- Speaker #0
Aujourd'hui, je te présente Andréanne et Nicolas. Tu l'entendras dans les prochaines minutes, leur histoire est très loin d'être banale. Pendant la durée de leur aventure, ils ont fait de nombreux choix, souvent atypiques, qui leur ont permis de tracer leur route vers une belle histoire de naissance. Et justement, si toi aussi, tu as envie de frayer ton chemin vers une expérience positive d'enfantement, je t'invite à me rejoindre dans la prochaine masterclass gratuite à... accoucher avec assurance du doute à la confiance. Tu trouveras le lien dans la description de l'épisode.
- Speaker #1
Bienvenue dans le podcast de Annie Perère. Passionnée de grossesse et d'accouchement, Annie est accompagnante à la naissance depuis plusieurs décennies. Elle est également ostéopathe spécialisée en périnatalité et formatrice à l'international. À ce jour, elle a aidé des milliers de femmes. de couple et de famille à se préparer pour vivre une expérience de naissance la plus alignée possible à leurs désirs. Voici Tadoula Osteo, Annie Perret.
- Speaker #0
Andréanne et Nicolas, merci d'avoir accepté mon invitation.
- Speaker #2
Ça me fait plaisir.
- Speaker #0
Vous venez raconter l'histoire de votre fils, d'ailleurs, qui va participer lui aussi au podcast. On l'entend déjà, qui est en train de manger son biscuit. Il essaie actuellement d'en mettre sur le micro. Alors, racontez-nous comment tout ça a commencé. Andréanne, on s'est rencontrées toutes les deux entre guillemets pendant que tu étais en train de peinturer ta chambre.
- Speaker #2
Oui, exactement. J'étais rendue à peu près à 20-22 semaines de grossesse. Ça allait quand même bon train. Je me suis dit qu'il faut que je prépare la maison pour le petit bébé. Je vais faire quelques travaux. Je n'avais jamais vraiment pris le temps de réfléchir sur ce que je voulais comme accouchement. Je me suis dit que j'étais enceinte. Les amis autour, on a tous pris l'épidural. On va tous à l'hôpital. Une mot dans ma tête, c'est ça. Ça faisait du sens, puis je suis comme « bon, je vais aller accoucher, puis ça va être comme toutes les femmes, ça va se passer tout ça » . Donc, je me suis mis à écouter des podcasts en peinturant, évidemment, marchant à coucher. Puis c'est là qu'en fait, j'ai fait la rencontre de toi qui faisait une conférence, justement, sur un peu la généralité de comment accoucher naturellement, puis tout ça. Puis j'ai vraiment accroché sur la méthode, me disant comme « ah ben, je pense que c'est ça que je veux » . J'ai vraiment eu comme une révélation de faire non, c'est vers ça, vers un accouchement naturel que je veux avoir. Puis là, c'est là que je me suis mise à faire des recherches aussi sur la méthode au paléo et tout ça. Puis je me suis rapidement renseignée sur ça. Puis j'étais convaincue à faire comme non, c'est ce que je veux. Puis j'avais entendu aussi dans un autre podcast une fille qui parlait de son accouchement naturel puis qui disait qu'elle voulait travailler avec le bébé. Elle voulait connecter avec son enfant. Puis c'est ce que je ressentais que j'avais besoin de faire pour mon accouchement. Donc, on a enfilé sur la méthode Opaleo. Je n'ai parlé à Nick, puis Lucie a accroché tout de suite. À travers tout ça, on a commencé les cours prénataux avec toi. Puis, à peu près à 28 semaines de grossesse, il y a une collègue de travail qui s'est mise à me parler d'une maison de naissance. Parce que nous, on s'en venait vraiment coucher en milieu hospitalier. C'est notre premier bébé, ça nous rassurait. C'est la méthode traditionnelle qu'on connaît tous. J'ai une collègue de travail qui m'a parlé des maisons de naissance. Super enthousiaste de ce qu'elle m'a parlé, c'était quoi l'approche, etc. Fait que je n'ai parlé à Annick. Au début, lui, ça le rassurait beaucoup plus si on restait en milieu hospitalier. Mais il a été très ouvert quand même à dire, « Bien, regarde, de toute façon, c'est un peu ton choix. Fait qu'on va aller voir, on va aller faire la rencontre d'information. » Puis, au final, quand on est arrivés, je ne me suis pas sentie chez moi tout de suite. Je n'ai comme pas nécessairement tout de suite accrochée sur l'ambiance et tout ça. Puis... Moi-même, je me suis déçue parce que dans ma tête, c'est ça que je voulais. Je suis comme, maison de naissance, ça va bien aller. Je n'aurais pas comme, mettons, le personnel médical qui va dire, non, prends l'épidural et apporte plusieurs méthodes non naturelles. Ça fait que j'avais plus confiance à la maison de naissance. Mais au final, en sortant de là-bas, je regarde Nick, on se parle et on dit, non, ce n'est pas ça qui nous convient. Ça fait qu'au final, on a décidé, bon, parfait, on va continuer à rester au milieu hospitalier avec le médecin. dans la méthode traditionnelle, mais je veux quand même appliquer tout ce qu'on peut entendre dans la méthode opaleo.
- Speaker #0
Et là, toi, pendant ce temps-là, Nico, écoute, il ne se passe pas tant de temps que ça. Tu passes d'une étape où ta blonde te dit « On va à l'hôpital, accouchement supérioral si nécessaire et compagnie. » Là, on vire de bord en disant « On veut avoir un accouchement le plus physiologique possible. » Après, on fait comme « OK, on irait chez les sages-femmes. » Toi, tu navigues comment à travers toutes ces étapes-là ? Parce que... T'as dû être un peu surpris de ces changements-là ?
- Speaker #3
En fait, inévitablement, c'est sûr et certain. C'était mon premier enfant. C'était quelque chose que j'appréciais grandement avec amour et que j'avais hâte de vivre. C'était vraiment important pour moi, et c'est le cas encore aujourd'hui, mais c'est un travail d'équipe. C'est un travail d'équipe. Je sais, par exemple, que ça allait être beaucoup plus son épreuve à elle de se rendre jusqu'à l'accouchement. Je voulais prioriser de comment le faire, mais aussi qu'on soit en accord. C'est sûr et certain que pour ma part, ma vision, c'était de faire en milieu hospitalier. On peut dire la façon commune comment je le voyais. Quand elle m'est arrivée avec l'idée d'aller voir une sage-femme ou d'aller dans une maison de naissance, c'est sûr que j'étais un peu sur le frein, mais sur... une optique de méconnaissance. J'ai ouvert mon esprit à dire, « Bon, on va aller voir ce qu'il y a en est ou de quoi. » C'était aussi important pour moi de ne pas influencer quand on est sorti de la maison de naissance ou à chacune des étapes qui était comme, elle filait plus. Je ne voulais pas influencer tout de suite son opinion là-dessus ou comment elle pouvait voir les choses et essayer de moduler sa vision des choses. Je lui demandais, « Et toi, c'était quoi ton feeling ? » C'est vraiment venu d'elle. Après ça, j'ai exprimé, j'étais comme, « Ouais, OK. » Je respecte tout à fait cette démarche-là et les gens qui les font. Le volet qui venait me chercher à l'intérieur de moi, c'était si jamais on a besoin d'une intervention, puis dire c'est là qu'on a besoin de faire un transport, je suis comme, ça va être le moment idéal. Puis je sais qu'ils sont habilités à faire plein de choses au niveau de l'enfant et au niveau de la mère lors de l'accouchement, mais c'était là ma crainte de si on a besoin d'une assistance médicale supplémentaire, on va être obligé de faire un transport, puis je ne voulais pas avoir ce moment-là. C'était comme ça mon facteur stressant. J'étais quand même content que, c'est pas comme un yes, j'ai gagné ou autre cas, mais j'étais content qu'on ait pris la décision et de dire, tu vois notre feeling, ça va plus être en milieu hospitalier, puis après ça, on va arriver au plan de naissance de comment elle voyait les choses, comment on voyait les choses. Mais à ce moment-là, ça a été un peu de, OK, je vais aller voir qu'est-ce qu'il y en a, qu'est-ce que tu en penses, c'est ça, parfait. On est sur la même longueur d'onde là-dessus.
- Speaker #0
Et là, la suite de votre histoire va nous confirmer à quel point votre intuition avait été bonne.
- Speaker #2
Oui, exactement. Je suis une fille active dans la vie, fait que j'ai continué à m'entraîner, continué à courir jusqu'au huitième mois environ. Ça allait super bien. La grossesse, pratiquement pas de symptômes, pas de fatigue, fait que ça allait super bien. Rendez-vous 36 semaines chez le médecin. Il détecte de la haute pression. Je n'ai jamais fait ça de ma vie, fait que là, ça m'a créé un petit stress, évidemment, de faire comme ce que tout est correct, tout ça. Puis, il m'a envoyé à l'hôpital faire des tests supplémentaires, etc. Dans le fond, ce qu'ils ont demandé là-bas, ils m'ont donné un petit médicament que j'ai pris pour baisser la pression pendant une semaine. Puis la médecin qui m'a vue là-bas voulait me revoir à 37 semaines. Ils ont commencé à parler, OK, on va te faire un écho de croissance aussi, parce que souvent, évidemment, la haute pression, ça peut avoir une influence sur le placenta qui devient moins efficace. Là, ça a commencé un petit peu à être un peu plus stressant, parce que là, on commence à parler de choses cliniques, de dire OK, oui, comment ça va se finir tout ça. Donc effectivement, étant donné le petit problème clinique, c'est là que ça me confirmait que ça va se passer en milieu hospitalier parce que je n'aurais pas pu être suivie à la maison de naissance. Évidemment, après tout ça, c'est là qu'on réalise que c'est important d'écouter son feeling. On était en confiance de dire, en milieu hospitalier, « Nick, on s'était parlé, on en reviendra. » On s'était vraiment réparti les rôles. Il était comme, je vais prendre charge du personnel médical du côté de Nick. Fait que c'est ça, on était confiants, on disait « OK, bon, il y a des petits problèmes cliniques, mais on sait sur quoi qu'on peut s'aligner. » Donc, à 36 semaines, décèle la haute pression. À 37, une semaine après, j'avais un rendez-vous déjà pour aller refaire des tests de pression, puis aller faire mon écho de croissance. Encore là, comment que la vie, des fois, l'arrange les choses. Le matin du rendez-vous, les deux, je ne sais pas pourquoi, les deux, on s'est comme réveillés à 4 heures du matin. Moi, j'avais encore une toute liste hyper longue. à faire évidemment avant la naissance du petit. Moi, je me disais, il va arriver, je suis en forme, il est en santé, ça va être 40, 41, 42 semaines, vu que c'est mon premier. J'avais encore des choses à faire, que je voulais terminer. On a profité de ce matin-là. Né que lui est parti s'entraîner à 4 heures du matin, moi, je me suis levée en même temps. Je me suis dit, bon, il va faire. Il me restait mes petites collations à faire. Me disant, j'ai peut-être un petit feeling que si jamais tantôt, le rendez-vous se passe pas bien. Je savais que les... Des conséquences, peut-être que j'allais devoir être provoquée. J'ai fait mes collations. On se rend à l'hôpital pour le rendez-vous. Au niveau de la pression, ça allait. Il pensait peut-être qu'il avait peur que je fasse une préclampsie, mais finalement, il n'y avait pas de tout ça, ça allait bien. Quand il avait fait les coups de croissance, il s'est rendu compte qu'Eden pesait à peu près 5 livres à ce moment-là. Il trouvait ça petit pour un 37,5 semaines. Il nous mentionne qu'il a probablement justement que le sang circule moins bien dans le cordon ombilical. Fait que... Nous, ce qu'on veut, c'est te faire déclencher parce que c'est ce qui est important pour lui, qu'il va pouvoir bien se reprendre son poids un coup qu'il va avoir couché. Évidemment, quand je me fais annoncer ça, moi, j'ai craqué avec aussi les hormones, la fatigue, puis me disant, bon, bien, OK, c'est là. Puis je savais très bien les conséquences de se faire déclencher. J'avais le cytocin. Je savais que ça allait faire probablement plus mal. Puis que moi, dans mon scénario, j'étais comme, bon, bien, ça va être impossible que j'accouche naturellement. Fait que j'ai... Elle pleurait quand même un bon 10-15 minutes dans le bureau du médecin. Elle a été compréhensive, elle a pris son temps, mais elle était comme sur la tâche un petit peu plus de dire « ben regarde, ton bébé, il va être en santé, ça va aller mieux tantôt, etc. »
- Speaker #0
Évite les si j'avais su en connaissant à l'avance toutes les étapes importantes jusqu'à la fin de ta grossesse. Rendez-vous dans la description pour télécharger dès maintenant ton calendrier pour une grossesse facilitée et bien organisée. Et là, est-ce que vous êtes ensemble à ce moment-là ou tu es toute seule ?
- Speaker #2
Non, on est ensemble. Il est venu pas mal avec moi tous les rendez-vous médicaux. Fait que oui, on est ensemble. Oui, mais c'est ça, c'est là que lui... Quand elle a dit « on va te déclencher » , Nick, lui, il voit ça comme dans peut-être 3-4 jours, dans une semaine, mais là, non, c'est…
- Speaker #0
OK, tu n'avais pas réalisé que c'était là, là.
- Speaker #3
Non, je pensais que ça allait dans quelques jours quand elle a dit, la doc a dit « la solution, le diagnostic qu'on pose, ça va être que tu sois déclenché » . Là, j'étais comme « bon, OK, pas de trouble » . Mais elle, elle savait pertinemment. Ma blonde, elle savait, elle l'avait computée et ça faisait un bout qu'elle y réfléchissait. Là-dessus, elle avait une longueur d'avance. Là, de là que j'ai compris que ça allait arriver dans les prochaines minutes, que finalement, on allait changer de pièce, puis qu'il allait y avoir un ballon qui allait être installé et tout. Mais je trouve ça important d'arriver. Ça, c'est le moment où tout s'enclenche, tout s'emboîte, puis on s'en va vers la naissance. Mais pour moi, d'avoir suivi les cours prénataux, d'avoir vu les vidéos, puis moi, ça m'a vraiment mis en confiance pour pouvoir l'aider dans ce processus-là, puis maximiser les chances que, tu sais, Tout se passe bien mentalement, physiquement, tant pour elle que pour le petit. Moi, j'ai vraiment épousé mon rôle d'accompagnateur là-dedans. J'ai vraiment adoré cette partie-là. Je me suis forcé de pouvoir m'entendre aussi avec son plan de naissance. C'était un peu ça. Ma vision des choses, de comment je l'ai vue, c'était que ça allait chambouler son plan de naissance. Elle savait très bien qu'en étant provoquée, ça n'allait pas se faire naturellement. Je peux dire que ça a bifurqué un peu, mais on est revenu dans le chemin qu'elle voulait entreprendre. Ça a été une belle chose, mais ça a toujours été un travail d'équipe à notre niveau. Je pense que c'est ça qui nous a permis de pouvoir affronter ce moment-là. Parce qu'à ce moment-là, je ne l'ai pas perdu, mais elle a vraiment cassé en mille. À cette étape-là, quand on a changé de pièce, il y avait autant un personnel hospitalier qui était un peu dans la tâche, un peu axé dans la tâche, un peu précipité, versus la médecin à ce moment-là qui est venue pour réinstaller le ballon, pour l'appeler de même. Elle a vu que ça ne filait pas, puis elle a dit, « Moi, vous laissez un moment, puis on a le temps de se parler, puis de la rassurer. » Parce qu'elle voulait vraiment que le travail se fasse ensemble. Quand je dis ensemble, c'était Aiden puis elle. Et non qu'ils soient comme laissés à l'abandon, puis que finalement, qu'elles ne soient pas capables de gérer cette douleur-là. Donc, Aiden aurait été obligé de travailler un peu plus par lui-même. Fait que,
- Speaker #2
voilà. Au moins, la médecin, elle nous a mentionné, « On va t'installer le ballonnet, comme Nicky le mentionne. » Puis... Elle nous a mentionné que ça prenait quand même quelques heures avant que ça puisse faire effet. Elle a dit « Vous allez retourner à la maison ce soir. » Déjà là, j'étais un petit peu plus rassurée. Puis, il y a une phrase aussi qui m'est restée et qui s'est revenue quand j'ai accouché. Elle a dit « Il y a des femmes qui se font provoquer et qui sont capables d'accoucher de manière naturelle aussi. Ça dépend un peu de toi, comment tu veux le gérer aussi. » Ça m'a donné confiance aussi. Elle a dit que j'allais peut-être pouvoir respecter mon plan de naissance, etc. Donc, première procédure qui débutait évidemment à la méthode de déclenchement, on a parlé de l'insertion du ballonnet. J'étais en pleurs encore à ce moment-là. Je sentais vraiment que c'est vrai, c'est parti, puis ça ne sera pas naturel. J'ai quand même senti ça comme un peu comme si on rentrait dans mon intimité. Comme Nick a dit, on a eu un personnel qui était axé sur la tâche, puis un autre qui a plus son temps. Ça a quand même calmé un peu les choses, mais moi, dans ma tête, tout ce que ça tournait, c'était comme bon. Ça ne fonctionnera pas ce que j'avais prévu. J'étais un petit peu déboussolée aussi à dire c'est quoi mes méthodes que j'ai pour pouvoir bien procéder dans tout ça. Donc oui, j'étais un petit peu inconsolable à ce moment-là. Puis oui, c'est sûr que la procédure médicale en soi n'est pas agréable non plus. Tu te dis bon, OK, ça part. C'est là que je n'ai plus d'intimité. Il va falloir faire avec. Donc, ça n'a pas duré évidemment longtemps comme procédure, puis c'est le cas. On nous a dit, vous retournez à la maison, ça devrait prendre à peu près 12 heures. Le ballonnet est supposé tomber de lui-même, probablement demain matin. Fait qu'à ce moment-là, vous nous appellerez, on va voir s'il y a de la place en natalité, puis on va pouvoir commencer la procédure pour accoucher. Donc, on quitte l'hôpital il y a à peu près 16 heures, en fin d'après-midi. Moi, je pleure encore dans le camion en retournant vers la maison, puis c'est là que Nick me dit, bien là, il y a tout. J'ai dit quelque chose qui pourrait te faire plaisir, qu'est-ce qu'on fait d'ici, ce qui ça se passe. La seule chose, habituellement je ne suis pas du tout nécessairement coquette, mais à ce moment-là j'ai comme dit mon seul besoin c'est je vais aller me faire faire les ongles d'orteil. Fait que Nick il me regarde un peu perplexe, il fait comme « Ben là ok, c'est ça, on va aller coucher tantôt, c'est correct, ok » . Fait qu'il m'amène une petite place pour faire mes ongles, puis là à ce moment-là j'ai quand même pris le temps un petit peu aussi de, ça m'a permis de relaxer, puis de dire bon ok, c'est un petit, j'y repense après, je suis comme « il me semble que j'avais bien d'autres affaires qu'aller faire mes ongles de repays, mais c'était ça mon besoin pour le moment-là » . Fait que par la suite, j'avais... À ce moment-là, je n'avais pas de douleur, rien à ce moment-là. On a pris la peine aussi d'aller souper rapidement au restaurant, juste pour se rendre compte que c'est notre dernier souper de couple, qu'on allait être seuls ensemble. Là, ça m'a permis aussi de relaxer et de faire comme, ah bien, OK, c'est un événement heureux, je comprends que ça ne va pas selon mon plan, mais c'est comme la plus belle chose qui s'en vient. dans les moins de 24 heures. Ça nous a donné notre petit moment. Puis, on revient à la maison, fin de soirée, à peu près 20h30. Là, ça n'a pas été long que j'ai senti comme un travail commencé aussi, tout de suite à l'insertion du ballonnet. Là, je me rappelais, OK, je veux rester mobile, je veux faire le plus de choses possible pour aider aussi le ballonnet, parce qu'on avait mentionné que ça se pouvait que le ballonnet ne travaille pas correctement. Je savais que si ça ne fonctionnait pas correctement, que le déclenchement était encore plus difficile. Moi, c'était important que, oui, j'ai quelque chose de mécanique qui m'avait été proposé de me déclencher, mais je voulais aussi que mon corps embarque et fasse comme « OK, on rentre dans cette procédure-là » . J'ai commencé à me concentrer sur la tâche à la maison, Néco a géré le reste de la maisonnée, les chiens, les préparatifs qui restaient aussi, faire comme lui a eu besoin de son sac. On savait que le lendemain, on allait sûrement aller à l'hôpital. Il me restait quelques petits trucs à faire. Il m'a permis vraiment de rentrer dans ma bulle. À partir de ce moment-là, je me suis mis mon écouteur, ma musique que je m'étais préparée dans mon téléphone pour ma liste d'accouchement. Donc là, la soirée a avancé. J'ai commencé quand même à avoir des grosses contractions au point que j'ai été malade tellement que ça faisait mal. J'étais comme « Oh mon Dieu, je suis zéro en train d'accoucher » ou « ça fait déjà mal, mais OK, je vais me concentrer » . J'ai commencé aussi à faire des sons graves. J'étais sur le ballon. J'étais allée marcher aussi comme un bon 45 minutes à 1 heure, malgré que c'était le mois de janvier à l'extérieur. Puis ça, c'est un moment que je vais me rappeler. J'étais toute seule dans la rue. Il fait noir. Il n'y a personne dans l'entourage. Je vois juste la lune. Puis tout ce que je fais, c'est de parler à mon bébé et de dire qu'on va être capable. Ça va être correct. Puis je me suis permis aussi de pleurer. Depuis le début, je me retenais un peu pour ne pas pleurer devant le personnel. Ça a été mon moment à moi de faire comme, là, c'est vrai qu'on dirait que je manque de courage. Je vais vider tout ça, puis tantôt, ça va bien aller, puis je vais me faire confiance. Ce petit moment-là, je me suis dit, je reste mobile, je marche, puis je me permets aussi d'écouter mes émotions et de dire, ça va bien aller. Après cette petite marche dehors, je rentre dans la maison. Nick avait super bien fait de son rôle. Il avait tout préparé. La salle de bain qui est une petite chaufferette pour que ce soit encore plus chaud. Il avait préparé le bain. Il dit, si jamais tu vas aller dans le bain pour commencer à te relaxer, ça va être prêt. Les contractions ont continué comme ça, à peu près 21 heures le soir jusqu'à 3 heures du matin à la maison. Il y a des moments même qu'on chronométrait, parce que c'était quand même très, très intense. Je n'ai qu'à appeler à la natalité, on mentionnait que tout était correct, vous n'êtes pas aux deux minutes, ça fait qu'il n'y a pas de problème. Moi, quand je suis allée dans le bain pour relaxer, j'ai dit à Annick, va te reposer, parce qu'on était quand même debout depuis 4 heures du matin. Puis il y avait ça aussi qui m'inquiétait, à dire, mon Dieu, comment je vais faire pour presque pas dormir ? Parce que moi, j'étais rendue sur une mission, à dire, il faut que je sois mobile, il faut que j'aide mon corps à justement comprendre que je m'en vais accoucher, je vais aider le bébé à descendre le plus possible. Puis j'ai dit à Nick, c'est ça, va te reposer, j'ai pas nécessairement besoin de toi en ce moment, fait que prends le temps de toi au moins d'aller te reposer. Puis moi, jusqu'à 3h du matin, j'ai monté les escaliers à la maison, je faisais les élis sans pas dans le salon, j'ai fait du ballon. Puis à un moment donné, à 3h, je me suis fait, bon là j'ai moins mal, mais il faudrait que j'aille dormir un petit peu, fait que j'ai essayé d'aller me reposer. J'ai réussi à dormir jusqu'à peu près à 7h30 le matin. On savait que... Il fallait appeler la natalité vers 8h pour les informer de où était rendu un peu mon travail et le déclenchement avec le ballonnet. Par chance, à 8h pile, le ballonnet est tombé. Je savais que ça avait bien fonctionné. J'étais comme « au moins une étape que je sais que je vais avoir commencé à dilater. Le travail ne commencera pas à zéro quand je vais arriver à l'hôpital. » Évidemment, Nick appelle à la natalité pour les informer que le ballonnet est tombé. Moi, je croisais les doigts pour dire « ils vont peut-être dire qu'il n'y a pas de place aujourd'hui. Peut-être trois femmes sont rentrées cette nuit pour accoucher. » Mais non, malheureusement, non. Ils nous ont dit « Parfait, vous en viendrez quand vous serez prêts. » Nick a fait son rôle, il a fait informer notre gardienne des chiens, qu'on s'en allait à l'hôpital, préparer les valises. Moi, pendant ce temps-là, je suis retournée, je me suis remarchée dehors aussi pour prendre un peu de temps, me disant « Ça, c'est le moment, c'est aujourd'hui que ça se passe. » Donc, Nick a préparé toutes les choses, puis on est partis à l'hôpital. On est arrivés vers 11h environ. Puis là, j'étais... Très stressée. J'avais encore les pensées de dire que j'allais pas être capable de faire ça comme je voulais. Super stressée, évidemment, parce que je connais pas ça à coucher. Je sais pas comment ça va se passer. On arrive vers 11h. Une infirmière qu'on a vraiment beaucoup aimée, qui nous a accueillies. Puis t'sais, on avait tout le temps un petit peu aussi l'idée de dire « Ah mon Dieu, l'hôpital, comment ça va se passer ? Quel genre de personnel on va avoir ? » Mais t'sais, c'est ça. Faut faire confiance. Puis je pense que la majorité des gens qui sont dans ce département-là sont là justement parce qu'ils aiment accompagner les femmes dans cette étape-là. puis les enfants, etc. On est tombés sur une infirmière. Son nom sur son gilet, c'était La Perle. Puis elle a comme tout de suite vu dans mon regard. Elle m'a comme pris les deux bras, puis elle m'a dit, « Gars, je le vois que t'es stressée, je le vois dans ton regard, mais comme, assieds-toi sur le lit, on va prendre deux minutes pour se jaser. C'était quoi, toi ? Qu'est-ce qui te rend comme ça ? » Puis on a pu échanger, à savoir comment ça allait se passer. Elle nous a tout expliqué. Ça n'a pas été comme, « Ah tiens, ta jaquette, on va te brancher, etc. » Ça m'a tout de suite quand même rassurée dans toute cette grosse étape-là. Évidemment, elle m'a branchée sur les solutés. Déjà là aussi, j'avais dans ma tête dire « Ah, je ne serais pas branchée sur les solutés » . Ben non, pas le choix, vu qu'il y a le cytocin qui doit être connecté, les moniteurs aussi. Fait que là, elle nous a pris le temps de nous informer du pourquoi est-ce qu'il fallait être branchée, parce que Nick, dans son rôle bienveillant, dans tout ça, il a comme pris un peu le devant de dire « Ben, dans ses souhaits, elle ne voulait pas être connectée à plein de fils, etc. » Puis là, elle a pris le temps de dire… Non, on ne pourra pas expliquer pourquoi. Mettons que je suis branchée sur le cytocin vers midi environ. Tout l'après-midi, je n'avais pas de grosses contractions. C'est des petites doses évidemment qui commencent. Je n'ai pas vu l'effet tout de suite. Je reste mobile. Je suis vraiment rentrée dans ma bulle malgré que je n'avais pas mal. Je ne sentais pas que je commençais à coucher là parce que les contractions n'étaient pas revenues depuis le 3h du matin et que ça avait cessé à la maison. Même avec le cytocin, je ne les sentais pas tout de suite. Donc, malgré ça, que je me dis, bon, au lieu de me tourner les pouces ou de commencer à écouter des émissions sur mon cellulaire, je me suis dit, je vais rester concentrée. Ma musique roulait dans mes oreilles. Je faisais le ballon, je marchais. Puis, les infirmières aussi disaient, comme c'est super important que tu restes mobile. Fait qu'elles revenaient dans la chambre pour dire, s'assurer, bon, t'as changé de position, etc. À un moment donné aussi, moi et Nick, on s'est dit, bien, on va se donner un gros câlin. Puis, je ne suis pas cynique, toi, tu veux parler un peu de... ton expérience par rapport à ça. Parce que dans tes cours, on se rappelait, tu parlais souvent qu'accoucher, c'était une expérience aussi comme sexuelle puis que c'était comme beau. Puis là, souvent, on est un peu gêné, même quand tu parles de ça dans tes cours, disons. Puis nous aussi, on s'est surpris un peu à se dire, ah, bien, c'est effectivement un moment très, très intime, disons.
- Speaker #3
En fait, je fais du pouce avec ce qu'elle a dit. Puis pour arriver dans le moment, moi, je trouve vraiment ce qui est important, c'est comme... dans d'autres sphères de ma vie, qu'on aborde un moment ou X, c'est la préparation qu'on y donne. Sans cette préparation-là, je ne pense pas qu'on aurait pu vivre cette expérience-là de la même façon. La préparation permet, tant pour elle que pour moi, d'arriver avec un plan de match en tête et d'avoir des outils pour pouvoir faire face à diverses situations, même si ce n'est pas selon le plan de match établi. Je pense aussi que... Ça m'a en confiance avec le personnel hospitalier qui est là. Ils ont fait leurs études, ils savent à quoi s'attendre, grosso modo, sans être médecin ou infirmière de compétence. Mais d'arriver confiant, de dire, « Bon, voici ce qu'il y en a. Ma blonde, elle aimerait ça que ça se passe de cette façon-là. S'il y a de quoi... » Moi, comme je dis, mon rôle, je l'ai vraiment aimé. Je ne l'ai pas imposé, mais je suis quelqu'un de respectueux. J'ai été voir le personnel hospitalier. Je dis, tout ce qui va être... Très cartésien, venez me voir, venez m'en parler, je vais pouvoir filtrer l'information de comment je vais y amener, puis savoir c'est quand le bon moment, si elle a besoin de le savoir ou pas le bon moment, puis moi je vais peut-être, comment je peux dire ça, le gérer puis l'amener sur la bonne vague pour dire, OK, bien là, il faut qu'elle sache ça, ou on va y revenir plus tard. Pour moi, c'est vraiment important le côté préparation, puis c'est grâce aux cours en ligne qu'on a suivis et tous les bons conseils que tu nous as donnés. En tout cas, pour moi, c'était... Je voulais m'impliquer, j'étais pas comme... Il y en a qui disent, comme papa, tu ne sers à rien ou de quoi. Non, pour moi, c'était vraiment important parce que c'était une belle aventure qui commençait à mon égard.
- Speaker #2
Puis arriver préparé aussi, c'est ça, le personnel médical voyait qu'on était préparé, fait qu'on a moins été un peu influencé par ce qu'il pouvait, mettons, nous dire ou faire ça. Puis, tu sais, il voyait que Nick était en contrôle, fait que ça leur donnait confiance aussi de nous laisser plus de latitude un peu dans l'accouchement. décision qu'on voulait prendre. Fait que je pense que c'est ça. Dans le rôle à Nick, c'était super important aussi de montrer au personnel hospitalier qu'on savait où est-ce qu'on s'alignait pis qu'ils pouvaient nous faire confiance aussi.
- Speaker #3
Et je reviens à... Elle a parlé de quand qu'on a décollé pis tout ce processus-là, c'était... Je le voyais que pour elle, c'était très majeur, le fait que genre, ça soit chamboulé. Pis ils nous ont donné un heure, un dix-huit près, on vous attend. Je comprends le fait qu'il donne des heures, puis il faut respecter ça le temps le plus possible, mais j'ai été un peu égoïste là-dessus. J'ai respecté le temps de ma famille à faire comme, elle n'est pas rendue là, on va prendre le temps qu'il faut, si elle a besoin de marcher, elle va aller marcher. Ce qui était le fun aussi dans la préparation, c'est que nos sacs étaient faits. La valise de ma blonde était faite, ma valise à moi, puis la valise du petit. Tout était classé, on était prêts à décoller, la chambre du petit était faite, c'était cané. Au moins, ce stress-là était de côté. Fait qu'on pouvait partir tranquille. Notre plan de match pour nos chiens aussi, comme elle l'a dit, c'était placé. Fait que ça a fait en sorte qu'on est arrivé à l'hôpital un peu en retard de ce qui nous avait demandé d'être là. Mais j'étais comme, you know what ? C'est le moment qu'on arrive. C'est à ce moment-là. Puis si on l'aurait précipité, peut-être qu'il n'aurait pas été dans un bon état. Mais ça, c'était vraiment important pour moi. Puis... Le moment de genre, quand je retourne un peu en arrière, quand il y a eu l'installation du ballonnet et qu'on est retourné à la maison, je trouve que ça n'a pas pris de temps pour qu'elle tombe dans des bonnes contractions. J'étais comme, oh, OK. Je la regardais aller, comment elle respirait. Ma blonde est très, comment je peux dire ça, tolérante à la douleur. Je l'ai vue dans d'autres situations, dont une en particulier, que je l'avais déjà vue devenir blinde et quasiment avoir des nausées. Je me faisais référence à celle-là et je la regardais aller. Je suis comme, OK. Elle est en contrôle, mais elle fait son travail de maman en ce moment. Puis, ce que j'ai trouvé comme « glitch » , c'est quand on est arrivé au centre hospitalier, puis elle a été branchée, ça a pris un temps avant qu'elle revienne à ce genre de même contraction, qu'elle soit dans le même état. Fait que j'arrive au moment où, comme il avait été discuté que...
- Speaker #0
Je pense que tout au long de la grossesse, je me suis surpris à apprécier certains moments d'intimité, slash de sexualité ou de quoi, comme qui étaient discutés dans certaines de tes vidéos. C'est des moments que j'ai fort bien appréciés, sans entrer dans les détails. On vient qu'à faire comme un, on partage un moment qui est tellement wow, qui est tellement grand, puis qu'on dit comme on va donner la vie, puis ça fait un rapprochement de fou, puis le corps qui change. Moi je veux dire pour le mieux, tu sais, d'une certaine façon. C'est un moment qui passe qui reviendra. Dans notre cas, je pense que ça reviendra, ça reviendra pas. C'est un choix qu'on fait. Puis rendu au moment que je me rappelle être assis sur le ballon, puis genre juste pour la détendre, puis oui, il y a le cytosan qui embarque, mais genre d'avoir quelque chose d'un peu plus naturel, le fait de la stimuler. Fait que j'ai fait un massage, elle était assise, j'ai fait un massage. Autant de coups au niveau des... On tombait vraiment dans un moment. À ce moment-là, je lui ai dit par la suite, mais ça n'aurait pas été approprié. On s'est dit que quand on est partis le matin et que ça a été trop vite, on avait envie de faire l'amour, mais on n'a pas eu le temps parce que tout a embarqué. Je me rappelle qu'à ce moment-là, je me suis dit... Pas vraiment approprié que ça se passe ici. En tout cas, je ne l'ai pas verbalisé, mais c'est vrai que ça... Ce n'est pas pour aller dans le sens de ce que tu disais, mais on l'a vraiment ressenti que c'est vrai que ça soulage, c'est vrai que ça détend, puis que, étonnamment, ça peut t'amener vers cette direction-là. Tout est interrelié là-dedans. L'autre chose aussi, c'est que nous, on l'a géré de cette façon-là, je l'ai géré de cette façon-là. C'était vraiment, comme je te dis... C'est un highlight dans ma vie, d'avoir la chance d'avoir un petit garçon. Je ne pensais pas un jour que ça allait arriver. Pour moi, c'était un moment de protéger ma blonde et protéger ce moment-là. Ça a fait en sorte, non seulement physiquement, de l'installer dans un cocon, mais je ne voulais pas avoir à gérer. Il y en a qui vont décider d'envoyer la liste. On s'en va à l'hôpital, on fait ci, on fait ça. Tu gères autant les deux familles, autant ci. Je sais que c'est bien intentionné. Mais je voulais pas avoir à gérer ça pis rester comme focus sur ma tâche. Pis veux, veux pas, je vais en parler plus tard, mais l'image que je peux donner avec ça, j'ai trouvé ça stressant parce que j'ai dit, n'importe quoi peut arriver. Tout ce qui est clinique va bien, mais lors de l'accouchement, il peut arriver tant des choses au niveau de ma blonde qu'au niveau du petit. Fait que je me sentais un peu comme... Je retenais, tu vois ça comme un barrage dans une écluse, puis là, je retenais les deux portes pour pas que l'eau rentre, mais c'était genre mon stress qui était là, faut pas que ça paraisse, faut pas qu'elle sente, puis genre, faut gérer ça jusqu'au bout, jusqu'à temps qu'on arrive à la fin de la mission, qui était la naissance du petit. Donc, juste à ce volet-là, c'était ça, puis après ça, on est tombé dans la deuxième phase, ça a été quelque chose. Là, on a embarqué dans un marathon, on a embarqué dans le paquebot sur l'océan.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Donc, contractions plus fortes ont vraiment plus commencé vers la fin, un peu après le souper, disons, parce qu'évidemment, il augmente la dose tranquillement, la dose de cytocine. Dans mon soin de naissance, je l'avais dit à Nick aussi, tout ce qui était un peu me dire à combien j'étais rendue dilatée, autant que je me disais « veux-tu le savoir, je ne veux pas le savoir » , je me disais « je pense que ce n'est mieux pas, parce qu'évidemment, ça peut t'amener à te décourager » . Mais c'est plus difficile comme tu es dans la même chambre, ça ne s'est pas nécessairement fait. À un moment donné, après le souper, la même doc m'avait annoncé que je devais être déclenchée, qui est un petit peu plus mécanique, disons, dans son approche. Dans le fond, elle m'a mentionné, « OK, il me semble que ça n'avance pas tant que ça, on va crever tes os. » Ça aussi, ça a été un moment émotif pour moi. J'avais comme pas de contraction, comme je disais, vraiment très fort. Puis elle n'aimait pas ça parce qu'elle trouvait que ça n'avançait pas assez vite. Ah, tu es encore à ton 4+, ça fait que ça n'avance pas comme on veut. Ça fait qu'on va essayer de t'aider avec ça. Ça fait que faites la procédure pour crever les os. Puis ça aussi, je voyais comme là, c'est vrai, la fin de ma grossesse. Là, mon petit gars, il n'y a plus de protection, il est là. Puis j'avais aussi la théorie qui embarquait à dire. ça va faire plus mal encore parce que j'ai plus la poche des os qui m'aide aussi. Fait que oui, là, j'ai pleuré encore comme couché. Puis là, j'étais comme, bon, OK, j'amène ça comment, là, maintenant ? Puis aussi, bon, ils ont augmenté un petit peu plus rapidement la dose de cytocine. Puis, tu sais, l'enjeu était, tout au long de cette procédure-là jusqu'à là, tu sais, le moniteur, le petit, ça allait super bien, sa fréquence cardiaque était bonne. Mais là, tu sais, eux autres, ils voulaient pas prolonger parce que là, ce qui amenait aussi, ils disaient, bon, bien... ça peut amener qu'on soit obligé d'aller en césarienne si c'est trop long etc. Fait que là, moi, je voulais du tout pas ce scénario-là. Donc, crever la poche des os, puis là, ça n'a pas été long que là, les... Plus de récontraction, ils ont commencé. Il est rendu à peu près 9h30 le soir après tout ce travail-là. De midi jusqu'à 9h30, pas vraiment de contraction. Puis là, à partir du moment qu'elle crève la poche des os, c'est là que ça a plus commencé. Pour aider le travail, évidemment, je continue à être mobile. J'ai demandé à Annick que je voulais aller dans le bain pour aller essayer ça. On avait mis des petites chandelles dans la chambre. À batterie, Téné qui a proposé, il fait super clair dans le corridor, tu veux-tu mettre un bandeau sur les yeux ? L'infirmière, elle a absolument rien dit, nous a accompagné là-dedans. Parfait, je vais mettre le bandeau, je vais l'agripper à la salle où est-ce qu'il y a les bains, parce que je devais quitter la chambre pour le bain. L'infirmière, elle l'a fait exprès pour garder ma bulle, ça a été vraiment très, très apprécié aussi. J'ai peut-être passé à peu près un heure, un heure et demie dans le bain. Les vraies contractions continuent à augmenter aussi. J'utilisais les sons graves aussi. Je ne l'ai pas dit tantôt, mais à la maison aussi, j'avais commencé à les utiliser pour dire « Ah, bien c'est vrai que ça l'aide. Ça l'aide, non, non. » Puis j'étais comme « Je ne ferai sûrement pas ça, là. » « Annie en a parle, mais je ne suis pas sûre. » Fait que les sons graves, je les ai utilisés beaucoup aussi, puis même dans le bain aussi, quand je suis allée au niveau du bain. Dans le fond, le médecin qui m'a suivie tout le long de ma grossesse, ça a donné de garde cette journée-là. Fait que c'est lui qui rentrait pour la nuit. Il est venu nous informer de ça au niveau du bain. Puis après ça, ça n'a pas été long que je sentais que ça commençait à être plus fort comme contraction. Ça fait que je n'avais plus trop envie d'être dans le bain. Je me suis dit, bon, il serait peut-être temps que je sorte avant que je ne sois plus capable vraiment de vouloir me gérer comme il faut. Ça fait que, sortie du bain, tournée dans la chambre, puis ils ont augmenté encore la dose de cytocine suite à ce que le médecin vienne m'examiner après le bain. Qui lui aussi mentionne, oh, ça n'avance pas comme on veut. Moi, j'entends évidemment cette phrase-là, faire comme « j'ai vraiment mal » . Il me dit encore que je suis encore pas mal, juste un 4+, fait que ça n'a pas vraiment progressé depuis la dernière fois que la première médecin est venue me voir. Donc, ça me décourage. Puis là, ce qu'il amène à dire, il s'amène sur une phrase à dire « tu sais, il y a l'épidural aussi qui peut t'aider, parce que là, comme tes contractions, peut-être que tu luttes un petit peu ou quoi que ce soit, fait que ça peut t'aider » . Puis là, Nick Delocq qui a pris l'intervention, dit Elle n'en veut pas pour le moment du pitural, puis ce n'est pas dans son plan nécessairement. Moi,
- Speaker #0
à ce moment-là, je vais parler du cœur. Je m'excuse peut-être les termes, mais je vais essayer de m'appliquer. À ce moment-là, ça m'a vraiment fait chier. J'étais comme... Il ne fallait pas dire ça parce que je sais comment elle est. Puis genre, je sais qu'elle fait ses... Quand elle s'applique dans quelque chose, elle a fait ses recherches, elle a fait ses lectures ou quoi. Fait qu'elle sait exactement, genre... Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'est-ce qu'ils viennent de dire là ? Puis, évitablement, ça a fait ce qu'elle a dit. Ça l'a découragé. Fait que j'étais comme, on aurait pu me le dire comme on le décide, puis on aurait trouvé une façon pour gérer ça. Puis quand je parlais tantôt de retenir le mur dans l'écluse, c'était aussi mon, pas mon combat, mais plus un volet de ma mission à genre pas essayer de précipiter les choses, parce que j'ai pas la réponse de pourquoi, puis je veux pas juger, puis je sais que... En dépit de tout ça, ils sont très compétents, on a eu une esthétique de service sans problème. Cependant, quand ça part, là, on augmente le cytocine, on veut s'en aller vers un accouchement, puis il y a comme... Tu vois que le temps, il avance, puis on ne veut pas trop bretter. Versus que peut-être dans un autre moment, que tu es à la maison, tu as le temps de pouvoir faire ça à ton rythme sans problème. Moi, c'était comme mon but, le plus possible, de freiner ça. J'allais le faire, puis pas m'y opposer, mais c'est bien dit, de freiner le processus de, pour tranquillement arriver à quelque chose qui ressemble au plan de naissance. Moi, après ça, on va tomber dans ce que j'appelle la gestion de la tempête.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Fait que le médecin mentionne ça. Moi, dans ma tête, ça redéfile encore à faire comme, bon, je ne suis pas assez... Moi, je l'ai comme perçu comme je ne suis pas assez bonne. Ça ne marche pas. Est-ce que c'est parce que je ne suis pas assez mobile ? Qu'est-ce qui se passe ? Que ça n'avance pas assez vite ? Il y a tout le temps aussi le fait que je ne veux pas qu'il n'arrive rien au petit coco aussi qui s'en vient. Je ne veux pas que ça retarde. Je ne voudrais pas qu'il bloque là. Tout ça. Donc, moment de découragement. Puis en même temps, lui aussi fait augmenter la dose de cytocine. C'est là que ça m'a vraiment rentré dedans, disons. Je suis hyper fatiguée. Les contractions sont hyper fortes à ce moment-là. Puis là, je suis couchée sur le côté dans le lit, puis ça ne fonctionne plus. Je suis comme là, ça embarque, les contractions sont hyper intenses, puis je ne vois plus le bout. La seule chose que je pense, c'est que j'aimerais juste avoir comme cinq minutes de pause, tout le monde, sortir de la chambre, les contractions arrêtent. Je fais juste penser que je mets un time-out sur tout ce qui se passe en ce moment-ci. Évidemment, ce n'est pas possible. Tout ce que je fais, c'est de me tordre dans le lit, puis vraiment commencer à bien lutter les contractions. Puis même les infirmières me le disent, « Non, il faut que tu respires. » Nick aussi est là à côté de moi, puis il essaie de me dire, « Respire entre chaque contraction. » Mais moi, il n'y a plus rien qui fonctionne à ce moment-là. La seule chose que je pense, c'est que je ne peux pas me rendre. Je suis juste à 4 ou 5, puis c'est sûr que je ne me rends pas à 10. Fait que malgré que Nick est super bon, il me fait des points de pression, il essaie de m'accompagner dans tout ça. Je suis couchée sur le côté et il n'y a plus rien qui fait. Dans le fond, je me rappelais que l'hôpital avait la possibilité d'offrir le gaz hilarant. Puis je me suis dit, bon, je vais me décider à l'essayer. Donc, ils installent tout ça. Puis finalement, on l'essaye, ça ne fonctionne pas, c'est pire. Je me sens étouffée et ça ne me fait pas pour moi. Je me dis, bon, je n'ai plus d'autre solution à part l'épidural. Contaction continue d'être hyper forte. Puis... Je m'en ai vraiment découragée, puis je dis, « Nick, je veux l'épidural, je veux l'épidural, ça ne fonctionne plus. » Le Nick me regarde en me disant, « Bien, es-tu sûr ? » Parce que tu m'as demandé de te le redemander plusieurs fois, si tu le demandes.
- Speaker #0
Puis là-dessus, on s'était parlé. Une des choses que j'avais dites au personnel infirmier, c'est que je dis, « Je vais vous donner le go. » Si on s'en va vers là, elle ne va pas vous le dire, ça va être moi. Parce que je la connais, parce qu'on s'en était parlé, pas parce que je voulais avoir un contrôle, mais c'était ça notre... plan de match qu'on avait établi là-dessus. Je sais que pour elle, c'était vraiment important dans son plan qu'elle fasse le plus naturellement possible puis que les deux travaillent ensemble. Là-dessus, de mon côté à moi, il y a deux moments que j'ai dû prendre un moment pour moi parce que je suis sorti de la pièce, j'étais à l'extérieur, je me rappelle, j'ai été poser une question à l'infirmière, puis là, j'ai cassé en mille. Je me suis dit, bon, il ne faut pas qu'elle me voit dans cet état-là. Il faut que j'ai de l'air fort pour pouvoir l'aider là-dedans. Mais sauf que j'étais comme, l'avoir en douleur à ce moment-là, puis genre, travailler comme ça, j'étais comme, ouf. Puis, comment je peux dire, protéger un peu sa vision des choses. C'est-à-dire, moi, elle ne voulait pas avoir des pieds de durale jusqu'au dernier moment. Fait que là, moi, je devais protéger ça, mais ce n'était pas nécessairement ma conviction, tu sais, de l'avoir en... La personne que t'aimes en souffrance, tu dis, je veux que ça arrête, je veux que ça se soulage. Ça, c'était pas nécessairement évident à gérer, mettons, émotionnellement parlant, si je peux dire ça comme ça. Puis aussi, il y avait les histoires de position. Quand ils devaient l'examiner ou l'ausculter, je sais pas pourquoi, bref, c'était sur le dos. Puis sur le dos, là... Mon Dieu, je pense que c'était pas la bonne position pour ma blonde, mais assurément pas, là, ce moment-là, là. C'était pas bon. Puis, d'un oeil extérieur, je sais qu'elle avait son rythme à elle. Tu sais, le fameux rythme que tu dis, bon, j'ai une contraction, je suis capable de respirer, je suis capable de prendre une pause ou quoi. Mais là, on était rentrés dans la phase de t'as pas de pause, là. tu n'as pas le temps de reprendre sur toi. Je vois ses yeux grandir.
- Speaker #1
Jamais d'envahir.
- Speaker #0
Exactement. On voyait venir, il y avait deux métaphores que je lui ai données et que je lui disais à l'oreille pendant ce gros travail-là. Mais c'est vraiment ce feeling-là. Imaginez que tu nages, tu nages et tu es épuisé. Tu as de l'envahir et tu fais juste avaler de l'eau à chaque fois, mais tu gardes la tête hors de l'eau. On était là-dedans.
- Speaker #1
Exactement. Puis, donc c'est ça, je demande à Annick l'épidural, puis moi tout ce que je fais, c'est comme en train de me dire, bon, tant pis, ça va être ça, puis je ne peux pas continuer comme ça, c'est impossible. Jusqu'à ce qu'à un moment donné, je ne sais pas quel moment va résoudre.
- Speaker #0
Je te coupe parce que ce n'est pas juste une intervention que tu as faite, parce que tu l'as dit une première fois, tu l'as dit à quelques reprises.
- Speaker #1
Je l'ai dit avant le gaz hilarant, puis après ça, oui.
- Speaker #0
Tu l'as tassé, pas du revers de la main, mais tu l'as tassé peut-être. tu te parlais, encore un peu, encore un peu. Puis là, à un moment donné, je voyais l'infirmière dire, puis on savait très bien que c'était la préparation, si on dit, je veux l'épidural, anticiper que ça se peut que l'anesthésiste soit tout seul puis que ça ne vienne pas tout de suite, puis que finalement, quand ça va arriver, finalement, il va peut-être être trop tard, ça ne sera pas opportun de le faire parce qu'on va trop avancer. Fait que là, finalement, je me rappelle que... elle m'a donné son go, puis on s'est entendus, puis je l'ai regardé jusqu'à moi, elle est rendue au bout, puis là, j'ai regardé l'infirmière, j'ai dit, j'ai fait un Tom's Up, fait que là, elle a fait les appels pour. Mais, puis dans ces moments-là, ce que je lui disais, là, ma métaphore, parce qu'on est des gens qui se tiennent en forme, puis que... Elle aime ça courir plus que moi. Moi, je m'y suis mis dernièrement, mais plus que moi. Fait que je lui disais, tu sais, imagine-toi, t'es en plein marathon, on arrive à la moitié, puis quand on va avoir pogné à la moitié, tu vas pogner ton deuxième souffle, tu sais comme c'est, c'est le plus tough. Puis après ça, tu vas avoir un moment d'accalmie. Puis plus tard, quand on va être proche de voir Eden arriver, il y a une autre métaphore que je lui ai donnée, mais je vais te laisser poursuivre jusqu'à là.
- Speaker #1
Donc, je suis... couché dans la même position depuis quand même un certain temps. Puis là, c'est là que je me dis, après avoir demandé une deuxième fois l'épidural puis que l'infirmière a fait les démarches, je me suis rappelé ce que la médecin disait à ton bébé, ça va être un petit bébé de petite taille. Puis, on n'a pas mis l'emphase là-dessus, mais quand elle nous annonçait ça, c'est comme de se dire, notre bébé, il est-tu malade ? Il est-tu correct ? J'ai-tu fait quelque chose dans ma grossesse qui fait que j'ai-tu assez mangé ? J'ai-tu trop couru ? J'ai-tu trop fait d'exercices ? Mais tu sais, ce n'était pas notre faute. Mais nous, on l'a vu comme si j'allais peut-être avoir un bébé malade. Comment qu'ils nous l'ont dit ? Donc, je me suis remise sur ma phrase à dire, je veux accompagner mon bébé. Moi, j'ai mal. Le petit est provoqué. Il voulait encore rester au chaud avec maman parce qu'il n'était pas prêt à accoucher, évidemment. Je veux l'accompagner, je ne veux pas moi être la seule qui n'a pas mal. J'ai vraiment eu un deuxième souffle. Je me suis dit, ça fait trop longtemps que je suis couchée sur le côté, c'est peut-être ça, il y a quelque chose qui ne marche pas dans peut-être ma méthode qui est à l'aide de travail. Ça, c'est plus... Moi, je ne me suis quand même pas rendue compte. Oui, qu'est-ce que j'ai fait ? Je me rappelle juste de m'être assise dans le lit, de me pogner mes cheveux, de me faire une toque bien haute et tout est bourrifé. Faire comme, bon. « OK, il faut que je change de position. On va bouger, on va faire quelque chose, mais je ne veux plus l'épidural. Go, on s'en va jusqu'à la fin de tout ça. » Je pense que c'est un moment qui a marqué une épousie. L'infirmière à côté disait « OK, parfait. Quelle position peut te faire du bien ? » J'ai essayé différentes positions. J'ai trouvé finalement celle que j'étais plus confortable. Ils ont remonté leur tête de lit. J'étais à genoux dans le lit, face à la tête de lit à côté, puis l'infirmière. à l'attacher des draps derrière la tête de lit. Puis à chaque contraction, je pouvais tirer sur les contentions, puis vraiment pouvoir agripper ça. Ça a été la position idéale pour moi. Ça a été la position que j'ai pu voulu bouger jusqu'à la fin en me disant, entre chaque contraction, je me relève, je prends les contentions, puis go, on enfile là-dessus. Puis je le voyais vraiment, je visualisais vraiment comme un bateau sur chaque contraction. Je savais exactement combien de respires j'avais à faire dans la contraction. Puis oui, c'était pas du tout agréable. C'était pas plus agréable que deux heures avant, me disant que j'ai encore bien mal. Mais j'étais comme, OK, j'ai à peu près 6-7 respirations à faire dans ma contraction. C'est bon, ça aille, il m'en reste deux à faire. Puis j'ai enfilé ça jusqu'au dernier moment. C'est sûr qu'il y a certains moments aussi que les infirmières, je le voyais qu'elles regardaient le moniteur. Moi, j'essayais vraiment de me concentrer à dire, Faut pas que je regarde s'il y a quelque chose qui va me dire que ça va pas bien ou quoi que ce soit. Puis je salue encore les infirmières à faire que le moniteur tenait pas sur ma bédaine. Ils ont fait venir un autre infirmière qui a tenu le moniteur tout le long que moi je bougeais de plein de façons dans le lit, tu sais, disons. Fait qu'elle était comme elle sur un... les taureaux mécaniques, là, ça avait l'air de ça, elle s'est tenu le moniteur, puis elle a essayé comme que le moniteur capte le coeur, puis aussi ils ont été ouverts à dire... Il y a comme deux choses qu'il analysait sur le moniteur, je ne me rappelle plus exactement, mais il y en a un moment donné, il ne voyait plus les fréquences nécessairement s'imprimer, mais il l'entendait. Il se sont fiés, au lieu de vraiment rester boqué sur « Ah non, il faut absolument voir les deux » , ils ont dit « Parfait, moi ça me va si on l'entend et que ça va bien » . Ils ont été super ouverts sur ça, ils ne m'ont pas dit « Arrête de bouger » et « Prends une autre position » . Ils ont dit « C'est l'idéal là-dedans » . Puis on a enfilé ça jusqu'à… Au dernier moment,
- Speaker #0
vas-y. Puis à ce moment-là, en termes d'accompagnateur, comment je peux dire ça, de conjoint qui est à côté, je me rappelle, sur le lit, puis moi, je le regarde, on est comme face à côté, façon de parler. Je lui donne ma main, je lui donne mes doigts pour qu'elle puisse les serrer comme elle veut. C'est pas arrivé, mais j'étais comme, si tu me brises les jointures, ça arrivera ou quoi. Juste pour qu'elle sente qu'on a eu un contact ensemble. Puis l'autre chose qu'on avait préparée aussi, c'était... Les débarbouillettes d'eau froide ou bien des choses de même ou de l'eau, tout ce qui était à disposition pour que ça puisse se faire plaisir. Puis là, le conseil que je donnerais aux gens qui accompagnent, mets ton orgueil de côté, mets tout ça de côté. Tu le fais pour la personne qui est à côté de toi, qui s'en va accoucher. Tu lui tends de l'eau, puis là, tout d'un coup, elle dit, j'en veux plus. Ou viens, tu lui mets une débarbouillette d'eau froide, puis elle dit, non, je n'en ai pas besoin. Ah, j'ai chaud, j'ai froid. Tu fais juste comme... ... t'adapter à ce qu'il dit, puis c'est ça le besoin, c'est ça, parfait. Il dit, « Ah, mais il y a deux secondes, elle t'a dit ça. » Non, pas de trouble. Tu lui redonnes la débarbouillette, puis c'est tout. Tu te tais, tu fais ce qu'il y en a, puis... Tu restes quand même focus à essayer, parce qu'il y a plein d'affaires qui se passent autour. Je vois, mettons, qu'ils ont calé le doc, je vois qu'ils ont amené une certaine table. Tu vois qu'il y a des choses qui s'activent en arrière. Puis, il y a eu des petites affaires, mais de façon générale, une super belle expérience. Puis même en termes de... Il y en a qui ont comme peur, pour les femmes, quand ils vont accoucher, que certaines choses naturelles arrivent. Même ça, on en a reparlé après, mais l'une des infirmières, c'était comme... catch and go, comme au baseball. T'as rien vu passer. J'ai rien vu, j'ai rien senti. Je suis comme wow. Ben, je l'ai vu, mais j'étais comme wow, quelle efficacité, tu sais. Pis après ça, ben, quand j'arrive à la métaphore comme genre, parce que là, c'est intense, là. Je me rappelais de l'autre moment que elle avait été en douleur, mais c'est un moment-là quand je l'ai vu dans ses yeux pis quand je l'ai vu faire sa couette pis qu'il était placé à quatre pattes, pis tu sais, il y a plus d'intimité rendue là. complètement nu pis il est juste dans une mission pis genre elle se tient après le drap qu'ils avaient installé pis je voyais que de temps en temps c'était comme tough de rester dessus mais j'ai dit t'sais c'est comme si on avait un paquebot rempli de containers pis là c'est tempête en pleine mer pis le paquebot il est cross-site dans les vagues, faut juste le ramener pis après ça on va juste prendre chacune des vagues jusqu'à temps qu'on sorte pis qu'on arrive au bout t'sais. Après ça, ça s'est enclenché. tellement vite que le doc, c'est quasiment s'il a mis le pied dans la chambre et est arrivé.
- Speaker #1
Oui, parce que c'est ça. À partir du moment que j'ai rechangé de position et que je me suis mis à quatre pattes, c'est sûr que ça a aidé le bébé à bien se placer et à descendre plus rapidement parce que il est à peu près... Je pense qu'il devait être à peu près 10h, 10h30, 22h environ. Puis... Là, c'est là que tout a défilé hyper rapidement. C'est important aussi quand même de dire qu'ils ont adapté. Un moment donné, quand je luttais mes contractions et que je n'étais plus capable d'avancer, ils ont été d'accord pour baisser un petit peu la dose de cytocine. Ça, je suis convaincue aussi que ça l'a aidé parce que j'ai atteigné un plateau, d'après moi. Ça m'a aidé aussi à reprendre mon deuxième souffle. Puis, à quatre pattes, ça a vraiment aidé le travail. C'est sûr que ça l'a fait descendre le bébé au point que le dernier examen, c'est sûr que ça a été le meilleur moment. pas vraiment refait d'autres examens. Puis là, quand ils ont vu, je commençais à ressentir que ça poussait. Là, les infirmières étaient même surprises. Ils étaient comme, bien là, il ne faut pas que tu pousses. Je suis comme, non, non, non, je ne pousserai pas, mais je sens que ça pousse. Ce n'est pas moi qui pousse, ce n'est pas moi qui fais des efforts pour. Puis même elle, il était comme un petit peu, on fait-tu revenir le doc pour examiner, etc. Là, le détail m'échappe à savoir s'il est revenu, mais il me semble qu'il n'est même pas venu revoir parce que le temps a tellement été vite qu'il n'a pas eu le temps de faire l'examen. Puis, Le nid que c'est là qu'il a protégé, il est revenu. Je pense qu'elle a dit qu'elle ne peut pas être couchée sur le dos parce que...
- Speaker #0
C'est pour la finalité, pour l'accouchement lui-même. Dans le fond, l'inquiétude, c'était comme, est-ce qu'on allait être capable dans les heures à venir ? Parce qu'on savait que soit l'option de césarienne, soit... Elle ne voulait pas ça. Mais, écoute, la vie fait bien les choses. Dans ce gap-là, entre le dernier cap et quand il est venu juste avant que l'accouchement arrive. Ben là, on avait gagné beaucoup. Elle était comme « Oh, OK, c'est bon, ça » . Là, j'étais comme « OK » . Elle a fait le travail, elle a bien travaillé. J'ai dit « T'as bien fait ça, puis on continue comme ça. Tu sais, lâche pas. » Peut-être qu'elle s'en rappelle pas, mais le fait d'être encouragée en ce sens, ça a dû l'aider. Puis, enfin, comme « Ah, mon Dieu, c'est pas pour rien. » Puis, surtout de parler aux petits en même temps. Enfin, comme, on est quasiment arrivés.
- Speaker #1
Le vrai travail, ça a été l'espace d'à peu près deux heures, même pas avant que je passe d'un 4 à j'accouche pratiquement. Comme Né qui disait tantôt, j'ai dit aux infirmières, ça pousse. Les infirmières sont un peu sceptiques à dire, il me semble que ça a passé vite. Mais là, j'insiste, je sens, comme tu disais dans tes vidéos, je sens le bébé qui va sortir par le derrière. Donc, là, les infirmières, je leur verbalise, « Non, non, ça pousse dans mes fesses. » Fait que là, ils sont comme, « OK, il faudrait peut-être appeler le doc pour qu'ils viennent checker, parce que c'est là que ça va arriver. » Puis, bien, effectivement, Ben Don, il était prêt à sortir à ce moment-là. Dans mon souvenir, j'ai à peu près fait trois ou quatre poussées maximum. Je voulais qu'il sorte. J'étais tannée d'avoir mal. J'étais comme, « Tu ne resteras pas là. Tu vas sortir. » Fait que ça a été trois poussées efficaces. Puis comme Nick disait tantôt, ça a été tout juste que le doc a eu le temps d'enfiler ses gants. Puis on part dessus, puis Eden est né à ce moment-là. Fait que si on parle, il est né à minuit 55. Fait que c'est à peu près deux heures, deux heures et demie, les grosses contractions de la fin pour dire que le petit pète, il arrive. Puis on a eu un petit bébé bien éveillé, bien en santé quand il est arrivé. Fait que ça, ça a été un moment... Très rassurant aussi. Oui, notre petit poulet est né un petit peu plus petit. Mais plus petit, on dit ça. Mais il est à 37,5. Puis oui, le doc aussi l'a dit au début, OK, bien, il n'est pas très gros, etc. Mais nous, on s'est fait une mission de dire qu'on va prendre tous les moyens qu'il faut pour que ce petit coco-là prenne le poids qu'il faut puis que ça aille bien dans la finalité de tout ça. C'est sûr qu'on a eu quelques petites inquiétudes après l'accouchement. On est revenu à la maison une journée et demie après et on n'a pas été gardé longtemps. Le petit poulet avait perdu un petit peu trop de poids. L'infirmière était inquiète un petit peu. J'ai eu l'idée de faire « qu'est-ce qui garde la chaleur du petit ? » parce qu'il avait de la misère à garder sa température. Il était tout le temps à quelques points de degrés en dessous. Moi et Nick, on a pris la relève pendant trois ou quatre jours. On a fait du pot-à-pot non-stop avec le petit. Le seul moment qu'on s'accordait qu'il était dans son pitch et qu'il n'était pas contre nous, c'était quand on soupait. On s'est relayés jour et nuit pendant 3-4 jours jusqu'à ce qu'on ait le dernier rendez-vous avec le CLSC pour nous dire qu'il avait repris son poids. On avait fait notre mission, puis on avait tout bien fait. Il a bien repris le tout, puis d'un petit coup, on s'est en train de finir.
- Speaker #0
C'est ça, quand le doc est rentré pour venir faire l'accouchement de ma blonde, instinctivement, ça allait être comme un accouchement qui allait être fait sur le dos. Mais... Dans tout le brouhaha de tout ce qui se passe, j'ai comme la façon de parler, lever la main et dire, la position la plus favorable en ce moment, c'est vraiment à quatre pattes. Elle dit, tant que ça va au niveau clinique, je n'ai pas de troubles à le laisser. J'ai vraiment apprécié qu'il s'adapte à la situation. J'avais compris aussi son message, que tant que la vie de ma blonde n'est pas en danger, puis la sienne, je suis prêt à faire un bout de chemin. Ça s'est fait comme ça. Moi, je trouve ça bien pour ma part à moi, de comment on l'a vécu. Moi, j'ai préféré... pour avoir un visuel directement. La situation de la vie a fait bien les choses, mais genre la façon dont on était placé, ben on était comme face à face. Il m'a calé et dit « Hey, tu peux venir couper le cordon » . Moi, je pensais pas à ça. Je sais comme on vient de passer un moment. Puis il a dit « As-tu ton sel avec toi ? » J'ai dit « Ben non, je l'ai laissé de côté » . Il dit « Ben, va le chercher, donne ça à l'infirmière, puis tu vas couper le cordon, puis regarde là. » Puis il dit « Quand t'es prêt, tu coupes ça. » Il dit « Ça y fera pas mal, pas de trouble. Fais juste couper là. » Je sais comme... fait qu'on a pu immortaliser ce moment-là. Puis après ça, c'est comme, mon Dieu, c'est vraiment le feeling là, puis je suis pas dans son corps, je suis pas dans son corps, mais le feeling dans la pièce, qu'est-ce que ça fait qu'une fois qu'il y a naissance... Il est content, là, Aiden ? Une fois qu'il y a naissance, il y a vraiment la calmie après la tempête, il y a plus tout de suite. Cette vague-là, puis c'est comme, finalement, on y est arrivé. Puis aussi, qu'est-ce qui a été vraiment satisfaisant, puis ça a été vraiment comme, tu sais, j'ai tout le temps eu peur qu'il y arrive quelque chose. Fait que quand je l'ai entendu tout de suite pleurer quand il est arrivé dans ce monde, j'étais comme, mon Dieu, c'est déjà très bon signe. Ils n'ont pas eu besoin d'y faire quoi que ce soit, de le stimuler, de le nettoyer, de faire... peu importe, là, j'étais comme juste heureux de même, tu sais. Le mot « petit » , genre, ça me gossait tellement, là. J'étais comme, il n'est pas prémat. Il est né à 5,78. Finalement, il y a le pédiatre de l'hôpital qui est venu. C'est un des seuls qui a fait... Si je regarde la charte, ça fait du sens. Où est-ce qu'il est rendu ? C'est correct. Je ne suis pas inquiète là-dessus.
- Speaker #2
On a bien entendu que vous avez vécu une expérience qui n'a pas été facile. Mais ce que j'entends en même temps, c'est que vous êtes heureux d'avoir vécu ça de cette façon-là, étant donné les différents paramètres qui étaient là.
- Speaker #1
Oui, exactement. Oui, au final, oui, ce n'était pas mon idée du début, ce n'était pas ça que je m'étais fait comme scénario, mais je pense qu'on est capable de naviguer à travers tout ça. Puis finalement, ce qui est important, c'est que l'accouchement se déroule bien, que ça a mis la santé de personne en jeu, puis de se faire confiance aussi. De se dire, OK, je m'étais fait un plan. Puis oui, on se fait dire souvent, tu vas te faire un plan, mais ça ne sert à rien d'en faire parce que ça ne marche pas. Mais ce n'est pas vrai. On avait une base qui était solide dans ce qu'on voulait. À partir de ça, on a pu quand même aller chercher les paramètres. Ça a fait que ça a bien fonctionné. Ça a fait un magnifique travail d'équipe avec mon conjoint. Une naissance heureuse aussi.
- Speaker #2
Est-ce que tu dirais que ça a changé un peu la force de votre couple ? Est-ce que ça l'a fortifié quelque chose ?
- Speaker #1
Oui, certainement. Je savais déjà que je me sentais hyper en confiance, que ce soit Nick qui m'accompagne dans cette aventure-là. Je n'aurais pas pu choisir un meilleur partenaire. Puis c'est sûr que c'est l'événement le plus important pour un couple, disons. Lui, comme il dit, il ne m'a jamais vue en souffrance comme ça. Puis moi, je les ai vraiment senties comme solides, comme un rock. Puis c'est là que c'est venu chercher comme... Oui, on a solidifié nos liens ensemble. Puis,
- Speaker #0
tu sais, on se connaît depuis quelques années, puis je trouve que c'est important, si on va plus loin dans une relation, de vraiment apprendre le fond de la personne. Je n'ai aucun doute que ça allait faire une bonne mère, mais d'être capable de dire, OK, elle a atteint sa limite, où est-elle dans cette Ausha, versus que, tu sais, si tu saisis mal, tu manques un peu de communication, tu peux te ramasser des situations, tu es vraiment content. Puis, on en reparlait dernièrement, juste pour vivre le moment de... L'accouchement de couple, c'est tellement exceptionnel et extraordinaire. Si on pouvait retourner dans le temps et le revivre, on en garde des souvenirs. Même juste en discuter, j'étais comme « Oh mon Dieu ! » Merci pour les cours, merci pour les cours post-nataux aussi. C'est vraiment une utilité qu'on utilise dans notre quotidien. Des fois, si c'est un oubli, on sait refaire parce qu'après la naissance, vient tout le développement. On est là-dedans et on voit les bienfaits aussi de tout ça.
- Speaker #2
Et d'ailleurs, vous n'avez pas le visuel, mais je peux vous dire une chose, c'est qu'on a travaillé fort pour vous offrir ce podcast-là.
- Speaker #0
Ah, toi, oui.
- Speaker #2
Eden s'est promenée partout, fouillée partout, a trouvé tous les raccoins, tous les petits chemins secrets.
- Speaker #1
Fait qu'effectivement, merci beaucoup, Annie. Puis ça a été un trésor de pouvoir tomber sur toi. Puis on n'est pas payés pour faire la promotion de tes choses, mais je trouvais ça important aujourd'hui. Pour justement rassurer un petit peu les femmes comme moi qui vont vivre ça, puis que c'était pas dans leur plan évidemment de se faire provoquer, mais il y a moyen de se faire confiance. Puis l'épidural, j'étais pas fermée non plus, fait que c'est quand même correct aussi. C'est pas un concours, c'est pas un défi à gagner, en autant que toi tu écoutes ce que t'es capable de faire, puis de pas aller se comparer à d'autres femmes aussi, puis s'assurer que tu vas être à l'aise dans tes choix. Puis de s'écouter aussi, c'est ça qui est important. C'est pas un concours à gagner, d'accoucher. L'épidural, si on la veut, c'est correct aussi, en autant que tu sois confortable dans tes choix. Tu te réconfortes là-dedans.
- Speaker #2
Eden voulait avoir le mot de la fin.
- Speaker #1
Merci.
- Speaker #2
Merci à vous trois.
- Speaker #0
Merci à toi.
- Speaker #2
En écoutant cet épisode, tu as fait une préparation à la naissance en mode intensif. Andréanne et Nicolas ont appliqué avec brio les concepts de la méthode au paléo à de très très nombreuses reprises. Et parmi les nombreuses stratégies qu'ils ont mis en place, il y a pour moi un élément qui a vraiment été déterminant dans le déroulement de la naissance de Hédène et c'est le rythme. Le temps les pose. Par exemple, les marches qu'Andréanne a prises toutes seules pour se laisser le temps d'assimiler ce qui se passait. Se laisser du temps pour... pour parler à son bébé, se laisser du temps pour pleurer, se laisser du temps pour faire le deuil de ce qu'elle pensait qui allait être son expérience, pour aller vers l'expérience réelle qui se présentait à elle. Et ça, c'est super important parce qu'on n'en entend pas souvent parler et c'est très intéressant à de nombreuses reprises, si tu le sens, de te retrouver toute seule pendant ton travail. C'est vrai que ça peut être un petit peu bizarre parce qu'on met souvent l'accent sur l'importance de l'accompagnement. Mais ce n'est pas parce que c'est important d'être bien accompagné par des gens qui vont tout faire pour favoriser le plus possible ta bulle hormonale, par exemple, qu'il n'y a pas des moments où c'est stratégique de se retrouver toute seule. Et par exemple, en début de travail, tu l'as souvent entendu dans des épisodes précédents, nombreux sont les femmes qui vont aller chercher leur bulle en étant seules. C'est une excellente idée. Puis souvent, même si on aime énormément notre partenaire, ça risque la possibilité d'être toute seule. Ça nous donne vraiment l'opportunité de se laisser complètement aller, de pleurer, d'être vraiment nous-mêmes à 300 % pendant ce moment-là. Et souvent, ça va vraiment aider pour la suite des choses. Alors, respecter ton rythme, c'est très important, surtout si justement tu es dans une expérience qui ne ressemble pas. pas à celle à laquelle tu espérais. Ça va vraiment te permettre à chaque moment, à chaque transition de faire le point, de te laisser aller, de pleurer, par exemple, si tu te sens dépassé ou si tu te sens envahi par ce qui est en train de se passer, ou si tu te sens en résistance, par exemple, avec ce qui est en train de se passer, demander du temps. Et je vous le dis souvent, quand on a des rencontres en direct ensemble dans nos masterclass, on a souvent la possibilité de demander ce temps-là. C'est extrêmement rare qu'en obstétrique, on soit dans une situation où le temps est compté et que nous ne pouvons pas demander quelques minutes de façon à pouvoir prendre le temps de se déposer, de pleurer un bon coup, de parler à notre bébé, de prendre le temps finalement de se faire à l'idée que la prochaine étape, c'est peut-être une étape qu'on aurait voulu éviter. Et ça, ça fait toute la différence. Je te le dis, tu vas te sentir beaucoup moins bousculé, tu vas sentir que cette expérience-là est davantage la tienne parce que tu vas avoir la possibilité de prendre le temps et de dire un oui réel et pas un oui parce qu'on te pousse dans le derrière et que tu as l'impression que tu n'as pas le temps vraiment de donner un réel consentement. Évidemment, si tu es dans une situation où ce n'est pas possible, ne t'inquiète pas, les intervenants vont clairement te le dire. C'est-à-dire que ça arrive. pas qu'on se retrouve dans une situation qui est très urgente, que les gens vont demander est-ce que c'est possible d'avoir du temps, par exemple, pour pouvoir se parler, pour pouvoir faire un petit buffer avant ce qui s'en vient, et que les gens te disent « ouais, ouais, pas de problème » , alors qu'il y en a un problème. Donc, ne te gêne pas pour demander, ça peut vraiment faire une différence et tu vas avoir complètement l'heure juste de la part des professionnels autour de toi. Il y a plusieurs moments où j'ai été touchée dans l'épisode, mais il y en a un en particulier qui m'a fait vraiment beaucoup de plaisir. peine c'est quand j'ai entendu andréane mentionner qu'elle avait l'impression de ne pas être bonne parce que son col ne s'était pas dilatée aussi rapidement que ce que les gens avaient comme attentes autour d'elle c'est fou comment la physiologie de l'accouchement n'est souvent pas reconnue n'est souvent pas connue par les gens qui accompagnent la naissance parce que quand une femme est dans son étape 0 4 0 5 cm même quand ce sont des contractions sont tout à fait naturel, ça reste que c'est une étape qui est plus longue. Parce qu'on ne parle pas seulement d'élatation, mais on parle vraiment d'amincissement au niveau du col. On parle d'effacement. Et ça, c'est une étape pour un premier bébé qui est souvent longue, avant qu'on puisse arriver dans le moment où ça devient très, très rapide. Donc, la compétence d'Andréane à ce moment-là n'avait rien à voir. Et moi, j'aurais beaucoup aimé que les gens autour d'elle connaissent, sachent. cette théorie-là qui est incontournable pour un premier bébé et qu'on lui nomme que le fait que sa compétence n'avait rien à voir avec ça, qu'au niveau physiologique, ça prenait du temps de se rendre à ce fameux 4-5 cm pour après passer à un rythme de croisière qui est plus grand, qui est plus rapide. Et ça, on l'oublie souvent, surtout lorsqu'on est dans un modèle d'induction. On a l'impression que le fait de donner des hormones de synthèse, que ça va contourner les règles. de la physiologie. Et ce n'est pas toujours le cas. Et parmi les moments où c'est rarement le cas, que ça se produit rarement, c'est vraiment pour l'étape de la latence. C'est-à-dire qu'en général, on a toujours un petit blocage qui est physiologique aux alentours de 4 et 5 cm. Donc, si tu t'apprêtes à donner naissance, que tu aies ou non des hormones de synthèse, sache que c'est très classique et que ça n'a rien à voir avec notre niveau de compétence, que c'est très physiologique, cette étape-là. d'aller complètement effacer le col avant d'entrer dans la période qui est vraiment plus rapide. J'aimerais aussi revenir à la fameuse position que Andréanne a adoptée en fin de travail. C'est une position qui est vraiment extraordinaire. Il y a de nombreuses femmes qui l'adoptent et qui l'aiment beaucoup. Et je ne sais pas si ça a été clair pour toi lorsqu'elle a décrit le fait, par exemple, d'être appuyée sur la tête du lit que Nico avait remonté et compagnie. Donc, je vais te mettre dans la page de l'épisode. une image en lien avec cette position-là pour que tu puisses la voir, la visualiser, parce que c'est nécessairement, si tu donnes naissance en milieu hospitalier, une position à avoir dans ton coffre à outils. Évidemment, je dois souligner qu'Andréanne et Nico ont fait un travail extraordinaire. Nico a fait confiance à Andréanne, il a mis en place des choses pour pouvoir faciliter le plus possible son processus. Andréanne a eu la force d'être capable de s'affirmer. de nommer ses besoins. Tu vois, j'enregistre la conclusion, puis je suis encore touchée à y repenser parce que je pense sincèrement que ce style d'expérience-là nous démontre à quel point c'est important de se préparer. Souvent, les femmes me disent, « Ah, bien, moi, j'étais pas prête pour mon accouchement, mais de toute façon, j'aurais pas pu rien faire. » Mais voyez-vous à quel point c'est complètement faux. C'est-à-dire le fait d'être prêt, le fait d'être routier, le fait d'avoir plein de possibilités dans notre tête. Et d'être capable de moduler notre trajectoire en fonction de ce qui se passe, ça peut réellement avoir un impact extraordinaire sur l'expérience de la personne qui donne naissance, mais sur la famille au complet, y compris sur le bébé. C'était vraiment un épisode extraordinaire. Moi, j'ai énormément aimé entendre le témoignage de Nicolas qui était très, très touchant. Et tout ce qu'Andréane nous a partagé va certainement t'aider aussi pour la préparation de la naissance de ton bébé. Et justement, si tu as envie de participer à nos rencontres, d'utiliser toutes les vidéos que je t'ai préparées, entre autres avec les outils de gestion de la douleur, avec les vidéos qui sont prévues pour le ou la partenaire, si tu as envie que je fasse partie de ton aventure de préparation à l'accouchement, je t'invite à me rejoindre dans la méthode au paléo. Et justement, si tu as envie d'en avoir un avant-goût, il y a une masterclass gratuite qui aura lieu bientôt, accoucher avec... assurance du doute à la confiance. Et accoucher avec assurance, ça veut dire quoi ? Ça veut dire justement s'outiller de façon à pouvoir avancer sur mon chemin, mon chemin surprise qui apparaît lors de la naissance de mon bébé avec assurance parce que j'ai en main plusieurs outils qui me permettent de manœuvrer dans les détours, même si ceux-ci n'étaient pas prévus à l'avance. Je te souhaite une magnifique journée remplie de lumière et de soleil à l'intérieur de toi et je t'invite à venir me rejoindre sur Instagram de façon à ce que nous puissions avoir un lien plus proximal. Et je te dis à très vite pour le prochain épisode.