- Speaker #0
Bienvenue ! Vous écoutez FinTeach, le podcast de France FinTech qui donne la parole à celles et ceux qui réinventent la banque et l'assurance. Litchi, Ulule, Luco, Bankin, Lydia, Conto, vous avez sans doute déjà entendu leur nom au moins une fois, vu leur pub dans le métro et peut-être même utilisé leur service. Saviez-vous qu'on les appelle FinTech, AssureTech et RegTech, Contraction de Finance, Assurance, Régulation ? et technologie, c'est pour apprendre à les connaître et mieux comprendre les enjeux de leur métier que nous avons créé Fintech. Je m'appelle Annaëlle Gauthier et chaque semaine, je vous emmène à la rencontre de ces entrepreneurs et entrepreneuses qui façonnent les nouveaux services financiers. Bonne écoute ! Pour cet épisode, je reçois quelqu'un qu'on ne présente plus dans la sphère fintech, Cyril Chiche, le cofondateur de Lydia. Il a été l'un des premiers invités du podcast, mais en quatre ans, il s'est passé beaucoup de choses du côté de Lydia. L'occasion de faire le point sur ce qui a évolué depuis notre dernier échange. Avant de vous laisser écouter notre conversation avec Cyril, un petit mot sur cet épisode. Il est réalisé avec le soutien de Majorelle, leader de l'expérience client sur le marché francophone. Pourquoi Majorelle ? Parce que son savoir-faire consiste à gérer, au nom des plus grandes marques, les interactions et les conversations avec leurs clients. Des clients qui attendent des expériences simples et fluides, tout en demeurant humaines. Mais aussi parce que Majorelle accompagne les services clients des jeunes entreprises technologiques avec le programme dédié MajUp et qu'il est le partenaire de deux des plus grands incubateurs et accélérateurs européens de start-up, Wilco et Eura Technologies. Place désormais à notre conversation avec Cyril, bonne écoute ! Bonjour Cyril !
- Speaker #1
Bonjour Annaëlle !
- Speaker #0
Re-bienvenue sur Fintech !
- Speaker #1
C'est vrai qu'on se t'a vu il y a 4 ans au tout début !
- Speaker #0
Exactement, un des premiers épisodes du podcast, voire non peut-être pas le premier, mais un des premiers ! Et on va faire une petite séance de rattrapage sur les 4 dernières années du coup, parce qu'il s'est passé pas mal de choses collées Lydia et Sumeria maintenant, mais tu vas nous expliquer tout ça, mais peut-être qu'on peut quand même refaire une présentation rapide, toi et puis la jeunesse de Lydia avant ? Ouais !
- Speaker #1
Donc moi je suis Cyril Chiche, le cofondateur et président de Lydia Solutions, l'entreprise qui se cache derrière l'application Lydia et depuis peu, depuis le 15 mai 2024, aussi l'application Sumeria puisque c'est une des grandes nouveautés de 2024. On a séparé nos différents services en deux marques et deux territoires aussi pour pouvoir leur donner leur autonomie et leur pleine puissance. Donc on a commencé L'entreprise, en 2011, en 2013, en juillet, donc il y a exactement 11 ans, on lançait la première version de l'application Lydia, qui s'est lentement, mais sûrement, imposée dans le langage courant comme un équivalent à je te rembourse en utilisant simplement ton numéro de téléphone. Et ce n'était pas nécessairement ce qu'on avait prévu au début, quand on réfléchissait à ce qu'on allait faire, mais en tout cas, le paiement de téléphone à téléphone était clairement… L'idée de départ, on a eu la chance d'avoir une très forte adoption, d'abord sur les campus étudiants et puis après ça s'est beaucoup répandu avec ce qu'on appelle l'effet de réseau, qui nous a permis d'arriver à quelques millions d'utilisateurs, au total 8 millions d'utilisateurs en 2023 et à partir de 2020 l'ajout de fonctionnalités de services de type bancaire. un IBAN, une carte, des petits crédits, de l'épargne, du trading au fur et à mesure des années. Et puis à partir de fin 2022, la volonté de vraiment mettre un gros focus sur la transformation et l'innovation dans le domaine du compte courant qui nous semblait être... Comme en 2013, les remboursements entre amis, un produit dont tout le monde a besoin et qui n'était clairement pas du tout un territoire d'innovation car les grands acteurs de ce domaine-là le considèrent finalement comme un produit... qui vient avec un crédit, une chose ou une autre. Et donc, le travail là-dessus, le travail produit, les innovations étaient vraiment extrêmement faibles. Et c'est dommage pour un produit dont tout le monde a besoin au quotidien. Et on s'est dit, ça, c'est vraiment une opportunité pour nous.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. C'est plus une commodité, finalement, qui vient avec le reste qu'un truc sur lequel ils investissent vraiment pour l'instant.
- Speaker #1
C'est le moins compliqué.
- Speaker #0
Et alors, est-ce que tu peux nous expliquer un peu votre annonce de mai ? La réorganisation. D'où vient le nom ? Parce que Lydia a toute une histoire et tu peux peut-être la réexpliquer pour celles et ceux qui ne la connaîtraient pas. Est-ce que Sumaria c'est pareil ? Et comment ça s'organise maintenant vos services ?
- Speaker #1
Oui, alors comme on le disait, on a eu 8 millions d'utilisateurs, c'est presque la moitié de l'ensemble des Français qui ont entre 18 et 35 ans qui ont utilisé nos services en 2023. Mais pas que, évidemment, on a des utilisateurs de... tous les âges au-delà de 18 ans, puisque à ce jour les services sont réservés aux majeurs, mais on a des utilisateurs qui ont 92 ans et on est assez fiers de ça. Ça veut dire qu'effectivement l'expérience est extrêmement fluide et c'est vraiment notre signature. Dans ces 8 millions, on avait vraiment deux catégories d'utilisateurs. On avait d'un côté les utilisateurs de nos services historiques. On va dire de l'argent social, donc ça c'est les remboursements entre amis, mais aussi les cagnottes. Et on avait d'un autre côté, qui peuvent aussi utiliser ces services d'argent social, des utilisateurs de nos services de type bancaire, donc qui petit à petit ont fait de... cette application leur compte. Et en 2023, c'est 1,6 million de personnes. Et donc c'est vraiment beaucoup de personnes à l'échelle d'un compte purement en ligne. En France, il n'y a pas beaucoup d'acteurs qui ont ce genre de chiffres. Et on se rendait compte, au fur et à mesure, que cet ADN de l'expérience extrêmement fluide, parfaite, qui avait fait la signature de Lydia dans les remboursements entre amis, petit à petit...... commençait à être moins vrai pour ceux qui n'utilisaient que les fonctionnalités d'argent social, puisque au fur et à mesure que nous introduisions plus de services bancaires dans l'application, cette pureté de l'expérience s'amenuisait. Pour ceux qui voulaient ces services bancaires, c'était super, mais pour les autres... Et on voyait une certaine partie de notre base d'utilisateurs qui commençaient à se plaindre de ça. a raison, en tout cas légitimement. Et nous, ça ne nous convenait pas, parce qu'il faut comprendre aussi que cette base d'utilisateurs des services d'argent social, le service Lydia, puisque le fameux je te fais un Lydia ça veut bien dire ça, sont aussi la base de notre fenelle de conversion de ceux qui vont ensuite devenir nos utilisateurs de services bancaires. Et donc si on les déçoit, à l'étape 1, on a peu de chances de les retrouver à l'étape 2 ou 3. Et donc, on est arrivé à la conclusion que le seul moyen de s'assurer que l'expérience était vraiment parfaite pour, d'un côté, l'argent social et de l'autre côté, le compte courant, c'était de les séparer en tant que service et donc de leur offrir à chacun un territoire nouveau, une application. nouvelles, mais aussi des interactions. Et donc, la seule chose qu'on pouvait faire, c'est garder la marque Lydia pour Je te fais un Lydia pour l'argent social, c'était évident.
- Speaker #0
Ça aurait été compliqué de choisir là.
- Speaker #1
Ça aurait été impossible, ça aurait été complètement dingue. Et puis, quand on a la chance de bénéficier d'un phénomène comme celui-là, qui arrive à très, très, très, très peu d'entreprises, on ne va pas gâcher son plaisir. Et donc, évidemment, la partie argent social, donc paiement entre amis, Cagnottes se devait d'être sous la marque Lydia. Et donc l'idée c'était d'apporter une marque nouvelle pour les services bancaires, et notamment pour le compte courant, dans lequel là aussi on allait marquer, comme pour Lydia, une rupture forte avec ce qui existait dans le marché. Le nom est une rupture, tu l'as dit. Lydia n'est pas un quelque chose paye, comme il y en a eu tellement, ou quelque chose monnaie, comme il y en a eu là aussi tellement. Pas tous... Avec succès, pas tous avec échec, mais en tout cas c'était des noms tellement communs qu'on ne savait plus qui faisait quoi. Et donc quand on a créé cette marque, on voulait une marque qui sorte de ce flot de marques similaires, mais aussi qui avait un sens et qui faisait un clin d'œil à toute l'histoire de ce métier-là. Et quand on fait du paiement, évidemment c'est l'histoire de la monnaie à laquelle on va se rattacher. Et Lydia et le royaume qui au 7e siècle avant Jésus-Christ a vu... la première pièce de monnaie à être frappée. C'est le royaume dont le dernier roi était Crésus. C'est le royaume dont le fleuve qui traversait la capitale s'appelle le Pactole. Et donc on voit bien que même si on ne le sait pas, c'est un nom, c'est une histoire qui a marqué. les mots liés à l'argent et à la monnaie jusqu'à ce jour. Puisqu'on dit effectivement toucher le pactole, être riche comme Crésus. Et on voulait absolument faire un clin d'œil à cette longue histoire de l'évolution de la monnaie quand on a créé cette solution de paiement. Et c'est d'ailleurs assez drôle parce qu'au début, on a eu beaucoup de moqueries, beaucoup de gens qui me disaient mais c'est quoi ce nom ? Lydia, ça sort d'où ? C'est ta femme, c'est ta grand-mère, c'est une ancienne petite amie ? Et donc... Évidemment, c'est assez amusant de voir ce nom, qui est le nom d'un royaume ancien, devenu entre-temps un prénom féminin, qui est devenu depuis une expression, mais avec ce nom utilisé au masculin. Je te fais un Lydia.
- Speaker #0
Oui, c'est presque un nom commun en fait maintenant.
- Speaker #1
Voilà, et donc, en tout cas c'est une expression... Et ça, ça dit de l'appropriation du produit, du fait que ce produit a rencontré un besoin et l'a servi de la manière la plus parfaite. Et finalement, comme il a rempli un trou de manière vraiment parfaite, on lui a donné ce nom-là. Donc, rembourser un ami de manière instantanée en utilisant 106, on dit je te fais un Lidia Et donc cette rupture, c'est bien ça, on voit la double rupture, ce qui est d'un côté l'instantanéité, qui n'existait pas en 2013, tous les transferts d'argent se faisaient en 3 ou 4 jours, parce qu'en plus il fallait rajouter un bénéficiaire, mais aussi l'utilisation du 06, c'est-à-dire une donnée que l'on connaît déjà, que l'on a sur soi, à la place de Liban, qui était pour le moins pénible à retenir. que assez peu de gens connaissent par cœur. Voilà. Donc, ça, c'était la grande rupture de Lydia originale. Et quand on se dit, OK, on va séparer ces services-là, il faut évidemment apporter là aussi une nouvelle rupture très forte sur le sujet du compte courant dont on se dit qu'on allait transformer, qu'on allait vraiment amener un électrochoc comme on l'a fait en 2013 avec les remboursements entramillés. Donc, on a regardé un certain nombre de choses qui nous paraissaient... étonnante, un peu dépassée, plus d'actualité sur ce produit dont on a tant besoin, dont tout le monde a besoin. Et on s'est rendu compte d'un certain nombre de paramètres. Et donc pour cette activité-là, pour ce territoire-là, qui est au centre des métiers historiques de la banque, la banque de dépôt, même si l'idée à la solution, l'entreprise n'est pas une banque, c'est un processus que nous venons de démarrer auprès de la CPR et de la... que de demander un agrément d'établissement de crédit, donc de banque. Mais aujourd'hui, on est agréé en tant qu'éventeur de monnaie électronique, fournissant des services de paiement et société de financement auprès de la CPR et donc de la Banque de France. L'idée, c'est évidemment d'amener là aussi, non pas une marque comme on en voit tant, avec des noms anglais pour faire cool. On n'avait pas besoin de faire cool, nous. Pourquoi ? On était déjà cool, le cool on l'avait déjà, on a besoin d'amener quelque chose qui est solide, qui est inscrit dans le temps, parce qu'évidemment on a un peu moins d'histoire que les grandes banques historiques, qui ont plusieurs centaines d'années pour certaines d'histoire à leur compteur. Et donc on a choisi le nom de Sumeria, donc Sumeria est inspiré par la civilisation sumérienne, qui a amené à... l'humanité, de la transition de la tradition orale à la tradition écrite. Et ces premières écritures, qu'on appelle cunéiformes, donc c'est des petits triangles et des petites barres gravées dans des tablettes d'argile avec des bambous taillés. Et donc là, on est à 2500 ans avant Jésus-Christ, donc il y a à peu près 4500 ans. Ces premières écritures ont été inventées pour tenir des comptes. Parce que c'était une civilisation qui était une civilisation marchande très puissante, et donc il y avait besoin de tenir les comptes et de les graver dans quelque chose, un support durable, comme on dirait dans la réglementation RGPD. Et donc, il était important pour nous, quand on regarde quel est le métier de base du compte courant, finalement c'est bien la tenue de compte, les entrées, les sorties, les soldes. Et on s'est dit, là aussi, faisons un clin d'œil à cette histoire. On a donc choisi cette... Cette civilisation sumérienne est évidemment la fin IA, Sumeria, c'était pour avoir une identité avec Lydia et donc une communauté de noms phoniques entre les deux marques. Mais dans Sumeria, évidemment, on peut faire des Lydia.
- Speaker #0
Je sais parce que j'ai que cette application maintenant et ça va, je ne suis pas complètement perdue. Voilà,
- Speaker #1
et pourquoi ? Parce que... Lidia est le nom du service d'échange d'argent entre amis. On dit je te fais un Lidia, il n'y a pas de raison que ceux qui utilisent Sumeria comme un compte courant soient privés de faire des Lidia ou qu'ils aient une obligation d'avoir une seconde application. Ensuite, la question qui s'est posée à nous quand on avait décidé de séparer ces deux applications, on a entre autres un s'est posé la question de savoir quelle va être la nouvelle application parce qu'on en avait une application qui faisait tout et là le plus facile aurait été de dire nouvelle marque nouvelle application c'est à dire que la nouvelle application aurait été sumeria mais quand on regarde de manière plus sérieuse. Quels sont les utilisateurs qui seraient le plus fortement ou négativement impactés par le fait de devoir retélécharger une nouvelle application, c'est entendu que ceux qui reçoivent leur salaire, qui... ont leur prélèvement, qui utilisent l'application comme leur compte courant, sont ceux qui auraient le plus gros impact. Et donc, si on est sérieux et qu'on est attentif à ces utilisateurs, il était assez certain que nous devions garder l'application historique. et l'a renommé Sumeria. Alors évidemment ça crée une confusion puisque on vient de Lydia, on va séparer en deux applications mais on va garder l'application Lydia en Sumeria et il y a une nouvelle application Lydia. Mais c'était finalement le seul chemin dont on savait que pendant quelques mois il allait générer beaucoup de confusion, beaucoup de cris, beaucoup de problèmes de compréhension et on savait qu'on allait devoir faire beaucoup de pédagogie à ce moment là mais c'était le seul chemin logique et Et donc effectivement, en avril, le 2 avril, on a créé cette nouvelle application Lydia, qui est Lydia Argent Social, donc remboursement entre amis, cagnotte à son meilleur. On a vraiment repris l'application quand elle était absolument pure de 2018, même avec son grand bleu profond et compagnie, et on l'a un petit peu améliorée. Et donc c'est vraiment, j'ai souvenir à l'époque, le patron de Paypal, du produit de Paypal qui était venu en France. On avait eu un meeting avec. lui et il avait dit je crois le plus beau compliment qu'on n'a jamais reçu pour cette application et dieu sait qu'on en a reçu il avait dit quand je veux embêter les product designer ou headquarters de paypal je leur montre votre application il avait pas dit embêté mais c'était en anglais du coup je voilà je les traduis par embêté et ça ça veut dire qu'effectivement on est retourné à quelque chose de absolument un dédié à ces fonctionnalités là et qui oui ou aucun cliques et inutiles, où il n'y a aucun bruit, où c'est vraiment l'action pure.
- Speaker #0
Oui, zéro friction.
- Speaker #1
Zéro, zéro. De l'autre côté, sur Sumeria, et donc cette application qui concentre nos services, notamment de compte courant, là, on a voulu apporter, comme je disais tout à l'heure, des innovations radicales. Et quand on regarde, pour 75% des Français, quel est le quotidien de leur compte courant, la réalité, c'est que, même s'il y a plein d'alternatives, La réalité, c'est que 75% des Français ont un compte courant pour lequel ils payent tous les mois, sur lequel il n'y a aucune rémunération des dépôts, et je vais y revenir parce que c'est quand même un gros sujet, sur lequel ils ont une carte qui est moche, moche, et sur laquelle il y a d'importants frais. quand ils l'utilisent à l'étranger. Ça, c'est la réalité de 75% du marché français. Bon, il y a sûrement moyen de faire mieux que ça. On peut rajouter là-dedans deux ou trois petites choses supplémentaires. La première étant que... L'historique et les balances, enfin les soldes, se mettent à jour, certainement pas en temps réel pour la plupart, que quand je lis mon relevé, je comprends une ligne sur deux, parce que c'est tout un tas d'acronymes qui sont pas faits pour moi, que, avec un peu de chance... j'ai une carte et une carte unique et que si je fais des achats sur internet dans certains sites même lesquels j'ai pas confiance je vais devoir donner ces numéros de carte et que ça m'expose à des risques j'en passe et des meilleurs enfin vraiment un produit qui est utilisé par tous chaque jour et dont le niveau d'évolution est indigent par rapport aux possibilités offertes et par la technologie et par la réglementation. Donc c'est évidemment notre rôle de chef innovateur, de chef disrupteur, comme on dirait en anglais, de first mover, et donc d'amener ces innovations-là. Et donc on a créé avec Sumeria un compte courant qui est gratuit, sur lequel les dépôts sont rémunérés. 4% jusqu'à la fin du mois d'août, 2% après, sur lesquels la carte est belle et gratuite et qui n'a pas de frais quand on l'utilise pour payer à l'étranger. Évidemment, les soldes et historiques sont mis à jour en temps réel et on peut faire des cartes éphémères qui ne servent que pour un seul paiement virtuel. quand on veut payer sur des sites internet dans lesquels on a moyennement confiance. Un autre point qui est vraiment important, pour revenir sur l'histoire de l'historique de paiement de mes relevés comptes, je peux rechercher aussi loin que mon premier paiement, et je peux moi-même ajouter des commentaires sur les transactions pour pouvoir m'y retrouver et comprendre ce à quoi elles correspondent, mais aussi... Quand je ferai ma recherche, retrouver la transaction parce que j'ai commenté moi, je peux aussi ajouter une photo du ticket de caisse. Par exemple, on peut prendre l'idée d'avoir acheté un jour un sèche-cheveux ou un appareil photo quelque part, et un an et demi plus tard, avoir besoin de la garantie. C'est toujours bien d'avoir le ticket de caisse. Bon, mais parlons de cette histoire de rémunération parce que c'est quand même un sujet. Aujourd'hui, en France, les comptes courants... des Français ne sont pas rémunérés. Alors j'entends beaucoup, depuis qu'on a lancé le 15 mai cette offre, de gens qui disent oui mais il y a le livret, il y a tous les livrets réglementés, etc. Ok, c'est vrai, tout ça existe. Néanmoins, il y a 550 milliards d'euros, ça c'est les chiffres de la Banque de France au 31 mars 2024, qui dorment. non rémunérés sur les comptes courants des ménages français. Je ne parle pas des entreprises, je parle des ménages. Et donc, si on partait du principe que les banques ne touchaient que la rémunération de la BCE avec le taux des dépôts, et qu'elles n'en faisaient rien d'autre, ce qui n'est pas le cas, elles font mieux que ça, mais admettons même qu'elles ne faisaient que ça, on est en train de parler d'une manne de 20 milliards qui n'est pas partagée avec les Français. Ce n'est pas normal. Ce n'est pas logique, ce n'est pas le cas dans bien d'autres pays, y compris autour de nous. Donc il n'y a pas de raison particulière que les Français soient privés de ça. Donc cette histoire de livrer de ci, de là n'est clairement pas une excuse à quoi que ce soit. Cette situation a été bâtie à une époque. où il y a eu un accord entre le gouvernement français et les banques, pour ce qu'on a appelé le NIMI. C'est-à-dire, d'un côté, on ne rémunère pas les dépôts des comptes courants, mais d'un autre côté, on ne facture pas ni les chèques, bon, c'est plus vraiment d'actualité, ni la tenue de compte. Or, on voit bien qu'entre-temps, la tenue de compte est facturée, et d'ailleurs, ce sont des frais qui augmentent très régulièrement, quasiment tous les ans, mais que la rémunération n'est toujours pas là. Donc, on a cassé un côté du NIMI, mais l'autre côté est toujours là. Et donc on comprend bien que, bon, c'est pas idéal. C'est pas idéal en tout cas pour le client. Et encore une fois, on comprend pourquoi ceux qui ont cette manne et ont construit leur structure de coût sur le fait de disposer de cette manne n'ont pas envie de le faire. Mais c'est pas pour ça qu'en tant que client, on doit se satisfaire de ça. Et nous, on construit d'abord et avant tout ces services pour nous, pour nos proches, pour des gens. qui nous sont chers, et ensuite pour tout le monde. Et donc évidemment, on n'allait pas laisser ça comme ça. Et on m'a demandé l'autre jour, quelle serait la plus grande réussite pour Sumeria ? Je dis, pour moi, la plus grande réussite serait que demain, un peu comme ça a été le cas avec Lydia, quand on regarde l'initiative, par exemple, Pélib, des banques, qui connaît un certain succès. Et donc finalement, on arrive à une situation où, avant, il fallait cinq jours pour envoyer de l'argent à quelqu'un. Entre le temps d'ajout du bénéficiaire, puis le temps de transfert, et il fallait connaître son IBAN, et si, et là, et aujourd'hui, avec le 06, on peut envoyer de l'argent instantanément, quasiment pour tout le monde, donc la situation de consommateur s'est significativement améliorée, et bien là aussi, on espère qu'un jour... Tous les acteurs rémunéreront les comptes courants en France comme ailleurs et on aura été un acteur plus que majeur de la transformation du secteur bancaire.
- Speaker #0
Vous auriez changé le marché quoi.
- Speaker #1
C'est l'idée.
- Speaker #0
Et on espère ça évidemment. Je veux bien qu'on revienne un petit peu juste là sur les derniers mois avant de se projeter dans le futur. Mais tu disais justement évidemment ça pouvait créer de la confusion etc. tout ce changement. Comment ça a été reçu ? Quelles sont un peu les réactions ? Est-ce que les clients sont satisfaits ? Est-ce que vous avez perdu des gens en route, etc. ?
- Speaker #1
Alors, quand on fait des gros changements comme ça, on a toujours tout l'éventail des réactions. Et ceux qui, généralement, se manifestent le plus, c'est ceux qui sont mécontents.
- Speaker #0
Comme toujours.
- Speaker #1
Oui, logiquement. En vrai, logiquement, quand je suis content, je continue. On a la chance quand même d'avoir des gens très contents qui se manifestent. Mais quand on regarde après les faits, ce qu'on voit, c'est que... Il y a évidemment des gens qui sont mécontents du changement. On nous a beaucoup dit qu'on n'avait pas prévenu, qu'on n'avait pas informé. Bon, la réalité, c'est qu'on a fait beaucoup de ça, mais que... Et moi le premier, hein. Quand on n'est pas un utilisateur très actif d'un service, on ne lit pas nécessairement les e-mails, qu'on en reçoit des centaines, ça devient très difficile. De temps en temps, si j'ai une pop-up dans l'app, mais que je n'utilise pas très souvent, quand j'y vais, c'est pour faire une action, et quand j'ai une pop-up qui me dit Attention, il y a une nouveauté je vais cliquer sur Fermer Et on ne peut pas... non plus empêcher les gens d'utiliser le service juste pour qu'ils lisent ce qu'on a à leur raconter. On a eu beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de presse, plus de 130 articles au moment du lancement de Sumeria, mais tout ça ne suffit pas, et il y a beaucoup de surprises quand on n'avait pas eu l'info, quelle que soit la raison pour laquelle on ne l'a pas eu. Et donc, on a eu beaucoup de gens qui ont dit, oh là là, mon Dieu, c'est horrible, vous m'avez pris en otage, vous m'obligez, pourquoi vous m'avez enlevé Lydia, moi, je voulais juste rembourser mes amis. Tout ça était évidemment faux, on n'avait pas pris personne, on n'avait pris personne en otage, ça c'est un, évidemment, personne, jamais, mais aussi, on avait au contraire recréé l'application Lydia, la plus pure, celle qu'il voulait. Et donc, elle était disponible. Alors, sans doute qu'on n'avait pas... assez forcer la migration de ceux qui ne faisaient que utiliser le service Lydia à l'intérieur de l'application en commune. Et on fait ça de manière plus active maintenant.
- Speaker #0
Et vous avez des bons résultats là-dessus ?
- Speaker #1
Oui, on a des bons résultats. Les notes sur le store de l'application Lydia sont très bien. C'est l'application numéro 1 en finance depuis le mois de mai. Très loin devant les autres. Je crois que maintenant, elle est toujours dans les 25 premières applications gratuites les plus... chargé en France, mais elle est restée longtemps dans le top 10. Donc on a ce mouvement, commence à arriver, mais, évidemment, ça s'est un peu fait dans la douleur. C'est malheureux, mais c'est comme ça. Par ailleurs, sur la partie Sumeria, dans les changements... qui ont été vraiment très marquants. On a changé le nom, on a changé l'icône, on a changé la couleur, on a changé l'interface, même si la structure est toujours la même, compte, carte, historique. Et tout ça a pu générer, bien sûr, de la surprise, de la confusion, un peu d'agacement chez un certain nombre. Mais ce qu'on a vu dans les faits, c'est qu'il y a peut-être quelques milliers ou dizaines de milliers de personnes qui ont arrêté d'utiliser les services temporairement ou définitivement on verra j'espère temporairement évidemment parce que ça n'a jamais été l'intention mais aussi ce qu'on voit c'est que le gros des utilisateurs continue d'être actif quand je dis le gros l'immense part des utilisateurs qu'on a la chance d'avoir aujourd'hui plusieurs millions d'utilisateurs dans cette application, que les nouveaux utilisateurs et les power users, donc ceux qui utilisent vraiment comme compte courant, sont massivement satisfaits et ont fait beaucoup d'interviews clients, mais aussi on peut le voir dans les enquêtes plus quantiques ou dans les commentaires. Et enfin, ce qu'on a pu voir, c'est que le système de rémunération du compte courant fonctionnent puisque les dépôts de nos utilisateurs de cartes ont augmenté de plus de 50%. Et ça, on parle de beaucoup d'argent. D'accord. Et donc ça, ça dit qu'il y a un mouvement.
- Speaker #0
Que la promesse intéresse.
- Speaker #1
Et surtout, on paye cette rémunération tous les mois. Et donc on voit à chaque mois, au moment où on paye, l'argent déposé sur les comptes remontait. en milieu de mois, ce qui n'arrive jamais. Normalement, du 5 au 26, c'est une pente droite descendante sur les salauds de cheval. Là, ça remonte et on voit aussi pas mal de bouche à oreille se créer, donc un début d'effet de réseau avec une augmentation significative du nombre de clients qui ont perçu cette rémunération entre le mois de juin, donc pour le mois de mai, et au mois de juillet, donc pour le mois de juin. Donc on est assez confiant sur le fait que la promesse, plus elle est tenue et plus elle est matérialisée, et plus la satisfaction et le fait de devenir finalement un ambassadeur de Sumeria, comme ils l'ont été dans le passé pour Lydia, se matérialisent aussi.
- Speaker #0
Moi j'ai une question quand même, parce que ça a l'air super pour les clients, mais toi à la fin, comment vous gagnez de l'argent ? C'est quoi le business model exact de la solution ?
- Speaker #1
Alors, les sources de revenus sont multiples. Mais les principales sources de revenus sont d'un côté les revenus qu'on peut appeler d'usage. Donc les revenus d'usage, c'est je paye pour utiliser. Par exemple, on a... des offres d'abonnement, soit pour la carte Sumeria Noir qui permet d'avoir des plafonds plus élevés et des assurances, et soit pour notre offre d'aide à l'épargne qui s'appelle Sumeria Plus, où là aussi on a un beau démarrage. Là aussi l'idée c'est beaucoup de gens... savent qu'ils devraient épargner, qu'ils pourraient épargner. Ils ne le font pas parce que la mise en route est compliquée, parce qu'on leur raconte toujours tel produit, tel produit, avec tout un tas de spécificités. Là, on essaye de faire simple et d'actionner la mise en route, puis après, de structurer avec un peu de gamification pour rendre ça plus agréable. Et ça marche bien. Et donc, on a dans cette partie abonnement une part importante de nos revenus. Une seconde part des revenus, c'est ce qu'on appelle les revenus un peu passifs. Et donc, c'est les revenus qui sont générés par les dépôts des clients. Nous aussi, on est rémunéré sur les dépôts des clients. Pour l'instant, on rétrocède tout, mais on va ensuite, dans l'idée, partager. Et c'est une question de principe. parce que pour certains ça fait un petit montant mais en fait c'est le principe qui est là. Est-ce qu'on doit partager ou est-ce que finalement l'établissement qui tient mon compte doit tout garder pour lui ? C'est ça la question qui est posée aujourd'hui par cette offre Sumeria. Évidemment nous on a répondu avec il faut partager. Et puis donc les revenus qu'on appelle d'interchange donc ça c'est la petite part des frais payés par les commerçants quand un client de Sumeria mais aussi de n'importe quel établissement utilise sa carte alors le commerçant qui encaisse paye et une partie de ce qu'il paye comme frais revient à l'établissement qui est émetteur de la carte dans ce cas c'est nous. Donc ça c'est les revenus passifs que l'utilisateur ne paye pas c'est le système qui. qui reverse. Et puis on a une troisième source de revenus, qui sont les revenus de distribution, puisqu'on distribue un certain nombre d'offres, notamment sur du trading, actions, crypto, ETF, émettants précieux, crédits, qui aujourd'hui génèrent, pour l'IA Solutions, des revenus de distribution. C'est dans cet ordre-là.
- Speaker #0
Très clair, merci beaucoup Cyril. J'ai une question parce que c'est un sacré changement pour l'externe, évidemment, pour les clients, mais en interne, ça veut dire aussi, j'imagine, toute une réorganisation aussi des équipes, peut-être la façon de travailler, etc. Comment ça s'est passé ? Comment vous avez structuré les choses en interne pour réussir à mener un tel projet ?
- Speaker #1
Alors oui, tu as raison, c'est une restructuration en interne aussi, pas si lourde que ça, parce que les deux services, les deux applications s'appuient. Sur le même core banking system, qui est quand même une des parts très lourdes dans le développement de ce genre de service. Et donc justement la tenue de compte, les entrées, les sorties, les moyens de paiement, tout ça c'est le même core banking system, et donc ça c'est les mêmes équipes. Au-dessus de ça, on a finalement la partie application et expérience, dont un des éléments est là aussi commun, c'est la partie identification-authentification. puisque avec les mêmes login et mot de passe, identifiants et mot de passe, je peux me connecter aux deux services. Et donc ça, c'est aussi une équipe commune. Et donc ce qui reste, c'est vraiment la partie expérience applicative. Et là, on a des équipes dédiées qui permettent d'avoir pour chaque service une roadmap maintenant autonome et la possibilité de réinvestir dans de l'innovation dans l'un. sans que ça impacte l'autre. Et ça, c'est très important, parce qu'on voyait bien que dans la situation passée où tout était mélangé, l'innovation dans l'un impactait l'autre. Voilà, donc c'est pour ça qu'on a pris ces décisions. Donc on a effectivement scindé les équipes expérientielles et applications. Donc toute la partie fronte, visible par les clients, en deux équipes. Après, pour tout ce qui est métiers un peu plus réglementés, conformité, lutte contre le blanchiment, financement du terrorisme, lutte contre la fraude, tout ça. Finalement, ça reste des équipes communes, parce que c'est les mêmes métiers, même si on a mis en place quelques spécificités pour l'un et pour l'autre. Mais,
- Speaker #0
c'est les mêmes équipes. Au-delà des deux grèves,
- Speaker #1
il y a des produits qui n'existent pas. On ne peut pas avoir une carte sur Lydia, donc c'est rien de regarder dans Lydia. Mais sinon, c'est les mêmes équipes en interne.
- Speaker #0
Et peut-être dernier sujet de notre conversation, avant de passer plus aux questions de fin, mais vous faites partie des... plus grosses fintechs, je pense, qui sont en relation directe, en B2C, quoi, avec les clients particuliers. Et la relation client, c'est un vrai sujet, en B2B et en B2C, mais bon, avec les clients particuliers, encore peut-être plus, parce que c'est vraiment très personnel, quoi, comme relation, je veux dire.
- Speaker #1
Et c'est un sujet sensible.
- Speaker #0
Ouais, en plus. Comment ça se passe, votre relation client aujourd'hui ? C'est quoi les différents canaux de com'que vous utilisez en fonction du parcours client ? Comment vous êtes organisé sur cet aspect-là ?
- Speaker #1
Alors, évidemment, c'est essentiel. C'est un des facteurs clés de la confiance, au même type que le produit, ou que d'ailleurs le corps banking qui gère les opérations, s'assurer que les chiffres soient toujours justes, des milliards de fois, c'est sans aucune erreur, c'est la base. Et donc... Je vais partager un truc qui illustre la manière dont on réfléchit ici, le projet. Un bancaire s'appelle MMB. C'est un projet dont on a aujourd'hui une première partie qui est disponible. C'est le compte courant avec Sumeria. Mais il y a bien sûr plein d'autres choses qui vont arriver demain avec cet agrément d'établissement de crédit. Il s'appelle chez nous en interne MMB pour My Mother's Bank. Et ça, ça veut dire beaucoup. Ça veut dire... Oui, c'est la banque de ma mère, c'est entendu, mais c'est anecdotique. Elle a un billet. Mais ça veut dire aussi qu'on construit ces services-là pour nos proches, pour des gens vraiment auxquels on tient, sincèrement. Et donc, une des grandes règles qu'on a ici, c'est quand on doit faire quelque chose et qu'on n'a pas nécessairement une description extrêmement précise de... Un arbre de décision, alors l'arbre de décision est très simple, la première question c'est est-ce que je le ferai pour ma mère ? C'est pas pour ma mère, ça peut être pour une personne très proche, c'est pareil. Est-ce que, si la réponse est non, alors je ne le fais pas, je challenge la demande. Et si c'est oui, deuxième question en cascade, est-ce que je le ferai comme ça pour ma mère ? Et là encore, si la réponse est non, je challenge la manière de faire, et si la réponse est oui, je peux le faire. Le tout, bien sûr, dans le cadre de la réglementation de la conformité et compagnie, puisqu'on n'est pas dans un domaine qui est n'importe lequel, on est dans un domaine qui est très encadré. Et ça, ça dit de tout. Ça dit de comment on va traiter l'expérience client dans le produit, ça dit aussi de comment on va traiter l'expérience client en termes de relations client. Et on a donc un certain nombre de canaux de communication. Évidemment, le principal canal, c'est l'application. Dans l'application, je vais retrouver plusieurs possibilités. La première possibilité qui est un échange par message avec nos conseillers. La deuxième possibilité, si je veux essayer d'avoir une réponse instantanée, c'est la possibilité d'interagir avec un chatbot, ou plutôt un outil automatisé de recherche dans notre base de connaissances, organisée pour répondre aux principales problématiques clients. Et là, ça permet d'avoir des réponses en instantané. Si je ne les ai pas, évidemment, je peux écrire à mon conseiller. Et puis, on a ensuite des canaux plus traditionnels, téléphones, pour les situations d'urgence avec la carte, c'est une obligation, mais aussi pour nos utilisateurs de la carte Sumeria Noire. Parce que c'est effectivement un traitement qui est coûteux et qui est aujourd'hui réservé à cette partie de notre clientèle. Les autres, paye zéro. Et donc forcément... Et on s'est posé la question de savoir si on faisait payer tout le monde, est-ce qu'on pourrait faire ça ou pas ? Et pour l'instant, l'arbitrage, c'est que c'est mieux de ne pas faire payer et d'interagir à l'écrit. mais peut-être qu'un jour on changera cet arbitrage. On est en train de tester des nouveaux canaux. de communication qui pour l'instant sont assez prometteurs. Le premier c'est évidemment du chat temps réel avec un conseiller humain. Voilà, on commence à déployer un peu plus massivement cette possibilité là et on est en train de tester la possibilité pour nos clients de nous laisser des vocales.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Et ça marche bien ? On a commencé il y a quelques semaines, ça fait deux semaines je crois qu'on commence ce pilote-là, mais c'est prometteur.
- Speaker #0
Ok. En même temps, c'est vrai que parfois à l'oral, c'est beaucoup plus simple d'expliquer que d'écrire un long pavé.
- Speaker #1
C'est ça l'idée. Et puis pour certaines personnes, l'écriture est difficile. Et donc on a trouvé que le vocal était sans doute un moyen relativement inclusif de donner une... interaction facile dans le cadre de cette relation client. Donc c'est pour ça qu'on teste cette possibilité. On croit beaucoup dans l'inclusivité de la tech, qu'une bonne tech est là pour rendre les choses plus simples à ceux pour qui c'est le plus difficile.
- Speaker #0
Intéressant, très intéressant. Et du coup, j'entends que vous avez à la fois, enfin beaucoup d'humains en fait, dans cette relation client, et une partie d'automatisation. C'est quoi le... pourcentage, entre guillemets, selon toi ? Et est-ce que tu penses qu'à l'avenir, vous allez avoir encore plus de technologies pour vous aider dans cette relation client ? Ou que vous allez rester très... une relation client gérée par des humains ?
- Speaker #1
Alors, les deux. Les deux. On investit beaucoup dans la technologie, notamment dans la technologie d'IA, mais pas que. Mais dans la perspective, soit de rendre la... partie chatbot dont je parlais plus pertinente et donc d'augmenter le pourcentage des requêtes qui trouvent leur réponse via ce canal-là. Et ça, c'est tout bénéfice parce que finalement, si j'ai l'information tout de suite, même à 3h du matin, c'est quand même bien, quoi. L'autre partie, c'est investir dans la tech pour aider nos conseillers. pour les rendre le plus rapide tout en restant extrêmement pertinent dans la réponse qui est apportée à nos clients parce qu'évidemment le délai de réponse compte et si je dois chercher Ça prend du temps. Si un travail d'analyse préalable sur les intentions de la communication reçue, qu'elle soit en vocal ou à l'écrit, puisque maintenant on peut transformer facilement du vocal en écrit et ensuite aller utiliser des outils d'IA génératif pour aller justement piocher dans des bases de connaissances qui sont multiples chez nous, et pour proposer des pistes de réponse à nos conseillers afin qu'elles soient... plus pertinent plus vite. C'est très important. On investit beaucoup dans la technologie, mais pas pour effacer l'humain, mais pour rendre l'humain en capacité de délivrer un meilleur service à nos clients. Et puis, comme on est vraiment, sans doute... Passionné par cette relation humaine directe aussi, on va ouvrir à Paris un espace physique, un lieu physique, où on pourra recevoir des clients, des prospects, des curieux, présenter des nouvelles choses. C'est pour dire qu'on croit vraiment dans le fait qu'on puisse être en ligne et très humain, et même pourquoi pas très physique.
- Speaker #0
Dernière dernière question, enfin dans les dernières questions Cyril, ça fait plus de dix ans maintenant que tu es à la tête de Lydia et de cette aventure un peu incroyable je pense, en tout cas de l'extérieur.
- Speaker #1
Extraordinaire.
- Speaker #0
Tu reportes quel regard dessus et tu fais quoi toi comme bilan à titre personnel de tout ça ?
- Speaker #1
Je crois que je peux dire de manière assez honnête que je m'estime extrêmement chanceux. de pouvoir vivre une telle aventure au quotidien et 13 ans après avoir commencé puisqu'on a commencé cette aventure dans les tout premiers jours de septembre 2011 avec Antoine Porte d'avoir encore à ce point de l'envié de la passion du feu de l'envié vraiment d'en faire encore plus d'aller explorer de nouveaux territoires d'aller encore plus loin et je crois que ces différentes étapes du développement de l'entreprise et aujourd'hui cette nouvelle étape avec Sumeria mais aussi le fait qu'on va réinvestir dans la partie à un paiement avec Lydia, le fait d'aller chercher un agrément d'établissement de crédit, dit à quel point on se projette loin dans l'avenir et à quel point on trouve que c'est non seulement une aventure humaine et une aventure professionnelle qui sont incroyables. Et puis aussi, il faut le dire, la fierté de ce qui a été accompli. Assez peu de gens sur des sujets aussi sensibles, en partant de zéro, en n'ayant aucune connaissance. on n'avait aucun moyen, en ne venant pas de là, en ne se connaissant même pas entre eux, ont eu la chance de bâtir des produits, des services, des entreprises qui sont autant utilisés, aimés. On l'a dit tout à l'heure, le jeu de fer à l'Iga, donc vraiment cette appropriation de la marque, le fait que cette marque est entrée dans le quotidien des Français. Et puis, bien sûr, mon rêve d'Europe. d'aller plus au-delà de nos frontières hexagonales. Et je crois que ça aussi, ça nous tient bien à éveiller et ça nous permet de nous projeter encore pour de nombreuses années dans cette aventure. Donc évidemment, beaucoup, beaucoup, beaucoup de sacrifices, beaucoup de travail, beaucoup de doutes, beaucoup de moments difficiles. Mais quand on regarde rétrospectivement ces 13 dernières années, quelle chance !
- Speaker #0
C'est bien et ce n'est pas fini, donc c'est ça qui est spécial.
- Speaker #1
Le meilleur est à venir.
- Speaker #0
Ma dernière question, parce qu'on se fait mettre à la porte, à raison parce qu'on dépasse le délai. Voilà,
- Speaker #1
bavard.
- Speaker #0
Tu ? Un peu. Dernière question, est-ce que tu as un entrepreneur, une entrepreneuse de la fintech ou une fintech que tu admires particulièrement et pourquoi ? Maintenant, je te poserai une autre question, mais on n'a pas le temps.
- Speaker #1
Évidemment. Et ce n'est pas très original. C'est Olivier Goua. Je crois que depuis qu'on a créé ensemble avec d'autres l'association France Fintech il y a maintenant presque dix ans, j'ai toujours eu pour Olivier une forme de passion. Et j'ai toujours dit c'est le meilleur d'entre nous. Malheureusement, la vie a éprouvé cette capacité à être le meilleur d'une manière extrêmement violente. quand il a été diagnostiqué de la maladie de Charcot. Et étonnamment, au lieu de se sentir finalement victime, de se recroqueviller, il a déployé de manière encore plus extraordinaire ses grandes forces et ses grandes humanités pour finalement faire de ce sujet-là un sujet qui concerne maintenant... tellement de gens alors que c'était un sujet qui était un petit peu sur le côté. Il vient d'ailleurs d'être nommé président de l'association pour la recherche sur la sclérose latérale amyotrophique, l'ARSLA, donc la maladie de Charcot. Et je crois que pour tous les malades, pour tous les chercheurs, comme ça a été pour la FinTech, c'est une chance immense d'avoir une personne d'une telle humanité comme porte-drapeau, comme héros, comme super-héros, et donc évidemment Olivier.
- Speaker #0
Eh bien, top. Merci beaucoup, Cyril, pour cette discussion.
- Speaker #1
Merci, Annaëlle.
- Speaker #0
Vous êtes arrivé au bout de l'épisode de Fintech de cette semaine. Merci pour votre écoute. Si l'épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager avec une ou deux personnes de votre connaissance et éventuellement à nous laisser un commentaire et une note sur les App Store. Merci beaucoup. À la semaine prochaine.