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#73 Claire Maoui Directrice artistique ,voix off, podcasteuse " Pour me mettre en action, j'ai besoin d’être dans la joie" cover
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Elles Agissent

#73 Claire Maoui Directrice artistique ,voix off, podcasteuse " Pour me mettre en action, j'ai besoin d’être dans la joie"

#73 Claire Maoui Directrice artistique ,voix off, podcasteuse " Pour me mettre en action, j'ai besoin d’être dans la joie"

41min |17/10/2024
Play
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#73 Claire Maoui Directrice artistique ,voix off, podcasteuse " Pour me mettre en action, j'ai besoin d’être dans la joie"

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41min |17/10/2024
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Description

Ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode d'Elles Agissent avec Claire Maoui.


Quand je demande à Claire ce qu'elle est, vous savez cette questions signature en début d'épisode, elle me répond fièrement qu'elle est "slasheuse" !


Ah, que j'aime les profils comme celui de Claire. Chez elle, l'action est omniprésente, toujours au cœur de sa vie. Claire est Directrice artistique, Rédactrice, Voix off et créatrice du podcast "J'ai un truc à vous lire"


Lancer un projet pour le plaisir, juste par envie de se créer une mémoire auditive, une bibliothèque personnelle. Sa passion pour la lecture, son désir de partager des textes, et cette soif de créativité sont si fortes qu'elles imprègnent chaque aspect de son quotidien.

L'écriture occupe une place centrale dans sa vie. Chaque jour, Claire s'accorde un moment pour écrire. Ses mots varient au gré de ses humeurs, et son écriture évolue avec elles.

Elle trouve un équilibre dans son activité de freelance, où les périodes d'intense activité sont parfois suivies de moments plus calmes. Son moteur ? La joie. C'est cette joie qu'elle cherche à cultiver dans chaque instant de sa vie.


Combien de fois aurait-elle pu tout arrêter ? Pourtant, une des clés de sa réussite, c'est la persévérance. Aller au-delà des likes, de la reconnaissance. Faire les choses par pure envie, sans forcément savoir où cela la mènerait. Et de là, des projets naissent, attirant des personnes et de nouvelles opportunités.


Rien ne l'arrête, pas même la peinture, qu'elle propose aussi à la vente. Portée par une frénésie créatrice, elle a décidé de partager ses œuvres sur LinkedIn, un post qui a fait un carton et lui a permis de vendre plusieurs peintures.


Même quand les missions se font plus rares, Claire ne perd pas cette joie. Elle ose, elle agit, elle se tourne vers les disciplines qui l'animent.


Agir, cela peut prendre mille formes. Pour elle, l'essentiel est de se mettre en mouvement, de choisir, de décider, et toujours, d'y insuffler de la joie


Le site de Claire Maoui :


https://www.clairemaoui.com/


Musique de l'épisode :

Garçon de plage


Pour soutenir mon travail n'hésitez pas à laisser 5 étoiles et un commentaire.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tout est agir.

  • Speaker #1

    Je pense que j'agis tous sur les matières et sur le monde de l'intermédiaire.

  • Speaker #0

    Agir, c'est aimer. Être soi, c'est agir. C'est pour ça qu'il ne faut jamais faire de concessions sur ce qu'on est. Jamais, jamais, jamais, jamais. Agir,

  • Speaker #1

    c'est mettre en œuvre une réflexion qui répond à un besoin sociétal. Oui,

  • Speaker #0

    allez. On s'en fout, on casse tout.

  • Speaker #1

    On y va, on rêve grand.

  • Speaker #0

    Hello, hello. Je suis ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode d'Elles agissent. Aujourd'hui, je reçois... Claire, ma oui. Claire est une femme aux multiples facettes. Elle est à la fois directrice artistique, voix off, podcasteuse et artiste. Et donc Claire, quand je lui demande en début, vous savez cette question signature que j'ai pour se présenter, elle me répond évidemment qu'elle est slasheuse. Et vous savez à quel point j'aime ce terme et à quel point il me parle. Et donc j'ai eu envie, et c'est ce qu'on va voir dans cet épisode, de creuser sur comment on devient slasheuse, comment on se libère. Comment on devient vraiment celle qu'on est vraiment, c'est-à-dire une femme aux multiples facettes. Dans cet épisode, vous le verrez, on retrace le parcours de Claire, évidemment, donc du moment où elle était salariée à quand elle a quitté son emploi pour être à son propre compte, et puis comment elle a créé son podcast qui s'intitule J'ai un truc à vous lire D'ailleurs, petite parenthèse, je remercie Claire d'avoir publié l'un de mes textes de poésie sur son podcast et aussi donc compte Instagram qu'elle a créé. Je ferme la parenthèse et donc pour vous dire qu'on parle de ce projet qui était à la base un projet plaisir, juste une envie pour elle de créer une mémoire auditive, une bibliothèque personnelle. Et puisque l'écriture a une place centrale dans sa vie, c'était une évidence pour elle de partager des textes qui l'inspirent. Et donc on parle aussi d'un axe qui est assez important et c'est ce statut d'être à son compte avec les hauts et les bas. Et comment pendant l'émission se font plus rares, Claire arrive... à en vivre joyeusement, j'ai envie de dire. Elle ne perd jamais justement cette joie. Elle ose, elle agit, elle se tourne vers des disciplinés qui l'animent. Et agir avec Claire, ça prend mille formes. Parce que pour elle, l'essentiel est de se mettre en mouvement tout le temps, de choisir, de décider et de toujours, toujours d'y insuffler de la joie. Et c'est exactement ce qu'elle a fait dans cet épisode, qui, vous allez voir, est très solaire à son image. Et donc, je vous laisse en compagnie de Claire la découvrir et rentrer dans sa vision de l'action.

  • Speaker #1

    Très bonne écoute.

  • Speaker #0

    Bonjour Claire. Salut Emilie. Merci d'avoir accepté mon invitation dans Elza.

  • Speaker #1

    Merci à toi de m'inviter, c'est gentil.

  • Speaker #0

    Est-ce que, pour commencer, tu veux bien te présenter tout simplement, nous dire, alors simplement déjà avec toi parce qu'on va laisser plein de voix, mais pour ceux qui ne te connaissent pas, qui es-tu ? Est-ce que tu nous dis ce que tu as envie de nous dire pour te définir personnellement et professionnellement ?

  • Speaker #1

    Alors... Eh bien je suis slasheuse, c'est-à-dire que je fais beaucoup beaucoup beaucoup de choses différentes. A la base je suis directrice artistique dans la publicité. J'ai commencé ma carrière en 2003, ce qui ne nous rajeunit pas chez BOTC. J'ai passé plusieurs années là-bas, une petite dizaine, et je suis partie. Puis après j'ai fait différentes boîtes de pubs, et depuis je suis à mon compte. Et je fais beaucoup de directions artistiques. parfois je monte des équipes en tant que directrice de création. Je fais aussi de la rédaction, mais ça, tout le monde ne le sait pas, ou certaines personnes m'appellent pour ça, d'autres ne savent pas que je fais ça. Ça dépend un peu des sujets. Je fais des voix-off depuis pas mal d'années, je dirais depuis 2009 à peu près. Différentes voix-off, j'adore ça, je m'éclate, je m'amuse. Je fais des voix-off avec mes enfants maintenant. Moi, c'est cool. Je leur fais faire des trucs rigolos. J'ai un podcast qui s'appelle J'ai un truc à vous lire, dans lequel je lis des extraits coup de cœur de livres que j'ai adorés, des extraits d'une minute, allez, deux minutes max, en général, parce qu'au-delà d'une minute, les gens n'écoutent plus trop trop. Mais j'aimais bien l'idée, voilà, dans un feed Insta, d'avoir un petit moment. Au début, il n'y avait pas spécialement d'images. Maintenant, j'essaie de faire une petite déa et tout, mais... d'avoir un petit moment un peu suspendu avec quelques mots que tu écoutes dans le métro le matin le soir avant de te coucher et l'objectif c'était à la toute base c'était vraiment de me faire une bibliothèque perso de tout ce que j'ai adoré pour m'en souvenir pour en garder une trace un peu comme bibliothèque audio du coup ouais un peu comme un comme un carnet de voyage des pays où tu as été mais des livres dans lesquels tu t'es tu t'es plongé et et je voulais me le garder voilà pour moi et je veux encore faire ça je le fais encore dans ce but Et je me suis dit, quand t'as vraiment aimé quelque chose, t'as envie de le partager. Et quand je trouve un texte inspirant... Alors, il y a des livres que j'ai lus au lycée, il y a des livres que j'ai lus il y a très longtemps, que j'ai relus, d'autres que je découvre. C'est vraiment très, très hétéroclite. Il y en a pour tous les goûts. Il y a du contemporain, du classique. Et en fait, ça me... Je suis contente de partager ce petit moment et je me dis que si ça peut donner envie aux autres de lire ou de découvrir telle ou telle œuvre, super. Ça a démarré très petitement. Je pense que j'ai lu toute seule avec moi-même pendant quelques années. Et puis un jour, j'ai fait une lecture d'Anaïs Nin, je crois, qui a cartonné qu'une influenceuse, ou je ne sais pas qui, en tout cas quelqu'un qui avait énormément de followers, a partagé. Et ça a décollé. Et depuis, j'ai des retours au moins des gens qui écoutent et qui aiment. Et c'est vrai que tu as l'impression que tu te sens moins seule. Mais je continue à le faire pour moi et pour les autres. Mais je continue à fournir ma petite bibliothèque.

  • Speaker #0

    Oui, tu es pas mal suivie sur Instagram elle-même. Et tes reels sont vus.

  • Speaker #1

    Oui, beaucoup plus que quand j'ai démarré. Mais plein de fois, je me suis dit que ça emmerde tout le monde. Ça emmerde tout le monde. Après, je pense que je me suis aussi améliorée avec le temps, tant en termes de matériel qu'en termes de réel, qu'en termes de plein de choses. Au début, je le faisais un peu à la va-vite. Je lisais trop vite. Avec le temps, je m'améliore un peu. Mais c'est vrai que j'ai trouvé un public. Il y a une petite niche de gens qui sont toujours contents. J'ai plein de messages privés de merci. J'allais te demander,

  • Speaker #0

    justement, est-ce qu'il y a des retours ? Quels sont les retours ?

  • Speaker #1

    En fait, j'ai... Ça m'est arrivé d'avoir trois réflexions désagréables en trois ans de personnes assez aigries et assez étranges, les réflexions. Bon, voilà. Mais globalement, j'ai que des retours ultra positifs. Enfin, j'ai que des gens super sympas. Parce que je pense que c'est un truc, ça plaît ou ça plaît pas, ça t'intéresse ou ça t'intéresse pas. Mais je le fais gratuitement, je le fais avec amour. Ça me prend vachement de temps quand même. Et voilà, c'est un truc que je donne aux gens. Donc... Donc s'ils n'ont pas envie d'écouter, ils n'écoutent pas, mais ce n'est pas vraiment critiquable d'un point de vue de... Cette phrase veut rien dire, mais tu vois, je n'impose rien à personne. Oui, oui. T'aimes ou t'aimes pas. On passe son chemin,

  • Speaker #0

    mais voilà.

  • Speaker #1

    Exactement. Et après, je pense que ma voix plaît à certains, qu'elle ne plaît pas à d'autres, que certaines lectures plaisent à certains, pas à d'autres. Et c'est la vie. Et c'est la vie. Et ça me va.

  • Speaker #0

    Mais ce qui est important aussi, c'est que peut-être tu ouvres la possibilité de s'intéresser à certains livres et à certaines lectures par ce biais-là. qui est aussi plus accessible à des jeunes ou à des personnes qui pouvaient se dire que tel ou tel livre n'était pas forcément accessible et que par une phrase et par cette minute ou par cette voix, tu leur donnes envie d'accéder aussi à cette lecture.

  • Speaker #1

    J'espère, c'est le but. Après, je ne connais pas la tranche d'âge des gens qui écoutent particulièrement mon podcast. Je ne sais pas s'il y a beaucoup de jeunes. Peut-être. Quand les gens m'encrivent.

  • Speaker #0

    Je pensais plus à Instagram, mais je crois qu'ils ne sont plus ceux-là. C'est ça.

  • Speaker #1

    Ils sont sur TikTok. D'ailleurs, il faudrait que je vous... Oui,

  • Speaker #0

    j'allais demander que sur autre chose.

  • Speaker #1

    Non, ça fait hyper longtemps que... Si, si, je suis sur tous les... Je suis sur Apple Podcasts. Oui,

  • Speaker #0

    mais genre YouTube.

  • Speaker #1

    YouTube. Oui, OK. Oui, oui, je suis sur tout ça. Mais c'est vrai que je devrais me foutre sur TikTok. Oui,

  • Speaker #0

    ça lui coûte du temps.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, ça met du temps, quoi.

  • Speaker #0

    Ça met du temps, oui. Et du coup, comme tu viens de le dire, tu es sur plein de sujets.

  • Speaker #1

    Oui, et donc après, je peux avoir des phases fluctuantes qui font que j'ai plus ou moins de temps à accorder à ça. Après, j'essaie d'être régulière. Je peux me taper un tunnel où vraiment, je ne vais rien faire pendant trois semaines. C'est rare, mais voilà. Après, quand j'ai un peu plus de temps, j'enregistre plusieurs lectures que j'ai lues récemment. Parce que je continue à lire. Je continue à lire, je continue à mettre mes petits post-its sur ce que j'ai envie de lire. et quand j'ai un peu plus de temps je vais je vais moi je vais enregistrer trois lectures que je mixerai plus tard voilà oui quand voilà quand je repasse et après je n'en ai pas passé c'est que c'est parfois j'ai une envie mais ça c'est un peu comme la peinture c'est un peu que je pense que c'est quelque chose qui traverse tous les gens peut-être un peu créatif mais j'ai parfois j'ai une envie mais irrémédiable De lire ce truc-là tout de suite, ou alors j'ai une idée de Réal ou de Déa pour une belle image ou un truc qui m'inspire, que je vois dans la rue, dans le métro, machin, qui est... Je croule sous le taf, mais je vais tout arrêter pour faire ça, quitte à pas dormir le soir et tout, et j'ai envie de le poster, je peux pas te dire pourquoi, c'est une envie de là en ce moment. Après, il est arrivé quelques fois que je rebondisse un peu sur l'actualité, je sais pas si j'ai des exemples là, mais... Ouais, le jour de la journée de la femme, du droit des femmes, j'avais lu un très beau texte que j'adore de Victor Hugo, Aller en riche et sur la place de la femme dans la société C'est un texte que j'ai toujours adoré, ce jour-là il m'a paru pertinent. Dans ces cas-là, tu as du boulot, mais tu te dis Bon, ce serait con de ne pas le sortir le jour même Et voilà, je me souviens... À la mort de Badinter aussi, j'avais lu un petit bout de son discours.

  • Speaker #0

    Oui, je vois que là, il a bien marché.

  • Speaker #1

    Et alors, il y a un truc très étrange, c'est pourquoi ça marche, pourquoi ça marche pas. Je ne peux pas te dire. Je peux te dire que plus c'est court, plus ça marche la plupart du temps. Que très souvent, quand c'est supraconnu, si c'est du Victor Hugo, du Musée, du machin, du très classique, ou un peu philosophique, ça marche bien. Les gens aiment bien sur Instagram tout ce qui est un peu développement perso, un peu profond, tout ce qui est Khalil Gibran, tout ça, ça marche bien. Et après, il y a des passages qui, malheureusement, dépassent les quatre minutes que je fais parce que je crève d'envie de les faire. Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'à la base, c'est ton plaisir.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est mon plaisir. Et ça, je mets un point d'honneur parce que j'ai eu quelques petites demandes. Alors, je ne croule pas non plus sous les demandes, mais j'ai eu quelques petites demandes de partenariat. Ou sinon, j'ai des auteurs qui m'écrivent, j'adore vos lectures, vous ne voudriez pas lire mon livre, etc. Et je leur réponds toujours la même chose, c'est que je serais ravie de lire. Donc, envoyez-moi. Donc, je reçois des trucs et tout. Je me dis... Je mets vraiment un point d'honneur à ne lire que ce que j'ai adoré ou ce que j'ai vraiment envie de lire. Vraiment. C'est-à-dire que je ne ferai pas de trucs par...

  • Speaker #0

    Par obligation.

  • Speaker #1

    J'ai aucune envie. Et je pense que ça perdrait un peu de son âme et que ça n'a pas d'intérêt. Vraiment.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu écris, toi ?

  • Speaker #1

    Oui, j'écris. Déjà, j'écris tous les jours. Je ne peux pas m'en empêcher. Tous les jours ? Oui. Ça fait quelques années que vraiment je me lève le matin, j'ai besoin d'écrire ou le soir, enfin dans la journée. Et c'est un peu tout et n'importe quoi. Si ça ne va pas, c'est un truc qui va me décharger. Si j'ai des sentiments un peu violents ou un peu forts ou beaucoup de... Je ne sais pas, si j'ai de la frustration, de la colère, du truc, ça va immédiatement, de manière assez rapide, me les sortir de moi. J'ai remarqué que cette technique était efficace sur moi, donc je le note et ça part. Beaucoup de gratitude. Quand un truc me met en joie, je peux l'écrire dans un carnet. Donc c'est n'importe quoi. J'ai plein de carnets et c'est n'importe quoi mes carnets. J'ai des phrases qui m'inspirent, beaucoup de to-do list. Je suis très to-do list. Dès que j'ai un truc qui me vient, je le note. L'écriture est là,

  • Speaker #0

    elle est dans ta vie en tout cas.

  • Speaker #1

    Ouais, j'ai vraiment... Enfin, si j'ai pas... J'ai besoin de... Là, il doit être dans mon sac. Ou alors, c'est que je reviens chez moi vite. Je peux pas...

  • Speaker #0

    Et un roman ?

  • Speaker #1

    Écoute, je... T'as des idées ? Non. C'est pas ça, c'est que je... Comment dire ? J'ai pas d'histoire particulière là, maintenant, tout de suite. Après, je me dis peut-être qu'un jour dans ma vie, c'est un truc que je pourrais faire. Pourquoi pas ? Là, j'ai pas le sujet. Si je suis honnête, voilà. J'ai pas le sujet, j'écris des pubs, j'écris des... Je fais de la rédac en pub, en marketing, etc. J'ai toujours eu une capacité à écrire avec facilité. Mais après, mon père était dans l'édition, ma mère était journaliste. J'ai toujours eu beaucoup de livres chez moi. Moi, j'ai fait des études littéraires. Ils avaient une énorme bibliothèque. Donc j'ai tout de suite baigné dans l'écriture. Ils écrivent eux-mêmes. Donc j'ai tout de suite baigné dans l'écriture. Et j'ai eu vraiment... J'ai eu un vrai dilemme dans ma vie, quelque part avant le bac, de est-ce que j'écris ou est-ce que je fais plutôt du dessin ? Ça a toujours été un... Et aujourd'hui, je fais les deux. Ça a toujours été un peu un dilemme. Mais le côté artistique, dans le sens dessin, etc., était plus fort. Et plus fort. Je peux vraiment pas m'en passer. Je peux me passer de l'écriture, ça m'embête un peu, mais je peux plus facilement m'en passer. Et après, j'ai une capacité à re-writer sans problème, à mettre les choses en place. Enfin, je suis forte pour ça. Et après, j'ai pas de sujet particulièrement... Si je devais écrire un roman demain, je ne sais pas trop ce que ça fait. Oui, ça fait que la vie m'en répond.

  • Speaker #0

    Je pensais aussi, c'est un vrai message pour les personnes qui nous écoutent, quand on parle de l'action, etc., c'est que là, à la base, ton projet était quelque chose de très personnel et que tu n'attendais pas grand-chose, ne serait-ce que partager et en tout cas faire quelque chose qui t'intéresse. Et il y a une véritable continuité là-dedans et avec maintenant une emprise, quelque chose qui... une ampleur qui est un peu plus importante. Et du coup, est-ce que c'est aussi un message de se dire qu'il faut oser faire quelque chose qui nous porte à nous et qui a de l'intérêt pour nous. Et déjà, on ne sait pas jusqu'où il peut nous mener et ça peut avoir de l'impact sur d'autres. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. En fait, moi, il y a oser le faire. Après, moi, c'était... Je sais pas si c'est plus une question d'oser, après ça dépend je pense aussi de ton tempérament. Pour moi c'est pas une grosse prise de risque de faire ça, donc le terme oser n'est peut-être pas le bon. Mais en fait moi je pense que mon moteur à moi vraiment c'est la joie. Mais j'ai mis beaucoup de temps à... j'ai mis du temps à le... C'est pas l'accepter parce que c'est compliqué à entendre pour beaucoup de gens je pense. Dans la vie il faut quoi. Il faut gagner sa vie, il faut faire des choses, il faut que ce soit dur, il faut que machin et tout. Et moi en fait, quand je fonctionne comme ça, objectivement ça ne fonctionne pas. Donc je le sais, maintenant je me connais. Et moi je fais aussi un métier où je suis pas mal tributaire des autres. Je suis à mon compte, donc ma vie professionnelle dépend beaucoup, en tout cas ma manière de gagner ma vie dépend beaucoup des coups de fil que je reçois, que je ne reçois pas. J'ai de la chance parce que... Parce que ça marche bien. Il y a toujours des phases avec et des phases sans. Mais globalement, j'ai de la chance. Ça marche. Je suis sollicitée. Quand je suis sur un truc, un autre se calme et un autre se réveille quand l'autre vient de se terminer. Donc, je passe un peu d'un free à un autre, de voix off en DA, en passant par mes hypnoses. Parce que je fais aussi des hypnoses. Donc, je suis toujours plutôt très occupée. Mais avant... Quand j'étais plus jeune, je pense que les phases où j'avais rien, elles pouvaient durer un jour, ce qui était rien en soi. J'étais dans un vide existentiel de l'espace de mais mon Dieu, mais qui suis-je, où vais-je, à quoi je sers ? Aujourd'hui, je ne dis pas que ça ne peut pas me traverser si j'ai des périodes un peu calmes, mais globalement, je n'ai plus de doute sur qui je suis et où je vais et sur ce que j'ai envie de faire. Et tu vois, à l'époque, si je n'avais pas de boulot pendant une semaine, j'étais tétanisée de culpabilité à l'idée d'aller chez le coiffeur à 16h un mardi alors que je n'avais pas de boulot. Maintenant, j'y vais, mais je profite de tous les moments, de tous les instants. C'est calme, je me repose.

  • Speaker #0

    C'est intense, je ne dors plus.

  • Speaker #1

    C'est intense, je ne dors plus et j'essaie d'équilibrer. Bien évidemment, plus ça va, plus ça s'équilibre quand même. C'est le but. Pour en revenir à ta question initiale, parce que je suis un peu partie sur deux côtés, j'ai fait ce que j'avais envie de faire et en fait, moi, mon moteur, c'est la joie. Et en général, quand tu t'écoutes de ce côté, pour moi en tout cas, quand tu t'écoutes de ce côté-là, le succès fonctionne. Mais la leçon, enfin la leçon, je ne sais pas si c'est une leçon, parce que le côté leçon, ça veut dire on a un peu arrivé tout ça, mais c'est que j'ai continué. Plein de fois, je me suis dit, bon, ça ne marche pas trop. Je ne le faisais pas dans le but de... Je ne me suis pas dit, tiens, je vais lancer ça et je vais avoir je ne sais pas combien de followers. Ce n'était pas trop mon objectif. Au début, c'était vraiment partagé, notamment avec mes amis, etc. Et ce n'est pas mon premier public, mes amis, etc. J'ai des amis géniaux qui s'en foutent de la lecture, qui n'écoutent pas forcément et tout, et ce n'est pas grave. Mais plein de fois, je me suis dit, pour le temps que ça me prend... juste pour me faire une bibliothèque au lieu de mes souvenirs etc. Tu sais parfois tu lis un truc, tu as deux likes, tu te fais bon voilà et en fait je me suis dit fuck la reconnaissance des autres en fait je le fais pas pour ça, je le faisais pas pour ça à la base donc en fait je continue et je continue et je le fais pour moi et si je suis toute seule sur terre demain je continue à faire mon truc. En fait c'est le fait d'avoir continué qui a fait que c'est parce que j'ai continué qu'il y a eu un jour un partage, un truc, un machin et aujourd'hui je continue toujours pour moi. Et plus je me fais plaisir un peu égoïstement, plus ça inspire les autres parce que je ne le fais pas pour répondre à la demande d'un tel ou d'un tel. Donc je pense que le plus gros, la clé du succès de ce truc, si on peut appeler ça un succès, ce n'est pas tant... Oui, c'est le fait de le faire dans la joie, etc. Mais c'est aussi le fait de persévérer. Quand tu te lances dans un truc et que ça ne marche pas tout de suite, mais que tu le fais vraiment... Avec de la joie et du fond du cœur parce que tu peux pas faire autrement parce que t'as vraiment vraiment envie de le faire. C'est pas toujours le cas. Mais quand c'est le cas, généralement, après c'est qu'une question de temps. Je pense notamment aux acteurs qui perdent sa 57 ans, qui sont extra depuis des années. Mais leur heure était pas venue. Parfois c'est un peu ça quand tu te lances dans un projet, quel qu'il soit. T'as ce truc de persévérer qui est un truc très dur pour moi parce que je suis vraiment... Je suis vraiment une sprinteuse, je ne suis pas quelqu'un de très... Je le deviens.

  • Speaker #0

    C'est un vrai travail en fait, de se dire qu'il faut durer, il faut persévérer, il faut y croire, il faut croire en nous en fait. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai. Oui, c'est croire. Alors est-ce que c'est croire en soi ? Oui, oui, mais c'est...

  • Speaker #0

    Quelque part, parce que quand tu te lances et que tu n'as pas ce retour des autres, comme tu disais, c'est toi qui te dis, je le fais, moi.

  • Speaker #1

    Mais ce n'est pas parce que je crois, je ne l'ai pas fait parce que je crois en moi, je l'ai fait parce que j'avais envie. Il n'y avait pas une finalité ?

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    c'était parce que croire en soi, tu pourrais l'adapter à... Je dis, je continue et un jour je vais y arriver, j'aurai mes followers et tout. Moi, ce n'était pas vraiment mon objectif. Moi, mon objectif, c'était un peu d'avoir... Enfin, pour la partie reconnaissance, parce qu'il ne faut pas la sous-poser pour autant. Je pense que... La minimiser, on va dire, pour autant. Je pense que... Ça fait plaisir, évidemment, que quand j'ai un message, je vous écoute tous les jours et je voulais vous dire que vous m'apportez tout ça. Quand tu as un truc comme ça, tu te dis, rien que pour ça, je suis contente de le faire. Ça me fait hyper plaisir. Donc oui, c'est vrai, la reconnaissance fait plaisir. Mais en fait, si je plais à peu de personnes, que ça rend très heureuse d'écouter ça, etc. Et qu'ils me le partagent gentiment comme ça, je passe une très, très, très bonne journée. Vraiment, je suis ravie. Et après, il y a un autre truc qui est important, c'est que je pense que faire ce que t'aimes, coûte que coûte, t'amène à attirer plus de ça à toi. Et moi, j'ai un truc à vous lire, j'ai eu plein de boulot grâce à ça. J'ai eu plein de voix off, on t'a écouté là, on adore ta voix. J'ai fait plein de rencontres grâce à ça, pour des choses qui n'ont rien à voir, etc. Mais tu vas forcément attirer à toi des gens qui... vont matcher avec tes aspirations parce que de la même manière que tu fais un truc que t'aimes pas, tu vas attirer les mêmes personnes à toi, ça marche dans les deux sens donc je pense que c'est important et donc quand j'ai rien du tout vraiment que j'ai pas de boulot c'est rare, mais quand ça arrive j'ai ça, j'ai envie de le faire je suis contente, parfois même j'ai trop de boulot et j'attends qu'un truc, c'est que ça se calme pour pouvoir faire les trucs que j'ai envie de faire et en fait... J'ai un autre exemple avec la peinture cet été j'ai été pris d'une frénésie de j'avais envie de dessiner dessiner dessiner parce que j'étais en Grèce et que c'était magnifique et que la météo était parfaite et que je vivais un moment un peu béni avec mon mari mes enfants et tout et les couleurs m'attiraient vachement enfin j'avais vraiment envie de dessiner et j'ai vraiment passé mes journées à dessiner plutôt que d'aller à la plage ou de faire ci ou ça et j'étais aspirée dans mon truc Et donc, je l'ai fait avec plaisir parce que je ne pouvais pas faire autrement. J'ai eu une frénésie créatrice à ce moment-là. Et en rentrant, je le poste sur Insta parce que je poste mes trucs comme ça. En mode, vous aimez, tant mieux, vous n'aimez pas, tant pis. Moi, c'est parfait. C'est pareil, c'est ma petite bibliothèque. Et à un moment, je me dis tiens, poste-le sur LinkedIn, réseau sur lequel je ne vais jamais. Et je me suis dit, j'ai eu un truc de poste, ce que tu fais. Parce qu'on ne sait jamais, ça peut attirer plus de gens. plus de gens qui te feront faire des choses qui correspondent à ce qui te plaît. Et le poste a cartonné alors que je ne vais jamais sur ce réseau. Et j'ai eu plein de commandes. Et j'ai fait faire des tirages et j'ai vendu plein de peintures. Et j'ai vendu plein, plein, plein de peintures que je vais faire maintenant en édition limitée. Je ne savais pas trop comment. Enfin, tu vois, ça m'est un peu tombé dessus comme ça. Et là, je suis en train d'en faire d'autres et j'ai plein d'idées, plein d'envie de séries, etc. Et donc, là, si après-demain, dès que j'ai fini ma mission-là, j'ai moins de boulot, je sais tout à fait ce que je vais faire en me levant le matin. Et plutôt que de pleurer chez moi en me disant je n'ai pas de travail, je vais faire ce que j'aime ça va me mettre dans un état de joie qui va forcément être positif et attirer à moi des choses. C'est pour ça qu'on vit, c'est pour être heureux et content. Donc ça va attirer de ça et je ne m'ennuie pas. Et en plus, ce ne sera peut-être pas là maintenant tout de suite, mais ça peut être l'occasion. de gagner sa vie plus tard avec quelque chose que t'as fait, quelque chose que t'aimes quoi.

  • Speaker #0

    C'est un discours qu'on entend peu encore parce qu'effectivement, en fait dans le sens où on est encore très... dans son travail sans forcément se poser la question de si on est heureux ou pas quand on est principalement en CDI ou en entreprise etc.

  • Speaker #1

    En fait t'as fait du tout comme ça.

  • Speaker #0

    Oui voilà. Et ton discours est aussi voilà, t'as fait le pas de quitter aussi l'entreprise, c'est ce que tu nous disais au tout début. Et puis en plus tu fais ce pas d'être toi dans toute la pluralité de qui tu es. Et d'oser aussi, moi je pense que c'est vraiment oser pour le coup et agir pour le coup parce que tu vas dans les disciplines qui te plaisent et tu le fais. Et ça, parfois on peut avoir un blocage là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui c'est possible, après moi tout n'est pas venu tout de suite. Enfin moi c'est un peu des déclics, c'est un peu des trucs... comme c'est globalement des choses créatives.

  • Speaker #0

    Et tu les écoutes et tu les...

  • Speaker #1

    En revanche, je suis très intuitive. J'ai toujours été assez intuitive. Et je le suis de plus en plus. Je le développe aussi de plus en plus. Et maintenant, je ne tergiverse plus du tout avec ça. C'est-à-dire que quand j'ai une intuition, j'y vais. Et j'avoue que, et je me rends compte en le disant, que ce qui me bloquait mon intuition, c'était le regard des autres. Clairement, c'était que ça. Je ne vois pas d'autre chose.

  • Speaker #0

    Mais sur quoi ? Sur la pluralité de ce que tu faisais ? Ou sur oser montrer ton travail aussi ? Parce que quand tu es dans l'intuit, on voit ce que tu fais. En tout cas, on ne peut pas se cacher.

  • Speaker #1

    Non, mais par exemple, ça, c'est lié à plein de choses très personnelles. Mais quand mes débuts en direction artistique, je passais mon temps à essayer de bien faire pour plaire à des gens en me demandant moi-même si telle ou telle image que je proposais était bien ou pas parce que je ne savais pas trop et tout. Après, j'étais jeune, j'avais 20 ans et quelques. Et je n'avais pas cette confiance en moi de... C'est artistique, donc c'est quelque chose qu'on aime ou qu'on n'aime pas. Mais maintenant, si je suis sûre de... Maintenant, je suis sûre de moi et de mon goût, de mon goût à moi, qui peut-être toi ne va pas te plaire. Mais qui te correspond et qui te ne correspond pas. Exactement. Et donc, si demain, je suis architecte et que je suis sûre que ça, ce serait canon, tu prends ou tu prends pas. Mais moi, je suis sûre que ça, ce serait canon. Et voilà. Et avant, j'aurais jamais osé m'imposer, peut-être en quelques... Imposer mon point de vue, c'est beaucoup dire, mais ma vision. Et maintenant, quand je fais un boulot en direction artistique, bon, il y a depuis quelques années maintenant, heureusement, sinon je... je serais super mauvaise. Mais maintenant, je suis sûre de mon intuition. Je suis sûre. Et d'ailleurs, à chaque fois que je suis sûre d'un truc, notamment par exemple quand je fais des logos, quand je fais ce genre de choses, des chartes graphiques pour des entreprises et tout, c'est toujours le premier truc auquel j'ai pensé parce que j'ai senti des choses qui étaient achetées. Toujours. C'est jamais deuxième, troisième. Et je le dis pas forcément ou je le mets pas forcément dans ce sens-là, mais...

  • Speaker #0

    On revient à ta première intuition.

  • Speaker #1

    Je me couvre jamais. D'ailleurs, quand je fais des voix-off, j'en fais plein pour le principe. Je vais te faire la même phrase quatre fois, mais c'est toujours la première qu'on retient. J'ai un truc de...

  • Speaker #0

    D'intuition et de feeling.

  • Speaker #1

    D'intuition. Que tu écoutes. Et maintenant, quand je l'écoute, en général, ça me sert. Ça sert les autres. Ça me fait gagner du temps. Ça me plaît. Donc, je me trompe beaucoup moins. Je me trompe beaucoup moins. J'ai moins de doutes. Et en fait, ce qui me bloquait dans cette énergie-là avant, c'était le regard des autres.

  • Speaker #0

    Et ça c'est important aussi, justement quelqu'un qui là peut être encore bloqué, on va dire, pas dans ce regard, mais dans une configuration, une vie qui ne lui convient pas à 100%, est-ce que tu aurais quelque chose à dire à un auditeur ou une auditrice qui nous écoute là ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu ferais si tu n'avais pas peur ? C'est dur, moi aussi je peux encore me la poser sur plein d'aspects, mais qu'est-ce que tu ferais si tu n'avais pas peur ? Si l'argent n'était pas un problème, pourquoi tu te lèverais le matin ? Mais ça, c'est très dur à entendre pour plein de gens, parce que ça dérange. Les gens n'ont pas envie de se poser cette question. Il faut gagner sa vie. Parfois, tu as un appart, tu as des charges, tu peux avoir des gens à charge, tu dois faire tourner une boîte, tu dois rendre des comptes. On a tous cette facette-là de nos vies qui nous stresse et qui nous pressurise. Mais la vérité, c'est que moi, je ne crois pas, enfin en tout cas de mon expérience, de ma manière de fonctionner, c'est qu'à chaque fois que je me suis dit, il faut typiquement, je te prends un exemple concret, j'ai pas de travail, il faudrait que je fasse ça et que j'appelle les gens et que je vais me mettre dans un état où j'ai pas confiance en moi en ce moment, donc c'est pas le moment d'appeler les gens en fait. Les gens, il faut toujours les relancer quand ça va bien, que t'as du boulot et tout, tu vois. Je vais me forcer à être plus productive, à faire un truc que j'ai pas du tout envie de faire parce que je me sens pas bien en ce moment ou parce que je me sens pas. Et en fait, je vais échouer. Et ça va être de pire en pire et ça va être un cercle un peu vicieux. Et donc, en fait, ça sert à quoi de faire ça ? Et ça, c'est aussi un autre truc. C'est qu'en fait, et là encore, je parle aussi pour moi parce que je pense qu'on n'est pas tous pareils. Mais si la joie, c'est un de mes moteurs, quand j'en ai pas du tout... Moi, je suis un peu une artiste, je suis sensible et tout. Donc franchement, j'ai des hauts et des bas. Et ça s'équilibre de plus en plus au fur et à mesure que je bosse dessus. Mais j'ai des hauts et des bas. Et franchement, maintenant, quand j'ai des bas, j'ai le bas. Il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    et je suis très très très très très fatiguée ou très très très stressée ou j'ai pas du tout de boulot ou je suis dans une phase de merde pour une raison ou pour une autre ou je suis très triste ou j'en sais rien très bien, je vais aller me coller au lit avec une bouillotte si j'ai besoin d'une bouillotte avec un livre si j'ai besoin d'un livre je vais... c'est mon côté ours et tout je vais m'enfermer dans ma tanière je vais bien bien bien regarder la darkness en face je suis pas du tout quelqu'un qui est lu de ça, pas du tout Je suis vraiment, je pense vraiment qu'il faut de l'ombre pour faire de la lumière, qu'il faut accepter que la vie est cyclique. Et alors peut-être que d'autres gens sont beaucoup plus constants que moi là-dedans. Mais moi, je suis un peu comme le phénix. Je meurs, je renais, j'ai besoin de me... Et si je suis dans une phase où ça ne va pas, où qui est down, etc., je vais l'accepter et je vais me régénérer. Et je vais me laisser traverser. Et plus vite je vais l'accepter, plus... Plus je vais l'accepter et plus je vais faire ce qu'il faut pour me retaper, plus vite je vais repartir et je vais remettre de l'essence dans le bide.

  • Speaker #1

    Et ça repart.

  • Speaker #0

    Et ça repart. Et ça repart mieux que bien. Et une fois que tu l'as fait une fois, deux fois, trois fois, et que tu as compris que tu fonctionnais comme ça...

  • Speaker #1

    Oui, il n'y a pas de raison. Oui. En tout cas, tu comprends ton fonctionnement. Oui,

  • Speaker #0

    et puis rien ne t'empêche de l'expliquer aux autres aussi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Rien ne t'empêche de dire, voilà, moi je fonctionne comme ça, et voilà, je suis une sprinteuse.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous donner ta définition de l'action ? Ou agir, ça veut dire quoi pour toi ? Avec tout ce que tu viens de nous expliquer.

  • Speaker #0

    C'est très très dur. Agir, ça peut être plein de choses. Pour moi, c'est... Ouais, agir, c'est un verbe d'action. Et pour moi, pour bien me mettre en action, j'ai besoin de la joie. Moi, ce serait vraiment mon... Dans le doute, si tu sais pas quoi faire, ou si tout est foutu, ou que c'est mort, ou que machin, bah amuse-toi. Et si tu t'amuses, moi je pense vraiment que... C'est ce que je disais tout à l'heure, on est dans un monde où c'est difficile d'entendre ce discours, il faut bosser, il faut faire machin, etc. Donc on n'est pas là pour s'amuser et tout. Mais je pense sincèrement que si tu as envie et que si tu t'amuses, tu vas être excellent. Et si tu es excellent, tu seras demandé. Et si tu es demandé, tu vas cartonner. Et tu vas appeler encore plus de ça. Et tu réussiras beaucoup plus qu'en faisant quelque chose que tu n'as pas du tout envie de faire parce qu'il faut le faire. Et c'est dur à entendre. Et parfois, il faut. moi tu vois dans mon boulot j'essaie de agir pour moi c'est aussi choisir c'est aussi décider ça peut être aussi bête que ça c'est bête mais tu vois moi si j'ai plein de boulot et que je croule sous les demandes et que tout le monde m'appelle je vais privilégier celle qui me met en joie vraiment celle que je vais avoir le plus de plaisir à faire et je fais tout dans ma vie pour me retrouver dans ces situations là je fais tout, tout ce qui est en mon pouvoir pour me retrouver libre et capable de choisir J'y arrive pas toujours, très honnêtement. J'y arrive de mieux. C'est en plus un peu un entraînement, c'est un exercice. Et après, c'est quelque chose, plus tu te mets dans ce moule, plus t'attires ça à toi. Mais j'y arrive pas toujours. Et quand j'y arrive pas, ouais, il y a des moments où il faudrait. Et donc, je vais choisir la joie. Mais bon, il faudrait. Faudrait rentrer des sous, faudrait machin et tout. Et il y a d'autres moments où vraiment... je vais être obligée de faire un truc que je n'ai pas spécialement envie de faire. Et parfois, il faut accepter aussi de bouffer un peu son pain noir. Mais je n'ai pas envie que ma vie soit un enchaînement de ça. Donc je fais tout pour ne pas.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Est-ce que tu as des femmes autour de toi, ou des figures féminines qui te donnent envie d'agir, qui sont le symbole de l'action ? Des femmes connues ? Des femmes comme tu veux. Je reprends juste, des femmes qui te donnent envie d'agir autour de toi, alors soit qui ont été des figures connues et qui t'ont donné envie d'agir, parce que c'est une certaine motivation autour d'elles, soit des femmes de ton réseau, de ton quotidien, qui te donnent envie d'agir, ou des figures contemporaines, comme tu veux.

  • Speaker #0

    J'ai pas d'idée là comme ça de gens connus, ça va peut-être me venir en en parlant, mais... Moi, un truc qui me fascine chez certaines femmes, chez certaines amies, c'est le côté battante. Moi, je suis pas trop... Je suis pas sûre d'être comme ça. Je suis quelqu'un qui peut baisser les bras très vite ou qui peut... Je sais pas, c'est... Avoir le courage de défendre des idées, avoir le courage de déplaire. Ça, maintenant, déplaire, je m'en fous, ça y est. C'est un truc, ça me gêne pas. Ça m'a gênée pendant longtemps, maintenant, je m'en fous. Mais avoir le courage de... d'aller un peu au combat. C'est un truc qui m'a gênée, qui me dérangeait chez certaines femmes avant et qui, aujourd'hui, je trouve vraiment noble. Et j'ai des exemples d'amis autour de moi que vous ne connaissez pas, donc ça ne pourrait pas forcément vous parler, mais c'est vraiment des gens qui ont des convictions, mais dans le bon sens du terme, et qui vont se battre haut et fort pour que ça sache, pour que ça s'entende, pour défendre. des projets.

  • Speaker #1

    Et ça t'inspire ?

  • Speaker #0

    Ouais, parce que j'ai l'impression que moi j'ai pas du tout, j'ai pas l'impression d'être une leadeuse dans le sens... Je dirais pas que je suis pas une leadeuse non plus parce que, par exemple, je peux très bien gérer des équipes, je suis quelqu'un d'enthousiaste, je suis quelqu'un d'encourageant, de protectrice et tout. Donc j'ai toujours un bon relationnel en équipe et tout et je sais ce que je veux. Je peux avoir ce côté leader, mais j'ai pas ce côté battante. Je sais pas comment dire, cette espèce de résilience. Peut-être que je l'ai différemment de tout ce que j'allais dire.

  • Speaker #1

    Ouais, tu l'as quand même, mais différemment.

  • Speaker #0

    Oui, je dois l'avoir différemment.

  • Speaker #1

    Dans le discours que tu viens de nous donner, il y a quand même une forme de résilience, de persévérance, etc. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est vrai que je...

  • Speaker #1

    Tu t'inspires de combats peut-être plus...

  • Speaker #0

    Ouais, alors après, moi, à titre personnel, j'ai pas de combat. Alors évidemment, c'est des grands mots, mais je supporte pas. J'ai beaucoup de mal avec l'injustice, les violences, la maltraitance, l'enfance, tout ça, c'est vraiment un truc. Après, j'ai pas de combat, moi, personnel, d'un énorme truc. que j'aurais vécu qui ferait que je me batte bec et ongle pour ça mais quand je vois des femmes ultra investies Et qui lâche rien. Et parfois, je vois ça... En fait, c'est presque une vertu un peu... Moi, je le vois comme une vertu, mais presque un peu politique. Cette espèce de truc de tout le monde peut te rouler dessus, tu t'en fous, tu restes à moi, on me roule dessus. À un moment, je suis raplapla, vraiment, je peux pas me relever. Et j'ai l'impression d'être trop sensible pour encaisser les coups. D'ailleurs, moi, j'ai un côté très... J'ai un côté très... Comment dire ? Je peux rester longtemps chez moi, dans ma tanière. Un côté un peu... Je cherche le mot quand t'es... Ours ? Non, un côté très solitaire. Je m'ennuie jamais. Je m'ennuie jamais toute seule. J'ai toujours mille trucs à faire.

  • Speaker #1

    T'as pas besoin forcément d'être en groupe.

  • Speaker #0

    Ouais, je suis pas forcément en groupe. Je suis très à l'aise dans la solitude. Et pour autant, j'adore la convivialité, etc. Je fais des grandes bouffes, j'adore ça, j'adore juste le voir, etc. Mais quand je vois trop de monde, j'ai vraiment un truc de il me faut du temps pour m'en remettre, j'ai besoin de… Je suis trop, je suis fatiguée facilement. J'ai vraiment un truc de… Les gens qui se battent quelque chose avec insistance, avec résilience, etc. Et qui lâchent rien. Et qui sont capables d'aller à la confrontation, etc. C'est un truc que j'admire et qui m'inspire. Et… encore plus venant de femmes parce que on n'a pas toujours pu le faire on n'a pas toujours osé le faire et les femmes qui osent ce genre de trucs ça m'inspire toujours beaucoup après il y a d'autres manières d'inspirer les gens il y a des femmes qui m'inspirent parce que juste leur univers me plaît ça peut être un univers très doux ça peut être un univers... enfin voilà et ça t'empêche pas d'avoir un pouvoir de cette manière là donc ça veut pas dire que le pouvoir il est forcément dans le fait de gueuler mais c'est vrai que ça c'est un truc que on... j'ai l'impression de moi pas avoir que j'admire chez certaines amies qui me rendent un peu qui me rendent fière d'elles, elles peuvent être fière d'elles et voilà

  • Speaker #1

    Merci Claire et pour terminer est-ce que tu aurais alors tes mamans aussi du coup un message peut-être ou quelque chose, une intention autour des enfants et parfois des enfants, la future génération qui auraient envie de réaliser leurs rêves, qui auraient envie d'agir qui auraient envie de de plein de choses, mais qui peuvent avoir, comme tout le monde, des blocages et des incertitudes. Est-ce que tu en as un message à transmettre ? Depuis qu'aussi que t'es maman, est-ce que ça a changé des choses ?

  • Speaker #0

    Amusez-vous. Je pense qu'il faut tout faire. La vie n'est pas toujours facile, mais essayez de la prendre comme un jeu. Tu ne perds rien, au pire, t'apprends. Je ne sais plus qui a dit ça, à mon avis, c'est Mandela ou un truc dans le genre. Mais tu ne perds rien, au pire, t'apprends. Et si tu te lèves le matin et que tout va bien et que tu prends la vie comme un jeu, c'est super. Et si tu te lèves le matin et que tout va mal et que tu prends la vie comme un jeu, ça peut être mieux. Donc, puis les enfants sont faits pour ça. Les enfants, ils s'amusent de tout. Moi, ma fille, par exemple, elle prend tout comme un... Elle s'amuse tout le temps, elle se marre tout le temps de tout. Tout la fait rire, le moindre truc, la moindre situation, le moindre objet, etc. Et elle est dans une joie permanente, ultra contagieuse. Et en fait, bah ouais, encore une fois, je reviens à la joie, mais ça permet de déplacer des montagnes, quoi. Bien sûr. Et donc, je dirais, amusez-vous et faites ce qui vous plaît le plus possible. Soyez fort dans ce qui vous plaît. Soyez passionnés. Mais mettez... Là où, quand ça te plaît, tu mets l'énergie nécessaire et cette énergie, je pense qu'elle te sera toujours rendue. Donc voilà, ce n'est pas un conseil ultra original, mais je le pense vraiment. Je pense que c'est ce que je dirais à mes enfants, en tout cas, ce que je leur dis.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci. Message passé. Merci Claire.

  • Speaker #0

    Merci Émilie. J'étais ravie d'être là.

  • Speaker #2

    J'espère que cet épisode vous a plu. Merci d'avoir pris le temps de l'écouter. Et n'hésitez pas, si vous avez aimé... à le partager, à le commenter, à faire vivre la communauté Elsagis. Je vous retrouve très vite pour un nouvel épisode et n'oubliez pas que des lives sont aussi disponibles sur mon compte Instagram emily.b sophrologue et que vous pouvez aussi retrouver toutes les informations de l'épisode sur le site du podcast www.elsagis.com A très bientôt !

Description

Ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode d'Elles Agissent avec Claire Maoui.


Quand je demande à Claire ce qu'elle est, vous savez cette questions signature en début d'épisode, elle me répond fièrement qu'elle est "slasheuse" !


Ah, que j'aime les profils comme celui de Claire. Chez elle, l'action est omniprésente, toujours au cœur de sa vie. Claire est Directrice artistique, Rédactrice, Voix off et créatrice du podcast "J'ai un truc à vous lire"


Lancer un projet pour le plaisir, juste par envie de se créer une mémoire auditive, une bibliothèque personnelle. Sa passion pour la lecture, son désir de partager des textes, et cette soif de créativité sont si fortes qu'elles imprègnent chaque aspect de son quotidien.

L'écriture occupe une place centrale dans sa vie. Chaque jour, Claire s'accorde un moment pour écrire. Ses mots varient au gré de ses humeurs, et son écriture évolue avec elles.

Elle trouve un équilibre dans son activité de freelance, où les périodes d'intense activité sont parfois suivies de moments plus calmes. Son moteur ? La joie. C'est cette joie qu'elle cherche à cultiver dans chaque instant de sa vie.


Combien de fois aurait-elle pu tout arrêter ? Pourtant, une des clés de sa réussite, c'est la persévérance. Aller au-delà des likes, de la reconnaissance. Faire les choses par pure envie, sans forcément savoir où cela la mènerait. Et de là, des projets naissent, attirant des personnes et de nouvelles opportunités.


Rien ne l'arrête, pas même la peinture, qu'elle propose aussi à la vente. Portée par une frénésie créatrice, elle a décidé de partager ses œuvres sur LinkedIn, un post qui a fait un carton et lui a permis de vendre plusieurs peintures.


Même quand les missions se font plus rares, Claire ne perd pas cette joie. Elle ose, elle agit, elle se tourne vers les disciplines qui l'animent.


Agir, cela peut prendre mille formes. Pour elle, l'essentiel est de se mettre en mouvement, de choisir, de décider, et toujours, d'y insuffler de la joie


Le site de Claire Maoui :


https://www.clairemaoui.com/


Musique de l'épisode :

Garçon de plage


Pour soutenir mon travail n'hésitez pas à laisser 5 étoiles et un commentaire.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tout est agir.

  • Speaker #1

    Je pense que j'agis tous sur les matières et sur le monde de l'intermédiaire.

  • Speaker #0

    Agir, c'est aimer. Être soi, c'est agir. C'est pour ça qu'il ne faut jamais faire de concessions sur ce qu'on est. Jamais, jamais, jamais, jamais. Agir,

  • Speaker #1

    c'est mettre en œuvre une réflexion qui répond à un besoin sociétal. Oui,

  • Speaker #0

    allez. On s'en fout, on casse tout.

  • Speaker #1

    On y va, on rêve grand.

  • Speaker #0

    Hello, hello. Je suis ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode d'Elles agissent. Aujourd'hui, je reçois... Claire, ma oui. Claire est une femme aux multiples facettes. Elle est à la fois directrice artistique, voix off, podcasteuse et artiste. Et donc Claire, quand je lui demande en début, vous savez cette question signature que j'ai pour se présenter, elle me répond évidemment qu'elle est slasheuse. Et vous savez à quel point j'aime ce terme et à quel point il me parle. Et donc j'ai eu envie, et c'est ce qu'on va voir dans cet épisode, de creuser sur comment on devient slasheuse, comment on se libère. Comment on devient vraiment celle qu'on est vraiment, c'est-à-dire une femme aux multiples facettes. Dans cet épisode, vous le verrez, on retrace le parcours de Claire, évidemment, donc du moment où elle était salariée à quand elle a quitté son emploi pour être à son propre compte, et puis comment elle a créé son podcast qui s'intitule J'ai un truc à vous lire D'ailleurs, petite parenthèse, je remercie Claire d'avoir publié l'un de mes textes de poésie sur son podcast et aussi donc compte Instagram qu'elle a créé. Je ferme la parenthèse et donc pour vous dire qu'on parle de ce projet qui était à la base un projet plaisir, juste une envie pour elle de créer une mémoire auditive, une bibliothèque personnelle. Et puisque l'écriture a une place centrale dans sa vie, c'était une évidence pour elle de partager des textes qui l'inspirent. Et donc on parle aussi d'un axe qui est assez important et c'est ce statut d'être à son compte avec les hauts et les bas. Et comment pendant l'émission se font plus rares, Claire arrive... à en vivre joyeusement, j'ai envie de dire. Elle ne perd jamais justement cette joie. Elle ose, elle agit, elle se tourne vers des disciplinés qui l'animent. Et agir avec Claire, ça prend mille formes. Parce que pour elle, l'essentiel est de se mettre en mouvement tout le temps, de choisir, de décider et de toujours, toujours d'y insuffler de la joie. Et c'est exactement ce qu'elle a fait dans cet épisode, qui, vous allez voir, est très solaire à son image. Et donc, je vous laisse en compagnie de Claire la découvrir et rentrer dans sa vision de l'action.

  • Speaker #1

    Très bonne écoute.

  • Speaker #0

    Bonjour Claire. Salut Emilie. Merci d'avoir accepté mon invitation dans Elza.

  • Speaker #1

    Merci à toi de m'inviter, c'est gentil.

  • Speaker #0

    Est-ce que, pour commencer, tu veux bien te présenter tout simplement, nous dire, alors simplement déjà avec toi parce qu'on va laisser plein de voix, mais pour ceux qui ne te connaissent pas, qui es-tu ? Est-ce que tu nous dis ce que tu as envie de nous dire pour te définir personnellement et professionnellement ?

  • Speaker #1

    Alors... Eh bien je suis slasheuse, c'est-à-dire que je fais beaucoup beaucoup beaucoup de choses différentes. A la base je suis directrice artistique dans la publicité. J'ai commencé ma carrière en 2003, ce qui ne nous rajeunit pas chez BOTC. J'ai passé plusieurs années là-bas, une petite dizaine, et je suis partie. Puis après j'ai fait différentes boîtes de pubs, et depuis je suis à mon compte. Et je fais beaucoup de directions artistiques. parfois je monte des équipes en tant que directrice de création. Je fais aussi de la rédaction, mais ça, tout le monde ne le sait pas, ou certaines personnes m'appellent pour ça, d'autres ne savent pas que je fais ça. Ça dépend un peu des sujets. Je fais des voix-off depuis pas mal d'années, je dirais depuis 2009 à peu près. Différentes voix-off, j'adore ça, je m'éclate, je m'amuse. Je fais des voix-off avec mes enfants maintenant. Moi, c'est cool. Je leur fais faire des trucs rigolos. J'ai un podcast qui s'appelle J'ai un truc à vous lire, dans lequel je lis des extraits coup de cœur de livres que j'ai adorés, des extraits d'une minute, allez, deux minutes max, en général, parce qu'au-delà d'une minute, les gens n'écoutent plus trop trop. Mais j'aimais bien l'idée, voilà, dans un feed Insta, d'avoir un petit moment. Au début, il n'y avait pas spécialement d'images. Maintenant, j'essaie de faire une petite déa et tout, mais... d'avoir un petit moment un peu suspendu avec quelques mots que tu écoutes dans le métro le matin le soir avant de te coucher et l'objectif c'était à la toute base c'était vraiment de me faire une bibliothèque perso de tout ce que j'ai adoré pour m'en souvenir pour en garder une trace un peu comme bibliothèque audio du coup ouais un peu comme un comme un carnet de voyage des pays où tu as été mais des livres dans lesquels tu t'es tu t'es plongé et et je voulais me le garder voilà pour moi et je veux encore faire ça je le fais encore dans ce but Et je me suis dit, quand t'as vraiment aimé quelque chose, t'as envie de le partager. Et quand je trouve un texte inspirant... Alors, il y a des livres que j'ai lus au lycée, il y a des livres que j'ai lus il y a très longtemps, que j'ai relus, d'autres que je découvre. C'est vraiment très, très hétéroclite. Il y en a pour tous les goûts. Il y a du contemporain, du classique. Et en fait, ça me... Je suis contente de partager ce petit moment et je me dis que si ça peut donner envie aux autres de lire ou de découvrir telle ou telle œuvre, super. Ça a démarré très petitement. Je pense que j'ai lu toute seule avec moi-même pendant quelques années. Et puis un jour, j'ai fait une lecture d'Anaïs Nin, je crois, qui a cartonné qu'une influenceuse, ou je ne sais pas qui, en tout cas quelqu'un qui avait énormément de followers, a partagé. Et ça a décollé. Et depuis, j'ai des retours au moins des gens qui écoutent et qui aiment. Et c'est vrai que tu as l'impression que tu te sens moins seule. Mais je continue à le faire pour moi et pour les autres. Mais je continue à fournir ma petite bibliothèque.

  • Speaker #0

    Oui, tu es pas mal suivie sur Instagram elle-même. Et tes reels sont vus.

  • Speaker #1

    Oui, beaucoup plus que quand j'ai démarré. Mais plein de fois, je me suis dit que ça emmerde tout le monde. Ça emmerde tout le monde. Après, je pense que je me suis aussi améliorée avec le temps, tant en termes de matériel qu'en termes de réel, qu'en termes de plein de choses. Au début, je le faisais un peu à la va-vite. Je lisais trop vite. Avec le temps, je m'améliore un peu. Mais c'est vrai que j'ai trouvé un public. Il y a une petite niche de gens qui sont toujours contents. J'ai plein de messages privés de merci. J'allais te demander,

  • Speaker #0

    justement, est-ce qu'il y a des retours ? Quels sont les retours ?

  • Speaker #1

    En fait, j'ai... Ça m'est arrivé d'avoir trois réflexions désagréables en trois ans de personnes assez aigries et assez étranges, les réflexions. Bon, voilà. Mais globalement, j'ai que des retours ultra positifs. Enfin, j'ai que des gens super sympas. Parce que je pense que c'est un truc, ça plaît ou ça plaît pas, ça t'intéresse ou ça t'intéresse pas. Mais je le fais gratuitement, je le fais avec amour. Ça me prend vachement de temps quand même. Et voilà, c'est un truc que je donne aux gens. Donc... Donc s'ils n'ont pas envie d'écouter, ils n'écoutent pas, mais ce n'est pas vraiment critiquable d'un point de vue de... Cette phrase veut rien dire, mais tu vois, je n'impose rien à personne. Oui, oui. T'aimes ou t'aimes pas. On passe son chemin,

  • Speaker #0

    mais voilà.

  • Speaker #1

    Exactement. Et après, je pense que ma voix plaît à certains, qu'elle ne plaît pas à d'autres, que certaines lectures plaisent à certains, pas à d'autres. Et c'est la vie. Et c'est la vie. Et ça me va.

  • Speaker #0

    Mais ce qui est important aussi, c'est que peut-être tu ouvres la possibilité de s'intéresser à certains livres et à certaines lectures par ce biais-là. qui est aussi plus accessible à des jeunes ou à des personnes qui pouvaient se dire que tel ou tel livre n'était pas forcément accessible et que par une phrase et par cette minute ou par cette voix, tu leur donnes envie d'accéder aussi à cette lecture.

  • Speaker #1

    J'espère, c'est le but. Après, je ne connais pas la tranche d'âge des gens qui écoutent particulièrement mon podcast. Je ne sais pas s'il y a beaucoup de jeunes. Peut-être. Quand les gens m'encrivent.

  • Speaker #0

    Je pensais plus à Instagram, mais je crois qu'ils ne sont plus ceux-là. C'est ça.

  • Speaker #1

    Ils sont sur TikTok. D'ailleurs, il faudrait que je vous... Oui,

  • Speaker #0

    j'allais demander que sur autre chose.

  • Speaker #1

    Non, ça fait hyper longtemps que... Si, si, je suis sur tous les... Je suis sur Apple Podcasts. Oui,

  • Speaker #0

    mais genre YouTube.

  • Speaker #1

    YouTube. Oui, OK. Oui, oui, je suis sur tout ça. Mais c'est vrai que je devrais me foutre sur TikTok. Oui,

  • Speaker #0

    ça lui coûte du temps.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, ça met du temps, quoi.

  • Speaker #0

    Ça met du temps, oui. Et du coup, comme tu viens de le dire, tu es sur plein de sujets.

  • Speaker #1

    Oui, et donc après, je peux avoir des phases fluctuantes qui font que j'ai plus ou moins de temps à accorder à ça. Après, j'essaie d'être régulière. Je peux me taper un tunnel où vraiment, je ne vais rien faire pendant trois semaines. C'est rare, mais voilà. Après, quand j'ai un peu plus de temps, j'enregistre plusieurs lectures que j'ai lues récemment. Parce que je continue à lire. Je continue à lire, je continue à mettre mes petits post-its sur ce que j'ai envie de lire. et quand j'ai un peu plus de temps je vais je vais moi je vais enregistrer trois lectures que je mixerai plus tard voilà oui quand voilà quand je repasse et après je n'en ai pas passé c'est que c'est parfois j'ai une envie mais ça c'est un peu comme la peinture c'est un peu que je pense que c'est quelque chose qui traverse tous les gens peut-être un peu créatif mais j'ai parfois j'ai une envie mais irrémédiable De lire ce truc-là tout de suite, ou alors j'ai une idée de Réal ou de Déa pour une belle image ou un truc qui m'inspire, que je vois dans la rue, dans le métro, machin, qui est... Je croule sous le taf, mais je vais tout arrêter pour faire ça, quitte à pas dormir le soir et tout, et j'ai envie de le poster, je peux pas te dire pourquoi, c'est une envie de là en ce moment. Après, il est arrivé quelques fois que je rebondisse un peu sur l'actualité, je sais pas si j'ai des exemples là, mais... Ouais, le jour de la journée de la femme, du droit des femmes, j'avais lu un très beau texte que j'adore de Victor Hugo, Aller en riche et sur la place de la femme dans la société C'est un texte que j'ai toujours adoré, ce jour-là il m'a paru pertinent. Dans ces cas-là, tu as du boulot, mais tu te dis Bon, ce serait con de ne pas le sortir le jour même Et voilà, je me souviens... À la mort de Badinter aussi, j'avais lu un petit bout de son discours.

  • Speaker #0

    Oui, je vois que là, il a bien marché.

  • Speaker #1

    Et alors, il y a un truc très étrange, c'est pourquoi ça marche, pourquoi ça marche pas. Je ne peux pas te dire. Je peux te dire que plus c'est court, plus ça marche la plupart du temps. Que très souvent, quand c'est supraconnu, si c'est du Victor Hugo, du Musée, du machin, du très classique, ou un peu philosophique, ça marche bien. Les gens aiment bien sur Instagram tout ce qui est un peu développement perso, un peu profond, tout ce qui est Khalil Gibran, tout ça, ça marche bien. Et après, il y a des passages qui, malheureusement, dépassent les quatre minutes que je fais parce que je crève d'envie de les faire. Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'à la base, c'est ton plaisir.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est mon plaisir. Et ça, je mets un point d'honneur parce que j'ai eu quelques petites demandes. Alors, je ne croule pas non plus sous les demandes, mais j'ai eu quelques petites demandes de partenariat. Ou sinon, j'ai des auteurs qui m'écrivent, j'adore vos lectures, vous ne voudriez pas lire mon livre, etc. Et je leur réponds toujours la même chose, c'est que je serais ravie de lire. Donc, envoyez-moi. Donc, je reçois des trucs et tout. Je me dis... Je mets vraiment un point d'honneur à ne lire que ce que j'ai adoré ou ce que j'ai vraiment envie de lire. Vraiment. C'est-à-dire que je ne ferai pas de trucs par...

  • Speaker #0

    Par obligation.

  • Speaker #1

    J'ai aucune envie. Et je pense que ça perdrait un peu de son âme et que ça n'a pas d'intérêt. Vraiment.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu écris, toi ?

  • Speaker #1

    Oui, j'écris. Déjà, j'écris tous les jours. Je ne peux pas m'en empêcher. Tous les jours ? Oui. Ça fait quelques années que vraiment je me lève le matin, j'ai besoin d'écrire ou le soir, enfin dans la journée. Et c'est un peu tout et n'importe quoi. Si ça ne va pas, c'est un truc qui va me décharger. Si j'ai des sentiments un peu violents ou un peu forts ou beaucoup de... Je ne sais pas, si j'ai de la frustration, de la colère, du truc, ça va immédiatement, de manière assez rapide, me les sortir de moi. J'ai remarqué que cette technique était efficace sur moi, donc je le note et ça part. Beaucoup de gratitude. Quand un truc me met en joie, je peux l'écrire dans un carnet. Donc c'est n'importe quoi. J'ai plein de carnets et c'est n'importe quoi mes carnets. J'ai des phrases qui m'inspirent, beaucoup de to-do list. Je suis très to-do list. Dès que j'ai un truc qui me vient, je le note. L'écriture est là,

  • Speaker #0

    elle est dans ta vie en tout cas.

  • Speaker #1

    Ouais, j'ai vraiment... Enfin, si j'ai pas... J'ai besoin de... Là, il doit être dans mon sac. Ou alors, c'est que je reviens chez moi vite. Je peux pas...

  • Speaker #0

    Et un roman ?

  • Speaker #1

    Écoute, je... T'as des idées ? Non. C'est pas ça, c'est que je... Comment dire ? J'ai pas d'histoire particulière là, maintenant, tout de suite. Après, je me dis peut-être qu'un jour dans ma vie, c'est un truc que je pourrais faire. Pourquoi pas ? Là, j'ai pas le sujet. Si je suis honnête, voilà. J'ai pas le sujet, j'écris des pubs, j'écris des... Je fais de la rédac en pub, en marketing, etc. J'ai toujours eu une capacité à écrire avec facilité. Mais après, mon père était dans l'édition, ma mère était journaliste. J'ai toujours eu beaucoup de livres chez moi. Moi, j'ai fait des études littéraires. Ils avaient une énorme bibliothèque. Donc j'ai tout de suite baigné dans l'écriture. Ils écrivent eux-mêmes. Donc j'ai tout de suite baigné dans l'écriture. Et j'ai eu vraiment... J'ai eu un vrai dilemme dans ma vie, quelque part avant le bac, de est-ce que j'écris ou est-ce que je fais plutôt du dessin ? Ça a toujours été un... Et aujourd'hui, je fais les deux. Ça a toujours été un peu un dilemme. Mais le côté artistique, dans le sens dessin, etc., était plus fort. Et plus fort. Je peux vraiment pas m'en passer. Je peux me passer de l'écriture, ça m'embête un peu, mais je peux plus facilement m'en passer. Et après, j'ai une capacité à re-writer sans problème, à mettre les choses en place. Enfin, je suis forte pour ça. Et après, j'ai pas de sujet particulièrement... Si je devais écrire un roman demain, je ne sais pas trop ce que ça fait. Oui, ça fait que la vie m'en répond.

  • Speaker #0

    Je pensais aussi, c'est un vrai message pour les personnes qui nous écoutent, quand on parle de l'action, etc., c'est que là, à la base, ton projet était quelque chose de très personnel et que tu n'attendais pas grand-chose, ne serait-ce que partager et en tout cas faire quelque chose qui t'intéresse. Et il y a une véritable continuité là-dedans et avec maintenant une emprise, quelque chose qui... une ampleur qui est un peu plus importante. Et du coup, est-ce que c'est aussi un message de se dire qu'il faut oser faire quelque chose qui nous porte à nous et qui a de l'intérêt pour nous. Et déjà, on ne sait pas jusqu'où il peut nous mener et ça peut avoir de l'impact sur d'autres. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. En fait, moi, il y a oser le faire. Après, moi, c'était... Je sais pas si c'est plus une question d'oser, après ça dépend je pense aussi de ton tempérament. Pour moi c'est pas une grosse prise de risque de faire ça, donc le terme oser n'est peut-être pas le bon. Mais en fait moi je pense que mon moteur à moi vraiment c'est la joie. Mais j'ai mis beaucoup de temps à... j'ai mis du temps à le... C'est pas l'accepter parce que c'est compliqué à entendre pour beaucoup de gens je pense. Dans la vie il faut quoi. Il faut gagner sa vie, il faut faire des choses, il faut que ce soit dur, il faut que machin et tout. Et moi en fait, quand je fonctionne comme ça, objectivement ça ne fonctionne pas. Donc je le sais, maintenant je me connais. Et moi je fais aussi un métier où je suis pas mal tributaire des autres. Je suis à mon compte, donc ma vie professionnelle dépend beaucoup, en tout cas ma manière de gagner ma vie dépend beaucoup des coups de fil que je reçois, que je ne reçois pas. J'ai de la chance parce que... Parce que ça marche bien. Il y a toujours des phases avec et des phases sans. Mais globalement, j'ai de la chance. Ça marche. Je suis sollicitée. Quand je suis sur un truc, un autre se calme et un autre se réveille quand l'autre vient de se terminer. Donc, je passe un peu d'un free à un autre, de voix off en DA, en passant par mes hypnoses. Parce que je fais aussi des hypnoses. Donc, je suis toujours plutôt très occupée. Mais avant... Quand j'étais plus jeune, je pense que les phases où j'avais rien, elles pouvaient durer un jour, ce qui était rien en soi. J'étais dans un vide existentiel de l'espace de mais mon Dieu, mais qui suis-je, où vais-je, à quoi je sers ? Aujourd'hui, je ne dis pas que ça ne peut pas me traverser si j'ai des périodes un peu calmes, mais globalement, je n'ai plus de doute sur qui je suis et où je vais et sur ce que j'ai envie de faire. Et tu vois, à l'époque, si je n'avais pas de boulot pendant une semaine, j'étais tétanisée de culpabilité à l'idée d'aller chez le coiffeur à 16h un mardi alors que je n'avais pas de boulot. Maintenant, j'y vais, mais je profite de tous les moments, de tous les instants. C'est calme, je me repose.

  • Speaker #0

    C'est intense, je ne dors plus.

  • Speaker #1

    C'est intense, je ne dors plus et j'essaie d'équilibrer. Bien évidemment, plus ça va, plus ça s'équilibre quand même. C'est le but. Pour en revenir à ta question initiale, parce que je suis un peu partie sur deux côtés, j'ai fait ce que j'avais envie de faire et en fait, moi, mon moteur, c'est la joie. Et en général, quand tu t'écoutes de ce côté, pour moi en tout cas, quand tu t'écoutes de ce côté-là, le succès fonctionne. Mais la leçon, enfin la leçon, je ne sais pas si c'est une leçon, parce que le côté leçon, ça veut dire on a un peu arrivé tout ça, mais c'est que j'ai continué. Plein de fois, je me suis dit, bon, ça ne marche pas trop. Je ne le faisais pas dans le but de... Je ne me suis pas dit, tiens, je vais lancer ça et je vais avoir je ne sais pas combien de followers. Ce n'était pas trop mon objectif. Au début, c'était vraiment partagé, notamment avec mes amis, etc. Et ce n'est pas mon premier public, mes amis, etc. J'ai des amis géniaux qui s'en foutent de la lecture, qui n'écoutent pas forcément et tout, et ce n'est pas grave. Mais plein de fois, je me suis dit, pour le temps que ça me prend... juste pour me faire une bibliothèque au lieu de mes souvenirs etc. Tu sais parfois tu lis un truc, tu as deux likes, tu te fais bon voilà et en fait je me suis dit fuck la reconnaissance des autres en fait je le fais pas pour ça, je le faisais pas pour ça à la base donc en fait je continue et je continue et je le fais pour moi et si je suis toute seule sur terre demain je continue à faire mon truc. En fait c'est le fait d'avoir continué qui a fait que c'est parce que j'ai continué qu'il y a eu un jour un partage, un truc, un machin et aujourd'hui je continue toujours pour moi. Et plus je me fais plaisir un peu égoïstement, plus ça inspire les autres parce que je ne le fais pas pour répondre à la demande d'un tel ou d'un tel. Donc je pense que le plus gros, la clé du succès de ce truc, si on peut appeler ça un succès, ce n'est pas tant... Oui, c'est le fait de le faire dans la joie, etc. Mais c'est aussi le fait de persévérer. Quand tu te lances dans un truc et que ça ne marche pas tout de suite, mais que tu le fais vraiment... Avec de la joie et du fond du cœur parce que tu peux pas faire autrement parce que t'as vraiment vraiment envie de le faire. C'est pas toujours le cas. Mais quand c'est le cas, généralement, après c'est qu'une question de temps. Je pense notamment aux acteurs qui perdent sa 57 ans, qui sont extra depuis des années. Mais leur heure était pas venue. Parfois c'est un peu ça quand tu te lances dans un projet, quel qu'il soit. T'as ce truc de persévérer qui est un truc très dur pour moi parce que je suis vraiment... Je suis vraiment une sprinteuse, je ne suis pas quelqu'un de très... Je le deviens.

  • Speaker #0

    C'est un vrai travail en fait, de se dire qu'il faut durer, il faut persévérer, il faut y croire, il faut croire en nous en fait. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai. Oui, c'est croire. Alors est-ce que c'est croire en soi ? Oui, oui, mais c'est...

  • Speaker #0

    Quelque part, parce que quand tu te lances et que tu n'as pas ce retour des autres, comme tu disais, c'est toi qui te dis, je le fais, moi.

  • Speaker #1

    Mais ce n'est pas parce que je crois, je ne l'ai pas fait parce que je crois en moi, je l'ai fait parce que j'avais envie. Il n'y avait pas une finalité ?

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    c'était parce que croire en soi, tu pourrais l'adapter à... Je dis, je continue et un jour je vais y arriver, j'aurai mes followers et tout. Moi, ce n'était pas vraiment mon objectif. Moi, mon objectif, c'était un peu d'avoir... Enfin, pour la partie reconnaissance, parce qu'il ne faut pas la sous-poser pour autant. Je pense que... La minimiser, on va dire, pour autant. Je pense que... Ça fait plaisir, évidemment, que quand j'ai un message, je vous écoute tous les jours et je voulais vous dire que vous m'apportez tout ça. Quand tu as un truc comme ça, tu te dis, rien que pour ça, je suis contente de le faire. Ça me fait hyper plaisir. Donc oui, c'est vrai, la reconnaissance fait plaisir. Mais en fait, si je plais à peu de personnes, que ça rend très heureuse d'écouter ça, etc. Et qu'ils me le partagent gentiment comme ça, je passe une très, très, très bonne journée. Vraiment, je suis ravie. Et après, il y a un autre truc qui est important, c'est que je pense que faire ce que t'aimes, coûte que coûte, t'amène à attirer plus de ça à toi. Et moi, j'ai un truc à vous lire, j'ai eu plein de boulot grâce à ça. J'ai eu plein de voix off, on t'a écouté là, on adore ta voix. J'ai fait plein de rencontres grâce à ça, pour des choses qui n'ont rien à voir, etc. Mais tu vas forcément attirer à toi des gens qui... vont matcher avec tes aspirations parce que de la même manière que tu fais un truc que t'aimes pas, tu vas attirer les mêmes personnes à toi, ça marche dans les deux sens donc je pense que c'est important et donc quand j'ai rien du tout vraiment que j'ai pas de boulot c'est rare, mais quand ça arrive j'ai ça, j'ai envie de le faire je suis contente, parfois même j'ai trop de boulot et j'attends qu'un truc, c'est que ça se calme pour pouvoir faire les trucs que j'ai envie de faire et en fait... J'ai un autre exemple avec la peinture cet été j'ai été pris d'une frénésie de j'avais envie de dessiner dessiner dessiner parce que j'étais en Grèce et que c'était magnifique et que la météo était parfaite et que je vivais un moment un peu béni avec mon mari mes enfants et tout et les couleurs m'attiraient vachement enfin j'avais vraiment envie de dessiner et j'ai vraiment passé mes journées à dessiner plutôt que d'aller à la plage ou de faire ci ou ça et j'étais aspirée dans mon truc Et donc, je l'ai fait avec plaisir parce que je ne pouvais pas faire autrement. J'ai eu une frénésie créatrice à ce moment-là. Et en rentrant, je le poste sur Insta parce que je poste mes trucs comme ça. En mode, vous aimez, tant mieux, vous n'aimez pas, tant pis. Moi, c'est parfait. C'est pareil, c'est ma petite bibliothèque. Et à un moment, je me dis tiens, poste-le sur LinkedIn, réseau sur lequel je ne vais jamais. Et je me suis dit, j'ai eu un truc de poste, ce que tu fais. Parce qu'on ne sait jamais, ça peut attirer plus de gens. plus de gens qui te feront faire des choses qui correspondent à ce qui te plaît. Et le poste a cartonné alors que je ne vais jamais sur ce réseau. Et j'ai eu plein de commandes. Et j'ai fait faire des tirages et j'ai vendu plein de peintures. Et j'ai vendu plein, plein, plein de peintures que je vais faire maintenant en édition limitée. Je ne savais pas trop comment. Enfin, tu vois, ça m'est un peu tombé dessus comme ça. Et là, je suis en train d'en faire d'autres et j'ai plein d'idées, plein d'envie de séries, etc. Et donc, là, si après-demain, dès que j'ai fini ma mission-là, j'ai moins de boulot, je sais tout à fait ce que je vais faire en me levant le matin. Et plutôt que de pleurer chez moi en me disant je n'ai pas de travail, je vais faire ce que j'aime ça va me mettre dans un état de joie qui va forcément être positif et attirer à moi des choses. C'est pour ça qu'on vit, c'est pour être heureux et content. Donc ça va attirer de ça et je ne m'ennuie pas. Et en plus, ce ne sera peut-être pas là maintenant tout de suite, mais ça peut être l'occasion. de gagner sa vie plus tard avec quelque chose que t'as fait, quelque chose que t'aimes quoi.

  • Speaker #0

    C'est un discours qu'on entend peu encore parce qu'effectivement, en fait dans le sens où on est encore très... dans son travail sans forcément se poser la question de si on est heureux ou pas quand on est principalement en CDI ou en entreprise etc.

  • Speaker #1

    En fait t'as fait du tout comme ça.

  • Speaker #0

    Oui voilà. Et ton discours est aussi voilà, t'as fait le pas de quitter aussi l'entreprise, c'est ce que tu nous disais au tout début. Et puis en plus tu fais ce pas d'être toi dans toute la pluralité de qui tu es. Et d'oser aussi, moi je pense que c'est vraiment oser pour le coup et agir pour le coup parce que tu vas dans les disciplines qui te plaisent et tu le fais. Et ça, parfois on peut avoir un blocage là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui c'est possible, après moi tout n'est pas venu tout de suite. Enfin moi c'est un peu des déclics, c'est un peu des trucs... comme c'est globalement des choses créatives.

  • Speaker #0

    Et tu les écoutes et tu les...

  • Speaker #1

    En revanche, je suis très intuitive. J'ai toujours été assez intuitive. Et je le suis de plus en plus. Je le développe aussi de plus en plus. Et maintenant, je ne tergiverse plus du tout avec ça. C'est-à-dire que quand j'ai une intuition, j'y vais. Et j'avoue que, et je me rends compte en le disant, que ce qui me bloquait mon intuition, c'était le regard des autres. Clairement, c'était que ça. Je ne vois pas d'autre chose.

  • Speaker #0

    Mais sur quoi ? Sur la pluralité de ce que tu faisais ? Ou sur oser montrer ton travail aussi ? Parce que quand tu es dans l'intuit, on voit ce que tu fais. En tout cas, on ne peut pas se cacher.

  • Speaker #1

    Non, mais par exemple, ça, c'est lié à plein de choses très personnelles. Mais quand mes débuts en direction artistique, je passais mon temps à essayer de bien faire pour plaire à des gens en me demandant moi-même si telle ou telle image que je proposais était bien ou pas parce que je ne savais pas trop et tout. Après, j'étais jeune, j'avais 20 ans et quelques. Et je n'avais pas cette confiance en moi de... C'est artistique, donc c'est quelque chose qu'on aime ou qu'on n'aime pas. Mais maintenant, si je suis sûre de... Maintenant, je suis sûre de moi et de mon goût, de mon goût à moi, qui peut-être toi ne va pas te plaire. Mais qui te correspond et qui te ne correspond pas. Exactement. Et donc, si demain, je suis architecte et que je suis sûre que ça, ce serait canon, tu prends ou tu prends pas. Mais moi, je suis sûre que ça, ce serait canon. Et voilà. Et avant, j'aurais jamais osé m'imposer, peut-être en quelques... Imposer mon point de vue, c'est beaucoup dire, mais ma vision. Et maintenant, quand je fais un boulot en direction artistique, bon, il y a depuis quelques années maintenant, heureusement, sinon je... je serais super mauvaise. Mais maintenant, je suis sûre de mon intuition. Je suis sûre. Et d'ailleurs, à chaque fois que je suis sûre d'un truc, notamment par exemple quand je fais des logos, quand je fais ce genre de choses, des chartes graphiques pour des entreprises et tout, c'est toujours le premier truc auquel j'ai pensé parce que j'ai senti des choses qui étaient achetées. Toujours. C'est jamais deuxième, troisième. Et je le dis pas forcément ou je le mets pas forcément dans ce sens-là, mais...

  • Speaker #0

    On revient à ta première intuition.

  • Speaker #1

    Je me couvre jamais. D'ailleurs, quand je fais des voix-off, j'en fais plein pour le principe. Je vais te faire la même phrase quatre fois, mais c'est toujours la première qu'on retient. J'ai un truc de...

  • Speaker #0

    D'intuition et de feeling.

  • Speaker #1

    D'intuition. Que tu écoutes. Et maintenant, quand je l'écoute, en général, ça me sert. Ça sert les autres. Ça me fait gagner du temps. Ça me plaît. Donc, je me trompe beaucoup moins. Je me trompe beaucoup moins. J'ai moins de doutes. Et en fait, ce qui me bloquait dans cette énergie-là avant, c'était le regard des autres.

  • Speaker #0

    Et ça c'est important aussi, justement quelqu'un qui là peut être encore bloqué, on va dire, pas dans ce regard, mais dans une configuration, une vie qui ne lui convient pas à 100%, est-ce que tu aurais quelque chose à dire à un auditeur ou une auditrice qui nous écoute là ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu ferais si tu n'avais pas peur ? C'est dur, moi aussi je peux encore me la poser sur plein d'aspects, mais qu'est-ce que tu ferais si tu n'avais pas peur ? Si l'argent n'était pas un problème, pourquoi tu te lèverais le matin ? Mais ça, c'est très dur à entendre pour plein de gens, parce que ça dérange. Les gens n'ont pas envie de se poser cette question. Il faut gagner sa vie. Parfois, tu as un appart, tu as des charges, tu peux avoir des gens à charge, tu dois faire tourner une boîte, tu dois rendre des comptes. On a tous cette facette-là de nos vies qui nous stresse et qui nous pressurise. Mais la vérité, c'est que moi, je ne crois pas, enfin en tout cas de mon expérience, de ma manière de fonctionner, c'est qu'à chaque fois que je me suis dit, il faut typiquement, je te prends un exemple concret, j'ai pas de travail, il faudrait que je fasse ça et que j'appelle les gens et que je vais me mettre dans un état où j'ai pas confiance en moi en ce moment, donc c'est pas le moment d'appeler les gens en fait. Les gens, il faut toujours les relancer quand ça va bien, que t'as du boulot et tout, tu vois. Je vais me forcer à être plus productive, à faire un truc que j'ai pas du tout envie de faire parce que je me sens pas bien en ce moment ou parce que je me sens pas. Et en fait, je vais échouer. Et ça va être de pire en pire et ça va être un cercle un peu vicieux. Et donc, en fait, ça sert à quoi de faire ça ? Et ça, c'est aussi un autre truc. C'est qu'en fait, et là encore, je parle aussi pour moi parce que je pense qu'on n'est pas tous pareils. Mais si la joie, c'est un de mes moteurs, quand j'en ai pas du tout... Moi, je suis un peu une artiste, je suis sensible et tout. Donc franchement, j'ai des hauts et des bas. Et ça s'équilibre de plus en plus au fur et à mesure que je bosse dessus. Mais j'ai des hauts et des bas. Et franchement, maintenant, quand j'ai des bas, j'ai le bas. Il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    et je suis très très très très très fatiguée ou très très très stressée ou j'ai pas du tout de boulot ou je suis dans une phase de merde pour une raison ou pour une autre ou je suis très triste ou j'en sais rien très bien, je vais aller me coller au lit avec une bouillotte si j'ai besoin d'une bouillotte avec un livre si j'ai besoin d'un livre je vais... c'est mon côté ours et tout je vais m'enfermer dans ma tanière je vais bien bien bien regarder la darkness en face je suis pas du tout quelqu'un qui est lu de ça, pas du tout Je suis vraiment, je pense vraiment qu'il faut de l'ombre pour faire de la lumière, qu'il faut accepter que la vie est cyclique. Et alors peut-être que d'autres gens sont beaucoup plus constants que moi là-dedans. Mais moi, je suis un peu comme le phénix. Je meurs, je renais, j'ai besoin de me... Et si je suis dans une phase où ça ne va pas, où qui est down, etc., je vais l'accepter et je vais me régénérer. Et je vais me laisser traverser. Et plus vite je vais l'accepter, plus... Plus je vais l'accepter et plus je vais faire ce qu'il faut pour me retaper, plus vite je vais repartir et je vais remettre de l'essence dans le bide.

  • Speaker #1

    Et ça repart.

  • Speaker #0

    Et ça repart. Et ça repart mieux que bien. Et une fois que tu l'as fait une fois, deux fois, trois fois, et que tu as compris que tu fonctionnais comme ça...

  • Speaker #1

    Oui, il n'y a pas de raison. Oui. En tout cas, tu comprends ton fonctionnement. Oui,

  • Speaker #0

    et puis rien ne t'empêche de l'expliquer aux autres aussi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Rien ne t'empêche de dire, voilà, moi je fonctionne comme ça, et voilà, je suis une sprinteuse.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous donner ta définition de l'action ? Ou agir, ça veut dire quoi pour toi ? Avec tout ce que tu viens de nous expliquer.

  • Speaker #0

    C'est très très dur. Agir, ça peut être plein de choses. Pour moi, c'est... Ouais, agir, c'est un verbe d'action. Et pour moi, pour bien me mettre en action, j'ai besoin de la joie. Moi, ce serait vraiment mon... Dans le doute, si tu sais pas quoi faire, ou si tout est foutu, ou que c'est mort, ou que machin, bah amuse-toi. Et si tu t'amuses, moi je pense vraiment que... C'est ce que je disais tout à l'heure, on est dans un monde où c'est difficile d'entendre ce discours, il faut bosser, il faut faire machin, etc. Donc on n'est pas là pour s'amuser et tout. Mais je pense sincèrement que si tu as envie et que si tu t'amuses, tu vas être excellent. Et si tu es excellent, tu seras demandé. Et si tu es demandé, tu vas cartonner. Et tu vas appeler encore plus de ça. Et tu réussiras beaucoup plus qu'en faisant quelque chose que tu n'as pas du tout envie de faire parce qu'il faut le faire. Et c'est dur à entendre. Et parfois, il faut. moi tu vois dans mon boulot j'essaie de agir pour moi c'est aussi choisir c'est aussi décider ça peut être aussi bête que ça c'est bête mais tu vois moi si j'ai plein de boulot et que je croule sous les demandes et que tout le monde m'appelle je vais privilégier celle qui me met en joie vraiment celle que je vais avoir le plus de plaisir à faire et je fais tout dans ma vie pour me retrouver dans ces situations là je fais tout, tout ce qui est en mon pouvoir pour me retrouver libre et capable de choisir J'y arrive pas toujours, très honnêtement. J'y arrive de mieux. C'est en plus un peu un entraînement, c'est un exercice. Et après, c'est quelque chose, plus tu te mets dans ce moule, plus t'attires ça à toi. Mais j'y arrive pas toujours. Et quand j'y arrive pas, ouais, il y a des moments où il faudrait. Et donc, je vais choisir la joie. Mais bon, il faudrait. Faudrait rentrer des sous, faudrait machin et tout. Et il y a d'autres moments où vraiment... je vais être obligée de faire un truc que je n'ai pas spécialement envie de faire. Et parfois, il faut accepter aussi de bouffer un peu son pain noir. Mais je n'ai pas envie que ma vie soit un enchaînement de ça. Donc je fais tout pour ne pas.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Est-ce que tu as des femmes autour de toi, ou des figures féminines qui te donnent envie d'agir, qui sont le symbole de l'action ? Des femmes connues ? Des femmes comme tu veux. Je reprends juste, des femmes qui te donnent envie d'agir autour de toi, alors soit qui ont été des figures connues et qui t'ont donné envie d'agir, parce que c'est une certaine motivation autour d'elles, soit des femmes de ton réseau, de ton quotidien, qui te donnent envie d'agir, ou des figures contemporaines, comme tu veux.

  • Speaker #0

    J'ai pas d'idée là comme ça de gens connus, ça va peut-être me venir en en parlant, mais... Moi, un truc qui me fascine chez certaines femmes, chez certaines amies, c'est le côté battante. Moi, je suis pas trop... Je suis pas sûre d'être comme ça. Je suis quelqu'un qui peut baisser les bras très vite ou qui peut... Je sais pas, c'est... Avoir le courage de défendre des idées, avoir le courage de déplaire. Ça, maintenant, déplaire, je m'en fous, ça y est. C'est un truc, ça me gêne pas. Ça m'a gênée pendant longtemps, maintenant, je m'en fous. Mais avoir le courage de... d'aller un peu au combat. C'est un truc qui m'a gênée, qui me dérangeait chez certaines femmes avant et qui, aujourd'hui, je trouve vraiment noble. Et j'ai des exemples d'amis autour de moi que vous ne connaissez pas, donc ça ne pourrait pas forcément vous parler, mais c'est vraiment des gens qui ont des convictions, mais dans le bon sens du terme, et qui vont se battre haut et fort pour que ça sache, pour que ça s'entende, pour défendre. des projets.

  • Speaker #1

    Et ça t'inspire ?

  • Speaker #0

    Ouais, parce que j'ai l'impression que moi j'ai pas du tout, j'ai pas l'impression d'être une leadeuse dans le sens... Je dirais pas que je suis pas une leadeuse non plus parce que, par exemple, je peux très bien gérer des équipes, je suis quelqu'un d'enthousiaste, je suis quelqu'un d'encourageant, de protectrice et tout. Donc j'ai toujours un bon relationnel en équipe et tout et je sais ce que je veux. Je peux avoir ce côté leader, mais j'ai pas ce côté battante. Je sais pas comment dire, cette espèce de résilience. Peut-être que je l'ai différemment de tout ce que j'allais dire.

  • Speaker #1

    Ouais, tu l'as quand même, mais différemment.

  • Speaker #0

    Oui, je dois l'avoir différemment.

  • Speaker #1

    Dans le discours que tu viens de nous donner, il y a quand même une forme de résilience, de persévérance, etc. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est vrai que je...

  • Speaker #1

    Tu t'inspires de combats peut-être plus...

  • Speaker #0

    Ouais, alors après, moi, à titre personnel, j'ai pas de combat. Alors évidemment, c'est des grands mots, mais je supporte pas. J'ai beaucoup de mal avec l'injustice, les violences, la maltraitance, l'enfance, tout ça, c'est vraiment un truc. Après, j'ai pas de combat, moi, personnel, d'un énorme truc. que j'aurais vécu qui ferait que je me batte bec et ongle pour ça mais quand je vois des femmes ultra investies Et qui lâche rien. Et parfois, je vois ça... En fait, c'est presque une vertu un peu... Moi, je le vois comme une vertu, mais presque un peu politique. Cette espèce de truc de tout le monde peut te rouler dessus, tu t'en fous, tu restes à moi, on me roule dessus. À un moment, je suis raplapla, vraiment, je peux pas me relever. Et j'ai l'impression d'être trop sensible pour encaisser les coups. D'ailleurs, moi, j'ai un côté très... J'ai un côté très... Comment dire ? Je peux rester longtemps chez moi, dans ma tanière. Un côté un peu... Je cherche le mot quand t'es... Ours ? Non, un côté très solitaire. Je m'ennuie jamais. Je m'ennuie jamais toute seule. J'ai toujours mille trucs à faire.

  • Speaker #1

    T'as pas besoin forcément d'être en groupe.

  • Speaker #0

    Ouais, je suis pas forcément en groupe. Je suis très à l'aise dans la solitude. Et pour autant, j'adore la convivialité, etc. Je fais des grandes bouffes, j'adore ça, j'adore juste le voir, etc. Mais quand je vois trop de monde, j'ai vraiment un truc de il me faut du temps pour m'en remettre, j'ai besoin de… Je suis trop, je suis fatiguée facilement. J'ai vraiment un truc de… Les gens qui se battent quelque chose avec insistance, avec résilience, etc. Et qui lâchent rien. Et qui sont capables d'aller à la confrontation, etc. C'est un truc que j'admire et qui m'inspire. Et… encore plus venant de femmes parce que on n'a pas toujours pu le faire on n'a pas toujours osé le faire et les femmes qui osent ce genre de trucs ça m'inspire toujours beaucoup après il y a d'autres manières d'inspirer les gens il y a des femmes qui m'inspirent parce que juste leur univers me plaît ça peut être un univers très doux ça peut être un univers... enfin voilà et ça t'empêche pas d'avoir un pouvoir de cette manière là donc ça veut pas dire que le pouvoir il est forcément dans le fait de gueuler mais c'est vrai que ça c'est un truc que on... j'ai l'impression de moi pas avoir que j'admire chez certaines amies qui me rendent un peu qui me rendent fière d'elles, elles peuvent être fière d'elles et voilà

  • Speaker #1

    Merci Claire et pour terminer est-ce que tu aurais alors tes mamans aussi du coup un message peut-être ou quelque chose, une intention autour des enfants et parfois des enfants, la future génération qui auraient envie de réaliser leurs rêves, qui auraient envie d'agir qui auraient envie de de plein de choses, mais qui peuvent avoir, comme tout le monde, des blocages et des incertitudes. Est-ce que tu en as un message à transmettre ? Depuis qu'aussi que t'es maman, est-ce que ça a changé des choses ?

  • Speaker #0

    Amusez-vous. Je pense qu'il faut tout faire. La vie n'est pas toujours facile, mais essayez de la prendre comme un jeu. Tu ne perds rien, au pire, t'apprends. Je ne sais plus qui a dit ça, à mon avis, c'est Mandela ou un truc dans le genre. Mais tu ne perds rien, au pire, t'apprends. Et si tu te lèves le matin et que tout va bien et que tu prends la vie comme un jeu, c'est super. Et si tu te lèves le matin et que tout va mal et que tu prends la vie comme un jeu, ça peut être mieux. Donc, puis les enfants sont faits pour ça. Les enfants, ils s'amusent de tout. Moi, ma fille, par exemple, elle prend tout comme un... Elle s'amuse tout le temps, elle se marre tout le temps de tout. Tout la fait rire, le moindre truc, la moindre situation, le moindre objet, etc. Et elle est dans une joie permanente, ultra contagieuse. Et en fait, bah ouais, encore une fois, je reviens à la joie, mais ça permet de déplacer des montagnes, quoi. Bien sûr. Et donc, je dirais, amusez-vous et faites ce qui vous plaît le plus possible. Soyez fort dans ce qui vous plaît. Soyez passionnés. Mais mettez... Là où, quand ça te plaît, tu mets l'énergie nécessaire et cette énergie, je pense qu'elle te sera toujours rendue. Donc voilà, ce n'est pas un conseil ultra original, mais je le pense vraiment. Je pense que c'est ce que je dirais à mes enfants, en tout cas, ce que je leur dis.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci. Message passé. Merci Claire.

  • Speaker #0

    Merci Émilie. J'étais ravie d'être là.

  • Speaker #2

    J'espère que cet épisode vous a plu. Merci d'avoir pris le temps de l'écouter. Et n'hésitez pas, si vous avez aimé... à le partager, à le commenter, à faire vivre la communauté Elsagis. Je vous retrouve très vite pour un nouvel épisode et n'oubliez pas que des lives sont aussi disponibles sur mon compte Instagram emily.b sophrologue et que vous pouvez aussi retrouver toutes les informations de l'épisode sur le site du podcast www.elsagis.com A très bientôt !

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Description

Ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode d'Elles Agissent avec Claire Maoui.


Quand je demande à Claire ce qu'elle est, vous savez cette questions signature en début d'épisode, elle me répond fièrement qu'elle est "slasheuse" !


Ah, que j'aime les profils comme celui de Claire. Chez elle, l'action est omniprésente, toujours au cœur de sa vie. Claire est Directrice artistique, Rédactrice, Voix off et créatrice du podcast "J'ai un truc à vous lire"


Lancer un projet pour le plaisir, juste par envie de se créer une mémoire auditive, une bibliothèque personnelle. Sa passion pour la lecture, son désir de partager des textes, et cette soif de créativité sont si fortes qu'elles imprègnent chaque aspect de son quotidien.

L'écriture occupe une place centrale dans sa vie. Chaque jour, Claire s'accorde un moment pour écrire. Ses mots varient au gré de ses humeurs, et son écriture évolue avec elles.

Elle trouve un équilibre dans son activité de freelance, où les périodes d'intense activité sont parfois suivies de moments plus calmes. Son moteur ? La joie. C'est cette joie qu'elle cherche à cultiver dans chaque instant de sa vie.


Combien de fois aurait-elle pu tout arrêter ? Pourtant, une des clés de sa réussite, c'est la persévérance. Aller au-delà des likes, de la reconnaissance. Faire les choses par pure envie, sans forcément savoir où cela la mènerait. Et de là, des projets naissent, attirant des personnes et de nouvelles opportunités.


Rien ne l'arrête, pas même la peinture, qu'elle propose aussi à la vente. Portée par une frénésie créatrice, elle a décidé de partager ses œuvres sur LinkedIn, un post qui a fait un carton et lui a permis de vendre plusieurs peintures.


Même quand les missions se font plus rares, Claire ne perd pas cette joie. Elle ose, elle agit, elle se tourne vers les disciplines qui l'animent.


Agir, cela peut prendre mille formes. Pour elle, l'essentiel est de se mettre en mouvement, de choisir, de décider, et toujours, d'y insuffler de la joie


Le site de Claire Maoui :


https://www.clairemaoui.com/


Musique de l'épisode :

Garçon de plage


Pour soutenir mon travail n'hésitez pas à laisser 5 étoiles et un commentaire.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tout est agir.

  • Speaker #1

    Je pense que j'agis tous sur les matières et sur le monde de l'intermédiaire.

  • Speaker #0

    Agir, c'est aimer. Être soi, c'est agir. C'est pour ça qu'il ne faut jamais faire de concessions sur ce qu'on est. Jamais, jamais, jamais, jamais. Agir,

  • Speaker #1

    c'est mettre en œuvre une réflexion qui répond à un besoin sociétal. Oui,

  • Speaker #0

    allez. On s'en fout, on casse tout.

  • Speaker #1

    On y va, on rêve grand.

  • Speaker #0

    Hello, hello. Je suis ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode d'Elles agissent. Aujourd'hui, je reçois... Claire, ma oui. Claire est une femme aux multiples facettes. Elle est à la fois directrice artistique, voix off, podcasteuse et artiste. Et donc Claire, quand je lui demande en début, vous savez cette question signature que j'ai pour se présenter, elle me répond évidemment qu'elle est slasheuse. Et vous savez à quel point j'aime ce terme et à quel point il me parle. Et donc j'ai eu envie, et c'est ce qu'on va voir dans cet épisode, de creuser sur comment on devient slasheuse, comment on se libère. Comment on devient vraiment celle qu'on est vraiment, c'est-à-dire une femme aux multiples facettes. Dans cet épisode, vous le verrez, on retrace le parcours de Claire, évidemment, donc du moment où elle était salariée à quand elle a quitté son emploi pour être à son propre compte, et puis comment elle a créé son podcast qui s'intitule J'ai un truc à vous lire D'ailleurs, petite parenthèse, je remercie Claire d'avoir publié l'un de mes textes de poésie sur son podcast et aussi donc compte Instagram qu'elle a créé. Je ferme la parenthèse et donc pour vous dire qu'on parle de ce projet qui était à la base un projet plaisir, juste une envie pour elle de créer une mémoire auditive, une bibliothèque personnelle. Et puisque l'écriture a une place centrale dans sa vie, c'était une évidence pour elle de partager des textes qui l'inspirent. Et donc on parle aussi d'un axe qui est assez important et c'est ce statut d'être à son compte avec les hauts et les bas. Et comment pendant l'émission se font plus rares, Claire arrive... à en vivre joyeusement, j'ai envie de dire. Elle ne perd jamais justement cette joie. Elle ose, elle agit, elle se tourne vers des disciplinés qui l'animent. Et agir avec Claire, ça prend mille formes. Parce que pour elle, l'essentiel est de se mettre en mouvement tout le temps, de choisir, de décider et de toujours, toujours d'y insuffler de la joie. Et c'est exactement ce qu'elle a fait dans cet épisode, qui, vous allez voir, est très solaire à son image. Et donc, je vous laisse en compagnie de Claire la découvrir et rentrer dans sa vision de l'action.

  • Speaker #1

    Très bonne écoute.

  • Speaker #0

    Bonjour Claire. Salut Emilie. Merci d'avoir accepté mon invitation dans Elza.

  • Speaker #1

    Merci à toi de m'inviter, c'est gentil.

  • Speaker #0

    Est-ce que, pour commencer, tu veux bien te présenter tout simplement, nous dire, alors simplement déjà avec toi parce qu'on va laisser plein de voix, mais pour ceux qui ne te connaissent pas, qui es-tu ? Est-ce que tu nous dis ce que tu as envie de nous dire pour te définir personnellement et professionnellement ?

  • Speaker #1

    Alors... Eh bien je suis slasheuse, c'est-à-dire que je fais beaucoup beaucoup beaucoup de choses différentes. A la base je suis directrice artistique dans la publicité. J'ai commencé ma carrière en 2003, ce qui ne nous rajeunit pas chez BOTC. J'ai passé plusieurs années là-bas, une petite dizaine, et je suis partie. Puis après j'ai fait différentes boîtes de pubs, et depuis je suis à mon compte. Et je fais beaucoup de directions artistiques. parfois je monte des équipes en tant que directrice de création. Je fais aussi de la rédaction, mais ça, tout le monde ne le sait pas, ou certaines personnes m'appellent pour ça, d'autres ne savent pas que je fais ça. Ça dépend un peu des sujets. Je fais des voix-off depuis pas mal d'années, je dirais depuis 2009 à peu près. Différentes voix-off, j'adore ça, je m'éclate, je m'amuse. Je fais des voix-off avec mes enfants maintenant. Moi, c'est cool. Je leur fais faire des trucs rigolos. J'ai un podcast qui s'appelle J'ai un truc à vous lire, dans lequel je lis des extraits coup de cœur de livres que j'ai adorés, des extraits d'une minute, allez, deux minutes max, en général, parce qu'au-delà d'une minute, les gens n'écoutent plus trop trop. Mais j'aimais bien l'idée, voilà, dans un feed Insta, d'avoir un petit moment. Au début, il n'y avait pas spécialement d'images. Maintenant, j'essaie de faire une petite déa et tout, mais... d'avoir un petit moment un peu suspendu avec quelques mots que tu écoutes dans le métro le matin le soir avant de te coucher et l'objectif c'était à la toute base c'était vraiment de me faire une bibliothèque perso de tout ce que j'ai adoré pour m'en souvenir pour en garder une trace un peu comme bibliothèque audio du coup ouais un peu comme un comme un carnet de voyage des pays où tu as été mais des livres dans lesquels tu t'es tu t'es plongé et et je voulais me le garder voilà pour moi et je veux encore faire ça je le fais encore dans ce but Et je me suis dit, quand t'as vraiment aimé quelque chose, t'as envie de le partager. Et quand je trouve un texte inspirant... Alors, il y a des livres que j'ai lus au lycée, il y a des livres que j'ai lus il y a très longtemps, que j'ai relus, d'autres que je découvre. C'est vraiment très, très hétéroclite. Il y en a pour tous les goûts. Il y a du contemporain, du classique. Et en fait, ça me... Je suis contente de partager ce petit moment et je me dis que si ça peut donner envie aux autres de lire ou de découvrir telle ou telle œuvre, super. Ça a démarré très petitement. Je pense que j'ai lu toute seule avec moi-même pendant quelques années. Et puis un jour, j'ai fait une lecture d'Anaïs Nin, je crois, qui a cartonné qu'une influenceuse, ou je ne sais pas qui, en tout cas quelqu'un qui avait énormément de followers, a partagé. Et ça a décollé. Et depuis, j'ai des retours au moins des gens qui écoutent et qui aiment. Et c'est vrai que tu as l'impression que tu te sens moins seule. Mais je continue à le faire pour moi et pour les autres. Mais je continue à fournir ma petite bibliothèque.

  • Speaker #0

    Oui, tu es pas mal suivie sur Instagram elle-même. Et tes reels sont vus.

  • Speaker #1

    Oui, beaucoup plus que quand j'ai démarré. Mais plein de fois, je me suis dit que ça emmerde tout le monde. Ça emmerde tout le monde. Après, je pense que je me suis aussi améliorée avec le temps, tant en termes de matériel qu'en termes de réel, qu'en termes de plein de choses. Au début, je le faisais un peu à la va-vite. Je lisais trop vite. Avec le temps, je m'améliore un peu. Mais c'est vrai que j'ai trouvé un public. Il y a une petite niche de gens qui sont toujours contents. J'ai plein de messages privés de merci. J'allais te demander,

  • Speaker #0

    justement, est-ce qu'il y a des retours ? Quels sont les retours ?

  • Speaker #1

    En fait, j'ai... Ça m'est arrivé d'avoir trois réflexions désagréables en trois ans de personnes assez aigries et assez étranges, les réflexions. Bon, voilà. Mais globalement, j'ai que des retours ultra positifs. Enfin, j'ai que des gens super sympas. Parce que je pense que c'est un truc, ça plaît ou ça plaît pas, ça t'intéresse ou ça t'intéresse pas. Mais je le fais gratuitement, je le fais avec amour. Ça me prend vachement de temps quand même. Et voilà, c'est un truc que je donne aux gens. Donc... Donc s'ils n'ont pas envie d'écouter, ils n'écoutent pas, mais ce n'est pas vraiment critiquable d'un point de vue de... Cette phrase veut rien dire, mais tu vois, je n'impose rien à personne. Oui, oui. T'aimes ou t'aimes pas. On passe son chemin,

  • Speaker #0

    mais voilà.

  • Speaker #1

    Exactement. Et après, je pense que ma voix plaît à certains, qu'elle ne plaît pas à d'autres, que certaines lectures plaisent à certains, pas à d'autres. Et c'est la vie. Et c'est la vie. Et ça me va.

  • Speaker #0

    Mais ce qui est important aussi, c'est que peut-être tu ouvres la possibilité de s'intéresser à certains livres et à certaines lectures par ce biais-là. qui est aussi plus accessible à des jeunes ou à des personnes qui pouvaient se dire que tel ou tel livre n'était pas forcément accessible et que par une phrase et par cette minute ou par cette voix, tu leur donnes envie d'accéder aussi à cette lecture.

  • Speaker #1

    J'espère, c'est le but. Après, je ne connais pas la tranche d'âge des gens qui écoutent particulièrement mon podcast. Je ne sais pas s'il y a beaucoup de jeunes. Peut-être. Quand les gens m'encrivent.

  • Speaker #0

    Je pensais plus à Instagram, mais je crois qu'ils ne sont plus ceux-là. C'est ça.

  • Speaker #1

    Ils sont sur TikTok. D'ailleurs, il faudrait que je vous... Oui,

  • Speaker #0

    j'allais demander que sur autre chose.

  • Speaker #1

    Non, ça fait hyper longtemps que... Si, si, je suis sur tous les... Je suis sur Apple Podcasts. Oui,

  • Speaker #0

    mais genre YouTube.

  • Speaker #1

    YouTube. Oui, OK. Oui, oui, je suis sur tout ça. Mais c'est vrai que je devrais me foutre sur TikTok. Oui,

  • Speaker #0

    ça lui coûte du temps.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, ça met du temps, quoi.

  • Speaker #0

    Ça met du temps, oui. Et du coup, comme tu viens de le dire, tu es sur plein de sujets.

  • Speaker #1

    Oui, et donc après, je peux avoir des phases fluctuantes qui font que j'ai plus ou moins de temps à accorder à ça. Après, j'essaie d'être régulière. Je peux me taper un tunnel où vraiment, je ne vais rien faire pendant trois semaines. C'est rare, mais voilà. Après, quand j'ai un peu plus de temps, j'enregistre plusieurs lectures que j'ai lues récemment. Parce que je continue à lire. Je continue à lire, je continue à mettre mes petits post-its sur ce que j'ai envie de lire. et quand j'ai un peu plus de temps je vais je vais moi je vais enregistrer trois lectures que je mixerai plus tard voilà oui quand voilà quand je repasse et après je n'en ai pas passé c'est que c'est parfois j'ai une envie mais ça c'est un peu comme la peinture c'est un peu que je pense que c'est quelque chose qui traverse tous les gens peut-être un peu créatif mais j'ai parfois j'ai une envie mais irrémédiable De lire ce truc-là tout de suite, ou alors j'ai une idée de Réal ou de Déa pour une belle image ou un truc qui m'inspire, que je vois dans la rue, dans le métro, machin, qui est... Je croule sous le taf, mais je vais tout arrêter pour faire ça, quitte à pas dormir le soir et tout, et j'ai envie de le poster, je peux pas te dire pourquoi, c'est une envie de là en ce moment. Après, il est arrivé quelques fois que je rebondisse un peu sur l'actualité, je sais pas si j'ai des exemples là, mais... Ouais, le jour de la journée de la femme, du droit des femmes, j'avais lu un très beau texte que j'adore de Victor Hugo, Aller en riche et sur la place de la femme dans la société C'est un texte que j'ai toujours adoré, ce jour-là il m'a paru pertinent. Dans ces cas-là, tu as du boulot, mais tu te dis Bon, ce serait con de ne pas le sortir le jour même Et voilà, je me souviens... À la mort de Badinter aussi, j'avais lu un petit bout de son discours.

  • Speaker #0

    Oui, je vois que là, il a bien marché.

  • Speaker #1

    Et alors, il y a un truc très étrange, c'est pourquoi ça marche, pourquoi ça marche pas. Je ne peux pas te dire. Je peux te dire que plus c'est court, plus ça marche la plupart du temps. Que très souvent, quand c'est supraconnu, si c'est du Victor Hugo, du Musée, du machin, du très classique, ou un peu philosophique, ça marche bien. Les gens aiment bien sur Instagram tout ce qui est un peu développement perso, un peu profond, tout ce qui est Khalil Gibran, tout ça, ça marche bien. Et après, il y a des passages qui, malheureusement, dépassent les quatre minutes que je fais parce que je crève d'envie de les faire. Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'à la base, c'est ton plaisir.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est mon plaisir. Et ça, je mets un point d'honneur parce que j'ai eu quelques petites demandes. Alors, je ne croule pas non plus sous les demandes, mais j'ai eu quelques petites demandes de partenariat. Ou sinon, j'ai des auteurs qui m'écrivent, j'adore vos lectures, vous ne voudriez pas lire mon livre, etc. Et je leur réponds toujours la même chose, c'est que je serais ravie de lire. Donc, envoyez-moi. Donc, je reçois des trucs et tout. Je me dis... Je mets vraiment un point d'honneur à ne lire que ce que j'ai adoré ou ce que j'ai vraiment envie de lire. Vraiment. C'est-à-dire que je ne ferai pas de trucs par...

  • Speaker #0

    Par obligation.

  • Speaker #1

    J'ai aucune envie. Et je pense que ça perdrait un peu de son âme et que ça n'a pas d'intérêt. Vraiment.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu écris, toi ?

  • Speaker #1

    Oui, j'écris. Déjà, j'écris tous les jours. Je ne peux pas m'en empêcher. Tous les jours ? Oui. Ça fait quelques années que vraiment je me lève le matin, j'ai besoin d'écrire ou le soir, enfin dans la journée. Et c'est un peu tout et n'importe quoi. Si ça ne va pas, c'est un truc qui va me décharger. Si j'ai des sentiments un peu violents ou un peu forts ou beaucoup de... Je ne sais pas, si j'ai de la frustration, de la colère, du truc, ça va immédiatement, de manière assez rapide, me les sortir de moi. J'ai remarqué que cette technique était efficace sur moi, donc je le note et ça part. Beaucoup de gratitude. Quand un truc me met en joie, je peux l'écrire dans un carnet. Donc c'est n'importe quoi. J'ai plein de carnets et c'est n'importe quoi mes carnets. J'ai des phrases qui m'inspirent, beaucoup de to-do list. Je suis très to-do list. Dès que j'ai un truc qui me vient, je le note. L'écriture est là,

  • Speaker #0

    elle est dans ta vie en tout cas.

  • Speaker #1

    Ouais, j'ai vraiment... Enfin, si j'ai pas... J'ai besoin de... Là, il doit être dans mon sac. Ou alors, c'est que je reviens chez moi vite. Je peux pas...

  • Speaker #0

    Et un roman ?

  • Speaker #1

    Écoute, je... T'as des idées ? Non. C'est pas ça, c'est que je... Comment dire ? J'ai pas d'histoire particulière là, maintenant, tout de suite. Après, je me dis peut-être qu'un jour dans ma vie, c'est un truc que je pourrais faire. Pourquoi pas ? Là, j'ai pas le sujet. Si je suis honnête, voilà. J'ai pas le sujet, j'écris des pubs, j'écris des... Je fais de la rédac en pub, en marketing, etc. J'ai toujours eu une capacité à écrire avec facilité. Mais après, mon père était dans l'édition, ma mère était journaliste. J'ai toujours eu beaucoup de livres chez moi. Moi, j'ai fait des études littéraires. Ils avaient une énorme bibliothèque. Donc j'ai tout de suite baigné dans l'écriture. Ils écrivent eux-mêmes. Donc j'ai tout de suite baigné dans l'écriture. Et j'ai eu vraiment... J'ai eu un vrai dilemme dans ma vie, quelque part avant le bac, de est-ce que j'écris ou est-ce que je fais plutôt du dessin ? Ça a toujours été un... Et aujourd'hui, je fais les deux. Ça a toujours été un peu un dilemme. Mais le côté artistique, dans le sens dessin, etc., était plus fort. Et plus fort. Je peux vraiment pas m'en passer. Je peux me passer de l'écriture, ça m'embête un peu, mais je peux plus facilement m'en passer. Et après, j'ai une capacité à re-writer sans problème, à mettre les choses en place. Enfin, je suis forte pour ça. Et après, j'ai pas de sujet particulièrement... Si je devais écrire un roman demain, je ne sais pas trop ce que ça fait. Oui, ça fait que la vie m'en répond.

  • Speaker #0

    Je pensais aussi, c'est un vrai message pour les personnes qui nous écoutent, quand on parle de l'action, etc., c'est que là, à la base, ton projet était quelque chose de très personnel et que tu n'attendais pas grand-chose, ne serait-ce que partager et en tout cas faire quelque chose qui t'intéresse. Et il y a une véritable continuité là-dedans et avec maintenant une emprise, quelque chose qui... une ampleur qui est un peu plus importante. Et du coup, est-ce que c'est aussi un message de se dire qu'il faut oser faire quelque chose qui nous porte à nous et qui a de l'intérêt pour nous. Et déjà, on ne sait pas jusqu'où il peut nous mener et ça peut avoir de l'impact sur d'autres. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. En fait, moi, il y a oser le faire. Après, moi, c'était... Je sais pas si c'est plus une question d'oser, après ça dépend je pense aussi de ton tempérament. Pour moi c'est pas une grosse prise de risque de faire ça, donc le terme oser n'est peut-être pas le bon. Mais en fait moi je pense que mon moteur à moi vraiment c'est la joie. Mais j'ai mis beaucoup de temps à... j'ai mis du temps à le... C'est pas l'accepter parce que c'est compliqué à entendre pour beaucoup de gens je pense. Dans la vie il faut quoi. Il faut gagner sa vie, il faut faire des choses, il faut que ce soit dur, il faut que machin et tout. Et moi en fait, quand je fonctionne comme ça, objectivement ça ne fonctionne pas. Donc je le sais, maintenant je me connais. Et moi je fais aussi un métier où je suis pas mal tributaire des autres. Je suis à mon compte, donc ma vie professionnelle dépend beaucoup, en tout cas ma manière de gagner ma vie dépend beaucoup des coups de fil que je reçois, que je ne reçois pas. J'ai de la chance parce que... Parce que ça marche bien. Il y a toujours des phases avec et des phases sans. Mais globalement, j'ai de la chance. Ça marche. Je suis sollicitée. Quand je suis sur un truc, un autre se calme et un autre se réveille quand l'autre vient de se terminer. Donc, je passe un peu d'un free à un autre, de voix off en DA, en passant par mes hypnoses. Parce que je fais aussi des hypnoses. Donc, je suis toujours plutôt très occupée. Mais avant... Quand j'étais plus jeune, je pense que les phases où j'avais rien, elles pouvaient durer un jour, ce qui était rien en soi. J'étais dans un vide existentiel de l'espace de mais mon Dieu, mais qui suis-je, où vais-je, à quoi je sers ? Aujourd'hui, je ne dis pas que ça ne peut pas me traverser si j'ai des périodes un peu calmes, mais globalement, je n'ai plus de doute sur qui je suis et où je vais et sur ce que j'ai envie de faire. Et tu vois, à l'époque, si je n'avais pas de boulot pendant une semaine, j'étais tétanisée de culpabilité à l'idée d'aller chez le coiffeur à 16h un mardi alors que je n'avais pas de boulot. Maintenant, j'y vais, mais je profite de tous les moments, de tous les instants. C'est calme, je me repose.

  • Speaker #0

    C'est intense, je ne dors plus.

  • Speaker #1

    C'est intense, je ne dors plus et j'essaie d'équilibrer. Bien évidemment, plus ça va, plus ça s'équilibre quand même. C'est le but. Pour en revenir à ta question initiale, parce que je suis un peu partie sur deux côtés, j'ai fait ce que j'avais envie de faire et en fait, moi, mon moteur, c'est la joie. Et en général, quand tu t'écoutes de ce côté, pour moi en tout cas, quand tu t'écoutes de ce côté-là, le succès fonctionne. Mais la leçon, enfin la leçon, je ne sais pas si c'est une leçon, parce que le côté leçon, ça veut dire on a un peu arrivé tout ça, mais c'est que j'ai continué. Plein de fois, je me suis dit, bon, ça ne marche pas trop. Je ne le faisais pas dans le but de... Je ne me suis pas dit, tiens, je vais lancer ça et je vais avoir je ne sais pas combien de followers. Ce n'était pas trop mon objectif. Au début, c'était vraiment partagé, notamment avec mes amis, etc. Et ce n'est pas mon premier public, mes amis, etc. J'ai des amis géniaux qui s'en foutent de la lecture, qui n'écoutent pas forcément et tout, et ce n'est pas grave. Mais plein de fois, je me suis dit, pour le temps que ça me prend... juste pour me faire une bibliothèque au lieu de mes souvenirs etc. Tu sais parfois tu lis un truc, tu as deux likes, tu te fais bon voilà et en fait je me suis dit fuck la reconnaissance des autres en fait je le fais pas pour ça, je le faisais pas pour ça à la base donc en fait je continue et je continue et je le fais pour moi et si je suis toute seule sur terre demain je continue à faire mon truc. En fait c'est le fait d'avoir continué qui a fait que c'est parce que j'ai continué qu'il y a eu un jour un partage, un truc, un machin et aujourd'hui je continue toujours pour moi. Et plus je me fais plaisir un peu égoïstement, plus ça inspire les autres parce que je ne le fais pas pour répondre à la demande d'un tel ou d'un tel. Donc je pense que le plus gros, la clé du succès de ce truc, si on peut appeler ça un succès, ce n'est pas tant... Oui, c'est le fait de le faire dans la joie, etc. Mais c'est aussi le fait de persévérer. Quand tu te lances dans un truc et que ça ne marche pas tout de suite, mais que tu le fais vraiment... Avec de la joie et du fond du cœur parce que tu peux pas faire autrement parce que t'as vraiment vraiment envie de le faire. C'est pas toujours le cas. Mais quand c'est le cas, généralement, après c'est qu'une question de temps. Je pense notamment aux acteurs qui perdent sa 57 ans, qui sont extra depuis des années. Mais leur heure était pas venue. Parfois c'est un peu ça quand tu te lances dans un projet, quel qu'il soit. T'as ce truc de persévérer qui est un truc très dur pour moi parce que je suis vraiment... Je suis vraiment une sprinteuse, je ne suis pas quelqu'un de très... Je le deviens.

  • Speaker #0

    C'est un vrai travail en fait, de se dire qu'il faut durer, il faut persévérer, il faut y croire, il faut croire en nous en fait. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai. Oui, c'est croire. Alors est-ce que c'est croire en soi ? Oui, oui, mais c'est...

  • Speaker #0

    Quelque part, parce que quand tu te lances et que tu n'as pas ce retour des autres, comme tu disais, c'est toi qui te dis, je le fais, moi.

  • Speaker #1

    Mais ce n'est pas parce que je crois, je ne l'ai pas fait parce que je crois en moi, je l'ai fait parce que j'avais envie. Il n'y avait pas une finalité ?

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    c'était parce que croire en soi, tu pourrais l'adapter à... Je dis, je continue et un jour je vais y arriver, j'aurai mes followers et tout. Moi, ce n'était pas vraiment mon objectif. Moi, mon objectif, c'était un peu d'avoir... Enfin, pour la partie reconnaissance, parce qu'il ne faut pas la sous-poser pour autant. Je pense que... La minimiser, on va dire, pour autant. Je pense que... Ça fait plaisir, évidemment, que quand j'ai un message, je vous écoute tous les jours et je voulais vous dire que vous m'apportez tout ça. Quand tu as un truc comme ça, tu te dis, rien que pour ça, je suis contente de le faire. Ça me fait hyper plaisir. Donc oui, c'est vrai, la reconnaissance fait plaisir. Mais en fait, si je plais à peu de personnes, que ça rend très heureuse d'écouter ça, etc. Et qu'ils me le partagent gentiment comme ça, je passe une très, très, très bonne journée. Vraiment, je suis ravie. Et après, il y a un autre truc qui est important, c'est que je pense que faire ce que t'aimes, coûte que coûte, t'amène à attirer plus de ça à toi. Et moi, j'ai un truc à vous lire, j'ai eu plein de boulot grâce à ça. J'ai eu plein de voix off, on t'a écouté là, on adore ta voix. J'ai fait plein de rencontres grâce à ça, pour des choses qui n'ont rien à voir, etc. Mais tu vas forcément attirer à toi des gens qui... vont matcher avec tes aspirations parce que de la même manière que tu fais un truc que t'aimes pas, tu vas attirer les mêmes personnes à toi, ça marche dans les deux sens donc je pense que c'est important et donc quand j'ai rien du tout vraiment que j'ai pas de boulot c'est rare, mais quand ça arrive j'ai ça, j'ai envie de le faire je suis contente, parfois même j'ai trop de boulot et j'attends qu'un truc, c'est que ça se calme pour pouvoir faire les trucs que j'ai envie de faire et en fait... J'ai un autre exemple avec la peinture cet été j'ai été pris d'une frénésie de j'avais envie de dessiner dessiner dessiner parce que j'étais en Grèce et que c'était magnifique et que la météo était parfaite et que je vivais un moment un peu béni avec mon mari mes enfants et tout et les couleurs m'attiraient vachement enfin j'avais vraiment envie de dessiner et j'ai vraiment passé mes journées à dessiner plutôt que d'aller à la plage ou de faire ci ou ça et j'étais aspirée dans mon truc Et donc, je l'ai fait avec plaisir parce que je ne pouvais pas faire autrement. J'ai eu une frénésie créatrice à ce moment-là. Et en rentrant, je le poste sur Insta parce que je poste mes trucs comme ça. En mode, vous aimez, tant mieux, vous n'aimez pas, tant pis. Moi, c'est parfait. C'est pareil, c'est ma petite bibliothèque. Et à un moment, je me dis tiens, poste-le sur LinkedIn, réseau sur lequel je ne vais jamais. Et je me suis dit, j'ai eu un truc de poste, ce que tu fais. Parce qu'on ne sait jamais, ça peut attirer plus de gens. plus de gens qui te feront faire des choses qui correspondent à ce qui te plaît. Et le poste a cartonné alors que je ne vais jamais sur ce réseau. Et j'ai eu plein de commandes. Et j'ai fait faire des tirages et j'ai vendu plein de peintures. Et j'ai vendu plein, plein, plein de peintures que je vais faire maintenant en édition limitée. Je ne savais pas trop comment. Enfin, tu vois, ça m'est un peu tombé dessus comme ça. Et là, je suis en train d'en faire d'autres et j'ai plein d'idées, plein d'envie de séries, etc. Et donc, là, si après-demain, dès que j'ai fini ma mission-là, j'ai moins de boulot, je sais tout à fait ce que je vais faire en me levant le matin. Et plutôt que de pleurer chez moi en me disant je n'ai pas de travail, je vais faire ce que j'aime ça va me mettre dans un état de joie qui va forcément être positif et attirer à moi des choses. C'est pour ça qu'on vit, c'est pour être heureux et content. Donc ça va attirer de ça et je ne m'ennuie pas. Et en plus, ce ne sera peut-être pas là maintenant tout de suite, mais ça peut être l'occasion. de gagner sa vie plus tard avec quelque chose que t'as fait, quelque chose que t'aimes quoi.

  • Speaker #0

    C'est un discours qu'on entend peu encore parce qu'effectivement, en fait dans le sens où on est encore très... dans son travail sans forcément se poser la question de si on est heureux ou pas quand on est principalement en CDI ou en entreprise etc.

  • Speaker #1

    En fait t'as fait du tout comme ça.

  • Speaker #0

    Oui voilà. Et ton discours est aussi voilà, t'as fait le pas de quitter aussi l'entreprise, c'est ce que tu nous disais au tout début. Et puis en plus tu fais ce pas d'être toi dans toute la pluralité de qui tu es. Et d'oser aussi, moi je pense que c'est vraiment oser pour le coup et agir pour le coup parce que tu vas dans les disciplines qui te plaisent et tu le fais. Et ça, parfois on peut avoir un blocage là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui c'est possible, après moi tout n'est pas venu tout de suite. Enfin moi c'est un peu des déclics, c'est un peu des trucs... comme c'est globalement des choses créatives.

  • Speaker #0

    Et tu les écoutes et tu les...

  • Speaker #1

    En revanche, je suis très intuitive. J'ai toujours été assez intuitive. Et je le suis de plus en plus. Je le développe aussi de plus en plus. Et maintenant, je ne tergiverse plus du tout avec ça. C'est-à-dire que quand j'ai une intuition, j'y vais. Et j'avoue que, et je me rends compte en le disant, que ce qui me bloquait mon intuition, c'était le regard des autres. Clairement, c'était que ça. Je ne vois pas d'autre chose.

  • Speaker #0

    Mais sur quoi ? Sur la pluralité de ce que tu faisais ? Ou sur oser montrer ton travail aussi ? Parce que quand tu es dans l'intuit, on voit ce que tu fais. En tout cas, on ne peut pas se cacher.

  • Speaker #1

    Non, mais par exemple, ça, c'est lié à plein de choses très personnelles. Mais quand mes débuts en direction artistique, je passais mon temps à essayer de bien faire pour plaire à des gens en me demandant moi-même si telle ou telle image que je proposais était bien ou pas parce que je ne savais pas trop et tout. Après, j'étais jeune, j'avais 20 ans et quelques. Et je n'avais pas cette confiance en moi de... C'est artistique, donc c'est quelque chose qu'on aime ou qu'on n'aime pas. Mais maintenant, si je suis sûre de... Maintenant, je suis sûre de moi et de mon goût, de mon goût à moi, qui peut-être toi ne va pas te plaire. Mais qui te correspond et qui te ne correspond pas. Exactement. Et donc, si demain, je suis architecte et que je suis sûre que ça, ce serait canon, tu prends ou tu prends pas. Mais moi, je suis sûre que ça, ce serait canon. Et voilà. Et avant, j'aurais jamais osé m'imposer, peut-être en quelques... Imposer mon point de vue, c'est beaucoup dire, mais ma vision. Et maintenant, quand je fais un boulot en direction artistique, bon, il y a depuis quelques années maintenant, heureusement, sinon je... je serais super mauvaise. Mais maintenant, je suis sûre de mon intuition. Je suis sûre. Et d'ailleurs, à chaque fois que je suis sûre d'un truc, notamment par exemple quand je fais des logos, quand je fais ce genre de choses, des chartes graphiques pour des entreprises et tout, c'est toujours le premier truc auquel j'ai pensé parce que j'ai senti des choses qui étaient achetées. Toujours. C'est jamais deuxième, troisième. Et je le dis pas forcément ou je le mets pas forcément dans ce sens-là, mais...

  • Speaker #0

    On revient à ta première intuition.

  • Speaker #1

    Je me couvre jamais. D'ailleurs, quand je fais des voix-off, j'en fais plein pour le principe. Je vais te faire la même phrase quatre fois, mais c'est toujours la première qu'on retient. J'ai un truc de...

  • Speaker #0

    D'intuition et de feeling.

  • Speaker #1

    D'intuition. Que tu écoutes. Et maintenant, quand je l'écoute, en général, ça me sert. Ça sert les autres. Ça me fait gagner du temps. Ça me plaît. Donc, je me trompe beaucoup moins. Je me trompe beaucoup moins. J'ai moins de doutes. Et en fait, ce qui me bloquait dans cette énergie-là avant, c'était le regard des autres.

  • Speaker #0

    Et ça c'est important aussi, justement quelqu'un qui là peut être encore bloqué, on va dire, pas dans ce regard, mais dans une configuration, une vie qui ne lui convient pas à 100%, est-ce que tu aurais quelque chose à dire à un auditeur ou une auditrice qui nous écoute là ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu ferais si tu n'avais pas peur ? C'est dur, moi aussi je peux encore me la poser sur plein d'aspects, mais qu'est-ce que tu ferais si tu n'avais pas peur ? Si l'argent n'était pas un problème, pourquoi tu te lèverais le matin ? Mais ça, c'est très dur à entendre pour plein de gens, parce que ça dérange. Les gens n'ont pas envie de se poser cette question. Il faut gagner sa vie. Parfois, tu as un appart, tu as des charges, tu peux avoir des gens à charge, tu dois faire tourner une boîte, tu dois rendre des comptes. On a tous cette facette-là de nos vies qui nous stresse et qui nous pressurise. Mais la vérité, c'est que moi, je ne crois pas, enfin en tout cas de mon expérience, de ma manière de fonctionner, c'est qu'à chaque fois que je me suis dit, il faut typiquement, je te prends un exemple concret, j'ai pas de travail, il faudrait que je fasse ça et que j'appelle les gens et que je vais me mettre dans un état où j'ai pas confiance en moi en ce moment, donc c'est pas le moment d'appeler les gens en fait. Les gens, il faut toujours les relancer quand ça va bien, que t'as du boulot et tout, tu vois. Je vais me forcer à être plus productive, à faire un truc que j'ai pas du tout envie de faire parce que je me sens pas bien en ce moment ou parce que je me sens pas. Et en fait, je vais échouer. Et ça va être de pire en pire et ça va être un cercle un peu vicieux. Et donc, en fait, ça sert à quoi de faire ça ? Et ça, c'est aussi un autre truc. C'est qu'en fait, et là encore, je parle aussi pour moi parce que je pense qu'on n'est pas tous pareils. Mais si la joie, c'est un de mes moteurs, quand j'en ai pas du tout... Moi, je suis un peu une artiste, je suis sensible et tout. Donc franchement, j'ai des hauts et des bas. Et ça s'équilibre de plus en plus au fur et à mesure que je bosse dessus. Mais j'ai des hauts et des bas. Et franchement, maintenant, quand j'ai des bas, j'ai le bas. Il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    et je suis très très très très très fatiguée ou très très très stressée ou j'ai pas du tout de boulot ou je suis dans une phase de merde pour une raison ou pour une autre ou je suis très triste ou j'en sais rien très bien, je vais aller me coller au lit avec une bouillotte si j'ai besoin d'une bouillotte avec un livre si j'ai besoin d'un livre je vais... c'est mon côté ours et tout je vais m'enfermer dans ma tanière je vais bien bien bien regarder la darkness en face je suis pas du tout quelqu'un qui est lu de ça, pas du tout Je suis vraiment, je pense vraiment qu'il faut de l'ombre pour faire de la lumière, qu'il faut accepter que la vie est cyclique. Et alors peut-être que d'autres gens sont beaucoup plus constants que moi là-dedans. Mais moi, je suis un peu comme le phénix. Je meurs, je renais, j'ai besoin de me... Et si je suis dans une phase où ça ne va pas, où qui est down, etc., je vais l'accepter et je vais me régénérer. Et je vais me laisser traverser. Et plus vite je vais l'accepter, plus... Plus je vais l'accepter et plus je vais faire ce qu'il faut pour me retaper, plus vite je vais repartir et je vais remettre de l'essence dans le bide.

  • Speaker #1

    Et ça repart.

  • Speaker #0

    Et ça repart. Et ça repart mieux que bien. Et une fois que tu l'as fait une fois, deux fois, trois fois, et que tu as compris que tu fonctionnais comme ça...

  • Speaker #1

    Oui, il n'y a pas de raison. Oui. En tout cas, tu comprends ton fonctionnement. Oui,

  • Speaker #0

    et puis rien ne t'empêche de l'expliquer aux autres aussi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Rien ne t'empêche de dire, voilà, moi je fonctionne comme ça, et voilà, je suis une sprinteuse.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous donner ta définition de l'action ? Ou agir, ça veut dire quoi pour toi ? Avec tout ce que tu viens de nous expliquer.

  • Speaker #0

    C'est très très dur. Agir, ça peut être plein de choses. Pour moi, c'est... Ouais, agir, c'est un verbe d'action. Et pour moi, pour bien me mettre en action, j'ai besoin de la joie. Moi, ce serait vraiment mon... Dans le doute, si tu sais pas quoi faire, ou si tout est foutu, ou que c'est mort, ou que machin, bah amuse-toi. Et si tu t'amuses, moi je pense vraiment que... C'est ce que je disais tout à l'heure, on est dans un monde où c'est difficile d'entendre ce discours, il faut bosser, il faut faire machin, etc. Donc on n'est pas là pour s'amuser et tout. Mais je pense sincèrement que si tu as envie et que si tu t'amuses, tu vas être excellent. Et si tu es excellent, tu seras demandé. Et si tu es demandé, tu vas cartonner. Et tu vas appeler encore plus de ça. Et tu réussiras beaucoup plus qu'en faisant quelque chose que tu n'as pas du tout envie de faire parce qu'il faut le faire. Et c'est dur à entendre. Et parfois, il faut. moi tu vois dans mon boulot j'essaie de agir pour moi c'est aussi choisir c'est aussi décider ça peut être aussi bête que ça c'est bête mais tu vois moi si j'ai plein de boulot et que je croule sous les demandes et que tout le monde m'appelle je vais privilégier celle qui me met en joie vraiment celle que je vais avoir le plus de plaisir à faire et je fais tout dans ma vie pour me retrouver dans ces situations là je fais tout, tout ce qui est en mon pouvoir pour me retrouver libre et capable de choisir J'y arrive pas toujours, très honnêtement. J'y arrive de mieux. C'est en plus un peu un entraînement, c'est un exercice. Et après, c'est quelque chose, plus tu te mets dans ce moule, plus t'attires ça à toi. Mais j'y arrive pas toujours. Et quand j'y arrive pas, ouais, il y a des moments où il faudrait. Et donc, je vais choisir la joie. Mais bon, il faudrait. Faudrait rentrer des sous, faudrait machin et tout. Et il y a d'autres moments où vraiment... je vais être obligée de faire un truc que je n'ai pas spécialement envie de faire. Et parfois, il faut accepter aussi de bouffer un peu son pain noir. Mais je n'ai pas envie que ma vie soit un enchaînement de ça. Donc je fais tout pour ne pas.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Est-ce que tu as des femmes autour de toi, ou des figures féminines qui te donnent envie d'agir, qui sont le symbole de l'action ? Des femmes connues ? Des femmes comme tu veux. Je reprends juste, des femmes qui te donnent envie d'agir autour de toi, alors soit qui ont été des figures connues et qui t'ont donné envie d'agir, parce que c'est une certaine motivation autour d'elles, soit des femmes de ton réseau, de ton quotidien, qui te donnent envie d'agir, ou des figures contemporaines, comme tu veux.

  • Speaker #0

    J'ai pas d'idée là comme ça de gens connus, ça va peut-être me venir en en parlant, mais... Moi, un truc qui me fascine chez certaines femmes, chez certaines amies, c'est le côté battante. Moi, je suis pas trop... Je suis pas sûre d'être comme ça. Je suis quelqu'un qui peut baisser les bras très vite ou qui peut... Je sais pas, c'est... Avoir le courage de défendre des idées, avoir le courage de déplaire. Ça, maintenant, déplaire, je m'en fous, ça y est. C'est un truc, ça me gêne pas. Ça m'a gênée pendant longtemps, maintenant, je m'en fous. Mais avoir le courage de... d'aller un peu au combat. C'est un truc qui m'a gênée, qui me dérangeait chez certaines femmes avant et qui, aujourd'hui, je trouve vraiment noble. Et j'ai des exemples d'amis autour de moi que vous ne connaissez pas, donc ça ne pourrait pas forcément vous parler, mais c'est vraiment des gens qui ont des convictions, mais dans le bon sens du terme, et qui vont se battre haut et fort pour que ça sache, pour que ça s'entende, pour défendre. des projets.

  • Speaker #1

    Et ça t'inspire ?

  • Speaker #0

    Ouais, parce que j'ai l'impression que moi j'ai pas du tout, j'ai pas l'impression d'être une leadeuse dans le sens... Je dirais pas que je suis pas une leadeuse non plus parce que, par exemple, je peux très bien gérer des équipes, je suis quelqu'un d'enthousiaste, je suis quelqu'un d'encourageant, de protectrice et tout. Donc j'ai toujours un bon relationnel en équipe et tout et je sais ce que je veux. Je peux avoir ce côté leader, mais j'ai pas ce côté battante. Je sais pas comment dire, cette espèce de résilience. Peut-être que je l'ai différemment de tout ce que j'allais dire.

  • Speaker #1

    Ouais, tu l'as quand même, mais différemment.

  • Speaker #0

    Oui, je dois l'avoir différemment.

  • Speaker #1

    Dans le discours que tu viens de nous donner, il y a quand même une forme de résilience, de persévérance, etc. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est vrai que je...

  • Speaker #1

    Tu t'inspires de combats peut-être plus...

  • Speaker #0

    Ouais, alors après, moi, à titre personnel, j'ai pas de combat. Alors évidemment, c'est des grands mots, mais je supporte pas. J'ai beaucoup de mal avec l'injustice, les violences, la maltraitance, l'enfance, tout ça, c'est vraiment un truc. Après, j'ai pas de combat, moi, personnel, d'un énorme truc. que j'aurais vécu qui ferait que je me batte bec et ongle pour ça mais quand je vois des femmes ultra investies Et qui lâche rien. Et parfois, je vois ça... En fait, c'est presque une vertu un peu... Moi, je le vois comme une vertu, mais presque un peu politique. Cette espèce de truc de tout le monde peut te rouler dessus, tu t'en fous, tu restes à moi, on me roule dessus. À un moment, je suis raplapla, vraiment, je peux pas me relever. Et j'ai l'impression d'être trop sensible pour encaisser les coups. D'ailleurs, moi, j'ai un côté très... J'ai un côté très... Comment dire ? Je peux rester longtemps chez moi, dans ma tanière. Un côté un peu... Je cherche le mot quand t'es... Ours ? Non, un côté très solitaire. Je m'ennuie jamais. Je m'ennuie jamais toute seule. J'ai toujours mille trucs à faire.

  • Speaker #1

    T'as pas besoin forcément d'être en groupe.

  • Speaker #0

    Ouais, je suis pas forcément en groupe. Je suis très à l'aise dans la solitude. Et pour autant, j'adore la convivialité, etc. Je fais des grandes bouffes, j'adore ça, j'adore juste le voir, etc. Mais quand je vois trop de monde, j'ai vraiment un truc de il me faut du temps pour m'en remettre, j'ai besoin de… Je suis trop, je suis fatiguée facilement. J'ai vraiment un truc de… Les gens qui se battent quelque chose avec insistance, avec résilience, etc. Et qui lâchent rien. Et qui sont capables d'aller à la confrontation, etc. C'est un truc que j'admire et qui m'inspire. Et… encore plus venant de femmes parce que on n'a pas toujours pu le faire on n'a pas toujours osé le faire et les femmes qui osent ce genre de trucs ça m'inspire toujours beaucoup après il y a d'autres manières d'inspirer les gens il y a des femmes qui m'inspirent parce que juste leur univers me plaît ça peut être un univers très doux ça peut être un univers... enfin voilà et ça t'empêche pas d'avoir un pouvoir de cette manière là donc ça veut pas dire que le pouvoir il est forcément dans le fait de gueuler mais c'est vrai que ça c'est un truc que on... j'ai l'impression de moi pas avoir que j'admire chez certaines amies qui me rendent un peu qui me rendent fière d'elles, elles peuvent être fière d'elles et voilà

  • Speaker #1

    Merci Claire et pour terminer est-ce que tu aurais alors tes mamans aussi du coup un message peut-être ou quelque chose, une intention autour des enfants et parfois des enfants, la future génération qui auraient envie de réaliser leurs rêves, qui auraient envie d'agir qui auraient envie de de plein de choses, mais qui peuvent avoir, comme tout le monde, des blocages et des incertitudes. Est-ce que tu en as un message à transmettre ? Depuis qu'aussi que t'es maman, est-ce que ça a changé des choses ?

  • Speaker #0

    Amusez-vous. Je pense qu'il faut tout faire. La vie n'est pas toujours facile, mais essayez de la prendre comme un jeu. Tu ne perds rien, au pire, t'apprends. Je ne sais plus qui a dit ça, à mon avis, c'est Mandela ou un truc dans le genre. Mais tu ne perds rien, au pire, t'apprends. Et si tu te lèves le matin et que tout va bien et que tu prends la vie comme un jeu, c'est super. Et si tu te lèves le matin et que tout va mal et que tu prends la vie comme un jeu, ça peut être mieux. Donc, puis les enfants sont faits pour ça. Les enfants, ils s'amusent de tout. Moi, ma fille, par exemple, elle prend tout comme un... Elle s'amuse tout le temps, elle se marre tout le temps de tout. Tout la fait rire, le moindre truc, la moindre situation, le moindre objet, etc. Et elle est dans une joie permanente, ultra contagieuse. Et en fait, bah ouais, encore une fois, je reviens à la joie, mais ça permet de déplacer des montagnes, quoi. Bien sûr. Et donc, je dirais, amusez-vous et faites ce qui vous plaît le plus possible. Soyez fort dans ce qui vous plaît. Soyez passionnés. Mais mettez... Là où, quand ça te plaît, tu mets l'énergie nécessaire et cette énergie, je pense qu'elle te sera toujours rendue. Donc voilà, ce n'est pas un conseil ultra original, mais je le pense vraiment. Je pense que c'est ce que je dirais à mes enfants, en tout cas, ce que je leur dis.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci. Message passé. Merci Claire.

  • Speaker #0

    Merci Émilie. J'étais ravie d'être là.

  • Speaker #2

    J'espère que cet épisode vous a plu. Merci d'avoir pris le temps de l'écouter. Et n'hésitez pas, si vous avez aimé... à le partager, à le commenter, à faire vivre la communauté Elsagis. Je vous retrouve très vite pour un nouvel épisode et n'oubliez pas que des lives sont aussi disponibles sur mon compte Instagram emily.b sophrologue et que vous pouvez aussi retrouver toutes les informations de l'épisode sur le site du podcast www.elsagis.com A très bientôt !

Description

Ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode d'Elles Agissent avec Claire Maoui.


Quand je demande à Claire ce qu'elle est, vous savez cette questions signature en début d'épisode, elle me répond fièrement qu'elle est "slasheuse" !


Ah, que j'aime les profils comme celui de Claire. Chez elle, l'action est omniprésente, toujours au cœur de sa vie. Claire est Directrice artistique, Rédactrice, Voix off et créatrice du podcast "J'ai un truc à vous lire"


Lancer un projet pour le plaisir, juste par envie de se créer une mémoire auditive, une bibliothèque personnelle. Sa passion pour la lecture, son désir de partager des textes, et cette soif de créativité sont si fortes qu'elles imprègnent chaque aspect de son quotidien.

L'écriture occupe une place centrale dans sa vie. Chaque jour, Claire s'accorde un moment pour écrire. Ses mots varient au gré de ses humeurs, et son écriture évolue avec elles.

Elle trouve un équilibre dans son activité de freelance, où les périodes d'intense activité sont parfois suivies de moments plus calmes. Son moteur ? La joie. C'est cette joie qu'elle cherche à cultiver dans chaque instant de sa vie.


Combien de fois aurait-elle pu tout arrêter ? Pourtant, une des clés de sa réussite, c'est la persévérance. Aller au-delà des likes, de la reconnaissance. Faire les choses par pure envie, sans forcément savoir où cela la mènerait. Et de là, des projets naissent, attirant des personnes et de nouvelles opportunités.


Rien ne l'arrête, pas même la peinture, qu'elle propose aussi à la vente. Portée par une frénésie créatrice, elle a décidé de partager ses œuvres sur LinkedIn, un post qui a fait un carton et lui a permis de vendre plusieurs peintures.


Même quand les missions se font plus rares, Claire ne perd pas cette joie. Elle ose, elle agit, elle se tourne vers les disciplines qui l'animent.


Agir, cela peut prendre mille formes. Pour elle, l'essentiel est de se mettre en mouvement, de choisir, de décider, et toujours, d'y insuffler de la joie


Le site de Claire Maoui :


https://www.clairemaoui.com/


Musique de l'épisode :

Garçon de plage


Pour soutenir mon travail n'hésitez pas à laisser 5 étoiles et un commentaire.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tout est agir.

  • Speaker #1

    Je pense que j'agis tous sur les matières et sur le monde de l'intermédiaire.

  • Speaker #0

    Agir, c'est aimer. Être soi, c'est agir. C'est pour ça qu'il ne faut jamais faire de concessions sur ce qu'on est. Jamais, jamais, jamais, jamais. Agir,

  • Speaker #1

    c'est mettre en œuvre une réflexion qui répond à un besoin sociétal. Oui,

  • Speaker #0

    allez. On s'en fout, on casse tout.

  • Speaker #1

    On y va, on rêve grand.

  • Speaker #0

    Hello, hello. Je suis ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode d'Elles agissent. Aujourd'hui, je reçois... Claire, ma oui. Claire est une femme aux multiples facettes. Elle est à la fois directrice artistique, voix off, podcasteuse et artiste. Et donc Claire, quand je lui demande en début, vous savez cette question signature que j'ai pour se présenter, elle me répond évidemment qu'elle est slasheuse. Et vous savez à quel point j'aime ce terme et à quel point il me parle. Et donc j'ai eu envie, et c'est ce qu'on va voir dans cet épisode, de creuser sur comment on devient slasheuse, comment on se libère. Comment on devient vraiment celle qu'on est vraiment, c'est-à-dire une femme aux multiples facettes. Dans cet épisode, vous le verrez, on retrace le parcours de Claire, évidemment, donc du moment où elle était salariée à quand elle a quitté son emploi pour être à son propre compte, et puis comment elle a créé son podcast qui s'intitule J'ai un truc à vous lire D'ailleurs, petite parenthèse, je remercie Claire d'avoir publié l'un de mes textes de poésie sur son podcast et aussi donc compte Instagram qu'elle a créé. Je ferme la parenthèse et donc pour vous dire qu'on parle de ce projet qui était à la base un projet plaisir, juste une envie pour elle de créer une mémoire auditive, une bibliothèque personnelle. Et puisque l'écriture a une place centrale dans sa vie, c'était une évidence pour elle de partager des textes qui l'inspirent. Et donc on parle aussi d'un axe qui est assez important et c'est ce statut d'être à son compte avec les hauts et les bas. Et comment pendant l'émission se font plus rares, Claire arrive... à en vivre joyeusement, j'ai envie de dire. Elle ne perd jamais justement cette joie. Elle ose, elle agit, elle se tourne vers des disciplinés qui l'animent. Et agir avec Claire, ça prend mille formes. Parce que pour elle, l'essentiel est de se mettre en mouvement tout le temps, de choisir, de décider et de toujours, toujours d'y insuffler de la joie. Et c'est exactement ce qu'elle a fait dans cet épisode, qui, vous allez voir, est très solaire à son image. Et donc, je vous laisse en compagnie de Claire la découvrir et rentrer dans sa vision de l'action.

  • Speaker #1

    Très bonne écoute.

  • Speaker #0

    Bonjour Claire. Salut Emilie. Merci d'avoir accepté mon invitation dans Elza.

  • Speaker #1

    Merci à toi de m'inviter, c'est gentil.

  • Speaker #0

    Est-ce que, pour commencer, tu veux bien te présenter tout simplement, nous dire, alors simplement déjà avec toi parce qu'on va laisser plein de voix, mais pour ceux qui ne te connaissent pas, qui es-tu ? Est-ce que tu nous dis ce que tu as envie de nous dire pour te définir personnellement et professionnellement ?

  • Speaker #1

    Alors... Eh bien je suis slasheuse, c'est-à-dire que je fais beaucoup beaucoup beaucoup de choses différentes. A la base je suis directrice artistique dans la publicité. J'ai commencé ma carrière en 2003, ce qui ne nous rajeunit pas chez BOTC. J'ai passé plusieurs années là-bas, une petite dizaine, et je suis partie. Puis après j'ai fait différentes boîtes de pubs, et depuis je suis à mon compte. Et je fais beaucoup de directions artistiques. parfois je monte des équipes en tant que directrice de création. Je fais aussi de la rédaction, mais ça, tout le monde ne le sait pas, ou certaines personnes m'appellent pour ça, d'autres ne savent pas que je fais ça. Ça dépend un peu des sujets. Je fais des voix-off depuis pas mal d'années, je dirais depuis 2009 à peu près. Différentes voix-off, j'adore ça, je m'éclate, je m'amuse. Je fais des voix-off avec mes enfants maintenant. Moi, c'est cool. Je leur fais faire des trucs rigolos. J'ai un podcast qui s'appelle J'ai un truc à vous lire, dans lequel je lis des extraits coup de cœur de livres que j'ai adorés, des extraits d'une minute, allez, deux minutes max, en général, parce qu'au-delà d'une minute, les gens n'écoutent plus trop trop. Mais j'aimais bien l'idée, voilà, dans un feed Insta, d'avoir un petit moment. Au début, il n'y avait pas spécialement d'images. Maintenant, j'essaie de faire une petite déa et tout, mais... d'avoir un petit moment un peu suspendu avec quelques mots que tu écoutes dans le métro le matin le soir avant de te coucher et l'objectif c'était à la toute base c'était vraiment de me faire une bibliothèque perso de tout ce que j'ai adoré pour m'en souvenir pour en garder une trace un peu comme bibliothèque audio du coup ouais un peu comme un comme un carnet de voyage des pays où tu as été mais des livres dans lesquels tu t'es tu t'es plongé et et je voulais me le garder voilà pour moi et je veux encore faire ça je le fais encore dans ce but Et je me suis dit, quand t'as vraiment aimé quelque chose, t'as envie de le partager. Et quand je trouve un texte inspirant... Alors, il y a des livres que j'ai lus au lycée, il y a des livres que j'ai lus il y a très longtemps, que j'ai relus, d'autres que je découvre. C'est vraiment très, très hétéroclite. Il y en a pour tous les goûts. Il y a du contemporain, du classique. Et en fait, ça me... Je suis contente de partager ce petit moment et je me dis que si ça peut donner envie aux autres de lire ou de découvrir telle ou telle œuvre, super. Ça a démarré très petitement. Je pense que j'ai lu toute seule avec moi-même pendant quelques années. Et puis un jour, j'ai fait une lecture d'Anaïs Nin, je crois, qui a cartonné qu'une influenceuse, ou je ne sais pas qui, en tout cas quelqu'un qui avait énormément de followers, a partagé. Et ça a décollé. Et depuis, j'ai des retours au moins des gens qui écoutent et qui aiment. Et c'est vrai que tu as l'impression que tu te sens moins seule. Mais je continue à le faire pour moi et pour les autres. Mais je continue à fournir ma petite bibliothèque.

  • Speaker #0

    Oui, tu es pas mal suivie sur Instagram elle-même. Et tes reels sont vus.

  • Speaker #1

    Oui, beaucoup plus que quand j'ai démarré. Mais plein de fois, je me suis dit que ça emmerde tout le monde. Ça emmerde tout le monde. Après, je pense que je me suis aussi améliorée avec le temps, tant en termes de matériel qu'en termes de réel, qu'en termes de plein de choses. Au début, je le faisais un peu à la va-vite. Je lisais trop vite. Avec le temps, je m'améliore un peu. Mais c'est vrai que j'ai trouvé un public. Il y a une petite niche de gens qui sont toujours contents. J'ai plein de messages privés de merci. J'allais te demander,

  • Speaker #0

    justement, est-ce qu'il y a des retours ? Quels sont les retours ?

  • Speaker #1

    En fait, j'ai... Ça m'est arrivé d'avoir trois réflexions désagréables en trois ans de personnes assez aigries et assez étranges, les réflexions. Bon, voilà. Mais globalement, j'ai que des retours ultra positifs. Enfin, j'ai que des gens super sympas. Parce que je pense que c'est un truc, ça plaît ou ça plaît pas, ça t'intéresse ou ça t'intéresse pas. Mais je le fais gratuitement, je le fais avec amour. Ça me prend vachement de temps quand même. Et voilà, c'est un truc que je donne aux gens. Donc... Donc s'ils n'ont pas envie d'écouter, ils n'écoutent pas, mais ce n'est pas vraiment critiquable d'un point de vue de... Cette phrase veut rien dire, mais tu vois, je n'impose rien à personne. Oui, oui. T'aimes ou t'aimes pas. On passe son chemin,

  • Speaker #0

    mais voilà.

  • Speaker #1

    Exactement. Et après, je pense que ma voix plaît à certains, qu'elle ne plaît pas à d'autres, que certaines lectures plaisent à certains, pas à d'autres. Et c'est la vie. Et c'est la vie. Et ça me va.

  • Speaker #0

    Mais ce qui est important aussi, c'est que peut-être tu ouvres la possibilité de s'intéresser à certains livres et à certaines lectures par ce biais-là. qui est aussi plus accessible à des jeunes ou à des personnes qui pouvaient se dire que tel ou tel livre n'était pas forcément accessible et que par une phrase et par cette minute ou par cette voix, tu leur donnes envie d'accéder aussi à cette lecture.

  • Speaker #1

    J'espère, c'est le but. Après, je ne connais pas la tranche d'âge des gens qui écoutent particulièrement mon podcast. Je ne sais pas s'il y a beaucoup de jeunes. Peut-être. Quand les gens m'encrivent.

  • Speaker #0

    Je pensais plus à Instagram, mais je crois qu'ils ne sont plus ceux-là. C'est ça.

  • Speaker #1

    Ils sont sur TikTok. D'ailleurs, il faudrait que je vous... Oui,

  • Speaker #0

    j'allais demander que sur autre chose.

  • Speaker #1

    Non, ça fait hyper longtemps que... Si, si, je suis sur tous les... Je suis sur Apple Podcasts. Oui,

  • Speaker #0

    mais genre YouTube.

  • Speaker #1

    YouTube. Oui, OK. Oui, oui, je suis sur tout ça. Mais c'est vrai que je devrais me foutre sur TikTok. Oui,

  • Speaker #0

    ça lui coûte du temps.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, ça met du temps, quoi.

  • Speaker #0

    Ça met du temps, oui. Et du coup, comme tu viens de le dire, tu es sur plein de sujets.

  • Speaker #1

    Oui, et donc après, je peux avoir des phases fluctuantes qui font que j'ai plus ou moins de temps à accorder à ça. Après, j'essaie d'être régulière. Je peux me taper un tunnel où vraiment, je ne vais rien faire pendant trois semaines. C'est rare, mais voilà. Après, quand j'ai un peu plus de temps, j'enregistre plusieurs lectures que j'ai lues récemment. Parce que je continue à lire. Je continue à lire, je continue à mettre mes petits post-its sur ce que j'ai envie de lire. et quand j'ai un peu plus de temps je vais je vais moi je vais enregistrer trois lectures que je mixerai plus tard voilà oui quand voilà quand je repasse et après je n'en ai pas passé c'est que c'est parfois j'ai une envie mais ça c'est un peu comme la peinture c'est un peu que je pense que c'est quelque chose qui traverse tous les gens peut-être un peu créatif mais j'ai parfois j'ai une envie mais irrémédiable De lire ce truc-là tout de suite, ou alors j'ai une idée de Réal ou de Déa pour une belle image ou un truc qui m'inspire, que je vois dans la rue, dans le métro, machin, qui est... Je croule sous le taf, mais je vais tout arrêter pour faire ça, quitte à pas dormir le soir et tout, et j'ai envie de le poster, je peux pas te dire pourquoi, c'est une envie de là en ce moment. Après, il est arrivé quelques fois que je rebondisse un peu sur l'actualité, je sais pas si j'ai des exemples là, mais... Ouais, le jour de la journée de la femme, du droit des femmes, j'avais lu un très beau texte que j'adore de Victor Hugo, Aller en riche et sur la place de la femme dans la société C'est un texte que j'ai toujours adoré, ce jour-là il m'a paru pertinent. Dans ces cas-là, tu as du boulot, mais tu te dis Bon, ce serait con de ne pas le sortir le jour même Et voilà, je me souviens... À la mort de Badinter aussi, j'avais lu un petit bout de son discours.

  • Speaker #0

    Oui, je vois que là, il a bien marché.

  • Speaker #1

    Et alors, il y a un truc très étrange, c'est pourquoi ça marche, pourquoi ça marche pas. Je ne peux pas te dire. Je peux te dire que plus c'est court, plus ça marche la plupart du temps. Que très souvent, quand c'est supraconnu, si c'est du Victor Hugo, du Musée, du machin, du très classique, ou un peu philosophique, ça marche bien. Les gens aiment bien sur Instagram tout ce qui est un peu développement perso, un peu profond, tout ce qui est Khalil Gibran, tout ça, ça marche bien. Et après, il y a des passages qui, malheureusement, dépassent les quatre minutes que je fais parce que je crève d'envie de les faire. Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'à la base, c'est ton plaisir.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est mon plaisir. Et ça, je mets un point d'honneur parce que j'ai eu quelques petites demandes. Alors, je ne croule pas non plus sous les demandes, mais j'ai eu quelques petites demandes de partenariat. Ou sinon, j'ai des auteurs qui m'écrivent, j'adore vos lectures, vous ne voudriez pas lire mon livre, etc. Et je leur réponds toujours la même chose, c'est que je serais ravie de lire. Donc, envoyez-moi. Donc, je reçois des trucs et tout. Je me dis... Je mets vraiment un point d'honneur à ne lire que ce que j'ai adoré ou ce que j'ai vraiment envie de lire. Vraiment. C'est-à-dire que je ne ferai pas de trucs par...

  • Speaker #0

    Par obligation.

  • Speaker #1

    J'ai aucune envie. Et je pense que ça perdrait un peu de son âme et que ça n'a pas d'intérêt. Vraiment.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu écris, toi ?

  • Speaker #1

    Oui, j'écris. Déjà, j'écris tous les jours. Je ne peux pas m'en empêcher. Tous les jours ? Oui. Ça fait quelques années que vraiment je me lève le matin, j'ai besoin d'écrire ou le soir, enfin dans la journée. Et c'est un peu tout et n'importe quoi. Si ça ne va pas, c'est un truc qui va me décharger. Si j'ai des sentiments un peu violents ou un peu forts ou beaucoup de... Je ne sais pas, si j'ai de la frustration, de la colère, du truc, ça va immédiatement, de manière assez rapide, me les sortir de moi. J'ai remarqué que cette technique était efficace sur moi, donc je le note et ça part. Beaucoup de gratitude. Quand un truc me met en joie, je peux l'écrire dans un carnet. Donc c'est n'importe quoi. J'ai plein de carnets et c'est n'importe quoi mes carnets. J'ai des phrases qui m'inspirent, beaucoup de to-do list. Je suis très to-do list. Dès que j'ai un truc qui me vient, je le note. L'écriture est là,

  • Speaker #0

    elle est dans ta vie en tout cas.

  • Speaker #1

    Ouais, j'ai vraiment... Enfin, si j'ai pas... J'ai besoin de... Là, il doit être dans mon sac. Ou alors, c'est que je reviens chez moi vite. Je peux pas...

  • Speaker #0

    Et un roman ?

  • Speaker #1

    Écoute, je... T'as des idées ? Non. C'est pas ça, c'est que je... Comment dire ? J'ai pas d'histoire particulière là, maintenant, tout de suite. Après, je me dis peut-être qu'un jour dans ma vie, c'est un truc que je pourrais faire. Pourquoi pas ? Là, j'ai pas le sujet. Si je suis honnête, voilà. J'ai pas le sujet, j'écris des pubs, j'écris des... Je fais de la rédac en pub, en marketing, etc. J'ai toujours eu une capacité à écrire avec facilité. Mais après, mon père était dans l'édition, ma mère était journaliste. J'ai toujours eu beaucoup de livres chez moi. Moi, j'ai fait des études littéraires. Ils avaient une énorme bibliothèque. Donc j'ai tout de suite baigné dans l'écriture. Ils écrivent eux-mêmes. Donc j'ai tout de suite baigné dans l'écriture. Et j'ai eu vraiment... J'ai eu un vrai dilemme dans ma vie, quelque part avant le bac, de est-ce que j'écris ou est-ce que je fais plutôt du dessin ? Ça a toujours été un... Et aujourd'hui, je fais les deux. Ça a toujours été un peu un dilemme. Mais le côté artistique, dans le sens dessin, etc., était plus fort. Et plus fort. Je peux vraiment pas m'en passer. Je peux me passer de l'écriture, ça m'embête un peu, mais je peux plus facilement m'en passer. Et après, j'ai une capacité à re-writer sans problème, à mettre les choses en place. Enfin, je suis forte pour ça. Et après, j'ai pas de sujet particulièrement... Si je devais écrire un roman demain, je ne sais pas trop ce que ça fait. Oui, ça fait que la vie m'en répond.

  • Speaker #0

    Je pensais aussi, c'est un vrai message pour les personnes qui nous écoutent, quand on parle de l'action, etc., c'est que là, à la base, ton projet était quelque chose de très personnel et que tu n'attendais pas grand-chose, ne serait-ce que partager et en tout cas faire quelque chose qui t'intéresse. Et il y a une véritable continuité là-dedans et avec maintenant une emprise, quelque chose qui... une ampleur qui est un peu plus importante. Et du coup, est-ce que c'est aussi un message de se dire qu'il faut oser faire quelque chose qui nous porte à nous et qui a de l'intérêt pour nous. Et déjà, on ne sait pas jusqu'où il peut nous mener et ça peut avoir de l'impact sur d'autres. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. En fait, moi, il y a oser le faire. Après, moi, c'était... Je sais pas si c'est plus une question d'oser, après ça dépend je pense aussi de ton tempérament. Pour moi c'est pas une grosse prise de risque de faire ça, donc le terme oser n'est peut-être pas le bon. Mais en fait moi je pense que mon moteur à moi vraiment c'est la joie. Mais j'ai mis beaucoup de temps à... j'ai mis du temps à le... C'est pas l'accepter parce que c'est compliqué à entendre pour beaucoup de gens je pense. Dans la vie il faut quoi. Il faut gagner sa vie, il faut faire des choses, il faut que ce soit dur, il faut que machin et tout. Et moi en fait, quand je fonctionne comme ça, objectivement ça ne fonctionne pas. Donc je le sais, maintenant je me connais. Et moi je fais aussi un métier où je suis pas mal tributaire des autres. Je suis à mon compte, donc ma vie professionnelle dépend beaucoup, en tout cas ma manière de gagner ma vie dépend beaucoup des coups de fil que je reçois, que je ne reçois pas. J'ai de la chance parce que... Parce que ça marche bien. Il y a toujours des phases avec et des phases sans. Mais globalement, j'ai de la chance. Ça marche. Je suis sollicitée. Quand je suis sur un truc, un autre se calme et un autre se réveille quand l'autre vient de se terminer. Donc, je passe un peu d'un free à un autre, de voix off en DA, en passant par mes hypnoses. Parce que je fais aussi des hypnoses. Donc, je suis toujours plutôt très occupée. Mais avant... Quand j'étais plus jeune, je pense que les phases où j'avais rien, elles pouvaient durer un jour, ce qui était rien en soi. J'étais dans un vide existentiel de l'espace de mais mon Dieu, mais qui suis-je, où vais-je, à quoi je sers ? Aujourd'hui, je ne dis pas que ça ne peut pas me traverser si j'ai des périodes un peu calmes, mais globalement, je n'ai plus de doute sur qui je suis et où je vais et sur ce que j'ai envie de faire. Et tu vois, à l'époque, si je n'avais pas de boulot pendant une semaine, j'étais tétanisée de culpabilité à l'idée d'aller chez le coiffeur à 16h un mardi alors que je n'avais pas de boulot. Maintenant, j'y vais, mais je profite de tous les moments, de tous les instants. C'est calme, je me repose.

  • Speaker #0

    C'est intense, je ne dors plus.

  • Speaker #1

    C'est intense, je ne dors plus et j'essaie d'équilibrer. Bien évidemment, plus ça va, plus ça s'équilibre quand même. C'est le but. Pour en revenir à ta question initiale, parce que je suis un peu partie sur deux côtés, j'ai fait ce que j'avais envie de faire et en fait, moi, mon moteur, c'est la joie. Et en général, quand tu t'écoutes de ce côté, pour moi en tout cas, quand tu t'écoutes de ce côté-là, le succès fonctionne. Mais la leçon, enfin la leçon, je ne sais pas si c'est une leçon, parce que le côté leçon, ça veut dire on a un peu arrivé tout ça, mais c'est que j'ai continué. Plein de fois, je me suis dit, bon, ça ne marche pas trop. Je ne le faisais pas dans le but de... Je ne me suis pas dit, tiens, je vais lancer ça et je vais avoir je ne sais pas combien de followers. Ce n'était pas trop mon objectif. Au début, c'était vraiment partagé, notamment avec mes amis, etc. Et ce n'est pas mon premier public, mes amis, etc. J'ai des amis géniaux qui s'en foutent de la lecture, qui n'écoutent pas forcément et tout, et ce n'est pas grave. Mais plein de fois, je me suis dit, pour le temps que ça me prend... juste pour me faire une bibliothèque au lieu de mes souvenirs etc. Tu sais parfois tu lis un truc, tu as deux likes, tu te fais bon voilà et en fait je me suis dit fuck la reconnaissance des autres en fait je le fais pas pour ça, je le faisais pas pour ça à la base donc en fait je continue et je continue et je le fais pour moi et si je suis toute seule sur terre demain je continue à faire mon truc. En fait c'est le fait d'avoir continué qui a fait que c'est parce que j'ai continué qu'il y a eu un jour un partage, un truc, un machin et aujourd'hui je continue toujours pour moi. Et plus je me fais plaisir un peu égoïstement, plus ça inspire les autres parce que je ne le fais pas pour répondre à la demande d'un tel ou d'un tel. Donc je pense que le plus gros, la clé du succès de ce truc, si on peut appeler ça un succès, ce n'est pas tant... Oui, c'est le fait de le faire dans la joie, etc. Mais c'est aussi le fait de persévérer. Quand tu te lances dans un truc et que ça ne marche pas tout de suite, mais que tu le fais vraiment... Avec de la joie et du fond du cœur parce que tu peux pas faire autrement parce que t'as vraiment vraiment envie de le faire. C'est pas toujours le cas. Mais quand c'est le cas, généralement, après c'est qu'une question de temps. Je pense notamment aux acteurs qui perdent sa 57 ans, qui sont extra depuis des années. Mais leur heure était pas venue. Parfois c'est un peu ça quand tu te lances dans un projet, quel qu'il soit. T'as ce truc de persévérer qui est un truc très dur pour moi parce que je suis vraiment... Je suis vraiment une sprinteuse, je ne suis pas quelqu'un de très... Je le deviens.

  • Speaker #0

    C'est un vrai travail en fait, de se dire qu'il faut durer, il faut persévérer, il faut y croire, il faut croire en nous en fait. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai. Oui, c'est croire. Alors est-ce que c'est croire en soi ? Oui, oui, mais c'est...

  • Speaker #0

    Quelque part, parce que quand tu te lances et que tu n'as pas ce retour des autres, comme tu disais, c'est toi qui te dis, je le fais, moi.

  • Speaker #1

    Mais ce n'est pas parce que je crois, je ne l'ai pas fait parce que je crois en moi, je l'ai fait parce que j'avais envie. Il n'y avait pas une finalité ?

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    c'était parce que croire en soi, tu pourrais l'adapter à... Je dis, je continue et un jour je vais y arriver, j'aurai mes followers et tout. Moi, ce n'était pas vraiment mon objectif. Moi, mon objectif, c'était un peu d'avoir... Enfin, pour la partie reconnaissance, parce qu'il ne faut pas la sous-poser pour autant. Je pense que... La minimiser, on va dire, pour autant. Je pense que... Ça fait plaisir, évidemment, que quand j'ai un message, je vous écoute tous les jours et je voulais vous dire que vous m'apportez tout ça. Quand tu as un truc comme ça, tu te dis, rien que pour ça, je suis contente de le faire. Ça me fait hyper plaisir. Donc oui, c'est vrai, la reconnaissance fait plaisir. Mais en fait, si je plais à peu de personnes, que ça rend très heureuse d'écouter ça, etc. Et qu'ils me le partagent gentiment comme ça, je passe une très, très, très bonne journée. Vraiment, je suis ravie. Et après, il y a un autre truc qui est important, c'est que je pense que faire ce que t'aimes, coûte que coûte, t'amène à attirer plus de ça à toi. Et moi, j'ai un truc à vous lire, j'ai eu plein de boulot grâce à ça. J'ai eu plein de voix off, on t'a écouté là, on adore ta voix. J'ai fait plein de rencontres grâce à ça, pour des choses qui n'ont rien à voir, etc. Mais tu vas forcément attirer à toi des gens qui... vont matcher avec tes aspirations parce que de la même manière que tu fais un truc que t'aimes pas, tu vas attirer les mêmes personnes à toi, ça marche dans les deux sens donc je pense que c'est important et donc quand j'ai rien du tout vraiment que j'ai pas de boulot c'est rare, mais quand ça arrive j'ai ça, j'ai envie de le faire je suis contente, parfois même j'ai trop de boulot et j'attends qu'un truc, c'est que ça se calme pour pouvoir faire les trucs que j'ai envie de faire et en fait... J'ai un autre exemple avec la peinture cet été j'ai été pris d'une frénésie de j'avais envie de dessiner dessiner dessiner parce que j'étais en Grèce et que c'était magnifique et que la météo était parfaite et que je vivais un moment un peu béni avec mon mari mes enfants et tout et les couleurs m'attiraient vachement enfin j'avais vraiment envie de dessiner et j'ai vraiment passé mes journées à dessiner plutôt que d'aller à la plage ou de faire ci ou ça et j'étais aspirée dans mon truc Et donc, je l'ai fait avec plaisir parce que je ne pouvais pas faire autrement. J'ai eu une frénésie créatrice à ce moment-là. Et en rentrant, je le poste sur Insta parce que je poste mes trucs comme ça. En mode, vous aimez, tant mieux, vous n'aimez pas, tant pis. Moi, c'est parfait. C'est pareil, c'est ma petite bibliothèque. Et à un moment, je me dis tiens, poste-le sur LinkedIn, réseau sur lequel je ne vais jamais. Et je me suis dit, j'ai eu un truc de poste, ce que tu fais. Parce qu'on ne sait jamais, ça peut attirer plus de gens. plus de gens qui te feront faire des choses qui correspondent à ce qui te plaît. Et le poste a cartonné alors que je ne vais jamais sur ce réseau. Et j'ai eu plein de commandes. Et j'ai fait faire des tirages et j'ai vendu plein de peintures. Et j'ai vendu plein, plein, plein de peintures que je vais faire maintenant en édition limitée. Je ne savais pas trop comment. Enfin, tu vois, ça m'est un peu tombé dessus comme ça. Et là, je suis en train d'en faire d'autres et j'ai plein d'idées, plein d'envie de séries, etc. Et donc, là, si après-demain, dès que j'ai fini ma mission-là, j'ai moins de boulot, je sais tout à fait ce que je vais faire en me levant le matin. Et plutôt que de pleurer chez moi en me disant je n'ai pas de travail, je vais faire ce que j'aime ça va me mettre dans un état de joie qui va forcément être positif et attirer à moi des choses. C'est pour ça qu'on vit, c'est pour être heureux et content. Donc ça va attirer de ça et je ne m'ennuie pas. Et en plus, ce ne sera peut-être pas là maintenant tout de suite, mais ça peut être l'occasion. de gagner sa vie plus tard avec quelque chose que t'as fait, quelque chose que t'aimes quoi.

  • Speaker #0

    C'est un discours qu'on entend peu encore parce qu'effectivement, en fait dans le sens où on est encore très... dans son travail sans forcément se poser la question de si on est heureux ou pas quand on est principalement en CDI ou en entreprise etc.

  • Speaker #1

    En fait t'as fait du tout comme ça.

  • Speaker #0

    Oui voilà. Et ton discours est aussi voilà, t'as fait le pas de quitter aussi l'entreprise, c'est ce que tu nous disais au tout début. Et puis en plus tu fais ce pas d'être toi dans toute la pluralité de qui tu es. Et d'oser aussi, moi je pense que c'est vraiment oser pour le coup et agir pour le coup parce que tu vas dans les disciplines qui te plaisent et tu le fais. Et ça, parfois on peut avoir un blocage là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui c'est possible, après moi tout n'est pas venu tout de suite. Enfin moi c'est un peu des déclics, c'est un peu des trucs... comme c'est globalement des choses créatives.

  • Speaker #0

    Et tu les écoutes et tu les...

  • Speaker #1

    En revanche, je suis très intuitive. J'ai toujours été assez intuitive. Et je le suis de plus en plus. Je le développe aussi de plus en plus. Et maintenant, je ne tergiverse plus du tout avec ça. C'est-à-dire que quand j'ai une intuition, j'y vais. Et j'avoue que, et je me rends compte en le disant, que ce qui me bloquait mon intuition, c'était le regard des autres. Clairement, c'était que ça. Je ne vois pas d'autre chose.

  • Speaker #0

    Mais sur quoi ? Sur la pluralité de ce que tu faisais ? Ou sur oser montrer ton travail aussi ? Parce que quand tu es dans l'intuit, on voit ce que tu fais. En tout cas, on ne peut pas se cacher.

  • Speaker #1

    Non, mais par exemple, ça, c'est lié à plein de choses très personnelles. Mais quand mes débuts en direction artistique, je passais mon temps à essayer de bien faire pour plaire à des gens en me demandant moi-même si telle ou telle image que je proposais était bien ou pas parce que je ne savais pas trop et tout. Après, j'étais jeune, j'avais 20 ans et quelques. Et je n'avais pas cette confiance en moi de... C'est artistique, donc c'est quelque chose qu'on aime ou qu'on n'aime pas. Mais maintenant, si je suis sûre de... Maintenant, je suis sûre de moi et de mon goût, de mon goût à moi, qui peut-être toi ne va pas te plaire. Mais qui te correspond et qui te ne correspond pas. Exactement. Et donc, si demain, je suis architecte et que je suis sûre que ça, ce serait canon, tu prends ou tu prends pas. Mais moi, je suis sûre que ça, ce serait canon. Et voilà. Et avant, j'aurais jamais osé m'imposer, peut-être en quelques... Imposer mon point de vue, c'est beaucoup dire, mais ma vision. Et maintenant, quand je fais un boulot en direction artistique, bon, il y a depuis quelques années maintenant, heureusement, sinon je... je serais super mauvaise. Mais maintenant, je suis sûre de mon intuition. Je suis sûre. Et d'ailleurs, à chaque fois que je suis sûre d'un truc, notamment par exemple quand je fais des logos, quand je fais ce genre de choses, des chartes graphiques pour des entreprises et tout, c'est toujours le premier truc auquel j'ai pensé parce que j'ai senti des choses qui étaient achetées. Toujours. C'est jamais deuxième, troisième. Et je le dis pas forcément ou je le mets pas forcément dans ce sens-là, mais...

  • Speaker #0

    On revient à ta première intuition.

  • Speaker #1

    Je me couvre jamais. D'ailleurs, quand je fais des voix-off, j'en fais plein pour le principe. Je vais te faire la même phrase quatre fois, mais c'est toujours la première qu'on retient. J'ai un truc de...

  • Speaker #0

    D'intuition et de feeling.

  • Speaker #1

    D'intuition. Que tu écoutes. Et maintenant, quand je l'écoute, en général, ça me sert. Ça sert les autres. Ça me fait gagner du temps. Ça me plaît. Donc, je me trompe beaucoup moins. Je me trompe beaucoup moins. J'ai moins de doutes. Et en fait, ce qui me bloquait dans cette énergie-là avant, c'était le regard des autres.

  • Speaker #0

    Et ça c'est important aussi, justement quelqu'un qui là peut être encore bloqué, on va dire, pas dans ce regard, mais dans une configuration, une vie qui ne lui convient pas à 100%, est-ce que tu aurais quelque chose à dire à un auditeur ou une auditrice qui nous écoute là ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu ferais si tu n'avais pas peur ? C'est dur, moi aussi je peux encore me la poser sur plein d'aspects, mais qu'est-ce que tu ferais si tu n'avais pas peur ? Si l'argent n'était pas un problème, pourquoi tu te lèverais le matin ? Mais ça, c'est très dur à entendre pour plein de gens, parce que ça dérange. Les gens n'ont pas envie de se poser cette question. Il faut gagner sa vie. Parfois, tu as un appart, tu as des charges, tu peux avoir des gens à charge, tu dois faire tourner une boîte, tu dois rendre des comptes. On a tous cette facette-là de nos vies qui nous stresse et qui nous pressurise. Mais la vérité, c'est que moi, je ne crois pas, enfin en tout cas de mon expérience, de ma manière de fonctionner, c'est qu'à chaque fois que je me suis dit, il faut typiquement, je te prends un exemple concret, j'ai pas de travail, il faudrait que je fasse ça et que j'appelle les gens et que je vais me mettre dans un état où j'ai pas confiance en moi en ce moment, donc c'est pas le moment d'appeler les gens en fait. Les gens, il faut toujours les relancer quand ça va bien, que t'as du boulot et tout, tu vois. Je vais me forcer à être plus productive, à faire un truc que j'ai pas du tout envie de faire parce que je me sens pas bien en ce moment ou parce que je me sens pas. Et en fait, je vais échouer. Et ça va être de pire en pire et ça va être un cercle un peu vicieux. Et donc, en fait, ça sert à quoi de faire ça ? Et ça, c'est aussi un autre truc. C'est qu'en fait, et là encore, je parle aussi pour moi parce que je pense qu'on n'est pas tous pareils. Mais si la joie, c'est un de mes moteurs, quand j'en ai pas du tout... Moi, je suis un peu une artiste, je suis sensible et tout. Donc franchement, j'ai des hauts et des bas. Et ça s'équilibre de plus en plus au fur et à mesure que je bosse dessus. Mais j'ai des hauts et des bas. Et franchement, maintenant, quand j'ai des bas, j'ai le bas. Il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    et je suis très très très très très fatiguée ou très très très stressée ou j'ai pas du tout de boulot ou je suis dans une phase de merde pour une raison ou pour une autre ou je suis très triste ou j'en sais rien très bien, je vais aller me coller au lit avec une bouillotte si j'ai besoin d'une bouillotte avec un livre si j'ai besoin d'un livre je vais... c'est mon côté ours et tout je vais m'enfermer dans ma tanière je vais bien bien bien regarder la darkness en face je suis pas du tout quelqu'un qui est lu de ça, pas du tout Je suis vraiment, je pense vraiment qu'il faut de l'ombre pour faire de la lumière, qu'il faut accepter que la vie est cyclique. Et alors peut-être que d'autres gens sont beaucoup plus constants que moi là-dedans. Mais moi, je suis un peu comme le phénix. Je meurs, je renais, j'ai besoin de me... Et si je suis dans une phase où ça ne va pas, où qui est down, etc., je vais l'accepter et je vais me régénérer. Et je vais me laisser traverser. Et plus vite je vais l'accepter, plus... Plus je vais l'accepter et plus je vais faire ce qu'il faut pour me retaper, plus vite je vais repartir et je vais remettre de l'essence dans le bide.

  • Speaker #1

    Et ça repart.

  • Speaker #0

    Et ça repart. Et ça repart mieux que bien. Et une fois que tu l'as fait une fois, deux fois, trois fois, et que tu as compris que tu fonctionnais comme ça...

  • Speaker #1

    Oui, il n'y a pas de raison. Oui. En tout cas, tu comprends ton fonctionnement. Oui,

  • Speaker #0

    et puis rien ne t'empêche de l'expliquer aux autres aussi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Rien ne t'empêche de dire, voilà, moi je fonctionne comme ça, et voilà, je suis une sprinteuse.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous donner ta définition de l'action ? Ou agir, ça veut dire quoi pour toi ? Avec tout ce que tu viens de nous expliquer.

  • Speaker #0

    C'est très très dur. Agir, ça peut être plein de choses. Pour moi, c'est... Ouais, agir, c'est un verbe d'action. Et pour moi, pour bien me mettre en action, j'ai besoin de la joie. Moi, ce serait vraiment mon... Dans le doute, si tu sais pas quoi faire, ou si tout est foutu, ou que c'est mort, ou que machin, bah amuse-toi. Et si tu t'amuses, moi je pense vraiment que... C'est ce que je disais tout à l'heure, on est dans un monde où c'est difficile d'entendre ce discours, il faut bosser, il faut faire machin, etc. Donc on n'est pas là pour s'amuser et tout. Mais je pense sincèrement que si tu as envie et que si tu t'amuses, tu vas être excellent. Et si tu es excellent, tu seras demandé. Et si tu es demandé, tu vas cartonner. Et tu vas appeler encore plus de ça. Et tu réussiras beaucoup plus qu'en faisant quelque chose que tu n'as pas du tout envie de faire parce qu'il faut le faire. Et c'est dur à entendre. Et parfois, il faut. moi tu vois dans mon boulot j'essaie de agir pour moi c'est aussi choisir c'est aussi décider ça peut être aussi bête que ça c'est bête mais tu vois moi si j'ai plein de boulot et que je croule sous les demandes et que tout le monde m'appelle je vais privilégier celle qui me met en joie vraiment celle que je vais avoir le plus de plaisir à faire et je fais tout dans ma vie pour me retrouver dans ces situations là je fais tout, tout ce qui est en mon pouvoir pour me retrouver libre et capable de choisir J'y arrive pas toujours, très honnêtement. J'y arrive de mieux. C'est en plus un peu un entraînement, c'est un exercice. Et après, c'est quelque chose, plus tu te mets dans ce moule, plus t'attires ça à toi. Mais j'y arrive pas toujours. Et quand j'y arrive pas, ouais, il y a des moments où il faudrait. Et donc, je vais choisir la joie. Mais bon, il faudrait. Faudrait rentrer des sous, faudrait machin et tout. Et il y a d'autres moments où vraiment... je vais être obligée de faire un truc que je n'ai pas spécialement envie de faire. Et parfois, il faut accepter aussi de bouffer un peu son pain noir. Mais je n'ai pas envie que ma vie soit un enchaînement de ça. Donc je fais tout pour ne pas.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Est-ce que tu as des femmes autour de toi, ou des figures féminines qui te donnent envie d'agir, qui sont le symbole de l'action ? Des femmes connues ? Des femmes comme tu veux. Je reprends juste, des femmes qui te donnent envie d'agir autour de toi, alors soit qui ont été des figures connues et qui t'ont donné envie d'agir, parce que c'est une certaine motivation autour d'elles, soit des femmes de ton réseau, de ton quotidien, qui te donnent envie d'agir, ou des figures contemporaines, comme tu veux.

  • Speaker #0

    J'ai pas d'idée là comme ça de gens connus, ça va peut-être me venir en en parlant, mais... Moi, un truc qui me fascine chez certaines femmes, chez certaines amies, c'est le côté battante. Moi, je suis pas trop... Je suis pas sûre d'être comme ça. Je suis quelqu'un qui peut baisser les bras très vite ou qui peut... Je sais pas, c'est... Avoir le courage de défendre des idées, avoir le courage de déplaire. Ça, maintenant, déplaire, je m'en fous, ça y est. C'est un truc, ça me gêne pas. Ça m'a gênée pendant longtemps, maintenant, je m'en fous. Mais avoir le courage de... d'aller un peu au combat. C'est un truc qui m'a gênée, qui me dérangeait chez certaines femmes avant et qui, aujourd'hui, je trouve vraiment noble. Et j'ai des exemples d'amis autour de moi que vous ne connaissez pas, donc ça ne pourrait pas forcément vous parler, mais c'est vraiment des gens qui ont des convictions, mais dans le bon sens du terme, et qui vont se battre haut et fort pour que ça sache, pour que ça s'entende, pour défendre. des projets.

  • Speaker #1

    Et ça t'inspire ?

  • Speaker #0

    Ouais, parce que j'ai l'impression que moi j'ai pas du tout, j'ai pas l'impression d'être une leadeuse dans le sens... Je dirais pas que je suis pas une leadeuse non plus parce que, par exemple, je peux très bien gérer des équipes, je suis quelqu'un d'enthousiaste, je suis quelqu'un d'encourageant, de protectrice et tout. Donc j'ai toujours un bon relationnel en équipe et tout et je sais ce que je veux. Je peux avoir ce côté leader, mais j'ai pas ce côté battante. Je sais pas comment dire, cette espèce de résilience. Peut-être que je l'ai différemment de tout ce que j'allais dire.

  • Speaker #1

    Ouais, tu l'as quand même, mais différemment.

  • Speaker #0

    Oui, je dois l'avoir différemment.

  • Speaker #1

    Dans le discours que tu viens de nous donner, il y a quand même une forme de résilience, de persévérance, etc. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est vrai que je...

  • Speaker #1

    Tu t'inspires de combats peut-être plus...

  • Speaker #0

    Ouais, alors après, moi, à titre personnel, j'ai pas de combat. Alors évidemment, c'est des grands mots, mais je supporte pas. J'ai beaucoup de mal avec l'injustice, les violences, la maltraitance, l'enfance, tout ça, c'est vraiment un truc. Après, j'ai pas de combat, moi, personnel, d'un énorme truc. que j'aurais vécu qui ferait que je me batte bec et ongle pour ça mais quand je vois des femmes ultra investies Et qui lâche rien. Et parfois, je vois ça... En fait, c'est presque une vertu un peu... Moi, je le vois comme une vertu, mais presque un peu politique. Cette espèce de truc de tout le monde peut te rouler dessus, tu t'en fous, tu restes à moi, on me roule dessus. À un moment, je suis raplapla, vraiment, je peux pas me relever. Et j'ai l'impression d'être trop sensible pour encaisser les coups. D'ailleurs, moi, j'ai un côté très... J'ai un côté très... Comment dire ? Je peux rester longtemps chez moi, dans ma tanière. Un côté un peu... Je cherche le mot quand t'es... Ours ? Non, un côté très solitaire. Je m'ennuie jamais. Je m'ennuie jamais toute seule. J'ai toujours mille trucs à faire.

  • Speaker #1

    T'as pas besoin forcément d'être en groupe.

  • Speaker #0

    Ouais, je suis pas forcément en groupe. Je suis très à l'aise dans la solitude. Et pour autant, j'adore la convivialité, etc. Je fais des grandes bouffes, j'adore ça, j'adore juste le voir, etc. Mais quand je vois trop de monde, j'ai vraiment un truc de il me faut du temps pour m'en remettre, j'ai besoin de… Je suis trop, je suis fatiguée facilement. J'ai vraiment un truc de… Les gens qui se battent quelque chose avec insistance, avec résilience, etc. Et qui lâchent rien. Et qui sont capables d'aller à la confrontation, etc. C'est un truc que j'admire et qui m'inspire. Et… encore plus venant de femmes parce que on n'a pas toujours pu le faire on n'a pas toujours osé le faire et les femmes qui osent ce genre de trucs ça m'inspire toujours beaucoup après il y a d'autres manières d'inspirer les gens il y a des femmes qui m'inspirent parce que juste leur univers me plaît ça peut être un univers très doux ça peut être un univers... enfin voilà et ça t'empêche pas d'avoir un pouvoir de cette manière là donc ça veut pas dire que le pouvoir il est forcément dans le fait de gueuler mais c'est vrai que ça c'est un truc que on... j'ai l'impression de moi pas avoir que j'admire chez certaines amies qui me rendent un peu qui me rendent fière d'elles, elles peuvent être fière d'elles et voilà

  • Speaker #1

    Merci Claire et pour terminer est-ce que tu aurais alors tes mamans aussi du coup un message peut-être ou quelque chose, une intention autour des enfants et parfois des enfants, la future génération qui auraient envie de réaliser leurs rêves, qui auraient envie d'agir qui auraient envie de de plein de choses, mais qui peuvent avoir, comme tout le monde, des blocages et des incertitudes. Est-ce que tu en as un message à transmettre ? Depuis qu'aussi que t'es maman, est-ce que ça a changé des choses ?

  • Speaker #0

    Amusez-vous. Je pense qu'il faut tout faire. La vie n'est pas toujours facile, mais essayez de la prendre comme un jeu. Tu ne perds rien, au pire, t'apprends. Je ne sais plus qui a dit ça, à mon avis, c'est Mandela ou un truc dans le genre. Mais tu ne perds rien, au pire, t'apprends. Et si tu te lèves le matin et que tout va bien et que tu prends la vie comme un jeu, c'est super. Et si tu te lèves le matin et que tout va mal et que tu prends la vie comme un jeu, ça peut être mieux. Donc, puis les enfants sont faits pour ça. Les enfants, ils s'amusent de tout. Moi, ma fille, par exemple, elle prend tout comme un... Elle s'amuse tout le temps, elle se marre tout le temps de tout. Tout la fait rire, le moindre truc, la moindre situation, le moindre objet, etc. Et elle est dans une joie permanente, ultra contagieuse. Et en fait, bah ouais, encore une fois, je reviens à la joie, mais ça permet de déplacer des montagnes, quoi. Bien sûr. Et donc, je dirais, amusez-vous et faites ce qui vous plaît le plus possible. Soyez fort dans ce qui vous plaît. Soyez passionnés. Mais mettez... Là où, quand ça te plaît, tu mets l'énergie nécessaire et cette énergie, je pense qu'elle te sera toujours rendue. Donc voilà, ce n'est pas un conseil ultra original, mais je le pense vraiment. Je pense que c'est ce que je dirais à mes enfants, en tout cas, ce que je leur dis.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci. Message passé. Merci Claire.

  • Speaker #0

    Merci Émilie. J'étais ravie d'être là.

  • Speaker #2

    J'espère que cet épisode vous a plu. Merci d'avoir pris le temps de l'écouter. Et n'hésitez pas, si vous avez aimé... à le partager, à le commenter, à faire vivre la communauté Elsagis. Je vous retrouve très vite pour un nouvel épisode et n'oubliez pas que des lives sont aussi disponibles sur mon compte Instagram emily.b sophrologue et que vous pouvez aussi retrouver toutes les informations de l'épisode sur le site du podcast www.elsagis.com A très bientôt !

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