Speaker #0Bienvenue sur Feedback, le podcast autour du management et du leadership. Je suis Élodie, manager depuis 14 ans, et ma mission, c'est d'aider les salariés et entrepreneurs à prendre confiance en elles pour manager sereinement leur équipe. Alors si toi aussi tu es convaincue qu'on peut avoir un management bienveillant et un leadership affirmé sans écraser les autres, abonne-toi ! Tu trouveras ici tous mes conseils et retours d'expérience pour t'aider à devenir une des leaders le demain. Je te souhaite une agréable écoute ! Ok ! Si tu me connais, tu sais que je défends la bienveillance en management. C'est mon credo, c'est ma bataille. Et je ne suis pas la seule, d'ailleurs, dans ce milieu-là, à défendre la bienveillance. On est plusieurs à parler de ce sujet-là. Mais je me suis rendue compte que ce qu'on oubliait souvent, et encore plus quand on est une femme perfectionniste et bonne élève, c'est que cette bienveillance, en fait, elle commence avec soi-même. La première personne, en fait, envers qui on devrait faire preuve de bienveillance, c'est nous-mêmes. Donc cet épisode de podcast... Il va être une ode à l'amour, à l'amour de soi, à la bienveillance envers soi-même. Alors déjà, la bienveillance, je veux juste qu'on regarde un petit peu le sujet par rapport à ce terme-là, parce que c'est un mot qui est devenu un petit peu un mot valise, tout le monde met un peu ce qu'il veut dedans, voire même, je suis même surprise de trouver des posts quand même sur LinkedIn qui disent Ouais, le management bienveillant, en fait, c'est pas la solution, c'est trop nul, c'est être un mauvais manager. Donc apparemment, être bienveillant, ça craint. Je ne sais pas qui c'est qui a commencé à dire ce genre de choses, mais je crois qu'il vaut mieux quand même être un manager bienveillant qu'un manager toxique. Mais voilà, en tout cas, on va essayer de recadrer un peu le débat. Qu'est-ce qu'on met dans le mot bienveillance ? Et on va voir du coup comment se l'appliquer à soi-même. Donc déjà, faire preuve de bienveillance, c'est quoi ? C'est s'abstenir de tout jugement. C'est arriver à se mettre à la place de l'autre. C'est vouloir son bien-être, le bonheur de l'autre. Et l'accompagner, le soutenir pour l'atteindre. Pour moi, c'est ça être bienveillant. Et du coup, si on applique cette définition à soi-même, être bienveillant envers soi, c'est se soutenir, vouloir notre bien-être et notre bonheur. Comment dire ? Moyen, moyen. Et surtout, comme je disais, c'est aussi s'abstenir de tout jugement. Et donc là, envers soi, là, c'est encore pire. C'est là où le bas blesse, très clairement. Donc c'est pour ça que je voulais faire un épisode de podcast là-dessus, parce que... Je sais en tout cas personnellement que j'avais beaucoup plus tendance à être bienveillante envers les autres qu'avec moi-même. J'étais beaucoup plus souple, beaucoup plus conciliante avec les erreurs que faisaient les autres, avec les problèmes qu'ils rencontraient, avec des fautes de communication, des phrases qui n'étaient pas tip-top, mais j'arrivais à excuser et à trouver des circonstances atténuantes à tout le monde. Par contre, dès qu'il s'agissait de moi, Mais là, j'avais des phrases horribles dans ma tête. Pourquoi t'as pas pensé à ça ? T'es trop nul et l'eau, tu te laisses trop marcher dessus, t'es pas assez comme ci, t'es pas assez comme ça. Tu aurais dû lui répondre ça. Mais ma pauvre, mais pour qui tu te prends ? Enfin, tout ce genre de phrases. Et je suis sûre que je suis pas la seule à me dire ça. D'ailleurs, n'hésite pas à me dire en DM si cet épisode de podcast te parle, que ce soit sur Insta, sur LinkedIn, par mail, peu importe. Mais je suis sûre que je suis pas la seule à me dire ce genre de choses. Et donc, comment... ne pas juger les autres, comment être bienveillante envers les autres si on passe son temps à se juger aussi durement soi-même. Parce que ça, en fait, c'est ce qu'on appelle notre tyran interne. C'est cette petite voix intérieure qui nous dit toutes ces mauvaises choses, qui nous dit qu'on est une mauvaise manager, qu'on n'arrivera jamais à rien, qu'on ne mérite pas notre place, qu'on n'a rien à faire là, qu'on est trop nul. C'est cette petite voix toujours négative qui nous dévalorise. Alors cette petite voix, elle n'est pas issue nulle part, ça vient de notre enfance, tout ce qu'on a entendu quand on était petite. Et donc en fait, on est habitué avec ça, ça fait des années, on vit pendant des années avec ce tyran intérieur. Mais j'ai compris, donc il m'a fallu du temps, je pense que j'ai compris ça quand j'avais 34-35 ans, donc il m'en a fallu des années. Mais en fait, j'ai compris, c'est pas parce qu'on a été habitué à se parler comme ça, c'est pas parce qu'on vivait avec cette voix... très dure envers nous-mêmes intérieure. Ce n'est pas parce qu'on vit avec depuis des années, ce n'est pas pour ça que c'est normal. Et ce n'est pas pour ça qu'on ne peut pas le changer. Parce que tu vois, c'est quand j'ai pris confiance de ça que j'ai énormément évolué dans mon leadership, dans ma façon de manager, dans ma confiance en moi. Parce que je peux t'assurer que ta confiance en toi et ta relation aux autres, ils vont changer si tu te parles déjà avec bienveillance. et que tu dis à ce tyran intérieur de fermer son clapet. Je ne vais pas dire autre chose. Donc, pour cela, il faut que tu te mettes à penser différemment. C'est comme si tu t'adressais à ta meilleure amie. Si tu as ta meilleure amie qui vient te parler d'une situation, d'une erreur qu'elle a faite, qu'elle est en train de vivre, tu ne vas pas lui dire mais tu es trop nulle, ma pauvre, je te l'avais dit Ou alors, en tout cas, c'est que tu ne la considères pas comme ta meilleure amie. Non, tu essaierais de la calmer. Tu l'aiderais à voir ce qu'elle a bien fait, tu l'inviterais à trouver une solution, et une solution en plus qui est bonne pour elle. Et pareil à l'inverse, tu vis une situation compliquée, ta meilleure amie, elle ne va pas avoir un discours dur envers toi. Elle va être bienveillante, elle va t'entourer de tout son soutien, elle va te calmer, elle va t'aider à y voir plus clair. Donc vraiment, ton objectif, et si je me permets de faire cet épisode de podcast, c'est que je suis encore sur ce chemin-là. Je dois encore continuer à travailler sur moi et à faire des efforts pour construire une relation positive avec moi-même. Tu vois, j'ai commencé à avancer là-dessus. Je ne suis pas encore au bout du chemin. D'ailleurs, je ne sais même pas si c'est un chemin qui est en bout. Je pense que je vais devoir travailler là-dessus tout au long de ma vie. Mais j'aimerais te faire comprendre qu'en fait, ça commence par toi. Tu as le droit de te donner toi-même du respect, de la gentillesse et de construire ton bien-être. Et ça passe par bien te parler. Ça passe par être bienveillante avec toi. Je suis plus là dans un podcast en mode meilleure pote. Je suis plus là pour te donner des conseils de moi, qu'est-ce que j'ai mis en place pour y arriver ? Qu'est-ce que je teste actuellement ? Qu'est-ce que j'essaye ? Parce que j'ai quand même vu les effets par le passé de tout ce que ça m'avait amené depuis quelques années. Mais je vois bien que je n'ai pas encore fini. Donc, je te transmets en tout cas ce que j'ai testé. Et si toi, tu as des astuces ou des conseils qui marchent, n'hésite pas à me les transmettre aussi, parce que franchement, je suis preneuse par rapport à ça. Donc, voici trois conseils. pour cultiver une attitude bienveillante envers toi-même. Déjà, la première chose, c'est d'être à l'écoute de tes émotions. Si tu ressens de la frustration, de la colère, si tu es mal à l'aise, c'est un signal qui est important. Donc, c'est essentiel, c'est important d'arriver à décoder tes émotions et à en faire des alliés. C'est d'ailleurs ce que je t'apprends à faire dans ma formation La Force des Émotions. J'ai beaucoup avancé dessus, j'ai beaucoup appris dessus et c'est pour ça que je voulais le transmettre aussi dans cette formation. Parce que, être à l'écoute de... de ces émotions, ça nous aide à ne plus les voir sous un angle négatif et à laisser de la place au positif. Avoir ça comme des signaux d'alerte de situations qui ne vont pas et sur lesquelles on peut agir. Le deuxième conseil que je peux te donner, c'est de viser l'excellence et non la perfection. C'est une phrase que je dis dans ma formation Manager 360 et je sais que celle-là, elle a beaucoup d'impact. Parce qu'en fait, c'est la perfection qui nourrit cette frustration et qui nourrit notre tyran intérieur. c'est ces tout doux interminables c'est ces injonctions à la yaka faut con, il faut que c'est la pression du jugement des autres où en fait on se met des standards qui sont tout simplement mais intenables on se met la barre trop haute et c'est le meilleur moyen de se flageller parce qu'on n'y arrive pas, mais c'est normal qu'on n'y arrive pas enfin c'est normal et on va être honnête deux minutes toi et moi là qui est en train de m'écouter, donc écoute-moi bien attentivement fais une pause, enfin non fais pas de pause mais écoute-moi Ces standards-là trop élevés, au final, c'est toi qui t'obliges à les tenir. C'est personne d'autre que toi. C'est personne d'autre que moi qui m'oblige à les tenir. En fait, on est notre pire tyran intérieur, mais aussi on est notre pire tyran dans le cas du travail. Il n'y a personne d'autre qui t'oblige à tenir ce rôle de la manager parfaite. Donc, on arrête deux secondes avec ça. On arrête de se mettre des standards aussi élevés et on vise l'excellence à la place de la perfection. Le troisième conseil que j'ai envie de te donner, c'est de célébrer tes réussites. notre cerveau, il a l'habitude de se focaliser sur ce qu'on fait mal, sur nos oublis, sur nos échecs. Alors même si tu vas faire des choses dans ta journée qui vont paraître mineures, inintéressantes, peu importantes, prends le temps de te féliciter pour ça. Prends le temps de te congratuler. Ça va en fait participer à un espèce de cercle vertueux, positif. Et franchement, depuis que je prends le temps de célébrer mes réussites de la semaine, mais ça a tout changé dans ma vision de la vie quoi. Et c'est d'ailleurs un exercice que je peux faire au monde de Manager360 chaque vendredi, c'est de célébrer ces réussites de la semaine. Parce que la bienveillance envers soi-même, ça commence par reconnaître tout ce qu'on fait de bien. Et il n'y a pas de petites victoires ou de petites réussites. Tout mérite d'être reconnu, d'être souligné et célébré pour le progrès que ça représente. Donc chaque jour de la semaine ou chaque fin de semaine, peu importe, prends quelques minutes pour noter soit tes réussites, soit... ce dont t'es fier, mais en tout cas une émotion positive que t'as ressentie dans ta journée ou dans ta semaine, ainsi que son contexte. Ça peut être de la fierté, de la joie, l'excitation, peu importe, mais tout est bon à prendre en fait. Et ça va t'aider vraiment à sortir du j'ai vraiment passé une journée de merde aujourd'hui, j'ai pas avancé à ah mais attends, j'ai quand même réussi à faire ça, j'ai souri à ce moment-là, j'ai ressenti du bonheur quand j'ai fait ça Et vraiment, c'est hyper important de s'arrêter quelques secondes là-dessus parce que notre cerveau ne voit que le négatif. Et vraiment, moi ça a été un game changer, vraiment ça a changé ma vision des choses, de mes semaines, de mes journées, depuis que je fais cette habitude-là. Moi je le fais à la semaine, tu le fais comme tu veux, avec mes... Mes membres de Manager 360 ont fait chaque vendredi. Et vraiment, c'est un moment qui est hyper important. Ça fait chaud au cœur, tout simplement. Donc, comme je te l'ai dit, être bienveillante envers moi, j'ai longtemps eu du mal avec ça. Je ne me parlais vraiment, mais de façon horrible. Et vraiment, ces étapes simples, oui, elles sont simples. De toute façon, moi, comme je dis, c'est souvent les choses les plus simples qui sont les plus efficaces. Ça m'a vraiment aidée à me sentir mieux dans ma peau, en tant que personne déjà, mais aussi en tant que manager, en tant que leader. Parce que voilà, ça m'a aidé à avoir la carafe à moitié pleine plutôt qu'à moitié vide. Et c'est vraiment une gymnastique, une mécanique qui va devenir automatique et qui va changer ta relation avec toi-même, mais du coup qui va changer aussi ta relation aux autres. Parce que quand on est habitué à reconnaître ses émotions, à voir des aspects positifs dans sa vie, à réduire ses standards, eh bien on va l'appliquer du coup beaucoup plus facilement aussi aux autres. Et ça va faire de toi, du coup, une manager beaucoup plus détendue, beaucoup plus ouverte aux autres. Et c'est grâce à ça, en fait, que tu vas créer ce lien de confiance avec ton équipe. Voilà ce que j'avais à te transmettre aujourd'hui. C'était un épisode court où je décidais de parler un petit peu entre quatre yeux, enfin entre quatre oreilles, du coup, mais vraiment en mode plutôt bonne copine. Et j'espère vraiment que ce partage va t'aider. Si cet épisode t'a plu, vraiment, je t'invite à me laisser une autre 5 étoiles sur Apple Podcasts, sur Spotify, Deezer. Peu importe où tu m'écoutes, à t'abonner sur YouTube si tu me regardes sur YouTube. Vraiment, c'est important pour moi pour faire connaître le podcast et au moins, ça me permet de me dire que je suis dans la bonne direction dans les épisodes que je te partage. Je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode et d'ici là, je te souhaite une très bonne fin de semaine. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si tu l'as apprécié, je t'invite à t'abonner sur ta plateforme préférée et à me laisser un commentaire 5 étoiles. On se retrouve au prochain épisode pour parler management et leadership.
