait, quel était ce moteur ?

  • #1

    mon moteur c'était de prouver que je peux Moi, je suis quelqu'un qui est vraiment driveée par le challenge. Donc, trouver qu'on peut être femme, venir d'un milieu modeste, venir d'un autre pays et réussir et faire des choses extraordinaires et être à la tête d'une bonne entreprise et occuper des postes intéressants et avoir un impact. C'était vraiment ça le driver. L'autre driver qui est beaucoup plus alimentaire, je vais dire, c'est j'ai des parents, j'ai des frères. Moi, je suis l'aînée de trois garçons. et il fallait qu'ils fassent des études et ces études il fallait les financer donc moi j'étais là pour aider aussi mes parents à améliorer la situation globale de notre petite famille donc pour y arriver forcément il fallait des revenus et les revenus pour moi allaient avec la réussite aussi et c'est ces deux drivers là c'est vraiment prouver que je peux et en même temps avoir les moyens financiers qui à mon sens à ce moment là ça venait avec la réussite et ce qui est vrai Merci il fallait ça pour pouvoir derrière faire en sorte que mes trois frères, que mes parents, ils aient une situation qui soit plus sympa. Et derrière, il y avait aussi des ambitions, des choses que je ne pouvais pas faire. à la sortie d'école, pendant mes études, et dont je me sentais capable par manque de moyens, je ne les ai jamais mis de côté. Pour moi, je peux créer ces moyens en travaillant et je peux revenir et faire ce que je voulais réellement faire à la base. Donc, il y avait vraiment ces deux aspects-là, alimentaire par rapport à une petite famille, l'ambition de prouver que je peux et le troisième truc, c'est pouvoir faire des choses qui me permettent de mieux agir. en ayant les moyens finalement de pouvoir...

  • #0

    Est-ce que tu étais épanouie à ce moment-là ?

  • #1

    Oui, je me sentais heureuse. Depuis que j'ai pris conscience qu'il y avait possiblement une addiction au travail, une addiction comme on peut être addict à l'alcool, à la drogue, etc., j'ai un peu renseigné sur l'addiction du travail et comment elle peut venir. J'ai découvert que l'addiction au travail peut être motivée par... deux sortes d'hormones, soit le plaisir, parce qu'on aime ce qu'on fait, et plus on en fait, plus on sent du plaisir, et plus on est épanoui, soit par le stress, une émotion beaucoup plus négative, qui va être le stress, je surcompense pour le travail, parce que je ne suis pas sûre d'y arriver, etc. Moi, j'étais complètement dans le premier cas. C'est-à-dire que j'aimais ce que je faisais. Et d'ailleurs, dès que j'étais sur un poste ou sur une mission ou avec une équipe avec qui ça ne se passait pas forcément bien ou le projet ne me motivait pas ou ce que je faisais ne faisait plus sens pour moi ou ne me procurait moins du plaisir, en fait, soit je partais, soit je me braquais et je passais complètement dans l'envers. Je passais complètement dans la dynamique inverse. Et c'est ce qui a fait que j'ai souvent changé de job, etc. Parce que dès que ce plaisir-là n'était plus présent, ou dès qu'il y avait quelque chose qui venait vraiment se mettre en barrière à ce plaisir-là, en fait, je partais, je préférais partir et faire autre chose qui allait re-driver ce sentiment d'épanouissement.

  • #0

    Et jusqu'à ce que le corps te parle ?

  • #1

    Jusqu'à ce que le corps lâche, et pas qu'une fois. Et pas qu'une fois, c'est ça qui a été, qui aujourd'hui me fascine avec du recul. J'ai eu plusieurs alertes, je ne les ai pas écoutées.

  • #0

    Et quoi par exemple ?

  • #1

    J'ai eu des problèmes de santé physique à répétition. Donc j'avais notamment une amie qui très vite est coincée à me dire Là Wafa, je crois que ton corps est en train de te parler et moi je ne savais pas ce que ça voulait dire. Pour moi le corps c'est, on peut le maîtriser, on peut en faire ce qu'on veut et le corps il suit. Donc jusqu'à ce que ce soit vraiment long et un peu plus grave, si je veux atteindre mes ambitions, il faudrait peut-être que je commence à comprendre un peu ce qui se passe. Oui,

  • #0

    c'était quand même toujours dans ton objectif.

  • #1

    Oui, c'est vrai parce que je me suis sentie ralentie

  • #0

    par mon corps et j'ai détesté ce corps qui était en train de me ralentir mais tu t'es pas dit oh là là il y a une alerte non tu t'es dit la machine déraille un peu il faut que je la remette en marche pour réaccélérer c'est ça parce que je me suis dit j'ai

  • #1

    de l'ambition, j'ai de l'envie j'ai des capacités et je peux pas laisser mon propre corps m'arrêter et me ralentir Et c'est là où en fait, ça peut paraître marrant ou bizarre ce que je vais dire, mais c'est là où je me suis dit, OK, il y a quelque chose que mon mentor de l'époque venait de m'apprendre, c'est comment faire en sorte que quelqu'un qui fait opposition dans une équipe qui ralentit les projets, etc., comment faire pour le contourner et le ramener vers le collectif et faire en sorte qu'il soit motivé ou qu'à minima, il ne bloque pas l'avancement. et donc je me suis dit ok je vais essayer d'appliquer ça à mon propre corps je vais essayer de comprendre, agir comme si c'était un membre de l'équipe qui est en train de me bloquer et faire en sorte que pour te dire à quel point j'avais des projections sur mon corps sur ma vie etc par le biais du travail sauf que comme je ne me suis pas fait accompagner de rien je suis restée en surface j'ai essayé de raisonner des trucs comme j'ai pu mais je suis restée en surface Du coup, finalement, ça s'est terminé en burn-out et c'est là où... En fait, il n'y avait pas que le corps. Le cerveau qui guide tout ça, il te dit, toi, tu ne m'as pas écouté la première fois, tu ne m'as pas écouté la deuxième fois, tu ne m'as pas écouté la troisième fois. Là, tu sais quoi ? Je vais te couper. Il n'y a plus d'électricité, il n'y a plus d'eau, il n'y a plus rien qui passe. Jusqu'à ce que tu comprennes ce qu'il faut faire. Et là, c'était le début d'une nouvelle vie.

  • #0

    Et ce burn-out, cette coupure, elle a été radicale ?

  • #1

    Complètement radicale. C'était fini, quoi. C'était... black out il n'y a plus rien qui rentre, il n'y a plus rien qui sort le cerveau se met complètement en grève et c'est ce qui fait qu'en fait le sevrage était définitif et instantané il n'y avait pas d'étape de sevrage progressif quand le cerveau il bloque on ne peut pas faire autre chose, ça arrête et donc il faut comprendre ce qui se passe et...

  • #0

    c'est un matin tu te réveilles et tu...

  • #1

    c'est un soir je craque et puis je dors pas de la nuit je pleure Et à partir de ce moment-là, ça faisait déjà quelques jours où je pleurais constamment et je me regardais dans le miroir. Qu'est-ce qui va ? Pourquoi tu pleures ? Et je ne savais pas répondre à cette question. Et pendant ce temps-là, caméra off pendant mes réunions, j'évitais au maximum le one-to-one parce que je me suis isolée. Donc quand je dis le one-to-one, que ce soit avec des amis, que ce soit avec mon chef de l'époque, que ce soit avec mes amis, avec ma famille, je me suis complètement isolée. Donc il y avait quelques temps qui se sont écoulés pendant cette période-là. Les plus proches ont détecté une absence, ils ont essayé, j'ai rassuré et j'ai dit... le minimum voilà pourquoi on me laisse tranquille je me suis complètement ignorée et puis jusqu'à ce que ça atteigne des limites et là c'est c'était craquage complet et c'est là où je me suis dit ok il faut que je demande de l'aide je pars voir mon médecin qui m'arrête sur le champ et puis derrière c'est un process qui vient et

  • #0

    donc du coup ce process il te permet de quoi de te de comprendre ce qui se passe de prendre du recul en fait il me permet de

  • #1

    Déjà, il y avait un temps où il fallait juste retrouver l'envie, on va dire, de se réveiller. Ça, ça prend un temps. Ce temps-là me permet de revenir à l'essentiel, qui va être complètement simple, manger qualitativement, dormir et bouger. autant que je peux, parce que le corps était épuisé, donc il fallait y aller progressivement. Vraiment la base, c'est bien manger, bouger et bien dormir. Vraiment, il n'y avait que ces trois-là que j'étais capable de faire. Et en fait, ce qui s'est passé, c'est que derrière, là où c'était plus simple pour moi d'agir, c'est qu'en fait, j'avais senti un peu tout ça arriver pendant le Covid. Et donc, j'avais démarré une thérapie un peu avant. La thérapie a eu deux effets. Le premier, c'est que ça m'a permis de vraiment connaître quels sont mes leviers d'action, quels sont mes besoins vraiment primaires pour me ressourcer, etc. Elle a commencé avec moi le travail de comment reconnecter avec mes passions, avec mes besoins, comment les reconnaître, comment les nourrir, etc. Donc ce travail-là était déjà fait, donc ça m'a permis de mieux rebondir. Et c'est de là que est venu le premier truc de manger et dormir c'est bien mais il faut bouger, j'ai besoin de bouger. Et donc bouger au début c'est juste marcher, au début c'est 10 minutes, 20 minutes, etc. puis du sport. Et là, le sport, je savais vraiment que c'était un levier fort chez moi pour pouvoir agir. Et le deuxième levier, c'est le théâtre, quelque chose que j'avais mis de côté depuis longtemps. Et donc, ces leviers-là étaient identifiés et je vais vraiment, vraiment miser là-dessus pour pouvoir rebondir le plus vite possible. Et du coup c'était ok, on va, on peut pas retrouver l'ancien noir, ça sera une nouvelle, on peut pas faire du noir avec de l'ancien. Donc c'était une déconstruction complète pour mieux reconstruire et c'est pour ça que je dis le Burnout c'était... C'était un des meilleurs cadeaux que la vie pouvait me faire parce que c'est ce qui m'a permis de réellement reconnecter avec l'essentiel et de réellement recentrer sur ce qui est important pour moi, d'apprendre à connecter réellement avec les gens avec qui je suis équipée réellement pour moi et d'apprendre à optimiser un peu mes efforts, mes énergies en étant là, présente, engagée à tout moment, que ce soit au travail, que ce soit en famille, que ce soit pendant que je fais mon sport. ou que je prends soin de moi ou que ce soit dans la vie en général et pas uniquement travail, travail tout le temps parce que c'est ça qui m'avait conduit à ma perte c'est pour se rendre compte ça cette période a duré combien de temps ?

  • #0

    de renaissance,

  • #1

    de reconstruction alors le craquage complet c'était en août j'ai commencé à sentir que j'étais à nouveau moi-même le mois de juin d'après sachant que ma psy a dit que c'était hyper rapide comme reconstruction et le levier fort qui m'a aidé là-dessus, c'est que comme je savais que le sport était un levier fort, du coup j'ai beaucoup misé là-dessus, donc j'ai fait pas mal de retraites sportives où je partais pendant trois semaines, un mois, j'ai fait un mois et demi, où tout ce que j'avais à faire, c'est vraiment me centrer sur moi-même, faire du sport, bien manger sainement, bien dormir. Et ça, ça nous a permis vraiment de retrouver la confiance en soi, de reconstruire pas mal de choses pour pouvoir vraiment se sentir mieux et prendre le temps de se connaître parce qu'on change après des expériences.

  • #0

    Et à quel moment tu as eu justement envie de ton expérience, de ton parcours, d'agir et du coup de transformer ça en quelque chose que tu partages et que tu transmets ? Quand est-ce que ça s'est fait aussi la transition ?

  • #1

    Alors, ça s'est fait au moment où je fais une rencontre. Donc, pendant ce temps-là, j'étais… En 2019, j'avais démarré des études, j'avais repris des études. Et dans le cadre de ces études-là… En janvier 2022, pendant ce processus de reconstruction, je découvre une méthodologie qui s'appelle Total Leadership. On l'appelle Total parce que c'est comment avoir du leadership dans tous les aspects, tous les domaines de sa vie, et pas uniquement dans un au détriment de l'autre. Et en fait, cette méthode, quand j'arrive en cours et que je vais faire au fil des heures, c'était un jour et demi, j'étais là et je me suis dit, mais en fait, c'est ce qu'il me faut. Moi qui ai toujours eu ce dilemme entre l'équilibre vie perso-vie pro, c'est quelque chose dont on avait parlé très très tôt. Mon avant-dernier employeur était le premier à détecter qu'il y avait quelque chose qu'il fallait peut-être régler dans tout ça. qui m'avait mis dans mes axes d'amélioration qu'il fallait que je retrouve un certain équilibre. Je n'ai jamais réellement réussi à le trouver. Dès que j'essayais de basculer un peu plus vite, je m'ennuyais, je n'étais pas forcément stimulée, j'étais malheureuse, je n'étais vraiment pas heureuse. Et par contre, dès que je reprenais à plein régime le travail sur quelque chose qui est challenging, stimulant, j'allais beaucoup mieux, j'étais beaucoup plus épanouie. Donc, je n'ai jamais réussi à trouver cet équilibre. J'étais dans un mindset sacrificiel, donc on sacrifiait quelque chose pour avoir l'autre. et là j'arrive et on parle d'harmonie il n'y a pas d'équilibre, il y a de l'harmonie et il y a une manière processée, une manière facile à appréhender, à garder à adopter dans sa vie de tous les jours pour pouvoir trouver ce sentiment d'harmonie et là je fais, ah ouais, ok d'accord, et c'est là où je me suis dit, je ne suis pas la seule à vivre ça, il y a beaucoup de gens autour de moi qui sont dans ce dilemme là J'ai des amis, des collègues, femmes, mamans qui, quand elles sont au travail, elles culpabilisent de ne pas être avec leurs enfants. Et quand elles sont avec leurs enfants, elles vont culpabiliser de ne pas être au travail parce qu'il y a peut-être quelque chose qui va passer à la trappe. Et j'ai des gens, j'ai des personnes qui sont là, qui disent j'ai une vie de famille, mais je regrette d'avoir négligé mon travail à un moment, aujourd'hui j'en paye le prix, etc. et c'est là où je me suis dit ok, ça, ça peut aider des gens et ça, si moi j'ai fait ce dilemme-là, j'ai vécu dans ce dilemme-là pendant plus de dix ans, je ne pourrais certainement pas être la seule et j'ai plein d'exemples autour de moi qui le prouvent, je veux partager ça avec plein de monde, autant de monde que je peux et c'est là où je décide que l'impact que j'ai envie d'avoir, mon action elle ira pour l'humain J'ai des amis qui ont décidé d'agir pour l'équité sociale, pour la diversité, pour l'écologie, etc. C'est super. Et moi, je me suis dit, OK, comment est-ce que je peux agir de manière à ce que je puisse servir un peu toutes ces actions-là ? Eh bien, c'est en travaillant ensemble. Si on arrive à aider les gens à prendre conscience de comment est-ce qu'ils peuvent être plus heureux, où ils peuvent être plus alignés avec qui ils sont, leurs valeurs, leurs objectifs, où ils veulent aller, quel est le monde idéal dans lequel ils souhaitent vivre dans 15 ans et qu'ils souhaitent déléguer à leurs enfants, en fait, on va forcément avoir des gens qui vont faire attention à leur biais, qui vont être beaucoup plus inquisifs. Il y a des gens qui vont être beaucoup plus conscients, conscients dans leur leadership. Ils vont regarder un peu, quelle que soit leur position, quel que soit leur travail, quelle que soit leur façon d'agir, eux, ils vont faire attention à quels vont être les impacts pour leur planète parce qu'ils vont réfléchir à leurs enfants, quel monde on va leur laisser, etc. Et c'est là où je me suis dit, OK, moi, je vais agir pour aider l'humain à être plus heureux et plus conscient dans la façon dont il mène sa vie.

  • #0

    Et là maintenant toi tu as trouvé ton équilibre ?

  • #1

    Aujourd'hui j'ai trouvé mon harmonie justement parce que l'équilibre en fait quand on parle d'équilibre forcément on parle d'équilibre entre deux choses. Donc si on doit imaginer deux choses avec un équilibre parfait sur une balance. forcément, ce n'est pas durable dans le temps. Il y a un coup de vent qui passe, il y a un petit tremblement, parce qu'il y a un truc qui passe et qui fait bouler les choses. Il y a de l'eau qui coule par-dessus. Forcément, ça va se déquilibrer. Donc moi j'ai trouvé mon harmonie dans le sens où je suis présente là où je suis aujourd'hui quand je vais être avec des amis pour boire un verre, mon téléphone il n'est jamais à côté de moi ou alors retourné parce que j'attends quelque chose d'important et c'est que cette chose d'important elle revient dans le sac. Donc je suis là, mais je suis là pas que parce que le téléphone n'est pas là, mais j'écoute. j'entends, j'interagis, je profite, je passe un bon moment et je renforce mes liens. Et c'est l'objectif. Je passe du temps qualitatif avec les gens que j'aime. Je prends le temps toujours de prendre soin de moi. Les semaines où je sais que ça va être chargé, je vais l'anticiper. Là, par exemple, cette semaine, elle est hyper dense. Donc, mes journées sont très, très lourdes. Par contre, le dimanche soir, parce que je savais que ça allait être long, toutes mes séances de sport, tous mes moments pour moi, ils étaient bouclés le dimanche soir parce que j'ai anticipé le fait que ça allait être compliqué autrement. Et du coup, même si c'est dur, même si mes journées ont commencé à 6h30, 5h, et qu'ils se sont terminés à 23h, au milieu, il y avait du temps pour moi. Et c'est ce qui me permet de retrouver cette harmonie-là. Et quand ça devient plus light, en fait, je vais faire... je vais faire parler beaucoup plus mon domaine de famille ou mon domaine amical parce que c'est comme ça que je vois aujourd'hui ce qu'on appelle l'équilibre et vipersommier pro, moi je parle d'harmonie aujourd'hui et ça oui, je l'ai retrouvé et c'est un travail continu pour réussir à le maintenir sur le long terme.

  • #0

    Et donc ça tu l'as trouvé pour toi et tu penses que c'est applicable en entreprise ?

  • #1

    C'est applicable à tout le monde.

  • #0

    Les entreprises sont prêtes aussi à entendre ça et à moduler certaines choses ?

  • #1

    Les entreprises, il y a du boulot, mais elles sont de plus en plus prêtes à l'entendre. Pourquoi ? Parce qu'elles arrivent à comprendre plus que jamais que sans capital humain, il n'y a rien qui se passe. Notamment dans les cabinets de service par exemple, où tout repose sur l'humain. Si on ne prend pas soin de l'employé, on ne pourra pas servir correctement un client. Donc ça, à partir du moment où une entreprise a compris ça, en fait, elle va dire, OK, comment est-ce que je peux mieux prendre soin de ces gens-là pour que eux, ils puissent bien prendre soin de nos clients pour que tout le monde aille bien au final, que les chiffres soient bons, que la performance soit bonne. Toutes les entreprises n'ont pas encore développé ça, mais il y a beaucoup d'avancées, surtout avec le Covid, avec la nouvelle génération qui a, elle, beaucoup plus de conscience à ce niveau-là. On est obligé de suivre et de s'adapter à ces choses-là. Et une fois qu'il y a une entreprise qui va faire le test, qui va voir les résultats, et qui va le démontrer, qui va agir pour le reste, pour la société, en disant voilà, voilà ce qu'on a fait Et voilà les résultats, voilà les retombées en termes de chiffres, les autres éventuelles. On voit d'ailleurs de plus en plus d'initiatives très sympathiques à ce niveau-là. Il y a des entreprises qui ont mis en place le congé Montsouiel, par exemple. Il y a des entreprises qui ont mis en place la semaine de 4 jours. Hier, par exemple, j'étais avec un ami qui a une entreprise rentable qui fonctionne très très bien, etc. Et bien lui, dès le début, et c'était en 2017, il a dit Moi, je veux créer une entreprise où tous les employés, ils ont la semaine à 4 jours. Et tout le monde. Et lui, le premier, il donne l'exemple. et les résultats sont incroyables parce que les gens quand ils sont là ils sont réellement là parce qu'ils savent que le 4ème jour ils vont travailler et ça n'a pas forcément d'impact sur la performance négative bien au contraire les gens sont plus engagés, ils restent là plus longtemps il y a moins de mal-être au travail, donc moins d'arrêt maladie moins de soucis au niveau de la santé mentale de la santé physique et du coup forcément tout ça se traduit sur la rentabilité quand un employé il quitte l'entreprise c'est un coût énorme et tu as travaillé dans le recrutement dans ta vie donc tu dois mieux le connaître que moi mais il y a un coût en France il a été estimé à une moyenne de 14 000 euros par employé une moyenne donc c'est un chiffre qui est énorme au niveau d'une entreprise qui fait 100 salariés par exemple donc sans parler de l'impact de si on voit un qui part un qui est en malade etc à un moment il y a une ambiance qui n'est pas forcément favorable pour tout le monde donc il y a encore du travail à ce niveau-là, mais la conscience, elle commence à être initiée dans pas mal d'entreprises.

  • #0

    Et ça passe aussi par le biais de ce que tu proposes et de ce que tu développes. Cette prise de conscience, tu y contribues largement.

  • #1

    Aujourd'hui, c'est l'objectif, c'est d'essayer de pousser de plus en plus ces idées-là. de proposer cette méthode qui est vraiment efficace, qui avait ses preuves d'ailleurs dans plein de pays dans le monde. Et ça passe aussi par cette méthode que j'ai mentionnée, elle est résumée dans un livre qui est un best-seller aux États-Unis, qui a déjà été traduit dans huit autres langues. Et quand moi je découvrais la méthode, j'étais là, je suis...

  • #0

    on l'a pas en France du coup pour moi c'était une évidence qu'il fallait traduire ça pour le rendre vraiment accessible à tout le monde et pas uniquement aux entreprises parce que chacun peut agir à son échelle et si je montre l'exemple je vais inspirer d'autres et d'autres vont aspirer d'autres et c'est cet effet un peu ricochet qui peut vraiment changer la donne,

  • #1

    changer les mentalités et faire bouger les consciences justement est-ce que tu peux nous donner ta propre définition d'agir ça veut dire quoi pour toi

  • #0

    Pour moi, agir, c'est d'abord agir sur ce qu'on peut contrôler. Donc agir sur ce. À partir du moment où on sait de quoi j'ai besoin, qu'est-ce qui est important pour moi et comment je peux faire en sorte d'y arriver et dans ce qui est important pour moi, pourquoi est-ce que c'est important au-delà de moi, pour qui d'autre ça peut être important ? et faire des actions concrètes, mesurables et atteignables. mais qui sont sous mon contrôle. Ça ne sert à rien de s'énerver vers l'extérieur ou d'essayer de changer l'autre parce que je n'ai pas de contrôle sur l'autre. Par contre, je peux me contrôler moi-même, agir sur moi-même, donner l'exemple, inspirer, rester authentique, etc. Et c'est en faisant ça que potentiellement je peux allumer une petite lampe ailleurs qui va regarder, qui va s'enseigner, qui va être curieux. Et là, je suis là pour cette personne. Et là, je suis là pour cette entreprise. Et là, je suis là pour... cette entité quelle qu'elle soit pour essayer de partager pour moi l'action c'est d'abord passer par soi et ensuite par la conscience vraiment essayer de pousser au maximum de développer la conscience de soi chez l'autre pour que lui aussi ou elle aussi elle puisse vraiment faire la même chose et trouver sa voie pour agir et son moyen à elle,

  • #1

    il d'agir et justement d'avoir pris conscience de toi dans ton monde en entièreté, dans tout ce que ça comprend. Est-ce que c'est l'une de tes plus belles actions ?

  • #0

    C'est ma plus belle action. Parce qu'en fait, ce que j'ai découvert pendant ce burn-out, c'est que je suis mon plus gros asset. Je suis la personne la plus importante pour moi-même. et d'autant plus depuis que je suis entrepreneur donc si je ne fais pas ça si je ne prends pas soin de moi si je n'agis pas sur moi-même je ne peux rien faire d'autre donc effectivement tu as très bien raison

  • #1

    Est-ce que tu as des femmes autour de toi qui t'inspirent, qui te donnent envie d'agir ou qui représentent pour toi l'action ? Si tu voulais m'en citer une, ça serait qui et pourquoi ?

  • #0

    J'ai beaucoup de femmes autour de moi qui m'inspirent au quotidien. Il y en a plusieurs, donc ça va être compliqué de choisir. Mais la toute première qui me vient à l'esprit, et je pense que j'avais poussé 100 ans lors d'un... d'un poste que tu avais mis, c'est Barbara Cessa de Mastercard qui, elle, elle m'inscrit parce que elle agit, elle n'a pas choisi la voie d'être entrepreneur. Elle est restée dans cette entreprise qui est une belle entreprise, c'était ma collègue, et elle agit. pour les femmes au quotidien. Elle est toujours disponible pour aider. Elle est inspirante parce qu'elle a des sujets qu'elle porte notamment par rapport à... à l'éducation financière et à la santé financière des femmes. Et elle va soutenir plusieurs autres femmes qui agissent pour ça. Et je trouve qu'en fait, elle a trouvé un moyen hyper smart, hyper intelligent pour démultiplier son impact. Donc, son action, elle est démultipliée par... Je ne sais plus quelle puissance, parce que justement, elle, elle agit à travers le soutien de plusieurs femmes qui elles-mêmes agissent. Et je trouve ça très, très inspirant. Et dans un autre registre, je peux penser aussi à Yasmina Iraki, qui, elle, elle agit pour le bien-être de notre ventre, puisqu'elle propose des solutions pour soulager la charge mentale, etc. Et en même temps... manger sainement pour nous, pour d'autres familles, nos enfants, donc je peux penser à ces deux livres.

  • #1

    on ne sait plus pas ça et bien un beau programme en perspective merci beaucoup à Fab pour ce moment de nous avoir rappelé ton parcours et impactant qui nous permet bien de comprendre ton engagement maintenant ton envie d'action et bravo aussi d'avoir su remonter à la surface et maintenant de partager positivement ton expérience aux autres

  • #0

    Merci Emilie et bravo à toi de mettre en lumière des femmes inspirantes parce que c'est en mettant en lumière ces femmes là que tu pourras en inspirer d'autres pour en faire de mieux

  • #1

    Merci beaucoup

  • #2

    J'espère que cet épisode vous a plu. Merci d'avoir pris le temps de l'écouter. Et n'hésitez pas, si vous avez aimé, à le partager, à le commenter, à faire vivre la communauté Elsagis. Je vous retrouve très vite pour un nouvel épisode. Et n'oubliez pas que des lives sont aussi disponibles sur mon compte Instagram emily.b.sophrologue et que vous pouvez aussi retrouver toutes les informations de l'épisode sur le site du podcast www.elsagis.com A très bientôt !

Description

Aujourd'hui je reçois Wafaâ AMAL la fondatrice de Welevate.


L'épisode du podcast aborde le thème délicat de l'addiction au travail, un problème complexe qui interpelle à la fois la responsabilité collective et individuelle.


Mon invitée, une ancienne ingénieure qui a depuis fondé sa propre entreprise, partage son parcours de vie, remontant à l'époque où elle était encore salariée.


Ellenous raconte comme elle était tombée dans le piège de l'addiction au travail, une dépendance bien réelle. Son obsession se manifestait par un besoin incontrôlable de rester connectée à son travail, même pendant les vacances, les moments en famille, voire même lors d'une hospitalisation. À un tel point qu'on lui demandait qui elle souhaitait contacter avant une intervention médicale, et elle répondait instinctivement : son patron.


Dans cet épisode elle nous raconte son parcours, les signaux qu'elle ne voulait pas voir ni écouter.

Même les rappels envoyés par son corps ne seront pas suffisants, il faudra attendre un blackout total pour qu'elle n'ait plus le choix : il faut qu'elle prenne soin d'elle et réapprendre à s'écouter et prendre soin d'elle.


Elle a désormais a cœur de transmettre l'importance de trouver sa propre harmonie.


L'action pour elle passe par la volonté de contrôler ce qui est possible à commencer par soi, pour son bien-être personnel dans un premier temps puis pour le transmettre aux autres.

Un parcours de vie hautement inspirant à découvrir dans cet épisode


crédite photo Flavien Dreau

Musique de l'épisode Garçon de Plage


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Bonjour et bienvenue dans Elles agissent, le podcast qui donne la parole aux femmes qui font bouger les choses. A chaque épisode, je donnerai la parole à une femme pour qu'elle nous présente son univers, son métier, ses convictions. Ce sera aussi l'occasion pour elle de nous parler d'un sujet en particulier qu'elle affectionne ou qu'elle souhaite nous présenter. Ce sont des femmes inspirantes qui nous poussent à nous interroger, à réfléchir, à avancer. Et moi, à chaque fin d'épisode, je suis vraiment motivée pour agir et j'espère que ça sera pareil pour vous. Aujourd'hui, je vous propose de rencontrer Wafa Amal, qui désormais forme et booste les performances et l'épanouissement des managers. Et pour comprendre comment elle en est arrivée là, il faut revenir sur son propre parcours. Ancienne ingénieure, elle nous raconte donc son histoire de vie quand elle était encore salariée. Elle était accro au travail, une vraie addiction, qui se matérialisait par une envie incontrôlable de se connecter au travail, même en vacances, même lors de moments en famille, ou même au moment d'une hospitalisation. Ou quand on lui demande qui elle souhaite contacter avant une intervention, elle demande à contacter son patron. alors son corps effectivement lui a donné des signaux il l'a même alerté mais pour elle c'était juste un élément supplémentaire à prendre en compte qu'il a ralentissé dans son développement professionnel mais un jour la machine s'est vraiment arrêtée et le corps n'a plus suivi et là le début de sa reconnexion de sa nouvelle visualisation du travail a commencé et je vous laisse découvrir le parcours ultra inspirant de Wafa bonjour Raffa bonjour Edmine merci d'avoir accepté mon invitation merci de m'avoir invitée je suis ravie d'être là j'étais un peu poussée pour te recevoir alors c'est un vrai plaisir évidemment il n'y a aucun souci au contraire il y a tellement de choses à aborder ensemble mais tu es la première invitée qui m'a été soufflée trois fois à l'oreille donc j'ai bien entendu et c'est je trouve à la fois marquant pour l'engagement que tu as, le message que tu as passé je me dis qu'il passe bien ton message, s'il est autant répété et si on te sollicite autant on a besoin de t'entendre donc c'est d'autant plus je suis d'autant plus ravie de t'avoir à mon micro merci,

  • #1

    je suis très contente d'être là, enfin enfin,

  • #0

    est-ce que tu veux te présenter de la manière dont tu souhaites personnellement, professionnellement merci Dis-nous qui tu es.

  • #1

    Je m'appelle Wafa, je suis marocaine et française. J'ai passé les premières 20 années de ma vie à Casablanca et je suis arrivée en France pour mes études. Je suis restée depuis. Je suis ingénieure à la base, mais je n'ai pas fait que ça. Je suis aussi commerciale et en ce moment, je suis en pleine reconversion puisque je crée des solutions pour aider les entreprises à améliorer le bien-être. et le soft skills de leurs employés en Inde.

  • #0

    Bon, on va revenir sur tout ça, parce que comment tu es arrivée là, il y a un vrai cheminement, il y a une vraie histoire de vie derrière tout ça. Est-ce que tu peux nous raconter quand tu étais encore salariée et ce que tu as vécu et ton parcours ?

  • #1

    Alors, j'ai un parcours assez, on va dire, où il y a eu beaucoup de changements, puisque, comme je l'ai dit, j'ai démarré en tant qu'ingénieure informatique. J'ai démarré ma carrière en 2010 avec beaucoup d'enthousiasme. J'aimais beaucoup ce que je faisais. Je suis quelqu'un qui adore le challenge. Donc, dans le conseil, il n'y a pas un moment que je n'ai pas adoré. Sauf que le pendant de ça, c'est que je bossais énormément, à tel point que je me suis oubliée là-dedans. Et challenge après l'autre, à un moment, ce qui s'est passé, c'est qu'il y a eu un épuisement que je n'ai pas du tout vu venir parce que j'étais tellement engagée, j'étais tellement driveée par le plaisir que mon travail m'a procuré. Et c'est ce qui a fait qu'il y a eu beaucoup de changements et qu'au final, j'arrive à cette transition.

  • #0

    Et du coup, quand tu disais beaucoup d'engagement, quand tu parles de beaucoup d'engagement, c'était en fait des heures que tu ne comptais plus, une santé que tu mettais de côté, une vie aussi de personnel qui était oubliée, c'est tout ça.

  • #1

    En fait, c'était des heures, mais ce n'était pas que des heures. Les heures, je pense qu'on a tous des moments où il va falloir prévenir le travail parce qu'on a des urgences, parce que c'est une période qui le requiert, etc. Ce n'était pas tellement ça le souci. Le souci, c'est que c'était tout le temps. comme là, donc il n'y avait pas de temps réel de pause et l'autre souci c'est que comme tu as dit tout le reste était mis de côté, j'ai oublié les passions je les ai mis de côté, quand j'étais avec mes amis avec ma famille, j'étais là physiquement mais pas forcément présente mentalement avec eux c'est le fait de ne pas couper réellement de ne pas débrancher son cerveau réellement à un moment on tourne en boucle et c'est ça qui est à mon sens et dans mon expérience à causer un problème.

  • #0

    Mais tu disais que tu n'arrivais même pas à couper à des moments où tu étais en vacances, des moments paradisiaques, où en fait c'est une obsession.

  • #1

    C'était une obsession, c'était... Une addiction. Une addiction, on peut l'appeler comme ça, parce qu'encore une fois, comme tout ce qui pouvait me procurer du plaisir, je l'ai mis de côté, autrement que de travailler. Du coup, ce qui me procurait un peu mon adrénaline, mon hormone du plaisir, etc., c'était exclusivement reposer sur le pilier travail. ce qui faisait que mon cerveau, comme il était en demande, il ne décrochait pas par rapport à ça.

  • #0

    Et du coup, ça se caractérisait comment dans le quotidien ?

  • #1

    Dans le quotidien, comme j'ai dit... J'étais complètement à 100% pendant ma journée de travail, mais pas que. C'est-à-dire que je vais être assise à boire un verre avec des amis, parce que j'avais une vie sociale quand même, mais mon téléphone n'était jamais très loin, je pouvais répondre à des mails en pleine conversation, je pouvais avoir des idées sur ce que je devais faire le matin ou le meeting que j'ai oublié de booker dans l'agenda pendant que je discute avec ma mère, mon frère, mes amis. Et c'est comme ça que ça se matérialisait. Ça se matérialisait aussi par je suis en vacances, je ne peux pas m'empêcher de ne pas regarder mémé, je suis en arrêt maladie, je ne peux pas m'empêcher de checker mémé et vérifier qu'il n'y a pas eu une urgence alors qu'il n'y avait jamais réellement d'urgence, parce que personne n'est jamais irremplaçable. Donc concrètement, c'était vraiment ça, c'était le fait de reboucler, reboucler à l'infini sur le travail, avoir besoin de se sentir en une arme.

  • #0

    Est-ce que ton entourage t'a envoyé des signaux ou a été même plus clair en te disant que ça n'allait pas ? Est-ce que ça a été entendu aussi de ta part ?

  • #1

    Alors, il y avait des signaux, mais pour moi, ce n'était pas de la bonne manière. C'était souvent sous forme de reproches, surtout de ma famille. Tu fais que travailler, c'est pas normal que tu travailles comme ça, etc. Et ça, forcément, moi, ça me braquait parce que j'avais l'impression d'être incomprise. ou alors c'était sous forme de blague de blague qui au premier coup, deuxième coup, troisième coup c'est bienveillant, c'est cool, on en rigole mais au bout d'un moment ça devient lourd et donc forcément en fait moi ces deux canaux d'avertissement on va dire ou d'alerte ces deux moyens de le faire j'y étais pas réceptive du coup forcément j'étais complètement fermée à ça et je l'ai pas du tout entendue hum

  • #0

    tu avais un objectif en tête professionnel c'est à dire que tu étais déterminée comme ça parce que tu voulais un poste, tu voulais réussir ou tu voulais prouver plus que les autres avoir ta place, tu vois qu'est-ce qui te motivait, quel était ce moteur ?

  • #1

    mon moteur c'était de prouver que je peux Moi, je suis quelqu'un qui est vraiment driveée par le challenge. Donc, trouver qu'on peut être femme, venir d'un milieu modeste, venir d'un autre pays et réussir et faire des choses extraordinaires et être à la tête d'une bonne entreprise et occuper des postes intéressants et avoir un impact. C'était vraiment ça le driver. L'autre driver qui est beaucoup plus alimentaire, je vais dire, c'est j'ai des parents, j'ai des frères. Moi, je suis l'aînée de trois garçons. et il fallait qu'ils fassent des études et ces études il fallait les financer donc moi j'étais là pour aider aussi mes parents à améliorer la situation globale de notre petite famille donc pour y arriver forcément il fallait des revenus et les revenus pour moi allaient avec la réussite aussi et c'est ces deux drivers là c'est vraiment prouver que je peux et en même temps avoir les moyens financiers qui à mon sens à ce moment là ça venait avec la réussite et ce qui est vrai Merci il fallait ça pour pouvoir derrière faire en sorte que mes trois frères, que mes parents, ils aient une situation qui soit plus sympa. Et derrière, il y avait aussi des ambitions, des choses que je ne pouvais pas faire. à la sortie d'école, pendant mes études, et dont je me sentais capable par manque de moyens, je ne les ai jamais mis de côté. Pour moi, je peux créer ces moyens en travaillant et je peux revenir et faire ce que je voulais réellement faire à la base. Donc, il y avait vraiment ces deux aspects-là, alimentaire par rapport à une petite famille, l'ambition de prouver que je peux et le troisième truc, c'est pouvoir faire des choses qui me permettent de mieux agir. en ayant les moyens finalement de pouvoir...

  • #0

    Est-ce que tu étais épanouie à ce moment-là ?

  • #1

    Oui, je me sentais heureuse. Depuis que j'ai pris conscience qu'il y avait possiblement une addiction au travail, une addiction comme on peut être addict à l'alcool, à la drogue, etc., j'ai un peu renseigné sur l'addiction du travail et comment elle peut venir. J'ai découvert que l'addiction au travail peut être motivée par... deux sortes d'hormones, soit le plaisir, parce qu'on aime ce qu'on fait, et plus on en fait, plus on sent du plaisir, et plus on est épanoui, soit par le stress, une émotion beaucoup plus négative, qui va être le stress, je surcompense pour le travail, parce que je ne suis pas sûre d'y arriver, etc. Moi, j'étais complètement dans le premier cas. C'est-à-dire que j'aimais ce que je faisais. Et d'ailleurs, dès que j'étais sur un poste ou sur une mission ou avec une équipe avec qui ça ne se passait pas forcément bien ou le projet ne me motivait pas ou ce que je faisais ne faisait plus sens pour moi ou ne me procurait moins du plaisir, en fait, soit je partais, soit je me braquais et je passais complètement dans l'envers. Je passais complètement dans la dynamique inverse. Et c'est ce qui a fait que j'ai souvent changé de job, etc. Parce que dès que ce plaisir-là n'était plus présent, ou dès qu'il y avait quelque chose qui venait vraiment se mettre en barrière à ce plaisir-là, en fait, je partais, je préférais partir et faire autre chose qui allait re-driver ce sentiment d'épanouissement.

  • #0

    Et jusqu'à ce que le corps te parle ?

  • #1

    Jusqu'à ce que le corps lâche, et pas qu'une fois. Et pas qu'une fois, c'est ça qui a été, qui aujourd'hui me fascine avec du recul. J'ai eu plusieurs alertes, je ne les ai pas écoutées.

  • #0

    Et quoi par exemple ?

  • #1

    J'ai eu des problèmes de santé physique à répétition. Donc j'avais notamment une amie qui très vite est coincée à me dire Là Wafa, je crois que ton corps est en train de te parler et moi je ne savais pas ce que ça voulait dire. Pour moi le corps c'est, on peut le maîtriser, on peut en faire ce qu'on veut et le corps il suit. Donc jusqu'à ce que ce soit vraiment long et un peu plus grave, si je veux atteindre mes ambitions, il faudrait peut-être que je commence à comprendre un peu ce qui se passe. Oui,

  • #0

    c'était quand même toujours dans ton objectif.

  • #1

    Oui, c'est vrai parce que je me suis sentie ralentie

  • #0

    par mon corps et j'ai détesté ce corps qui était en train de me ralentir mais tu t'es pas dit oh là là il y a une alerte non tu t'es dit la machine déraille un peu il faut que je la remette en marche pour réaccélérer c'est ça parce que je me suis dit j'ai

  • #1

    de l'ambition, j'ai de l'envie j'ai des capacités et je peux pas laisser mon propre corps m'arrêter et me ralentir Et c'est là où en fait, ça peut paraître marrant ou bizarre ce que je vais dire, mais c'est là où je me suis dit, OK, il y a quelque chose que mon mentor de l'époque venait de m'apprendre, c'est comment faire en sorte que quelqu'un qui fait opposition dans une équipe qui ralentit les projets, etc., comment faire pour le contourner et le ramener vers le collectif et faire en sorte qu'il soit motivé ou qu'à minima, il ne bloque pas l'avancement. et donc je me suis dit ok je vais essayer d'appliquer ça à mon propre corps je vais essayer de comprendre, agir comme si c'était un membre de l'équipe qui est en train de me bloquer et faire en sorte que pour te dire à quel point j'avais des projections sur mon corps sur ma vie etc par le biais du travail sauf que comme je ne me suis pas fait accompagner de rien je suis restée en surface j'ai essayé de raisonner des trucs comme j'ai pu mais je suis restée en surface Du coup, finalement, ça s'est terminé en burn-out et c'est là où... En fait, il n'y avait pas que le corps. Le cerveau qui guide tout ça, il te dit, toi, tu ne m'as pas écouté la première fois, tu ne m'as pas écouté la deuxième fois, tu ne m'as pas écouté la troisième fois. Là, tu sais quoi ? Je vais te couper. Il n'y a plus d'électricité, il n'y a plus d'eau, il n'y a plus rien qui passe. Jusqu'à ce que tu comprennes ce qu'il faut faire. Et là, c'était le début d'une nouvelle vie.

  • #0

    Et ce burn-out, cette coupure, elle a été radicale ?

  • #1

    Complètement radicale. C'était fini, quoi. C'était... black out il n'y a plus rien qui rentre, il n'y a plus rien qui sort le cerveau se met complètement en grève et c'est ce qui fait qu'en fait le sevrage était définitif et instantané il n'y avait pas d'étape de sevrage progressif quand le cerveau il bloque on ne peut pas faire autre chose, ça arrête et donc il faut comprendre ce qui se passe et...

  • #0

    c'est un matin tu te réveilles et tu...

  • #1

    c'est un soir je craque et puis je dors pas de la nuit je pleure Et à partir de ce moment-là, ça faisait déjà quelques jours où je pleurais constamment et je me regardais dans le miroir. Qu'est-ce qui va ? Pourquoi tu pleures ? Et je ne savais pas répondre à cette question. Et pendant ce temps-là, caméra off pendant mes réunions, j'évitais au maximum le one-to-one parce que je me suis isolée. Donc quand je dis le one-to-one, que ce soit avec des amis, que ce soit avec mon chef de l'époque, que ce soit avec mes amis, avec ma famille, je me suis complètement isolée. Donc il y avait quelques temps qui se sont écoulés pendant cette période-là. Les plus proches ont détecté une absence, ils ont essayé, j'ai rassuré et j'ai dit... le minimum voilà pourquoi on me laisse tranquille je me suis complètement ignorée et puis jusqu'à ce que ça atteigne des limites et là c'est c'était craquage complet et c'est là où je me suis dit ok il faut que je demande de l'aide je pars voir mon médecin qui m'arrête sur le champ et puis derrière c'est un process qui vient et

  • #0

    donc du coup ce process il te permet de quoi de te de comprendre ce qui se passe de prendre du recul en fait il me permet de

  • #1

    Déjà, il y avait un temps où il fallait juste retrouver l'envie, on va dire, de se réveiller. Ça, ça prend un temps. Ce temps-là me permet de revenir à l'essentiel, qui va être complètement simple, manger qualitativement, dormir et bouger. autant que je peux, parce que le corps était épuisé, donc il fallait y aller progressivement. Vraiment la base, c'est bien manger, bouger et bien dormir. Vraiment, il n'y avait que ces trois-là que j'étais capable de faire. Et en fait, ce qui s'est passé, c'est que derrière, là où c'était plus simple pour moi d'agir, c'est qu'en fait, j'avais senti un peu tout ça arriver pendant le Covid. Et donc, j'avais démarré une thérapie un peu avant. La thérapie a eu deux effets. Le premier, c'est que ça m'a permis de vraiment connaître quels sont mes leviers d'action, quels sont mes besoins vraiment primaires pour me ressourcer, etc. Elle a commencé avec moi le travail de comment reconnecter avec mes passions, avec mes besoins, comment les reconnaître, comment les nourrir, etc. Donc ce travail-là était déjà fait, donc ça m'a permis de mieux rebondir. Et c'est de là que est venu le premier truc de manger et dormir c'est bien mais il faut bouger, j'ai besoin de bouger. Et donc bouger au début c'est juste marcher, au début c'est 10 minutes, 20 minutes, etc. puis du sport. Et là, le sport, je savais vraiment que c'était un levier fort chez moi pour pouvoir agir. Et le deuxième levier, c'est le théâtre, quelque chose que j'avais mis de côté depuis longtemps. Et donc, ces leviers-là étaient identifiés et je vais vraiment, vraiment miser là-dessus pour pouvoir rebondir le plus vite possible. Et du coup c'était ok, on va, on peut pas retrouver l'ancien noir, ça sera une nouvelle, on peut pas faire du noir avec de l'ancien. Donc c'était une déconstruction complète pour mieux reconstruire et c'est pour ça que je dis le Burnout c'était... C'était un des meilleurs cadeaux que la vie pouvait me faire parce que c'est ce qui m'a permis de réellement reconnecter avec l'essentiel et de réellement recentrer sur ce qui est important pour moi, d'apprendre à connecter réellement avec les gens avec qui je suis équipée réellement pour moi et d'apprendre à optimiser un peu mes efforts, mes énergies en étant là, présente, engagée à tout moment, que ce soit au travail, que ce soit en famille, que ce soit pendant que je fais mon sport. ou que je prends soin de moi ou que ce soit dans la vie en général et pas uniquement travail, travail tout le temps parce que c'est ça qui m'avait conduit à ma perte c'est pour se rendre compte ça cette période a duré combien de temps ?

  • #0

    de renaissance,

  • #1

    de reconstruction alors le craquage complet c'était en août j'ai commencé à sentir que j'étais à nouveau moi-même le mois de juin d'après sachant que ma psy a dit que c'était hyper rapide comme reconstruction et le levier fort qui m'a aidé là-dessus, c'est que comme je savais que le sport était un levier fort, du coup j'ai beaucoup misé là-dessus, donc j'ai fait pas mal de retraites sportives où je partais pendant trois semaines, un mois, j'ai fait un mois et demi, où tout ce que j'avais à faire, c'est vraiment me centrer sur moi-même, faire du sport, bien manger sainement, bien dormir. Et ça, ça nous a permis vraiment de retrouver la confiance en soi, de reconstruire pas mal de choses pour pouvoir vraiment se sentir mieux et prendre le temps de se connaître parce qu'on change après des expériences.

  • #0

    Et à quel moment tu as eu justement envie de ton expérience, de ton parcours, d'agir et du coup de transformer ça en quelque chose que tu partages et que tu transmets ? Quand est-ce que ça s'est fait aussi la transition ?

  • #1

    Alors, ça s'est fait au moment où je fais une rencontre. Donc, pendant ce temps-là, j'étais… En 2019, j'avais démarré des études, j'avais repris des études. Et dans le cadre de ces études-là… En janvier 2022, pendant ce processus de reconstruction, je découvre une méthodologie qui s'appelle Total Leadership. On l'appelle Total parce que c'est comment avoir du leadership dans tous les aspects, tous les domaines de sa vie, et pas uniquement dans un au détriment de l'autre. Et en fait, cette méthode, quand j'arrive en cours et que je vais faire au fil des heures, c'était un jour et demi, j'étais là et je me suis dit, mais en fait, c'est ce qu'il me faut. Moi qui ai toujours eu ce dilemme entre l'équilibre vie perso-vie pro, c'est quelque chose dont on avait parlé très très tôt. Mon avant-dernier employeur était le premier à détecter qu'il y avait quelque chose qu'il fallait peut-être régler dans tout ça. qui m'avait mis dans mes axes d'amélioration qu'il fallait que je retrouve un certain équilibre. Je n'ai jamais réellement réussi à le trouver. Dès que j'essayais de basculer un peu plus vite, je m'ennuyais, je n'étais pas forcément stimulée, j'étais malheureuse, je n'étais vraiment pas heureuse. Et par contre, dès que je reprenais à plein régime le travail sur quelque chose qui est challenging, stimulant, j'allais beaucoup mieux, j'étais beaucoup plus épanouie. Donc, je n'ai jamais réussi à trouver cet équilibre. J'étais dans un mindset sacrificiel, donc on sacrifiait quelque chose pour avoir l'autre. et là j'arrive et on parle d'harmonie il n'y a pas d'équilibre, il y a de l'harmonie et il y a une manière processée, une manière facile à appréhender, à garder à adopter dans sa vie de tous les jours pour pouvoir trouver ce sentiment d'harmonie et là je fais, ah ouais, ok d'accord, et c'est là où je me suis dit, je ne suis pas la seule à vivre ça, il y a beaucoup de gens autour de moi qui sont dans ce dilemme là J'ai des amis, des collègues, femmes, mamans qui, quand elles sont au travail, elles culpabilisent de ne pas être avec leurs enfants. Et quand elles sont avec leurs enfants, elles vont culpabiliser de ne pas être au travail parce qu'il y a peut-être quelque chose qui va passer à la trappe. Et j'ai des gens, j'ai des personnes qui sont là, qui disent j'ai une vie de famille, mais je regrette d'avoir négligé mon travail à un moment, aujourd'hui j'en paye le prix, etc. et c'est là où je me suis dit ok, ça, ça peut aider des gens et ça, si moi j'ai fait ce dilemme-là, j'ai vécu dans ce dilemme-là pendant plus de dix ans, je ne pourrais certainement pas être la seule et j'ai plein d'exemples autour de moi qui le prouvent, je veux partager ça avec plein de monde, autant de monde que je peux et c'est là où je décide que l'impact que j'ai envie d'avoir, mon action elle ira pour l'humain J'ai des amis qui ont décidé d'agir pour l'équité sociale, pour la diversité, pour l'écologie, etc. C'est super. Et moi, je me suis dit, OK, comment est-ce que je peux agir de manière à ce que je puisse servir un peu toutes ces actions-là ? Eh bien, c'est en travaillant ensemble. Si on arrive à aider les gens à prendre conscience de comment est-ce qu'ils peuvent être plus heureux, où ils peuvent être plus alignés avec qui ils sont, leurs valeurs, leurs objectifs, où ils veulent aller, quel est le monde idéal dans lequel ils souhaitent vivre dans 15 ans et qu'ils souhaitent déléguer à leurs enfants, en fait, on va forcément avoir des gens qui vont faire attention à leur biais, qui vont être beaucoup plus inquisifs. Il y a des gens qui vont être beaucoup plus conscients, conscients dans leur leadership. Ils vont regarder un peu, quelle que soit leur position, quel que soit leur travail, quelle que soit leur façon d'agir, eux, ils vont faire attention à quels vont être les impacts pour leur planète parce qu'ils vont réfléchir à leurs enfants, quel monde on va leur laisser, etc. Et c'est là où je me suis dit, OK, moi, je vais agir pour aider l'humain à être plus heureux et plus conscient dans la façon dont il mène sa vie.

  • #0

    Et là maintenant toi tu as trouvé ton équilibre ?

  • #1

    Aujourd'hui j'ai trouvé mon harmonie justement parce que l'équilibre en fait quand on parle d'équilibre forcément on parle d'équilibre entre deux choses. Donc si on doit imaginer deux choses avec un équilibre parfait sur une balance. forcément, ce n'est pas durable dans le temps. Il y a un coup de vent qui passe, il y a un petit tremblement, parce qu'il y a un truc qui passe et qui fait bouler les choses. Il y a de l'eau qui coule par-dessus. Forcément, ça va se déquilibrer. Donc moi j'ai trouvé mon harmonie dans le sens où je suis présente là où je suis aujourd'hui quand je vais être avec des amis pour boire un verre, mon téléphone il n'est jamais à côté de moi ou alors retourné parce que j'attends quelque chose d'important et c'est que cette chose d'important elle revient dans le sac. Donc je suis là, mais je suis là pas que parce que le téléphone n'est pas là, mais j'écoute. j'entends, j'interagis, je profite, je passe un bon moment et je renforce mes liens. Et c'est l'objectif. Je passe du temps qualitatif avec les gens que j'aime. Je prends le temps toujours de prendre soin de moi. Les semaines où je sais que ça va être chargé, je vais l'anticiper. Là, par exemple, cette semaine, elle est hyper dense. Donc, mes journées sont très, très lourdes. Par contre, le dimanche soir, parce que je savais que ça allait être long, toutes mes séances de sport, tous mes moments pour moi, ils étaient bouclés le dimanche soir parce que j'ai anticipé le fait que ça allait être compliqué autrement. Et du coup, même si c'est dur, même si mes journées ont commencé à 6h30, 5h, et qu'ils se sont terminés à 23h, au milieu, il y avait du temps pour moi. Et c'est ce qui me permet de retrouver cette harmonie-là. Et quand ça devient plus light, en fait, je vais faire... je vais faire parler beaucoup plus mon domaine de famille ou mon domaine amical parce que c'est comme ça que je vois aujourd'hui ce qu'on appelle l'équilibre et vipersommier pro, moi je parle d'harmonie aujourd'hui et ça oui, je l'ai retrouvé et c'est un travail continu pour réussir à le maintenir sur le long terme.

  • #0

    Et donc ça tu l'as trouvé pour toi et tu penses que c'est applicable en entreprise ?

  • #1

    C'est applicable à tout le monde.

  • #0

    Les entreprises sont prêtes aussi à entendre ça et à moduler certaines choses ?

  • #1

    Les entreprises, il y a du boulot, mais elles sont de plus en plus prêtes à l'entendre. Pourquoi ? Parce qu'elles arrivent à comprendre plus que jamais que sans capital humain, il n'y a rien qui se passe. Notamment dans les cabinets de service par exemple, où tout repose sur l'humain. Si on ne prend pas soin de l'employé, on ne pourra pas servir correctement un client. Donc ça, à partir du moment où une entreprise a compris ça, en fait, elle va dire, OK, comment est-ce que je peux mieux prendre soin de ces gens-là pour que eux, ils puissent bien prendre soin de nos clients pour que tout le monde aille bien au final, que les chiffres soient bons, que la performance soit bonne. Toutes les entreprises n'ont pas encore développé ça, mais il y a beaucoup d'avancées, surtout avec le Covid, avec la nouvelle génération qui a, elle, beaucoup plus de conscience à ce niveau-là. On est obligé de suivre et de s'adapter à ces choses-là. Et une fois qu'il y a une entreprise qui va faire le test, qui va voir les résultats, et qui va le démontrer, qui va agir pour le reste, pour la société, en disant voilà, voilà ce qu'on a fait Et voilà les résultats, voilà les retombées en termes de chiffres, les autres éventuelles. On voit d'ailleurs de plus en plus d'initiatives très sympathiques à ce niveau-là. Il y a des entreprises qui ont mis en place le congé Montsouiel, par exemple. Il y a des entreprises qui ont mis en place la semaine de 4 jours. Hier, par exemple, j'étais avec un ami qui a une entreprise rentable qui fonctionne très très bien, etc. Et bien lui, dès le début, et c'était en 2017, il a dit Moi, je veux créer une entreprise où tous les employés, ils ont la semaine à 4 jours. Et tout le monde. Et lui, le premier, il donne l'exemple. et les résultats sont incroyables parce que les gens quand ils sont là ils sont réellement là parce qu'ils savent que le 4ème jour ils vont travailler et ça n'a pas forcément d'impact sur la performance négative bien au contraire les gens sont plus engagés, ils restent là plus longtemps il y a moins de mal-être au travail, donc moins d'arrêt maladie moins de soucis au niveau de la santé mentale de la santé physique et du coup forcément tout ça se traduit sur la rentabilité quand un employé il quitte l'entreprise c'est un coût énorme et tu as travaillé dans le recrutement dans ta vie donc tu dois mieux le connaître que moi mais il y a un coût en France il a été estimé à une moyenne de 14 000 euros par employé une moyenne donc c'est un chiffre qui est énorme au niveau d'une entreprise qui fait 100 salariés par exemple donc sans parler de l'impact de si on voit un qui part un qui est en malade etc à un moment il y a une ambiance qui n'est pas forcément favorable pour tout le monde donc il y a encore du travail à ce niveau-là, mais la conscience, elle commence à être initiée dans pas mal d'entreprises.

  • #0

    Et ça passe aussi par le biais de ce que tu proposes et de ce que tu développes. Cette prise de conscience, tu y contribues largement.

  • #1

    Aujourd'hui, c'est l'objectif, c'est d'essayer de pousser de plus en plus ces idées-là. de proposer cette méthode qui est vraiment efficace, qui avait ses preuves d'ailleurs dans plein de pays dans le monde. Et ça passe aussi par cette méthode que j'ai mentionnée, elle est résumée dans un livre qui est un best-seller aux États-Unis, qui a déjà été traduit dans huit autres langues. Et quand moi je découvrais la méthode, j'étais là, je suis...

  • #0

    on l'a pas en France du coup pour moi c'était une évidence qu'il fallait traduire ça pour le rendre vraiment accessible à tout le monde et pas uniquement aux entreprises parce que chacun peut agir à son échelle et si je montre l'exemple je vais inspirer d'autres et d'autres vont aspirer d'autres et c'est cet effet un peu ricochet qui peut vraiment changer la donne,

  • #1

    changer les mentalités et faire bouger les consciences justement est-ce que tu peux nous donner ta propre définition d'agir ça veut dire quoi pour toi

  • #0

    Pour moi, agir, c'est d'abord agir sur ce qu'on peut contrôler. Donc agir sur ce. À partir du moment où on sait de quoi j'ai besoin, qu'est-ce qui est important pour moi et comment je peux faire en sorte d'y arriver et dans ce qui est important pour moi, pourquoi est-ce que c'est important au-delà de moi, pour qui d'autre ça peut être important ? et faire des actions concrètes, mesurables et atteignables. mais qui sont sous mon contrôle. Ça ne sert à rien de s'énerver vers l'extérieur ou d'essayer de changer l'autre parce que je n'ai pas de contrôle sur l'autre. Par contre, je peux me contrôler moi-même, agir sur moi-même, donner l'exemple, inspirer, rester authentique, etc. Et c'est en faisant ça que potentiellement je peux allumer une petite lampe ailleurs qui va regarder, qui va s'enseigner, qui va être curieux. Et là, je suis là pour cette personne. Et là, je suis là pour cette entreprise. Et là, je suis là pour... cette entité quelle qu'elle soit pour essayer de partager pour moi l'action c'est d'abord passer par soi et ensuite par la conscience vraiment essayer de pousser au maximum de développer la conscience de soi chez l'autre pour que lui aussi ou elle aussi elle puisse vraiment faire la même chose et trouver sa voie pour agir et son moyen à elle,

  • #1

    il d'agir et justement d'avoir pris conscience de toi dans ton monde en entièreté, dans tout ce que ça comprend. Est-ce que c'est l'une de tes plus belles actions ?

  • #0

    C'est ma plus belle action. Parce qu'en fait, ce que j'ai découvert pendant ce burn-out, c'est que je suis mon plus gros asset. Je suis la personne la plus importante pour moi-même. et d'autant plus depuis que je suis entrepreneur donc si je ne fais pas ça si je ne prends pas soin de moi si je n'agis pas sur moi-même je ne peux rien faire d'autre donc effectivement tu as très bien raison

  • #1

    Est-ce que tu as des femmes autour de toi qui t'inspirent, qui te donnent envie d'agir ou qui représentent pour toi l'action ? Si tu voulais m'en citer une, ça serait qui et pourquoi ?

  • #0

    J'ai beaucoup de femmes autour de moi qui m'inspirent au quotidien. Il y en a plusieurs, donc ça va être compliqué de choisir. Mais la toute première qui me vient à l'esprit, et je pense que j'avais poussé 100 ans lors d'un... d'un poste que tu avais mis, c'est Barbara Cessa de Mastercard qui, elle, elle m'inscrit parce que elle agit, elle n'a pas choisi la voie d'être entrepreneur. Elle est restée dans cette entreprise qui est une belle entreprise, c'était ma collègue, et elle agit. pour les femmes au quotidien. Elle est toujours disponible pour aider. Elle est inspirante parce qu'elle a des sujets qu'elle porte notamment par rapport à... à l'éducation financière et à la santé financière des femmes. Et elle va soutenir plusieurs autres femmes qui agissent pour ça. Et je trouve qu'en fait, elle a trouvé un moyen hyper smart, hyper intelligent pour démultiplier son impact. Donc, son action, elle est démultipliée par... Je ne sais plus quelle puissance, parce que justement, elle, elle agit à travers le soutien de plusieurs femmes qui elles-mêmes agissent. Et je trouve ça très, très inspirant. Et dans un autre registre, je peux penser aussi à Yasmina Iraki, qui, elle, elle agit pour le bien-être de notre ventre, puisqu'elle propose des solutions pour soulager la charge mentale, etc. Et en même temps... manger sainement pour nous, pour d'autres familles, nos enfants, donc je peux penser à ces deux livres.

  • #1

    on ne sait plus pas ça et bien un beau programme en perspective merci beaucoup à Fab pour ce moment de nous avoir rappelé ton parcours et impactant qui nous permet bien de comprendre ton engagement maintenant ton envie d'action et bravo aussi d'avoir su remonter à la surface et maintenant de partager positivement ton expérience aux autres

  • #0

    Merci Emilie et bravo à toi de mettre en lumière des femmes inspirantes parce que c'est en mettant en lumière ces femmes là que tu pourras en inspirer d'autres pour en faire de mieux

  • #1

    Merci beaucoup

  • #2

    J'espère que cet épisode vous a plu. Merci d'avoir pris le temps de l'écouter. Et n'hésitez pas, si vous avez aimé, à le partager, à le commenter, à faire vivre la communauté Elsagis. Je vous retrouve très vite pour un nouvel épisode. Et n'oubliez pas que des lives sont aussi disponibles sur mon compte Instagram emily.b.sophrologue et que vous pouvez aussi retrouver toutes les informations de l'épisode sur le site du podcast www.elsagis.com A très bientôt !

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Description

Aujourd'hui je reçois Wafaâ AMAL la fondatrice de Welevate.


L'épisode du podcast aborde le thème délicat de l'addiction au travail, un problème complexe qui interpelle à la fois la responsabilité collective et individuelle.


Mon invitée, une ancienne ingénieure qui a depuis fondé sa propre entreprise, partage son parcours de vie, remontant à l'époque où elle était encore salariée.


Ellenous raconte comme elle était tombée dans le piège de l'addiction au travail, une dépendance bien réelle. Son obsession se manifestait par un besoin incontrôlable de rester connectée à son travail, même pendant les vacances, les moments en famille, voire même lors d'une hospitalisation. À un tel point qu'on lui demandait qui elle souhaitait contacter avant une intervention médicale, et elle répondait instinctivement : son patron.


Dans cet épisode elle nous raconte son parcours, les signaux qu'elle ne voulait pas voir ni écouter.

Même les rappels envoyés par son corps ne seront pas suffisants, il faudra attendre un blackout total pour qu'elle n'ait plus le choix : il faut qu'elle prenne soin d'elle et réapprendre à s'écouter et prendre soin d'elle.


Elle a désormais a cœur de transmettre l'importance de trouver sa propre harmonie.


L'action pour elle passe par la volonté de contrôler ce qui est possible à commencer par soi, pour son bien-être personnel dans un premier temps puis pour le transmettre aux autres.

Un parcours de vie hautement inspirant à découvrir dans cet épisode


crédite photo Flavien Dreau

Musique de l'épisode Garçon de Plage


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Bonjour et bienvenue dans Elles agissent, le podcast qui donne la parole aux femmes qui font bouger les choses. A chaque épisode, je donnerai la parole à une femme pour qu'elle nous présente son univers, son métier, ses convictions. Ce sera aussi l'occasion pour elle de nous parler d'un sujet en particulier qu'elle affectionne ou qu'elle souhaite nous présenter. Ce sont des femmes inspirantes qui nous poussent à nous interroger, à réfléchir, à avancer. Et moi, à chaque fin d'épisode, je suis vraiment motivée pour agir et j'espère que ça sera pareil pour vous. Aujourd'hui, je vous propose de rencontrer Wafa Amal, qui désormais forme et booste les performances et l'épanouissement des managers. Et pour comprendre comment elle en est arrivée là, il faut revenir sur son propre parcours. Ancienne ingénieure, elle nous raconte donc son histoire de vie quand elle était encore salariée. Elle était accro au travail, une vraie addiction, qui se matérialisait par une envie incontrôlable de se connecter au travail, même en vacances, même lors de moments en famille, ou même au moment d'une hospitalisation. Ou quand on lui demande qui elle souhaite contacter avant une intervention, elle demande à contacter son patron. alors son corps effectivement lui a donné des signaux il l'a même alerté mais pour elle c'était juste un élément supplémentaire à prendre en compte qu'il a ralentissé dans son développement professionnel mais un jour la machine s'est vraiment arrêtée et le corps n'a plus suivi et là le début de sa reconnexion de sa nouvelle visualisation du travail a commencé et je vous laisse découvrir le parcours ultra inspirant de Wafa bonjour Raffa bonjour Edmine merci d'avoir accepté mon invitation merci de m'avoir invitée je suis ravie d'être là j'étais un peu poussée pour te recevoir alors c'est un vrai plaisir évidemment il n'y a aucun souci au contraire il y a tellement de choses à aborder ensemble mais tu es la première invitée qui m'a été soufflée trois fois à l'oreille donc j'ai bien entendu et c'est je trouve à la fois marquant pour l'engagement que tu as, le message que tu as passé je me dis qu'il passe bien ton message, s'il est autant répété et si on te sollicite autant on a besoin de t'entendre donc c'est d'autant plus je suis d'autant plus ravie de t'avoir à mon micro merci,

  • #1

    je suis très contente d'être là, enfin enfin,

  • #0

    est-ce que tu veux te présenter de la manière dont tu souhaites personnellement, professionnellement merci Dis-nous qui tu es.

  • #1

    Je m'appelle Wafa, je suis marocaine et française. J'ai passé les premières 20 années de ma vie à Casablanca et je suis arrivée en France pour mes études. Je suis restée depuis. Je suis ingénieure à la base, mais je n'ai pas fait que ça. Je suis aussi commerciale et en ce moment, je suis en pleine reconversion puisque je crée des solutions pour aider les entreprises à améliorer le bien-être. et le soft skills de leurs employés en Inde.

  • #0

    Bon, on va revenir sur tout ça, parce que comment tu es arrivée là, il y a un vrai cheminement, il y a une vraie histoire de vie derrière tout ça. Est-ce que tu peux nous raconter quand tu étais encore salariée et ce que tu as vécu et ton parcours ?

  • #1

    Alors, j'ai un parcours assez, on va dire, où il y a eu beaucoup de changements, puisque, comme je l'ai dit, j'ai démarré en tant qu'ingénieure informatique. J'ai démarré ma carrière en 2010 avec beaucoup d'enthousiasme. J'aimais beaucoup ce que je faisais. Je suis quelqu'un qui adore le challenge. Donc, dans le conseil, il n'y a pas un moment que je n'ai pas adoré. Sauf que le pendant de ça, c'est que je bossais énormément, à tel point que je me suis oubliée là-dedans. Et challenge après l'autre, à un moment, ce qui s'est passé, c'est qu'il y a eu un épuisement que je n'ai pas du tout vu venir parce que j'étais tellement engagée, j'étais tellement driveée par le plaisir que mon travail m'a procuré. Et c'est ce qui a fait qu'il y a eu beaucoup de changements et qu'au final, j'arrive à cette transition.

  • #0

    Et du coup, quand tu disais beaucoup d'engagement, quand tu parles de beaucoup d'engagement, c'était en fait des heures que tu ne comptais plus, une santé que tu mettais de côté, une vie aussi de personnel qui était oubliée, c'est tout ça.

  • #1

    En fait, c'était des heures, mais ce n'était pas que des heures. Les heures, je pense qu'on a tous des moments où il va falloir prévenir le travail parce qu'on a des urgences, parce que c'est une période qui le requiert, etc. Ce n'était pas tellement ça le souci. Le souci, c'est que c'était tout le temps. comme là, donc il n'y avait pas de temps réel de pause et l'autre souci c'est que comme tu as dit tout le reste était mis de côté, j'ai oublié les passions je les ai mis de côté, quand j'étais avec mes amis avec ma famille, j'étais là physiquement mais pas forcément présente mentalement avec eux c'est le fait de ne pas couper réellement de ne pas débrancher son cerveau réellement à un moment on tourne en boucle et c'est ça qui est à mon sens et dans mon expérience à causer un problème.

  • #0

    Mais tu disais que tu n'arrivais même pas à couper à des moments où tu étais en vacances, des moments paradisiaques, où en fait c'est une obsession.

  • #1

    C'était une obsession, c'était... Une addiction. Une addiction, on peut l'appeler comme ça, parce qu'encore une fois, comme tout ce qui pouvait me procurer du plaisir, je l'ai mis de côté, autrement que de travailler. Du coup, ce qui me procurait un peu mon adrénaline, mon hormone du plaisir, etc., c'était exclusivement reposer sur le pilier travail. ce qui faisait que mon cerveau, comme il était en demande, il ne décrochait pas par rapport à ça.

  • #0

    Et du coup, ça se caractérisait comment dans le quotidien ?

  • #1

    Dans le quotidien, comme j'ai dit... J'étais complètement à 100% pendant ma journée de travail, mais pas que. C'est-à-dire que je vais être assise à boire un verre avec des amis, parce que j'avais une vie sociale quand même, mais mon téléphone n'était jamais très loin, je pouvais répondre à des mails en pleine conversation, je pouvais avoir des idées sur ce que je devais faire le matin ou le meeting que j'ai oublié de booker dans l'agenda pendant que je discute avec ma mère, mon frère, mes amis. Et c'est comme ça que ça se matérialisait. Ça se matérialisait aussi par je suis en vacances, je ne peux pas m'empêcher de ne pas regarder mémé, je suis en arrêt maladie, je ne peux pas m'empêcher de checker mémé et vérifier qu'il n'y a pas eu une urgence alors qu'il n'y avait jamais réellement d'urgence, parce que personne n'est jamais irremplaçable. Donc concrètement, c'était vraiment ça, c'était le fait de reboucler, reboucler à l'infini sur le travail, avoir besoin de se sentir en une arme.

  • #0

    Est-ce que ton entourage t'a envoyé des signaux ou a été même plus clair en te disant que ça n'allait pas ? Est-ce que ça a été entendu aussi de ta part ?

  • #1

    Alors, il y avait des signaux, mais pour moi, ce n'était pas de la bonne manière. C'était souvent sous forme de reproches, surtout de ma famille. Tu fais que travailler, c'est pas normal que tu travailles comme ça, etc. Et ça, forcément, moi, ça me braquait parce que j'avais l'impression d'être incomprise. ou alors c'était sous forme de blague de blague qui au premier coup, deuxième coup, troisième coup c'est bienveillant, c'est cool, on en rigole mais au bout d'un moment ça devient lourd et donc forcément en fait moi ces deux canaux d'avertissement on va dire ou d'alerte ces deux moyens de le faire j'y étais pas réceptive du coup forcément j'étais complètement fermée à ça et je l'ai pas du tout entendue hum

  • #0

    tu avais un objectif en tête professionnel c'est à dire que tu étais déterminée comme ça parce que tu voulais un poste, tu voulais réussir ou tu voulais prouver plus que les autres avoir ta place, tu vois qu'est-ce qui te motivait, quel était ce moteur ?

  • #1

    mon moteur c'était de prouver que je peux Moi, je suis quelqu'un qui est vraiment driveée par le challenge. Donc, trouver qu'on peut être femme, venir d'un milieu modeste, venir d'un autre pays et réussir et faire des choses extraordinaires et être à la tête d'une bonne entreprise et occuper des postes intéressants et avoir un impact. C'était vraiment ça le driver. L'autre driver qui est beaucoup plus alimentaire, je vais dire, c'est j'ai des parents, j'ai des frères. Moi, je suis l'aînée de trois garçons. et il fallait qu'ils fassent des études et ces études il fallait les financer donc moi j'étais là pour aider aussi mes parents à améliorer la situation globale de notre petite famille donc pour y arriver forcément il fallait des revenus et les revenus pour moi allaient avec la réussite aussi et c'est ces deux drivers là c'est vraiment prouver que je peux et en même temps avoir les moyens financiers qui à mon sens à ce moment là ça venait avec la réussite et ce qui est vrai Merci il fallait ça pour pouvoir derrière faire en sorte que mes trois frères, que mes parents, ils aient une situation qui soit plus sympa. Et derrière, il y avait aussi des ambitions, des choses que je ne pouvais pas faire. à la sortie d'école, pendant mes études, et dont je me sentais capable par manque de moyens, je ne les ai jamais mis de côté. Pour moi, je peux créer ces moyens en travaillant et je peux revenir et faire ce que je voulais réellement faire à la base. Donc, il y avait vraiment ces deux aspects-là, alimentaire par rapport à une petite famille, l'ambition de prouver que je peux et le troisième truc, c'est pouvoir faire des choses qui me permettent de mieux agir. en ayant les moyens finalement de pouvoir...

  • #0

    Est-ce que tu étais épanouie à ce moment-là ?

  • #1

    Oui, je me sentais heureuse. Depuis que j'ai pris conscience qu'il y avait possiblement une addiction au travail, une addiction comme on peut être addict à l'alcool, à la drogue, etc., j'ai un peu renseigné sur l'addiction du travail et comment elle peut venir. J'ai découvert que l'addiction au travail peut être motivée par... deux sortes d'hormones, soit le plaisir, parce qu'on aime ce qu'on fait, et plus on en fait, plus on sent du plaisir, et plus on est épanoui, soit par le stress, une émotion beaucoup plus négative, qui va être le stress, je surcompense pour le travail, parce que je ne suis pas sûre d'y arriver, etc. Moi, j'étais complètement dans le premier cas. C'est-à-dire que j'aimais ce que je faisais. Et d'ailleurs, dès que j'étais sur un poste ou sur une mission ou avec une équipe avec qui ça ne se passait pas forcément bien ou le projet ne me motivait pas ou ce que je faisais ne faisait plus sens pour moi ou ne me procurait moins du plaisir, en fait, soit je partais, soit je me braquais et je passais complètement dans l'envers. Je passais complètement dans la dynamique inverse. Et c'est ce qui a fait que j'ai souvent changé de job, etc. Parce que dès que ce plaisir-là n'était plus présent, ou dès qu'il y avait quelque chose qui venait vraiment se mettre en barrière à ce plaisir-là, en fait, je partais, je préférais partir et faire autre chose qui allait re-driver ce sentiment d'épanouissement.

  • #0

    Et jusqu'à ce que le corps te parle ?

  • #1

    Jusqu'à ce que le corps lâche, et pas qu'une fois. Et pas qu'une fois, c'est ça qui a été, qui aujourd'hui me fascine avec du recul. J'ai eu plusieurs alertes, je ne les ai pas écoutées.

  • #0

    Et quoi par exemple ?

  • #1

    J'ai eu des problèmes de santé physique à répétition. Donc j'avais notamment une amie qui très vite est coincée à me dire Là Wafa, je crois que ton corps est en train de te parler et moi je ne savais pas ce que ça voulait dire. Pour moi le corps c'est, on peut le maîtriser, on peut en faire ce qu'on veut et le corps il suit. Donc jusqu'à ce que ce soit vraiment long et un peu plus grave, si je veux atteindre mes ambitions, il faudrait peut-être que je commence à comprendre un peu ce qui se passe. Oui,

  • #0

    c'était quand même toujours dans ton objectif.

  • #1

    Oui, c'est vrai parce que je me suis sentie ralentie

  • #0

    par mon corps et j'ai détesté ce corps qui était en train de me ralentir mais tu t'es pas dit oh là là il y a une alerte non tu t'es dit la machine déraille un peu il faut que je la remette en marche pour réaccélérer c'est ça parce que je me suis dit j'ai

  • #1

    de l'ambition, j'ai de l'envie j'ai des capacités et je peux pas laisser mon propre corps m'arrêter et me ralentir Et c'est là où en fait, ça peut paraître marrant ou bizarre ce que je vais dire, mais c'est là où je me suis dit, OK, il y a quelque chose que mon mentor de l'époque venait de m'apprendre, c'est comment faire en sorte que quelqu'un qui fait opposition dans une équipe qui ralentit les projets, etc., comment faire pour le contourner et le ramener vers le collectif et faire en sorte qu'il soit motivé ou qu'à minima, il ne bloque pas l'avancement. et donc je me suis dit ok je vais essayer d'appliquer ça à mon propre corps je vais essayer de comprendre, agir comme si c'était un membre de l'équipe qui est en train de me bloquer et faire en sorte que pour te dire à quel point j'avais des projections sur mon corps sur ma vie etc par le biais du travail sauf que comme je ne me suis pas fait accompagner de rien je suis restée en surface j'ai essayé de raisonner des trucs comme j'ai pu mais je suis restée en surface Du coup, finalement, ça s'est terminé en burn-out et c'est là où... En fait, il n'y avait pas que le corps. Le cerveau qui guide tout ça, il te dit, toi, tu ne m'as pas écouté la première fois, tu ne m'as pas écouté la deuxième fois, tu ne m'as pas écouté la troisième fois. Là, tu sais quoi ? Je vais te couper. Il n'y a plus d'électricité, il n'y a plus d'eau, il n'y a plus rien qui passe. Jusqu'à ce que tu comprennes ce qu'il faut faire. Et là, c'était le début d'une nouvelle vie.

  • #0

    Et ce burn-out, cette coupure, elle a été radicale ?

  • #1

    Complètement radicale. C'était fini, quoi. C'était... black out il n'y a plus rien qui rentre, il n'y a plus rien qui sort le cerveau se met complètement en grève et c'est ce qui fait qu'en fait le sevrage était définitif et instantané il n'y avait pas d'étape de sevrage progressif quand le cerveau il bloque on ne peut pas faire autre chose, ça arrête et donc il faut comprendre ce qui se passe et...

  • #0

    c'est un matin tu te réveilles et tu...

  • #1

    c'est un soir je craque et puis je dors pas de la nuit je pleure Et à partir de ce moment-là, ça faisait déjà quelques jours où je pleurais constamment et je me regardais dans le miroir. Qu'est-ce qui va ? Pourquoi tu pleures ? Et je ne savais pas répondre à cette question. Et pendant ce temps-là, caméra off pendant mes réunions, j'évitais au maximum le one-to-one parce que je me suis isolée. Donc quand je dis le one-to-one, que ce soit avec des amis, que ce soit avec mon chef de l'époque, que ce soit avec mes amis, avec ma famille, je me suis complètement isolée. Donc il y avait quelques temps qui se sont écoulés pendant cette période-là. Les plus proches ont détecté une absence, ils ont essayé, j'ai rassuré et j'ai dit... le minimum voilà pourquoi on me laisse tranquille je me suis complètement ignorée et puis jusqu'à ce que ça atteigne des limites et là c'est c'était craquage complet et c'est là où je me suis dit ok il faut que je demande de l'aide je pars voir mon médecin qui m'arrête sur le champ et puis derrière c'est un process qui vient et

  • #0

    donc du coup ce process il te permet de quoi de te de comprendre ce qui se passe de prendre du recul en fait il me permet de

  • #1

    Déjà, il y avait un temps où il fallait juste retrouver l'envie, on va dire, de se réveiller. Ça, ça prend un temps. Ce temps-là me permet de revenir à l'essentiel, qui va être complètement simple, manger qualitativement, dormir et bouger. autant que je peux, parce que le corps était épuisé, donc il fallait y aller progressivement. Vraiment la base, c'est bien manger, bouger et bien dormir. Vraiment, il n'y avait que ces trois-là que j'étais capable de faire. Et en fait, ce qui s'est passé, c'est que derrière, là où c'était plus simple pour moi d'agir, c'est qu'en fait, j'avais senti un peu tout ça arriver pendant le Covid. Et donc, j'avais démarré une thérapie un peu avant. La thérapie a eu deux effets. Le premier, c'est que ça m'a permis de vraiment connaître quels sont mes leviers d'action, quels sont mes besoins vraiment primaires pour me ressourcer, etc. Elle a commencé avec moi le travail de comment reconnecter avec mes passions, avec mes besoins, comment les reconnaître, comment les nourrir, etc. Donc ce travail-là était déjà fait, donc ça m'a permis de mieux rebondir. Et c'est de là que est venu le premier truc de manger et dormir c'est bien mais il faut bouger, j'ai besoin de bouger. Et donc bouger au début c'est juste marcher, au début c'est 10 minutes, 20 minutes, etc. puis du sport. Et là, le sport, je savais vraiment que c'était un levier fort chez moi pour pouvoir agir. Et le deuxième levier, c'est le théâtre, quelque chose que j'avais mis de côté depuis longtemps. Et donc, ces leviers-là étaient identifiés et je vais vraiment, vraiment miser là-dessus pour pouvoir rebondir le plus vite possible. Et du coup c'était ok, on va, on peut pas retrouver l'ancien noir, ça sera une nouvelle, on peut pas faire du noir avec de l'ancien. Donc c'était une déconstruction complète pour mieux reconstruire et c'est pour ça que je dis le Burnout c'était... C'était un des meilleurs cadeaux que la vie pouvait me faire parce que c'est ce qui m'a permis de réellement reconnecter avec l'essentiel et de réellement recentrer sur ce qui est important pour moi, d'apprendre à connecter réellement avec les gens avec qui je suis équipée réellement pour moi et d'apprendre à optimiser un peu mes efforts, mes énergies en étant là, présente, engagée à tout moment, que ce soit au travail, que ce soit en famille, que ce soit pendant que je fais mon sport. ou que je prends soin de moi ou que ce soit dans la vie en général et pas uniquement travail, travail tout le temps parce que c'est ça qui m'avait conduit à ma perte c'est pour se rendre compte ça cette période a duré combien de temps ?

  • #0

    de renaissance,

  • #1

    de reconstruction alors le craquage complet c'était en août j'ai commencé à sentir que j'étais à nouveau moi-même le mois de juin d'après sachant que ma psy a dit que c'était hyper rapide comme reconstruction et le levier fort qui m'a aidé là-dessus, c'est que comme je savais que le sport était un levier fort, du coup j'ai beaucoup misé là-dessus, donc j'ai fait pas mal de retraites sportives où je partais pendant trois semaines, un mois, j'ai fait un mois et demi, où tout ce que j'avais à faire, c'est vraiment me centrer sur moi-même, faire du sport, bien manger sainement, bien dormir. Et ça, ça nous a permis vraiment de retrouver la confiance en soi, de reconstruire pas mal de choses pour pouvoir vraiment se sentir mieux et prendre le temps de se connaître parce qu'on change après des expériences.

  • #0

    Et à quel moment tu as eu justement envie de ton expérience, de ton parcours, d'agir et du coup de transformer ça en quelque chose que tu partages et que tu transmets ? Quand est-ce que ça s'est fait aussi la transition ?

  • #1

    Alors, ça s'est fait au moment où je fais une rencontre. Donc, pendant ce temps-là, j'étais… En 2019, j'avais démarré des études, j'avais repris des études. Et dans le cadre de ces études-là… En janvier 2022, pendant ce processus de reconstruction, je découvre une méthodologie qui s'appelle Total Leadership. On l'appelle Total parce que c'est comment avoir du leadership dans tous les aspects, tous les domaines de sa vie, et pas uniquement dans un au détriment de l'autre. Et en fait, cette méthode, quand j'arrive en cours et que je vais faire au fil des heures, c'était un jour et demi, j'étais là et je me suis dit, mais en fait, c'est ce qu'il me faut. Moi qui ai toujours eu ce dilemme entre l'équilibre vie perso-vie pro, c'est quelque chose dont on avait parlé très très tôt. Mon avant-dernier employeur était le premier à détecter qu'il y avait quelque chose qu'il fallait peut-être régler dans tout ça. qui m'avait mis dans mes axes d'amélioration qu'il fallait que je retrouve un certain équilibre. Je n'ai jamais réellement réussi à le trouver. Dès que j'essayais de basculer un peu plus vite, je m'ennuyais, je n'étais pas forcément stimulée, j'étais malheureuse, je n'étais vraiment pas heureuse. Et par contre, dès que je reprenais à plein régime le travail sur quelque chose qui est challenging, stimulant, j'allais beaucoup mieux, j'étais beaucoup plus épanouie. Donc, je n'ai jamais réussi à trouver cet équilibre. J'étais dans un mindset sacrificiel, donc on sacrifiait quelque chose pour avoir l'autre. et là j'arrive et on parle d'harmonie il n'y a pas d'équilibre, il y a de l'harmonie et il y a une manière processée, une manière facile à appréhender, à garder à adopter dans sa vie de tous les jours pour pouvoir trouver ce sentiment d'harmonie et là je fais, ah ouais, ok d'accord, et c'est là où je me suis dit, je ne suis pas la seule à vivre ça, il y a beaucoup de gens autour de moi qui sont dans ce dilemme là J'ai des amis, des collègues, femmes, mamans qui, quand elles sont au travail, elles culpabilisent de ne pas être avec leurs enfants. Et quand elles sont avec leurs enfants, elles vont culpabiliser de ne pas être au travail parce qu'il y a peut-être quelque chose qui va passer à la trappe. Et j'ai des gens, j'ai des personnes qui sont là, qui disent j'ai une vie de famille, mais je regrette d'avoir négligé mon travail à un moment, aujourd'hui j'en paye le prix, etc. et c'est là où je me suis dit ok, ça, ça peut aider des gens et ça, si moi j'ai fait ce dilemme-là, j'ai vécu dans ce dilemme-là pendant plus de dix ans, je ne pourrais certainement pas être la seule et j'ai plein d'exemples autour de moi qui le prouvent, je veux partager ça avec plein de monde, autant de monde que je peux et c'est là où je décide que l'impact que j'ai envie d'avoir, mon action elle ira pour l'humain J'ai des amis qui ont décidé d'agir pour l'équité sociale, pour la diversité, pour l'écologie, etc. C'est super. Et moi, je me suis dit, OK, comment est-ce que je peux agir de manière à ce que je puisse servir un peu toutes ces actions-là ? Eh bien, c'est en travaillant ensemble. Si on arrive à aider les gens à prendre conscience de comment est-ce qu'ils peuvent être plus heureux, où ils peuvent être plus alignés avec qui ils sont, leurs valeurs, leurs objectifs, où ils veulent aller, quel est le monde idéal dans lequel ils souhaitent vivre dans 15 ans et qu'ils souhaitent déléguer à leurs enfants, en fait, on va forcément avoir des gens qui vont faire attention à leur biais, qui vont être beaucoup plus inquisifs. Il y a des gens qui vont être beaucoup plus conscients, conscients dans leur leadership. Ils vont regarder un peu, quelle que soit leur position, quel que soit leur travail, quelle que soit leur façon d'agir, eux, ils vont faire attention à quels vont être les impacts pour leur planète parce qu'ils vont réfléchir à leurs enfants, quel monde on va leur laisser, etc. Et c'est là où je me suis dit, OK, moi, je vais agir pour aider l'humain à être plus heureux et plus conscient dans la façon dont il mène sa vie.

  • #0

    Et là maintenant toi tu as trouvé ton équilibre ?

  • #1

    Aujourd'hui j'ai trouvé mon harmonie justement parce que l'équilibre en fait quand on parle d'équilibre forcément on parle d'équilibre entre deux choses. Donc si on doit imaginer deux choses avec un équilibre parfait sur une balance. forcément, ce n'est pas durable dans le temps. Il y a un coup de vent qui passe, il y a un petit tremblement, parce qu'il y a un truc qui passe et qui fait bouler les choses. Il y a de l'eau qui coule par-dessus. Forcément, ça va se déquilibrer. Donc moi j'ai trouvé mon harmonie dans le sens où je suis présente là où je suis aujourd'hui quand je vais être avec des amis pour boire un verre, mon téléphone il n'est jamais à côté de moi ou alors retourné parce que j'attends quelque chose d'important et c'est que cette chose d'important elle revient dans le sac. Donc je suis là, mais je suis là pas que parce que le téléphone n'est pas là, mais j'écoute. j'entends, j'interagis, je profite, je passe un bon moment et je renforce mes liens. Et c'est l'objectif. Je passe du temps qualitatif avec les gens que j'aime. Je prends le temps toujours de prendre soin de moi. Les semaines où je sais que ça va être chargé, je vais l'anticiper. Là, par exemple, cette semaine, elle est hyper dense. Donc, mes journées sont très, très lourdes. Par contre, le dimanche soir, parce que je savais que ça allait être long, toutes mes séances de sport, tous mes moments pour moi, ils étaient bouclés le dimanche soir parce que j'ai anticipé le fait que ça allait être compliqué autrement. Et du coup, même si c'est dur, même si mes journées ont commencé à 6h30, 5h, et qu'ils se sont terminés à 23h, au milieu, il y avait du temps pour moi. Et c'est ce qui me permet de retrouver cette harmonie-là. Et quand ça devient plus light, en fait, je vais faire... je vais faire parler beaucoup plus mon domaine de famille ou mon domaine amical parce que c'est comme ça que je vois aujourd'hui ce qu'on appelle l'équilibre et vipersommier pro, moi je parle d'harmonie aujourd'hui et ça oui, je l'ai retrouvé et c'est un travail continu pour réussir à le maintenir sur le long terme.

  • #0

    Et donc ça tu l'as trouvé pour toi et tu penses que c'est applicable en entreprise ?

  • #1

    C'est applicable à tout le monde.

  • #0

    Les entreprises sont prêtes aussi à entendre ça et à moduler certaines choses ?

  • #1

    Les entreprises, il y a du boulot, mais elles sont de plus en plus prêtes à l'entendre. Pourquoi ? Parce qu'elles arrivent à comprendre plus que jamais que sans capital humain, il n'y a rien qui se passe. Notamment dans les cabinets de service par exemple, où tout repose sur l'humain. Si on ne prend pas soin de l'employé, on ne pourra pas servir correctement un client. Donc ça, à partir du moment où une entreprise a compris ça, en fait, elle va dire, OK, comment est-ce que je peux mieux prendre soin de ces gens-là pour que eux, ils puissent bien prendre soin de nos clients pour que tout le monde aille bien au final, que les chiffres soient bons, que la performance soit bonne. Toutes les entreprises n'ont pas encore développé ça, mais il y a beaucoup d'avancées, surtout avec le Covid, avec la nouvelle génération qui a, elle, beaucoup plus de conscience à ce niveau-là. On est obligé de suivre et de s'adapter à ces choses-là. Et une fois qu'il y a une entreprise qui va faire le test, qui va voir les résultats, et qui va le démontrer, qui va agir pour le reste, pour la société, en disant voilà, voilà ce qu'on a fait Et voilà les résultats, voilà les retombées en termes de chiffres, les autres éventuelles. On voit d'ailleurs de plus en plus d'initiatives très sympathiques à ce niveau-là. Il y a des entreprises qui ont mis en place le congé Montsouiel, par exemple. Il y a des entreprises qui ont mis en place la semaine de 4 jours. Hier, par exemple, j'étais avec un ami qui a une entreprise rentable qui fonctionne très très bien, etc. Et bien lui, dès le début, et c'était en 2017, il a dit Moi, je veux créer une entreprise où tous les employés, ils ont la semaine à 4 jours. Et tout le monde. Et lui, le premier, il donne l'exemple. et les résultats sont incroyables parce que les gens quand ils sont là ils sont réellement là parce qu'ils savent que le 4ème jour ils vont travailler et ça n'a pas forcément d'impact sur la performance négative bien au contraire les gens sont plus engagés, ils restent là plus longtemps il y a moins de mal-être au travail, donc moins d'arrêt maladie moins de soucis au niveau de la santé mentale de la santé physique et du coup forcément tout ça se traduit sur la rentabilité quand un employé il quitte l'entreprise c'est un coût énorme et tu as travaillé dans le recrutement dans ta vie donc tu dois mieux le connaître que moi mais il y a un coût en France il a été estimé à une moyenne de 14 000 euros par employé une moyenne donc c'est un chiffre qui est énorme au niveau d'une entreprise qui fait 100 salariés par exemple donc sans parler de l'impact de si on voit un qui part un qui est en malade etc à un moment il y a une ambiance qui n'est pas forcément favorable pour tout le monde donc il y a encore du travail à ce niveau-là, mais la conscience, elle commence à être initiée dans pas mal d'entreprises.

  • #0

    Et ça passe aussi par le biais de ce que tu proposes et de ce que tu développes. Cette prise de conscience, tu y contribues largement.

  • #1

    Aujourd'hui, c'est l'objectif, c'est d'essayer de pousser de plus en plus ces idées-là. de proposer cette méthode qui est vraiment efficace, qui avait ses preuves d'ailleurs dans plein de pays dans le monde. Et ça passe aussi par cette méthode que j'ai mentionnée, elle est résumée dans un livre qui est un best-seller aux États-Unis, qui a déjà été traduit dans huit autres langues. Et quand moi je découvrais la méthode, j'étais là, je suis...

  • #0

    on l'a pas en France du coup pour moi c'était une évidence qu'il fallait traduire ça pour le rendre vraiment accessible à tout le monde et pas uniquement aux entreprises parce que chacun peut agir à son échelle et si je montre l'exemple je vais inspirer d'autres et d'autres vont aspirer d'autres et c'est cet effet un peu ricochet qui peut vraiment changer la donne,

  • #1

    changer les mentalités et faire bouger les consciences justement est-ce que tu peux nous donner ta propre définition d'agir ça veut dire quoi pour toi

  • #0

    Pour moi, agir, c'est d'abord agir sur ce qu'on peut contrôler. Donc agir sur ce. À partir du moment où on sait de quoi j'ai besoin, qu'est-ce qui est important pour moi et comment je peux faire en sorte d'y arriver et dans ce qui est important pour moi, pourquoi est-ce que c'est important au-delà de moi, pour qui d'autre ça peut être important ? et faire des actions concrètes, mesurables et atteignables. mais qui sont sous mon contrôle. Ça ne sert à rien de s'énerver vers l'extérieur ou d'essayer de changer l'autre parce que je n'ai pas de contrôle sur l'autre. Par contre, je peux me contrôler moi-même, agir sur moi-même, donner l'exemple, inspirer, rester authentique, etc. Et c'est en faisant ça que potentiellement je peux allumer une petite lampe ailleurs qui va regarder, qui va s'enseigner, qui va être curieux. Et là, je suis là pour cette personne. Et là, je suis là pour cette entreprise. Et là, je suis là pour... cette entité quelle qu'elle soit pour essayer de partager pour moi l'action c'est d'abord passer par soi et ensuite par la conscience vraiment essayer de pousser au maximum de développer la conscience de soi chez l'autre pour que lui aussi ou elle aussi elle puisse vraiment faire la même chose et trouver sa voie pour agir et son moyen à elle,

  • #1

    il d'agir et justement d'avoir pris conscience de toi dans ton monde en entièreté, dans tout ce que ça comprend. Est-ce que c'est l'une de tes plus belles actions ?

  • #0

    C'est ma plus belle action. Parce qu'en fait, ce que j'ai découvert pendant ce burn-out, c'est que je suis mon plus gros asset. Je suis la personne la plus importante pour moi-même. et d'autant plus depuis que je suis entrepreneur donc si je ne fais pas ça si je ne prends pas soin de moi si je n'agis pas sur moi-même je ne peux rien faire d'autre donc effectivement tu as très bien raison

  • #1

    Est-ce que tu as des femmes autour de toi qui t'inspirent, qui te donnent envie d'agir ou qui représentent pour toi l'action ? Si tu voulais m'en citer une, ça serait qui et pourquoi ?

  • #0

    J'ai beaucoup de femmes autour de moi qui m'inspirent au quotidien. Il y en a plusieurs, donc ça va être compliqué de choisir. Mais la toute première qui me vient à l'esprit, et je pense que j'avais poussé 100 ans lors d'un... d'un poste que tu avais mis, c'est Barbara Cessa de Mastercard qui, elle, elle m'inscrit parce que elle agit, elle n'a pas choisi la voie d'être entrepreneur. Elle est restée dans cette entreprise qui est une belle entreprise, c'était ma collègue, et elle agit. pour les femmes au quotidien. Elle est toujours disponible pour aider. Elle est inspirante parce qu'elle a des sujets qu'elle porte notamment par rapport à... à l'éducation financière et à la santé financière des femmes. Et elle va soutenir plusieurs autres femmes qui agissent pour ça. Et je trouve qu'en fait, elle a trouvé un moyen hyper smart, hyper intelligent pour démultiplier son impact. Donc, son action, elle est démultipliée par... Je ne sais plus quelle puissance, parce que justement, elle, elle agit à travers le soutien de plusieurs femmes qui elles-mêmes agissent. Et je trouve ça très, très inspirant. Et dans un autre registre, je peux penser aussi à Yasmina Iraki, qui, elle, elle agit pour le bien-être de notre ventre, puisqu'elle propose des solutions pour soulager la charge mentale, etc. Et en même temps... manger sainement pour nous, pour d'autres familles, nos enfants, donc je peux penser à ces deux livres.

  • #1

    on ne sait plus pas ça et bien un beau programme en perspective merci beaucoup à Fab pour ce moment de nous avoir rappelé ton parcours et impactant qui nous permet bien de comprendre ton engagement maintenant ton envie d'action et bravo aussi d'avoir su remonter à la surface et maintenant de partager positivement ton expérience aux autres

  • #0

    Merci Emilie et bravo à toi de mettre en lumière des femmes inspirantes parce que c'est en mettant en lumière ces femmes là que tu pourras en inspirer d'autres pour en faire de mieux

  • #1

    Merci beaucoup

  • #2

    J'espère que cet épisode vous a plu. Merci d'avoir pris le temps de l'écouter. Et n'hésitez pas, si vous avez aimé, à le partager, à le commenter, à faire vivre la communauté Elsagis. Je vous retrouve très vite pour un nouvel épisode. Et n'oubliez pas que des lives sont aussi disponibles sur mon compte Instagram emily.b.sophrologue et que vous pouvez aussi retrouver toutes les informations de l'épisode sur le site du podcast www.elsagis.com A très bientôt !

Description

Aujourd'hui je reçois Wafaâ AMAL la fondatrice de Welevate.


L'épisode du podcast aborde le thème délicat de l'addiction au travail, un problème complexe qui interpelle à la fois la responsabilité collective et individuelle.


Mon invitée, une ancienne ingénieure qui a depuis fondé sa propre entreprise, partage son parcours de vie, remontant à l'époque où elle était encore salariée.


Ellenous raconte comme elle était tombée dans le piège de l'addiction au travail, une dépendance bien réelle. Son obsession se manifestait par un besoin incontrôlable de rester connectée à son travail, même pendant les vacances, les moments en famille, voire même lors d'une hospitalisation. À un tel point qu'on lui demandait qui elle souhaitait contacter avant une intervention médicale, et elle répondait instinctivement : son patron.


Dans cet épisode elle nous raconte son parcours, les signaux qu'elle ne voulait pas voir ni écouter.

Même les rappels envoyés par son corps ne seront pas suffisants, il faudra attendre un blackout total pour qu'elle n'ait plus le choix : il faut qu'elle prenne soin d'elle et réapprendre à s'écouter et prendre soin d'elle.


Elle a désormais a cœur de transmettre l'importance de trouver sa propre harmonie.


L'action pour elle passe par la volonté de contrôler ce qui est possible à commencer par soi, pour son bien-être personnel dans un premier temps puis pour le transmettre aux autres.

Un parcours de vie hautement inspirant à découvrir dans cet épisode


crédite photo Flavien Dreau

Musique de l'épisode Garçon de Plage


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Bonjour et bienvenue dans Elles agissent, le podcast qui donne la parole aux femmes qui font bouger les choses. A chaque épisode, je donnerai la parole à une femme pour qu'elle nous présente son univers, son métier, ses convictions. Ce sera aussi l'occasion pour elle de nous parler d'un sujet en particulier qu'elle affectionne ou qu'elle souhaite nous présenter. Ce sont des femmes inspirantes qui nous poussent à nous interroger, à réfléchir, à avancer. Et moi, à chaque fin d'épisode, je suis vraiment motivée pour agir et j'espère que ça sera pareil pour vous. Aujourd'hui, je vous propose de rencontrer Wafa Amal, qui désormais forme et booste les performances et l'épanouissement des managers. Et pour comprendre comment elle en est arrivée là, il faut revenir sur son propre parcours. Ancienne ingénieure, elle nous raconte donc son histoire de vie quand elle était encore salariée. Elle était accro au travail, une vraie addiction, qui se matérialisait par une envie incontrôlable de se connecter au travail, même en vacances, même lors de moments en famille, ou même au moment d'une hospitalisation. Ou quand on lui demande qui elle souhaite contacter avant une intervention, elle demande à contacter son patron. alors son corps effectivement lui a donné des signaux il l'a même alerté mais pour elle c'était juste un élément supplémentaire à prendre en compte qu'il a ralentissé dans son développement professionnel mais un jour la machine s'est vraiment arrêtée et le corps n'a plus suivi et là le début de sa reconnexion de sa nouvelle visualisation du travail a commencé et je vous laisse découvrir le parcours ultra inspirant de Wafa bonjour Raffa bonjour Edmine merci d'avoir accepté mon invitation merci de m'avoir invitée je suis ravie d'être là j'étais un peu poussée pour te recevoir alors c'est un vrai plaisir évidemment il n'y a aucun souci au contraire il y a tellement de choses à aborder ensemble mais tu es la première invitée qui m'a été soufflée trois fois à l'oreille donc j'ai bien entendu et c'est je trouve à la fois marquant pour l'engagement que tu as, le message que tu as passé je me dis qu'il passe bien ton message, s'il est autant répété et si on te sollicite autant on a besoin de t'entendre donc c'est d'autant plus je suis d'autant plus ravie de t'avoir à mon micro merci,

  • #1

    je suis très contente d'être là, enfin enfin,

  • #0

    est-ce que tu veux te présenter de la manière dont tu souhaites personnellement, professionnellement merci Dis-nous qui tu es.

  • #1

    Je m'appelle Wafa, je suis marocaine et française. J'ai passé les premières 20 années de ma vie à Casablanca et je suis arrivée en France pour mes études. Je suis restée depuis. Je suis ingénieure à la base, mais je n'ai pas fait que ça. Je suis aussi commerciale et en ce moment, je suis en pleine reconversion puisque je crée des solutions pour aider les entreprises à améliorer le bien-être. et le soft skills de leurs employés en Inde.

  • #0

    Bon, on va revenir sur tout ça, parce que comment tu es arrivée là, il y a un vrai cheminement, il y a une vraie histoire de vie derrière tout ça. Est-ce que tu peux nous raconter quand tu étais encore salariée et ce que tu as vécu et ton parcours ?

  • #1

    Alors, j'ai un parcours assez, on va dire, où il y a eu beaucoup de changements, puisque, comme je l'ai dit, j'ai démarré en tant qu'ingénieure informatique. J'ai démarré ma carrière en 2010 avec beaucoup d'enthousiasme. J'aimais beaucoup ce que je faisais. Je suis quelqu'un qui adore le challenge. Donc, dans le conseil, il n'y a pas un moment que je n'ai pas adoré. Sauf que le pendant de ça, c'est que je bossais énormément, à tel point que je me suis oubliée là-dedans. Et challenge après l'autre, à un moment, ce qui s'est passé, c'est qu'il y a eu un épuisement que je n'ai pas du tout vu venir parce que j'étais tellement engagée, j'étais tellement driveée par le plaisir que mon travail m'a procuré. Et c'est ce qui a fait qu'il y a eu beaucoup de changements et qu'au final, j'arrive à cette transition.

  • #0

    Et du coup, quand tu disais beaucoup d'engagement, quand tu parles de beaucoup d'engagement, c'était en fait des heures que tu ne comptais plus, une santé que tu mettais de côté, une vie aussi de personnel qui était oubliée, c'est tout ça.

  • #1

    En fait, c'était des heures, mais ce n'était pas que des heures. Les heures, je pense qu'on a tous des moments où il va falloir prévenir le travail parce qu'on a des urgences, parce que c'est une période qui le requiert, etc. Ce n'était pas tellement ça le souci. Le souci, c'est que c'était tout le temps. comme là, donc il n'y avait pas de temps réel de pause et l'autre souci c'est que comme tu as dit tout le reste était mis de côté, j'ai oublié les passions je les ai mis de côté, quand j'étais avec mes amis avec ma famille, j'étais là physiquement mais pas forcément présente mentalement avec eux c'est le fait de ne pas couper réellement de ne pas débrancher son cerveau réellement à un moment on tourne en boucle et c'est ça qui est à mon sens et dans mon expérience à causer un problème.

  • #0

    Mais tu disais que tu n'arrivais même pas à couper à des moments où tu étais en vacances, des moments paradisiaques, où en fait c'est une obsession.

  • #1

    C'était une obsession, c'était... Une addiction. Une addiction, on peut l'appeler comme ça, parce qu'encore une fois, comme tout ce qui pouvait me procurer du plaisir, je l'ai mis de côté, autrement que de travailler. Du coup, ce qui me procurait un peu mon adrénaline, mon hormone du plaisir, etc., c'était exclusivement reposer sur le pilier travail. ce qui faisait que mon cerveau, comme il était en demande, il ne décrochait pas par rapport à ça.

  • #0

    Et du coup, ça se caractérisait comment dans le quotidien ?

  • #1

    Dans le quotidien, comme j'ai dit... J'étais complètement à 100% pendant ma journée de travail, mais pas que. C'est-à-dire que je vais être assise à boire un verre avec des amis, parce que j'avais une vie sociale quand même, mais mon téléphone n'était jamais très loin, je pouvais répondre à des mails en pleine conversation, je pouvais avoir des idées sur ce que je devais faire le matin ou le meeting que j'ai oublié de booker dans l'agenda pendant que je discute avec ma mère, mon frère, mes amis. Et c'est comme ça que ça se matérialisait. Ça se matérialisait aussi par je suis en vacances, je ne peux pas m'empêcher de ne pas regarder mémé, je suis en arrêt maladie, je ne peux pas m'empêcher de checker mémé et vérifier qu'il n'y a pas eu une urgence alors qu'il n'y avait jamais réellement d'urgence, parce que personne n'est jamais irremplaçable. Donc concrètement, c'était vraiment ça, c'était le fait de reboucler, reboucler à l'infini sur le travail, avoir besoin de se sentir en une arme.

  • #0

    Est-ce que ton entourage t'a envoyé des signaux ou a été même plus clair en te disant que ça n'allait pas ? Est-ce que ça a été entendu aussi de ta part ?

  • #1

    Alors, il y avait des signaux, mais pour moi, ce n'était pas de la bonne manière. C'était souvent sous forme de reproches, surtout de ma famille. Tu fais que travailler, c'est pas normal que tu travailles comme ça, etc. Et ça, forcément, moi, ça me braquait parce que j'avais l'impression d'être incomprise. ou alors c'était sous forme de blague de blague qui au premier coup, deuxième coup, troisième coup c'est bienveillant, c'est cool, on en rigole mais au bout d'un moment ça devient lourd et donc forcément en fait moi ces deux canaux d'avertissement on va dire ou d'alerte ces deux moyens de le faire j'y étais pas réceptive du coup forcément j'étais complètement fermée à ça et je l'ai pas du tout entendue hum

  • #0

    tu avais un objectif en tête professionnel c'est à dire que tu étais déterminée comme ça parce que tu voulais un poste, tu voulais réussir ou tu voulais prouver plus que les autres avoir ta place, tu vois qu'est-ce qui te motivait, quel était ce moteur ?

  • #1

    mon moteur c'était de prouver que je peux Moi, je suis quelqu'un qui est vraiment driveée par le challenge. Donc, trouver qu'on peut être femme, venir d'un milieu modeste, venir d'un autre pays et réussir et faire des choses extraordinaires et être à la tête d'une bonne entreprise et occuper des postes intéressants et avoir un impact. C'était vraiment ça le driver. L'autre driver qui est beaucoup plus alimentaire, je vais dire, c'est j'ai des parents, j'ai des frères. Moi, je suis l'aînée de trois garçons. et il fallait qu'ils fassent des études et ces études il fallait les financer donc moi j'étais là pour aider aussi mes parents à améliorer la situation globale de notre petite famille donc pour y arriver forcément il fallait des revenus et les revenus pour moi allaient avec la réussite aussi et c'est ces deux drivers là c'est vraiment prouver que je peux et en même temps avoir les moyens financiers qui à mon sens à ce moment là ça venait avec la réussite et ce qui est vrai Merci il fallait ça pour pouvoir derrière faire en sorte que mes trois frères, que mes parents, ils aient une situation qui soit plus sympa. Et derrière, il y avait aussi des ambitions, des choses que je ne pouvais pas faire. à la sortie d'école, pendant mes études, et dont je me sentais capable par manque de moyens, je ne les ai jamais mis de côté. Pour moi, je peux créer ces moyens en travaillant et je peux revenir et faire ce que je voulais réellement faire à la base. Donc, il y avait vraiment ces deux aspects-là, alimentaire par rapport à une petite famille, l'ambition de prouver que je peux et le troisième truc, c'est pouvoir faire des choses qui me permettent de mieux agir. en ayant les moyens finalement de pouvoir...

  • #0

    Est-ce que tu étais épanouie à ce moment-là ?

  • #1

    Oui, je me sentais heureuse. Depuis que j'ai pris conscience qu'il y avait possiblement une addiction au travail, une addiction comme on peut être addict à l'alcool, à la drogue, etc., j'ai un peu renseigné sur l'addiction du travail et comment elle peut venir. J'ai découvert que l'addiction au travail peut être motivée par... deux sortes d'hormones, soit le plaisir, parce qu'on aime ce qu'on fait, et plus on en fait, plus on sent du plaisir, et plus on est épanoui, soit par le stress, une émotion beaucoup plus négative, qui va être le stress, je surcompense pour le travail, parce que je ne suis pas sûre d'y arriver, etc. Moi, j'étais complètement dans le premier cas. C'est-à-dire que j'aimais ce que je faisais. Et d'ailleurs, dès que j'étais sur un poste ou sur une mission ou avec une équipe avec qui ça ne se passait pas forcément bien ou le projet ne me motivait pas ou ce que je faisais ne faisait plus sens pour moi ou ne me procurait moins du plaisir, en fait, soit je partais, soit je me braquais et je passais complètement dans l'envers. Je passais complètement dans la dynamique inverse. Et c'est ce qui a fait que j'ai souvent changé de job, etc. Parce que dès que ce plaisir-là n'était plus présent, ou dès qu'il y avait quelque chose qui venait vraiment se mettre en barrière à ce plaisir-là, en fait, je partais, je préférais partir et faire autre chose qui allait re-driver ce sentiment d'épanouissement.

  • #0

    Et jusqu'à ce que le corps te parle ?

  • #1

    Jusqu'à ce que le corps lâche, et pas qu'une fois. Et pas qu'une fois, c'est ça qui a été, qui aujourd'hui me fascine avec du recul. J'ai eu plusieurs alertes, je ne les ai pas écoutées.

  • #0

    Et quoi par exemple ?

  • #1

    J'ai eu des problèmes de santé physique à répétition. Donc j'avais notamment une amie qui très vite est coincée à me dire Là Wafa, je crois que ton corps est en train de te parler et moi je ne savais pas ce que ça voulait dire. Pour moi le corps c'est, on peut le maîtriser, on peut en faire ce qu'on veut et le corps il suit. Donc jusqu'à ce que ce soit vraiment long et un peu plus grave, si je veux atteindre mes ambitions, il faudrait peut-être que je commence à comprendre un peu ce qui se passe. Oui,

  • #0

    c'était quand même toujours dans ton objectif.

  • #1

    Oui, c'est vrai parce que je me suis sentie ralentie

  • #0

    par mon corps et j'ai détesté ce corps qui était en train de me ralentir mais tu t'es pas dit oh là là il y a une alerte non tu t'es dit la machine déraille un peu il faut que je la remette en marche pour réaccélérer c'est ça parce que je me suis dit j'ai

  • #1

    de l'ambition, j'ai de l'envie j'ai des capacités et je peux pas laisser mon propre corps m'arrêter et me ralentir Et c'est là où en fait, ça peut paraître marrant ou bizarre ce que je vais dire, mais c'est là où je me suis dit, OK, il y a quelque chose que mon mentor de l'époque venait de m'apprendre, c'est comment faire en sorte que quelqu'un qui fait opposition dans une équipe qui ralentit les projets, etc., comment faire pour le contourner et le ramener vers le collectif et faire en sorte qu'il soit motivé ou qu'à minima, il ne bloque pas l'avancement. et donc je me suis dit ok je vais essayer d'appliquer ça à mon propre corps je vais essayer de comprendre, agir comme si c'était un membre de l'équipe qui est en train de me bloquer et faire en sorte que pour te dire à quel point j'avais des projections sur mon corps sur ma vie etc par le biais du travail sauf que comme je ne me suis pas fait accompagner de rien je suis restée en surface j'ai essayé de raisonner des trucs comme j'ai pu mais je suis restée en surface Du coup, finalement, ça s'est terminé en burn-out et c'est là où... En fait, il n'y avait pas que le corps. Le cerveau qui guide tout ça, il te dit, toi, tu ne m'as pas écouté la première fois, tu ne m'as pas écouté la deuxième fois, tu ne m'as pas écouté la troisième fois. Là, tu sais quoi ? Je vais te couper. Il n'y a plus d'électricité, il n'y a plus d'eau, il n'y a plus rien qui passe. Jusqu'à ce que tu comprennes ce qu'il faut faire. Et là, c'était le début d'une nouvelle vie.

  • #0

    Et ce burn-out, cette coupure, elle a été radicale ?

  • #1

    Complètement radicale. C'était fini, quoi. C'était... black out il n'y a plus rien qui rentre, il n'y a plus rien qui sort le cerveau se met complètement en grève et c'est ce qui fait qu'en fait le sevrage était définitif et instantané il n'y avait pas d'étape de sevrage progressif quand le cerveau il bloque on ne peut pas faire autre chose, ça arrête et donc il faut comprendre ce qui se passe et...

  • #0

    c'est un matin tu te réveilles et tu...

  • #1

    c'est un soir je craque et puis je dors pas de la nuit je pleure Et à partir de ce moment-là, ça faisait déjà quelques jours où je pleurais constamment et je me regardais dans le miroir. Qu'est-ce qui va ? Pourquoi tu pleures ? Et je ne savais pas répondre à cette question. Et pendant ce temps-là, caméra off pendant mes réunions, j'évitais au maximum le one-to-one parce que je me suis isolée. Donc quand je dis le one-to-one, que ce soit avec des amis, que ce soit avec mon chef de l'époque, que ce soit avec mes amis, avec ma famille, je me suis complètement isolée. Donc il y avait quelques temps qui se sont écoulés pendant cette période-là. Les plus proches ont détecté une absence, ils ont essayé, j'ai rassuré et j'ai dit... le minimum voilà pourquoi on me laisse tranquille je me suis complètement ignorée et puis jusqu'à ce que ça atteigne des limites et là c'est c'était craquage complet et c'est là où je me suis dit ok il faut que je demande de l'aide je pars voir mon médecin qui m'arrête sur le champ et puis derrière c'est un process qui vient et

  • #0

    donc du coup ce process il te permet de quoi de te de comprendre ce qui se passe de prendre du recul en fait il me permet de

  • #1

    Déjà, il y avait un temps où il fallait juste retrouver l'envie, on va dire, de se réveiller. Ça, ça prend un temps. Ce temps-là me permet de revenir à l'essentiel, qui va être complètement simple, manger qualitativement, dormir et bouger. autant que je peux, parce que le corps était épuisé, donc il fallait y aller progressivement. Vraiment la base, c'est bien manger, bouger et bien dormir. Vraiment, il n'y avait que ces trois-là que j'étais capable de faire. Et en fait, ce qui s'est passé, c'est que derrière, là où c'était plus simple pour moi d'agir, c'est qu'en fait, j'avais senti un peu tout ça arriver pendant le Covid. Et donc, j'avais démarré une thérapie un peu avant. La thérapie a eu deux effets. Le premier, c'est que ça m'a permis de vraiment connaître quels sont mes leviers d'action, quels sont mes besoins vraiment primaires pour me ressourcer, etc. Elle a commencé avec moi le travail de comment reconnecter avec mes passions, avec mes besoins, comment les reconnaître, comment les nourrir, etc. Donc ce travail-là était déjà fait, donc ça m'a permis de mieux rebondir. Et c'est de là que est venu le premier truc de manger et dormir c'est bien mais il faut bouger, j'ai besoin de bouger. Et donc bouger au début c'est juste marcher, au début c'est 10 minutes, 20 minutes, etc. puis du sport. Et là, le sport, je savais vraiment que c'était un levier fort chez moi pour pouvoir agir. Et le deuxième levier, c'est le théâtre, quelque chose que j'avais mis de côté depuis longtemps. Et donc, ces leviers-là étaient identifiés et je vais vraiment, vraiment miser là-dessus pour pouvoir rebondir le plus vite possible. Et du coup c'était ok, on va, on peut pas retrouver l'ancien noir, ça sera une nouvelle, on peut pas faire du noir avec de l'ancien. Donc c'était une déconstruction complète pour mieux reconstruire et c'est pour ça que je dis le Burnout c'était... C'était un des meilleurs cadeaux que la vie pouvait me faire parce que c'est ce qui m'a permis de réellement reconnecter avec l'essentiel et de réellement recentrer sur ce qui est important pour moi, d'apprendre à connecter réellement avec les gens avec qui je suis équipée réellement pour moi et d'apprendre à optimiser un peu mes efforts, mes énergies en étant là, présente, engagée à tout moment, que ce soit au travail, que ce soit en famille, que ce soit pendant que je fais mon sport. ou que je prends soin de moi ou que ce soit dans la vie en général et pas uniquement travail, travail tout le temps parce que c'est ça qui m'avait conduit à ma perte c'est pour se rendre compte ça cette période a duré combien de temps ?

  • #0

    de renaissance,

  • #1

    de reconstruction alors le craquage complet c'était en août j'ai commencé à sentir que j'étais à nouveau moi-même le mois de juin d'après sachant que ma psy a dit que c'était hyper rapide comme reconstruction et le levier fort qui m'a aidé là-dessus, c'est que comme je savais que le sport était un levier fort, du coup j'ai beaucoup misé là-dessus, donc j'ai fait pas mal de retraites sportives où je partais pendant trois semaines, un mois, j'ai fait un mois et demi, où tout ce que j'avais à faire, c'est vraiment me centrer sur moi-même, faire du sport, bien manger sainement, bien dormir. Et ça, ça nous a permis vraiment de retrouver la confiance en soi, de reconstruire pas mal de choses pour pouvoir vraiment se sentir mieux et prendre le temps de se connaître parce qu'on change après des expériences.

  • #0

    Et à quel moment tu as eu justement envie de ton expérience, de ton parcours, d'agir et du coup de transformer ça en quelque chose que tu partages et que tu transmets ? Quand est-ce que ça s'est fait aussi la transition ?

  • #1

    Alors, ça s'est fait au moment où je fais une rencontre. Donc, pendant ce temps-là, j'étais… En 2019, j'avais démarré des études, j'avais repris des études. Et dans le cadre de ces études-là… En janvier 2022, pendant ce processus de reconstruction, je découvre une méthodologie qui s'appelle Total Leadership. On l'appelle Total parce que c'est comment avoir du leadership dans tous les aspects, tous les domaines de sa vie, et pas uniquement dans un au détriment de l'autre. Et en fait, cette méthode, quand j'arrive en cours et que je vais faire au fil des heures, c'était un jour et demi, j'étais là et je me suis dit, mais en fait, c'est ce qu'il me faut. Moi qui ai toujours eu ce dilemme entre l'équilibre vie perso-vie pro, c'est quelque chose dont on avait parlé très très tôt. Mon avant-dernier employeur était le premier à détecter qu'il y avait quelque chose qu'il fallait peut-être régler dans tout ça. qui m'avait mis dans mes axes d'amélioration qu'il fallait que je retrouve un certain équilibre. Je n'ai jamais réellement réussi à le trouver. Dès que j'essayais de basculer un peu plus vite, je m'ennuyais, je n'étais pas forcément stimulée, j'étais malheureuse, je n'étais vraiment pas heureuse. Et par contre, dès que je reprenais à plein régime le travail sur quelque chose qui est challenging, stimulant, j'allais beaucoup mieux, j'étais beaucoup plus épanouie. Donc, je n'ai jamais réussi à trouver cet équilibre. J'étais dans un mindset sacrificiel, donc on sacrifiait quelque chose pour avoir l'autre. et là j'arrive et on parle d'harmonie il n'y a pas d'équilibre, il y a de l'harmonie et il y a une manière processée, une manière facile à appréhender, à garder à adopter dans sa vie de tous les jours pour pouvoir trouver ce sentiment d'harmonie et là je fais, ah ouais, ok d'accord, et c'est là où je me suis dit, je ne suis pas la seule à vivre ça, il y a beaucoup de gens autour de moi qui sont dans ce dilemme là J'ai des amis, des collègues, femmes, mamans qui, quand elles sont au travail, elles culpabilisent de ne pas être avec leurs enfants. Et quand elles sont avec leurs enfants, elles vont culpabiliser de ne pas être au travail parce qu'il y a peut-être quelque chose qui va passer à la trappe. Et j'ai des gens, j'ai des personnes qui sont là, qui disent j'ai une vie de famille, mais je regrette d'avoir négligé mon travail à un moment, aujourd'hui j'en paye le prix, etc. et c'est là où je me suis dit ok, ça, ça peut aider des gens et ça, si moi j'ai fait ce dilemme-là, j'ai vécu dans ce dilemme-là pendant plus de dix ans, je ne pourrais certainement pas être la seule et j'ai plein d'exemples autour de moi qui le prouvent, je veux partager ça avec plein de monde, autant de monde que je peux et c'est là où je décide que l'impact que j'ai envie d'avoir, mon action elle ira pour l'humain J'ai des amis qui ont décidé d'agir pour l'équité sociale, pour la diversité, pour l'écologie, etc. C'est super. Et moi, je me suis dit, OK, comment est-ce que je peux agir de manière à ce que je puisse servir un peu toutes ces actions-là ? Eh bien, c'est en travaillant ensemble. Si on arrive à aider les gens à prendre conscience de comment est-ce qu'ils peuvent être plus heureux, où ils peuvent être plus alignés avec qui ils sont, leurs valeurs, leurs objectifs, où ils veulent aller, quel est le monde idéal dans lequel ils souhaitent vivre dans 15 ans et qu'ils souhaitent déléguer à leurs enfants, en fait, on va forcément avoir des gens qui vont faire attention à leur biais, qui vont être beaucoup plus inquisifs. Il y a des gens qui vont être beaucoup plus conscients, conscients dans leur leadership. Ils vont regarder un peu, quelle que soit leur position, quel que soit leur travail, quelle que soit leur façon d'agir, eux, ils vont faire attention à quels vont être les impacts pour leur planète parce qu'ils vont réfléchir à leurs enfants, quel monde on va leur laisser, etc. Et c'est là où je me suis dit, OK, moi, je vais agir pour aider l'humain à être plus heureux et plus conscient dans la façon dont il mène sa vie.

  • #0

    Et là maintenant toi tu as trouvé ton équilibre ?

  • #1

    Aujourd'hui j'ai trouvé mon harmonie justement parce que l'équilibre en fait quand on parle d'équilibre forcément on parle d'équilibre entre deux choses. Donc si on doit imaginer deux choses avec un équilibre parfait sur une balance. forcément, ce n'est pas durable dans le temps. Il y a un coup de vent qui passe, il y a un petit tremblement, parce qu'il y a un truc qui passe et qui fait bouler les choses. Il y a de l'eau qui coule par-dessus. Forcément, ça va se déquilibrer. Donc moi j'ai trouvé mon harmonie dans le sens où je suis présente là où je suis aujourd'hui quand je vais être avec des amis pour boire un verre, mon téléphone il n'est jamais à côté de moi ou alors retourné parce que j'attends quelque chose d'important et c'est que cette chose d'important elle revient dans le sac. Donc je suis là, mais je suis là pas que parce que le téléphone n'est pas là, mais j'écoute. j'entends, j'interagis, je profite, je passe un bon moment et je renforce mes liens. Et c'est l'objectif. Je passe du temps qualitatif avec les gens que j'aime. Je prends le temps toujours de prendre soin de moi. Les semaines où je sais que ça va être chargé, je vais l'anticiper. Là, par exemple, cette semaine, elle est hyper dense. Donc, mes journées sont très, très lourdes. Par contre, le dimanche soir, parce que je savais que ça allait être long, toutes mes séances de sport, tous mes moments pour moi, ils étaient bouclés le dimanche soir parce que j'ai anticipé le fait que ça allait être compliqué autrement. Et du coup, même si c'est dur, même si mes journées ont commencé à 6h30, 5h, et qu'ils se sont terminés à 23h, au milieu, il y avait du temps pour moi. Et c'est ce qui me permet de retrouver cette harmonie-là. Et quand ça devient plus light, en fait, je vais faire... je vais faire parler beaucoup plus mon domaine de famille ou mon domaine amical parce que c'est comme ça que je vois aujourd'hui ce qu'on appelle l'équilibre et vipersommier pro, moi je parle d'harmonie aujourd'hui et ça oui, je l'ai retrouvé et c'est un travail continu pour réussir à le maintenir sur le long terme.

  • #0

    Et donc ça tu l'as trouvé pour toi et tu penses que c'est applicable en entreprise ?

  • #1

    C'est applicable à tout le monde.

  • #0

    Les entreprises sont prêtes aussi à entendre ça et à moduler certaines choses ?

  • #1

    Les entreprises, il y a du boulot, mais elles sont de plus en plus prêtes à l'entendre. Pourquoi ? Parce qu'elles arrivent à comprendre plus que jamais que sans capital humain, il n'y a rien qui se passe. Notamment dans les cabinets de service par exemple, où tout repose sur l'humain. Si on ne prend pas soin de l'employé, on ne pourra pas servir correctement un client. Donc ça, à partir du moment où une entreprise a compris ça, en fait, elle va dire, OK, comment est-ce que je peux mieux prendre soin de ces gens-là pour que eux, ils puissent bien prendre soin de nos clients pour que tout le monde aille bien au final, que les chiffres soient bons, que la performance soit bonne. Toutes les entreprises n'ont pas encore développé ça, mais il y a beaucoup d'avancées, surtout avec le Covid, avec la nouvelle génération qui a, elle, beaucoup plus de conscience à ce niveau-là. On est obligé de suivre et de s'adapter à ces choses-là. Et une fois qu'il y a une entreprise qui va faire le test, qui va voir les résultats, et qui va le démontrer, qui va agir pour le reste, pour la société, en disant voilà, voilà ce qu'on a fait Et voilà les résultats, voilà les retombées en termes de chiffres, les autres éventuelles. On voit d'ailleurs de plus en plus d'initiatives très sympathiques à ce niveau-là. Il y a des entreprises qui ont mis en place le congé Montsouiel, par exemple. Il y a des entreprises qui ont mis en place la semaine de 4 jours. Hier, par exemple, j'étais avec un ami qui a une entreprise rentable qui fonctionne très très bien, etc. Et bien lui, dès le début, et c'était en 2017, il a dit Moi, je veux créer une entreprise où tous les employés, ils ont la semaine à 4 jours. Et tout le monde. Et lui, le premier, il donne l'exemple. et les résultats sont incroyables parce que les gens quand ils sont là ils sont réellement là parce qu'ils savent que le 4ème jour ils vont travailler et ça n'a pas forcément d'impact sur la performance négative bien au contraire les gens sont plus engagés, ils restent là plus longtemps il y a moins de mal-être au travail, donc moins d'arrêt maladie moins de soucis au niveau de la santé mentale de la santé physique et du coup forcément tout ça se traduit sur la rentabilité quand un employé il quitte l'entreprise c'est un coût énorme et tu as travaillé dans le recrutement dans ta vie donc tu dois mieux le connaître que moi mais il y a un coût en France il a été estimé à une moyenne de 14 000 euros par employé une moyenne donc c'est un chiffre qui est énorme au niveau d'une entreprise qui fait 100 salariés par exemple donc sans parler de l'impact de si on voit un qui part un qui est en malade etc à un moment il y a une ambiance qui n'est pas forcément favorable pour tout le monde donc il y a encore du travail à ce niveau-là, mais la conscience, elle commence à être initiée dans pas mal d'entreprises.

  • #0

    Et ça passe aussi par le biais de ce que tu proposes et de ce que tu développes. Cette prise de conscience, tu y contribues largement.

  • #1

    Aujourd'hui, c'est l'objectif, c'est d'essayer de pousser de plus en plus ces idées-là. de proposer cette méthode qui est vraiment efficace, qui avait ses preuves d'ailleurs dans plein de pays dans le monde. Et ça passe aussi par cette méthode que j'ai mentionnée, elle est résumée dans un livre qui est un best-seller aux États-Unis, qui a déjà été traduit dans huit autres langues. Et quand moi je découvrais la méthode, j'étais là, je suis...

  • #0

    on l'a pas en France du coup pour moi c'était une évidence qu'il fallait traduire ça pour le rendre vraiment accessible à tout le monde et pas uniquement aux entreprises parce que chacun peut agir à son échelle et si je montre l'exemple je vais inspirer d'autres et d'autres vont aspirer d'autres et c'est cet effet un peu ricochet qui peut vraiment changer la donne,

  • #1

    changer les mentalités et faire bouger les consciences justement est-ce que tu peux nous donner ta propre définition d'agir ça veut dire quoi pour toi

  • #0

    Pour moi, agir, c'est d'abord agir sur ce qu'on peut contrôler. Donc agir sur ce. À partir du moment où on sait de quoi j'ai besoin, qu'est-ce qui est important pour moi et comment je peux faire en sorte d'y arriver et dans ce qui est important pour moi, pourquoi est-ce que c'est important au-delà de moi, pour qui d'autre ça peut être important ? et faire des actions concrètes, mesurables et atteignables. mais qui sont sous mon contrôle. Ça ne sert à rien de s'énerver vers l'extérieur ou d'essayer de changer l'autre parce que je n'ai pas de contrôle sur l'autre. Par contre, je peux me contrôler moi-même, agir sur moi-même, donner l'exemple, inspirer, rester authentique, etc. Et c'est en faisant ça que potentiellement je peux allumer une petite lampe ailleurs qui va regarder, qui va s'enseigner, qui va être curieux. Et là, je suis là pour cette personne. Et là, je suis là pour cette entreprise. Et là, je suis là pour... cette entité quelle qu'elle soit pour essayer de partager pour moi l'action c'est d'abord passer par soi et ensuite par la conscience vraiment essayer de pousser au maximum de développer la conscience de soi chez l'autre pour que lui aussi ou elle aussi elle puisse vraiment faire la même chose et trouver sa voie pour agir et son moyen à elle,

  • #1

    il d'agir et justement d'avoir pris conscience de toi dans ton monde en entièreté, dans tout ce que ça comprend. Est-ce que c'est l'une de tes plus belles actions ?

  • #0

    C'est ma plus belle action. Parce qu'en fait, ce que j'ai découvert pendant ce burn-out, c'est que je suis mon plus gros asset. Je suis la personne la plus importante pour moi-même. et d'autant plus depuis que je suis entrepreneur donc si je ne fais pas ça si je ne prends pas soin de moi si je n'agis pas sur moi-même je ne peux rien faire d'autre donc effectivement tu as très bien raison

  • #1

    Est-ce que tu as des femmes autour de toi qui t'inspirent, qui te donnent envie d'agir ou qui représentent pour toi l'action ? Si tu voulais m'en citer une, ça serait qui et pourquoi ?

  • #0

    J'ai beaucoup de femmes autour de moi qui m'inspirent au quotidien. Il y en a plusieurs, donc ça va être compliqué de choisir. Mais la toute première qui me vient à l'esprit, et je pense que j'avais poussé 100 ans lors d'un... d'un poste que tu avais mis, c'est Barbara Cessa de Mastercard qui, elle, elle m'inscrit parce que elle agit, elle n'a pas choisi la voie d'être entrepreneur. Elle est restée dans cette entreprise qui est une belle entreprise, c'était ma collègue, et elle agit. pour les femmes au quotidien. Elle est toujours disponible pour aider. Elle est inspirante parce qu'elle a des sujets qu'elle porte notamment par rapport à... à l'éducation financière et à la santé financière des femmes. Et elle va soutenir plusieurs autres femmes qui agissent pour ça. Et je trouve qu'en fait, elle a trouvé un moyen hyper smart, hyper intelligent pour démultiplier son impact. Donc, son action, elle est démultipliée par... Je ne sais plus quelle puissance, parce que justement, elle, elle agit à travers le soutien de plusieurs femmes qui elles-mêmes agissent. Et je trouve ça très, très inspirant. Et dans un autre registre, je peux penser aussi à Yasmina Iraki, qui, elle, elle agit pour le bien-être de notre ventre, puisqu'elle propose des solutions pour soulager la charge mentale, etc. Et en même temps... manger sainement pour nous, pour d'autres familles, nos enfants, donc je peux penser à ces deux livres.

  • #1

    on ne sait plus pas ça et bien un beau programme en perspective merci beaucoup à Fab pour ce moment de nous avoir rappelé ton parcours et impactant qui nous permet bien de comprendre ton engagement maintenant ton envie d'action et bravo aussi d'avoir su remonter à la surface et maintenant de partager positivement ton expérience aux autres

  • #0

    Merci Emilie et bravo à toi de mettre en lumière des femmes inspirantes parce que c'est en mettant en lumière ces femmes là que tu pourras en inspirer d'autres pour en faire de mieux

  • #1

    Merci beaucoup

  • #2

    J'espère que cet épisode vous a plu. Merci d'avoir pris le temps de l'écouter. Et n'hésitez pas, si vous avez aimé, à le partager, à le commenter, à faire vivre la communauté Elsagis. Je vous retrouve très vite pour un nouvel épisode. Et n'oubliez pas que des lives sont aussi disponibles sur mon compte Instagram emily.b.sophrologue et que vous pouvez aussi retrouver toutes les informations de l'épisode sur le site du podcast www.elsagis.com A très bientôt !

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