Speaker #0Bienvenue sur Feedback, le podcast autour du management et du leadership. Je suis Elodie, manager depuis 14 ans, et ma mission, c'est d'aider les salariés et entrepreneurs à prendre confiance en elles pour manager sereinement leur équipe. Alors si toi aussi tu es convaincu qu'on peut avoir un management bienveillant et un leadership affirmé sans écraser les autres, abonne-toi ! Tu trouveras ici tous mes conseils et retours d'expérience pour t'aider à devenir une des leaders de demain. Je te souhaite une agréable écoute ! Hello à toi et bienvenue pour cette nouvelle mini-série de l'été. J'ai décidé de renouveler l'expérience à nouveau cet été, ça avait beaucoup plu l'an dernier. Cette fois-ci pour le mois de juillet et le mois d'août. Tu vas avoir droit à des mini-séries, c'est-à-dire un ensemble d'épisodes, de 4 épisodes qui vont être liés au même thème et dans lesquels je vais décliner les différents concepts. Tu vas voir ce sont des épisodes plutôt courts mais qui vont avoir un lien entre eux donc je t'invite à les écouter à la suite si jamais tu m'écoutes un petit peu plus tard que cet été 2024. Et donc on va commencer une nouvelle mini-série qui va nous accompagner tout au long du mois de juillet avec les biais cognitifs qui t'empêchent d'être... productives dans ton quotidien de manager. Les biais cognitifs, moi, c'est quelque chose que je trouve fascinant parce que notre cerveau a plein de mécanismes, un petit peu automatiques, dont on ne se rend pas forcément compte. C'est ce qu'on appelle les biais cognitifs. Et donc, j'ai décidé de t'en présenter quatre qui ont vraiment un impact sur ton organisation sans même que tu t'en rendes compte. Et l'idée, ça va être de les reconnaître et de pouvoir mettre des choses en place pour un petit peu les contourner, très clairement. Donc, un biais cognitif, ça représente en fait une partie de notre système de pensée. C'est naturel, c'est inconscient. Mais le problème, c'est que bien souvent, ça nous empêche d'avoir de l'objectivité sur ce qui se passe, sur les situations. Et ça va influencer directement ta prise de décision en portant un jugement rapide, même parfois irrationnel, parce que ton cerveau, ton objectif, c'est d'économiser du temps et de l'énergie pour décider au plus vite. C'est quelque chose qui nous reste des temps ancestraux, où on était recouverts de peaux de bêtes en train de chasser dans la nature et tout, en mode préhistorique. En fait, les biais cognitifs datent de cet instant-là, puisqu'en fait, l'idée, c'était de prendre les meilleures décisions le plus vite possible pour notre survie. Et donc, en fait, on les a gardés et malheureusement, dans les temps aujourd'hui, ces biais cognitifs vont nous emmener vers des erreurs de perception et des prises de décisions inadaptées. Et on va avoir des biais cognitifs aussi bien dans le travail que dans ta vie personnelle, dans la relation aux autres, dans le fait de mémoriser des choses, de te souvenir de certaines choses, etc. Donc le problème, c'est qu'on pourrait croire qu'on pourrait faire confiance à notre cerveau, et en fait, pas du tout, à cause de ces biais cognitifs. Donc je vais t'en présenter 4 qui ont une influence réelle sur ta productivité, ton temps quotidien, ton organisation du temps. Et on va commencer cet épisode aujourd'hui avec l'effet d'urgence. Alors l'effet d'urgence c'est quoi ? C'est en fait cette impression que t'as de courir de partout, d'être en mode pompier. Tu sais combien je parle souvent de ce sujet-là dans mes contenus. En fait, l'effet d'urgence c'est laisser les tâches urgentes guider nos journées. Le problème qu'on a, c'est qu'on a toujours des to-do list à l'infini et on aura toujours plus de tâches à accomplir que de temps pour les réaliser dans notre journée ou dans nos semaines. Et ce n'est pas la faute à ton patron, ce n'est pas la faute au capitalisme, c'est la nature humaine qui est organisée de cette façon. Alors comment est-ce qu'on fait pour prioriser, pour savoir ce qu'on doit prioriser dans notre décision ? Et c'est là le problème, c'est qu'en fait ce n'est pas du tout rationnel et c'est là que le cerveau rentre en jeu avec un biais cognitif. c'est qu'il va avoir tendance à prioriser les tâches qui sont sensibles au temps, donc à traiter rapidement, plutôt que celles qui ne le sont pas, même si elles ont un bénéfice à long terme. L'urgence l'emporte sur l'importance à chaque fois que tu es face à une décision, à une priorisation à faire. L'exemple le plus souvent cité, c'est les fumeurs, par exemple, qui vont plutôt favoriser le plaisir d'une cigarette à l'instant T, plutôt que le bénéfice long terme au niveau de leur santé. C'est pareil au niveau de la junk food. Tu vas peut-être prioriser un bon burger bien dégoulinant de sauce et de gras, parce que voilà, le gras c'est la vie. Je suis de cette team-là parfois. Tu vas prioriser ça plutôt que ta santé long terme et les bénéfices long terme d'avoir une meilleure alimentation. Pareil pour le sport et pareil pour ton travail. tu sais que tu as des tâches stratégiques de manager à faire, mais malgré toi, et des fois, limite, tu vas te flageller par rapport à ça, tu en as marre de prioriser les urgences, tu en as marre de répondre aux urgences des autres. Tu sais que tu as des tâches, des dossiers beaucoup plus importants et tu ne comprends pas pourquoi tu n'arrives pas à t'y mettre. Eh bien, tout simplement parce que ton cerveau fait que l'urgence l'emporte sur l'importance à chaque fois. Malgré tes bonnes intentions, tu vas te retrouver complètement happé par tes e-mails happé par Didier qui passe par la porte, parce que ton cerveau fonctionne comme ça, tout simplement. Et notamment l'email... c'est le premier levier de cet effet d'urgence, il donne, quoi qu'il arrive, cette notion, cette impression d'urgence. Parce qu'en fait, tu te dis dans ta tête qu'il y a quelqu'un qui attend une réponse de ta part. En fait, c'est ça qui se passe dans ton cerveau. Et tes objectifs beaucoup plus lointains, mais en même temps beaucoup plus importants, Tu vois bien qu'il n'y a pas de conséquences immédiates à les reporter à demain ou sur le lendemain, à la semaine d'après. Tu vois bien que les choses ne changent pas. Alors que pour toi, les mails ou des dossiers plus urgents, tu imagines un impact beaucoup plus précis immédiat. Comment régler ça ? Parce que l'idée avec cette mini-série, c'est que tu retrouves en moins de 5-10 minutes des conseils pour contourner ces biais cognitifs. Déjà, un modèle simple à utiliser, hyper efficace, c'est la matrice Dyson Over. C'est une matrice qui est très connue, qui va diviser tes tâches en quatre cadrans. Les tâches urgentes et importantes, les tâches urgentes et moins importantes, les tâches importantes et moins urgentes, et les tâches ni importantes ni urgentes. Ça, ça va t'aider à savoir quoi prioriser. Je t'invite à te renseigner dessus. C'est quelque chose de très simple, de très efficace pour contrer cet effet d'urgence. Ça va te permettre de lister tes tâches et de pouvoir les prioriser comme il faut, entre guillemets, en mettant en avant les tâches importantes. Ensuite, le deuxième conseil que j'ai envie de te donner, c'est de te réserver au moins un bloc de temps de une heure par jour pour travailler sur tes tâches importantes. Si tu n'arrives pas à le faire tous les jours, tu peux le faire aussi une fois en deux, trois, quatre heures, une fois par semaine. Mais c'est important de te réserver ce créneau-là dans ton agenda avant qu'il soit rempli par les urgences des autres, c'est-à-dire des réunions, des dossiers à traiter avec ton équipe, etc. Et enfin, le troisième conseil que je peux te donner, c'est de répondre à tes emails à des moments dédiés dans la journée. Moi, je me suis retrouvée beaucoup plus productive dans mon quotidien de manager du moment que j'ai enlevé l'application mail de mon téléphone portable professionnel. Comme ça, au moins, je ne recevais pas les notifications et j'étais obligée d'être devant mon ordi pour y répondre. Et pareil, j'avais désactivé les notifications sur mon desk, sur mon bureau, pour ne pas recevoir une pop-up dès qu'un mail entrait dans ma boîte de réception. c'est à toi de décider à quel moment tu vas traiter tes mails. Et c'est comme ça que tu vas reprendre tout simplement le lead sur ton agenda, sur ton emploi du temps. C'est trois conseils très simples. Pas forcément facile à appliquer, je le vois bien avec mes clientes de Manager360, c'est pas forcément facile, et c'est pas pour rien que je le répète tout le temps, c'est que je sais que ce n'est pas forcément facile à mettre en place, mais c'est comme ça que tu vas pouvoir contrer cet effet d'urgence. J'espère que cet épisode t'aura plu, et on se retrouve la semaine prochaine pour découvrir un deuxième biais cognitif qui a un impact important dans ton quotidien de manager. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si tu l'as apprécié, je t'invite à t'abonner sur ta plateforme préférée et à me laisser un commentaire 5 étoiles. On se retrouve au prochain épisode pour parler management et leadership.
![[1/4] L'effet d'urgence - Les biais cognitifs qui impactent ton management cover](https://image.ausha.co/0p0dRdkc77vC1PgnZUcqfJwaMtJFxKufBYt2e4BH_400x400.jpeg)