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En un battement d'aile

HORS-SÉRIE Ces rencontres avec des animaux qui marquent à vie

HORS-SÉRIE Ces rencontres avec des animaux qui marquent à vie

23min |28/05/2025
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HORS-SÉRIE Ces rencontres avec des animaux qui marquent à vie

HORS-SÉRIE Ces rencontres avec des animaux qui marquent à vie

23min |28/05/2025
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Description

🪵 Depuis novembre 2022, avec Audrey Ranchin, nous menons une expérience intitulée « Au creux de mon arbre, l’écho du vivant ». Nous avons fabriqué un arbre-cabane dans lequel nous vous invitons à venir raconter vos souvenirs de nature.


🦌 Dans cet épisode, enfants et adultes partagent un souvenir marquant de rencontre avec un animal. Un regard échangé, une présence furtive, un geste complice… Ces instants laissent une empreinte durable.


🧡 Derrière chaque récit, une émotion intacte : émerveillement, joie, tendresse ou stupeur. Ces liens silencieux mais puissants avec le vivant façonnent notre relation au monde. Ils nous rappellent combien nous faisons partie d’un tout.


🎙️ En vous partageant ces témoignages aujourd’hui, nous faisons le pari que de ces récits intimes pourra émerger une mémoire collective : celle de notre lien sensible aux autres êtres vivants.


Pour en savoir plus : https://www.enunbattementdaile.fr/sous-categories/au-creux-de-mon-arbre


Bonne écoute ! 🦋

Mixage : Pascal Gauthier


💚 POUR SOUTENIR LE PODCAST


  1. Abonnez-vous au compte Instagram @enunbattementdaile

  2. Laissez un avis sur Apple Podcast par ici 🙏

  3. Faites-le découvrir autour de vous !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Nous grandissons au contexte du vivant. Dès l'enfance, la rencontre avec un animal peut provoquer un saisissement unique. L'émerveillement face à un regard, l'intuition d'un monde qui nous échappe, la sensation d'un lien silencieux mais puissant. Adultes, cette émotion ne disparaît pas. Elle se teinte parfois de nostalgie, de responsabilité ou d'une conscience plus aiguë de la fragilité du vivant. Dans l'arbre cabane au creux de mon arbre, l'écho du vivant, nous avons recueilli des récits d'enfants et d'adultes. À travers leurs souvenirs, une même vibration, celle de la rencontre, simple et bouleversante, avec un animal. Qu'elle suscite la joie, l'étonnement ou la tendresse, cette expérience nous relie à l'essentiel. Notre appartenance au vivant a quelque chose de plus grand que nous.

  • Speaker #1

    On était partis en Guadeloupe et là-bas on allait se baigner. On est plutôt allés loin, même moi j'avais pas pied. Et on a vu des tortues énormes, elles étaient impressionnantes. Même mon papa il a essayé de toucher la tête d'une des tortues. C'était pour la première fois que j'en voyais. Ça m'a fait bidare d'en voir. Elles étaient magnifiques. C'était impressionnant.

  • Speaker #0

    J'ai des souvenirs très précieux, joyeux, liés à de longues balades dans la mer Méditerranée. Accompagnée de mon masque, mon tuba, je m'��merveille encore et toujours face à un banc de poissons qui me fuit. des algues qui s'agitent et puis bah tiens je vois un miroitement un poisson hop je plonge et en fait ça c'est une belle oreille de mer bon en grandissant j'ai appris à les laisser plutôt que les collectionner et c'est vrai que je me souviens aussi avec un doux plaisir de rencontre avec des pieuvres et même une fois avec un hippocampe

  • Speaker #1

    Alors bonjour, je m'appelle Emile et je vais vous raconter une histoire d'une de mes meilleures aventures. J'étais allée en vacances à Saint-Marie-sur-Mer et ma mère avait offert pour ma soeur et moi une plongée sous-marine. J'étais super contente et tout. J'étais arrivée, c'était déjà comme si j'étais déjà à l'intérieur. J'ai monté sur le bateau et j'ai su que, comme ma mère m'a raconté, car elle avait déjà fait de la plongée sous marée, elle m'avait raconté que c'était tellement beau, qu'il y avait beaucoup de poissons. Et je pars, je suis déjà trop impatiente. C'est à mon tour de plonger. Je plonge avec mon moniteur. C'est magnifique. isolé des autres mais en même temps je m'en fichais complètement ce qui était devant mes yeux était plus que magnifique j'étais en train de nager quand j'ai vu un poulpe il était multicolore, il nous a jeté de l'eau dessus il nous a jeté de l'eau encore partout bon, heureusement on a tout essuyé j'ai aussi vu beaucoup d'oursins J'ai pas voulu les toucher. J'ai vu une éponge aussi, hein. Mais c'était trop peur. Oh, les éponges, c'est des cubes qui absorbent de l'eau. Et quand tu les presses, ça fait comme une éponge. Et ça enlève de l'eau. Au bout de 20 minutes, c'était déjà fini. Je suis rentrée. C'était le meilleur jour de ma vie. Et ben, c'était l'après-midi et je suis allée dans la mer et j'ai fait du snorkeling, c'est de la plongée sous-marine. Pendant plusieurs jours, c'était des vacances et on a vu plein de sortes de poissons, on a vu des oursins et tout et tout. Et tous les jours, on cherchait à voir un poule et on n'en voyait pas. On voyait des poissons, on a vu une sèche et du coup voilà. Et le dernier jour, on y va, c'est bon, là vraiment on croise les doigts pour voir un poule. Donc on va super loin, on regarde bien sous les rochers. Et on le voit comme les autres jours, du coup on se dit ouais, c'est perdu. Du coup on fait une tour pour retourner à la plage. Et sur le retour on voit un poulpe, il est trop beau. Il y a des petites ventes sur les tentacules. Il est orange. Et du coup voilà, on essaye de lui faire cracher de l'encre. mes parents Ça marche pas trop quand même parce qu'il a un peu peur quand même. Mais enfin, c'était incroyable parce qu'on le voyait plein, bien et tout et tout. Donc voilà, c'était trop bien.

  • Speaker #2

    L'histoire que je voulais vous raconter est celle de ma rencontre avec le 5, le plongeur. Un oiseau qui vit dans les rivières. Je travaille en Haute-Loire, pas très loin de Saint-Etienne. J'ai la chance de travailler dans un vieux bâtiment, une abbaye, qui accueille pas mal de monde, à côté de laquelle coule une rivière qui s'appelle la Semaine. Une rivière assez sauvage qui évolue en fonction des... comme toute rivière en fonction de la pluie et de la météo. On la voit bien évoluer parce que c'est une petite rivière assez sauvage, avec plein de pierres, beaucoup de végétation autour. Ça fait presque rivière de montagne, mais de la haute Loire, on n'est pas loin, c'est déjà assez haut. Et des fois, je me balade les midis. prendre une pause et je travaille beaucoup derrière un ordinateur donc la pause est vraiment précieuse, le fait de sortir dehors et prendre l'air je me sens beaucoup plus conscient et en fait, comment, heureux à tout ce qui tout ce qui m'entoure, j'ai vraiment une attention un plus accrue. Un jour j'ai remarqué un oiseau un peu particulier avec un plastron blanc qui s'amusait sur un caillou. À mesure que j'avançais sur le chemin à bord de la rivière, il se déplaçait de 50 mètres. Je le revoyais plus loin en arrivant au niveau du caillou sur lequel il s'était posé. On se suivait comme si on se donnait le relais. Je pense qu'il me fuyait. et voilà ça c'était la première rencontre J'ai cherché un petit peu aussi, des recherches sur ce que ça pouvait être. J'ai vu le mer-la-placeron, qui est quand même assez gros. Et puis, lors d'autres balades méridiennes, j'ai pu recroiser ce beau oiseau. Et l'enquête a continué. C'est toujours aussi agréable de le rencontrer. Je me sentais assez chanceux parce que c'est vraiment discret comme oiseau. et il est assez... brun et un plastron blanc donc est assez petit donc vraiment ouvrir les yeux pour le voir des fois bon je le voyais plus loin puis après en fait je me suis habitué à ces mouvements etc donc c'était de plus en plus facile de le voir et je vois à peu près le coin où il aime bien où il aime bien aller puis un moment j'ai réussi à m'approcher un peu plus proche de lui Un jour, j'ai une trentaine de mètres, il était en train de picorer sur un caillou. Et puis je le vois plonger dans l'eau. Et alors là, ça m'interloque. Je me dis, mais j'ai pas l'impression d'avoir vu ça très souvent dans ma vie. Un oiseau qui, finalement, un peu en fit bien, quoi. et il ressort et puis il s'envole, il fuit donc bon ben voilà un indice en plus et petit à petit je refais quelques recherches et je tombe sur ce simple plongeur et la description colle vraiment bien en fait à ce que j'ai pu voir donc un oiseau qui se nourrit de petits crustacés qui qui sont présents sur les cailloux, sur les rochers en rivière qui volent très bas au niveau de l'eau et très agiles, ils font des petits mouvements souvent d'avant en arrière pour s'équilibrer un peu comme la berge de renaître peut faire aussi et voilà ça m'arrive encore de le voir Alors, que ce soit un merle à plaston ou un simple plongeur, ça ne change pas grand-chose, mais c'est vraiment agréable de rencontrer cet oiseau à chaque fois. C'est une surprise, parce que je ne sais pas quand je vais le rencontrer, ce n'est pas à chaque fois. Et du coup, ça crée un peu quelque chose autour de l'inattendu et du suspense, de savoir si aujourd'hui, pour cette rando, cette petite balade méridionale, je vais croiser... Cet oiseau, c'était l'histoire du simple plongeur de la semaine. C'est la rivière qui coule à côté de mon travail.

  • Speaker #1

    Le jour où j'ai rencontré un épureuil, j'étais très heureux. Et après, j'en ai revu d'autres. Un jour, j'ai sauvé un oiseau. Comment ça s'est passé ? Ça s'est passé que j'étais dans ma chambre avec ma sœur et un oiseau s'est tapé contre ma fenêtre. Je suis sortie dehors avec ma sœur et ma mère. Je me suis trouvé un oiseau à moitié blessé. Il saignait mais son sang était vert. Je l'ai mis dans une sorte de boîte avec de la mousse pour le réconforter. Et le voisin a commencé à tomber sa pelouse et quand il a commencé à allumer le moteur de sa tondeuse, l'oiseau s'est engoulé. Je l'ai guéri. Voilà. Au revoir.

  • Speaker #0

    Quand j'étais petite, j'habitais en Franche-Comté et j'ai déménagé dans le sud quand j'avais 9 ans. à cette époque-là. Je n'avais pas vraiment conscience des différences de la variété de paysages et de biodiversité qui existaient entre les différentes régions de France. Et je n'avais pas vraiment d'imaginaire de la Provence. Et à cette époque-là, on avait un petit chat, qui s'appelait Stola, qui venait de Franche-Comté, qu'on a ramené dans le sud avec nous. Toba a eu des petits. Il a eu Katimini. Katimini c'était mon chaton. C'était un petit chat un peu craintif, un petit chat un peu sauvage, qui ne se laissait pas trop faire, qui avait un miaulement un peu rauque, qui n'était pas hyper avenante. Et c'était mon chat à moi. Et moi, je pouvais la promener, la porter. Elle dormait avec moi. C'était un peu ma copine. Et Cathy, Minnie, ça a été le premier être vivant qui m'a permis d'aller dans la nature. Dans le sens où quand je rentrais chez moi après l'école, par exemple, elle me retrouvait sur le parking et me faisait la fête. Et on allait se promener toutes les deux dans la campagne provençale. Alors, je devais avoir 12-13 ans, donc je n'allais pas très loin. Mais je me souviens d'un petit muret qui longeait à la propriété. Un petit muret de pierre recouvert de mousse, recouvert de différentes essences de buissons, de fleurs, d'arbres, etc. Et je me rappelle marcher sur le chemin. et de Cathy Migny qui me suivait sur le muret. Et avec elle, on est partis se promener dans les champs de lavande, dans les olivrets, dans les sous-bois. Et je me souviens d'une espèce de connexion assez folle où, comme des amis, on s'attendait, on s'appelait, on communiquait. Et en fait, j'avais moins peur de sortir des sentiers battus, de sortir un petit peu de mon jardin, d'aller vers l'inconnu, parce que j'étais accompagnée par ma copine. Et je me souviens m'être perdue dans les genêts, m'être perdue dans des forêts, passer sous des branchages, sous des arbustes un peu piquants, etc. Et de toujours retrouver mon chemin avec Cathy Miny. Et ça a duré quelques mois. Et c'est des super souvenirs qui me sont revenus tout à l'heure en me rappelant que mes expériences de nature avaient été aussi provoquées par cette connexion avec un petit chat.

  • Speaker #1

    Une fois, j'étais sur mon balcon et dans la forêt d'en face, j'ai vu une famille de sangliers et ça m'a étonné parce que d'habitude, je vois des biches passer. Ça m'a beaucoup marqué et j'ai été très impressionné de cette famille de sangliers.

  • Speaker #3

    Alors moi mon souvenir, ma première rencontre d'altérité avec un autre moi qui est l'animal, ça a été durant mes années où j'ai vécu en Guyane. En fait je vivais sur le littoral et de temps en temps j'allais me faire des balades en... des balades en forêt parce que c'était vraiment le moyen de se vider et puis d'aller vraiment découvrir découvrir l'Amazonie en fait tout simplement et en fait sur la route donc je rentre avec ma voiture dans ce qui peut être l'orée de la forêt Et au moment où il y a un groupe de singes qui traversent la route comme ça, d'un coup, donc moi je pile, je m'arrête. Et au moment où je m'arrête, en fait, il y en a un qui frappe ma roue. Et donc là, je descends de la voiture, et je dis, mince, j'ai tué un singe, quoi. Alors, c'est des petits singes capucins, ils sont tout mignons, ils ont des oreilles comme des petits diables, en fait, des oreilles pointues. Je me dis que ce n'est pas possible, je ne peux pas avoir tué un singe comme ça. Je prends une feuille, je l'écarte de la route, etc. Je suis vraiment attristé. Au bout de deux minutes, le singe commence à se réveiller. Il m'insulte, mais vraiment, il m'insulte. Il part dans les ors. Avant de me quitter du regard, il se retourne. Et puis là il s'en va. Et en fait depuis, je me suis rendu compte que j'avais pas eu d'expérience comme ça avec les animaux sauvages. Et ensuite, parce que j'ai rencontré, enfin je me suis rendu compte que l'animal était un autre moi. Et depuis, ça m'a vraiment marqué.

  • Speaker #2

    Le jour où j'étais en affût photographique pour attendre le passage de certains animaux,

  • Speaker #0

    je me suis laissé surprendre par un jeune chevreuil qui faisait sa sieste, qui s'est réveillé et on s'est dévisagé pendant

  • Speaker #2

    15 minutes. Ça a paru beaucoup, beaucoup, beaucoup plus long. Et on s'est regardé seulement,

  • Speaker #0

    on ne bougeait plus ni l'un ni l'autre.

  • Speaker #2

    C'est ça, la nature.

  • Speaker #0

    Je pense que l'une des choses qui était la plus marquante pour moi dans les dernières années, ça a été de prendre conscience de ma relation avec les autres animaux qui habitent dans la ville, surtout les pigeons, les souris, les rats, et de me rendre compte de comment je les donnais un peu, enfin je les ignorais, je les considérais seulement un élément un peu de... des présences presque gênantes, parce que j'étais habituée à les voir comme ça, comme une sorte de parasite d'un milieu qui était censé être humain. Et dès que j'ai repris conscience du fait que, pas seulement ils profitent des milieux humains, et ils les partagent et les modifient, mais qu'ils sont tout à fait des habitants comme nous. les vivants que je vois le plus pendant la journée, avec lesquels je dois négocier ma vie, tout échanger pour moi, dans ma façon d'habiter la ville, de les regarder, pas simplement les accepter, parce que ce n'est même pas en question de les accepter, parfois il faut aussi être dans une dimension de conflit, mais juste de les considérer comme habitants, autant que moi. Et maintenant, je suis une énorme fan surtout des pigeons, que je trouve les animaux les plus sympas de la ville. Et aussi les combattants de la gentrification que j'en respecte le plus, parce qu'ils n'ont pas de distinction entre les quartiers, les humains. Ils parasitent tous les endroits et je les aime pour ça.

  • Speaker #4

    Bonjour, je ferme les yeux, je me rappelle j'avais moins de 10 ans, j'étais à côté de la mer, non j'étais dans la mer en train de me baigner avec mes amis en Grèce, une plage idyllique, magnifique, du sable partout. Des petits poissons, j'adore faire des plongeons et me mélanger au milieu des poissons. Et puis il y avait ce rocher au milieu, un rocher qui était un endroit comme un QG, un sautoir, mais tiré gorgé, plein de vie tout autour. Il y avait des anémones et puis il y avait... Il était brisé, ça faisait comme une espèce de lambda cassé. Et à l'intérieur, il y avait un poulpe. On venait voir ce poulpe plusieurs fois dans la journée. On essayait de voir s'il était là. Parfois, il sortait et puis on se baladait un peu tout autour en essayant de le toucher. Et il nous envoyait de son encre. Et tout se troublait, il s'est caché très vite. C'était magnifique, c'était la découverte. C'était un moment d'aventure. C'était rejoindre le règne de la mer. Et il n'y avait pas de frontières, il y avait de l'insouciance. C'était un moment privilégié quand il sortait ce poulpe pour venir nous voir. C'était comme un rêve.

  • Speaker #0

    Chaque regard est changé. chaque prémissement partagé avec un animal imprime une trace, souvent profonde et durable. Les témoignages que vous venez d'entendre nous rappellent combien cette rencontre n'est jamais anodine. Elle sème en nous, enfants comme adultes, des graines de respect, de curiosité, parfois d'engagement. Face aux menaces qui pèsent sur la biodiversité, ces liens sensibles sont peut-être notre plus grande force pour continuer à habiter la Terre autrement. Sous

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🪵 Depuis novembre 2022, avec Audrey Ranchin, nous menons une expérience intitulée « Au creux de mon arbre, l’écho du vivant ». Nous avons fabriqué un arbre-cabane dans lequel nous vous invitons à venir raconter vos souvenirs de nature.


🦌 Dans cet épisode, enfants et adultes partagent un souvenir marquant de rencontre avec un animal. Un regard échangé, une présence furtive, un geste complice… Ces instants laissent une empreinte durable.


🧡 Derrière chaque récit, une émotion intacte : émerveillement, joie, tendresse ou stupeur. Ces liens silencieux mais puissants avec le vivant façonnent notre relation au monde. Ils nous rappellent combien nous faisons partie d’un tout.


🎙️ En vous partageant ces témoignages aujourd’hui, nous faisons le pari que de ces récits intimes pourra émerger une mémoire collective : celle de notre lien sensible aux autres êtres vivants.


Pour en savoir plus : https://www.enunbattementdaile.fr/sous-categories/au-creux-de-mon-arbre


Bonne écoute ! 🦋

Mixage : Pascal Gauthier


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  1. Abonnez-vous au compte Instagram @enunbattementdaile

  2. Laissez un avis sur Apple Podcast par ici 🙏

  3. Faites-le découvrir autour de vous !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Nous grandissons au contexte du vivant. Dès l'enfance, la rencontre avec un animal peut provoquer un saisissement unique. L'émerveillement face à un regard, l'intuition d'un monde qui nous échappe, la sensation d'un lien silencieux mais puissant. Adultes, cette émotion ne disparaît pas. Elle se teinte parfois de nostalgie, de responsabilité ou d'une conscience plus aiguë de la fragilité du vivant. Dans l'arbre cabane au creux de mon arbre, l'écho du vivant, nous avons recueilli des récits d'enfants et d'adultes. À travers leurs souvenirs, une même vibration, celle de la rencontre, simple et bouleversante, avec un animal. Qu'elle suscite la joie, l'étonnement ou la tendresse, cette expérience nous relie à l'essentiel. Notre appartenance au vivant a quelque chose de plus grand que nous.

  • Speaker #1

    On était partis en Guadeloupe et là-bas on allait se baigner. On est plutôt allés loin, même moi j'avais pas pied. Et on a vu des tortues énormes, elles étaient impressionnantes. Même mon papa il a essayé de toucher la tête d'une des tortues. C'était pour la première fois que j'en voyais. Ça m'a fait bidare d'en voir. Elles étaient magnifiques. C'était impressionnant.

  • Speaker #0

    J'ai des souvenirs très précieux, joyeux, liés à de longues balades dans la mer Méditerranée. Accompagnée de mon masque, mon tuba, je m'��merveille encore et toujours face à un banc de poissons qui me fuit. des algues qui s'agitent et puis bah tiens je vois un miroitement un poisson hop je plonge et en fait ça c'est une belle oreille de mer bon en grandissant j'ai appris à les laisser plutôt que les collectionner et c'est vrai que je me souviens aussi avec un doux plaisir de rencontre avec des pieuvres et même une fois avec un hippocampe

  • Speaker #1

    Alors bonjour, je m'appelle Emile et je vais vous raconter une histoire d'une de mes meilleures aventures. J'étais allée en vacances à Saint-Marie-sur-Mer et ma mère avait offert pour ma soeur et moi une plongée sous-marine. J'étais super contente et tout. J'étais arrivée, c'était déjà comme si j'étais déjà à l'intérieur. J'ai monté sur le bateau et j'ai su que, comme ma mère m'a raconté, car elle avait déjà fait de la plongée sous marée, elle m'avait raconté que c'était tellement beau, qu'il y avait beaucoup de poissons. Et je pars, je suis déjà trop impatiente. C'est à mon tour de plonger. Je plonge avec mon moniteur. C'est magnifique. isolé des autres mais en même temps je m'en fichais complètement ce qui était devant mes yeux était plus que magnifique j'étais en train de nager quand j'ai vu un poulpe il était multicolore, il nous a jeté de l'eau dessus il nous a jeté de l'eau encore partout bon, heureusement on a tout essuyé j'ai aussi vu beaucoup d'oursins J'ai pas voulu les toucher. J'ai vu une éponge aussi, hein. Mais c'était trop peur. Oh, les éponges, c'est des cubes qui absorbent de l'eau. Et quand tu les presses, ça fait comme une éponge. Et ça enlève de l'eau. Au bout de 20 minutes, c'était déjà fini. Je suis rentrée. C'était le meilleur jour de ma vie. Et ben, c'était l'après-midi et je suis allée dans la mer et j'ai fait du snorkeling, c'est de la plongée sous-marine. Pendant plusieurs jours, c'était des vacances et on a vu plein de sortes de poissons, on a vu des oursins et tout et tout. Et tous les jours, on cherchait à voir un poule et on n'en voyait pas. On voyait des poissons, on a vu une sèche et du coup voilà. Et le dernier jour, on y va, c'est bon, là vraiment on croise les doigts pour voir un poule. Donc on va super loin, on regarde bien sous les rochers. Et on le voit comme les autres jours, du coup on se dit ouais, c'est perdu. Du coup on fait une tour pour retourner à la plage. Et sur le retour on voit un poulpe, il est trop beau. Il y a des petites ventes sur les tentacules. Il est orange. Et du coup voilà, on essaye de lui faire cracher de l'encre. mes parents Ça marche pas trop quand même parce qu'il a un peu peur quand même. Mais enfin, c'était incroyable parce qu'on le voyait plein, bien et tout et tout. Donc voilà, c'était trop bien.

  • Speaker #2

    L'histoire que je voulais vous raconter est celle de ma rencontre avec le 5, le plongeur. Un oiseau qui vit dans les rivières. Je travaille en Haute-Loire, pas très loin de Saint-Etienne. J'ai la chance de travailler dans un vieux bâtiment, une abbaye, qui accueille pas mal de monde, à côté de laquelle coule une rivière qui s'appelle la Semaine. Une rivière assez sauvage qui évolue en fonction des... comme toute rivière en fonction de la pluie et de la météo. On la voit bien évoluer parce que c'est une petite rivière assez sauvage, avec plein de pierres, beaucoup de végétation autour. Ça fait presque rivière de montagne, mais de la haute Loire, on n'est pas loin, c'est déjà assez haut. Et des fois, je me balade les midis. prendre une pause et je travaille beaucoup derrière un ordinateur donc la pause est vraiment précieuse, le fait de sortir dehors et prendre l'air je me sens beaucoup plus conscient et en fait, comment, heureux à tout ce qui tout ce qui m'entoure, j'ai vraiment une attention un plus accrue. Un jour j'ai remarqué un oiseau un peu particulier avec un plastron blanc qui s'amusait sur un caillou. À mesure que j'avançais sur le chemin à bord de la rivière, il se déplaçait de 50 mètres. Je le revoyais plus loin en arrivant au niveau du caillou sur lequel il s'était posé. On se suivait comme si on se donnait le relais. Je pense qu'il me fuyait. et voilà ça c'était la première rencontre J'ai cherché un petit peu aussi, des recherches sur ce que ça pouvait être. J'ai vu le mer-la-placeron, qui est quand même assez gros. Et puis, lors d'autres balades méridiennes, j'ai pu recroiser ce beau oiseau. Et l'enquête a continué. C'est toujours aussi agréable de le rencontrer. Je me sentais assez chanceux parce que c'est vraiment discret comme oiseau. et il est assez... brun et un plastron blanc donc est assez petit donc vraiment ouvrir les yeux pour le voir des fois bon je le voyais plus loin puis après en fait je me suis habitué à ces mouvements etc donc c'était de plus en plus facile de le voir et je vois à peu près le coin où il aime bien où il aime bien aller puis un moment j'ai réussi à m'approcher un peu plus proche de lui Un jour, j'ai une trentaine de mètres, il était en train de picorer sur un caillou. Et puis je le vois plonger dans l'eau. Et alors là, ça m'interloque. Je me dis, mais j'ai pas l'impression d'avoir vu ça très souvent dans ma vie. Un oiseau qui, finalement, un peu en fit bien, quoi. et il ressort et puis il s'envole, il fuit donc bon ben voilà un indice en plus et petit à petit je refais quelques recherches et je tombe sur ce simple plongeur et la description colle vraiment bien en fait à ce que j'ai pu voir donc un oiseau qui se nourrit de petits crustacés qui qui sont présents sur les cailloux, sur les rochers en rivière qui volent très bas au niveau de l'eau et très agiles, ils font des petits mouvements souvent d'avant en arrière pour s'équilibrer un peu comme la berge de renaître peut faire aussi et voilà ça m'arrive encore de le voir Alors, que ce soit un merle à plaston ou un simple plongeur, ça ne change pas grand-chose, mais c'est vraiment agréable de rencontrer cet oiseau à chaque fois. C'est une surprise, parce que je ne sais pas quand je vais le rencontrer, ce n'est pas à chaque fois. Et du coup, ça crée un peu quelque chose autour de l'inattendu et du suspense, de savoir si aujourd'hui, pour cette rando, cette petite balade méridionale, je vais croiser... Cet oiseau, c'était l'histoire du simple plongeur de la semaine. C'est la rivière qui coule à côté de mon travail.

  • Speaker #1

    Le jour où j'ai rencontré un épureuil, j'étais très heureux. Et après, j'en ai revu d'autres. Un jour, j'ai sauvé un oiseau. Comment ça s'est passé ? Ça s'est passé que j'étais dans ma chambre avec ma sœur et un oiseau s'est tapé contre ma fenêtre. Je suis sortie dehors avec ma sœur et ma mère. Je me suis trouvé un oiseau à moitié blessé. Il saignait mais son sang était vert. Je l'ai mis dans une sorte de boîte avec de la mousse pour le réconforter. Et le voisin a commencé à tomber sa pelouse et quand il a commencé à allumer le moteur de sa tondeuse, l'oiseau s'est engoulé. Je l'ai guéri. Voilà. Au revoir.

  • Speaker #0

    Quand j'étais petite, j'habitais en Franche-Comté et j'ai déménagé dans le sud quand j'avais 9 ans. à cette époque-là. Je n'avais pas vraiment conscience des différences de la variété de paysages et de biodiversité qui existaient entre les différentes régions de France. Et je n'avais pas vraiment d'imaginaire de la Provence. Et à cette époque-là, on avait un petit chat, qui s'appelait Stola, qui venait de Franche-Comté, qu'on a ramené dans le sud avec nous. Toba a eu des petits. Il a eu Katimini. Katimini c'était mon chaton. C'était un petit chat un peu craintif, un petit chat un peu sauvage, qui ne se laissait pas trop faire, qui avait un miaulement un peu rauque, qui n'était pas hyper avenante. Et c'était mon chat à moi. Et moi, je pouvais la promener, la porter. Elle dormait avec moi. C'était un peu ma copine. Et Cathy, Minnie, ça a été le premier être vivant qui m'a permis d'aller dans la nature. Dans le sens où quand je rentrais chez moi après l'école, par exemple, elle me retrouvait sur le parking et me faisait la fête. Et on allait se promener toutes les deux dans la campagne provençale. Alors, je devais avoir 12-13 ans, donc je n'allais pas très loin. Mais je me souviens d'un petit muret qui longeait à la propriété. Un petit muret de pierre recouvert de mousse, recouvert de différentes essences de buissons, de fleurs, d'arbres, etc. Et je me rappelle marcher sur le chemin. et de Cathy Migny qui me suivait sur le muret. Et avec elle, on est partis se promener dans les champs de lavande, dans les olivrets, dans les sous-bois. Et je me souviens d'une espèce de connexion assez folle où, comme des amis, on s'attendait, on s'appelait, on communiquait. Et en fait, j'avais moins peur de sortir des sentiers battus, de sortir un petit peu de mon jardin, d'aller vers l'inconnu, parce que j'étais accompagnée par ma copine. Et je me souviens m'être perdue dans les genêts, m'être perdue dans des forêts, passer sous des branchages, sous des arbustes un peu piquants, etc. Et de toujours retrouver mon chemin avec Cathy Miny. Et ça a duré quelques mois. Et c'est des super souvenirs qui me sont revenus tout à l'heure en me rappelant que mes expériences de nature avaient été aussi provoquées par cette connexion avec un petit chat.

  • Speaker #1

    Une fois, j'étais sur mon balcon et dans la forêt d'en face, j'ai vu une famille de sangliers et ça m'a étonné parce que d'habitude, je vois des biches passer. Ça m'a beaucoup marqué et j'ai été très impressionné de cette famille de sangliers.

  • Speaker #3

    Alors moi mon souvenir, ma première rencontre d'altérité avec un autre moi qui est l'animal, ça a été durant mes années où j'ai vécu en Guyane. En fait je vivais sur le littoral et de temps en temps j'allais me faire des balades en... des balades en forêt parce que c'était vraiment le moyen de se vider et puis d'aller vraiment découvrir découvrir l'Amazonie en fait tout simplement et en fait sur la route donc je rentre avec ma voiture dans ce qui peut être l'orée de la forêt Et au moment où il y a un groupe de singes qui traversent la route comme ça, d'un coup, donc moi je pile, je m'arrête. Et au moment où je m'arrête, en fait, il y en a un qui frappe ma roue. Et donc là, je descends de la voiture, et je dis, mince, j'ai tué un singe, quoi. Alors, c'est des petits singes capucins, ils sont tout mignons, ils ont des oreilles comme des petits diables, en fait, des oreilles pointues. Je me dis que ce n'est pas possible, je ne peux pas avoir tué un singe comme ça. Je prends une feuille, je l'écarte de la route, etc. Je suis vraiment attristé. Au bout de deux minutes, le singe commence à se réveiller. Il m'insulte, mais vraiment, il m'insulte. Il part dans les ors. Avant de me quitter du regard, il se retourne. Et puis là il s'en va. Et en fait depuis, je me suis rendu compte que j'avais pas eu d'expérience comme ça avec les animaux sauvages. Et ensuite, parce que j'ai rencontré, enfin je me suis rendu compte que l'animal était un autre moi. Et depuis, ça m'a vraiment marqué.

  • Speaker #2

    Le jour où j'étais en affût photographique pour attendre le passage de certains animaux,

  • Speaker #0

    je me suis laissé surprendre par un jeune chevreuil qui faisait sa sieste, qui s'est réveillé et on s'est dévisagé pendant

  • Speaker #2

    15 minutes. Ça a paru beaucoup, beaucoup, beaucoup plus long. Et on s'est regardé seulement,

  • Speaker #0

    on ne bougeait plus ni l'un ni l'autre.

  • Speaker #2

    C'est ça, la nature.

  • Speaker #0

    Je pense que l'une des choses qui était la plus marquante pour moi dans les dernières années, ça a été de prendre conscience de ma relation avec les autres animaux qui habitent dans la ville, surtout les pigeons, les souris, les rats, et de me rendre compte de comment je les donnais un peu, enfin je les ignorais, je les considérais seulement un élément un peu de... des présences presque gênantes, parce que j'étais habituée à les voir comme ça, comme une sorte de parasite d'un milieu qui était censé être humain. Et dès que j'ai repris conscience du fait que, pas seulement ils profitent des milieux humains, et ils les partagent et les modifient, mais qu'ils sont tout à fait des habitants comme nous. les vivants que je vois le plus pendant la journée, avec lesquels je dois négocier ma vie, tout échanger pour moi, dans ma façon d'habiter la ville, de les regarder, pas simplement les accepter, parce que ce n'est même pas en question de les accepter, parfois il faut aussi être dans une dimension de conflit, mais juste de les considérer comme habitants, autant que moi. Et maintenant, je suis une énorme fan surtout des pigeons, que je trouve les animaux les plus sympas de la ville. Et aussi les combattants de la gentrification que j'en respecte le plus, parce qu'ils n'ont pas de distinction entre les quartiers, les humains. Ils parasitent tous les endroits et je les aime pour ça.

  • Speaker #4

    Bonjour, je ferme les yeux, je me rappelle j'avais moins de 10 ans, j'étais à côté de la mer, non j'étais dans la mer en train de me baigner avec mes amis en Grèce, une plage idyllique, magnifique, du sable partout. Des petits poissons, j'adore faire des plongeons et me mélanger au milieu des poissons. Et puis il y avait ce rocher au milieu, un rocher qui était un endroit comme un QG, un sautoir, mais tiré gorgé, plein de vie tout autour. Il y avait des anémones et puis il y avait... Il était brisé, ça faisait comme une espèce de lambda cassé. Et à l'intérieur, il y avait un poulpe. On venait voir ce poulpe plusieurs fois dans la journée. On essayait de voir s'il était là. Parfois, il sortait et puis on se baladait un peu tout autour en essayant de le toucher. Et il nous envoyait de son encre. Et tout se troublait, il s'est caché très vite. C'était magnifique, c'était la découverte. C'était un moment d'aventure. C'était rejoindre le règne de la mer. Et il n'y avait pas de frontières, il y avait de l'insouciance. C'était un moment privilégié quand il sortait ce poulpe pour venir nous voir. C'était comme un rêve.

  • Speaker #0

    Chaque regard est changé. chaque prémissement partagé avec un animal imprime une trace, souvent profonde et durable. Les témoignages que vous venez d'entendre nous rappellent combien cette rencontre n'est jamais anodine. Elle sème en nous, enfants comme adultes, des graines de respect, de curiosité, parfois d'engagement. Face aux menaces qui pèsent sur la biodiversité, ces liens sensibles sont peut-être notre plus grande force pour continuer à habiter la Terre autrement. Sous

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Description

🪵 Depuis novembre 2022, avec Audrey Ranchin, nous menons une expérience intitulée « Au creux de mon arbre, l’écho du vivant ». Nous avons fabriqué un arbre-cabane dans lequel nous vous invitons à venir raconter vos souvenirs de nature.


🦌 Dans cet épisode, enfants et adultes partagent un souvenir marquant de rencontre avec un animal. Un regard échangé, une présence furtive, un geste complice… Ces instants laissent une empreinte durable.


🧡 Derrière chaque récit, une émotion intacte : émerveillement, joie, tendresse ou stupeur. Ces liens silencieux mais puissants avec le vivant façonnent notre relation au monde. Ils nous rappellent combien nous faisons partie d’un tout.


🎙️ En vous partageant ces témoignages aujourd’hui, nous faisons le pari que de ces récits intimes pourra émerger une mémoire collective : celle de notre lien sensible aux autres êtres vivants.


Pour en savoir plus : https://www.enunbattementdaile.fr/sous-categories/au-creux-de-mon-arbre


Bonne écoute ! 🦋

Mixage : Pascal Gauthier


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  3. Faites-le découvrir autour de vous !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Nous grandissons au contexte du vivant. Dès l'enfance, la rencontre avec un animal peut provoquer un saisissement unique. L'émerveillement face à un regard, l'intuition d'un monde qui nous échappe, la sensation d'un lien silencieux mais puissant. Adultes, cette émotion ne disparaît pas. Elle se teinte parfois de nostalgie, de responsabilité ou d'une conscience plus aiguë de la fragilité du vivant. Dans l'arbre cabane au creux de mon arbre, l'écho du vivant, nous avons recueilli des récits d'enfants et d'adultes. À travers leurs souvenirs, une même vibration, celle de la rencontre, simple et bouleversante, avec un animal. Qu'elle suscite la joie, l'étonnement ou la tendresse, cette expérience nous relie à l'essentiel. Notre appartenance au vivant a quelque chose de plus grand que nous.

  • Speaker #1

    On était partis en Guadeloupe et là-bas on allait se baigner. On est plutôt allés loin, même moi j'avais pas pied. Et on a vu des tortues énormes, elles étaient impressionnantes. Même mon papa il a essayé de toucher la tête d'une des tortues. C'était pour la première fois que j'en voyais. Ça m'a fait bidare d'en voir. Elles étaient magnifiques. C'était impressionnant.

  • Speaker #0

    J'ai des souvenirs très précieux, joyeux, liés à de longues balades dans la mer Méditerranée. Accompagnée de mon masque, mon tuba, je m'��merveille encore et toujours face à un banc de poissons qui me fuit. des algues qui s'agitent et puis bah tiens je vois un miroitement un poisson hop je plonge et en fait ça c'est une belle oreille de mer bon en grandissant j'ai appris à les laisser plutôt que les collectionner et c'est vrai que je me souviens aussi avec un doux plaisir de rencontre avec des pieuvres et même une fois avec un hippocampe

  • Speaker #1

    Alors bonjour, je m'appelle Emile et je vais vous raconter une histoire d'une de mes meilleures aventures. J'étais allée en vacances à Saint-Marie-sur-Mer et ma mère avait offert pour ma soeur et moi une plongée sous-marine. J'étais super contente et tout. J'étais arrivée, c'était déjà comme si j'étais déjà à l'intérieur. J'ai monté sur le bateau et j'ai su que, comme ma mère m'a raconté, car elle avait déjà fait de la plongée sous marée, elle m'avait raconté que c'était tellement beau, qu'il y avait beaucoup de poissons. Et je pars, je suis déjà trop impatiente. C'est à mon tour de plonger. Je plonge avec mon moniteur. C'est magnifique. isolé des autres mais en même temps je m'en fichais complètement ce qui était devant mes yeux était plus que magnifique j'étais en train de nager quand j'ai vu un poulpe il était multicolore, il nous a jeté de l'eau dessus il nous a jeté de l'eau encore partout bon, heureusement on a tout essuyé j'ai aussi vu beaucoup d'oursins J'ai pas voulu les toucher. J'ai vu une éponge aussi, hein. Mais c'était trop peur. Oh, les éponges, c'est des cubes qui absorbent de l'eau. Et quand tu les presses, ça fait comme une éponge. Et ça enlève de l'eau. Au bout de 20 minutes, c'était déjà fini. Je suis rentrée. C'était le meilleur jour de ma vie. Et ben, c'était l'après-midi et je suis allée dans la mer et j'ai fait du snorkeling, c'est de la plongée sous-marine. Pendant plusieurs jours, c'était des vacances et on a vu plein de sortes de poissons, on a vu des oursins et tout et tout. Et tous les jours, on cherchait à voir un poule et on n'en voyait pas. On voyait des poissons, on a vu une sèche et du coup voilà. Et le dernier jour, on y va, c'est bon, là vraiment on croise les doigts pour voir un poule. Donc on va super loin, on regarde bien sous les rochers. Et on le voit comme les autres jours, du coup on se dit ouais, c'est perdu. Du coup on fait une tour pour retourner à la plage. Et sur le retour on voit un poulpe, il est trop beau. Il y a des petites ventes sur les tentacules. Il est orange. Et du coup voilà, on essaye de lui faire cracher de l'encre. mes parents Ça marche pas trop quand même parce qu'il a un peu peur quand même. Mais enfin, c'était incroyable parce qu'on le voyait plein, bien et tout et tout. Donc voilà, c'était trop bien.

  • Speaker #2

    L'histoire que je voulais vous raconter est celle de ma rencontre avec le 5, le plongeur. Un oiseau qui vit dans les rivières. Je travaille en Haute-Loire, pas très loin de Saint-Etienne. J'ai la chance de travailler dans un vieux bâtiment, une abbaye, qui accueille pas mal de monde, à côté de laquelle coule une rivière qui s'appelle la Semaine. Une rivière assez sauvage qui évolue en fonction des... comme toute rivière en fonction de la pluie et de la météo. On la voit bien évoluer parce que c'est une petite rivière assez sauvage, avec plein de pierres, beaucoup de végétation autour. Ça fait presque rivière de montagne, mais de la haute Loire, on n'est pas loin, c'est déjà assez haut. Et des fois, je me balade les midis. prendre une pause et je travaille beaucoup derrière un ordinateur donc la pause est vraiment précieuse, le fait de sortir dehors et prendre l'air je me sens beaucoup plus conscient et en fait, comment, heureux à tout ce qui tout ce qui m'entoure, j'ai vraiment une attention un plus accrue. Un jour j'ai remarqué un oiseau un peu particulier avec un plastron blanc qui s'amusait sur un caillou. À mesure que j'avançais sur le chemin à bord de la rivière, il se déplaçait de 50 mètres. Je le revoyais plus loin en arrivant au niveau du caillou sur lequel il s'était posé. On se suivait comme si on se donnait le relais. Je pense qu'il me fuyait. et voilà ça c'était la première rencontre J'ai cherché un petit peu aussi, des recherches sur ce que ça pouvait être. J'ai vu le mer-la-placeron, qui est quand même assez gros. Et puis, lors d'autres balades méridiennes, j'ai pu recroiser ce beau oiseau. Et l'enquête a continué. C'est toujours aussi agréable de le rencontrer. Je me sentais assez chanceux parce que c'est vraiment discret comme oiseau. et il est assez... brun et un plastron blanc donc est assez petit donc vraiment ouvrir les yeux pour le voir des fois bon je le voyais plus loin puis après en fait je me suis habitué à ces mouvements etc donc c'était de plus en plus facile de le voir et je vois à peu près le coin où il aime bien où il aime bien aller puis un moment j'ai réussi à m'approcher un peu plus proche de lui Un jour, j'ai une trentaine de mètres, il était en train de picorer sur un caillou. Et puis je le vois plonger dans l'eau. Et alors là, ça m'interloque. Je me dis, mais j'ai pas l'impression d'avoir vu ça très souvent dans ma vie. Un oiseau qui, finalement, un peu en fit bien, quoi. et il ressort et puis il s'envole, il fuit donc bon ben voilà un indice en plus et petit à petit je refais quelques recherches et je tombe sur ce simple plongeur et la description colle vraiment bien en fait à ce que j'ai pu voir donc un oiseau qui se nourrit de petits crustacés qui qui sont présents sur les cailloux, sur les rochers en rivière qui volent très bas au niveau de l'eau et très agiles, ils font des petits mouvements souvent d'avant en arrière pour s'équilibrer un peu comme la berge de renaître peut faire aussi et voilà ça m'arrive encore de le voir Alors, que ce soit un merle à plaston ou un simple plongeur, ça ne change pas grand-chose, mais c'est vraiment agréable de rencontrer cet oiseau à chaque fois. C'est une surprise, parce que je ne sais pas quand je vais le rencontrer, ce n'est pas à chaque fois. Et du coup, ça crée un peu quelque chose autour de l'inattendu et du suspense, de savoir si aujourd'hui, pour cette rando, cette petite balade méridionale, je vais croiser... Cet oiseau, c'était l'histoire du simple plongeur de la semaine. C'est la rivière qui coule à côté de mon travail.

  • Speaker #1

    Le jour où j'ai rencontré un épureuil, j'étais très heureux. Et après, j'en ai revu d'autres. Un jour, j'ai sauvé un oiseau. Comment ça s'est passé ? Ça s'est passé que j'étais dans ma chambre avec ma sœur et un oiseau s'est tapé contre ma fenêtre. Je suis sortie dehors avec ma sœur et ma mère. Je me suis trouvé un oiseau à moitié blessé. Il saignait mais son sang était vert. Je l'ai mis dans une sorte de boîte avec de la mousse pour le réconforter. Et le voisin a commencé à tomber sa pelouse et quand il a commencé à allumer le moteur de sa tondeuse, l'oiseau s'est engoulé. Je l'ai guéri. Voilà. Au revoir.

  • Speaker #0

    Quand j'étais petite, j'habitais en Franche-Comté et j'ai déménagé dans le sud quand j'avais 9 ans. à cette époque-là. Je n'avais pas vraiment conscience des différences de la variété de paysages et de biodiversité qui existaient entre les différentes régions de France. Et je n'avais pas vraiment d'imaginaire de la Provence. Et à cette époque-là, on avait un petit chat, qui s'appelait Stola, qui venait de Franche-Comté, qu'on a ramené dans le sud avec nous. Toba a eu des petits. Il a eu Katimini. Katimini c'était mon chaton. C'était un petit chat un peu craintif, un petit chat un peu sauvage, qui ne se laissait pas trop faire, qui avait un miaulement un peu rauque, qui n'était pas hyper avenante. Et c'était mon chat à moi. Et moi, je pouvais la promener, la porter. Elle dormait avec moi. C'était un peu ma copine. Et Cathy, Minnie, ça a été le premier être vivant qui m'a permis d'aller dans la nature. Dans le sens où quand je rentrais chez moi après l'école, par exemple, elle me retrouvait sur le parking et me faisait la fête. Et on allait se promener toutes les deux dans la campagne provençale. Alors, je devais avoir 12-13 ans, donc je n'allais pas très loin. Mais je me souviens d'un petit muret qui longeait à la propriété. Un petit muret de pierre recouvert de mousse, recouvert de différentes essences de buissons, de fleurs, d'arbres, etc. Et je me rappelle marcher sur le chemin. et de Cathy Migny qui me suivait sur le muret. Et avec elle, on est partis se promener dans les champs de lavande, dans les olivrets, dans les sous-bois. Et je me souviens d'une espèce de connexion assez folle où, comme des amis, on s'attendait, on s'appelait, on communiquait. Et en fait, j'avais moins peur de sortir des sentiers battus, de sortir un petit peu de mon jardin, d'aller vers l'inconnu, parce que j'étais accompagnée par ma copine. Et je me souviens m'être perdue dans les genêts, m'être perdue dans des forêts, passer sous des branchages, sous des arbustes un peu piquants, etc. Et de toujours retrouver mon chemin avec Cathy Miny. Et ça a duré quelques mois. Et c'est des super souvenirs qui me sont revenus tout à l'heure en me rappelant que mes expériences de nature avaient été aussi provoquées par cette connexion avec un petit chat.

  • Speaker #1

    Une fois, j'étais sur mon balcon et dans la forêt d'en face, j'ai vu une famille de sangliers et ça m'a étonné parce que d'habitude, je vois des biches passer. Ça m'a beaucoup marqué et j'ai été très impressionné de cette famille de sangliers.

  • Speaker #3

    Alors moi mon souvenir, ma première rencontre d'altérité avec un autre moi qui est l'animal, ça a été durant mes années où j'ai vécu en Guyane. En fait je vivais sur le littoral et de temps en temps j'allais me faire des balades en... des balades en forêt parce que c'était vraiment le moyen de se vider et puis d'aller vraiment découvrir découvrir l'Amazonie en fait tout simplement et en fait sur la route donc je rentre avec ma voiture dans ce qui peut être l'orée de la forêt Et au moment où il y a un groupe de singes qui traversent la route comme ça, d'un coup, donc moi je pile, je m'arrête. Et au moment où je m'arrête, en fait, il y en a un qui frappe ma roue. Et donc là, je descends de la voiture, et je dis, mince, j'ai tué un singe, quoi. Alors, c'est des petits singes capucins, ils sont tout mignons, ils ont des oreilles comme des petits diables, en fait, des oreilles pointues. Je me dis que ce n'est pas possible, je ne peux pas avoir tué un singe comme ça. Je prends une feuille, je l'écarte de la route, etc. Je suis vraiment attristé. Au bout de deux minutes, le singe commence à se réveiller. Il m'insulte, mais vraiment, il m'insulte. Il part dans les ors. Avant de me quitter du regard, il se retourne. Et puis là il s'en va. Et en fait depuis, je me suis rendu compte que j'avais pas eu d'expérience comme ça avec les animaux sauvages. Et ensuite, parce que j'ai rencontré, enfin je me suis rendu compte que l'animal était un autre moi. Et depuis, ça m'a vraiment marqué.

  • Speaker #2

    Le jour où j'étais en affût photographique pour attendre le passage de certains animaux,

  • Speaker #0

    je me suis laissé surprendre par un jeune chevreuil qui faisait sa sieste, qui s'est réveillé et on s'est dévisagé pendant

  • Speaker #2

    15 minutes. Ça a paru beaucoup, beaucoup, beaucoup plus long. Et on s'est regardé seulement,

  • Speaker #0

    on ne bougeait plus ni l'un ni l'autre.

  • Speaker #2

    C'est ça, la nature.

  • Speaker #0

    Je pense que l'une des choses qui était la plus marquante pour moi dans les dernières années, ça a été de prendre conscience de ma relation avec les autres animaux qui habitent dans la ville, surtout les pigeons, les souris, les rats, et de me rendre compte de comment je les donnais un peu, enfin je les ignorais, je les considérais seulement un élément un peu de... des présences presque gênantes, parce que j'étais habituée à les voir comme ça, comme une sorte de parasite d'un milieu qui était censé être humain. Et dès que j'ai repris conscience du fait que, pas seulement ils profitent des milieux humains, et ils les partagent et les modifient, mais qu'ils sont tout à fait des habitants comme nous. les vivants que je vois le plus pendant la journée, avec lesquels je dois négocier ma vie, tout échanger pour moi, dans ma façon d'habiter la ville, de les regarder, pas simplement les accepter, parce que ce n'est même pas en question de les accepter, parfois il faut aussi être dans une dimension de conflit, mais juste de les considérer comme habitants, autant que moi. Et maintenant, je suis une énorme fan surtout des pigeons, que je trouve les animaux les plus sympas de la ville. Et aussi les combattants de la gentrification que j'en respecte le plus, parce qu'ils n'ont pas de distinction entre les quartiers, les humains. Ils parasitent tous les endroits et je les aime pour ça.

  • Speaker #4

    Bonjour, je ferme les yeux, je me rappelle j'avais moins de 10 ans, j'étais à côté de la mer, non j'étais dans la mer en train de me baigner avec mes amis en Grèce, une plage idyllique, magnifique, du sable partout. Des petits poissons, j'adore faire des plongeons et me mélanger au milieu des poissons. Et puis il y avait ce rocher au milieu, un rocher qui était un endroit comme un QG, un sautoir, mais tiré gorgé, plein de vie tout autour. Il y avait des anémones et puis il y avait... Il était brisé, ça faisait comme une espèce de lambda cassé. Et à l'intérieur, il y avait un poulpe. On venait voir ce poulpe plusieurs fois dans la journée. On essayait de voir s'il était là. Parfois, il sortait et puis on se baladait un peu tout autour en essayant de le toucher. Et il nous envoyait de son encre. Et tout se troublait, il s'est caché très vite. C'était magnifique, c'était la découverte. C'était un moment d'aventure. C'était rejoindre le règne de la mer. Et il n'y avait pas de frontières, il y avait de l'insouciance. C'était un moment privilégié quand il sortait ce poulpe pour venir nous voir. C'était comme un rêve.

  • Speaker #0

    Chaque regard est changé. chaque prémissement partagé avec un animal imprime une trace, souvent profonde et durable. Les témoignages que vous venez d'entendre nous rappellent combien cette rencontre n'est jamais anodine. Elle sème en nous, enfants comme adultes, des graines de respect, de curiosité, parfois d'engagement. Face aux menaces qui pèsent sur la biodiversité, ces liens sensibles sont peut-être notre plus grande force pour continuer à habiter la Terre autrement. Sous

Description

🪵 Depuis novembre 2022, avec Audrey Ranchin, nous menons une expérience intitulée « Au creux de mon arbre, l’écho du vivant ». Nous avons fabriqué un arbre-cabane dans lequel nous vous invitons à venir raconter vos souvenirs de nature.


🦌 Dans cet épisode, enfants et adultes partagent un souvenir marquant de rencontre avec un animal. Un regard échangé, une présence furtive, un geste complice… Ces instants laissent une empreinte durable.


🧡 Derrière chaque récit, une émotion intacte : émerveillement, joie, tendresse ou stupeur. Ces liens silencieux mais puissants avec le vivant façonnent notre relation au monde. Ils nous rappellent combien nous faisons partie d’un tout.


🎙️ En vous partageant ces témoignages aujourd’hui, nous faisons le pari que de ces récits intimes pourra émerger une mémoire collective : celle de notre lien sensible aux autres êtres vivants.


Pour en savoir plus : https://www.enunbattementdaile.fr/sous-categories/au-creux-de-mon-arbre


Bonne écoute ! 🦋

Mixage : Pascal Gauthier


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  1. Abonnez-vous au compte Instagram @enunbattementdaile

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  3. Faites-le découvrir autour de vous !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Nous grandissons au contexte du vivant. Dès l'enfance, la rencontre avec un animal peut provoquer un saisissement unique. L'émerveillement face à un regard, l'intuition d'un monde qui nous échappe, la sensation d'un lien silencieux mais puissant. Adultes, cette émotion ne disparaît pas. Elle se teinte parfois de nostalgie, de responsabilité ou d'une conscience plus aiguë de la fragilité du vivant. Dans l'arbre cabane au creux de mon arbre, l'écho du vivant, nous avons recueilli des récits d'enfants et d'adultes. À travers leurs souvenirs, une même vibration, celle de la rencontre, simple et bouleversante, avec un animal. Qu'elle suscite la joie, l'étonnement ou la tendresse, cette expérience nous relie à l'essentiel. Notre appartenance au vivant a quelque chose de plus grand que nous.

  • Speaker #1

    On était partis en Guadeloupe et là-bas on allait se baigner. On est plutôt allés loin, même moi j'avais pas pied. Et on a vu des tortues énormes, elles étaient impressionnantes. Même mon papa il a essayé de toucher la tête d'une des tortues. C'était pour la première fois que j'en voyais. Ça m'a fait bidare d'en voir. Elles étaient magnifiques. C'était impressionnant.

  • Speaker #0

    J'ai des souvenirs très précieux, joyeux, liés à de longues balades dans la mer Méditerranée. Accompagnée de mon masque, mon tuba, je m'��merveille encore et toujours face à un banc de poissons qui me fuit. des algues qui s'agitent et puis bah tiens je vois un miroitement un poisson hop je plonge et en fait ça c'est une belle oreille de mer bon en grandissant j'ai appris à les laisser plutôt que les collectionner et c'est vrai que je me souviens aussi avec un doux plaisir de rencontre avec des pieuvres et même une fois avec un hippocampe

  • Speaker #1

    Alors bonjour, je m'appelle Emile et je vais vous raconter une histoire d'une de mes meilleures aventures. J'étais allée en vacances à Saint-Marie-sur-Mer et ma mère avait offert pour ma soeur et moi une plongée sous-marine. J'étais super contente et tout. J'étais arrivée, c'était déjà comme si j'étais déjà à l'intérieur. J'ai monté sur le bateau et j'ai su que, comme ma mère m'a raconté, car elle avait déjà fait de la plongée sous marée, elle m'avait raconté que c'était tellement beau, qu'il y avait beaucoup de poissons. Et je pars, je suis déjà trop impatiente. C'est à mon tour de plonger. Je plonge avec mon moniteur. C'est magnifique. isolé des autres mais en même temps je m'en fichais complètement ce qui était devant mes yeux était plus que magnifique j'étais en train de nager quand j'ai vu un poulpe il était multicolore, il nous a jeté de l'eau dessus il nous a jeté de l'eau encore partout bon, heureusement on a tout essuyé j'ai aussi vu beaucoup d'oursins J'ai pas voulu les toucher. J'ai vu une éponge aussi, hein. Mais c'était trop peur. Oh, les éponges, c'est des cubes qui absorbent de l'eau. Et quand tu les presses, ça fait comme une éponge. Et ça enlève de l'eau. Au bout de 20 minutes, c'était déjà fini. Je suis rentrée. C'était le meilleur jour de ma vie. Et ben, c'était l'après-midi et je suis allée dans la mer et j'ai fait du snorkeling, c'est de la plongée sous-marine. Pendant plusieurs jours, c'était des vacances et on a vu plein de sortes de poissons, on a vu des oursins et tout et tout. Et tous les jours, on cherchait à voir un poule et on n'en voyait pas. On voyait des poissons, on a vu une sèche et du coup voilà. Et le dernier jour, on y va, c'est bon, là vraiment on croise les doigts pour voir un poule. Donc on va super loin, on regarde bien sous les rochers. Et on le voit comme les autres jours, du coup on se dit ouais, c'est perdu. Du coup on fait une tour pour retourner à la plage. Et sur le retour on voit un poulpe, il est trop beau. Il y a des petites ventes sur les tentacules. Il est orange. Et du coup voilà, on essaye de lui faire cracher de l'encre. mes parents Ça marche pas trop quand même parce qu'il a un peu peur quand même. Mais enfin, c'était incroyable parce qu'on le voyait plein, bien et tout et tout. Donc voilà, c'était trop bien.

  • Speaker #2

    L'histoire que je voulais vous raconter est celle de ma rencontre avec le 5, le plongeur. Un oiseau qui vit dans les rivières. Je travaille en Haute-Loire, pas très loin de Saint-Etienne. J'ai la chance de travailler dans un vieux bâtiment, une abbaye, qui accueille pas mal de monde, à côté de laquelle coule une rivière qui s'appelle la Semaine. Une rivière assez sauvage qui évolue en fonction des... comme toute rivière en fonction de la pluie et de la météo. On la voit bien évoluer parce que c'est une petite rivière assez sauvage, avec plein de pierres, beaucoup de végétation autour. Ça fait presque rivière de montagne, mais de la haute Loire, on n'est pas loin, c'est déjà assez haut. Et des fois, je me balade les midis. prendre une pause et je travaille beaucoup derrière un ordinateur donc la pause est vraiment précieuse, le fait de sortir dehors et prendre l'air je me sens beaucoup plus conscient et en fait, comment, heureux à tout ce qui tout ce qui m'entoure, j'ai vraiment une attention un plus accrue. Un jour j'ai remarqué un oiseau un peu particulier avec un plastron blanc qui s'amusait sur un caillou. À mesure que j'avançais sur le chemin à bord de la rivière, il se déplaçait de 50 mètres. Je le revoyais plus loin en arrivant au niveau du caillou sur lequel il s'était posé. On se suivait comme si on se donnait le relais. Je pense qu'il me fuyait. et voilà ça c'était la première rencontre J'ai cherché un petit peu aussi, des recherches sur ce que ça pouvait être. J'ai vu le mer-la-placeron, qui est quand même assez gros. Et puis, lors d'autres balades méridiennes, j'ai pu recroiser ce beau oiseau. Et l'enquête a continué. C'est toujours aussi agréable de le rencontrer. Je me sentais assez chanceux parce que c'est vraiment discret comme oiseau. et il est assez... brun et un plastron blanc donc est assez petit donc vraiment ouvrir les yeux pour le voir des fois bon je le voyais plus loin puis après en fait je me suis habitué à ces mouvements etc donc c'était de plus en plus facile de le voir et je vois à peu près le coin où il aime bien où il aime bien aller puis un moment j'ai réussi à m'approcher un peu plus proche de lui Un jour, j'ai une trentaine de mètres, il était en train de picorer sur un caillou. Et puis je le vois plonger dans l'eau. Et alors là, ça m'interloque. Je me dis, mais j'ai pas l'impression d'avoir vu ça très souvent dans ma vie. Un oiseau qui, finalement, un peu en fit bien, quoi. et il ressort et puis il s'envole, il fuit donc bon ben voilà un indice en plus et petit à petit je refais quelques recherches et je tombe sur ce simple plongeur et la description colle vraiment bien en fait à ce que j'ai pu voir donc un oiseau qui se nourrit de petits crustacés qui qui sont présents sur les cailloux, sur les rochers en rivière qui volent très bas au niveau de l'eau et très agiles, ils font des petits mouvements souvent d'avant en arrière pour s'équilibrer un peu comme la berge de renaître peut faire aussi et voilà ça m'arrive encore de le voir Alors, que ce soit un merle à plaston ou un simple plongeur, ça ne change pas grand-chose, mais c'est vraiment agréable de rencontrer cet oiseau à chaque fois. C'est une surprise, parce que je ne sais pas quand je vais le rencontrer, ce n'est pas à chaque fois. Et du coup, ça crée un peu quelque chose autour de l'inattendu et du suspense, de savoir si aujourd'hui, pour cette rando, cette petite balade méridionale, je vais croiser... Cet oiseau, c'était l'histoire du simple plongeur de la semaine. C'est la rivière qui coule à côté de mon travail.

  • Speaker #1

    Le jour où j'ai rencontré un épureuil, j'étais très heureux. Et après, j'en ai revu d'autres. Un jour, j'ai sauvé un oiseau. Comment ça s'est passé ? Ça s'est passé que j'étais dans ma chambre avec ma sœur et un oiseau s'est tapé contre ma fenêtre. Je suis sortie dehors avec ma sœur et ma mère. Je me suis trouvé un oiseau à moitié blessé. Il saignait mais son sang était vert. Je l'ai mis dans une sorte de boîte avec de la mousse pour le réconforter. Et le voisin a commencé à tomber sa pelouse et quand il a commencé à allumer le moteur de sa tondeuse, l'oiseau s'est engoulé. Je l'ai guéri. Voilà. Au revoir.

  • Speaker #0

    Quand j'étais petite, j'habitais en Franche-Comté et j'ai déménagé dans le sud quand j'avais 9 ans. à cette époque-là. Je n'avais pas vraiment conscience des différences de la variété de paysages et de biodiversité qui existaient entre les différentes régions de France. Et je n'avais pas vraiment d'imaginaire de la Provence. Et à cette époque-là, on avait un petit chat, qui s'appelait Stola, qui venait de Franche-Comté, qu'on a ramené dans le sud avec nous. Toba a eu des petits. Il a eu Katimini. Katimini c'était mon chaton. C'était un petit chat un peu craintif, un petit chat un peu sauvage, qui ne se laissait pas trop faire, qui avait un miaulement un peu rauque, qui n'était pas hyper avenante. Et c'était mon chat à moi. Et moi, je pouvais la promener, la porter. Elle dormait avec moi. C'était un peu ma copine. Et Cathy, Minnie, ça a été le premier être vivant qui m'a permis d'aller dans la nature. Dans le sens où quand je rentrais chez moi après l'école, par exemple, elle me retrouvait sur le parking et me faisait la fête. Et on allait se promener toutes les deux dans la campagne provençale. Alors, je devais avoir 12-13 ans, donc je n'allais pas très loin. Mais je me souviens d'un petit muret qui longeait à la propriété. Un petit muret de pierre recouvert de mousse, recouvert de différentes essences de buissons, de fleurs, d'arbres, etc. Et je me rappelle marcher sur le chemin. et de Cathy Migny qui me suivait sur le muret. Et avec elle, on est partis se promener dans les champs de lavande, dans les olivrets, dans les sous-bois. Et je me souviens d'une espèce de connexion assez folle où, comme des amis, on s'attendait, on s'appelait, on communiquait. Et en fait, j'avais moins peur de sortir des sentiers battus, de sortir un petit peu de mon jardin, d'aller vers l'inconnu, parce que j'étais accompagnée par ma copine. Et je me souviens m'être perdue dans les genêts, m'être perdue dans des forêts, passer sous des branchages, sous des arbustes un peu piquants, etc. Et de toujours retrouver mon chemin avec Cathy Miny. Et ça a duré quelques mois. Et c'est des super souvenirs qui me sont revenus tout à l'heure en me rappelant que mes expériences de nature avaient été aussi provoquées par cette connexion avec un petit chat.

  • Speaker #1

    Une fois, j'étais sur mon balcon et dans la forêt d'en face, j'ai vu une famille de sangliers et ça m'a étonné parce que d'habitude, je vois des biches passer. Ça m'a beaucoup marqué et j'ai été très impressionné de cette famille de sangliers.

  • Speaker #3

    Alors moi mon souvenir, ma première rencontre d'altérité avec un autre moi qui est l'animal, ça a été durant mes années où j'ai vécu en Guyane. En fait je vivais sur le littoral et de temps en temps j'allais me faire des balades en... des balades en forêt parce que c'était vraiment le moyen de se vider et puis d'aller vraiment découvrir découvrir l'Amazonie en fait tout simplement et en fait sur la route donc je rentre avec ma voiture dans ce qui peut être l'orée de la forêt Et au moment où il y a un groupe de singes qui traversent la route comme ça, d'un coup, donc moi je pile, je m'arrête. Et au moment où je m'arrête, en fait, il y en a un qui frappe ma roue. Et donc là, je descends de la voiture, et je dis, mince, j'ai tué un singe, quoi. Alors, c'est des petits singes capucins, ils sont tout mignons, ils ont des oreilles comme des petits diables, en fait, des oreilles pointues. Je me dis que ce n'est pas possible, je ne peux pas avoir tué un singe comme ça. Je prends une feuille, je l'écarte de la route, etc. Je suis vraiment attristé. Au bout de deux minutes, le singe commence à se réveiller. Il m'insulte, mais vraiment, il m'insulte. Il part dans les ors. Avant de me quitter du regard, il se retourne. Et puis là il s'en va. Et en fait depuis, je me suis rendu compte que j'avais pas eu d'expérience comme ça avec les animaux sauvages. Et ensuite, parce que j'ai rencontré, enfin je me suis rendu compte que l'animal était un autre moi. Et depuis, ça m'a vraiment marqué.

  • Speaker #2

    Le jour où j'étais en affût photographique pour attendre le passage de certains animaux,

  • Speaker #0

    je me suis laissé surprendre par un jeune chevreuil qui faisait sa sieste, qui s'est réveillé et on s'est dévisagé pendant

  • Speaker #2

    15 minutes. Ça a paru beaucoup, beaucoup, beaucoup plus long. Et on s'est regardé seulement,

  • Speaker #0

    on ne bougeait plus ni l'un ni l'autre.

  • Speaker #2

    C'est ça, la nature.

  • Speaker #0

    Je pense que l'une des choses qui était la plus marquante pour moi dans les dernières années, ça a été de prendre conscience de ma relation avec les autres animaux qui habitent dans la ville, surtout les pigeons, les souris, les rats, et de me rendre compte de comment je les donnais un peu, enfin je les ignorais, je les considérais seulement un élément un peu de... des présences presque gênantes, parce que j'étais habituée à les voir comme ça, comme une sorte de parasite d'un milieu qui était censé être humain. Et dès que j'ai repris conscience du fait que, pas seulement ils profitent des milieux humains, et ils les partagent et les modifient, mais qu'ils sont tout à fait des habitants comme nous. les vivants que je vois le plus pendant la journée, avec lesquels je dois négocier ma vie, tout échanger pour moi, dans ma façon d'habiter la ville, de les regarder, pas simplement les accepter, parce que ce n'est même pas en question de les accepter, parfois il faut aussi être dans une dimension de conflit, mais juste de les considérer comme habitants, autant que moi. Et maintenant, je suis une énorme fan surtout des pigeons, que je trouve les animaux les plus sympas de la ville. Et aussi les combattants de la gentrification que j'en respecte le plus, parce qu'ils n'ont pas de distinction entre les quartiers, les humains. Ils parasitent tous les endroits et je les aime pour ça.

  • Speaker #4

    Bonjour, je ferme les yeux, je me rappelle j'avais moins de 10 ans, j'étais à côté de la mer, non j'étais dans la mer en train de me baigner avec mes amis en Grèce, une plage idyllique, magnifique, du sable partout. Des petits poissons, j'adore faire des plongeons et me mélanger au milieu des poissons. Et puis il y avait ce rocher au milieu, un rocher qui était un endroit comme un QG, un sautoir, mais tiré gorgé, plein de vie tout autour. Il y avait des anémones et puis il y avait... Il était brisé, ça faisait comme une espèce de lambda cassé. Et à l'intérieur, il y avait un poulpe. On venait voir ce poulpe plusieurs fois dans la journée. On essayait de voir s'il était là. Parfois, il sortait et puis on se baladait un peu tout autour en essayant de le toucher. Et il nous envoyait de son encre. Et tout se troublait, il s'est caché très vite. C'était magnifique, c'était la découverte. C'était un moment d'aventure. C'était rejoindre le règne de la mer. Et il n'y avait pas de frontières, il y avait de l'insouciance. C'était un moment privilégié quand il sortait ce poulpe pour venir nous voir. C'était comme un rêve.

  • Speaker #0

    Chaque regard est changé. chaque prémissement partagé avec un animal imprime une trace, souvent profonde et durable. Les témoignages que vous venez d'entendre nous rappellent combien cette rencontre n'est jamais anodine. Elle sème en nous, enfants comme adultes, des graines de respect, de curiosité, parfois d'engagement. Face aux menaces qui pèsent sur la biodiversité, ces liens sensibles sont peut-être notre plus grande force pour continuer à habiter la Terre autrement. Sous

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