Speaker #0Bienvenue sur Feedback, le podcast autour du management et du leadership. Je suis Élodie, manager depuis 14 ans, et ma mission, c'est d'aider les salariés et entrepreneurs à prendre confiance en elles pour manager sereinement leur équipe. Alors si toi aussi tu es convaincu qu'on peut avoir un management bienveillant et un leadership affirmé sans écraser les autres, abonne-toi ! Tu trouveras ici tous mes conseils et retours d'expérience pour t'aider à devenir une des leaders le demain. Je te souhaite une agréable écoute ! J'ai longtemps culpabilisé en étant manager. J'ai culpabilisé de prendre certaines décisions difficiles, des sanctions, voire même des licenciements. J'ai culpabilisé parfois de m'être emportée en public, ou à l'inverse, d'être restée stoïque ou paralysée face à certains conflits ou face à certaines situations. J'ai culpabilisé de ne pas avoir vu certaines erreurs de mes équipes, de ne pas avoir vu des détournements de fond, de ne pas avoir vu des comportements toxiques. J'ai culpabilisé de prendre des congés. Pendant que mon équipe était en plein rush, j'ai culpabilisé de m'arrêter pour cause de burn-out. Bref, tu l'auras compris, la liste de situations où j'ai culpabilisé est vraiment longue. Et je me suis dit que c'était peut-être un sentiment que toi aussi tu ressentais. Alors si c'est le cas, je vais te donner dans cet épisode de podcast des clés pour arriver à dépasser ce sentiment de culpabilité en tant que manager. mais aussi et avant tout en tant qu'être humain, tout simplement. Alors la première étape par rapport à ce sentiment de culpabilité, c'est déjà de le reconnaître et de l'accepter. Parce que la culpabilité c'est quoi ? C'est tout simplement une émotion. C'est quelque chose qui est instinctif. Et j'ai moi-même mis beaucoup de temps avant de comprendre que les émotions c'était un signal, une alerte sur quelque chose qui ne va pas, sur la situation que j'étais en train de vivre. Alors au début, c'est clair. C'est pas facile de mettre des mots sur ce qu'on ressent quand on n'est pas habitué à ça. On va même se flageller de ressentir certaines choses. Et on va se dire, tu devrais pas te mettre en colère, tu devrais pas culpabiliser. Alors déjà, les phrases en tu devrais ou tu dois, c'est vraiment le discours intérieur le plus dévastateur, j'ai envie de dire, par rapport à toi. C'est vraiment limite un discours de tyran intérieur. Donc déjà, on élimine ces phrases-là. Et on essaye de comprendre ce qui se passe en nous, en nommant les choses. C'est un excellent point de départ. Ok, je culpabilise. Mais pourquoi je culpabilise ? Est-ce que ça veut dire que je ne suis pas alignée avec cette décision que je viens de prendre ? Ça veut dire que je ne suis peut-être pas alignée par rapport aux valeurs qui sont importantes pour moi et il y a quelque chose qui ne va pas dans la situation par rapport à ces valeurs-là ? Par exemple, tu vois, moi, quand je suis restée stoïque face à certaines situations et que je culpabilisais de ne pas avoir répondu ou posé un cadre, c'est parce qu'en fait, ce n'était pas du tout aligné avec mes valeurs de respect, de bienveillance. Pourquoi tu culpabilises ? Peut-être que ça veut dire que tu as laissé échapper une erreur et que du coup, tu as trop peur de ce que vont penser les autres de toi. Moi, c'est ce que je me suis dit aussi. Quand je n'avais pas vu certaines énormités dans mes équipes, je me suis dit que j'allais baisser dans l'estime de mes collaborateurs, de ma direction et je culpabilisais à cause de ça. Et en fait, c'est ce genre de discours qu'on va avoir dans notre cerveau. C'est ce genre de discours qu'il faut être capable d'analyser, de comprendre et d'accepter. D'ailleurs, c'est tout ce que j'enseigne dans ma formation La Force des émotions, parce que les émotions, ça n'a rien de mauvais. On n'est pas là pour gérer notre culpabilité. On est là pour la comprendre. Et c'est pareil avec n'importe quelle émotion. On n'est pas là pour gérer nos émotions et les enfouir. Non. Si les émotions sont là, peu importe laquelle c'est, c'est qu'il y a un signal derrière. Et donc, il faut arriver à le comprendre, à le reconnaître et à l'accepter. Et donc, ta culpabilité... Si tu prends quelques minutes pour regarder ce qu'elle signifie, sur quoi elle t'alerte, tu vas arriver à déterminer si c'est une culpabilité utile, par exemple par rapport à tes valeurs. C'est important d'avoir des valeurs quand on est manager. C'est important de réagir quand nos valeurs sont bafouées. Ça, c'est une culpabilité utile. Mais prendre le temps aussi d'analyser ta culpabilité, ça va peut-être te voir aussi des fois où tu es dans une culpabilité stérile, liée à le fait de ne pas se montrer infaillible aux yeux des autres. par exemple. D'ailleurs, on va développer ça dans les points juste après. Mais vraiment, le premier conseil que je peux te donner, si tu culpabilises en permanence, c'est de prendre ce temps de pause et d'analyse, et de regarder qu'est-ce qui se cache derrière ta culpabilité. Le deuxième conseil que je peux te donner, c'est de te souvenir que la perfection n'existe pas. Car oui, quand on est une femme, et particulièrement quand on a le syndrome de la bonne élève, la culpabilité... va être liée au perfectionnisme. On veut tout bien faire parfaitement, on veut être reconnu comme la manager parfaite, qui excelle, qui a réponse à tout. Eh bien désolé, mais non, tu ne peux pas penser à tout. Tu ne peux pas avoir réponse à tout. Tu n'es pas une magicienne, tu n'es pas voyante. Tu ne peux pas lire dans le cerveau des gens. Tu ne peux pas avoir un cerveau de 10 000 m² qui pense à tout, ce n'est pas possible. Et tu vois, moi je me souviens d'une collègue qui culpabilisait, car pour la gestion des congés, elle n'avait pas... penser aux conditions familiales et de garde de chaque membre de son équipe. Et en fait, elle s'est retrouvée critiquée parce qu'elle avait oublié qu'une telle avait ses enfants en août et pas en juillet, et qu'une telle se faisait opérer de la myopie à tel moment pour gérer et valider les congés. Non mais, oh, on est où, quoi ? T'es un être humain, t'as 7 ou 8 heures de travail dans ta journée, t'as 46 000 choses à penser, donc non, tu peux pas tout voir, tu peux pas tout anticiper. On se calme, hein ? Et on arrête avec ce souhait de perfection. T'es pas Shiva là, avec 46 000 bras, 46 000 cerveaux, ça n'existe pas. Et donc, le troisième conseil que je peux te donner, qui vient forcément avec ça, c'est le fait aussi d'accepter de ne pas plaire à tout le monde. Parce que des fois, derrière cette culpabilité, c'est aussi le souhait de se montrer certes parfaite, mais aussi de faire plaisir à tout le monde, de plaire à tout le monde. Or, je t'assure que tu vas être critiqué quoi qu'il arrive. T'es pas une glace à la vanille, hein. On dit que tout le monde aime la glace à la vanille. Alors déjà, ce n'est pas vrai, parce qu'il y en a qui préfèrent la glace au chocolat. Mais tu n'es pas une glace à la vanille. Tu ne peux pas satisfaire tout le monde dans tes décisions. Et même au-delà de tes décisions, ta personnalité ne plaira pas à tout le monde. Et c'est OK. Moi, par exemple, je sais que je suis une crème. Je sais que j'ai un caractère quand même assez facile, conciliant. Je suis une vraie pâte dans la vie, au boulot, etc. Il y en a qui adoraient bosser avec moi. Mais pour d'autres... J'étais trop désinvolte, pas assez engagée, pas assez tranchante. Et pendant des années, je me suis dit que je devais être plus forte, plus sévère, montrer un peu la dent dure, ce côté que certaines personnes attendaient de moi. Mais ce n'était pas moi. Et si je devenais cette personne-là, il y a toutes les personnes qui appréciaient justement mon calme, ma douceur, qui n'aimeraient pas ce nouveau trait de caractère sévère, tranchant, trop sec. Et c'est normal. Alors arrête de culpabiliser et sois toi-même. Parce que la glace vanille c'est surfait. Soit une glace à la réglisse, soit une glace à la cannelle, on s'en fout. C'est vachement plus mémorable que la glace à la vanille. Sois toi-même. Si tu veux arrêter de culpabiliser, laisse enfin parler la vraie manager et leader que tu es. Ose décider, ose te tromper, ose être qui tu es. Tout simplement. Alors je suis en train d'organiser mon prochain événement gratuit. je suis persuadée qu'il va te plaire. C'est pas une masterclass, c'est quelque chose que j'ai jamais fait, qui va être assez incroyable. Toutes les infos vont être données en avant-première à ma liste email et justement cet événement va t'aider à être toi-même dans ton management, à libérer un peu cette leader qui sommeille en toi, à vraiment accepter qui tu es. Donc je t'invite à cliquer sur le lien dans la description et de rejoindre les plus de 4000 managers qui reçoivent déjà mes conseils en management parce que c'est dans ma newsletter que je vais annoncer en avant-première ce qui arrive. très bientôt. Voilà, j'espère que cet épisode t'aura donné des clés. Tu vois, il est très court, très actionnable pour arrêter de culpabiliser en tant que manager. Et je te dis à très vite, à la semaine prochaine, pour un nouvel épisode. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si tu l'as apprécié, je t'invite à t'abonner sur ta plateforme préférée et à me laisser un commentaire 5 étoiles. On se retrouve au prochain épisode pour parler management et leadership.
