Lenaik Bertho se faire interviewer pour laisser une trace cover
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Exploration Soft Skills

Lenaik Bertho se faire interviewer pour laisser une trace

Lenaik Bertho se faire interviewer pour laisser une trace

42min |11/04/2025
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Exploration Soft Skills

Lenaik Bertho se faire interviewer pour laisser une trace

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42min |11/04/2025
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Description

Dans cet épisode d'Exploration Soft Skills, j'ai le plaisir d'accueillir Lenaïk Bertho, un expert en développement personnel et professionnel. Lenaïk partage sa passion pour les interviews et comment laisser une trace durable dans le monde professionnel et personnel. Nous vous dévoilons comment maîtriser les soft skills peut transformer votre carrière et ouvrir de nouvelles opportunités.

Au programme :

  • L'impact de la vidéo

  • L'importance des soft skills tout au long de la vie.

  • Des conseils pratiques pour développer votre confiance et votre charisme.

  • Des anecdotes inspirantes et des exemples concrets pour appliquer ces principes au quotidien.

Ne manquez pas cet épisode riche en enseignements et en inspiration !

➡️ Qui est Lenaïk Bertho ?

Lenaïk Bertho est réalisatrice de vidéos en ligne, spécialisée dans les portraits et récits de vie pour les professionnels et les familles. Elle crée des vidéos éducatives et mémoires, aidant chacun à laisser une trace durable à travers des histoires captivantes.
➡️ On retrouve Lenaik Bertho sur le web ?
https://www.facebook.com/LenaikBertho

https://www.linkedin.com/in/lenaikbertho

lenaikbertho.com

lenaikberthopositive.com


➡️ Retrouver Morgane Hornsperger sur le web ?

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J’ai fait confiance à Justine Arma pour me faire accompagner dans la création du podcast. Si l’idée te plait de créer ton podcast, tu peux la rencontrer de ma part en passant par ici  (lien affilié)


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Musique du générique produite par Marvin Marchand  😎


—————————————


Et si tu as envie d’échanger avec moi, direction Instagram au nom de @morgane.facilitation ou par mail à l'adresse morgane.facilitation@gmail.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue, je suis ravie de t'accueillir sur Exploration Soft Skills. Je suis Morgane Hansperger, je suis une entrepreneuse créative depuis 2020. Je vais recevoir ici des invités inspirants qui tous les 15 jours vont partager leur histoire. Toi, je t'invite à faire comme mes invités, un petit pas vers de nouvelles habitudes pour un grand pas qui va développer des soft skills. Ça va, on écoute. Bonjour et bienvenue à toutes et à tous. Je suis absolument ravie de vous présenter Lénaïg aujourd'hui. Lénaïg Berthaud. Bonjour Lénaïg.

  • Speaker #1

    Bonjour, bonjour. Merci de m'accueillir.

  • Speaker #0

    Et c'est toujours un grand plaisir d'accueillir des femmes à mon podcast et en plus des femmes de Bretagne. Donc je suis ravie d'échanger avec toi aujourd'hui parce qu'on a plein de sujets communs. mais aussi des petites différences que j'ai très envie qu'on questionne aujourd'hui. Est-ce que tu peux te présenter, nous dire qui tu es, ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis l'énaïque. J'ai deux prénoms tahitiens aussi, c'est Taina et Terraimana. Donc ça, c'est pour mes origines du Pacifique, parce que maman était tahitienne et papa breton. Et ma mère a voulu donner des prénoms bretons à tous ses enfants. Donc, il y a l'énaïque, Loïc, Erwann, Yann, tu vois.

  • Speaker #0

    Je compatis, je m'appelle Morgane, mon frère s'appelle Loïc. C'est ça,

  • Speaker #1

    tu vois. J'ai 57 ans cette année, j'ai deux enfants, deux petits-enfants, et je suis en France métropolitaine depuis 11 ans. Et j'ai travaillé dans l'audiovisuel un certain nombre d'années, dans la restauration aussi. Après, j'ai découvert le marketing de réseau et puis j'ai arrêté le marketing de réseau. Je suis un petit peu revenue à mes premiers amours puisque aujourd'hui, je propose tout ce qui est interview vidéo. Et j'adore travailler en ligne, donc ces interviews se font uniquement en ligne.

  • Speaker #0

    Ok, donc en fait, aujourd'hui, tu as un statut d'entrepreneuse, c'est bien ça ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ok, et c'est quoi exactement proposer des interviews vidéo ?

  • Speaker #1

    Alors, des interviews vidéo, en fait, moi, quand je suis arrivée en... En Bretagne, je n'ai pas trouvé de travail dans l'audiovisuel, puisque je venais de l'audiovisuel. J'avais travaillé en radio et en télé à Tahiti pour le groupe France Télévisions. Donc, France Télévisions a des antennes comme ça partout dans les îles. Et en arrivant en Bretagne, pas de boulot. Et j'ai adoré mon métier. Donc, je me suis dit, qu'est-ce que je vais faire ? Donc, au début, je ne faisais rien. J'étais une happy... housewife à la maison tu vois et mon mari me dit ben t'as qu'à faire comme les jeunes là on les voit ils font tous des émissions à la sur youtube et tout ça et je me sentais pas capable j'ai vraiment pris du temps parce qu'en fait quand tu as l'habitude d'être de travailler dans un cadre c'est très compliqué de se dire ah bon non mais attend normalement pour construire une émission télé j'ai besoin de 30 personnes et là tu me demandes de faire la même chose mais moi toute cette mais je vais jamais y arriver. Donc, j'ai mis du temps à y arriver. Et puis, j'ai proposé des émissions en streaming un petit peu avant le Covid. Et je continue à faire mon métier, c'est-à-dire inviter des gens, les mettre en valeur, écouter leurs histoires. Ça, c'est vraiment des choses qui me passionnent. Et puis surtout, j'aime bien accompagner les gens dans leur récit. C'est-à-dire que souvent, les gens ont plein de choses à raconter, mais ils ne savent pas... par où commencer. Même des fois, ils se disent, moi, je n'ai rien à raconter. Mais si, on a tous des choses à raconter. Donc voilà, j'ai fait ça un temps de façon totalement bénévole. Et puis, l'été dernier, j'ai décidé d'en faire à nouveau mon métier en tant qu'auto-entrepreneur.

  • Speaker #0

    Oui, formidable. Et du coup, si j'ai bien compris, tu invites, ce sont des gens qui te contactent pour que tu les interviews, en fait. À leur destination ou alors sur les réseaux ?

  • Speaker #1

    Alors, ça dépend. Justement, j'ai plusieurs offres. Je peux accompagner un entrepreneur qui a envie de faire de la vidéo, mais qui ne sait pas comment faire, qui a peut-être même peur de se filmer. Et donc, je vais avoir un atelier où je vais lui donner les clés pour qu'il ou elle puisse refaire ensuite tout seul ou toute seule. Et j'ai d'autres formats où là, c'est moi qui fais l'interview, les montages, l'habillage, etc.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, tout ça à distance ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à distance, oui. Aujourd'hui, on est tellement connectés. Je me dis, voilà, moi, j'ai toujours adoré travailler comme ça de la maison. Donc, ça me permet aussi d'aller voir des gens qui sont très loin et qui ne sont pas forcément à ma porte.

  • Speaker #0

    Oui, complètement, complètement. En français ?

  • Speaker #1

    Oui, en français. I speak a little bit English, but non, je préfère en français.

  • Speaker #0

    Ok, super. Et si je comprends bien, du coup, ces gens-là viennent se raconter. Et qu'est-ce qu'ils viennent raconter ?

  • Speaker #1

    Alors, ça dépend. Si c'est un professionnel, il va raconter son parcours, il va raconter ses compétences, sa passion peut-être, ou ses passions. Ce qu'il offre aux gens, en fait. Et puis, si c'est une famille, c'est des souvenirs, des histoires. C'est ce genre d'histoire que nos grands-mères, nos tontons, nos tatis ont peut-être raconté. Et puis, en fait, on... Parfois, on oublie de les enregistrer, on oublie de les noter, même parce que c'est des leçons de vie, des histoires de vie. Et moi, ce que je propose aux gens, c'est justement de les garder. Et en plus, avec la vidéo, on a toutes les émotions qui transparaissent aussi. Donc, on peut lire sur le visage la tristesse, parfois la joie, très souvent, parce que moi, je rigole quand même très souvent. Donc... Même quand il y a des parties un petit peu émotionnelles, on revient toujours à la joie à la fin.

  • Speaker #0

    L'idée, si je comprends bien, c'est de transmettre quelque chose de son vivant ou après à ses héritiers.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. C'est transmettre son histoire aux générations qui sont là, mais aussi à toutes celles qui vont venir et qui ne sont pas encore arrivées. Et le format de la vidéo pour ça est formidable. Sur Internet, on peut garder des vidéos ad vitam aeternam.

  • Speaker #0

    Et donc, du coup, tu fais à la fois le métier d'animatrice, de montage, de retravailler la vidéo. C'est hyper intéressant. Comment est-ce que tu as appris tout ça ?

  • Speaker #1

    En fait, quand j'étais animatrice radio, déjà, à l'époque, je faisais ce qu'on appelle la technique. C'est-à-dire que j'avais la table de mixage devant moi, mon écran, mon ci, mon ça. Et on avait toujours un technicien qui était présent au cas où. Mais je travaillais déjà toute seule. C'est la télé pour moi qu'il a fallu que j'apprenne. Parce qu'effectivement, quand je travaillais en télé, on a une trentaine de personnes. C'est-à-dire qu'on peut avoir l'assistant de plateau, la personne qui s'occupe du son, la personne qui va filmer devant, l'autre qui va filmer derrière. L'assistant réalisateur, enfin, il y a tellement de gens sur la fabrication d'une émission télé, on ne peut pas s'imaginer. Quand je dis 30 personnes à Tahiti, en France, ils sont peut-être le double pour fabriquer une émission. Donc moi, il a fallu que j'apprenne de faire certains métiers toute seule et les choses sont bien faites. C'est qu'on a quand même des... On est très bien aidés aujourd'hui au niveau des applications. Et là, j'ai un logiciel que j'utilise, que j'adore et qui a absolument tous les codes télé. Donc, je fais exactement comme à la télé, sauf qu'il n'y a que moi qui pousse les boutons.

  • Speaker #0

    Waouh, j'admire parce que moi, déjà, rien que monter les épisodes de podcast, j'ai pris du temps, franchement, à tout piger, le peu que j'avais besoin sur Audacity. Donc, je ne m'imagine pas aller plus compliqué. Oui, oui. L'autre jour, j'ai dû couper 10 secondes dans une vidéo. Ça m'a pris une heure et demie pour être précise. Je me suis dit que ce n'était pas compliqué ce que j'ai besoin de faire. Et pour autant, voilà.

  • Speaker #1

    Je te présente mon logiciel. Parce qu'il est vraiment très simple.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, c'est vrai que ce que j'avais besoin de faire était extrêmement simple. Mais sur l'ordi, ça ne marchait pas. La vidéo était hébergée ailleurs. J'ai fini par tout envoyer sur l'iPad. Et sur l'iPad, effectivement, en même pas 10 minutes, j'avais fait ce que j'avais besoin. Et c'était nickel. Voilà, c'est ajouter des petites transitions, faire des petits trucs. Voilà, moi, j'en suis à ce niveau-là de montage vidéo.

  • Speaker #1

    Après, moi, je ne fais pas... Quand je fais du montage, je fais des montages très simples aussi. En général, j'enregistre dans les conditions du direct. C'est comme ça que ça s'appelle. C'est-à-dire qu'on n'est pas censé couper quoi que ce soit. Après, si vraiment je vois qu'il y a eu un truc que je peux améliorer, oui, éventuellement. Mais sinon, j'enregistre vraiment dans les conditions du direct. La seule chose, c'est que j'ai une offre, une offre premium qui a quand même un certain coût. Et là, je travaille avec une monteuse professionnelle qui fait du montage et de l'étalonnage. Donc ça, c'est vraiment du jargon technique dans l'audiovisuel. Et je veux travailler avec elle parce qu'elle, c'est vraiment son métier. Et elle va rendre une cohérence dans l'image, dans la couleur, dans le son, etc. ça je ne fais pas sur les premiers tarifs je fais un montage simple c'est tout

  • Speaker #0

    Ok. Après, je pense que ce qui est important pour les gens, c'est de garder trace. Ce n'est pas forcément de le diffuser dans un cinéma, en 4K, à toute leur famille pour les inviter.

  • Speaker #1

    Par exemple, j'ai fait une interview mémoire comme ça avec quelqu'un qui allait fêter ses 60 ans. Et donc, l'idée, c'était lors de son anniversaire de présenter cette vidéo. Donc oui, ça peut être l'objet d'une... présentation familiale, mais ça peut être aussi simplement un lien ou une clé USB qu'on se transmet entre familles. Parce que, je ne l'ai pas dit, mais les interviews mémoire, c'est vraiment réservé à la famille. Elles sont privées, elles sont sur ma chaîne YouTube, mais elles ne sont pas accessibles si on n'a pas le lien.

  • Speaker #0

    Tout à fait. C'est vraiment des gens qui font ça pour eux et leurs proches. Oui. Gardez une trace. Comme ils pourraient écrire un livre qu'ils n'éditeraient que pour leurs proches. Ou qu'ils fassent des photos qu'ils ne garderaient que pour leur cercle intime.

  • Speaker #1

    C'est ça. Après, s'ils veulent le mettre en public, ça, c'est eux qui le décident. Mais moi, je ne mettrais jamais une interview famille en mode public. Elle sera toujours en mode privé par défaut.

  • Speaker #0

    Je trouve ça extrêmement intéressant. Et le fait que ce soit quelqu'un qui est extérieur aussi, je trouve très intéressant. Parce qu'on a... Alors moi, je sais que mon papa a sorti énormément le cas. cop à l'époque. On a des cassettes et des cassettes d'événements de famille. Mais c'est pris de l'intérieur. Là, il y a une prise de recul que je trouve assez intéressante sur les événements que vont raconter les gens. Et c'est vrai que c'est très riche. Il y a quelques deux, trois ans de ça, j'avais demandé à mes tantes de raconter des anecdotes qu'elles avaient vécues avec ma maman à l'une de mes filles, pour sa petite machine qui raconte des histoires. On s'est retrouvés à avoir des petits récits de quand ils coupaient les haricots verts, de poupées, de choses que même moi, je n'avais jamais entendu ces histoires-là.

  • Speaker #1

    C'est ça. Parce qu'en fait, on ne se rend pas compte et puis surtout, on se dit toujours, on aura le temps. Et moi, qui suis une professionnelle de l'audiovisuel, je n'ai même pas enregistré mes parents. Tu vois ? Et aujourd'hui, si j'ai un regret, c'est justement de ne pas les avoir.

  • Speaker #0

    interviewés parce que ils m'ont raconté des histoires mais il ya plein de pans de leur vie que je ne connais pas ouais ouais complètement et même tu sais je vois des petites comptines des petites chansonnettes moi je suis retombé sur un livre qu'avait écrit ma maman à ma naissance c'est le genre de bouquin que tu reçois comme le genre de truc que tu fais pour ton premier gamin quoi que pour le deuxième et le troisième tu fais pas tu vois donc j'ai eu cette chance d'avoir quelques écrits mais on va dire 18 2 ans de premières années de vie et j'ai lu des trucs mais que j'ignorais complètement sur la façon dont j'étais bébé sur la façon dont ça se passait voilà c'était très intéressant de lire ça donc j'imagine encore plus de l'entendre raconter

  • Speaker #1

    quoi ah oui c'est magique la voix déjà toi qui fais du podcast la voix déjà est extraordinaire Et l'image, elle va apporter l'émotion peut-être en plus. Et puis, tu vois, c'est comme, je ne sais pas si tu te rappelles de cette émission de Nagui. Alors, bon, moi, j'ai déjà presque 60 ans, donc ce n'est peut-être pas forcément ta génération. Mais il y avait Nagui qui faisait une émission télé et il disait, une vidéo, c'est une photo qui bouge, c'est une image qui bouge. Et en fait, oui, c'est vrai, on pense à se prendre en photo. Mais on oublie que l'image, quand tu parles, justement, tu as des façons de bouger ton corps, des façons de sourire. Tu n'as pas tout. Tu ne vas pas avoir le petit détail qui va faire la différence sur la photo. Alors que sur la vidéo, tu as tout.

  • Speaker #0

    Oui, mais ce que je trouve intéressant avec ta démarche aussi, c'est que c'est un moment choisi. C'est-à-dire que moi, j'ai énormément... Enfin, mon père a des... cassettes entières, des CD entiers de vidéos, mais on ne peut pas aller fouiller dedans tellement il n'y a pas de tiers, en fait. C'est-à-dire qu'il y a tellement de données. Alors qu'un album photo, tu peux le feuilleter, alors que la vidéo, tu vois, pour l'instant, moi, je n'ai pas vu de truc... Enfin, je crois que ça commence à arriver, des photos que tu prends et ça s'anime.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Mais ça, je trouve que c'est quelque chose qui manque, quoi. S'il faut aller fouiller dans les cassettes et les DVD...

  • Speaker #1

    C'est un énorme travail.

  • Speaker #0

    C'est un travail de fou, en fait.

  • Speaker #1

    C'est un énorme travail, oui. Et justement, quand tu guides la personne sur l'interview, c'est vrai que tu peux avoir plus facilement le petit trésor ou le gros trésor qui va être confié. Mais sinon, oui, tu peux faire des heures, des jours d'interview, parfois.

  • Speaker #0

    Parce que les gens, ils arrivent avec un thème. Est-ce qu'ils te disent, je ne sais pas, je veux parler de mon enfance ou je veux parler de la guerre ?

  • Speaker #1

    C'est moi qui les guide. Après, je leur demande s'il y a des choses qu'ils ne veulent absolument pas dire. Et parfois, même, ils changent d'avis en cours de route. Mais s'il y a des sujets qui leur sont tabous, peut-être. Tu vois, ça peut arriver où les gens disent, ah non, ça, alors je ne veux vraiment pas en parler. Je ne veux même pas l'évoquer. OK, je le mets de côté. Et puis... Et puis des fois, même c'est eux qui vont venir sur le sujet. Mais c'est vraiment... C'est une conversation parce que les gens m'ont toujours dit ça. Quand ils sont en interview avec moi, ils n'ont pas l'impression d'être questionnés. Parce que je m'autorise à pleurer avec eux, à rire avec eux, à me tromper avec eux aussi. Parce qu'on est humain et on n'a pas... Des fois, on cherche ses mots, tu vois. Donc, quand c'est eux qui cherchent leurs mots, c'est moi qui les aide et parfois, c'est le contraire. Donc, voilà, ça reste quelque chose de très chaleureux.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Et pour parler soft skills, parce que c'est le sujet de ce podcast, à ton sens, quels sont les soft skills dont on a besoin pour mener une bonne interview ?

  • Speaker #1

    Je dirais l'empathie tout de suite. L'empathie, l'envie de... Oui, l'empathie et la bienveillance. Alors c'est vrai qu'on met beaucoup de choses derrière la bienveillance, mais si on fait ça et qu'on ne met pas nous-mêmes de nous, de notre émotion, en tout cas, moi, je ne pourrais pas travailler comme ça. Moi, j'ai besoin de m'inclure dans l'histoire, de dire à la personne, je t'écoute, c'est intéressant, ça me touche, ça me fait… Oh, dis-donc, là, ça me… Ça me fait bizarre, ça me rend triste ou je ris avec mon invité aussi. Donc c'est l'empathie et la bienveillance pour moi. C'est super, super important parce que quelque part, on se met aussi, quand on est un peu en patte, on se met à la place de l'autre. Donc la place de l'autre, c'est peu avoir vécu des moments difficiles. Et dans ce cas-là, il faut aussi pouvoir accueillir. Ce moment d'histoire d'un traumatisme X ou Y. Ce sont les deux premières choses qui me viennent à l'esprit en tout cas.

  • Speaker #0

    Génial. Et tu fais des interviews d'une seule personne à la fois ou des fois ce sont plusieurs personnes ?

  • Speaker #1

    Oui, je peux avoir jusqu'à 6-8 personnes en même temps.

  • Speaker #0

    Et derrière leur écran quoi ?

  • Speaker #1

    Derrière leur écran, oui.

  • Speaker #0

    Trop bien. Bon, écoute, je trouve ça génial. Est-ce que tu as, je ne sais pas, une phrase, une citation, quelque chose qui guide un petit peu ce que tu fais et comment tu fonctionnes dans ta vie ?

  • Speaker #1

    Je viens de changer de téléphone, donc je ne l'ai plus. Mais sur mon téléphone, j'avais une phrase. « Always believe that something wonderful is about to happen. » Ça veut dire toujours croire qu'il y a un miracle qui est sur le point d'arriver. Même quand on est plus bas de terre. dans le creux de la vaille, toujours croire qu'il y a un truc qui est possible et que ça va changer. Ça, c'est une phrase que j'aime bien même répéter à moi. Bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui. C'est important. Ça, c'est vraiment la soft skills optimisme, pour le coup,

  • Speaker #1

    qu'on développe avec ça. J'ai découvert la pensée positive, le pouvoir de la pensée positive. Quand j'étais animatrice radio, j'avais... Eu comme invité une dame qui était venue faire une conférence sur la pensée positive et elle m'a invité à la fin de l'émission à venir à un stage qui avait lieu le week-end suivant et je suis allée à ce stage et ça m'a complètement changé la vie mais vraiment c'est il y a la lénaïque d'avant ce stage et ces stages même parce qu'il m'en a fallu beaucoup parce que quand on fonctionne d'une certaine manière et que soudain on nous dit Ah oui, mais tu es responsable de ce qui t'arrive en fait. Pas coupable, on n'est pas là en train de se flageller, c'est tu es responsable. Mais responsable, mais attends, c'est pas moi qui ai attiré l'autre connard là, ou l'autre patron affreux, ou là... Si, si, à un certain niveau, même inconscient, c'est toi qui as attiré cette situation. Donc au début, c'est très compliqué à accepter ça, parce qu'on se dit, wow, je ne savais pas, ou alors... Tu sais, dans la société, on dit toujours oui, c'est la faute de l'autre, la faute du patron, la faute du président, la faute de sa mère, la faute de son père. Enfin voilà, il y a toujours quelqu'un sur qui on remet la faute. Et quand on commence à s'intéresser en fait à tout ce qui est pensée positive, on ne peut plus mettre la faute sur les autres parce qu'on a sa part de responsabilité. Et de ce fait, la bonne nouvelle, c'est puisque je suis responsable de ce qui m'arrive, si inconsciemment, jusqu'à présent, je me suis attirée des histoires compliquées, des histoires difficiles, à partir d'aujourd'hui, consciemment, je vais faire de mon mieux pour attirer des choses plus douces, plus agréables à l'avenir.

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'on n'a pas le choix de ce qui nous arrive, mais par contre, on a le choix de comment on le traverse. Et par exemple, le Covid, moi j'avais... immédiatement décidé que j'allais le traverser positivement. Et pourtant, nous, dans notre famille, on a pris très, très cher. Mais j'avais choisi que j'allais en tirer un bénéfice. Et donc, moi, j'ai profité du Covid pour me former à la lecture rapide, au mind mapping, aux soft skills et à participer au championnat de France. Je ne pouvais pas imaginer subir ce qu'on était en train de vivre. Je me suis dit, il faut que je trouve une opportunité là-dedans. aller chercher toujours l'opportunité dans l'espèce de cadeau caché, en fait. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Il y a toujours des cadeaux cachés derrière une épreuve. Toujours. On ne le voit pas tout de suite, évidemment. C'est après. Une fois qu'on a vécu, qu'on a passé la tempête, on peut voir et se dire, ah ouais, non, mais finalement, si je n'avais pas vécu ça, je n'aurais pas vécu ça non plus. Donc voilà, c'est vrai que c'est une façon de penser. où il faut réfléchir au début à cette façon-là de penser, parce qu'on n'apprend pas ça à la maison, on n'apprend pas ça à l'école, on n'apprend même pas ça quand on regarde la télé ou n'importe quoi. On met toujours la faute sur les autres. Et de ce fait, si on est victime, parce que justement on n'a pas le choix, on subit sa vie. Et subir sa vie, c'est très difficile.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. C'est là qu'on travaille sur une autre soft skills, qui est la résilience.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Une belle soft skills aussi à développer. Alors souvent, celle-là, elle nous arrive dessus sans qu'on la demande. Généralement, résilience, on ne va pas trop la muscler soi-même. Mais quand on la muscle, on apprend beaucoup. Donc vraiment, c'est une belle soft skills à développer qui est riche, très, très riche.

  • Speaker #1

    C'est vrai que moi, cette connaissance-là m'a sauvée, je ne sais pas si c'est le mot, mais en tout cas m'a apporté un autre regard. Moi, quand j'étais enfant, j'ai été abusée sexuellement. Et on enfouit ça quelque part. Et pendant des années, j'avais du mal à en parler sans pleurer. Et puis quand j'ai appris cette notion de responsabilité, de pensée positive, que c'est moi qui crée les choses, c'est vrai qu'on peut se dire... « Attends, quand tu avais 6 ans et que tu as été abusé sexuellement par cette personne, tu n'as rien demandé, toi, en tant qu'enfant. » Évidemment que non. Mais spirituellement, si on croit que nous sommes autre chose que juste cet être physique, on peut se dire que l'âme que nous sommes avait besoin de vivre certaines épreuves pour apprendre des choses. peut-être la résilience, peut-être l'empathie, peu importe ce que c'est. Et que donc, si c'était comme ça, parce que moi j'aime bien me dire, ben oui, je ne sais pas, je n'ai pas de preuve qu'il y a une vie avant la mort, avant la vie et une vie après la vie. Mais j'aime à croire qu'il y a une continuité et que quelque part, si je viens d'ailleurs, je viens aussi peut-être avec des bagages. Et puis, il y a aussi les bagages que nous transmettent nos parents. Voilà, donc ma mère, quand j'en ai parlé à ma mère de ça, j'étais déjà maman, j'avais plus de la trentaine, et elle m'apprend à ce moment-là qu'elle-même avait vécu des épisodes d'abus sexuels. Donc, quelque part, je me dis, attends, tu as vécu ça ? Moi, j'ai vécu ça, si ça se trouve, ta grand-mère ? enfin ta mère a vécu ça, donc ma grand-mère, etc. Donc si ça se trouve, c'était un truc générationnel. Et là, soudain, j'ai dit, moi, ici, dans cette vie, je décide que je vais guérir ça d'une manière ou d'une autre. Il n'est pas question que je transmette ça à la génération future. Parce qu'on transmet automatiquement, qu'on le veuille ou pas, on transmet des choses.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as coupé ça par rapport à tes propres enfants ?

  • Speaker #1

    Je le souhaite en tout cas, j'en ai parlé avec eux. Visiblement, ils n'ont pas vécu ce que j'ai vécu. J'ai fait des exercices de guérison émotionnelle et énergétique. Oui, j'en fais encore parce qu'en fait, on pense que des fois, on avait guéri, mais il y a encore des petites choses qui restent. Tu vois, c'est un peu comme les couches d'oignon. J'ai enlevé certaines couches et puis… « Ah ben en fait, je n'avais pas vu, il en restait quelques-unes. » Donc voilà, c'est un travail d'une vie. Est-ce que j'aurai assez de ma vie pour guérir tout ce dont j'ai besoin, de guérir et de laisser partir ? Je ne sais pas. En tout cas, je vais faire de mon mieux pour guérir de ce dont j'ai conscience. Parce qu'on ne peut guérir que de ceux dont on a conscience.

  • Speaker #0

    Et quand je te vois, j'ai l'impression que tu as décidé de vivre la joie.

  • Speaker #1

    Ah bah oui ! Sinon, qu'est-ce que ce serait triste de vivre une vie où on subit tout. Certains m'ont dit « Oh là là, tu as subi des abus sexuels, mais ta vie est foutue ! » Encore heureux que non, parce que sinon j'ai qu'à me suicider si je vis ça. Mais ça ne veut pas dire que l'idée ne m'est pas venue à l'esprit. J'ai eu des moments comme ça difficiles. Mais oui, dès que j'ai appris qu'il y avait une autre façon de penser, une autre façon de vivre, ça m'a énormément aidée.

  • Speaker #0

    Je trouve ça extrêmement inspirant. J'ai la sensation aussi que ta double culture bretonne-polynésienne joue aussi sur cette mentalité optimiste, rayonnée.

  • Speaker #1

    certainement je sais pas si tu as déjà vu alors en général dans aux infos on parle de la polynésie quand il ya une catastrophe donc ça peut être un un cycle d'une grève des choses comme ça et quand les gens sont interviewés souvent ils ont des fleurs à l'oreille et il sourit alors que leur maison était croulé alors que tu vois et oui certainement qu'il ya ce côté là après tout n'est pas rose dans les îles mais on a un côté un petit peu léger comme ça quand je suis arrivé là et La première fois à Paris, tout me faisait rire. Mes cousins avaient l'impression que j'arrivais d'une autre planète. Ils disaient « mais arrête de rire ! » J'ai dit « je ne peux pas m'en empêcher, il y a tout qui me fait rire ! » Je suis comme ça, c'est peut-être un réflexe nerveux aussi, tu vois. Mais tout me faisait rire. Et eux, ben, parisiens, non, on ne rit pas pour tout et pour n'importe quoi. J'ai dit « ben si, en fait, pourquoi ? » des raisons pour lesquelles on peut rire, et d'autres, il ne faut surtout pas rire.

  • Speaker #0

    Je trouve ça extrêmement intéressant. Je suis d'ailleurs en train d'écrire un petit chapitre sur l'importance du sourire, et de la puissance du fait de faire ce signe, qui unit, je pense, quand tu souris à quelqu'un. Ça désamorce plein de choses aussi. Ça change la communication, c'est extrêmement important. Et ça met en jeu plein de muscles. Mine de rien, le fait de sourire... Dans notre cerveau,

  • Speaker #1

    ça active une hormone qui est l'hormone du bonheur. C'est-à-dire que dès lors qu'on sourit, ça indique à notre cerveau qu'il faut être heureux. Et donc, il va fabriquer cette hormone qui va nous faire nous sentir bien. Donc forcément, si on se sent bien quand on sourit, l'autre en face qui voit notre sourire... on lui transmet ça aussi.

  • Speaker #0

    C'est un cadeau. Je pense vraiment que le sourire est un cadeau. Effectivement, je vais garder ça comme phrase. Écoute, j'aime beaucoup cette fin d'interview, le sourire est un cadeau. Moi, je propose que les gens nous mettent plein de smileys dans les commentaires pour faire buzzer cet épisode. Nous dire aussi si eux, ils ont déjà relevé le défi de se faire interviewer. que ce soit pour une radio, une télé ou même comme ce que tu proposes dans le cercle familial. Moi, j'ai très envie d'aller, comme je l'ai fait gamine, interviewer mes grands-parents, interviewer ma maman. Ah oui,

  • Speaker #1

    il faut le faire.

  • Speaker #0

    Tu vois, de donner à ma fille un petit magnétophone pour qu'elle aille, comme je l'ai fait moi, interviewer sa grand-mère, son grand-père. Oui,

  • Speaker #1

    ta fille, par exemple, peut demander à tes parents comment maman, elle était à mon âge. Qu'est-ce qu'elle mangeait ? Comment elle réagissait ? Et puis ça crée une connexion. C'est extraordinaire les histoires. Les familles parfois s'éloignent.

  • Speaker #0

    par manque de communication et quand il ya cette communication ben on peut ah mais on savait pas à on n'avait pas vu ça comme ça elle a réagi ça et là quand il ya quelqu'un qui parle tu vois j'ai eu une dame de plus de 90 ans elle me parlait et elle me disait mon fils ne me parle plus depuis des années mais j'ai dit ben c'est une occasion rêvée de raconter parce que qu'il ait envie ou pas de te parler peut-être qu'un jour ça lui il aura envie et au moins tu peux tu auras l'occasion de lui dire que tu l'aimes, de lui dire comment tu t'es senti et comment tu te sens aujourd'hui. Parce qu'une fois que tu ne seras plus là, quelque part, ce sera trop tard et peut-être que celui qui reste va se dire « mince, j'aurais dû » . Et ce n'est plus le moment, en fait. À moins qu'on aille voir un médium et qu'on fasse des communications avec l'autre là. Mais tu vois, ce n'est plus pareil.

  • Speaker #1

    Oui, et puis je pense que Aller poser des questions aux anciens, c'est aussi traverser l'histoire. C'était comment l'école quand tu avais 10 ans comme moi ? C'était comment manger ? On allait manger quoi au restaurant ? Qu'est-ce qui passait au cinéma ? Qu'est-ce que tu allais voir comme spectacle ? Je trouve que ça, c'est aussi une façon de traverser l'histoire.

  • Speaker #0

    Oui, et tu sais, d'un niveau psychologique, quand tu connais ton histoire, il y a une étude qui dit que les enfants... qui connaissent leur histoire ont deux fois moins de chances de développer une dépression, un burn-out qu'une autre. Et en fait, aujourd'hui, dans cette société où l'on vit, on a un petit peu perdu ça. Parce qu'avant, on se racontait naturellement. Il n'y avait pas la télé. Donc, qu'est-ce qu'il fallait faire ? On se racontait des histoires au coin du feu. Et je dirais, à Tahiti, on n'a pas de neige, mais on fait aussi du feu. Et on avait aussi cette coutume de... de transmettre les histoires à l'oral. Et ça, on ne le fait plus tellement. Et ça, c'est super, super important. J'invite, vous n'êtes pas obligés de venir me voir, mais j'invite vraiment, vous avez des téléphones aujourd'hui, il faut aller voir vos parents, vos grands-parents et faire une interview d'eux. Et puis si vous ne voulez pas, il y a moi.

  • Speaker #1

    Complètement, complètement. On va leur mettre d'ailleurs dans le descriptif toutes les infos pour aller voir ce que tu fais, ce que tu proposes, comment ça se passe. Et puis, rien que le fait de se dire que ça pourrait être le moment de faire cette interview, c'est déjà un premier pas que je trouve très intéressant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et puis après, moi, les questions qu'on a pu me poser, c'est « Oui, mais comment j'annonce ça à mes parents ? » Du style « Bon, avant que vous mouriez, j'ai envie de vous… » Non, évidemment, on ne va pas annoncer ça comme ça. Mais c'est juste de dire papa, maman, ou tonton, tati, ou parrain, marraine, voilà, je vous ai fait un cadeau, ou je vous fais ce cadeau de pouvoir raconter votre histoire, parce que votre histoire, elle est importante pour moi, parce que je vous aime, tout simplement.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Ouais, mais tu vois, moi, je me dis, ma fille, elle va avoir 10 ans. Ben, finalement, voilà, j'ai 10 ans aujourd'hui, j'ai très envie de te poser des questions. sur comment tu... qu'est-ce que tu as fait dans ta vie, c'était quoi ton travail, ces choses-là, c'est très très intéressant.

  • Speaker #0

    Oui, et puis on voit l'évolution, parce qu'effectivement, ce que nous on a vécu, ce que nos parents ont vécu, et les enfants d'aujourd'hui, ça n'a absolument rien à voir. Moi, mon petit-fils, aujourd'hui, quand je le vois, alors moi j'utilise les outils du web, mais lui, il a une aisance, on voit que c'est sa génération. Alors moi, je suis à l'aise, mais lui, il est vraiment super, super, super à l'aise avec tout ce qui est outils. Sur mon téléphone, des fois, je cherche un truc. C'est lui qui va. Mamie, c'est comme ça. Tu vois,

  • Speaker #1

    je pense qu'il faut. Il faut tirer parti de la technologie. En fait, oui,

  • Speaker #0

    aujourd'hui, c'est de toute façon qu'on le veuille ou pas. Tout est en train de se changer. On voit de plus en plus d'IA. d'intelligence artificielle arriver. Moi, je travaille beaucoup avec une IA, notamment avec ChatGPT. Quand, par exemple, j'ai besoin, j'écris un article, je vais dire à mon ChatGPT, je veux un article sur ça, je le veux comme ci, comme ça, et je donne des choses, parce qu'il faut alimenter. L'IA peut te sortir, sinon, n'importe quoi. Bien sûr. Tu l'alimentes, et il te sort des trucs. Moi, des fois, je fais mon texte, Et je le donne à l'IA, je dis remets-moi ça d'une façon jolie, propre, nickel, machin. Je suis à chaque fois impressionnée de la façon dont il va remettre en mots mes propres mots.

  • Speaker #1

    C'est ça, complètement, complètement. Et moi qui suis dyslexique, je dois dire que rien que corriger mon orthographe, c'est hyper riche. Et des fois, dans ma tête, c'est déjà à moitié clair. Mais je lui ai mes trucs à moitié clairs et lui tout à coup quand je lui ai dit mais c'est ça que je voulais dire en fait. Alors que quand moi je l'écris ça paraît pas clair et tout à coup quand lui il écrit.

  • Speaker #0

    C'est extraordinaire comme outil.

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'effectivement, il faut se baser sur ce que nous, on a envie de dire. Et pas juste lui dire, je ne sais pas moi, rédige-moi l'interview comme si tu étais, je ne sais pas moi, quelqu'un qui serait décédé, Cléopâtre ou autre.

  • Speaker #0

    Oui, alors on peut lui faire ça. Il va sortir des trucs extraordinaires ou nuls. Mais effectivement, si on a envie, par exemple, moi qui fais des articles pour mon blog, Quand j'utilise ChatGPT, ce n'est pas pour qu'il écrive à ma place, mais c'est pour qu'il réécrive à ma place, pour que je sois sûre que, effectivement, comme tu viens de dire, des fois, nous, dans notre tête, c'est super clair. On a l'impression que c'est super clair, mais en fait, quand je le fais retravailler par l'IA et qu'il me met le texte, je me dis « Ah ouais, non, mais là, c'est du topissime ! » Tu vois ? Je suis nulle en écriture. Alors, voilà, je lui donne mes informations et lui, il va te remettre ça en… Tu vois, introduction, paragraphe 1, paragraphe 2, conclusion. Enfin, le truc, si tu as été nul en rédaction à l'école, c'est bon, lui, il va te le faire. Par contre, oui, il ne faut pas le laisser faire tout seul, parce que sinon, il peut raconter beaucoup de conneries.

  • Speaker #1

    Mais si, par exemple, sur tes interviews, tu pourrais très bien envoyer l'audiodescription de l'interview et lui demander de rédiger. le livre de ce qu'a fait la personne, de ce qu'a vécu la personne. Et là, il remettrait peut-être les éléments dans le bon ordre, chronologiques ou thématiques, selon ce qu'a envie d'écrire la personne.

  • Speaker #0

    Je n'ai jamais essayé ça, mais ça pourrait être une idée, effectivement, en prenant la transcription. Après, ça, c'est encore un autre boulot. Mais oui, c'est vrai, il y a tellement de choses à faire. Même en images, tu vois, je m'amuse beaucoup avec les intelligences artificielles pour créer des images. notamment pour mon mari qui est animateur radio d'une émission rock punk enfin voilà un peu psychédélique et donc je lui fais réaliser à l'IA des images et je me dis mais wow j'adore enfin je n'y aurais jamais pensé je lui donne un petit texte et hop il va me créer l'image et des fois je demande même à mon chat GPT écoute je voudrais une image comme ci comme ça quel est le meilleur comme en script pour demander à l'IA de me générer l'image.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et donc, ça donne des choses de fou. Et moi qui ne suis pas très bonne en dessin, ça, c'est parfait. Après, j'ai des copines qui sont dessinatrices qui ne sont pas très d'accord que j'utilise.

  • Speaker #1

    Oui, je comprends.

  • Speaker #0

    Je l'utilise parce qu'elle dit, il est en train de voler. Et je les rassure en disant, non, ce n'est jamais pareil quand même. Parce que... Un dessin généré par l'intelligence artificielle, ça a un côté un petit peu... C'est tellement parfait que ça a un côté un petit peu artificiel, justement. Et quelqu'un qui crée, un artiste qui fait des dessins, ça ne sera jamais pareil. Donc, je leur dis, les gens qui font appel à vous, je ne pense pas qu'ils vous remplaceront demain par de l'intelligence artificielle.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et puis, je pense qu'il y a aussi le côté démarche. le côté réflexion, le côté symbolique qui entre beaucoup en jeu dans ce que fait l'artiste. Moi, j'ai envie de croire que l'art n'est pas fichu avec l'arrivée de l'IA. Que ce soit dans le théâtre, dans les cinémas ou dans l'art, j'ai vraiment envie de croire que l'humain va aussi trouver la bonne place dans tout cet écosystème nouveau.

  • Speaker #0

    Je regardais une interview de... C'était je crois sur Arte et il parlait de l'IA et il disait qu'en fait l'IA, il y avait des gens qui avaient notamment des, tu sais, ces sociétés qu'on appelle peut-être des licornes ou qui vont devenir des licornes, enfin vraiment des gens qui sont dans le Web3, dans le... Et il disait en fait pour eux, l'intelligence artificielle, elle est en train de créer des nouveaux métiers, elle va... Peut-être en remplacer certains, mais en fait, il faut le voir comme un outil. C'est vraiment un outil qui va aider l'humain à réaliser des choses. Donc, l'humain sera toujours au cœur de l'IA. L'IA ne pourra pas faire tout tout seul.

  • Speaker #1

    J'espère vraiment ça et j'espère que du coup, l'humain va pouvoir prendre la vraie force et la vraie valeur.

  • Speaker #0

    Parce que moi, je vois mon côté créatif, il s'amuse avec l'IA. Parce que j'ai un côté créatif, mais évidemment, par exemple, moi qui ne suis pas graphiste ni dessinatrice, je vais demander à l'IA de réaliser ce que moi je ne sais pas faire, tu vois, mais moi je m'amuse. En fait, moi c'est ça, c'est les outils, quels qu'ils soient, même celui que j'utilise pour mes interviews, il faut qu'il y ait une partie de plaisir. Si je n'ai pas de plaisir... Alors là, tu ne m'obligeras pas à faire un truc qui ne me donne pas envie.

  • Speaker #1

    Je pense que tu as raison, il faut le faire avec le plaisir, avec le cœur aussi. Je trouve ça vraiment un beau message. Écoute, je crois qu'on va être obligés de laisser nos auditeurs là, parce que sinon on va déborder sur le timing. Mais c'était vraiment hyper intéressant, Lénaïque, cette interview. J'ai vraiment très envie que les gens nous mettent dans les commentaires. qui nous mettent leur petit message au sujet de cette histoire de s'interviewer, de se faire interviewer, parce que je trouve vraiment que c'est un sujet très intéressant. Et à l'heure aujourd'hui où on peut facilement ouvrir un podcast, on peut facilement ouvrir une chaîne YouTube, je trouve qu'il y a peut-être quelque chose à creuser et j'espère que ça aura fait réfléchir certaines personnes. Merci beaucoup d'avoir répondu à mes questions aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Avec grand grand plaisir. Merci Morgane. Et je souhaite qu'effectivement, tes auditeurs et tes auditrices se disent, ah bah oui, j'avais jamais pensé à faire une interview de mes parents, de mes grands-parents. Ah tiens, je vais aller le faire. Et si j'ai peur de le faire, je le confie à quelqu'un. Mais voilà, la démarche de, mais oui, il faut que j'enregistre son histoire.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, on reste là-dessus, j'adore. Merci beaucoup, à très bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #1

    Je te remercie d'avoir écouté cet épisode. On se retrouve dans 15 jours. Si cet épisode t'a plu, je serais ravie de lire ton commentaire et de voir ton like. Toi aussi, tu peux faire rayonner les soft skills en partageant cet épisode. Et pour continuer à les explorer, tu peux t'abonner à cette chaîne ou me retrouver sur tous mes réseaux sociaux sous le nom Morgane Ansperger ou Morgane Facilitation. Je te souhaite une très belle journée. A très vite !

Description

Dans cet épisode d'Exploration Soft Skills, j'ai le plaisir d'accueillir Lenaïk Bertho, un expert en développement personnel et professionnel. Lenaïk partage sa passion pour les interviews et comment laisser une trace durable dans le monde professionnel et personnel. Nous vous dévoilons comment maîtriser les soft skills peut transformer votre carrière et ouvrir de nouvelles opportunités.

Au programme :

  • L'impact de la vidéo

  • L'importance des soft skills tout au long de la vie.

  • Des conseils pratiques pour développer votre confiance et votre charisme.

  • Des anecdotes inspirantes et des exemples concrets pour appliquer ces principes au quotidien.

Ne manquez pas cet épisode riche en enseignements et en inspiration !

➡️ Qui est Lenaïk Bertho ?

Lenaïk Bertho est réalisatrice de vidéos en ligne, spécialisée dans les portraits et récits de vie pour les professionnels et les familles. Elle crée des vidéos éducatives et mémoires, aidant chacun à laisser une trace durable à travers des histoires captivantes.
➡️ On retrouve Lenaik Bertho sur le web ?
https://www.facebook.com/LenaikBertho

https://www.linkedin.com/in/lenaikbertho

lenaikbertho.com

lenaikberthopositive.com


➡️ Retrouver Morgane Hornsperger sur le web ?

Tu souhaites créer ton podcast ? Je peux être ta marraine !


J’ai fait confiance à Justine Arma pour me faire accompagner dans la création du podcast. Si l’idée te plait de créer ton podcast, tu peux la rencontrer de ma part en passant par ici  (lien affilié)


Et je fais confiance à Ausha pour héberger le podcast ! Si tu veux héberger ton podcast et soutenir Exploration Soft Skills au passage tu peux utiliser mon code GOSOFTSKILLS  et tu recevras au moins 5 euros de réduction (partenariat)


Musique du générique produite par Marvin Marchand  😎


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Et si tu as envie d’échanger avec moi, direction Instagram au nom de @morgane.facilitation ou par mail à l'adresse morgane.facilitation@gmail.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue, je suis ravie de t'accueillir sur Exploration Soft Skills. Je suis Morgane Hansperger, je suis une entrepreneuse créative depuis 2020. Je vais recevoir ici des invités inspirants qui tous les 15 jours vont partager leur histoire. Toi, je t'invite à faire comme mes invités, un petit pas vers de nouvelles habitudes pour un grand pas qui va développer des soft skills. Ça va, on écoute. Bonjour et bienvenue à toutes et à tous. Je suis absolument ravie de vous présenter Lénaïg aujourd'hui. Lénaïg Berthaud. Bonjour Lénaïg.

  • Speaker #1

    Bonjour, bonjour. Merci de m'accueillir.

  • Speaker #0

    Et c'est toujours un grand plaisir d'accueillir des femmes à mon podcast et en plus des femmes de Bretagne. Donc je suis ravie d'échanger avec toi aujourd'hui parce qu'on a plein de sujets communs. mais aussi des petites différences que j'ai très envie qu'on questionne aujourd'hui. Est-ce que tu peux te présenter, nous dire qui tu es, ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis l'énaïque. J'ai deux prénoms tahitiens aussi, c'est Taina et Terraimana. Donc ça, c'est pour mes origines du Pacifique, parce que maman était tahitienne et papa breton. Et ma mère a voulu donner des prénoms bretons à tous ses enfants. Donc, il y a l'énaïque, Loïc, Erwann, Yann, tu vois.

  • Speaker #0

    Je compatis, je m'appelle Morgane, mon frère s'appelle Loïc. C'est ça,

  • Speaker #1

    tu vois. J'ai 57 ans cette année, j'ai deux enfants, deux petits-enfants, et je suis en France métropolitaine depuis 11 ans. Et j'ai travaillé dans l'audiovisuel un certain nombre d'années, dans la restauration aussi. Après, j'ai découvert le marketing de réseau et puis j'ai arrêté le marketing de réseau. Je suis un petit peu revenue à mes premiers amours puisque aujourd'hui, je propose tout ce qui est interview vidéo. Et j'adore travailler en ligne, donc ces interviews se font uniquement en ligne.

  • Speaker #0

    Ok, donc en fait, aujourd'hui, tu as un statut d'entrepreneuse, c'est bien ça ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ok, et c'est quoi exactement proposer des interviews vidéo ?

  • Speaker #1

    Alors, des interviews vidéo, en fait, moi, quand je suis arrivée en... En Bretagne, je n'ai pas trouvé de travail dans l'audiovisuel, puisque je venais de l'audiovisuel. J'avais travaillé en radio et en télé à Tahiti pour le groupe France Télévisions. Donc, France Télévisions a des antennes comme ça partout dans les îles. Et en arrivant en Bretagne, pas de boulot. Et j'ai adoré mon métier. Donc, je me suis dit, qu'est-ce que je vais faire ? Donc, au début, je ne faisais rien. J'étais une happy... housewife à la maison tu vois et mon mari me dit ben t'as qu'à faire comme les jeunes là on les voit ils font tous des émissions à la sur youtube et tout ça et je me sentais pas capable j'ai vraiment pris du temps parce qu'en fait quand tu as l'habitude d'être de travailler dans un cadre c'est très compliqué de se dire ah bon non mais attend normalement pour construire une émission télé j'ai besoin de 30 personnes et là tu me demandes de faire la même chose mais moi toute cette mais je vais jamais y arriver. Donc, j'ai mis du temps à y arriver. Et puis, j'ai proposé des émissions en streaming un petit peu avant le Covid. Et je continue à faire mon métier, c'est-à-dire inviter des gens, les mettre en valeur, écouter leurs histoires. Ça, c'est vraiment des choses qui me passionnent. Et puis surtout, j'aime bien accompagner les gens dans leur récit. C'est-à-dire que souvent, les gens ont plein de choses à raconter, mais ils ne savent pas... par où commencer. Même des fois, ils se disent, moi, je n'ai rien à raconter. Mais si, on a tous des choses à raconter. Donc voilà, j'ai fait ça un temps de façon totalement bénévole. Et puis, l'été dernier, j'ai décidé d'en faire à nouveau mon métier en tant qu'auto-entrepreneur.

  • Speaker #0

    Oui, formidable. Et du coup, si j'ai bien compris, tu invites, ce sont des gens qui te contactent pour que tu les interviews, en fait. À leur destination ou alors sur les réseaux ?

  • Speaker #1

    Alors, ça dépend. Justement, j'ai plusieurs offres. Je peux accompagner un entrepreneur qui a envie de faire de la vidéo, mais qui ne sait pas comment faire, qui a peut-être même peur de se filmer. Et donc, je vais avoir un atelier où je vais lui donner les clés pour qu'il ou elle puisse refaire ensuite tout seul ou toute seule. Et j'ai d'autres formats où là, c'est moi qui fais l'interview, les montages, l'habillage, etc.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, tout ça à distance ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à distance, oui. Aujourd'hui, on est tellement connectés. Je me dis, voilà, moi, j'ai toujours adoré travailler comme ça de la maison. Donc, ça me permet aussi d'aller voir des gens qui sont très loin et qui ne sont pas forcément à ma porte.

  • Speaker #0

    Oui, complètement, complètement. En français ?

  • Speaker #1

    Oui, en français. I speak a little bit English, but non, je préfère en français.

  • Speaker #0

    Ok, super. Et si je comprends bien, du coup, ces gens-là viennent se raconter. Et qu'est-ce qu'ils viennent raconter ?

  • Speaker #1

    Alors, ça dépend. Si c'est un professionnel, il va raconter son parcours, il va raconter ses compétences, sa passion peut-être, ou ses passions. Ce qu'il offre aux gens, en fait. Et puis, si c'est une famille, c'est des souvenirs, des histoires. C'est ce genre d'histoire que nos grands-mères, nos tontons, nos tatis ont peut-être raconté. Et puis, en fait, on... Parfois, on oublie de les enregistrer, on oublie de les noter, même parce que c'est des leçons de vie, des histoires de vie. Et moi, ce que je propose aux gens, c'est justement de les garder. Et en plus, avec la vidéo, on a toutes les émotions qui transparaissent aussi. Donc, on peut lire sur le visage la tristesse, parfois la joie, très souvent, parce que moi, je rigole quand même très souvent. Donc... Même quand il y a des parties un petit peu émotionnelles, on revient toujours à la joie à la fin.

  • Speaker #0

    L'idée, si je comprends bien, c'est de transmettre quelque chose de son vivant ou après à ses héritiers.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. C'est transmettre son histoire aux générations qui sont là, mais aussi à toutes celles qui vont venir et qui ne sont pas encore arrivées. Et le format de la vidéo pour ça est formidable. Sur Internet, on peut garder des vidéos ad vitam aeternam.

  • Speaker #0

    Et donc, du coup, tu fais à la fois le métier d'animatrice, de montage, de retravailler la vidéo. C'est hyper intéressant. Comment est-ce que tu as appris tout ça ?

  • Speaker #1

    En fait, quand j'étais animatrice radio, déjà, à l'époque, je faisais ce qu'on appelle la technique. C'est-à-dire que j'avais la table de mixage devant moi, mon écran, mon ci, mon ça. Et on avait toujours un technicien qui était présent au cas où. Mais je travaillais déjà toute seule. C'est la télé pour moi qu'il a fallu que j'apprenne. Parce qu'effectivement, quand je travaillais en télé, on a une trentaine de personnes. C'est-à-dire qu'on peut avoir l'assistant de plateau, la personne qui s'occupe du son, la personne qui va filmer devant, l'autre qui va filmer derrière. L'assistant réalisateur, enfin, il y a tellement de gens sur la fabrication d'une émission télé, on ne peut pas s'imaginer. Quand je dis 30 personnes à Tahiti, en France, ils sont peut-être le double pour fabriquer une émission. Donc moi, il a fallu que j'apprenne de faire certains métiers toute seule et les choses sont bien faites. C'est qu'on a quand même des... On est très bien aidés aujourd'hui au niveau des applications. Et là, j'ai un logiciel que j'utilise, que j'adore et qui a absolument tous les codes télé. Donc, je fais exactement comme à la télé, sauf qu'il n'y a que moi qui pousse les boutons.

  • Speaker #0

    Waouh, j'admire parce que moi, déjà, rien que monter les épisodes de podcast, j'ai pris du temps, franchement, à tout piger, le peu que j'avais besoin sur Audacity. Donc, je ne m'imagine pas aller plus compliqué. Oui, oui. L'autre jour, j'ai dû couper 10 secondes dans une vidéo. Ça m'a pris une heure et demie pour être précise. Je me suis dit que ce n'était pas compliqué ce que j'ai besoin de faire. Et pour autant, voilà.

  • Speaker #1

    Je te présente mon logiciel. Parce qu'il est vraiment très simple.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, c'est vrai que ce que j'avais besoin de faire était extrêmement simple. Mais sur l'ordi, ça ne marchait pas. La vidéo était hébergée ailleurs. J'ai fini par tout envoyer sur l'iPad. Et sur l'iPad, effectivement, en même pas 10 minutes, j'avais fait ce que j'avais besoin. Et c'était nickel. Voilà, c'est ajouter des petites transitions, faire des petits trucs. Voilà, moi, j'en suis à ce niveau-là de montage vidéo.

  • Speaker #1

    Après, moi, je ne fais pas... Quand je fais du montage, je fais des montages très simples aussi. En général, j'enregistre dans les conditions du direct. C'est comme ça que ça s'appelle. C'est-à-dire qu'on n'est pas censé couper quoi que ce soit. Après, si vraiment je vois qu'il y a eu un truc que je peux améliorer, oui, éventuellement. Mais sinon, j'enregistre vraiment dans les conditions du direct. La seule chose, c'est que j'ai une offre, une offre premium qui a quand même un certain coût. Et là, je travaille avec une monteuse professionnelle qui fait du montage et de l'étalonnage. Donc ça, c'est vraiment du jargon technique dans l'audiovisuel. Et je veux travailler avec elle parce qu'elle, c'est vraiment son métier. Et elle va rendre une cohérence dans l'image, dans la couleur, dans le son, etc. ça je ne fais pas sur les premiers tarifs je fais un montage simple c'est tout

  • Speaker #0

    Ok. Après, je pense que ce qui est important pour les gens, c'est de garder trace. Ce n'est pas forcément de le diffuser dans un cinéma, en 4K, à toute leur famille pour les inviter.

  • Speaker #1

    Par exemple, j'ai fait une interview mémoire comme ça avec quelqu'un qui allait fêter ses 60 ans. Et donc, l'idée, c'était lors de son anniversaire de présenter cette vidéo. Donc oui, ça peut être l'objet d'une... présentation familiale, mais ça peut être aussi simplement un lien ou une clé USB qu'on se transmet entre familles. Parce que, je ne l'ai pas dit, mais les interviews mémoire, c'est vraiment réservé à la famille. Elles sont privées, elles sont sur ma chaîne YouTube, mais elles ne sont pas accessibles si on n'a pas le lien.

  • Speaker #0

    Tout à fait. C'est vraiment des gens qui font ça pour eux et leurs proches. Oui. Gardez une trace. Comme ils pourraient écrire un livre qu'ils n'éditeraient que pour leurs proches. Ou qu'ils fassent des photos qu'ils ne garderaient que pour leur cercle intime.

  • Speaker #1

    C'est ça. Après, s'ils veulent le mettre en public, ça, c'est eux qui le décident. Mais moi, je ne mettrais jamais une interview famille en mode public. Elle sera toujours en mode privé par défaut.

  • Speaker #0

    Je trouve ça extrêmement intéressant. Et le fait que ce soit quelqu'un qui est extérieur aussi, je trouve très intéressant. Parce qu'on a... Alors moi, je sais que mon papa a sorti énormément le cas. cop à l'époque. On a des cassettes et des cassettes d'événements de famille. Mais c'est pris de l'intérieur. Là, il y a une prise de recul que je trouve assez intéressante sur les événements que vont raconter les gens. Et c'est vrai que c'est très riche. Il y a quelques deux, trois ans de ça, j'avais demandé à mes tantes de raconter des anecdotes qu'elles avaient vécues avec ma maman à l'une de mes filles, pour sa petite machine qui raconte des histoires. On s'est retrouvés à avoir des petits récits de quand ils coupaient les haricots verts, de poupées, de choses que même moi, je n'avais jamais entendu ces histoires-là.

  • Speaker #1

    C'est ça. Parce qu'en fait, on ne se rend pas compte et puis surtout, on se dit toujours, on aura le temps. Et moi, qui suis une professionnelle de l'audiovisuel, je n'ai même pas enregistré mes parents. Tu vois ? Et aujourd'hui, si j'ai un regret, c'est justement de ne pas les avoir.

  • Speaker #0

    interviewés parce que ils m'ont raconté des histoires mais il ya plein de pans de leur vie que je ne connais pas ouais ouais complètement et même tu sais je vois des petites comptines des petites chansonnettes moi je suis retombé sur un livre qu'avait écrit ma maman à ma naissance c'est le genre de bouquin que tu reçois comme le genre de truc que tu fais pour ton premier gamin quoi que pour le deuxième et le troisième tu fais pas tu vois donc j'ai eu cette chance d'avoir quelques écrits mais on va dire 18 2 ans de premières années de vie et j'ai lu des trucs mais que j'ignorais complètement sur la façon dont j'étais bébé sur la façon dont ça se passait voilà c'était très intéressant de lire ça donc j'imagine encore plus de l'entendre raconter

  • Speaker #1

    quoi ah oui c'est magique la voix déjà toi qui fais du podcast la voix déjà est extraordinaire Et l'image, elle va apporter l'émotion peut-être en plus. Et puis, tu vois, c'est comme, je ne sais pas si tu te rappelles de cette émission de Nagui. Alors, bon, moi, j'ai déjà presque 60 ans, donc ce n'est peut-être pas forcément ta génération. Mais il y avait Nagui qui faisait une émission télé et il disait, une vidéo, c'est une photo qui bouge, c'est une image qui bouge. Et en fait, oui, c'est vrai, on pense à se prendre en photo. Mais on oublie que l'image, quand tu parles, justement, tu as des façons de bouger ton corps, des façons de sourire. Tu n'as pas tout. Tu ne vas pas avoir le petit détail qui va faire la différence sur la photo. Alors que sur la vidéo, tu as tout.

  • Speaker #0

    Oui, mais ce que je trouve intéressant avec ta démarche aussi, c'est que c'est un moment choisi. C'est-à-dire que moi, j'ai énormément... Enfin, mon père a des... cassettes entières, des CD entiers de vidéos, mais on ne peut pas aller fouiller dedans tellement il n'y a pas de tiers, en fait. C'est-à-dire qu'il y a tellement de données. Alors qu'un album photo, tu peux le feuilleter, alors que la vidéo, tu vois, pour l'instant, moi, je n'ai pas vu de truc... Enfin, je crois que ça commence à arriver, des photos que tu prends et ça s'anime.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Mais ça, je trouve que c'est quelque chose qui manque, quoi. S'il faut aller fouiller dans les cassettes et les DVD...

  • Speaker #1

    C'est un énorme travail.

  • Speaker #0

    C'est un travail de fou, en fait.

  • Speaker #1

    C'est un énorme travail, oui. Et justement, quand tu guides la personne sur l'interview, c'est vrai que tu peux avoir plus facilement le petit trésor ou le gros trésor qui va être confié. Mais sinon, oui, tu peux faire des heures, des jours d'interview, parfois.

  • Speaker #0

    Parce que les gens, ils arrivent avec un thème. Est-ce qu'ils te disent, je ne sais pas, je veux parler de mon enfance ou je veux parler de la guerre ?

  • Speaker #1

    C'est moi qui les guide. Après, je leur demande s'il y a des choses qu'ils ne veulent absolument pas dire. Et parfois, même, ils changent d'avis en cours de route. Mais s'il y a des sujets qui leur sont tabous, peut-être. Tu vois, ça peut arriver où les gens disent, ah non, ça, alors je ne veux vraiment pas en parler. Je ne veux même pas l'évoquer. OK, je le mets de côté. Et puis... Et puis des fois, même c'est eux qui vont venir sur le sujet. Mais c'est vraiment... C'est une conversation parce que les gens m'ont toujours dit ça. Quand ils sont en interview avec moi, ils n'ont pas l'impression d'être questionnés. Parce que je m'autorise à pleurer avec eux, à rire avec eux, à me tromper avec eux aussi. Parce qu'on est humain et on n'a pas... Des fois, on cherche ses mots, tu vois. Donc, quand c'est eux qui cherchent leurs mots, c'est moi qui les aide et parfois, c'est le contraire. Donc, voilà, ça reste quelque chose de très chaleureux.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Et pour parler soft skills, parce que c'est le sujet de ce podcast, à ton sens, quels sont les soft skills dont on a besoin pour mener une bonne interview ?

  • Speaker #1

    Je dirais l'empathie tout de suite. L'empathie, l'envie de... Oui, l'empathie et la bienveillance. Alors c'est vrai qu'on met beaucoup de choses derrière la bienveillance, mais si on fait ça et qu'on ne met pas nous-mêmes de nous, de notre émotion, en tout cas, moi, je ne pourrais pas travailler comme ça. Moi, j'ai besoin de m'inclure dans l'histoire, de dire à la personne, je t'écoute, c'est intéressant, ça me touche, ça me fait… Oh, dis-donc, là, ça me… Ça me fait bizarre, ça me rend triste ou je ris avec mon invité aussi. Donc c'est l'empathie et la bienveillance pour moi. C'est super, super important parce que quelque part, on se met aussi, quand on est un peu en patte, on se met à la place de l'autre. Donc la place de l'autre, c'est peu avoir vécu des moments difficiles. Et dans ce cas-là, il faut aussi pouvoir accueillir. Ce moment d'histoire d'un traumatisme X ou Y. Ce sont les deux premières choses qui me viennent à l'esprit en tout cas.

  • Speaker #0

    Génial. Et tu fais des interviews d'une seule personne à la fois ou des fois ce sont plusieurs personnes ?

  • Speaker #1

    Oui, je peux avoir jusqu'à 6-8 personnes en même temps.

  • Speaker #0

    Et derrière leur écran quoi ?

  • Speaker #1

    Derrière leur écran, oui.

  • Speaker #0

    Trop bien. Bon, écoute, je trouve ça génial. Est-ce que tu as, je ne sais pas, une phrase, une citation, quelque chose qui guide un petit peu ce que tu fais et comment tu fonctionnes dans ta vie ?

  • Speaker #1

    Je viens de changer de téléphone, donc je ne l'ai plus. Mais sur mon téléphone, j'avais une phrase. « Always believe that something wonderful is about to happen. » Ça veut dire toujours croire qu'il y a un miracle qui est sur le point d'arriver. Même quand on est plus bas de terre. dans le creux de la vaille, toujours croire qu'il y a un truc qui est possible et que ça va changer. Ça, c'est une phrase que j'aime bien même répéter à moi. Bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui. C'est important. Ça, c'est vraiment la soft skills optimisme, pour le coup,

  • Speaker #1

    qu'on développe avec ça. J'ai découvert la pensée positive, le pouvoir de la pensée positive. Quand j'étais animatrice radio, j'avais... Eu comme invité une dame qui était venue faire une conférence sur la pensée positive et elle m'a invité à la fin de l'émission à venir à un stage qui avait lieu le week-end suivant et je suis allée à ce stage et ça m'a complètement changé la vie mais vraiment c'est il y a la lénaïque d'avant ce stage et ces stages même parce qu'il m'en a fallu beaucoup parce que quand on fonctionne d'une certaine manière et que soudain on nous dit Ah oui, mais tu es responsable de ce qui t'arrive en fait. Pas coupable, on n'est pas là en train de se flageller, c'est tu es responsable. Mais responsable, mais attends, c'est pas moi qui ai attiré l'autre connard là, ou l'autre patron affreux, ou là... Si, si, à un certain niveau, même inconscient, c'est toi qui as attiré cette situation. Donc au début, c'est très compliqué à accepter ça, parce qu'on se dit, wow, je ne savais pas, ou alors... Tu sais, dans la société, on dit toujours oui, c'est la faute de l'autre, la faute du patron, la faute du président, la faute de sa mère, la faute de son père. Enfin voilà, il y a toujours quelqu'un sur qui on remet la faute. Et quand on commence à s'intéresser en fait à tout ce qui est pensée positive, on ne peut plus mettre la faute sur les autres parce qu'on a sa part de responsabilité. Et de ce fait, la bonne nouvelle, c'est puisque je suis responsable de ce qui m'arrive, si inconsciemment, jusqu'à présent, je me suis attirée des histoires compliquées, des histoires difficiles, à partir d'aujourd'hui, consciemment, je vais faire de mon mieux pour attirer des choses plus douces, plus agréables à l'avenir.

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'on n'a pas le choix de ce qui nous arrive, mais par contre, on a le choix de comment on le traverse. Et par exemple, le Covid, moi j'avais... immédiatement décidé que j'allais le traverser positivement. Et pourtant, nous, dans notre famille, on a pris très, très cher. Mais j'avais choisi que j'allais en tirer un bénéfice. Et donc, moi, j'ai profité du Covid pour me former à la lecture rapide, au mind mapping, aux soft skills et à participer au championnat de France. Je ne pouvais pas imaginer subir ce qu'on était en train de vivre. Je me suis dit, il faut que je trouve une opportunité là-dedans. aller chercher toujours l'opportunité dans l'espèce de cadeau caché, en fait. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Il y a toujours des cadeaux cachés derrière une épreuve. Toujours. On ne le voit pas tout de suite, évidemment. C'est après. Une fois qu'on a vécu, qu'on a passé la tempête, on peut voir et se dire, ah ouais, non, mais finalement, si je n'avais pas vécu ça, je n'aurais pas vécu ça non plus. Donc voilà, c'est vrai que c'est une façon de penser. où il faut réfléchir au début à cette façon-là de penser, parce qu'on n'apprend pas ça à la maison, on n'apprend pas ça à l'école, on n'apprend même pas ça quand on regarde la télé ou n'importe quoi. On met toujours la faute sur les autres. Et de ce fait, si on est victime, parce que justement on n'a pas le choix, on subit sa vie. Et subir sa vie, c'est très difficile.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. C'est là qu'on travaille sur une autre soft skills, qui est la résilience.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Une belle soft skills aussi à développer. Alors souvent, celle-là, elle nous arrive dessus sans qu'on la demande. Généralement, résilience, on ne va pas trop la muscler soi-même. Mais quand on la muscle, on apprend beaucoup. Donc vraiment, c'est une belle soft skills à développer qui est riche, très, très riche.

  • Speaker #1

    C'est vrai que moi, cette connaissance-là m'a sauvée, je ne sais pas si c'est le mot, mais en tout cas m'a apporté un autre regard. Moi, quand j'étais enfant, j'ai été abusée sexuellement. Et on enfouit ça quelque part. Et pendant des années, j'avais du mal à en parler sans pleurer. Et puis quand j'ai appris cette notion de responsabilité, de pensée positive, que c'est moi qui crée les choses, c'est vrai qu'on peut se dire... « Attends, quand tu avais 6 ans et que tu as été abusé sexuellement par cette personne, tu n'as rien demandé, toi, en tant qu'enfant. » Évidemment que non. Mais spirituellement, si on croit que nous sommes autre chose que juste cet être physique, on peut se dire que l'âme que nous sommes avait besoin de vivre certaines épreuves pour apprendre des choses. peut-être la résilience, peut-être l'empathie, peu importe ce que c'est. Et que donc, si c'était comme ça, parce que moi j'aime bien me dire, ben oui, je ne sais pas, je n'ai pas de preuve qu'il y a une vie avant la mort, avant la vie et une vie après la vie. Mais j'aime à croire qu'il y a une continuité et que quelque part, si je viens d'ailleurs, je viens aussi peut-être avec des bagages. Et puis, il y a aussi les bagages que nous transmettent nos parents. Voilà, donc ma mère, quand j'en ai parlé à ma mère de ça, j'étais déjà maman, j'avais plus de la trentaine, et elle m'apprend à ce moment-là qu'elle-même avait vécu des épisodes d'abus sexuels. Donc, quelque part, je me dis, attends, tu as vécu ça ? Moi, j'ai vécu ça, si ça se trouve, ta grand-mère ? enfin ta mère a vécu ça, donc ma grand-mère, etc. Donc si ça se trouve, c'était un truc générationnel. Et là, soudain, j'ai dit, moi, ici, dans cette vie, je décide que je vais guérir ça d'une manière ou d'une autre. Il n'est pas question que je transmette ça à la génération future. Parce qu'on transmet automatiquement, qu'on le veuille ou pas, on transmet des choses.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as coupé ça par rapport à tes propres enfants ?

  • Speaker #1

    Je le souhaite en tout cas, j'en ai parlé avec eux. Visiblement, ils n'ont pas vécu ce que j'ai vécu. J'ai fait des exercices de guérison émotionnelle et énergétique. Oui, j'en fais encore parce qu'en fait, on pense que des fois, on avait guéri, mais il y a encore des petites choses qui restent. Tu vois, c'est un peu comme les couches d'oignon. J'ai enlevé certaines couches et puis… « Ah ben en fait, je n'avais pas vu, il en restait quelques-unes. » Donc voilà, c'est un travail d'une vie. Est-ce que j'aurai assez de ma vie pour guérir tout ce dont j'ai besoin, de guérir et de laisser partir ? Je ne sais pas. En tout cas, je vais faire de mon mieux pour guérir de ce dont j'ai conscience. Parce qu'on ne peut guérir que de ceux dont on a conscience.

  • Speaker #0

    Et quand je te vois, j'ai l'impression que tu as décidé de vivre la joie.

  • Speaker #1

    Ah bah oui ! Sinon, qu'est-ce que ce serait triste de vivre une vie où on subit tout. Certains m'ont dit « Oh là là, tu as subi des abus sexuels, mais ta vie est foutue ! » Encore heureux que non, parce que sinon j'ai qu'à me suicider si je vis ça. Mais ça ne veut pas dire que l'idée ne m'est pas venue à l'esprit. J'ai eu des moments comme ça difficiles. Mais oui, dès que j'ai appris qu'il y avait une autre façon de penser, une autre façon de vivre, ça m'a énormément aidée.

  • Speaker #0

    Je trouve ça extrêmement inspirant. J'ai la sensation aussi que ta double culture bretonne-polynésienne joue aussi sur cette mentalité optimiste, rayonnée.

  • Speaker #1

    certainement je sais pas si tu as déjà vu alors en général dans aux infos on parle de la polynésie quand il ya une catastrophe donc ça peut être un un cycle d'une grève des choses comme ça et quand les gens sont interviewés souvent ils ont des fleurs à l'oreille et il sourit alors que leur maison était croulé alors que tu vois et oui certainement qu'il ya ce côté là après tout n'est pas rose dans les îles mais on a un côté un petit peu léger comme ça quand je suis arrivé là et La première fois à Paris, tout me faisait rire. Mes cousins avaient l'impression que j'arrivais d'une autre planète. Ils disaient « mais arrête de rire ! » J'ai dit « je ne peux pas m'en empêcher, il y a tout qui me fait rire ! » Je suis comme ça, c'est peut-être un réflexe nerveux aussi, tu vois. Mais tout me faisait rire. Et eux, ben, parisiens, non, on ne rit pas pour tout et pour n'importe quoi. J'ai dit « ben si, en fait, pourquoi ? » des raisons pour lesquelles on peut rire, et d'autres, il ne faut surtout pas rire.

  • Speaker #0

    Je trouve ça extrêmement intéressant. Je suis d'ailleurs en train d'écrire un petit chapitre sur l'importance du sourire, et de la puissance du fait de faire ce signe, qui unit, je pense, quand tu souris à quelqu'un. Ça désamorce plein de choses aussi. Ça change la communication, c'est extrêmement important. Et ça met en jeu plein de muscles. Mine de rien, le fait de sourire... Dans notre cerveau,

  • Speaker #1

    ça active une hormone qui est l'hormone du bonheur. C'est-à-dire que dès lors qu'on sourit, ça indique à notre cerveau qu'il faut être heureux. Et donc, il va fabriquer cette hormone qui va nous faire nous sentir bien. Donc forcément, si on se sent bien quand on sourit, l'autre en face qui voit notre sourire... on lui transmet ça aussi.

  • Speaker #0

    C'est un cadeau. Je pense vraiment que le sourire est un cadeau. Effectivement, je vais garder ça comme phrase. Écoute, j'aime beaucoup cette fin d'interview, le sourire est un cadeau. Moi, je propose que les gens nous mettent plein de smileys dans les commentaires pour faire buzzer cet épisode. Nous dire aussi si eux, ils ont déjà relevé le défi de se faire interviewer. que ce soit pour une radio, une télé ou même comme ce que tu proposes dans le cercle familial. Moi, j'ai très envie d'aller, comme je l'ai fait gamine, interviewer mes grands-parents, interviewer ma maman. Ah oui,

  • Speaker #1

    il faut le faire.

  • Speaker #0

    Tu vois, de donner à ma fille un petit magnétophone pour qu'elle aille, comme je l'ai fait moi, interviewer sa grand-mère, son grand-père. Oui,

  • Speaker #1

    ta fille, par exemple, peut demander à tes parents comment maman, elle était à mon âge. Qu'est-ce qu'elle mangeait ? Comment elle réagissait ? Et puis ça crée une connexion. C'est extraordinaire les histoires. Les familles parfois s'éloignent.

  • Speaker #0

    par manque de communication et quand il ya cette communication ben on peut ah mais on savait pas à on n'avait pas vu ça comme ça elle a réagi ça et là quand il ya quelqu'un qui parle tu vois j'ai eu une dame de plus de 90 ans elle me parlait et elle me disait mon fils ne me parle plus depuis des années mais j'ai dit ben c'est une occasion rêvée de raconter parce que qu'il ait envie ou pas de te parler peut-être qu'un jour ça lui il aura envie et au moins tu peux tu auras l'occasion de lui dire que tu l'aimes, de lui dire comment tu t'es senti et comment tu te sens aujourd'hui. Parce qu'une fois que tu ne seras plus là, quelque part, ce sera trop tard et peut-être que celui qui reste va se dire « mince, j'aurais dû » . Et ce n'est plus le moment, en fait. À moins qu'on aille voir un médium et qu'on fasse des communications avec l'autre là. Mais tu vois, ce n'est plus pareil.

  • Speaker #1

    Oui, et puis je pense que Aller poser des questions aux anciens, c'est aussi traverser l'histoire. C'était comment l'école quand tu avais 10 ans comme moi ? C'était comment manger ? On allait manger quoi au restaurant ? Qu'est-ce qui passait au cinéma ? Qu'est-ce que tu allais voir comme spectacle ? Je trouve que ça, c'est aussi une façon de traverser l'histoire.

  • Speaker #0

    Oui, et tu sais, d'un niveau psychologique, quand tu connais ton histoire, il y a une étude qui dit que les enfants... qui connaissent leur histoire ont deux fois moins de chances de développer une dépression, un burn-out qu'une autre. Et en fait, aujourd'hui, dans cette société où l'on vit, on a un petit peu perdu ça. Parce qu'avant, on se racontait naturellement. Il n'y avait pas la télé. Donc, qu'est-ce qu'il fallait faire ? On se racontait des histoires au coin du feu. Et je dirais, à Tahiti, on n'a pas de neige, mais on fait aussi du feu. Et on avait aussi cette coutume de... de transmettre les histoires à l'oral. Et ça, on ne le fait plus tellement. Et ça, c'est super, super important. J'invite, vous n'êtes pas obligés de venir me voir, mais j'invite vraiment, vous avez des téléphones aujourd'hui, il faut aller voir vos parents, vos grands-parents et faire une interview d'eux. Et puis si vous ne voulez pas, il y a moi.

  • Speaker #1

    Complètement, complètement. On va leur mettre d'ailleurs dans le descriptif toutes les infos pour aller voir ce que tu fais, ce que tu proposes, comment ça se passe. Et puis, rien que le fait de se dire que ça pourrait être le moment de faire cette interview, c'est déjà un premier pas que je trouve très intéressant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et puis après, moi, les questions qu'on a pu me poser, c'est « Oui, mais comment j'annonce ça à mes parents ? » Du style « Bon, avant que vous mouriez, j'ai envie de vous… » Non, évidemment, on ne va pas annoncer ça comme ça. Mais c'est juste de dire papa, maman, ou tonton, tati, ou parrain, marraine, voilà, je vous ai fait un cadeau, ou je vous fais ce cadeau de pouvoir raconter votre histoire, parce que votre histoire, elle est importante pour moi, parce que je vous aime, tout simplement.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Ouais, mais tu vois, moi, je me dis, ma fille, elle va avoir 10 ans. Ben, finalement, voilà, j'ai 10 ans aujourd'hui, j'ai très envie de te poser des questions. sur comment tu... qu'est-ce que tu as fait dans ta vie, c'était quoi ton travail, ces choses-là, c'est très très intéressant.

  • Speaker #0

    Oui, et puis on voit l'évolution, parce qu'effectivement, ce que nous on a vécu, ce que nos parents ont vécu, et les enfants d'aujourd'hui, ça n'a absolument rien à voir. Moi, mon petit-fils, aujourd'hui, quand je le vois, alors moi j'utilise les outils du web, mais lui, il a une aisance, on voit que c'est sa génération. Alors moi, je suis à l'aise, mais lui, il est vraiment super, super, super à l'aise avec tout ce qui est outils. Sur mon téléphone, des fois, je cherche un truc. C'est lui qui va. Mamie, c'est comme ça. Tu vois,

  • Speaker #1

    je pense qu'il faut. Il faut tirer parti de la technologie. En fait, oui,

  • Speaker #0

    aujourd'hui, c'est de toute façon qu'on le veuille ou pas. Tout est en train de se changer. On voit de plus en plus d'IA. d'intelligence artificielle arriver. Moi, je travaille beaucoup avec une IA, notamment avec ChatGPT. Quand, par exemple, j'ai besoin, j'écris un article, je vais dire à mon ChatGPT, je veux un article sur ça, je le veux comme ci, comme ça, et je donne des choses, parce qu'il faut alimenter. L'IA peut te sortir, sinon, n'importe quoi. Bien sûr. Tu l'alimentes, et il te sort des trucs. Moi, des fois, je fais mon texte, Et je le donne à l'IA, je dis remets-moi ça d'une façon jolie, propre, nickel, machin. Je suis à chaque fois impressionnée de la façon dont il va remettre en mots mes propres mots.

  • Speaker #1

    C'est ça, complètement, complètement. Et moi qui suis dyslexique, je dois dire que rien que corriger mon orthographe, c'est hyper riche. Et des fois, dans ma tête, c'est déjà à moitié clair. Mais je lui ai mes trucs à moitié clairs et lui tout à coup quand je lui ai dit mais c'est ça que je voulais dire en fait. Alors que quand moi je l'écris ça paraît pas clair et tout à coup quand lui il écrit.

  • Speaker #0

    C'est extraordinaire comme outil.

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'effectivement, il faut se baser sur ce que nous, on a envie de dire. Et pas juste lui dire, je ne sais pas moi, rédige-moi l'interview comme si tu étais, je ne sais pas moi, quelqu'un qui serait décédé, Cléopâtre ou autre.

  • Speaker #0

    Oui, alors on peut lui faire ça. Il va sortir des trucs extraordinaires ou nuls. Mais effectivement, si on a envie, par exemple, moi qui fais des articles pour mon blog, Quand j'utilise ChatGPT, ce n'est pas pour qu'il écrive à ma place, mais c'est pour qu'il réécrive à ma place, pour que je sois sûre que, effectivement, comme tu viens de dire, des fois, nous, dans notre tête, c'est super clair. On a l'impression que c'est super clair, mais en fait, quand je le fais retravailler par l'IA et qu'il me met le texte, je me dis « Ah ouais, non, mais là, c'est du topissime ! » Tu vois ? Je suis nulle en écriture. Alors, voilà, je lui donne mes informations et lui, il va te remettre ça en… Tu vois, introduction, paragraphe 1, paragraphe 2, conclusion. Enfin, le truc, si tu as été nul en rédaction à l'école, c'est bon, lui, il va te le faire. Par contre, oui, il ne faut pas le laisser faire tout seul, parce que sinon, il peut raconter beaucoup de conneries.

  • Speaker #1

    Mais si, par exemple, sur tes interviews, tu pourrais très bien envoyer l'audiodescription de l'interview et lui demander de rédiger. le livre de ce qu'a fait la personne, de ce qu'a vécu la personne. Et là, il remettrait peut-être les éléments dans le bon ordre, chronologiques ou thématiques, selon ce qu'a envie d'écrire la personne.

  • Speaker #0

    Je n'ai jamais essayé ça, mais ça pourrait être une idée, effectivement, en prenant la transcription. Après, ça, c'est encore un autre boulot. Mais oui, c'est vrai, il y a tellement de choses à faire. Même en images, tu vois, je m'amuse beaucoup avec les intelligences artificielles pour créer des images. notamment pour mon mari qui est animateur radio d'une émission rock punk enfin voilà un peu psychédélique et donc je lui fais réaliser à l'IA des images et je me dis mais wow j'adore enfin je n'y aurais jamais pensé je lui donne un petit texte et hop il va me créer l'image et des fois je demande même à mon chat GPT écoute je voudrais une image comme ci comme ça quel est le meilleur comme en script pour demander à l'IA de me générer l'image.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et donc, ça donne des choses de fou. Et moi qui ne suis pas très bonne en dessin, ça, c'est parfait. Après, j'ai des copines qui sont dessinatrices qui ne sont pas très d'accord que j'utilise.

  • Speaker #1

    Oui, je comprends.

  • Speaker #0

    Je l'utilise parce qu'elle dit, il est en train de voler. Et je les rassure en disant, non, ce n'est jamais pareil quand même. Parce que... Un dessin généré par l'intelligence artificielle, ça a un côté un petit peu... C'est tellement parfait que ça a un côté un petit peu artificiel, justement. Et quelqu'un qui crée, un artiste qui fait des dessins, ça ne sera jamais pareil. Donc, je leur dis, les gens qui font appel à vous, je ne pense pas qu'ils vous remplaceront demain par de l'intelligence artificielle.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et puis, je pense qu'il y a aussi le côté démarche. le côté réflexion, le côté symbolique qui entre beaucoup en jeu dans ce que fait l'artiste. Moi, j'ai envie de croire que l'art n'est pas fichu avec l'arrivée de l'IA. Que ce soit dans le théâtre, dans les cinémas ou dans l'art, j'ai vraiment envie de croire que l'humain va aussi trouver la bonne place dans tout cet écosystème nouveau.

  • Speaker #0

    Je regardais une interview de... C'était je crois sur Arte et il parlait de l'IA et il disait qu'en fait l'IA, il y avait des gens qui avaient notamment des, tu sais, ces sociétés qu'on appelle peut-être des licornes ou qui vont devenir des licornes, enfin vraiment des gens qui sont dans le Web3, dans le... Et il disait en fait pour eux, l'intelligence artificielle, elle est en train de créer des nouveaux métiers, elle va... Peut-être en remplacer certains, mais en fait, il faut le voir comme un outil. C'est vraiment un outil qui va aider l'humain à réaliser des choses. Donc, l'humain sera toujours au cœur de l'IA. L'IA ne pourra pas faire tout tout seul.

  • Speaker #1

    J'espère vraiment ça et j'espère que du coup, l'humain va pouvoir prendre la vraie force et la vraie valeur.

  • Speaker #0

    Parce que moi, je vois mon côté créatif, il s'amuse avec l'IA. Parce que j'ai un côté créatif, mais évidemment, par exemple, moi qui ne suis pas graphiste ni dessinatrice, je vais demander à l'IA de réaliser ce que moi je ne sais pas faire, tu vois, mais moi je m'amuse. En fait, moi c'est ça, c'est les outils, quels qu'ils soient, même celui que j'utilise pour mes interviews, il faut qu'il y ait une partie de plaisir. Si je n'ai pas de plaisir... Alors là, tu ne m'obligeras pas à faire un truc qui ne me donne pas envie.

  • Speaker #1

    Je pense que tu as raison, il faut le faire avec le plaisir, avec le cœur aussi. Je trouve ça vraiment un beau message. Écoute, je crois qu'on va être obligés de laisser nos auditeurs là, parce que sinon on va déborder sur le timing. Mais c'était vraiment hyper intéressant, Lénaïque, cette interview. J'ai vraiment très envie que les gens nous mettent dans les commentaires. qui nous mettent leur petit message au sujet de cette histoire de s'interviewer, de se faire interviewer, parce que je trouve vraiment que c'est un sujet très intéressant. Et à l'heure aujourd'hui où on peut facilement ouvrir un podcast, on peut facilement ouvrir une chaîne YouTube, je trouve qu'il y a peut-être quelque chose à creuser et j'espère que ça aura fait réfléchir certaines personnes. Merci beaucoup d'avoir répondu à mes questions aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Avec grand grand plaisir. Merci Morgane. Et je souhaite qu'effectivement, tes auditeurs et tes auditrices se disent, ah bah oui, j'avais jamais pensé à faire une interview de mes parents, de mes grands-parents. Ah tiens, je vais aller le faire. Et si j'ai peur de le faire, je le confie à quelqu'un. Mais voilà, la démarche de, mais oui, il faut que j'enregistre son histoire.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, on reste là-dessus, j'adore. Merci beaucoup, à très bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #1

    Je te remercie d'avoir écouté cet épisode. On se retrouve dans 15 jours. Si cet épisode t'a plu, je serais ravie de lire ton commentaire et de voir ton like. Toi aussi, tu peux faire rayonner les soft skills en partageant cet épisode. Et pour continuer à les explorer, tu peux t'abonner à cette chaîne ou me retrouver sur tous mes réseaux sociaux sous le nom Morgane Ansperger ou Morgane Facilitation. Je te souhaite une très belle journée. A très vite !

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Dans cet épisode d'Exploration Soft Skills, j'ai le plaisir d'accueillir Lenaïk Bertho, un expert en développement personnel et professionnel. Lenaïk partage sa passion pour les interviews et comment laisser une trace durable dans le monde professionnel et personnel. Nous vous dévoilons comment maîtriser les soft skills peut transformer votre carrière et ouvrir de nouvelles opportunités.

Au programme :

  • L'impact de la vidéo

  • L'importance des soft skills tout au long de la vie.

  • Des conseils pratiques pour développer votre confiance et votre charisme.

  • Des anecdotes inspirantes et des exemples concrets pour appliquer ces principes au quotidien.

Ne manquez pas cet épisode riche en enseignements et en inspiration !

➡️ Qui est Lenaïk Bertho ?

Lenaïk Bertho est réalisatrice de vidéos en ligne, spécialisée dans les portraits et récits de vie pour les professionnels et les familles. Elle crée des vidéos éducatives et mémoires, aidant chacun à laisser une trace durable à travers des histoires captivantes.
➡️ On retrouve Lenaik Bertho sur le web ?
https://www.facebook.com/LenaikBertho

https://www.linkedin.com/in/lenaikbertho

lenaikbertho.com

lenaikberthopositive.com


➡️ Retrouver Morgane Hornsperger sur le web ?

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J’ai fait confiance à Justine Arma pour me faire accompagner dans la création du podcast. Si l’idée te plait de créer ton podcast, tu peux la rencontrer de ma part en passant par ici  (lien affilié)


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue, je suis ravie de t'accueillir sur Exploration Soft Skills. Je suis Morgane Hansperger, je suis une entrepreneuse créative depuis 2020. Je vais recevoir ici des invités inspirants qui tous les 15 jours vont partager leur histoire. Toi, je t'invite à faire comme mes invités, un petit pas vers de nouvelles habitudes pour un grand pas qui va développer des soft skills. Ça va, on écoute. Bonjour et bienvenue à toutes et à tous. Je suis absolument ravie de vous présenter Lénaïg aujourd'hui. Lénaïg Berthaud. Bonjour Lénaïg.

  • Speaker #1

    Bonjour, bonjour. Merci de m'accueillir.

  • Speaker #0

    Et c'est toujours un grand plaisir d'accueillir des femmes à mon podcast et en plus des femmes de Bretagne. Donc je suis ravie d'échanger avec toi aujourd'hui parce qu'on a plein de sujets communs. mais aussi des petites différences que j'ai très envie qu'on questionne aujourd'hui. Est-ce que tu peux te présenter, nous dire qui tu es, ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis l'énaïque. J'ai deux prénoms tahitiens aussi, c'est Taina et Terraimana. Donc ça, c'est pour mes origines du Pacifique, parce que maman était tahitienne et papa breton. Et ma mère a voulu donner des prénoms bretons à tous ses enfants. Donc, il y a l'énaïque, Loïc, Erwann, Yann, tu vois.

  • Speaker #0

    Je compatis, je m'appelle Morgane, mon frère s'appelle Loïc. C'est ça,

  • Speaker #1

    tu vois. J'ai 57 ans cette année, j'ai deux enfants, deux petits-enfants, et je suis en France métropolitaine depuis 11 ans. Et j'ai travaillé dans l'audiovisuel un certain nombre d'années, dans la restauration aussi. Après, j'ai découvert le marketing de réseau et puis j'ai arrêté le marketing de réseau. Je suis un petit peu revenue à mes premiers amours puisque aujourd'hui, je propose tout ce qui est interview vidéo. Et j'adore travailler en ligne, donc ces interviews se font uniquement en ligne.

  • Speaker #0

    Ok, donc en fait, aujourd'hui, tu as un statut d'entrepreneuse, c'est bien ça ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ok, et c'est quoi exactement proposer des interviews vidéo ?

  • Speaker #1

    Alors, des interviews vidéo, en fait, moi, quand je suis arrivée en... En Bretagne, je n'ai pas trouvé de travail dans l'audiovisuel, puisque je venais de l'audiovisuel. J'avais travaillé en radio et en télé à Tahiti pour le groupe France Télévisions. Donc, France Télévisions a des antennes comme ça partout dans les îles. Et en arrivant en Bretagne, pas de boulot. Et j'ai adoré mon métier. Donc, je me suis dit, qu'est-ce que je vais faire ? Donc, au début, je ne faisais rien. J'étais une happy... housewife à la maison tu vois et mon mari me dit ben t'as qu'à faire comme les jeunes là on les voit ils font tous des émissions à la sur youtube et tout ça et je me sentais pas capable j'ai vraiment pris du temps parce qu'en fait quand tu as l'habitude d'être de travailler dans un cadre c'est très compliqué de se dire ah bon non mais attend normalement pour construire une émission télé j'ai besoin de 30 personnes et là tu me demandes de faire la même chose mais moi toute cette mais je vais jamais y arriver. Donc, j'ai mis du temps à y arriver. Et puis, j'ai proposé des émissions en streaming un petit peu avant le Covid. Et je continue à faire mon métier, c'est-à-dire inviter des gens, les mettre en valeur, écouter leurs histoires. Ça, c'est vraiment des choses qui me passionnent. Et puis surtout, j'aime bien accompagner les gens dans leur récit. C'est-à-dire que souvent, les gens ont plein de choses à raconter, mais ils ne savent pas... par où commencer. Même des fois, ils se disent, moi, je n'ai rien à raconter. Mais si, on a tous des choses à raconter. Donc voilà, j'ai fait ça un temps de façon totalement bénévole. Et puis, l'été dernier, j'ai décidé d'en faire à nouveau mon métier en tant qu'auto-entrepreneur.

  • Speaker #0

    Oui, formidable. Et du coup, si j'ai bien compris, tu invites, ce sont des gens qui te contactent pour que tu les interviews, en fait. À leur destination ou alors sur les réseaux ?

  • Speaker #1

    Alors, ça dépend. Justement, j'ai plusieurs offres. Je peux accompagner un entrepreneur qui a envie de faire de la vidéo, mais qui ne sait pas comment faire, qui a peut-être même peur de se filmer. Et donc, je vais avoir un atelier où je vais lui donner les clés pour qu'il ou elle puisse refaire ensuite tout seul ou toute seule. Et j'ai d'autres formats où là, c'est moi qui fais l'interview, les montages, l'habillage, etc.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, tout ça à distance ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à distance, oui. Aujourd'hui, on est tellement connectés. Je me dis, voilà, moi, j'ai toujours adoré travailler comme ça de la maison. Donc, ça me permet aussi d'aller voir des gens qui sont très loin et qui ne sont pas forcément à ma porte.

  • Speaker #0

    Oui, complètement, complètement. En français ?

  • Speaker #1

    Oui, en français. I speak a little bit English, but non, je préfère en français.

  • Speaker #0

    Ok, super. Et si je comprends bien, du coup, ces gens-là viennent se raconter. Et qu'est-ce qu'ils viennent raconter ?

  • Speaker #1

    Alors, ça dépend. Si c'est un professionnel, il va raconter son parcours, il va raconter ses compétences, sa passion peut-être, ou ses passions. Ce qu'il offre aux gens, en fait. Et puis, si c'est une famille, c'est des souvenirs, des histoires. C'est ce genre d'histoire que nos grands-mères, nos tontons, nos tatis ont peut-être raconté. Et puis, en fait, on... Parfois, on oublie de les enregistrer, on oublie de les noter, même parce que c'est des leçons de vie, des histoires de vie. Et moi, ce que je propose aux gens, c'est justement de les garder. Et en plus, avec la vidéo, on a toutes les émotions qui transparaissent aussi. Donc, on peut lire sur le visage la tristesse, parfois la joie, très souvent, parce que moi, je rigole quand même très souvent. Donc... Même quand il y a des parties un petit peu émotionnelles, on revient toujours à la joie à la fin.

  • Speaker #0

    L'idée, si je comprends bien, c'est de transmettre quelque chose de son vivant ou après à ses héritiers.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. C'est transmettre son histoire aux générations qui sont là, mais aussi à toutes celles qui vont venir et qui ne sont pas encore arrivées. Et le format de la vidéo pour ça est formidable. Sur Internet, on peut garder des vidéos ad vitam aeternam.

  • Speaker #0

    Et donc, du coup, tu fais à la fois le métier d'animatrice, de montage, de retravailler la vidéo. C'est hyper intéressant. Comment est-ce que tu as appris tout ça ?

  • Speaker #1

    En fait, quand j'étais animatrice radio, déjà, à l'époque, je faisais ce qu'on appelle la technique. C'est-à-dire que j'avais la table de mixage devant moi, mon écran, mon ci, mon ça. Et on avait toujours un technicien qui était présent au cas où. Mais je travaillais déjà toute seule. C'est la télé pour moi qu'il a fallu que j'apprenne. Parce qu'effectivement, quand je travaillais en télé, on a une trentaine de personnes. C'est-à-dire qu'on peut avoir l'assistant de plateau, la personne qui s'occupe du son, la personne qui va filmer devant, l'autre qui va filmer derrière. L'assistant réalisateur, enfin, il y a tellement de gens sur la fabrication d'une émission télé, on ne peut pas s'imaginer. Quand je dis 30 personnes à Tahiti, en France, ils sont peut-être le double pour fabriquer une émission. Donc moi, il a fallu que j'apprenne de faire certains métiers toute seule et les choses sont bien faites. C'est qu'on a quand même des... On est très bien aidés aujourd'hui au niveau des applications. Et là, j'ai un logiciel que j'utilise, que j'adore et qui a absolument tous les codes télé. Donc, je fais exactement comme à la télé, sauf qu'il n'y a que moi qui pousse les boutons.

  • Speaker #0

    Waouh, j'admire parce que moi, déjà, rien que monter les épisodes de podcast, j'ai pris du temps, franchement, à tout piger, le peu que j'avais besoin sur Audacity. Donc, je ne m'imagine pas aller plus compliqué. Oui, oui. L'autre jour, j'ai dû couper 10 secondes dans une vidéo. Ça m'a pris une heure et demie pour être précise. Je me suis dit que ce n'était pas compliqué ce que j'ai besoin de faire. Et pour autant, voilà.

  • Speaker #1

    Je te présente mon logiciel. Parce qu'il est vraiment très simple.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, c'est vrai que ce que j'avais besoin de faire était extrêmement simple. Mais sur l'ordi, ça ne marchait pas. La vidéo était hébergée ailleurs. J'ai fini par tout envoyer sur l'iPad. Et sur l'iPad, effectivement, en même pas 10 minutes, j'avais fait ce que j'avais besoin. Et c'était nickel. Voilà, c'est ajouter des petites transitions, faire des petits trucs. Voilà, moi, j'en suis à ce niveau-là de montage vidéo.

  • Speaker #1

    Après, moi, je ne fais pas... Quand je fais du montage, je fais des montages très simples aussi. En général, j'enregistre dans les conditions du direct. C'est comme ça que ça s'appelle. C'est-à-dire qu'on n'est pas censé couper quoi que ce soit. Après, si vraiment je vois qu'il y a eu un truc que je peux améliorer, oui, éventuellement. Mais sinon, j'enregistre vraiment dans les conditions du direct. La seule chose, c'est que j'ai une offre, une offre premium qui a quand même un certain coût. Et là, je travaille avec une monteuse professionnelle qui fait du montage et de l'étalonnage. Donc ça, c'est vraiment du jargon technique dans l'audiovisuel. Et je veux travailler avec elle parce qu'elle, c'est vraiment son métier. Et elle va rendre une cohérence dans l'image, dans la couleur, dans le son, etc. ça je ne fais pas sur les premiers tarifs je fais un montage simple c'est tout

  • Speaker #0

    Ok. Après, je pense que ce qui est important pour les gens, c'est de garder trace. Ce n'est pas forcément de le diffuser dans un cinéma, en 4K, à toute leur famille pour les inviter.

  • Speaker #1

    Par exemple, j'ai fait une interview mémoire comme ça avec quelqu'un qui allait fêter ses 60 ans. Et donc, l'idée, c'était lors de son anniversaire de présenter cette vidéo. Donc oui, ça peut être l'objet d'une... présentation familiale, mais ça peut être aussi simplement un lien ou une clé USB qu'on se transmet entre familles. Parce que, je ne l'ai pas dit, mais les interviews mémoire, c'est vraiment réservé à la famille. Elles sont privées, elles sont sur ma chaîne YouTube, mais elles ne sont pas accessibles si on n'a pas le lien.

  • Speaker #0

    Tout à fait. C'est vraiment des gens qui font ça pour eux et leurs proches. Oui. Gardez une trace. Comme ils pourraient écrire un livre qu'ils n'éditeraient que pour leurs proches. Ou qu'ils fassent des photos qu'ils ne garderaient que pour leur cercle intime.

  • Speaker #1

    C'est ça. Après, s'ils veulent le mettre en public, ça, c'est eux qui le décident. Mais moi, je ne mettrais jamais une interview famille en mode public. Elle sera toujours en mode privé par défaut.

  • Speaker #0

    Je trouve ça extrêmement intéressant. Et le fait que ce soit quelqu'un qui est extérieur aussi, je trouve très intéressant. Parce qu'on a... Alors moi, je sais que mon papa a sorti énormément le cas. cop à l'époque. On a des cassettes et des cassettes d'événements de famille. Mais c'est pris de l'intérieur. Là, il y a une prise de recul que je trouve assez intéressante sur les événements que vont raconter les gens. Et c'est vrai que c'est très riche. Il y a quelques deux, trois ans de ça, j'avais demandé à mes tantes de raconter des anecdotes qu'elles avaient vécues avec ma maman à l'une de mes filles, pour sa petite machine qui raconte des histoires. On s'est retrouvés à avoir des petits récits de quand ils coupaient les haricots verts, de poupées, de choses que même moi, je n'avais jamais entendu ces histoires-là.

  • Speaker #1

    C'est ça. Parce qu'en fait, on ne se rend pas compte et puis surtout, on se dit toujours, on aura le temps. Et moi, qui suis une professionnelle de l'audiovisuel, je n'ai même pas enregistré mes parents. Tu vois ? Et aujourd'hui, si j'ai un regret, c'est justement de ne pas les avoir.

  • Speaker #0

    interviewés parce que ils m'ont raconté des histoires mais il ya plein de pans de leur vie que je ne connais pas ouais ouais complètement et même tu sais je vois des petites comptines des petites chansonnettes moi je suis retombé sur un livre qu'avait écrit ma maman à ma naissance c'est le genre de bouquin que tu reçois comme le genre de truc que tu fais pour ton premier gamin quoi que pour le deuxième et le troisième tu fais pas tu vois donc j'ai eu cette chance d'avoir quelques écrits mais on va dire 18 2 ans de premières années de vie et j'ai lu des trucs mais que j'ignorais complètement sur la façon dont j'étais bébé sur la façon dont ça se passait voilà c'était très intéressant de lire ça donc j'imagine encore plus de l'entendre raconter

  • Speaker #1

    quoi ah oui c'est magique la voix déjà toi qui fais du podcast la voix déjà est extraordinaire Et l'image, elle va apporter l'émotion peut-être en plus. Et puis, tu vois, c'est comme, je ne sais pas si tu te rappelles de cette émission de Nagui. Alors, bon, moi, j'ai déjà presque 60 ans, donc ce n'est peut-être pas forcément ta génération. Mais il y avait Nagui qui faisait une émission télé et il disait, une vidéo, c'est une photo qui bouge, c'est une image qui bouge. Et en fait, oui, c'est vrai, on pense à se prendre en photo. Mais on oublie que l'image, quand tu parles, justement, tu as des façons de bouger ton corps, des façons de sourire. Tu n'as pas tout. Tu ne vas pas avoir le petit détail qui va faire la différence sur la photo. Alors que sur la vidéo, tu as tout.

  • Speaker #0

    Oui, mais ce que je trouve intéressant avec ta démarche aussi, c'est que c'est un moment choisi. C'est-à-dire que moi, j'ai énormément... Enfin, mon père a des... cassettes entières, des CD entiers de vidéos, mais on ne peut pas aller fouiller dedans tellement il n'y a pas de tiers, en fait. C'est-à-dire qu'il y a tellement de données. Alors qu'un album photo, tu peux le feuilleter, alors que la vidéo, tu vois, pour l'instant, moi, je n'ai pas vu de truc... Enfin, je crois que ça commence à arriver, des photos que tu prends et ça s'anime.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Mais ça, je trouve que c'est quelque chose qui manque, quoi. S'il faut aller fouiller dans les cassettes et les DVD...

  • Speaker #1

    C'est un énorme travail.

  • Speaker #0

    C'est un travail de fou, en fait.

  • Speaker #1

    C'est un énorme travail, oui. Et justement, quand tu guides la personne sur l'interview, c'est vrai que tu peux avoir plus facilement le petit trésor ou le gros trésor qui va être confié. Mais sinon, oui, tu peux faire des heures, des jours d'interview, parfois.

  • Speaker #0

    Parce que les gens, ils arrivent avec un thème. Est-ce qu'ils te disent, je ne sais pas, je veux parler de mon enfance ou je veux parler de la guerre ?

  • Speaker #1

    C'est moi qui les guide. Après, je leur demande s'il y a des choses qu'ils ne veulent absolument pas dire. Et parfois, même, ils changent d'avis en cours de route. Mais s'il y a des sujets qui leur sont tabous, peut-être. Tu vois, ça peut arriver où les gens disent, ah non, ça, alors je ne veux vraiment pas en parler. Je ne veux même pas l'évoquer. OK, je le mets de côté. Et puis... Et puis des fois, même c'est eux qui vont venir sur le sujet. Mais c'est vraiment... C'est une conversation parce que les gens m'ont toujours dit ça. Quand ils sont en interview avec moi, ils n'ont pas l'impression d'être questionnés. Parce que je m'autorise à pleurer avec eux, à rire avec eux, à me tromper avec eux aussi. Parce qu'on est humain et on n'a pas... Des fois, on cherche ses mots, tu vois. Donc, quand c'est eux qui cherchent leurs mots, c'est moi qui les aide et parfois, c'est le contraire. Donc, voilà, ça reste quelque chose de très chaleureux.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Et pour parler soft skills, parce que c'est le sujet de ce podcast, à ton sens, quels sont les soft skills dont on a besoin pour mener une bonne interview ?

  • Speaker #1

    Je dirais l'empathie tout de suite. L'empathie, l'envie de... Oui, l'empathie et la bienveillance. Alors c'est vrai qu'on met beaucoup de choses derrière la bienveillance, mais si on fait ça et qu'on ne met pas nous-mêmes de nous, de notre émotion, en tout cas, moi, je ne pourrais pas travailler comme ça. Moi, j'ai besoin de m'inclure dans l'histoire, de dire à la personne, je t'écoute, c'est intéressant, ça me touche, ça me fait… Oh, dis-donc, là, ça me… Ça me fait bizarre, ça me rend triste ou je ris avec mon invité aussi. Donc c'est l'empathie et la bienveillance pour moi. C'est super, super important parce que quelque part, on se met aussi, quand on est un peu en patte, on se met à la place de l'autre. Donc la place de l'autre, c'est peu avoir vécu des moments difficiles. Et dans ce cas-là, il faut aussi pouvoir accueillir. Ce moment d'histoire d'un traumatisme X ou Y. Ce sont les deux premières choses qui me viennent à l'esprit en tout cas.

  • Speaker #0

    Génial. Et tu fais des interviews d'une seule personne à la fois ou des fois ce sont plusieurs personnes ?

  • Speaker #1

    Oui, je peux avoir jusqu'à 6-8 personnes en même temps.

  • Speaker #0

    Et derrière leur écran quoi ?

  • Speaker #1

    Derrière leur écran, oui.

  • Speaker #0

    Trop bien. Bon, écoute, je trouve ça génial. Est-ce que tu as, je ne sais pas, une phrase, une citation, quelque chose qui guide un petit peu ce que tu fais et comment tu fonctionnes dans ta vie ?

  • Speaker #1

    Je viens de changer de téléphone, donc je ne l'ai plus. Mais sur mon téléphone, j'avais une phrase. « Always believe that something wonderful is about to happen. » Ça veut dire toujours croire qu'il y a un miracle qui est sur le point d'arriver. Même quand on est plus bas de terre. dans le creux de la vaille, toujours croire qu'il y a un truc qui est possible et que ça va changer. Ça, c'est une phrase que j'aime bien même répéter à moi. Bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui. C'est important. Ça, c'est vraiment la soft skills optimisme, pour le coup,

  • Speaker #1

    qu'on développe avec ça. J'ai découvert la pensée positive, le pouvoir de la pensée positive. Quand j'étais animatrice radio, j'avais... Eu comme invité une dame qui était venue faire une conférence sur la pensée positive et elle m'a invité à la fin de l'émission à venir à un stage qui avait lieu le week-end suivant et je suis allée à ce stage et ça m'a complètement changé la vie mais vraiment c'est il y a la lénaïque d'avant ce stage et ces stages même parce qu'il m'en a fallu beaucoup parce que quand on fonctionne d'une certaine manière et que soudain on nous dit Ah oui, mais tu es responsable de ce qui t'arrive en fait. Pas coupable, on n'est pas là en train de se flageller, c'est tu es responsable. Mais responsable, mais attends, c'est pas moi qui ai attiré l'autre connard là, ou l'autre patron affreux, ou là... Si, si, à un certain niveau, même inconscient, c'est toi qui as attiré cette situation. Donc au début, c'est très compliqué à accepter ça, parce qu'on se dit, wow, je ne savais pas, ou alors... Tu sais, dans la société, on dit toujours oui, c'est la faute de l'autre, la faute du patron, la faute du président, la faute de sa mère, la faute de son père. Enfin voilà, il y a toujours quelqu'un sur qui on remet la faute. Et quand on commence à s'intéresser en fait à tout ce qui est pensée positive, on ne peut plus mettre la faute sur les autres parce qu'on a sa part de responsabilité. Et de ce fait, la bonne nouvelle, c'est puisque je suis responsable de ce qui m'arrive, si inconsciemment, jusqu'à présent, je me suis attirée des histoires compliquées, des histoires difficiles, à partir d'aujourd'hui, consciemment, je vais faire de mon mieux pour attirer des choses plus douces, plus agréables à l'avenir.

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'on n'a pas le choix de ce qui nous arrive, mais par contre, on a le choix de comment on le traverse. Et par exemple, le Covid, moi j'avais... immédiatement décidé que j'allais le traverser positivement. Et pourtant, nous, dans notre famille, on a pris très, très cher. Mais j'avais choisi que j'allais en tirer un bénéfice. Et donc, moi, j'ai profité du Covid pour me former à la lecture rapide, au mind mapping, aux soft skills et à participer au championnat de France. Je ne pouvais pas imaginer subir ce qu'on était en train de vivre. Je me suis dit, il faut que je trouve une opportunité là-dedans. aller chercher toujours l'opportunité dans l'espèce de cadeau caché, en fait. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Il y a toujours des cadeaux cachés derrière une épreuve. Toujours. On ne le voit pas tout de suite, évidemment. C'est après. Une fois qu'on a vécu, qu'on a passé la tempête, on peut voir et se dire, ah ouais, non, mais finalement, si je n'avais pas vécu ça, je n'aurais pas vécu ça non plus. Donc voilà, c'est vrai que c'est une façon de penser. où il faut réfléchir au début à cette façon-là de penser, parce qu'on n'apprend pas ça à la maison, on n'apprend pas ça à l'école, on n'apprend même pas ça quand on regarde la télé ou n'importe quoi. On met toujours la faute sur les autres. Et de ce fait, si on est victime, parce que justement on n'a pas le choix, on subit sa vie. Et subir sa vie, c'est très difficile.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. C'est là qu'on travaille sur une autre soft skills, qui est la résilience.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Une belle soft skills aussi à développer. Alors souvent, celle-là, elle nous arrive dessus sans qu'on la demande. Généralement, résilience, on ne va pas trop la muscler soi-même. Mais quand on la muscle, on apprend beaucoup. Donc vraiment, c'est une belle soft skills à développer qui est riche, très, très riche.

  • Speaker #1

    C'est vrai que moi, cette connaissance-là m'a sauvée, je ne sais pas si c'est le mot, mais en tout cas m'a apporté un autre regard. Moi, quand j'étais enfant, j'ai été abusée sexuellement. Et on enfouit ça quelque part. Et pendant des années, j'avais du mal à en parler sans pleurer. Et puis quand j'ai appris cette notion de responsabilité, de pensée positive, que c'est moi qui crée les choses, c'est vrai qu'on peut se dire... « Attends, quand tu avais 6 ans et que tu as été abusé sexuellement par cette personne, tu n'as rien demandé, toi, en tant qu'enfant. » Évidemment que non. Mais spirituellement, si on croit que nous sommes autre chose que juste cet être physique, on peut se dire que l'âme que nous sommes avait besoin de vivre certaines épreuves pour apprendre des choses. peut-être la résilience, peut-être l'empathie, peu importe ce que c'est. Et que donc, si c'était comme ça, parce que moi j'aime bien me dire, ben oui, je ne sais pas, je n'ai pas de preuve qu'il y a une vie avant la mort, avant la vie et une vie après la vie. Mais j'aime à croire qu'il y a une continuité et que quelque part, si je viens d'ailleurs, je viens aussi peut-être avec des bagages. Et puis, il y a aussi les bagages que nous transmettent nos parents. Voilà, donc ma mère, quand j'en ai parlé à ma mère de ça, j'étais déjà maman, j'avais plus de la trentaine, et elle m'apprend à ce moment-là qu'elle-même avait vécu des épisodes d'abus sexuels. Donc, quelque part, je me dis, attends, tu as vécu ça ? Moi, j'ai vécu ça, si ça se trouve, ta grand-mère ? enfin ta mère a vécu ça, donc ma grand-mère, etc. Donc si ça se trouve, c'était un truc générationnel. Et là, soudain, j'ai dit, moi, ici, dans cette vie, je décide que je vais guérir ça d'une manière ou d'une autre. Il n'est pas question que je transmette ça à la génération future. Parce qu'on transmet automatiquement, qu'on le veuille ou pas, on transmet des choses.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as coupé ça par rapport à tes propres enfants ?

  • Speaker #1

    Je le souhaite en tout cas, j'en ai parlé avec eux. Visiblement, ils n'ont pas vécu ce que j'ai vécu. J'ai fait des exercices de guérison émotionnelle et énergétique. Oui, j'en fais encore parce qu'en fait, on pense que des fois, on avait guéri, mais il y a encore des petites choses qui restent. Tu vois, c'est un peu comme les couches d'oignon. J'ai enlevé certaines couches et puis… « Ah ben en fait, je n'avais pas vu, il en restait quelques-unes. » Donc voilà, c'est un travail d'une vie. Est-ce que j'aurai assez de ma vie pour guérir tout ce dont j'ai besoin, de guérir et de laisser partir ? Je ne sais pas. En tout cas, je vais faire de mon mieux pour guérir de ce dont j'ai conscience. Parce qu'on ne peut guérir que de ceux dont on a conscience.

  • Speaker #0

    Et quand je te vois, j'ai l'impression que tu as décidé de vivre la joie.

  • Speaker #1

    Ah bah oui ! Sinon, qu'est-ce que ce serait triste de vivre une vie où on subit tout. Certains m'ont dit « Oh là là, tu as subi des abus sexuels, mais ta vie est foutue ! » Encore heureux que non, parce que sinon j'ai qu'à me suicider si je vis ça. Mais ça ne veut pas dire que l'idée ne m'est pas venue à l'esprit. J'ai eu des moments comme ça difficiles. Mais oui, dès que j'ai appris qu'il y avait une autre façon de penser, une autre façon de vivre, ça m'a énormément aidée.

  • Speaker #0

    Je trouve ça extrêmement inspirant. J'ai la sensation aussi que ta double culture bretonne-polynésienne joue aussi sur cette mentalité optimiste, rayonnée.

  • Speaker #1

    certainement je sais pas si tu as déjà vu alors en général dans aux infos on parle de la polynésie quand il ya une catastrophe donc ça peut être un un cycle d'une grève des choses comme ça et quand les gens sont interviewés souvent ils ont des fleurs à l'oreille et il sourit alors que leur maison était croulé alors que tu vois et oui certainement qu'il ya ce côté là après tout n'est pas rose dans les îles mais on a un côté un petit peu léger comme ça quand je suis arrivé là et La première fois à Paris, tout me faisait rire. Mes cousins avaient l'impression que j'arrivais d'une autre planète. Ils disaient « mais arrête de rire ! » J'ai dit « je ne peux pas m'en empêcher, il y a tout qui me fait rire ! » Je suis comme ça, c'est peut-être un réflexe nerveux aussi, tu vois. Mais tout me faisait rire. Et eux, ben, parisiens, non, on ne rit pas pour tout et pour n'importe quoi. J'ai dit « ben si, en fait, pourquoi ? » des raisons pour lesquelles on peut rire, et d'autres, il ne faut surtout pas rire.

  • Speaker #0

    Je trouve ça extrêmement intéressant. Je suis d'ailleurs en train d'écrire un petit chapitre sur l'importance du sourire, et de la puissance du fait de faire ce signe, qui unit, je pense, quand tu souris à quelqu'un. Ça désamorce plein de choses aussi. Ça change la communication, c'est extrêmement important. Et ça met en jeu plein de muscles. Mine de rien, le fait de sourire... Dans notre cerveau,

  • Speaker #1

    ça active une hormone qui est l'hormone du bonheur. C'est-à-dire que dès lors qu'on sourit, ça indique à notre cerveau qu'il faut être heureux. Et donc, il va fabriquer cette hormone qui va nous faire nous sentir bien. Donc forcément, si on se sent bien quand on sourit, l'autre en face qui voit notre sourire... on lui transmet ça aussi.

  • Speaker #0

    C'est un cadeau. Je pense vraiment que le sourire est un cadeau. Effectivement, je vais garder ça comme phrase. Écoute, j'aime beaucoup cette fin d'interview, le sourire est un cadeau. Moi, je propose que les gens nous mettent plein de smileys dans les commentaires pour faire buzzer cet épisode. Nous dire aussi si eux, ils ont déjà relevé le défi de se faire interviewer. que ce soit pour une radio, une télé ou même comme ce que tu proposes dans le cercle familial. Moi, j'ai très envie d'aller, comme je l'ai fait gamine, interviewer mes grands-parents, interviewer ma maman. Ah oui,

  • Speaker #1

    il faut le faire.

  • Speaker #0

    Tu vois, de donner à ma fille un petit magnétophone pour qu'elle aille, comme je l'ai fait moi, interviewer sa grand-mère, son grand-père. Oui,

  • Speaker #1

    ta fille, par exemple, peut demander à tes parents comment maman, elle était à mon âge. Qu'est-ce qu'elle mangeait ? Comment elle réagissait ? Et puis ça crée une connexion. C'est extraordinaire les histoires. Les familles parfois s'éloignent.

  • Speaker #0

    par manque de communication et quand il ya cette communication ben on peut ah mais on savait pas à on n'avait pas vu ça comme ça elle a réagi ça et là quand il ya quelqu'un qui parle tu vois j'ai eu une dame de plus de 90 ans elle me parlait et elle me disait mon fils ne me parle plus depuis des années mais j'ai dit ben c'est une occasion rêvée de raconter parce que qu'il ait envie ou pas de te parler peut-être qu'un jour ça lui il aura envie et au moins tu peux tu auras l'occasion de lui dire que tu l'aimes, de lui dire comment tu t'es senti et comment tu te sens aujourd'hui. Parce qu'une fois que tu ne seras plus là, quelque part, ce sera trop tard et peut-être que celui qui reste va se dire « mince, j'aurais dû » . Et ce n'est plus le moment, en fait. À moins qu'on aille voir un médium et qu'on fasse des communications avec l'autre là. Mais tu vois, ce n'est plus pareil.

  • Speaker #1

    Oui, et puis je pense que Aller poser des questions aux anciens, c'est aussi traverser l'histoire. C'était comment l'école quand tu avais 10 ans comme moi ? C'était comment manger ? On allait manger quoi au restaurant ? Qu'est-ce qui passait au cinéma ? Qu'est-ce que tu allais voir comme spectacle ? Je trouve que ça, c'est aussi une façon de traverser l'histoire.

  • Speaker #0

    Oui, et tu sais, d'un niveau psychologique, quand tu connais ton histoire, il y a une étude qui dit que les enfants... qui connaissent leur histoire ont deux fois moins de chances de développer une dépression, un burn-out qu'une autre. Et en fait, aujourd'hui, dans cette société où l'on vit, on a un petit peu perdu ça. Parce qu'avant, on se racontait naturellement. Il n'y avait pas la télé. Donc, qu'est-ce qu'il fallait faire ? On se racontait des histoires au coin du feu. Et je dirais, à Tahiti, on n'a pas de neige, mais on fait aussi du feu. Et on avait aussi cette coutume de... de transmettre les histoires à l'oral. Et ça, on ne le fait plus tellement. Et ça, c'est super, super important. J'invite, vous n'êtes pas obligés de venir me voir, mais j'invite vraiment, vous avez des téléphones aujourd'hui, il faut aller voir vos parents, vos grands-parents et faire une interview d'eux. Et puis si vous ne voulez pas, il y a moi.

  • Speaker #1

    Complètement, complètement. On va leur mettre d'ailleurs dans le descriptif toutes les infos pour aller voir ce que tu fais, ce que tu proposes, comment ça se passe. Et puis, rien que le fait de se dire que ça pourrait être le moment de faire cette interview, c'est déjà un premier pas que je trouve très intéressant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et puis après, moi, les questions qu'on a pu me poser, c'est « Oui, mais comment j'annonce ça à mes parents ? » Du style « Bon, avant que vous mouriez, j'ai envie de vous… » Non, évidemment, on ne va pas annoncer ça comme ça. Mais c'est juste de dire papa, maman, ou tonton, tati, ou parrain, marraine, voilà, je vous ai fait un cadeau, ou je vous fais ce cadeau de pouvoir raconter votre histoire, parce que votre histoire, elle est importante pour moi, parce que je vous aime, tout simplement.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Ouais, mais tu vois, moi, je me dis, ma fille, elle va avoir 10 ans. Ben, finalement, voilà, j'ai 10 ans aujourd'hui, j'ai très envie de te poser des questions. sur comment tu... qu'est-ce que tu as fait dans ta vie, c'était quoi ton travail, ces choses-là, c'est très très intéressant.

  • Speaker #0

    Oui, et puis on voit l'évolution, parce qu'effectivement, ce que nous on a vécu, ce que nos parents ont vécu, et les enfants d'aujourd'hui, ça n'a absolument rien à voir. Moi, mon petit-fils, aujourd'hui, quand je le vois, alors moi j'utilise les outils du web, mais lui, il a une aisance, on voit que c'est sa génération. Alors moi, je suis à l'aise, mais lui, il est vraiment super, super, super à l'aise avec tout ce qui est outils. Sur mon téléphone, des fois, je cherche un truc. C'est lui qui va. Mamie, c'est comme ça. Tu vois,

  • Speaker #1

    je pense qu'il faut. Il faut tirer parti de la technologie. En fait, oui,

  • Speaker #0

    aujourd'hui, c'est de toute façon qu'on le veuille ou pas. Tout est en train de se changer. On voit de plus en plus d'IA. d'intelligence artificielle arriver. Moi, je travaille beaucoup avec une IA, notamment avec ChatGPT. Quand, par exemple, j'ai besoin, j'écris un article, je vais dire à mon ChatGPT, je veux un article sur ça, je le veux comme ci, comme ça, et je donne des choses, parce qu'il faut alimenter. L'IA peut te sortir, sinon, n'importe quoi. Bien sûr. Tu l'alimentes, et il te sort des trucs. Moi, des fois, je fais mon texte, Et je le donne à l'IA, je dis remets-moi ça d'une façon jolie, propre, nickel, machin. Je suis à chaque fois impressionnée de la façon dont il va remettre en mots mes propres mots.

  • Speaker #1

    C'est ça, complètement, complètement. Et moi qui suis dyslexique, je dois dire que rien que corriger mon orthographe, c'est hyper riche. Et des fois, dans ma tête, c'est déjà à moitié clair. Mais je lui ai mes trucs à moitié clairs et lui tout à coup quand je lui ai dit mais c'est ça que je voulais dire en fait. Alors que quand moi je l'écris ça paraît pas clair et tout à coup quand lui il écrit.

  • Speaker #0

    C'est extraordinaire comme outil.

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'effectivement, il faut se baser sur ce que nous, on a envie de dire. Et pas juste lui dire, je ne sais pas moi, rédige-moi l'interview comme si tu étais, je ne sais pas moi, quelqu'un qui serait décédé, Cléopâtre ou autre.

  • Speaker #0

    Oui, alors on peut lui faire ça. Il va sortir des trucs extraordinaires ou nuls. Mais effectivement, si on a envie, par exemple, moi qui fais des articles pour mon blog, Quand j'utilise ChatGPT, ce n'est pas pour qu'il écrive à ma place, mais c'est pour qu'il réécrive à ma place, pour que je sois sûre que, effectivement, comme tu viens de dire, des fois, nous, dans notre tête, c'est super clair. On a l'impression que c'est super clair, mais en fait, quand je le fais retravailler par l'IA et qu'il me met le texte, je me dis « Ah ouais, non, mais là, c'est du topissime ! » Tu vois ? Je suis nulle en écriture. Alors, voilà, je lui donne mes informations et lui, il va te remettre ça en… Tu vois, introduction, paragraphe 1, paragraphe 2, conclusion. Enfin, le truc, si tu as été nul en rédaction à l'école, c'est bon, lui, il va te le faire. Par contre, oui, il ne faut pas le laisser faire tout seul, parce que sinon, il peut raconter beaucoup de conneries.

  • Speaker #1

    Mais si, par exemple, sur tes interviews, tu pourrais très bien envoyer l'audiodescription de l'interview et lui demander de rédiger. le livre de ce qu'a fait la personne, de ce qu'a vécu la personne. Et là, il remettrait peut-être les éléments dans le bon ordre, chronologiques ou thématiques, selon ce qu'a envie d'écrire la personne.

  • Speaker #0

    Je n'ai jamais essayé ça, mais ça pourrait être une idée, effectivement, en prenant la transcription. Après, ça, c'est encore un autre boulot. Mais oui, c'est vrai, il y a tellement de choses à faire. Même en images, tu vois, je m'amuse beaucoup avec les intelligences artificielles pour créer des images. notamment pour mon mari qui est animateur radio d'une émission rock punk enfin voilà un peu psychédélique et donc je lui fais réaliser à l'IA des images et je me dis mais wow j'adore enfin je n'y aurais jamais pensé je lui donne un petit texte et hop il va me créer l'image et des fois je demande même à mon chat GPT écoute je voudrais une image comme ci comme ça quel est le meilleur comme en script pour demander à l'IA de me générer l'image.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et donc, ça donne des choses de fou. Et moi qui ne suis pas très bonne en dessin, ça, c'est parfait. Après, j'ai des copines qui sont dessinatrices qui ne sont pas très d'accord que j'utilise.

  • Speaker #1

    Oui, je comprends.

  • Speaker #0

    Je l'utilise parce qu'elle dit, il est en train de voler. Et je les rassure en disant, non, ce n'est jamais pareil quand même. Parce que... Un dessin généré par l'intelligence artificielle, ça a un côté un petit peu... C'est tellement parfait que ça a un côté un petit peu artificiel, justement. Et quelqu'un qui crée, un artiste qui fait des dessins, ça ne sera jamais pareil. Donc, je leur dis, les gens qui font appel à vous, je ne pense pas qu'ils vous remplaceront demain par de l'intelligence artificielle.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et puis, je pense qu'il y a aussi le côté démarche. le côté réflexion, le côté symbolique qui entre beaucoup en jeu dans ce que fait l'artiste. Moi, j'ai envie de croire que l'art n'est pas fichu avec l'arrivée de l'IA. Que ce soit dans le théâtre, dans les cinémas ou dans l'art, j'ai vraiment envie de croire que l'humain va aussi trouver la bonne place dans tout cet écosystème nouveau.

  • Speaker #0

    Je regardais une interview de... C'était je crois sur Arte et il parlait de l'IA et il disait qu'en fait l'IA, il y avait des gens qui avaient notamment des, tu sais, ces sociétés qu'on appelle peut-être des licornes ou qui vont devenir des licornes, enfin vraiment des gens qui sont dans le Web3, dans le... Et il disait en fait pour eux, l'intelligence artificielle, elle est en train de créer des nouveaux métiers, elle va... Peut-être en remplacer certains, mais en fait, il faut le voir comme un outil. C'est vraiment un outil qui va aider l'humain à réaliser des choses. Donc, l'humain sera toujours au cœur de l'IA. L'IA ne pourra pas faire tout tout seul.

  • Speaker #1

    J'espère vraiment ça et j'espère que du coup, l'humain va pouvoir prendre la vraie force et la vraie valeur.

  • Speaker #0

    Parce que moi, je vois mon côté créatif, il s'amuse avec l'IA. Parce que j'ai un côté créatif, mais évidemment, par exemple, moi qui ne suis pas graphiste ni dessinatrice, je vais demander à l'IA de réaliser ce que moi je ne sais pas faire, tu vois, mais moi je m'amuse. En fait, moi c'est ça, c'est les outils, quels qu'ils soient, même celui que j'utilise pour mes interviews, il faut qu'il y ait une partie de plaisir. Si je n'ai pas de plaisir... Alors là, tu ne m'obligeras pas à faire un truc qui ne me donne pas envie.

  • Speaker #1

    Je pense que tu as raison, il faut le faire avec le plaisir, avec le cœur aussi. Je trouve ça vraiment un beau message. Écoute, je crois qu'on va être obligés de laisser nos auditeurs là, parce que sinon on va déborder sur le timing. Mais c'était vraiment hyper intéressant, Lénaïque, cette interview. J'ai vraiment très envie que les gens nous mettent dans les commentaires. qui nous mettent leur petit message au sujet de cette histoire de s'interviewer, de se faire interviewer, parce que je trouve vraiment que c'est un sujet très intéressant. Et à l'heure aujourd'hui où on peut facilement ouvrir un podcast, on peut facilement ouvrir une chaîne YouTube, je trouve qu'il y a peut-être quelque chose à creuser et j'espère que ça aura fait réfléchir certaines personnes. Merci beaucoup d'avoir répondu à mes questions aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Avec grand grand plaisir. Merci Morgane. Et je souhaite qu'effectivement, tes auditeurs et tes auditrices se disent, ah bah oui, j'avais jamais pensé à faire une interview de mes parents, de mes grands-parents. Ah tiens, je vais aller le faire. Et si j'ai peur de le faire, je le confie à quelqu'un. Mais voilà, la démarche de, mais oui, il faut que j'enregistre son histoire.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, on reste là-dessus, j'adore. Merci beaucoup, à très bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #1

    Je te remercie d'avoir écouté cet épisode. On se retrouve dans 15 jours. Si cet épisode t'a plu, je serais ravie de lire ton commentaire et de voir ton like. Toi aussi, tu peux faire rayonner les soft skills en partageant cet épisode. Et pour continuer à les explorer, tu peux t'abonner à cette chaîne ou me retrouver sur tous mes réseaux sociaux sous le nom Morgane Ansperger ou Morgane Facilitation. Je te souhaite une très belle journée. A très vite !

Description

Dans cet épisode d'Exploration Soft Skills, j'ai le plaisir d'accueillir Lenaïk Bertho, un expert en développement personnel et professionnel. Lenaïk partage sa passion pour les interviews et comment laisser une trace durable dans le monde professionnel et personnel. Nous vous dévoilons comment maîtriser les soft skills peut transformer votre carrière et ouvrir de nouvelles opportunités.

Au programme :

  • L'impact de la vidéo

  • L'importance des soft skills tout au long de la vie.

  • Des conseils pratiques pour développer votre confiance et votre charisme.

  • Des anecdotes inspirantes et des exemples concrets pour appliquer ces principes au quotidien.

Ne manquez pas cet épisode riche en enseignements et en inspiration !

➡️ Qui est Lenaïk Bertho ?

Lenaïk Bertho est réalisatrice de vidéos en ligne, spécialisée dans les portraits et récits de vie pour les professionnels et les familles. Elle crée des vidéos éducatives et mémoires, aidant chacun à laisser une trace durable à travers des histoires captivantes.
➡️ On retrouve Lenaik Bertho sur le web ?
https://www.facebook.com/LenaikBertho

https://www.linkedin.com/in/lenaikbertho

lenaikbertho.com

lenaikberthopositive.com


➡️ Retrouver Morgane Hornsperger sur le web ?

Tu souhaites créer ton podcast ? Je peux être ta marraine !


J’ai fait confiance à Justine Arma pour me faire accompagner dans la création du podcast. Si l’idée te plait de créer ton podcast, tu peux la rencontrer de ma part en passant par ici  (lien affilié)


Et je fais confiance à Ausha pour héberger le podcast ! Si tu veux héberger ton podcast et soutenir Exploration Soft Skills au passage tu peux utiliser mon code GOSOFTSKILLS  et tu recevras au moins 5 euros de réduction (partenariat)


Musique du générique produite par Marvin Marchand  😎


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Et si tu as envie d’échanger avec moi, direction Instagram au nom de @morgane.facilitation ou par mail à l'adresse morgane.facilitation@gmail.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue, je suis ravie de t'accueillir sur Exploration Soft Skills. Je suis Morgane Hansperger, je suis une entrepreneuse créative depuis 2020. Je vais recevoir ici des invités inspirants qui tous les 15 jours vont partager leur histoire. Toi, je t'invite à faire comme mes invités, un petit pas vers de nouvelles habitudes pour un grand pas qui va développer des soft skills. Ça va, on écoute. Bonjour et bienvenue à toutes et à tous. Je suis absolument ravie de vous présenter Lénaïg aujourd'hui. Lénaïg Berthaud. Bonjour Lénaïg.

  • Speaker #1

    Bonjour, bonjour. Merci de m'accueillir.

  • Speaker #0

    Et c'est toujours un grand plaisir d'accueillir des femmes à mon podcast et en plus des femmes de Bretagne. Donc je suis ravie d'échanger avec toi aujourd'hui parce qu'on a plein de sujets communs. mais aussi des petites différences que j'ai très envie qu'on questionne aujourd'hui. Est-ce que tu peux te présenter, nous dire qui tu es, ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis l'énaïque. J'ai deux prénoms tahitiens aussi, c'est Taina et Terraimana. Donc ça, c'est pour mes origines du Pacifique, parce que maman était tahitienne et papa breton. Et ma mère a voulu donner des prénoms bretons à tous ses enfants. Donc, il y a l'énaïque, Loïc, Erwann, Yann, tu vois.

  • Speaker #0

    Je compatis, je m'appelle Morgane, mon frère s'appelle Loïc. C'est ça,

  • Speaker #1

    tu vois. J'ai 57 ans cette année, j'ai deux enfants, deux petits-enfants, et je suis en France métropolitaine depuis 11 ans. Et j'ai travaillé dans l'audiovisuel un certain nombre d'années, dans la restauration aussi. Après, j'ai découvert le marketing de réseau et puis j'ai arrêté le marketing de réseau. Je suis un petit peu revenue à mes premiers amours puisque aujourd'hui, je propose tout ce qui est interview vidéo. Et j'adore travailler en ligne, donc ces interviews se font uniquement en ligne.

  • Speaker #0

    Ok, donc en fait, aujourd'hui, tu as un statut d'entrepreneuse, c'est bien ça ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ok, et c'est quoi exactement proposer des interviews vidéo ?

  • Speaker #1

    Alors, des interviews vidéo, en fait, moi, quand je suis arrivée en... En Bretagne, je n'ai pas trouvé de travail dans l'audiovisuel, puisque je venais de l'audiovisuel. J'avais travaillé en radio et en télé à Tahiti pour le groupe France Télévisions. Donc, France Télévisions a des antennes comme ça partout dans les îles. Et en arrivant en Bretagne, pas de boulot. Et j'ai adoré mon métier. Donc, je me suis dit, qu'est-ce que je vais faire ? Donc, au début, je ne faisais rien. J'étais une happy... housewife à la maison tu vois et mon mari me dit ben t'as qu'à faire comme les jeunes là on les voit ils font tous des émissions à la sur youtube et tout ça et je me sentais pas capable j'ai vraiment pris du temps parce qu'en fait quand tu as l'habitude d'être de travailler dans un cadre c'est très compliqué de se dire ah bon non mais attend normalement pour construire une émission télé j'ai besoin de 30 personnes et là tu me demandes de faire la même chose mais moi toute cette mais je vais jamais y arriver. Donc, j'ai mis du temps à y arriver. Et puis, j'ai proposé des émissions en streaming un petit peu avant le Covid. Et je continue à faire mon métier, c'est-à-dire inviter des gens, les mettre en valeur, écouter leurs histoires. Ça, c'est vraiment des choses qui me passionnent. Et puis surtout, j'aime bien accompagner les gens dans leur récit. C'est-à-dire que souvent, les gens ont plein de choses à raconter, mais ils ne savent pas... par où commencer. Même des fois, ils se disent, moi, je n'ai rien à raconter. Mais si, on a tous des choses à raconter. Donc voilà, j'ai fait ça un temps de façon totalement bénévole. Et puis, l'été dernier, j'ai décidé d'en faire à nouveau mon métier en tant qu'auto-entrepreneur.

  • Speaker #0

    Oui, formidable. Et du coup, si j'ai bien compris, tu invites, ce sont des gens qui te contactent pour que tu les interviews, en fait. À leur destination ou alors sur les réseaux ?

  • Speaker #1

    Alors, ça dépend. Justement, j'ai plusieurs offres. Je peux accompagner un entrepreneur qui a envie de faire de la vidéo, mais qui ne sait pas comment faire, qui a peut-être même peur de se filmer. Et donc, je vais avoir un atelier où je vais lui donner les clés pour qu'il ou elle puisse refaire ensuite tout seul ou toute seule. Et j'ai d'autres formats où là, c'est moi qui fais l'interview, les montages, l'habillage, etc.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, tout ça à distance ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à distance, oui. Aujourd'hui, on est tellement connectés. Je me dis, voilà, moi, j'ai toujours adoré travailler comme ça de la maison. Donc, ça me permet aussi d'aller voir des gens qui sont très loin et qui ne sont pas forcément à ma porte.

  • Speaker #0

    Oui, complètement, complètement. En français ?

  • Speaker #1

    Oui, en français. I speak a little bit English, but non, je préfère en français.

  • Speaker #0

    Ok, super. Et si je comprends bien, du coup, ces gens-là viennent se raconter. Et qu'est-ce qu'ils viennent raconter ?

  • Speaker #1

    Alors, ça dépend. Si c'est un professionnel, il va raconter son parcours, il va raconter ses compétences, sa passion peut-être, ou ses passions. Ce qu'il offre aux gens, en fait. Et puis, si c'est une famille, c'est des souvenirs, des histoires. C'est ce genre d'histoire que nos grands-mères, nos tontons, nos tatis ont peut-être raconté. Et puis, en fait, on... Parfois, on oublie de les enregistrer, on oublie de les noter, même parce que c'est des leçons de vie, des histoires de vie. Et moi, ce que je propose aux gens, c'est justement de les garder. Et en plus, avec la vidéo, on a toutes les émotions qui transparaissent aussi. Donc, on peut lire sur le visage la tristesse, parfois la joie, très souvent, parce que moi, je rigole quand même très souvent. Donc... Même quand il y a des parties un petit peu émotionnelles, on revient toujours à la joie à la fin.

  • Speaker #0

    L'idée, si je comprends bien, c'est de transmettre quelque chose de son vivant ou après à ses héritiers.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. C'est transmettre son histoire aux générations qui sont là, mais aussi à toutes celles qui vont venir et qui ne sont pas encore arrivées. Et le format de la vidéo pour ça est formidable. Sur Internet, on peut garder des vidéos ad vitam aeternam.

  • Speaker #0

    Et donc, du coup, tu fais à la fois le métier d'animatrice, de montage, de retravailler la vidéo. C'est hyper intéressant. Comment est-ce que tu as appris tout ça ?

  • Speaker #1

    En fait, quand j'étais animatrice radio, déjà, à l'époque, je faisais ce qu'on appelle la technique. C'est-à-dire que j'avais la table de mixage devant moi, mon écran, mon ci, mon ça. Et on avait toujours un technicien qui était présent au cas où. Mais je travaillais déjà toute seule. C'est la télé pour moi qu'il a fallu que j'apprenne. Parce qu'effectivement, quand je travaillais en télé, on a une trentaine de personnes. C'est-à-dire qu'on peut avoir l'assistant de plateau, la personne qui s'occupe du son, la personne qui va filmer devant, l'autre qui va filmer derrière. L'assistant réalisateur, enfin, il y a tellement de gens sur la fabrication d'une émission télé, on ne peut pas s'imaginer. Quand je dis 30 personnes à Tahiti, en France, ils sont peut-être le double pour fabriquer une émission. Donc moi, il a fallu que j'apprenne de faire certains métiers toute seule et les choses sont bien faites. C'est qu'on a quand même des... On est très bien aidés aujourd'hui au niveau des applications. Et là, j'ai un logiciel que j'utilise, que j'adore et qui a absolument tous les codes télé. Donc, je fais exactement comme à la télé, sauf qu'il n'y a que moi qui pousse les boutons.

  • Speaker #0

    Waouh, j'admire parce que moi, déjà, rien que monter les épisodes de podcast, j'ai pris du temps, franchement, à tout piger, le peu que j'avais besoin sur Audacity. Donc, je ne m'imagine pas aller plus compliqué. Oui, oui. L'autre jour, j'ai dû couper 10 secondes dans une vidéo. Ça m'a pris une heure et demie pour être précise. Je me suis dit que ce n'était pas compliqué ce que j'ai besoin de faire. Et pour autant, voilà.

  • Speaker #1

    Je te présente mon logiciel. Parce qu'il est vraiment très simple.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, c'est vrai que ce que j'avais besoin de faire était extrêmement simple. Mais sur l'ordi, ça ne marchait pas. La vidéo était hébergée ailleurs. J'ai fini par tout envoyer sur l'iPad. Et sur l'iPad, effectivement, en même pas 10 minutes, j'avais fait ce que j'avais besoin. Et c'était nickel. Voilà, c'est ajouter des petites transitions, faire des petits trucs. Voilà, moi, j'en suis à ce niveau-là de montage vidéo.

  • Speaker #1

    Après, moi, je ne fais pas... Quand je fais du montage, je fais des montages très simples aussi. En général, j'enregistre dans les conditions du direct. C'est comme ça que ça s'appelle. C'est-à-dire qu'on n'est pas censé couper quoi que ce soit. Après, si vraiment je vois qu'il y a eu un truc que je peux améliorer, oui, éventuellement. Mais sinon, j'enregistre vraiment dans les conditions du direct. La seule chose, c'est que j'ai une offre, une offre premium qui a quand même un certain coût. Et là, je travaille avec une monteuse professionnelle qui fait du montage et de l'étalonnage. Donc ça, c'est vraiment du jargon technique dans l'audiovisuel. Et je veux travailler avec elle parce qu'elle, c'est vraiment son métier. Et elle va rendre une cohérence dans l'image, dans la couleur, dans le son, etc. ça je ne fais pas sur les premiers tarifs je fais un montage simple c'est tout

  • Speaker #0

    Ok. Après, je pense que ce qui est important pour les gens, c'est de garder trace. Ce n'est pas forcément de le diffuser dans un cinéma, en 4K, à toute leur famille pour les inviter.

  • Speaker #1

    Par exemple, j'ai fait une interview mémoire comme ça avec quelqu'un qui allait fêter ses 60 ans. Et donc, l'idée, c'était lors de son anniversaire de présenter cette vidéo. Donc oui, ça peut être l'objet d'une... présentation familiale, mais ça peut être aussi simplement un lien ou une clé USB qu'on se transmet entre familles. Parce que, je ne l'ai pas dit, mais les interviews mémoire, c'est vraiment réservé à la famille. Elles sont privées, elles sont sur ma chaîne YouTube, mais elles ne sont pas accessibles si on n'a pas le lien.

  • Speaker #0

    Tout à fait. C'est vraiment des gens qui font ça pour eux et leurs proches. Oui. Gardez une trace. Comme ils pourraient écrire un livre qu'ils n'éditeraient que pour leurs proches. Ou qu'ils fassent des photos qu'ils ne garderaient que pour leur cercle intime.

  • Speaker #1

    C'est ça. Après, s'ils veulent le mettre en public, ça, c'est eux qui le décident. Mais moi, je ne mettrais jamais une interview famille en mode public. Elle sera toujours en mode privé par défaut.

  • Speaker #0

    Je trouve ça extrêmement intéressant. Et le fait que ce soit quelqu'un qui est extérieur aussi, je trouve très intéressant. Parce qu'on a... Alors moi, je sais que mon papa a sorti énormément le cas. cop à l'époque. On a des cassettes et des cassettes d'événements de famille. Mais c'est pris de l'intérieur. Là, il y a une prise de recul que je trouve assez intéressante sur les événements que vont raconter les gens. Et c'est vrai que c'est très riche. Il y a quelques deux, trois ans de ça, j'avais demandé à mes tantes de raconter des anecdotes qu'elles avaient vécues avec ma maman à l'une de mes filles, pour sa petite machine qui raconte des histoires. On s'est retrouvés à avoir des petits récits de quand ils coupaient les haricots verts, de poupées, de choses que même moi, je n'avais jamais entendu ces histoires-là.

  • Speaker #1

    C'est ça. Parce qu'en fait, on ne se rend pas compte et puis surtout, on se dit toujours, on aura le temps. Et moi, qui suis une professionnelle de l'audiovisuel, je n'ai même pas enregistré mes parents. Tu vois ? Et aujourd'hui, si j'ai un regret, c'est justement de ne pas les avoir.

  • Speaker #0

    interviewés parce que ils m'ont raconté des histoires mais il ya plein de pans de leur vie que je ne connais pas ouais ouais complètement et même tu sais je vois des petites comptines des petites chansonnettes moi je suis retombé sur un livre qu'avait écrit ma maman à ma naissance c'est le genre de bouquin que tu reçois comme le genre de truc que tu fais pour ton premier gamin quoi que pour le deuxième et le troisième tu fais pas tu vois donc j'ai eu cette chance d'avoir quelques écrits mais on va dire 18 2 ans de premières années de vie et j'ai lu des trucs mais que j'ignorais complètement sur la façon dont j'étais bébé sur la façon dont ça se passait voilà c'était très intéressant de lire ça donc j'imagine encore plus de l'entendre raconter

  • Speaker #1

    quoi ah oui c'est magique la voix déjà toi qui fais du podcast la voix déjà est extraordinaire Et l'image, elle va apporter l'émotion peut-être en plus. Et puis, tu vois, c'est comme, je ne sais pas si tu te rappelles de cette émission de Nagui. Alors, bon, moi, j'ai déjà presque 60 ans, donc ce n'est peut-être pas forcément ta génération. Mais il y avait Nagui qui faisait une émission télé et il disait, une vidéo, c'est une photo qui bouge, c'est une image qui bouge. Et en fait, oui, c'est vrai, on pense à se prendre en photo. Mais on oublie que l'image, quand tu parles, justement, tu as des façons de bouger ton corps, des façons de sourire. Tu n'as pas tout. Tu ne vas pas avoir le petit détail qui va faire la différence sur la photo. Alors que sur la vidéo, tu as tout.

  • Speaker #0

    Oui, mais ce que je trouve intéressant avec ta démarche aussi, c'est que c'est un moment choisi. C'est-à-dire que moi, j'ai énormément... Enfin, mon père a des... cassettes entières, des CD entiers de vidéos, mais on ne peut pas aller fouiller dedans tellement il n'y a pas de tiers, en fait. C'est-à-dire qu'il y a tellement de données. Alors qu'un album photo, tu peux le feuilleter, alors que la vidéo, tu vois, pour l'instant, moi, je n'ai pas vu de truc... Enfin, je crois que ça commence à arriver, des photos que tu prends et ça s'anime.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Mais ça, je trouve que c'est quelque chose qui manque, quoi. S'il faut aller fouiller dans les cassettes et les DVD...

  • Speaker #1

    C'est un énorme travail.

  • Speaker #0

    C'est un travail de fou, en fait.

  • Speaker #1

    C'est un énorme travail, oui. Et justement, quand tu guides la personne sur l'interview, c'est vrai que tu peux avoir plus facilement le petit trésor ou le gros trésor qui va être confié. Mais sinon, oui, tu peux faire des heures, des jours d'interview, parfois.

  • Speaker #0

    Parce que les gens, ils arrivent avec un thème. Est-ce qu'ils te disent, je ne sais pas, je veux parler de mon enfance ou je veux parler de la guerre ?

  • Speaker #1

    C'est moi qui les guide. Après, je leur demande s'il y a des choses qu'ils ne veulent absolument pas dire. Et parfois, même, ils changent d'avis en cours de route. Mais s'il y a des sujets qui leur sont tabous, peut-être. Tu vois, ça peut arriver où les gens disent, ah non, ça, alors je ne veux vraiment pas en parler. Je ne veux même pas l'évoquer. OK, je le mets de côté. Et puis... Et puis des fois, même c'est eux qui vont venir sur le sujet. Mais c'est vraiment... C'est une conversation parce que les gens m'ont toujours dit ça. Quand ils sont en interview avec moi, ils n'ont pas l'impression d'être questionnés. Parce que je m'autorise à pleurer avec eux, à rire avec eux, à me tromper avec eux aussi. Parce qu'on est humain et on n'a pas... Des fois, on cherche ses mots, tu vois. Donc, quand c'est eux qui cherchent leurs mots, c'est moi qui les aide et parfois, c'est le contraire. Donc, voilà, ça reste quelque chose de très chaleureux.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Et pour parler soft skills, parce que c'est le sujet de ce podcast, à ton sens, quels sont les soft skills dont on a besoin pour mener une bonne interview ?

  • Speaker #1

    Je dirais l'empathie tout de suite. L'empathie, l'envie de... Oui, l'empathie et la bienveillance. Alors c'est vrai qu'on met beaucoup de choses derrière la bienveillance, mais si on fait ça et qu'on ne met pas nous-mêmes de nous, de notre émotion, en tout cas, moi, je ne pourrais pas travailler comme ça. Moi, j'ai besoin de m'inclure dans l'histoire, de dire à la personne, je t'écoute, c'est intéressant, ça me touche, ça me fait… Oh, dis-donc, là, ça me… Ça me fait bizarre, ça me rend triste ou je ris avec mon invité aussi. Donc c'est l'empathie et la bienveillance pour moi. C'est super, super important parce que quelque part, on se met aussi, quand on est un peu en patte, on se met à la place de l'autre. Donc la place de l'autre, c'est peu avoir vécu des moments difficiles. Et dans ce cas-là, il faut aussi pouvoir accueillir. Ce moment d'histoire d'un traumatisme X ou Y. Ce sont les deux premières choses qui me viennent à l'esprit en tout cas.

  • Speaker #0

    Génial. Et tu fais des interviews d'une seule personne à la fois ou des fois ce sont plusieurs personnes ?

  • Speaker #1

    Oui, je peux avoir jusqu'à 6-8 personnes en même temps.

  • Speaker #0

    Et derrière leur écran quoi ?

  • Speaker #1

    Derrière leur écran, oui.

  • Speaker #0

    Trop bien. Bon, écoute, je trouve ça génial. Est-ce que tu as, je ne sais pas, une phrase, une citation, quelque chose qui guide un petit peu ce que tu fais et comment tu fonctionnes dans ta vie ?

  • Speaker #1

    Je viens de changer de téléphone, donc je ne l'ai plus. Mais sur mon téléphone, j'avais une phrase. « Always believe that something wonderful is about to happen. » Ça veut dire toujours croire qu'il y a un miracle qui est sur le point d'arriver. Même quand on est plus bas de terre. dans le creux de la vaille, toujours croire qu'il y a un truc qui est possible et que ça va changer. Ça, c'est une phrase que j'aime bien même répéter à moi. Bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui. C'est important. Ça, c'est vraiment la soft skills optimisme, pour le coup,

  • Speaker #1

    qu'on développe avec ça. J'ai découvert la pensée positive, le pouvoir de la pensée positive. Quand j'étais animatrice radio, j'avais... Eu comme invité une dame qui était venue faire une conférence sur la pensée positive et elle m'a invité à la fin de l'émission à venir à un stage qui avait lieu le week-end suivant et je suis allée à ce stage et ça m'a complètement changé la vie mais vraiment c'est il y a la lénaïque d'avant ce stage et ces stages même parce qu'il m'en a fallu beaucoup parce que quand on fonctionne d'une certaine manière et que soudain on nous dit Ah oui, mais tu es responsable de ce qui t'arrive en fait. Pas coupable, on n'est pas là en train de se flageller, c'est tu es responsable. Mais responsable, mais attends, c'est pas moi qui ai attiré l'autre connard là, ou l'autre patron affreux, ou là... Si, si, à un certain niveau, même inconscient, c'est toi qui as attiré cette situation. Donc au début, c'est très compliqué à accepter ça, parce qu'on se dit, wow, je ne savais pas, ou alors... Tu sais, dans la société, on dit toujours oui, c'est la faute de l'autre, la faute du patron, la faute du président, la faute de sa mère, la faute de son père. Enfin voilà, il y a toujours quelqu'un sur qui on remet la faute. Et quand on commence à s'intéresser en fait à tout ce qui est pensée positive, on ne peut plus mettre la faute sur les autres parce qu'on a sa part de responsabilité. Et de ce fait, la bonne nouvelle, c'est puisque je suis responsable de ce qui m'arrive, si inconsciemment, jusqu'à présent, je me suis attirée des histoires compliquées, des histoires difficiles, à partir d'aujourd'hui, consciemment, je vais faire de mon mieux pour attirer des choses plus douces, plus agréables à l'avenir.

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'on n'a pas le choix de ce qui nous arrive, mais par contre, on a le choix de comment on le traverse. Et par exemple, le Covid, moi j'avais... immédiatement décidé que j'allais le traverser positivement. Et pourtant, nous, dans notre famille, on a pris très, très cher. Mais j'avais choisi que j'allais en tirer un bénéfice. Et donc, moi, j'ai profité du Covid pour me former à la lecture rapide, au mind mapping, aux soft skills et à participer au championnat de France. Je ne pouvais pas imaginer subir ce qu'on était en train de vivre. Je me suis dit, il faut que je trouve une opportunité là-dedans. aller chercher toujours l'opportunité dans l'espèce de cadeau caché, en fait. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Il y a toujours des cadeaux cachés derrière une épreuve. Toujours. On ne le voit pas tout de suite, évidemment. C'est après. Une fois qu'on a vécu, qu'on a passé la tempête, on peut voir et se dire, ah ouais, non, mais finalement, si je n'avais pas vécu ça, je n'aurais pas vécu ça non plus. Donc voilà, c'est vrai que c'est une façon de penser. où il faut réfléchir au début à cette façon-là de penser, parce qu'on n'apprend pas ça à la maison, on n'apprend pas ça à l'école, on n'apprend même pas ça quand on regarde la télé ou n'importe quoi. On met toujours la faute sur les autres. Et de ce fait, si on est victime, parce que justement on n'a pas le choix, on subit sa vie. Et subir sa vie, c'est très difficile.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. C'est là qu'on travaille sur une autre soft skills, qui est la résilience.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Une belle soft skills aussi à développer. Alors souvent, celle-là, elle nous arrive dessus sans qu'on la demande. Généralement, résilience, on ne va pas trop la muscler soi-même. Mais quand on la muscle, on apprend beaucoup. Donc vraiment, c'est une belle soft skills à développer qui est riche, très, très riche.

  • Speaker #1

    C'est vrai que moi, cette connaissance-là m'a sauvée, je ne sais pas si c'est le mot, mais en tout cas m'a apporté un autre regard. Moi, quand j'étais enfant, j'ai été abusée sexuellement. Et on enfouit ça quelque part. Et pendant des années, j'avais du mal à en parler sans pleurer. Et puis quand j'ai appris cette notion de responsabilité, de pensée positive, que c'est moi qui crée les choses, c'est vrai qu'on peut se dire... « Attends, quand tu avais 6 ans et que tu as été abusé sexuellement par cette personne, tu n'as rien demandé, toi, en tant qu'enfant. » Évidemment que non. Mais spirituellement, si on croit que nous sommes autre chose que juste cet être physique, on peut se dire que l'âme que nous sommes avait besoin de vivre certaines épreuves pour apprendre des choses. peut-être la résilience, peut-être l'empathie, peu importe ce que c'est. Et que donc, si c'était comme ça, parce que moi j'aime bien me dire, ben oui, je ne sais pas, je n'ai pas de preuve qu'il y a une vie avant la mort, avant la vie et une vie après la vie. Mais j'aime à croire qu'il y a une continuité et que quelque part, si je viens d'ailleurs, je viens aussi peut-être avec des bagages. Et puis, il y a aussi les bagages que nous transmettent nos parents. Voilà, donc ma mère, quand j'en ai parlé à ma mère de ça, j'étais déjà maman, j'avais plus de la trentaine, et elle m'apprend à ce moment-là qu'elle-même avait vécu des épisodes d'abus sexuels. Donc, quelque part, je me dis, attends, tu as vécu ça ? Moi, j'ai vécu ça, si ça se trouve, ta grand-mère ? enfin ta mère a vécu ça, donc ma grand-mère, etc. Donc si ça se trouve, c'était un truc générationnel. Et là, soudain, j'ai dit, moi, ici, dans cette vie, je décide que je vais guérir ça d'une manière ou d'une autre. Il n'est pas question que je transmette ça à la génération future. Parce qu'on transmet automatiquement, qu'on le veuille ou pas, on transmet des choses.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu as coupé ça par rapport à tes propres enfants ?

  • Speaker #1

    Je le souhaite en tout cas, j'en ai parlé avec eux. Visiblement, ils n'ont pas vécu ce que j'ai vécu. J'ai fait des exercices de guérison émotionnelle et énergétique. Oui, j'en fais encore parce qu'en fait, on pense que des fois, on avait guéri, mais il y a encore des petites choses qui restent. Tu vois, c'est un peu comme les couches d'oignon. J'ai enlevé certaines couches et puis… « Ah ben en fait, je n'avais pas vu, il en restait quelques-unes. » Donc voilà, c'est un travail d'une vie. Est-ce que j'aurai assez de ma vie pour guérir tout ce dont j'ai besoin, de guérir et de laisser partir ? Je ne sais pas. En tout cas, je vais faire de mon mieux pour guérir de ce dont j'ai conscience. Parce qu'on ne peut guérir que de ceux dont on a conscience.

  • Speaker #0

    Et quand je te vois, j'ai l'impression que tu as décidé de vivre la joie.

  • Speaker #1

    Ah bah oui ! Sinon, qu'est-ce que ce serait triste de vivre une vie où on subit tout. Certains m'ont dit « Oh là là, tu as subi des abus sexuels, mais ta vie est foutue ! » Encore heureux que non, parce que sinon j'ai qu'à me suicider si je vis ça. Mais ça ne veut pas dire que l'idée ne m'est pas venue à l'esprit. J'ai eu des moments comme ça difficiles. Mais oui, dès que j'ai appris qu'il y avait une autre façon de penser, une autre façon de vivre, ça m'a énormément aidée.

  • Speaker #0

    Je trouve ça extrêmement inspirant. J'ai la sensation aussi que ta double culture bretonne-polynésienne joue aussi sur cette mentalité optimiste, rayonnée.

  • Speaker #1

    certainement je sais pas si tu as déjà vu alors en général dans aux infos on parle de la polynésie quand il ya une catastrophe donc ça peut être un un cycle d'une grève des choses comme ça et quand les gens sont interviewés souvent ils ont des fleurs à l'oreille et il sourit alors que leur maison était croulé alors que tu vois et oui certainement qu'il ya ce côté là après tout n'est pas rose dans les îles mais on a un côté un petit peu léger comme ça quand je suis arrivé là et La première fois à Paris, tout me faisait rire. Mes cousins avaient l'impression que j'arrivais d'une autre planète. Ils disaient « mais arrête de rire ! » J'ai dit « je ne peux pas m'en empêcher, il y a tout qui me fait rire ! » Je suis comme ça, c'est peut-être un réflexe nerveux aussi, tu vois. Mais tout me faisait rire. Et eux, ben, parisiens, non, on ne rit pas pour tout et pour n'importe quoi. J'ai dit « ben si, en fait, pourquoi ? » des raisons pour lesquelles on peut rire, et d'autres, il ne faut surtout pas rire.

  • Speaker #0

    Je trouve ça extrêmement intéressant. Je suis d'ailleurs en train d'écrire un petit chapitre sur l'importance du sourire, et de la puissance du fait de faire ce signe, qui unit, je pense, quand tu souris à quelqu'un. Ça désamorce plein de choses aussi. Ça change la communication, c'est extrêmement important. Et ça met en jeu plein de muscles. Mine de rien, le fait de sourire... Dans notre cerveau,

  • Speaker #1

    ça active une hormone qui est l'hormone du bonheur. C'est-à-dire que dès lors qu'on sourit, ça indique à notre cerveau qu'il faut être heureux. Et donc, il va fabriquer cette hormone qui va nous faire nous sentir bien. Donc forcément, si on se sent bien quand on sourit, l'autre en face qui voit notre sourire... on lui transmet ça aussi.

  • Speaker #0

    C'est un cadeau. Je pense vraiment que le sourire est un cadeau. Effectivement, je vais garder ça comme phrase. Écoute, j'aime beaucoup cette fin d'interview, le sourire est un cadeau. Moi, je propose que les gens nous mettent plein de smileys dans les commentaires pour faire buzzer cet épisode. Nous dire aussi si eux, ils ont déjà relevé le défi de se faire interviewer. que ce soit pour une radio, une télé ou même comme ce que tu proposes dans le cercle familial. Moi, j'ai très envie d'aller, comme je l'ai fait gamine, interviewer mes grands-parents, interviewer ma maman. Ah oui,

  • Speaker #1

    il faut le faire.

  • Speaker #0

    Tu vois, de donner à ma fille un petit magnétophone pour qu'elle aille, comme je l'ai fait moi, interviewer sa grand-mère, son grand-père. Oui,

  • Speaker #1

    ta fille, par exemple, peut demander à tes parents comment maman, elle était à mon âge. Qu'est-ce qu'elle mangeait ? Comment elle réagissait ? Et puis ça crée une connexion. C'est extraordinaire les histoires. Les familles parfois s'éloignent.

  • Speaker #0

    par manque de communication et quand il ya cette communication ben on peut ah mais on savait pas à on n'avait pas vu ça comme ça elle a réagi ça et là quand il ya quelqu'un qui parle tu vois j'ai eu une dame de plus de 90 ans elle me parlait et elle me disait mon fils ne me parle plus depuis des années mais j'ai dit ben c'est une occasion rêvée de raconter parce que qu'il ait envie ou pas de te parler peut-être qu'un jour ça lui il aura envie et au moins tu peux tu auras l'occasion de lui dire que tu l'aimes, de lui dire comment tu t'es senti et comment tu te sens aujourd'hui. Parce qu'une fois que tu ne seras plus là, quelque part, ce sera trop tard et peut-être que celui qui reste va se dire « mince, j'aurais dû » . Et ce n'est plus le moment, en fait. À moins qu'on aille voir un médium et qu'on fasse des communications avec l'autre là. Mais tu vois, ce n'est plus pareil.

  • Speaker #1

    Oui, et puis je pense que Aller poser des questions aux anciens, c'est aussi traverser l'histoire. C'était comment l'école quand tu avais 10 ans comme moi ? C'était comment manger ? On allait manger quoi au restaurant ? Qu'est-ce qui passait au cinéma ? Qu'est-ce que tu allais voir comme spectacle ? Je trouve que ça, c'est aussi une façon de traverser l'histoire.

  • Speaker #0

    Oui, et tu sais, d'un niveau psychologique, quand tu connais ton histoire, il y a une étude qui dit que les enfants... qui connaissent leur histoire ont deux fois moins de chances de développer une dépression, un burn-out qu'une autre. Et en fait, aujourd'hui, dans cette société où l'on vit, on a un petit peu perdu ça. Parce qu'avant, on se racontait naturellement. Il n'y avait pas la télé. Donc, qu'est-ce qu'il fallait faire ? On se racontait des histoires au coin du feu. Et je dirais, à Tahiti, on n'a pas de neige, mais on fait aussi du feu. Et on avait aussi cette coutume de... de transmettre les histoires à l'oral. Et ça, on ne le fait plus tellement. Et ça, c'est super, super important. J'invite, vous n'êtes pas obligés de venir me voir, mais j'invite vraiment, vous avez des téléphones aujourd'hui, il faut aller voir vos parents, vos grands-parents et faire une interview d'eux. Et puis si vous ne voulez pas, il y a moi.

  • Speaker #1

    Complètement, complètement. On va leur mettre d'ailleurs dans le descriptif toutes les infos pour aller voir ce que tu fais, ce que tu proposes, comment ça se passe. Et puis, rien que le fait de se dire que ça pourrait être le moment de faire cette interview, c'est déjà un premier pas que je trouve très intéressant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et puis après, moi, les questions qu'on a pu me poser, c'est « Oui, mais comment j'annonce ça à mes parents ? » Du style « Bon, avant que vous mouriez, j'ai envie de vous… » Non, évidemment, on ne va pas annoncer ça comme ça. Mais c'est juste de dire papa, maman, ou tonton, tati, ou parrain, marraine, voilà, je vous ai fait un cadeau, ou je vous fais ce cadeau de pouvoir raconter votre histoire, parce que votre histoire, elle est importante pour moi, parce que je vous aime, tout simplement.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Ouais, mais tu vois, moi, je me dis, ma fille, elle va avoir 10 ans. Ben, finalement, voilà, j'ai 10 ans aujourd'hui, j'ai très envie de te poser des questions. sur comment tu... qu'est-ce que tu as fait dans ta vie, c'était quoi ton travail, ces choses-là, c'est très très intéressant.

  • Speaker #0

    Oui, et puis on voit l'évolution, parce qu'effectivement, ce que nous on a vécu, ce que nos parents ont vécu, et les enfants d'aujourd'hui, ça n'a absolument rien à voir. Moi, mon petit-fils, aujourd'hui, quand je le vois, alors moi j'utilise les outils du web, mais lui, il a une aisance, on voit que c'est sa génération. Alors moi, je suis à l'aise, mais lui, il est vraiment super, super, super à l'aise avec tout ce qui est outils. Sur mon téléphone, des fois, je cherche un truc. C'est lui qui va. Mamie, c'est comme ça. Tu vois,

  • Speaker #1

    je pense qu'il faut. Il faut tirer parti de la technologie. En fait, oui,

  • Speaker #0

    aujourd'hui, c'est de toute façon qu'on le veuille ou pas. Tout est en train de se changer. On voit de plus en plus d'IA. d'intelligence artificielle arriver. Moi, je travaille beaucoup avec une IA, notamment avec ChatGPT. Quand, par exemple, j'ai besoin, j'écris un article, je vais dire à mon ChatGPT, je veux un article sur ça, je le veux comme ci, comme ça, et je donne des choses, parce qu'il faut alimenter. L'IA peut te sortir, sinon, n'importe quoi. Bien sûr. Tu l'alimentes, et il te sort des trucs. Moi, des fois, je fais mon texte, Et je le donne à l'IA, je dis remets-moi ça d'une façon jolie, propre, nickel, machin. Je suis à chaque fois impressionnée de la façon dont il va remettre en mots mes propres mots.

  • Speaker #1

    C'est ça, complètement, complètement. Et moi qui suis dyslexique, je dois dire que rien que corriger mon orthographe, c'est hyper riche. Et des fois, dans ma tête, c'est déjà à moitié clair. Mais je lui ai mes trucs à moitié clairs et lui tout à coup quand je lui ai dit mais c'est ça que je voulais dire en fait. Alors que quand moi je l'écris ça paraît pas clair et tout à coup quand lui il écrit.

  • Speaker #0

    C'est extraordinaire comme outil.

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'effectivement, il faut se baser sur ce que nous, on a envie de dire. Et pas juste lui dire, je ne sais pas moi, rédige-moi l'interview comme si tu étais, je ne sais pas moi, quelqu'un qui serait décédé, Cléopâtre ou autre.

  • Speaker #0

    Oui, alors on peut lui faire ça. Il va sortir des trucs extraordinaires ou nuls. Mais effectivement, si on a envie, par exemple, moi qui fais des articles pour mon blog, Quand j'utilise ChatGPT, ce n'est pas pour qu'il écrive à ma place, mais c'est pour qu'il réécrive à ma place, pour que je sois sûre que, effectivement, comme tu viens de dire, des fois, nous, dans notre tête, c'est super clair. On a l'impression que c'est super clair, mais en fait, quand je le fais retravailler par l'IA et qu'il me met le texte, je me dis « Ah ouais, non, mais là, c'est du topissime ! » Tu vois ? Je suis nulle en écriture. Alors, voilà, je lui donne mes informations et lui, il va te remettre ça en… Tu vois, introduction, paragraphe 1, paragraphe 2, conclusion. Enfin, le truc, si tu as été nul en rédaction à l'école, c'est bon, lui, il va te le faire. Par contre, oui, il ne faut pas le laisser faire tout seul, parce que sinon, il peut raconter beaucoup de conneries.

  • Speaker #1

    Mais si, par exemple, sur tes interviews, tu pourrais très bien envoyer l'audiodescription de l'interview et lui demander de rédiger. le livre de ce qu'a fait la personne, de ce qu'a vécu la personne. Et là, il remettrait peut-être les éléments dans le bon ordre, chronologiques ou thématiques, selon ce qu'a envie d'écrire la personne.

  • Speaker #0

    Je n'ai jamais essayé ça, mais ça pourrait être une idée, effectivement, en prenant la transcription. Après, ça, c'est encore un autre boulot. Mais oui, c'est vrai, il y a tellement de choses à faire. Même en images, tu vois, je m'amuse beaucoup avec les intelligences artificielles pour créer des images. notamment pour mon mari qui est animateur radio d'une émission rock punk enfin voilà un peu psychédélique et donc je lui fais réaliser à l'IA des images et je me dis mais wow j'adore enfin je n'y aurais jamais pensé je lui donne un petit texte et hop il va me créer l'image et des fois je demande même à mon chat GPT écoute je voudrais une image comme ci comme ça quel est le meilleur comme en script pour demander à l'IA de me générer l'image.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et donc, ça donne des choses de fou. Et moi qui ne suis pas très bonne en dessin, ça, c'est parfait. Après, j'ai des copines qui sont dessinatrices qui ne sont pas très d'accord que j'utilise.

  • Speaker #1

    Oui, je comprends.

  • Speaker #0

    Je l'utilise parce qu'elle dit, il est en train de voler. Et je les rassure en disant, non, ce n'est jamais pareil quand même. Parce que... Un dessin généré par l'intelligence artificielle, ça a un côté un petit peu... C'est tellement parfait que ça a un côté un petit peu artificiel, justement. Et quelqu'un qui crée, un artiste qui fait des dessins, ça ne sera jamais pareil. Donc, je leur dis, les gens qui font appel à vous, je ne pense pas qu'ils vous remplaceront demain par de l'intelligence artificielle.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et puis, je pense qu'il y a aussi le côté démarche. le côté réflexion, le côté symbolique qui entre beaucoup en jeu dans ce que fait l'artiste. Moi, j'ai envie de croire que l'art n'est pas fichu avec l'arrivée de l'IA. Que ce soit dans le théâtre, dans les cinémas ou dans l'art, j'ai vraiment envie de croire que l'humain va aussi trouver la bonne place dans tout cet écosystème nouveau.

  • Speaker #0

    Je regardais une interview de... C'était je crois sur Arte et il parlait de l'IA et il disait qu'en fait l'IA, il y avait des gens qui avaient notamment des, tu sais, ces sociétés qu'on appelle peut-être des licornes ou qui vont devenir des licornes, enfin vraiment des gens qui sont dans le Web3, dans le... Et il disait en fait pour eux, l'intelligence artificielle, elle est en train de créer des nouveaux métiers, elle va... Peut-être en remplacer certains, mais en fait, il faut le voir comme un outil. C'est vraiment un outil qui va aider l'humain à réaliser des choses. Donc, l'humain sera toujours au cœur de l'IA. L'IA ne pourra pas faire tout tout seul.

  • Speaker #1

    J'espère vraiment ça et j'espère que du coup, l'humain va pouvoir prendre la vraie force et la vraie valeur.

  • Speaker #0

    Parce que moi, je vois mon côté créatif, il s'amuse avec l'IA. Parce que j'ai un côté créatif, mais évidemment, par exemple, moi qui ne suis pas graphiste ni dessinatrice, je vais demander à l'IA de réaliser ce que moi je ne sais pas faire, tu vois, mais moi je m'amuse. En fait, moi c'est ça, c'est les outils, quels qu'ils soient, même celui que j'utilise pour mes interviews, il faut qu'il y ait une partie de plaisir. Si je n'ai pas de plaisir... Alors là, tu ne m'obligeras pas à faire un truc qui ne me donne pas envie.

  • Speaker #1

    Je pense que tu as raison, il faut le faire avec le plaisir, avec le cœur aussi. Je trouve ça vraiment un beau message. Écoute, je crois qu'on va être obligés de laisser nos auditeurs là, parce que sinon on va déborder sur le timing. Mais c'était vraiment hyper intéressant, Lénaïque, cette interview. J'ai vraiment très envie que les gens nous mettent dans les commentaires. qui nous mettent leur petit message au sujet de cette histoire de s'interviewer, de se faire interviewer, parce que je trouve vraiment que c'est un sujet très intéressant. Et à l'heure aujourd'hui où on peut facilement ouvrir un podcast, on peut facilement ouvrir une chaîne YouTube, je trouve qu'il y a peut-être quelque chose à creuser et j'espère que ça aura fait réfléchir certaines personnes. Merci beaucoup d'avoir répondu à mes questions aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Avec grand grand plaisir. Merci Morgane. Et je souhaite qu'effectivement, tes auditeurs et tes auditrices se disent, ah bah oui, j'avais jamais pensé à faire une interview de mes parents, de mes grands-parents. Ah tiens, je vais aller le faire. Et si j'ai peur de le faire, je le confie à quelqu'un. Mais voilà, la démarche de, mais oui, il faut que j'enregistre son histoire.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, on reste là-dessus, j'adore. Merci beaucoup, à très bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #1

    Je te remercie d'avoir écouté cet épisode. On se retrouve dans 15 jours. Si cet épisode t'a plu, je serais ravie de lire ton commentaire et de voir ton like. Toi aussi, tu peux faire rayonner les soft skills en partageant cet épisode. Et pour continuer à les explorer, tu peux t'abonner à cette chaîne ou me retrouver sur tous mes réseaux sociaux sous le nom Morgane Ansperger ou Morgane Facilitation. Je te souhaite une très belle journée. A très vite !

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