- Speaker #0
Bonjour et bienvenue, je suis ravie de t'accueillir sur Exploration Soft Skills. Je suis Morgane Hansperger, je suis une entrepreneuse créative depuis 2020. Je vais recevoir ici des invités inspirants qui tous les 15 jours ont partagé leur histoire. Toi, je t'invite à faire comme mes invités, un petit pas vers de nouvelles habitudes pour un grand pas qui va développer des soft skills. Ça va, mon écoute ? Bonjour. Je vous retrouve pour un épisode spécial, car cette semaine, c'est le podcaston. Alors, le podcaston, c'est une semaine où les podcasteurs décident de mettre en lumière une association, une institution caritative qui leur tient à cœur, qu'ils ont envie, en tout cas, de mettre en lumière. C'est ainsi que j'ai réalisé cet épisode. aujourd'hui avec l'association Elle à Brest. C'est une association dans laquelle je suis adhérente et au sein de laquelle j'ai appris énormément. Je vais vous parler du coup de cette association avec trois autres adhérentes qui ont accepté de se challenger et d'oser prendre la parole derrière ce micro. Quant à moi, c'était aussi une grande première pour moi car c'était mon premier enregistrement avec... tant de pistes à gérer. Et c'était un vrai challenge. J'espère que cet épisode va beaucoup vous plaire. Vous trouverez en description toutes les informations pour vous aussi soutenir le podcaston. Et moi, je vous laisse découvrir les adhérentes de l'association Elle à Brest. Vous aimez mieux les bis que la radio. Mais c'est du podcast ! Du podcast !
- Speaker #1
Très bien, très bien.
- Speaker #0
Tous les invités ont répondu présent.
- Speaker #1
C'est la bonté même, la générosité.
- Speaker #0
On arrive à un quart pour l'histoire. On est en veine de générosité tous les deux.
- Speaker #2
Qu'est-ce que cela signifie ?
- Speaker #1
Le Podcaston,
- Speaker #2
c'est le premier rassemblement caritatif des podcasts francophones propulsés par Altrui.
- Speaker #1
Nous vous remercions de soutenir les associations qui seront mises en avant pendant cet événement.
- Speaker #0
Bonjour, je suis ravie aujourd'hui d'accueillir Louisa Benamed. Eleonore Saïté et Delphine Dreves, qui sont trois adhérentes, comme moi, de l'association Elle à Brest. On va parler aujourd'hui de cette association par rapport au podcaston. Et donc, je suis ravie de vous présenter ces trois femmes. Bonjour mesdames, qui êtes-vous ?
- Speaker #1
Bonjour Morgane, je suis Eleonore, je suis à Elle à Brest depuis 14 ans. Et actuellement, j'occupe les fonctions de coprésidente, particulièrement en charge de la vie du réseau. Et sinon, sur le plan professionnel, je viens de lancer une activité de correctrice, relectrice, accompagnement éditorial et biographe.
- Speaker #0
Génial. Louisa ?
- Speaker #2
Oui, bonjour Morgane. Donc moi, c'est Louisa Benhamed. Je suis adhérente depuis 2018 au final. Je suis aussi coprésidente, mais liée à la partie égalité professionnelle femmes-hommes. Sur le plan professionnel, je suis responsable QSE, pour l'être mystérieuse, mais pour désigner la partie qualité, sécurité et environnement en entreprise.
- Speaker #0
Super, merci beaucoup Louisa. Delphine,
- Speaker #3
bonjour. Je suis membre de l'association Alabresse depuis trois ans, co-trésorière de l'association et actuellement je suis assistante de direction après une reconversion professionnelle puisque pendant 20 ans j'ai été traductrice indépendante.
- Speaker #0
Donc en fait plusieurs profils différents, moi je suis également adhérente de l'association et je suis entrepreneuse. On a toutes les quatre et les autres adhérentes un point commun ? tout de même, c'est qu'on habite un secteur géographique qui est proche de la ville de Brest, on peut dire ça quand même. Alors, est-ce qu'on pourrait expliquer aux auditrices, aux auditeurs, qu'est-ce que c'est que cette association Elle à Brest, un petit peu son histoire, et dans quelles circonstances elle évolue ? Et Léonore, est-ce que tu veux nous expliquer un petit peu ?
- Speaker #1
Oui, je peux. Alors, Elle à Brest existe depuis 2009. A l'origine, cette association avait été créée pour les femmes cadres qui ressentaient le besoin d'avoir un réseau qui leur corresponde et puis aussi de mieux connaître ce qui se passait au niveau d'économie du territoire, de Brest et un peu plus largement sur le Finistère Nord. Donc la Brest c'est un réseau qui a deux grandes missions, à la fois de favoriser l'insertion des membres de son réseau dans l'économie locale, et de ce fait aussi participer à l'attractivité du territoire et promouvoir l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Donc voilà, la Brest accueille aussi énormément de femmes qui arrivent de l'extérieur de Brest, qui ont vécu à l'étranger, à Paris, un peu partout. Pour certaines qui reviennent sur leur terre d'enfance, ou d'autres qui arrivent à Brest ne connaissant personne. Et donc elles ont besoin de se créer un réseau à la fois professionnel, mais aussi on va dire un peu comme un réseau social en fait. Et donc c'est un réseau qui regroupe des femmes qui ont des parcours très différents, qui travaillent dans des secteurs d'activité très divers. Donc ça, vraiment de mon point de vue, ça fait vraiment la richesse du réseau. Et donc... Au départ, il y avait principalement des femmes cadres. Et puis, au fil du temps, les femmes qui ont intégré le réseau avaient des profils un peu plus divers. Et donc, on a accueilli au fil du temps aussi pas mal d'entrepreneuses. Donc, c'est un réseau original aussi en ça, puisqu'il y a des entrepreneurs, des salariés qui sont déjà actifs, d'autres personnes qui sont... en recherche de postes, par exemple celles qui arrivent sur Brest, ou aussi en recherche de reconversion professionnelle. Donc voilà, c'est un réseau qui regroupe, à l'heure actuelle, on est une cinquantaine de membres. Et donc l'idée, c'est de créer du lien entre nous, de l'entraide éventuellement, et puis de partager beaucoup de choses sur nos vies professionnelles, sur différentes thématiques, peut-être. qu'on va en parler un peu plus tard.
- Speaker #0
Qu'est-ce qu'il y a dans le pôle égalité ?
- Speaker #2
Effectivement, on a plusieurs pôles. Un, c'est la partie égalité professionnelle, hommes-femmes, femmes-hommes, comme on veut. Dans ce pôle, on va explorer des éléments du féminisme, on va sensibiliser nos adhérentes. Selon les actions, on va être soit centré sur nos adhérentes, soit centré sur du grand public, sur les notions d'égalité professionnelle. Alors effectivement, selon les années, on va être sur du paraprofessionnel, du 100% professionnel. Des fois, on gravite toujours autour de cette notion d'entreprise, on va dire, mais toujours sur la partie comment est-ce que nous, les femmes, est-ce qu'on appréhende notre environnement et les freins qu'on a, comment aussi déjouer ces freins-là. Donc par exemple, sur la partie... sensibilisation, on a fait des soirées thématiques jeux de société féministes, on a aussi créé un jeu mais je pense qu'on en reparlera peut-être un peu plus tard. Il y a eu aussi des conférences qui ont été organisées sur, ça Eleonore tu pourras peut-être plus facilement parler que moi, sur la médecine et le corps des femmes. Voilà donc sensibiliser sur des notions telles que les plateformes verts sur le sexisme, bienveillant ou non. ce type d'éléments dont certaines personnes sont très au courant et d'autres beaucoup moins. Donc ça permet aussi de faire partager l'information.
- Speaker #0
Super. Et elles se retrouvent régulièrement, ces femmes-là ? Comment ça se passe ?
- Speaker #2
Oui. Alors le fonctionnement de l'ASSO, en fait, on va avoir une réunion mensuelle. On appelle la réunion mensuelle, l'ARM pour les intimes. Donc on va se rencontrer tous les mois autour d'une thématique. Alors parfois uniquement pour se rencontrer nous et réseauter. Parfois sur des éléments... économique du territoire, on va faire des visites de sites, enfin d'entreprises, ou alors on va inviter des associations du territoire, des choses assez variées qui vont nous permettre de faire une base de discussion. Et toujours, ces réunions mensuelles sont une première partie, une thématique, et ensuite on peut rester toujours dans la convivialité pour boire un coup, manger, grignoter. un petit truc, et puis pour pouvoir poursuivre les échanges. Et en plus de ça, selon les personnes, selon les femmes, si elles ont le temps ou l'envie de vouloir s'investir, on va avoir différents pôles. Donc le pôle communication, le pôle accueil de la membre, le pôle égalité, le pôle économie. On peut s'investir dans ces groupes-là pour pouvoir organiser des événements, ce que je disais tout à l'heure, soit à destination des adhérentes ou du grand public, selon les thématiques de l'année. Plus la cerise sur le gâteau, on propose aussi des partages de compétences, ou des petites formations, on va dire. Enfin, petites, ce n'est pas pour nous dénigrer, on va dire que ce ne sont pas des formations qualifiantes, mais c'est par exemple comment booster son LinkedIn, on a pu organiser Fresco du Climat, ce type d'événement, pour pouvoir faire partager ce qu'on sait. chacune de nous on est des professionnels avec des compétences, des savoir-faire et au final ça nous permet de mettre en lien ces compétences et de pouvoir les faire partager,
- Speaker #0
les partager tout court super, est-ce qu'on pourrait peut-être faire une petite rétrospective des choses intéressantes qu'a proposé l'association Ella Brest depuis plusieurs années parce que je crois qu'on arrive proche d'un anniversaire donc l'association a bientôt 15 ans Donc, en 15 années, qu'est-ce qui s'est passé comme événement à destination des membres, mais aussi à l'ouverture au grand public, par exemple ? Et Léonore, est-ce que tu as assisté à des choses inspirantes ?
- Speaker #1
Je suis parmi les anciennes, maintenant, du réseau. Oui, on a fait beaucoup de choses, beaucoup de choses en 15 ans. Il y a eu beaucoup d'échanges entre les membres, déjà. On a découvert plein d'associations, on a aussi une année organisée à un job dating, donc là plus à destination des personnes en recherche d'emploi, mais pas que parce que finalement les entreprises étaient venues se présenter, donc c'est intéressant pour tout le monde. Justement pour rebondir sur ce que disait Louisa, on essaie vraiment de montrer un panorama le plus large possible des entreprises qui existent, du système économique. de l'écosystème économique brestois et nord finistérien. Ce qui fait que ça nous a permis au fil des années de nouer aussi beaucoup de liens avec d'autres réseaux professionnels, avec la métropole. Donc voilà, on a pu, par ce biais-là, faire venir régulièrement, faire intervenir pas mal de chefs d'entreprise ou peut-être de réseaux dans nos rencontres mensuelles. Et puis sinon, on a toujours eu à cœur aussi de... de s'adresser au grand public, donc à la fois sur le volet égalité, comme l'a dit Louisa tout à l'heure. Donc, par exemple, on a organisé une conférence, entre autres, une conférence sur les femmes et la santé, ce qui nous a permis, nous-mêmes en tant qu'organisatrices, d'apprendre énormément de choses sur la question. C'est ça aussi qui est chouette, le fait de s'investir dans l'assaut, c'est qu'en fait, on apprend plein de choses quand on... Quand on organise des événements, c'est toujours très riche. Aussi, il y a un débat sur les femmes et le pouvoir. Ça s'était il y a plus longtemps, avec l'intervention d'une universitaire, une sociologue. Ça avait été aussi très intéressant. Et à ce même événement, d'ailleurs, on avait aussi fait des lectures de textes d'Olympe de Gouges. On avait fait un point un peu sur l'évolution. des droits des femmes à travers l'histoire. C'est un peu d'actualité en ce moment. Et voilà, des événements plus... C'est vrai que les événements en grand pluie qu'on a faits étaient quand même surtout orientés sur l'égalité. Mais on a aussi, par exemple, organisé une conférence sur la parentalité en entreprise. Donc comment on peut... Parce que c'est vrai que l'égalité, elle ne s'arrête pas au monde professionnel. C'est une notion, une thématique qui imprègne tous les pans de notre quotidien. Et donc, les femmes sont encore plus que les hommes confrontées aux problématiques d'équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Donc voilà, ça, c'est par exemple un thème qu'on avait traité. Et puis, tu parlais des 15 ans, Morgane, on a aussi organisé un événement pour nos 10 ans. Donc, il y a de ça presque 5 ans maintenant. Et donc, ce qui nous a permis... de mettre en valeur les femmes du réseau Elle à Brest, parce qu'on avait organisé pas mal d'ateliers qui étaient tous quasiment animés par des personnes du réseau. On avait organisé une conférence, des tables rondes. Donc voilà, une manière pour nous de participer à la vie du territoire et aussi de montrer qu'on était aussi une association qui compte. On parle souvent de nous comme un vivier de compétences, mais je pense vraiment que c'est le cas. On a beaucoup de choses à transmettre, à partager. Donc, ce genre d'événement est assez propice à ça.
- Speaker #0
Complètement. Et puis, il y a quelque chose qu'on n'a pas dit, c'est que les adhérentes se retrouvent une fois par mois, mais elles ne se retrouvent pas toujours au même endroit. C'est une particularité. C'est qu'il y a un maillage territorial. On se fait recevoir dans des structures telles que le Technopole. ou tels que des lieux divers de Brest, qui permettent aussi de découvrir des endroits ou des personnes qui font aussi la richesse du territoire et de l'économie locale.
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Que ce soit effectivement le volet économique, tu parlais du technopole, puisqu'on est adhérente du technopole, ça peut être le pôle de l'économie sociale et solidaire, le Fab Lab de l'université, d'autres types d'entreprises. On était allé aussi chez un assureur. Et puis, Louisa en parlait tout à l'heure, une des... des valeurs importantes pour nous, et aussi parce que c'est là que se créent les liens, c'est la convivialité. Donc on fait aussi découvrir, comme il y a beaucoup de femmes qui ne connaissent pas Brest, on fait aussi découvrir des endroits sympas, des tiers-lieux, des cafés accueillants. Ça fait partie aussi à la fois de l'accueil qu'on a envie de mettre en place, et aussi de la découverte, comme tu le disais, de tout ce qui se passe à Brest.
- Speaker #0
Ça m'intéresse d'ailleurs, pourquoi ? Quelle est la raison principale ou les raisons principales qui vous ont fait adhérer à cette association Ella Brest ?
- Speaker #1
Alors, en ce qui me concerne, à l'époque où j'ai adhéré à Ella Brest, j'étais dans une phase un peu de perte de confiance. Je ne travaillais pas à ce moment-là et ça s'est fait assez… De toute façon, comment dirais-je ? En fait, j'ai rencontré la présidente, la personne qui était la présidente de la association Ella Brest. qui était présidente à ce moment-là d'Ella Brest. Il se trouve qu'elle était aussi la maman d'enfants qui était scolarisée dans la même école que les miens. Et comme on était assez proches, elle me parlait tout le temps d'Ella Brest. Et donc, j'ai fini par me dire quand même, ça m'a l'air intéressant, je vais aller voir à quoi ça ressemble. Et j'ai vraiment tout de suite été séduite par le fait que ce soit un réseau féminin, des échanges qu'on pouvait avoir. Et puis assez vite, j'ai été aussi embarquée dans le bureau, le conseil d'administration. Donc ça m'a permis de voir comment ça fonctionnait, puis d'apporter une nouvelle dimension à ma vie professionnelle, même si elle n'a pas été très développée à ce moment-là. Mais en tout cas, ça m'a vraiment permis d'ouvrir mes horizons. Alors là, vraiment de toute façon... très large, de monter énormément en compétences aussi. Là, je digresse un peu parce que ce n'était pas la question de départ sur uniquement pourquoi j'ai adhéré. Mais c'est vrai que ça, je le dis souvent, la Brest m'a apporté énormément au niveau compétences, à tel point que j'ai pu ensuite candidater sur des postes de coordination d'associations, etc. parce que j'avais appris énormément. Et puis, sans compter le côté humain. et la richesse des rencontres qu'on fait dans cet assaut. C'est juste super chouette.
- Speaker #0
Je suis complètement d'accord avec toi, Eleonore. Moi, j'ai adhéré pendant le Covid. Et pour le coup, je cherchais, je venais de devenir entrepreneuse, en parallèle d'être salariée. Donc, j'avais vraiment cette double casquette et je cherchais à rencontrer des humains. Donc, en temps de pandémie, ce n'était pas la super idée. Mais j'ai trouvé à Elabresse des humaines formidables. Et je suis comme toi, j'ai l'impression qu'entre 2020 où j'ai adhéré et maintenant, je ne suis plus la même. J'ai gagné énormément en confiance, en prise de parole face au groupe. Le fait d'être entourée de femmes et de pouvoir tester des choses, s'exprimer, prendre place, ça m'a fait gagner beaucoup confiance dans ma prise de parole. Et je suis vraiment très heureuse d'en être là aujourd'hui, en partie grâce à El Amrest. Toi Louisa, pourquoi est-ce que tu as adhéré à cette association ?
- Speaker #2
Vous allez voir, il y a quelques mots clés qui vont être redondants. Alors moi, j'étais en fin d'études en fait, et dans mon cursus scolaire, même professionnel à l'époque, j'avais jamais entendu parler de réseau. C'est vrai que souvent, je suppose les cursus plutôt commerciaux, quoi que ce soit, on dit aux étudiants tout de suite, renseignez-vous sur le réseau. les réseaux professionnels qu'il y a, c'est très intéressant, etc. Moi, jamais de la vie, j'en avais entendu parler. Ce qui était sûr, par contre, c'est que, un, j'allais dans la vie active, ou en tout cas, j'y retournais, entre guillemets. J'avais un petit peu peur, enfin, en tout cas, un petit peu, voilà, un petit manque de confiance en moi sur le fait d'assurer en tant que professionnel. Donc, ça, c'est la première chose. Et je cherchais aussi peut-être à m'investir, enfin, voilà, à faire quelque chose d'autre parce que je n'allais plus avoir d'études. Certes, j'allais avoir le... Un travail, en tout cas, c'était l'objectif. Mais je voulais quand même m'engager un peu côté... Une thématique, on va dire, féministe. Et il y avait deux personnes qui étaient dans ma promo à l'époque. qui était en reprise d'études et qui avait été habituée à se renseigner sur les réseaux, dès qu'elles arrivaient dans une ville, repérer quels étaient les réseaux en place, y adhérer, participer et comme ça se faire des connaissances, pouvoir avoir d'autres opportunités professionnelles, etc. Et ces deux personnes faisaient partie de la Brest. Donc j'ai pu leur demander un peu, qu'est-ce que vous faites là-bas, etc. Et au final, je me suis rendue compte qu'il y avait ces fameux pôles, donc avec un pôle égalité professionnelle qui m'intéressait. je me suis dit que ce n'était pas plus mal pour pouvoir me rassurer un peu par rapport à ma nouvelle posture de femme professionnelle. Du coup, j'ai commencé comme ça. J'ai fait une première année d'observation, mais ça m'a fait vraiment découvrir un autre monde, dans le sens où on n'est que des femmes chez La Bresse et on n'est que des professionnels. Certaines professionnelles sont rebondies. on va dire, dans leur vie pro et sont à la recherche, soit se réorientent, soit sont arrivés sur le territoire et sont à la recherche d'un emploi, etc. Mais c'est quand même des personnes avec des compétences différentes et ça m'a permis de rencontrer, ça me permet toujours d'ailleurs, de rencontrer des profils que jamais de la vie j'aurais pu côtoyer des gens comme ça, avec chacun à sa bulle, on va dire, à faire tel type d'études ou pas, et voir certains types de personnes. Là, avec... des journalistes, des directrices de banque, des auto-entrepreneuses, des personnes qui vont être plutôt sur la partie soins, enfin soins ou on va dire développement personnel. Enfin voilà, j'en passe et des meilleurs, des parcours vraiment de personnes inspirantes. Et puis de se dire, c'est vraiment nourrissant de se dire, tiens, ces femmes-là, elles font plein de choses. Tiens, peut-être que moi aussi, je peux faire quelque chose et ça leur donne un petit coup de boost.
- Speaker #0
C'est génial. Delphine, toi, pourquoi est-ce que tu as adhéré à l'association ?
- Speaker #3
Alors moi, j'ai découvert l'association dans le cadre de ma reprise d'études il y a quelques années, que je rédigeais en mémoire sur les enjeux stratégiques de l'égalité professionnelle pour les entreprises. Et donc j'ai adhéré à l'association pour rencontrer des personnes et voir un peu de quoi il s'agissait. Et très vite, en fait, j'ai adhéré au pôle égalité. Et puis, j'ai été embarquée par les personnes qui faisaient partie de ce pôle, qui étaient très enthousiastes et très dynamiques. Donc, toi, Morgane, Louisa et Léonore. Et puis, on a rapidement... En fait, vous aviez déjà commencé à l'époque à travailler sur un jeu qui s'appelle 6%, qui vise à mettre en avant le manque de visibilité des femmes dans l'espace public. J'ai mis vite... J'étais prise dans l'engrenage. Ça m'a beaucoup plu. On peut parler de sujets très variés, on peut parler de sujets féministes. Par ailleurs, en dehors du pôle égalité, je rencontre, tout comme Louisa, des personnes que je n'aurais jamais rencontrées autrement et j'apprends beaucoup. C'est des échanges très riches et pour une personne comme moi qui a travaillé longtemps de façon indépendante et isolée. Ça me permet de m'ouvrir à l'extérieur et de découvrir d'autres façons de faire, d'autres façons de travailler.
- Speaker #0
On est complètement d'accord avec toi Delphine. C'est vrai que moi, pareil que toi, 6%, ça a été vraiment un premier travail d'équipe. Parce qu'étant salariée dans l'éducation nationale, je travaillais avec des humains, mais finalement, je n'avais pas de prise de décision. Je ne pouvais pas être libre de ce que je faisais. Là, en créant ce jeu, ensemble avec d'autres humaines qu'en plus on ne connaissait pas à cette époque-là du tout. On a appris à travailler ensemble, à travailler à distance parce qu'on était en fin de pandémie, c'était encore un peu chaud les masques et tout ça. C'était quand même une période qui était un peu compliquée encore et on a lancé un jeu. Je vais vous expliquer un petit peu rapidement ce que c'est 6% et puis vous allez compléter mesdames. L'idée de 6% c'était de proposer aux habitants de la ville de Brest un jeu en immersion. C'est-à-dire qu'on allait leur proposer une balade en famille, entre amis, dans les rues de la ville, avec une mission. C'est-à-dire que sur leur téléphone, ils allaient avoir une quête. Cette quête allait être concrètement d'aider une petite entité extraterrestre ou quelque chose comme ça, en tout cas de renommer le nom des rues avec des noms de femmes. Donc, par un système de géolocalisation sur leur téléphone, ils devaient répondre à des questions. pour découvrir des femmes inspirantes, mais des femmes inspirantes locales. Est-ce que vous vous souvenez, par exemple, d'une femme inspirante qui est dans 6% ?
- Speaker #1
Celle qui me vient comme ça spontanément en tête, c'est Martha Pan.
- Speaker #0
D'accord. Est-ce que tu peux nous dire qu'est-ce qu'elle a fait, Martha Pan ?
- Speaker #1
Alors, c'est elle qui a conçu les fontaines qui se trouvent dans la rue de Siam, qui ont des formes géométriques qui sont assez imposantes. Je ne la connaissais pas du tout, je voyais ces fontaines quasiment tous les jours, mais j'ignorais totalement qui était la personne qui les avait créées, et j'ignorais d'autant plus que c'était... C'était une femme, donc ça fait partie des personnes que j'ai découvertes grâce au jeu.
- Speaker #0
Super. Est-ce que Louisa, tu avais quelqu'un dans l'idée ?
- Speaker #2
J'avais quelqu'un sous le coude, mais ça fait un petit moment, donc on verra si je me souviens de tout. La personne à laquelle je pensais, c'était la comtesse de Carbonnières. Pourquoi ? Parce que c'est vrai qu'en faisant des recherches pour le jeu, on s'est rendu compte que... Alors, Brest était un peu moins pire, si j'ose dire, que d'autres villes sur la partie des nominations des noms de rue. avec le dénom de femme, en tout cas le rapport homme-femme. Il est toujours très bon, mais c'était un petit peu moins pire. Et on se rend compte qu'on tente d'améliorer les choses, et les femmes qui vont avoir des rues nommées à leur nom, maintenant c'est sur des nouveaux lotissements qui sont sur les extérieurs de Brest, parce que prise de conscience se tardit. Et la rue Comtesse de Carbonnières, c'est une rue qui est juste à côté de la mairie, en plein cœur, en plein centre de Brest. C'est vrai qu'il y a cette rue-là, qu'est-ce qu'elle a fait ? C'est une brave dame. Mais la liste était interminable. C'est une personne qui a tout fait, avec des talents inimaginables. Je ne vous spoil pas trop la chose. Au mieux, pour aller jouer à 6%, tant qu'à faire. Au pire, pour aller chercher, même sur Wikipédia, tous les éléments. qui compose sa vie. C'est-à-dire qu'une question était à peine suffisante tellement il y avait de rebondissements dans sa vie et tellement elle avait fait deux choses. Et effectivement, c'était une femme extraordinaire.
- Speaker #0
D'où sort ce nom 6% ?
- Speaker #2
6% c'est le pourcentage de rue nommé selon une femme. Donc il est, j'allais dire volontairement, un guichard, non, pas forcément. On va dire que le reste du pourcentage n'est pas uniquement sur la partie rue nommée selon des hommes. On va aussi retrouver la rue des Platanes, la rue des Cerisiers et la rue des Puffins. Voilà, effectivement, toute la partie faune-flore et tout ce qu'on peut imaginer va rentrer aussi dans ce paquet de jeux-là.
- Speaker #0
Voilà, les dates, la rue du 11 novembre, l'impasse des Mouettes ou la rue des Gleyelles, effectivement. Donc 6%, c'était le score de Brest, c'est ça ?
- Speaker #2
6%, c'était le score de Brest.
- Speaker #0
Alors, on a donc 6% des rues à Brest qui sont avec des noms de femmes, mais moins. un petit peu titillée par cette affaire de cartographie, parce qu'en fait, on a mis sur un plan vraiment physiquement les rues. On a mis un petit peu de stabilo sur toutes ces rues avec des noms de femmes. Et on s'est rendu compte, effectivement, qu'elles étaient sur les extrémités ou qu'en tous les cas, c'était des petites rues. Donc, j'ai contacté le service en charge de la voirie et des choses comme ça à la ville de Brest, qui m'a fait un charmant petit calcul du nombre de kilomètres de voirie que composait. toutes ces rues avec des noms de femmes. Et on est arrivé à combien de pourcentages ? Est-ce que vous vous souvenez, mesdames ?
- Speaker #1
Moi, je me souviens du nombre de kilomètres, il me semble. C'était 3,14 kilomètres ?
- Speaker #2
Ce que j'allais dire, pour moi, c'était pi.
- Speaker #0
Voilà, c'était 3,14. Donc on avait bien 6% des rues de Brest qui avaient des noms de femmes. Mais en voierie, en kilomètres de voierie, ça ne faisait que 3,14. En sachant que la... La moyenne nationale était en dessous de 6% de noms de rues avec des noms de femmes. Ouais, c'était quelque chose comme ça. Donc du coup, l'idée de ce jeu qui s'appelle 6%, c'était de renommer des rues, des zones de Brest avec des questions, avec des noms de femmes. Et dans le jeu, on a combien de femmes qui sont citées à peu près ?
- Speaker #1
Je me sens que c'était une vingtaine.
- Speaker #2
J'aurais dit pareil, une vingtaine de femmes.
- Speaker #1
Il me semble qu'il y avait une vingtaine de questions.
- Speaker #0
Voilà, donc ça devait être à peu près ça. Et ces femmes-là étaient vraiment... On avait essayé de répartir ces femmes à peu près dans l'histoire, qui est des femmes récentes d'aujourd'hui, des femmes actuelles. Et d'ailleurs, il y avait même des commerces qui étaient tenus par des femmes d'aujourd'hui, comme des femmes très, très anciennes. Et on avait aussi essayé de répartir au niveau de leur profession. C'est-à-dire qu'effectivement, il y avait des femmes de la mer, parce qu'on est une ville proche du littoral. mais il y avait aussi des femmes dans le domaine de la médecine ou dans le domaine de l'art ou de la culture. Voilà un petit peu pour la parenthèse 6%. Il faut dire que c'était aussi un jeu qui était proposé totalement gratuitement et qui a été déployé sur les journées du patrimoine. Tout à fait,
- Speaker #1
nous avons eu notre stand 6%.
- Speaker #0
Alors, quels sont les prochains grands projets de l'association Ella Brest ? Alors effectivement,
- Speaker #2
pour Ella Brest, le... La prochaine grande étape, on va dire, c'est le fait de fêter les 15 ans de la Brest. Donc, de grandes festivités sont en approche. On prépare plusieurs types de contenus. L'idée, c'est vraiment d'être dans l'opulence, on va le dire. Je ne sais pas si je peux spoiler à quel point le groupe de préparation va m'en vouloir, mais il se trame au moins une conférence, du théâtre forum. pour au moins juste vous donner envie, vous commencer à distiller un peu quelques informations. Et ça aura lieu en novembre 2024, tout à fait, pour les 15 ans de la Brest. Donc avec plusieurs événements ouverts au public.
- Speaker #0
Eh bien écoutez, moi je dis, ça c'est quand même un sacré anniversaire. 15 ans, ce n'est pas rien pour une association. Félicitations. De quoi la Brest a besoin aujourd'hui en fait ? Qu'est-ce qui lui manque à la Brest ?
- Speaker #2
De manière générale ou vraiment pour la partie projet 15 ans ?
- Speaker #0
Globalement, aujourd'hui, on est dans un podcaston qui est là aussi pour montrer ce que font les associations, mais aussi voir un petit peu quels sont les besoins. Qu'est-ce qu'elles cherchent aujourd'hui à la Brest ? Est-ce qu'elles cherchent plus d'adhérents ? Est-ce qu'elles cherchent plus de fonds ? Est-ce qu'elles cherchent... J'imagine quand même que pour organiser un anniversaire de 15 ans avec des conférences, des ateliers... des choses à destination des jeunes et des moins jeunes, l'association a besoin d'argent quand même.
- Speaker #1
On a organisé pas mal d'événements dans le passé, comme je disais tout à l'heure, de façon assez autonome, ce qui nous a demandé d'être parfois très imaginatives. C'est vrai que pour les dix ans, on avait sollicité des partenaires extérieurs, donc ça a aussi été une nouvelle expérience pour nous. très enrichissante. Donc là, par rapport aux 15 ans, on fera sans doute appel aussi à des financements extérieurs en fonction, parce que là, effectivement, c'est encore en cours de réflexion, les contacts qui sont en train d'être pris, etc. Mais oui, on aura certainement besoin de solliciter des entreprises locales pour qui ça peut être aussi intéressant de... d'accoler leur nom aux événements que nous on organise. Et puis, on a besoin aussi de personnes qui s'investissent dans l'organisation. Et de façon plus générale, c'est vrai que, comme dans beaucoup d'associations, on a vu effectivement un petit déclin du nombre d'adhésions et aussi une plus grande difficulté à mobiliser les... les membres sur les événements. Mais en tout cas, pour le moment, dans le groupe d'organisation des 15 ans, il y a des personnes très motivées et très motivantes qui ont plein de superbes idées auxquelles on ne s'attend pas toujours. Mais c'est ça qui est chouette aussi, l'intelligence collective fait merveille dans ce genre de situation. Donc voilà, à Brest... Elle a besoin de faire toujours des rencontres. Mais financièrement, je pense que...
- Speaker #0
Je pense qu'elle a aussi besoin de visibilité, c'est-à-dire de montrer aussi toute la richesse de ce qu'on fait par rapport que ce soit aux 15 ans, au redéploiement de 6% qui va certainement se préparer aussi. d'être vu, de savoir tout ce qu'on fait et de proposer au plus grand nombre de participer à cet événement-là. Est-ce que vous avez peut-être un mot de la fin pour clôturer cet épisode ?
- Speaker #2
Je vais reprendre tes mots, Eleonore. Tu nous dis souvent qu'on est formidables. Et c'est vrai, on a plein de compétences, on est formidables. On peut le dire. Nous, on le sait maintenant. Ce qui est bien, c'est que grâce à toi, Morgane, plus de gens vont le savoir. Et on n'est pas les seuls à être formidables. Il y a aussi plein d'autres femmes formidables, avec plein de compétences, plein de connaissances. plein de relations ou pas, plein d'envie de faire plein de choses. Et au final, qu'elles soient avec nous, qu'elles soient de leur côté, ou quoi que ce soit, je pense qu'on pourra aller loin. Et le fait de montrer de plus en plus qu'on a des compétences, qu'on a de la valeur, qu'on est capable de faire des choses, je pense qu'on va vers un monde un peu plus juste. En tout cas, c'est ce qu'on... qu'est-ce qu'on va faire ?
- Speaker #0
Merci beaucoup Louisa, c'était une très très bonne conclusion je trouve, qu'est-ce que vous en pensez ? Je suis complètement d'accord Merci beaucoup à toutes les trois et je salue toutes les autres adhérentes qu'on n'a pas pu inviter aujourd'hui dans cet épisode de podcast et toutes celles qui vont nous rejoindre bientôt, que ce soit pour les événements ou pour d'autres choses qu'on va organiser dans cette association Elle à Brest Je vous remercie beaucoup de vous être challengé pour passer dans cet épisode de podcast avec moi.
- Speaker #3
Je te remercie d'avoir écouté cet épisode. On se retrouve dans 15 jours. Si cet épisode t'a plu, je serai ravie de lire ton commentaire et de voir ton like. Toi aussi, tu peux faire rayonner les soft skills en partageant cet épisode. Et pour continuer à les explorer, tu peux t'abonner à cette chaîne. ou me retrouver sur tous mes réseaux sociaux sous le nom Morgane Ansperger ou Morgane Facilitation. Je te souhaite une très belle journée. A très vite !