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ÉTATS DAMES

Retour au travail après un cancer du sein

Retour au travail après un cancer du sein

11min |02/03/2023|

80

Play
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ÉTATS DAMES

Retour au travail après un cancer du sein

Retour au travail après un cancer du sein

11min |02/03/2023|

80

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Description

Dans cet épisode d’États Dames, je vous invite à découvrir l’histoire inspirante de Caroline Hardy-Savard, une femme pleine de joie, de bonne humeur et d’optimisme, qui a courageusement affronté son cancer du sein. Diagnostiquée le jour de son 37e anniversaire en mars 2022, Caroline nous raconte son parcours de rémission et de retour au travail, une étape remplie de défis et d’espoir.

Caroline nous a quittés le 2 octobre 2023, mais son rire, sa force et sa lumière continuent de faire écho. Cet épisode est un hommage à son esprit combatif et à la bienveillance qu’elle a su transmettre tout au long de son parcours. Que sa voix, son énergie et son message de résilience accompagnent et réconfortent tous ceux qui, comme elle, avancent avec détermination face aux épreuves.

Merci d’être à l’écoute de ce témoignage émouvant et inspirant, qui célèbre la vie, la force et le courage de Caroline.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, vous êtes sur Etat d'âme. Aujourd'hui, nous allons parler du cancer du sein et de la rémission avec Caroline Ardisavar. Le retour au travail, doucement, mais sûrement, c'est le sujet du jour.

  • Speaker #1

    Etat d'âme, un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes. Avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé. pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. État d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. État d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry.

  • Speaker #0

    La reprise du travail est un événement important pour la rémission suite à un cancer du sein. Il est donc naturel de se sentir nerveuse face à cette idée, surtout si vous avez été absent pendant plusieurs mois. Reprendre son poste après les traitements est un processus qui se prépare dans la mesure du possible au moment de la fin des traitements actifs. La flexibilité et le soutien de l'environnement du travail va contribuer grandement au succès de la reprise et à son maintien. L'héroïne du jour qui est actuellement en direct du Québec, c'est Caroline. Caroline, diagnostiquée officiellement en mars 2022. le jour de son 37e anniversaire. Pour elle, tout va s'enchaîner très vite. Elle est avec nous aujourd'hui pour nous partager son récit d'espoir. Bonjour Caroline, merci de partager avec nous ton témoignage.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #3

    Peux-tu nous dire comment as-tu détecté ton cancer du sein ?

  • Speaker #2

    En fait, c'est survenu à la fin de l'année 2021. À l'époque, mon bébé avait un an et quatre mois, donc j'étais en train de couper l'allaitement pour... qui puisse vaquer à son alimentation lui-même. Et j'avais une douleur au sein gauche qui perdurait, qui ne voulait pas s'en aller. Donc, j'ai consulté. Les médecins ont pensé que c'était une mastite. J'ai eu des antibiotiques qui n'ont pas fonctionné. Alors, c'est enchaîné les examens, écographie, mammographie, biopsie. J'ai reçu les résultats de la biopsie le 16 mars 2022, la journée de mon anniversaire. Et puis, pour me dire que les résultats étaient probablement un cancer du sein et qu'on me conseillait fortement de rencontrer un oncologue dans les plus brefs délais.

  • Speaker #3

    Cette annonce, est-ce que tu as pensé au travail ? Est-ce que tu appréhendais un petit peu la réaction de tes chefs et de tes collègues ?

  • Speaker #2

    Oui et non. L'avantage que j'ai, c'est que je travaille dans l'emploi que j'occupe. On est une petite équipe. On est seulement sept employés. Donc, on est vraiment proches tous les deux ensemble. Puis, tant que j'ai annoncé la nouvelle à mon patron, il a pleuré en même temps que moi. On s'est serrés dans nos bras, il a pleuré avec moi. Puis, il m'a dit d'emblée, je fais ce qu'il faut, on va te supporter, on va suivre les étapes qu'il faut aller. Le but était de me guérir pour revenir en force. Mais... Ce qui était le plus dur, c'est qu'on n'avait pas de date. On ne savait pas combien de temps ça allait durer. On ne savait pas si ça allait être rapide, si ça allait être long. Oui, on espérait tous que je m'en sorte, mais on ne connaissait pas l'avenir.

  • Speaker #3

    En tout cas, tu as eu de la chance d'être dans une entreprise où ton patron t'a soutenue. Du coup, tu as dû être arrêtée au final combien de temps ?

  • Speaker #2

    J'ai été arrêtée dix mois. Donc, à partir du diagnostic qui est arrivé à la mi-mars, j'ai commencé ma chimiothérapie début avril. Donc, le 5 avril 2022, c'était ma première chimiothérapie. Pour en débouler tous les traitements qui ont suivi, avec au final l'opération, j'ai eu une mastectomie le 6 septembre 2022, plus la convalescence. Puis, c'est ça, ça fait que je retourne au travail. J'ai fait ma première journée de réinsertion au travail jeudi dernier, donc le 23 février, Gashowl Console.

  • Speaker #3

    Et là, du coup, comment tu te sens ? Tu étais un petit peu stressée ? Tu étais très contente, surexcitée ?

  • Speaker #2

    Un peu tout. Toutes ces réponses. J'ai été excitée de retrouver mes collègues. J'étais nerveuse. J'avais un adrénaline de retour, de dire, Bon, ben... Youpi, je vais retrouver nos routines, je vais revoir mes clients, je vais revoir mes collègues. Mais en même temps, j'ai une appréhension, il y a une peur parce que... Oui, je suis capable de faire mon travail encore, parce que présentement, on adapte mon travail. Je suis capable de travailler encore, mais mes fonctions cognitives ne sont pas tout à fait aussi rapides qu'elles étaient avant. J'ai remarqué, j'ai fait deux jours de travail la semaine dernière, et puis à un moment donné, il a fallu que je m'arrête et que je m'assoie parce que je ne me souvenais plus de ce que je suis en train de faire. Là, j'étais mélangée dans mes chiffres, dans mes items, dans les fonctions sur l'ordinateur. C'était comme rendu trop compliqué. Pourtant, c'est quelque chose que je faisais régulièrement.

  • Speaker #3

    T'es en planning un petit peu plus allégé ? Oui,

  • Speaker #2

    exact. C'est ça. Je recommence progressivement à temps partiel. Donc, on fait deux jours par semaine au lieu… Habituellement, je travaille à temps plein, cinq jours par semaine. Là, je fais à deux jours. Et puis, je fais… Moi, je travaille dans un commerce de détail. Puis, quand je suis à 100 de mes fonctions, je suis représentante sur la route aussi. Donc là, présentement, le volet voiture sur la route est mis de côté parce que ça demande beaucoup de concentration et beaucoup plus d'efforts au niveau du mental. Donc, ce volet-là est mis de côté pour l'instant. Donc, je me concentre au commerce pour me réapproprier les... Le système de facturation m'a réapproprié les commandes, la tenue du magasin pour l'instant. On y va comme ça. Si j'ai besoin de prendre des pauses, mon patron m'a fortement conseillé d'arrêter. Si besoin il y a, qu'il n'y a pas de problème, que je peux prendre une petite pause à l'occasion.

  • Speaker #3

    Grâce à ce planning allégé, est-ce que tu continues quand même à avoir beaucoup de rendez-vous médicaux ?

  • Speaker #2

    Non, j'ai presque... La dernière fois que j'ai rencontré mon oncologue et ma radio-oncologue, c'était à la fin janvier. C'est eux qui ont signé mon autorisation pour le retour au travail progressif. Et puis, mon prochain suivi avec mon oncologue est dans six mois. Et avec la radio-oncologue, c'est dans un an. Donc là, eux autres, ils considèrent que je suis guérie. L'avantage, moi, j'essaie de voir le côté positif des choses. Donc, l'avantage de mon cancer, c'est que c'était un cancer inflammatoire, qu'ils appellent. Donc, oui, la tumeur grossissait très vite, mais elle était localisée seulement. Ce n'est pas le cancer qui a tendance à avoir des métastases partout dans le corps après. Donc, l'oncologue, ce qu'il m'a dit, c'est qu'on va faire de la chimio, on va la rapetisser, on va l'enlever, on va l'opérer. Mais une fois qu'elle est opérée, qu'elle est retirée de ton corps, Il n'y en a plus.

  • Speaker #3

    C'est génial.

  • Speaker #2

    Tout est terminé. Donc, c'était d'attendre la convalescence pour que la guérison de la cicatrice de l'opération soit bien, soit faite. Et une fois qu'il est physiquement parlant, il dit tous tes mots, il dit que tu peux retourner travailler, il dit que tu n'as plus de cancer.

  • Speaker #3

    Comme ça, tu peux laisser au moins tout ça derrière toi, tu peux souffler et reprendre au fur et à mesure toutes tes habitudes. Si jamais tu as un conseil à donner aux auditrices qui nous écoutent, et qui sont en rémission, qui appréhendent un petit peu le retour au travail, ou des femmes qui viennent d'apprendre leur cancer et qui ont peur de la réaction à leur boulot ?

  • Speaker #2

    Je dirais que c'est normal d'avoir peur. Je dirais que c'est normal de pleurer. C'est normal, c'est un choc, c'est pas le genre de nouvelles qu'on aime nécessairement entendre. Mais je dirais de prendre le temps de vivre ses émotions, d'y aller un jour à la fois, parce que... Oui, ça peut paraître énorme, surtout quand on ne connaît pas l'avenir, quand on ne sait pas comment les prochains mois vont se dérouler. Mais j'allais peut-être ne pas se fixer des objectifs trop hauts, de se faire confiance à la vie, puis de faire confiance à son équipe médicale aussi. C'est eux autres qui sont les mieux placés pour nous aider à guérir de tout ça. Et puis, pour le travail, je dirais de prendre des... Prendre des petites bouchées à la fois, pas de petit à petit, puis de célébrer les petites victoires. Ça se peut que ça ne revienne pas comme avant. Ça, c'est l'étape que je suis en train d'essayer de faire, de me dire que ça se peut que ça ne revienne pas complètement comme avant, mais de l'accepter. On est capable d'en faire encore, peut-être pas autant, peut-être que ça va prendre de l'adaptation, mais il y a moyen. Il y a moyen de retourner travailler, je pense, quand même, malgré toutes ces épreuves-là. Puis on en sort grandis, parce que ça nous permet de penser à autre chose. Tu sais, pendant midi mois que j'ai été arrêtée... J'ai juste pensé à la maladie, j'ai juste pensé à ma santé. Et là, ça me permet de focusser sur mes clients, focusser sur autre chose. Ça fait du bien au moral, ça fait du bien à l'estime de se sentir utile à quelque chose encore. Donc, ça donne un petit coup de pouce à la confiance en soi.

  • Speaker #3

    Oui, de pouvoir revoir un petit peu les collègues, de sortir, de sortir de tout ça. En tout cas, merci beaucoup Caroline pour nous avoir partagé ton témoignage. Plein d'espoir. Moi, je te souhaite au fur et à mesure de reprendre tes marques parce que ça va le faire. Tu es une vraie guerrière, il faut le savoir. Donc, comme tu disais, même s'il n'y a pas tout qui revient comme avant, ce n'est pas grave parce que tu as été très très forte dans un combat très dur. Merci beaucoup à toi en tout cas. Vous écoutiez Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry. À très vite pour un prochain épisode.

  • Speaker #1

    Etat d'âme. Un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes, avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. État d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. État d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry.

Description

Dans cet épisode d’États Dames, je vous invite à découvrir l’histoire inspirante de Caroline Hardy-Savard, une femme pleine de joie, de bonne humeur et d’optimisme, qui a courageusement affronté son cancer du sein. Diagnostiquée le jour de son 37e anniversaire en mars 2022, Caroline nous raconte son parcours de rémission et de retour au travail, une étape remplie de défis et d’espoir.

Caroline nous a quittés le 2 octobre 2023, mais son rire, sa force et sa lumière continuent de faire écho. Cet épisode est un hommage à son esprit combatif et à la bienveillance qu’elle a su transmettre tout au long de son parcours. Que sa voix, son énergie et son message de résilience accompagnent et réconfortent tous ceux qui, comme elle, avancent avec détermination face aux épreuves.

Merci d’être à l’écoute de ce témoignage émouvant et inspirant, qui célèbre la vie, la force et le courage de Caroline.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, vous êtes sur Etat d'âme. Aujourd'hui, nous allons parler du cancer du sein et de la rémission avec Caroline Ardisavar. Le retour au travail, doucement, mais sûrement, c'est le sujet du jour.

  • Speaker #1

    Etat d'âme, un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes. Avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé. pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. État d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. État d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry.

  • Speaker #0

    La reprise du travail est un événement important pour la rémission suite à un cancer du sein. Il est donc naturel de se sentir nerveuse face à cette idée, surtout si vous avez été absent pendant plusieurs mois. Reprendre son poste après les traitements est un processus qui se prépare dans la mesure du possible au moment de la fin des traitements actifs. La flexibilité et le soutien de l'environnement du travail va contribuer grandement au succès de la reprise et à son maintien. L'héroïne du jour qui est actuellement en direct du Québec, c'est Caroline. Caroline, diagnostiquée officiellement en mars 2022. le jour de son 37e anniversaire. Pour elle, tout va s'enchaîner très vite. Elle est avec nous aujourd'hui pour nous partager son récit d'espoir. Bonjour Caroline, merci de partager avec nous ton témoignage.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #3

    Peux-tu nous dire comment as-tu détecté ton cancer du sein ?

  • Speaker #2

    En fait, c'est survenu à la fin de l'année 2021. À l'époque, mon bébé avait un an et quatre mois, donc j'étais en train de couper l'allaitement pour... qui puisse vaquer à son alimentation lui-même. Et j'avais une douleur au sein gauche qui perdurait, qui ne voulait pas s'en aller. Donc, j'ai consulté. Les médecins ont pensé que c'était une mastite. J'ai eu des antibiotiques qui n'ont pas fonctionné. Alors, c'est enchaîné les examens, écographie, mammographie, biopsie. J'ai reçu les résultats de la biopsie le 16 mars 2022, la journée de mon anniversaire. Et puis, pour me dire que les résultats étaient probablement un cancer du sein et qu'on me conseillait fortement de rencontrer un oncologue dans les plus brefs délais.

  • Speaker #3

    Cette annonce, est-ce que tu as pensé au travail ? Est-ce que tu appréhendais un petit peu la réaction de tes chefs et de tes collègues ?

  • Speaker #2

    Oui et non. L'avantage que j'ai, c'est que je travaille dans l'emploi que j'occupe. On est une petite équipe. On est seulement sept employés. Donc, on est vraiment proches tous les deux ensemble. Puis, tant que j'ai annoncé la nouvelle à mon patron, il a pleuré en même temps que moi. On s'est serrés dans nos bras, il a pleuré avec moi. Puis, il m'a dit d'emblée, je fais ce qu'il faut, on va te supporter, on va suivre les étapes qu'il faut aller. Le but était de me guérir pour revenir en force. Mais... Ce qui était le plus dur, c'est qu'on n'avait pas de date. On ne savait pas combien de temps ça allait durer. On ne savait pas si ça allait être rapide, si ça allait être long. Oui, on espérait tous que je m'en sorte, mais on ne connaissait pas l'avenir.

  • Speaker #3

    En tout cas, tu as eu de la chance d'être dans une entreprise où ton patron t'a soutenue. Du coup, tu as dû être arrêtée au final combien de temps ?

  • Speaker #2

    J'ai été arrêtée dix mois. Donc, à partir du diagnostic qui est arrivé à la mi-mars, j'ai commencé ma chimiothérapie début avril. Donc, le 5 avril 2022, c'était ma première chimiothérapie. Pour en débouler tous les traitements qui ont suivi, avec au final l'opération, j'ai eu une mastectomie le 6 septembre 2022, plus la convalescence. Puis, c'est ça, ça fait que je retourne au travail. J'ai fait ma première journée de réinsertion au travail jeudi dernier, donc le 23 février, Gashowl Console.

  • Speaker #3

    Et là, du coup, comment tu te sens ? Tu étais un petit peu stressée ? Tu étais très contente, surexcitée ?

  • Speaker #2

    Un peu tout. Toutes ces réponses. J'ai été excitée de retrouver mes collègues. J'étais nerveuse. J'avais un adrénaline de retour, de dire, Bon, ben... Youpi, je vais retrouver nos routines, je vais revoir mes clients, je vais revoir mes collègues. Mais en même temps, j'ai une appréhension, il y a une peur parce que... Oui, je suis capable de faire mon travail encore, parce que présentement, on adapte mon travail. Je suis capable de travailler encore, mais mes fonctions cognitives ne sont pas tout à fait aussi rapides qu'elles étaient avant. J'ai remarqué, j'ai fait deux jours de travail la semaine dernière, et puis à un moment donné, il a fallu que je m'arrête et que je m'assoie parce que je ne me souvenais plus de ce que je suis en train de faire. Là, j'étais mélangée dans mes chiffres, dans mes items, dans les fonctions sur l'ordinateur. C'était comme rendu trop compliqué. Pourtant, c'est quelque chose que je faisais régulièrement.

  • Speaker #3

    T'es en planning un petit peu plus allégé ? Oui,

  • Speaker #2

    exact. C'est ça. Je recommence progressivement à temps partiel. Donc, on fait deux jours par semaine au lieu… Habituellement, je travaille à temps plein, cinq jours par semaine. Là, je fais à deux jours. Et puis, je fais… Moi, je travaille dans un commerce de détail. Puis, quand je suis à 100 de mes fonctions, je suis représentante sur la route aussi. Donc là, présentement, le volet voiture sur la route est mis de côté parce que ça demande beaucoup de concentration et beaucoup plus d'efforts au niveau du mental. Donc, ce volet-là est mis de côté pour l'instant. Donc, je me concentre au commerce pour me réapproprier les... Le système de facturation m'a réapproprié les commandes, la tenue du magasin pour l'instant. On y va comme ça. Si j'ai besoin de prendre des pauses, mon patron m'a fortement conseillé d'arrêter. Si besoin il y a, qu'il n'y a pas de problème, que je peux prendre une petite pause à l'occasion.

  • Speaker #3

    Grâce à ce planning allégé, est-ce que tu continues quand même à avoir beaucoup de rendez-vous médicaux ?

  • Speaker #2

    Non, j'ai presque... La dernière fois que j'ai rencontré mon oncologue et ma radio-oncologue, c'était à la fin janvier. C'est eux qui ont signé mon autorisation pour le retour au travail progressif. Et puis, mon prochain suivi avec mon oncologue est dans six mois. Et avec la radio-oncologue, c'est dans un an. Donc là, eux autres, ils considèrent que je suis guérie. L'avantage, moi, j'essaie de voir le côté positif des choses. Donc, l'avantage de mon cancer, c'est que c'était un cancer inflammatoire, qu'ils appellent. Donc, oui, la tumeur grossissait très vite, mais elle était localisée seulement. Ce n'est pas le cancer qui a tendance à avoir des métastases partout dans le corps après. Donc, l'oncologue, ce qu'il m'a dit, c'est qu'on va faire de la chimio, on va la rapetisser, on va l'enlever, on va l'opérer. Mais une fois qu'elle est opérée, qu'elle est retirée de ton corps, Il n'y en a plus.

  • Speaker #3

    C'est génial.

  • Speaker #2

    Tout est terminé. Donc, c'était d'attendre la convalescence pour que la guérison de la cicatrice de l'opération soit bien, soit faite. Et une fois qu'il est physiquement parlant, il dit tous tes mots, il dit que tu peux retourner travailler, il dit que tu n'as plus de cancer.

  • Speaker #3

    Comme ça, tu peux laisser au moins tout ça derrière toi, tu peux souffler et reprendre au fur et à mesure toutes tes habitudes. Si jamais tu as un conseil à donner aux auditrices qui nous écoutent, et qui sont en rémission, qui appréhendent un petit peu le retour au travail, ou des femmes qui viennent d'apprendre leur cancer et qui ont peur de la réaction à leur boulot ?

  • Speaker #2

    Je dirais que c'est normal d'avoir peur. Je dirais que c'est normal de pleurer. C'est normal, c'est un choc, c'est pas le genre de nouvelles qu'on aime nécessairement entendre. Mais je dirais de prendre le temps de vivre ses émotions, d'y aller un jour à la fois, parce que... Oui, ça peut paraître énorme, surtout quand on ne connaît pas l'avenir, quand on ne sait pas comment les prochains mois vont se dérouler. Mais j'allais peut-être ne pas se fixer des objectifs trop hauts, de se faire confiance à la vie, puis de faire confiance à son équipe médicale aussi. C'est eux autres qui sont les mieux placés pour nous aider à guérir de tout ça. Et puis, pour le travail, je dirais de prendre des... Prendre des petites bouchées à la fois, pas de petit à petit, puis de célébrer les petites victoires. Ça se peut que ça ne revienne pas comme avant. Ça, c'est l'étape que je suis en train d'essayer de faire, de me dire que ça se peut que ça ne revienne pas complètement comme avant, mais de l'accepter. On est capable d'en faire encore, peut-être pas autant, peut-être que ça va prendre de l'adaptation, mais il y a moyen. Il y a moyen de retourner travailler, je pense, quand même, malgré toutes ces épreuves-là. Puis on en sort grandis, parce que ça nous permet de penser à autre chose. Tu sais, pendant midi mois que j'ai été arrêtée... J'ai juste pensé à la maladie, j'ai juste pensé à ma santé. Et là, ça me permet de focusser sur mes clients, focusser sur autre chose. Ça fait du bien au moral, ça fait du bien à l'estime de se sentir utile à quelque chose encore. Donc, ça donne un petit coup de pouce à la confiance en soi.

  • Speaker #3

    Oui, de pouvoir revoir un petit peu les collègues, de sortir, de sortir de tout ça. En tout cas, merci beaucoup Caroline pour nous avoir partagé ton témoignage. Plein d'espoir. Moi, je te souhaite au fur et à mesure de reprendre tes marques parce que ça va le faire. Tu es une vraie guerrière, il faut le savoir. Donc, comme tu disais, même s'il n'y a pas tout qui revient comme avant, ce n'est pas grave parce que tu as été très très forte dans un combat très dur. Merci beaucoup à toi en tout cas. Vous écoutiez Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry. À très vite pour un prochain épisode.

  • Speaker #1

    Etat d'âme. Un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes, avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. État d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. État d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry.

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Dans cet épisode d’États Dames, je vous invite à découvrir l’histoire inspirante de Caroline Hardy-Savard, une femme pleine de joie, de bonne humeur et d’optimisme, qui a courageusement affronté son cancer du sein. Diagnostiquée le jour de son 37e anniversaire en mars 2022, Caroline nous raconte son parcours de rémission et de retour au travail, une étape remplie de défis et d’espoir.

Caroline nous a quittés le 2 octobre 2023, mais son rire, sa force et sa lumière continuent de faire écho. Cet épisode est un hommage à son esprit combatif et à la bienveillance qu’elle a su transmettre tout au long de son parcours. Que sa voix, son énergie et son message de résilience accompagnent et réconfortent tous ceux qui, comme elle, avancent avec détermination face aux épreuves.

Merci d’être à l’écoute de ce témoignage émouvant et inspirant, qui célèbre la vie, la force et le courage de Caroline.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bonjour à tous, vous êtes sur Etat d'âme. Aujourd'hui, nous allons parler du cancer du sein et de la rémission avec Caroline Ardisavar. Le retour au travail, doucement, mais sûrement, c'est le sujet du jour.

  • Speaker #1

    Etat d'âme, un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes. Avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé. pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. État d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. État d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry.

  • Speaker #0

    La reprise du travail est un événement important pour la rémission suite à un cancer du sein. Il est donc naturel de se sentir nerveuse face à cette idée, surtout si vous avez été absent pendant plusieurs mois. Reprendre son poste après les traitements est un processus qui se prépare dans la mesure du possible au moment de la fin des traitements actifs. La flexibilité et le soutien de l'environnement du travail va contribuer grandement au succès de la reprise et à son maintien. L'héroïne du jour qui est actuellement en direct du Québec, c'est Caroline. Caroline, diagnostiquée officiellement en mars 2022. le jour de son 37e anniversaire. Pour elle, tout va s'enchaîner très vite. Elle est avec nous aujourd'hui pour nous partager son récit d'espoir. Bonjour Caroline, merci de partager avec nous ton témoignage.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #3

    Peux-tu nous dire comment as-tu détecté ton cancer du sein ?

  • Speaker #2

    En fait, c'est survenu à la fin de l'année 2021. À l'époque, mon bébé avait un an et quatre mois, donc j'étais en train de couper l'allaitement pour... qui puisse vaquer à son alimentation lui-même. Et j'avais une douleur au sein gauche qui perdurait, qui ne voulait pas s'en aller. Donc, j'ai consulté. Les médecins ont pensé que c'était une mastite. J'ai eu des antibiotiques qui n'ont pas fonctionné. Alors, c'est enchaîné les examens, écographie, mammographie, biopsie. J'ai reçu les résultats de la biopsie le 16 mars 2022, la journée de mon anniversaire. Et puis, pour me dire que les résultats étaient probablement un cancer du sein et qu'on me conseillait fortement de rencontrer un oncologue dans les plus brefs délais.

  • Speaker #3

    Cette annonce, est-ce que tu as pensé au travail ? Est-ce que tu appréhendais un petit peu la réaction de tes chefs et de tes collègues ?

  • Speaker #2

    Oui et non. L'avantage que j'ai, c'est que je travaille dans l'emploi que j'occupe. On est une petite équipe. On est seulement sept employés. Donc, on est vraiment proches tous les deux ensemble. Puis, tant que j'ai annoncé la nouvelle à mon patron, il a pleuré en même temps que moi. On s'est serrés dans nos bras, il a pleuré avec moi. Puis, il m'a dit d'emblée, je fais ce qu'il faut, on va te supporter, on va suivre les étapes qu'il faut aller. Le but était de me guérir pour revenir en force. Mais... Ce qui était le plus dur, c'est qu'on n'avait pas de date. On ne savait pas combien de temps ça allait durer. On ne savait pas si ça allait être rapide, si ça allait être long. Oui, on espérait tous que je m'en sorte, mais on ne connaissait pas l'avenir.

  • Speaker #3

    En tout cas, tu as eu de la chance d'être dans une entreprise où ton patron t'a soutenue. Du coup, tu as dû être arrêtée au final combien de temps ?

  • Speaker #2

    J'ai été arrêtée dix mois. Donc, à partir du diagnostic qui est arrivé à la mi-mars, j'ai commencé ma chimiothérapie début avril. Donc, le 5 avril 2022, c'était ma première chimiothérapie. Pour en débouler tous les traitements qui ont suivi, avec au final l'opération, j'ai eu une mastectomie le 6 septembre 2022, plus la convalescence. Puis, c'est ça, ça fait que je retourne au travail. J'ai fait ma première journée de réinsertion au travail jeudi dernier, donc le 23 février, Gashowl Console.

  • Speaker #3

    Et là, du coup, comment tu te sens ? Tu étais un petit peu stressée ? Tu étais très contente, surexcitée ?

  • Speaker #2

    Un peu tout. Toutes ces réponses. J'ai été excitée de retrouver mes collègues. J'étais nerveuse. J'avais un adrénaline de retour, de dire, Bon, ben... Youpi, je vais retrouver nos routines, je vais revoir mes clients, je vais revoir mes collègues. Mais en même temps, j'ai une appréhension, il y a une peur parce que... Oui, je suis capable de faire mon travail encore, parce que présentement, on adapte mon travail. Je suis capable de travailler encore, mais mes fonctions cognitives ne sont pas tout à fait aussi rapides qu'elles étaient avant. J'ai remarqué, j'ai fait deux jours de travail la semaine dernière, et puis à un moment donné, il a fallu que je m'arrête et que je m'assoie parce que je ne me souvenais plus de ce que je suis en train de faire. Là, j'étais mélangée dans mes chiffres, dans mes items, dans les fonctions sur l'ordinateur. C'était comme rendu trop compliqué. Pourtant, c'est quelque chose que je faisais régulièrement.

  • Speaker #3

    T'es en planning un petit peu plus allégé ? Oui,

  • Speaker #2

    exact. C'est ça. Je recommence progressivement à temps partiel. Donc, on fait deux jours par semaine au lieu… Habituellement, je travaille à temps plein, cinq jours par semaine. Là, je fais à deux jours. Et puis, je fais… Moi, je travaille dans un commerce de détail. Puis, quand je suis à 100 de mes fonctions, je suis représentante sur la route aussi. Donc là, présentement, le volet voiture sur la route est mis de côté parce que ça demande beaucoup de concentration et beaucoup plus d'efforts au niveau du mental. Donc, ce volet-là est mis de côté pour l'instant. Donc, je me concentre au commerce pour me réapproprier les... Le système de facturation m'a réapproprié les commandes, la tenue du magasin pour l'instant. On y va comme ça. Si j'ai besoin de prendre des pauses, mon patron m'a fortement conseillé d'arrêter. Si besoin il y a, qu'il n'y a pas de problème, que je peux prendre une petite pause à l'occasion.

  • Speaker #3

    Grâce à ce planning allégé, est-ce que tu continues quand même à avoir beaucoup de rendez-vous médicaux ?

  • Speaker #2

    Non, j'ai presque... La dernière fois que j'ai rencontré mon oncologue et ma radio-oncologue, c'était à la fin janvier. C'est eux qui ont signé mon autorisation pour le retour au travail progressif. Et puis, mon prochain suivi avec mon oncologue est dans six mois. Et avec la radio-oncologue, c'est dans un an. Donc là, eux autres, ils considèrent que je suis guérie. L'avantage, moi, j'essaie de voir le côté positif des choses. Donc, l'avantage de mon cancer, c'est que c'était un cancer inflammatoire, qu'ils appellent. Donc, oui, la tumeur grossissait très vite, mais elle était localisée seulement. Ce n'est pas le cancer qui a tendance à avoir des métastases partout dans le corps après. Donc, l'oncologue, ce qu'il m'a dit, c'est qu'on va faire de la chimio, on va la rapetisser, on va l'enlever, on va l'opérer. Mais une fois qu'elle est opérée, qu'elle est retirée de ton corps, Il n'y en a plus.

  • Speaker #3

    C'est génial.

  • Speaker #2

    Tout est terminé. Donc, c'était d'attendre la convalescence pour que la guérison de la cicatrice de l'opération soit bien, soit faite. Et une fois qu'il est physiquement parlant, il dit tous tes mots, il dit que tu peux retourner travailler, il dit que tu n'as plus de cancer.

  • Speaker #3

    Comme ça, tu peux laisser au moins tout ça derrière toi, tu peux souffler et reprendre au fur et à mesure toutes tes habitudes. Si jamais tu as un conseil à donner aux auditrices qui nous écoutent, et qui sont en rémission, qui appréhendent un petit peu le retour au travail, ou des femmes qui viennent d'apprendre leur cancer et qui ont peur de la réaction à leur boulot ?

  • Speaker #2

    Je dirais que c'est normal d'avoir peur. Je dirais que c'est normal de pleurer. C'est normal, c'est un choc, c'est pas le genre de nouvelles qu'on aime nécessairement entendre. Mais je dirais de prendre le temps de vivre ses émotions, d'y aller un jour à la fois, parce que... Oui, ça peut paraître énorme, surtout quand on ne connaît pas l'avenir, quand on ne sait pas comment les prochains mois vont se dérouler. Mais j'allais peut-être ne pas se fixer des objectifs trop hauts, de se faire confiance à la vie, puis de faire confiance à son équipe médicale aussi. C'est eux autres qui sont les mieux placés pour nous aider à guérir de tout ça. Et puis, pour le travail, je dirais de prendre des... Prendre des petites bouchées à la fois, pas de petit à petit, puis de célébrer les petites victoires. Ça se peut que ça ne revienne pas comme avant. Ça, c'est l'étape que je suis en train d'essayer de faire, de me dire que ça se peut que ça ne revienne pas complètement comme avant, mais de l'accepter. On est capable d'en faire encore, peut-être pas autant, peut-être que ça va prendre de l'adaptation, mais il y a moyen. Il y a moyen de retourner travailler, je pense, quand même, malgré toutes ces épreuves-là. Puis on en sort grandis, parce que ça nous permet de penser à autre chose. Tu sais, pendant midi mois que j'ai été arrêtée... J'ai juste pensé à la maladie, j'ai juste pensé à ma santé. Et là, ça me permet de focusser sur mes clients, focusser sur autre chose. Ça fait du bien au moral, ça fait du bien à l'estime de se sentir utile à quelque chose encore. Donc, ça donne un petit coup de pouce à la confiance en soi.

  • Speaker #3

    Oui, de pouvoir revoir un petit peu les collègues, de sortir, de sortir de tout ça. En tout cas, merci beaucoup Caroline pour nous avoir partagé ton témoignage. Plein d'espoir. Moi, je te souhaite au fur et à mesure de reprendre tes marques parce que ça va le faire. Tu es une vraie guerrière, il faut le savoir. Donc, comme tu disais, même s'il n'y a pas tout qui revient comme avant, ce n'est pas grave parce que tu as été très très forte dans un combat très dur. Merci beaucoup à toi en tout cas. Vous écoutiez Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry. À très vite pour un prochain épisode.

  • Speaker #1

    Etat d'âme. Un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes, avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. État d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. État d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry.

Description

Dans cet épisode d’États Dames, je vous invite à découvrir l’histoire inspirante de Caroline Hardy-Savard, une femme pleine de joie, de bonne humeur et d’optimisme, qui a courageusement affronté son cancer du sein. Diagnostiquée le jour de son 37e anniversaire en mars 2022, Caroline nous raconte son parcours de rémission et de retour au travail, une étape remplie de défis et d’espoir.

Caroline nous a quittés le 2 octobre 2023, mais son rire, sa force et sa lumière continuent de faire écho. Cet épisode est un hommage à son esprit combatif et à la bienveillance qu’elle a su transmettre tout au long de son parcours. Que sa voix, son énergie et son message de résilience accompagnent et réconfortent tous ceux qui, comme elle, avancent avec détermination face aux épreuves.

Merci d’être à l’écoute de ce témoignage émouvant et inspirant, qui célèbre la vie, la force et le courage de Caroline.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, vous êtes sur Etat d'âme. Aujourd'hui, nous allons parler du cancer du sein et de la rémission avec Caroline Ardisavar. Le retour au travail, doucement, mais sûrement, c'est le sujet du jour.

  • Speaker #1

    Etat d'âme, un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes. Avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé. pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. État d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. État d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry.

  • Speaker #0

    La reprise du travail est un événement important pour la rémission suite à un cancer du sein. Il est donc naturel de se sentir nerveuse face à cette idée, surtout si vous avez été absent pendant plusieurs mois. Reprendre son poste après les traitements est un processus qui se prépare dans la mesure du possible au moment de la fin des traitements actifs. La flexibilité et le soutien de l'environnement du travail va contribuer grandement au succès de la reprise et à son maintien. L'héroïne du jour qui est actuellement en direct du Québec, c'est Caroline. Caroline, diagnostiquée officiellement en mars 2022. le jour de son 37e anniversaire. Pour elle, tout va s'enchaîner très vite. Elle est avec nous aujourd'hui pour nous partager son récit d'espoir. Bonjour Caroline, merci de partager avec nous ton témoignage.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #3

    Peux-tu nous dire comment as-tu détecté ton cancer du sein ?

  • Speaker #2

    En fait, c'est survenu à la fin de l'année 2021. À l'époque, mon bébé avait un an et quatre mois, donc j'étais en train de couper l'allaitement pour... qui puisse vaquer à son alimentation lui-même. Et j'avais une douleur au sein gauche qui perdurait, qui ne voulait pas s'en aller. Donc, j'ai consulté. Les médecins ont pensé que c'était une mastite. J'ai eu des antibiotiques qui n'ont pas fonctionné. Alors, c'est enchaîné les examens, écographie, mammographie, biopsie. J'ai reçu les résultats de la biopsie le 16 mars 2022, la journée de mon anniversaire. Et puis, pour me dire que les résultats étaient probablement un cancer du sein et qu'on me conseillait fortement de rencontrer un oncologue dans les plus brefs délais.

  • Speaker #3

    Cette annonce, est-ce que tu as pensé au travail ? Est-ce que tu appréhendais un petit peu la réaction de tes chefs et de tes collègues ?

  • Speaker #2

    Oui et non. L'avantage que j'ai, c'est que je travaille dans l'emploi que j'occupe. On est une petite équipe. On est seulement sept employés. Donc, on est vraiment proches tous les deux ensemble. Puis, tant que j'ai annoncé la nouvelle à mon patron, il a pleuré en même temps que moi. On s'est serrés dans nos bras, il a pleuré avec moi. Puis, il m'a dit d'emblée, je fais ce qu'il faut, on va te supporter, on va suivre les étapes qu'il faut aller. Le but était de me guérir pour revenir en force. Mais... Ce qui était le plus dur, c'est qu'on n'avait pas de date. On ne savait pas combien de temps ça allait durer. On ne savait pas si ça allait être rapide, si ça allait être long. Oui, on espérait tous que je m'en sorte, mais on ne connaissait pas l'avenir.

  • Speaker #3

    En tout cas, tu as eu de la chance d'être dans une entreprise où ton patron t'a soutenue. Du coup, tu as dû être arrêtée au final combien de temps ?

  • Speaker #2

    J'ai été arrêtée dix mois. Donc, à partir du diagnostic qui est arrivé à la mi-mars, j'ai commencé ma chimiothérapie début avril. Donc, le 5 avril 2022, c'était ma première chimiothérapie. Pour en débouler tous les traitements qui ont suivi, avec au final l'opération, j'ai eu une mastectomie le 6 septembre 2022, plus la convalescence. Puis, c'est ça, ça fait que je retourne au travail. J'ai fait ma première journée de réinsertion au travail jeudi dernier, donc le 23 février, Gashowl Console.

  • Speaker #3

    Et là, du coup, comment tu te sens ? Tu étais un petit peu stressée ? Tu étais très contente, surexcitée ?

  • Speaker #2

    Un peu tout. Toutes ces réponses. J'ai été excitée de retrouver mes collègues. J'étais nerveuse. J'avais un adrénaline de retour, de dire, Bon, ben... Youpi, je vais retrouver nos routines, je vais revoir mes clients, je vais revoir mes collègues. Mais en même temps, j'ai une appréhension, il y a une peur parce que... Oui, je suis capable de faire mon travail encore, parce que présentement, on adapte mon travail. Je suis capable de travailler encore, mais mes fonctions cognitives ne sont pas tout à fait aussi rapides qu'elles étaient avant. J'ai remarqué, j'ai fait deux jours de travail la semaine dernière, et puis à un moment donné, il a fallu que je m'arrête et que je m'assoie parce que je ne me souvenais plus de ce que je suis en train de faire. Là, j'étais mélangée dans mes chiffres, dans mes items, dans les fonctions sur l'ordinateur. C'était comme rendu trop compliqué. Pourtant, c'est quelque chose que je faisais régulièrement.

  • Speaker #3

    T'es en planning un petit peu plus allégé ? Oui,

  • Speaker #2

    exact. C'est ça. Je recommence progressivement à temps partiel. Donc, on fait deux jours par semaine au lieu… Habituellement, je travaille à temps plein, cinq jours par semaine. Là, je fais à deux jours. Et puis, je fais… Moi, je travaille dans un commerce de détail. Puis, quand je suis à 100 de mes fonctions, je suis représentante sur la route aussi. Donc là, présentement, le volet voiture sur la route est mis de côté parce que ça demande beaucoup de concentration et beaucoup plus d'efforts au niveau du mental. Donc, ce volet-là est mis de côté pour l'instant. Donc, je me concentre au commerce pour me réapproprier les... Le système de facturation m'a réapproprié les commandes, la tenue du magasin pour l'instant. On y va comme ça. Si j'ai besoin de prendre des pauses, mon patron m'a fortement conseillé d'arrêter. Si besoin il y a, qu'il n'y a pas de problème, que je peux prendre une petite pause à l'occasion.

  • Speaker #3

    Grâce à ce planning allégé, est-ce que tu continues quand même à avoir beaucoup de rendez-vous médicaux ?

  • Speaker #2

    Non, j'ai presque... La dernière fois que j'ai rencontré mon oncologue et ma radio-oncologue, c'était à la fin janvier. C'est eux qui ont signé mon autorisation pour le retour au travail progressif. Et puis, mon prochain suivi avec mon oncologue est dans six mois. Et avec la radio-oncologue, c'est dans un an. Donc là, eux autres, ils considèrent que je suis guérie. L'avantage, moi, j'essaie de voir le côté positif des choses. Donc, l'avantage de mon cancer, c'est que c'était un cancer inflammatoire, qu'ils appellent. Donc, oui, la tumeur grossissait très vite, mais elle était localisée seulement. Ce n'est pas le cancer qui a tendance à avoir des métastases partout dans le corps après. Donc, l'oncologue, ce qu'il m'a dit, c'est qu'on va faire de la chimio, on va la rapetisser, on va l'enlever, on va l'opérer. Mais une fois qu'elle est opérée, qu'elle est retirée de ton corps, Il n'y en a plus.

  • Speaker #3

    C'est génial.

  • Speaker #2

    Tout est terminé. Donc, c'était d'attendre la convalescence pour que la guérison de la cicatrice de l'opération soit bien, soit faite. Et une fois qu'il est physiquement parlant, il dit tous tes mots, il dit que tu peux retourner travailler, il dit que tu n'as plus de cancer.

  • Speaker #3

    Comme ça, tu peux laisser au moins tout ça derrière toi, tu peux souffler et reprendre au fur et à mesure toutes tes habitudes. Si jamais tu as un conseil à donner aux auditrices qui nous écoutent, et qui sont en rémission, qui appréhendent un petit peu le retour au travail, ou des femmes qui viennent d'apprendre leur cancer et qui ont peur de la réaction à leur boulot ?

  • Speaker #2

    Je dirais que c'est normal d'avoir peur. Je dirais que c'est normal de pleurer. C'est normal, c'est un choc, c'est pas le genre de nouvelles qu'on aime nécessairement entendre. Mais je dirais de prendre le temps de vivre ses émotions, d'y aller un jour à la fois, parce que... Oui, ça peut paraître énorme, surtout quand on ne connaît pas l'avenir, quand on ne sait pas comment les prochains mois vont se dérouler. Mais j'allais peut-être ne pas se fixer des objectifs trop hauts, de se faire confiance à la vie, puis de faire confiance à son équipe médicale aussi. C'est eux autres qui sont les mieux placés pour nous aider à guérir de tout ça. Et puis, pour le travail, je dirais de prendre des... Prendre des petites bouchées à la fois, pas de petit à petit, puis de célébrer les petites victoires. Ça se peut que ça ne revienne pas comme avant. Ça, c'est l'étape que je suis en train d'essayer de faire, de me dire que ça se peut que ça ne revienne pas complètement comme avant, mais de l'accepter. On est capable d'en faire encore, peut-être pas autant, peut-être que ça va prendre de l'adaptation, mais il y a moyen. Il y a moyen de retourner travailler, je pense, quand même, malgré toutes ces épreuves-là. Puis on en sort grandis, parce que ça nous permet de penser à autre chose. Tu sais, pendant midi mois que j'ai été arrêtée... J'ai juste pensé à la maladie, j'ai juste pensé à ma santé. Et là, ça me permet de focusser sur mes clients, focusser sur autre chose. Ça fait du bien au moral, ça fait du bien à l'estime de se sentir utile à quelque chose encore. Donc, ça donne un petit coup de pouce à la confiance en soi.

  • Speaker #3

    Oui, de pouvoir revoir un petit peu les collègues, de sortir, de sortir de tout ça. En tout cas, merci beaucoup Caroline pour nous avoir partagé ton témoignage. Plein d'espoir. Moi, je te souhaite au fur et à mesure de reprendre tes marques parce que ça va le faire. Tu es une vraie guerrière, il faut le savoir. Donc, comme tu disais, même s'il n'y a pas tout qui revient comme avant, ce n'est pas grave parce que tu as été très très forte dans un combat très dur. Merci beaucoup à toi en tout cas. Vous écoutiez Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry. À très vite pour un prochain épisode.

  • Speaker #1

    Etat d'âme. Un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes, avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. État d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. État d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry.

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