- Speaker #0
Bonjour et bienvenue, je suis ravie de t'accueillir sur Exploration Soft Skills. Je suis Morgane Hansperger, je suis une entrepreneuse créative depuis 2020. Je vais recevoir ici des invités inspirants qui tous les 15 jours vont partager leur histoire. Toi, je t'invite à faire comme mes invités, un petit pas vers de nouvelles habitudes pour un grand pas qui va développer des soft skills. Très bonne écoute ! Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui, je suis ravie vraiment d'accueillir Ronia Nielsen. Bonjour Ronia.
- Speaker #1
Bonjour Morgane.
- Speaker #0
Alors Ronia, on se connaît dans la vraie vie et ça, ça me fait toujours extrêmement plaisir d'interviewer des personnes que je connais vraiment et que j'ai vraiment vues avec leurs vrais pieds et pas seulement des interviews en visio. Et donc du coup, Ronia, tu es entrepreneuse, c'est bien ça ? Tout à fait,
- Speaker #1
oui. Merci déjà pour l'invitation.
- Speaker #0
Eh bien, grand plaisir parce que moi, je trouve que tu as vraiment un entrepreneuriat particulier et je trouve que tu es une femme entrepreneuse très inspirante. Donc, ça m'intéressait vraiment de te recevoir aujourd'hui pour parler de l'entrepreneuriat et des soft skills. Est-ce que tu peux te présenter un petit peu, nous dire qui tu es, où tu vis, ce que tu fais dans la vie ?
- Speaker #1
Bien sûr. Donc, je m'appelle Ronia, originaire de l'Allemagne. Aujourd'hui, je vis en moite-moite entre l'Allemagne. et la France. J'ai vu que les dernières 12 ans en France, et là, en ce moment, c'est en train de basculer un peu. Actuellement, on est en Inde, mais je suis à nouveau en Bretagne, à Brest. J'ai fait un parcours assez classique en termes d'une école de commerce. Je travaillais tant que responsable commercial export dans 57 pays. Par la suite, je montais avec une autre femme ensemble une entreprise qui s'appelle Baguerre, qui sont des sacs... pour femmes d'affaires ou femmes actives. Aujourd'hui, je tiens l'entreprise toute seule et je suis même allée un peu plus loin. J'ai aussi développé un matériau qui, effectivement, me sert pour la maroquinerie, mais qui est aussi vendu à d'autres marques et qui s'appelle Corcoline, matériau composé du liège et du lin, donc 100% naturel et étant une alternative au cuir.
- Speaker #0
Et du coup, c'est un matériel que tu as développé ? C'est un matériel que tu as élaboré toi-même ?
- Speaker #1
Oui, donc développé et aujourd'hui breveté. Donc, bien entendu, j'ai travaillé pour certains tests avec des labos similaires parce que je n'ai pas toutes les machines pour un test ISO, par exemple. Mais voilà, l'idée était de moi.
- Speaker #0
Ce que je trouve intéressant pour en avoir discuté avec toi un tout petit peu de ce matériel, c'est que d'après ce que tu me disais, tu connais toutes les... personnes, toutes les ficelles en fait de tous les humains qu'il y a derrière ce produit. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de ça ? Oui,
- Speaker #1
alors cela est valable pour BagueFR comme pour le matériau. Effectivement, au moment de monter déjà une marque de la marocainerie, je me dis voilà, dans le secteur du textile ou de la mode, il y a, je saurais même pas dire combien de marques qui font des sacs de la marocaine. Il y a des fabricants partout sur la planète. Et moi, je me dis, si aujourd'hui, je monte encore une marque, autant de le faire bien. Le bien, je l'ai défini moi-même. Donc, le bien, c'était de travailler qu'avec des matériaux européens et effectivement avec toute personne qui je connais ou je connais les conditions du travail, où ils sont, comment ils font. Ça veut dire que je n'ai que des fournisseurs européens et effectivement, je les visite toutes et tous, ou je les visite encore régulièrement. Je les connais toutes et tous pour assurer aussi qu'à la fin de journée, Les produits que je vends sont des produits où je connais tout le parcours, du matériau, du premier fibre jusqu'au produit fini.
- Speaker #0
Comment est-ce que tu as sélectionné ces personnes-là ?
- Speaker #1
Pareil, j'ai vraiment eu d'abord le critère Union européenne. Il serait chouette de tout faire en France, mais c'est impossible. On n'a pas tous les matériaux, on n'a pas le savoir-faire. Donc, géographiquement. Par la suite, j'ai parlé avec des personnes. En fait, je l'ai visité, je l'ai parlé avec les personnes, j'ai posé énormément de questions. Comment ils travaillaient, les conditions et autres. J'ai visité, j'ai parlé avec les ouvriers dans tout ce qui est produits physiques. Moi, je pense que c'est très important de ne pas que parler avec les chefs d'entreprise parce que potentiellement, ils vont nous vendre un beau rêve, mais de rentrer et de regarder les conditions du travail, les personnes qui sont derrière la machine, les personnes qui font le job et d'échanger avec eux. Parce que je pense même si on ne parle pas la même langue, moi j'ai des fournisseurs en Italie, au Portugal, je ne parle ni l'un ni l'autre, mais je pense même sur les mots propres. En regardant les conditions de travail et juste en prenant un café ensemble, en regardant comment ça se passe, on peut découvrir plein de choses.
- Speaker #0
Ah oui, c'est hyper intéressant parce qu'en fait, moi, je sens dans ton entrepreneuriat que l'humain, il est vraiment au centre.
- Speaker #1
L'humain est en centre avec, il ne faut pas oublier, la planète. Parce que pour moi, un et l'autre viennent avec. Parce que c'est très beau d'avoir des bonnes conditions de travail. Si en même temps, on va polluer la planète, l'eau ou d'autres ressources, à la fin de journée, ça va retomber sur les humains. Donc, il y a les deux.
- Speaker #0
Et comment est-ce que, économiquement parlant, ça fonctionne ? Parce que j'imagine que ça doit coûter plus cher que de fabriquer en Asie, bien sûr.
- Speaker #1
Alors certes, ça coûte plus cher que de fabriquer en Asie. À la fin de journée, il faut se poser des questions aussi. Qu'est-ce qu'on veut peut-être sur le long terme et comment on peut y arriver ? Il est plus cher, oui et non. Parce que, prenons par exemple un produit simple, comme une mousse de tablette que je fabrique, Elle est vendue en tarif final pour 29 euros. Pour autant, elle est fabriquée en France, dans un ESAT, par des personnes en situation de handicap. Il y a aussi toujours l'approche de comment je peux faire peut-être le bon lien entre le lieu de fabrication, les matériaux et aussi le design du produit. J'ai adapté tous mes designs en termes de produits aussi, pour les rendre plus simples, pour peut-être avoir des similitudes entre certains produits. pour avoir un travail plus efficace et comme ça gagner quelques centimes qui à la fin de journée pourront impacter le prix.
- Speaker #0
Et j'imagine que tu as une gestion de tes déchets et des chutes qui doit aussi être assez pointue ?
- Speaker #1
Oui, alors effectivement, dans la fabrication, on a peu de chutes parce que je fais aussi une optimisation entre les designs pour qu'on peut utiliser mon matériau qui fait 42 larges et qui est en rouleau. vraiment à la perfection. J'ai des chutes uniquement qui sont plus petites que 2 cm par 2 cm, déjà petit. Dans la fabrication de matériaux, on a certains chutes, notamment du liège, on a un peu de poussière. Cette partie-là est brûlée pour alimenter les machines, donc on l'utilise pour gagner en énergie. Et les chutes à la fin de la fabrication, en fait, elles sont simplement récéglées vu que mon matériau est compostable, même si on le composte à la maison. Oui, on a des mini-mini-chutes qui font quelques millimètres. On ne peut plus rien faire avec. Donc, à un moment, ils sont recyclés.
- Speaker #0
Donc, en fait, c'est un sac. Globalement, c'est la bagagerie, c'est du sac. Un sac compostable, durable et compostable.
- Speaker #1
Oui. Alors, il faudrait encore que les personnes vont le mettre sur le compost en enlévant les parties en métal comme une fermeture à glissére ou similaire qui sont d'ailleurs… en métal non vulcanisé, veut dire que c'est un métal qu'on peut refondre et recycler proprement pour faire d'autres objets avec. Moi, je ne rêve pas. Personne ne va mettre son sac sur le compost. Aujourd'hui, néanmoins, la solution que j'apporte, c'est un peu en approchant le worst case, le scénario qui pourrait être le pire, voudrait dire que le textile, au pire, va finir sur des décharges à ciel ouvert. Et même sous cette condition-là, il va se décomposer. Certes, c'est plus long que le salon de compost, on va parler là de quelques mois, au lieu de peut-être deux mois et demi, mais il ne va pas laisser une trace sur la planète au sens négatif.
- Speaker #0
Je trouve ça vraiment extraordinaire d'avoir réfléchi à tout ce processus-là pour lancer ton projet entrepreneurial. D'ailleurs, comment est-ce que c'est venu dans ta vie, l'entrepreneuriat ?
- Speaker #1
Alors… Un peu par la famille, parce que ma famille, mon père a lancé une entreprise il y a 35 ans, donc j'ai toujours vécu avec l'entrepreneuriat. J'ai d'ailleurs commencé assez tôt, quelque chose que je raconte rarement, parce que du ressenti, ça fait si longtemps et pas si longtemps. J'ai commencé de travailler dans l'entreprise familiale à partir de 16 ans, notamment sur, entre autres, il y a une boutique où on est mine, sur la partie achat du textile. Et j'avais l'opportunité en 2007, au début de la crise financière, d'acheter par un de mes fournisseurs un container de vins pieds du textile. En fait, c'était du textile déjà fabriqué, et les personnes qui ont commandé n'étaient plus dans la capacité de payer pour. J'ai demandé à mon père à cette époque-là 5 000 euros, parce que je n'avais pas cet argent-là, j'étais encore à l'école. j'avais même pas le bac. J'ai demandé cet argent là et avec un peu de négo, il m'a permis d'acheter ce container là. Et donc, je l'ai mis sur le parking de la boutique de mes parents. Et avec deux amis, sur quatre week-ends, on a ouvert le conteneur, on a ouvert les cartons et sur le marché, on a dit, voilà, 20 euros chaque pièce, 30 euros chaque… Et on a vendu ce conteneur-là, quatre week-ends, qui m'a permis par la suite d'ouvrir ma première boutique, même encore pendant la période du bac. Donc, pour moi, c'était quelque chose d'un peu naturel. Naturel, j'étais toujours… curieuse de tester, de voir comment ça se passe. Et donc, l'entrepreneuriat est venu la première fois là. Et l'histoire de Beg et Faire était simplement un besoin personnel. J'étais responsable commercial, export, je voyageais beaucoup et je n'ai pas trouvé le sac d'affaires pour me faire adapter à mes besoins. Donc, je me suis dit, autant de faire moi-même.
- Speaker #0
J'adore cette philosophie. Tu n'as pas trouvé ce que tu avais envie, ce qui te plaisait. Donc, tu avais envie de te lancer là-dedans. Tu avais des compétences, du coup. Est-ce que toi, tu as des compétences en termes de couture, en termes de design ?
- Speaker #1
Non. Alors, si j'arrive encore à faire une couture droite, j'ai fait certains de mes protos, j'ai appris ça les dernières années, mais je n'avais aucune compétence dans la couture quand j'ai commencé. L'idée était de la faire des sacs pour femmes d'affaires. Ce que j'ai fait avec Max Associé était quand même un cours au London Fashion College, donc à Londres, sur le secteur de la maroquinerie, pour mieux comprendre vraiment la particularité des sacs du travail. Certes, on a tout appris sur le cuir, parce qu'il n'y a pas de cours sur comment faire des sacs durables au végan. Mais voilà, on a appris certaines choses, pas pour fabriquer nous-mêmes ou faire la couture, Mais je pense qu'il est aussi important, si on veut bien fabriquer, de comprendre les enjeux sur la technicité, sur l'assemblage ou similaire. C'était plutôt cette approche-là. Aujourd'hui, ça m'arrive de faire certains couteaux, mais non, je ne fabrique pas moi-même. Je fais tout sauf la couture, sauf la fabrication manuelle à la fois.
- Speaker #0
Ça fait déjà pas mal de choses à gérer, je pense. Et puis bon, c'est vrai que j'imagine que les salariés que tu embauches, doivent coudre de manière très bien en fait. Oui,
- Speaker #1
voilà. Donc certes, je travaille avec un atelier familial au Portugal avec neuf personnes et avec un islet en France. Et ces personnes-là sont spécialisées dans la couture. Donc il n'y a pas de vraie contrainte là-dessus.
- Speaker #0
Aujourd'hui, tu as combien de salariés dans ton entreprise ?
- Speaker #1
Reprenons en parlant, zéro. Je suis toute seule. J'avais des alternantes dans le passé. Après, c'est par le... de mon histoire personnelle, que je suis un peu plus en amagne aussi pour aider l'entreprise sonyale ici en ce moment, tout en travaillant sur Bac FR et mes entreprises, mais pas étant physiquement en France chaque jour. Mais bien sûr, j'ai travaillé avec beaucoup de prestataires, des personnes en freelance ou similaires pour plein de choses, mais du coup, ce n'est pas des salariés proprement parlant. Comme sur la fabrication, ce n'est pas mes salariés. C'est un ESAT qui fabrique pour moi presque à plein temps, mais légalement parlant, ce n'est pas mes salariés.
- Speaker #0
Tout à fait. Et du coup, ça fait à peu près combien de personnes qui gagnent leur vie autour d'un sac ?
- Speaker #1
Dur à calculer parce qu'on a certains petits pièces, je ne sais rien, comme une étiquette. Là-dessus, c'est compliqué à calculer combien de personnes. Voilà. Mais je pense en moyenne, sur un sac, on va être sur 12-13 personnes qui ont travaillé là-dessus.
- Speaker #0
Ah oui, d'accord. Génial. On va parler soft skills.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
À ton sens, quels sont les 3 à 5 soft skills majeurs que tu as développés pour en arriver à être l'entrepreneuse que tu es aujourd'hui ?
- Speaker #1
Alors, si c'est le bon terme, tu vas peut-être me corriger, mais pour moi, presque la partie la plus importante, c'est l'écoute. L'écoute des personnes, l'écoute des histoires, l'écoute des besoins. Veut dire, ce n'est pas que l'écouter répondrait oui ou non, mais d'absorber les informations, d'y réfléchir plus tard et de faire quelque chose avec. Donc, pour moi, l'écoute, c'est primordial. Par la suite, il y a une partie d'empathie. Sans tomber à 100% dedans. Je m'explique. Veut dire... On ne peut pas ignorer les personnes autour de nous et les besoins. Donc, l'empathie est importante. Ça ne veut pas dire qu'il faut être en accord avec chaque élément qui se passe. Empathie, oui, mais dans le business, il faut aussi de temps en temps juger est-ce que c'est justifié ou pas ? D'où vient cet élément-là ? Pour moi, empathie, oui, mais avec quand même une réflexionnaire. Ce n'est pas que tout ce qui est dit, tout ce qui est demandé est toujours vrai ou l'absolu des choses. Et le troisième, je ne sais pas si c'est proprement parlant en soft skills, là tu vas intervenir, mais pour moi, c'est la curiosité. Si on va rester sur l'acquis, Si on veut rester sur les choses qu'on connaît, en fait, on ne va pas plus loin. Pour moi, c'est de chercher plus loin, de creuser plus loin. Pour moi, je traduis ça avec la curiosité. Moi, je suis quelqu'un, ça va de temps en temps un peu trop loin, vu que là, je travaille avec le lin et le liège. Moi, j'étais déjà au Portugal pour la récolte. J'ai déjà vu le florissant du lin en Normandie. Je cherche toujours très, très loin. Une fois que je commence sur un sujet, voilà. Je suis très curieuse, mais pour moi, ces trois-là sont vraiment primordiales.
- Speaker #0
Je trouve ça effectivement très intéressant. La curiosité est une soft skill. Et d'ailleurs, comment est-ce que tu nourris ta curiosité ?
- Speaker #1
Alors, ça revient de parler avec plein de monde. Alors certes, je ne suis pas, ou quand on me rencontre, je ne suis pas forcément très timide, mais c'est quelque chose que j'ai travaillé. Ce n'était pas forcément mon naturel de toujours parler avec tout le monde. C'est arrivé avec le temps et en réalisant que si j'échange avec des personnes, c'est très enrichissant pour eux et pour moi dans la même façon. Et donc la curiosité, ça vient aussi de se poser des questions à soi-même, aux autres. Moi, je suis la... première qui va poser une question si je ne comprends pas quelque chose. Et je suis aussi la première, si moi je n'ai pas la réponse et quelqu'un me pose la question, je vais dire je ne sais pas. Je pense que le pire qu'on peut faire pour limiter sa curiosité, c'est d'inventer des choses, d'essayer d'expliquer soi-même sans avoir la bonne réponse. Donc je pense qu'il faut creuser plus loin, mais pas en restant toute seule ensemble.
- Speaker #0
Je trouve ça super intéressant, c'est-à-dire que tu questionnes, que ce soit oui. ton fonctionnement à toi ou celui des autres ?
- Speaker #1
Tout le temps, mais dans le bon sens. Pas en disant t'as tort ou c'est pas correct mais en disant pourquoi ? Pourquoi ça ? Pourquoi ? Ou aussi le pourquoi pas ? Pourquoi je n'ai pas fait ? ou Pourquoi j'ai peur de ? Pourquoi pas ? Je ne vais pas me lancer là-dedans. Pourquoi je ne pourrais pas faire ça ? Donc, le pourquoi ou le pourquoi pas en t'aviant dans mon quotidien, beaucoup, ouais.
- Speaker #0
Super. Et est-ce que, peut-être, les gens qui vont nous suivre aujourd'hui pourraient sentir un petit peu plus cette idée-là. Comment est-ce que toi, tu génères le pourquoi dans ta vie ?
- Speaker #1
Ma part, certes, beaucoup de rencontres, beaucoup de lectures, en cherchant toujours un peu plus, mais surtout, et je pense que ça, c'est la file rouge de ma vie, en faisant uniquement les choses que j'ai envie de faire. Dans toutes mes activités, il n'y a rien que je fais ou que quelqu'un m'a forcé. Moi, j'ai la chance avec les années, il y a du travail, certes, qu'aujourd'hui, je peux faire uniquement les choses que j'ai envie de faire. Parce que je m'ai permis de petit à petit, mais que un boulot pour payer les factures, ce n'est pas nourrissant pour moi. On n'a qu'une seule vie. Essayons quelque chose d'autre. Au pire, ça ne marche pas. Ça peut arriver et peut-être on va perdre du temps, oui. Peut-être on va perdre de l'argent, oui. Mais on a certainement appris des choses. Et pareil, ça revient à la curiosité. Pourquoi ça n'a pas marché ? Comment j'aurais pu faire autrement ? Ou pourquoi ça, c'était mieux que ça ? Donc, je pense que c'est un tout, toujours avec l'idée. C'est un grand mot de trouver du bonheur, je ne sais pas, mais de trouver une certaine satisfaction dans la vie.
- Speaker #0
Oui, complètement. Et moi, j'ai la sensation qu'il y a un alignement aussi. Parce que ce que tu fais comme travail, comme contribution aussi dans ce que tu produis, ça répondait, j'imagine, à des valeurs que tu avais, que ce soit de l'humain ou de l'écologie ou de plein de valeurs. Donc, comment est-ce que tu as réussi à fusionner ce qui comptait pour toi et ce que tu as fait ? en fait comme travail ou comme produit ?
- Speaker #1
Déjà, j'ai certaines valeurs sur lesquelles, depuis toujours, je ne suis pas prête à faire des compromis. Pour moi, j'ai des valeurs qui sont fermes et il n'y a que du noir ou du blanc. C'est mon jugement personnel, mais un exemple tout simple. J'aimais toujours refuser et je les refuserai pour toujours de travailler dans une industrie qui va faire du mal aux humains. Exemple, l'industrie du tabac. Pour moi, je comprends qu'on peut gagner beaucoup d'argent. c'est non et ça va toujours être. Donc, il y a des choses que j'exclus. Deux, il y a des choses où j'ai des fortes valeurs, mais il faut aussi être réaliste. De temps en temps, on ne peut pas être à la perfection tout de suite. Et ça aussi, il faut l'accepter. Il faut faire avec et il faut, à mon sens, pas chercher la perfection, mais il faut chercher de toujours améliorer les choses. Donc, autant de dire… Quand je commençais, exemple simple, J'avais des fermetures à glissière, ce sont là, là-dedans, des fermetures à glissière avec la bande textile autour qui était en polyester recyclé. Récyclé, cool, polyester, ça reste du plastique, il ne faut pas rêver. Voilà, le problème était qu'il y avait zéro fournisseur en Europe qui pourrait me proposer quelque chose plus durable. Donc j'avais clairement le choix, je me lance dans l'activité en respectant 100% de ma valeur, pas possible. Donc, il faut faire des compromis. Aujourd'hui, j'ai des fermetures à glissière avec une bande en coton recyclé. Tout chouette. Mais il faut de temps en temps faire aussi des choix. Il faut suivre ses valeurs, mais il ne faut pas oublier que si on veut se lancer dans une activité ou un business, la perfection n'existe pas.
- Speaker #0
Génial. Franchement, super inspirant ce que tu nous partages aujourd'hui. Quels sont les prochains projets que tu as ?
- Speaker #1
Alors, le plus grand projet, c'est vraiment sur la partie matériaux, donc la partie co-convénient, la partie vente et commercialisation en B2B du matériau pour d'autres secteurs d'activité. Je suis en projet et en négociation avec pas mal d'entreprises dans le secteur de la marquinerie. Chaussures, ameublements, automobiles, architecture et autres veut dire, c'est de vendre mon matériau. à d'autres industries pour qu'eux, ils fabriquent également des choses avec. Donc là, c'est mon grand focus là-dessus et je pense qu'on est sur une bonne voie.
- Speaker #0
Je trouve ça super inspirant. Bravo, vraiment. J'adore. Dis-moi, où est-ce que les gens peuvent te suivre, te retrouver, voir les produits ? Comment est-ce qu'ils peuvent faire ça ?
- Speaker #1
Alors, un peu partout. Bien sûr, BagFR, il y a la partie CIDEP. peut acheter aussi sur le site web. Néanmoins, moi, je suis quelqu'un, je crois dans l'humain, et donc, ça se répète jusqu'à la stratégie de vente. Je préfère, si vous allez dans les boutiques en centre-ville, donc, une liste de répondeurs est en ligne, ou vous envoyez un petit message, qu'il y a des boutiques marocaineries ou d'autres qui revendent les produits. Je préfère que vous allez chez eux, que j'étais en ligne, pour voir les produits, pour découvrir la vore et pour avoir le contact. Bien sûr, je suis aussi sur les réseaux sociaux, Facebook, Instagram, similaire, ou moi perso, je suis aussi sur LinkedIn. J'ai des journées assez chargées. Néanmoins, je réponds à tous les messages. Je réponds à chaque mail, je réponds à chaque message sur Instagram, sur LinkedIn. Donc, il ne faut pas hésiter même de juste passer un petit moment.
- Speaker #0
Je trouve ça génial parce qu'en fait, j'ai l'impression que tu es partout et en même temps, tu es... Très précise et très centrée aussi sur les toutes petites tâches, finalement, de l'entrepreneuse aussi. Donc, vraiment, je trouve ça génial. D'ailleurs, ça me fait penser à une soft skill, ce que j'imagine que tu as, qui est l'organisation. Oui.
- Speaker #1
Alors, il y a toujours des choses à perfectionner là-dedans. Parce que ça m'arrive d'avoir une to-do list et de ne pas y arriver, de tout gérer. Mais bien sûr, après... Je ne suis pas une Wonder Woman. Je travaille avec des to-do list et avec un agenda, comme tout le monde. J'écris des choses. J'essaie de prioriser comme il faut, là où c'est le plus dur sur certaines journées, parce que 24 heures, ça se passe trop vite. Mais bien sûr, j'essaie au mieux. Je ne suis pas à la perfection de l'organisation. Toi,
- Speaker #0
tu t'organises à la journée ou tu t'organises… sur la semaine ? Comment tu t'organises ? Moi,
- Speaker #1
ça m'intéresse. En fait, c'est un peu du tout. Je commence vraiment... Là, par exemple, j'ai mes rendez-vous prévus que personne ne va tomber de l'archète jusqu'au fin mai. l'année prochaine. Donc, une, j'adore d'organiser sur le long terme. Certes, ça ne veut pas dire que jusqu'au fin mai, mes journées du A à Z sont structurées. Mais les grandes dates, les grands rendez-vous, les salons pro, les déplacements, tout ça, c'est prévu un max. Après, je m'organise à la semaine en me disant quelles tâches sont où. Je passe tellement de choses, tellement de temps sur mon ordinateur. les portables ou les ordinateurs. Je travaille en moyenne avec trois écrans et deux portables et un tablette. Ça suffit. Tout ce qui est agenda et to-do list, je l'ai fait à la main, sur un papier, pour me libérer un peu de l'esprit. Effectivement, chaque début de semaine, ça s'est déjà fait, il y a quelques heures que je fais ça ce matin, chaque lundi, je structure ma semaine. Et par la suite, chaque jour, je reprends le planning que j'ai fait. en peut-être changeant ou ajustant ou ajoutant certainement aussi des choses.
- Speaker #0
Génial, franchement, merci. Je prends parce que moi, l'organisation, c'est vraiment une source que je souhaite développer pour gagner du temps, de l'énergie. Donc, merci beaucoup pour cette vision. Peut-être à plus long terme, effectivement. C'est peut-être là que je planifie moins. J'ai moins une vision en termes. Donc, merci beaucoup.
- Speaker #1
Voilà, et peut-être un petit ajout, ce que j'essaie de faire, je n'arrive pas chaque jour, c'est vraiment de se dire le matin, je commence avec la tâche, les choses à faire que je n'aime pas, qui fait moins de plaisir sur ma to-do liste de la journée. Et comme ça, c'est fait. Et pareil, si j'ai des tâches où je sais que ça va me prendre trois minutes, un mail, une réponse sur LinkedIn, autant que je les fais tout de suite. Et comme ça, je ne l'ajoute pas sur ma to-do liste.
- Speaker #0
Donc ça, ça ne va même pas sur la to-do liste, c'est fait immédiatement si ça prend moins de trois minutes, c'est ça ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Ah, très bien. Bon, écoute, formidable. Je prends en tout cas les informations. Écoute, je suis ravie vraiment d'avoir fait cette interview avec toi, Ronia, aujourd'hui. Est-ce qu'il y a quelque chose qu'on n'aurait pas dit, que tu aurais envie de partager ? Une phrase de fin, une conclusion ? Oui,
- Speaker #1
peut-être un petit mot de fin ou ce que j'aime. Bien dire à ceux qui hésitent sur la question de l'entrepreneuriat, c'est lancer un projet ou similaire. C'est effectivement de revenir à la question de pourquoi pas. Qu'est-ce que tu manques pour te lancer ? Est-ce qu'il y a un doute sur toi-même, sur ton idée ? Est-ce que tu manques une compétence ? Et si oui, comment on va résoudre ce problème-là ? Comment on va trouver quelqu'un qui a la compétence ? Comment tu vas mieux organiser ? Parce qu'il y a trop d'excuses. souvent. Moi, j'entends souvent ouais, mais je n'ai pas de l'argent pour Alors certes, il y a des choses qui coûtent de l'argent, sauf qu'il y a toujours un moyen de trouver. Il y a ceux qui disent mais je n'ai pas le temps Bon, alors faisons le point. Moi, je suis la première qui passe en moyenne une heure et demie la journée sur les réseaux sociaux. Certes, parce qu'il y a une partie de boulot derrière, parce que je gère certains réseaux sociaux, mais peut-être, on peut gagner chaque jour un quart d'heure. Et si on va consacrer un quart d'heure à ton projet, allez, on y va, fonce et ose.
- Speaker #0
Génial, fonce et ose. Moi, je garde ça, je dis bravo. Merci beaucoup, Ronya. Je suis vraiment ravie de cette interview. J'ai hâte de lire les commentaires de nos spectateurs, de nos auditeurs sur cet enregistrement. Merci à toi. Très belle journée.
- Speaker #1
Merci. Merci pour l'invitation. Et moi, je serai la première qui répond aux commentaires et questions une fois qu'on l'a reçu.
- Speaker #0
Ah oui, avec plaisir. Merci beaucoup.
- Speaker #1
Très belle question. Merci. Au revoir.
- Speaker #0
Je te remercie d'avoir écouté cet épisode. On se retrouve dans 15 jours. Si cet épisode t'a plu, je serai ravie de lire ton commentaire et de voir ton like. Toi aussi, tu peux faire rayonner les soft skills en partageant cet épisode. Et pour continuer à les explorer... Tu peux t'abonner à cette chaîne ou me retrouver sur tous mes réseaux sociaux sous le nom Morgane Ansperger ou Morgane Facilitation. Je te souhaite une très belle journée. A très vite !