Speaker #0Regarde où tu marches. Et si, et si c'était justement le moment, le moment de s'arrêter deux minutes, de relever la tête, de se demander qu'est-ce que je fous là, est-ce que je suis encore en train de choisir ma vie ou juste d'y survivre ? Ce podcast, je l'ai créé pour toi. Pour toi qui sens au fond de toi que quelque chose doit bouger. Pour toi qui n'as jamais aimé faire comme tout le monde. Pour toi qui as toujours voulu changer ce monde. Ce monde des cases, des il faut, des sois raisonnables. Ici tu entendras des histoires vraies, des parcours de transformation, des séances de coaching en live, des questions qui dérangent, mais qui réveillent. Moi c'est Polina Evaknenko. Je suis coach, fondatrice d'ADR Coaching. Et ici, je t'invite dans un espace pour respirer, pour questionner, pour t'autoriser. Parce qu'on ne change pas le monde sans d'abord oser se rencontrer soi. Je t'invite à prendre part à cette aventure pour découvrir est-ce le moment pour toi ? Pour ça, il suffit de t'abonner pour suivre les épisodes. Pour ce tout premier épisode, je voudrais vous parler de... la raison d'être de ce podcast et si c'était le moment. Mais avant cela, il faut que je vous donne quelques éléments de contexte sur qui je suis. Vous vous êtes probablement déjà demandé mais c'est quoi cet accent ? On me le demande tout le temps. Je m'appelle Polina Ivanknenko et je suis née en Ukraine. Rien, absolument rien, ne me prédestinait à venir en France. Et pourtant, cela fait plus de 20 ans que j'y vis. J'ai un don. Au plus tôt, j'avais un don. C'est lui de me rendre la vie insupportable. Jusqu'à devoir tout quitter pour pouvoir respirer. Je claquais la porte, je partais, je laissais tout derrière moi. Vous voyez l'image de ce héros sorti d'un film. Il s'éloigne lentement, les vêtements en lambeaux, le visage en sang et en sueur, et derrière lui les flammes, les explosions qui anéantissent sa vie d'avant. Il ne se retourne jamais ce héros, vous l'avez remarqué ? On croit que c'est parce qu'il est fort, courageux, inébranlable. Mais je crois qu'en vérité, il a juste trop peur de se retourner et de voir sa vie partir en fumée. Vous allez sûrement me demander, mais comment on fait ça, se rendre la vie insupportable ? Eh bien c'est simple, et en même temps, terriblement compliqué. Je me racontais des histoires, je me faisais des films, des illusions auxquelles je finissais par croire. Je faisais ça depuis toute petite. Tandis que certains enfants s'inventaient des scénarios où ils étaient forts, aimés, admirés, moi, j'étais l'enfant qui imaginait les catastrophes. Je voyais le verre non seulement à moitié vide, mais j'imaginais aussi comment il allait exploser à mille morceaux d'un instant à l'autre. Je me souviens encore, quand en petite je croisais des sans-abri dans la rue, je m'imaginais l'événement déclencheur. L'accident, la trahison, l'échec, la maladie. Et je me disais, ça pourrait m'arriver aussi. Alors, je faisais tout pour éviter ce destin. Travailler plus, anticiper, ne dépendre de personne. Toujours tout prévoir, toujours être forte. Et puis, ironie du sort, j'ai fait une carrière dans les risques dans la finance. J'étais littéralement payée pour imaginer tout ce qui pouvait mal tourner dans un projet. J'analysais des dossiers de financement avec une rigueur redoutable. J'identifiais les failles, je dressais des scénarios pessimistes, parfois catastrophiques. Autant de vous dire... que je n'avais aucun mal à le faire. C'était ma zone de confort, ma spécialité. Mais vivre avec ces scénarios en boucle dans ma tête à longueur de journée, c'était épuisant. J'étais en hypervigilance permanente et je pensais que c'était normal, que c'était ça la vie d'adulte. J'étais comme un enfant à qui on donne un magnifique instrument, un piano, un violoncelle. et qui se met à taper dessus sans avoir un jouet. Il en sort un son affreux. Mais ce n'est pas l'instrument qui est mauvais. C'est juste que personne ne lui a montré qu'il pouvait produire Une mélodie. Mon cerveau, c'était cet instrument. Et je ne savais pas comment m'en servir autrement qu'en frappant, en forçant, en résistant jusqu'à mes 45 ans. Vous voyez, c'est simple. Je me rendais la vie insupportable en construisant des scénarios catastrophes dans ma tête. Vous, oui, vous qui écoutez ce podcast, est-ce que... Cela vous arrive aussi d'imaginer des scénarios catastrophes ? Je crois que chacun l'a fait au moins une fois dans sa vie. La question comment est donc facile à comprendre. Ce qui est compliqué en revanche, c'est de transmettre à celles et ceux qui m'écoutent à quel point une histoire sortie de l'imagination peut être confondue avec la réalité, avant de la devenir pour de bon. Parce qu'en imaginant les catastrophes, d'un côté j'avais de l'énergie pour m'y préparer, les prévenir, mais de l'autre, ma vie devenait petit à petit un endroit sans intérêt autre que de sauver ma peau. Pas pour me détendre, pas pour passer un bon moment, mais pour survivre en résistant. Le verbe « survivre » n'est pas agréable. On applaudit le héros du film qui a survécu, C'est lui avec les vêtements en lambeaux et le visage en sueur et en sang, mais on n'a pas trop envie d'être à sa place, ni de devenir un ami avec ce personnage à la mâchoire serrée et au corps tendu. Trop tendu pour passer un bon moment avec lui. La survie, c'est dur. Le processus de survie est pénible. Il s'obtient dans la souffrance. Ma souffrance était silencieuse, faite de ruminations incessantes, de comparaisons permanentes, d'une tension qui ne partait jamais, pas même en vacances, d'un sentiment diffus collant que j'étais différente, que quelque chose clochait en moi, que je devais le cacher, faire comme les autres, aller bien ou faire semblant. Je cherchais le bouton off pour éteindre cette tension et je ne le trouvais jamais. Et tôt ou tard... Arrivait un moment quand l'attention devenait insupportable, où je plaquais tout pour aller recommencer ailleurs. Il n'y avait jamais de scandale, jamais de conflit. Juste un beau jour où je me levais et quittais la pièce. Je prenais la fuite. À quelle situation dans votre vie mon récit fait-il écho ? Et puis, un jour, je n'ai pas pu fuir. Non, je pouvais marcher et j'étais comme d'habitude en apparence. Mais j'ai compris que cette fois-ci, j'étais coincée, que je ne pourrais pas quitter la pièce. Je suis donc restée dans ma vie, devenue insupportable. Et j'ai dû faire face à ce qui la rendait comme ça. Mon imagination, mes histoires, mes illusions, mes pensées. Et c'est souvent dans ces moments-là, quand plus rien ne marche, que notre esprit s'ouvre. Alors, j'ai fait ce que je m'étais toujours interdit. J'ai ouvert la porte à ce que j'appelais avant des trucs qui ne servaient à rien. La psychologie, le coaching, la connaissance de soi. J'étais mal, mais personne ne le voyait. Je fonctionnais, j'étais juste un peu distante, un peu en retrait. Rien de grave, pensait-on. Et voilà la raison d'être de ce podcast. Dire à celles et ceux qui souffrent en silence, qui tiennent bon, qui gèrent, qu'il est possible de s'en sortir. Non pas en mettant vos émotions à neuf, mais en faisant un reset, en rebootant votre façon de voir les choses. Le changement est réel, il est possible et surtout, il est à votre main. Le podcast « Et si c'était le moment ? » ouvre un espace pour réfléchir à comment notre mental influence non seulement notre état émotionnel, mais aussi nos actions et notre comportement au sens large. Il ouvre l'espace pour se demander comment faire pour changer d'idée. Tout le monde connaît cette expression. Et tout le monde sait combien cela peut être difficile quand on rumine une réunion ratée. ou une opportunité perdue. On nous a appris à changer d'idée en suçant une sucette ou en mangeant du chocolat. On nous a montré que la colère, la frustration et la déception passent mieux avec quelque chose dans la bouche. Mais on ne nous a pas appris à nous poser des questions. et à analyser nos émotions. Alors ce set dans la bouche, nous souffrons en silence. Voilà pourquoi on l'accepte. On s'invente des histoires qui justifient notre état et on reste prisonnier de ces histoires. Si autrefois j'avais le don de me rendre la vie insupportable, aujourd'hui j'ai développé la compétence d'interroger mes états émotionnels, de déconstruire mes croyances, de ne plus fuir. ni avoir honte de mes émotions, mais de les observer, de chercher à les comprendre. Et c'est cette compétence qui m'a permis de retrouver mon souffle, de retrouver le sens, de sortir de la posture du héros survivant en hypervigilance permanente. Et si j'ai appris une chose, c'est que le souffle ne vient pas de l'extérieur, d'un coup de baguette magique. Il vient quand quelque chose à l'intérieur change. Alors, avec « Et si c'était le moment ? » , je vous propose un voyage au cœur de l'invisible. Parce qu'on ne guérit pas ce qu'on ne voit pas. Et que parfois, la seule façon d'avoir de l'air, c'est de désapprendre et déconstruire au lieu de fuir et de subir. Ce podcast est l'occasion de partager ce que j'aurais aimé d'apprendre plus tôt. Que nos émotions ne sont pas un fardeau, mais une boussole, une richesse, une voie d'exploration. Ce podcast, c'est une invitation à ce changement de regard. Sur soi, sur les autres, sur la vie. Un jour, j'ai compris que je ne trouverai jamais le bouton off pour éteindre mes émotions, parce qu'ils n'existent pas. J'ai redémarré mon système de croyance, et le souffle est revenu. Ce podcast est né pour mettre en lumière le bouton reset qui précède le souffle. Où le chercher ? Comment l'activer ? Quels sont les obstacles ? Quels en sont les bénéfices ? Il s'adresse, vous l'avez compris, à celles et ceux à qui on a donné un instrument de musique sans apprendre à en jouer. Vous trouverez ici des clés pour devenir autonome et composer vos propres partitions. Unique et vivante. Et pour finir ce tout premier épisode, je partage avec vous ma conviction. Qu'avant de changer de travail, de pays, de rythme, autrement dit avant de fuir, il est judicieux et important d'étudier ce qui rend notre vie insupportable. Regarder en face ce qui ne veut pas être vu. Merci d'avoir été là. pour ce nouveau épisode de « Et si c'était le moment ? » J'espère qu'il vous a touché, fait réfléchir, peut-être même offert un écho à ce que vous ressentez en silence. Je vous donne rendez-vous dans 7 jours pour un nouvel épisode. D'ici là, abonnez-vous pour ne rien manquer. Et si vous sentez que c'est le moment pour vous, le moment de faire ce fameux reset antérieur, d'apprendre à vous voir autrement, à vivre autrement. Alors mon programme RECET a été pensé pour ça. Vous trouverez toutes les informations sur le site mentionné dans la description. À très vite. Ensemble, on va apprendre à penser le changement autrement.