- Speaker #0
Bonjour et bienvenue, je suis ravie de t'accueillir sur Exploration Soft Skills. Je suis Morgane Hansperger, je suis une entrepreneuse créative depuis 2020. Je vais recevoir ici des invités inspirants qui tous les 15 jours vont partager leur histoire. Toi, je t'invite à faire comme mes invités, un petit pas vers de nouvelles habitudes pour un grand pas qui va développer des soft skills. Ça va, on écoute. Bonjour, je suis absolument ravie aujourd'hui de vous présenter Emmanuel Dubrana. Alors, Emmanuel, il est comme moi, de la Bretagne. Tu es de Plougonvlin, en Bretagne. On se connaît très bien, Emmanuel, parce qu'on travaillait ensemble. Emmanuel, en fait, c'est un jeune garçon. Je crois que tu vas être le plus jeune intervenant de mon podcast, Emmanuel, aujourd'hui. Emmanuel, en fait, tu as été mon élève, l'élève que j'ai accompagné pendant toutes tes années de lycée, en fait, car dans ma vie d'avant, j'étais auxiliaire de vie scolaire. Donc, je m'occupais d'élèves en situation de handicap et j'ai eu la chance de croiser la route d'Emmanuel quand je travaillais au lycée. Et d'où, je suis heureuse de le retrouver aujourd'hui. Il a eu son bac, il est dans la vie universitaire et dans la vie arctique également. et sportives. Et on va parler de tout ça aujourd'hui ensemble. Bonjour Emmanuel, comment vas-tu ?
- Speaker #1
Bonjour, ça va super, merci beaucoup de m'inviter dans ce podcast, c'est un plaisir.
- Speaker #0
Est-ce que tu as déjà eu l'occasion de faire des interviews, de passer dans des émissions ?
- Speaker #1
Alors j'avais fait une interview pour le Télégramme qui parlait justement de comment j'arrive à faire à la fois du sport, de la musique, comment j'arrive aussi de faire de mon handicap. Comment j'ai réussi à mélanger ces deux univers qui m'appartiennent, auxquels j'ai beaucoup travaillé. Et donc, avec le conservatoire et le Tégramme, j'ai pu faire un interview sur ça. Donc oui.
- Speaker #0
Eh bien, génial. Et puis, comme tu es dans le domaine artistique, je suis certaine que tu vas devoir te prêter à cet exercice de lit de terre régulièrement.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
C'est un très bon exercice aujourd'hui que je te propose. Je sais que, comme tous mes invités, c'est toujours une sortie de zone de confort. de se faire interviewer, mais on est là pour faire rayonner ton parcours. Est-ce que tu peux nous dire un petit peu qui tu es, où est-ce que tu es, et ce que tu fais dans la vie ?
- Speaker #1
Alors bonjour à tous, je m'appelle Emmanuel Dubrana, je viens de Côte d'Ivoire à Abidjan, j'ai 21 ans, et depuis tout petit, je suis passionné par le son, par le bruit. J'ai une profonde amour pour le son, et je pratique de la musique depuis des années. Et en fait... pour pallier à... Donc, il faut savoir que je suis malvoyant de naissance, c'est une maladie génétique, et donc j'ai beaucoup développé mon oreille, mais ceci ne m'a pas empêché de m'épanouir dans la vie et de pouvoir aborder les études de manière accompagnée avec des AVS. Et aussi, j'étais bien entouré par ma famille, par des amis. Donc là-dessus, j'ai pu vraiment m'épanouir dans ça. Et la musique m'a beaucoup aidé, justement, à m'exprimer là-dessus. parce que j'adore être sur scène, j'adore transmettre mon histoire à travers la musique et à travers aussi mes diverses activités.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux nous dire de quels instruments ou de quels instruments est-ce que tu joues ?
- Speaker #1
Alors, je joue principalement de la batterie et percussion. En fait, c'est vraiment ces deux univers musicaux et artistiques que j'ai toujours travaillé. Il faut savoir qu'en fait, la percussion... J'ai commencé tout jeune, vraiment tout petit. J'étais dans l'orphelinat avec les Sœurs de la Charité en Côte d'Ivoire à Abidjan. Et je m'amusais à taper sur un tabouret retourné. Et je faisais n'importe quoi, mais ce n'est pas grave. Je kiffais. C'était vraiment quelque chose qui, pour moi, était important. Et donc, à l'âge de 5 ans, où j'ai été adopté en France par une famille française, bretonne. Je me suis expérimenté à toutes formes de musique, notamment africaine, cubaine. Et j'ai pu développer mon son. Et j'ai découvert la batterie notamment, qui a été une autre étape de ma vie. Et là, j'ai vraiment fait batterie et percussion. Et un peu plus tard, j'ai fait aussi du piano. À l'âge de 6 ans, j'ai fait du piano pour avoir plus le côté mélodique, qu'il n'y a pas forcément en batterie. Donc, batterie, percussion et piano. Donc c'est vraiment les trois instruments que je pratique beaucoup et auxquels j'ai envie de performer. C'est vraiment ça le but, c'est que j'ai envie...
- Speaker #0
À quel moment est-ce que tu as eu l'envie de faire de la musique finalement une activité professionnelle, un futur métier ?
- Speaker #1
En fait, ça a été au moment où, quand je suis arrivé en France, quand j'ai découvert, notamment j'avais fait, je m'appellerai toujours, j'avais fait un stage de musique africaine avec un percussionniste africain qui s'appelait Rock, qui m'a vraiment initié à la percussion africaine. Et déjà, j'étais impressionné par la virtuosité de ce prof. Et on avait fait un petit concert pour des gens, notamment du stage qui avait duré 2-3 jours. Et c'est là où j'ai compris qu'en fait, j'adore être sur scène. Et j'ai vraiment, j'adorais être sur scène, m'exprimer, j'étais en transe. Pour moi, c'est important d'être en transe, j'étais plus dans le côté technique, j'étais vraiment dans le côté partagé. Et c'est là où j'ai compris que, et aussi du retour du public, qui m'avait beaucoup félicité, qu'en fait, c'est ça que j'aurais dû faire. Et ça a été vraiment le... Après, je l'ai toujours su parce que le son a toujours été une source d'apaisement pour moi. Mais ça a été vraiment ce moment-là, à l'âge de mes 7 ans, où j'ai su que je voulais être musicien et toujours avoir ce truc de liberté sur scène et ce truc de partage avec le public. Donc, c'est à ce moment-là où ça a été vraiment le...
- Speaker #0
Et donc, du coup, à la suite de ça, tu t'es inscrit dans des écoles de musique et tu t'es inscrit aussi au conservatoire en rentrant en section TMD. S2 TMD, je crois qu'on dit maintenant, qui est une section particulière dans un lycée. Est-ce que tu peux un petit peu nous dire ce que c'est ce projet de scolarisation en TMD ?
- Speaker #1
Oui, justement, du coup, j'ai commencé à faire des études de musique, je suis rentré en TMD en seconde, j'ai fait une section technologique au lycée Fenlon, à Brest, qui est un très beau lycée, un peu un château Harry Potter et tout, génial. Et donc TMD, Techné c'est Technique, Musique et Danse, les initiales. Et cette licence, elle accueille des jeunes de toute la Bretagne, même je crois de toute la France, des jeunes musiciens et danseurs et depuis récemment comédiens, d'où le S2, parce que c'est ce qu'il y a aussi des gens du théâtre. Et donc là, ça a été effectivement la première fois où j'ai fait quelque chose qui... où la musique a un poids important, parce qu'il faut savoir que cette licence, elle est en union avec le conservatoire de Brest, le conservatoire régional de Brest. Donc on avait des cours au lycée, des cours de mathématiques, d'histoire, on avait des cours de musique aussi, avec le professeur Joël Guéna. Donc on avait des cours théoriques au lycée, et on avait aussi les cours au conservatoire, que musique et ensemble. Mais c'était vraiment compris, ce n'était pas en option, ça faisait vraiment partie du cursus avec des matières spécifiques à la musique. En physique, on avait la physique du son. En mathématiques, on travaillait des fois des trucs spécifiques. Donc, c'était vraiment spécifique à la licence. Et c'est ça qui était vachement cool.
- Speaker #0
Et donc, du coup, c'est un bac, c'est un bac particulier. C'est ça,
- Speaker #1
c'est un bac technologique.
- Speaker #0
Vous étiez évalué aussi bien dans les matières générales que dans les matières... artiste. Mais est-ce que ça veut dire que tu faisais aussi de la danse ?
- Speaker #1
Alors, non, on ne faisait pas de...
- Speaker #0
Soit on est musicien, soit on est danseur, c'est ça ?
- Speaker #1
C'est ça. Quand on rentrait en TMD, on passait une sorte d'examen, un concours, et on rentrait soit en musique, soit en danse, soit récemment en théâtre. On avait soit l'un, soit l'autre. Parce que c'est arrivé que des fois au lycée, par exemple, dans l'emploi du temps, on avait des cours de musique avec Joël Guéna. ou des cours de danse avec M. Blouk pour les danseurs, ou des cours de théâtre avec le prof de théâtre. Et donc, on a eu vraiment chacun sa profession. Et on pouvait avoir des fois des projets, bien évidemment, où on a eu, par exemple, en seconde, des projets avec un prof de français où on réunissait les deux. Mais chacun avait son étiquette. Complètement.
- Speaker #0
Après, toi, je t'ai vu danser aussi.
- Speaker #1
Oui, c'est ça.
- Speaker #0
Tu sais danser également.
- Speaker #1
C'est ça. Je vais dire que c'est aussi un autre domaine artistique parce qu'il faut savoir que je suis quelqu'un qui adore bouger beaucoup. Notamment, j'ai un peu le tic du batteur où j'ai toujours besoin d'être en mouvement. D'ailleurs, ça énerve des fois certaines personnes, mais j'ai toujours besoin d'être en mouvement. Et donc, j'ai découvert la danse, notamment la danse contemporaine et hip-hop, en même temps que le piano, à l'âge de 6 ans. en tant que piano. Et là, c'est pareil, j'ai enfin eu quelque chose qui me permettait de réellement bouger sans énerver les gens. Et oui, la danse, ça c'est vraiment aussi partie de quelque chose qui est important pour moi. Même si je ne pratique plus la danse vraiment pédagogiquement, j'ai toujours besoin de bouger. Et donc je suis danseur, hip-hop et danse contemporaine. Et j'en ai fait pendant six ans de la danse. Et j'ai eu des très bonnes années en danse et c'est génial. C'est vraiment cool. Et oui, je suis danseur, donc c'est vraiment quelque chose qui est moins important que la musique, mais qui a une bonne place.
- Speaker #0
Et comment est-ce que tu fais par rapport à ton handicap visuel pour être capable de reproduire d'une chorégraphie ou des mouvements ? Comment est-ce que tu t'y prends ?
- Speaker #1
Pour reproduire, en fait, il faut savoir que j'ai beaucoup travaillé mon oreille, mais surtout, je pense que je prends toujours les choses comme un jeu. Je pense que c'est comme ça qu'il faut comprendre. Il faut apprendre, quand vous faites quelque chose, il faut, je pense, que vous allez à votre rythme, étape par étape, et que vous prenez vraiment comme un jeu, et que vous soyez dans l'amusement personnel. Cherchez pas forcément à faire ça pour une personne, cherchez juste à faire pour moi, à m'amuser. Et après, ça viendra, le ressenti viendra, le plaisir viendra, le groupe viendra. Et je pense que ce qui fait que j'arrive à faire pas mal de choses, le sport, la musique, c'est que j'adore découvrir et je prends toujours les choses comme un jeu. Et en fait, je me dis, OK, je considère que je ne suis pas une personne handicapée et que je vais au-delà de mon handicap. Et en fait, je me dis, pourquoi je ne m'amuserais pas à ça ?
- Speaker #0
En fait, tu ne te limites pas à la case qu'on voudrait te mettre avec le chien et la canne blanche. Ce n'est pas du tout toi.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça. Ce que je ne vais pas comprendre aux gens, c'est que ne vous limitez pas juste à un obstacle. Enfin, soi-disant, ce n'est même pas un obstacle, mais n'hésitez pas juste à un trait de personnalité, à quelque chose. Essayez de toujours surpasser ça, malgré ce qu'on vous dit. Et c'est ça qui est important, c'est que vous êtes capables de faire plein de choses. Et prenez-le comme un plaisir. La vie, c'est un plaisir. Et je pense que c'est ça qui est important. J'ai toujours vu les choses comme un plaisir. Et tant pis, ce n'est pas grave, même si vous n'arrivez pas à faire certaines choses. Tant que ça vous fait plaisir, vous allez réussir à le faire. C'est ça qui est important. C'est vraiment le mot d'ordre, c'est prendre du plaisir à faire les choses.
- Speaker #0
Écoute, je suis complètement d'accord avec toi. Je pense que c'est pour ça qu'on s'entendait super bien. Parce que pour moi, faire plaisir à son cerveau, c'est vraiment la chose qui me fait le plus plaisir sur Terre. Et la question que je me pose, c'est comment tu faisais déjà de la musique, un petit peu de danse, comment est-ce qu'est arrivé le sport ? Parce que tu fais des sports aquatiques aussi. Comment c'est arrivé ça dans ton emploi du temps déjà pas mal chargé ?
- Speaker #1
En fait, ça, il faut savoir que dans ma famille, je suis le plus jeune. Et il faut savoir que j'ai une sœur qui est dans le milieu du surf, notamment, du sport, et un frère qui est plus dans le milieu de la technologie. Mais c'est surtout ma sœur qui a eu un réel impact dans le milieu du sport, qui m'a initié vraiment au sport. Parce que la danse, c'est un sport, mais c'est un sport, on va dire, au sens large. Parce que, justement, on revient encore une fois au ressenti, au fait de sentir, d'être libéré. justement, elle a senti ça en moi, que j'avais encore une fois besoin d'avoir encore plus d'espace, parce que la danse, c'est comme si la danse était un peu trop restreinte, alors que c'est faux, mais j'ai encore plus besoin. Et donc, il y a l'idée que la mer surfe l'océan pour ça. Donc, sans me demander mon avis, elle m'a mis sur une planche de surf, et je me rappelle très bien, on était avec des amis, c'était en Guadeloupe, c'était une crépuscule, et là, ça a été sans crier gare, une amie à ma sœur, Alex, je me rappelle, m'a poussé. Je me suis levé et là, j'ai senti comme une liberté, le vent. Parce qu'il y avait une grosse vague, donc la poche allait très vite. Et là, j'ai senti une liberté, une légèreté. Et là, j'ai compris qu'en fait, j'ai envie de faire du surf. Je n'ai pas eu de performer forcément, faire mon métier, mais j'ai intégré ça, un nouveau skill dans mon truc. Et c'est là où j'ai compris qu'en fait, ce n'est pas grave. Ça fait un truc de plus. Et même si je ne voyais pas les rochers devant moi, J'avais confiance. C'est aussi l'importance que je veux dire aux personnes, c'est qu'il faut aussi vous entourer de personnes de confiance. C'est très important, surtout quand vous êtes handicapé. Votre entourage est très important. Et là, du coup, ça a été le cas. Et là, j'ai compris tout de suite que ça y est, les sports de glisse, le surf, j'adore. Le skate, j'adore. Le ski, je fais aussi du ski, le patin. Et qu'en fait, ce ressenti-là, je l'ai dans tous les sports de glisse. Et ça, j'ai compris qu'en fait, ça y est, je vais faire les compétitions. On m'a mis à la première compétition en Bretagne, où j'étais champion de Bretagne. Après, deux fois, trois fois, quatre fois champion de Bretagne. et deux fois vice-champion de France et une fois champion de France récemment. Donc, ça a été génial.
- Speaker #0
C'est un super palmarès que tu as, franchement. Est-ce qu'il y a un moment donné où tu as peur des fois sur l'eau quand même ?
- Speaker #1
Le seul moment où je peux avoir peur, c'est sans rentrer dans le terme technique du surf, parce que peut-être que j'ai risque de perdre des gens, mais en fait, c'est en allant vers le large, pour être simple, il y a ce qu'on appelle la barre, c'est en gros là où cassent les vagues. Et en surf, c'est important, pour ne pas vous faire démouler, que vous passiez la barre. Ça veut dire, en gros, la vague s'enroule, et à un moment donné, elle casse. Et souvent, le moment où je peux avoir peur, c'est souvent quand il y a des fortes marées, quand la vague est grande. Vu que je suis malvoyant et que je ne vois pas bien, je la vois au dernier moment. Et souvent, ça peut être quand je vois la vague arriver. Et souvent, ça m'arrive, c'est rare, mais ça m'arrive des fois d'être surpris. Parce que souvent, il y a des vagues qui arrivent très rapidement. Et ça m'est arrivé une fois, je m'appelle très bien... C'était avec mon père, c'était près du Conquet, il y avait une vague vraiment très grande, je crois que c'était 4 mètres, mais elle arrivait sans crier gare, et ça m'a un peu machine à laver, et là j'étais surpris, et il faut savoir que les vagues c'est par série, donc ça m'a vraiment fait peur, et surtout quand on est malvoyant, parce que mon père il les voyait de loin, mais moi je ne les voyais pas, et donc j'avoue là c'est peut-être le frein, c'est que le fait qu'on ne voit pas les choses, on est encore plus surpris, donc on peut avoir plus peur. Ça peut être un frein ou un malvoyant. C'est qu'on doit, encore une fois, on revient à cette notion de confiance. On doit encore plus savoir faire confiance aux gens.
- Speaker #0
Donc tu ne vas jamais dans l'eau ? Tu ne vas jamais dans l'eau seul ?
- Speaker #1
Non, jamais. Jamais, jamais, jamais, jamais. Je ne vais jamais dans l'eau seul parce que je sais que c'est trop dangereux. Et même si le plan d'eau a l'air calme, je ne vais jamais dans l'eau seul parce que malheureusement, on parle de... Oui, il y a quand même des freins. C'est que je sais que je ne vois pas de loin. Donc n'importe quoi. quoi peut arriver aussi rapidement et s'il n'y a pas une personne qui me dit là il y a un truc, je sais que voilà quoi. Et même des fois ça arrive que j'ai peur parce que je vois un truc qui me surprend. Et ça c'est arrivé oui.
- Speaker #0
Je vais te raconter une aventure qui m'est arrivée parce que donc je suis partie en avril 2023 au Brésil pour un voyage féminité sororité et on a fait beaucoup de danse mais un beau matin on nous a proposé de faire du surf sur la plage à Rio. Tu penses bien que j'ai pas dit non. sauf que moi, je n'avais déjà pas fait du surf sur la plage à Brest. Alors sur la plage à Rio, c'était une aventure. Et donc, on s'entraîne déjà sur terre au démarrage, donc sur le sable, à juste passer de la position couchée à la position debout. D'accord ? Ça, c'est vraiment l'exercice de base, j'imagine qu'on fait vraiment en tout début de débutant de surf. Donc déjà à ce moment-là, moi, je n'arrive pas à passer de coucher à debout sur le sable. Donc tu imagines mon état quand on m'a mis sur l'eau. Il n'y avait aucune chance que je finisse debout. Et là, le prof, il a dû comprendre ma détresse. Il est venu avec moi et lui, il a poussé la planche pour que je puisse aller vers les vagues. Et je ne sais pas si c'est le cas ici à Brest, mais là-bas à Rio, c'était vraiment par palier. Donc en fait, on avait pied, même très, très loin. En fait, dans l'océan, j'ignorais complètement qu'on pouvait avoir pied aussi loin. Et il m'a emmenée tellement loin que je me suis dit mais il ne va jamais pouvoir lui revenir. Moi, au pire, je m'accroche à la planche et à un moment donné, je vais arriver sur le sable. Mais lui, il est tout seul, tout là-bas. Et donc, il m'a mis sur la planche et j'ai senti tellement d'émotion dans les vagues parce que tu ne maîtrises rien face à une vague.
- Speaker #1
Oui, c'est ça.
- Speaker #0
Tu as vraiment deux choix. Moi, je me suis retrouvée face à deux choix. C'était soit j'allais contre la vague et je sentais bien que de toute façon, je n'allais pas gagner. Soit je la laissais, je me laissais porter, je la prenais dans la gueule et j'avais juste à fermer ma bouche et mon nez pour ne pas boire la tasse. Mais la vague, elle ne pardonne pas en fait. C'est-à-dire que c'est elle qui commande. Soit tu vas au bon moment avec ta planche de surf. et là, tu sens la glisse, soit tu la loupes et effectivement, tu prends un peu la flotte quand même.
- Speaker #1
C'est ça. Et même, je voudrais même dire par rapport aux personnes qui nous écoutent, c'est vrai que tu entends que je suis dans la nature. Déjà, moi, malvoyant dans la nature, tu rencontres puissance, mais même pour les personnes malvoyantes, pour les personnes, je veux dire, voyantes, que ce soit même à la montagne, pour les personnes qui font du ski, ouais, aller toujours en groupe, même si le surf, même personne... Moi, je suis malvoyant, donc je suis obligé d'aller en groupe, mais même vous, personnes voyantes, Ne jouez pas avec je suis voyant, ça va être tranquille parce que je connais bien la mer. Ça rentre dans les détails, mais je connais très bien la mer, je sais comment ça marche. Et c'est imprévisible. Et bon nombre de personnes, malheureusement, disparaissent parce qu'elles ne prennent pas en compte les marées, ne prennent pas en compte la houle. Et ouais, c'est important qu'on peut s'amuser, mais s'amuser un peu comme un partraction, ça veut dire qu'on s'amuse, mais il y a de la sécurité.
- Speaker #0
complètement il y a un cadre que je disais avec la créativité dans une autre conférence c'est que pour que la créativité elle puisse avoir lieu il faut qu'il y ait un cadre c'est ça il faut qu'il y ait un bord où tu peux te reposer et te dire là ça c'est mon cadre en dehors de ça c'est pas bon mais à l'intérieur par contre je peux m'éclater et à l'intérieur de ça là on s'amuse mais globalement j'ai l'impression que toi tu fonctionnes en groupe que ce soit la musique que ce soit le sport la batterie tout seul c'est moyennement intéressant la batterie ça se joue avec d'autres
- Speaker #1
Ce qu'on m'a souvent dit, c'est que je suis quelqu'un, et je pense que je l'ai toujours été, il faut savoir que j'aime apprendre à connaître tout le monde. Bonne comme mauvaise personne, on va dire. J'aime vraiment apprendre à connaître les gens. Après, je vais quand même trier les gens quand même. Mais j'ai eu toujours cette envie de découvrir les gens parce que je trouve qu'on apprend beaucoup avec les gens, énormément. Et d'ailleurs, c'est ça qui m'a permis de beaucoup me perfectionner en musique. C'est que j'ai un peu pioché, piqué un peu des trucs de mes professeurs et des élèves. Et je suis quelqu'un de groupe. Je suis quelqu'un de... Que ce soit mes sorties que je fais à Paris, par exemple, que ce soit mes jeux. Par exemple, à Paris, presque tout le temps, je suis en groupe. Je suis rarement seul, sauf quand je bosse ma théorie en musique. Mais très souvent, je suis en groupe. Je suis quelqu'un de groupe et j'adore apprendre à connaître les gens. Je trouve qu'il y a une beauté chez l'être humain quand tu apprends à réellement le connaître et pas tomber dans les préjugés. Des fois, le premier regard, la personne... elle est ceci, elle est cela, je déteste les préjugés. J'ai toujours détesté ça depuis en Afrique. D'ailleurs, j'ai bien compris que dès que j'ai commencé à avoir un peu les différentes personnes, les différents soeurs et tout, j'ai vite compris qu'en fait, on est tous différents. Et j'ai vite compris qu'en fait, si je m'arrête juste à la différence, je serai tout seul. Et donc, j'ai vite compris ça très vite. Mes parents m'ont expliqué aussi, mais j'ai pas eu besoin de mes parents pour m'expliquer qu'il faut aller vers les autres.
- Speaker #0
Génial. Et c'était tellement petit la Bretagne pour toi que tu as décidé d'aller à la capitale pour poursuivre tes études. Alors, qu'est-ce que tu fais maintenant à Paris, Emmanuel ?
- Speaker #1
Alors, maintenant, je suis à Paris. Et donc là, récemment, je suis entré encore plus pour me professionnaliser. Parce que là, ça y est, on ne rigole plus. J'ai envie de vraiment créer un réseau et être professionnel. Je suis rentré à l'American School of Modern Music, en abréviation ça fait l'ASMM. Et c'est une école sur Paris dans le 15e, c'est une école internationale. Donc cette fois, on quitte totalement la sphère française, on va dire c'est la sphère en France, mais là ça y est, on touche un plus grand public. Et c'est une école de jazz et de musique moderne sur Paris. Et j'ai passé un concours en septembre, c'est un grand examen. Et j'ai été pris, donc ça je suis super content. Et cette école, en fait, on travaille la musique, évidemment, l'instrument, mais pas que. En fait, l'école, elle va te permettre de te professionnaliser et d'avoir un métier parce que musicien, ce n'est plus juste un instrumentiste. Le musicien, il doit savoir composer. Donc, on a des cours de MAO, ordinateur. On a des cours d'harmonie. On a des cours d'écoute. On a des cours de studio parce qu'un musicien doit connaître un minimum comment marche le son. On a des cours de réseau, parce qu'un musicien doit avoir des contacts. On a des cours d'instruments, j'ai déjà dit. Et on a aussi des réseaux, des sessions de jam. Alors jam, pour les personnes qui ne... Comme j'explique, parce que c'est un peu technique, jam, c'est en gros session libre. Ça veut dire que vous n'avez pas de morceau en tête, vous n'avez rien, vous n'avez rien, nada. Quelqu'un lance une mélodie et vous le suivez. C'est totalement improvisé, un peu comme au théâtre, vous ne savez pas ce que c'est jouer. Donc c'est ça, c'est son jam. Et c'est vraiment ça l'école en fait, ils vont nous forcer entre guillemets à développer plusieurs skills pour pouvoir, c'est trois ans en tout, qu'à la fin des trois ans, on ait plus facilement un book. Oui, ce que j'ai envie de dire, c'est qu'on a aussi des albums. On aura fait des albums, des EP, des choses comme ça, pour qu'on ait vraiment quelque chose de crédible à montrer aux nouvelles écoles, ou alors juste pour nous. Et c'est vraiment ça que j'avais besoin, en fait, d'école. J'avais besoin de me professionnaliser réellement. Et j'avais besoin, surtout Paris. Paris, c'est quoi mieux que Paris, quoi ? C'est génial parce que... C'est vrai, t'as tout. Si je veux aller jouer avec des musiciens africains, je peux aller dans tel arrondissement. Enfin, t'as vraiment tout et c'est génial. C'est un terrain de jeu. et c'est super et donc là je suis en première année il n'y a pas beaucoup de cours en fait il faut savoir que c'est 10 heures de cours mais on les complète par le travail personnel par les sessions de jam comme j'expliquais précédemment et on les complète aussi par les projets personnels par exemple moi je compose beaucoup et aussi par les cours qu'on rajoute en plus par exemple je suis batteur donc on m'a appelé pour jouer dans beaucoup d'ensembles donc ça fait beaucoup de journées, des journées très longues... Voilà, donc on complète pas mal et c'est ça mes journées, c'est de batterie, percussion notamment, beaucoup de composition, beaucoup de jeux en groupe de jam, beaucoup d'ordinateurs, enfin c'est ça.
- Speaker #0
Et les autres de ta cohorte, j'imagine que ça fonctionne un peu comme ça, ils font d'autres instruments ou il y a aussi des batteurs ?
- Speaker #1
Alors oui, il faut savoir que du coup, on a des cours de batterie. en collectif, mais même pas du temps, on est mélangé. Je suis avec des trombonistes, je suis avec des guitaristes, je suis avec... En fait, c'est souvent des cours collectifs, c'est-à-dire qu'on est plusieurs instruments. Dans l'école, il y a une multitude d'instruments et chacun vient avec son univers, parce que, par exemple, on a des gens qui viennent de Maroc, on a des gens qui viennent de Tchétchélie, on a plein de diversités différentes. Et c'est ça aussi qui est génial dans l'école, c'est qu'en plus d'avoir des instruments divers et variés, des violons, on a même quelqu'un qui fait du djeridu.
- Speaker #0
Ah, trop bien !
- Speaker #1
C'est génial ! En plus d'avoir des instruments variés, on a des personnalités variées et on a des univers variés. Et chacun n'a pas honte de montrer son univers. Ça veut dire qu'on a des personnes qui font du rap islandais, oui c'est vrai, on a des gens qui font de la musique chinoise, japonaise. J'ai joué avec une fille qui faisait du rap ukrainien à un moment donné. C'était génial, quoi. Et c'est vraiment cool. Et donc, pour répondre à la question, à part les cours de batterie qu'on a pendant deux heures, notamment, par exemple, j'ai eu un cours de batterie de midi à 14 heures aujourd'hui. On a, au point du temps, on est mélangé par plein de petits demandes. Et surtout, chacun a son emploi du temps.
- Speaker #0
Par exemple, tu peux te plaire pour trouver des gens de deuxième année, des gens de troisième année. Chacun avance à son rythme et chacun évolue à son rythme. À la fin, c'est que toi seul individuellement, tu finisses les trois ans. Ça se trouve, le voisin n'aura pas fini les trois ans. Chacun a vraiment sa petite feuille d'emploi du temps, si on peut dire. Donc, ce n'est pas un truc, une classe, un emploi du temps, c'est un élève, un emploi du temps.
- Speaker #1
Et est-ce que l'école vous invite à vous challenger en passant des auditions, des castings pour des projets ? Est-ce qu'ils vous... propose des ouvertures sur des choses qui pourraient être déjà rémunératrices et professionnelles ?
- Speaker #0
Alors l'école est en partenariat avec notamment une école qui s'appelle Berkeley, c'est une école à Boston. Donc il y a déjà des projets, par exemple des sessions d'interview avec des élèves, des choses comme ça. Il y a l'école notamment, il y a beaucoup de masterclass, des professeurs internationaux qui viennent. Par exemple, on a eu Magic Malik, par exemple. Une fois, il y a eu une masterclass avec Wynton Marsalis qui était venu. On a des artistes internationaux qui racontent leur parcours. Et on a des sessions de jeu. Ça arrive qu'il y ait aussi des interviews de certains élèves. On peut, par exemple, si on veut, passer des interviews pour un projet. On a un groupe Facebook privé, Promos American School. Ou on peut mettre, par exemple, pour des projets, ça arrive que certains ont besoin de faire un EP, quelque chose comme ça, quelque chose qui soit professionnel, qu'on passe par ce groupe-là. En fait, l'école valorise beaucoup le réseau.
- Speaker #1
Ah, trop bien.
- Speaker #0
Donc, l'école nous met en lien avec des artistes pour discuter avec eux, faire des visuels avec eux. Ils viennent en France. Ils ont pas mal de partenariats avec des écoles aux États-Unis, au Brésil, des choses comme ça. Et aussi à Paris, par exemple, il y a des bars qui connaissent l'école. Donc, ça arrive que des fois, quand on dit qu'on est dans la Michael School, on a des jams privés de l'école, même en public. Oui, il y a un grand réseau. Ça, c'est vachement bien avec l'école. Et donc, on peut facilement se faire connaître.
- Speaker #1
Trop bien.
- Speaker #0
Donc,
- Speaker #1
tu commences déjà à créer ton petit sujet d'artiste, en fait. Ton book musical, j'imagine. Est-ce que les auditeurs et les auditrices qui écoutent aujourd'hui, on pourrait peut-être essayer quelque chose à mettre chez nous dans notre quotidien ? Comment est-ce qu'on pourrait un petit peu sentir le son, les percussions, un petit peu ce que toi tu exprimes et que tu vibres ? Qu'est-ce qu'on pourrait faire chez nous ?
- Speaker #0
Ce qu'on pourrait faire, notamment pour aborder la question du son. Alors je sais que c'est quelque chose qui est très abstrait, très contemporain, mais souvent ce que je fais c'est que... je me pose à un endroit, soit extérieur ou juste chez soi, vous restez assis, vous fermez les yeux et vous écoutez le son. Moi, ça m'arrive, c'est moi. Vous écoutez le son et vous essayez de savoir comment vous pouvez faire une mélodie dans votre tête avec ces sons. Le but, c'est qu'on s'en fout que ce soit beau ou pas beau. Juste, vous essayez à partir, par exemple, même si c'est quelqu'un avec un marteau-piqueur, même si c'est désagréable, vous essayez de savoir comment vous pouvez rendre ce marteau-piqueur rythmique. Le but, ce n'est pas de faire de la musique, c'est juste d'essayer de créer quelque chose qui soit textuel. Et souvent, ça m'arrive que je me pose à un endroit, j'écoute. Et donc, le travail que vous pouvez faire, c'est une personne qui parle ou n'importe quoi. Vous prenez, vous écoutez et vous essayez de jouer avec ça dans votre tête, d'essayer de créer une mélodie. même de chanter carrément le but c'est pas que ce soit beau ou pas beau ça c'est que vous qui en jugez mais c'est marrant de voir de faire ça parce que vous prenez conscience qu'en fait le son c'est au quotidien et que le son qu'il soit désagréable par exemple du marteau piqueur ou agréable comme le vent il peut être modifié par plein de manières différentes et on est presque dans l'ordre du yoga si on peut dire mais c'est un peu ça en fait Et juste se poser et enfin respirer parce qu'on est toujours à l'évite et tout, etc. Se poser et écouter ce qui se passe autour de nous, ça fait du bien. Même juste entendre le son de sa propre voix. Ça veut dire que vous vous enregistrez, vous parlez ou juste voilà. Et écouter un peu comment votre voix résonne et tout.
- Speaker #1
C'est un exercice qui n'est pas évident. Moi, je m'y suis prêtée en faisant le podcast. C'est pas évident. Tu vois, quand j'ai commencé le montage du podcast à m'écouter. Et d'ailleurs, j'ai un des épisodes où ma voix était vraiment différente des autres. Donc, je ne sais pas ce que le micro a fait. Mais c'est quand même un exercice au démarrage assez particulier de s'écouter et d'accepter que c'est sa propre voix parce qu'on ne s'entend pas du tout comme ça. Moi, ton exercice, il me fait penser à ma fille quand on est en voiture, tu sais, et qu'il y a les essuie-glaces qui font un certain mouvement et un certain bruit. Et des fois, elle continue. Tu sais, une fois qu'on a arrêté l'essuie-glace, elle continue à faire le bruit. C'est vrai que ton exercice, il me fait un petit peu penser à ce genre de bruit qu'on entend et qui pourrait devenir musical, en fait, finalement.
- Speaker #0
C'est ça. En fait, ce que vous allez dire, mes auditeurs et auditrices, c'est qu'en fait, il faut que vous preniez un... le bruit de la glace, le bruit du clignotant quand vous êtes en voiture. Souvent, les bruits réplicitifs, ça marche très bien. Et que vous sentez une petite mélodie dans la tête. Vous allez parler pour un fou aux yeux des personnes extérieures, mais ce n'est pas grave. Et ça vous amuse. Encore une fois, c'est un truc de jeu. Ne cherchez pas à faire quelque chose qui soit technique. Juste amusez-vous. Et vous allez voir que vous allez développer une oreille. une oreille d'écoute et que même quand vous allez parler à quelqu'un, vous êtes d'autant plus attentif à ce qu'il ou ce qu'elle dit et ça va être beaucoup plus... vous allez plus facilement être en paix avec ce que la personne dit, en paix avec vous-même et vous allez avoir conscience qu'en fait que le son c'est beau et que vous pouvez pleinement profiter de la vie avec le son. Et ça marche aussi pour la vue, d'ailleurs.
- Speaker #1
Oui, complètement. Se connecter au son, c'est se connecter au présent, finalement, parce que tu te connectes à l'oiseau qui passe, au bruit du vent de la mer ici qu'on n'a pas loin, mais aussi au bruit qui nous entoure, au capuchon de crayon qui fait clac-clac, au petit bruit qu'il y a autour de nous. Emmanuel, quels sont tes prochains projets ?
- Speaker #0
Alors, moi, mes prochains projets, en ce moment, je suis en train de composer, je suis en train de faire un petit EP. sur Spotify, vous pouvez suivre mon Spotify, c'est l'ivoirien music l'ivoirien l-i-v-o-r-i-n c'est un jeu de mots avec la Côte d'Ivoire et la Malvoyance, music m-u-s-i-c et donc je mets des musiques plutôt répertoires un peu du verre et varié tropical house, un peu chaloupé un peu chill et là en ce moment je suis en train de composer pas mal de musiques pour sortir une épée l'année prochaine et voilà quoi et sinon bah j'ai ouais surtout cette épée là et c'est vraiment mon gros projet j'ai envie enfin envie de faire un album quelque chose qui soit vraiment moi et voilà c'est vraiment mon gros truc et sinon bah en France ou en Paris comme je découvre un peu la ville et tout c'est ma première année j'ai pas réellement de trucs particuliers dans la ville je pense que là je m'autorise un peu le la découverte. Je m'autorise ça au moins au début d'année. Et après, pourquoi pas commencer à faire des concerts rémunérés, des paternariats avec des marques, notamment de batterie ou de percussion. C'est quelque chose que j'ai commencé à envisager. Voilà. Pour l'instant, sur Paris, je n'ai pas réellement de projet. Mais personnellement, j'ai cet album que je ne sais rien de travailler là.
- Speaker #1
C'est génial. On va mettre ça dans la barre d'infos. Tu vas m'envoyer tous les liens que je mette que je mette les liens dans la barre d'infos pour les gens qui nous écoutent. Il y a un autre projet quand même qu'on a en commun, qui est la petite nouveauté de ces derniers jours. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de cette histoire de flamme olympique ?
- Speaker #0
Oui. Alors, ça, donc là, c'est pas un projet musical, c'est un projet sportif. Il faut savoir que je fais partie d'un club, du Minusurf Club. C'est un club de surf. dont ma sœur aussi est partie, on est beaucoup de jeunes à faire partie de ce club, qui se situe à Pousanay. Et donc, ce club-là fait partie de la fédération. Et donc, la fédération de surf a fait appel à Paris 2024, parce que justement, Paris 2024, il faut représenter la diversité, il faut représenter vraiment la France, le plus beau jour, et c'est génial, parce que la France, tout le monde a une diversité géniale. Et donc, la fédération a notamment une catégorie qui s'appelle la catégorie personnes handicapées, HandiSurf. qui réunit tous les handicaps, parce que le surf est ouvert aussi aux handicapés. Et donc, ils m'ont candidaté. D'ailleurs, ça m'a un peu surpris parce que je n'étais même pas au courant, mais ils m'ont candidaté à Paris 2024. Et donc, là, je viens de recevoir la réponse. J'ai reçu la réponse hier. Et donc, c'est vachement cool. Ça va être une expérience, porter la flamme olympique pour les JO 2024. C'est ça,
- Speaker #1
tu vas représenter ton club, du coup ?
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Un club qui compte ici beaucoup dans la région brestoise. On mettra leur lien aussi en dessous si les gens veulent en savoir plus sur le club de surf ici. Et du coup, tu vas porter la flamme olympique ou la flamme paralympique ? Tu ne sais pas ?
- Speaker #0
J'ai porté la flamme olympique.
- Speaker #1
Ok, d'accord, super. Eh bien écoute, génial. Franchement, ça c'est un très très beau projet aussi. On va te suivre là-dedans. Je suis sûre qu'on va te voir, on va voir ça sur les réseaux et tout ça. Où est-ce qu'on peut suivre justement ton actualité, ce que tu fais ? Où on te retrouve ? Ceux qui sont sur Paris, parce que j'ai peut-être des auditeurs et des auditrices qui voudraient te voir en vrai sur Paris.
- Speaker #0
Bah oui. En fait, il faut savoir que je suis... Donc, vous pouvez me retrouver sur mes comptes Instagram. Alors, si vous voulez la partie surf et sport et vraiment quotidien, mon compte Instagram, c'est Manu Dubrana, tout collé en minuscule, Manu Dubrana, prénom et nom. Donc là, c'est mon compte, si on peut dire, personnel et tout. Je poste, par exemple, pour la femme olympique, par exemple, tout ce qui concerne le sport, mon quotidien. Et pour les personnes qui veulent vraiment...... pas forcément ça, mais qui veulent par contre mon truc musical. J'ai un compte qui s'appelle L'Ivoirien, un peu même tiré le même compte que mon compte Spotify dont je parlais précédemment. Cette fois, il n'y a pas le musique à la fin. C'est juste L'Ivoirien. L-I-V-O-I-R-I-1. Et là, c'est la musique. Que la musique. Par exemple, lorsque je sortirai mon EP, par exemple, ce sera sur ce compte-là. Une session de jam, tout ce que je fais à l'American School, c'est sur ce compte Instagram-là. La musique, quoi. Et... mon compte YouTube que vous pouvez me retrouver du même nom que mon compte Instagram donc N'y vois rien music avec le musique aussi où là par exemple je poste des trucs beaucoup plus longs par exemple des sessions de batterie qui sont très longs que je n'ai pas forcément envie de mettre sur Instagram en vertical voilà et voilà donc principalement Instagram
- Speaker #1
YouTube et Spotify c'est ça ?
- Speaker #0
et Spotify voilà et Spotify trop bien
- Speaker #1
On va mettre tout ça en dessous, comme ça ils vont pouvoir te retrouver. Est-ce que tu veux dire un dernier mot aux auditeurs, aux auditrices ?
- Speaker #0
Le mot que je pourrais dire, c'est juste croquer la vie à peine dans. Je pense que c'est important. C'est vrai que c'est un peu drôle comme expression, mais c'est clairement ça. Encore une fois, je reviens, mais ne vous limitez pas juste à ce que vous êtes ou ce que vous pouvez penser que vous êtes. Et c'est important que vous essayiez de ne pas juste vous limiter à un seul skills. C'est important. que vous soyez très curieux. La curiosité n'est pas un vilain défaut, notamment en ce qu'on dit. Non, je ne sais pas si c'est un gourmandisme, c'est un gourmandisme, mais être curieux n'est pas mauvais. Au contraire, c'est très bien. Il vaut mieux être trop curieux que pas assez. Et amusez-vous, éclatez-vous, allez jouer, allez... Enfin, même si ce n'est pas un gourmandisme, mais juste sociabilisez-vous, voyagez si vous pouvez, même pas juste, découvrez. Profitez des choses saintes de la vie, du présent aussi, on avait parlé, mais vivez dans le présent. Le futur, c'est le futur. Le passé, il est passé, mais profitez du présent. Notamment, cet exercice du son, il est important, comme je vous le disais, de le faire. Pas quotidiennement, mais de temps en temps, pensez à le faire parce que ça vous met vraiment en relation avec le présent. Même à plusieurs, d'ailleurs, c'est génial. Si vous faites avec vos parents, avec votre copain, votre copine, avec vos potes, vous êtes dans le moment présent. profiter de ce qui se passe présent.
- Speaker #1
Eh bien, génial. Eh bien, écoute, je propose que dans le moment présent, les auditeurs, ils écoutent un petit peu de ce que tu fais. Merci beaucoup, Emmanuel. C'était vraiment un plaisir de discuter avec toi. Très belle journée. Je vous laisse avec le son d'Emmanuel. À très vite. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode. On se retrouve dans 15 jours. Si cet épisode t'a plu, je serais ravie de lire ton commentaire et de voir ton like. Toi aussi, tu peux faire rayonner les soft skills en partageant cet épisode. Et pour continuer à les explorer, tu peux t'abonner à cette chaîne ou me retrouver sur tous mes réseaux sociaux sous le nom Morgane Ansperger ou Morgane Facilitation. Je te souhaite une très belle journée. A très vite !