undefined cover
undefined cover
Au cœur des mémoires transgénérationnelles cover
Au cœur des mémoires transgénérationnelles cover
ÉTATS DAMES

Au cœur des mémoires transgénérationnelles

Au cœur des mémoires transgénérationnelles

46min |14/06/2025|

19

Play
undefined cover
undefined cover
Au cœur des mémoires transgénérationnelles cover
Au cœur des mémoires transgénérationnelles cover
ÉTATS DAMES

Au cœur des mémoires transgénérationnelles

Au cœur des mémoires transgénérationnelles

46min |14/06/2025|

19

Play

Description

Au cœur des mémoires transgénérationnelles : comment nos histoires familiales invisibles façonnent nos vies ?


Dans cet épisode, Ludivine Morin, spécialiste en analyse transgénérationnelle et sophrologie, nous invite à explorer ces héritages émotionnels et inconscients qui nous habitent sans même que nous en ayons conscience.

Comment ces mémoires se transmettent-elles ? Pourquoi reproduisons-nous parfois les mêmes schémas ? Comment les comprendre, les transformer et surtout ne plus en être prisonnières ?

Un échange profond et lumineux, pour toutes celles qui se sentent parfois bloquées dans leur vie ou submergées par des émotions qu’elles ne comprennent pas.

Parce qu’au cœur de notre santé, il y a aussi ce que nous portons de nos lignées.


Instagram

En savoir plus


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ces histoires, ces blessures, ces croyances que nous portons parfois sans même le savoir, pourquoi certains schémas se répètent, pourquoi certaines peurs nous freinent, pourquoi parfois nous nous sentons bloqués, en décalage, sans comprendre pourquoi. Aujourd'hui, je vous emmène au cœur des mémoires transgénérationnelles. Pour explorer ces questions, j'ai le plaisir de recevoir Ludivine Morin. Elle est spécialiste en analyse transgénérationnelle et en sophrologie. Son approche est d'une grande richesse. Elle nous aide à remonter le fil de nos histoires familiales, tout en nous reconnectant à notre corps, à nos ressentis, à notre présence au monde. Avec elle, nous allons plonger dans cet invisible qui nous façonne, un voyage antérieur au service de notre liberté émotionnelle.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui,

  • Speaker #0

    vous êtes au cœur des mémoires transgénérationnelles. Excellente écoute.

  • Speaker #1

    Je suis spécialisée en analyse transgénérationnelle et j'ai aussi une autre corps de mon âcre qui est la sophrologie. Je travaille avec ces deux disciplines parce qu'en fait, je me suis rendue compte que l'un ne va pas sans l'autre. Dans le sens où la sophrologie, je dis beaucoup que c'est un accès à soi, c'est un lien avec soi. C'est un travail sur la conscience, sur le ressenti, sur les émotions. Et quand on fait une exploration transgénérationnelle, on ne peut pas se priver de ça. On ne peut pas... se déconnecter de tout ce qui est à l'intérieur de nous. Donc aujourd'hui, moi j'accompagne à la fois sur l'analyse rangénérationnelle pour qu'on remonte en fait le fil de l'histoire et qu'on remonte la compréhension de ce qui nous a impacté et ce qui nous impacte aujourd'hui dans notre présent. Et justement pour être le plus précis possible dans le présent, je travaille avec le sujet de la sophrologie pour être véritablement ancré. Alors, aujourd'hui, je fais même ça d'ailleurs dans deux contextes différents, à la fois les particuliers que je vais accompagner et puis aussi les entreprises. En fait, je me suis rendue compte qu'avant, j'étais, je viens de bien dire, une thérapeute classique, c'est-à-dire que les gens venaient me voir avec une problématique qui est, par exemple, une gestion du stress ou une anxiété au travail ou quelque chose qui ne se passe pas bien dans le couple, dans la parentalité. Et je traitais ça, on va dire que je traitais le symptôme. Et maintenant, ce que je fais, c'est que j'ai compris qu'il fallait remonter à la racine de la problématique, nos conditionnements, nos héritages et les schémas, en fait, qui se répètent. Et donc ça, je le fais. Au début, je ne le faisais qu'avec les particuliers. Et maintenant, j'ai assumé de le faire aussi avec les entreprises, parce que je me rends compte que cette problématique de l'héritage, on la trouve en fait, finalement, partout. Donc, au niveau des particuliers, moi, j'ai un programme d'accompagnement qui s'appelle Yann Originelle. Et l'objectif, c'est ça. C'est vraiment d'aller retrouver l'origine de ce qui nous a conditionnés et de ce qui nous entrave aujourd'hui. Et au niveau des entreprises, bien sûr, souvent la commande, elle est très gestion du stress, anxiété, relations entre les managers, etc. Et en fait, de plus en plus, les entreprises acceptent d'ouvrir la porte à quelque chose de plus large qui est... Comment est-ce qu'on peut comprendre ce qui, dans une interaction par exemple entre un manager et son manager, il va y avoir aussi du transgénérationnel. Toutes les injonctions, tous les conditionnements, tout ce qu'on peut se répéter comme schéma limitant, les croyances qu'on va trameler sur l'argent, la réussite, le rapport au travail, l'échec aussi bien sûr. Donc aujourd'hui, je travaille sur ces deux secteurs. Les entreprises, ça va être des clients grand compte qui ont déjà évolué sur ces prises de conscience. Je travaille notamment avec Mercedes, La Croix-Rouge, La Ville de Paris, La Maison du Chocolat, des enseignes comme ça. Et sur les individus, c'est la même chose. C'est des personnes qui ont déjà travaillé sur elles-mêmes, qui ont déjà un niveau de conscience et qui sont prêtes à aller plus loin. Très souvent d'ailleurs, elles ont erré dans des parcours thérapeutiques où elles ont fait plein de super choses avant de me rencontrer, qui les a énormément fait avancer. Mais il manque la racine de la problématique très souvent. Donc c'est plus simple quand les gens ont travaillé sur eux avant, travaillé en transgénérationnel, parce qu'en fait, il faut déjà avoir conscience de ce qui se joue dans le présent. Il faut avoir l'habitude de parler de soi, il faut avoir l'habitude de débroussailler déjà ses émotions. Parce que quand on travaille en transgénérationnel, on va dire qu'on descend encore d'un niveau, c'est-à-dire qu'on plonge un petit peu dans ce que j'aime bien appeler, moi, la vase du fond du lac. C'est-à-dire tout ce qui est en remue, tout ce qu'on va remuer au fond et qui est... vitales à comprendre pour être bien apaisée dans le pédant. Moi, j'ai toujours su que je voulais faire ça. En tout cas, ce parcours-là, j'ai démarré mes premières prises de conscience, surtout en générationnelle, quand j'avais 14-15 ans. C'était une période de ma vie qui était plutôt compliquée, puisque mon papa s'est suicidé à cette période-là. Donc forcément, je me suis posé tout de suite la question de l'héritage, de qu'est-ce qui se transmet, de qu'est-ce qu'on prolonge, de qu'est-ce que moi j'allais porter. Et puis, malgré le fait que j'ai fait des études plutôt généralistes, c'est un parcours, on va dire, académique. classique, s'est revenu toquer à ma porte, notamment en 2017, quand j'ai fait mon propre burn-out et que je me suis dit, ah tiens, il y a peut-être quelque chose qui est en train de se rejouer dans ma propre vie à moi et qui ne m'appartient peut-être pas, que je peux peut-être délester, déjà pour moi, pour arriver à avoir un quotidien beaucoup plus apaisé, et puis vis-à-vis de mes enfants, puisque je savais que je voulais un jour un projet de maternité. Donc voilà, j'ai égréné en fait ces prises de conscience et puis... Il y a eu un moment où je me suis dit, ok, ça fait très longtemps qu'en fait, tu te formes sans t'en rendre compte, que tu t'intéresses au sujet sans te l'avouer. Et donc, j'ai basculé là-dedans et ça a été l'alignement total. Mais aujourd'hui, c'est vrai que c'est plus facile pour moi d'accompagner que ce soit des individuels ou des entreprises, parce que j'ai bien sûr la casquette de thérapeute depuis maintenant plusieurs années, mais aussi parce que je connais le monde de l'entreprise, j'ai fait du consulting, j'ai fait un parcours dans le luxe aussi. Et ça me donne aussi les dessous de ce qu'il peut y avoir dans ces environnements qui sont imprégnés de mémoire, qui sont imprégnés de transgénérationnel. Alors du coup, moi, on me demande très souvent qu'est-ce que c'est qu'une mémoire transgénérationnelle et comment est-ce qu'on peut simplement le définir ? On peut se dire que l'analyse transgénérationnelle, l'objectif, c'est d'aller comprendre les marqueurs qui ont pu nous... touché et dont en fait on s'est imprégné. On considère que finalement il y a des traces émotionnelles, des histoires, des blessures qui sont non digérées et qui peuvent se transmettre inconsciemment de génération en génération. L'enjeu c'est de se dire, quand j'arrive dans ma famille, je n'arrive pas comme une feuille blanche, j'arrive avec tout un bagage. Et bien sûr j'ai hérité de la couleur des yeux, du grain de la peau. de plein de paramètres physiques, physiologiques, des gens qui m'ont précédé dans ma lignée, mais il n'y a pas que ça. Il y a aussi beaucoup de choses qui se transmettent d'inconscient à inconscient. Et donc, comme cet enfant, il n'arrive pas comme une feuille blanche, il faut qu'il puisse prendre en compte qu'il y a un bagage psychique qui lui a été transmis. Ce qui fait qu'on se retrouve à se rendre compte qu'on peut porter des choses qui ne nous appartiennent. Pas directement. C'est très intéressant de le voir en sophrologie aussi, c'est le principe des émotions qu'on a ingurgitées, dont on s'est imprégnées, qui ne sont pas les nôtres. On en reparlera tout à l'heure, on va pouvoir donner plein d'exemples. Typiquement, le sujet de l'argent, on voit bien qu'il y a des mémoires familiales par rapport au rapport à l'argent. Ça arrive aussi sur le sujet de la toxicité, les relations qui sont toxiques, sur la violence, sur plein de choses dont on peut s'imprégner sur plusieurs générations. Bien sûr, et c'est important de le rappeler quand même, il y a des choses extrêmement positives. Le but de l'analyse transgénérationnelle, ce n'est pas d'aller gratouiller le passé. Pour gratouiller le passé, c'est d'être bien dans le présent. Et c'est aussi de s'aimer comme on est, c'est-à-dire d'accepter tout ce qui nous compose. Et de voir, bien évidemment, que dans tout ce dont on a hérité, il y a des choses qui sont extrêmement positives. Et c'est un peu comme si on faisait un tamis. C'est une expression que j'aime bien utiliser avec les gens que j'accompagne, c'est vous prenez le tamis. Et vous essayez de trier ce que vous avez reçu. Et à partir de ce tri-là, vous allez pouvoir décider ce que vous souhaitez faire plus tard dans votre vie. Et une fois qu'on a réussi à faire ce tri entre ce qu'on veut et ce qu'on ne veut pas, là, on va pouvoir avoir des individus qui sont conscients, c'est-à-dire qui vont prendre des décisions en fonction de plus d'informations. On est constitué en majorité d'inconscients. Ce qui fait que si on pilote notre vie, notre quotidien, à partir de cet inconscient, forcément, on voit bien que ça va nous mener parfois dans des impasses, parfois dans des zones d'inconfort. Et on ne comprend pas pourquoi on répète et pourquoi le disque, il est un peu rayé. C'est ce que j'aime bien dire aussi. On a l'impression d'avoir un disque rayé. Donc là, l'idée du trangénérationnel, c'est de se dire, je fais remonter à ma conscience le maximum d'informations. pour prendre mes décisions en pleine conscience. Donc, on va aller regarder bien sûr ce qui nous a entraînés, mais bien sûr aussi ce qui nous a portés, parce que l'enjeu derrière ça... Alors tout le monde n'a pas envie d'être parent, mais l'objectif c'est de pouvoir transmettre. On n'est pas obligé de transmettre par la parentalité, on peut aussi transmettre par son travail, par son métier. Mais qu'est-ce que je transmets ? Qu'est-ce que je diffuse ? Qu'est-ce qui part de moi ? Le mieux c'est d'avoir quelque chose qui soit complètement, ou le plus possible en tout cas, conscientisé. Et c'est une phrase qui est très importante, c'est « si je veux savoir où je vais, je dois savoir où je viens » . Je dois savoir en fait ce qui peut me piloter de manière inconsciente. Alors, du coup, comment est-ce que ça va se manifester dans nos vies ? Très souvent, les gens qui viennent à moi, alors ils peuvent avoir des problématiques très variées, très diverses, mais ça va se matérialiser avec des peurs, des schémas répétitifs, des blocages émotionnels et des personnes qui vont dire « la plupart du temps, je ne me sens pas à ma place » . J'ai l'impression d'être en décalage avec la personne que je voudrais être, avec mes aspirations profondes, avec ce qui est véritablement. au fond de moi. Et ces personnes-là, on se rend compte qu'elles sont, en fait, impactées par des fers d'eau, par des choses qu'elles ont sur leur dos, sans avoir forcément vécu de trauma. Moi, forcément, au début, j'ai attiré à moi beaucoup de personnes qui avaient vécu des traumas, parce que c'était moi-même mon expérience de vie. Mais on se rend compte que le transgène rationnel, il se glisse un peu partout. Quand on a une fratrie dans laquelle il y a eu des déséquilibres marqués, qui nous ont impactés, forcément, ça va nous impacter. nous-mêmes. Quand on a une relation avec son parent qui a été au lieu d'être empreinte d'amour et de bienveillance, qui a été plutôt froide et sèche, forcément ça va nous impacter. Dans notre propre parentalité déjà, et puis dans notre manière d'agir au quotidien. Donc là, on prend bien conscience qu'on est nous-mêmes une compilation de mémoire, déjà tout ce qu'on a stocké depuis notre enfance, et puis on a bien sûr des choses qui nous ont été transmises par nos parents, et puis par les générations du dessus. Très important de se rappeler qu'en train générationnel, les gens pensent souvent qu'il faut remonter jusqu'à très très loin dans l'arbre. Et en fait, on n'a pas tellement besoin. Quand on a quelque chose qui est grippé dans l'écosystème, c'est souvent trois à quatre générations. Et ça va vite, ça a l'air c'est moins. La génération du dessus, ça fait deux avec mes parents. La génération de mes grands-parents, ça fait déjà trois. Et pour peu que j'ai des enfants, ça fait déjà quatre générations. Ok, à partir de ça, j'ai suffisamment d'infos pour aller me dire, wow ! Qu'est-ce qui se joue ? Qu'est-ce qui se reproduit ? Qu'est-ce qui se transmet malgré nous ? Et qu'est-ce qu'on pourrait arrêter ? Donc dans les exemples qu'on peut trouver finalement, dans les manifestations de ces blocages-là dans nos vies, on va avoir par exemple des personnes qui peuvent avoir une grande difficulté par rapport à l'argent. Alors c'est un grand thème phare du transgénérationnel, l'argent. Ça peut être par exemple, je ne sais pas me faire payer à ma juste valeur, je n'ose pas demander des augmentations. quand on me... paie, je n'ai pas l'impression de mériter, j'ai l'impression d'être un imposteur. J'ai des dépenses qui sont complètement compulsives ou alors je suis un hyper épargnant. Ça, c'était mon cas. Moi, j'étais une hyper épargnante. Et dans tous les cas, on va avoir une espèce d'atrophie du lien à l'argent. Et on le sait, l'argent est présent dans toutes les familles. L'argent se glisse aussi dans des particularités un peu plus subtiles. C'est-à-dire qu'on peut avoir un parent qui nous a dit, par exemple, qu'on avait bien de la chance d'être aimé. parce que lui-même n'a pas été aimé par son propre parent. Et du coup, ça crée une espèce de dette subtile. C'est-à-dire qu'on devrait être redevable de notre parent d'avoir été aimé. Alors que non, c'est un amour inconditionnel. Mais comme notre propre parent n'a pas reçu cet amour de la part de nos grands-parents, donc ses parents et lui, malgré lui, il nous transmet cette espèce de dette en disant « Écoute, sois bien content d'être aimé parce que moi, je ne l'étais pas. » Et en fait, le sujet de l'argent, il vient se glisser dans des choses extrêmement subtiles parfois. Et tant qu'on ne pose pas la conscience dessus, on peut se retrouver avec, encore une fois, des gens qui vont saboter leur projet professionnel, qui vont ne jamais pouvoir avoir l'augmentation qu'ils veulent ou qui vont toujours se faire licencier. Et ces personnes-là vont aller chercher des réponses à l'extérieur parce qu'elles ont l'impression que le problème est extérieur à elles. Ah, mais je me suis fait licencier trois fois. Oh, mais à chaque fois que je demande une augmentation, ma hiérarchie me la refuse. Ah mais quand je propose une... prestations de services à 60 euros, mes clients payant 5 fois, donc j'ose pas augmenter mes tarifs parce que ce serait impossible. Bref, des grosses limitations. Et en fait, on a l'impression que ces problématiques, elles sont extérieures à la personne, alors qu'en fait, elles viennent à la base de quelque chose qui est très intérieur. Moi-même, je me suis retrouvée dans une contradiction entre mes deux lignées, c'est-à-dire que j'avais ma lignée paternelle où, de manière générale, le sujet, c'était, on avait de l'argent, on était entrepreneur, mais on avait tout perdu. Mon grand-père avait vraiment perdu beaucoup d'argent en faisant faillite avec son entreprise. Et la famille a été marquée de ça. Et moi, l'injonction que j'ai reçue, c'est tant qu'on n'a pas des milliers d'euros sur le compte en banque, on n'est rien. Mon père disait ça. Il disait, moi, si je n'ai pas 3 000 euros sur le compte en banque, c'est que je suis pauvre. Et ça, pour le coup, c'est quelque chose qui m'a marquée, parce que quand j'ai démarré il y a longtemps en tant qu'entrepreneur, au début, j'avais du mal à me sentir dans l'abondance et dans la richesse. Et le pendant inverse, dans mon autre lignée, ma lignée maternelle, c'était au contraire une famille qui était plutôt en manque d'argent, qui avait fui l'Espagne franquiste. qui s'était installée en France et l'argent qu'on avait gagné en Espagne, enfin en France, pardon, on l'avait renvoyé en Espagne. Parce qu'il y avait une espèce aussi de dette. On disait, on s'est arraché de nos racines pour s'implanter ailleurs. On essaye de créer un microcosme pour que l'avenir de la lignée soit meilleur, donc pour que ma mère ait un travail, pour que moi après je puisse payer mes études, etc. Mais du coup, il y a une espèce d'arrachement à la base. C'est en fait, on repart au pays, on repart en Espagne. Et donc moi je me suis retrouvée avec ces deux injonctions. avec d'un côté une famille paternelle qui avait eu de l'argent mais qui avait tout perdu, et de l'autre côté une famille maternelle qui en avait pas eu mais qui s'était saignée pour gagner de l'argent. Et donc je me suis retrouvée en proie à ces deux loyautés familiales qui, tant que je n'en avais pas conscience, se glissaient dans mon quotidien sur plein de sujets. Un autre exemple que je peux donner, c'est vraiment le rapport à l'argent. Encore une fois, juste, je reprécise, rapport à l'argent, grand M-phare, j'en ai même... Je te parlais tout à l'heure du fait que j'avais créé Liane Originelle, qui est mon accompagnement. Bien sûr, ça fait partie des choses qu'on travaille dans l'accompagnement. Mais j'ai même dédié, là, c'est tout récent, un programme qui s'appelle Racines d'Abondance. Je suis sûre que c'est un mini-programme très court, juste pour comprendre de ça, parce que je me suis rendu compte que quand on n'avait pas cette sécurité par rapport à l'argent, on ne pouvait pas après être dans la liberté financière et du coup faire des choix. Puisque la sécurité, c'est le choix. La liberté est derrière, c'est le choix. Donc, le premier niveau, c'est de se sentir en sécurité par rapport à l'argent pour ensuite pouvoir accéder à une forme de liberté et donc de choix. Donc vraiment, grand thème phare. Après, du coup, je disais, il y a d'autres thématiques qu'on peut retrouver, même s'il y en a plein. Moi, j'accompagne de l'inceste, j'accompagne des gens qui ont été agressés, qui ont plein de problématiques différentes. Il y en a une qui se glisse de manière assez sournoise dans le quotidien des gens. C'est le principe de l'autosabotage face à la réussite. Ça, je le vois beaucoup en entreprise. Quand j'accompagne des managers qui viennent de prendre un très haut poste et qui collectionnent des expériences professionnelles difficiles, c'est-à-dire que manager l'équipe, être dans cette position de hiérarchiste supérieure va leur provoquer un inconfort énorme. Parce qu'en fait, on va avoir ingurgité depuis très longtemps ce qu'on appelle des loyautés inconscientes, c'est ce qu'on appelle aussi le code de loi de la famille, qui a dit « je ne dois pas réussir » ou « la réussite, c'est pour les pourris, pas rien » . Ça m'est déjà arrivé. J'ai une femme que j'ai accompagnée qui était très haut placée dans une banque et qui me disait « en fait, quand j'ai pu accéder à cette promotion, je me suis rendue compte que dans ma famille, on m'avait toujours dit, on m'avait transmis en fait, malgré moi, cette croyance de « l'ambition, c'est dangereux » . Tu verras. tous ceux qui sont haut placés, d'une manière ou d'une autre, ils finissent par s'écraser un jour. Et donc, bien sûr qu'elle exerçait son métier avec beaucoup de passion et qu'elle adorait ce qu'elle faisait, mais en fait, c'était une vraie souffrance. Pourquoi ? En fait, parce qu'elle se retrouvait à... Finalement, elle avait réussi à accéder à cette ambition professionnelle, donc finalement, elle n'avait pas été totalement entravée par son passé. Malgré tout, elle continue à se dire qu'elle était... en fait en déloyauté par rapport au code de loi familial, le code de loi familial qui lui a dit la hiérarchie c'est dangereux, l'ambition c'est dangereux. Donc soit elle était loyale à ce code de loi qui lui a toujours dit ça et du coup elle ne progressait pas dans sa carrière, soit elle fait comme ce qu'elle a fait, c'est-à-dire elle réussit à s'extraire et à se détacher de cette ambition familiale, de cette non-ambition familiale et elle accède à ses propres ambitions. Mais du coup en étant en déloyauté par rapport à sa famille, elle a l'espèce d'écart tellement. Et donc ? c'est là où la sophrologie est intéressante, c'est que dans le présent, elle avait des états de panique avec des crises d'anxiété qui étaient extrêmement profonds que bien sûr, moi je pouvais traiter et accompagner en local, mais un peu comme si je faisais avec un pansement, ça ne suffisait pas. Il fallait aller à la racine et dire, ok, qu'est-ce qu'il y a de manière bien plus profonde ? Parce que du coup, elle continuait à attirer à elle des expériences de vie qui venaient confirmer le code de loi familiale qui dit L'ambition, c'est dangereux. Et c'est ça qui est très important. Alors moi, j'appelle ça enlever les élastiques dans le dos. Ce qui est vraiment important, c'est d'enlever cette espèce d'élastique qui nous rattache en arrière et qui nous aspire finalement. J'ai une de mes clientes qui avait utilisé une autre expression, elle disait « tu sais, Vivivine, c'est comme si je mettais la vitesse 5 dans la voiture, c'est-à-dire que je mets plein de projets, j'avance et je mets le frein en même temps. Donc je brûle du gaz en fait, j'ai plus d'énergie. » Et c'est cette espèce d'avancée à contre-courant qui fait que les personnes, moi, quand elles viennent, elles me disent « je sais pas si je suis à ma place, j'ai envie de tout envoyer bouler. Je sais pas si je suis dans la bonne carrière, dans le bon métier, dans la bonne entreprise. » Et c'est des gens qui peuvent prendre le risque de... passer à côté de choses qui étaient en fait totalement faites pour elle, mais qui, comme ça leur envoyait des signaux de danger et d'alerte, elles se sont dit « je suis en train de m'auto-détruire, donc j'y vais plus » . Donc je reviens avec ce code de loi qui m'a été proposé à la base. Voilà, donc là, il y a des problématiques, il y en a plein. Je pourrais en évoquer une dernière pour que ça puisse être parlant. C'est aussi le principe de la parentalité. Une grande question que je reçois et que je me suis posée moi-même aussi quand je suis devenue maman, c'est Merci. Qu'est-ce que je vais transmettre à mes enfants ? Je ne suis pas sûre de vouloir transmettre après moi certaines choses que j'ai reçues. Et ce qui fait peur aux parents, c'est de se dire « Je m'étais juré que jamais je ne transmettrais ça, que jamais je me mettrais en colère contre mon enfant comme ça, que je n'aurais pas ces accès de violence, que je n'aurais pas ces mots, parce que je les ai reçus en tant qu'enfant, et pourtant, malgré la promesse que je me suis faite, c'est satisfaisant. » Et là, les personnes, ça leur fait assez peur parce qu'elles voient dans le miroir le parent ou le grand-parent qui a eu ce comportement et comme si on était en train de se débattre contre quelque chose et on n'y arrivait pas. Et donc, dans le travail sur la parentalité, il y a vraiment cette espèce de nettoyage à faire, de comprendre tout ce dont on a hérité sur la parentalité. Par exemple, il y a des femmes à qui on a beaucoup dit ou qui ont ressenti dans leur famille carrière et parentalité, ce n'est pas possible. Une mère qui s'occupe bien de ses enfants, c'est une mère qui est là pour eux. Faut s'entendre, c'est pas une mère qui travaille. Sauf que moi j'accompagne des femmes qui s'épanouissent et dans la maternité et dans la carrière. Et ce que je leur explique, c'est qu'on peut faire les deux. Totalement. Sauf que comme elles, c'est pas ce qu'elles ont reçu, elles sabotent aussi tous ces moments de vie de famille. Elles se retrouvaient complètement perdues, même dans leur vision de couple, etc. Parce qu'elles sont en train de se dire, est-ce qu'il faut pas que je renonce ? soit à mon épanouissement en tant que mère, soit à mon épanouissement en tant que femme qui travaille. Donc là, dans la parentalité, il y a vraiment un axe phare qui est qu'est-ce que je transmets, qu'est-ce que je prolonge et dans quoi je m'inscris. Et vraiment, là, c'est très important aussi de reconnecter ces personnes-là. Je dis les mamans, mais il y a aussi beaucoup de papas, à ce qui était bon, ce qu'ils ont reçu et qui était bien. Et très souvent, chez les hommes, c'est cette difficulté à accéder à l'émotion et à dire, attends, mais moi, je n'ai pas reçu. de mes parents, la capacité ou l'autorisation à pleurer, à manifester mes émotions. Qu'est-ce que je vais faire avec mon propre enfant quand il va faire sa crise ? Comment je vais faire ? Parce que je vois bien qu'on est dans une époque où on a le droit d'accéder à toutes les émotions. À l'école de mon enfant, les émotions, c'est OK. Et moi-même, en tant que père, je ne sais pas comment guider mon enfant. Parce que je n'ai pas reçu ça. Comment je fais à partir de ça ? Voilà, donc ça, c'est pour donner une visibilité sur ce que ça peut être, en fait, un héritage transgénérationnel. Il n'y a pas besoin de remonter jusqu'à très, très loin parfois, même si, bien sûr, on se rend compte que la plupart du temps, on rejoue le rôle de quelqu'un dans la famille aussi. Alors, question très importante aussi, c'est pourquoi est-ce qu'on porte toutes ces mémoires familiales sans le savoir ? Ça, c'est le sujet de l'inconscient. Comme on disait, on est constitué en majorité d'inconscient. Donc, l'enjeu, c'est de faire remonter toutes ces petites bulles jusqu'au conscient. L'épigénétique est en train de nous montrer, de manière scientifique, que ce qu'on avait compris en transgénérationnel depuis un moment se vérifie dans les gènes. Moi, je n'aime pas forcément dire, super, l'épigénétique est en train de prouver tout ça. Je pense qu'il faut y aller encore avec... des pincettes parce que les études sont très récentes, mais c'est super. Je dirais plutôt qu'elle vient soutenir tout ce travail. C'est qu'on se rend compte que quand on a un trauma ou une blessure ou quelque chose, un marqueur à une génération, mettons deux générations au-dessus de nous, si on observe ce qui se passe dans les gènes des générations en dessous, on va avoir des modifications. sur l'expression du gène. Ce n'est pas le gène qui est modifié, c'est l'expression du gène qui est modifiée. On l'a vu notamment avec le Rwanda, des femmes qui ont vécu le génocide, deux générations en dessous, on se retrouve avec des enfants, des individus qui sont marqués très fortement de stress et qui sont imprégnés dès la naissance. Et ce n'est pas leur expérience de vie qui fait ça, c'est le gène qui a été marqué, l'expression du gène qui est marquée. Mais maintenant, ce qui est positif aussi, c'est qu'on se rend compte que L'épigénétique est en train de faire des avancées sur les marqueurs positifs, si on peut dire. Tout ce qui va nous permettre d'être en paix, d'être en harmonie, d'être léger, ce sont aussi des choses qui peuvent marquer les gènes, et ça, c'est des choses qu'on peut transmettre. Et donc ça, c'est extrêmement réjouissant, parce que non seulement on peut se dire, si du coup on apaise et on explique et on soulage des traumas sur une génération, peut alléger les générations du dessus, du dessous, pardon, mais de la même manière, très positivement, on peut se dire si on a un parent ou un grand-parent qui a eu une vie très apaisée, très sereine, on peut se rendre compte qu'en fait, ça, ça se transmet aussi. Donc encore une fois, on y va avec des pincettes, c'est quelque chose de très récent, mais là où c'est intéressant, c'est que moi, très souvent, j'ai des personnes qui n'ont aucune preuve quand elles viennent me voir. Et je ne peux pas fonctionner avec des preuves. Je veux dire, quand j'ai quelqu'un qui vient me voir et qui me dit « Ludivine, j'ai un inconfort dans mon quotidien, quand je suis dans mon couple, et j'ai l'impression qu'au niveau sexualité, il y a quelque chose de pas net, parce que j'ai des ressentis là, dans le présent, ici et maintenant, qui font que je ne suis pas bien. Moi, je ne peux pas aller sur la séance, je n'ai pas une éprouvette et quoi que ce soit. Je ne peux me baser que sur les ressentis de la personne. Et heureusement qu'on peut les légitimer, ces ressentis. Ok, heureusement qu'on peut valider. les ressentis de la personne pour aller sur l'exploration de soi. Donc en transgénérationnel, on va oui se baser sur certaines données scientifiques qui peuvent alimenter encore une fois tout le discours qu'on a aujourd'hui. Mais le plus important aussi, c'est de se dire qu'est-ce que je ressens moi là, ici et maintenant ? Quel inconfort ? Et comment je peux m'en dégager ? Donc c'est ce qu'on disait tout à l'heure avec ces fameux élastiques dans le dos, c'est qu'en fait, plus on va mettre de la clarté, plus on va se retrouver en sécurité. Les personnes qui disent « j'ai une anxiété profonde » , qui vont avoir des terreurs nocturnes, qui vont avoir des démangeaisons, de l'eczéma, des tocs qu'ils vont avoir dans le présent, donc ici et maintenant, des troubles, c'est qu'elles ne se sentent pas en sécurité. C'est qu'il y a quelque chose d'insécure. Donc, plus on retourne dans cet inconscient pour aller comprendre ce qu'il y a dedans, plus on remet de la clarté, et plus la clarté va nous permettre d'être en sécurité. Et donc, parfois, moi, c'est une question que je reçois, c'est, Ludivine, est-ce qu'il suffit de conscientiser pour aller mieux ? Autrement dit, est-ce qu'il suffit que je comprenne quelque chose pour que ça me virisse ? En fait, c'est une énorme partie du travail. Il n'y a pas besoin d'aller sur des incantations, des trucs vaudous, des magins. Tout ça, ça peut être des rituels ou des choses qui peuvent nous servir. On fait d'ailleurs des actes symboliques très forts en transgénérationnel. Moi, j'apprends à mes clients à faire des actes symboliques. à se libérer de certaines choses, que ce soit en écrivant une lettre, que ce soit en se séparant d'un objet ou en faisant tout autre rituel ou acte symbolique très simple, allumer une bougie ou en éteindre une, justement. Mais il n'y a pas besoin de faire des choses très alendiquées, j'ai envie de dire, parce que le simple fait de faire remonter l'information jusqu'au conscient va nous permettre d'accéder à un espace de conscience et de dire, OK, il y avait ça. Et donc, maintenant, je regarde droit dans les yeux. C'est-à-dire que quand on fait remonter le sujet de l'inconscient vers le conscient, le sujet, on l'a en face, donc on peut le traiter. C'est-à-dire qu'en fait, ça, c'est aussi une grande peur des personnes qui travaillent en transgénérationnel, c'est de se dire, le divine, j'ai très peur de ce qui va me sauter au visage. J'ai très peur d'aller ouvrir la boîte de Pandore et de faire remonter des informations. Mais en fait, c'est déjà agissant en nous. C'est déjà là. C'est simplement qu'on n'a pas... les choses en face des yeux pour pouvoir les traiter. Autrement dit, la poussière, elle est là, c'est juste qu'elle est sous le tapis. Donc quand on fait remonter à la conscience tous ces bagages transgénérationnels, on les a devant les yeux, et là on peut les traiter. Faut être très clair, c'est pas hyper confortable de faire ça. Moi, les gens avec qui je travaille, je m'assure toujours qu'ils aient un niveau d'énergie et de stabilité psychique pour pouvoir travailler avec moi, parce que quand on va aller remuer la fameuse veste du fond du lac, ça va brasser. et ça va brasser sévère. Donc forcément, ça ne va pas être confortable. Et la personne, au début, elle va se retrouver avec beaucoup de ressources, elle va être très positive. Et tout de suite, dès qu'elle démarre l'accompagnement, ça la soulage parce qu'elle arrive à comprendre plein de choses qui, au début, lui faisaient honte, qui lui faisaient se dire « je ne me sens pas à ma place » , etc. Mais quand on commence à travailler vraiment les mécanismes inconscients et qu'on essaye de ne pas les reproduire, parce que c'est ça l'enjeu, c'est comprendre pour ne pas reproduire, là, forcément, le niveau d'énergie baisse un petit peu. mais c'est normal, c'est parce qu'on est en train de se dire ah waouh, je suis en train de faire un petit pas en arrière et donc...

  • Speaker #0

    Ça me demande de conscientiser là maintenant qu'avant je fonctionnais en pilote automatique et là maintenant le fait que je passe en mode manuel, c'est un petit peu plus dur. Mais c'est plus dur dans l'instant présent. La plupart du temps, les gens ne se voient pas agir. Et c'est au moment de la crise qu'ils disent j'en peux plus, c'est insupportable, c'est mon énième échec amoureux, c'est mon énième échec professionnel, c'est mon énième échec avec un enfant, etc. Et donc ils souffrent au moment où ils font le bilan. Ils n'ont pas l'impression de souffrir en problématique. Alors qu'en fait, quand on travaille en transgénérationnel, on fait trois pas en avant, on avance, on fait cette espèce de pas de recul, c'est-à-dire que les élastiques dans le dos, ils nous ramènent un petit peu en arrière. Quand on est accompagné pour le voir, c'est là que c'est un petit peu dur, mais ensuite, on peut vraiment changer. C'est quand on conscientise qu'on peut vraiment changer. Et donc, l'idée, c'est que ça, ça va nous permettre après d'aller reprendre notre place parce qu'on a mis les choses à l'endroit. Au lieu d'aller chercher des réponses à l'extérieur, on va chercher la réponse à l'intérieur, puisque le but, c'est de s'aimer soi et d'être en paix avec soi. Et donc, on remet les choses à l'endroit. On ne va plus se dire « Ah, mais en fait, je suis complètement nulle si j'ai échoué dans tous mes postes au cadre depuis les cinq dernières années. » Ce n'est pas que je suis nulle, ce n'est pas que je ne mérite pas ça, ce n'est pas que ce n'est pas fait pour moi, parce qu'il y a des gens qui peuvent faire des rapports-ci comme ça. C'est plutôt qu'en fait, il faut que j'aille regarder à la racine de la problématique. pour pouvoir traiter après derrière le travail. Donc on remet les choses à l'endroit. Pourquoi ça fonctionne comme ça ? Là, je pense que c'est important que je remette du sens. En transgénérationnel, on part du principe que le premier écosystème dans lequel on grandit, c'est l'écosystème de la famille. C'est l'écosystème dans lequel beaucoup de choses se jouent. Si dans cet écosystème, j'ai déjà pas ma place, on me voit pas, j'ai pas ma liberté d'expression, il y a des choses sur lesquelles j'ai fait des compromis et que je suis plus loyal envers moi, mais loyal envers le clan, forcément ce mode de fonctionnement, je vais le reproduire d'une manière ou d'une autre. Et ça peut être très subtil dans les autres écosystèmes qui vont piloter ma vie, c'est-à-dire la sphère sociale, l'écosystème professionnel, l'écosystème amoureux, etc. Donc c'est pour ça que je disais, le but, ce n'est pas d'aller sur ces items à l'extérieur, c'est de revenir à la base. Et quand je comprends la base, là, je peux faire tâche d'huile. Je crée l'espace, j'enlève les conditionnements qui m'ont bloqué. ça soulage, ça fait l'espace en moi et donc à partir de ce moment là je vais pouvoir aller définir ce que je veux. Parce que c'est ça le but aussi du transgénérationnel. C'est, oui, on va gratouiller le passé pour aller bien dans le présent, comme je disais tout à l'heure, mais aussi pour savoir ce qu'on veut demain. Parce qu'il y a des gens qui me disent, je suis à un carrefour de ma vie, j'essaye de me reconvertir, mais je ne sais pas ce que je veux vraiment. Mais c'est normal. Parce que peut-être que le moment où tu es en train, là, ici et maintenant, de décider ce que tu veux faire, c'est par rapport à certaines injonctions. Ou alors, tu vas le faire à moitié. Tu vas te lancer dans un parcours professionnel, ça, ça m'arrive avec pas mal de clients, et du coup, tu vas te tirer une balle dans le pied en même temps. C'est-à-dire, tu ne vas pas oser te faire rémunérer, etc. Parce que tu n'as pas travaillé le rapport à l'argent, parce que tu n'as pas travaillé tous ces conditionnements. Donc, voilà, on ne travaille plus l'extérieur. On essaye, au lieu de changer cet extérieur qui est parfois en chaos, on va trouver des solutions très intérieures. Et une question que tu me posais aussi Stéphanie, qui est très judicieuse, c'est quel est le rôle du corps dans cette exploration ? Là, c'est comment la sophrologie, elle permet de faire du lien avec soi. C'est ce que je disais, c'est qu'il faut légitimer ses ressentis. Quand je fais mes accompagnements, que ce soit en entreprise ou avec mes clients particuliers, c'est qu'est-ce que tu ressens là ? Quand tu as telle problématique, quand tu es confronté à ce blocage, qu'est-ce qui se passe là, ici, maintenant, avec tes ressentis ? Il y a des personnes à qui on n'a pas appris. à légitimer leurs ressentis, ni même à les écouter. Donc il y a des gens qui sont très en difficulté, qui disent « mais je ne sais pas, c'est comme si j'avais une couche de protection entre l'extérieur et moi, et je n'arrive pas à accéder à moi. Je n'arrive pas à savoir ce que je ressens. » Donc là, c'est tout un apprentissage de pouvoir ne plus passer à côté de nos ressentis. Et là, ici et maintenant. Et donc, on essaye aussi de se faire passer en priorité. Moi, j'aime bien dire, on met le masque à oxygène sur nos émotions. Parce qu'un manager n'accompagnera jamais ses équipes si lui-même, il n'a pas pris conscience qu'il était en asphyxie. Et pourquoi il est en asphyxie ? Parce qu'il y a des choses, des conditionnements contre lesquels il est en train de se débattre. Donc encore une fois, on remet les choses à l'endroit. Et l'objectif du coup, du rapport au corps, c'est l'ancrage. Justement, quand on est dans ces périodes de chaos, dans ces périodes où l'extérieur a l'air de nous renvoyer quelque chose d'instable, l'idée c'est justement de repartir à l'intérieur et se dire c'est... C'est stable. Toutes les personnes qui viennent me voir souvent, ils ont un pilier de leur vie qui est en train de se friter. Ça peut être le couple, ça peut être la parentalité, ça peut être le travail ou la relation avec la famille, avec des personnes qui disent j'ai envie de couper avec mes parents, je m'entends plus avec mes frères et sœurs. Bref, il y a quelque chose qui est un des piliers qui est en train de s'effriter, parfois même plusieurs. On voit que toutes les fondations sont en train de tomber. Là, le travail, c'est l'ancrage. Et depuis quelques temps, je ne fais d'ailleurs plus que de la sophrologie, je fais aussi de la spiritualité. Je m'entoure aussi de personnes qui vont travailler sur les neurosciences et sur le système nerveux. Et pouvoir se dire... En fait, il faut que je travaille cet ancrage pour, après, à l'extérieur, attirer la stabilité. Alors qu'en général, on se dit que c'est le chaos à l'extérieur, et donc ça met le chaos en moi. Mais là, ce travail de la sophrologie, il propose l'inverse. Il propose de remettre la stabilité d'abord pour aller étendre la stabilité à l'extérieur de soi. Et donc l'enjeu, c'est de retrouver une autonomie émotionnelle. parce que vu qu'on s'est dit qu'on avait hérité aussi de bagages émotionnels un peu lourds qui ne nous appartenaient pas. L'enjeu, c'est de se dire que je reprends mon autonomie émotionnelle et ça, c'est une compétence que je dois transmettre à mes enfants. Mais les enfants, ils ne vont pas apprendre parce que je vais leur expliquer. Ils vont le sentir, ils vont s'imprégner de qui je suis. C'est ça aussi la beauté de ce travail-là. Tu me questionnais aussi Stéphanie sur des exemples concrets que je pouvais avoir de transformation. J'ai parlé de la mienne tout à l'heure sur le rapport à l'argent. Il y en a, alors je vais changer les prénoms parce que je pense que c'est vital pour la confidentialité des personnes que j'accompagne, mais il y a notamment une des femmes que j'ai accompagnée, on va l'appeler Anna. Elle, on était encore une fois sur un sujet d'argent, c'était une personne qui venait d'une famille plutôt aisée, dans laquelle il y avait des moyens. Et en fait, elle, elle a voulu s'inscrire en déloyauté par rapport à ça, c'est-à-dire qu'elle s'est dit, l'argent, ça peut mener... à soit du danger, soit à des choses qui ne sont pas bonnes et avec lesquelles je ne suis pas en accord. Donc je veux m'inscrire en dévoyauté par rapport à ça. Et donc elle a attiré à elle des expériences de vie plutôt de pauvreté. Et c'est elle qui le dit. Elle dit, je me suis retrouvée dans des situations financières très compliquées, à plus savoir comment nourrir mes enfants, à attirer à moi des hommes qui ne pouvaient même pas travailler ou pour qui travailler, ce n'était même pas un sujet. Donc du coup, c'était moi qui devais... être au four et au moulin, et donc je me suis retrouvée en difficulté. Et là, je me rends compte aujourd'hui que je n'ai pas forcément besoin d'être en déloyauté par rapport à ce code de loi familiale du rapport à l'argent. Parce qu'en fait, si je suis pauvre, je ne peux aider peut-être que les pauvres, donc je ne peux pas aller aider plus de gens que ça. Et donc, elle, son travail, ça a été de se dire, en fait, j'ai le droit d'être riche, mais j'ai le droit. J'ai le droit et je le veux et c'est pas mal Et quand je fais ça, parce qu'elle, elle, elle, elle était complètement différente de toute sa fratrie, elle disait, moi, j'ai l'impression d'être le vilain psy canard. En fait, j'ai le droit de m'incarner aussi dans ma différence familiale sans être la petite parjure et la dernière à qui on doit faire un chèque de temps en temps parce qu'on sait bien que je n'arrive pas à boucler mes fins de mort. Et ça, ça a été un travail prodigieux qu'elle a pu faire. Dans un autre registre, j'ai une cliente qui s'appelle Combable et Julia. Elle, c'était une relation toxique. Elle était en couple. avec une personne qui n'était pas violente physiquement, mais qui était extrêmement toxique, ce qu'on appelle les pervers narcissiques, qui la suivait dans la rue, qui pouvait fouiller ses poubelles, qui pouvait jusqu'à appeler ses proches, sa grand-mère, un des membres de sa famille qui vivait très loin de chez elle. Et en fait, elle, elle a été obligée de s'extraire de cette toxicité. Donc elle l'a fait très vite au début de l'accompagnement, donc ça c'était bien. Mais le deuxième travail, c'était de se rendre compte qu'en fait, quand elle, elle s'est séparée de cette personne-là. C'est comme si elle s'était faite priver de ce deuil-là. Parce que les membres de sa famille ne comprenaient pas pourquoi elle n'était plus avec cet homme. En gros, elle s'était fait déposséder de son choix. Parce que ce partenaire de vie, il plaisait à la famille. Et pourquoi il plaisait à la famille ? Parce que cette toxicité, elle existait aussi chez sa maman, à elle. Et parce qu'elle-même, elle avait attiré à elle, donc du coup le papa de ma cliente, Un homme qui pouvait avoir aussi ces névroses-là et dont elle-même, elle avait eu du mal à se séparer. Donc, ma cliente, quand elle, elle avait réussi à s'arracher de ça et qu'elle s'est rendue compte qu'elle arrivait à ne plus reproduire la relation toxique avec un homme, elle s'est rendue compte que sa propre mère ne pouvait pas être un soutien pour elle. Et ce n'est pas tellement qu'elle ne le voulait pas, c'est que c'était indépendant, c'était hors de ses forces en fait, parce que sa propre mère n'avait pas réussi à s'extraire de ça. Et donc c'est là où le transgénérationnel est important pour que ma clientèle soit... Non seulement en capacité de s'extraire de cette relation toxique, il fallait de l'aide, mais j'ai essayé de lui expliquer aussi comment sa maman ne pouvait pas être supportrice de son choix. Et l'idée, ce n'est pas de rentrer en confrontation, c'est de pouvoir se dire, OK, il y a quelque chose qui se joue là. Et quand ma cliente a eu son nouveau conjoint qu'elle a apporté dans sa famille, cet homme-là, il me disait, j'ai l'impression que mon nouveau conjoint, personne ne veut lui faire sa place. Et c'est là qu'on apprend aussi à voir que le projet de deuil personnel, c'est-à-dire clôturer une histoire amoureuse, il n'est peut-être pas au même tempo que le projet familial. Et c'est là où il faut voir. Qu'est-ce qu'on prolonge ? Et si on est en non-prolongation, qu'est-ce qui se passe ? C'est pour ça que les gens disent souvent « J'ai envie de couper avec mes parents, personne ne me comprend » . Mais ce n'est pas ça l'enjeu, parce que si vous coupez, en fait, vous n'avez pas résolu le problème. Vous n'avez pas compris ce qui se jouait chez chacun. Et donc, l'enjeu, c'est de pouvoir être en paix avec ce qui se joue chez chacun. Et puis, dernier exemple, là c'est plutôt professionnel, ça pourrait être intéressant une cliente que je pourrais appeler Sophie Elle, elle était propriétaire d'un salon de coiffure, elle était patronne de son propre salon. La coiffure, c'est sa passion. Mais elle a senti qu'elle était en train de s'autodétruire, de porter sur elle un poids qui n'était pas le sien. Et en fait, dans sa famille, il y avait une force du travail qui était très, très prégnante. On disait beaucoup, on n'a rien sans rien, le travail, c'est la vie. Et vraiment, elle a été baignée dans une histoire familiale. de l'acharnement, du travail, des gens qui s'étaient un peu sacrifiés aussi pour qu'elles puissent peut-être accéder à ça. Et au moment où elle s'est rendue compte qu'en fait, pour être loyale en des recenons qu'elle avait besoin, c'est-à-dire souffler et travailler autrement, il fallait qu'elle accepte d'être différente de la famille, c'est-à-dire de dire « en fait, je ne veux plus m'inscrire dans cette prolongation, je ne veux plus travailler en m'épuisant, je ne veux plus porter tout le monde à bout de bras, parce que ça, ce n'est pas moi et ce n'est pas comme ça que je me réalise » . Et au début, quand on est en déloyauté avec un code de loi, on peut avoir ce sentiment de culpabilité qui remonte. Donc là, l'enjeu, c'était pour elle de dire, je ne me sens pas coupable. Je me sens complètement à ma place quand je fais ça. Je me sens légitime de faire ça, parce que moi, ma priorité, c'est mes enfants. Et bien sûr que j'aime la coiffure, et bien sûr que j'aime mon métier, mais je ne veux plus me réaliser de la même manière. Donc ça, c'est des exemples qui peuvent illustrer à quel point ça peut toucher complètement toute ma vie. Et si on pouvait terminer, tu m'avais questionné par un peu cette jolie phrase, c'est comment est-ce qu'on pourrait finalement donner un message à toutes les personnes qui se sentent bloquées, qui se sentent submergées par leurs émotions et qui ne se comprennent pas. L'idée, c'est de revenir à la racine, c'est de se dire, on part toujours de la personne. Quand les gens vont travailler sur leur transgénérationnel, ils vont travailler avec eux-mêmes. Et ils vont avoir accès à la bonne information au bon moment et avec le bon thérapeute ou avec la bonne personne. C'est pour ça que c'est important cette alliance thérapeutique. Souvent, les gens vont dire, j'ai l'impression que ça fait des années que je sentais ça et je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt. Un message d'espoir, c'est de se dire que au moment où vous allez vous lancer, c'est que tout s'aligne. Je dis beaucoup, tout est juste. C'est que ça y est, vous êtes prêts. Donc, vous allez recevoir la bonne information au bon moment. C'est pour ça qu'il n'y a pas d'enjeu non plus. Les personnes se disent souvent, oui mais moi je n'ai pas accès aux informations de ma famille, dans ma famille il y a plein de secrets, il y a plein de tabous. Dans la mienne il y en avait beaucoup. Mon père s'étant suicidé, on ne voulait pas me répondre, c'était trop dur. Ma mère étant franco-espagnole, en Espagne, elle n'avait pas les mêmes informations de documentation de l'histoire familiale. Mais peu importe, parce que l'idée c'est que l'information, elle arrive au moment où moi je suis prête pour la recevoir, où je suis prête à faire ce débroussaillage. Et la deuxième chose que je pourrais dire est... Pour partir avec ça, c'est que, effectivement, la vie, elle va exaucer ce que je vais vibrer. Et donc, mon travail intérieur, il va me permettre de changer mon niveau de vibration. Il va servir de me dire, je change mon regard sur le monde parce que je comprends maintenant comment je fonctionne. Donc, je vais réussir à attirer totalement tout ce que je désire. Il n'y a aucune limite parce que je vais vibrer quelque chose de différent. Donc, la vie, elle va me renvoyer des expériences qui vont coller. avec ce que je vais avoir au plus profond de moi. Donc si au plus profond de moi, j'ai cette croyance que je ne vaux rien, que je suis une imposteur, que l'argent c'est pour les autres, que l'amour est très difficile à sécuriser, que la parentalité c'est d'une croisade, etc. J'en passe. Si j'ai ça au fond de moi, parce qu'au fond de moi, c'est non seulement à l'intérieur de moi, mais ça vient aussi de plusieurs générations avant moi, la vie va me renvoyer des expériences qui vont confirmer ça. Donc le plus important, c'est de mettre de la clarté là-dessus. Et vous allez voir, dès que vous mettez de la clarté, dès que vous êtes accompagné pour vous, voir faire aussi comme un double miroir, là vous allez pouvoir... faire de l'espace à l'intérieur pour changer ce système de croyance et du coup, attirer comme un aimant de manière très fluide des expériences qui vont exaucer, qui vont répondre à cette nouvelle vibration. Donc finalement, il ne suffit de pas grand-chose. Voilà, je pense que je pourrais terminer avec cette belle phrase. Je vous souhaite à tous de belles explorations intérieures, si jamais vous avez envie de discuter, d'échanger. N'hésitez pas, mon compte Instagram, c'est Liane, puisque le but, c'est de faire des lianes, de remonter à ces lianes. Et l'idée, c'est d'aller dialoguer avec soi. Merci pour tout.

Description

Au cœur des mémoires transgénérationnelles : comment nos histoires familiales invisibles façonnent nos vies ?


Dans cet épisode, Ludivine Morin, spécialiste en analyse transgénérationnelle et sophrologie, nous invite à explorer ces héritages émotionnels et inconscients qui nous habitent sans même que nous en ayons conscience.

Comment ces mémoires se transmettent-elles ? Pourquoi reproduisons-nous parfois les mêmes schémas ? Comment les comprendre, les transformer et surtout ne plus en être prisonnières ?

Un échange profond et lumineux, pour toutes celles qui se sentent parfois bloquées dans leur vie ou submergées par des émotions qu’elles ne comprennent pas.

Parce qu’au cœur de notre santé, il y a aussi ce que nous portons de nos lignées.


Instagram

En savoir plus


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ces histoires, ces blessures, ces croyances que nous portons parfois sans même le savoir, pourquoi certains schémas se répètent, pourquoi certaines peurs nous freinent, pourquoi parfois nous nous sentons bloqués, en décalage, sans comprendre pourquoi. Aujourd'hui, je vous emmène au cœur des mémoires transgénérationnelles. Pour explorer ces questions, j'ai le plaisir de recevoir Ludivine Morin. Elle est spécialiste en analyse transgénérationnelle et en sophrologie. Son approche est d'une grande richesse. Elle nous aide à remonter le fil de nos histoires familiales, tout en nous reconnectant à notre corps, à nos ressentis, à notre présence au monde. Avec elle, nous allons plonger dans cet invisible qui nous façonne, un voyage antérieur au service de notre liberté émotionnelle.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui,

  • Speaker #0

    vous êtes au cœur des mémoires transgénérationnelles. Excellente écoute.

  • Speaker #1

    Je suis spécialisée en analyse transgénérationnelle et j'ai aussi une autre corps de mon âcre qui est la sophrologie. Je travaille avec ces deux disciplines parce qu'en fait, je me suis rendue compte que l'un ne va pas sans l'autre. Dans le sens où la sophrologie, je dis beaucoup que c'est un accès à soi, c'est un lien avec soi. C'est un travail sur la conscience, sur le ressenti, sur les émotions. Et quand on fait une exploration transgénérationnelle, on ne peut pas se priver de ça. On ne peut pas... se déconnecter de tout ce qui est à l'intérieur de nous. Donc aujourd'hui, moi j'accompagne à la fois sur l'analyse rangénérationnelle pour qu'on remonte en fait le fil de l'histoire et qu'on remonte la compréhension de ce qui nous a impacté et ce qui nous impacte aujourd'hui dans notre présent. Et justement pour être le plus précis possible dans le présent, je travaille avec le sujet de la sophrologie pour être véritablement ancré. Alors, aujourd'hui, je fais même ça d'ailleurs dans deux contextes différents, à la fois les particuliers que je vais accompagner et puis aussi les entreprises. En fait, je me suis rendue compte qu'avant, j'étais, je viens de bien dire, une thérapeute classique, c'est-à-dire que les gens venaient me voir avec une problématique qui est, par exemple, une gestion du stress ou une anxiété au travail ou quelque chose qui ne se passe pas bien dans le couple, dans la parentalité. Et je traitais ça, on va dire que je traitais le symptôme. Et maintenant, ce que je fais, c'est que j'ai compris qu'il fallait remonter à la racine de la problématique, nos conditionnements, nos héritages et les schémas, en fait, qui se répètent. Et donc ça, je le fais. Au début, je ne le faisais qu'avec les particuliers. Et maintenant, j'ai assumé de le faire aussi avec les entreprises, parce que je me rends compte que cette problématique de l'héritage, on la trouve en fait, finalement, partout. Donc, au niveau des particuliers, moi, j'ai un programme d'accompagnement qui s'appelle Yann Originelle. Et l'objectif, c'est ça. C'est vraiment d'aller retrouver l'origine de ce qui nous a conditionnés et de ce qui nous entrave aujourd'hui. Et au niveau des entreprises, bien sûr, souvent la commande, elle est très gestion du stress, anxiété, relations entre les managers, etc. Et en fait, de plus en plus, les entreprises acceptent d'ouvrir la porte à quelque chose de plus large qui est... Comment est-ce qu'on peut comprendre ce qui, dans une interaction par exemple entre un manager et son manager, il va y avoir aussi du transgénérationnel. Toutes les injonctions, tous les conditionnements, tout ce qu'on peut se répéter comme schéma limitant, les croyances qu'on va trameler sur l'argent, la réussite, le rapport au travail, l'échec aussi bien sûr. Donc aujourd'hui, je travaille sur ces deux secteurs. Les entreprises, ça va être des clients grand compte qui ont déjà évolué sur ces prises de conscience. Je travaille notamment avec Mercedes, La Croix-Rouge, La Ville de Paris, La Maison du Chocolat, des enseignes comme ça. Et sur les individus, c'est la même chose. C'est des personnes qui ont déjà travaillé sur elles-mêmes, qui ont déjà un niveau de conscience et qui sont prêtes à aller plus loin. Très souvent d'ailleurs, elles ont erré dans des parcours thérapeutiques où elles ont fait plein de super choses avant de me rencontrer, qui les a énormément fait avancer. Mais il manque la racine de la problématique très souvent. Donc c'est plus simple quand les gens ont travaillé sur eux avant, travaillé en transgénérationnel, parce qu'en fait, il faut déjà avoir conscience de ce qui se joue dans le présent. Il faut avoir l'habitude de parler de soi, il faut avoir l'habitude de débroussailler déjà ses émotions. Parce que quand on travaille en transgénérationnel, on va dire qu'on descend encore d'un niveau, c'est-à-dire qu'on plonge un petit peu dans ce que j'aime bien appeler, moi, la vase du fond du lac. C'est-à-dire tout ce qui est en remue, tout ce qu'on va remuer au fond et qui est... vitales à comprendre pour être bien apaisée dans le pédant. Moi, j'ai toujours su que je voulais faire ça. En tout cas, ce parcours-là, j'ai démarré mes premières prises de conscience, surtout en générationnelle, quand j'avais 14-15 ans. C'était une période de ma vie qui était plutôt compliquée, puisque mon papa s'est suicidé à cette période-là. Donc forcément, je me suis posé tout de suite la question de l'héritage, de qu'est-ce qui se transmet, de qu'est-ce qu'on prolonge, de qu'est-ce que moi j'allais porter. Et puis, malgré le fait que j'ai fait des études plutôt généralistes, c'est un parcours, on va dire, académique. classique, s'est revenu toquer à ma porte, notamment en 2017, quand j'ai fait mon propre burn-out et que je me suis dit, ah tiens, il y a peut-être quelque chose qui est en train de se rejouer dans ma propre vie à moi et qui ne m'appartient peut-être pas, que je peux peut-être délester, déjà pour moi, pour arriver à avoir un quotidien beaucoup plus apaisé, et puis vis-à-vis de mes enfants, puisque je savais que je voulais un jour un projet de maternité. Donc voilà, j'ai égréné en fait ces prises de conscience et puis... Il y a eu un moment où je me suis dit, ok, ça fait très longtemps qu'en fait, tu te formes sans t'en rendre compte, que tu t'intéresses au sujet sans te l'avouer. Et donc, j'ai basculé là-dedans et ça a été l'alignement total. Mais aujourd'hui, c'est vrai que c'est plus facile pour moi d'accompagner que ce soit des individuels ou des entreprises, parce que j'ai bien sûr la casquette de thérapeute depuis maintenant plusieurs années, mais aussi parce que je connais le monde de l'entreprise, j'ai fait du consulting, j'ai fait un parcours dans le luxe aussi. Et ça me donne aussi les dessous de ce qu'il peut y avoir dans ces environnements qui sont imprégnés de mémoire, qui sont imprégnés de transgénérationnel. Alors du coup, moi, on me demande très souvent qu'est-ce que c'est qu'une mémoire transgénérationnelle et comment est-ce qu'on peut simplement le définir ? On peut se dire que l'analyse transgénérationnelle, l'objectif, c'est d'aller comprendre les marqueurs qui ont pu nous... touché et dont en fait on s'est imprégné. On considère que finalement il y a des traces émotionnelles, des histoires, des blessures qui sont non digérées et qui peuvent se transmettre inconsciemment de génération en génération. L'enjeu c'est de se dire, quand j'arrive dans ma famille, je n'arrive pas comme une feuille blanche, j'arrive avec tout un bagage. Et bien sûr j'ai hérité de la couleur des yeux, du grain de la peau. de plein de paramètres physiques, physiologiques, des gens qui m'ont précédé dans ma lignée, mais il n'y a pas que ça. Il y a aussi beaucoup de choses qui se transmettent d'inconscient à inconscient. Et donc, comme cet enfant, il n'arrive pas comme une feuille blanche, il faut qu'il puisse prendre en compte qu'il y a un bagage psychique qui lui a été transmis. Ce qui fait qu'on se retrouve à se rendre compte qu'on peut porter des choses qui ne nous appartiennent. Pas directement. C'est très intéressant de le voir en sophrologie aussi, c'est le principe des émotions qu'on a ingurgitées, dont on s'est imprégnées, qui ne sont pas les nôtres. On en reparlera tout à l'heure, on va pouvoir donner plein d'exemples. Typiquement, le sujet de l'argent, on voit bien qu'il y a des mémoires familiales par rapport au rapport à l'argent. Ça arrive aussi sur le sujet de la toxicité, les relations qui sont toxiques, sur la violence, sur plein de choses dont on peut s'imprégner sur plusieurs générations. Bien sûr, et c'est important de le rappeler quand même, il y a des choses extrêmement positives. Le but de l'analyse transgénérationnelle, ce n'est pas d'aller gratouiller le passé. Pour gratouiller le passé, c'est d'être bien dans le présent. Et c'est aussi de s'aimer comme on est, c'est-à-dire d'accepter tout ce qui nous compose. Et de voir, bien évidemment, que dans tout ce dont on a hérité, il y a des choses qui sont extrêmement positives. Et c'est un peu comme si on faisait un tamis. C'est une expression que j'aime bien utiliser avec les gens que j'accompagne, c'est vous prenez le tamis. Et vous essayez de trier ce que vous avez reçu. Et à partir de ce tri-là, vous allez pouvoir décider ce que vous souhaitez faire plus tard dans votre vie. Et une fois qu'on a réussi à faire ce tri entre ce qu'on veut et ce qu'on ne veut pas, là, on va pouvoir avoir des individus qui sont conscients, c'est-à-dire qui vont prendre des décisions en fonction de plus d'informations. On est constitué en majorité d'inconscients. Ce qui fait que si on pilote notre vie, notre quotidien, à partir de cet inconscient, forcément, on voit bien que ça va nous mener parfois dans des impasses, parfois dans des zones d'inconfort. Et on ne comprend pas pourquoi on répète et pourquoi le disque, il est un peu rayé. C'est ce que j'aime bien dire aussi. On a l'impression d'avoir un disque rayé. Donc là, l'idée du trangénérationnel, c'est de se dire, je fais remonter à ma conscience le maximum d'informations. pour prendre mes décisions en pleine conscience. Donc, on va aller regarder bien sûr ce qui nous a entraînés, mais bien sûr aussi ce qui nous a portés, parce que l'enjeu derrière ça... Alors tout le monde n'a pas envie d'être parent, mais l'objectif c'est de pouvoir transmettre. On n'est pas obligé de transmettre par la parentalité, on peut aussi transmettre par son travail, par son métier. Mais qu'est-ce que je transmets ? Qu'est-ce que je diffuse ? Qu'est-ce qui part de moi ? Le mieux c'est d'avoir quelque chose qui soit complètement, ou le plus possible en tout cas, conscientisé. Et c'est une phrase qui est très importante, c'est « si je veux savoir où je vais, je dois savoir où je viens » . Je dois savoir en fait ce qui peut me piloter de manière inconsciente. Alors, du coup, comment est-ce que ça va se manifester dans nos vies ? Très souvent, les gens qui viennent à moi, alors ils peuvent avoir des problématiques très variées, très diverses, mais ça va se matérialiser avec des peurs, des schémas répétitifs, des blocages émotionnels et des personnes qui vont dire « la plupart du temps, je ne me sens pas à ma place » . J'ai l'impression d'être en décalage avec la personne que je voudrais être, avec mes aspirations profondes, avec ce qui est véritablement. au fond de moi. Et ces personnes-là, on se rend compte qu'elles sont, en fait, impactées par des fers d'eau, par des choses qu'elles ont sur leur dos, sans avoir forcément vécu de trauma. Moi, forcément, au début, j'ai attiré à moi beaucoup de personnes qui avaient vécu des traumas, parce que c'était moi-même mon expérience de vie. Mais on se rend compte que le transgène rationnel, il se glisse un peu partout. Quand on a une fratrie dans laquelle il y a eu des déséquilibres marqués, qui nous ont impactés, forcément, ça va nous impacter. nous-mêmes. Quand on a une relation avec son parent qui a été au lieu d'être empreinte d'amour et de bienveillance, qui a été plutôt froide et sèche, forcément ça va nous impacter. Dans notre propre parentalité déjà, et puis dans notre manière d'agir au quotidien. Donc là, on prend bien conscience qu'on est nous-mêmes une compilation de mémoire, déjà tout ce qu'on a stocké depuis notre enfance, et puis on a bien sûr des choses qui nous ont été transmises par nos parents, et puis par les générations du dessus. Très important de se rappeler qu'en train générationnel, les gens pensent souvent qu'il faut remonter jusqu'à très très loin dans l'arbre. Et en fait, on n'a pas tellement besoin. Quand on a quelque chose qui est grippé dans l'écosystème, c'est souvent trois à quatre générations. Et ça va vite, ça a l'air c'est moins. La génération du dessus, ça fait deux avec mes parents. La génération de mes grands-parents, ça fait déjà trois. Et pour peu que j'ai des enfants, ça fait déjà quatre générations. Ok, à partir de ça, j'ai suffisamment d'infos pour aller me dire, wow ! Qu'est-ce qui se joue ? Qu'est-ce qui se reproduit ? Qu'est-ce qui se transmet malgré nous ? Et qu'est-ce qu'on pourrait arrêter ? Donc dans les exemples qu'on peut trouver finalement, dans les manifestations de ces blocages-là dans nos vies, on va avoir par exemple des personnes qui peuvent avoir une grande difficulté par rapport à l'argent. Alors c'est un grand thème phare du transgénérationnel, l'argent. Ça peut être par exemple, je ne sais pas me faire payer à ma juste valeur, je n'ose pas demander des augmentations. quand on me... paie, je n'ai pas l'impression de mériter, j'ai l'impression d'être un imposteur. J'ai des dépenses qui sont complètement compulsives ou alors je suis un hyper épargnant. Ça, c'était mon cas. Moi, j'étais une hyper épargnante. Et dans tous les cas, on va avoir une espèce d'atrophie du lien à l'argent. Et on le sait, l'argent est présent dans toutes les familles. L'argent se glisse aussi dans des particularités un peu plus subtiles. C'est-à-dire qu'on peut avoir un parent qui nous a dit, par exemple, qu'on avait bien de la chance d'être aimé. parce que lui-même n'a pas été aimé par son propre parent. Et du coup, ça crée une espèce de dette subtile. C'est-à-dire qu'on devrait être redevable de notre parent d'avoir été aimé. Alors que non, c'est un amour inconditionnel. Mais comme notre propre parent n'a pas reçu cet amour de la part de nos grands-parents, donc ses parents et lui, malgré lui, il nous transmet cette espèce de dette en disant « Écoute, sois bien content d'être aimé parce que moi, je ne l'étais pas. » Et en fait, le sujet de l'argent, il vient se glisser dans des choses extrêmement subtiles parfois. Et tant qu'on ne pose pas la conscience dessus, on peut se retrouver avec, encore une fois, des gens qui vont saboter leur projet professionnel, qui vont ne jamais pouvoir avoir l'augmentation qu'ils veulent ou qui vont toujours se faire licencier. Et ces personnes-là vont aller chercher des réponses à l'extérieur parce qu'elles ont l'impression que le problème est extérieur à elles. Ah, mais je me suis fait licencier trois fois. Oh, mais à chaque fois que je demande une augmentation, ma hiérarchie me la refuse. Ah mais quand je propose une... prestations de services à 60 euros, mes clients payant 5 fois, donc j'ose pas augmenter mes tarifs parce que ce serait impossible. Bref, des grosses limitations. Et en fait, on a l'impression que ces problématiques, elles sont extérieures à la personne, alors qu'en fait, elles viennent à la base de quelque chose qui est très intérieur. Moi-même, je me suis retrouvée dans une contradiction entre mes deux lignées, c'est-à-dire que j'avais ma lignée paternelle où, de manière générale, le sujet, c'était, on avait de l'argent, on était entrepreneur, mais on avait tout perdu. Mon grand-père avait vraiment perdu beaucoup d'argent en faisant faillite avec son entreprise. Et la famille a été marquée de ça. Et moi, l'injonction que j'ai reçue, c'est tant qu'on n'a pas des milliers d'euros sur le compte en banque, on n'est rien. Mon père disait ça. Il disait, moi, si je n'ai pas 3 000 euros sur le compte en banque, c'est que je suis pauvre. Et ça, pour le coup, c'est quelque chose qui m'a marquée, parce que quand j'ai démarré il y a longtemps en tant qu'entrepreneur, au début, j'avais du mal à me sentir dans l'abondance et dans la richesse. Et le pendant inverse, dans mon autre lignée, ma lignée maternelle, c'était au contraire une famille qui était plutôt en manque d'argent, qui avait fui l'Espagne franquiste. qui s'était installée en France et l'argent qu'on avait gagné en Espagne, enfin en France, pardon, on l'avait renvoyé en Espagne. Parce qu'il y avait une espèce aussi de dette. On disait, on s'est arraché de nos racines pour s'implanter ailleurs. On essaye de créer un microcosme pour que l'avenir de la lignée soit meilleur, donc pour que ma mère ait un travail, pour que moi après je puisse payer mes études, etc. Mais du coup, il y a une espèce d'arrachement à la base. C'est en fait, on repart au pays, on repart en Espagne. Et donc moi je me suis retrouvée avec ces deux injonctions. avec d'un côté une famille paternelle qui avait eu de l'argent mais qui avait tout perdu, et de l'autre côté une famille maternelle qui en avait pas eu mais qui s'était saignée pour gagner de l'argent. Et donc je me suis retrouvée en proie à ces deux loyautés familiales qui, tant que je n'en avais pas conscience, se glissaient dans mon quotidien sur plein de sujets. Un autre exemple que je peux donner, c'est vraiment le rapport à l'argent. Encore une fois, juste, je reprécise, rapport à l'argent, grand M-phare, j'en ai même... Je te parlais tout à l'heure du fait que j'avais créé Liane Originelle, qui est mon accompagnement. Bien sûr, ça fait partie des choses qu'on travaille dans l'accompagnement. Mais j'ai même dédié, là, c'est tout récent, un programme qui s'appelle Racines d'Abondance. Je suis sûre que c'est un mini-programme très court, juste pour comprendre de ça, parce que je me suis rendu compte que quand on n'avait pas cette sécurité par rapport à l'argent, on ne pouvait pas après être dans la liberté financière et du coup faire des choix. Puisque la sécurité, c'est le choix. La liberté est derrière, c'est le choix. Donc, le premier niveau, c'est de se sentir en sécurité par rapport à l'argent pour ensuite pouvoir accéder à une forme de liberté et donc de choix. Donc vraiment, grand thème phare. Après, du coup, je disais, il y a d'autres thématiques qu'on peut retrouver, même s'il y en a plein. Moi, j'accompagne de l'inceste, j'accompagne des gens qui ont été agressés, qui ont plein de problématiques différentes. Il y en a une qui se glisse de manière assez sournoise dans le quotidien des gens. C'est le principe de l'autosabotage face à la réussite. Ça, je le vois beaucoup en entreprise. Quand j'accompagne des managers qui viennent de prendre un très haut poste et qui collectionnent des expériences professionnelles difficiles, c'est-à-dire que manager l'équipe, être dans cette position de hiérarchiste supérieure va leur provoquer un inconfort énorme. Parce qu'en fait, on va avoir ingurgité depuis très longtemps ce qu'on appelle des loyautés inconscientes, c'est ce qu'on appelle aussi le code de loi de la famille, qui a dit « je ne dois pas réussir » ou « la réussite, c'est pour les pourris, pas rien » . Ça m'est déjà arrivé. J'ai une femme que j'ai accompagnée qui était très haut placée dans une banque et qui me disait « en fait, quand j'ai pu accéder à cette promotion, je me suis rendue compte que dans ma famille, on m'avait toujours dit, on m'avait transmis en fait, malgré moi, cette croyance de « l'ambition, c'est dangereux » . Tu verras. tous ceux qui sont haut placés, d'une manière ou d'une autre, ils finissent par s'écraser un jour. Et donc, bien sûr qu'elle exerçait son métier avec beaucoup de passion et qu'elle adorait ce qu'elle faisait, mais en fait, c'était une vraie souffrance. Pourquoi ? En fait, parce qu'elle se retrouvait à... Finalement, elle avait réussi à accéder à cette ambition professionnelle, donc finalement, elle n'avait pas été totalement entravée par son passé. Malgré tout, elle continue à se dire qu'elle était... en fait en déloyauté par rapport au code de loi familial, le code de loi familial qui lui a dit la hiérarchie c'est dangereux, l'ambition c'est dangereux. Donc soit elle était loyale à ce code de loi qui lui a toujours dit ça et du coup elle ne progressait pas dans sa carrière, soit elle fait comme ce qu'elle a fait, c'est-à-dire elle réussit à s'extraire et à se détacher de cette ambition familiale, de cette non-ambition familiale et elle accède à ses propres ambitions. Mais du coup en étant en déloyauté par rapport à sa famille, elle a l'espèce d'écart tellement. Et donc ? c'est là où la sophrologie est intéressante, c'est que dans le présent, elle avait des états de panique avec des crises d'anxiété qui étaient extrêmement profonds que bien sûr, moi je pouvais traiter et accompagner en local, mais un peu comme si je faisais avec un pansement, ça ne suffisait pas. Il fallait aller à la racine et dire, ok, qu'est-ce qu'il y a de manière bien plus profonde ? Parce que du coup, elle continuait à attirer à elle des expériences de vie qui venaient confirmer le code de loi familiale qui dit L'ambition, c'est dangereux. Et c'est ça qui est très important. Alors moi, j'appelle ça enlever les élastiques dans le dos. Ce qui est vraiment important, c'est d'enlever cette espèce d'élastique qui nous rattache en arrière et qui nous aspire finalement. J'ai une de mes clientes qui avait utilisé une autre expression, elle disait « tu sais, Vivivine, c'est comme si je mettais la vitesse 5 dans la voiture, c'est-à-dire que je mets plein de projets, j'avance et je mets le frein en même temps. Donc je brûle du gaz en fait, j'ai plus d'énergie. » Et c'est cette espèce d'avancée à contre-courant qui fait que les personnes, moi, quand elles viennent, elles me disent « je sais pas si je suis à ma place, j'ai envie de tout envoyer bouler. Je sais pas si je suis dans la bonne carrière, dans le bon métier, dans la bonne entreprise. » Et c'est des gens qui peuvent prendre le risque de... passer à côté de choses qui étaient en fait totalement faites pour elle, mais qui, comme ça leur envoyait des signaux de danger et d'alerte, elles se sont dit « je suis en train de m'auto-détruire, donc j'y vais plus » . Donc je reviens avec ce code de loi qui m'a été proposé à la base. Voilà, donc là, il y a des problématiques, il y en a plein. Je pourrais en évoquer une dernière pour que ça puisse être parlant. C'est aussi le principe de la parentalité. Une grande question que je reçois et que je me suis posée moi-même aussi quand je suis devenue maman, c'est Merci. Qu'est-ce que je vais transmettre à mes enfants ? Je ne suis pas sûre de vouloir transmettre après moi certaines choses que j'ai reçues. Et ce qui fait peur aux parents, c'est de se dire « Je m'étais juré que jamais je ne transmettrais ça, que jamais je me mettrais en colère contre mon enfant comme ça, que je n'aurais pas ces accès de violence, que je n'aurais pas ces mots, parce que je les ai reçus en tant qu'enfant, et pourtant, malgré la promesse que je me suis faite, c'est satisfaisant. » Et là, les personnes, ça leur fait assez peur parce qu'elles voient dans le miroir le parent ou le grand-parent qui a eu ce comportement et comme si on était en train de se débattre contre quelque chose et on n'y arrivait pas. Et donc, dans le travail sur la parentalité, il y a vraiment cette espèce de nettoyage à faire, de comprendre tout ce dont on a hérité sur la parentalité. Par exemple, il y a des femmes à qui on a beaucoup dit ou qui ont ressenti dans leur famille carrière et parentalité, ce n'est pas possible. Une mère qui s'occupe bien de ses enfants, c'est une mère qui est là pour eux. Faut s'entendre, c'est pas une mère qui travaille. Sauf que moi j'accompagne des femmes qui s'épanouissent et dans la maternité et dans la carrière. Et ce que je leur explique, c'est qu'on peut faire les deux. Totalement. Sauf que comme elles, c'est pas ce qu'elles ont reçu, elles sabotent aussi tous ces moments de vie de famille. Elles se retrouvaient complètement perdues, même dans leur vision de couple, etc. Parce qu'elles sont en train de se dire, est-ce qu'il faut pas que je renonce ? soit à mon épanouissement en tant que mère, soit à mon épanouissement en tant que femme qui travaille. Donc là, dans la parentalité, il y a vraiment un axe phare qui est qu'est-ce que je transmets, qu'est-ce que je prolonge et dans quoi je m'inscris. Et vraiment, là, c'est très important aussi de reconnecter ces personnes-là. Je dis les mamans, mais il y a aussi beaucoup de papas, à ce qui était bon, ce qu'ils ont reçu et qui était bien. Et très souvent, chez les hommes, c'est cette difficulté à accéder à l'émotion et à dire, attends, mais moi, je n'ai pas reçu. de mes parents, la capacité ou l'autorisation à pleurer, à manifester mes émotions. Qu'est-ce que je vais faire avec mon propre enfant quand il va faire sa crise ? Comment je vais faire ? Parce que je vois bien qu'on est dans une époque où on a le droit d'accéder à toutes les émotions. À l'école de mon enfant, les émotions, c'est OK. Et moi-même, en tant que père, je ne sais pas comment guider mon enfant. Parce que je n'ai pas reçu ça. Comment je fais à partir de ça ? Voilà, donc ça, c'est pour donner une visibilité sur ce que ça peut être, en fait, un héritage transgénérationnel. Il n'y a pas besoin de remonter jusqu'à très, très loin parfois, même si, bien sûr, on se rend compte que la plupart du temps, on rejoue le rôle de quelqu'un dans la famille aussi. Alors, question très importante aussi, c'est pourquoi est-ce qu'on porte toutes ces mémoires familiales sans le savoir ? Ça, c'est le sujet de l'inconscient. Comme on disait, on est constitué en majorité d'inconscient. Donc, l'enjeu, c'est de faire remonter toutes ces petites bulles jusqu'au conscient. L'épigénétique est en train de nous montrer, de manière scientifique, que ce qu'on avait compris en transgénérationnel depuis un moment se vérifie dans les gènes. Moi, je n'aime pas forcément dire, super, l'épigénétique est en train de prouver tout ça. Je pense qu'il faut y aller encore avec... des pincettes parce que les études sont très récentes, mais c'est super. Je dirais plutôt qu'elle vient soutenir tout ce travail. C'est qu'on se rend compte que quand on a un trauma ou une blessure ou quelque chose, un marqueur à une génération, mettons deux générations au-dessus de nous, si on observe ce qui se passe dans les gènes des générations en dessous, on va avoir des modifications. sur l'expression du gène. Ce n'est pas le gène qui est modifié, c'est l'expression du gène qui est modifiée. On l'a vu notamment avec le Rwanda, des femmes qui ont vécu le génocide, deux générations en dessous, on se retrouve avec des enfants, des individus qui sont marqués très fortement de stress et qui sont imprégnés dès la naissance. Et ce n'est pas leur expérience de vie qui fait ça, c'est le gène qui a été marqué, l'expression du gène qui est marquée. Mais maintenant, ce qui est positif aussi, c'est qu'on se rend compte que L'épigénétique est en train de faire des avancées sur les marqueurs positifs, si on peut dire. Tout ce qui va nous permettre d'être en paix, d'être en harmonie, d'être léger, ce sont aussi des choses qui peuvent marquer les gènes, et ça, c'est des choses qu'on peut transmettre. Et donc ça, c'est extrêmement réjouissant, parce que non seulement on peut se dire, si du coup on apaise et on explique et on soulage des traumas sur une génération, peut alléger les générations du dessus, du dessous, pardon, mais de la même manière, très positivement, on peut se dire si on a un parent ou un grand-parent qui a eu une vie très apaisée, très sereine, on peut se rendre compte qu'en fait, ça, ça se transmet aussi. Donc encore une fois, on y va avec des pincettes, c'est quelque chose de très récent, mais là où c'est intéressant, c'est que moi, très souvent, j'ai des personnes qui n'ont aucune preuve quand elles viennent me voir. Et je ne peux pas fonctionner avec des preuves. Je veux dire, quand j'ai quelqu'un qui vient me voir et qui me dit « Ludivine, j'ai un inconfort dans mon quotidien, quand je suis dans mon couple, et j'ai l'impression qu'au niveau sexualité, il y a quelque chose de pas net, parce que j'ai des ressentis là, dans le présent, ici et maintenant, qui font que je ne suis pas bien. Moi, je ne peux pas aller sur la séance, je n'ai pas une éprouvette et quoi que ce soit. Je ne peux me baser que sur les ressentis de la personne. Et heureusement qu'on peut les légitimer, ces ressentis. Ok, heureusement qu'on peut valider. les ressentis de la personne pour aller sur l'exploration de soi. Donc en transgénérationnel, on va oui se baser sur certaines données scientifiques qui peuvent alimenter encore une fois tout le discours qu'on a aujourd'hui. Mais le plus important aussi, c'est de se dire qu'est-ce que je ressens moi là, ici et maintenant ? Quel inconfort ? Et comment je peux m'en dégager ? Donc c'est ce qu'on disait tout à l'heure avec ces fameux élastiques dans le dos, c'est qu'en fait, plus on va mettre de la clarté, plus on va se retrouver en sécurité. Les personnes qui disent « j'ai une anxiété profonde » , qui vont avoir des terreurs nocturnes, qui vont avoir des démangeaisons, de l'eczéma, des tocs qu'ils vont avoir dans le présent, donc ici et maintenant, des troubles, c'est qu'elles ne se sentent pas en sécurité. C'est qu'il y a quelque chose d'insécure. Donc, plus on retourne dans cet inconscient pour aller comprendre ce qu'il y a dedans, plus on remet de la clarté, et plus la clarté va nous permettre d'être en sécurité. Et donc, parfois, moi, c'est une question que je reçois, c'est, Ludivine, est-ce qu'il suffit de conscientiser pour aller mieux ? Autrement dit, est-ce qu'il suffit que je comprenne quelque chose pour que ça me virisse ? En fait, c'est une énorme partie du travail. Il n'y a pas besoin d'aller sur des incantations, des trucs vaudous, des magins. Tout ça, ça peut être des rituels ou des choses qui peuvent nous servir. On fait d'ailleurs des actes symboliques très forts en transgénérationnel. Moi, j'apprends à mes clients à faire des actes symboliques. à se libérer de certaines choses, que ce soit en écrivant une lettre, que ce soit en se séparant d'un objet ou en faisant tout autre rituel ou acte symbolique très simple, allumer une bougie ou en éteindre une, justement. Mais il n'y a pas besoin de faire des choses très alendiquées, j'ai envie de dire, parce que le simple fait de faire remonter l'information jusqu'au conscient va nous permettre d'accéder à un espace de conscience et de dire, OK, il y avait ça. Et donc, maintenant, je regarde droit dans les yeux. C'est-à-dire que quand on fait remonter le sujet de l'inconscient vers le conscient, le sujet, on l'a en face, donc on peut le traiter. C'est-à-dire qu'en fait, ça, c'est aussi une grande peur des personnes qui travaillent en transgénérationnel, c'est de se dire, le divine, j'ai très peur de ce qui va me sauter au visage. J'ai très peur d'aller ouvrir la boîte de Pandore et de faire remonter des informations. Mais en fait, c'est déjà agissant en nous. C'est déjà là. C'est simplement qu'on n'a pas... les choses en face des yeux pour pouvoir les traiter. Autrement dit, la poussière, elle est là, c'est juste qu'elle est sous le tapis. Donc quand on fait remonter à la conscience tous ces bagages transgénérationnels, on les a devant les yeux, et là on peut les traiter. Faut être très clair, c'est pas hyper confortable de faire ça. Moi, les gens avec qui je travaille, je m'assure toujours qu'ils aient un niveau d'énergie et de stabilité psychique pour pouvoir travailler avec moi, parce que quand on va aller remuer la fameuse veste du fond du lac, ça va brasser. et ça va brasser sévère. Donc forcément, ça ne va pas être confortable. Et la personne, au début, elle va se retrouver avec beaucoup de ressources, elle va être très positive. Et tout de suite, dès qu'elle démarre l'accompagnement, ça la soulage parce qu'elle arrive à comprendre plein de choses qui, au début, lui faisaient honte, qui lui faisaient se dire « je ne me sens pas à ma place » , etc. Mais quand on commence à travailler vraiment les mécanismes inconscients et qu'on essaye de ne pas les reproduire, parce que c'est ça l'enjeu, c'est comprendre pour ne pas reproduire, là, forcément, le niveau d'énergie baisse un petit peu. mais c'est normal, c'est parce qu'on est en train de se dire ah waouh, je suis en train de faire un petit pas en arrière et donc...

  • Speaker #0

    Ça me demande de conscientiser là maintenant qu'avant je fonctionnais en pilote automatique et là maintenant le fait que je passe en mode manuel, c'est un petit peu plus dur. Mais c'est plus dur dans l'instant présent. La plupart du temps, les gens ne se voient pas agir. Et c'est au moment de la crise qu'ils disent j'en peux plus, c'est insupportable, c'est mon énième échec amoureux, c'est mon énième échec professionnel, c'est mon énième échec avec un enfant, etc. Et donc ils souffrent au moment où ils font le bilan. Ils n'ont pas l'impression de souffrir en problématique. Alors qu'en fait, quand on travaille en transgénérationnel, on fait trois pas en avant, on avance, on fait cette espèce de pas de recul, c'est-à-dire que les élastiques dans le dos, ils nous ramènent un petit peu en arrière. Quand on est accompagné pour le voir, c'est là que c'est un petit peu dur, mais ensuite, on peut vraiment changer. C'est quand on conscientise qu'on peut vraiment changer. Et donc, l'idée, c'est que ça, ça va nous permettre après d'aller reprendre notre place parce qu'on a mis les choses à l'endroit. Au lieu d'aller chercher des réponses à l'extérieur, on va chercher la réponse à l'intérieur, puisque le but, c'est de s'aimer soi et d'être en paix avec soi. Et donc, on remet les choses à l'endroit. On ne va plus se dire « Ah, mais en fait, je suis complètement nulle si j'ai échoué dans tous mes postes au cadre depuis les cinq dernières années. » Ce n'est pas que je suis nulle, ce n'est pas que je ne mérite pas ça, ce n'est pas que ce n'est pas fait pour moi, parce qu'il y a des gens qui peuvent faire des rapports-ci comme ça. C'est plutôt qu'en fait, il faut que j'aille regarder à la racine de la problématique. pour pouvoir traiter après derrière le travail. Donc on remet les choses à l'endroit. Pourquoi ça fonctionne comme ça ? Là, je pense que c'est important que je remette du sens. En transgénérationnel, on part du principe que le premier écosystème dans lequel on grandit, c'est l'écosystème de la famille. C'est l'écosystème dans lequel beaucoup de choses se jouent. Si dans cet écosystème, j'ai déjà pas ma place, on me voit pas, j'ai pas ma liberté d'expression, il y a des choses sur lesquelles j'ai fait des compromis et que je suis plus loyal envers moi, mais loyal envers le clan, forcément ce mode de fonctionnement, je vais le reproduire d'une manière ou d'une autre. Et ça peut être très subtil dans les autres écosystèmes qui vont piloter ma vie, c'est-à-dire la sphère sociale, l'écosystème professionnel, l'écosystème amoureux, etc. Donc c'est pour ça que je disais, le but, ce n'est pas d'aller sur ces items à l'extérieur, c'est de revenir à la base. Et quand je comprends la base, là, je peux faire tâche d'huile. Je crée l'espace, j'enlève les conditionnements qui m'ont bloqué. ça soulage, ça fait l'espace en moi et donc à partir de ce moment là je vais pouvoir aller définir ce que je veux. Parce que c'est ça le but aussi du transgénérationnel. C'est, oui, on va gratouiller le passé pour aller bien dans le présent, comme je disais tout à l'heure, mais aussi pour savoir ce qu'on veut demain. Parce qu'il y a des gens qui me disent, je suis à un carrefour de ma vie, j'essaye de me reconvertir, mais je ne sais pas ce que je veux vraiment. Mais c'est normal. Parce que peut-être que le moment où tu es en train, là, ici et maintenant, de décider ce que tu veux faire, c'est par rapport à certaines injonctions. Ou alors, tu vas le faire à moitié. Tu vas te lancer dans un parcours professionnel, ça, ça m'arrive avec pas mal de clients, et du coup, tu vas te tirer une balle dans le pied en même temps. C'est-à-dire, tu ne vas pas oser te faire rémunérer, etc. Parce que tu n'as pas travaillé le rapport à l'argent, parce que tu n'as pas travaillé tous ces conditionnements. Donc, voilà, on ne travaille plus l'extérieur. On essaye, au lieu de changer cet extérieur qui est parfois en chaos, on va trouver des solutions très intérieures. Et une question que tu me posais aussi Stéphanie, qui est très judicieuse, c'est quel est le rôle du corps dans cette exploration ? Là, c'est comment la sophrologie, elle permet de faire du lien avec soi. C'est ce que je disais, c'est qu'il faut légitimer ses ressentis. Quand je fais mes accompagnements, que ce soit en entreprise ou avec mes clients particuliers, c'est qu'est-ce que tu ressens là ? Quand tu as telle problématique, quand tu es confronté à ce blocage, qu'est-ce qui se passe là, ici, maintenant, avec tes ressentis ? Il y a des personnes à qui on n'a pas appris. à légitimer leurs ressentis, ni même à les écouter. Donc il y a des gens qui sont très en difficulté, qui disent « mais je ne sais pas, c'est comme si j'avais une couche de protection entre l'extérieur et moi, et je n'arrive pas à accéder à moi. Je n'arrive pas à savoir ce que je ressens. » Donc là, c'est tout un apprentissage de pouvoir ne plus passer à côté de nos ressentis. Et là, ici et maintenant. Et donc, on essaye aussi de se faire passer en priorité. Moi, j'aime bien dire, on met le masque à oxygène sur nos émotions. Parce qu'un manager n'accompagnera jamais ses équipes si lui-même, il n'a pas pris conscience qu'il était en asphyxie. Et pourquoi il est en asphyxie ? Parce qu'il y a des choses, des conditionnements contre lesquels il est en train de se débattre. Donc encore une fois, on remet les choses à l'endroit. Et l'objectif du coup, du rapport au corps, c'est l'ancrage. Justement, quand on est dans ces périodes de chaos, dans ces périodes où l'extérieur a l'air de nous renvoyer quelque chose d'instable, l'idée c'est justement de repartir à l'intérieur et se dire c'est... C'est stable. Toutes les personnes qui viennent me voir souvent, ils ont un pilier de leur vie qui est en train de se friter. Ça peut être le couple, ça peut être la parentalité, ça peut être le travail ou la relation avec la famille, avec des personnes qui disent j'ai envie de couper avec mes parents, je m'entends plus avec mes frères et sœurs. Bref, il y a quelque chose qui est un des piliers qui est en train de s'effriter, parfois même plusieurs. On voit que toutes les fondations sont en train de tomber. Là, le travail, c'est l'ancrage. Et depuis quelques temps, je ne fais d'ailleurs plus que de la sophrologie, je fais aussi de la spiritualité. Je m'entoure aussi de personnes qui vont travailler sur les neurosciences et sur le système nerveux. Et pouvoir se dire... En fait, il faut que je travaille cet ancrage pour, après, à l'extérieur, attirer la stabilité. Alors qu'en général, on se dit que c'est le chaos à l'extérieur, et donc ça met le chaos en moi. Mais là, ce travail de la sophrologie, il propose l'inverse. Il propose de remettre la stabilité d'abord pour aller étendre la stabilité à l'extérieur de soi. Et donc l'enjeu, c'est de retrouver une autonomie émotionnelle. parce que vu qu'on s'est dit qu'on avait hérité aussi de bagages émotionnels un peu lourds qui ne nous appartenaient pas. L'enjeu, c'est de se dire que je reprends mon autonomie émotionnelle et ça, c'est une compétence que je dois transmettre à mes enfants. Mais les enfants, ils ne vont pas apprendre parce que je vais leur expliquer. Ils vont le sentir, ils vont s'imprégner de qui je suis. C'est ça aussi la beauté de ce travail-là. Tu me questionnais aussi Stéphanie sur des exemples concrets que je pouvais avoir de transformation. J'ai parlé de la mienne tout à l'heure sur le rapport à l'argent. Il y en a, alors je vais changer les prénoms parce que je pense que c'est vital pour la confidentialité des personnes que j'accompagne, mais il y a notamment une des femmes que j'ai accompagnée, on va l'appeler Anna. Elle, on était encore une fois sur un sujet d'argent, c'était une personne qui venait d'une famille plutôt aisée, dans laquelle il y avait des moyens. Et en fait, elle, elle a voulu s'inscrire en déloyauté par rapport à ça, c'est-à-dire qu'elle s'est dit, l'argent, ça peut mener... à soit du danger, soit à des choses qui ne sont pas bonnes et avec lesquelles je ne suis pas en accord. Donc je veux m'inscrire en dévoyauté par rapport à ça. Et donc elle a attiré à elle des expériences de vie plutôt de pauvreté. Et c'est elle qui le dit. Elle dit, je me suis retrouvée dans des situations financières très compliquées, à plus savoir comment nourrir mes enfants, à attirer à moi des hommes qui ne pouvaient même pas travailler ou pour qui travailler, ce n'était même pas un sujet. Donc du coup, c'était moi qui devais... être au four et au moulin, et donc je me suis retrouvée en difficulté. Et là, je me rends compte aujourd'hui que je n'ai pas forcément besoin d'être en déloyauté par rapport à ce code de loi familiale du rapport à l'argent. Parce qu'en fait, si je suis pauvre, je ne peux aider peut-être que les pauvres, donc je ne peux pas aller aider plus de gens que ça. Et donc, elle, son travail, ça a été de se dire, en fait, j'ai le droit d'être riche, mais j'ai le droit. J'ai le droit et je le veux et c'est pas mal Et quand je fais ça, parce qu'elle, elle, elle, elle était complètement différente de toute sa fratrie, elle disait, moi, j'ai l'impression d'être le vilain psy canard. En fait, j'ai le droit de m'incarner aussi dans ma différence familiale sans être la petite parjure et la dernière à qui on doit faire un chèque de temps en temps parce qu'on sait bien que je n'arrive pas à boucler mes fins de mort. Et ça, ça a été un travail prodigieux qu'elle a pu faire. Dans un autre registre, j'ai une cliente qui s'appelle Combable et Julia. Elle, c'était une relation toxique. Elle était en couple. avec une personne qui n'était pas violente physiquement, mais qui était extrêmement toxique, ce qu'on appelle les pervers narcissiques, qui la suivait dans la rue, qui pouvait fouiller ses poubelles, qui pouvait jusqu'à appeler ses proches, sa grand-mère, un des membres de sa famille qui vivait très loin de chez elle. Et en fait, elle, elle a été obligée de s'extraire de cette toxicité. Donc elle l'a fait très vite au début de l'accompagnement, donc ça c'était bien. Mais le deuxième travail, c'était de se rendre compte qu'en fait, quand elle, elle s'est séparée de cette personne-là. C'est comme si elle s'était faite priver de ce deuil-là. Parce que les membres de sa famille ne comprenaient pas pourquoi elle n'était plus avec cet homme. En gros, elle s'était fait déposséder de son choix. Parce que ce partenaire de vie, il plaisait à la famille. Et pourquoi il plaisait à la famille ? Parce que cette toxicité, elle existait aussi chez sa maman, à elle. Et parce qu'elle-même, elle avait attiré à elle, donc du coup le papa de ma cliente, Un homme qui pouvait avoir aussi ces névroses-là et dont elle-même, elle avait eu du mal à se séparer. Donc, ma cliente, quand elle, elle avait réussi à s'arracher de ça et qu'elle s'est rendue compte qu'elle arrivait à ne plus reproduire la relation toxique avec un homme, elle s'est rendue compte que sa propre mère ne pouvait pas être un soutien pour elle. Et ce n'est pas tellement qu'elle ne le voulait pas, c'est que c'était indépendant, c'était hors de ses forces en fait, parce que sa propre mère n'avait pas réussi à s'extraire de ça. Et donc c'est là où le transgénérationnel est important pour que ma clientèle soit... Non seulement en capacité de s'extraire de cette relation toxique, il fallait de l'aide, mais j'ai essayé de lui expliquer aussi comment sa maman ne pouvait pas être supportrice de son choix. Et l'idée, ce n'est pas de rentrer en confrontation, c'est de pouvoir se dire, OK, il y a quelque chose qui se joue là. Et quand ma cliente a eu son nouveau conjoint qu'elle a apporté dans sa famille, cet homme-là, il me disait, j'ai l'impression que mon nouveau conjoint, personne ne veut lui faire sa place. Et c'est là qu'on apprend aussi à voir que le projet de deuil personnel, c'est-à-dire clôturer une histoire amoureuse, il n'est peut-être pas au même tempo que le projet familial. Et c'est là où il faut voir. Qu'est-ce qu'on prolonge ? Et si on est en non-prolongation, qu'est-ce qui se passe ? C'est pour ça que les gens disent souvent « J'ai envie de couper avec mes parents, personne ne me comprend » . Mais ce n'est pas ça l'enjeu, parce que si vous coupez, en fait, vous n'avez pas résolu le problème. Vous n'avez pas compris ce qui se jouait chez chacun. Et donc, l'enjeu, c'est de pouvoir être en paix avec ce qui se joue chez chacun. Et puis, dernier exemple, là c'est plutôt professionnel, ça pourrait être intéressant une cliente que je pourrais appeler Sophie Elle, elle était propriétaire d'un salon de coiffure, elle était patronne de son propre salon. La coiffure, c'est sa passion. Mais elle a senti qu'elle était en train de s'autodétruire, de porter sur elle un poids qui n'était pas le sien. Et en fait, dans sa famille, il y avait une force du travail qui était très, très prégnante. On disait beaucoup, on n'a rien sans rien, le travail, c'est la vie. Et vraiment, elle a été baignée dans une histoire familiale. de l'acharnement, du travail, des gens qui s'étaient un peu sacrifiés aussi pour qu'elles puissent peut-être accéder à ça. Et au moment où elle s'est rendue compte qu'en fait, pour être loyale en des recenons qu'elle avait besoin, c'est-à-dire souffler et travailler autrement, il fallait qu'elle accepte d'être différente de la famille, c'est-à-dire de dire « en fait, je ne veux plus m'inscrire dans cette prolongation, je ne veux plus travailler en m'épuisant, je ne veux plus porter tout le monde à bout de bras, parce que ça, ce n'est pas moi et ce n'est pas comme ça que je me réalise » . Et au début, quand on est en déloyauté avec un code de loi, on peut avoir ce sentiment de culpabilité qui remonte. Donc là, l'enjeu, c'était pour elle de dire, je ne me sens pas coupable. Je me sens complètement à ma place quand je fais ça. Je me sens légitime de faire ça, parce que moi, ma priorité, c'est mes enfants. Et bien sûr que j'aime la coiffure, et bien sûr que j'aime mon métier, mais je ne veux plus me réaliser de la même manière. Donc ça, c'est des exemples qui peuvent illustrer à quel point ça peut toucher complètement toute ma vie. Et si on pouvait terminer, tu m'avais questionné par un peu cette jolie phrase, c'est comment est-ce qu'on pourrait finalement donner un message à toutes les personnes qui se sentent bloquées, qui se sentent submergées par leurs émotions et qui ne se comprennent pas. L'idée, c'est de revenir à la racine, c'est de se dire, on part toujours de la personne. Quand les gens vont travailler sur leur transgénérationnel, ils vont travailler avec eux-mêmes. Et ils vont avoir accès à la bonne information au bon moment et avec le bon thérapeute ou avec la bonne personne. C'est pour ça que c'est important cette alliance thérapeutique. Souvent, les gens vont dire, j'ai l'impression que ça fait des années que je sentais ça et je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt. Un message d'espoir, c'est de se dire que au moment où vous allez vous lancer, c'est que tout s'aligne. Je dis beaucoup, tout est juste. C'est que ça y est, vous êtes prêts. Donc, vous allez recevoir la bonne information au bon moment. C'est pour ça qu'il n'y a pas d'enjeu non plus. Les personnes se disent souvent, oui mais moi je n'ai pas accès aux informations de ma famille, dans ma famille il y a plein de secrets, il y a plein de tabous. Dans la mienne il y en avait beaucoup. Mon père s'étant suicidé, on ne voulait pas me répondre, c'était trop dur. Ma mère étant franco-espagnole, en Espagne, elle n'avait pas les mêmes informations de documentation de l'histoire familiale. Mais peu importe, parce que l'idée c'est que l'information, elle arrive au moment où moi je suis prête pour la recevoir, où je suis prête à faire ce débroussaillage. Et la deuxième chose que je pourrais dire est... Pour partir avec ça, c'est que, effectivement, la vie, elle va exaucer ce que je vais vibrer. Et donc, mon travail intérieur, il va me permettre de changer mon niveau de vibration. Il va servir de me dire, je change mon regard sur le monde parce que je comprends maintenant comment je fonctionne. Donc, je vais réussir à attirer totalement tout ce que je désire. Il n'y a aucune limite parce que je vais vibrer quelque chose de différent. Donc, la vie, elle va me renvoyer des expériences qui vont coller. avec ce que je vais avoir au plus profond de moi. Donc si au plus profond de moi, j'ai cette croyance que je ne vaux rien, que je suis une imposteur, que l'argent c'est pour les autres, que l'amour est très difficile à sécuriser, que la parentalité c'est d'une croisade, etc. J'en passe. Si j'ai ça au fond de moi, parce qu'au fond de moi, c'est non seulement à l'intérieur de moi, mais ça vient aussi de plusieurs générations avant moi, la vie va me renvoyer des expériences qui vont confirmer ça. Donc le plus important, c'est de mettre de la clarté là-dessus. Et vous allez voir, dès que vous mettez de la clarté, dès que vous êtes accompagné pour vous, voir faire aussi comme un double miroir, là vous allez pouvoir... faire de l'espace à l'intérieur pour changer ce système de croyance et du coup, attirer comme un aimant de manière très fluide des expériences qui vont exaucer, qui vont répondre à cette nouvelle vibration. Donc finalement, il ne suffit de pas grand-chose. Voilà, je pense que je pourrais terminer avec cette belle phrase. Je vous souhaite à tous de belles explorations intérieures, si jamais vous avez envie de discuter, d'échanger. N'hésitez pas, mon compte Instagram, c'est Liane, puisque le but, c'est de faire des lianes, de remonter à ces lianes. Et l'idée, c'est d'aller dialoguer avec soi. Merci pour tout.

Share

Embed

You may also like

Description

Au cœur des mémoires transgénérationnelles : comment nos histoires familiales invisibles façonnent nos vies ?


Dans cet épisode, Ludivine Morin, spécialiste en analyse transgénérationnelle et sophrologie, nous invite à explorer ces héritages émotionnels et inconscients qui nous habitent sans même que nous en ayons conscience.

Comment ces mémoires se transmettent-elles ? Pourquoi reproduisons-nous parfois les mêmes schémas ? Comment les comprendre, les transformer et surtout ne plus en être prisonnières ?

Un échange profond et lumineux, pour toutes celles qui se sentent parfois bloquées dans leur vie ou submergées par des émotions qu’elles ne comprennent pas.

Parce qu’au cœur de notre santé, il y a aussi ce que nous portons de nos lignées.


Instagram

En savoir plus


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ces histoires, ces blessures, ces croyances que nous portons parfois sans même le savoir, pourquoi certains schémas se répètent, pourquoi certaines peurs nous freinent, pourquoi parfois nous nous sentons bloqués, en décalage, sans comprendre pourquoi. Aujourd'hui, je vous emmène au cœur des mémoires transgénérationnelles. Pour explorer ces questions, j'ai le plaisir de recevoir Ludivine Morin. Elle est spécialiste en analyse transgénérationnelle et en sophrologie. Son approche est d'une grande richesse. Elle nous aide à remonter le fil de nos histoires familiales, tout en nous reconnectant à notre corps, à nos ressentis, à notre présence au monde. Avec elle, nous allons plonger dans cet invisible qui nous façonne, un voyage antérieur au service de notre liberté émotionnelle.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui,

  • Speaker #0

    vous êtes au cœur des mémoires transgénérationnelles. Excellente écoute.

  • Speaker #1

    Je suis spécialisée en analyse transgénérationnelle et j'ai aussi une autre corps de mon âcre qui est la sophrologie. Je travaille avec ces deux disciplines parce qu'en fait, je me suis rendue compte que l'un ne va pas sans l'autre. Dans le sens où la sophrologie, je dis beaucoup que c'est un accès à soi, c'est un lien avec soi. C'est un travail sur la conscience, sur le ressenti, sur les émotions. Et quand on fait une exploration transgénérationnelle, on ne peut pas se priver de ça. On ne peut pas... se déconnecter de tout ce qui est à l'intérieur de nous. Donc aujourd'hui, moi j'accompagne à la fois sur l'analyse rangénérationnelle pour qu'on remonte en fait le fil de l'histoire et qu'on remonte la compréhension de ce qui nous a impacté et ce qui nous impacte aujourd'hui dans notre présent. Et justement pour être le plus précis possible dans le présent, je travaille avec le sujet de la sophrologie pour être véritablement ancré. Alors, aujourd'hui, je fais même ça d'ailleurs dans deux contextes différents, à la fois les particuliers que je vais accompagner et puis aussi les entreprises. En fait, je me suis rendue compte qu'avant, j'étais, je viens de bien dire, une thérapeute classique, c'est-à-dire que les gens venaient me voir avec une problématique qui est, par exemple, une gestion du stress ou une anxiété au travail ou quelque chose qui ne se passe pas bien dans le couple, dans la parentalité. Et je traitais ça, on va dire que je traitais le symptôme. Et maintenant, ce que je fais, c'est que j'ai compris qu'il fallait remonter à la racine de la problématique, nos conditionnements, nos héritages et les schémas, en fait, qui se répètent. Et donc ça, je le fais. Au début, je ne le faisais qu'avec les particuliers. Et maintenant, j'ai assumé de le faire aussi avec les entreprises, parce que je me rends compte que cette problématique de l'héritage, on la trouve en fait, finalement, partout. Donc, au niveau des particuliers, moi, j'ai un programme d'accompagnement qui s'appelle Yann Originelle. Et l'objectif, c'est ça. C'est vraiment d'aller retrouver l'origine de ce qui nous a conditionnés et de ce qui nous entrave aujourd'hui. Et au niveau des entreprises, bien sûr, souvent la commande, elle est très gestion du stress, anxiété, relations entre les managers, etc. Et en fait, de plus en plus, les entreprises acceptent d'ouvrir la porte à quelque chose de plus large qui est... Comment est-ce qu'on peut comprendre ce qui, dans une interaction par exemple entre un manager et son manager, il va y avoir aussi du transgénérationnel. Toutes les injonctions, tous les conditionnements, tout ce qu'on peut se répéter comme schéma limitant, les croyances qu'on va trameler sur l'argent, la réussite, le rapport au travail, l'échec aussi bien sûr. Donc aujourd'hui, je travaille sur ces deux secteurs. Les entreprises, ça va être des clients grand compte qui ont déjà évolué sur ces prises de conscience. Je travaille notamment avec Mercedes, La Croix-Rouge, La Ville de Paris, La Maison du Chocolat, des enseignes comme ça. Et sur les individus, c'est la même chose. C'est des personnes qui ont déjà travaillé sur elles-mêmes, qui ont déjà un niveau de conscience et qui sont prêtes à aller plus loin. Très souvent d'ailleurs, elles ont erré dans des parcours thérapeutiques où elles ont fait plein de super choses avant de me rencontrer, qui les a énormément fait avancer. Mais il manque la racine de la problématique très souvent. Donc c'est plus simple quand les gens ont travaillé sur eux avant, travaillé en transgénérationnel, parce qu'en fait, il faut déjà avoir conscience de ce qui se joue dans le présent. Il faut avoir l'habitude de parler de soi, il faut avoir l'habitude de débroussailler déjà ses émotions. Parce que quand on travaille en transgénérationnel, on va dire qu'on descend encore d'un niveau, c'est-à-dire qu'on plonge un petit peu dans ce que j'aime bien appeler, moi, la vase du fond du lac. C'est-à-dire tout ce qui est en remue, tout ce qu'on va remuer au fond et qui est... vitales à comprendre pour être bien apaisée dans le pédant. Moi, j'ai toujours su que je voulais faire ça. En tout cas, ce parcours-là, j'ai démarré mes premières prises de conscience, surtout en générationnelle, quand j'avais 14-15 ans. C'était une période de ma vie qui était plutôt compliquée, puisque mon papa s'est suicidé à cette période-là. Donc forcément, je me suis posé tout de suite la question de l'héritage, de qu'est-ce qui se transmet, de qu'est-ce qu'on prolonge, de qu'est-ce que moi j'allais porter. Et puis, malgré le fait que j'ai fait des études plutôt généralistes, c'est un parcours, on va dire, académique. classique, s'est revenu toquer à ma porte, notamment en 2017, quand j'ai fait mon propre burn-out et que je me suis dit, ah tiens, il y a peut-être quelque chose qui est en train de se rejouer dans ma propre vie à moi et qui ne m'appartient peut-être pas, que je peux peut-être délester, déjà pour moi, pour arriver à avoir un quotidien beaucoup plus apaisé, et puis vis-à-vis de mes enfants, puisque je savais que je voulais un jour un projet de maternité. Donc voilà, j'ai égréné en fait ces prises de conscience et puis... Il y a eu un moment où je me suis dit, ok, ça fait très longtemps qu'en fait, tu te formes sans t'en rendre compte, que tu t'intéresses au sujet sans te l'avouer. Et donc, j'ai basculé là-dedans et ça a été l'alignement total. Mais aujourd'hui, c'est vrai que c'est plus facile pour moi d'accompagner que ce soit des individuels ou des entreprises, parce que j'ai bien sûr la casquette de thérapeute depuis maintenant plusieurs années, mais aussi parce que je connais le monde de l'entreprise, j'ai fait du consulting, j'ai fait un parcours dans le luxe aussi. Et ça me donne aussi les dessous de ce qu'il peut y avoir dans ces environnements qui sont imprégnés de mémoire, qui sont imprégnés de transgénérationnel. Alors du coup, moi, on me demande très souvent qu'est-ce que c'est qu'une mémoire transgénérationnelle et comment est-ce qu'on peut simplement le définir ? On peut se dire que l'analyse transgénérationnelle, l'objectif, c'est d'aller comprendre les marqueurs qui ont pu nous... touché et dont en fait on s'est imprégné. On considère que finalement il y a des traces émotionnelles, des histoires, des blessures qui sont non digérées et qui peuvent se transmettre inconsciemment de génération en génération. L'enjeu c'est de se dire, quand j'arrive dans ma famille, je n'arrive pas comme une feuille blanche, j'arrive avec tout un bagage. Et bien sûr j'ai hérité de la couleur des yeux, du grain de la peau. de plein de paramètres physiques, physiologiques, des gens qui m'ont précédé dans ma lignée, mais il n'y a pas que ça. Il y a aussi beaucoup de choses qui se transmettent d'inconscient à inconscient. Et donc, comme cet enfant, il n'arrive pas comme une feuille blanche, il faut qu'il puisse prendre en compte qu'il y a un bagage psychique qui lui a été transmis. Ce qui fait qu'on se retrouve à se rendre compte qu'on peut porter des choses qui ne nous appartiennent. Pas directement. C'est très intéressant de le voir en sophrologie aussi, c'est le principe des émotions qu'on a ingurgitées, dont on s'est imprégnées, qui ne sont pas les nôtres. On en reparlera tout à l'heure, on va pouvoir donner plein d'exemples. Typiquement, le sujet de l'argent, on voit bien qu'il y a des mémoires familiales par rapport au rapport à l'argent. Ça arrive aussi sur le sujet de la toxicité, les relations qui sont toxiques, sur la violence, sur plein de choses dont on peut s'imprégner sur plusieurs générations. Bien sûr, et c'est important de le rappeler quand même, il y a des choses extrêmement positives. Le but de l'analyse transgénérationnelle, ce n'est pas d'aller gratouiller le passé. Pour gratouiller le passé, c'est d'être bien dans le présent. Et c'est aussi de s'aimer comme on est, c'est-à-dire d'accepter tout ce qui nous compose. Et de voir, bien évidemment, que dans tout ce dont on a hérité, il y a des choses qui sont extrêmement positives. Et c'est un peu comme si on faisait un tamis. C'est une expression que j'aime bien utiliser avec les gens que j'accompagne, c'est vous prenez le tamis. Et vous essayez de trier ce que vous avez reçu. Et à partir de ce tri-là, vous allez pouvoir décider ce que vous souhaitez faire plus tard dans votre vie. Et une fois qu'on a réussi à faire ce tri entre ce qu'on veut et ce qu'on ne veut pas, là, on va pouvoir avoir des individus qui sont conscients, c'est-à-dire qui vont prendre des décisions en fonction de plus d'informations. On est constitué en majorité d'inconscients. Ce qui fait que si on pilote notre vie, notre quotidien, à partir de cet inconscient, forcément, on voit bien que ça va nous mener parfois dans des impasses, parfois dans des zones d'inconfort. Et on ne comprend pas pourquoi on répète et pourquoi le disque, il est un peu rayé. C'est ce que j'aime bien dire aussi. On a l'impression d'avoir un disque rayé. Donc là, l'idée du trangénérationnel, c'est de se dire, je fais remonter à ma conscience le maximum d'informations. pour prendre mes décisions en pleine conscience. Donc, on va aller regarder bien sûr ce qui nous a entraînés, mais bien sûr aussi ce qui nous a portés, parce que l'enjeu derrière ça... Alors tout le monde n'a pas envie d'être parent, mais l'objectif c'est de pouvoir transmettre. On n'est pas obligé de transmettre par la parentalité, on peut aussi transmettre par son travail, par son métier. Mais qu'est-ce que je transmets ? Qu'est-ce que je diffuse ? Qu'est-ce qui part de moi ? Le mieux c'est d'avoir quelque chose qui soit complètement, ou le plus possible en tout cas, conscientisé. Et c'est une phrase qui est très importante, c'est « si je veux savoir où je vais, je dois savoir où je viens » . Je dois savoir en fait ce qui peut me piloter de manière inconsciente. Alors, du coup, comment est-ce que ça va se manifester dans nos vies ? Très souvent, les gens qui viennent à moi, alors ils peuvent avoir des problématiques très variées, très diverses, mais ça va se matérialiser avec des peurs, des schémas répétitifs, des blocages émotionnels et des personnes qui vont dire « la plupart du temps, je ne me sens pas à ma place » . J'ai l'impression d'être en décalage avec la personne que je voudrais être, avec mes aspirations profondes, avec ce qui est véritablement. au fond de moi. Et ces personnes-là, on se rend compte qu'elles sont, en fait, impactées par des fers d'eau, par des choses qu'elles ont sur leur dos, sans avoir forcément vécu de trauma. Moi, forcément, au début, j'ai attiré à moi beaucoup de personnes qui avaient vécu des traumas, parce que c'était moi-même mon expérience de vie. Mais on se rend compte que le transgène rationnel, il se glisse un peu partout. Quand on a une fratrie dans laquelle il y a eu des déséquilibres marqués, qui nous ont impactés, forcément, ça va nous impacter. nous-mêmes. Quand on a une relation avec son parent qui a été au lieu d'être empreinte d'amour et de bienveillance, qui a été plutôt froide et sèche, forcément ça va nous impacter. Dans notre propre parentalité déjà, et puis dans notre manière d'agir au quotidien. Donc là, on prend bien conscience qu'on est nous-mêmes une compilation de mémoire, déjà tout ce qu'on a stocké depuis notre enfance, et puis on a bien sûr des choses qui nous ont été transmises par nos parents, et puis par les générations du dessus. Très important de se rappeler qu'en train générationnel, les gens pensent souvent qu'il faut remonter jusqu'à très très loin dans l'arbre. Et en fait, on n'a pas tellement besoin. Quand on a quelque chose qui est grippé dans l'écosystème, c'est souvent trois à quatre générations. Et ça va vite, ça a l'air c'est moins. La génération du dessus, ça fait deux avec mes parents. La génération de mes grands-parents, ça fait déjà trois. Et pour peu que j'ai des enfants, ça fait déjà quatre générations. Ok, à partir de ça, j'ai suffisamment d'infos pour aller me dire, wow ! Qu'est-ce qui se joue ? Qu'est-ce qui se reproduit ? Qu'est-ce qui se transmet malgré nous ? Et qu'est-ce qu'on pourrait arrêter ? Donc dans les exemples qu'on peut trouver finalement, dans les manifestations de ces blocages-là dans nos vies, on va avoir par exemple des personnes qui peuvent avoir une grande difficulté par rapport à l'argent. Alors c'est un grand thème phare du transgénérationnel, l'argent. Ça peut être par exemple, je ne sais pas me faire payer à ma juste valeur, je n'ose pas demander des augmentations. quand on me... paie, je n'ai pas l'impression de mériter, j'ai l'impression d'être un imposteur. J'ai des dépenses qui sont complètement compulsives ou alors je suis un hyper épargnant. Ça, c'était mon cas. Moi, j'étais une hyper épargnante. Et dans tous les cas, on va avoir une espèce d'atrophie du lien à l'argent. Et on le sait, l'argent est présent dans toutes les familles. L'argent se glisse aussi dans des particularités un peu plus subtiles. C'est-à-dire qu'on peut avoir un parent qui nous a dit, par exemple, qu'on avait bien de la chance d'être aimé. parce que lui-même n'a pas été aimé par son propre parent. Et du coup, ça crée une espèce de dette subtile. C'est-à-dire qu'on devrait être redevable de notre parent d'avoir été aimé. Alors que non, c'est un amour inconditionnel. Mais comme notre propre parent n'a pas reçu cet amour de la part de nos grands-parents, donc ses parents et lui, malgré lui, il nous transmet cette espèce de dette en disant « Écoute, sois bien content d'être aimé parce que moi, je ne l'étais pas. » Et en fait, le sujet de l'argent, il vient se glisser dans des choses extrêmement subtiles parfois. Et tant qu'on ne pose pas la conscience dessus, on peut se retrouver avec, encore une fois, des gens qui vont saboter leur projet professionnel, qui vont ne jamais pouvoir avoir l'augmentation qu'ils veulent ou qui vont toujours se faire licencier. Et ces personnes-là vont aller chercher des réponses à l'extérieur parce qu'elles ont l'impression que le problème est extérieur à elles. Ah, mais je me suis fait licencier trois fois. Oh, mais à chaque fois que je demande une augmentation, ma hiérarchie me la refuse. Ah mais quand je propose une... prestations de services à 60 euros, mes clients payant 5 fois, donc j'ose pas augmenter mes tarifs parce que ce serait impossible. Bref, des grosses limitations. Et en fait, on a l'impression que ces problématiques, elles sont extérieures à la personne, alors qu'en fait, elles viennent à la base de quelque chose qui est très intérieur. Moi-même, je me suis retrouvée dans une contradiction entre mes deux lignées, c'est-à-dire que j'avais ma lignée paternelle où, de manière générale, le sujet, c'était, on avait de l'argent, on était entrepreneur, mais on avait tout perdu. Mon grand-père avait vraiment perdu beaucoup d'argent en faisant faillite avec son entreprise. Et la famille a été marquée de ça. Et moi, l'injonction que j'ai reçue, c'est tant qu'on n'a pas des milliers d'euros sur le compte en banque, on n'est rien. Mon père disait ça. Il disait, moi, si je n'ai pas 3 000 euros sur le compte en banque, c'est que je suis pauvre. Et ça, pour le coup, c'est quelque chose qui m'a marquée, parce que quand j'ai démarré il y a longtemps en tant qu'entrepreneur, au début, j'avais du mal à me sentir dans l'abondance et dans la richesse. Et le pendant inverse, dans mon autre lignée, ma lignée maternelle, c'était au contraire une famille qui était plutôt en manque d'argent, qui avait fui l'Espagne franquiste. qui s'était installée en France et l'argent qu'on avait gagné en Espagne, enfin en France, pardon, on l'avait renvoyé en Espagne. Parce qu'il y avait une espèce aussi de dette. On disait, on s'est arraché de nos racines pour s'implanter ailleurs. On essaye de créer un microcosme pour que l'avenir de la lignée soit meilleur, donc pour que ma mère ait un travail, pour que moi après je puisse payer mes études, etc. Mais du coup, il y a une espèce d'arrachement à la base. C'est en fait, on repart au pays, on repart en Espagne. Et donc moi je me suis retrouvée avec ces deux injonctions. avec d'un côté une famille paternelle qui avait eu de l'argent mais qui avait tout perdu, et de l'autre côté une famille maternelle qui en avait pas eu mais qui s'était saignée pour gagner de l'argent. Et donc je me suis retrouvée en proie à ces deux loyautés familiales qui, tant que je n'en avais pas conscience, se glissaient dans mon quotidien sur plein de sujets. Un autre exemple que je peux donner, c'est vraiment le rapport à l'argent. Encore une fois, juste, je reprécise, rapport à l'argent, grand M-phare, j'en ai même... Je te parlais tout à l'heure du fait que j'avais créé Liane Originelle, qui est mon accompagnement. Bien sûr, ça fait partie des choses qu'on travaille dans l'accompagnement. Mais j'ai même dédié, là, c'est tout récent, un programme qui s'appelle Racines d'Abondance. Je suis sûre que c'est un mini-programme très court, juste pour comprendre de ça, parce que je me suis rendu compte que quand on n'avait pas cette sécurité par rapport à l'argent, on ne pouvait pas après être dans la liberté financière et du coup faire des choix. Puisque la sécurité, c'est le choix. La liberté est derrière, c'est le choix. Donc, le premier niveau, c'est de se sentir en sécurité par rapport à l'argent pour ensuite pouvoir accéder à une forme de liberté et donc de choix. Donc vraiment, grand thème phare. Après, du coup, je disais, il y a d'autres thématiques qu'on peut retrouver, même s'il y en a plein. Moi, j'accompagne de l'inceste, j'accompagne des gens qui ont été agressés, qui ont plein de problématiques différentes. Il y en a une qui se glisse de manière assez sournoise dans le quotidien des gens. C'est le principe de l'autosabotage face à la réussite. Ça, je le vois beaucoup en entreprise. Quand j'accompagne des managers qui viennent de prendre un très haut poste et qui collectionnent des expériences professionnelles difficiles, c'est-à-dire que manager l'équipe, être dans cette position de hiérarchiste supérieure va leur provoquer un inconfort énorme. Parce qu'en fait, on va avoir ingurgité depuis très longtemps ce qu'on appelle des loyautés inconscientes, c'est ce qu'on appelle aussi le code de loi de la famille, qui a dit « je ne dois pas réussir » ou « la réussite, c'est pour les pourris, pas rien » . Ça m'est déjà arrivé. J'ai une femme que j'ai accompagnée qui était très haut placée dans une banque et qui me disait « en fait, quand j'ai pu accéder à cette promotion, je me suis rendue compte que dans ma famille, on m'avait toujours dit, on m'avait transmis en fait, malgré moi, cette croyance de « l'ambition, c'est dangereux » . Tu verras. tous ceux qui sont haut placés, d'une manière ou d'une autre, ils finissent par s'écraser un jour. Et donc, bien sûr qu'elle exerçait son métier avec beaucoup de passion et qu'elle adorait ce qu'elle faisait, mais en fait, c'était une vraie souffrance. Pourquoi ? En fait, parce qu'elle se retrouvait à... Finalement, elle avait réussi à accéder à cette ambition professionnelle, donc finalement, elle n'avait pas été totalement entravée par son passé. Malgré tout, elle continue à se dire qu'elle était... en fait en déloyauté par rapport au code de loi familial, le code de loi familial qui lui a dit la hiérarchie c'est dangereux, l'ambition c'est dangereux. Donc soit elle était loyale à ce code de loi qui lui a toujours dit ça et du coup elle ne progressait pas dans sa carrière, soit elle fait comme ce qu'elle a fait, c'est-à-dire elle réussit à s'extraire et à se détacher de cette ambition familiale, de cette non-ambition familiale et elle accède à ses propres ambitions. Mais du coup en étant en déloyauté par rapport à sa famille, elle a l'espèce d'écart tellement. Et donc ? c'est là où la sophrologie est intéressante, c'est que dans le présent, elle avait des états de panique avec des crises d'anxiété qui étaient extrêmement profonds que bien sûr, moi je pouvais traiter et accompagner en local, mais un peu comme si je faisais avec un pansement, ça ne suffisait pas. Il fallait aller à la racine et dire, ok, qu'est-ce qu'il y a de manière bien plus profonde ? Parce que du coup, elle continuait à attirer à elle des expériences de vie qui venaient confirmer le code de loi familiale qui dit L'ambition, c'est dangereux. Et c'est ça qui est très important. Alors moi, j'appelle ça enlever les élastiques dans le dos. Ce qui est vraiment important, c'est d'enlever cette espèce d'élastique qui nous rattache en arrière et qui nous aspire finalement. J'ai une de mes clientes qui avait utilisé une autre expression, elle disait « tu sais, Vivivine, c'est comme si je mettais la vitesse 5 dans la voiture, c'est-à-dire que je mets plein de projets, j'avance et je mets le frein en même temps. Donc je brûle du gaz en fait, j'ai plus d'énergie. » Et c'est cette espèce d'avancée à contre-courant qui fait que les personnes, moi, quand elles viennent, elles me disent « je sais pas si je suis à ma place, j'ai envie de tout envoyer bouler. Je sais pas si je suis dans la bonne carrière, dans le bon métier, dans la bonne entreprise. » Et c'est des gens qui peuvent prendre le risque de... passer à côté de choses qui étaient en fait totalement faites pour elle, mais qui, comme ça leur envoyait des signaux de danger et d'alerte, elles se sont dit « je suis en train de m'auto-détruire, donc j'y vais plus » . Donc je reviens avec ce code de loi qui m'a été proposé à la base. Voilà, donc là, il y a des problématiques, il y en a plein. Je pourrais en évoquer une dernière pour que ça puisse être parlant. C'est aussi le principe de la parentalité. Une grande question que je reçois et que je me suis posée moi-même aussi quand je suis devenue maman, c'est Merci. Qu'est-ce que je vais transmettre à mes enfants ? Je ne suis pas sûre de vouloir transmettre après moi certaines choses que j'ai reçues. Et ce qui fait peur aux parents, c'est de se dire « Je m'étais juré que jamais je ne transmettrais ça, que jamais je me mettrais en colère contre mon enfant comme ça, que je n'aurais pas ces accès de violence, que je n'aurais pas ces mots, parce que je les ai reçus en tant qu'enfant, et pourtant, malgré la promesse que je me suis faite, c'est satisfaisant. » Et là, les personnes, ça leur fait assez peur parce qu'elles voient dans le miroir le parent ou le grand-parent qui a eu ce comportement et comme si on était en train de se débattre contre quelque chose et on n'y arrivait pas. Et donc, dans le travail sur la parentalité, il y a vraiment cette espèce de nettoyage à faire, de comprendre tout ce dont on a hérité sur la parentalité. Par exemple, il y a des femmes à qui on a beaucoup dit ou qui ont ressenti dans leur famille carrière et parentalité, ce n'est pas possible. Une mère qui s'occupe bien de ses enfants, c'est une mère qui est là pour eux. Faut s'entendre, c'est pas une mère qui travaille. Sauf que moi j'accompagne des femmes qui s'épanouissent et dans la maternité et dans la carrière. Et ce que je leur explique, c'est qu'on peut faire les deux. Totalement. Sauf que comme elles, c'est pas ce qu'elles ont reçu, elles sabotent aussi tous ces moments de vie de famille. Elles se retrouvaient complètement perdues, même dans leur vision de couple, etc. Parce qu'elles sont en train de se dire, est-ce qu'il faut pas que je renonce ? soit à mon épanouissement en tant que mère, soit à mon épanouissement en tant que femme qui travaille. Donc là, dans la parentalité, il y a vraiment un axe phare qui est qu'est-ce que je transmets, qu'est-ce que je prolonge et dans quoi je m'inscris. Et vraiment, là, c'est très important aussi de reconnecter ces personnes-là. Je dis les mamans, mais il y a aussi beaucoup de papas, à ce qui était bon, ce qu'ils ont reçu et qui était bien. Et très souvent, chez les hommes, c'est cette difficulté à accéder à l'émotion et à dire, attends, mais moi, je n'ai pas reçu. de mes parents, la capacité ou l'autorisation à pleurer, à manifester mes émotions. Qu'est-ce que je vais faire avec mon propre enfant quand il va faire sa crise ? Comment je vais faire ? Parce que je vois bien qu'on est dans une époque où on a le droit d'accéder à toutes les émotions. À l'école de mon enfant, les émotions, c'est OK. Et moi-même, en tant que père, je ne sais pas comment guider mon enfant. Parce que je n'ai pas reçu ça. Comment je fais à partir de ça ? Voilà, donc ça, c'est pour donner une visibilité sur ce que ça peut être, en fait, un héritage transgénérationnel. Il n'y a pas besoin de remonter jusqu'à très, très loin parfois, même si, bien sûr, on se rend compte que la plupart du temps, on rejoue le rôle de quelqu'un dans la famille aussi. Alors, question très importante aussi, c'est pourquoi est-ce qu'on porte toutes ces mémoires familiales sans le savoir ? Ça, c'est le sujet de l'inconscient. Comme on disait, on est constitué en majorité d'inconscient. Donc, l'enjeu, c'est de faire remonter toutes ces petites bulles jusqu'au conscient. L'épigénétique est en train de nous montrer, de manière scientifique, que ce qu'on avait compris en transgénérationnel depuis un moment se vérifie dans les gènes. Moi, je n'aime pas forcément dire, super, l'épigénétique est en train de prouver tout ça. Je pense qu'il faut y aller encore avec... des pincettes parce que les études sont très récentes, mais c'est super. Je dirais plutôt qu'elle vient soutenir tout ce travail. C'est qu'on se rend compte que quand on a un trauma ou une blessure ou quelque chose, un marqueur à une génération, mettons deux générations au-dessus de nous, si on observe ce qui se passe dans les gènes des générations en dessous, on va avoir des modifications. sur l'expression du gène. Ce n'est pas le gène qui est modifié, c'est l'expression du gène qui est modifiée. On l'a vu notamment avec le Rwanda, des femmes qui ont vécu le génocide, deux générations en dessous, on se retrouve avec des enfants, des individus qui sont marqués très fortement de stress et qui sont imprégnés dès la naissance. Et ce n'est pas leur expérience de vie qui fait ça, c'est le gène qui a été marqué, l'expression du gène qui est marquée. Mais maintenant, ce qui est positif aussi, c'est qu'on se rend compte que L'épigénétique est en train de faire des avancées sur les marqueurs positifs, si on peut dire. Tout ce qui va nous permettre d'être en paix, d'être en harmonie, d'être léger, ce sont aussi des choses qui peuvent marquer les gènes, et ça, c'est des choses qu'on peut transmettre. Et donc ça, c'est extrêmement réjouissant, parce que non seulement on peut se dire, si du coup on apaise et on explique et on soulage des traumas sur une génération, peut alléger les générations du dessus, du dessous, pardon, mais de la même manière, très positivement, on peut se dire si on a un parent ou un grand-parent qui a eu une vie très apaisée, très sereine, on peut se rendre compte qu'en fait, ça, ça se transmet aussi. Donc encore une fois, on y va avec des pincettes, c'est quelque chose de très récent, mais là où c'est intéressant, c'est que moi, très souvent, j'ai des personnes qui n'ont aucune preuve quand elles viennent me voir. Et je ne peux pas fonctionner avec des preuves. Je veux dire, quand j'ai quelqu'un qui vient me voir et qui me dit « Ludivine, j'ai un inconfort dans mon quotidien, quand je suis dans mon couple, et j'ai l'impression qu'au niveau sexualité, il y a quelque chose de pas net, parce que j'ai des ressentis là, dans le présent, ici et maintenant, qui font que je ne suis pas bien. Moi, je ne peux pas aller sur la séance, je n'ai pas une éprouvette et quoi que ce soit. Je ne peux me baser que sur les ressentis de la personne. Et heureusement qu'on peut les légitimer, ces ressentis. Ok, heureusement qu'on peut valider. les ressentis de la personne pour aller sur l'exploration de soi. Donc en transgénérationnel, on va oui se baser sur certaines données scientifiques qui peuvent alimenter encore une fois tout le discours qu'on a aujourd'hui. Mais le plus important aussi, c'est de se dire qu'est-ce que je ressens moi là, ici et maintenant ? Quel inconfort ? Et comment je peux m'en dégager ? Donc c'est ce qu'on disait tout à l'heure avec ces fameux élastiques dans le dos, c'est qu'en fait, plus on va mettre de la clarté, plus on va se retrouver en sécurité. Les personnes qui disent « j'ai une anxiété profonde » , qui vont avoir des terreurs nocturnes, qui vont avoir des démangeaisons, de l'eczéma, des tocs qu'ils vont avoir dans le présent, donc ici et maintenant, des troubles, c'est qu'elles ne se sentent pas en sécurité. C'est qu'il y a quelque chose d'insécure. Donc, plus on retourne dans cet inconscient pour aller comprendre ce qu'il y a dedans, plus on remet de la clarté, et plus la clarté va nous permettre d'être en sécurité. Et donc, parfois, moi, c'est une question que je reçois, c'est, Ludivine, est-ce qu'il suffit de conscientiser pour aller mieux ? Autrement dit, est-ce qu'il suffit que je comprenne quelque chose pour que ça me virisse ? En fait, c'est une énorme partie du travail. Il n'y a pas besoin d'aller sur des incantations, des trucs vaudous, des magins. Tout ça, ça peut être des rituels ou des choses qui peuvent nous servir. On fait d'ailleurs des actes symboliques très forts en transgénérationnel. Moi, j'apprends à mes clients à faire des actes symboliques. à se libérer de certaines choses, que ce soit en écrivant une lettre, que ce soit en se séparant d'un objet ou en faisant tout autre rituel ou acte symbolique très simple, allumer une bougie ou en éteindre une, justement. Mais il n'y a pas besoin de faire des choses très alendiquées, j'ai envie de dire, parce que le simple fait de faire remonter l'information jusqu'au conscient va nous permettre d'accéder à un espace de conscience et de dire, OK, il y avait ça. Et donc, maintenant, je regarde droit dans les yeux. C'est-à-dire que quand on fait remonter le sujet de l'inconscient vers le conscient, le sujet, on l'a en face, donc on peut le traiter. C'est-à-dire qu'en fait, ça, c'est aussi une grande peur des personnes qui travaillent en transgénérationnel, c'est de se dire, le divine, j'ai très peur de ce qui va me sauter au visage. J'ai très peur d'aller ouvrir la boîte de Pandore et de faire remonter des informations. Mais en fait, c'est déjà agissant en nous. C'est déjà là. C'est simplement qu'on n'a pas... les choses en face des yeux pour pouvoir les traiter. Autrement dit, la poussière, elle est là, c'est juste qu'elle est sous le tapis. Donc quand on fait remonter à la conscience tous ces bagages transgénérationnels, on les a devant les yeux, et là on peut les traiter. Faut être très clair, c'est pas hyper confortable de faire ça. Moi, les gens avec qui je travaille, je m'assure toujours qu'ils aient un niveau d'énergie et de stabilité psychique pour pouvoir travailler avec moi, parce que quand on va aller remuer la fameuse veste du fond du lac, ça va brasser. et ça va brasser sévère. Donc forcément, ça ne va pas être confortable. Et la personne, au début, elle va se retrouver avec beaucoup de ressources, elle va être très positive. Et tout de suite, dès qu'elle démarre l'accompagnement, ça la soulage parce qu'elle arrive à comprendre plein de choses qui, au début, lui faisaient honte, qui lui faisaient se dire « je ne me sens pas à ma place » , etc. Mais quand on commence à travailler vraiment les mécanismes inconscients et qu'on essaye de ne pas les reproduire, parce que c'est ça l'enjeu, c'est comprendre pour ne pas reproduire, là, forcément, le niveau d'énergie baisse un petit peu. mais c'est normal, c'est parce qu'on est en train de se dire ah waouh, je suis en train de faire un petit pas en arrière et donc...

  • Speaker #0

    Ça me demande de conscientiser là maintenant qu'avant je fonctionnais en pilote automatique et là maintenant le fait que je passe en mode manuel, c'est un petit peu plus dur. Mais c'est plus dur dans l'instant présent. La plupart du temps, les gens ne se voient pas agir. Et c'est au moment de la crise qu'ils disent j'en peux plus, c'est insupportable, c'est mon énième échec amoureux, c'est mon énième échec professionnel, c'est mon énième échec avec un enfant, etc. Et donc ils souffrent au moment où ils font le bilan. Ils n'ont pas l'impression de souffrir en problématique. Alors qu'en fait, quand on travaille en transgénérationnel, on fait trois pas en avant, on avance, on fait cette espèce de pas de recul, c'est-à-dire que les élastiques dans le dos, ils nous ramènent un petit peu en arrière. Quand on est accompagné pour le voir, c'est là que c'est un petit peu dur, mais ensuite, on peut vraiment changer. C'est quand on conscientise qu'on peut vraiment changer. Et donc, l'idée, c'est que ça, ça va nous permettre après d'aller reprendre notre place parce qu'on a mis les choses à l'endroit. Au lieu d'aller chercher des réponses à l'extérieur, on va chercher la réponse à l'intérieur, puisque le but, c'est de s'aimer soi et d'être en paix avec soi. Et donc, on remet les choses à l'endroit. On ne va plus se dire « Ah, mais en fait, je suis complètement nulle si j'ai échoué dans tous mes postes au cadre depuis les cinq dernières années. » Ce n'est pas que je suis nulle, ce n'est pas que je ne mérite pas ça, ce n'est pas que ce n'est pas fait pour moi, parce qu'il y a des gens qui peuvent faire des rapports-ci comme ça. C'est plutôt qu'en fait, il faut que j'aille regarder à la racine de la problématique. pour pouvoir traiter après derrière le travail. Donc on remet les choses à l'endroit. Pourquoi ça fonctionne comme ça ? Là, je pense que c'est important que je remette du sens. En transgénérationnel, on part du principe que le premier écosystème dans lequel on grandit, c'est l'écosystème de la famille. C'est l'écosystème dans lequel beaucoup de choses se jouent. Si dans cet écosystème, j'ai déjà pas ma place, on me voit pas, j'ai pas ma liberté d'expression, il y a des choses sur lesquelles j'ai fait des compromis et que je suis plus loyal envers moi, mais loyal envers le clan, forcément ce mode de fonctionnement, je vais le reproduire d'une manière ou d'une autre. Et ça peut être très subtil dans les autres écosystèmes qui vont piloter ma vie, c'est-à-dire la sphère sociale, l'écosystème professionnel, l'écosystème amoureux, etc. Donc c'est pour ça que je disais, le but, ce n'est pas d'aller sur ces items à l'extérieur, c'est de revenir à la base. Et quand je comprends la base, là, je peux faire tâche d'huile. Je crée l'espace, j'enlève les conditionnements qui m'ont bloqué. ça soulage, ça fait l'espace en moi et donc à partir de ce moment là je vais pouvoir aller définir ce que je veux. Parce que c'est ça le but aussi du transgénérationnel. C'est, oui, on va gratouiller le passé pour aller bien dans le présent, comme je disais tout à l'heure, mais aussi pour savoir ce qu'on veut demain. Parce qu'il y a des gens qui me disent, je suis à un carrefour de ma vie, j'essaye de me reconvertir, mais je ne sais pas ce que je veux vraiment. Mais c'est normal. Parce que peut-être que le moment où tu es en train, là, ici et maintenant, de décider ce que tu veux faire, c'est par rapport à certaines injonctions. Ou alors, tu vas le faire à moitié. Tu vas te lancer dans un parcours professionnel, ça, ça m'arrive avec pas mal de clients, et du coup, tu vas te tirer une balle dans le pied en même temps. C'est-à-dire, tu ne vas pas oser te faire rémunérer, etc. Parce que tu n'as pas travaillé le rapport à l'argent, parce que tu n'as pas travaillé tous ces conditionnements. Donc, voilà, on ne travaille plus l'extérieur. On essaye, au lieu de changer cet extérieur qui est parfois en chaos, on va trouver des solutions très intérieures. Et une question que tu me posais aussi Stéphanie, qui est très judicieuse, c'est quel est le rôle du corps dans cette exploration ? Là, c'est comment la sophrologie, elle permet de faire du lien avec soi. C'est ce que je disais, c'est qu'il faut légitimer ses ressentis. Quand je fais mes accompagnements, que ce soit en entreprise ou avec mes clients particuliers, c'est qu'est-ce que tu ressens là ? Quand tu as telle problématique, quand tu es confronté à ce blocage, qu'est-ce qui se passe là, ici, maintenant, avec tes ressentis ? Il y a des personnes à qui on n'a pas appris. à légitimer leurs ressentis, ni même à les écouter. Donc il y a des gens qui sont très en difficulté, qui disent « mais je ne sais pas, c'est comme si j'avais une couche de protection entre l'extérieur et moi, et je n'arrive pas à accéder à moi. Je n'arrive pas à savoir ce que je ressens. » Donc là, c'est tout un apprentissage de pouvoir ne plus passer à côté de nos ressentis. Et là, ici et maintenant. Et donc, on essaye aussi de se faire passer en priorité. Moi, j'aime bien dire, on met le masque à oxygène sur nos émotions. Parce qu'un manager n'accompagnera jamais ses équipes si lui-même, il n'a pas pris conscience qu'il était en asphyxie. Et pourquoi il est en asphyxie ? Parce qu'il y a des choses, des conditionnements contre lesquels il est en train de se débattre. Donc encore une fois, on remet les choses à l'endroit. Et l'objectif du coup, du rapport au corps, c'est l'ancrage. Justement, quand on est dans ces périodes de chaos, dans ces périodes où l'extérieur a l'air de nous renvoyer quelque chose d'instable, l'idée c'est justement de repartir à l'intérieur et se dire c'est... C'est stable. Toutes les personnes qui viennent me voir souvent, ils ont un pilier de leur vie qui est en train de se friter. Ça peut être le couple, ça peut être la parentalité, ça peut être le travail ou la relation avec la famille, avec des personnes qui disent j'ai envie de couper avec mes parents, je m'entends plus avec mes frères et sœurs. Bref, il y a quelque chose qui est un des piliers qui est en train de s'effriter, parfois même plusieurs. On voit que toutes les fondations sont en train de tomber. Là, le travail, c'est l'ancrage. Et depuis quelques temps, je ne fais d'ailleurs plus que de la sophrologie, je fais aussi de la spiritualité. Je m'entoure aussi de personnes qui vont travailler sur les neurosciences et sur le système nerveux. Et pouvoir se dire... En fait, il faut que je travaille cet ancrage pour, après, à l'extérieur, attirer la stabilité. Alors qu'en général, on se dit que c'est le chaos à l'extérieur, et donc ça met le chaos en moi. Mais là, ce travail de la sophrologie, il propose l'inverse. Il propose de remettre la stabilité d'abord pour aller étendre la stabilité à l'extérieur de soi. Et donc l'enjeu, c'est de retrouver une autonomie émotionnelle. parce que vu qu'on s'est dit qu'on avait hérité aussi de bagages émotionnels un peu lourds qui ne nous appartenaient pas. L'enjeu, c'est de se dire que je reprends mon autonomie émotionnelle et ça, c'est une compétence que je dois transmettre à mes enfants. Mais les enfants, ils ne vont pas apprendre parce que je vais leur expliquer. Ils vont le sentir, ils vont s'imprégner de qui je suis. C'est ça aussi la beauté de ce travail-là. Tu me questionnais aussi Stéphanie sur des exemples concrets que je pouvais avoir de transformation. J'ai parlé de la mienne tout à l'heure sur le rapport à l'argent. Il y en a, alors je vais changer les prénoms parce que je pense que c'est vital pour la confidentialité des personnes que j'accompagne, mais il y a notamment une des femmes que j'ai accompagnée, on va l'appeler Anna. Elle, on était encore une fois sur un sujet d'argent, c'était une personne qui venait d'une famille plutôt aisée, dans laquelle il y avait des moyens. Et en fait, elle, elle a voulu s'inscrire en déloyauté par rapport à ça, c'est-à-dire qu'elle s'est dit, l'argent, ça peut mener... à soit du danger, soit à des choses qui ne sont pas bonnes et avec lesquelles je ne suis pas en accord. Donc je veux m'inscrire en dévoyauté par rapport à ça. Et donc elle a attiré à elle des expériences de vie plutôt de pauvreté. Et c'est elle qui le dit. Elle dit, je me suis retrouvée dans des situations financières très compliquées, à plus savoir comment nourrir mes enfants, à attirer à moi des hommes qui ne pouvaient même pas travailler ou pour qui travailler, ce n'était même pas un sujet. Donc du coup, c'était moi qui devais... être au four et au moulin, et donc je me suis retrouvée en difficulté. Et là, je me rends compte aujourd'hui que je n'ai pas forcément besoin d'être en déloyauté par rapport à ce code de loi familiale du rapport à l'argent. Parce qu'en fait, si je suis pauvre, je ne peux aider peut-être que les pauvres, donc je ne peux pas aller aider plus de gens que ça. Et donc, elle, son travail, ça a été de se dire, en fait, j'ai le droit d'être riche, mais j'ai le droit. J'ai le droit et je le veux et c'est pas mal Et quand je fais ça, parce qu'elle, elle, elle, elle était complètement différente de toute sa fratrie, elle disait, moi, j'ai l'impression d'être le vilain psy canard. En fait, j'ai le droit de m'incarner aussi dans ma différence familiale sans être la petite parjure et la dernière à qui on doit faire un chèque de temps en temps parce qu'on sait bien que je n'arrive pas à boucler mes fins de mort. Et ça, ça a été un travail prodigieux qu'elle a pu faire. Dans un autre registre, j'ai une cliente qui s'appelle Combable et Julia. Elle, c'était une relation toxique. Elle était en couple. avec une personne qui n'était pas violente physiquement, mais qui était extrêmement toxique, ce qu'on appelle les pervers narcissiques, qui la suivait dans la rue, qui pouvait fouiller ses poubelles, qui pouvait jusqu'à appeler ses proches, sa grand-mère, un des membres de sa famille qui vivait très loin de chez elle. Et en fait, elle, elle a été obligée de s'extraire de cette toxicité. Donc elle l'a fait très vite au début de l'accompagnement, donc ça c'était bien. Mais le deuxième travail, c'était de se rendre compte qu'en fait, quand elle, elle s'est séparée de cette personne-là. C'est comme si elle s'était faite priver de ce deuil-là. Parce que les membres de sa famille ne comprenaient pas pourquoi elle n'était plus avec cet homme. En gros, elle s'était fait déposséder de son choix. Parce que ce partenaire de vie, il plaisait à la famille. Et pourquoi il plaisait à la famille ? Parce que cette toxicité, elle existait aussi chez sa maman, à elle. Et parce qu'elle-même, elle avait attiré à elle, donc du coup le papa de ma cliente, Un homme qui pouvait avoir aussi ces névroses-là et dont elle-même, elle avait eu du mal à se séparer. Donc, ma cliente, quand elle, elle avait réussi à s'arracher de ça et qu'elle s'est rendue compte qu'elle arrivait à ne plus reproduire la relation toxique avec un homme, elle s'est rendue compte que sa propre mère ne pouvait pas être un soutien pour elle. Et ce n'est pas tellement qu'elle ne le voulait pas, c'est que c'était indépendant, c'était hors de ses forces en fait, parce que sa propre mère n'avait pas réussi à s'extraire de ça. Et donc c'est là où le transgénérationnel est important pour que ma clientèle soit... Non seulement en capacité de s'extraire de cette relation toxique, il fallait de l'aide, mais j'ai essayé de lui expliquer aussi comment sa maman ne pouvait pas être supportrice de son choix. Et l'idée, ce n'est pas de rentrer en confrontation, c'est de pouvoir se dire, OK, il y a quelque chose qui se joue là. Et quand ma cliente a eu son nouveau conjoint qu'elle a apporté dans sa famille, cet homme-là, il me disait, j'ai l'impression que mon nouveau conjoint, personne ne veut lui faire sa place. Et c'est là qu'on apprend aussi à voir que le projet de deuil personnel, c'est-à-dire clôturer une histoire amoureuse, il n'est peut-être pas au même tempo que le projet familial. Et c'est là où il faut voir. Qu'est-ce qu'on prolonge ? Et si on est en non-prolongation, qu'est-ce qui se passe ? C'est pour ça que les gens disent souvent « J'ai envie de couper avec mes parents, personne ne me comprend » . Mais ce n'est pas ça l'enjeu, parce que si vous coupez, en fait, vous n'avez pas résolu le problème. Vous n'avez pas compris ce qui se jouait chez chacun. Et donc, l'enjeu, c'est de pouvoir être en paix avec ce qui se joue chez chacun. Et puis, dernier exemple, là c'est plutôt professionnel, ça pourrait être intéressant une cliente que je pourrais appeler Sophie Elle, elle était propriétaire d'un salon de coiffure, elle était patronne de son propre salon. La coiffure, c'est sa passion. Mais elle a senti qu'elle était en train de s'autodétruire, de porter sur elle un poids qui n'était pas le sien. Et en fait, dans sa famille, il y avait une force du travail qui était très, très prégnante. On disait beaucoup, on n'a rien sans rien, le travail, c'est la vie. Et vraiment, elle a été baignée dans une histoire familiale. de l'acharnement, du travail, des gens qui s'étaient un peu sacrifiés aussi pour qu'elles puissent peut-être accéder à ça. Et au moment où elle s'est rendue compte qu'en fait, pour être loyale en des recenons qu'elle avait besoin, c'est-à-dire souffler et travailler autrement, il fallait qu'elle accepte d'être différente de la famille, c'est-à-dire de dire « en fait, je ne veux plus m'inscrire dans cette prolongation, je ne veux plus travailler en m'épuisant, je ne veux plus porter tout le monde à bout de bras, parce que ça, ce n'est pas moi et ce n'est pas comme ça que je me réalise » . Et au début, quand on est en déloyauté avec un code de loi, on peut avoir ce sentiment de culpabilité qui remonte. Donc là, l'enjeu, c'était pour elle de dire, je ne me sens pas coupable. Je me sens complètement à ma place quand je fais ça. Je me sens légitime de faire ça, parce que moi, ma priorité, c'est mes enfants. Et bien sûr que j'aime la coiffure, et bien sûr que j'aime mon métier, mais je ne veux plus me réaliser de la même manière. Donc ça, c'est des exemples qui peuvent illustrer à quel point ça peut toucher complètement toute ma vie. Et si on pouvait terminer, tu m'avais questionné par un peu cette jolie phrase, c'est comment est-ce qu'on pourrait finalement donner un message à toutes les personnes qui se sentent bloquées, qui se sentent submergées par leurs émotions et qui ne se comprennent pas. L'idée, c'est de revenir à la racine, c'est de se dire, on part toujours de la personne. Quand les gens vont travailler sur leur transgénérationnel, ils vont travailler avec eux-mêmes. Et ils vont avoir accès à la bonne information au bon moment et avec le bon thérapeute ou avec la bonne personne. C'est pour ça que c'est important cette alliance thérapeutique. Souvent, les gens vont dire, j'ai l'impression que ça fait des années que je sentais ça et je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt. Un message d'espoir, c'est de se dire que au moment où vous allez vous lancer, c'est que tout s'aligne. Je dis beaucoup, tout est juste. C'est que ça y est, vous êtes prêts. Donc, vous allez recevoir la bonne information au bon moment. C'est pour ça qu'il n'y a pas d'enjeu non plus. Les personnes se disent souvent, oui mais moi je n'ai pas accès aux informations de ma famille, dans ma famille il y a plein de secrets, il y a plein de tabous. Dans la mienne il y en avait beaucoup. Mon père s'étant suicidé, on ne voulait pas me répondre, c'était trop dur. Ma mère étant franco-espagnole, en Espagne, elle n'avait pas les mêmes informations de documentation de l'histoire familiale. Mais peu importe, parce que l'idée c'est que l'information, elle arrive au moment où moi je suis prête pour la recevoir, où je suis prête à faire ce débroussaillage. Et la deuxième chose que je pourrais dire est... Pour partir avec ça, c'est que, effectivement, la vie, elle va exaucer ce que je vais vibrer. Et donc, mon travail intérieur, il va me permettre de changer mon niveau de vibration. Il va servir de me dire, je change mon regard sur le monde parce que je comprends maintenant comment je fonctionne. Donc, je vais réussir à attirer totalement tout ce que je désire. Il n'y a aucune limite parce que je vais vibrer quelque chose de différent. Donc, la vie, elle va me renvoyer des expériences qui vont coller. avec ce que je vais avoir au plus profond de moi. Donc si au plus profond de moi, j'ai cette croyance que je ne vaux rien, que je suis une imposteur, que l'argent c'est pour les autres, que l'amour est très difficile à sécuriser, que la parentalité c'est d'une croisade, etc. J'en passe. Si j'ai ça au fond de moi, parce qu'au fond de moi, c'est non seulement à l'intérieur de moi, mais ça vient aussi de plusieurs générations avant moi, la vie va me renvoyer des expériences qui vont confirmer ça. Donc le plus important, c'est de mettre de la clarté là-dessus. Et vous allez voir, dès que vous mettez de la clarté, dès que vous êtes accompagné pour vous, voir faire aussi comme un double miroir, là vous allez pouvoir... faire de l'espace à l'intérieur pour changer ce système de croyance et du coup, attirer comme un aimant de manière très fluide des expériences qui vont exaucer, qui vont répondre à cette nouvelle vibration. Donc finalement, il ne suffit de pas grand-chose. Voilà, je pense que je pourrais terminer avec cette belle phrase. Je vous souhaite à tous de belles explorations intérieures, si jamais vous avez envie de discuter, d'échanger. N'hésitez pas, mon compte Instagram, c'est Liane, puisque le but, c'est de faire des lianes, de remonter à ces lianes. Et l'idée, c'est d'aller dialoguer avec soi. Merci pour tout.

Description

Au cœur des mémoires transgénérationnelles : comment nos histoires familiales invisibles façonnent nos vies ?


Dans cet épisode, Ludivine Morin, spécialiste en analyse transgénérationnelle et sophrologie, nous invite à explorer ces héritages émotionnels et inconscients qui nous habitent sans même que nous en ayons conscience.

Comment ces mémoires se transmettent-elles ? Pourquoi reproduisons-nous parfois les mêmes schémas ? Comment les comprendre, les transformer et surtout ne plus en être prisonnières ?

Un échange profond et lumineux, pour toutes celles qui se sentent parfois bloquées dans leur vie ou submergées par des émotions qu’elles ne comprennent pas.

Parce qu’au cœur de notre santé, il y a aussi ce que nous portons de nos lignées.


Instagram

En savoir plus


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ces histoires, ces blessures, ces croyances que nous portons parfois sans même le savoir, pourquoi certains schémas se répètent, pourquoi certaines peurs nous freinent, pourquoi parfois nous nous sentons bloqués, en décalage, sans comprendre pourquoi. Aujourd'hui, je vous emmène au cœur des mémoires transgénérationnelles. Pour explorer ces questions, j'ai le plaisir de recevoir Ludivine Morin. Elle est spécialiste en analyse transgénérationnelle et en sophrologie. Son approche est d'une grande richesse. Elle nous aide à remonter le fil de nos histoires familiales, tout en nous reconnectant à notre corps, à nos ressentis, à notre présence au monde. Avec elle, nous allons plonger dans cet invisible qui nous façonne, un voyage antérieur au service de notre liberté émotionnelle.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui,

  • Speaker #0

    vous êtes au cœur des mémoires transgénérationnelles. Excellente écoute.

  • Speaker #1

    Je suis spécialisée en analyse transgénérationnelle et j'ai aussi une autre corps de mon âcre qui est la sophrologie. Je travaille avec ces deux disciplines parce qu'en fait, je me suis rendue compte que l'un ne va pas sans l'autre. Dans le sens où la sophrologie, je dis beaucoup que c'est un accès à soi, c'est un lien avec soi. C'est un travail sur la conscience, sur le ressenti, sur les émotions. Et quand on fait une exploration transgénérationnelle, on ne peut pas se priver de ça. On ne peut pas... se déconnecter de tout ce qui est à l'intérieur de nous. Donc aujourd'hui, moi j'accompagne à la fois sur l'analyse rangénérationnelle pour qu'on remonte en fait le fil de l'histoire et qu'on remonte la compréhension de ce qui nous a impacté et ce qui nous impacte aujourd'hui dans notre présent. Et justement pour être le plus précis possible dans le présent, je travaille avec le sujet de la sophrologie pour être véritablement ancré. Alors, aujourd'hui, je fais même ça d'ailleurs dans deux contextes différents, à la fois les particuliers que je vais accompagner et puis aussi les entreprises. En fait, je me suis rendue compte qu'avant, j'étais, je viens de bien dire, une thérapeute classique, c'est-à-dire que les gens venaient me voir avec une problématique qui est, par exemple, une gestion du stress ou une anxiété au travail ou quelque chose qui ne se passe pas bien dans le couple, dans la parentalité. Et je traitais ça, on va dire que je traitais le symptôme. Et maintenant, ce que je fais, c'est que j'ai compris qu'il fallait remonter à la racine de la problématique, nos conditionnements, nos héritages et les schémas, en fait, qui se répètent. Et donc ça, je le fais. Au début, je ne le faisais qu'avec les particuliers. Et maintenant, j'ai assumé de le faire aussi avec les entreprises, parce que je me rends compte que cette problématique de l'héritage, on la trouve en fait, finalement, partout. Donc, au niveau des particuliers, moi, j'ai un programme d'accompagnement qui s'appelle Yann Originelle. Et l'objectif, c'est ça. C'est vraiment d'aller retrouver l'origine de ce qui nous a conditionnés et de ce qui nous entrave aujourd'hui. Et au niveau des entreprises, bien sûr, souvent la commande, elle est très gestion du stress, anxiété, relations entre les managers, etc. Et en fait, de plus en plus, les entreprises acceptent d'ouvrir la porte à quelque chose de plus large qui est... Comment est-ce qu'on peut comprendre ce qui, dans une interaction par exemple entre un manager et son manager, il va y avoir aussi du transgénérationnel. Toutes les injonctions, tous les conditionnements, tout ce qu'on peut se répéter comme schéma limitant, les croyances qu'on va trameler sur l'argent, la réussite, le rapport au travail, l'échec aussi bien sûr. Donc aujourd'hui, je travaille sur ces deux secteurs. Les entreprises, ça va être des clients grand compte qui ont déjà évolué sur ces prises de conscience. Je travaille notamment avec Mercedes, La Croix-Rouge, La Ville de Paris, La Maison du Chocolat, des enseignes comme ça. Et sur les individus, c'est la même chose. C'est des personnes qui ont déjà travaillé sur elles-mêmes, qui ont déjà un niveau de conscience et qui sont prêtes à aller plus loin. Très souvent d'ailleurs, elles ont erré dans des parcours thérapeutiques où elles ont fait plein de super choses avant de me rencontrer, qui les a énormément fait avancer. Mais il manque la racine de la problématique très souvent. Donc c'est plus simple quand les gens ont travaillé sur eux avant, travaillé en transgénérationnel, parce qu'en fait, il faut déjà avoir conscience de ce qui se joue dans le présent. Il faut avoir l'habitude de parler de soi, il faut avoir l'habitude de débroussailler déjà ses émotions. Parce que quand on travaille en transgénérationnel, on va dire qu'on descend encore d'un niveau, c'est-à-dire qu'on plonge un petit peu dans ce que j'aime bien appeler, moi, la vase du fond du lac. C'est-à-dire tout ce qui est en remue, tout ce qu'on va remuer au fond et qui est... vitales à comprendre pour être bien apaisée dans le pédant. Moi, j'ai toujours su que je voulais faire ça. En tout cas, ce parcours-là, j'ai démarré mes premières prises de conscience, surtout en générationnelle, quand j'avais 14-15 ans. C'était une période de ma vie qui était plutôt compliquée, puisque mon papa s'est suicidé à cette période-là. Donc forcément, je me suis posé tout de suite la question de l'héritage, de qu'est-ce qui se transmet, de qu'est-ce qu'on prolonge, de qu'est-ce que moi j'allais porter. Et puis, malgré le fait que j'ai fait des études plutôt généralistes, c'est un parcours, on va dire, académique. classique, s'est revenu toquer à ma porte, notamment en 2017, quand j'ai fait mon propre burn-out et que je me suis dit, ah tiens, il y a peut-être quelque chose qui est en train de se rejouer dans ma propre vie à moi et qui ne m'appartient peut-être pas, que je peux peut-être délester, déjà pour moi, pour arriver à avoir un quotidien beaucoup plus apaisé, et puis vis-à-vis de mes enfants, puisque je savais que je voulais un jour un projet de maternité. Donc voilà, j'ai égréné en fait ces prises de conscience et puis... Il y a eu un moment où je me suis dit, ok, ça fait très longtemps qu'en fait, tu te formes sans t'en rendre compte, que tu t'intéresses au sujet sans te l'avouer. Et donc, j'ai basculé là-dedans et ça a été l'alignement total. Mais aujourd'hui, c'est vrai que c'est plus facile pour moi d'accompagner que ce soit des individuels ou des entreprises, parce que j'ai bien sûr la casquette de thérapeute depuis maintenant plusieurs années, mais aussi parce que je connais le monde de l'entreprise, j'ai fait du consulting, j'ai fait un parcours dans le luxe aussi. Et ça me donne aussi les dessous de ce qu'il peut y avoir dans ces environnements qui sont imprégnés de mémoire, qui sont imprégnés de transgénérationnel. Alors du coup, moi, on me demande très souvent qu'est-ce que c'est qu'une mémoire transgénérationnelle et comment est-ce qu'on peut simplement le définir ? On peut se dire que l'analyse transgénérationnelle, l'objectif, c'est d'aller comprendre les marqueurs qui ont pu nous... touché et dont en fait on s'est imprégné. On considère que finalement il y a des traces émotionnelles, des histoires, des blessures qui sont non digérées et qui peuvent se transmettre inconsciemment de génération en génération. L'enjeu c'est de se dire, quand j'arrive dans ma famille, je n'arrive pas comme une feuille blanche, j'arrive avec tout un bagage. Et bien sûr j'ai hérité de la couleur des yeux, du grain de la peau. de plein de paramètres physiques, physiologiques, des gens qui m'ont précédé dans ma lignée, mais il n'y a pas que ça. Il y a aussi beaucoup de choses qui se transmettent d'inconscient à inconscient. Et donc, comme cet enfant, il n'arrive pas comme une feuille blanche, il faut qu'il puisse prendre en compte qu'il y a un bagage psychique qui lui a été transmis. Ce qui fait qu'on se retrouve à se rendre compte qu'on peut porter des choses qui ne nous appartiennent. Pas directement. C'est très intéressant de le voir en sophrologie aussi, c'est le principe des émotions qu'on a ingurgitées, dont on s'est imprégnées, qui ne sont pas les nôtres. On en reparlera tout à l'heure, on va pouvoir donner plein d'exemples. Typiquement, le sujet de l'argent, on voit bien qu'il y a des mémoires familiales par rapport au rapport à l'argent. Ça arrive aussi sur le sujet de la toxicité, les relations qui sont toxiques, sur la violence, sur plein de choses dont on peut s'imprégner sur plusieurs générations. Bien sûr, et c'est important de le rappeler quand même, il y a des choses extrêmement positives. Le but de l'analyse transgénérationnelle, ce n'est pas d'aller gratouiller le passé. Pour gratouiller le passé, c'est d'être bien dans le présent. Et c'est aussi de s'aimer comme on est, c'est-à-dire d'accepter tout ce qui nous compose. Et de voir, bien évidemment, que dans tout ce dont on a hérité, il y a des choses qui sont extrêmement positives. Et c'est un peu comme si on faisait un tamis. C'est une expression que j'aime bien utiliser avec les gens que j'accompagne, c'est vous prenez le tamis. Et vous essayez de trier ce que vous avez reçu. Et à partir de ce tri-là, vous allez pouvoir décider ce que vous souhaitez faire plus tard dans votre vie. Et une fois qu'on a réussi à faire ce tri entre ce qu'on veut et ce qu'on ne veut pas, là, on va pouvoir avoir des individus qui sont conscients, c'est-à-dire qui vont prendre des décisions en fonction de plus d'informations. On est constitué en majorité d'inconscients. Ce qui fait que si on pilote notre vie, notre quotidien, à partir de cet inconscient, forcément, on voit bien que ça va nous mener parfois dans des impasses, parfois dans des zones d'inconfort. Et on ne comprend pas pourquoi on répète et pourquoi le disque, il est un peu rayé. C'est ce que j'aime bien dire aussi. On a l'impression d'avoir un disque rayé. Donc là, l'idée du trangénérationnel, c'est de se dire, je fais remonter à ma conscience le maximum d'informations. pour prendre mes décisions en pleine conscience. Donc, on va aller regarder bien sûr ce qui nous a entraînés, mais bien sûr aussi ce qui nous a portés, parce que l'enjeu derrière ça... Alors tout le monde n'a pas envie d'être parent, mais l'objectif c'est de pouvoir transmettre. On n'est pas obligé de transmettre par la parentalité, on peut aussi transmettre par son travail, par son métier. Mais qu'est-ce que je transmets ? Qu'est-ce que je diffuse ? Qu'est-ce qui part de moi ? Le mieux c'est d'avoir quelque chose qui soit complètement, ou le plus possible en tout cas, conscientisé. Et c'est une phrase qui est très importante, c'est « si je veux savoir où je vais, je dois savoir où je viens » . Je dois savoir en fait ce qui peut me piloter de manière inconsciente. Alors, du coup, comment est-ce que ça va se manifester dans nos vies ? Très souvent, les gens qui viennent à moi, alors ils peuvent avoir des problématiques très variées, très diverses, mais ça va se matérialiser avec des peurs, des schémas répétitifs, des blocages émotionnels et des personnes qui vont dire « la plupart du temps, je ne me sens pas à ma place » . J'ai l'impression d'être en décalage avec la personne que je voudrais être, avec mes aspirations profondes, avec ce qui est véritablement. au fond de moi. Et ces personnes-là, on se rend compte qu'elles sont, en fait, impactées par des fers d'eau, par des choses qu'elles ont sur leur dos, sans avoir forcément vécu de trauma. Moi, forcément, au début, j'ai attiré à moi beaucoup de personnes qui avaient vécu des traumas, parce que c'était moi-même mon expérience de vie. Mais on se rend compte que le transgène rationnel, il se glisse un peu partout. Quand on a une fratrie dans laquelle il y a eu des déséquilibres marqués, qui nous ont impactés, forcément, ça va nous impacter. nous-mêmes. Quand on a une relation avec son parent qui a été au lieu d'être empreinte d'amour et de bienveillance, qui a été plutôt froide et sèche, forcément ça va nous impacter. Dans notre propre parentalité déjà, et puis dans notre manière d'agir au quotidien. Donc là, on prend bien conscience qu'on est nous-mêmes une compilation de mémoire, déjà tout ce qu'on a stocké depuis notre enfance, et puis on a bien sûr des choses qui nous ont été transmises par nos parents, et puis par les générations du dessus. Très important de se rappeler qu'en train générationnel, les gens pensent souvent qu'il faut remonter jusqu'à très très loin dans l'arbre. Et en fait, on n'a pas tellement besoin. Quand on a quelque chose qui est grippé dans l'écosystème, c'est souvent trois à quatre générations. Et ça va vite, ça a l'air c'est moins. La génération du dessus, ça fait deux avec mes parents. La génération de mes grands-parents, ça fait déjà trois. Et pour peu que j'ai des enfants, ça fait déjà quatre générations. Ok, à partir de ça, j'ai suffisamment d'infos pour aller me dire, wow ! Qu'est-ce qui se joue ? Qu'est-ce qui se reproduit ? Qu'est-ce qui se transmet malgré nous ? Et qu'est-ce qu'on pourrait arrêter ? Donc dans les exemples qu'on peut trouver finalement, dans les manifestations de ces blocages-là dans nos vies, on va avoir par exemple des personnes qui peuvent avoir une grande difficulté par rapport à l'argent. Alors c'est un grand thème phare du transgénérationnel, l'argent. Ça peut être par exemple, je ne sais pas me faire payer à ma juste valeur, je n'ose pas demander des augmentations. quand on me... paie, je n'ai pas l'impression de mériter, j'ai l'impression d'être un imposteur. J'ai des dépenses qui sont complètement compulsives ou alors je suis un hyper épargnant. Ça, c'était mon cas. Moi, j'étais une hyper épargnante. Et dans tous les cas, on va avoir une espèce d'atrophie du lien à l'argent. Et on le sait, l'argent est présent dans toutes les familles. L'argent se glisse aussi dans des particularités un peu plus subtiles. C'est-à-dire qu'on peut avoir un parent qui nous a dit, par exemple, qu'on avait bien de la chance d'être aimé. parce que lui-même n'a pas été aimé par son propre parent. Et du coup, ça crée une espèce de dette subtile. C'est-à-dire qu'on devrait être redevable de notre parent d'avoir été aimé. Alors que non, c'est un amour inconditionnel. Mais comme notre propre parent n'a pas reçu cet amour de la part de nos grands-parents, donc ses parents et lui, malgré lui, il nous transmet cette espèce de dette en disant « Écoute, sois bien content d'être aimé parce que moi, je ne l'étais pas. » Et en fait, le sujet de l'argent, il vient se glisser dans des choses extrêmement subtiles parfois. Et tant qu'on ne pose pas la conscience dessus, on peut se retrouver avec, encore une fois, des gens qui vont saboter leur projet professionnel, qui vont ne jamais pouvoir avoir l'augmentation qu'ils veulent ou qui vont toujours se faire licencier. Et ces personnes-là vont aller chercher des réponses à l'extérieur parce qu'elles ont l'impression que le problème est extérieur à elles. Ah, mais je me suis fait licencier trois fois. Oh, mais à chaque fois que je demande une augmentation, ma hiérarchie me la refuse. Ah mais quand je propose une... prestations de services à 60 euros, mes clients payant 5 fois, donc j'ose pas augmenter mes tarifs parce que ce serait impossible. Bref, des grosses limitations. Et en fait, on a l'impression que ces problématiques, elles sont extérieures à la personne, alors qu'en fait, elles viennent à la base de quelque chose qui est très intérieur. Moi-même, je me suis retrouvée dans une contradiction entre mes deux lignées, c'est-à-dire que j'avais ma lignée paternelle où, de manière générale, le sujet, c'était, on avait de l'argent, on était entrepreneur, mais on avait tout perdu. Mon grand-père avait vraiment perdu beaucoup d'argent en faisant faillite avec son entreprise. Et la famille a été marquée de ça. Et moi, l'injonction que j'ai reçue, c'est tant qu'on n'a pas des milliers d'euros sur le compte en banque, on n'est rien. Mon père disait ça. Il disait, moi, si je n'ai pas 3 000 euros sur le compte en banque, c'est que je suis pauvre. Et ça, pour le coup, c'est quelque chose qui m'a marquée, parce que quand j'ai démarré il y a longtemps en tant qu'entrepreneur, au début, j'avais du mal à me sentir dans l'abondance et dans la richesse. Et le pendant inverse, dans mon autre lignée, ma lignée maternelle, c'était au contraire une famille qui était plutôt en manque d'argent, qui avait fui l'Espagne franquiste. qui s'était installée en France et l'argent qu'on avait gagné en Espagne, enfin en France, pardon, on l'avait renvoyé en Espagne. Parce qu'il y avait une espèce aussi de dette. On disait, on s'est arraché de nos racines pour s'implanter ailleurs. On essaye de créer un microcosme pour que l'avenir de la lignée soit meilleur, donc pour que ma mère ait un travail, pour que moi après je puisse payer mes études, etc. Mais du coup, il y a une espèce d'arrachement à la base. C'est en fait, on repart au pays, on repart en Espagne. Et donc moi je me suis retrouvée avec ces deux injonctions. avec d'un côté une famille paternelle qui avait eu de l'argent mais qui avait tout perdu, et de l'autre côté une famille maternelle qui en avait pas eu mais qui s'était saignée pour gagner de l'argent. Et donc je me suis retrouvée en proie à ces deux loyautés familiales qui, tant que je n'en avais pas conscience, se glissaient dans mon quotidien sur plein de sujets. Un autre exemple que je peux donner, c'est vraiment le rapport à l'argent. Encore une fois, juste, je reprécise, rapport à l'argent, grand M-phare, j'en ai même... Je te parlais tout à l'heure du fait que j'avais créé Liane Originelle, qui est mon accompagnement. Bien sûr, ça fait partie des choses qu'on travaille dans l'accompagnement. Mais j'ai même dédié, là, c'est tout récent, un programme qui s'appelle Racines d'Abondance. Je suis sûre que c'est un mini-programme très court, juste pour comprendre de ça, parce que je me suis rendu compte que quand on n'avait pas cette sécurité par rapport à l'argent, on ne pouvait pas après être dans la liberté financière et du coup faire des choix. Puisque la sécurité, c'est le choix. La liberté est derrière, c'est le choix. Donc, le premier niveau, c'est de se sentir en sécurité par rapport à l'argent pour ensuite pouvoir accéder à une forme de liberté et donc de choix. Donc vraiment, grand thème phare. Après, du coup, je disais, il y a d'autres thématiques qu'on peut retrouver, même s'il y en a plein. Moi, j'accompagne de l'inceste, j'accompagne des gens qui ont été agressés, qui ont plein de problématiques différentes. Il y en a une qui se glisse de manière assez sournoise dans le quotidien des gens. C'est le principe de l'autosabotage face à la réussite. Ça, je le vois beaucoup en entreprise. Quand j'accompagne des managers qui viennent de prendre un très haut poste et qui collectionnent des expériences professionnelles difficiles, c'est-à-dire que manager l'équipe, être dans cette position de hiérarchiste supérieure va leur provoquer un inconfort énorme. Parce qu'en fait, on va avoir ingurgité depuis très longtemps ce qu'on appelle des loyautés inconscientes, c'est ce qu'on appelle aussi le code de loi de la famille, qui a dit « je ne dois pas réussir » ou « la réussite, c'est pour les pourris, pas rien » . Ça m'est déjà arrivé. J'ai une femme que j'ai accompagnée qui était très haut placée dans une banque et qui me disait « en fait, quand j'ai pu accéder à cette promotion, je me suis rendue compte que dans ma famille, on m'avait toujours dit, on m'avait transmis en fait, malgré moi, cette croyance de « l'ambition, c'est dangereux » . Tu verras. tous ceux qui sont haut placés, d'une manière ou d'une autre, ils finissent par s'écraser un jour. Et donc, bien sûr qu'elle exerçait son métier avec beaucoup de passion et qu'elle adorait ce qu'elle faisait, mais en fait, c'était une vraie souffrance. Pourquoi ? En fait, parce qu'elle se retrouvait à... Finalement, elle avait réussi à accéder à cette ambition professionnelle, donc finalement, elle n'avait pas été totalement entravée par son passé. Malgré tout, elle continue à se dire qu'elle était... en fait en déloyauté par rapport au code de loi familial, le code de loi familial qui lui a dit la hiérarchie c'est dangereux, l'ambition c'est dangereux. Donc soit elle était loyale à ce code de loi qui lui a toujours dit ça et du coup elle ne progressait pas dans sa carrière, soit elle fait comme ce qu'elle a fait, c'est-à-dire elle réussit à s'extraire et à se détacher de cette ambition familiale, de cette non-ambition familiale et elle accède à ses propres ambitions. Mais du coup en étant en déloyauté par rapport à sa famille, elle a l'espèce d'écart tellement. Et donc ? c'est là où la sophrologie est intéressante, c'est que dans le présent, elle avait des états de panique avec des crises d'anxiété qui étaient extrêmement profonds que bien sûr, moi je pouvais traiter et accompagner en local, mais un peu comme si je faisais avec un pansement, ça ne suffisait pas. Il fallait aller à la racine et dire, ok, qu'est-ce qu'il y a de manière bien plus profonde ? Parce que du coup, elle continuait à attirer à elle des expériences de vie qui venaient confirmer le code de loi familiale qui dit L'ambition, c'est dangereux. Et c'est ça qui est très important. Alors moi, j'appelle ça enlever les élastiques dans le dos. Ce qui est vraiment important, c'est d'enlever cette espèce d'élastique qui nous rattache en arrière et qui nous aspire finalement. J'ai une de mes clientes qui avait utilisé une autre expression, elle disait « tu sais, Vivivine, c'est comme si je mettais la vitesse 5 dans la voiture, c'est-à-dire que je mets plein de projets, j'avance et je mets le frein en même temps. Donc je brûle du gaz en fait, j'ai plus d'énergie. » Et c'est cette espèce d'avancée à contre-courant qui fait que les personnes, moi, quand elles viennent, elles me disent « je sais pas si je suis à ma place, j'ai envie de tout envoyer bouler. Je sais pas si je suis dans la bonne carrière, dans le bon métier, dans la bonne entreprise. » Et c'est des gens qui peuvent prendre le risque de... passer à côté de choses qui étaient en fait totalement faites pour elle, mais qui, comme ça leur envoyait des signaux de danger et d'alerte, elles se sont dit « je suis en train de m'auto-détruire, donc j'y vais plus » . Donc je reviens avec ce code de loi qui m'a été proposé à la base. Voilà, donc là, il y a des problématiques, il y en a plein. Je pourrais en évoquer une dernière pour que ça puisse être parlant. C'est aussi le principe de la parentalité. Une grande question que je reçois et que je me suis posée moi-même aussi quand je suis devenue maman, c'est Merci. Qu'est-ce que je vais transmettre à mes enfants ? Je ne suis pas sûre de vouloir transmettre après moi certaines choses que j'ai reçues. Et ce qui fait peur aux parents, c'est de se dire « Je m'étais juré que jamais je ne transmettrais ça, que jamais je me mettrais en colère contre mon enfant comme ça, que je n'aurais pas ces accès de violence, que je n'aurais pas ces mots, parce que je les ai reçus en tant qu'enfant, et pourtant, malgré la promesse que je me suis faite, c'est satisfaisant. » Et là, les personnes, ça leur fait assez peur parce qu'elles voient dans le miroir le parent ou le grand-parent qui a eu ce comportement et comme si on était en train de se débattre contre quelque chose et on n'y arrivait pas. Et donc, dans le travail sur la parentalité, il y a vraiment cette espèce de nettoyage à faire, de comprendre tout ce dont on a hérité sur la parentalité. Par exemple, il y a des femmes à qui on a beaucoup dit ou qui ont ressenti dans leur famille carrière et parentalité, ce n'est pas possible. Une mère qui s'occupe bien de ses enfants, c'est une mère qui est là pour eux. Faut s'entendre, c'est pas une mère qui travaille. Sauf que moi j'accompagne des femmes qui s'épanouissent et dans la maternité et dans la carrière. Et ce que je leur explique, c'est qu'on peut faire les deux. Totalement. Sauf que comme elles, c'est pas ce qu'elles ont reçu, elles sabotent aussi tous ces moments de vie de famille. Elles se retrouvaient complètement perdues, même dans leur vision de couple, etc. Parce qu'elles sont en train de se dire, est-ce qu'il faut pas que je renonce ? soit à mon épanouissement en tant que mère, soit à mon épanouissement en tant que femme qui travaille. Donc là, dans la parentalité, il y a vraiment un axe phare qui est qu'est-ce que je transmets, qu'est-ce que je prolonge et dans quoi je m'inscris. Et vraiment, là, c'est très important aussi de reconnecter ces personnes-là. Je dis les mamans, mais il y a aussi beaucoup de papas, à ce qui était bon, ce qu'ils ont reçu et qui était bien. Et très souvent, chez les hommes, c'est cette difficulté à accéder à l'émotion et à dire, attends, mais moi, je n'ai pas reçu. de mes parents, la capacité ou l'autorisation à pleurer, à manifester mes émotions. Qu'est-ce que je vais faire avec mon propre enfant quand il va faire sa crise ? Comment je vais faire ? Parce que je vois bien qu'on est dans une époque où on a le droit d'accéder à toutes les émotions. À l'école de mon enfant, les émotions, c'est OK. Et moi-même, en tant que père, je ne sais pas comment guider mon enfant. Parce que je n'ai pas reçu ça. Comment je fais à partir de ça ? Voilà, donc ça, c'est pour donner une visibilité sur ce que ça peut être, en fait, un héritage transgénérationnel. Il n'y a pas besoin de remonter jusqu'à très, très loin parfois, même si, bien sûr, on se rend compte que la plupart du temps, on rejoue le rôle de quelqu'un dans la famille aussi. Alors, question très importante aussi, c'est pourquoi est-ce qu'on porte toutes ces mémoires familiales sans le savoir ? Ça, c'est le sujet de l'inconscient. Comme on disait, on est constitué en majorité d'inconscient. Donc, l'enjeu, c'est de faire remonter toutes ces petites bulles jusqu'au conscient. L'épigénétique est en train de nous montrer, de manière scientifique, que ce qu'on avait compris en transgénérationnel depuis un moment se vérifie dans les gènes. Moi, je n'aime pas forcément dire, super, l'épigénétique est en train de prouver tout ça. Je pense qu'il faut y aller encore avec... des pincettes parce que les études sont très récentes, mais c'est super. Je dirais plutôt qu'elle vient soutenir tout ce travail. C'est qu'on se rend compte que quand on a un trauma ou une blessure ou quelque chose, un marqueur à une génération, mettons deux générations au-dessus de nous, si on observe ce qui se passe dans les gènes des générations en dessous, on va avoir des modifications. sur l'expression du gène. Ce n'est pas le gène qui est modifié, c'est l'expression du gène qui est modifiée. On l'a vu notamment avec le Rwanda, des femmes qui ont vécu le génocide, deux générations en dessous, on se retrouve avec des enfants, des individus qui sont marqués très fortement de stress et qui sont imprégnés dès la naissance. Et ce n'est pas leur expérience de vie qui fait ça, c'est le gène qui a été marqué, l'expression du gène qui est marquée. Mais maintenant, ce qui est positif aussi, c'est qu'on se rend compte que L'épigénétique est en train de faire des avancées sur les marqueurs positifs, si on peut dire. Tout ce qui va nous permettre d'être en paix, d'être en harmonie, d'être léger, ce sont aussi des choses qui peuvent marquer les gènes, et ça, c'est des choses qu'on peut transmettre. Et donc ça, c'est extrêmement réjouissant, parce que non seulement on peut se dire, si du coup on apaise et on explique et on soulage des traumas sur une génération, peut alléger les générations du dessus, du dessous, pardon, mais de la même manière, très positivement, on peut se dire si on a un parent ou un grand-parent qui a eu une vie très apaisée, très sereine, on peut se rendre compte qu'en fait, ça, ça se transmet aussi. Donc encore une fois, on y va avec des pincettes, c'est quelque chose de très récent, mais là où c'est intéressant, c'est que moi, très souvent, j'ai des personnes qui n'ont aucune preuve quand elles viennent me voir. Et je ne peux pas fonctionner avec des preuves. Je veux dire, quand j'ai quelqu'un qui vient me voir et qui me dit « Ludivine, j'ai un inconfort dans mon quotidien, quand je suis dans mon couple, et j'ai l'impression qu'au niveau sexualité, il y a quelque chose de pas net, parce que j'ai des ressentis là, dans le présent, ici et maintenant, qui font que je ne suis pas bien. Moi, je ne peux pas aller sur la séance, je n'ai pas une éprouvette et quoi que ce soit. Je ne peux me baser que sur les ressentis de la personne. Et heureusement qu'on peut les légitimer, ces ressentis. Ok, heureusement qu'on peut valider. les ressentis de la personne pour aller sur l'exploration de soi. Donc en transgénérationnel, on va oui se baser sur certaines données scientifiques qui peuvent alimenter encore une fois tout le discours qu'on a aujourd'hui. Mais le plus important aussi, c'est de se dire qu'est-ce que je ressens moi là, ici et maintenant ? Quel inconfort ? Et comment je peux m'en dégager ? Donc c'est ce qu'on disait tout à l'heure avec ces fameux élastiques dans le dos, c'est qu'en fait, plus on va mettre de la clarté, plus on va se retrouver en sécurité. Les personnes qui disent « j'ai une anxiété profonde » , qui vont avoir des terreurs nocturnes, qui vont avoir des démangeaisons, de l'eczéma, des tocs qu'ils vont avoir dans le présent, donc ici et maintenant, des troubles, c'est qu'elles ne se sentent pas en sécurité. C'est qu'il y a quelque chose d'insécure. Donc, plus on retourne dans cet inconscient pour aller comprendre ce qu'il y a dedans, plus on remet de la clarté, et plus la clarté va nous permettre d'être en sécurité. Et donc, parfois, moi, c'est une question que je reçois, c'est, Ludivine, est-ce qu'il suffit de conscientiser pour aller mieux ? Autrement dit, est-ce qu'il suffit que je comprenne quelque chose pour que ça me virisse ? En fait, c'est une énorme partie du travail. Il n'y a pas besoin d'aller sur des incantations, des trucs vaudous, des magins. Tout ça, ça peut être des rituels ou des choses qui peuvent nous servir. On fait d'ailleurs des actes symboliques très forts en transgénérationnel. Moi, j'apprends à mes clients à faire des actes symboliques. à se libérer de certaines choses, que ce soit en écrivant une lettre, que ce soit en se séparant d'un objet ou en faisant tout autre rituel ou acte symbolique très simple, allumer une bougie ou en éteindre une, justement. Mais il n'y a pas besoin de faire des choses très alendiquées, j'ai envie de dire, parce que le simple fait de faire remonter l'information jusqu'au conscient va nous permettre d'accéder à un espace de conscience et de dire, OK, il y avait ça. Et donc, maintenant, je regarde droit dans les yeux. C'est-à-dire que quand on fait remonter le sujet de l'inconscient vers le conscient, le sujet, on l'a en face, donc on peut le traiter. C'est-à-dire qu'en fait, ça, c'est aussi une grande peur des personnes qui travaillent en transgénérationnel, c'est de se dire, le divine, j'ai très peur de ce qui va me sauter au visage. J'ai très peur d'aller ouvrir la boîte de Pandore et de faire remonter des informations. Mais en fait, c'est déjà agissant en nous. C'est déjà là. C'est simplement qu'on n'a pas... les choses en face des yeux pour pouvoir les traiter. Autrement dit, la poussière, elle est là, c'est juste qu'elle est sous le tapis. Donc quand on fait remonter à la conscience tous ces bagages transgénérationnels, on les a devant les yeux, et là on peut les traiter. Faut être très clair, c'est pas hyper confortable de faire ça. Moi, les gens avec qui je travaille, je m'assure toujours qu'ils aient un niveau d'énergie et de stabilité psychique pour pouvoir travailler avec moi, parce que quand on va aller remuer la fameuse veste du fond du lac, ça va brasser. et ça va brasser sévère. Donc forcément, ça ne va pas être confortable. Et la personne, au début, elle va se retrouver avec beaucoup de ressources, elle va être très positive. Et tout de suite, dès qu'elle démarre l'accompagnement, ça la soulage parce qu'elle arrive à comprendre plein de choses qui, au début, lui faisaient honte, qui lui faisaient se dire « je ne me sens pas à ma place » , etc. Mais quand on commence à travailler vraiment les mécanismes inconscients et qu'on essaye de ne pas les reproduire, parce que c'est ça l'enjeu, c'est comprendre pour ne pas reproduire, là, forcément, le niveau d'énergie baisse un petit peu. mais c'est normal, c'est parce qu'on est en train de se dire ah waouh, je suis en train de faire un petit pas en arrière et donc...

  • Speaker #0

    Ça me demande de conscientiser là maintenant qu'avant je fonctionnais en pilote automatique et là maintenant le fait que je passe en mode manuel, c'est un petit peu plus dur. Mais c'est plus dur dans l'instant présent. La plupart du temps, les gens ne se voient pas agir. Et c'est au moment de la crise qu'ils disent j'en peux plus, c'est insupportable, c'est mon énième échec amoureux, c'est mon énième échec professionnel, c'est mon énième échec avec un enfant, etc. Et donc ils souffrent au moment où ils font le bilan. Ils n'ont pas l'impression de souffrir en problématique. Alors qu'en fait, quand on travaille en transgénérationnel, on fait trois pas en avant, on avance, on fait cette espèce de pas de recul, c'est-à-dire que les élastiques dans le dos, ils nous ramènent un petit peu en arrière. Quand on est accompagné pour le voir, c'est là que c'est un petit peu dur, mais ensuite, on peut vraiment changer. C'est quand on conscientise qu'on peut vraiment changer. Et donc, l'idée, c'est que ça, ça va nous permettre après d'aller reprendre notre place parce qu'on a mis les choses à l'endroit. Au lieu d'aller chercher des réponses à l'extérieur, on va chercher la réponse à l'intérieur, puisque le but, c'est de s'aimer soi et d'être en paix avec soi. Et donc, on remet les choses à l'endroit. On ne va plus se dire « Ah, mais en fait, je suis complètement nulle si j'ai échoué dans tous mes postes au cadre depuis les cinq dernières années. » Ce n'est pas que je suis nulle, ce n'est pas que je ne mérite pas ça, ce n'est pas que ce n'est pas fait pour moi, parce qu'il y a des gens qui peuvent faire des rapports-ci comme ça. C'est plutôt qu'en fait, il faut que j'aille regarder à la racine de la problématique. pour pouvoir traiter après derrière le travail. Donc on remet les choses à l'endroit. Pourquoi ça fonctionne comme ça ? Là, je pense que c'est important que je remette du sens. En transgénérationnel, on part du principe que le premier écosystème dans lequel on grandit, c'est l'écosystème de la famille. C'est l'écosystème dans lequel beaucoup de choses se jouent. Si dans cet écosystème, j'ai déjà pas ma place, on me voit pas, j'ai pas ma liberté d'expression, il y a des choses sur lesquelles j'ai fait des compromis et que je suis plus loyal envers moi, mais loyal envers le clan, forcément ce mode de fonctionnement, je vais le reproduire d'une manière ou d'une autre. Et ça peut être très subtil dans les autres écosystèmes qui vont piloter ma vie, c'est-à-dire la sphère sociale, l'écosystème professionnel, l'écosystème amoureux, etc. Donc c'est pour ça que je disais, le but, ce n'est pas d'aller sur ces items à l'extérieur, c'est de revenir à la base. Et quand je comprends la base, là, je peux faire tâche d'huile. Je crée l'espace, j'enlève les conditionnements qui m'ont bloqué. ça soulage, ça fait l'espace en moi et donc à partir de ce moment là je vais pouvoir aller définir ce que je veux. Parce que c'est ça le but aussi du transgénérationnel. C'est, oui, on va gratouiller le passé pour aller bien dans le présent, comme je disais tout à l'heure, mais aussi pour savoir ce qu'on veut demain. Parce qu'il y a des gens qui me disent, je suis à un carrefour de ma vie, j'essaye de me reconvertir, mais je ne sais pas ce que je veux vraiment. Mais c'est normal. Parce que peut-être que le moment où tu es en train, là, ici et maintenant, de décider ce que tu veux faire, c'est par rapport à certaines injonctions. Ou alors, tu vas le faire à moitié. Tu vas te lancer dans un parcours professionnel, ça, ça m'arrive avec pas mal de clients, et du coup, tu vas te tirer une balle dans le pied en même temps. C'est-à-dire, tu ne vas pas oser te faire rémunérer, etc. Parce que tu n'as pas travaillé le rapport à l'argent, parce que tu n'as pas travaillé tous ces conditionnements. Donc, voilà, on ne travaille plus l'extérieur. On essaye, au lieu de changer cet extérieur qui est parfois en chaos, on va trouver des solutions très intérieures. Et une question que tu me posais aussi Stéphanie, qui est très judicieuse, c'est quel est le rôle du corps dans cette exploration ? Là, c'est comment la sophrologie, elle permet de faire du lien avec soi. C'est ce que je disais, c'est qu'il faut légitimer ses ressentis. Quand je fais mes accompagnements, que ce soit en entreprise ou avec mes clients particuliers, c'est qu'est-ce que tu ressens là ? Quand tu as telle problématique, quand tu es confronté à ce blocage, qu'est-ce qui se passe là, ici, maintenant, avec tes ressentis ? Il y a des personnes à qui on n'a pas appris. à légitimer leurs ressentis, ni même à les écouter. Donc il y a des gens qui sont très en difficulté, qui disent « mais je ne sais pas, c'est comme si j'avais une couche de protection entre l'extérieur et moi, et je n'arrive pas à accéder à moi. Je n'arrive pas à savoir ce que je ressens. » Donc là, c'est tout un apprentissage de pouvoir ne plus passer à côté de nos ressentis. Et là, ici et maintenant. Et donc, on essaye aussi de se faire passer en priorité. Moi, j'aime bien dire, on met le masque à oxygène sur nos émotions. Parce qu'un manager n'accompagnera jamais ses équipes si lui-même, il n'a pas pris conscience qu'il était en asphyxie. Et pourquoi il est en asphyxie ? Parce qu'il y a des choses, des conditionnements contre lesquels il est en train de se débattre. Donc encore une fois, on remet les choses à l'endroit. Et l'objectif du coup, du rapport au corps, c'est l'ancrage. Justement, quand on est dans ces périodes de chaos, dans ces périodes où l'extérieur a l'air de nous renvoyer quelque chose d'instable, l'idée c'est justement de repartir à l'intérieur et se dire c'est... C'est stable. Toutes les personnes qui viennent me voir souvent, ils ont un pilier de leur vie qui est en train de se friter. Ça peut être le couple, ça peut être la parentalité, ça peut être le travail ou la relation avec la famille, avec des personnes qui disent j'ai envie de couper avec mes parents, je m'entends plus avec mes frères et sœurs. Bref, il y a quelque chose qui est un des piliers qui est en train de s'effriter, parfois même plusieurs. On voit que toutes les fondations sont en train de tomber. Là, le travail, c'est l'ancrage. Et depuis quelques temps, je ne fais d'ailleurs plus que de la sophrologie, je fais aussi de la spiritualité. Je m'entoure aussi de personnes qui vont travailler sur les neurosciences et sur le système nerveux. Et pouvoir se dire... En fait, il faut que je travaille cet ancrage pour, après, à l'extérieur, attirer la stabilité. Alors qu'en général, on se dit que c'est le chaos à l'extérieur, et donc ça met le chaos en moi. Mais là, ce travail de la sophrologie, il propose l'inverse. Il propose de remettre la stabilité d'abord pour aller étendre la stabilité à l'extérieur de soi. Et donc l'enjeu, c'est de retrouver une autonomie émotionnelle. parce que vu qu'on s'est dit qu'on avait hérité aussi de bagages émotionnels un peu lourds qui ne nous appartenaient pas. L'enjeu, c'est de se dire que je reprends mon autonomie émotionnelle et ça, c'est une compétence que je dois transmettre à mes enfants. Mais les enfants, ils ne vont pas apprendre parce que je vais leur expliquer. Ils vont le sentir, ils vont s'imprégner de qui je suis. C'est ça aussi la beauté de ce travail-là. Tu me questionnais aussi Stéphanie sur des exemples concrets que je pouvais avoir de transformation. J'ai parlé de la mienne tout à l'heure sur le rapport à l'argent. Il y en a, alors je vais changer les prénoms parce que je pense que c'est vital pour la confidentialité des personnes que j'accompagne, mais il y a notamment une des femmes que j'ai accompagnée, on va l'appeler Anna. Elle, on était encore une fois sur un sujet d'argent, c'était une personne qui venait d'une famille plutôt aisée, dans laquelle il y avait des moyens. Et en fait, elle, elle a voulu s'inscrire en déloyauté par rapport à ça, c'est-à-dire qu'elle s'est dit, l'argent, ça peut mener... à soit du danger, soit à des choses qui ne sont pas bonnes et avec lesquelles je ne suis pas en accord. Donc je veux m'inscrire en dévoyauté par rapport à ça. Et donc elle a attiré à elle des expériences de vie plutôt de pauvreté. Et c'est elle qui le dit. Elle dit, je me suis retrouvée dans des situations financières très compliquées, à plus savoir comment nourrir mes enfants, à attirer à moi des hommes qui ne pouvaient même pas travailler ou pour qui travailler, ce n'était même pas un sujet. Donc du coup, c'était moi qui devais... être au four et au moulin, et donc je me suis retrouvée en difficulté. Et là, je me rends compte aujourd'hui que je n'ai pas forcément besoin d'être en déloyauté par rapport à ce code de loi familiale du rapport à l'argent. Parce qu'en fait, si je suis pauvre, je ne peux aider peut-être que les pauvres, donc je ne peux pas aller aider plus de gens que ça. Et donc, elle, son travail, ça a été de se dire, en fait, j'ai le droit d'être riche, mais j'ai le droit. J'ai le droit et je le veux et c'est pas mal Et quand je fais ça, parce qu'elle, elle, elle, elle était complètement différente de toute sa fratrie, elle disait, moi, j'ai l'impression d'être le vilain psy canard. En fait, j'ai le droit de m'incarner aussi dans ma différence familiale sans être la petite parjure et la dernière à qui on doit faire un chèque de temps en temps parce qu'on sait bien que je n'arrive pas à boucler mes fins de mort. Et ça, ça a été un travail prodigieux qu'elle a pu faire. Dans un autre registre, j'ai une cliente qui s'appelle Combable et Julia. Elle, c'était une relation toxique. Elle était en couple. avec une personne qui n'était pas violente physiquement, mais qui était extrêmement toxique, ce qu'on appelle les pervers narcissiques, qui la suivait dans la rue, qui pouvait fouiller ses poubelles, qui pouvait jusqu'à appeler ses proches, sa grand-mère, un des membres de sa famille qui vivait très loin de chez elle. Et en fait, elle, elle a été obligée de s'extraire de cette toxicité. Donc elle l'a fait très vite au début de l'accompagnement, donc ça c'était bien. Mais le deuxième travail, c'était de se rendre compte qu'en fait, quand elle, elle s'est séparée de cette personne-là. C'est comme si elle s'était faite priver de ce deuil-là. Parce que les membres de sa famille ne comprenaient pas pourquoi elle n'était plus avec cet homme. En gros, elle s'était fait déposséder de son choix. Parce que ce partenaire de vie, il plaisait à la famille. Et pourquoi il plaisait à la famille ? Parce que cette toxicité, elle existait aussi chez sa maman, à elle. Et parce qu'elle-même, elle avait attiré à elle, donc du coup le papa de ma cliente, Un homme qui pouvait avoir aussi ces névroses-là et dont elle-même, elle avait eu du mal à se séparer. Donc, ma cliente, quand elle, elle avait réussi à s'arracher de ça et qu'elle s'est rendue compte qu'elle arrivait à ne plus reproduire la relation toxique avec un homme, elle s'est rendue compte que sa propre mère ne pouvait pas être un soutien pour elle. Et ce n'est pas tellement qu'elle ne le voulait pas, c'est que c'était indépendant, c'était hors de ses forces en fait, parce que sa propre mère n'avait pas réussi à s'extraire de ça. Et donc c'est là où le transgénérationnel est important pour que ma clientèle soit... Non seulement en capacité de s'extraire de cette relation toxique, il fallait de l'aide, mais j'ai essayé de lui expliquer aussi comment sa maman ne pouvait pas être supportrice de son choix. Et l'idée, ce n'est pas de rentrer en confrontation, c'est de pouvoir se dire, OK, il y a quelque chose qui se joue là. Et quand ma cliente a eu son nouveau conjoint qu'elle a apporté dans sa famille, cet homme-là, il me disait, j'ai l'impression que mon nouveau conjoint, personne ne veut lui faire sa place. Et c'est là qu'on apprend aussi à voir que le projet de deuil personnel, c'est-à-dire clôturer une histoire amoureuse, il n'est peut-être pas au même tempo que le projet familial. Et c'est là où il faut voir. Qu'est-ce qu'on prolonge ? Et si on est en non-prolongation, qu'est-ce qui se passe ? C'est pour ça que les gens disent souvent « J'ai envie de couper avec mes parents, personne ne me comprend » . Mais ce n'est pas ça l'enjeu, parce que si vous coupez, en fait, vous n'avez pas résolu le problème. Vous n'avez pas compris ce qui se jouait chez chacun. Et donc, l'enjeu, c'est de pouvoir être en paix avec ce qui se joue chez chacun. Et puis, dernier exemple, là c'est plutôt professionnel, ça pourrait être intéressant une cliente que je pourrais appeler Sophie Elle, elle était propriétaire d'un salon de coiffure, elle était patronne de son propre salon. La coiffure, c'est sa passion. Mais elle a senti qu'elle était en train de s'autodétruire, de porter sur elle un poids qui n'était pas le sien. Et en fait, dans sa famille, il y avait une force du travail qui était très, très prégnante. On disait beaucoup, on n'a rien sans rien, le travail, c'est la vie. Et vraiment, elle a été baignée dans une histoire familiale. de l'acharnement, du travail, des gens qui s'étaient un peu sacrifiés aussi pour qu'elles puissent peut-être accéder à ça. Et au moment où elle s'est rendue compte qu'en fait, pour être loyale en des recenons qu'elle avait besoin, c'est-à-dire souffler et travailler autrement, il fallait qu'elle accepte d'être différente de la famille, c'est-à-dire de dire « en fait, je ne veux plus m'inscrire dans cette prolongation, je ne veux plus travailler en m'épuisant, je ne veux plus porter tout le monde à bout de bras, parce que ça, ce n'est pas moi et ce n'est pas comme ça que je me réalise » . Et au début, quand on est en déloyauté avec un code de loi, on peut avoir ce sentiment de culpabilité qui remonte. Donc là, l'enjeu, c'était pour elle de dire, je ne me sens pas coupable. Je me sens complètement à ma place quand je fais ça. Je me sens légitime de faire ça, parce que moi, ma priorité, c'est mes enfants. Et bien sûr que j'aime la coiffure, et bien sûr que j'aime mon métier, mais je ne veux plus me réaliser de la même manière. Donc ça, c'est des exemples qui peuvent illustrer à quel point ça peut toucher complètement toute ma vie. Et si on pouvait terminer, tu m'avais questionné par un peu cette jolie phrase, c'est comment est-ce qu'on pourrait finalement donner un message à toutes les personnes qui se sentent bloquées, qui se sentent submergées par leurs émotions et qui ne se comprennent pas. L'idée, c'est de revenir à la racine, c'est de se dire, on part toujours de la personne. Quand les gens vont travailler sur leur transgénérationnel, ils vont travailler avec eux-mêmes. Et ils vont avoir accès à la bonne information au bon moment et avec le bon thérapeute ou avec la bonne personne. C'est pour ça que c'est important cette alliance thérapeutique. Souvent, les gens vont dire, j'ai l'impression que ça fait des années que je sentais ça et je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt. Un message d'espoir, c'est de se dire que au moment où vous allez vous lancer, c'est que tout s'aligne. Je dis beaucoup, tout est juste. C'est que ça y est, vous êtes prêts. Donc, vous allez recevoir la bonne information au bon moment. C'est pour ça qu'il n'y a pas d'enjeu non plus. Les personnes se disent souvent, oui mais moi je n'ai pas accès aux informations de ma famille, dans ma famille il y a plein de secrets, il y a plein de tabous. Dans la mienne il y en avait beaucoup. Mon père s'étant suicidé, on ne voulait pas me répondre, c'était trop dur. Ma mère étant franco-espagnole, en Espagne, elle n'avait pas les mêmes informations de documentation de l'histoire familiale. Mais peu importe, parce que l'idée c'est que l'information, elle arrive au moment où moi je suis prête pour la recevoir, où je suis prête à faire ce débroussaillage. Et la deuxième chose que je pourrais dire est... Pour partir avec ça, c'est que, effectivement, la vie, elle va exaucer ce que je vais vibrer. Et donc, mon travail intérieur, il va me permettre de changer mon niveau de vibration. Il va servir de me dire, je change mon regard sur le monde parce que je comprends maintenant comment je fonctionne. Donc, je vais réussir à attirer totalement tout ce que je désire. Il n'y a aucune limite parce que je vais vibrer quelque chose de différent. Donc, la vie, elle va me renvoyer des expériences qui vont coller. avec ce que je vais avoir au plus profond de moi. Donc si au plus profond de moi, j'ai cette croyance que je ne vaux rien, que je suis une imposteur, que l'argent c'est pour les autres, que l'amour est très difficile à sécuriser, que la parentalité c'est d'une croisade, etc. J'en passe. Si j'ai ça au fond de moi, parce qu'au fond de moi, c'est non seulement à l'intérieur de moi, mais ça vient aussi de plusieurs générations avant moi, la vie va me renvoyer des expériences qui vont confirmer ça. Donc le plus important, c'est de mettre de la clarté là-dessus. Et vous allez voir, dès que vous mettez de la clarté, dès que vous êtes accompagné pour vous, voir faire aussi comme un double miroir, là vous allez pouvoir... faire de l'espace à l'intérieur pour changer ce système de croyance et du coup, attirer comme un aimant de manière très fluide des expériences qui vont exaucer, qui vont répondre à cette nouvelle vibration. Donc finalement, il ne suffit de pas grand-chose. Voilà, je pense que je pourrais terminer avec cette belle phrase. Je vous souhaite à tous de belles explorations intérieures, si jamais vous avez envie de discuter, d'échanger. N'hésitez pas, mon compte Instagram, c'est Liane, puisque le but, c'est de faire des lianes, de remonter à ces lianes. Et l'idée, c'est d'aller dialoguer avec soi. Merci pour tout.

Share

Embed

You may also like