Speaker #0Bienvenue sur Feedback, le podcast autour du management et du leadership. Je suis Élodie, manager depuis 14 ans, et ma mission, c'est d'aider les salariés et entrepreneurs à prendre confiance en elles pour manager sereinement leur équipe. Alors si toi aussi tu es convaincu qu'on peut avoir un management bienveillant et un leadership affirmé sans écraser les autres, abonne-toi ! Tu trouveras ici tous mes conseils et retours d'expérience pour t'aider à devenir une des leaders de demain. Je te souhaite une agréable écoute ! Est-ce que ça t'est déjà arrivé d'avoir une décision à prendre, de ne pas arrêter de repousser, repousser, repousser, et au final de ne rien décider du tout ? Je suis sûre que ça t'est déjà arrivé, et voire même que tu as plusieurs phrases qui vont traverser ton esprit, c'est pas le bon moment pour moi, je vais pas y arriver, ou alors je ne suis pas encore prête. C'est ce qu'on appelle le coup d'opportunité. Je vais t'expliquer ce que c'est, c'est un biais cognitif, c'est quelque chose qui se passe dans notre cerveau, et on va voir ensemble en fait... l'impact que ça peut avoir dans ta vie de manager et qu'est-ce que tu peux mettre en place pour aller au-delà de ce coût d'opportunité. Alors le coût d'opportunité, c'est quoi ? C'est assez simple à comprendre et tu vas voir, je vais te donner trois exemples de la vie quotidienne pour que tu puisses mieux imaginer ce que ça représente. Le biais du coût d'opportunité, comme je l'ai dit, c'est un biais cognitif. Et ça consiste en quoi ? C'est le fait de ne pas évaluer ce que tu perds quand tu ne prends pas une décision. Parce qu'en fait, on fait plein de scénarios si jamais on prend cette décision, mais on n'en fait jamais si jamais on ne la prend pas et qu'est-ce qu'on perd si jamais on tarde à prendre cette décision ? C'est exactement ça le coût d'opportunité. Ça se produit parce que notre cerveau, en fait, il est câblé pour étudier ce qu'on perd de suite, ce qu'on perd directement. Il a beaucoup de mal à se projeter et à imaginer des pertes beaucoup plus lointaines. Donc en fait, il va évaluer, il a une aversion à la perte, on appelle ça comme ça, il va évaluer les risques, la perte, si jamais on prend cette décision. Mais il ne va jamais évaluer ce qui va se passer si on ne fait rien. Résultat, eh bien, on n'agit pas, on reste en inaction. Ou alors, on attend le moment parfait qui, spoiler alert, n'arrive jamais, très clairement, et sans réaliser en fait tout ce qu'on sacrifie au passage. Premier exemple que je peux te donner, c'est si jamais tu as 1000 euros, 100 euros à investir, mais que tu prends du temps pour savoir si tu le mets dans un plan d'épargne, dans une assurance vie, en bourse, en crypto, etc. Mais en fait, le temps que tu mènes cette réflexion, tu as une perte sèche de l'investissement que tu ne fais pas. Mais ça, ton cerveau, il ne capte pas forcément au premier abord ce qui se passe. Autre exemple que je peux te donner, alors ça, moi, j'en suis la spécialiste. Je fais des tableaux Excel pour comparer quand je dois faire un achat assez important. Je vais remplir des petites cases, je vais comparer toutes les caractéristiques. Je vais passer trois heures à faire mon tableau Excel. Sauf que pendant ce temps-là, je n'ai pas pris ma décision. Et pour économiser peut-être 10 euros, 20 euros. j'aurais perdu trois heures. Or, ces trois heures-là, j'aurais pu les passer avec mes proches à faire autre chose. Et au final, le gain que j'ai à la fin de ma prise de décision, de mon choix, il ne pèse strictement rien par rapport au temps que j'ai perdu à faire autre chose. Et enfin, le dernier exemple que je peux te montrer dans la vie quotidienne, c'est que tu as décidé de faire une activité, de te remettre au sport, de faire de la danse, etc. Mais pareil, là, tu mets du temps de 1 pour t'y mettre. Tu procrastines beaucoup le fait de t'y remettre. De deux, tu ne sais pas dans quelle salle aller, si tu le fais chez toi ou pas, tu vas comparer les abonnements, etc. Mais pendant ce temps-là, tu ne fais pas de sport, tu ne te bouges pas et donc tu perds du temps au niveau de ta santé et du gain que tu pourrais avoir en te remettant au sport beaucoup plus rapidement et en prenant une décision beaucoup plus rapide et efficace. Et en management, en fait, c'est pareil. Le fait de repousser des décisions, le fait de repousser de passer à l'action, tu perds des choses au passage. Mais on ne s'en rend pas compte. Cet épisode, il est là pour ça, pour te montrer en fait ce que tu perds à ne pas décider. Et c'est exactement ce qu'on va voir ensemble. Tu vas voir, je vais te donner plein d'exemples dans ta vie quotidienne de manager. Voyons déjà la première situation concrète que je pense tu as déjà rencontré. C'est de te séparer de quelqu'un qui se comporte mal dans l'équipe, qui n'a pas les résultats attendus, qui peut même être toxique avec d'autres personnes. Tu as du mal à t'en séparer parce que cette personne, elle peut avoir des résultats. Ou alors, tu as peur d'aller au conflit, tu as peur d'avoir cette discussion difficile et tu vas repousser, repousser le moment où, eh bien, oui, il va falloir peut-être se séparer de cette personne-là. Alors, ça, c'est une situation que j'ai énormément connue en tant que manager. J'avais beaucoup de mal au début à prendre ce genre de décision difficile. Mais en fait, en repoussant, il y a un énorme coup d'opportunité qui se produit. En tant que manager, une perte de productivité de toute l'équipe, parce que l'équipe, elle s'en rend bien compte qu'il y a quelqu'un qui est en dessous des attentes, quelqu'un qui des fois la joue solo ou qui des fois passe son temps à blablater sur les autres, à répandre des rumeurs, voire même à être haineuse, à diffuser une mauvaise ambiance. Donc, perte de productivité et en plus, perte de motivation, détérioration du climat dans ton équipe, c'est un deuxième effet. et le troisième effet, c'est que toi, ça te représente une charge mentale énorme dans ta tête, juste le fait... d'imaginer la décision que tu dois prendre de repousser, c'est quelque chose qui n'arrête pas d'être dans ton cerveau et qui te crée une charge mentale. Pour rien, au final. Parce que tu sais que tu vas la prendre, cette décision, mais tu ne fais que repousser le moment. Deuxième exemple que je pourrais te donner, c'est le fait de ne pas te former. Le fait de ne pas te former en management, ça représente un réel coût d'opportunité. Et je sais ce que tu te dis. Tu te dis que tu n'as pas le temps, que tu ne vois pas vraiment ce que ça pourrait t'apporter de plus. Et du coup, pareil. tu dis... Enfin... Tu ne prends pas la décision de te former. Là encore, il y a un vrai coup d'opportunité qui se cache derrière cette non-décision de te former. Tu vas perdre en crédibilité vis-à-vis de ton équipe parce que tu n'as pas les bons outils, tu n'appliques pas les bonnes méthodes pour manager. Et là encore, ça va te créer une charge mentale beaucoup plus forte que ce qu'elle devrait être en tant que manager. C'est des problématiques, des conflits, des problèmes qui vont prendre tout l'espace dans ton cerveau. Alors que tu devrais plutôt te concentrer sur d'autres choses beaucoup plus positives. Et le troisième coup d'opportunité aussi qu'on voit, c'est qu'en ne te formant pas, tu passes à côté d'opportunités, de promotions, d'autres postes dans ton entreprise ou dans une autre. Parce que pendant que toi, tu attends de te former, il y en a d'autres qui le font, qui passent la seconde et qui, elles, peuvent prétendre à d'autres opportunités, à d'autres promotions, parce qu'elles auront pris un temps d'avance sur toi. Le troisième exemple que j'ai envie de te donner, parce que celle-là, je l'ai vécu et je l'ai vu tellement de fois. Le troisième coup d'opportunité, c'est de ne pas demander d'augmentation. Là encore, tu te dis, ce n'est pas le bon moment, je vais peut-être avoir un nom, etc. Et en fait, tu passes des mois, voire des années sans jamais rien demander. Alors que ton travail est là, tu réponds aux attentes, voire même tu exposes certains objectifs, mais tu n'oses pas demander d'augmentation, tu n'oses pas franchir ce pas. Là encore, il y a un vrai coup d'opportunité puisque pendant que tu as tant de demander et d'avoir au pire un nom, tu perds des milliers d'euros de salaire. Là, c'est cash net. Il n'y a pas de discussion possible. Tu montres à ton entreprise que tu acceptes le fait de stagner. Tu montres aussi à ton entreprise que tu as du mal à reconnaître tes résultats et à te mettre en avant et en fait à te promouvoir tout simplement. Et tu freines aussi tout simplement ton évolution professionnelle, ton évolution personnelle aussi. Un quatrième coup d'opportunité aussi qui peut se produire, c'est le fait de ne pas déléguer. Le fait de garder pour toi certaines tâches. Je sais ce qui se passe dans ton cerveau, tu te dis que ça va être mieux fait, que ça va être plus rapide, que tu es sûr du résultat. Mais le fait de ne pas déléguer représente un vrai coup d'opportunité pour toi. Déjà, c'est que tu perds du temps à faire des tâches qui ne sont pas les tiennes. Du coup, tu ne te concentres pas sur tes tâches stratégiques, tes tâches de manager sur lesquelles tu es attendu. Et surtout, ça ne fait pas progresser ton équipe. Ils restent au même stade. Or, en tant que manager, t'es là pour faire progresser et avancer ton équipe, tout simplement. Le cinquième coup d'opportunité qui peut être très fréquent en tant que manager, c'est le fait de ne pas trancher quand il y a un conflit dans ton équipe. Ça encore, on va avoir tendance à faire l'autruche, à se dire « c'est des adultes, ils peuvent se débrouiller entre eux, ils n'ont pas besoin de moi » . Tu vas avoir ce genre de réflexe. Mais ça, encore une fois, c'est un vrai biais de coup d'opportunité. Un, tu vas avoir des tensions qui vont s'installer dans l'équipe, et ça, c'est jamais bon. 2. C'est une perte. de motivation collective parce que ton équipe va monter en tension et on sait que quand un salarié n'est pas heureux dans sa boîte, il travaille beaucoup moins bien. Et surtout, ta légitimité, ta crédibilité est entachée parce que tu as l'image du manager qui ne tranche pas, qui est molle, qui est dans le monde des bisounours et qui n'est pas là pour prendre les décisions alors que c'est ton rôle. Donc là, on a vu qu'il y avait plusieurs coups d'opportunité quand on est manager. Le fait de ne pas se former, le fait de ne pas se séparer de quelqu'un, de l'équipe, alors qu'il n'attend pas les résultats qu'on attend de lui ou qu'il met une mauvaise ambiance. Le fait de ne pas demander d'augmentation, le fait de ne pas déléguer ou le fait de ne pas oser trancher face à certains conflits. Tu vois que c'est des situations très concrètes où pourtant on peut avoir le réflexe de repousser la décision. Et t'as vu, je t'ai listé plein d'effets pervers du fait de repousser ta décision dans ces cas-là. Qu'est-ce que tu peux mettre en place du coup pour... contrer pour un peu contourner ton cerveau, lui faire un petit leurre et arriver à surmonter ce coût d'opportunité. Première chose, ça va être de quantifier précisément ce coût d'opportunité. Là je t'invite à prendre carrément un papier et de noter ce que ça te coûte en temps, voire même en argent, de ne pas prendre certaines décisions. Le fait de le noter Ça déjà, c'est une bonne chose, ça va te permettre de le visualiser, de t'en rendre compte, mais surtout de le rapporter en montant, donc en argent ou en temps, rapporté au jour, à la semaine ou à l'année. Je te cite un exemple. Je perds chaque jour une heure à passer derrière mon collaborateur sur son travail. Ça veut dire que je perds 5 heures par semaine, ça veut dire que je perds 20 heures par mois et ça veut dire que je perds 240 heures dans l'année. Et 240 heures en jour, oui. Au total, ça fait 10 jours dans l'année que tu perds à repasser derrière Bernard qui a mal fait son boulot. C'est sûr qu'à l'échelle de la journée, ça ne représente pas grand-chose, c'est une heure par jour. Mais quand tu l'écris et que tu le rapportes à une échelle de temps beaucoup plus grande, là, tu te rends compte de tout ce que tu perds. Juste en faisant ça, en décidant de ne pas déléguer certaines tâches ou en décidant de ne pas lui faire les feedbacks correctement. Deuxième conseil que je peux te donner, moi c'est quelque chose qui marche très bien de mon côté, c'est vraiment ça que je mets en place quand j'ai du mal à prendre une décision. Et c'est vraiment moi ce que je conseille de faire à toutes mes clientes qui font Manager 360, c'est de se fixer une deadline pour prendre tes décisions. Tu peux te dire, ok, je me laisse 48 heures pour réfléchir, comparer, faire tous les cas possibles, mais dans 48 heures, je tranche, je prends une décision. Si je me trompe, c'est ok, j'aurai des scénarios à imaginer, mais pour peut-être... aller au-delà de l'erreur possible. Mais en tout cas, fixe-toi un délai pour prendre cette décision. Ça va te pousser à l'action et ça va t'éviter de procrastiner pendant des jours et des jours et des jours cette décision et donc d'avoir un coût d'opportunité qui augmente de plus en plus. Troisième astuce, qui est plus liée à ton mindset, à ton mental, c'est d'adopter la technique des 70%. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que tu acceptes de passer à l'action, de décider même si tu n'as que 70% des informations. Pourquoi on conseille ça ? Tout simplement parce que les 30% restants, c'est soit tes peurs qui t'empêchent d'y aller. Tu te fais les pires scénarios possibles. Tu te demandes, est-ce que je vais me tromper ? Je vais peut-être passer pour une manager débile si jamais je me trompe, etc. Mais tout ça, ce sont tes peurs qui parlent. Donc, les 30% sont généralement... C'est un manque d'information qui est lié aux peurs, au fait de ne pas passer à l'action. C'est ton cerveau qui t'embrouille, tout simplement. Donc, c'est pour ça. Fixe-toi aussi comme astuce de te dire, OK, quand j'ai 70% des informations, j'y go. Et j'aurai les 30% restants quand j'aurai pris ma décision au fil du chemin. Tu auras ces informations à ce moment-là. Et c'est très difficile, en tout cas, pour prendre une décision, d'avoir 100% des infos. Tu n'arriveras jamais à avoir une décision qui est exhaustive par rapport à tous les éléments à prendre en compte. C'est quasiment impossible. Donc pense bien à cette règle des 70%. Et enfin, la dernière question que j'aime bien, c'est de te demander, est-ce que tu es prête à assumer le fait de rester dans la situation actuelle sans prendre sa décision dans six mois ? On reprend le cas d'un collaborateur qui pose problème dans ton équipe. Est-ce que tu es OK que dans six mois, cette personne soit encore dans ton équipe et que tu vives encore ce quotidien, cette charge mentale, ces conflits qu'elle représente déjà aujourd'hui ? Est-ce que tu es OK pour vivre six mois encore comme ça ? Et est-ce que t'es OK de te dire que dans six mois, t'auras stagné et que tu n'auras pas avancé sur ce sujet ? Et je pense que là, déjà, t'as certainement une situation qui te vient en tête et tu te dis non, mais en fait, c'est pas possible. Et c'est ça, en fait, qui peut t'aider à passer à l'action, à prendre ta décision, même si elle est difficile. En résumé, j'ai envie de te rappeler que chaque décision que tu repousses a un coût. Et c'est souvent un coût qu'on ne se représente pas, qu'on n'imagine pas et qu'on met de côté. Et pourtant, il est hyper, hyper important. On l'a vu aujourd'hui. Et souvent, le prix de l'inaction est bien plus élevé que celui de la décision ou du passage à l'action. Si tu sais que tu as besoin de poser un cadre clair, d'assumer enfin tes décisions, de te sentir beaucoup plus légitime à ton poste de manager, mais que tu n'arrêtes pas de repousser de semaine en semaine l'idée de t'intéresser à certaines méthodes, de réfléchir à comment tu pourrais améliorer les choses, tu as du mal en fait à prendre du temps pour toi, pour réfléchir à ton équipe, à ce que tu pourrais améliorer, et bien t'es en paix. plein dans le coup d'opportunité. C'est ce qu'on a vu tout à l'heure. Personnellement, j'ai vu des femmes hésiter pendant six mois, voire un an, avant de se former, avant de me dire « Ok, Elodie, je suis partante, je vais faire manager 360 » . Et souvent, ce qui se passe quand elle fait manager 360, mon accompagnement, en fait, pendant quatre mois, qui aide les femmes à devenir plus sereines et beaucoup plus confiantes dans leur management, souvent, ce qu'elles me disent à la fin de l'accompagnement, c'est « Mais j'aurais dû passer à l'action bien plus tôt. J'ai perdu six mois et j'ai perdu un an. » Franchement. si t'hésites à te former, si t'hésites à aller plus loin avec moi, c'est le moment ou jamais de prendre cette décision. C'est un vrai coup d'opportunité de le repousser sans cesse. Donc ne perds pas six mois. Rejoins Manager360 dès maintenant. Je vais te donner ma méthode, mon protocole qui va t'aider à devenir une manager beaucoup plus sereine et confiante grâce aux piliers du Growth Management. Si ça t'intéresse, tu as le lien pour prendre rendez-vous avec moi ou avec mon équipe directement dans la description de cet épisode. Et vraiment, je serai ravie d'échanger avec toi pour voir si je peux t'accompagner Merci. À oser t'affirmer, à prendre tes décisions, à éviter les conflits avec ton équipe ou du moins à les régler et à enfin retrouver un équilibre vie pro, vie perso et être beaucoup plus sereine dans ton quotidien de manager. Ça serait dommage que tu laisses filer ce temps et que tu te réveilles dans 6 mois ou dans un an en te disant « mais mince, pourquoi je ne suis pas passé à l'action à ce moment-là ? » Donc fais-le, je peux t'assurer que ça peut changer ta vie de manager. Je te remercie en tout cas de m'avoir écoutée et je te dis à très vite, à la semaine prochaine. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si tu l'as apprécié, je t'invite à t'abonner sur ta plateforme préférée et à me laisser un commentaire 5 étoiles. On se retrouve au prochain épisode pour parler management et leadership.