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Ép. 4 : Le rôle des sensations alimentaires dans la régulation du comportement alimentaire

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21min |05/05/2024|

803

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Description

Dans ce quatrième épisode (déjà!), nous parlerons des sensations alimentaires de manière plus approfondie, afin de vous montrer un peu plus comment celles-ci peuvent réguler notre manière de manger et aussi notre poids d'équilibre. Je vous partage plusieurs exercices et pistes d'observations tout au long de l'épisode..


Si vous sentez le besoin d’un accompagnement vous pouvez vous rapprocher de diet / psy formés aux TCA, à la diététique psycho-comportementale et je propose moi-même des consultations à distance. (Doctolib : Marion Lassagne)


J'espère qu'il pourra vous plaire et vous parler, n'hésitez pas à me faire vos retours, ils me sont si précieux ✨

____


Pour me soutenir et si vous avez apprécié l'épisode, n'hésitez pas à noter le podcast et même le partager autour de vous🎙🧡


Vous pouvez me retrouver sur instagram sous le nom @marionlnutrition

À très vite


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci. Bienvenue sur Encore un corps, le podcast qui vous aide à retrouver une relation plus sereine à votre corps et votre assiette. Moi c'est Marion, je suis diététicienne psychocomportementale et tout au long de ce podcast, je vous partagerai des sujets qui reviennent très souvent en consultation. Et nous verrons ensemble comment cette approche du corps et de l'assiette peuvent vous aider à vous sentir mieux. Je suis ravie de vous avoir sur mon podcast et je vous souhaite une très belle écoute. Hello ! Bienvenue sur ce quatrième épisode et j'espère que le sujet du jour... pourra vous plaire et vous parler. Dans l'épisode précédent, je vous parlais de la régulation de notre corps et du fait que nous pouvons lui faire confiance. Celui-ci, c'est merveilleusement bien se réguler et j'ai vraiment envie de vous aider à pouvoir faire la paix avec votre corps et votre alimentation. Aujourd'hui, je voulais revenir sur cette notion de sensation alimentaire de manière encore plus poussée que le dernier épisode et ainsi vous montrer un petit peu plus comment réguler notre manière de manger mais aussi notre poids et du coup notre charge mentale. Nous allons commencer par redéfinir un petit peu comment les sensations alimentaires peuvent entrer en jeu dans la régulation de notre comportement alimentaire. Il faut savoir que notre corps, comme je le disais dans le dernier épisode, est une vraie machine à compter les calories. Et c'est pas quelque chose de mal, au contraire, c'est son carburant, c'est ce qui physiologiquement lui permet de fonctionner, de se réguler. Et avant même que cette notion de calories devienne un sujet de contrôle, et parfois même un sujet tabou, mais parfois oui, consommé en excès, Bah lorsque notre comportement alimentaire n'est plus régulé mais contrôlé ou perturbé pour x ou y raison, cela nous pousse à prendre du poids et parfois du coup à développer un rapport conflictuel à notre corps et notre alimentation. Mais de base, les calories sont réellement notre principale source d'énergie et principalement régulées et contrôlées à la fois physiologiquement et biologiquement par notre corps. Et j'utilise très souvent, pour ne pas dire quasi tout le temps, Un schéma très simple en consultation, mais étant donné que nous sommes sur un podcast, je vais essayer de vous donner l'image au travers de ce que je vais pouvoir vous dire. On pourrait vraiment imaginer notre estomac comme un réservoir. Lorsque celui-ci se vide, on peut ressentir des signaux physiques, tels que la faim, qui, elles, se manifestent de plein de manières différentes, et ce qui signifie qu'il est temps d'apporter de l'énergie à notre corps, au travers du coup de ces fameuses calories qu'on retrouve dans la nourriture. Ce réservoir a une capacité instantanée de X calories. Je précise instantané car nous pensons souvent devoir calculer nos calories pour contrôler efficacement l'alimentation. Mais il faut savoir qu'on peut estimer nos calories, mais nous ne pouvons pas être aussi précis que notre corps et sa régulation interne. Tout simplement parce qu'on ne voit pas ce qui se passe à l'intérieur de nous. Le renouvellement de nos cellules, la thermogénèse, le renouvellement de toutes nos micro-vilosités et j'en passe. C'est une réelle usine à calories dans notre corps. Et ça, souvent, on pense savoir le calculer, mais il n'y a réellement que notre corps qui sait le faire. Et je vous assure que compter nos calories, bon, certes, c'est une technique qui fonctionne pour agir sur le corps, mais qui demande également pas mal d'énergie et de charge mentale. Et pour le coup, ce n'est pas forcément ce qu'on va chercher à faire pour retrouver un rapport plus sain à notre corps et notre assiette. Bref, parlons un peu de chiffres. Imaginons, lors de votre prochain repas, que votre corps ait besoin de 800 calories. Celui-ci, c'est précisément ce dont il aura envie et besoin. Par exemple, ce petit réservoir, vous l'avez compris, c'est votre estomac, va peut-être réclamer 600 calories de riz, brocoli, saumon, avec une petite sauce au pesto par exemple, tandis qu'il pourrait vous réclamer 200 calories d'un dessert au chocolat. Souvent, nous allons remplir l'estomac, le réservoir, jusqu'à totalité du volume avec le plat, parce qu'il ne faut pas gâcher, il faut finir l'assiette. Si tu as encore faim pour le dessert, tu finis le plat. Et on oublie très souvent que notre corps sait se réguler. et surtout qu'on n'a pas la même chose dans un plat de riz, brocoli, saumon que dans une mousse au chocolat quoi et évidemment ça aussi notre corps a besoin de le réguler et non de le contrôler puisque c'est clairement ce que la culture du régime voudrait que notre corps on peut agir dessus et qu'on peut supprimer certaines catégories d'aliments physiologiquement ça ne fonctionne pas notre corps est fait pour avoir des appétits spécifiques et ça ça se voit notamment au travers d'une envie d'un aliment très précis du style votre mousse au chocolat en dessert je reviens à mes moutons Je prends souvent cet exemple en consultation. Un enfant, il sait parfaitement se réguler. Son petit réservoir, là, que j'essaye de vous amener à visualiser, il se remplit au fur et à mesure. Et un enfant, en plein milieu de son plat, il est capable de vous dire, j'en veux plus. mais il est capable de vous dire je veux mon dessert. Et souvent, on va l'inciter à finir le plat avec cette injonction à ne pas gâcher, finir l'assiette et un petit peu avoir le dessert comme une récompense. Bon, finis tes haricots verts et t'auras le droit au dessert. Je pense qu'on est tous d'accord qu'on ne peut pas en vouloir aux parents, on ne peut pas nous en vouloir à nous-mêmes. On grandit avec ces règles, c'est dans notre éducation. Mais malheureusement, ces règles font qu'on s'éloigne petit à petit de notre régulation interne. Et également, il faut le dire, le maintien de notre poids d'équilibre. Parce que oui... Il est vrai, on prend souvent du poids en ayant un surplus de calories. en remplissant de trop ce fameux petit réservoir, en le faisant déborder de manière quotidienne et régulière. Mais cela ne se fait pas uniquement parce qu'on mange une mousse au chocolat. Non, en fait, ça se fait parce que vous avez fini les derniers brocolis restants et pris votre yaourt nature dit équilibré ou inscrit dans votre plan alimentaire, et ce, de manière régulière. Vous voyez ce que je veux dire ? Un aliment n'a pas le pouvoir d'agir sur notre poids. Notre réservoir, c'est pas tant ce qu'on met dedans qui compte, mais plutôt ce qu'on y apporte en fonction de notre faim, nos envies et notre rassasiement. Et ce qu'on va chercher à faire, c'est de remplir ce réservoir à ce qu'on pourrait appeler du coup notre rassasiement, afin de ne plus aller quotidiennement au-delà. Vous voyez, de ne plus surmanger. Et on ne va pas le faire au travers d'un contrôle, au travers de comptages de calories ou de quantités à suivre. on va le faire au travers de ce que votre corps va vous demander. Et ce qui, au début, certes, va demander d'y réfléchir, de surmentaliser un petit peu la chose, mais pour qu'à long terme, vous n'ayez plus besoin ni d'application de calories, ni de plan alimentaire, ni d'aller voir quiconque pour perdre du poids, pour agir sur votre corps, patati patata. Ce qu'on va vouloir faire, ce qu'on cherche à faire, et ce que je veux vous amener, c'est de pouvoir manger de manière intuitive, raisonner, et non plus parler d'alimentation raisonnable. Vous voyez ce que je veux dire ? Merci. Voyons un petit peu comment se passe votre rapport à l'alimentation aujourd'hui. Je rappelle qu'on va chercher à remplacer le contrôle mental par une sorte de contrôle naturel et régulé. Il est très souvent intéressant d'aller observer ça au travers d'une question que je pose quasi tout le temps en consultation. Qui est, sur une échelle de 0 à 10, quelle note pourriez-vous mettre au rapport que vous entretenez avec votre alimentation ? Imaginons que 0 soit une lutte permanente, une guerre quotidienne avec votre assiette, et que 10 sur 10 soit un apaisement et une certaine sérénité avec votre alimentation. Aujourd'hui, combien pourriez-vous mettre sur cette échelle de 0 à 10 ? Si je pousse la chose, lorsque vous êtes dans un principe de régime, de contrôle alimentaire, si ce n'est pas déjà le cas à l'heure actuelle, à combien s'élève cette note ? Encore une fois, imaginons que 0 soit une lutte et que 10 sur 10 un apaisement. Et j'ai même envie de pousser encore un petit peu plus loin. Qu'est-ce que cette question, elle vient réveiller en vous ? Et je vous invite à mettre sur pause, à prendre quelques minutes pour observer les pensées qui vous viennent, et à vous poser cette question à voix haute. Sur une échelle de 0 à 10, quelle note j'entretiens ? avec mon alimentation aujourd'hui. Ok, maintenant, il faut savoir qu'observer nos sensations alimentaires, ça demande également pas mal d'attention. Au cours de ma formation du gros, celle dont je vous parle très souvent ici, on nous a parlé d'une métaphore que j'adore, celle du tableau de bord. On pourrait imaginer notre corps comme un tableau de bord. Voyez le tableau de bord de votre voiture. Imaginons que chaque partie de notre corps est sur le cadran et que chaque tension présente dans le corps s'affiche sous la forme d'une alerte orange ou rouge selon le niveau d'intensité et l'urgence à réparer le problème. Logiquement, avec une voiture en bon état, ça fonctionne automatiquement, voire instantanément, s'il y a un problème, le voyant s'affiche. Et par contre, dans notre corps, on a souvent tendance à ne ni voir les signaux, ni checker le tableau de bord. Et c'est pourtant ce que je vais vous amener à faire. L'exemple le plus parlant va être le cadran de vitesse. En voiture, on a juste à jeter un coup d'œil pour ajuster notre vitesse si besoin. Et l'objectif, au travers de ce qu'on va développer, et notamment des sensations alimentaires, c'est de pouvoir faire la même chose. jeter un coup d'œil et adapter les sensations pour connecter notre tête, notre corps et notre cœur. L'attention va être partagée sur un repas, bien sûr, entre les conversations de table, les écrans, les pensées, mais aussi les pensées qu'on aura en lien avec le poids. Et ce qu'on va faire, ce qu'on va chercher à faire du moins, c'est de développer ce qu'on pourrait appeler un hyper-objet attentionnel. C'est-à-dire que nous allons mettre beaucoup d'attention sur une sensation en particulier. Par exemple, la sensation de faim, notre satiété, la déglutition, le goût en bouche. Et ce que j'amène souvent mes patients à faire, c'est à tenir un petit peu un carnet, un monitoring. Ma sensation de faim sur une échelle de 0 à 10, ma satiété, les goûts en bouche, la mastication, la déglutition. Au final, vraiment aller travailler avec ce genre de monitoring, qui n'est pas du tout intuitif, qui demande d'y réfléchir. mais qui vous permet d'aller reconnecter de nouveau tous les voyants sur ce cadran. Et surtout d'apprendre, petit à petit, à juste avoir à jeter un coup d'œil sur notre cadran, et soit faire un petit body check de ce que notre corps nous dit et nous demande. Et l'idée pourrait être, de manière un peu plus générale, peut-être dans les prochains jours, de prendre des temps de pause, peu importe le temps nécessaire pour aller observer vos sensations corporelles. mais de prendre des temps de pause pour aller voir ce que votre corps vous dit. Par exemple, si le voyant de soif s'allume, ou le voyant d'envie d'aller faire pipi, ou encore celui de s'étirer, de marcher, de se lever, de manger quelque chose, de dormir. Voyez tout ce que votre corps vous dit, mais qui sont des voyants sur lesquels on détourne souvent le regard. Maintenant, comme tout à son début, on va commencer par parler des sensations de faim. Je vous en parlais dans le dernier épisode, mais aujourd'hui j'ai vraiment envie de vous montrer comment partir à sa recherche, et surtout comment s'y connecter. Pourquoi pas attendre d'avoir faim pour prendre votre petit déjeuner, par exemple. Je le précise, mais le contexte dans lequel vous allez réaliser ce genre de petit exercice va être super important. Vous évitez de me faire ça sur une matinée où vous êtes sur votre lieu de travail, en mode vous ne pouvez ni prendre du temps pour vous, ni manger quelque chose. Pourquoi pas choisir un contexte, je sais pas, de week-end, de jour de repos, où vous pouvez rester chez vous et manger dès que la faim et l'envie apparaissent, et ainsi, sur quelques jours, aller explorer différents niveaux de faim. Et là, vous vous demandez sûrement, mais attends, qu'est-ce qu'elle me raconte ? Moi, je suis là pour faire la paix avec mon corps, mais aussi pour ne pas prendre 20 kilos, et comment manger par faim va permettre de ne pas prendre de poids ? Déjà, car avoir faim signifie que notre corps a très clairement besoin d'énergie. Nous sommes sur un besoin qui est physiologique. contre lequel, je précise, nous ne pouvons pas aller. Et en réalité, on pourrait même vulgariser la chose et la réduire à se dire qu'on peut réellement manger de tout à partir du moment où on ne le fait pas hors faim. Puisque ça protège, je mets des très grosses guillemets en disant ça, notre poids. C'est un peu réducteur de le formuler ainsi, mais au moins ça permet peut-être de sécuriser la chose et de voir que notre corps sait très clairement comment réguler notre poids. Et tout comme à l'inverse, manger sans faim ne nous fera pas forcément grossir non plus, parce que les systèmes de régulation maintiennent notre poids d'équilibre. Bon, l'objectif de tout ça, c'est vraiment de réduire le contrôle mental, en même temps de le remplacer par un contrôle physiologique, même si à long terme, l'idée, c'est de ne plus avoir besoin de contrôler quoi que ce soit. Je précise qu'il y a différents niveaux de faim, un petit peu comme les niveaux de douleur. Vous voyez, si vous arrivez à l'hôpital avec une douleur à 8 sur 10, on ne vous donnera pas la même dose de morphine que si vous arrivez avec une douleur à 1 sur 10. Et bien l'alimentation, c'est un petit peu pareil. Un enfant, s'il a une petite faim, il ne va pas manger la même chose que s'il avait une grosse faim. Et pourtant, nous, en tant qu'adultes, on a très souvent tendance à manger tout le temps la même quantité. Soit parce que c'est écrit dans le plan alimentaire, soit parce qu'on a besoin de X calories, soit par habitude, par contexte de vie ou peu importe. Sauf qu'encore une fois, notre corps, qui sait très bien se réguler, n'a pas toujours les mêmes besoins ni les mêmes envies. Et ça, c'est vraiment important de le préciser. Il arrive aussi, en consultation, que des patients me disent qu'ils n'ont jamais faim. Ça peut arriver. Et encore une fois, j'ai peut-être à m'aventurer sur ce sujet. mais je précise que tout ce que je partage ici est très généralisé. Et évidemment, si votre rapport à l'alimentation est troublé, c'est pas juste écouter ce podcast qui vous aidera à en sortir. Moi, je vous conseille vraiment, encore une fois, un accompagnement personnalisé qui sera beaucoup plus axé sur vos besoins à vous, qui sera peut-être pas sur de l'alimentation intuitive au début, mais qui au moins correspondra à vos besoins. Et du coup, je reviens sur cette question de pourquoi je n'ai jamais faim. Ce serait un peu impossible d'y répondre de manière globale et générale, ou alors ça reviendrait quand même à négliger cet aspect et... et à le réduire. Et je trouve que je l'ai déjà assez fait en disant que la faim protège le poids, mais au moins vous avez l'image en tête. Je vais rajouter un petit point, mais il faut savoir que la notion d'envie est également quelque chose qui nous incite et qui nous invite même à manger. Elle est propre à notre régulation. Il est important de la prendre en compte et de ne pas la négliger. Même si on va différencier la faim de l'envie pour être sur cette observation, cette pleine observation corps, dans les deux cas, que ce soit par faim ou par envie, il faut manger. J'y mets une règle, mais c'est vraiment important de répondre aux besoins de notre corps. L'épisode qui sortira dans deux semaines sera sûrement dédié à ce sujet, aux envies de manger dites émotionnelles, et du coup je laisse un petit peu ça en suspens. Pour finir, le rassasiement est aussi une sensation alimentaire sur laquelle nous pouvons nous baser. Je ne reviens pas sur toutes ces sensations, j'en parlais dans le dernier épisode, mais de manière très générale, je vous parlais de la sensation de faim, de la satiété et du rassasiement, un petit peu comment les percevoir, la différence entre les trois, et du coup je vous invite vraiment à aller écouter l'épisode précédent. Pour observer notre rassasiement, ça peut être quand même super utile de mettre un point d'observation au niveau de notre point de satiété, qui, je le reprécise, est la disparition de notre faim physique. Au début, observer notre rassasiement, qui est la disparition de l'envie, n'est pas... Très facile, voire même pas facile du tout. et j'insiste un petit peu sur ce point mais aller mettre de l'attention sur nos sensations physiques que ce soit en bouche, dans notre corps permet vraiment de pouvoir recentrer et reconnecter avec notre corps donc pourquoi pas dans un premier temps aller mettre l'observation sur la texture la température, les goûts, les saveurs qu'ont les aliments qui ont été mis dans votre bouche mais pourquoi pas aussi sur votre déglutition qu'est-ce qui se passe une fois que j'ai avalé l'aliment est-ce que je le sens descendre dans mon oesophage est-ce que je le sens rentrer dans mon estomac vous voyez d'aller vraiment mettre un petit peu comme un point d'observation sur le trajet que va prendre l'aliment une fois que vous l'avez déglutie. Mais aussi au niveau de votre estomac, cette sensation de plénitude, de distension, qu'est-ce que ça vous procure ? Est-ce que l'envie est toujours la même ? Et je pense qu'il est vraiment aussi important de normaliser et de rappeler que nous ne pouvons pas, et nous ne voulons même pas, mettre de l'attention sur toutes les bouchées. On veut juste le faire sur quelques-unes. Et c'est pour ça que cette notion d'attention partagée, elle est vraiment importante. C'est qu'on ne pourra pas mettre l'attention sur toutes nos bouchées, parce que notre attention va être sur plein d'autres choses. Mais par moment, on veut des points de connexion en jetant un coup d'œil sur notre tableau de bord. Il est important de rappeler qu'au début, on est vraiment sur un nouvel apprentissage. Donc bien évidemment que ça va nécessiter un peu un hyper contrôle ou une hyper mentalisation de l'alimentation. Mais l'idée, c'est qu'à long terme, ça puisse vous amener à plus de flexibilité. plus de bienveillance, et surtout plus de lâcher prise. Beaucoup de fois, en consultation, moi aussi dit, moi j'ai l'impression de perdre du temps si je mange sans écran, sans rien faire. et peut-être est-il intéressant dans ces cas-là d'aller se questionner sur l'importance qu'on accorde à notre corps et à notre santé pourquoi vouloir perdre du poids si s'occuper de son corps est une perte de temps ? Est-ce réellement une envie ou est-ce que je cherche à plaire aux autres, à rentrer dans un moule ? Pourquoi manger, qui est quand même un point super important pour notre corps et sa fonction vitale a ce rôle de perte de temps ? Vous voyez, d'aller creuser ces choses-là peut quand même être vachement utile et intéressant Même si, encore une fois, c'est souvent des choses qui se font en consultation avec l'aide d'un professionnel. Bon, il faut savoir que je travaille essentiellement dans mes consultations au travers des sensations alimentaires. Pas que, mais c'est une grosse partie. Et du moins, lorsqu'il est question de faire la paix avec son corps et son alimentation, c'est un sujet qui revient très souvent. Même si, encore une fois, je fais une très grosse généralité. Il faut savoir que moi, je travaille beaucoup avec l'application Mon Suivi Diète. Je ne sais pas s'il y a des diététiciens, diététiciennes qui m'écoutent. Mais c'est un outil génial et je vous le conseille à 10 000%. Le principe est que mes patients peuvent remplir leur carnet alimentaire, ce qui, référence à mon tout premier épisode, ne consiste pas à surligner en rouge ou en vert ce qui est bien ou ce qui est mal, mais plutôt d'aller s'introspecter, d'aller observer ce qui se passe en soi. On a des petits trackers pour observer la faim, le rassasiement, et plein d'autres choses d'ailleurs. Et ça nous permet vraiment de mettre des points de connexion sur ces fameux monitoring, vous voyez, sur ce tableau de bord. Qu'est-ce que mon corps me dit ? Est-ce que j'ai faim ? Est-ce que je suis rassasiée ? Est-ce que là j'ai mis de l'attention ? Est-ce que j'ai pu manger sans rien faire ? Est-ce que j'ai eu du plaisir, de l'envie ? Vous voyez, on va observer un milliard de choses pour pouvoir nous reconnecter à notre corps. Si tu ne souhaites pas prendre rendez-vous ou consulter, tu peux également le faire un petit peu toi-même. Ce ne sera peut-être pas aussi complet, mais de toi-même, tu peux déjà aller observer sur un carnet, sur ton téléphone, peu importe, tes sensations alimentaires. Petite précision sur l'application que j'utilise, elle n'est valable que pour des patients ayant des diététiciens abonnés à mon suivi diète. Autrement, vous ne pouvez pas la télécharger vous-même. Voilà, j'ai envie de conclure avec un petit exercice, mais avant ça, j'espère que toutes les petites informations supplémentaires que j'ai pu vous apporter pourront vous permettre de voir un petit peu plus clair dans tout ce comportement régulier qu'on peut trouver dans l'alimentation intuitive. Si on devait retenir quelques petits points sur tout ce que je vous ai partagé depuis tout à l'heure, Je pense qu'on pourrait garder en tête cette notion de régulation du comportement alimentaire au travers des sensations. Des sensations de faim, de satiété et de rassasiement. J'espère que cette image du réservoir est également un petit peu plus présente dans votre esprit et petite révérence à mes patients qui se reconnaîtront et qui auront sûrement mon petit schéma en tête. Pourquoi pas également vous questionner un petit peu sur le rapport que vous entretenez avec votre alimentation. Cette petite note dont je vous parlais tout à l'heure. Si par exemple vous vous cotez à 4 sur 10. pourquoi pas aller vous questionner sur quels seraient mes besoins pour augmenter un petit peu cette note et pourquoi pas tenir une sorte de carnet de monitoring si vous n'êtes pas déjà en consultation avec moi ou une autre personne utilisant une application de suivi de prendre le temps un petit peu d'aller observer vos sensations au travers de différentes pistes d'observation que j'ai pu vous amener selon des épisodes et garder en tête aussi que c'est un long processus, ça demande du temps, ça demande aussi de l'énergie mais je vous assure que ça en vaut la peine pouvoir se libérer de toutes ces chaînes, de tous ces dictates sur l'alimentation, sur les règles, sur toutes ces injonctions qu'on nous met dans la tête depuis tout petit, et de pouvoir enfin se libérer et retrouver une alimentation beaucoup plus épanouie, beaucoup plus sereine. Et pour conclure, j'ai envie de vous inviter à répondre aux prochaines questions. Pourquoi pas y répondre dans votre tête, en prenant des notes, peu importe. Toujours dans cette dynamique de devenir observateur, observatrice de votre alimentation. L'idée est que ces questions puissent vous amener de nouvelles pistes, de nouvelles observations, de nouvelles explorations même. La première question est, parvenez-vous à manger sans écran, sans rien faire d'autre ? Si oui, qu'est-ce que ça procure en vous ? Quels sont vos ressentis lorsque vous mangez ? sans autre activité à côté. Et sinon, qu'est-ce qui vous en empêche ? Qu'est-ce qui se passe en vous au moment des repas ? Et qu'est-ce qui fait que vous ne parvenez pas à manger sans rien faire d'autre ? Deuxième question, choisissez-vous vos repas et vos aliments par envie, par plaisir, ou en fonction des effets qu'ils pourraient avoir sur votre poids ou votre santé ? Si vous avez répondu par envie, pourquoi pas aller prendre des notes de ce que ça produit sur vous, des effets, du ressenti, du rassasiement ? Et si vous les choisissez en fonction de leur impact sur votre poids ou votre santé, comment ça se passe pour vous ? Est-ce que ça vous permet d'être en paix avec votre alimentation, votre corps, votre santé ? Troisième question. Quand vous mangez des aliments jugés défavorables pour votre poids ou votre santé, comment ça se passe ? Qu'est-ce que votre tête s'amuse à vous raconter ? Comment est-ce que vous vous sentez ? Et même, quelles sont les pensées qui vous traversent ? Quatrième question. Parvenez-vous à contrôler votre alimentation et votre poids comme vous l'aimeriez ? Si oui, est-ce que vous vous sentez capable de maintenir cela jusqu'à la fin de vos jours ? Et sinon, comment ça se passe pour vous ? Est-ce que c'est appréciable et vivable de contrôler autant votre alimentation ? Et est-ce que ça vous permet de vivre une vie épanouie, heureuse et de la vivre pleinement ? Cinquième question. Prenez-vous le temps d'observer vos sensations de faim, de satiété, de rassasiement, au cours des repas ou des prises alimentaires ? Sixième question, vous arrive-t-il de surmanger, de manger de trop, de vous sentir mal après un repas ? Ou au contraire de ne pas manger assez ? Et si oui, comment ça se passe ? Qu'est-ce qui se passe en vous au moment des prises alimentaires ? Pendant, avant, après ? Et enfin, dans quel contexte avez-vous l'impression de relâcher ou même de perdre le contrôle ? Quelles sont les situations dans lesquelles ces pertes de contrôle ont lieu ? Comment pourriez-vous faire autrement ? Et surtout, comment ça se passe pour vous ? Merci pour votre écoute. J'espère que ces dernières questions pourront éveiller de nouvelles choses en vous. Et moi, je vous dis à très vite pour le prochain épisode sur les envies de manger émotionnelles. A bientôt ! J'espère que ce podcast vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à vous abonner, à le noter, à le partager autour de vous, et à me faire vos retours, qui me sont si précieux. Puisqu'après tout, tout ça, c'est pour vous. Vous pouvez me retrouver sur Instagram, sous le nom de Marion L. Nutrition. Et en attendant, je vous dis à très vite pour un prochain épisode.

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Dans ce quatrième épisode (déjà!), nous parlerons des sensations alimentaires de manière plus approfondie, afin de vous montrer un peu plus comment celles-ci peuvent réguler notre manière de manger et aussi notre poids d'équilibre. Je vous partage plusieurs exercices et pistes d'observations tout au long de l'épisode..


Si vous sentez le besoin d’un accompagnement vous pouvez vous rapprocher de diet / psy formés aux TCA, à la diététique psycho-comportementale et je propose moi-même des consultations à distance. (Doctolib : Marion Lassagne)


J'espère qu'il pourra vous plaire et vous parler, n'hésitez pas à me faire vos retours, ils me sont si précieux ✨

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À très vite


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  • Speaker #0

    Merci. Bienvenue sur Encore un corps, le podcast qui vous aide à retrouver une relation plus sereine à votre corps et votre assiette. Moi c'est Marion, je suis diététicienne psychocomportementale et tout au long de ce podcast, je vous partagerai des sujets qui reviennent très souvent en consultation. Et nous verrons ensemble comment cette approche du corps et de l'assiette peuvent vous aider à vous sentir mieux. Je suis ravie de vous avoir sur mon podcast et je vous souhaite une très belle écoute. Hello ! Bienvenue sur ce quatrième épisode et j'espère que le sujet du jour... pourra vous plaire et vous parler. Dans l'épisode précédent, je vous parlais de la régulation de notre corps et du fait que nous pouvons lui faire confiance. Celui-ci, c'est merveilleusement bien se réguler et j'ai vraiment envie de vous aider à pouvoir faire la paix avec votre corps et votre alimentation. Aujourd'hui, je voulais revenir sur cette notion de sensation alimentaire de manière encore plus poussée que le dernier épisode et ainsi vous montrer un petit peu plus comment réguler notre manière de manger mais aussi notre poids et du coup notre charge mentale. Nous allons commencer par redéfinir un petit peu comment les sensations alimentaires peuvent entrer en jeu dans la régulation de notre comportement alimentaire. Il faut savoir que notre corps, comme je le disais dans le dernier épisode, est une vraie machine à compter les calories. Et c'est pas quelque chose de mal, au contraire, c'est son carburant, c'est ce qui physiologiquement lui permet de fonctionner, de se réguler. Et avant même que cette notion de calories devienne un sujet de contrôle, et parfois même un sujet tabou, mais parfois oui, consommé en excès, Bah lorsque notre comportement alimentaire n'est plus régulé mais contrôlé ou perturbé pour x ou y raison, cela nous pousse à prendre du poids et parfois du coup à développer un rapport conflictuel à notre corps et notre alimentation. Mais de base, les calories sont réellement notre principale source d'énergie et principalement régulées et contrôlées à la fois physiologiquement et biologiquement par notre corps. Et j'utilise très souvent, pour ne pas dire quasi tout le temps, Un schéma très simple en consultation, mais étant donné que nous sommes sur un podcast, je vais essayer de vous donner l'image au travers de ce que je vais pouvoir vous dire. On pourrait vraiment imaginer notre estomac comme un réservoir. Lorsque celui-ci se vide, on peut ressentir des signaux physiques, tels que la faim, qui, elles, se manifestent de plein de manières différentes, et ce qui signifie qu'il est temps d'apporter de l'énergie à notre corps, au travers du coup de ces fameuses calories qu'on retrouve dans la nourriture. Ce réservoir a une capacité instantanée de X calories. Je précise instantané car nous pensons souvent devoir calculer nos calories pour contrôler efficacement l'alimentation. Mais il faut savoir qu'on peut estimer nos calories, mais nous ne pouvons pas être aussi précis que notre corps et sa régulation interne. Tout simplement parce qu'on ne voit pas ce qui se passe à l'intérieur de nous. Le renouvellement de nos cellules, la thermogénèse, le renouvellement de toutes nos micro-vilosités et j'en passe. C'est une réelle usine à calories dans notre corps. Et ça, souvent, on pense savoir le calculer, mais il n'y a réellement que notre corps qui sait le faire. Et je vous assure que compter nos calories, bon, certes, c'est une technique qui fonctionne pour agir sur le corps, mais qui demande également pas mal d'énergie et de charge mentale. Et pour le coup, ce n'est pas forcément ce qu'on va chercher à faire pour retrouver un rapport plus sain à notre corps et notre assiette. Bref, parlons un peu de chiffres. Imaginons, lors de votre prochain repas, que votre corps ait besoin de 800 calories. Celui-ci, c'est précisément ce dont il aura envie et besoin. Par exemple, ce petit réservoir, vous l'avez compris, c'est votre estomac, va peut-être réclamer 600 calories de riz, brocoli, saumon, avec une petite sauce au pesto par exemple, tandis qu'il pourrait vous réclamer 200 calories d'un dessert au chocolat. Souvent, nous allons remplir l'estomac, le réservoir, jusqu'à totalité du volume avec le plat, parce qu'il ne faut pas gâcher, il faut finir l'assiette. Si tu as encore faim pour le dessert, tu finis le plat. Et on oublie très souvent que notre corps sait se réguler. et surtout qu'on n'a pas la même chose dans un plat de riz, brocoli, saumon que dans une mousse au chocolat quoi et évidemment ça aussi notre corps a besoin de le réguler et non de le contrôler puisque c'est clairement ce que la culture du régime voudrait que notre corps on peut agir dessus et qu'on peut supprimer certaines catégories d'aliments physiologiquement ça ne fonctionne pas notre corps est fait pour avoir des appétits spécifiques et ça ça se voit notamment au travers d'une envie d'un aliment très précis du style votre mousse au chocolat en dessert je reviens à mes moutons Je prends souvent cet exemple en consultation. Un enfant, il sait parfaitement se réguler. Son petit réservoir, là, que j'essaye de vous amener à visualiser, il se remplit au fur et à mesure. Et un enfant, en plein milieu de son plat, il est capable de vous dire, j'en veux plus. mais il est capable de vous dire je veux mon dessert. Et souvent, on va l'inciter à finir le plat avec cette injonction à ne pas gâcher, finir l'assiette et un petit peu avoir le dessert comme une récompense. Bon, finis tes haricots verts et t'auras le droit au dessert. Je pense qu'on est tous d'accord qu'on ne peut pas en vouloir aux parents, on ne peut pas nous en vouloir à nous-mêmes. On grandit avec ces règles, c'est dans notre éducation. Mais malheureusement, ces règles font qu'on s'éloigne petit à petit de notre régulation interne. Et également, il faut le dire, le maintien de notre poids d'équilibre. Parce que oui... Il est vrai, on prend souvent du poids en ayant un surplus de calories. en remplissant de trop ce fameux petit réservoir, en le faisant déborder de manière quotidienne et régulière. Mais cela ne se fait pas uniquement parce qu'on mange une mousse au chocolat. Non, en fait, ça se fait parce que vous avez fini les derniers brocolis restants et pris votre yaourt nature dit équilibré ou inscrit dans votre plan alimentaire, et ce, de manière régulière. Vous voyez ce que je veux dire ? Un aliment n'a pas le pouvoir d'agir sur notre poids. Notre réservoir, c'est pas tant ce qu'on met dedans qui compte, mais plutôt ce qu'on y apporte en fonction de notre faim, nos envies et notre rassasiement. Et ce qu'on va chercher à faire, c'est de remplir ce réservoir à ce qu'on pourrait appeler du coup notre rassasiement, afin de ne plus aller quotidiennement au-delà. Vous voyez, de ne plus surmanger. Et on ne va pas le faire au travers d'un contrôle, au travers de comptages de calories ou de quantités à suivre. on va le faire au travers de ce que votre corps va vous demander. Et ce qui, au début, certes, va demander d'y réfléchir, de surmentaliser un petit peu la chose, mais pour qu'à long terme, vous n'ayez plus besoin ni d'application de calories, ni de plan alimentaire, ni d'aller voir quiconque pour perdre du poids, pour agir sur votre corps, patati patata. Ce qu'on va vouloir faire, ce qu'on cherche à faire, et ce que je veux vous amener, c'est de pouvoir manger de manière intuitive, raisonner, et non plus parler d'alimentation raisonnable. Vous voyez ce que je veux dire ? Merci. Voyons un petit peu comment se passe votre rapport à l'alimentation aujourd'hui. Je rappelle qu'on va chercher à remplacer le contrôle mental par une sorte de contrôle naturel et régulé. Il est très souvent intéressant d'aller observer ça au travers d'une question que je pose quasi tout le temps en consultation. Qui est, sur une échelle de 0 à 10, quelle note pourriez-vous mettre au rapport que vous entretenez avec votre alimentation ? Imaginons que 0 soit une lutte permanente, une guerre quotidienne avec votre assiette, et que 10 sur 10 soit un apaisement et une certaine sérénité avec votre alimentation. Aujourd'hui, combien pourriez-vous mettre sur cette échelle de 0 à 10 ? Si je pousse la chose, lorsque vous êtes dans un principe de régime, de contrôle alimentaire, si ce n'est pas déjà le cas à l'heure actuelle, à combien s'élève cette note ? Encore une fois, imaginons que 0 soit une lutte et que 10 sur 10 un apaisement. Et j'ai même envie de pousser encore un petit peu plus loin. Qu'est-ce que cette question, elle vient réveiller en vous ? Et je vous invite à mettre sur pause, à prendre quelques minutes pour observer les pensées qui vous viennent, et à vous poser cette question à voix haute. Sur une échelle de 0 à 10, quelle note j'entretiens ? avec mon alimentation aujourd'hui. Ok, maintenant, il faut savoir qu'observer nos sensations alimentaires, ça demande également pas mal d'attention. Au cours de ma formation du gros, celle dont je vous parle très souvent ici, on nous a parlé d'une métaphore que j'adore, celle du tableau de bord. On pourrait imaginer notre corps comme un tableau de bord. Voyez le tableau de bord de votre voiture. Imaginons que chaque partie de notre corps est sur le cadran et que chaque tension présente dans le corps s'affiche sous la forme d'une alerte orange ou rouge selon le niveau d'intensité et l'urgence à réparer le problème. Logiquement, avec une voiture en bon état, ça fonctionne automatiquement, voire instantanément, s'il y a un problème, le voyant s'affiche. Et par contre, dans notre corps, on a souvent tendance à ne ni voir les signaux, ni checker le tableau de bord. Et c'est pourtant ce que je vais vous amener à faire. L'exemple le plus parlant va être le cadran de vitesse. En voiture, on a juste à jeter un coup d'œil pour ajuster notre vitesse si besoin. Et l'objectif, au travers de ce qu'on va développer, et notamment des sensations alimentaires, c'est de pouvoir faire la même chose. jeter un coup d'œil et adapter les sensations pour connecter notre tête, notre corps et notre cœur. L'attention va être partagée sur un repas, bien sûr, entre les conversations de table, les écrans, les pensées, mais aussi les pensées qu'on aura en lien avec le poids. Et ce qu'on va faire, ce qu'on va chercher à faire du moins, c'est de développer ce qu'on pourrait appeler un hyper-objet attentionnel. C'est-à-dire que nous allons mettre beaucoup d'attention sur une sensation en particulier. Par exemple, la sensation de faim, notre satiété, la déglutition, le goût en bouche. Et ce que j'amène souvent mes patients à faire, c'est à tenir un petit peu un carnet, un monitoring. Ma sensation de faim sur une échelle de 0 à 10, ma satiété, les goûts en bouche, la mastication, la déglutition. Au final, vraiment aller travailler avec ce genre de monitoring, qui n'est pas du tout intuitif, qui demande d'y réfléchir. mais qui vous permet d'aller reconnecter de nouveau tous les voyants sur ce cadran. Et surtout d'apprendre, petit à petit, à juste avoir à jeter un coup d'œil sur notre cadran, et soit faire un petit body check de ce que notre corps nous dit et nous demande. Et l'idée pourrait être, de manière un peu plus générale, peut-être dans les prochains jours, de prendre des temps de pause, peu importe le temps nécessaire pour aller observer vos sensations corporelles. mais de prendre des temps de pause pour aller voir ce que votre corps vous dit. Par exemple, si le voyant de soif s'allume, ou le voyant d'envie d'aller faire pipi, ou encore celui de s'étirer, de marcher, de se lever, de manger quelque chose, de dormir. Voyez tout ce que votre corps vous dit, mais qui sont des voyants sur lesquels on détourne souvent le regard. Maintenant, comme tout à son début, on va commencer par parler des sensations de faim. Je vous en parlais dans le dernier épisode, mais aujourd'hui j'ai vraiment envie de vous montrer comment partir à sa recherche, et surtout comment s'y connecter. Pourquoi pas attendre d'avoir faim pour prendre votre petit déjeuner, par exemple. Je le précise, mais le contexte dans lequel vous allez réaliser ce genre de petit exercice va être super important. Vous évitez de me faire ça sur une matinée où vous êtes sur votre lieu de travail, en mode vous ne pouvez ni prendre du temps pour vous, ni manger quelque chose. Pourquoi pas choisir un contexte, je sais pas, de week-end, de jour de repos, où vous pouvez rester chez vous et manger dès que la faim et l'envie apparaissent, et ainsi, sur quelques jours, aller explorer différents niveaux de faim. Et là, vous vous demandez sûrement, mais attends, qu'est-ce qu'elle me raconte ? Moi, je suis là pour faire la paix avec mon corps, mais aussi pour ne pas prendre 20 kilos, et comment manger par faim va permettre de ne pas prendre de poids ? Déjà, car avoir faim signifie que notre corps a très clairement besoin d'énergie. Nous sommes sur un besoin qui est physiologique. contre lequel, je précise, nous ne pouvons pas aller. Et en réalité, on pourrait même vulgariser la chose et la réduire à se dire qu'on peut réellement manger de tout à partir du moment où on ne le fait pas hors faim. Puisque ça protège, je mets des très grosses guillemets en disant ça, notre poids. C'est un peu réducteur de le formuler ainsi, mais au moins ça permet peut-être de sécuriser la chose et de voir que notre corps sait très clairement comment réguler notre poids. Et tout comme à l'inverse, manger sans faim ne nous fera pas forcément grossir non plus, parce que les systèmes de régulation maintiennent notre poids d'équilibre. Bon, l'objectif de tout ça, c'est vraiment de réduire le contrôle mental, en même temps de le remplacer par un contrôle physiologique, même si à long terme, l'idée, c'est de ne plus avoir besoin de contrôler quoi que ce soit. Je précise qu'il y a différents niveaux de faim, un petit peu comme les niveaux de douleur. Vous voyez, si vous arrivez à l'hôpital avec une douleur à 8 sur 10, on ne vous donnera pas la même dose de morphine que si vous arrivez avec une douleur à 1 sur 10. Et bien l'alimentation, c'est un petit peu pareil. Un enfant, s'il a une petite faim, il ne va pas manger la même chose que s'il avait une grosse faim. Et pourtant, nous, en tant qu'adultes, on a très souvent tendance à manger tout le temps la même quantité. Soit parce que c'est écrit dans le plan alimentaire, soit parce qu'on a besoin de X calories, soit par habitude, par contexte de vie ou peu importe. Sauf qu'encore une fois, notre corps, qui sait très bien se réguler, n'a pas toujours les mêmes besoins ni les mêmes envies. Et ça, c'est vraiment important de le préciser. Il arrive aussi, en consultation, que des patients me disent qu'ils n'ont jamais faim. Ça peut arriver. Et encore une fois, j'ai peut-être à m'aventurer sur ce sujet. mais je précise que tout ce que je partage ici est très généralisé. Et évidemment, si votre rapport à l'alimentation est troublé, c'est pas juste écouter ce podcast qui vous aidera à en sortir. Moi, je vous conseille vraiment, encore une fois, un accompagnement personnalisé qui sera beaucoup plus axé sur vos besoins à vous, qui sera peut-être pas sur de l'alimentation intuitive au début, mais qui au moins correspondra à vos besoins. Et du coup, je reviens sur cette question de pourquoi je n'ai jamais faim. Ce serait un peu impossible d'y répondre de manière globale et générale, ou alors ça reviendrait quand même à négliger cet aspect et... et à le réduire. Et je trouve que je l'ai déjà assez fait en disant que la faim protège le poids, mais au moins vous avez l'image en tête. Je vais rajouter un petit point, mais il faut savoir que la notion d'envie est également quelque chose qui nous incite et qui nous invite même à manger. Elle est propre à notre régulation. Il est important de la prendre en compte et de ne pas la négliger. Même si on va différencier la faim de l'envie pour être sur cette observation, cette pleine observation corps, dans les deux cas, que ce soit par faim ou par envie, il faut manger. J'y mets une règle, mais c'est vraiment important de répondre aux besoins de notre corps. L'épisode qui sortira dans deux semaines sera sûrement dédié à ce sujet, aux envies de manger dites émotionnelles, et du coup je laisse un petit peu ça en suspens. Pour finir, le rassasiement est aussi une sensation alimentaire sur laquelle nous pouvons nous baser. Je ne reviens pas sur toutes ces sensations, j'en parlais dans le dernier épisode, mais de manière très générale, je vous parlais de la sensation de faim, de la satiété et du rassasiement, un petit peu comment les percevoir, la différence entre les trois, et du coup je vous invite vraiment à aller écouter l'épisode précédent. Pour observer notre rassasiement, ça peut être quand même super utile de mettre un point d'observation au niveau de notre point de satiété, qui, je le reprécise, est la disparition de notre faim physique. Au début, observer notre rassasiement, qui est la disparition de l'envie, n'est pas... Très facile, voire même pas facile du tout. et j'insiste un petit peu sur ce point mais aller mettre de l'attention sur nos sensations physiques que ce soit en bouche, dans notre corps permet vraiment de pouvoir recentrer et reconnecter avec notre corps donc pourquoi pas dans un premier temps aller mettre l'observation sur la texture la température, les goûts, les saveurs qu'ont les aliments qui ont été mis dans votre bouche mais pourquoi pas aussi sur votre déglutition qu'est-ce qui se passe une fois que j'ai avalé l'aliment est-ce que je le sens descendre dans mon oesophage est-ce que je le sens rentrer dans mon estomac vous voyez d'aller vraiment mettre un petit peu comme un point d'observation sur le trajet que va prendre l'aliment une fois que vous l'avez déglutie. Mais aussi au niveau de votre estomac, cette sensation de plénitude, de distension, qu'est-ce que ça vous procure ? Est-ce que l'envie est toujours la même ? Et je pense qu'il est vraiment aussi important de normaliser et de rappeler que nous ne pouvons pas, et nous ne voulons même pas, mettre de l'attention sur toutes les bouchées. On veut juste le faire sur quelques-unes. Et c'est pour ça que cette notion d'attention partagée, elle est vraiment importante. C'est qu'on ne pourra pas mettre l'attention sur toutes nos bouchées, parce que notre attention va être sur plein d'autres choses. Mais par moment, on veut des points de connexion en jetant un coup d'œil sur notre tableau de bord. Il est important de rappeler qu'au début, on est vraiment sur un nouvel apprentissage. Donc bien évidemment que ça va nécessiter un peu un hyper contrôle ou une hyper mentalisation de l'alimentation. Mais l'idée, c'est qu'à long terme, ça puisse vous amener à plus de flexibilité. plus de bienveillance, et surtout plus de lâcher prise. Beaucoup de fois, en consultation, moi aussi dit, moi j'ai l'impression de perdre du temps si je mange sans écran, sans rien faire. et peut-être est-il intéressant dans ces cas-là d'aller se questionner sur l'importance qu'on accorde à notre corps et à notre santé pourquoi vouloir perdre du poids si s'occuper de son corps est une perte de temps ? Est-ce réellement une envie ou est-ce que je cherche à plaire aux autres, à rentrer dans un moule ? Pourquoi manger, qui est quand même un point super important pour notre corps et sa fonction vitale a ce rôle de perte de temps ? Vous voyez, d'aller creuser ces choses-là peut quand même être vachement utile et intéressant Même si, encore une fois, c'est souvent des choses qui se font en consultation avec l'aide d'un professionnel. Bon, il faut savoir que je travaille essentiellement dans mes consultations au travers des sensations alimentaires. Pas que, mais c'est une grosse partie. Et du moins, lorsqu'il est question de faire la paix avec son corps et son alimentation, c'est un sujet qui revient très souvent. Même si, encore une fois, je fais une très grosse généralité. Il faut savoir que moi, je travaille beaucoup avec l'application Mon Suivi Diète. Je ne sais pas s'il y a des diététiciens, diététiciennes qui m'écoutent. Mais c'est un outil génial et je vous le conseille à 10 000%. Le principe est que mes patients peuvent remplir leur carnet alimentaire, ce qui, référence à mon tout premier épisode, ne consiste pas à surligner en rouge ou en vert ce qui est bien ou ce qui est mal, mais plutôt d'aller s'introspecter, d'aller observer ce qui se passe en soi. On a des petits trackers pour observer la faim, le rassasiement, et plein d'autres choses d'ailleurs. Et ça nous permet vraiment de mettre des points de connexion sur ces fameux monitoring, vous voyez, sur ce tableau de bord. Qu'est-ce que mon corps me dit ? Est-ce que j'ai faim ? Est-ce que je suis rassasiée ? Est-ce que là j'ai mis de l'attention ? Est-ce que j'ai pu manger sans rien faire ? Est-ce que j'ai eu du plaisir, de l'envie ? Vous voyez, on va observer un milliard de choses pour pouvoir nous reconnecter à notre corps. Si tu ne souhaites pas prendre rendez-vous ou consulter, tu peux également le faire un petit peu toi-même. Ce ne sera peut-être pas aussi complet, mais de toi-même, tu peux déjà aller observer sur un carnet, sur ton téléphone, peu importe, tes sensations alimentaires. Petite précision sur l'application que j'utilise, elle n'est valable que pour des patients ayant des diététiciens abonnés à mon suivi diète. Autrement, vous ne pouvez pas la télécharger vous-même. Voilà, j'ai envie de conclure avec un petit exercice, mais avant ça, j'espère que toutes les petites informations supplémentaires que j'ai pu vous apporter pourront vous permettre de voir un petit peu plus clair dans tout ce comportement régulier qu'on peut trouver dans l'alimentation intuitive. Si on devait retenir quelques petits points sur tout ce que je vous ai partagé depuis tout à l'heure, Je pense qu'on pourrait garder en tête cette notion de régulation du comportement alimentaire au travers des sensations. Des sensations de faim, de satiété et de rassasiement. J'espère que cette image du réservoir est également un petit peu plus présente dans votre esprit et petite révérence à mes patients qui se reconnaîtront et qui auront sûrement mon petit schéma en tête. Pourquoi pas également vous questionner un petit peu sur le rapport que vous entretenez avec votre alimentation. Cette petite note dont je vous parlais tout à l'heure. Si par exemple vous vous cotez à 4 sur 10. pourquoi pas aller vous questionner sur quels seraient mes besoins pour augmenter un petit peu cette note et pourquoi pas tenir une sorte de carnet de monitoring si vous n'êtes pas déjà en consultation avec moi ou une autre personne utilisant une application de suivi de prendre le temps un petit peu d'aller observer vos sensations au travers de différentes pistes d'observation que j'ai pu vous amener selon des épisodes et garder en tête aussi que c'est un long processus, ça demande du temps, ça demande aussi de l'énergie mais je vous assure que ça en vaut la peine pouvoir se libérer de toutes ces chaînes, de tous ces dictates sur l'alimentation, sur les règles, sur toutes ces injonctions qu'on nous met dans la tête depuis tout petit, et de pouvoir enfin se libérer et retrouver une alimentation beaucoup plus épanouie, beaucoup plus sereine. Et pour conclure, j'ai envie de vous inviter à répondre aux prochaines questions. Pourquoi pas y répondre dans votre tête, en prenant des notes, peu importe. Toujours dans cette dynamique de devenir observateur, observatrice de votre alimentation. L'idée est que ces questions puissent vous amener de nouvelles pistes, de nouvelles observations, de nouvelles explorations même. La première question est, parvenez-vous à manger sans écran, sans rien faire d'autre ? Si oui, qu'est-ce que ça procure en vous ? Quels sont vos ressentis lorsque vous mangez ? sans autre activité à côté. Et sinon, qu'est-ce qui vous en empêche ? Qu'est-ce qui se passe en vous au moment des repas ? Et qu'est-ce qui fait que vous ne parvenez pas à manger sans rien faire d'autre ? Deuxième question, choisissez-vous vos repas et vos aliments par envie, par plaisir, ou en fonction des effets qu'ils pourraient avoir sur votre poids ou votre santé ? Si vous avez répondu par envie, pourquoi pas aller prendre des notes de ce que ça produit sur vous, des effets, du ressenti, du rassasiement ? Et si vous les choisissez en fonction de leur impact sur votre poids ou votre santé, comment ça se passe pour vous ? Est-ce que ça vous permet d'être en paix avec votre alimentation, votre corps, votre santé ? Troisième question. Quand vous mangez des aliments jugés défavorables pour votre poids ou votre santé, comment ça se passe ? Qu'est-ce que votre tête s'amuse à vous raconter ? Comment est-ce que vous vous sentez ? Et même, quelles sont les pensées qui vous traversent ? Quatrième question. Parvenez-vous à contrôler votre alimentation et votre poids comme vous l'aimeriez ? Si oui, est-ce que vous vous sentez capable de maintenir cela jusqu'à la fin de vos jours ? Et sinon, comment ça se passe pour vous ? Est-ce que c'est appréciable et vivable de contrôler autant votre alimentation ? Et est-ce que ça vous permet de vivre une vie épanouie, heureuse et de la vivre pleinement ? Cinquième question. Prenez-vous le temps d'observer vos sensations de faim, de satiété, de rassasiement, au cours des repas ou des prises alimentaires ? Sixième question, vous arrive-t-il de surmanger, de manger de trop, de vous sentir mal après un repas ? Ou au contraire de ne pas manger assez ? Et si oui, comment ça se passe ? Qu'est-ce qui se passe en vous au moment des prises alimentaires ? Pendant, avant, après ? Et enfin, dans quel contexte avez-vous l'impression de relâcher ou même de perdre le contrôle ? Quelles sont les situations dans lesquelles ces pertes de contrôle ont lieu ? Comment pourriez-vous faire autrement ? Et surtout, comment ça se passe pour vous ? Merci pour votre écoute. J'espère que ces dernières questions pourront éveiller de nouvelles choses en vous. Et moi, je vous dis à très vite pour le prochain épisode sur les envies de manger émotionnelles. A bientôt ! J'espère que ce podcast vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à vous abonner, à le noter, à le partager autour de vous, et à me faire vos retours, qui me sont si précieux. Puisqu'après tout, tout ça, c'est pour vous. Vous pouvez me retrouver sur Instagram, sous le nom de Marion L. Nutrition. Et en attendant, je vous dis à très vite pour un prochain épisode.

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Dans ce quatrième épisode (déjà!), nous parlerons des sensations alimentaires de manière plus approfondie, afin de vous montrer un peu plus comment celles-ci peuvent réguler notre manière de manger et aussi notre poids d'équilibre. Je vous partage plusieurs exercices et pistes d'observations tout au long de l'épisode..


Si vous sentez le besoin d’un accompagnement vous pouvez vous rapprocher de diet / psy formés aux TCA, à la diététique psycho-comportementale et je propose moi-même des consultations à distance. (Doctolib : Marion Lassagne)


J'espère qu'il pourra vous plaire et vous parler, n'hésitez pas à me faire vos retours, ils me sont si précieux ✨

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Pour me soutenir et si vous avez apprécié l'épisode, n'hésitez pas à noter le podcast et même le partager autour de vous🎙🧡


Vous pouvez me retrouver sur instagram sous le nom @marionlnutrition

À très vite


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci. Bienvenue sur Encore un corps, le podcast qui vous aide à retrouver une relation plus sereine à votre corps et votre assiette. Moi c'est Marion, je suis diététicienne psychocomportementale et tout au long de ce podcast, je vous partagerai des sujets qui reviennent très souvent en consultation. Et nous verrons ensemble comment cette approche du corps et de l'assiette peuvent vous aider à vous sentir mieux. Je suis ravie de vous avoir sur mon podcast et je vous souhaite une très belle écoute. Hello ! Bienvenue sur ce quatrième épisode et j'espère que le sujet du jour... pourra vous plaire et vous parler. Dans l'épisode précédent, je vous parlais de la régulation de notre corps et du fait que nous pouvons lui faire confiance. Celui-ci, c'est merveilleusement bien se réguler et j'ai vraiment envie de vous aider à pouvoir faire la paix avec votre corps et votre alimentation. Aujourd'hui, je voulais revenir sur cette notion de sensation alimentaire de manière encore plus poussée que le dernier épisode et ainsi vous montrer un petit peu plus comment réguler notre manière de manger mais aussi notre poids et du coup notre charge mentale. Nous allons commencer par redéfinir un petit peu comment les sensations alimentaires peuvent entrer en jeu dans la régulation de notre comportement alimentaire. Il faut savoir que notre corps, comme je le disais dans le dernier épisode, est une vraie machine à compter les calories. Et c'est pas quelque chose de mal, au contraire, c'est son carburant, c'est ce qui physiologiquement lui permet de fonctionner, de se réguler. Et avant même que cette notion de calories devienne un sujet de contrôle, et parfois même un sujet tabou, mais parfois oui, consommé en excès, Bah lorsque notre comportement alimentaire n'est plus régulé mais contrôlé ou perturbé pour x ou y raison, cela nous pousse à prendre du poids et parfois du coup à développer un rapport conflictuel à notre corps et notre alimentation. Mais de base, les calories sont réellement notre principale source d'énergie et principalement régulées et contrôlées à la fois physiologiquement et biologiquement par notre corps. Et j'utilise très souvent, pour ne pas dire quasi tout le temps, Un schéma très simple en consultation, mais étant donné que nous sommes sur un podcast, je vais essayer de vous donner l'image au travers de ce que je vais pouvoir vous dire. On pourrait vraiment imaginer notre estomac comme un réservoir. Lorsque celui-ci se vide, on peut ressentir des signaux physiques, tels que la faim, qui, elles, se manifestent de plein de manières différentes, et ce qui signifie qu'il est temps d'apporter de l'énergie à notre corps, au travers du coup de ces fameuses calories qu'on retrouve dans la nourriture. Ce réservoir a une capacité instantanée de X calories. Je précise instantané car nous pensons souvent devoir calculer nos calories pour contrôler efficacement l'alimentation. Mais il faut savoir qu'on peut estimer nos calories, mais nous ne pouvons pas être aussi précis que notre corps et sa régulation interne. Tout simplement parce qu'on ne voit pas ce qui se passe à l'intérieur de nous. Le renouvellement de nos cellules, la thermogénèse, le renouvellement de toutes nos micro-vilosités et j'en passe. C'est une réelle usine à calories dans notre corps. Et ça, souvent, on pense savoir le calculer, mais il n'y a réellement que notre corps qui sait le faire. Et je vous assure que compter nos calories, bon, certes, c'est une technique qui fonctionne pour agir sur le corps, mais qui demande également pas mal d'énergie et de charge mentale. Et pour le coup, ce n'est pas forcément ce qu'on va chercher à faire pour retrouver un rapport plus sain à notre corps et notre assiette. Bref, parlons un peu de chiffres. Imaginons, lors de votre prochain repas, que votre corps ait besoin de 800 calories. Celui-ci, c'est précisément ce dont il aura envie et besoin. Par exemple, ce petit réservoir, vous l'avez compris, c'est votre estomac, va peut-être réclamer 600 calories de riz, brocoli, saumon, avec une petite sauce au pesto par exemple, tandis qu'il pourrait vous réclamer 200 calories d'un dessert au chocolat. Souvent, nous allons remplir l'estomac, le réservoir, jusqu'à totalité du volume avec le plat, parce qu'il ne faut pas gâcher, il faut finir l'assiette. Si tu as encore faim pour le dessert, tu finis le plat. Et on oublie très souvent que notre corps sait se réguler. et surtout qu'on n'a pas la même chose dans un plat de riz, brocoli, saumon que dans une mousse au chocolat quoi et évidemment ça aussi notre corps a besoin de le réguler et non de le contrôler puisque c'est clairement ce que la culture du régime voudrait que notre corps on peut agir dessus et qu'on peut supprimer certaines catégories d'aliments physiologiquement ça ne fonctionne pas notre corps est fait pour avoir des appétits spécifiques et ça ça se voit notamment au travers d'une envie d'un aliment très précis du style votre mousse au chocolat en dessert je reviens à mes moutons Je prends souvent cet exemple en consultation. Un enfant, il sait parfaitement se réguler. Son petit réservoir, là, que j'essaye de vous amener à visualiser, il se remplit au fur et à mesure. Et un enfant, en plein milieu de son plat, il est capable de vous dire, j'en veux plus. mais il est capable de vous dire je veux mon dessert. Et souvent, on va l'inciter à finir le plat avec cette injonction à ne pas gâcher, finir l'assiette et un petit peu avoir le dessert comme une récompense. Bon, finis tes haricots verts et t'auras le droit au dessert. Je pense qu'on est tous d'accord qu'on ne peut pas en vouloir aux parents, on ne peut pas nous en vouloir à nous-mêmes. On grandit avec ces règles, c'est dans notre éducation. Mais malheureusement, ces règles font qu'on s'éloigne petit à petit de notre régulation interne. Et également, il faut le dire, le maintien de notre poids d'équilibre. Parce que oui... Il est vrai, on prend souvent du poids en ayant un surplus de calories. en remplissant de trop ce fameux petit réservoir, en le faisant déborder de manière quotidienne et régulière. Mais cela ne se fait pas uniquement parce qu'on mange une mousse au chocolat. Non, en fait, ça se fait parce que vous avez fini les derniers brocolis restants et pris votre yaourt nature dit équilibré ou inscrit dans votre plan alimentaire, et ce, de manière régulière. Vous voyez ce que je veux dire ? Un aliment n'a pas le pouvoir d'agir sur notre poids. Notre réservoir, c'est pas tant ce qu'on met dedans qui compte, mais plutôt ce qu'on y apporte en fonction de notre faim, nos envies et notre rassasiement. Et ce qu'on va chercher à faire, c'est de remplir ce réservoir à ce qu'on pourrait appeler du coup notre rassasiement, afin de ne plus aller quotidiennement au-delà. Vous voyez, de ne plus surmanger. Et on ne va pas le faire au travers d'un contrôle, au travers de comptages de calories ou de quantités à suivre. on va le faire au travers de ce que votre corps va vous demander. Et ce qui, au début, certes, va demander d'y réfléchir, de surmentaliser un petit peu la chose, mais pour qu'à long terme, vous n'ayez plus besoin ni d'application de calories, ni de plan alimentaire, ni d'aller voir quiconque pour perdre du poids, pour agir sur votre corps, patati patata. Ce qu'on va vouloir faire, ce qu'on cherche à faire, et ce que je veux vous amener, c'est de pouvoir manger de manière intuitive, raisonner, et non plus parler d'alimentation raisonnable. Vous voyez ce que je veux dire ? Merci. Voyons un petit peu comment se passe votre rapport à l'alimentation aujourd'hui. Je rappelle qu'on va chercher à remplacer le contrôle mental par une sorte de contrôle naturel et régulé. Il est très souvent intéressant d'aller observer ça au travers d'une question que je pose quasi tout le temps en consultation. Qui est, sur une échelle de 0 à 10, quelle note pourriez-vous mettre au rapport que vous entretenez avec votre alimentation ? Imaginons que 0 soit une lutte permanente, une guerre quotidienne avec votre assiette, et que 10 sur 10 soit un apaisement et une certaine sérénité avec votre alimentation. Aujourd'hui, combien pourriez-vous mettre sur cette échelle de 0 à 10 ? Si je pousse la chose, lorsque vous êtes dans un principe de régime, de contrôle alimentaire, si ce n'est pas déjà le cas à l'heure actuelle, à combien s'élève cette note ? Encore une fois, imaginons que 0 soit une lutte et que 10 sur 10 un apaisement. Et j'ai même envie de pousser encore un petit peu plus loin. Qu'est-ce que cette question, elle vient réveiller en vous ? Et je vous invite à mettre sur pause, à prendre quelques minutes pour observer les pensées qui vous viennent, et à vous poser cette question à voix haute. Sur une échelle de 0 à 10, quelle note j'entretiens ? avec mon alimentation aujourd'hui. Ok, maintenant, il faut savoir qu'observer nos sensations alimentaires, ça demande également pas mal d'attention. Au cours de ma formation du gros, celle dont je vous parle très souvent ici, on nous a parlé d'une métaphore que j'adore, celle du tableau de bord. On pourrait imaginer notre corps comme un tableau de bord. Voyez le tableau de bord de votre voiture. Imaginons que chaque partie de notre corps est sur le cadran et que chaque tension présente dans le corps s'affiche sous la forme d'une alerte orange ou rouge selon le niveau d'intensité et l'urgence à réparer le problème. Logiquement, avec une voiture en bon état, ça fonctionne automatiquement, voire instantanément, s'il y a un problème, le voyant s'affiche. Et par contre, dans notre corps, on a souvent tendance à ne ni voir les signaux, ni checker le tableau de bord. Et c'est pourtant ce que je vais vous amener à faire. L'exemple le plus parlant va être le cadran de vitesse. En voiture, on a juste à jeter un coup d'œil pour ajuster notre vitesse si besoin. Et l'objectif, au travers de ce qu'on va développer, et notamment des sensations alimentaires, c'est de pouvoir faire la même chose. jeter un coup d'œil et adapter les sensations pour connecter notre tête, notre corps et notre cœur. L'attention va être partagée sur un repas, bien sûr, entre les conversations de table, les écrans, les pensées, mais aussi les pensées qu'on aura en lien avec le poids. Et ce qu'on va faire, ce qu'on va chercher à faire du moins, c'est de développer ce qu'on pourrait appeler un hyper-objet attentionnel. C'est-à-dire que nous allons mettre beaucoup d'attention sur une sensation en particulier. Par exemple, la sensation de faim, notre satiété, la déglutition, le goût en bouche. Et ce que j'amène souvent mes patients à faire, c'est à tenir un petit peu un carnet, un monitoring. Ma sensation de faim sur une échelle de 0 à 10, ma satiété, les goûts en bouche, la mastication, la déglutition. Au final, vraiment aller travailler avec ce genre de monitoring, qui n'est pas du tout intuitif, qui demande d'y réfléchir. mais qui vous permet d'aller reconnecter de nouveau tous les voyants sur ce cadran. Et surtout d'apprendre, petit à petit, à juste avoir à jeter un coup d'œil sur notre cadran, et soit faire un petit body check de ce que notre corps nous dit et nous demande. Et l'idée pourrait être, de manière un peu plus générale, peut-être dans les prochains jours, de prendre des temps de pause, peu importe le temps nécessaire pour aller observer vos sensations corporelles. mais de prendre des temps de pause pour aller voir ce que votre corps vous dit. Par exemple, si le voyant de soif s'allume, ou le voyant d'envie d'aller faire pipi, ou encore celui de s'étirer, de marcher, de se lever, de manger quelque chose, de dormir. Voyez tout ce que votre corps vous dit, mais qui sont des voyants sur lesquels on détourne souvent le regard. Maintenant, comme tout à son début, on va commencer par parler des sensations de faim. Je vous en parlais dans le dernier épisode, mais aujourd'hui j'ai vraiment envie de vous montrer comment partir à sa recherche, et surtout comment s'y connecter. Pourquoi pas attendre d'avoir faim pour prendre votre petit déjeuner, par exemple. Je le précise, mais le contexte dans lequel vous allez réaliser ce genre de petit exercice va être super important. Vous évitez de me faire ça sur une matinée où vous êtes sur votre lieu de travail, en mode vous ne pouvez ni prendre du temps pour vous, ni manger quelque chose. Pourquoi pas choisir un contexte, je sais pas, de week-end, de jour de repos, où vous pouvez rester chez vous et manger dès que la faim et l'envie apparaissent, et ainsi, sur quelques jours, aller explorer différents niveaux de faim. Et là, vous vous demandez sûrement, mais attends, qu'est-ce qu'elle me raconte ? Moi, je suis là pour faire la paix avec mon corps, mais aussi pour ne pas prendre 20 kilos, et comment manger par faim va permettre de ne pas prendre de poids ? Déjà, car avoir faim signifie que notre corps a très clairement besoin d'énergie. Nous sommes sur un besoin qui est physiologique. contre lequel, je précise, nous ne pouvons pas aller. Et en réalité, on pourrait même vulgariser la chose et la réduire à se dire qu'on peut réellement manger de tout à partir du moment où on ne le fait pas hors faim. Puisque ça protège, je mets des très grosses guillemets en disant ça, notre poids. C'est un peu réducteur de le formuler ainsi, mais au moins ça permet peut-être de sécuriser la chose et de voir que notre corps sait très clairement comment réguler notre poids. Et tout comme à l'inverse, manger sans faim ne nous fera pas forcément grossir non plus, parce que les systèmes de régulation maintiennent notre poids d'équilibre. Bon, l'objectif de tout ça, c'est vraiment de réduire le contrôle mental, en même temps de le remplacer par un contrôle physiologique, même si à long terme, l'idée, c'est de ne plus avoir besoin de contrôler quoi que ce soit. Je précise qu'il y a différents niveaux de faim, un petit peu comme les niveaux de douleur. Vous voyez, si vous arrivez à l'hôpital avec une douleur à 8 sur 10, on ne vous donnera pas la même dose de morphine que si vous arrivez avec une douleur à 1 sur 10. Et bien l'alimentation, c'est un petit peu pareil. Un enfant, s'il a une petite faim, il ne va pas manger la même chose que s'il avait une grosse faim. Et pourtant, nous, en tant qu'adultes, on a très souvent tendance à manger tout le temps la même quantité. Soit parce que c'est écrit dans le plan alimentaire, soit parce qu'on a besoin de X calories, soit par habitude, par contexte de vie ou peu importe. Sauf qu'encore une fois, notre corps, qui sait très bien se réguler, n'a pas toujours les mêmes besoins ni les mêmes envies. Et ça, c'est vraiment important de le préciser. Il arrive aussi, en consultation, que des patients me disent qu'ils n'ont jamais faim. Ça peut arriver. Et encore une fois, j'ai peut-être à m'aventurer sur ce sujet. mais je précise que tout ce que je partage ici est très généralisé. Et évidemment, si votre rapport à l'alimentation est troublé, c'est pas juste écouter ce podcast qui vous aidera à en sortir. Moi, je vous conseille vraiment, encore une fois, un accompagnement personnalisé qui sera beaucoup plus axé sur vos besoins à vous, qui sera peut-être pas sur de l'alimentation intuitive au début, mais qui au moins correspondra à vos besoins. Et du coup, je reviens sur cette question de pourquoi je n'ai jamais faim. Ce serait un peu impossible d'y répondre de manière globale et générale, ou alors ça reviendrait quand même à négliger cet aspect et... et à le réduire. Et je trouve que je l'ai déjà assez fait en disant que la faim protège le poids, mais au moins vous avez l'image en tête. Je vais rajouter un petit point, mais il faut savoir que la notion d'envie est également quelque chose qui nous incite et qui nous invite même à manger. Elle est propre à notre régulation. Il est important de la prendre en compte et de ne pas la négliger. Même si on va différencier la faim de l'envie pour être sur cette observation, cette pleine observation corps, dans les deux cas, que ce soit par faim ou par envie, il faut manger. J'y mets une règle, mais c'est vraiment important de répondre aux besoins de notre corps. L'épisode qui sortira dans deux semaines sera sûrement dédié à ce sujet, aux envies de manger dites émotionnelles, et du coup je laisse un petit peu ça en suspens. Pour finir, le rassasiement est aussi une sensation alimentaire sur laquelle nous pouvons nous baser. Je ne reviens pas sur toutes ces sensations, j'en parlais dans le dernier épisode, mais de manière très générale, je vous parlais de la sensation de faim, de la satiété et du rassasiement, un petit peu comment les percevoir, la différence entre les trois, et du coup je vous invite vraiment à aller écouter l'épisode précédent. Pour observer notre rassasiement, ça peut être quand même super utile de mettre un point d'observation au niveau de notre point de satiété, qui, je le reprécise, est la disparition de notre faim physique. Au début, observer notre rassasiement, qui est la disparition de l'envie, n'est pas... Très facile, voire même pas facile du tout. et j'insiste un petit peu sur ce point mais aller mettre de l'attention sur nos sensations physiques que ce soit en bouche, dans notre corps permet vraiment de pouvoir recentrer et reconnecter avec notre corps donc pourquoi pas dans un premier temps aller mettre l'observation sur la texture la température, les goûts, les saveurs qu'ont les aliments qui ont été mis dans votre bouche mais pourquoi pas aussi sur votre déglutition qu'est-ce qui se passe une fois que j'ai avalé l'aliment est-ce que je le sens descendre dans mon oesophage est-ce que je le sens rentrer dans mon estomac vous voyez d'aller vraiment mettre un petit peu comme un point d'observation sur le trajet que va prendre l'aliment une fois que vous l'avez déglutie. Mais aussi au niveau de votre estomac, cette sensation de plénitude, de distension, qu'est-ce que ça vous procure ? Est-ce que l'envie est toujours la même ? Et je pense qu'il est vraiment aussi important de normaliser et de rappeler que nous ne pouvons pas, et nous ne voulons même pas, mettre de l'attention sur toutes les bouchées. On veut juste le faire sur quelques-unes. Et c'est pour ça que cette notion d'attention partagée, elle est vraiment importante. C'est qu'on ne pourra pas mettre l'attention sur toutes nos bouchées, parce que notre attention va être sur plein d'autres choses. Mais par moment, on veut des points de connexion en jetant un coup d'œil sur notre tableau de bord. Il est important de rappeler qu'au début, on est vraiment sur un nouvel apprentissage. Donc bien évidemment que ça va nécessiter un peu un hyper contrôle ou une hyper mentalisation de l'alimentation. Mais l'idée, c'est qu'à long terme, ça puisse vous amener à plus de flexibilité. plus de bienveillance, et surtout plus de lâcher prise. Beaucoup de fois, en consultation, moi aussi dit, moi j'ai l'impression de perdre du temps si je mange sans écran, sans rien faire. et peut-être est-il intéressant dans ces cas-là d'aller se questionner sur l'importance qu'on accorde à notre corps et à notre santé pourquoi vouloir perdre du poids si s'occuper de son corps est une perte de temps ? Est-ce réellement une envie ou est-ce que je cherche à plaire aux autres, à rentrer dans un moule ? Pourquoi manger, qui est quand même un point super important pour notre corps et sa fonction vitale a ce rôle de perte de temps ? Vous voyez, d'aller creuser ces choses-là peut quand même être vachement utile et intéressant Même si, encore une fois, c'est souvent des choses qui se font en consultation avec l'aide d'un professionnel. Bon, il faut savoir que je travaille essentiellement dans mes consultations au travers des sensations alimentaires. Pas que, mais c'est une grosse partie. Et du moins, lorsqu'il est question de faire la paix avec son corps et son alimentation, c'est un sujet qui revient très souvent. Même si, encore une fois, je fais une très grosse généralité. Il faut savoir que moi, je travaille beaucoup avec l'application Mon Suivi Diète. Je ne sais pas s'il y a des diététiciens, diététiciennes qui m'écoutent. Mais c'est un outil génial et je vous le conseille à 10 000%. Le principe est que mes patients peuvent remplir leur carnet alimentaire, ce qui, référence à mon tout premier épisode, ne consiste pas à surligner en rouge ou en vert ce qui est bien ou ce qui est mal, mais plutôt d'aller s'introspecter, d'aller observer ce qui se passe en soi. On a des petits trackers pour observer la faim, le rassasiement, et plein d'autres choses d'ailleurs. Et ça nous permet vraiment de mettre des points de connexion sur ces fameux monitoring, vous voyez, sur ce tableau de bord. Qu'est-ce que mon corps me dit ? Est-ce que j'ai faim ? Est-ce que je suis rassasiée ? Est-ce que là j'ai mis de l'attention ? Est-ce que j'ai pu manger sans rien faire ? Est-ce que j'ai eu du plaisir, de l'envie ? Vous voyez, on va observer un milliard de choses pour pouvoir nous reconnecter à notre corps. Si tu ne souhaites pas prendre rendez-vous ou consulter, tu peux également le faire un petit peu toi-même. Ce ne sera peut-être pas aussi complet, mais de toi-même, tu peux déjà aller observer sur un carnet, sur ton téléphone, peu importe, tes sensations alimentaires. Petite précision sur l'application que j'utilise, elle n'est valable que pour des patients ayant des diététiciens abonnés à mon suivi diète. Autrement, vous ne pouvez pas la télécharger vous-même. Voilà, j'ai envie de conclure avec un petit exercice, mais avant ça, j'espère que toutes les petites informations supplémentaires que j'ai pu vous apporter pourront vous permettre de voir un petit peu plus clair dans tout ce comportement régulier qu'on peut trouver dans l'alimentation intuitive. Si on devait retenir quelques petits points sur tout ce que je vous ai partagé depuis tout à l'heure, Je pense qu'on pourrait garder en tête cette notion de régulation du comportement alimentaire au travers des sensations. Des sensations de faim, de satiété et de rassasiement. J'espère que cette image du réservoir est également un petit peu plus présente dans votre esprit et petite révérence à mes patients qui se reconnaîtront et qui auront sûrement mon petit schéma en tête. Pourquoi pas également vous questionner un petit peu sur le rapport que vous entretenez avec votre alimentation. Cette petite note dont je vous parlais tout à l'heure. Si par exemple vous vous cotez à 4 sur 10. pourquoi pas aller vous questionner sur quels seraient mes besoins pour augmenter un petit peu cette note et pourquoi pas tenir une sorte de carnet de monitoring si vous n'êtes pas déjà en consultation avec moi ou une autre personne utilisant une application de suivi de prendre le temps un petit peu d'aller observer vos sensations au travers de différentes pistes d'observation que j'ai pu vous amener selon des épisodes et garder en tête aussi que c'est un long processus, ça demande du temps, ça demande aussi de l'énergie mais je vous assure que ça en vaut la peine pouvoir se libérer de toutes ces chaînes, de tous ces dictates sur l'alimentation, sur les règles, sur toutes ces injonctions qu'on nous met dans la tête depuis tout petit, et de pouvoir enfin se libérer et retrouver une alimentation beaucoup plus épanouie, beaucoup plus sereine. Et pour conclure, j'ai envie de vous inviter à répondre aux prochaines questions. Pourquoi pas y répondre dans votre tête, en prenant des notes, peu importe. Toujours dans cette dynamique de devenir observateur, observatrice de votre alimentation. L'idée est que ces questions puissent vous amener de nouvelles pistes, de nouvelles observations, de nouvelles explorations même. La première question est, parvenez-vous à manger sans écran, sans rien faire d'autre ? Si oui, qu'est-ce que ça procure en vous ? Quels sont vos ressentis lorsque vous mangez ? sans autre activité à côté. Et sinon, qu'est-ce qui vous en empêche ? Qu'est-ce qui se passe en vous au moment des repas ? Et qu'est-ce qui fait que vous ne parvenez pas à manger sans rien faire d'autre ? Deuxième question, choisissez-vous vos repas et vos aliments par envie, par plaisir, ou en fonction des effets qu'ils pourraient avoir sur votre poids ou votre santé ? Si vous avez répondu par envie, pourquoi pas aller prendre des notes de ce que ça produit sur vous, des effets, du ressenti, du rassasiement ? Et si vous les choisissez en fonction de leur impact sur votre poids ou votre santé, comment ça se passe pour vous ? Est-ce que ça vous permet d'être en paix avec votre alimentation, votre corps, votre santé ? Troisième question. Quand vous mangez des aliments jugés défavorables pour votre poids ou votre santé, comment ça se passe ? Qu'est-ce que votre tête s'amuse à vous raconter ? Comment est-ce que vous vous sentez ? Et même, quelles sont les pensées qui vous traversent ? Quatrième question. Parvenez-vous à contrôler votre alimentation et votre poids comme vous l'aimeriez ? Si oui, est-ce que vous vous sentez capable de maintenir cela jusqu'à la fin de vos jours ? Et sinon, comment ça se passe pour vous ? Est-ce que c'est appréciable et vivable de contrôler autant votre alimentation ? Et est-ce que ça vous permet de vivre une vie épanouie, heureuse et de la vivre pleinement ? Cinquième question. Prenez-vous le temps d'observer vos sensations de faim, de satiété, de rassasiement, au cours des repas ou des prises alimentaires ? Sixième question, vous arrive-t-il de surmanger, de manger de trop, de vous sentir mal après un repas ? Ou au contraire de ne pas manger assez ? Et si oui, comment ça se passe ? Qu'est-ce qui se passe en vous au moment des prises alimentaires ? Pendant, avant, après ? Et enfin, dans quel contexte avez-vous l'impression de relâcher ou même de perdre le contrôle ? Quelles sont les situations dans lesquelles ces pertes de contrôle ont lieu ? Comment pourriez-vous faire autrement ? Et surtout, comment ça se passe pour vous ? Merci pour votre écoute. J'espère que ces dernières questions pourront éveiller de nouvelles choses en vous. Et moi, je vous dis à très vite pour le prochain épisode sur les envies de manger émotionnelles. A bientôt ! J'espère que ce podcast vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à vous abonner, à le noter, à le partager autour de vous, et à me faire vos retours, qui me sont si précieux. Puisqu'après tout, tout ça, c'est pour vous. Vous pouvez me retrouver sur Instagram, sous le nom de Marion L. Nutrition. Et en attendant, je vous dis à très vite pour un prochain épisode.

Description

Dans ce quatrième épisode (déjà!), nous parlerons des sensations alimentaires de manière plus approfondie, afin de vous montrer un peu plus comment celles-ci peuvent réguler notre manière de manger et aussi notre poids d'équilibre. Je vous partage plusieurs exercices et pistes d'observations tout au long de l'épisode..


Si vous sentez le besoin d’un accompagnement vous pouvez vous rapprocher de diet / psy formés aux TCA, à la diététique psycho-comportementale et je propose moi-même des consultations à distance. (Doctolib : Marion Lassagne)


J'espère qu'il pourra vous plaire et vous parler, n'hésitez pas à me faire vos retours, ils me sont si précieux ✨

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Pour me soutenir et si vous avez apprécié l'épisode, n'hésitez pas à noter le podcast et même le partager autour de vous🎙🧡


Vous pouvez me retrouver sur instagram sous le nom @marionlnutrition

À très vite


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci. Bienvenue sur Encore un corps, le podcast qui vous aide à retrouver une relation plus sereine à votre corps et votre assiette. Moi c'est Marion, je suis diététicienne psychocomportementale et tout au long de ce podcast, je vous partagerai des sujets qui reviennent très souvent en consultation. Et nous verrons ensemble comment cette approche du corps et de l'assiette peuvent vous aider à vous sentir mieux. Je suis ravie de vous avoir sur mon podcast et je vous souhaite une très belle écoute. Hello ! Bienvenue sur ce quatrième épisode et j'espère que le sujet du jour... pourra vous plaire et vous parler. Dans l'épisode précédent, je vous parlais de la régulation de notre corps et du fait que nous pouvons lui faire confiance. Celui-ci, c'est merveilleusement bien se réguler et j'ai vraiment envie de vous aider à pouvoir faire la paix avec votre corps et votre alimentation. Aujourd'hui, je voulais revenir sur cette notion de sensation alimentaire de manière encore plus poussée que le dernier épisode et ainsi vous montrer un petit peu plus comment réguler notre manière de manger mais aussi notre poids et du coup notre charge mentale. Nous allons commencer par redéfinir un petit peu comment les sensations alimentaires peuvent entrer en jeu dans la régulation de notre comportement alimentaire. Il faut savoir que notre corps, comme je le disais dans le dernier épisode, est une vraie machine à compter les calories. Et c'est pas quelque chose de mal, au contraire, c'est son carburant, c'est ce qui physiologiquement lui permet de fonctionner, de se réguler. Et avant même que cette notion de calories devienne un sujet de contrôle, et parfois même un sujet tabou, mais parfois oui, consommé en excès, Bah lorsque notre comportement alimentaire n'est plus régulé mais contrôlé ou perturbé pour x ou y raison, cela nous pousse à prendre du poids et parfois du coup à développer un rapport conflictuel à notre corps et notre alimentation. Mais de base, les calories sont réellement notre principale source d'énergie et principalement régulées et contrôlées à la fois physiologiquement et biologiquement par notre corps. Et j'utilise très souvent, pour ne pas dire quasi tout le temps, Un schéma très simple en consultation, mais étant donné que nous sommes sur un podcast, je vais essayer de vous donner l'image au travers de ce que je vais pouvoir vous dire. On pourrait vraiment imaginer notre estomac comme un réservoir. Lorsque celui-ci se vide, on peut ressentir des signaux physiques, tels que la faim, qui, elles, se manifestent de plein de manières différentes, et ce qui signifie qu'il est temps d'apporter de l'énergie à notre corps, au travers du coup de ces fameuses calories qu'on retrouve dans la nourriture. Ce réservoir a une capacité instantanée de X calories. Je précise instantané car nous pensons souvent devoir calculer nos calories pour contrôler efficacement l'alimentation. Mais il faut savoir qu'on peut estimer nos calories, mais nous ne pouvons pas être aussi précis que notre corps et sa régulation interne. Tout simplement parce qu'on ne voit pas ce qui se passe à l'intérieur de nous. Le renouvellement de nos cellules, la thermogénèse, le renouvellement de toutes nos micro-vilosités et j'en passe. C'est une réelle usine à calories dans notre corps. Et ça, souvent, on pense savoir le calculer, mais il n'y a réellement que notre corps qui sait le faire. Et je vous assure que compter nos calories, bon, certes, c'est une technique qui fonctionne pour agir sur le corps, mais qui demande également pas mal d'énergie et de charge mentale. Et pour le coup, ce n'est pas forcément ce qu'on va chercher à faire pour retrouver un rapport plus sain à notre corps et notre assiette. Bref, parlons un peu de chiffres. Imaginons, lors de votre prochain repas, que votre corps ait besoin de 800 calories. Celui-ci, c'est précisément ce dont il aura envie et besoin. Par exemple, ce petit réservoir, vous l'avez compris, c'est votre estomac, va peut-être réclamer 600 calories de riz, brocoli, saumon, avec une petite sauce au pesto par exemple, tandis qu'il pourrait vous réclamer 200 calories d'un dessert au chocolat. Souvent, nous allons remplir l'estomac, le réservoir, jusqu'à totalité du volume avec le plat, parce qu'il ne faut pas gâcher, il faut finir l'assiette. Si tu as encore faim pour le dessert, tu finis le plat. Et on oublie très souvent que notre corps sait se réguler. et surtout qu'on n'a pas la même chose dans un plat de riz, brocoli, saumon que dans une mousse au chocolat quoi et évidemment ça aussi notre corps a besoin de le réguler et non de le contrôler puisque c'est clairement ce que la culture du régime voudrait que notre corps on peut agir dessus et qu'on peut supprimer certaines catégories d'aliments physiologiquement ça ne fonctionne pas notre corps est fait pour avoir des appétits spécifiques et ça ça se voit notamment au travers d'une envie d'un aliment très précis du style votre mousse au chocolat en dessert je reviens à mes moutons Je prends souvent cet exemple en consultation. Un enfant, il sait parfaitement se réguler. Son petit réservoir, là, que j'essaye de vous amener à visualiser, il se remplit au fur et à mesure. Et un enfant, en plein milieu de son plat, il est capable de vous dire, j'en veux plus. mais il est capable de vous dire je veux mon dessert. Et souvent, on va l'inciter à finir le plat avec cette injonction à ne pas gâcher, finir l'assiette et un petit peu avoir le dessert comme une récompense. Bon, finis tes haricots verts et t'auras le droit au dessert. Je pense qu'on est tous d'accord qu'on ne peut pas en vouloir aux parents, on ne peut pas nous en vouloir à nous-mêmes. On grandit avec ces règles, c'est dans notre éducation. Mais malheureusement, ces règles font qu'on s'éloigne petit à petit de notre régulation interne. Et également, il faut le dire, le maintien de notre poids d'équilibre. Parce que oui... Il est vrai, on prend souvent du poids en ayant un surplus de calories. en remplissant de trop ce fameux petit réservoir, en le faisant déborder de manière quotidienne et régulière. Mais cela ne se fait pas uniquement parce qu'on mange une mousse au chocolat. Non, en fait, ça se fait parce que vous avez fini les derniers brocolis restants et pris votre yaourt nature dit équilibré ou inscrit dans votre plan alimentaire, et ce, de manière régulière. Vous voyez ce que je veux dire ? Un aliment n'a pas le pouvoir d'agir sur notre poids. Notre réservoir, c'est pas tant ce qu'on met dedans qui compte, mais plutôt ce qu'on y apporte en fonction de notre faim, nos envies et notre rassasiement. Et ce qu'on va chercher à faire, c'est de remplir ce réservoir à ce qu'on pourrait appeler du coup notre rassasiement, afin de ne plus aller quotidiennement au-delà. Vous voyez, de ne plus surmanger. Et on ne va pas le faire au travers d'un contrôle, au travers de comptages de calories ou de quantités à suivre. on va le faire au travers de ce que votre corps va vous demander. Et ce qui, au début, certes, va demander d'y réfléchir, de surmentaliser un petit peu la chose, mais pour qu'à long terme, vous n'ayez plus besoin ni d'application de calories, ni de plan alimentaire, ni d'aller voir quiconque pour perdre du poids, pour agir sur votre corps, patati patata. Ce qu'on va vouloir faire, ce qu'on cherche à faire, et ce que je veux vous amener, c'est de pouvoir manger de manière intuitive, raisonner, et non plus parler d'alimentation raisonnable. Vous voyez ce que je veux dire ? Merci. Voyons un petit peu comment se passe votre rapport à l'alimentation aujourd'hui. Je rappelle qu'on va chercher à remplacer le contrôle mental par une sorte de contrôle naturel et régulé. Il est très souvent intéressant d'aller observer ça au travers d'une question que je pose quasi tout le temps en consultation. Qui est, sur une échelle de 0 à 10, quelle note pourriez-vous mettre au rapport que vous entretenez avec votre alimentation ? Imaginons que 0 soit une lutte permanente, une guerre quotidienne avec votre assiette, et que 10 sur 10 soit un apaisement et une certaine sérénité avec votre alimentation. Aujourd'hui, combien pourriez-vous mettre sur cette échelle de 0 à 10 ? Si je pousse la chose, lorsque vous êtes dans un principe de régime, de contrôle alimentaire, si ce n'est pas déjà le cas à l'heure actuelle, à combien s'élève cette note ? Encore une fois, imaginons que 0 soit une lutte et que 10 sur 10 un apaisement. Et j'ai même envie de pousser encore un petit peu plus loin. Qu'est-ce que cette question, elle vient réveiller en vous ? Et je vous invite à mettre sur pause, à prendre quelques minutes pour observer les pensées qui vous viennent, et à vous poser cette question à voix haute. Sur une échelle de 0 à 10, quelle note j'entretiens ? avec mon alimentation aujourd'hui. Ok, maintenant, il faut savoir qu'observer nos sensations alimentaires, ça demande également pas mal d'attention. Au cours de ma formation du gros, celle dont je vous parle très souvent ici, on nous a parlé d'une métaphore que j'adore, celle du tableau de bord. On pourrait imaginer notre corps comme un tableau de bord. Voyez le tableau de bord de votre voiture. Imaginons que chaque partie de notre corps est sur le cadran et que chaque tension présente dans le corps s'affiche sous la forme d'une alerte orange ou rouge selon le niveau d'intensité et l'urgence à réparer le problème. Logiquement, avec une voiture en bon état, ça fonctionne automatiquement, voire instantanément, s'il y a un problème, le voyant s'affiche. Et par contre, dans notre corps, on a souvent tendance à ne ni voir les signaux, ni checker le tableau de bord. Et c'est pourtant ce que je vais vous amener à faire. L'exemple le plus parlant va être le cadran de vitesse. En voiture, on a juste à jeter un coup d'œil pour ajuster notre vitesse si besoin. Et l'objectif, au travers de ce qu'on va développer, et notamment des sensations alimentaires, c'est de pouvoir faire la même chose. jeter un coup d'œil et adapter les sensations pour connecter notre tête, notre corps et notre cœur. L'attention va être partagée sur un repas, bien sûr, entre les conversations de table, les écrans, les pensées, mais aussi les pensées qu'on aura en lien avec le poids. Et ce qu'on va faire, ce qu'on va chercher à faire du moins, c'est de développer ce qu'on pourrait appeler un hyper-objet attentionnel. C'est-à-dire que nous allons mettre beaucoup d'attention sur une sensation en particulier. Par exemple, la sensation de faim, notre satiété, la déglutition, le goût en bouche. Et ce que j'amène souvent mes patients à faire, c'est à tenir un petit peu un carnet, un monitoring. Ma sensation de faim sur une échelle de 0 à 10, ma satiété, les goûts en bouche, la mastication, la déglutition. Au final, vraiment aller travailler avec ce genre de monitoring, qui n'est pas du tout intuitif, qui demande d'y réfléchir. mais qui vous permet d'aller reconnecter de nouveau tous les voyants sur ce cadran. Et surtout d'apprendre, petit à petit, à juste avoir à jeter un coup d'œil sur notre cadran, et soit faire un petit body check de ce que notre corps nous dit et nous demande. Et l'idée pourrait être, de manière un peu plus générale, peut-être dans les prochains jours, de prendre des temps de pause, peu importe le temps nécessaire pour aller observer vos sensations corporelles. mais de prendre des temps de pause pour aller voir ce que votre corps vous dit. Par exemple, si le voyant de soif s'allume, ou le voyant d'envie d'aller faire pipi, ou encore celui de s'étirer, de marcher, de se lever, de manger quelque chose, de dormir. Voyez tout ce que votre corps vous dit, mais qui sont des voyants sur lesquels on détourne souvent le regard. Maintenant, comme tout à son début, on va commencer par parler des sensations de faim. Je vous en parlais dans le dernier épisode, mais aujourd'hui j'ai vraiment envie de vous montrer comment partir à sa recherche, et surtout comment s'y connecter. Pourquoi pas attendre d'avoir faim pour prendre votre petit déjeuner, par exemple. Je le précise, mais le contexte dans lequel vous allez réaliser ce genre de petit exercice va être super important. Vous évitez de me faire ça sur une matinée où vous êtes sur votre lieu de travail, en mode vous ne pouvez ni prendre du temps pour vous, ni manger quelque chose. Pourquoi pas choisir un contexte, je sais pas, de week-end, de jour de repos, où vous pouvez rester chez vous et manger dès que la faim et l'envie apparaissent, et ainsi, sur quelques jours, aller explorer différents niveaux de faim. Et là, vous vous demandez sûrement, mais attends, qu'est-ce qu'elle me raconte ? Moi, je suis là pour faire la paix avec mon corps, mais aussi pour ne pas prendre 20 kilos, et comment manger par faim va permettre de ne pas prendre de poids ? Déjà, car avoir faim signifie que notre corps a très clairement besoin d'énergie. Nous sommes sur un besoin qui est physiologique. contre lequel, je précise, nous ne pouvons pas aller. Et en réalité, on pourrait même vulgariser la chose et la réduire à se dire qu'on peut réellement manger de tout à partir du moment où on ne le fait pas hors faim. Puisque ça protège, je mets des très grosses guillemets en disant ça, notre poids. C'est un peu réducteur de le formuler ainsi, mais au moins ça permet peut-être de sécuriser la chose et de voir que notre corps sait très clairement comment réguler notre poids. Et tout comme à l'inverse, manger sans faim ne nous fera pas forcément grossir non plus, parce que les systèmes de régulation maintiennent notre poids d'équilibre. Bon, l'objectif de tout ça, c'est vraiment de réduire le contrôle mental, en même temps de le remplacer par un contrôle physiologique, même si à long terme, l'idée, c'est de ne plus avoir besoin de contrôler quoi que ce soit. Je précise qu'il y a différents niveaux de faim, un petit peu comme les niveaux de douleur. Vous voyez, si vous arrivez à l'hôpital avec une douleur à 8 sur 10, on ne vous donnera pas la même dose de morphine que si vous arrivez avec une douleur à 1 sur 10. Et bien l'alimentation, c'est un petit peu pareil. Un enfant, s'il a une petite faim, il ne va pas manger la même chose que s'il avait une grosse faim. Et pourtant, nous, en tant qu'adultes, on a très souvent tendance à manger tout le temps la même quantité. Soit parce que c'est écrit dans le plan alimentaire, soit parce qu'on a besoin de X calories, soit par habitude, par contexte de vie ou peu importe. Sauf qu'encore une fois, notre corps, qui sait très bien se réguler, n'a pas toujours les mêmes besoins ni les mêmes envies. Et ça, c'est vraiment important de le préciser. Il arrive aussi, en consultation, que des patients me disent qu'ils n'ont jamais faim. Ça peut arriver. Et encore une fois, j'ai peut-être à m'aventurer sur ce sujet. mais je précise que tout ce que je partage ici est très généralisé. Et évidemment, si votre rapport à l'alimentation est troublé, c'est pas juste écouter ce podcast qui vous aidera à en sortir. Moi, je vous conseille vraiment, encore une fois, un accompagnement personnalisé qui sera beaucoup plus axé sur vos besoins à vous, qui sera peut-être pas sur de l'alimentation intuitive au début, mais qui au moins correspondra à vos besoins. Et du coup, je reviens sur cette question de pourquoi je n'ai jamais faim. Ce serait un peu impossible d'y répondre de manière globale et générale, ou alors ça reviendrait quand même à négliger cet aspect et... et à le réduire. Et je trouve que je l'ai déjà assez fait en disant que la faim protège le poids, mais au moins vous avez l'image en tête. Je vais rajouter un petit point, mais il faut savoir que la notion d'envie est également quelque chose qui nous incite et qui nous invite même à manger. Elle est propre à notre régulation. Il est important de la prendre en compte et de ne pas la négliger. Même si on va différencier la faim de l'envie pour être sur cette observation, cette pleine observation corps, dans les deux cas, que ce soit par faim ou par envie, il faut manger. J'y mets une règle, mais c'est vraiment important de répondre aux besoins de notre corps. L'épisode qui sortira dans deux semaines sera sûrement dédié à ce sujet, aux envies de manger dites émotionnelles, et du coup je laisse un petit peu ça en suspens. Pour finir, le rassasiement est aussi une sensation alimentaire sur laquelle nous pouvons nous baser. Je ne reviens pas sur toutes ces sensations, j'en parlais dans le dernier épisode, mais de manière très générale, je vous parlais de la sensation de faim, de la satiété et du rassasiement, un petit peu comment les percevoir, la différence entre les trois, et du coup je vous invite vraiment à aller écouter l'épisode précédent. Pour observer notre rassasiement, ça peut être quand même super utile de mettre un point d'observation au niveau de notre point de satiété, qui, je le reprécise, est la disparition de notre faim physique. Au début, observer notre rassasiement, qui est la disparition de l'envie, n'est pas... Très facile, voire même pas facile du tout. et j'insiste un petit peu sur ce point mais aller mettre de l'attention sur nos sensations physiques que ce soit en bouche, dans notre corps permet vraiment de pouvoir recentrer et reconnecter avec notre corps donc pourquoi pas dans un premier temps aller mettre l'observation sur la texture la température, les goûts, les saveurs qu'ont les aliments qui ont été mis dans votre bouche mais pourquoi pas aussi sur votre déglutition qu'est-ce qui se passe une fois que j'ai avalé l'aliment est-ce que je le sens descendre dans mon oesophage est-ce que je le sens rentrer dans mon estomac vous voyez d'aller vraiment mettre un petit peu comme un point d'observation sur le trajet que va prendre l'aliment une fois que vous l'avez déglutie. Mais aussi au niveau de votre estomac, cette sensation de plénitude, de distension, qu'est-ce que ça vous procure ? Est-ce que l'envie est toujours la même ? Et je pense qu'il est vraiment aussi important de normaliser et de rappeler que nous ne pouvons pas, et nous ne voulons même pas, mettre de l'attention sur toutes les bouchées. On veut juste le faire sur quelques-unes. Et c'est pour ça que cette notion d'attention partagée, elle est vraiment importante. C'est qu'on ne pourra pas mettre l'attention sur toutes nos bouchées, parce que notre attention va être sur plein d'autres choses. Mais par moment, on veut des points de connexion en jetant un coup d'œil sur notre tableau de bord. Il est important de rappeler qu'au début, on est vraiment sur un nouvel apprentissage. Donc bien évidemment que ça va nécessiter un peu un hyper contrôle ou une hyper mentalisation de l'alimentation. Mais l'idée, c'est qu'à long terme, ça puisse vous amener à plus de flexibilité. plus de bienveillance, et surtout plus de lâcher prise. Beaucoup de fois, en consultation, moi aussi dit, moi j'ai l'impression de perdre du temps si je mange sans écran, sans rien faire. et peut-être est-il intéressant dans ces cas-là d'aller se questionner sur l'importance qu'on accorde à notre corps et à notre santé pourquoi vouloir perdre du poids si s'occuper de son corps est une perte de temps ? Est-ce réellement une envie ou est-ce que je cherche à plaire aux autres, à rentrer dans un moule ? Pourquoi manger, qui est quand même un point super important pour notre corps et sa fonction vitale a ce rôle de perte de temps ? Vous voyez, d'aller creuser ces choses-là peut quand même être vachement utile et intéressant Même si, encore une fois, c'est souvent des choses qui se font en consultation avec l'aide d'un professionnel. Bon, il faut savoir que je travaille essentiellement dans mes consultations au travers des sensations alimentaires. Pas que, mais c'est une grosse partie. Et du moins, lorsqu'il est question de faire la paix avec son corps et son alimentation, c'est un sujet qui revient très souvent. Même si, encore une fois, je fais une très grosse généralité. Il faut savoir que moi, je travaille beaucoup avec l'application Mon Suivi Diète. Je ne sais pas s'il y a des diététiciens, diététiciennes qui m'écoutent. Mais c'est un outil génial et je vous le conseille à 10 000%. Le principe est que mes patients peuvent remplir leur carnet alimentaire, ce qui, référence à mon tout premier épisode, ne consiste pas à surligner en rouge ou en vert ce qui est bien ou ce qui est mal, mais plutôt d'aller s'introspecter, d'aller observer ce qui se passe en soi. On a des petits trackers pour observer la faim, le rassasiement, et plein d'autres choses d'ailleurs. Et ça nous permet vraiment de mettre des points de connexion sur ces fameux monitoring, vous voyez, sur ce tableau de bord. Qu'est-ce que mon corps me dit ? Est-ce que j'ai faim ? Est-ce que je suis rassasiée ? Est-ce que là j'ai mis de l'attention ? Est-ce que j'ai pu manger sans rien faire ? Est-ce que j'ai eu du plaisir, de l'envie ? Vous voyez, on va observer un milliard de choses pour pouvoir nous reconnecter à notre corps. Si tu ne souhaites pas prendre rendez-vous ou consulter, tu peux également le faire un petit peu toi-même. Ce ne sera peut-être pas aussi complet, mais de toi-même, tu peux déjà aller observer sur un carnet, sur ton téléphone, peu importe, tes sensations alimentaires. Petite précision sur l'application que j'utilise, elle n'est valable que pour des patients ayant des diététiciens abonnés à mon suivi diète. Autrement, vous ne pouvez pas la télécharger vous-même. Voilà, j'ai envie de conclure avec un petit exercice, mais avant ça, j'espère que toutes les petites informations supplémentaires que j'ai pu vous apporter pourront vous permettre de voir un petit peu plus clair dans tout ce comportement régulier qu'on peut trouver dans l'alimentation intuitive. Si on devait retenir quelques petits points sur tout ce que je vous ai partagé depuis tout à l'heure, Je pense qu'on pourrait garder en tête cette notion de régulation du comportement alimentaire au travers des sensations. Des sensations de faim, de satiété et de rassasiement. J'espère que cette image du réservoir est également un petit peu plus présente dans votre esprit et petite révérence à mes patients qui se reconnaîtront et qui auront sûrement mon petit schéma en tête. Pourquoi pas également vous questionner un petit peu sur le rapport que vous entretenez avec votre alimentation. Cette petite note dont je vous parlais tout à l'heure. Si par exemple vous vous cotez à 4 sur 10. pourquoi pas aller vous questionner sur quels seraient mes besoins pour augmenter un petit peu cette note et pourquoi pas tenir une sorte de carnet de monitoring si vous n'êtes pas déjà en consultation avec moi ou une autre personne utilisant une application de suivi de prendre le temps un petit peu d'aller observer vos sensations au travers de différentes pistes d'observation que j'ai pu vous amener selon des épisodes et garder en tête aussi que c'est un long processus, ça demande du temps, ça demande aussi de l'énergie mais je vous assure que ça en vaut la peine pouvoir se libérer de toutes ces chaînes, de tous ces dictates sur l'alimentation, sur les règles, sur toutes ces injonctions qu'on nous met dans la tête depuis tout petit, et de pouvoir enfin se libérer et retrouver une alimentation beaucoup plus épanouie, beaucoup plus sereine. Et pour conclure, j'ai envie de vous inviter à répondre aux prochaines questions. Pourquoi pas y répondre dans votre tête, en prenant des notes, peu importe. Toujours dans cette dynamique de devenir observateur, observatrice de votre alimentation. L'idée est que ces questions puissent vous amener de nouvelles pistes, de nouvelles observations, de nouvelles explorations même. La première question est, parvenez-vous à manger sans écran, sans rien faire d'autre ? Si oui, qu'est-ce que ça procure en vous ? Quels sont vos ressentis lorsque vous mangez ? sans autre activité à côté. Et sinon, qu'est-ce qui vous en empêche ? Qu'est-ce qui se passe en vous au moment des repas ? Et qu'est-ce qui fait que vous ne parvenez pas à manger sans rien faire d'autre ? Deuxième question, choisissez-vous vos repas et vos aliments par envie, par plaisir, ou en fonction des effets qu'ils pourraient avoir sur votre poids ou votre santé ? Si vous avez répondu par envie, pourquoi pas aller prendre des notes de ce que ça produit sur vous, des effets, du ressenti, du rassasiement ? Et si vous les choisissez en fonction de leur impact sur votre poids ou votre santé, comment ça se passe pour vous ? Est-ce que ça vous permet d'être en paix avec votre alimentation, votre corps, votre santé ? Troisième question. Quand vous mangez des aliments jugés défavorables pour votre poids ou votre santé, comment ça se passe ? Qu'est-ce que votre tête s'amuse à vous raconter ? Comment est-ce que vous vous sentez ? Et même, quelles sont les pensées qui vous traversent ? Quatrième question. Parvenez-vous à contrôler votre alimentation et votre poids comme vous l'aimeriez ? Si oui, est-ce que vous vous sentez capable de maintenir cela jusqu'à la fin de vos jours ? Et sinon, comment ça se passe pour vous ? Est-ce que c'est appréciable et vivable de contrôler autant votre alimentation ? Et est-ce que ça vous permet de vivre une vie épanouie, heureuse et de la vivre pleinement ? Cinquième question. Prenez-vous le temps d'observer vos sensations de faim, de satiété, de rassasiement, au cours des repas ou des prises alimentaires ? Sixième question, vous arrive-t-il de surmanger, de manger de trop, de vous sentir mal après un repas ? Ou au contraire de ne pas manger assez ? Et si oui, comment ça se passe ? Qu'est-ce qui se passe en vous au moment des prises alimentaires ? Pendant, avant, après ? Et enfin, dans quel contexte avez-vous l'impression de relâcher ou même de perdre le contrôle ? Quelles sont les situations dans lesquelles ces pertes de contrôle ont lieu ? Comment pourriez-vous faire autrement ? Et surtout, comment ça se passe pour vous ? Merci pour votre écoute. J'espère que ces dernières questions pourront éveiller de nouvelles choses en vous. Et moi, je vous dis à très vite pour le prochain épisode sur les envies de manger émotionnelles. A bientôt ! J'espère que ce podcast vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à vous abonner, à le noter, à le partager autour de vous, et à me faire vos retours, qui me sont si précieux. Puisqu'après tout, tout ça, c'est pour vous. Vous pouvez me retrouver sur Instagram, sous le nom de Marion L. Nutrition. Et en attendant, je vous dis à très vite pour un prochain épisode.

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