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#76 Mélissa Carlier Kinésithérapeute, Experte chercheuse en flux libre instinctif cover
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Elles Agissent

#76 Mélissa Carlier Kinésithérapeute, Experte chercheuse en flux libre instinctif

#76 Mélissa Carlier Kinésithérapeute, Experte chercheuse en flux libre instinctif

32min |07/11/2024
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#76 Mélissa Carlier Kinésithérapeute, Experte chercheuse en flux libre instinctif

#76 Mélissa Carlier Kinésithérapeute, Experte chercheuse en flux libre instinctif

32min |07/11/2024
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Description

Après l'avoir déjà interviewée il y a deux ans, j'ai le plaisir d'accueillir de nouveau Mélissa Carlier à mon micro.

Je vous invite déjà fortement à écouter le premier épisode si ce n'est pas déjà fait ! Nou retraçons dans celui-ci le parcours de Mélissa.


Kinésithérapeute de formation et fondatrice de Cyclointima®, Mélissa est une pionnière du flux libre instinctif, cette approche naturelle et physiologique de la gestion des règles.


Aujourd'hui, autrice chez les éditions Jouvence, réalisatrice, et chercheuse passionnée, elle se consacre entièrement à sensibiliser et à partager ses recherches sur ce sujet encore méconnu.


Toujours en quête de comprendre et de prouver ce qu'elle ressent, elle a récemment achevé son premier documentaire, disponible sur la plateforme ON Suzane, un projet qui incarne son engagement pour une vision plus intuitive et respectueuse du cycle menstruel.

Un épisode inspirant pour repenser notre relation au corps et au naturel.


Mélissa Carlier nous dévoile sa motivation inébranlable. Animée par une quête incessante de vérité et de partage, elle s’est engagée corps et âme dans la recherche sur le flux libre instinctif, prête à bousculer les tabous et à apporter un regard neuf sur la gestion du cycle menstruel. Désormais, forte de son expertise et de sa vision, elle aspire à transmettre son savoir au-delà des frontières et à toucher un public international, pour que chaque femme puisse renouer avec son corps et ses sensations naturelles.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tout est agir. Je pense que j'ai tous sur les matières et sur le monde en permanence. Agir, c'est aimer. Être soi, c'est agir. C'est pour ça qu'il ne faut jamais faire de concessions sur ce qu'on est. Jamais, jamais, jamais, jamais. Agir, c'est mettre en œuvre une réflexion qui répond à un besoin sociétal. Il faut y aller. On s'en fout, on casse tout, on y va, on rêve grand. Hello à tous, je suis ravie de vous retrouver pour un nouvel épisode d'Elles agissent, où je reçois... En fait, je re-reçois Mélissa Carlier, que j'avais déjà reçue dans Elsa Gis au tout début, donc il y a un petit peu plus de deux ans. C'est l'épisode numéro 3, si vous voulez découvrir son parcours et comment elle arrivait à travailler sur le flux libre instinctif. Dans cet épisode, on a parlé de ce qui s'est passé pendant ces deux ans, de sa volonté de continuer à parler du flux libre instinctif, de son documentaire La Révolution Menstruelle qu'elle a réalisé et qui a été produit par F. Simonnet. D'ailleurs disponible sur la plateforme OnSuzanne, on a parlé de ce challenge que ça a été et de sa volonté de toujours continuer à partager cette parole. Elle a aussi fondé Cyclo Intima qui a pour but de développer des outils d'autonomie menstruelle pour les femmes et qui permettent de toujours parler de ce sujet et de transmettre cette parole. On a aussi du coup abordé ce qui se passe en deux ans, comment on arrive à continuer sur un sujet. qui la passionne, mais qui a besoin d'être toujours entendue. Je vous laisse donc en compagnie de Mélissa pour cette deuxième fois dans Elsagis. Et je vous souhaite une très bonne écoute. Bonjour Mélissa.

  • Speaker #1

    Salut Émilie.

  • Speaker #0

    Merci de revenir dans Elsagis. Tu sais que tu es une des premières invitées que j'ai reçues. Et je suis donc très très contente de te recevoir quasiment deux ans après. On vient de regarder, c'était un peu plus de deux ans l'enregistrement du premier épisode. Donc je suis très très contente de... Que tu reviennes dans Elsagis et que tu nous... Justement, qu'on puisse voir la suite de ton action, ce qui a été pensé au début et ce qui s'est construit ensuite. Ça, c'est hyper intéressant et c'est sur ça qu'on va axer notre épisode du jour.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour l'invitation. Déjà deux ans, il s'est passé plein de choses, donc c'est un plaisir de revenir ici.

  • Speaker #0

    Pour commencer, est-ce que tu veux bien quand même juste nous refaire... Alors, j'invite toutes les personnes à réécouter ton premier épisode, qui est l'épisode 3 d'Elsagis. Mais au-delà de ça, est-ce que tu peux, en une phrase, nous expliquer qui tu es, te présenter comme tu le souhaites maintenant, la Mélissa de 2024, qui es-tu ?

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Mélissa Carlier et j'ai 31 ans, je crois. Je ne suis jamais sûre de mon âge. Tu es oubliée. Je ne suis jamais sûre de mon âge. Et la Mélissa de 2024, c'est une ex-kinésithérapeute. Maintenant, ça y est. Ça fait un petit paquet d'années que je n'exerce plus, donc j'ai mon bagage d'équines itérapeutes qui me suit de très près et pour lequel j'ai beaucoup de gratitude parce que c'est grâce à ça que je fais ce que je fais aujourd'hui. Mais je ne consulte plus parce que je me suis vraiment consacrée, corps et âme, au cycle menstruel et plus précisément au sujet du flux libre instinctif qui est devenu mon sujet de prédilection. Et donc je fais de la recherche. Et je diffuse et je crée des supports de diffusion pour parler de ce sujet ô combien méconnu et intéressant qu'est la continence menstruelle. Donc une manière pour les femmes de gérer leurs règles naturellement, physiologiquement, sans serviettes ni tampons et de reconnecter à leurs sensations. Et donc voilà, je forme beaucoup de femmes, bientôt je vais former des professionnels. Mais ce sujet-là, c'est vraiment... Tout tourne autour de ce sujet maintenant dans mon activité. Mais voilà, la casquette de kiné reste bien présente parce que je fais des directions de mémoire d'étudiants kinés. Là, bientôt, je ferai des... Je formerai aussi des kinés. Enfin voilà, je reste quand même... J'ai vraiment un pied dans le médical et le paramédical, mais plutôt de l'autre côté, du côté de la formation et de la recherche.

  • Speaker #0

    Et de toute façon, dans ta façon d'âme. border ce sujet, il y a toujours ce côté médical et le côté prouvé, mais il y a aussi le côté ressentir qui est venu à la base. Enfin voilà, tu t'es mélangé les deux, mais il y a ce côté aussi scientifique qui est important pour toi.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on est toutes ces dimensions à la fois, en fait, et j'aime vraiment les unir, c'est-à-dire que le flux libre instinctif et ce sujet-là a été pour moi une révélation, une forte intuition. au début, qui s'est validée avec le temps à travers déjà le fait de répertorier des témoignages, on va dire ce qu'on appelle la partie empirique, et puis après plus d'un point de vue statistique, et puis j'espère encore sous d'autres niveaux à pouvoir prouver les effets, les bénéfices de cette méthode. Mais effectivement, la base, c'est-à-dire les fondements de ce que je transmets, s'appuient sur la physiologie et sur l'anatomie. Après, on en fait ce qu'on veut, c'est-à-dire que les femmes qui reconnectent à cette capacité en elles vont se découvrir différemment et certaines vont être appelées à aussi développer d'autres dimensions d'elles-mêmes parce que c'est vraiment un empuissancement que de se reconnecter aux règles en fait. à plein de niveaux, parce qu'on a été vraiment conditionnés à les rejeter, à les occulter, etc. Donc c'est vraiment une rééducation, donc en là, ça rejoint mon métier de kiné, mais aussi une réappropriation de son corps, etc. Et donc après, il y en a qui vont partir, et moi la première, qui vont reconnecter à des aspects plus énergétiques aussi. On peut aussi voir même une forme de... de reconnexion spirituelle. Mais ce n'est pas... En fait, la première porte d'accès, c'est la physiologie et l'anatomie. Et ce qui se passe, c'est les changements qui se mettent en place, s'observent dans la nature des règles. Donc, c'est vraiment tangible et c'est ça qui est très, très puissant.

  • Speaker #0

    Et tu disais justement que tu travailles sur des recherches scientifiques. Est-ce que tu peux nous en parler un petit peu plus ?

  • Speaker #1

    Alors, depuis le début de... Depuis le début de mon travail, depuis que je suis tombée dans la marmite, disons que le premier réflexe que j'ai eu avec ce sujet, quand j'ai découvert que ça existait, je crois que j'en parle très largement dans le premier épisode, ça a été de voir s'il y avait des études scientifiques. Et comme j'observais qu'il n'y avait absolument rien à ce sujet, mon premier réflexe était de dire qu'il faut absolument qu'on prouve comment ça marche parce que moi je sais que je fais quelque chose, ce n'est pas du tout une vue de l'esprit, je ne suis pas la seule à le faire. Donc il doit bien y avoir une explication. Ma première démarche a été déjà de comprendre physiologiquement. Et donc quand il n'y a pas d'études et pas de recherches, eh bien tu y vas comme tu peux, avec les moyens que tu as. Parce que les moyens que tu as, enfin personne ne te finance pour faire tes recherches. Donc ça s'est passé par me former de nouveau, de manière plus approfondie en périnéologie, avec le regard du flux libre instinctif, poser des hypothèses et dans un premier temps les faire valider par... les personnes que j'estimais être les mieux placées pour me dire ça c'est vrai ou ça c'est des grosses conneries et donc je suis allée voir les plus grandes références du sujet et je parle beaucoup du docteur Bernadette de Gasquet qui pour moi est la pontesse mondiale de la périnéologie, elle a révolutionné l'accouchement physiologique, elle connaît le bassin de la femme la physiologie et surtout la périnéologie comme personne elle a vraiment intégré en fait cette partie là ... Et du coup, après lui avoir exprimé, démontré, déposé toutes mes hypothèses, toutes mes recherches, toutes les conclusions, en observant les femmes, en posant des questions, on a cheminé jusqu'à ce qu'elle valide complètement non seulement la démarche, mais ce que j'avançais. Et donc, voilà, la manière dont on décrit l'écoulement du sang, dont on décrit comment on peut physiologiquement devenir continent menstruel sans pour autant faire intervenir le périnée, c'est toujours ça l'idée, c'est que ça ne passe pas par serrer le périnée, ça se passe différemment. Donc voilà, tout ça, ça a été déjà validé, on va dire, par ce médecin-là. C'était très très important pour moi parce que je me dis, bon déjà, si elle me dit que ça tient la route, c'est bon.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et puis après... L'autre validation, ça va être de sonder les femmes que j'accompagnais. Donc, je fais des formations de masse parce que c'est des formations en ligne. Je peux toucher beaucoup de femmes en même temps et de relever en fait le résultat avec des sondages, avec des études, etc. Et de voir que les résultats étaient bluffants et que dès le premier cycle, 93% des femmes avaient leurs premiers résultats arrivés à fluer aux toilettes. C'est-à-dire que 93% des femmes, c'est une écrasante majorité des femmes. Donc là, on commence à se dire que c'est universel en fait. Si 7% des femmes n'y arrivent pas, on va explorer pourquoi. Est-ce que c'est des femmes qui sont atteintes de troubles ? Est-ce qu'il y a des déficits de sensibilité ? Mais l'écrasante majoritaire en est capable, donc c'est universel. Donc déjà, ça s'en est suivi comme ça. Et puis ensuite, en accompagnement pendant 6 mois, certaines femmes... Déjà, il y a eu cette première petite expérience que j'avais fait lors du documentaire d'accompagner des femmes qui ne connaissaient pas du tout le flux libre avec. Donc là, il y avait cette femme, certaines avaient des règles abondantes, d'autres avaient des enfants, d'autres étaient très jeunes. Des profils très différents, des tignes différentes pour voir si à la fin, tout arrivait à fluer, tout arrivait à fluer à la fin. Donc tout ça, c'est des petites expériences qui s'accumulent jusqu'à celle que j'ai fait en octobre 2023. sur ma cohorte de l'année dernière où j'avais 320 femmes. Je crois qu'il y a une 120 femmes qui ont répondu au sondage pour maintenant mettre en évidence les bénéfices de la méthode. Non seulement elles pratiquent tout le flux libre, elles y arrivent très bien, mais en plus elles voient leurs règles diminuer en intensité, en douleur, en durée, etc. Donc la qualité de vie pendant les règles s'améliore nettement. les règles sont de plus en plus confortables, en plus elles ont de la capacité de les maîtriser, etc. Donc il y a un cercle vertu qui se met en place. Donc voilà un peu comment s'organisent mes recherches, et puis il y a aussi l'autre pendant, c'est de continuer à voir ce que la science continue de découvrir sur le cycle menstrual, sur le corps de la femme, pour continuer à nourrir la réflexion. Donc là actuellement je suis en train d'écrire un article pour Kiné Scientifique, et donc je remets tout à plat. comme si je découvrais le sujet et tout ce que je dis, je le reprouve. Quand on parle des contractions utérines, on cherche des articles qui parlent des contractions utérines. Et en fait, l'idée, c'est de nourrir scientifiquement avec d'autres études parce qu'on ne peut pas être la seule à dire quelque chose, il faut valider. J'espère qu'un jour, on sera plus nombreux en sciences à vouloir développer ce sujet-là parce qu'on pourrait aller beaucoup plus loin. plus lent, mais c'est le début, donc c'est déjà pas mal. Et puis, il y a eu des mémoires qui ont été faites par des étudiants, une en sages-femmes et une en kiné, et qui vont aussi dans le même sens. Donc, à chaque fois, tout revient à la même conclusion, donc ça, c'est assez rassurant.

  • Speaker #0

    Mais tu te sens un peu seule, quand même ?

  • Speaker #1

    Parfois, j'ai l'impression d'être face à une montagne, parce que je vois tout ce qu'il reste à faire. Et je suis seule à le faire. Alors, pourquoi je suis seule à le faire ? Parce que, tout simplement, personne nous... paye pour faire ça. C'est une mission, tu vois. Quand t'es appelée à faire un truc, du coup, moi, j'ai développé mon écosystème, je développe mes ressources pour payer la recherche, en fait, que je finance. Parce que voilà, le temps que je passe, et puis même payer les articles, tout ça, tu sais, accéder à un article scientifique, ça peut te coûter 25 euros l'article, quoi. Ouais, bien sûr. Donc, voilà. Mais moi, c'est ok, parce que je peux pas faire autrement, en fait. Je sais pas si je me sens seule. parfois un peu. Maintenant, je commence à être accompagnée. Je pense avoir une petite équipe. Alors, pas dans la recherche, mais pour m'aider à gérer mon entreprise. Mais c'est vrai que parfois, c'est un peu impressionnant. Tu vois, j'aimerais développer ce sujet international.

  • Speaker #0

    Je te voulais demander justement, qu'est-ce que tu as envie de développer ? Alors, parce que tu as un livre déjà, le documentaire. Et là, qu'est-ce que tu aurais envie encore comme montagne justement à l'explorer ?

  • Speaker #1

    Le livre, il a vraiment été créé dans l'intention que tout les femmes puissent avoir accès à l'information. Et c'est pour ça que quand je l'ai écrit, j'ai mis un maximum de contenu parce que je me projetais dans l'idée, tu vois, j'ai cette image dans la tête que la femme indienne qui tombe sur mon bouquin, je ne sais pas comment, elle puisse le comprendre, comprendre ma méthode et le faire. Donc, pas que je lui dise à la fin du livre, bon maintenant si tu veux en savoir plus, tu vois. Bien sûr. Voilà. Donc, ce livre pour moi... Je suis déjà en train de travailler sur une seconde édition, mais il a été écrit dans ce sens-là. Donc maintenant, pour moi, la prochaine étape, c'est de le faire traduire. Ah oui. Parce que maintenant qu'il existe et qu'il diffuse bien mon message et le message du flux libre, il faut...

  • Speaker #0

    Il faut envahir le monde.

  • Speaker #1

    Il faut qu'il aille au contact des femmes de toutes les langues. Ben oui. Et ça, c'est pas si facile que ça.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'il y a des enjeux, j'imagine, les maisons d'édition,

  • Speaker #1

    les coûts. Exactement. Déjà, les droits ne m'appartiennent pas. Il appartient aux éditions Jouvence et aux maisons d'édition que j'adore. J'adore mon éditrice, j'adore cette maison d'édition. Donc, moi, j'ai des jeunes femmes super sympas qui me disent « Je suis espagnole, j'ai trop envie de traduire ton livre. » Moi aussi, j'ai trop envie de traduire, mais on ne peut pas le faire comme ça. Il faut qu'une maison d'édition d'un autre pays s'intéresse à mon livre et demande à ma maison d'édition. L'autorisation de le republier. Et donc ça, ce n'est pas encore le moment. On attend. Un jour, ce sera le moment. J'ai vraiment confiance en fait. Je sais qu'un jour, il sera traduit mon livre. Il ne peut pas être autrement.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, c'est un fil conducteur toi, cette confiance et cet instinct que tu as des choses.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en fait, ça ne parle pas de moi. Ça parle d'un sujet qui est universel en fait. Moi je suis la porteuse de parole de ce sujet, mais en fait Mélissa Carly on s'en fout royalement, c'est le livre instinctif, c'est ce que ça apporte aux femmes, et ce sujet me dépasse complètement. Et je suis persuadée que ça ne peut pas être autrement, ce livre il va être traduit. Un jour ou l'autre, que ce soit dans un an ou dans dix ans, ce n'est pas grave, le temps fera les choses. Mais en fait, on est quand même tributaire de certaines autorités extérieures, et c'est comme ça, mais aussi peut-être d'un agenda universel qui nous dépasse. En tout cas,

  • Speaker #0

    c'est le projet.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est le projet, c'est l'envie. L'envie, c'est que ça diffuse au-delà de la francophonie. Et puis de continuer à valider tout ça, que ça continue d'aller dans ce sens très positif pour les femmes, jusqu'à ce que ce soit vraiment mon rêve, c'est que les prochaines générations se soient en sujet, tellement c'est évident que les jeunes filles savent que quand elles ont leurs règles, leur utérus se contracte, qu'elles ressentent qu'elles doivent aller aux toilettes. qu'elle retrouve ce pouvoir en elle naturellement parce qu'on se le transmet en fait donc que ça continue exactement est-ce qu'on peut juste revenir un petit peu sur le documentaire la dernière fois c'était

  • Speaker #0

    imminent on n'a pas le tournage c'était un sacré challenge pour toi je me souviens on est allé ça y est il est sorti qu'est-ce que tu peux nous dire sur ce documentaire

  • Speaker #1

    Ouais, alors c'est vrai que réaliser un documentaire, donc mon documentaire s'appelle La Révolution Menstruelle qui a été tourné en grande partie chez toi, c'est marrant.

  • Speaker #0

    Sur le canapé sur lequel tu es.

  • Speaker #1

    Exactement, donc tu vois, c'est trop beau. D'habitude, c'est moi qui interviewais les femmes et là, c'est moi qui m'interviewe, c'est chouette. Qu'est-ce que je peux te dire sur ce documentaire ? C'était une magnifique expérience parce que c'était de donner la parole aux femmes. D'habitude, c'est moi qui parle du sujet. Et là, ce n'est pas moi qui en ai parlé vraiment. Moi, j'ai déposé en fait ce fil conducteur. Je savais ce que je voulais transmettre. Mais après, c'est les femmes qui ont parlé. Plein de femmes qui sont venues témoigner de partout. Et ce qui m'a profondément touchée, c'était en fait vraiment l'émotion et la profondeur des témoignages. Moi, j'ai été même bouleversée parce que moi, j'en parle de manière beaucoup, pratique aux pratiques. J'analyse beaucoup les choses et tout. Quand je parle du fil, je suis un peu détachée de l'aspect émotionnel parce que je suis sur un autre plan. Mais voir toutes ces femmes qui viennent une par une et qui me disent, tu vois, Mélissa, moi, j'ai fait des fausses couches. Et grâce au flux libre instinctif, j'ai... J'ai vécu ces fausses couches en conscience et ça m'a permis de faire plus facilement le deuil. Tu vois, ces femmes qui reviennent sur comment elles ont vécu leur première... En fait, j'ai été touchée et moi-même, j'ai appris beaucoup. Je me suis rappelée, ça m'a rappelé que ce n'était pas un petit sujet qui avait vraiment encore plein de choses à régler pour les femmes dans leur rapport à leur corps et à leurs règles et que c'était vraiment d'actualité. Parce que parfois, quand on a la tête dedans, on se dit « Oh, c'est bon, maintenant, sujet démocratisé, etc. » Moi, c'est parce que je passe ma vie à parler de ça. Mais quand on prend un peu de recul, pas du tout. Et donc, ça, ça a été une magnifique expérience. Après, réaliser un documentaire. Franchement, je me suis improvisée réalisatrice du jour au lendemain. C'était très audacieux de ma part. Je suis très contente et très fière de l'avoir fait. Mais franchement... C'est pas facile, c'est des heures à visionner des vidéos, à choisir la partie de l'interview qui résonne le plus. Il faut créer une cohérence, il ne faut pas que les gens s'ennuient. Enfin voilà, tu vois, c'est un cycle. Oui, il y a beaucoup de choses autour de ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as eu des retours justement sur ces...

  • Speaker #1

    J'ai eu des très très bons retours, oui. J'ai eu des très très bons retours. On a fait une super avant-première au cinéma, donc moi c'était dingue de voir. Là, tu vois, mon documentaire est diffusé à Genève en octobre. Donc en fait, ce qui est beau, parce que parfois, le risque, c'est que tu sortes ton œuvre, comme ça, t'as ton pépi.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et puis voilà, tu fais ton avant-première, t'en parles pendant deux mois, et puis c'est fini.

  • Speaker #0

    Exactement, oui.

  • Speaker #1

    Et moi, ce n'est pas possible, en fait. Ce documentaire, au même titre que le livre, il est là pour diffuser un message. Je ne l'ai pas fait pour faire un effet de mode sur deux mois. Et du coup, le challenge, c'était que ce soit un moyen, parce que... Une alternative au livre, parce que tout le monde n'a pas le temps de lire, pour rentrer dans le sujet, pour parler à l'autre public qui a besoin de l'audiovisuel et de l'émotionnel.

  • Speaker #0

    Toucher encore plus de monde.

  • Speaker #1

    Voilà, toucher plus de monde, toucher plus de jeunes aussi. toucher plus d'hommes aussi parce qu'un homme peut regarder le documentaire facilement se poser avec sa petite famille va pas va pas acheter le livre non plus quoi et les papas qui me disent voilà moi j'ai vu ton documentaire grâce à toi j'ai pu parler à ma fille tu vois j'ai un papa moi qui m'a touché parce qu'en fait la main il avait perdu la maman et du coup il se retrouve seul avec sa fille qui avait ses premières règles était démuni quoi le pauvre et donc ça a été pour une ressource énorme Et donc, j'ai plein de personnes qui ont été très touchées et des personnes qui, à la suite du documentaire, ont eu, à leur prochaine règle, aux règles qu'on suivit, ont eu de vrais les clics. Oui,

  • Speaker #0

    c'est fou.

  • Speaker #1

    Donc, ça fait vraiment Game Changer. Tu vois, la petite étoile, la petite repoule qui s'allume dans la tête. Non, mais ce n'est pas possible. C'est vrai et tout. Et paf, ça s'enclenche.

  • Speaker #0

    Oui, parce que le documentaire, pour l'avoir vu, il ne cherche pas à convaincre. En fait, il cherche vraiment à montrer par la réalité. Et du coup, c'est ça qui est convaincant aussi. C'est que... Il y a vraiment beaucoup d'authenticité dans ce documentaire. Et notamment, tu l'as souligné tout à l'heure, avec les femmes qui ont participé au challenge en n'y connaissant rien à la base. C'était vraiment un des critères que tu voulais. C'était, voilà, est-ce qu'on teste quelque chose ? Vous êtes OK pour partir là-dessus alors que vous n'y connaissez rien.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'était une prise de risque parce que j'ai eu cette idée-là pendant le documentaire. Je me disais, si je prenais cette femme...

  • Speaker #0

    Tu l'as eue pendant le documentaire ?

  • Speaker #1

    Pendant la réalisation. Ah oui. d'accord manière c'est simple j'ai rencontré f simonet en mai en juin on s'est dit on réalise un documentaire en octobre on tournait donc de tout donc t'as pas le temps de préparer ton truc pendant quatre ans quoi tu vois l'été j'ai les idées arrivent en même temps que le genre on va faire ça hop c'est bon c'est créé j'ai envoyé un truc sur instagram j'ai trouvé cette femme deux heures après on fait notre première masterclass pour je veux dire c'était vraiment oui Là c'était...

  • Speaker #0

    Un peu fou quoi comme projet.

  • Speaker #1

    Complètement fou. Complètement fou. Et tu ponds un script, t'as jamais écrit de script de ta vie, tu ne sais même pas ce que tu fais, on te dit il faut trouver... Ouais c'était dingue quoi. Tu envoies juste un mail sur... Moi je me rappelle comment j'ai trouvé mes témoignages. J'ai pas du tout sélectionné des femmes. Je leur ai dit je cherche des femmes qui seraient juste disponibles à Paris tel jour pour témoigner du plus libre. Et donc là j'ai des femmes qui m'ont parce qu'il fallait quand même qu'elles se déplacent sur une journée précise. Tu vois, les contraintes, donc je n'ai pas commencé à être sélective. Moi, j'ai qu'une seule journée ou trois jours pour tourner. C'était fin d'histoire, quoi. Et donc, celles qui étaient disponibles à faire le déplacement, je les ai juste toutes calées, c'est tout. Je ne savais pas de quoi elles allaient me parler. Je ne savais pas ce qu'elles allaient exprimer. Et tout, c'est en fait, tout s'est révélé à l'instant T. Que ce soit ces femmes qui, en fait, c'était marrant, c'est cette femme qui ne savait pas du tout pratiquer le fli parce qu'elle ne se connaissait pas. Il y en avait une à La Réunion, toutes les autres étaient en France, je crois, mais c'était vraiment assez épique. On avait un petit gros poids de sap, on échangeait. Et puis, premier cycle, oh là là, c'est la cata, je m'en suis foutue partout et tout. Je me suis dit, oh là là, je fais une expérience, on me docu, il faut que ça marche. Deuxième cycle, ça y est, je commence à avoir des résultats. Troisième cycle. Et ça, on le voit aussi dans le documentaire.

  • Speaker #0

    Oui, l'évolution.

  • Speaker #1

    Donc, le documentaire, je l'ai découvert en même temps que je l'ai réalisé. Mais par contre, un grand big up à ma monteuse vidéo, cadreuse, qui était Clara, qui a été extraordinaire. Sans qui, tout ça n'aurait pas... Je ne sais même pas comment elle a fait pour recoller les morceaux de mes idées. C'est vraiment un métier quand même.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Quand on retrace ton parcours et le chemin que tu as fait entre justement le jour où tu t'es dit pour toi ça a été une révélation et que tu as eu envie que ce soit une révélation pour toutes, qu'est-ce que tu retiens de ton parcours ? Est-ce qu'il faut s'écouter quand on a une idée ? Est-ce qu'il faut avoir confiance ? dans ce qu'on découvre aussi, parce que ça va aller à contre-courant, on l'a encore revu dans cet épisode, qu'est-ce qui ressort justement de l'âle à la Mélissa, et puis même peut-être du recul d'il y a deux ans aussi, quand on a eu l'interview pour la première fois. Qu'est-ce qui ressort de tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui, un mot que j'adore, c'est l'alignement. C'est-à-dire que... Peu importe le sujet qu'on porte, il y a des moments de grâce où les portes s'ouvrent et il y a beaucoup de moments galères. Beaucoup de moments où c'est nous qui poussons la barque, c'est nous qui ramons pour faire avancer le truc, sinon ça n'avance pas. Si tu dors, si tu passes une semaine au lit, il ne se passe rien.

  • Speaker #0

    On ne vient pas te chercher.

  • Speaker #1

    Non, personne ne vient te chercher. Et moi, je pense qu'il y a eu d'une part une intuition énorme, c'est-à-dire que dès que je me connecte à ce sujet, dans mon bide, j'ai envie de me mettre debout et de crier sur tous les toits que c'est une évidence en fait. Donc déjà, je suis convaincue, convaincue totale. Et ça, c'était une force parce que quand j'ai démarré... J'étais la seule à être convaincue. Oui, oui, c'est clair. Tu vois, tous les médecins, tous les professionnels de santé me disaient que c'était des conneries. Enfin, je n'étais pas la seule parce que je me suis raccrochée à des témoignages de femmes.

  • Speaker #0

    Tu as été les chercher parce qu'ils n'étaient pas très visibles.

  • Speaker #1

    C'est ça. J'étais une femme qui avait expérimenté. J'avais la chance d'être dans le milieu de la santé. Et puis, j'ai écouté les femmes, en fait. Les autres femmes. Et puis, l'alignement, je te le disais, c'est hyper important pour moi parce que ce qui est mon fil conducteur... C'est qu'à chaque fois que je dois prendre une décision, dans un sens comme dans un autre, je me demande est-ce que c'est juste et aligné pour moi. Et ça, c'est pas anodin, parce que ça te fait faire des choses un peu folles parfois. Par exemple, mettre un terme à un truc, tu vois, que t'as vraiment beaucoup avancé, t'as 90% du truc, mais à la fin tu te dis non mais je sais pas la bonne direction. Et t'as l'impression que t'as perdu du temps, mais en fait t'en gagnes, et tu gagnes de l'énergie pour le mettre. ailleurs. Parce qu'un sujet comme ça, c'est très vaste. Tu vois, quand je te disais, parfois j'ai l'impression d'être devant une montagne. Ah, il faut faire le truc international et puis il faut que je fasse les trucs pour les professionnels de santé. En fait, il y a 50 portes à ouvrir. Tu ne peux pas les ouvrir en même temps et il y a un timing. Et donc ce timing, je le sens intérieurement et j'ai compris que ce n'était pas un sprint, que c'était un marathon et que je laisse les choses se déposer dans le temps. Et la patience. C'est-à-dire que le rêve de me dire dans deux ans, ça y est, c'est connu, je l'ai laissé de l'autre côté, je m'en fous du temps. Je sais que c'est mon sujet, en fait. Peut-être jusqu'à la fin de mes jours et qu'à la fin, j'aurais tout fait, tu vois. Mais c'est un marathon et le principal, c'est d'avancer doucement, mais sûrement.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est important, on le réapprend à être lent et à accepter la lenteur de la vie. Entre la réalisation des projets et l'envie des projets et la réalisation, ou comme tu dis, c'est important d'arrêter des choses.

  • Speaker #1

    Exactement. D'arrêter.

  • Speaker #0

    D'oser arrêter quand...

  • Speaker #1

    Soit quand c'est plus juste, soit quand...

  • Speaker #0

    Ça ne résonne plus en nous.

  • Speaker #1

    Quand ça ne résonne plus ou que tu sens que là tu luttes contre un truc, mais ça ne marche pas quoi.

  • Speaker #0

    Garder ses forces.

  • Speaker #1

    Garder ses forces, écouter les messages, parce qu'il y a tellement de choses à faire qu'il ne faut pas se battre quand ça bug trop quoi. Et comme tu disais, oui, on veut aller super vite. Mais en fait, quand on va trop vite, on ne se crée pas notre socle, nos fondations en fait. Et moi, tu vois, là, ça fait huit ans. T'imagines, on passe trop vite. Dans deux ans, ça fera dix ans. Ça fait huit ans que je parle du cycle mensuel. Ça doit faire sept ans que j'enseigne le flux libre instinctif. Et si j'avais voulu aller vite... J'aurais écrit une moitié de livre peut-être, j'aurais tout fait en trois ans quoi, mais j'étais pas prête. Avant d'écrire mon livre, il fallait que je recueille des témoignages, il fallait que je rencontre certaines personnes, il fallait que je fasse mes premières études. En fait, tout arrivait à point nommé et parfois on est impatient parce qu'on visualise quelque chose, mais si tu le fais trop tôt, tu rates l'opportunité de le faire bien au niveau. Et le moment où ça va tomber, par exemple, tu rêves d'être interviewée par quelqu'un et tu veux le faire ça dès la première année parce que... Tu as envie de te faire diffuser ton message. Mais en fait, si c'est trop tôt, tu vois, peut-être quelques années plus tard, ça te paraît être super long, mais là, tu es prête, tu vois, parce que tu as tes fondations. Et non, c'est important, tu vois, d'attendre, tu vois, par une médiatisation. On me dit souvent, tu serais contactée dans le biais maternel, passer à la télé, etc. Pourquoi pas ? Mais en fait, moi, j'ai besoin que mes fondations, elles soient solides. Parce que voilà, quand tu passes des certains degrés après, c'est aussi des prises de risques.

  • Speaker #0

    Oui, chaque chose en son temps. Oui,

  • Speaker #1

    oui. Tu vois, pareil, quand tu diffuses à l'international, il faut pouvoir les accueillir les gens. Il faut pouvoir les recevoir, il faut pouvoir répondre à leurs questions. Tout ça, ça se met en place. Donc voilà, l'alignement, comme tu dis, la patience et écouter son intuition.

  • Speaker #0

    Bon, merci beaucoup Mélissa d'être revenue sur ces points. J'avais quand même une dernière question, un peu, c'est toujours difficile, mais on s'est vu il y a deux ans, imagine on se revoit dans deux ans.

  • Speaker #1

    Alors là,

  • Speaker #0

    passe micro, ou un autre micro peut-être. Mais en tout cas, qu'est-ce qui viendrait à toi, qu'est-ce que tu aimerais peut-être, ça peut être même un message un peu plus d'envie, des choses qui bougent et qui n'ont pas bougé encore jusqu'à présent. ou des projets personnels ? Tu peux mêler un peu les deux dans cette question.

  • Speaker #1

    Waouh ! C'est marrant ce que tu dis parce qu'avant, je me visualisais beaucoup, beaucoup. Je me rends compte que je me visualise moins parce que je suis très bien dans le moment présent, je crois. Je crois que je n'ai plus d'attente, en fait, c'est pour ça. Je n'ai plus d'attente parce que l'attente, il y a un côté un petit peu frustrant aussi parfois. Ça crée du manque. Mais je pense que si je me visualise dans deux ans, ce que je me souhaite, c'est de ne pas avoir lâché. Parce que parfois, c'est un peu dur et parfois je me dis « Pourquoi je me prends la tête ? » Et puis je ne peux pas lâcher parce que je suis trop… Mais je me souhaite de ne pas avoir lâché et d'avoir continué à persévérer, persévérer, persévérer. Et puis s'il y a un petit projet… Enfin, pas un petit, mais un projet que j'aimerais voir naître. D'ici trois ans, c'est en tout cas qu'on commence à en parler en anglais, en espagnol de ce sujet. Vraiment. Je pense qu'il est temps.

  • Speaker #0

    Que ça touche un peu plus de personnes.

  • Speaker #1

    Que ça touche plus de femmes dans le monde. Voilà, ça c'est dans deux ans, ça serait cool. Voilà. Eh bien écoute,

  • Speaker #0

    le rendez-vous est pris.

  • Speaker #1

    Allez, ça sera super. Merci Mélissa. Merci à toi pour l'invitation.

  • Speaker #2

    J'espère que cet épisode vous a plu. Merci d'avoir pris le temps de l'écouter. Et n'hésitez pas, si vous avez aimé, à le partager, à le commenter, à faire vivre la communauté Elsagis. Je vous retrouve très vite pour un nouvel épisode. Et n'oubliez pas que des lives sont aussi disponibles sur mon compte Instagram emily.b.sophrologue et que vous pouvez aussi retrouver toutes les informations de l'épisode sur le site du podcast www.elsagis.com A très bientôt !

Description

Après l'avoir déjà interviewée il y a deux ans, j'ai le plaisir d'accueillir de nouveau Mélissa Carlier à mon micro.

Je vous invite déjà fortement à écouter le premier épisode si ce n'est pas déjà fait ! Nou retraçons dans celui-ci le parcours de Mélissa.


Kinésithérapeute de formation et fondatrice de Cyclointima®, Mélissa est une pionnière du flux libre instinctif, cette approche naturelle et physiologique de la gestion des règles.


Aujourd'hui, autrice chez les éditions Jouvence, réalisatrice, et chercheuse passionnée, elle se consacre entièrement à sensibiliser et à partager ses recherches sur ce sujet encore méconnu.


Toujours en quête de comprendre et de prouver ce qu'elle ressent, elle a récemment achevé son premier documentaire, disponible sur la plateforme ON Suzane, un projet qui incarne son engagement pour une vision plus intuitive et respectueuse du cycle menstruel.

Un épisode inspirant pour repenser notre relation au corps et au naturel.


Mélissa Carlier nous dévoile sa motivation inébranlable. Animée par une quête incessante de vérité et de partage, elle s’est engagée corps et âme dans la recherche sur le flux libre instinctif, prête à bousculer les tabous et à apporter un regard neuf sur la gestion du cycle menstruel. Désormais, forte de son expertise et de sa vision, elle aspire à transmettre son savoir au-delà des frontières et à toucher un public international, pour que chaque femme puisse renouer avec son corps et ses sensations naturelles.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tout est agir. Je pense que j'ai tous sur les matières et sur le monde en permanence. Agir, c'est aimer. Être soi, c'est agir. C'est pour ça qu'il ne faut jamais faire de concessions sur ce qu'on est. Jamais, jamais, jamais, jamais. Agir, c'est mettre en œuvre une réflexion qui répond à un besoin sociétal. Il faut y aller. On s'en fout, on casse tout, on y va, on rêve grand. Hello à tous, je suis ravie de vous retrouver pour un nouvel épisode d'Elles agissent, où je reçois... En fait, je re-reçois Mélissa Carlier, que j'avais déjà reçue dans Elsa Gis au tout début, donc il y a un petit peu plus de deux ans. C'est l'épisode numéro 3, si vous voulez découvrir son parcours et comment elle arrivait à travailler sur le flux libre instinctif. Dans cet épisode, on a parlé de ce qui s'est passé pendant ces deux ans, de sa volonté de continuer à parler du flux libre instinctif, de son documentaire La Révolution Menstruelle qu'elle a réalisé et qui a été produit par F. Simonnet. D'ailleurs disponible sur la plateforme OnSuzanne, on a parlé de ce challenge que ça a été et de sa volonté de toujours continuer à partager cette parole. Elle a aussi fondé Cyclo Intima qui a pour but de développer des outils d'autonomie menstruelle pour les femmes et qui permettent de toujours parler de ce sujet et de transmettre cette parole. On a aussi du coup abordé ce qui se passe en deux ans, comment on arrive à continuer sur un sujet. qui la passionne, mais qui a besoin d'être toujours entendue. Je vous laisse donc en compagnie de Mélissa pour cette deuxième fois dans Elsagis. Et je vous souhaite une très bonne écoute. Bonjour Mélissa.

  • Speaker #1

    Salut Émilie.

  • Speaker #0

    Merci de revenir dans Elsagis. Tu sais que tu es une des premières invitées que j'ai reçues. Et je suis donc très très contente de te recevoir quasiment deux ans après. On vient de regarder, c'était un peu plus de deux ans l'enregistrement du premier épisode. Donc je suis très très contente de... Que tu reviennes dans Elsagis et que tu nous... Justement, qu'on puisse voir la suite de ton action, ce qui a été pensé au début et ce qui s'est construit ensuite. Ça, c'est hyper intéressant et c'est sur ça qu'on va axer notre épisode du jour.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour l'invitation. Déjà deux ans, il s'est passé plein de choses, donc c'est un plaisir de revenir ici.

  • Speaker #0

    Pour commencer, est-ce que tu veux bien quand même juste nous refaire... Alors, j'invite toutes les personnes à réécouter ton premier épisode, qui est l'épisode 3 d'Elsagis. Mais au-delà de ça, est-ce que tu peux, en une phrase, nous expliquer qui tu es, te présenter comme tu le souhaites maintenant, la Mélissa de 2024, qui es-tu ?

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Mélissa Carlier et j'ai 31 ans, je crois. Je ne suis jamais sûre de mon âge. Tu es oubliée. Je ne suis jamais sûre de mon âge. Et la Mélissa de 2024, c'est une ex-kinésithérapeute. Maintenant, ça y est. Ça fait un petit paquet d'années que je n'exerce plus, donc j'ai mon bagage d'équines itérapeutes qui me suit de très près et pour lequel j'ai beaucoup de gratitude parce que c'est grâce à ça que je fais ce que je fais aujourd'hui. Mais je ne consulte plus parce que je me suis vraiment consacrée, corps et âme, au cycle menstruel et plus précisément au sujet du flux libre instinctif qui est devenu mon sujet de prédilection. Et donc je fais de la recherche. Et je diffuse et je crée des supports de diffusion pour parler de ce sujet ô combien méconnu et intéressant qu'est la continence menstruelle. Donc une manière pour les femmes de gérer leurs règles naturellement, physiologiquement, sans serviettes ni tampons et de reconnecter à leurs sensations. Et donc voilà, je forme beaucoup de femmes, bientôt je vais former des professionnels. Mais ce sujet-là, c'est vraiment... Tout tourne autour de ce sujet maintenant dans mon activité. Mais voilà, la casquette de kiné reste bien présente parce que je fais des directions de mémoire d'étudiants kinés. Là, bientôt, je ferai des... Je formerai aussi des kinés. Enfin voilà, je reste quand même... J'ai vraiment un pied dans le médical et le paramédical, mais plutôt de l'autre côté, du côté de la formation et de la recherche.

  • Speaker #0

    Et de toute façon, dans ta façon d'âme. border ce sujet, il y a toujours ce côté médical et le côté prouvé, mais il y a aussi le côté ressentir qui est venu à la base. Enfin voilà, tu t'es mélangé les deux, mais il y a ce côté aussi scientifique qui est important pour toi.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on est toutes ces dimensions à la fois, en fait, et j'aime vraiment les unir, c'est-à-dire que le flux libre instinctif et ce sujet-là a été pour moi une révélation, une forte intuition. au début, qui s'est validée avec le temps à travers déjà le fait de répertorier des témoignages, on va dire ce qu'on appelle la partie empirique, et puis après plus d'un point de vue statistique, et puis j'espère encore sous d'autres niveaux à pouvoir prouver les effets, les bénéfices de cette méthode. Mais effectivement, la base, c'est-à-dire les fondements de ce que je transmets, s'appuient sur la physiologie et sur l'anatomie. Après, on en fait ce qu'on veut, c'est-à-dire que les femmes qui reconnectent à cette capacité en elles vont se découvrir différemment et certaines vont être appelées à aussi développer d'autres dimensions d'elles-mêmes parce que c'est vraiment un empuissancement que de se reconnecter aux règles en fait. à plein de niveaux, parce qu'on a été vraiment conditionnés à les rejeter, à les occulter, etc. Donc c'est vraiment une rééducation, donc en là, ça rejoint mon métier de kiné, mais aussi une réappropriation de son corps, etc. Et donc après, il y en a qui vont partir, et moi la première, qui vont reconnecter à des aspects plus énergétiques aussi. On peut aussi voir même une forme de... de reconnexion spirituelle. Mais ce n'est pas... En fait, la première porte d'accès, c'est la physiologie et l'anatomie. Et ce qui se passe, c'est les changements qui se mettent en place, s'observent dans la nature des règles. Donc, c'est vraiment tangible et c'est ça qui est très, très puissant.

  • Speaker #0

    Et tu disais justement que tu travailles sur des recherches scientifiques. Est-ce que tu peux nous en parler un petit peu plus ?

  • Speaker #1

    Alors, depuis le début de... Depuis le début de mon travail, depuis que je suis tombée dans la marmite, disons que le premier réflexe que j'ai eu avec ce sujet, quand j'ai découvert que ça existait, je crois que j'en parle très largement dans le premier épisode, ça a été de voir s'il y avait des études scientifiques. Et comme j'observais qu'il n'y avait absolument rien à ce sujet, mon premier réflexe était de dire qu'il faut absolument qu'on prouve comment ça marche parce que moi je sais que je fais quelque chose, ce n'est pas du tout une vue de l'esprit, je ne suis pas la seule à le faire. Donc il doit bien y avoir une explication. Ma première démarche a été déjà de comprendre physiologiquement. Et donc quand il n'y a pas d'études et pas de recherches, eh bien tu y vas comme tu peux, avec les moyens que tu as. Parce que les moyens que tu as, enfin personne ne te finance pour faire tes recherches. Donc ça s'est passé par me former de nouveau, de manière plus approfondie en périnéologie, avec le regard du flux libre instinctif, poser des hypothèses et dans un premier temps les faire valider par... les personnes que j'estimais être les mieux placées pour me dire ça c'est vrai ou ça c'est des grosses conneries et donc je suis allée voir les plus grandes références du sujet et je parle beaucoup du docteur Bernadette de Gasquet qui pour moi est la pontesse mondiale de la périnéologie, elle a révolutionné l'accouchement physiologique, elle connaît le bassin de la femme la physiologie et surtout la périnéologie comme personne elle a vraiment intégré en fait cette partie là ... Et du coup, après lui avoir exprimé, démontré, déposé toutes mes hypothèses, toutes mes recherches, toutes les conclusions, en observant les femmes, en posant des questions, on a cheminé jusqu'à ce qu'elle valide complètement non seulement la démarche, mais ce que j'avançais. Et donc, voilà, la manière dont on décrit l'écoulement du sang, dont on décrit comment on peut physiologiquement devenir continent menstruel sans pour autant faire intervenir le périnée, c'est toujours ça l'idée, c'est que ça ne passe pas par serrer le périnée, ça se passe différemment. Donc voilà, tout ça, ça a été déjà validé, on va dire, par ce médecin-là. C'était très très important pour moi parce que je me dis, bon déjà, si elle me dit que ça tient la route, c'est bon.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et puis après... L'autre validation, ça va être de sonder les femmes que j'accompagnais. Donc, je fais des formations de masse parce que c'est des formations en ligne. Je peux toucher beaucoup de femmes en même temps et de relever en fait le résultat avec des sondages, avec des études, etc. Et de voir que les résultats étaient bluffants et que dès le premier cycle, 93% des femmes avaient leurs premiers résultats arrivés à fluer aux toilettes. C'est-à-dire que 93% des femmes, c'est une écrasante majorité des femmes. Donc là, on commence à se dire que c'est universel en fait. Si 7% des femmes n'y arrivent pas, on va explorer pourquoi. Est-ce que c'est des femmes qui sont atteintes de troubles ? Est-ce qu'il y a des déficits de sensibilité ? Mais l'écrasante majoritaire en est capable, donc c'est universel. Donc déjà, ça s'en est suivi comme ça. Et puis ensuite, en accompagnement pendant 6 mois, certaines femmes... Déjà, il y a eu cette première petite expérience que j'avais fait lors du documentaire d'accompagner des femmes qui ne connaissaient pas du tout le flux libre avec. Donc là, il y avait cette femme, certaines avaient des règles abondantes, d'autres avaient des enfants, d'autres étaient très jeunes. Des profils très différents, des tignes différentes pour voir si à la fin, tout arrivait à fluer, tout arrivait à fluer à la fin. Donc tout ça, c'est des petites expériences qui s'accumulent jusqu'à celle que j'ai fait en octobre 2023. sur ma cohorte de l'année dernière où j'avais 320 femmes. Je crois qu'il y a une 120 femmes qui ont répondu au sondage pour maintenant mettre en évidence les bénéfices de la méthode. Non seulement elles pratiquent tout le flux libre, elles y arrivent très bien, mais en plus elles voient leurs règles diminuer en intensité, en douleur, en durée, etc. Donc la qualité de vie pendant les règles s'améliore nettement. les règles sont de plus en plus confortables, en plus elles ont de la capacité de les maîtriser, etc. Donc il y a un cercle vertu qui se met en place. Donc voilà un peu comment s'organisent mes recherches, et puis il y a aussi l'autre pendant, c'est de continuer à voir ce que la science continue de découvrir sur le cycle menstrual, sur le corps de la femme, pour continuer à nourrir la réflexion. Donc là actuellement je suis en train d'écrire un article pour Kiné Scientifique, et donc je remets tout à plat. comme si je découvrais le sujet et tout ce que je dis, je le reprouve. Quand on parle des contractions utérines, on cherche des articles qui parlent des contractions utérines. Et en fait, l'idée, c'est de nourrir scientifiquement avec d'autres études parce qu'on ne peut pas être la seule à dire quelque chose, il faut valider. J'espère qu'un jour, on sera plus nombreux en sciences à vouloir développer ce sujet-là parce qu'on pourrait aller beaucoup plus loin. plus lent, mais c'est le début, donc c'est déjà pas mal. Et puis, il y a eu des mémoires qui ont été faites par des étudiants, une en sages-femmes et une en kiné, et qui vont aussi dans le même sens. Donc, à chaque fois, tout revient à la même conclusion, donc ça, c'est assez rassurant.

  • Speaker #0

    Mais tu te sens un peu seule, quand même ?

  • Speaker #1

    Parfois, j'ai l'impression d'être face à une montagne, parce que je vois tout ce qu'il reste à faire. Et je suis seule à le faire. Alors, pourquoi je suis seule à le faire ? Parce que, tout simplement, personne nous... paye pour faire ça. C'est une mission, tu vois. Quand t'es appelée à faire un truc, du coup, moi, j'ai développé mon écosystème, je développe mes ressources pour payer la recherche, en fait, que je finance. Parce que voilà, le temps que je passe, et puis même payer les articles, tout ça, tu sais, accéder à un article scientifique, ça peut te coûter 25 euros l'article, quoi. Ouais, bien sûr. Donc, voilà. Mais moi, c'est ok, parce que je peux pas faire autrement, en fait. Je sais pas si je me sens seule. parfois un peu. Maintenant, je commence à être accompagnée. Je pense avoir une petite équipe. Alors, pas dans la recherche, mais pour m'aider à gérer mon entreprise. Mais c'est vrai que parfois, c'est un peu impressionnant. Tu vois, j'aimerais développer ce sujet international.

  • Speaker #0

    Je te voulais demander justement, qu'est-ce que tu as envie de développer ? Alors, parce que tu as un livre déjà, le documentaire. Et là, qu'est-ce que tu aurais envie encore comme montagne justement à l'explorer ?

  • Speaker #1

    Le livre, il a vraiment été créé dans l'intention que tout les femmes puissent avoir accès à l'information. Et c'est pour ça que quand je l'ai écrit, j'ai mis un maximum de contenu parce que je me projetais dans l'idée, tu vois, j'ai cette image dans la tête que la femme indienne qui tombe sur mon bouquin, je ne sais pas comment, elle puisse le comprendre, comprendre ma méthode et le faire. Donc, pas que je lui dise à la fin du livre, bon maintenant si tu veux en savoir plus, tu vois. Bien sûr. Voilà. Donc, ce livre pour moi... Je suis déjà en train de travailler sur une seconde édition, mais il a été écrit dans ce sens-là. Donc maintenant, pour moi, la prochaine étape, c'est de le faire traduire. Ah oui. Parce que maintenant qu'il existe et qu'il diffuse bien mon message et le message du flux libre, il faut...

  • Speaker #0

    Il faut envahir le monde.

  • Speaker #1

    Il faut qu'il aille au contact des femmes de toutes les langues. Ben oui. Et ça, c'est pas si facile que ça.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'il y a des enjeux, j'imagine, les maisons d'édition,

  • Speaker #1

    les coûts. Exactement. Déjà, les droits ne m'appartiennent pas. Il appartient aux éditions Jouvence et aux maisons d'édition que j'adore. J'adore mon éditrice, j'adore cette maison d'édition. Donc, moi, j'ai des jeunes femmes super sympas qui me disent « Je suis espagnole, j'ai trop envie de traduire ton livre. » Moi aussi, j'ai trop envie de traduire, mais on ne peut pas le faire comme ça. Il faut qu'une maison d'édition d'un autre pays s'intéresse à mon livre et demande à ma maison d'édition. L'autorisation de le republier. Et donc ça, ce n'est pas encore le moment. On attend. Un jour, ce sera le moment. J'ai vraiment confiance en fait. Je sais qu'un jour, il sera traduit mon livre. Il ne peut pas être autrement.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, c'est un fil conducteur toi, cette confiance et cet instinct que tu as des choses.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en fait, ça ne parle pas de moi. Ça parle d'un sujet qui est universel en fait. Moi je suis la porteuse de parole de ce sujet, mais en fait Mélissa Carly on s'en fout royalement, c'est le livre instinctif, c'est ce que ça apporte aux femmes, et ce sujet me dépasse complètement. Et je suis persuadée que ça ne peut pas être autrement, ce livre il va être traduit. Un jour ou l'autre, que ce soit dans un an ou dans dix ans, ce n'est pas grave, le temps fera les choses. Mais en fait, on est quand même tributaire de certaines autorités extérieures, et c'est comme ça, mais aussi peut-être d'un agenda universel qui nous dépasse. En tout cas,

  • Speaker #0

    c'est le projet.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est le projet, c'est l'envie. L'envie, c'est que ça diffuse au-delà de la francophonie. Et puis de continuer à valider tout ça, que ça continue d'aller dans ce sens très positif pour les femmes, jusqu'à ce que ce soit vraiment mon rêve, c'est que les prochaines générations se soient en sujet, tellement c'est évident que les jeunes filles savent que quand elles ont leurs règles, leur utérus se contracte, qu'elles ressentent qu'elles doivent aller aux toilettes. qu'elle retrouve ce pouvoir en elle naturellement parce qu'on se le transmet en fait donc que ça continue exactement est-ce qu'on peut juste revenir un petit peu sur le documentaire la dernière fois c'était

  • Speaker #0

    imminent on n'a pas le tournage c'était un sacré challenge pour toi je me souviens on est allé ça y est il est sorti qu'est-ce que tu peux nous dire sur ce documentaire

  • Speaker #1

    Ouais, alors c'est vrai que réaliser un documentaire, donc mon documentaire s'appelle La Révolution Menstruelle qui a été tourné en grande partie chez toi, c'est marrant.

  • Speaker #0

    Sur le canapé sur lequel tu es.

  • Speaker #1

    Exactement, donc tu vois, c'est trop beau. D'habitude, c'est moi qui interviewais les femmes et là, c'est moi qui m'interviewe, c'est chouette. Qu'est-ce que je peux te dire sur ce documentaire ? C'était une magnifique expérience parce que c'était de donner la parole aux femmes. D'habitude, c'est moi qui parle du sujet. Et là, ce n'est pas moi qui en ai parlé vraiment. Moi, j'ai déposé en fait ce fil conducteur. Je savais ce que je voulais transmettre. Mais après, c'est les femmes qui ont parlé. Plein de femmes qui sont venues témoigner de partout. Et ce qui m'a profondément touchée, c'était en fait vraiment l'émotion et la profondeur des témoignages. Moi, j'ai été même bouleversée parce que moi, j'en parle de manière beaucoup, pratique aux pratiques. J'analyse beaucoup les choses et tout. Quand je parle du fil, je suis un peu détachée de l'aspect émotionnel parce que je suis sur un autre plan. Mais voir toutes ces femmes qui viennent une par une et qui me disent, tu vois, Mélissa, moi, j'ai fait des fausses couches. Et grâce au flux libre instinctif, j'ai... J'ai vécu ces fausses couches en conscience et ça m'a permis de faire plus facilement le deuil. Tu vois, ces femmes qui reviennent sur comment elles ont vécu leur première... En fait, j'ai été touchée et moi-même, j'ai appris beaucoup. Je me suis rappelée, ça m'a rappelé que ce n'était pas un petit sujet qui avait vraiment encore plein de choses à régler pour les femmes dans leur rapport à leur corps et à leurs règles et que c'était vraiment d'actualité. Parce que parfois, quand on a la tête dedans, on se dit « Oh, c'est bon, maintenant, sujet démocratisé, etc. » Moi, c'est parce que je passe ma vie à parler de ça. Mais quand on prend un peu de recul, pas du tout. Et donc, ça, ça a été une magnifique expérience. Après, réaliser un documentaire. Franchement, je me suis improvisée réalisatrice du jour au lendemain. C'était très audacieux de ma part. Je suis très contente et très fière de l'avoir fait. Mais franchement... C'est pas facile, c'est des heures à visionner des vidéos, à choisir la partie de l'interview qui résonne le plus. Il faut créer une cohérence, il ne faut pas que les gens s'ennuient. Enfin voilà, tu vois, c'est un cycle. Oui, il y a beaucoup de choses autour de ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as eu des retours justement sur ces...

  • Speaker #1

    J'ai eu des très très bons retours, oui. J'ai eu des très très bons retours. On a fait une super avant-première au cinéma, donc moi c'était dingue de voir. Là, tu vois, mon documentaire est diffusé à Genève en octobre. Donc en fait, ce qui est beau, parce que parfois, le risque, c'est que tu sortes ton œuvre, comme ça, t'as ton pépi.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et puis voilà, tu fais ton avant-première, t'en parles pendant deux mois, et puis c'est fini.

  • Speaker #0

    Exactement, oui.

  • Speaker #1

    Et moi, ce n'est pas possible, en fait. Ce documentaire, au même titre que le livre, il est là pour diffuser un message. Je ne l'ai pas fait pour faire un effet de mode sur deux mois. Et du coup, le challenge, c'était que ce soit un moyen, parce que... Une alternative au livre, parce que tout le monde n'a pas le temps de lire, pour rentrer dans le sujet, pour parler à l'autre public qui a besoin de l'audiovisuel et de l'émotionnel.

  • Speaker #0

    Toucher encore plus de monde.

  • Speaker #1

    Voilà, toucher plus de monde, toucher plus de jeunes aussi. toucher plus d'hommes aussi parce qu'un homme peut regarder le documentaire facilement se poser avec sa petite famille va pas va pas acheter le livre non plus quoi et les papas qui me disent voilà moi j'ai vu ton documentaire grâce à toi j'ai pu parler à ma fille tu vois j'ai un papa moi qui m'a touché parce qu'en fait la main il avait perdu la maman et du coup il se retrouve seul avec sa fille qui avait ses premières règles était démuni quoi le pauvre et donc ça a été pour une ressource énorme Et donc, j'ai plein de personnes qui ont été très touchées et des personnes qui, à la suite du documentaire, ont eu, à leur prochaine règle, aux règles qu'on suivit, ont eu de vrais les clics. Oui,

  • Speaker #0

    c'est fou.

  • Speaker #1

    Donc, ça fait vraiment Game Changer. Tu vois, la petite étoile, la petite repoule qui s'allume dans la tête. Non, mais ce n'est pas possible. C'est vrai et tout. Et paf, ça s'enclenche.

  • Speaker #0

    Oui, parce que le documentaire, pour l'avoir vu, il ne cherche pas à convaincre. En fait, il cherche vraiment à montrer par la réalité. Et du coup, c'est ça qui est convaincant aussi. C'est que... Il y a vraiment beaucoup d'authenticité dans ce documentaire. Et notamment, tu l'as souligné tout à l'heure, avec les femmes qui ont participé au challenge en n'y connaissant rien à la base. C'était vraiment un des critères que tu voulais. C'était, voilà, est-ce qu'on teste quelque chose ? Vous êtes OK pour partir là-dessus alors que vous n'y connaissez rien.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'était une prise de risque parce que j'ai eu cette idée-là pendant le documentaire. Je me disais, si je prenais cette femme...

  • Speaker #0

    Tu l'as eue pendant le documentaire ?

  • Speaker #1

    Pendant la réalisation. Ah oui. d'accord manière c'est simple j'ai rencontré f simonet en mai en juin on s'est dit on réalise un documentaire en octobre on tournait donc de tout donc t'as pas le temps de préparer ton truc pendant quatre ans quoi tu vois l'été j'ai les idées arrivent en même temps que le genre on va faire ça hop c'est bon c'est créé j'ai envoyé un truc sur instagram j'ai trouvé cette femme deux heures après on fait notre première masterclass pour je veux dire c'était vraiment oui Là c'était...

  • Speaker #0

    Un peu fou quoi comme projet.

  • Speaker #1

    Complètement fou. Complètement fou. Et tu ponds un script, t'as jamais écrit de script de ta vie, tu ne sais même pas ce que tu fais, on te dit il faut trouver... Ouais c'était dingue quoi. Tu envoies juste un mail sur... Moi je me rappelle comment j'ai trouvé mes témoignages. J'ai pas du tout sélectionné des femmes. Je leur ai dit je cherche des femmes qui seraient juste disponibles à Paris tel jour pour témoigner du plus libre. Et donc là j'ai des femmes qui m'ont parce qu'il fallait quand même qu'elles se déplacent sur une journée précise. Tu vois, les contraintes, donc je n'ai pas commencé à être sélective. Moi, j'ai qu'une seule journée ou trois jours pour tourner. C'était fin d'histoire, quoi. Et donc, celles qui étaient disponibles à faire le déplacement, je les ai juste toutes calées, c'est tout. Je ne savais pas de quoi elles allaient me parler. Je ne savais pas ce qu'elles allaient exprimer. Et tout, c'est en fait, tout s'est révélé à l'instant T. Que ce soit ces femmes qui, en fait, c'était marrant, c'est cette femme qui ne savait pas du tout pratiquer le fli parce qu'elle ne se connaissait pas. Il y en avait une à La Réunion, toutes les autres étaient en France, je crois, mais c'était vraiment assez épique. On avait un petit gros poids de sap, on échangeait. Et puis, premier cycle, oh là là, c'est la cata, je m'en suis foutue partout et tout. Je me suis dit, oh là là, je fais une expérience, on me docu, il faut que ça marche. Deuxième cycle, ça y est, je commence à avoir des résultats. Troisième cycle. Et ça, on le voit aussi dans le documentaire.

  • Speaker #0

    Oui, l'évolution.

  • Speaker #1

    Donc, le documentaire, je l'ai découvert en même temps que je l'ai réalisé. Mais par contre, un grand big up à ma monteuse vidéo, cadreuse, qui était Clara, qui a été extraordinaire. Sans qui, tout ça n'aurait pas... Je ne sais même pas comment elle a fait pour recoller les morceaux de mes idées. C'est vraiment un métier quand même.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Quand on retrace ton parcours et le chemin que tu as fait entre justement le jour où tu t'es dit pour toi ça a été une révélation et que tu as eu envie que ce soit une révélation pour toutes, qu'est-ce que tu retiens de ton parcours ? Est-ce qu'il faut s'écouter quand on a une idée ? Est-ce qu'il faut avoir confiance ? dans ce qu'on découvre aussi, parce que ça va aller à contre-courant, on l'a encore revu dans cet épisode, qu'est-ce qui ressort justement de l'âle à la Mélissa, et puis même peut-être du recul d'il y a deux ans aussi, quand on a eu l'interview pour la première fois. Qu'est-ce qui ressort de tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui, un mot que j'adore, c'est l'alignement. C'est-à-dire que... Peu importe le sujet qu'on porte, il y a des moments de grâce où les portes s'ouvrent et il y a beaucoup de moments galères. Beaucoup de moments où c'est nous qui poussons la barque, c'est nous qui ramons pour faire avancer le truc, sinon ça n'avance pas. Si tu dors, si tu passes une semaine au lit, il ne se passe rien.

  • Speaker #0

    On ne vient pas te chercher.

  • Speaker #1

    Non, personne ne vient te chercher. Et moi, je pense qu'il y a eu d'une part une intuition énorme, c'est-à-dire que dès que je me connecte à ce sujet, dans mon bide, j'ai envie de me mettre debout et de crier sur tous les toits que c'est une évidence en fait. Donc déjà, je suis convaincue, convaincue totale. Et ça, c'était une force parce que quand j'ai démarré... J'étais la seule à être convaincue. Oui, oui, c'est clair. Tu vois, tous les médecins, tous les professionnels de santé me disaient que c'était des conneries. Enfin, je n'étais pas la seule parce que je me suis raccrochée à des témoignages de femmes.

  • Speaker #0

    Tu as été les chercher parce qu'ils n'étaient pas très visibles.

  • Speaker #1

    C'est ça. J'étais une femme qui avait expérimenté. J'avais la chance d'être dans le milieu de la santé. Et puis, j'ai écouté les femmes, en fait. Les autres femmes. Et puis, l'alignement, je te le disais, c'est hyper important pour moi parce que ce qui est mon fil conducteur... C'est qu'à chaque fois que je dois prendre une décision, dans un sens comme dans un autre, je me demande est-ce que c'est juste et aligné pour moi. Et ça, c'est pas anodin, parce que ça te fait faire des choses un peu folles parfois. Par exemple, mettre un terme à un truc, tu vois, que t'as vraiment beaucoup avancé, t'as 90% du truc, mais à la fin tu te dis non mais je sais pas la bonne direction. Et t'as l'impression que t'as perdu du temps, mais en fait t'en gagnes, et tu gagnes de l'énergie pour le mettre. ailleurs. Parce qu'un sujet comme ça, c'est très vaste. Tu vois, quand je te disais, parfois j'ai l'impression d'être devant une montagne. Ah, il faut faire le truc international et puis il faut que je fasse les trucs pour les professionnels de santé. En fait, il y a 50 portes à ouvrir. Tu ne peux pas les ouvrir en même temps et il y a un timing. Et donc ce timing, je le sens intérieurement et j'ai compris que ce n'était pas un sprint, que c'était un marathon et que je laisse les choses se déposer dans le temps. Et la patience. C'est-à-dire que le rêve de me dire dans deux ans, ça y est, c'est connu, je l'ai laissé de l'autre côté, je m'en fous du temps. Je sais que c'est mon sujet, en fait. Peut-être jusqu'à la fin de mes jours et qu'à la fin, j'aurais tout fait, tu vois. Mais c'est un marathon et le principal, c'est d'avancer doucement, mais sûrement.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est important, on le réapprend à être lent et à accepter la lenteur de la vie. Entre la réalisation des projets et l'envie des projets et la réalisation, ou comme tu dis, c'est important d'arrêter des choses.

  • Speaker #1

    Exactement. D'arrêter.

  • Speaker #0

    D'oser arrêter quand...

  • Speaker #1

    Soit quand c'est plus juste, soit quand...

  • Speaker #0

    Ça ne résonne plus en nous.

  • Speaker #1

    Quand ça ne résonne plus ou que tu sens que là tu luttes contre un truc, mais ça ne marche pas quoi.

  • Speaker #0

    Garder ses forces.

  • Speaker #1

    Garder ses forces, écouter les messages, parce qu'il y a tellement de choses à faire qu'il ne faut pas se battre quand ça bug trop quoi. Et comme tu disais, oui, on veut aller super vite. Mais en fait, quand on va trop vite, on ne se crée pas notre socle, nos fondations en fait. Et moi, tu vois, là, ça fait huit ans. T'imagines, on passe trop vite. Dans deux ans, ça fera dix ans. Ça fait huit ans que je parle du cycle mensuel. Ça doit faire sept ans que j'enseigne le flux libre instinctif. Et si j'avais voulu aller vite... J'aurais écrit une moitié de livre peut-être, j'aurais tout fait en trois ans quoi, mais j'étais pas prête. Avant d'écrire mon livre, il fallait que je recueille des témoignages, il fallait que je rencontre certaines personnes, il fallait que je fasse mes premières études. En fait, tout arrivait à point nommé et parfois on est impatient parce qu'on visualise quelque chose, mais si tu le fais trop tôt, tu rates l'opportunité de le faire bien au niveau. Et le moment où ça va tomber, par exemple, tu rêves d'être interviewée par quelqu'un et tu veux le faire ça dès la première année parce que... Tu as envie de te faire diffuser ton message. Mais en fait, si c'est trop tôt, tu vois, peut-être quelques années plus tard, ça te paraît être super long, mais là, tu es prête, tu vois, parce que tu as tes fondations. Et non, c'est important, tu vois, d'attendre, tu vois, par une médiatisation. On me dit souvent, tu serais contactée dans le biais maternel, passer à la télé, etc. Pourquoi pas ? Mais en fait, moi, j'ai besoin que mes fondations, elles soient solides. Parce que voilà, quand tu passes des certains degrés après, c'est aussi des prises de risques.

  • Speaker #0

    Oui, chaque chose en son temps. Oui,

  • Speaker #1

    oui. Tu vois, pareil, quand tu diffuses à l'international, il faut pouvoir les accueillir les gens. Il faut pouvoir les recevoir, il faut pouvoir répondre à leurs questions. Tout ça, ça se met en place. Donc voilà, l'alignement, comme tu dis, la patience et écouter son intuition.

  • Speaker #0

    Bon, merci beaucoup Mélissa d'être revenue sur ces points. J'avais quand même une dernière question, un peu, c'est toujours difficile, mais on s'est vu il y a deux ans, imagine on se revoit dans deux ans.

  • Speaker #1

    Alors là,

  • Speaker #0

    passe micro, ou un autre micro peut-être. Mais en tout cas, qu'est-ce qui viendrait à toi, qu'est-ce que tu aimerais peut-être, ça peut être même un message un peu plus d'envie, des choses qui bougent et qui n'ont pas bougé encore jusqu'à présent. ou des projets personnels ? Tu peux mêler un peu les deux dans cette question.

  • Speaker #1

    Waouh ! C'est marrant ce que tu dis parce qu'avant, je me visualisais beaucoup, beaucoup. Je me rends compte que je me visualise moins parce que je suis très bien dans le moment présent, je crois. Je crois que je n'ai plus d'attente, en fait, c'est pour ça. Je n'ai plus d'attente parce que l'attente, il y a un côté un petit peu frustrant aussi parfois. Ça crée du manque. Mais je pense que si je me visualise dans deux ans, ce que je me souhaite, c'est de ne pas avoir lâché. Parce que parfois, c'est un peu dur et parfois je me dis « Pourquoi je me prends la tête ? » Et puis je ne peux pas lâcher parce que je suis trop… Mais je me souhaite de ne pas avoir lâché et d'avoir continué à persévérer, persévérer, persévérer. Et puis s'il y a un petit projet… Enfin, pas un petit, mais un projet que j'aimerais voir naître. D'ici trois ans, c'est en tout cas qu'on commence à en parler en anglais, en espagnol de ce sujet. Vraiment. Je pense qu'il est temps.

  • Speaker #0

    Que ça touche un peu plus de personnes.

  • Speaker #1

    Que ça touche plus de femmes dans le monde. Voilà, ça c'est dans deux ans, ça serait cool. Voilà. Eh bien écoute,

  • Speaker #0

    le rendez-vous est pris.

  • Speaker #1

    Allez, ça sera super. Merci Mélissa. Merci à toi pour l'invitation.

  • Speaker #2

    J'espère que cet épisode vous a plu. Merci d'avoir pris le temps de l'écouter. Et n'hésitez pas, si vous avez aimé, à le partager, à le commenter, à faire vivre la communauté Elsagis. Je vous retrouve très vite pour un nouvel épisode. Et n'oubliez pas que des lives sont aussi disponibles sur mon compte Instagram emily.b.sophrologue et que vous pouvez aussi retrouver toutes les informations de l'épisode sur le site du podcast www.elsagis.com A très bientôt !

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Description

Après l'avoir déjà interviewée il y a deux ans, j'ai le plaisir d'accueillir de nouveau Mélissa Carlier à mon micro.

Je vous invite déjà fortement à écouter le premier épisode si ce n'est pas déjà fait ! Nou retraçons dans celui-ci le parcours de Mélissa.


Kinésithérapeute de formation et fondatrice de Cyclointima®, Mélissa est une pionnière du flux libre instinctif, cette approche naturelle et physiologique de la gestion des règles.


Aujourd'hui, autrice chez les éditions Jouvence, réalisatrice, et chercheuse passionnée, elle se consacre entièrement à sensibiliser et à partager ses recherches sur ce sujet encore méconnu.


Toujours en quête de comprendre et de prouver ce qu'elle ressent, elle a récemment achevé son premier documentaire, disponible sur la plateforme ON Suzane, un projet qui incarne son engagement pour une vision plus intuitive et respectueuse du cycle menstruel.

Un épisode inspirant pour repenser notre relation au corps et au naturel.


Mélissa Carlier nous dévoile sa motivation inébranlable. Animée par une quête incessante de vérité et de partage, elle s’est engagée corps et âme dans la recherche sur le flux libre instinctif, prête à bousculer les tabous et à apporter un regard neuf sur la gestion du cycle menstruel. Désormais, forte de son expertise et de sa vision, elle aspire à transmettre son savoir au-delà des frontières et à toucher un public international, pour que chaque femme puisse renouer avec son corps et ses sensations naturelles.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tout est agir. Je pense que j'ai tous sur les matières et sur le monde en permanence. Agir, c'est aimer. Être soi, c'est agir. C'est pour ça qu'il ne faut jamais faire de concessions sur ce qu'on est. Jamais, jamais, jamais, jamais. Agir, c'est mettre en œuvre une réflexion qui répond à un besoin sociétal. Il faut y aller. On s'en fout, on casse tout, on y va, on rêve grand. Hello à tous, je suis ravie de vous retrouver pour un nouvel épisode d'Elles agissent, où je reçois... En fait, je re-reçois Mélissa Carlier, que j'avais déjà reçue dans Elsa Gis au tout début, donc il y a un petit peu plus de deux ans. C'est l'épisode numéro 3, si vous voulez découvrir son parcours et comment elle arrivait à travailler sur le flux libre instinctif. Dans cet épisode, on a parlé de ce qui s'est passé pendant ces deux ans, de sa volonté de continuer à parler du flux libre instinctif, de son documentaire La Révolution Menstruelle qu'elle a réalisé et qui a été produit par F. Simonnet. D'ailleurs disponible sur la plateforme OnSuzanne, on a parlé de ce challenge que ça a été et de sa volonté de toujours continuer à partager cette parole. Elle a aussi fondé Cyclo Intima qui a pour but de développer des outils d'autonomie menstruelle pour les femmes et qui permettent de toujours parler de ce sujet et de transmettre cette parole. On a aussi du coup abordé ce qui se passe en deux ans, comment on arrive à continuer sur un sujet. qui la passionne, mais qui a besoin d'être toujours entendue. Je vous laisse donc en compagnie de Mélissa pour cette deuxième fois dans Elsagis. Et je vous souhaite une très bonne écoute. Bonjour Mélissa.

  • Speaker #1

    Salut Émilie.

  • Speaker #0

    Merci de revenir dans Elsagis. Tu sais que tu es une des premières invitées que j'ai reçues. Et je suis donc très très contente de te recevoir quasiment deux ans après. On vient de regarder, c'était un peu plus de deux ans l'enregistrement du premier épisode. Donc je suis très très contente de... Que tu reviennes dans Elsagis et que tu nous... Justement, qu'on puisse voir la suite de ton action, ce qui a été pensé au début et ce qui s'est construit ensuite. Ça, c'est hyper intéressant et c'est sur ça qu'on va axer notre épisode du jour.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour l'invitation. Déjà deux ans, il s'est passé plein de choses, donc c'est un plaisir de revenir ici.

  • Speaker #0

    Pour commencer, est-ce que tu veux bien quand même juste nous refaire... Alors, j'invite toutes les personnes à réécouter ton premier épisode, qui est l'épisode 3 d'Elsagis. Mais au-delà de ça, est-ce que tu peux, en une phrase, nous expliquer qui tu es, te présenter comme tu le souhaites maintenant, la Mélissa de 2024, qui es-tu ?

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Mélissa Carlier et j'ai 31 ans, je crois. Je ne suis jamais sûre de mon âge. Tu es oubliée. Je ne suis jamais sûre de mon âge. Et la Mélissa de 2024, c'est une ex-kinésithérapeute. Maintenant, ça y est. Ça fait un petit paquet d'années que je n'exerce plus, donc j'ai mon bagage d'équines itérapeutes qui me suit de très près et pour lequel j'ai beaucoup de gratitude parce que c'est grâce à ça que je fais ce que je fais aujourd'hui. Mais je ne consulte plus parce que je me suis vraiment consacrée, corps et âme, au cycle menstruel et plus précisément au sujet du flux libre instinctif qui est devenu mon sujet de prédilection. Et donc je fais de la recherche. Et je diffuse et je crée des supports de diffusion pour parler de ce sujet ô combien méconnu et intéressant qu'est la continence menstruelle. Donc une manière pour les femmes de gérer leurs règles naturellement, physiologiquement, sans serviettes ni tampons et de reconnecter à leurs sensations. Et donc voilà, je forme beaucoup de femmes, bientôt je vais former des professionnels. Mais ce sujet-là, c'est vraiment... Tout tourne autour de ce sujet maintenant dans mon activité. Mais voilà, la casquette de kiné reste bien présente parce que je fais des directions de mémoire d'étudiants kinés. Là, bientôt, je ferai des... Je formerai aussi des kinés. Enfin voilà, je reste quand même... J'ai vraiment un pied dans le médical et le paramédical, mais plutôt de l'autre côté, du côté de la formation et de la recherche.

  • Speaker #0

    Et de toute façon, dans ta façon d'âme. border ce sujet, il y a toujours ce côté médical et le côté prouvé, mais il y a aussi le côté ressentir qui est venu à la base. Enfin voilà, tu t'es mélangé les deux, mais il y a ce côté aussi scientifique qui est important pour toi.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on est toutes ces dimensions à la fois, en fait, et j'aime vraiment les unir, c'est-à-dire que le flux libre instinctif et ce sujet-là a été pour moi une révélation, une forte intuition. au début, qui s'est validée avec le temps à travers déjà le fait de répertorier des témoignages, on va dire ce qu'on appelle la partie empirique, et puis après plus d'un point de vue statistique, et puis j'espère encore sous d'autres niveaux à pouvoir prouver les effets, les bénéfices de cette méthode. Mais effectivement, la base, c'est-à-dire les fondements de ce que je transmets, s'appuient sur la physiologie et sur l'anatomie. Après, on en fait ce qu'on veut, c'est-à-dire que les femmes qui reconnectent à cette capacité en elles vont se découvrir différemment et certaines vont être appelées à aussi développer d'autres dimensions d'elles-mêmes parce que c'est vraiment un empuissancement que de se reconnecter aux règles en fait. à plein de niveaux, parce qu'on a été vraiment conditionnés à les rejeter, à les occulter, etc. Donc c'est vraiment une rééducation, donc en là, ça rejoint mon métier de kiné, mais aussi une réappropriation de son corps, etc. Et donc après, il y en a qui vont partir, et moi la première, qui vont reconnecter à des aspects plus énergétiques aussi. On peut aussi voir même une forme de... de reconnexion spirituelle. Mais ce n'est pas... En fait, la première porte d'accès, c'est la physiologie et l'anatomie. Et ce qui se passe, c'est les changements qui se mettent en place, s'observent dans la nature des règles. Donc, c'est vraiment tangible et c'est ça qui est très, très puissant.

  • Speaker #0

    Et tu disais justement que tu travailles sur des recherches scientifiques. Est-ce que tu peux nous en parler un petit peu plus ?

  • Speaker #1

    Alors, depuis le début de... Depuis le début de mon travail, depuis que je suis tombée dans la marmite, disons que le premier réflexe que j'ai eu avec ce sujet, quand j'ai découvert que ça existait, je crois que j'en parle très largement dans le premier épisode, ça a été de voir s'il y avait des études scientifiques. Et comme j'observais qu'il n'y avait absolument rien à ce sujet, mon premier réflexe était de dire qu'il faut absolument qu'on prouve comment ça marche parce que moi je sais que je fais quelque chose, ce n'est pas du tout une vue de l'esprit, je ne suis pas la seule à le faire. Donc il doit bien y avoir une explication. Ma première démarche a été déjà de comprendre physiologiquement. Et donc quand il n'y a pas d'études et pas de recherches, eh bien tu y vas comme tu peux, avec les moyens que tu as. Parce que les moyens que tu as, enfin personne ne te finance pour faire tes recherches. Donc ça s'est passé par me former de nouveau, de manière plus approfondie en périnéologie, avec le regard du flux libre instinctif, poser des hypothèses et dans un premier temps les faire valider par... les personnes que j'estimais être les mieux placées pour me dire ça c'est vrai ou ça c'est des grosses conneries et donc je suis allée voir les plus grandes références du sujet et je parle beaucoup du docteur Bernadette de Gasquet qui pour moi est la pontesse mondiale de la périnéologie, elle a révolutionné l'accouchement physiologique, elle connaît le bassin de la femme la physiologie et surtout la périnéologie comme personne elle a vraiment intégré en fait cette partie là ... Et du coup, après lui avoir exprimé, démontré, déposé toutes mes hypothèses, toutes mes recherches, toutes les conclusions, en observant les femmes, en posant des questions, on a cheminé jusqu'à ce qu'elle valide complètement non seulement la démarche, mais ce que j'avançais. Et donc, voilà, la manière dont on décrit l'écoulement du sang, dont on décrit comment on peut physiologiquement devenir continent menstruel sans pour autant faire intervenir le périnée, c'est toujours ça l'idée, c'est que ça ne passe pas par serrer le périnée, ça se passe différemment. Donc voilà, tout ça, ça a été déjà validé, on va dire, par ce médecin-là. C'était très très important pour moi parce que je me dis, bon déjà, si elle me dit que ça tient la route, c'est bon.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et puis après... L'autre validation, ça va être de sonder les femmes que j'accompagnais. Donc, je fais des formations de masse parce que c'est des formations en ligne. Je peux toucher beaucoup de femmes en même temps et de relever en fait le résultat avec des sondages, avec des études, etc. Et de voir que les résultats étaient bluffants et que dès le premier cycle, 93% des femmes avaient leurs premiers résultats arrivés à fluer aux toilettes. C'est-à-dire que 93% des femmes, c'est une écrasante majorité des femmes. Donc là, on commence à se dire que c'est universel en fait. Si 7% des femmes n'y arrivent pas, on va explorer pourquoi. Est-ce que c'est des femmes qui sont atteintes de troubles ? Est-ce qu'il y a des déficits de sensibilité ? Mais l'écrasante majoritaire en est capable, donc c'est universel. Donc déjà, ça s'en est suivi comme ça. Et puis ensuite, en accompagnement pendant 6 mois, certaines femmes... Déjà, il y a eu cette première petite expérience que j'avais fait lors du documentaire d'accompagner des femmes qui ne connaissaient pas du tout le flux libre avec. Donc là, il y avait cette femme, certaines avaient des règles abondantes, d'autres avaient des enfants, d'autres étaient très jeunes. Des profils très différents, des tignes différentes pour voir si à la fin, tout arrivait à fluer, tout arrivait à fluer à la fin. Donc tout ça, c'est des petites expériences qui s'accumulent jusqu'à celle que j'ai fait en octobre 2023. sur ma cohorte de l'année dernière où j'avais 320 femmes. Je crois qu'il y a une 120 femmes qui ont répondu au sondage pour maintenant mettre en évidence les bénéfices de la méthode. Non seulement elles pratiquent tout le flux libre, elles y arrivent très bien, mais en plus elles voient leurs règles diminuer en intensité, en douleur, en durée, etc. Donc la qualité de vie pendant les règles s'améliore nettement. les règles sont de plus en plus confortables, en plus elles ont de la capacité de les maîtriser, etc. Donc il y a un cercle vertu qui se met en place. Donc voilà un peu comment s'organisent mes recherches, et puis il y a aussi l'autre pendant, c'est de continuer à voir ce que la science continue de découvrir sur le cycle menstrual, sur le corps de la femme, pour continuer à nourrir la réflexion. Donc là actuellement je suis en train d'écrire un article pour Kiné Scientifique, et donc je remets tout à plat. comme si je découvrais le sujet et tout ce que je dis, je le reprouve. Quand on parle des contractions utérines, on cherche des articles qui parlent des contractions utérines. Et en fait, l'idée, c'est de nourrir scientifiquement avec d'autres études parce qu'on ne peut pas être la seule à dire quelque chose, il faut valider. J'espère qu'un jour, on sera plus nombreux en sciences à vouloir développer ce sujet-là parce qu'on pourrait aller beaucoup plus loin. plus lent, mais c'est le début, donc c'est déjà pas mal. Et puis, il y a eu des mémoires qui ont été faites par des étudiants, une en sages-femmes et une en kiné, et qui vont aussi dans le même sens. Donc, à chaque fois, tout revient à la même conclusion, donc ça, c'est assez rassurant.

  • Speaker #0

    Mais tu te sens un peu seule, quand même ?

  • Speaker #1

    Parfois, j'ai l'impression d'être face à une montagne, parce que je vois tout ce qu'il reste à faire. Et je suis seule à le faire. Alors, pourquoi je suis seule à le faire ? Parce que, tout simplement, personne nous... paye pour faire ça. C'est une mission, tu vois. Quand t'es appelée à faire un truc, du coup, moi, j'ai développé mon écosystème, je développe mes ressources pour payer la recherche, en fait, que je finance. Parce que voilà, le temps que je passe, et puis même payer les articles, tout ça, tu sais, accéder à un article scientifique, ça peut te coûter 25 euros l'article, quoi. Ouais, bien sûr. Donc, voilà. Mais moi, c'est ok, parce que je peux pas faire autrement, en fait. Je sais pas si je me sens seule. parfois un peu. Maintenant, je commence à être accompagnée. Je pense avoir une petite équipe. Alors, pas dans la recherche, mais pour m'aider à gérer mon entreprise. Mais c'est vrai que parfois, c'est un peu impressionnant. Tu vois, j'aimerais développer ce sujet international.

  • Speaker #0

    Je te voulais demander justement, qu'est-ce que tu as envie de développer ? Alors, parce que tu as un livre déjà, le documentaire. Et là, qu'est-ce que tu aurais envie encore comme montagne justement à l'explorer ?

  • Speaker #1

    Le livre, il a vraiment été créé dans l'intention que tout les femmes puissent avoir accès à l'information. Et c'est pour ça que quand je l'ai écrit, j'ai mis un maximum de contenu parce que je me projetais dans l'idée, tu vois, j'ai cette image dans la tête que la femme indienne qui tombe sur mon bouquin, je ne sais pas comment, elle puisse le comprendre, comprendre ma méthode et le faire. Donc, pas que je lui dise à la fin du livre, bon maintenant si tu veux en savoir plus, tu vois. Bien sûr. Voilà. Donc, ce livre pour moi... Je suis déjà en train de travailler sur une seconde édition, mais il a été écrit dans ce sens-là. Donc maintenant, pour moi, la prochaine étape, c'est de le faire traduire. Ah oui. Parce que maintenant qu'il existe et qu'il diffuse bien mon message et le message du flux libre, il faut...

  • Speaker #0

    Il faut envahir le monde.

  • Speaker #1

    Il faut qu'il aille au contact des femmes de toutes les langues. Ben oui. Et ça, c'est pas si facile que ça.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'il y a des enjeux, j'imagine, les maisons d'édition,

  • Speaker #1

    les coûts. Exactement. Déjà, les droits ne m'appartiennent pas. Il appartient aux éditions Jouvence et aux maisons d'édition que j'adore. J'adore mon éditrice, j'adore cette maison d'édition. Donc, moi, j'ai des jeunes femmes super sympas qui me disent « Je suis espagnole, j'ai trop envie de traduire ton livre. » Moi aussi, j'ai trop envie de traduire, mais on ne peut pas le faire comme ça. Il faut qu'une maison d'édition d'un autre pays s'intéresse à mon livre et demande à ma maison d'édition. L'autorisation de le republier. Et donc ça, ce n'est pas encore le moment. On attend. Un jour, ce sera le moment. J'ai vraiment confiance en fait. Je sais qu'un jour, il sera traduit mon livre. Il ne peut pas être autrement.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, c'est un fil conducteur toi, cette confiance et cet instinct que tu as des choses.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en fait, ça ne parle pas de moi. Ça parle d'un sujet qui est universel en fait. Moi je suis la porteuse de parole de ce sujet, mais en fait Mélissa Carly on s'en fout royalement, c'est le livre instinctif, c'est ce que ça apporte aux femmes, et ce sujet me dépasse complètement. Et je suis persuadée que ça ne peut pas être autrement, ce livre il va être traduit. Un jour ou l'autre, que ce soit dans un an ou dans dix ans, ce n'est pas grave, le temps fera les choses. Mais en fait, on est quand même tributaire de certaines autorités extérieures, et c'est comme ça, mais aussi peut-être d'un agenda universel qui nous dépasse. En tout cas,

  • Speaker #0

    c'est le projet.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est le projet, c'est l'envie. L'envie, c'est que ça diffuse au-delà de la francophonie. Et puis de continuer à valider tout ça, que ça continue d'aller dans ce sens très positif pour les femmes, jusqu'à ce que ce soit vraiment mon rêve, c'est que les prochaines générations se soient en sujet, tellement c'est évident que les jeunes filles savent que quand elles ont leurs règles, leur utérus se contracte, qu'elles ressentent qu'elles doivent aller aux toilettes. qu'elle retrouve ce pouvoir en elle naturellement parce qu'on se le transmet en fait donc que ça continue exactement est-ce qu'on peut juste revenir un petit peu sur le documentaire la dernière fois c'était

  • Speaker #0

    imminent on n'a pas le tournage c'était un sacré challenge pour toi je me souviens on est allé ça y est il est sorti qu'est-ce que tu peux nous dire sur ce documentaire

  • Speaker #1

    Ouais, alors c'est vrai que réaliser un documentaire, donc mon documentaire s'appelle La Révolution Menstruelle qui a été tourné en grande partie chez toi, c'est marrant.

  • Speaker #0

    Sur le canapé sur lequel tu es.

  • Speaker #1

    Exactement, donc tu vois, c'est trop beau. D'habitude, c'est moi qui interviewais les femmes et là, c'est moi qui m'interviewe, c'est chouette. Qu'est-ce que je peux te dire sur ce documentaire ? C'était une magnifique expérience parce que c'était de donner la parole aux femmes. D'habitude, c'est moi qui parle du sujet. Et là, ce n'est pas moi qui en ai parlé vraiment. Moi, j'ai déposé en fait ce fil conducteur. Je savais ce que je voulais transmettre. Mais après, c'est les femmes qui ont parlé. Plein de femmes qui sont venues témoigner de partout. Et ce qui m'a profondément touchée, c'était en fait vraiment l'émotion et la profondeur des témoignages. Moi, j'ai été même bouleversée parce que moi, j'en parle de manière beaucoup, pratique aux pratiques. J'analyse beaucoup les choses et tout. Quand je parle du fil, je suis un peu détachée de l'aspect émotionnel parce que je suis sur un autre plan. Mais voir toutes ces femmes qui viennent une par une et qui me disent, tu vois, Mélissa, moi, j'ai fait des fausses couches. Et grâce au flux libre instinctif, j'ai... J'ai vécu ces fausses couches en conscience et ça m'a permis de faire plus facilement le deuil. Tu vois, ces femmes qui reviennent sur comment elles ont vécu leur première... En fait, j'ai été touchée et moi-même, j'ai appris beaucoup. Je me suis rappelée, ça m'a rappelé que ce n'était pas un petit sujet qui avait vraiment encore plein de choses à régler pour les femmes dans leur rapport à leur corps et à leurs règles et que c'était vraiment d'actualité. Parce que parfois, quand on a la tête dedans, on se dit « Oh, c'est bon, maintenant, sujet démocratisé, etc. » Moi, c'est parce que je passe ma vie à parler de ça. Mais quand on prend un peu de recul, pas du tout. Et donc, ça, ça a été une magnifique expérience. Après, réaliser un documentaire. Franchement, je me suis improvisée réalisatrice du jour au lendemain. C'était très audacieux de ma part. Je suis très contente et très fière de l'avoir fait. Mais franchement... C'est pas facile, c'est des heures à visionner des vidéos, à choisir la partie de l'interview qui résonne le plus. Il faut créer une cohérence, il ne faut pas que les gens s'ennuient. Enfin voilà, tu vois, c'est un cycle. Oui, il y a beaucoup de choses autour de ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as eu des retours justement sur ces...

  • Speaker #1

    J'ai eu des très très bons retours, oui. J'ai eu des très très bons retours. On a fait une super avant-première au cinéma, donc moi c'était dingue de voir. Là, tu vois, mon documentaire est diffusé à Genève en octobre. Donc en fait, ce qui est beau, parce que parfois, le risque, c'est que tu sortes ton œuvre, comme ça, t'as ton pépi.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et puis voilà, tu fais ton avant-première, t'en parles pendant deux mois, et puis c'est fini.

  • Speaker #0

    Exactement, oui.

  • Speaker #1

    Et moi, ce n'est pas possible, en fait. Ce documentaire, au même titre que le livre, il est là pour diffuser un message. Je ne l'ai pas fait pour faire un effet de mode sur deux mois. Et du coup, le challenge, c'était que ce soit un moyen, parce que... Une alternative au livre, parce que tout le monde n'a pas le temps de lire, pour rentrer dans le sujet, pour parler à l'autre public qui a besoin de l'audiovisuel et de l'émotionnel.

  • Speaker #0

    Toucher encore plus de monde.

  • Speaker #1

    Voilà, toucher plus de monde, toucher plus de jeunes aussi. toucher plus d'hommes aussi parce qu'un homme peut regarder le documentaire facilement se poser avec sa petite famille va pas va pas acheter le livre non plus quoi et les papas qui me disent voilà moi j'ai vu ton documentaire grâce à toi j'ai pu parler à ma fille tu vois j'ai un papa moi qui m'a touché parce qu'en fait la main il avait perdu la maman et du coup il se retrouve seul avec sa fille qui avait ses premières règles était démuni quoi le pauvre et donc ça a été pour une ressource énorme Et donc, j'ai plein de personnes qui ont été très touchées et des personnes qui, à la suite du documentaire, ont eu, à leur prochaine règle, aux règles qu'on suivit, ont eu de vrais les clics. Oui,

  • Speaker #0

    c'est fou.

  • Speaker #1

    Donc, ça fait vraiment Game Changer. Tu vois, la petite étoile, la petite repoule qui s'allume dans la tête. Non, mais ce n'est pas possible. C'est vrai et tout. Et paf, ça s'enclenche.

  • Speaker #0

    Oui, parce que le documentaire, pour l'avoir vu, il ne cherche pas à convaincre. En fait, il cherche vraiment à montrer par la réalité. Et du coup, c'est ça qui est convaincant aussi. C'est que... Il y a vraiment beaucoup d'authenticité dans ce documentaire. Et notamment, tu l'as souligné tout à l'heure, avec les femmes qui ont participé au challenge en n'y connaissant rien à la base. C'était vraiment un des critères que tu voulais. C'était, voilà, est-ce qu'on teste quelque chose ? Vous êtes OK pour partir là-dessus alors que vous n'y connaissez rien.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'était une prise de risque parce que j'ai eu cette idée-là pendant le documentaire. Je me disais, si je prenais cette femme...

  • Speaker #0

    Tu l'as eue pendant le documentaire ?

  • Speaker #1

    Pendant la réalisation. Ah oui. d'accord manière c'est simple j'ai rencontré f simonet en mai en juin on s'est dit on réalise un documentaire en octobre on tournait donc de tout donc t'as pas le temps de préparer ton truc pendant quatre ans quoi tu vois l'été j'ai les idées arrivent en même temps que le genre on va faire ça hop c'est bon c'est créé j'ai envoyé un truc sur instagram j'ai trouvé cette femme deux heures après on fait notre première masterclass pour je veux dire c'était vraiment oui Là c'était...

  • Speaker #0

    Un peu fou quoi comme projet.

  • Speaker #1

    Complètement fou. Complètement fou. Et tu ponds un script, t'as jamais écrit de script de ta vie, tu ne sais même pas ce que tu fais, on te dit il faut trouver... Ouais c'était dingue quoi. Tu envoies juste un mail sur... Moi je me rappelle comment j'ai trouvé mes témoignages. J'ai pas du tout sélectionné des femmes. Je leur ai dit je cherche des femmes qui seraient juste disponibles à Paris tel jour pour témoigner du plus libre. Et donc là j'ai des femmes qui m'ont parce qu'il fallait quand même qu'elles se déplacent sur une journée précise. Tu vois, les contraintes, donc je n'ai pas commencé à être sélective. Moi, j'ai qu'une seule journée ou trois jours pour tourner. C'était fin d'histoire, quoi. Et donc, celles qui étaient disponibles à faire le déplacement, je les ai juste toutes calées, c'est tout. Je ne savais pas de quoi elles allaient me parler. Je ne savais pas ce qu'elles allaient exprimer. Et tout, c'est en fait, tout s'est révélé à l'instant T. Que ce soit ces femmes qui, en fait, c'était marrant, c'est cette femme qui ne savait pas du tout pratiquer le fli parce qu'elle ne se connaissait pas. Il y en avait une à La Réunion, toutes les autres étaient en France, je crois, mais c'était vraiment assez épique. On avait un petit gros poids de sap, on échangeait. Et puis, premier cycle, oh là là, c'est la cata, je m'en suis foutue partout et tout. Je me suis dit, oh là là, je fais une expérience, on me docu, il faut que ça marche. Deuxième cycle, ça y est, je commence à avoir des résultats. Troisième cycle. Et ça, on le voit aussi dans le documentaire.

  • Speaker #0

    Oui, l'évolution.

  • Speaker #1

    Donc, le documentaire, je l'ai découvert en même temps que je l'ai réalisé. Mais par contre, un grand big up à ma monteuse vidéo, cadreuse, qui était Clara, qui a été extraordinaire. Sans qui, tout ça n'aurait pas... Je ne sais même pas comment elle a fait pour recoller les morceaux de mes idées. C'est vraiment un métier quand même.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Quand on retrace ton parcours et le chemin que tu as fait entre justement le jour où tu t'es dit pour toi ça a été une révélation et que tu as eu envie que ce soit une révélation pour toutes, qu'est-ce que tu retiens de ton parcours ? Est-ce qu'il faut s'écouter quand on a une idée ? Est-ce qu'il faut avoir confiance ? dans ce qu'on découvre aussi, parce que ça va aller à contre-courant, on l'a encore revu dans cet épisode, qu'est-ce qui ressort justement de l'âle à la Mélissa, et puis même peut-être du recul d'il y a deux ans aussi, quand on a eu l'interview pour la première fois. Qu'est-ce qui ressort de tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui, un mot que j'adore, c'est l'alignement. C'est-à-dire que... Peu importe le sujet qu'on porte, il y a des moments de grâce où les portes s'ouvrent et il y a beaucoup de moments galères. Beaucoup de moments où c'est nous qui poussons la barque, c'est nous qui ramons pour faire avancer le truc, sinon ça n'avance pas. Si tu dors, si tu passes une semaine au lit, il ne se passe rien.

  • Speaker #0

    On ne vient pas te chercher.

  • Speaker #1

    Non, personne ne vient te chercher. Et moi, je pense qu'il y a eu d'une part une intuition énorme, c'est-à-dire que dès que je me connecte à ce sujet, dans mon bide, j'ai envie de me mettre debout et de crier sur tous les toits que c'est une évidence en fait. Donc déjà, je suis convaincue, convaincue totale. Et ça, c'était une force parce que quand j'ai démarré... J'étais la seule à être convaincue. Oui, oui, c'est clair. Tu vois, tous les médecins, tous les professionnels de santé me disaient que c'était des conneries. Enfin, je n'étais pas la seule parce que je me suis raccrochée à des témoignages de femmes.

  • Speaker #0

    Tu as été les chercher parce qu'ils n'étaient pas très visibles.

  • Speaker #1

    C'est ça. J'étais une femme qui avait expérimenté. J'avais la chance d'être dans le milieu de la santé. Et puis, j'ai écouté les femmes, en fait. Les autres femmes. Et puis, l'alignement, je te le disais, c'est hyper important pour moi parce que ce qui est mon fil conducteur... C'est qu'à chaque fois que je dois prendre une décision, dans un sens comme dans un autre, je me demande est-ce que c'est juste et aligné pour moi. Et ça, c'est pas anodin, parce que ça te fait faire des choses un peu folles parfois. Par exemple, mettre un terme à un truc, tu vois, que t'as vraiment beaucoup avancé, t'as 90% du truc, mais à la fin tu te dis non mais je sais pas la bonne direction. Et t'as l'impression que t'as perdu du temps, mais en fait t'en gagnes, et tu gagnes de l'énergie pour le mettre. ailleurs. Parce qu'un sujet comme ça, c'est très vaste. Tu vois, quand je te disais, parfois j'ai l'impression d'être devant une montagne. Ah, il faut faire le truc international et puis il faut que je fasse les trucs pour les professionnels de santé. En fait, il y a 50 portes à ouvrir. Tu ne peux pas les ouvrir en même temps et il y a un timing. Et donc ce timing, je le sens intérieurement et j'ai compris que ce n'était pas un sprint, que c'était un marathon et que je laisse les choses se déposer dans le temps. Et la patience. C'est-à-dire que le rêve de me dire dans deux ans, ça y est, c'est connu, je l'ai laissé de l'autre côté, je m'en fous du temps. Je sais que c'est mon sujet, en fait. Peut-être jusqu'à la fin de mes jours et qu'à la fin, j'aurais tout fait, tu vois. Mais c'est un marathon et le principal, c'est d'avancer doucement, mais sûrement.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est important, on le réapprend à être lent et à accepter la lenteur de la vie. Entre la réalisation des projets et l'envie des projets et la réalisation, ou comme tu dis, c'est important d'arrêter des choses.

  • Speaker #1

    Exactement. D'arrêter.

  • Speaker #0

    D'oser arrêter quand...

  • Speaker #1

    Soit quand c'est plus juste, soit quand...

  • Speaker #0

    Ça ne résonne plus en nous.

  • Speaker #1

    Quand ça ne résonne plus ou que tu sens que là tu luttes contre un truc, mais ça ne marche pas quoi.

  • Speaker #0

    Garder ses forces.

  • Speaker #1

    Garder ses forces, écouter les messages, parce qu'il y a tellement de choses à faire qu'il ne faut pas se battre quand ça bug trop quoi. Et comme tu disais, oui, on veut aller super vite. Mais en fait, quand on va trop vite, on ne se crée pas notre socle, nos fondations en fait. Et moi, tu vois, là, ça fait huit ans. T'imagines, on passe trop vite. Dans deux ans, ça fera dix ans. Ça fait huit ans que je parle du cycle mensuel. Ça doit faire sept ans que j'enseigne le flux libre instinctif. Et si j'avais voulu aller vite... J'aurais écrit une moitié de livre peut-être, j'aurais tout fait en trois ans quoi, mais j'étais pas prête. Avant d'écrire mon livre, il fallait que je recueille des témoignages, il fallait que je rencontre certaines personnes, il fallait que je fasse mes premières études. En fait, tout arrivait à point nommé et parfois on est impatient parce qu'on visualise quelque chose, mais si tu le fais trop tôt, tu rates l'opportunité de le faire bien au niveau. Et le moment où ça va tomber, par exemple, tu rêves d'être interviewée par quelqu'un et tu veux le faire ça dès la première année parce que... Tu as envie de te faire diffuser ton message. Mais en fait, si c'est trop tôt, tu vois, peut-être quelques années plus tard, ça te paraît être super long, mais là, tu es prête, tu vois, parce que tu as tes fondations. Et non, c'est important, tu vois, d'attendre, tu vois, par une médiatisation. On me dit souvent, tu serais contactée dans le biais maternel, passer à la télé, etc. Pourquoi pas ? Mais en fait, moi, j'ai besoin que mes fondations, elles soient solides. Parce que voilà, quand tu passes des certains degrés après, c'est aussi des prises de risques.

  • Speaker #0

    Oui, chaque chose en son temps. Oui,

  • Speaker #1

    oui. Tu vois, pareil, quand tu diffuses à l'international, il faut pouvoir les accueillir les gens. Il faut pouvoir les recevoir, il faut pouvoir répondre à leurs questions. Tout ça, ça se met en place. Donc voilà, l'alignement, comme tu dis, la patience et écouter son intuition.

  • Speaker #0

    Bon, merci beaucoup Mélissa d'être revenue sur ces points. J'avais quand même une dernière question, un peu, c'est toujours difficile, mais on s'est vu il y a deux ans, imagine on se revoit dans deux ans.

  • Speaker #1

    Alors là,

  • Speaker #0

    passe micro, ou un autre micro peut-être. Mais en tout cas, qu'est-ce qui viendrait à toi, qu'est-ce que tu aimerais peut-être, ça peut être même un message un peu plus d'envie, des choses qui bougent et qui n'ont pas bougé encore jusqu'à présent. ou des projets personnels ? Tu peux mêler un peu les deux dans cette question.

  • Speaker #1

    Waouh ! C'est marrant ce que tu dis parce qu'avant, je me visualisais beaucoup, beaucoup. Je me rends compte que je me visualise moins parce que je suis très bien dans le moment présent, je crois. Je crois que je n'ai plus d'attente, en fait, c'est pour ça. Je n'ai plus d'attente parce que l'attente, il y a un côté un petit peu frustrant aussi parfois. Ça crée du manque. Mais je pense que si je me visualise dans deux ans, ce que je me souhaite, c'est de ne pas avoir lâché. Parce que parfois, c'est un peu dur et parfois je me dis « Pourquoi je me prends la tête ? » Et puis je ne peux pas lâcher parce que je suis trop… Mais je me souhaite de ne pas avoir lâché et d'avoir continué à persévérer, persévérer, persévérer. Et puis s'il y a un petit projet… Enfin, pas un petit, mais un projet que j'aimerais voir naître. D'ici trois ans, c'est en tout cas qu'on commence à en parler en anglais, en espagnol de ce sujet. Vraiment. Je pense qu'il est temps.

  • Speaker #0

    Que ça touche un peu plus de personnes.

  • Speaker #1

    Que ça touche plus de femmes dans le monde. Voilà, ça c'est dans deux ans, ça serait cool. Voilà. Eh bien écoute,

  • Speaker #0

    le rendez-vous est pris.

  • Speaker #1

    Allez, ça sera super. Merci Mélissa. Merci à toi pour l'invitation.

  • Speaker #2

    J'espère que cet épisode vous a plu. Merci d'avoir pris le temps de l'écouter. Et n'hésitez pas, si vous avez aimé, à le partager, à le commenter, à faire vivre la communauté Elsagis. Je vous retrouve très vite pour un nouvel épisode. Et n'oubliez pas que des lives sont aussi disponibles sur mon compte Instagram emily.b.sophrologue et que vous pouvez aussi retrouver toutes les informations de l'épisode sur le site du podcast www.elsagis.com A très bientôt !

Description

Après l'avoir déjà interviewée il y a deux ans, j'ai le plaisir d'accueillir de nouveau Mélissa Carlier à mon micro.

Je vous invite déjà fortement à écouter le premier épisode si ce n'est pas déjà fait ! Nou retraçons dans celui-ci le parcours de Mélissa.


Kinésithérapeute de formation et fondatrice de Cyclointima®, Mélissa est une pionnière du flux libre instinctif, cette approche naturelle et physiologique de la gestion des règles.


Aujourd'hui, autrice chez les éditions Jouvence, réalisatrice, et chercheuse passionnée, elle se consacre entièrement à sensibiliser et à partager ses recherches sur ce sujet encore méconnu.


Toujours en quête de comprendre et de prouver ce qu'elle ressent, elle a récemment achevé son premier documentaire, disponible sur la plateforme ON Suzane, un projet qui incarne son engagement pour une vision plus intuitive et respectueuse du cycle menstruel.

Un épisode inspirant pour repenser notre relation au corps et au naturel.


Mélissa Carlier nous dévoile sa motivation inébranlable. Animée par une quête incessante de vérité et de partage, elle s’est engagée corps et âme dans la recherche sur le flux libre instinctif, prête à bousculer les tabous et à apporter un regard neuf sur la gestion du cycle menstruel. Désormais, forte de son expertise et de sa vision, elle aspire à transmettre son savoir au-delà des frontières et à toucher un public international, pour que chaque femme puisse renouer avec son corps et ses sensations naturelles.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tout est agir. Je pense que j'ai tous sur les matières et sur le monde en permanence. Agir, c'est aimer. Être soi, c'est agir. C'est pour ça qu'il ne faut jamais faire de concessions sur ce qu'on est. Jamais, jamais, jamais, jamais. Agir, c'est mettre en œuvre une réflexion qui répond à un besoin sociétal. Il faut y aller. On s'en fout, on casse tout, on y va, on rêve grand. Hello à tous, je suis ravie de vous retrouver pour un nouvel épisode d'Elles agissent, où je reçois... En fait, je re-reçois Mélissa Carlier, que j'avais déjà reçue dans Elsa Gis au tout début, donc il y a un petit peu plus de deux ans. C'est l'épisode numéro 3, si vous voulez découvrir son parcours et comment elle arrivait à travailler sur le flux libre instinctif. Dans cet épisode, on a parlé de ce qui s'est passé pendant ces deux ans, de sa volonté de continuer à parler du flux libre instinctif, de son documentaire La Révolution Menstruelle qu'elle a réalisé et qui a été produit par F. Simonnet. D'ailleurs disponible sur la plateforme OnSuzanne, on a parlé de ce challenge que ça a été et de sa volonté de toujours continuer à partager cette parole. Elle a aussi fondé Cyclo Intima qui a pour but de développer des outils d'autonomie menstruelle pour les femmes et qui permettent de toujours parler de ce sujet et de transmettre cette parole. On a aussi du coup abordé ce qui se passe en deux ans, comment on arrive à continuer sur un sujet. qui la passionne, mais qui a besoin d'être toujours entendue. Je vous laisse donc en compagnie de Mélissa pour cette deuxième fois dans Elsagis. Et je vous souhaite une très bonne écoute. Bonjour Mélissa.

  • Speaker #1

    Salut Émilie.

  • Speaker #0

    Merci de revenir dans Elsagis. Tu sais que tu es une des premières invitées que j'ai reçues. Et je suis donc très très contente de te recevoir quasiment deux ans après. On vient de regarder, c'était un peu plus de deux ans l'enregistrement du premier épisode. Donc je suis très très contente de... Que tu reviennes dans Elsagis et que tu nous... Justement, qu'on puisse voir la suite de ton action, ce qui a été pensé au début et ce qui s'est construit ensuite. Ça, c'est hyper intéressant et c'est sur ça qu'on va axer notre épisode du jour.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour l'invitation. Déjà deux ans, il s'est passé plein de choses, donc c'est un plaisir de revenir ici.

  • Speaker #0

    Pour commencer, est-ce que tu veux bien quand même juste nous refaire... Alors, j'invite toutes les personnes à réécouter ton premier épisode, qui est l'épisode 3 d'Elsagis. Mais au-delà de ça, est-ce que tu peux, en une phrase, nous expliquer qui tu es, te présenter comme tu le souhaites maintenant, la Mélissa de 2024, qui es-tu ?

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Mélissa Carlier et j'ai 31 ans, je crois. Je ne suis jamais sûre de mon âge. Tu es oubliée. Je ne suis jamais sûre de mon âge. Et la Mélissa de 2024, c'est une ex-kinésithérapeute. Maintenant, ça y est. Ça fait un petit paquet d'années que je n'exerce plus, donc j'ai mon bagage d'équines itérapeutes qui me suit de très près et pour lequel j'ai beaucoup de gratitude parce que c'est grâce à ça que je fais ce que je fais aujourd'hui. Mais je ne consulte plus parce que je me suis vraiment consacrée, corps et âme, au cycle menstruel et plus précisément au sujet du flux libre instinctif qui est devenu mon sujet de prédilection. Et donc je fais de la recherche. Et je diffuse et je crée des supports de diffusion pour parler de ce sujet ô combien méconnu et intéressant qu'est la continence menstruelle. Donc une manière pour les femmes de gérer leurs règles naturellement, physiologiquement, sans serviettes ni tampons et de reconnecter à leurs sensations. Et donc voilà, je forme beaucoup de femmes, bientôt je vais former des professionnels. Mais ce sujet-là, c'est vraiment... Tout tourne autour de ce sujet maintenant dans mon activité. Mais voilà, la casquette de kiné reste bien présente parce que je fais des directions de mémoire d'étudiants kinés. Là, bientôt, je ferai des... Je formerai aussi des kinés. Enfin voilà, je reste quand même... J'ai vraiment un pied dans le médical et le paramédical, mais plutôt de l'autre côté, du côté de la formation et de la recherche.

  • Speaker #0

    Et de toute façon, dans ta façon d'âme. border ce sujet, il y a toujours ce côté médical et le côté prouvé, mais il y a aussi le côté ressentir qui est venu à la base. Enfin voilà, tu t'es mélangé les deux, mais il y a ce côté aussi scientifique qui est important pour toi.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on est toutes ces dimensions à la fois, en fait, et j'aime vraiment les unir, c'est-à-dire que le flux libre instinctif et ce sujet-là a été pour moi une révélation, une forte intuition. au début, qui s'est validée avec le temps à travers déjà le fait de répertorier des témoignages, on va dire ce qu'on appelle la partie empirique, et puis après plus d'un point de vue statistique, et puis j'espère encore sous d'autres niveaux à pouvoir prouver les effets, les bénéfices de cette méthode. Mais effectivement, la base, c'est-à-dire les fondements de ce que je transmets, s'appuient sur la physiologie et sur l'anatomie. Après, on en fait ce qu'on veut, c'est-à-dire que les femmes qui reconnectent à cette capacité en elles vont se découvrir différemment et certaines vont être appelées à aussi développer d'autres dimensions d'elles-mêmes parce que c'est vraiment un empuissancement que de se reconnecter aux règles en fait. à plein de niveaux, parce qu'on a été vraiment conditionnés à les rejeter, à les occulter, etc. Donc c'est vraiment une rééducation, donc en là, ça rejoint mon métier de kiné, mais aussi une réappropriation de son corps, etc. Et donc après, il y en a qui vont partir, et moi la première, qui vont reconnecter à des aspects plus énergétiques aussi. On peut aussi voir même une forme de... de reconnexion spirituelle. Mais ce n'est pas... En fait, la première porte d'accès, c'est la physiologie et l'anatomie. Et ce qui se passe, c'est les changements qui se mettent en place, s'observent dans la nature des règles. Donc, c'est vraiment tangible et c'est ça qui est très, très puissant.

  • Speaker #0

    Et tu disais justement que tu travailles sur des recherches scientifiques. Est-ce que tu peux nous en parler un petit peu plus ?

  • Speaker #1

    Alors, depuis le début de... Depuis le début de mon travail, depuis que je suis tombée dans la marmite, disons que le premier réflexe que j'ai eu avec ce sujet, quand j'ai découvert que ça existait, je crois que j'en parle très largement dans le premier épisode, ça a été de voir s'il y avait des études scientifiques. Et comme j'observais qu'il n'y avait absolument rien à ce sujet, mon premier réflexe était de dire qu'il faut absolument qu'on prouve comment ça marche parce que moi je sais que je fais quelque chose, ce n'est pas du tout une vue de l'esprit, je ne suis pas la seule à le faire. Donc il doit bien y avoir une explication. Ma première démarche a été déjà de comprendre physiologiquement. Et donc quand il n'y a pas d'études et pas de recherches, eh bien tu y vas comme tu peux, avec les moyens que tu as. Parce que les moyens que tu as, enfin personne ne te finance pour faire tes recherches. Donc ça s'est passé par me former de nouveau, de manière plus approfondie en périnéologie, avec le regard du flux libre instinctif, poser des hypothèses et dans un premier temps les faire valider par... les personnes que j'estimais être les mieux placées pour me dire ça c'est vrai ou ça c'est des grosses conneries et donc je suis allée voir les plus grandes références du sujet et je parle beaucoup du docteur Bernadette de Gasquet qui pour moi est la pontesse mondiale de la périnéologie, elle a révolutionné l'accouchement physiologique, elle connaît le bassin de la femme la physiologie et surtout la périnéologie comme personne elle a vraiment intégré en fait cette partie là ... Et du coup, après lui avoir exprimé, démontré, déposé toutes mes hypothèses, toutes mes recherches, toutes les conclusions, en observant les femmes, en posant des questions, on a cheminé jusqu'à ce qu'elle valide complètement non seulement la démarche, mais ce que j'avançais. Et donc, voilà, la manière dont on décrit l'écoulement du sang, dont on décrit comment on peut physiologiquement devenir continent menstruel sans pour autant faire intervenir le périnée, c'est toujours ça l'idée, c'est que ça ne passe pas par serrer le périnée, ça se passe différemment. Donc voilà, tout ça, ça a été déjà validé, on va dire, par ce médecin-là. C'était très très important pour moi parce que je me dis, bon déjà, si elle me dit que ça tient la route, c'est bon.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et puis après... L'autre validation, ça va être de sonder les femmes que j'accompagnais. Donc, je fais des formations de masse parce que c'est des formations en ligne. Je peux toucher beaucoup de femmes en même temps et de relever en fait le résultat avec des sondages, avec des études, etc. Et de voir que les résultats étaient bluffants et que dès le premier cycle, 93% des femmes avaient leurs premiers résultats arrivés à fluer aux toilettes. C'est-à-dire que 93% des femmes, c'est une écrasante majorité des femmes. Donc là, on commence à se dire que c'est universel en fait. Si 7% des femmes n'y arrivent pas, on va explorer pourquoi. Est-ce que c'est des femmes qui sont atteintes de troubles ? Est-ce qu'il y a des déficits de sensibilité ? Mais l'écrasante majoritaire en est capable, donc c'est universel. Donc déjà, ça s'en est suivi comme ça. Et puis ensuite, en accompagnement pendant 6 mois, certaines femmes... Déjà, il y a eu cette première petite expérience que j'avais fait lors du documentaire d'accompagner des femmes qui ne connaissaient pas du tout le flux libre avec. Donc là, il y avait cette femme, certaines avaient des règles abondantes, d'autres avaient des enfants, d'autres étaient très jeunes. Des profils très différents, des tignes différentes pour voir si à la fin, tout arrivait à fluer, tout arrivait à fluer à la fin. Donc tout ça, c'est des petites expériences qui s'accumulent jusqu'à celle que j'ai fait en octobre 2023. sur ma cohorte de l'année dernière où j'avais 320 femmes. Je crois qu'il y a une 120 femmes qui ont répondu au sondage pour maintenant mettre en évidence les bénéfices de la méthode. Non seulement elles pratiquent tout le flux libre, elles y arrivent très bien, mais en plus elles voient leurs règles diminuer en intensité, en douleur, en durée, etc. Donc la qualité de vie pendant les règles s'améliore nettement. les règles sont de plus en plus confortables, en plus elles ont de la capacité de les maîtriser, etc. Donc il y a un cercle vertu qui se met en place. Donc voilà un peu comment s'organisent mes recherches, et puis il y a aussi l'autre pendant, c'est de continuer à voir ce que la science continue de découvrir sur le cycle menstrual, sur le corps de la femme, pour continuer à nourrir la réflexion. Donc là actuellement je suis en train d'écrire un article pour Kiné Scientifique, et donc je remets tout à plat. comme si je découvrais le sujet et tout ce que je dis, je le reprouve. Quand on parle des contractions utérines, on cherche des articles qui parlent des contractions utérines. Et en fait, l'idée, c'est de nourrir scientifiquement avec d'autres études parce qu'on ne peut pas être la seule à dire quelque chose, il faut valider. J'espère qu'un jour, on sera plus nombreux en sciences à vouloir développer ce sujet-là parce qu'on pourrait aller beaucoup plus loin. plus lent, mais c'est le début, donc c'est déjà pas mal. Et puis, il y a eu des mémoires qui ont été faites par des étudiants, une en sages-femmes et une en kiné, et qui vont aussi dans le même sens. Donc, à chaque fois, tout revient à la même conclusion, donc ça, c'est assez rassurant.

  • Speaker #0

    Mais tu te sens un peu seule, quand même ?

  • Speaker #1

    Parfois, j'ai l'impression d'être face à une montagne, parce que je vois tout ce qu'il reste à faire. Et je suis seule à le faire. Alors, pourquoi je suis seule à le faire ? Parce que, tout simplement, personne nous... paye pour faire ça. C'est une mission, tu vois. Quand t'es appelée à faire un truc, du coup, moi, j'ai développé mon écosystème, je développe mes ressources pour payer la recherche, en fait, que je finance. Parce que voilà, le temps que je passe, et puis même payer les articles, tout ça, tu sais, accéder à un article scientifique, ça peut te coûter 25 euros l'article, quoi. Ouais, bien sûr. Donc, voilà. Mais moi, c'est ok, parce que je peux pas faire autrement, en fait. Je sais pas si je me sens seule. parfois un peu. Maintenant, je commence à être accompagnée. Je pense avoir une petite équipe. Alors, pas dans la recherche, mais pour m'aider à gérer mon entreprise. Mais c'est vrai que parfois, c'est un peu impressionnant. Tu vois, j'aimerais développer ce sujet international.

  • Speaker #0

    Je te voulais demander justement, qu'est-ce que tu as envie de développer ? Alors, parce que tu as un livre déjà, le documentaire. Et là, qu'est-ce que tu aurais envie encore comme montagne justement à l'explorer ?

  • Speaker #1

    Le livre, il a vraiment été créé dans l'intention que tout les femmes puissent avoir accès à l'information. Et c'est pour ça que quand je l'ai écrit, j'ai mis un maximum de contenu parce que je me projetais dans l'idée, tu vois, j'ai cette image dans la tête que la femme indienne qui tombe sur mon bouquin, je ne sais pas comment, elle puisse le comprendre, comprendre ma méthode et le faire. Donc, pas que je lui dise à la fin du livre, bon maintenant si tu veux en savoir plus, tu vois. Bien sûr. Voilà. Donc, ce livre pour moi... Je suis déjà en train de travailler sur une seconde édition, mais il a été écrit dans ce sens-là. Donc maintenant, pour moi, la prochaine étape, c'est de le faire traduire. Ah oui. Parce que maintenant qu'il existe et qu'il diffuse bien mon message et le message du flux libre, il faut...

  • Speaker #0

    Il faut envahir le monde.

  • Speaker #1

    Il faut qu'il aille au contact des femmes de toutes les langues. Ben oui. Et ça, c'est pas si facile que ça.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'il y a des enjeux, j'imagine, les maisons d'édition,

  • Speaker #1

    les coûts. Exactement. Déjà, les droits ne m'appartiennent pas. Il appartient aux éditions Jouvence et aux maisons d'édition que j'adore. J'adore mon éditrice, j'adore cette maison d'édition. Donc, moi, j'ai des jeunes femmes super sympas qui me disent « Je suis espagnole, j'ai trop envie de traduire ton livre. » Moi aussi, j'ai trop envie de traduire, mais on ne peut pas le faire comme ça. Il faut qu'une maison d'édition d'un autre pays s'intéresse à mon livre et demande à ma maison d'édition. L'autorisation de le republier. Et donc ça, ce n'est pas encore le moment. On attend. Un jour, ce sera le moment. J'ai vraiment confiance en fait. Je sais qu'un jour, il sera traduit mon livre. Il ne peut pas être autrement.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, c'est un fil conducteur toi, cette confiance et cet instinct que tu as des choses.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en fait, ça ne parle pas de moi. Ça parle d'un sujet qui est universel en fait. Moi je suis la porteuse de parole de ce sujet, mais en fait Mélissa Carly on s'en fout royalement, c'est le livre instinctif, c'est ce que ça apporte aux femmes, et ce sujet me dépasse complètement. Et je suis persuadée que ça ne peut pas être autrement, ce livre il va être traduit. Un jour ou l'autre, que ce soit dans un an ou dans dix ans, ce n'est pas grave, le temps fera les choses. Mais en fait, on est quand même tributaire de certaines autorités extérieures, et c'est comme ça, mais aussi peut-être d'un agenda universel qui nous dépasse. En tout cas,

  • Speaker #0

    c'est le projet.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est le projet, c'est l'envie. L'envie, c'est que ça diffuse au-delà de la francophonie. Et puis de continuer à valider tout ça, que ça continue d'aller dans ce sens très positif pour les femmes, jusqu'à ce que ce soit vraiment mon rêve, c'est que les prochaines générations se soient en sujet, tellement c'est évident que les jeunes filles savent que quand elles ont leurs règles, leur utérus se contracte, qu'elles ressentent qu'elles doivent aller aux toilettes. qu'elle retrouve ce pouvoir en elle naturellement parce qu'on se le transmet en fait donc que ça continue exactement est-ce qu'on peut juste revenir un petit peu sur le documentaire la dernière fois c'était

  • Speaker #0

    imminent on n'a pas le tournage c'était un sacré challenge pour toi je me souviens on est allé ça y est il est sorti qu'est-ce que tu peux nous dire sur ce documentaire

  • Speaker #1

    Ouais, alors c'est vrai que réaliser un documentaire, donc mon documentaire s'appelle La Révolution Menstruelle qui a été tourné en grande partie chez toi, c'est marrant.

  • Speaker #0

    Sur le canapé sur lequel tu es.

  • Speaker #1

    Exactement, donc tu vois, c'est trop beau. D'habitude, c'est moi qui interviewais les femmes et là, c'est moi qui m'interviewe, c'est chouette. Qu'est-ce que je peux te dire sur ce documentaire ? C'était une magnifique expérience parce que c'était de donner la parole aux femmes. D'habitude, c'est moi qui parle du sujet. Et là, ce n'est pas moi qui en ai parlé vraiment. Moi, j'ai déposé en fait ce fil conducteur. Je savais ce que je voulais transmettre. Mais après, c'est les femmes qui ont parlé. Plein de femmes qui sont venues témoigner de partout. Et ce qui m'a profondément touchée, c'était en fait vraiment l'émotion et la profondeur des témoignages. Moi, j'ai été même bouleversée parce que moi, j'en parle de manière beaucoup, pratique aux pratiques. J'analyse beaucoup les choses et tout. Quand je parle du fil, je suis un peu détachée de l'aspect émotionnel parce que je suis sur un autre plan. Mais voir toutes ces femmes qui viennent une par une et qui me disent, tu vois, Mélissa, moi, j'ai fait des fausses couches. Et grâce au flux libre instinctif, j'ai... J'ai vécu ces fausses couches en conscience et ça m'a permis de faire plus facilement le deuil. Tu vois, ces femmes qui reviennent sur comment elles ont vécu leur première... En fait, j'ai été touchée et moi-même, j'ai appris beaucoup. Je me suis rappelée, ça m'a rappelé que ce n'était pas un petit sujet qui avait vraiment encore plein de choses à régler pour les femmes dans leur rapport à leur corps et à leurs règles et que c'était vraiment d'actualité. Parce que parfois, quand on a la tête dedans, on se dit « Oh, c'est bon, maintenant, sujet démocratisé, etc. » Moi, c'est parce que je passe ma vie à parler de ça. Mais quand on prend un peu de recul, pas du tout. Et donc, ça, ça a été une magnifique expérience. Après, réaliser un documentaire. Franchement, je me suis improvisée réalisatrice du jour au lendemain. C'était très audacieux de ma part. Je suis très contente et très fière de l'avoir fait. Mais franchement... C'est pas facile, c'est des heures à visionner des vidéos, à choisir la partie de l'interview qui résonne le plus. Il faut créer une cohérence, il ne faut pas que les gens s'ennuient. Enfin voilà, tu vois, c'est un cycle. Oui, il y a beaucoup de choses autour de ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as eu des retours justement sur ces...

  • Speaker #1

    J'ai eu des très très bons retours, oui. J'ai eu des très très bons retours. On a fait une super avant-première au cinéma, donc moi c'était dingue de voir. Là, tu vois, mon documentaire est diffusé à Genève en octobre. Donc en fait, ce qui est beau, parce que parfois, le risque, c'est que tu sortes ton œuvre, comme ça, t'as ton pépi.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et puis voilà, tu fais ton avant-première, t'en parles pendant deux mois, et puis c'est fini.

  • Speaker #0

    Exactement, oui.

  • Speaker #1

    Et moi, ce n'est pas possible, en fait. Ce documentaire, au même titre que le livre, il est là pour diffuser un message. Je ne l'ai pas fait pour faire un effet de mode sur deux mois. Et du coup, le challenge, c'était que ce soit un moyen, parce que... Une alternative au livre, parce que tout le monde n'a pas le temps de lire, pour rentrer dans le sujet, pour parler à l'autre public qui a besoin de l'audiovisuel et de l'émotionnel.

  • Speaker #0

    Toucher encore plus de monde.

  • Speaker #1

    Voilà, toucher plus de monde, toucher plus de jeunes aussi. toucher plus d'hommes aussi parce qu'un homme peut regarder le documentaire facilement se poser avec sa petite famille va pas va pas acheter le livre non plus quoi et les papas qui me disent voilà moi j'ai vu ton documentaire grâce à toi j'ai pu parler à ma fille tu vois j'ai un papa moi qui m'a touché parce qu'en fait la main il avait perdu la maman et du coup il se retrouve seul avec sa fille qui avait ses premières règles était démuni quoi le pauvre et donc ça a été pour une ressource énorme Et donc, j'ai plein de personnes qui ont été très touchées et des personnes qui, à la suite du documentaire, ont eu, à leur prochaine règle, aux règles qu'on suivit, ont eu de vrais les clics. Oui,

  • Speaker #0

    c'est fou.

  • Speaker #1

    Donc, ça fait vraiment Game Changer. Tu vois, la petite étoile, la petite repoule qui s'allume dans la tête. Non, mais ce n'est pas possible. C'est vrai et tout. Et paf, ça s'enclenche.

  • Speaker #0

    Oui, parce que le documentaire, pour l'avoir vu, il ne cherche pas à convaincre. En fait, il cherche vraiment à montrer par la réalité. Et du coup, c'est ça qui est convaincant aussi. C'est que... Il y a vraiment beaucoup d'authenticité dans ce documentaire. Et notamment, tu l'as souligné tout à l'heure, avec les femmes qui ont participé au challenge en n'y connaissant rien à la base. C'était vraiment un des critères que tu voulais. C'était, voilà, est-ce qu'on teste quelque chose ? Vous êtes OK pour partir là-dessus alors que vous n'y connaissez rien.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'était une prise de risque parce que j'ai eu cette idée-là pendant le documentaire. Je me disais, si je prenais cette femme...

  • Speaker #0

    Tu l'as eue pendant le documentaire ?

  • Speaker #1

    Pendant la réalisation. Ah oui. d'accord manière c'est simple j'ai rencontré f simonet en mai en juin on s'est dit on réalise un documentaire en octobre on tournait donc de tout donc t'as pas le temps de préparer ton truc pendant quatre ans quoi tu vois l'été j'ai les idées arrivent en même temps que le genre on va faire ça hop c'est bon c'est créé j'ai envoyé un truc sur instagram j'ai trouvé cette femme deux heures après on fait notre première masterclass pour je veux dire c'était vraiment oui Là c'était...

  • Speaker #0

    Un peu fou quoi comme projet.

  • Speaker #1

    Complètement fou. Complètement fou. Et tu ponds un script, t'as jamais écrit de script de ta vie, tu ne sais même pas ce que tu fais, on te dit il faut trouver... Ouais c'était dingue quoi. Tu envoies juste un mail sur... Moi je me rappelle comment j'ai trouvé mes témoignages. J'ai pas du tout sélectionné des femmes. Je leur ai dit je cherche des femmes qui seraient juste disponibles à Paris tel jour pour témoigner du plus libre. Et donc là j'ai des femmes qui m'ont parce qu'il fallait quand même qu'elles se déplacent sur une journée précise. Tu vois, les contraintes, donc je n'ai pas commencé à être sélective. Moi, j'ai qu'une seule journée ou trois jours pour tourner. C'était fin d'histoire, quoi. Et donc, celles qui étaient disponibles à faire le déplacement, je les ai juste toutes calées, c'est tout. Je ne savais pas de quoi elles allaient me parler. Je ne savais pas ce qu'elles allaient exprimer. Et tout, c'est en fait, tout s'est révélé à l'instant T. Que ce soit ces femmes qui, en fait, c'était marrant, c'est cette femme qui ne savait pas du tout pratiquer le fli parce qu'elle ne se connaissait pas. Il y en avait une à La Réunion, toutes les autres étaient en France, je crois, mais c'était vraiment assez épique. On avait un petit gros poids de sap, on échangeait. Et puis, premier cycle, oh là là, c'est la cata, je m'en suis foutue partout et tout. Je me suis dit, oh là là, je fais une expérience, on me docu, il faut que ça marche. Deuxième cycle, ça y est, je commence à avoir des résultats. Troisième cycle. Et ça, on le voit aussi dans le documentaire.

  • Speaker #0

    Oui, l'évolution.

  • Speaker #1

    Donc, le documentaire, je l'ai découvert en même temps que je l'ai réalisé. Mais par contre, un grand big up à ma monteuse vidéo, cadreuse, qui était Clara, qui a été extraordinaire. Sans qui, tout ça n'aurait pas... Je ne sais même pas comment elle a fait pour recoller les morceaux de mes idées. C'est vraiment un métier quand même.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Quand on retrace ton parcours et le chemin que tu as fait entre justement le jour où tu t'es dit pour toi ça a été une révélation et que tu as eu envie que ce soit une révélation pour toutes, qu'est-ce que tu retiens de ton parcours ? Est-ce qu'il faut s'écouter quand on a une idée ? Est-ce qu'il faut avoir confiance ? dans ce qu'on découvre aussi, parce que ça va aller à contre-courant, on l'a encore revu dans cet épisode, qu'est-ce qui ressort justement de l'âle à la Mélissa, et puis même peut-être du recul d'il y a deux ans aussi, quand on a eu l'interview pour la première fois. Qu'est-ce qui ressort de tout ça ?

  • Speaker #1

    Oui, un mot que j'adore, c'est l'alignement. C'est-à-dire que... Peu importe le sujet qu'on porte, il y a des moments de grâce où les portes s'ouvrent et il y a beaucoup de moments galères. Beaucoup de moments où c'est nous qui poussons la barque, c'est nous qui ramons pour faire avancer le truc, sinon ça n'avance pas. Si tu dors, si tu passes une semaine au lit, il ne se passe rien.

  • Speaker #0

    On ne vient pas te chercher.

  • Speaker #1

    Non, personne ne vient te chercher. Et moi, je pense qu'il y a eu d'une part une intuition énorme, c'est-à-dire que dès que je me connecte à ce sujet, dans mon bide, j'ai envie de me mettre debout et de crier sur tous les toits que c'est une évidence en fait. Donc déjà, je suis convaincue, convaincue totale. Et ça, c'était une force parce que quand j'ai démarré... J'étais la seule à être convaincue. Oui, oui, c'est clair. Tu vois, tous les médecins, tous les professionnels de santé me disaient que c'était des conneries. Enfin, je n'étais pas la seule parce que je me suis raccrochée à des témoignages de femmes.

  • Speaker #0

    Tu as été les chercher parce qu'ils n'étaient pas très visibles.

  • Speaker #1

    C'est ça. J'étais une femme qui avait expérimenté. J'avais la chance d'être dans le milieu de la santé. Et puis, j'ai écouté les femmes, en fait. Les autres femmes. Et puis, l'alignement, je te le disais, c'est hyper important pour moi parce que ce qui est mon fil conducteur... C'est qu'à chaque fois que je dois prendre une décision, dans un sens comme dans un autre, je me demande est-ce que c'est juste et aligné pour moi. Et ça, c'est pas anodin, parce que ça te fait faire des choses un peu folles parfois. Par exemple, mettre un terme à un truc, tu vois, que t'as vraiment beaucoup avancé, t'as 90% du truc, mais à la fin tu te dis non mais je sais pas la bonne direction. Et t'as l'impression que t'as perdu du temps, mais en fait t'en gagnes, et tu gagnes de l'énergie pour le mettre. ailleurs. Parce qu'un sujet comme ça, c'est très vaste. Tu vois, quand je te disais, parfois j'ai l'impression d'être devant une montagne. Ah, il faut faire le truc international et puis il faut que je fasse les trucs pour les professionnels de santé. En fait, il y a 50 portes à ouvrir. Tu ne peux pas les ouvrir en même temps et il y a un timing. Et donc ce timing, je le sens intérieurement et j'ai compris que ce n'était pas un sprint, que c'était un marathon et que je laisse les choses se déposer dans le temps. Et la patience. C'est-à-dire que le rêve de me dire dans deux ans, ça y est, c'est connu, je l'ai laissé de l'autre côté, je m'en fous du temps. Je sais que c'est mon sujet, en fait. Peut-être jusqu'à la fin de mes jours et qu'à la fin, j'aurais tout fait, tu vois. Mais c'est un marathon et le principal, c'est d'avancer doucement, mais sûrement.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est important, on le réapprend à être lent et à accepter la lenteur de la vie. Entre la réalisation des projets et l'envie des projets et la réalisation, ou comme tu dis, c'est important d'arrêter des choses.

  • Speaker #1

    Exactement. D'arrêter.

  • Speaker #0

    D'oser arrêter quand...

  • Speaker #1

    Soit quand c'est plus juste, soit quand...

  • Speaker #0

    Ça ne résonne plus en nous.

  • Speaker #1

    Quand ça ne résonne plus ou que tu sens que là tu luttes contre un truc, mais ça ne marche pas quoi.

  • Speaker #0

    Garder ses forces.

  • Speaker #1

    Garder ses forces, écouter les messages, parce qu'il y a tellement de choses à faire qu'il ne faut pas se battre quand ça bug trop quoi. Et comme tu disais, oui, on veut aller super vite. Mais en fait, quand on va trop vite, on ne se crée pas notre socle, nos fondations en fait. Et moi, tu vois, là, ça fait huit ans. T'imagines, on passe trop vite. Dans deux ans, ça fera dix ans. Ça fait huit ans que je parle du cycle mensuel. Ça doit faire sept ans que j'enseigne le flux libre instinctif. Et si j'avais voulu aller vite... J'aurais écrit une moitié de livre peut-être, j'aurais tout fait en trois ans quoi, mais j'étais pas prête. Avant d'écrire mon livre, il fallait que je recueille des témoignages, il fallait que je rencontre certaines personnes, il fallait que je fasse mes premières études. En fait, tout arrivait à point nommé et parfois on est impatient parce qu'on visualise quelque chose, mais si tu le fais trop tôt, tu rates l'opportunité de le faire bien au niveau. Et le moment où ça va tomber, par exemple, tu rêves d'être interviewée par quelqu'un et tu veux le faire ça dès la première année parce que... Tu as envie de te faire diffuser ton message. Mais en fait, si c'est trop tôt, tu vois, peut-être quelques années plus tard, ça te paraît être super long, mais là, tu es prête, tu vois, parce que tu as tes fondations. Et non, c'est important, tu vois, d'attendre, tu vois, par une médiatisation. On me dit souvent, tu serais contactée dans le biais maternel, passer à la télé, etc. Pourquoi pas ? Mais en fait, moi, j'ai besoin que mes fondations, elles soient solides. Parce que voilà, quand tu passes des certains degrés après, c'est aussi des prises de risques.

  • Speaker #0

    Oui, chaque chose en son temps. Oui,

  • Speaker #1

    oui. Tu vois, pareil, quand tu diffuses à l'international, il faut pouvoir les accueillir les gens. Il faut pouvoir les recevoir, il faut pouvoir répondre à leurs questions. Tout ça, ça se met en place. Donc voilà, l'alignement, comme tu dis, la patience et écouter son intuition.

  • Speaker #0

    Bon, merci beaucoup Mélissa d'être revenue sur ces points. J'avais quand même une dernière question, un peu, c'est toujours difficile, mais on s'est vu il y a deux ans, imagine on se revoit dans deux ans.

  • Speaker #1

    Alors là,

  • Speaker #0

    passe micro, ou un autre micro peut-être. Mais en tout cas, qu'est-ce qui viendrait à toi, qu'est-ce que tu aimerais peut-être, ça peut être même un message un peu plus d'envie, des choses qui bougent et qui n'ont pas bougé encore jusqu'à présent. ou des projets personnels ? Tu peux mêler un peu les deux dans cette question.

  • Speaker #1

    Waouh ! C'est marrant ce que tu dis parce qu'avant, je me visualisais beaucoup, beaucoup. Je me rends compte que je me visualise moins parce que je suis très bien dans le moment présent, je crois. Je crois que je n'ai plus d'attente, en fait, c'est pour ça. Je n'ai plus d'attente parce que l'attente, il y a un côté un petit peu frustrant aussi parfois. Ça crée du manque. Mais je pense que si je me visualise dans deux ans, ce que je me souhaite, c'est de ne pas avoir lâché. Parce que parfois, c'est un peu dur et parfois je me dis « Pourquoi je me prends la tête ? » Et puis je ne peux pas lâcher parce que je suis trop… Mais je me souhaite de ne pas avoir lâché et d'avoir continué à persévérer, persévérer, persévérer. Et puis s'il y a un petit projet… Enfin, pas un petit, mais un projet que j'aimerais voir naître. D'ici trois ans, c'est en tout cas qu'on commence à en parler en anglais, en espagnol de ce sujet. Vraiment. Je pense qu'il est temps.

  • Speaker #0

    Que ça touche un peu plus de personnes.

  • Speaker #1

    Que ça touche plus de femmes dans le monde. Voilà, ça c'est dans deux ans, ça serait cool. Voilà. Eh bien écoute,

  • Speaker #0

    le rendez-vous est pris.

  • Speaker #1

    Allez, ça sera super. Merci Mélissa. Merci à toi pour l'invitation.

  • Speaker #2

    J'espère que cet épisode vous a plu. Merci d'avoir pris le temps de l'écouter. Et n'hésitez pas, si vous avez aimé, à le partager, à le commenter, à faire vivre la communauté Elsagis. Je vous retrouve très vite pour un nouvel épisode. Et n'oubliez pas que des lives sont aussi disponibles sur mon compte Instagram emily.b.sophrologue et que vous pouvez aussi retrouver toutes les informations de l'épisode sur le site du podcast www.elsagis.com A très bientôt !

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