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#56 - David Dumont - OIB Solutions

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32min |04/02/2025
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#56 - David Dumont - OIB Solutions

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32min |04/02/2025
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Description

Ce nouvel épisode de FinTeach a été enregistré en direct de FinTech R:Evolution, en octobre 2024. Anaëlle Gautier y reçoit David Dumont, co-fondateur d'OIB Solutions, une plateforme pour la distribution des produits d'assurance.

Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue ! Vous écoutez Fintech, le podcast de France Fintech, qui donne la parole à celles et ceux qui réinventent la banque et l'assurance. Litchi, Ulule, Luco, Bankin, Lydia, Conto, vous avez sans doute déjà entendu leur nom au moins une fois, vu leur pub dans le métro, et peut-être même utilisé leur service. Saviez-vous qu'on les appelle Fintech, AssureTech et RegTech, Contraction de Finance, Assurance, Régulation et Technologie ? C'est pour apprendre à les connaître et mieux comprendre les enjeux de leur métier que nous avons créé Fintech. Je m'appelle Annaëlle Gauthier et chaque semaine, je vous emmène à la rencontre de ces entrepreneurs et entrepreneuses qui façonnent les nouveaux services financiers. Bonne écoute ! Ce nouvel épisode de Fintech a été enregistré en direct de Fintech Révolution en octobre 2024. J'y reçois David Dumont, le co-fondateur de Fintech, et Jean-Claude Bouchard, le fondateur de Fintech. cofondateur d'OIB Solutions. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour David ! Bonjour Annaëlle !

  • Speaker #0

    Merci beaucoup d'avoir proposé qu'on fasse cet échange sur Fintech. On profite d'être à Fintech Révolution pour enregistrer. Donc c'est très chouette. Est-ce que tu as passé une bonne journée déjà ?

  • Speaker #1

    Super journée. On était tout en bas avec un stand qui nous était dédié donc c'était super. On a vu passer beaucoup de gens. La salle est assez incroyable, donc félicitations aux organisateurs de ce super événement.

  • Speaker #0

    Merci, et on prend que ce soit enregistré, c'est toujours sympa. Est-ce que pour commencer, tu peux te présenter très rapidement en me disant qui tu es et ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    David Dumont, 40 ans déjà. Je suis entrepreneur et je suis le fondateur d'OIB Solutions, qui est un logiciel de core insurance, donc c'est un logiciel de gestion de police d'assurance pour des courtiers ou des assureurs.

  • Speaker #0

    Et on va évidemment en parler beaucoup plus en détail que cette brève description, parce que c'est un petit peu technique dit comme ça. Mais d'abord, j'aimerais bien que tu te présentes toi un peu plus personnellement avant l'entreprise. Est-ce que tu peux m'expliquer ce que tu as fait avant de fonder cette entreprise ?

  • Speaker #1

    Écoute, moi, je suis Toulousain. J'ai fait mes études à Toulouse. Et comme on dit, je suis monté à Paris. Donc, j'ai une formation financière et de statisticien. J'ai commencé ma carrière à la Société Générale dans des activités de marché. Je suis arrivé juste après l'époque Kerviel, donc c'était en pleine crise financière. C'était une expérience relativement intéressante parce que j'ai appris beaucoup de choses sur les process d'une grosse société, des process qui peuvent être quand même assez industriels sur ces activités de marché, une certaine rigueur aussi. parce qu'on n'a pas trop le droit à l'erreur sur ce qu'on peut faire. Mais au bout de six ans, j'ai eu envie de changer d'activité. Et en fait, avec un de mes collègues à la Société Générale, on a lancé une première société. Donc, on est parti. On a profité du premier Business Angel de France qui s'appelle Pôle Emploi, avec des ruptures conventionnelles. Et donc, on a créé cette société qui s'appelle Participe et qui a un petit peu pivoté au tout début. de son activité, puisqu'on s'était lancé dans une activité de crowdfunding au tout début. C'était vraiment au démarrage du crowdfunding. Et on s'est rendu compte qu'il y avait quand même beaucoup d'acteurs qui se lançaient. Et on s'était dit qu'on voulait proposer le logiciel pour ces acteurs-là. Et donc, on a rapidement pivoté et on a commencé à construire un logiciel qu'on a proposé à ce type d'acteurs. Petit à petit, on a élargi le type d'acteurs qu'on visait. On a proposé des solutions pour des sociétés de gestion qui commercialisaient des produits comme des SCPI par exemple, avec un réseau de CGP. On a commercialisé aussi des solutions pour les banques. que ça pouvait être des plateformes de vente de produits structurés par exemple, ce genre de choses. Ça a été une expérience assez enrichissante parce qu'on était à une époque, cette création-là c'était en 2014, les levées de fonds ce n'était pas ce que c'était il y a encore 2-3 ans, on avait quand même une certaine activité sur les levées de fonds, donc c'était des plus petites levées de fonds. Et on a réussi à construire la société comme ça et à atteindre des chiffres quand même assez intéressants et de passer de 0 à 1. avec cette société en faisant toutes les erreurs qu'on peut faire sur une première aventure entrepreneuriale. Cette aventure-là m'a beaucoup appris, on apprend beaucoup de ses erreurs et aussi de ses réussites. On a pu signer de très beaux deals avec de très belles sociétés. On apprend aussi ce que c'est qu'un cycle de vente qui va durer plusieurs mois, mais avec un beau contrat à la clé. Et puis en 2019, j'ai souhaité... créer une nouvelle activité. Je suis parti de Participe, j'ai quitté la société. Et à ce moment-là, j'ai voulu me rapprocher du secteur de l'assurance, qu'on adressait un petit peu, mais on visait plutôt des acteurs de type banque et société de gestion. Donc création d'un courtier slash comparateur, qui s'appelait Insurly, à sa création. Et donc là, on a commencé à proposer... des comparatifs d'assurance, plutôt pour des assurances de niche, pour ne pas être en frontal avec des acteurs qui avaient plus de moyens, comme le Lynx, les Furet, des moyens marketing qu'on n'avait pas. Donc j'ai créé cette société avec Nicolas Ruzig, qui gérait plutôt l'aspect technique, le CTO. Donc voilà, on a commencé à travailler beaucoup le référencement sur ce site, et donc ça a connu un certain succès. vraiment sur les assurances de niche type assurance voyage, assurance vélo, ce genre de produit. C'était quand même une activité qui reposait beaucoup sur Google, donc c'est beaucoup sur le référencement. Et on avait vraiment fait du très bon travail sur le référencement, donc on était plutôt contents de ce travail-là. Et il se trouve qu'en 2022, on a un acteur suédois qui est venu nous voir, qui nous a dit Bon les gars, vous avez un nom qui est un peu trop proche du nôtre. Et on n'avait peut-être pas fait toutes les recherches qui... qu'il aurait fallu faire sur les recherches d'intériorité de noms, etc. Et ils avaient beaucoup plus de moyens qu'on avait, parce que c'était une société qui avait levé 18 millions, etc. Donc ils ont commencé à mettre les avocats dessus. On a rapidement lâché, et on a changé de nom. Et en fait, ce changement de nom, il nous a fait perdre beaucoup du travail qu'on avait fait en référencement. Et en fait, cette difficulté passagère qu'on a eue, parce que c'est quand même un peu délicat de voir que Google, d'un coup... liés à ce changement-là, décident de faire tomber le référencement qui était le fruit de quelques années de travail. Donc, on s'est rendu compte qu'on était au final très dépendants de Google.

  • Speaker #0

    C'est un gras, les robots.

  • Speaker #1

    C'est un gras, voilà. Et je pense qu'il crée quand même une certaine instabilité aussi, même sans cette histoire de changement de nom. Je pense qu'il crée cette instabilité parce que, justement, si on n'est pas sûr de rester premier et qu'on passe troisième, quatrième, on n'a plus tout le flux et donc pour conserver ce flux, on va faire de l'advertising et donc on va payer. Donc bravo Google pour la puissance de ces algorithmes qui sont très instables pour rester premier en termes de référencement. Cette expérience de comparateur, elle nous a permis aussi de voir l'état de l'art sur ce qu'on appelle des extra-nets courtiers, parce qu'on était aussi courtier, donc on a pu être... on appelle ça coder chez les compagnies d'assurance ou chez des courtiers grossistes qui travaillent avec des courtiers qui vont distribuer les produits d'assurance. Et donc ça nous a permis de voir que, on était souvent sur des interfaces très anciennes, avec une expérience utilisateur assez terrible. Ça nous a permis de voir aussi que du point de vue des API, donc des tuyaux qui vont relier un logiciel à un autre. Très fréquemment, en fait, ils n'en avaient pas. Donc, soit ils n'en avaient pas, soit c'était des API qui étaient relativement anciennes et difficiles à mettre en place. Ce constat-là, plus la difficulté liée au référencement qu'on avait eu, plus également la rencontre avec celui qui est devenu notre troisième associé, Philippe Mangematin, qui est un expert de l'assurance et cofondateur de l'assureur Sena et du courtier cyber Stoic également. Donc la rencontre avec Philippe a fait qu'on s'est dit qu'il y avait sûrement une opportunité sur la création d'un logiciel qui allait proposer aux courtiers et aux assureurs une certaine agilité. Et donc on a revendu le portefeuille qu'on avait constitué sur notre comparateur à un autre courtier et on s'est dédié à 100% sur notre activité logicielle OIB Solutions. Donc OIB Solutions qui est né... en septembre 2023.

  • Speaker #0

    Pas de problème de nom cette fois-ci, c'est bon ?

  • Speaker #1

    Pas de problème de nom, a priori, on a regardé, personne ne s'est manifesté. Pas de souci de ce point de vue-là. Et puis même, je dirais que si on avait un jour, ce serait moins gênant parce que notre activité, elle ne repose plus sur Google. C'est une activité où on revient sur une activité logicielle avec des cycles de vente relativement longs, etc. Donc, création en septembre 2023 d'OIB Solutions. Et je dirais qu'on a été relativement performants sur le lancement de par le fait qu'on avait fait chacun... dans le passé, pas mal d'erreurs sur nos premières aventures entrepreneuriales et qu'on avait pu bénéficier de toute cette expérience, on a pu aller relativement vite dans les signatures de nos premiers clients et ce genre de choses. Et puis, on n'est plus des petits jeunes qui sortent de l'école. Donc, d'avoir quelques cheveux blancs, c'est un certain atout et ça permet de gagner un peu plus aussi la confiance de nos clients. Voilà, donc cette expérience dans le logiciel et dans l'assurance a fait qu'on a pu signer assez rapidement. nos premiers clients. Donc peut-être je peux revenir un petit peu sur ce qu'on fait.

  • Speaker #0

    Je veux bien que tu m'expliques un peu ce que vous faites plus en détail et peut-être nous parler justement de vos clients. Si tu as quelques exemples de use case, comme ça on voit aussi à qui vous vous adressez.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors, je vais peut-être t'expliquer l'organisation dans l'assurance. Dans l'assurance, tu as des acteurs de proximité qui sont ce qu'on appelle des courtiers distributeurs, des agents généraux. qui vont être vraiment le courtier qui est au contact direct du client. Ces gens-là travaillent avec soit directement un assureur, ils peuvent travailler aussi avec ce qu'on appelle un courtier grossiste ou un courtier délégataire, dans le sens où ce courtier-là a une délégation d'un assureur. Donc l'assureur lui donne le pouvoir d'émettre des polices d'assurance en son nom, directement, sans que ça soit validé à chaque fois par l'assureur. Donc, OIB Solutions ne s'adresse pas aux courtiers de proximité, aux courtiers vraiment distributeurs, à l'agent général qui a son magasin dans la rue, mais va plutôt s'adresser à un courtier délégataire ou un courtier grossiste qui lui-même va travailler avec un réseau de courtiers distributeurs. Et on peut travailler aussi avec des assureurs directement. Et donc ce qu'on leur propose, c'est un logiciel de core insurance, donc un logiciel de gestion de police d'assurance. Et pour faire simple, ces gens-là ont un produit d'assurance, ils doivent le distribuer. Ils vont le distribuer soit en direct sur un site internet, directement au client, soit via un réseau de courtiers, soit aussi en mode affinitaire, c'est-à-dire via des distributeurs qui peuvent être des retailers. L'affinitaire, ça veut dire vendre un produit d'assurance conjointement à un bien ou à un service. Donc tu peux vendre un téléphone par exemple et vendre une assurance smartphone avec. Donc nous, il faut qu'on soit en mesure de se brancher sur une interface purement B2C, un site internet. Il faut qu'on soit en mesure de donner une interface pour les courtiers distributeurs, donc sur ce qu'on appelle dans l'assurance un extra net. Donc les courtiers distributeurs vont se connecter à un extra net et renseigner les informations du client. Voilà, c'est souvent le cas pour des assurances pour les entreprises, des RC professionnels ou ce genre de produits. Et du coup, le mode de distribution affinitaire également. Donc là, il faut qu'on soit en mesure de fournir... des API pour un Fnac, un Darty, qui va vendre le téléphone et qui va vendre l'assurance en même temps. Donc, il y a tous ces canaux de distribution qu'on branche à notre système, OIB Solutions, et tout retombe dans notre système. À partir de là, qu'est-ce qu'on fait ? On a tout un module pour configurer le produit d'assurance, parce que je te parle d'un exemple d'assurance téléphone. très simple tu te couvres contre le vol contre la casse et bon le tarif c'est 50 euros l'année 100 euros l'année je sais pas maintenant tu as des assurances qui peuvent être beaucoup plus complexe par exemple des assurances dommages ouvrages qui vont être souscrite par des promoteurs immobiliers des assurances brides machines etc ou là tu vas avoir beaucoup d'informations à renseigner beaucoup de règles de souscription etc donc nous il faut qu'on soit en mesure d'embarquer toute cette complexité liée aux règles de souscription Il faut qu'on soit en mesure d'embarquer également toute la complexité liée à la tarification, sachant que sur un même produit d'assurance, tu peux avoir plusieurs assureurs avec plusieurs garanties. Donc il faut qu'on soit capable de tarifer telle garantie et telle autre garantie. Donc ça, c'est au niveau de la configuration du produit. Et donc il faut qu'on soit en mesure, une fois cette configuration faite, de fournir des API pour ceux qui veulent s'y brancher. Deuxième brique d'OEB Solutions, en dehors de la partie configuration du produit d'assurance, c'est gestion... de la police d'assurance. Donc, tu souscris peut-être à une assurance habitation, une assurance auto, tu vas vouloir faire un avenant, tu vas vouloir peut-être à un moment donné résilier ta police d'assurance. Et en fait, sur toutes ces actions que tu vas pouvoir réaliser, il y a quand même une certaine complexité technique derrière. Pour les avenants, il faut qu'on soit en mesure de garder un historique de tout ce qui a été changé sur la police d'assurance. Sur les résiliations, il y a des délais réglementaires à respecter en fonction de ton motif de résiliation. Voilà donc il faut qu'on soit en mesure nous de gérer toute cette complexité là, de gérer également toute la partie cotisation, tous les mois tu vas payer ton assurance, qu'est ce qui se passe en termes de rejet, comment on va traiter ce rejet, comment on va relancer le client etc. Et puis, tu as tout un module aussi pour l'organisation des gestionnaires, avec gestion de tâches, gestion d'alertes, etc. Et donc là, on couvre tout le périmètre de la gestion d'une police d'assurance. Donc ça, c'est le deuxième gros module qu'on a chez OIB Solutions. Et ensuite, on a des modules un peu plus annexes qui sont liés à la réglementation, à la conformité. Donc typiquement, un assureur ou un courtier, c'est quand même un acteur qui doit répondre. à une réglementation qui est quand même assez costaud. Il y a plein de normes, voilà. Et donc, par exemple, on a la question de la conformité. Peut-être que tu ne le sais pas, mais quand tu souscris à une assurance auto, l'assureur ou le propriétaire doit vérifier que tu ne figures pas sur un fichier de gel des avoirs, de la CPR, Autorité de Contrôle Prudentielle et Réglementaire. Donc ils doivent aussi vérifier que tu n'es pas une personne politiquement exposée, tu dois vérifier que tu n'es pas une personne sanctionnée internationalement, ce genre de choses. Donc il y a certaines choses qui se passent quand même en arrière-plan que toi assuré tu vois pas et ce sont des choses qui sont imposées aux courtiers et aux assureurs et donc nous on leur fournit tout ce bagage technologique là qui leur permet de répondre aux exigences réglementaires. On inclut aussi des modules de fraude où là on va brancher d'autres systèmes. Nous notre métier c'est pas forcément d'aller analyser un pdf pour savoir s'il a été trafiqué. mais il y a d'autres sociétés qui font ça très bien et on va se brancher à ces logiciels-là. Donc si je dois résumer un peu la philosophie d'OIB Solutions, c'est d'une part donner une certaine flexibilité, une grande modularité sur la construction des produits d'assurance et la manière dont ils évoluent au fil du temps du point de vue de l'assureur et du courtier, qu'ils puissent eux-mêmes changer le plus possible ces éléments-là sans passer forcément par nous.

  • Speaker #0

    Et jusqu'à présent, quel type de système ils avaient en place ? Comment ils faisaient jusqu'à présent pour changer tout ça ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. Parce que ce qu'on voit sur le marché, c'est que soit ce sont des concurrents à nous, ce sont souvent des logiciels qui datent quand même de 10-15 ans, donc qui sont sur des technologies un petit peu plus anciennes, qui sont un petit peu moins agiles. Donc ça, c'est la première chose qu'on peut voir. Et la deuxième chose, c'est des courtiers ou des assureurs qui vont tenter des développements en interne. Et donc ça, c'est clairement un choix stratégique de la part de la direction de ces acteurs-là. Mais il faut bien comprendre que la tech pour des assureurs ou pour des courtiers, c'est un métier à part. Donc leur métier à eux, ce n'est pas d'être fournisseur de tech ou créateur de tech. Et en fait, nous, on est... Du coup, c'est un peu une opportunité pour nous parce qu'on se rend compte que ces acteurs-là vont, au bout d'un moment, faire marche arrière. Ils vont faire marche arrière parce qu'il y a ce qu'on appelle une tech legacy qui devient un petit peu trop importante. Donc, ils ont tout ce logiciel qui va se construire petit à petit, où ils vont gérer difficilement l'évolution de ce logiciel-là, où ils vont avoir certaines contraintes, etc. Et donc, ils vont faire marche arrière parce que, en fait, tout simplement, ça ne suit plus du côté opérationnel. Donc... On va voir des clients où on a les opérationnels vraiment qui nous parlent, ils nous disent, nous oui on a le logiciel interne, mais en fait on est bloqué, parce qu'on aimerait sortir un nouveau produit d'assurance là dans les 3 à 6 mois, sauf qu'en interne on nous dit que ça ne sera pas avant l'année prochaine, parce qu'il y a les problèmes de production actuelle, ça doit être réglé, et puis pour faire évoluer, on est sur des technologies qui sont anciennes. Je discute avec un assureur qui est sur une technologie qui est... On n'est pas loin du MS-DOS, c'est vraiment des... C'est très très ancien.

  • Speaker #0

    Mais du coup, toi, tu te branches sur ce qu'ils ont déjà ou tu fais table rase de ce qu'ils ont déjà ?

  • Speaker #1

    Chez les gros acteurs, on va intervenir plutôt sur de nouveaux périmètres ou remplacer un petit périmètre et commencer sur ce périmètre et ensuite s'étendre. Sur de plus petits acteurs, on va être plutôt dans une logique de tout remplacer. Donc il y a aussi des problématiques de migration de l'ancien système vers OIB Solutions. Et ça, c'est des sujets quand même assez structurants et assez importants parce que ce n'est pas des... ce n'est pas forcément facile à réaliser. Mais du coup, pour revenir au point des anciens logiciels qu'on peut constater chez les assureurs, en fait, on se rend compte que sur des technologies relativement anciennes, ces assureurs vont se confronter à des gros problèmes d'évolutivité, parce que pour changer une petite fonctionnalité, le prestataire avec qui ils travaillent ou leurs équipements internes vont dire non, ça va prendre un an pour réaliser ça où le prestataire va dire que ça va coûter 500 000 euros pour changer un petit truc. Donc, ils se retrouvent complètement bloqués, ils n'ont pas le choix, et ils sont obligés de payer des montants astronomiques pour faire évoluer leur système. Donc, il y a clairement un souci de ce côté-là. Et donc, nous, on arrive comme un acteur innovant, agile, facile à implémenter. Et donc, je pense que pour ces acteurs-là, on vient résoudre, d'une part, ce souci d'évolutivité. Et puis, donc... une certaine agilité aussi qu'on va leur proposer sur l'évolution des produits d'assurance. Et puis aussi, je dirais que c'est parfois quelque chose qui est un peu négligé par soit leurs équipes en interne ou par des concurrents, c'est l'aspect expérience utilisateur, l'aspect d'avoir tout simplement un logiciel qui est joli et facile à utiliser. Et moi, j'aime bien la phrase... La forme, c'est le fond qui remonte à la surface parce que si on a une forme qui est un peu moche et pas facile à utiliser, on se dit peut-être que derrière ça a été fait aussi de la même manière. Donc on s'attache à avoir des interfaces qui sont jolies et de faire en sorte aussi que derrière ça soit aussi du solide, à la fois sur les fonctionnalités qu'on peut proposer et à la fois sur les infrastructures, parce qu'on a quand même de la donnée client, on est quand même un logiciel sur lequel repose l'activité. opérationnelle de nos clients. Donc c'est important de fournir un logiciel solide et c'est ce qu'on s'attache à faire à travers nos développements au quotidien depuis la création d'OIB Solutions.

  • Speaker #0

    Super, alors j'ai plusieurs questions à te poser. Une qui serait d'abord, c'est quoi votre business model concrètement quand tu vends à tes clients ?

  • Speaker #1

    Alors, on a une phase de mise en place où on va devoir configurer les produits d'assurance, configurer la plateforme, configurer les... les interfaces sur lesquelles ça va être souscrit, sur lesquelles les produits d'assurance vont être souscrits. Donc, on a des frais de mise en place. Et ensuite, on fonctionne sous forme de licence qui peut varier en fonction du nombre d'utilisateurs, du nombre de produits, de la complexité.

  • Speaker #0

    C'est classique en termes de modèle. Et après, tu disais qu'effectivement, vous permettiez d'avoir une solution beaucoup plus évolutive. Et comme tu le disais aussi, l'assurance, c'est quand même un secteur extrêmement réglementé. Les réglementations... changent aussi régulièrement et donc j'imagine qu'il y a aussi des enjeux liés à ça quand vous mettez en place les solutions chez vos clients.

  • Speaker #1

    Tout à fait donc ça c'est un point que tu soulignes qui est important donc je disais tout à l'heure les assureurs et les courtiers ils sont bombardés de réglementations de conformité etc donc il y a FIDA qui est une nouvelle loi qui va arriver qui va forcer entre guillemets les acteurs de l'assurance et les courtiers ceux qui sont détenteurs de l'information du client. de partager cette information à des tiers avec bien sûr l'accord de l'assuré. Et en fait, on peut transposer ça à ce qui s'est passé dans l'univers de la banque avec la DSP2, qui a forcé les banques à s'équiper d'infrastructures ouvertes, d'API, et d'autoriser l'accès à l'historique de transaction à des tiers pour des finalités diverses et variées. Et donc, c'est ce qui est en train d'arriver dans le monde de l'assurance. Je pense qu'il y a une complexité qui est un petit peu plus grande dans le monde de l'assurance parce qu'on a une diversité d'acteurs qui est un peu plus grande. Bien sûr, il y a des grands assureurs, mais il y a aussi des plus petits acteurs. Et ces plus petits acteurs risquent d'avoir beaucoup plus de mal à s'équiper d'une infrastructure avec toute l'exigence qu'impose FIDA, à savoir disposer d'une infrastructure ouverte qui permet à des tiers autorisés. De venir demander de l'information aux clients, c'est-à-dire très concrètement, demain, si tu l'autorises, un tiers pourra regarder quelles sont tes diverses primes d'assurance, quelles sont tes garanties sur tes produits d'assurance, quel est ton historique de sinistre. Alors ça a des avantages, mais ça a aussi des inconvénients. Les avantages, c'est que peut-être que tu auras une prime d'assurance qui sera moins élevée. parce qu'on se rendra compte que tu conduis bien ta voiture et que du coup on peut te proposer quelque chose de plus compétitif. Mais ça peut aussi avoir des travers parce que effectivement, si tu es, à contrario, un mauvais conducteur, tu vas être pénalisé parce que tu auras des prix plus élevés. Donc ça peut aller un petit peu à l'encontre du principe de mutualisation qui est au cœur de l'assurance. Mais après, moi je vois ça plutôt comme une opportunité. Alors forcément pour nous, parce que nous on est... fournisseurs de cette infrastructure pour des acteurs assureurs et courtiers. Mais aujourd'hui, ce n'est pas vraiment un argument commercial pour nous parce qu'on s'est rendu compte que ces acteurs-là ne se sentent pas encore trop concernés. Je pense que c'est une erreur parce que le calendrier va arriver vite et qu'en discutant avec certains acteurs, je me suis rendu compte que ceux qui s'y préparaient, ceux qui étaient déjà prêts, voyaient ça comme une opportunité. Ceux qui sont en retard voient ça comme un réel souci, une contrainte, et ont peur pour leur business. De mon point de vue, FIDA, ça va pouvoir permettre non seulement aux consommateurs peut-être aussi de mieux comparer. Je vais sur un comparateur, je dis ok, analysez tous mes contrats, proposez-moi les mêmes garanties d'assurance, mais à un meilleur tarif. Donc ça, c'est quand même quelque chose qui va évoluer. Parce qu'aujourd'hui, on a une réglementation RGPD où on est censé pouvoir... Autoriser, le fait de donner, enfin de récupérer, c'est la portabilité des données, on est censé pouvoir récupérer ces données, sauf que dans les faits, si on demande à un assureur de récupérer l'ensemble de ces données, vous pouvez attendre deux mois avant de les avoir. Donc ça prend du temps. Là, l'idée c'est d'avoir ça en instantané et donc on voit ça quand même comme quelque chose qui va être bénéfique pour l'assuré. Je pense que ça va être aussi créateur d'innovation, il va y avoir un certain nombre de sociétés qui vont se créer, qui vont innover sur le sujet. C'est ça. créer de nouveaux services. Donc voilà, si j'avais un petit conseil à donner aux dirigeants d'assureurs et de courtiers, c'est d'essayer de vous pencher sur le sujet assez rapidement, parce que ça devrait être en place entre 2027 et 2028, et ça sera contraignant pour eux. Il y a encore pas mal de choses à définir, sur les schémas de données, ce qu'on va leur demander, etc. Mais c'est un sujet qui doit être abordé.

  • Speaker #0

    Et au-delà de ces prévisionnels réglementaires, quelles sont les perspectives pour OIB Solutions à 2-3 ans ?

  • Speaker #1

    Alors, OIB Solutions, si tu veux, nous on s'est créé en se disant qu'on ne va pas lever de fond tout de suite. On préfère... lever des clients c'est une formulation peu bizarre mais on préfère signer des clients et que nos clients soient ceux qui nous apportent cette croissance là en plus bon on est quand même dans un contexte de levée de fonds qui est un petit peu particulier on voit qu'il ya beaucoup de sociétés qui sont en difficulté parce qu'elles ont beaucoup levé que maintenant c'est plus compliqué qu'elles ont le choix entre réduire la voilure supprimer les effectifs etc donc on s'est bien rendu compte qu'on était dans une époque qui avait changé de ce point de vue là Et on a décidé de partir sans lever de fonds. Et aujourd'hui, on a une croissance qui est rentable. C'est-à-dire qu'on est déjà rentable aujourd'hui. On a signé 7 clients, principalement des courtiers. On n'a pas encore signé d'assureur, mais je pense que ça ne devrait pas tarder. Et l'idée, c'est d'être maître de notre croissance et de notre stratégie. Ce qui est un petit peu plus difficile à faire aussi quand... On a un fonds derrière qui attend de suivre un business plan ambitieux qui a été envisagé et qui peut amener aussi à certaines difficultés, à N plus 3, N plus 4, quand on n'arrive pas à s'aligner sur ce business plan. Bon, ne pas lever de fonds, c'est aussi peut-être aller un peu moins vite que certains qui lèvent. Mais on est quand même sur une activité logicielle qui demande un certain historique. On va toucher des acteurs plus gros aussi qui vont voir. qu'on a un certain historique et que ça se passe bien avec nos clients actuels. Et donc dans notre trajectoire, on en est encore au tout début parce qu'on est une société jeune, on a un an d'existence. Et je dirais qu'on est dans une phase de construction de crédibilité. Donc pour nous, c'est hyper important de faire le travail le plus qualitatif possible, que l'ensemble de nos clients soient super contents du travail qu'on fait. Il faut savoir quand même qu'il y a un projet sur deux IT qui tombe à l'eau. Donc on a eu des clients échaudés. qui avaient un petit peu peur de ce qui allait se passer et quand ils ont vu qu'on avait délivré la plateforme en temps et en heure et que ça tournait parfaitement, ils étaient hyper contents. Et donc vraiment le côté qualité pour nous est super important. Donc on s'attache à faire un travail qualitatif avec notre rythme propre qui est aussi le rythme de nos clients, le rythme auquel on va assigner de nouveaux clients, on va embaucher aussi en fonction de... de nouveaux clients qu'on va avoir. Et je dirais que dans les 2-3 prochaines années...

  • Speaker #0

    Pour nous, le défi, ça va être d'ouvrir un périmètre produit, donc produit d'assurance, le plus large possible, de toucher des produits avec des forts volumes, d'être aussi en capacité d'aller toucher des acteurs de plus en plus gros. Mais ça, ça rejoint ce que je disais sur la construction de la crédibilité. Quand des petits acteurs au début nous ont fait confiance, petit à petit, des plus gros nous font confiance aussi. Mais voilà, on est sur des cycles de vente qui sont plus longs, on passe par les DSI de ces groupes-là. Et puis au bout d'un moment aussi, on avance avec eux, ils voient qu'on fait du bon travail, qu'on est agile, qu'on peut leur apporter aussi une certaine agilité qu'ils n'ont pas en interne. Et donc ça, c'est notre plan à N plus 2, N plus 3.

  • Speaker #1

    Parfait, c'est tout ce qu'on vous souhaite. J'ai une dernière question pour toi, enfin peut-être pas dernière, mais quand même. Tu disais que vous étiez, enfin là plutôt sur l'entrepreneuriat en général, plus trop sur l'entreprise en elle-même, que vous étiez tous entrepreneurs déjà avant de lancer Zendaya. Est-ce que vous aviez fait des erreurs ? Est-ce que ça vous avait permis d'apprendre ? Est-ce qu'il y a quelques tips que tu veux partager avec des personnes qui seraient plus jeunes dans l'entrepreneuriat et où tu pourrais leur dire, nous, on a raté ça, mais vous pouvez peut-être ne pas passer par cette case-là ?

  • Speaker #0

    Le plus important, c'est quand même de répondre à un besoin et de signer des clients et de faire rentrer des sous.

  • Speaker #1

    Il paraît assez évident dit comme ça.

  • Speaker #0

    On est une entreprise, donc... C'est l'essentiel. Ceci étant dit, il faut quand même faire attention à la typologie de clients qu'on peut avoir, aux clients qui vont nous consommer beaucoup de temps, beaucoup d'énergie. Il y a la fameuse loi de Pareto avec les 80-20. Si on peut avoir des clients qui vont nous rapporter beaucoup de revenus et nous consommer peu de bande passante, ça va être le top. Et à l'inverse, éviter les autres. qui vont nous consommer beaucoup de temps, beaucoup d'énergie et peu de revenus. Et donc, je dirais que c'est aussi savoir dire non, parfois, ce qui n'est pas forcément évident. Même aujourd'hui, pour moi, ce n'est pas forcément évident de dire non à un client. Mais il faut savoir identifier ces clients-là et se concentrer aussi sur l'essentiel, signer des nouveaux clients et montrer que le produit apporte une valeur ajoutée pour eux.

  • Speaker #1

    Top. Dernière question cette fois. Est-ce que tu as un entrepreneur ou une entrepreneuse de la fintech qui t'inspire particulièrement ?

  • Speaker #0

    Alors oui, ça a peut-être été dit dans les podcasts avant, je ne sais pas. Mais il était là aujourd'hui, je pense à Olivier Gouin, qui est un modèle de résilience. Moi, je l'ai connu à l'époque où il avait lancé October au tout début. L'indic. Exactement, l'indic, le premier nom. Et je pense que c'est un bel exemple. pour nous tous.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup, David.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #2

    Vous êtes arrivé au bout de l'épisode de cette semaine de Fintech. Merci pour votre écoute. Si l'épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager avec une ou deux personnes de votre connaissance et éventuellement à nous laisser un commentaire et une note sur les App Store. Merci beaucoup.

Description

Ce nouvel épisode de FinTeach a été enregistré en direct de FinTech R:Evolution, en octobre 2024. Anaëlle Gautier y reçoit David Dumont, co-fondateur d'OIB Solutions, une plateforme pour la distribution des produits d'assurance.

Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue ! Vous écoutez Fintech, le podcast de France Fintech, qui donne la parole à celles et ceux qui réinventent la banque et l'assurance. Litchi, Ulule, Luco, Bankin, Lydia, Conto, vous avez sans doute déjà entendu leur nom au moins une fois, vu leur pub dans le métro, et peut-être même utilisé leur service. Saviez-vous qu'on les appelle Fintech, AssureTech et RegTech, Contraction de Finance, Assurance, Régulation et Technologie ? C'est pour apprendre à les connaître et mieux comprendre les enjeux de leur métier que nous avons créé Fintech. Je m'appelle Annaëlle Gauthier et chaque semaine, je vous emmène à la rencontre de ces entrepreneurs et entrepreneuses qui façonnent les nouveaux services financiers. Bonne écoute ! Ce nouvel épisode de Fintech a été enregistré en direct de Fintech Révolution en octobre 2024. J'y reçois David Dumont, le co-fondateur de Fintech, et Jean-Claude Bouchard, le fondateur de Fintech. cofondateur d'OIB Solutions. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour David ! Bonjour Annaëlle !

  • Speaker #0

    Merci beaucoup d'avoir proposé qu'on fasse cet échange sur Fintech. On profite d'être à Fintech Révolution pour enregistrer. Donc c'est très chouette. Est-ce que tu as passé une bonne journée déjà ?

  • Speaker #1

    Super journée. On était tout en bas avec un stand qui nous était dédié donc c'était super. On a vu passer beaucoup de gens. La salle est assez incroyable, donc félicitations aux organisateurs de ce super événement.

  • Speaker #0

    Merci, et on prend que ce soit enregistré, c'est toujours sympa. Est-ce que pour commencer, tu peux te présenter très rapidement en me disant qui tu es et ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    David Dumont, 40 ans déjà. Je suis entrepreneur et je suis le fondateur d'OIB Solutions, qui est un logiciel de core insurance, donc c'est un logiciel de gestion de police d'assurance pour des courtiers ou des assureurs.

  • Speaker #0

    Et on va évidemment en parler beaucoup plus en détail que cette brève description, parce que c'est un petit peu technique dit comme ça. Mais d'abord, j'aimerais bien que tu te présentes toi un peu plus personnellement avant l'entreprise. Est-ce que tu peux m'expliquer ce que tu as fait avant de fonder cette entreprise ?

  • Speaker #1

    Écoute, moi, je suis Toulousain. J'ai fait mes études à Toulouse. Et comme on dit, je suis monté à Paris. Donc, j'ai une formation financière et de statisticien. J'ai commencé ma carrière à la Société Générale dans des activités de marché. Je suis arrivé juste après l'époque Kerviel, donc c'était en pleine crise financière. C'était une expérience relativement intéressante parce que j'ai appris beaucoup de choses sur les process d'une grosse société, des process qui peuvent être quand même assez industriels sur ces activités de marché, une certaine rigueur aussi. parce qu'on n'a pas trop le droit à l'erreur sur ce qu'on peut faire. Mais au bout de six ans, j'ai eu envie de changer d'activité. Et en fait, avec un de mes collègues à la Société Générale, on a lancé une première société. Donc, on est parti. On a profité du premier Business Angel de France qui s'appelle Pôle Emploi, avec des ruptures conventionnelles. Et donc, on a créé cette société qui s'appelle Participe et qui a un petit peu pivoté au tout début. de son activité, puisqu'on s'était lancé dans une activité de crowdfunding au tout début. C'était vraiment au démarrage du crowdfunding. Et on s'est rendu compte qu'il y avait quand même beaucoup d'acteurs qui se lançaient. Et on s'était dit qu'on voulait proposer le logiciel pour ces acteurs-là. Et donc, on a rapidement pivoté et on a commencé à construire un logiciel qu'on a proposé à ce type d'acteurs. Petit à petit, on a élargi le type d'acteurs qu'on visait. On a proposé des solutions pour des sociétés de gestion qui commercialisaient des produits comme des SCPI par exemple, avec un réseau de CGP. On a commercialisé aussi des solutions pour les banques. que ça pouvait être des plateformes de vente de produits structurés par exemple, ce genre de choses. Ça a été une expérience assez enrichissante parce qu'on était à une époque, cette création-là c'était en 2014, les levées de fonds ce n'était pas ce que c'était il y a encore 2-3 ans, on avait quand même une certaine activité sur les levées de fonds, donc c'était des plus petites levées de fonds. Et on a réussi à construire la société comme ça et à atteindre des chiffres quand même assez intéressants et de passer de 0 à 1. avec cette société en faisant toutes les erreurs qu'on peut faire sur une première aventure entrepreneuriale. Cette aventure-là m'a beaucoup appris, on apprend beaucoup de ses erreurs et aussi de ses réussites. On a pu signer de très beaux deals avec de très belles sociétés. On apprend aussi ce que c'est qu'un cycle de vente qui va durer plusieurs mois, mais avec un beau contrat à la clé. Et puis en 2019, j'ai souhaité... créer une nouvelle activité. Je suis parti de Participe, j'ai quitté la société. Et à ce moment-là, j'ai voulu me rapprocher du secteur de l'assurance, qu'on adressait un petit peu, mais on visait plutôt des acteurs de type banque et société de gestion. Donc création d'un courtier slash comparateur, qui s'appelait Insurly, à sa création. Et donc là, on a commencé à proposer... des comparatifs d'assurance, plutôt pour des assurances de niche, pour ne pas être en frontal avec des acteurs qui avaient plus de moyens, comme le Lynx, les Furet, des moyens marketing qu'on n'avait pas. Donc j'ai créé cette société avec Nicolas Ruzig, qui gérait plutôt l'aspect technique, le CTO. Donc voilà, on a commencé à travailler beaucoup le référencement sur ce site, et donc ça a connu un certain succès. vraiment sur les assurances de niche type assurance voyage, assurance vélo, ce genre de produit. C'était quand même une activité qui reposait beaucoup sur Google, donc c'est beaucoup sur le référencement. Et on avait vraiment fait du très bon travail sur le référencement, donc on était plutôt contents de ce travail-là. Et il se trouve qu'en 2022, on a un acteur suédois qui est venu nous voir, qui nous a dit Bon les gars, vous avez un nom qui est un peu trop proche du nôtre. Et on n'avait peut-être pas fait toutes les recherches qui... qu'il aurait fallu faire sur les recherches d'intériorité de noms, etc. Et ils avaient beaucoup plus de moyens qu'on avait, parce que c'était une société qui avait levé 18 millions, etc. Donc ils ont commencé à mettre les avocats dessus. On a rapidement lâché, et on a changé de nom. Et en fait, ce changement de nom, il nous a fait perdre beaucoup du travail qu'on avait fait en référencement. Et en fait, cette difficulté passagère qu'on a eue, parce que c'est quand même un peu délicat de voir que Google, d'un coup... liés à ce changement-là, décident de faire tomber le référencement qui était le fruit de quelques années de travail. Donc, on s'est rendu compte qu'on était au final très dépendants de Google.

  • Speaker #0

    C'est un gras, les robots.

  • Speaker #1

    C'est un gras, voilà. Et je pense qu'il crée quand même une certaine instabilité aussi, même sans cette histoire de changement de nom. Je pense qu'il crée cette instabilité parce que, justement, si on n'est pas sûr de rester premier et qu'on passe troisième, quatrième, on n'a plus tout le flux et donc pour conserver ce flux, on va faire de l'advertising et donc on va payer. Donc bravo Google pour la puissance de ces algorithmes qui sont très instables pour rester premier en termes de référencement. Cette expérience de comparateur, elle nous a permis aussi de voir l'état de l'art sur ce qu'on appelle des extra-nets courtiers, parce qu'on était aussi courtier, donc on a pu être... on appelle ça coder chez les compagnies d'assurance ou chez des courtiers grossistes qui travaillent avec des courtiers qui vont distribuer les produits d'assurance. Et donc ça nous a permis de voir que, on était souvent sur des interfaces très anciennes, avec une expérience utilisateur assez terrible. Ça nous a permis de voir aussi que du point de vue des API, donc des tuyaux qui vont relier un logiciel à un autre. Très fréquemment, en fait, ils n'en avaient pas. Donc, soit ils n'en avaient pas, soit c'était des API qui étaient relativement anciennes et difficiles à mettre en place. Ce constat-là, plus la difficulté liée au référencement qu'on avait eu, plus également la rencontre avec celui qui est devenu notre troisième associé, Philippe Mangematin, qui est un expert de l'assurance et cofondateur de l'assureur Sena et du courtier cyber Stoic également. Donc la rencontre avec Philippe a fait qu'on s'est dit qu'il y avait sûrement une opportunité sur la création d'un logiciel qui allait proposer aux courtiers et aux assureurs une certaine agilité. Et donc on a revendu le portefeuille qu'on avait constitué sur notre comparateur à un autre courtier et on s'est dédié à 100% sur notre activité logicielle OIB Solutions. Donc OIB Solutions qui est né... en septembre 2023.

  • Speaker #0

    Pas de problème de nom cette fois-ci, c'est bon ?

  • Speaker #1

    Pas de problème de nom, a priori, on a regardé, personne ne s'est manifesté. Pas de souci de ce point de vue-là. Et puis même, je dirais que si on avait un jour, ce serait moins gênant parce que notre activité, elle ne repose plus sur Google. C'est une activité où on revient sur une activité logicielle avec des cycles de vente relativement longs, etc. Donc, création en septembre 2023 d'OIB Solutions. Et je dirais qu'on a été relativement performants sur le lancement de par le fait qu'on avait fait chacun... dans le passé, pas mal d'erreurs sur nos premières aventures entrepreneuriales et qu'on avait pu bénéficier de toute cette expérience, on a pu aller relativement vite dans les signatures de nos premiers clients et ce genre de choses. Et puis, on n'est plus des petits jeunes qui sortent de l'école. Donc, d'avoir quelques cheveux blancs, c'est un certain atout et ça permet de gagner un peu plus aussi la confiance de nos clients. Voilà, donc cette expérience dans le logiciel et dans l'assurance a fait qu'on a pu signer assez rapidement. nos premiers clients. Donc peut-être je peux revenir un petit peu sur ce qu'on fait.

  • Speaker #0

    Je veux bien que tu m'expliques un peu ce que vous faites plus en détail et peut-être nous parler justement de vos clients. Si tu as quelques exemples de use case, comme ça on voit aussi à qui vous vous adressez.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors, je vais peut-être t'expliquer l'organisation dans l'assurance. Dans l'assurance, tu as des acteurs de proximité qui sont ce qu'on appelle des courtiers distributeurs, des agents généraux. qui vont être vraiment le courtier qui est au contact direct du client. Ces gens-là travaillent avec soit directement un assureur, ils peuvent travailler aussi avec ce qu'on appelle un courtier grossiste ou un courtier délégataire, dans le sens où ce courtier-là a une délégation d'un assureur. Donc l'assureur lui donne le pouvoir d'émettre des polices d'assurance en son nom, directement, sans que ça soit validé à chaque fois par l'assureur. Donc, OIB Solutions ne s'adresse pas aux courtiers de proximité, aux courtiers vraiment distributeurs, à l'agent général qui a son magasin dans la rue, mais va plutôt s'adresser à un courtier délégataire ou un courtier grossiste qui lui-même va travailler avec un réseau de courtiers distributeurs. Et on peut travailler aussi avec des assureurs directement. Et donc ce qu'on leur propose, c'est un logiciel de core insurance, donc un logiciel de gestion de police d'assurance. Et pour faire simple, ces gens-là ont un produit d'assurance, ils doivent le distribuer. Ils vont le distribuer soit en direct sur un site internet, directement au client, soit via un réseau de courtiers, soit aussi en mode affinitaire, c'est-à-dire via des distributeurs qui peuvent être des retailers. L'affinitaire, ça veut dire vendre un produit d'assurance conjointement à un bien ou à un service. Donc tu peux vendre un téléphone par exemple et vendre une assurance smartphone avec. Donc nous, il faut qu'on soit en mesure de se brancher sur une interface purement B2C, un site internet. Il faut qu'on soit en mesure de donner une interface pour les courtiers distributeurs, donc sur ce qu'on appelle dans l'assurance un extra net. Donc les courtiers distributeurs vont se connecter à un extra net et renseigner les informations du client. Voilà, c'est souvent le cas pour des assurances pour les entreprises, des RC professionnels ou ce genre de produits. Et du coup, le mode de distribution affinitaire également. Donc là, il faut qu'on soit en mesure de fournir... des API pour un Fnac, un Darty, qui va vendre le téléphone et qui va vendre l'assurance en même temps. Donc, il y a tous ces canaux de distribution qu'on branche à notre système, OIB Solutions, et tout retombe dans notre système. À partir de là, qu'est-ce qu'on fait ? On a tout un module pour configurer le produit d'assurance, parce que je te parle d'un exemple d'assurance téléphone. très simple tu te couvres contre le vol contre la casse et bon le tarif c'est 50 euros l'année 100 euros l'année je sais pas maintenant tu as des assurances qui peuvent être beaucoup plus complexe par exemple des assurances dommages ouvrages qui vont être souscrite par des promoteurs immobiliers des assurances brides machines etc ou là tu vas avoir beaucoup d'informations à renseigner beaucoup de règles de souscription etc donc nous il faut qu'on soit en mesure d'embarquer toute cette complexité liée aux règles de souscription Il faut qu'on soit en mesure d'embarquer également toute la complexité liée à la tarification, sachant que sur un même produit d'assurance, tu peux avoir plusieurs assureurs avec plusieurs garanties. Donc il faut qu'on soit capable de tarifer telle garantie et telle autre garantie. Donc ça, c'est au niveau de la configuration du produit. Et donc il faut qu'on soit en mesure, une fois cette configuration faite, de fournir des API pour ceux qui veulent s'y brancher. Deuxième brique d'OEB Solutions, en dehors de la partie configuration du produit d'assurance, c'est gestion... de la police d'assurance. Donc, tu souscris peut-être à une assurance habitation, une assurance auto, tu vas vouloir faire un avenant, tu vas vouloir peut-être à un moment donné résilier ta police d'assurance. Et en fait, sur toutes ces actions que tu vas pouvoir réaliser, il y a quand même une certaine complexité technique derrière. Pour les avenants, il faut qu'on soit en mesure de garder un historique de tout ce qui a été changé sur la police d'assurance. Sur les résiliations, il y a des délais réglementaires à respecter en fonction de ton motif de résiliation. Voilà donc il faut qu'on soit en mesure nous de gérer toute cette complexité là, de gérer également toute la partie cotisation, tous les mois tu vas payer ton assurance, qu'est ce qui se passe en termes de rejet, comment on va traiter ce rejet, comment on va relancer le client etc. Et puis, tu as tout un module aussi pour l'organisation des gestionnaires, avec gestion de tâches, gestion d'alertes, etc. Et donc là, on couvre tout le périmètre de la gestion d'une police d'assurance. Donc ça, c'est le deuxième gros module qu'on a chez OIB Solutions. Et ensuite, on a des modules un peu plus annexes qui sont liés à la réglementation, à la conformité. Donc typiquement, un assureur ou un courtier, c'est quand même un acteur qui doit répondre. à une réglementation qui est quand même assez costaud. Il y a plein de normes, voilà. Et donc, par exemple, on a la question de la conformité. Peut-être que tu ne le sais pas, mais quand tu souscris à une assurance auto, l'assureur ou le propriétaire doit vérifier que tu ne figures pas sur un fichier de gel des avoirs, de la CPR, Autorité de Contrôle Prudentielle et Réglementaire. Donc ils doivent aussi vérifier que tu n'es pas une personne politiquement exposée, tu dois vérifier que tu n'es pas une personne sanctionnée internationalement, ce genre de choses. Donc il y a certaines choses qui se passent quand même en arrière-plan que toi assuré tu vois pas et ce sont des choses qui sont imposées aux courtiers et aux assureurs et donc nous on leur fournit tout ce bagage technologique là qui leur permet de répondre aux exigences réglementaires. On inclut aussi des modules de fraude où là on va brancher d'autres systèmes. Nous notre métier c'est pas forcément d'aller analyser un pdf pour savoir s'il a été trafiqué. mais il y a d'autres sociétés qui font ça très bien et on va se brancher à ces logiciels-là. Donc si je dois résumer un peu la philosophie d'OIB Solutions, c'est d'une part donner une certaine flexibilité, une grande modularité sur la construction des produits d'assurance et la manière dont ils évoluent au fil du temps du point de vue de l'assureur et du courtier, qu'ils puissent eux-mêmes changer le plus possible ces éléments-là sans passer forcément par nous.

  • Speaker #0

    Et jusqu'à présent, quel type de système ils avaient en place ? Comment ils faisaient jusqu'à présent pour changer tout ça ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. Parce que ce qu'on voit sur le marché, c'est que soit ce sont des concurrents à nous, ce sont souvent des logiciels qui datent quand même de 10-15 ans, donc qui sont sur des technologies un petit peu plus anciennes, qui sont un petit peu moins agiles. Donc ça, c'est la première chose qu'on peut voir. Et la deuxième chose, c'est des courtiers ou des assureurs qui vont tenter des développements en interne. Et donc ça, c'est clairement un choix stratégique de la part de la direction de ces acteurs-là. Mais il faut bien comprendre que la tech pour des assureurs ou pour des courtiers, c'est un métier à part. Donc leur métier à eux, ce n'est pas d'être fournisseur de tech ou créateur de tech. Et en fait, nous, on est... Du coup, c'est un peu une opportunité pour nous parce qu'on se rend compte que ces acteurs-là vont, au bout d'un moment, faire marche arrière. Ils vont faire marche arrière parce qu'il y a ce qu'on appelle une tech legacy qui devient un petit peu trop importante. Donc, ils ont tout ce logiciel qui va se construire petit à petit, où ils vont gérer difficilement l'évolution de ce logiciel-là, où ils vont avoir certaines contraintes, etc. Et donc, ils vont faire marche arrière parce que, en fait, tout simplement, ça ne suit plus du côté opérationnel. Donc... On va voir des clients où on a les opérationnels vraiment qui nous parlent, ils nous disent, nous oui on a le logiciel interne, mais en fait on est bloqué, parce qu'on aimerait sortir un nouveau produit d'assurance là dans les 3 à 6 mois, sauf qu'en interne on nous dit que ça ne sera pas avant l'année prochaine, parce qu'il y a les problèmes de production actuelle, ça doit être réglé, et puis pour faire évoluer, on est sur des technologies qui sont anciennes. Je discute avec un assureur qui est sur une technologie qui est... On n'est pas loin du MS-DOS, c'est vraiment des... C'est très très ancien.

  • Speaker #0

    Mais du coup, toi, tu te branches sur ce qu'ils ont déjà ou tu fais table rase de ce qu'ils ont déjà ?

  • Speaker #1

    Chez les gros acteurs, on va intervenir plutôt sur de nouveaux périmètres ou remplacer un petit périmètre et commencer sur ce périmètre et ensuite s'étendre. Sur de plus petits acteurs, on va être plutôt dans une logique de tout remplacer. Donc il y a aussi des problématiques de migration de l'ancien système vers OIB Solutions. Et ça, c'est des sujets quand même assez structurants et assez importants parce que ce n'est pas des... ce n'est pas forcément facile à réaliser. Mais du coup, pour revenir au point des anciens logiciels qu'on peut constater chez les assureurs, en fait, on se rend compte que sur des technologies relativement anciennes, ces assureurs vont se confronter à des gros problèmes d'évolutivité, parce que pour changer une petite fonctionnalité, le prestataire avec qui ils travaillent ou leurs équipements internes vont dire non, ça va prendre un an pour réaliser ça où le prestataire va dire que ça va coûter 500 000 euros pour changer un petit truc. Donc, ils se retrouvent complètement bloqués, ils n'ont pas le choix, et ils sont obligés de payer des montants astronomiques pour faire évoluer leur système. Donc, il y a clairement un souci de ce côté-là. Et donc, nous, on arrive comme un acteur innovant, agile, facile à implémenter. Et donc, je pense que pour ces acteurs-là, on vient résoudre, d'une part, ce souci d'évolutivité. Et puis, donc... une certaine agilité aussi qu'on va leur proposer sur l'évolution des produits d'assurance. Et puis aussi, je dirais que c'est parfois quelque chose qui est un peu négligé par soit leurs équipes en interne ou par des concurrents, c'est l'aspect expérience utilisateur, l'aspect d'avoir tout simplement un logiciel qui est joli et facile à utiliser. Et moi, j'aime bien la phrase... La forme, c'est le fond qui remonte à la surface parce que si on a une forme qui est un peu moche et pas facile à utiliser, on se dit peut-être que derrière ça a été fait aussi de la même manière. Donc on s'attache à avoir des interfaces qui sont jolies et de faire en sorte aussi que derrière ça soit aussi du solide, à la fois sur les fonctionnalités qu'on peut proposer et à la fois sur les infrastructures, parce qu'on a quand même de la donnée client, on est quand même un logiciel sur lequel repose l'activité. opérationnelle de nos clients. Donc c'est important de fournir un logiciel solide et c'est ce qu'on s'attache à faire à travers nos développements au quotidien depuis la création d'OIB Solutions.

  • Speaker #0

    Super, alors j'ai plusieurs questions à te poser. Une qui serait d'abord, c'est quoi votre business model concrètement quand tu vends à tes clients ?

  • Speaker #1

    Alors, on a une phase de mise en place où on va devoir configurer les produits d'assurance, configurer la plateforme, configurer les... les interfaces sur lesquelles ça va être souscrit, sur lesquelles les produits d'assurance vont être souscrits. Donc, on a des frais de mise en place. Et ensuite, on fonctionne sous forme de licence qui peut varier en fonction du nombre d'utilisateurs, du nombre de produits, de la complexité.

  • Speaker #0

    C'est classique en termes de modèle. Et après, tu disais qu'effectivement, vous permettiez d'avoir une solution beaucoup plus évolutive. Et comme tu le disais aussi, l'assurance, c'est quand même un secteur extrêmement réglementé. Les réglementations... changent aussi régulièrement et donc j'imagine qu'il y a aussi des enjeux liés à ça quand vous mettez en place les solutions chez vos clients.

  • Speaker #1

    Tout à fait donc ça c'est un point que tu soulignes qui est important donc je disais tout à l'heure les assureurs et les courtiers ils sont bombardés de réglementations de conformité etc donc il y a FIDA qui est une nouvelle loi qui va arriver qui va forcer entre guillemets les acteurs de l'assurance et les courtiers ceux qui sont détenteurs de l'information du client. de partager cette information à des tiers avec bien sûr l'accord de l'assuré. Et en fait, on peut transposer ça à ce qui s'est passé dans l'univers de la banque avec la DSP2, qui a forcé les banques à s'équiper d'infrastructures ouvertes, d'API, et d'autoriser l'accès à l'historique de transaction à des tiers pour des finalités diverses et variées. Et donc, c'est ce qui est en train d'arriver dans le monde de l'assurance. Je pense qu'il y a une complexité qui est un petit peu plus grande dans le monde de l'assurance parce qu'on a une diversité d'acteurs qui est un peu plus grande. Bien sûr, il y a des grands assureurs, mais il y a aussi des plus petits acteurs. Et ces plus petits acteurs risquent d'avoir beaucoup plus de mal à s'équiper d'une infrastructure avec toute l'exigence qu'impose FIDA, à savoir disposer d'une infrastructure ouverte qui permet à des tiers autorisés. De venir demander de l'information aux clients, c'est-à-dire très concrètement, demain, si tu l'autorises, un tiers pourra regarder quelles sont tes diverses primes d'assurance, quelles sont tes garanties sur tes produits d'assurance, quel est ton historique de sinistre. Alors ça a des avantages, mais ça a aussi des inconvénients. Les avantages, c'est que peut-être que tu auras une prime d'assurance qui sera moins élevée. parce qu'on se rendra compte que tu conduis bien ta voiture et que du coup on peut te proposer quelque chose de plus compétitif. Mais ça peut aussi avoir des travers parce que effectivement, si tu es, à contrario, un mauvais conducteur, tu vas être pénalisé parce que tu auras des prix plus élevés. Donc ça peut aller un petit peu à l'encontre du principe de mutualisation qui est au cœur de l'assurance. Mais après, moi je vois ça plutôt comme une opportunité. Alors forcément pour nous, parce que nous on est... fournisseurs de cette infrastructure pour des acteurs assureurs et courtiers. Mais aujourd'hui, ce n'est pas vraiment un argument commercial pour nous parce qu'on s'est rendu compte que ces acteurs-là ne se sentent pas encore trop concernés. Je pense que c'est une erreur parce que le calendrier va arriver vite et qu'en discutant avec certains acteurs, je me suis rendu compte que ceux qui s'y préparaient, ceux qui étaient déjà prêts, voyaient ça comme une opportunité. Ceux qui sont en retard voient ça comme un réel souci, une contrainte, et ont peur pour leur business. De mon point de vue, FIDA, ça va pouvoir permettre non seulement aux consommateurs peut-être aussi de mieux comparer. Je vais sur un comparateur, je dis ok, analysez tous mes contrats, proposez-moi les mêmes garanties d'assurance, mais à un meilleur tarif. Donc ça, c'est quand même quelque chose qui va évoluer. Parce qu'aujourd'hui, on a une réglementation RGPD où on est censé pouvoir... Autoriser, le fait de donner, enfin de récupérer, c'est la portabilité des données, on est censé pouvoir récupérer ces données, sauf que dans les faits, si on demande à un assureur de récupérer l'ensemble de ces données, vous pouvez attendre deux mois avant de les avoir. Donc ça prend du temps. Là, l'idée c'est d'avoir ça en instantané et donc on voit ça quand même comme quelque chose qui va être bénéfique pour l'assuré. Je pense que ça va être aussi créateur d'innovation, il va y avoir un certain nombre de sociétés qui vont se créer, qui vont innover sur le sujet. C'est ça. créer de nouveaux services. Donc voilà, si j'avais un petit conseil à donner aux dirigeants d'assureurs et de courtiers, c'est d'essayer de vous pencher sur le sujet assez rapidement, parce que ça devrait être en place entre 2027 et 2028, et ça sera contraignant pour eux. Il y a encore pas mal de choses à définir, sur les schémas de données, ce qu'on va leur demander, etc. Mais c'est un sujet qui doit être abordé.

  • Speaker #0

    Et au-delà de ces prévisionnels réglementaires, quelles sont les perspectives pour OIB Solutions à 2-3 ans ?

  • Speaker #1

    Alors, OIB Solutions, si tu veux, nous on s'est créé en se disant qu'on ne va pas lever de fond tout de suite. On préfère... lever des clients c'est une formulation peu bizarre mais on préfère signer des clients et que nos clients soient ceux qui nous apportent cette croissance là en plus bon on est quand même dans un contexte de levée de fonds qui est un petit peu particulier on voit qu'il ya beaucoup de sociétés qui sont en difficulté parce qu'elles ont beaucoup levé que maintenant c'est plus compliqué qu'elles ont le choix entre réduire la voilure supprimer les effectifs etc donc on s'est bien rendu compte qu'on était dans une époque qui avait changé de ce point de vue là Et on a décidé de partir sans lever de fonds. Et aujourd'hui, on a une croissance qui est rentable. C'est-à-dire qu'on est déjà rentable aujourd'hui. On a signé 7 clients, principalement des courtiers. On n'a pas encore signé d'assureur, mais je pense que ça ne devrait pas tarder. Et l'idée, c'est d'être maître de notre croissance et de notre stratégie. Ce qui est un petit peu plus difficile à faire aussi quand... On a un fonds derrière qui attend de suivre un business plan ambitieux qui a été envisagé et qui peut amener aussi à certaines difficultés, à N plus 3, N plus 4, quand on n'arrive pas à s'aligner sur ce business plan. Bon, ne pas lever de fonds, c'est aussi peut-être aller un peu moins vite que certains qui lèvent. Mais on est quand même sur une activité logicielle qui demande un certain historique. On va toucher des acteurs plus gros aussi qui vont voir. qu'on a un certain historique et que ça se passe bien avec nos clients actuels. Et donc dans notre trajectoire, on en est encore au tout début parce qu'on est une société jeune, on a un an d'existence. Et je dirais qu'on est dans une phase de construction de crédibilité. Donc pour nous, c'est hyper important de faire le travail le plus qualitatif possible, que l'ensemble de nos clients soient super contents du travail qu'on fait. Il faut savoir quand même qu'il y a un projet sur deux IT qui tombe à l'eau. Donc on a eu des clients échaudés. qui avaient un petit peu peur de ce qui allait se passer et quand ils ont vu qu'on avait délivré la plateforme en temps et en heure et que ça tournait parfaitement, ils étaient hyper contents. Et donc vraiment le côté qualité pour nous est super important. Donc on s'attache à faire un travail qualitatif avec notre rythme propre qui est aussi le rythme de nos clients, le rythme auquel on va assigner de nouveaux clients, on va embaucher aussi en fonction de... de nouveaux clients qu'on va avoir. Et je dirais que dans les 2-3 prochaines années...

  • Speaker #0

    Pour nous, le défi, ça va être d'ouvrir un périmètre produit, donc produit d'assurance, le plus large possible, de toucher des produits avec des forts volumes, d'être aussi en capacité d'aller toucher des acteurs de plus en plus gros. Mais ça, ça rejoint ce que je disais sur la construction de la crédibilité. Quand des petits acteurs au début nous ont fait confiance, petit à petit, des plus gros nous font confiance aussi. Mais voilà, on est sur des cycles de vente qui sont plus longs, on passe par les DSI de ces groupes-là. Et puis au bout d'un moment aussi, on avance avec eux, ils voient qu'on fait du bon travail, qu'on est agile, qu'on peut leur apporter aussi une certaine agilité qu'ils n'ont pas en interne. Et donc ça, c'est notre plan à N plus 2, N plus 3.

  • Speaker #1

    Parfait, c'est tout ce qu'on vous souhaite. J'ai une dernière question pour toi, enfin peut-être pas dernière, mais quand même. Tu disais que vous étiez, enfin là plutôt sur l'entrepreneuriat en général, plus trop sur l'entreprise en elle-même, que vous étiez tous entrepreneurs déjà avant de lancer Zendaya. Est-ce que vous aviez fait des erreurs ? Est-ce que ça vous avait permis d'apprendre ? Est-ce qu'il y a quelques tips que tu veux partager avec des personnes qui seraient plus jeunes dans l'entrepreneuriat et où tu pourrais leur dire, nous, on a raté ça, mais vous pouvez peut-être ne pas passer par cette case-là ?

  • Speaker #0

    Le plus important, c'est quand même de répondre à un besoin et de signer des clients et de faire rentrer des sous.

  • Speaker #1

    Il paraît assez évident dit comme ça.

  • Speaker #0

    On est une entreprise, donc... C'est l'essentiel. Ceci étant dit, il faut quand même faire attention à la typologie de clients qu'on peut avoir, aux clients qui vont nous consommer beaucoup de temps, beaucoup d'énergie. Il y a la fameuse loi de Pareto avec les 80-20. Si on peut avoir des clients qui vont nous rapporter beaucoup de revenus et nous consommer peu de bande passante, ça va être le top. Et à l'inverse, éviter les autres. qui vont nous consommer beaucoup de temps, beaucoup d'énergie et peu de revenus. Et donc, je dirais que c'est aussi savoir dire non, parfois, ce qui n'est pas forcément évident. Même aujourd'hui, pour moi, ce n'est pas forcément évident de dire non à un client. Mais il faut savoir identifier ces clients-là et se concentrer aussi sur l'essentiel, signer des nouveaux clients et montrer que le produit apporte une valeur ajoutée pour eux.

  • Speaker #1

    Top. Dernière question cette fois. Est-ce que tu as un entrepreneur ou une entrepreneuse de la fintech qui t'inspire particulièrement ?

  • Speaker #0

    Alors oui, ça a peut-être été dit dans les podcasts avant, je ne sais pas. Mais il était là aujourd'hui, je pense à Olivier Gouin, qui est un modèle de résilience. Moi, je l'ai connu à l'époque où il avait lancé October au tout début. L'indic. Exactement, l'indic, le premier nom. Et je pense que c'est un bel exemple. pour nous tous.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup, David.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #2

    Vous êtes arrivé au bout de l'épisode de cette semaine de Fintech. Merci pour votre écoute. Si l'épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager avec une ou deux personnes de votre connaissance et éventuellement à nous laisser un commentaire et une note sur les App Store. Merci beaucoup.

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Description

Ce nouvel épisode de FinTeach a été enregistré en direct de FinTech R:Evolution, en octobre 2024. Anaëlle Gautier y reçoit David Dumont, co-fondateur d'OIB Solutions, une plateforme pour la distribution des produits d'assurance.

Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue ! Vous écoutez Fintech, le podcast de France Fintech, qui donne la parole à celles et ceux qui réinventent la banque et l'assurance. Litchi, Ulule, Luco, Bankin, Lydia, Conto, vous avez sans doute déjà entendu leur nom au moins une fois, vu leur pub dans le métro, et peut-être même utilisé leur service. Saviez-vous qu'on les appelle Fintech, AssureTech et RegTech, Contraction de Finance, Assurance, Régulation et Technologie ? C'est pour apprendre à les connaître et mieux comprendre les enjeux de leur métier que nous avons créé Fintech. Je m'appelle Annaëlle Gauthier et chaque semaine, je vous emmène à la rencontre de ces entrepreneurs et entrepreneuses qui façonnent les nouveaux services financiers. Bonne écoute ! Ce nouvel épisode de Fintech a été enregistré en direct de Fintech Révolution en octobre 2024. J'y reçois David Dumont, le co-fondateur de Fintech, et Jean-Claude Bouchard, le fondateur de Fintech. cofondateur d'OIB Solutions. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour David ! Bonjour Annaëlle !

  • Speaker #0

    Merci beaucoup d'avoir proposé qu'on fasse cet échange sur Fintech. On profite d'être à Fintech Révolution pour enregistrer. Donc c'est très chouette. Est-ce que tu as passé une bonne journée déjà ?

  • Speaker #1

    Super journée. On était tout en bas avec un stand qui nous était dédié donc c'était super. On a vu passer beaucoup de gens. La salle est assez incroyable, donc félicitations aux organisateurs de ce super événement.

  • Speaker #0

    Merci, et on prend que ce soit enregistré, c'est toujours sympa. Est-ce que pour commencer, tu peux te présenter très rapidement en me disant qui tu es et ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    David Dumont, 40 ans déjà. Je suis entrepreneur et je suis le fondateur d'OIB Solutions, qui est un logiciel de core insurance, donc c'est un logiciel de gestion de police d'assurance pour des courtiers ou des assureurs.

  • Speaker #0

    Et on va évidemment en parler beaucoup plus en détail que cette brève description, parce que c'est un petit peu technique dit comme ça. Mais d'abord, j'aimerais bien que tu te présentes toi un peu plus personnellement avant l'entreprise. Est-ce que tu peux m'expliquer ce que tu as fait avant de fonder cette entreprise ?

  • Speaker #1

    Écoute, moi, je suis Toulousain. J'ai fait mes études à Toulouse. Et comme on dit, je suis monté à Paris. Donc, j'ai une formation financière et de statisticien. J'ai commencé ma carrière à la Société Générale dans des activités de marché. Je suis arrivé juste après l'époque Kerviel, donc c'était en pleine crise financière. C'était une expérience relativement intéressante parce que j'ai appris beaucoup de choses sur les process d'une grosse société, des process qui peuvent être quand même assez industriels sur ces activités de marché, une certaine rigueur aussi. parce qu'on n'a pas trop le droit à l'erreur sur ce qu'on peut faire. Mais au bout de six ans, j'ai eu envie de changer d'activité. Et en fait, avec un de mes collègues à la Société Générale, on a lancé une première société. Donc, on est parti. On a profité du premier Business Angel de France qui s'appelle Pôle Emploi, avec des ruptures conventionnelles. Et donc, on a créé cette société qui s'appelle Participe et qui a un petit peu pivoté au tout début. de son activité, puisqu'on s'était lancé dans une activité de crowdfunding au tout début. C'était vraiment au démarrage du crowdfunding. Et on s'est rendu compte qu'il y avait quand même beaucoup d'acteurs qui se lançaient. Et on s'était dit qu'on voulait proposer le logiciel pour ces acteurs-là. Et donc, on a rapidement pivoté et on a commencé à construire un logiciel qu'on a proposé à ce type d'acteurs. Petit à petit, on a élargi le type d'acteurs qu'on visait. On a proposé des solutions pour des sociétés de gestion qui commercialisaient des produits comme des SCPI par exemple, avec un réseau de CGP. On a commercialisé aussi des solutions pour les banques. que ça pouvait être des plateformes de vente de produits structurés par exemple, ce genre de choses. Ça a été une expérience assez enrichissante parce qu'on était à une époque, cette création-là c'était en 2014, les levées de fonds ce n'était pas ce que c'était il y a encore 2-3 ans, on avait quand même une certaine activité sur les levées de fonds, donc c'était des plus petites levées de fonds. Et on a réussi à construire la société comme ça et à atteindre des chiffres quand même assez intéressants et de passer de 0 à 1. avec cette société en faisant toutes les erreurs qu'on peut faire sur une première aventure entrepreneuriale. Cette aventure-là m'a beaucoup appris, on apprend beaucoup de ses erreurs et aussi de ses réussites. On a pu signer de très beaux deals avec de très belles sociétés. On apprend aussi ce que c'est qu'un cycle de vente qui va durer plusieurs mois, mais avec un beau contrat à la clé. Et puis en 2019, j'ai souhaité... créer une nouvelle activité. Je suis parti de Participe, j'ai quitté la société. Et à ce moment-là, j'ai voulu me rapprocher du secteur de l'assurance, qu'on adressait un petit peu, mais on visait plutôt des acteurs de type banque et société de gestion. Donc création d'un courtier slash comparateur, qui s'appelait Insurly, à sa création. Et donc là, on a commencé à proposer... des comparatifs d'assurance, plutôt pour des assurances de niche, pour ne pas être en frontal avec des acteurs qui avaient plus de moyens, comme le Lynx, les Furet, des moyens marketing qu'on n'avait pas. Donc j'ai créé cette société avec Nicolas Ruzig, qui gérait plutôt l'aspect technique, le CTO. Donc voilà, on a commencé à travailler beaucoup le référencement sur ce site, et donc ça a connu un certain succès. vraiment sur les assurances de niche type assurance voyage, assurance vélo, ce genre de produit. C'était quand même une activité qui reposait beaucoup sur Google, donc c'est beaucoup sur le référencement. Et on avait vraiment fait du très bon travail sur le référencement, donc on était plutôt contents de ce travail-là. Et il se trouve qu'en 2022, on a un acteur suédois qui est venu nous voir, qui nous a dit Bon les gars, vous avez un nom qui est un peu trop proche du nôtre. Et on n'avait peut-être pas fait toutes les recherches qui... qu'il aurait fallu faire sur les recherches d'intériorité de noms, etc. Et ils avaient beaucoup plus de moyens qu'on avait, parce que c'était une société qui avait levé 18 millions, etc. Donc ils ont commencé à mettre les avocats dessus. On a rapidement lâché, et on a changé de nom. Et en fait, ce changement de nom, il nous a fait perdre beaucoup du travail qu'on avait fait en référencement. Et en fait, cette difficulté passagère qu'on a eue, parce que c'est quand même un peu délicat de voir que Google, d'un coup... liés à ce changement-là, décident de faire tomber le référencement qui était le fruit de quelques années de travail. Donc, on s'est rendu compte qu'on était au final très dépendants de Google.

  • Speaker #0

    C'est un gras, les robots.

  • Speaker #1

    C'est un gras, voilà. Et je pense qu'il crée quand même une certaine instabilité aussi, même sans cette histoire de changement de nom. Je pense qu'il crée cette instabilité parce que, justement, si on n'est pas sûr de rester premier et qu'on passe troisième, quatrième, on n'a plus tout le flux et donc pour conserver ce flux, on va faire de l'advertising et donc on va payer. Donc bravo Google pour la puissance de ces algorithmes qui sont très instables pour rester premier en termes de référencement. Cette expérience de comparateur, elle nous a permis aussi de voir l'état de l'art sur ce qu'on appelle des extra-nets courtiers, parce qu'on était aussi courtier, donc on a pu être... on appelle ça coder chez les compagnies d'assurance ou chez des courtiers grossistes qui travaillent avec des courtiers qui vont distribuer les produits d'assurance. Et donc ça nous a permis de voir que, on était souvent sur des interfaces très anciennes, avec une expérience utilisateur assez terrible. Ça nous a permis de voir aussi que du point de vue des API, donc des tuyaux qui vont relier un logiciel à un autre. Très fréquemment, en fait, ils n'en avaient pas. Donc, soit ils n'en avaient pas, soit c'était des API qui étaient relativement anciennes et difficiles à mettre en place. Ce constat-là, plus la difficulté liée au référencement qu'on avait eu, plus également la rencontre avec celui qui est devenu notre troisième associé, Philippe Mangematin, qui est un expert de l'assurance et cofondateur de l'assureur Sena et du courtier cyber Stoic également. Donc la rencontre avec Philippe a fait qu'on s'est dit qu'il y avait sûrement une opportunité sur la création d'un logiciel qui allait proposer aux courtiers et aux assureurs une certaine agilité. Et donc on a revendu le portefeuille qu'on avait constitué sur notre comparateur à un autre courtier et on s'est dédié à 100% sur notre activité logicielle OIB Solutions. Donc OIB Solutions qui est né... en septembre 2023.

  • Speaker #0

    Pas de problème de nom cette fois-ci, c'est bon ?

  • Speaker #1

    Pas de problème de nom, a priori, on a regardé, personne ne s'est manifesté. Pas de souci de ce point de vue-là. Et puis même, je dirais que si on avait un jour, ce serait moins gênant parce que notre activité, elle ne repose plus sur Google. C'est une activité où on revient sur une activité logicielle avec des cycles de vente relativement longs, etc. Donc, création en septembre 2023 d'OIB Solutions. Et je dirais qu'on a été relativement performants sur le lancement de par le fait qu'on avait fait chacun... dans le passé, pas mal d'erreurs sur nos premières aventures entrepreneuriales et qu'on avait pu bénéficier de toute cette expérience, on a pu aller relativement vite dans les signatures de nos premiers clients et ce genre de choses. Et puis, on n'est plus des petits jeunes qui sortent de l'école. Donc, d'avoir quelques cheveux blancs, c'est un certain atout et ça permet de gagner un peu plus aussi la confiance de nos clients. Voilà, donc cette expérience dans le logiciel et dans l'assurance a fait qu'on a pu signer assez rapidement. nos premiers clients. Donc peut-être je peux revenir un petit peu sur ce qu'on fait.

  • Speaker #0

    Je veux bien que tu m'expliques un peu ce que vous faites plus en détail et peut-être nous parler justement de vos clients. Si tu as quelques exemples de use case, comme ça on voit aussi à qui vous vous adressez.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors, je vais peut-être t'expliquer l'organisation dans l'assurance. Dans l'assurance, tu as des acteurs de proximité qui sont ce qu'on appelle des courtiers distributeurs, des agents généraux. qui vont être vraiment le courtier qui est au contact direct du client. Ces gens-là travaillent avec soit directement un assureur, ils peuvent travailler aussi avec ce qu'on appelle un courtier grossiste ou un courtier délégataire, dans le sens où ce courtier-là a une délégation d'un assureur. Donc l'assureur lui donne le pouvoir d'émettre des polices d'assurance en son nom, directement, sans que ça soit validé à chaque fois par l'assureur. Donc, OIB Solutions ne s'adresse pas aux courtiers de proximité, aux courtiers vraiment distributeurs, à l'agent général qui a son magasin dans la rue, mais va plutôt s'adresser à un courtier délégataire ou un courtier grossiste qui lui-même va travailler avec un réseau de courtiers distributeurs. Et on peut travailler aussi avec des assureurs directement. Et donc ce qu'on leur propose, c'est un logiciel de core insurance, donc un logiciel de gestion de police d'assurance. Et pour faire simple, ces gens-là ont un produit d'assurance, ils doivent le distribuer. Ils vont le distribuer soit en direct sur un site internet, directement au client, soit via un réseau de courtiers, soit aussi en mode affinitaire, c'est-à-dire via des distributeurs qui peuvent être des retailers. L'affinitaire, ça veut dire vendre un produit d'assurance conjointement à un bien ou à un service. Donc tu peux vendre un téléphone par exemple et vendre une assurance smartphone avec. Donc nous, il faut qu'on soit en mesure de se brancher sur une interface purement B2C, un site internet. Il faut qu'on soit en mesure de donner une interface pour les courtiers distributeurs, donc sur ce qu'on appelle dans l'assurance un extra net. Donc les courtiers distributeurs vont se connecter à un extra net et renseigner les informations du client. Voilà, c'est souvent le cas pour des assurances pour les entreprises, des RC professionnels ou ce genre de produits. Et du coup, le mode de distribution affinitaire également. Donc là, il faut qu'on soit en mesure de fournir... des API pour un Fnac, un Darty, qui va vendre le téléphone et qui va vendre l'assurance en même temps. Donc, il y a tous ces canaux de distribution qu'on branche à notre système, OIB Solutions, et tout retombe dans notre système. À partir de là, qu'est-ce qu'on fait ? On a tout un module pour configurer le produit d'assurance, parce que je te parle d'un exemple d'assurance téléphone. très simple tu te couvres contre le vol contre la casse et bon le tarif c'est 50 euros l'année 100 euros l'année je sais pas maintenant tu as des assurances qui peuvent être beaucoup plus complexe par exemple des assurances dommages ouvrages qui vont être souscrite par des promoteurs immobiliers des assurances brides machines etc ou là tu vas avoir beaucoup d'informations à renseigner beaucoup de règles de souscription etc donc nous il faut qu'on soit en mesure d'embarquer toute cette complexité liée aux règles de souscription Il faut qu'on soit en mesure d'embarquer également toute la complexité liée à la tarification, sachant que sur un même produit d'assurance, tu peux avoir plusieurs assureurs avec plusieurs garanties. Donc il faut qu'on soit capable de tarifer telle garantie et telle autre garantie. Donc ça, c'est au niveau de la configuration du produit. Et donc il faut qu'on soit en mesure, une fois cette configuration faite, de fournir des API pour ceux qui veulent s'y brancher. Deuxième brique d'OEB Solutions, en dehors de la partie configuration du produit d'assurance, c'est gestion... de la police d'assurance. Donc, tu souscris peut-être à une assurance habitation, une assurance auto, tu vas vouloir faire un avenant, tu vas vouloir peut-être à un moment donné résilier ta police d'assurance. Et en fait, sur toutes ces actions que tu vas pouvoir réaliser, il y a quand même une certaine complexité technique derrière. Pour les avenants, il faut qu'on soit en mesure de garder un historique de tout ce qui a été changé sur la police d'assurance. Sur les résiliations, il y a des délais réglementaires à respecter en fonction de ton motif de résiliation. Voilà donc il faut qu'on soit en mesure nous de gérer toute cette complexité là, de gérer également toute la partie cotisation, tous les mois tu vas payer ton assurance, qu'est ce qui se passe en termes de rejet, comment on va traiter ce rejet, comment on va relancer le client etc. Et puis, tu as tout un module aussi pour l'organisation des gestionnaires, avec gestion de tâches, gestion d'alertes, etc. Et donc là, on couvre tout le périmètre de la gestion d'une police d'assurance. Donc ça, c'est le deuxième gros module qu'on a chez OIB Solutions. Et ensuite, on a des modules un peu plus annexes qui sont liés à la réglementation, à la conformité. Donc typiquement, un assureur ou un courtier, c'est quand même un acteur qui doit répondre. à une réglementation qui est quand même assez costaud. Il y a plein de normes, voilà. Et donc, par exemple, on a la question de la conformité. Peut-être que tu ne le sais pas, mais quand tu souscris à une assurance auto, l'assureur ou le propriétaire doit vérifier que tu ne figures pas sur un fichier de gel des avoirs, de la CPR, Autorité de Contrôle Prudentielle et Réglementaire. Donc ils doivent aussi vérifier que tu n'es pas une personne politiquement exposée, tu dois vérifier que tu n'es pas une personne sanctionnée internationalement, ce genre de choses. Donc il y a certaines choses qui se passent quand même en arrière-plan que toi assuré tu vois pas et ce sont des choses qui sont imposées aux courtiers et aux assureurs et donc nous on leur fournit tout ce bagage technologique là qui leur permet de répondre aux exigences réglementaires. On inclut aussi des modules de fraude où là on va brancher d'autres systèmes. Nous notre métier c'est pas forcément d'aller analyser un pdf pour savoir s'il a été trafiqué. mais il y a d'autres sociétés qui font ça très bien et on va se brancher à ces logiciels-là. Donc si je dois résumer un peu la philosophie d'OIB Solutions, c'est d'une part donner une certaine flexibilité, une grande modularité sur la construction des produits d'assurance et la manière dont ils évoluent au fil du temps du point de vue de l'assureur et du courtier, qu'ils puissent eux-mêmes changer le plus possible ces éléments-là sans passer forcément par nous.

  • Speaker #0

    Et jusqu'à présent, quel type de système ils avaient en place ? Comment ils faisaient jusqu'à présent pour changer tout ça ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. Parce que ce qu'on voit sur le marché, c'est que soit ce sont des concurrents à nous, ce sont souvent des logiciels qui datent quand même de 10-15 ans, donc qui sont sur des technologies un petit peu plus anciennes, qui sont un petit peu moins agiles. Donc ça, c'est la première chose qu'on peut voir. Et la deuxième chose, c'est des courtiers ou des assureurs qui vont tenter des développements en interne. Et donc ça, c'est clairement un choix stratégique de la part de la direction de ces acteurs-là. Mais il faut bien comprendre que la tech pour des assureurs ou pour des courtiers, c'est un métier à part. Donc leur métier à eux, ce n'est pas d'être fournisseur de tech ou créateur de tech. Et en fait, nous, on est... Du coup, c'est un peu une opportunité pour nous parce qu'on se rend compte que ces acteurs-là vont, au bout d'un moment, faire marche arrière. Ils vont faire marche arrière parce qu'il y a ce qu'on appelle une tech legacy qui devient un petit peu trop importante. Donc, ils ont tout ce logiciel qui va se construire petit à petit, où ils vont gérer difficilement l'évolution de ce logiciel-là, où ils vont avoir certaines contraintes, etc. Et donc, ils vont faire marche arrière parce que, en fait, tout simplement, ça ne suit plus du côté opérationnel. Donc... On va voir des clients où on a les opérationnels vraiment qui nous parlent, ils nous disent, nous oui on a le logiciel interne, mais en fait on est bloqué, parce qu'on aimerait sortir un nouveau produit d'assurance là dans les 3 à 6 mois, sauf qu'en interne on nous dit que ça ne sera pas avant l'année prochaine, parce qu'il y a les problèmes de production actuelle, ça doit être réglé, et puis pour faire évoluer, on est sur des technologies qui sont anciennes. Je discute avec un assureur qui est sur une technologie qui est... On n'est pas loin du MS-DOS, c'est vraiment des... C'est très très ancien.

  • Speaker #0

    Mais du coup, toi, tu te branches sur ce qu'ils ont déjà ou tu fais table rase de ce qu'ils ont déjà ?

  • Speaker #1

    Chez les gros acteurs, on va intervenir plutôt sur de nouveaux périmètres ou remplacer un petit périmètre et commencer sur ce périmètre et ensuite s'étendre. Sur de plus petits acteurs, on va être plutôt dans une logique de tout remplacer. Donc il y a aussi des problématiques de migration de l'ancien système vers OIB Solutions. Et ça, c'est des sujets quand même assez structurants et assez importants parce que ce n'est pas des... ce n'est pas forcément facile à réaliser. Mais du coup, pour revenir au point des anciens logiciels qu'on peut constater chez les assureurs, en fait, on se rend compte que sur des technologies relativement anciennes, ces assureurs vont se confronter à des gros problèmes d'évolutivité, parce que pour changer une petite fonctionnalité, le prestataire avec qui ils travaillent ou leurs équipements internes vont dire non, ça va prendre un an pour réaliser ça où le prestataire va dire que ça va coûter 500 000 euros pour changer un petit truc. Donc, ils se retrouvent complètement bloqués, ils n'ont pas le choix, et ils sont obligés de payer des montants astronomiques pour faire évoluer leur système. Donc, il y a clairement un souci de ce côté-là. Et donc, nous, on arrive comme un acteur innovant, agile, facile à implémenter. Et donc, je pense que pour ces acteurs-là, on vient résoudre, d'une part, ce souci d'évolutivité. Et puis, donc... une certaine agilité aussi qu'on va leur proposer sur l'évolution des produits d'assurance. Et puis aussi, je dirais que c'est parfois quelque chose qui est un peu négligé par soit leurs équipes en interne ou par des concurrents, c'est l'aspect expérience utilisateur, l'aspect d'avoir tout simplement un logiciel qui est joli et facile à utiliser. Et moi, j'aime bien la phrase... La forme, c'est le fond qui remonte à la surface parce que si on a une forme qui est un peu moche et pas facile à utiliser, on se dit peut-être que derrière ça a été fait aussi de la même manière. Donc on s'attache à avoir des interfaces qui sont jolies et de faire en sorte aussi que derrière ça soit aussi du solide, à la fois sur les fonctionnalités qu'on peut proposer et à la fois sur les infrastructures, parce qu'on a quand même de la donnée client, on est quand même un logiciel sur lequel repose l'activité. opérationnelle de nos clients. Donc c'est important de fournir un logiciel solide et c'est ce qu'on s'attache à faire à travers nos développements au quotidien depuis la création d'OIB Solutions.

  • Speaker #0

    Super, alors j'ai plusieurs questions à te poser. Une qui serait d'abord, c'est quoi votre business model concrètement quand tu vends à tes clients ?

  • Speaker #1

    Alors, on a une phase de mise en place où on va devoir configurer les produits d'assurance, configurer la plateforme, configurer les... les interfaces sur lesquelles ça va être souscrit, sur lesquelles les produits d'assurance vont être souscrits. Donc, on a des frais de mise en place. Et ensuite, on fonctionne sous forme de licence qui peut varier en fonction du nombre d'utilisateurs, du nombre de produits, de la complexité.

  • Speaker #0

    C'est classique en termes de modèle. Et après, tu disais qu'effectivement, vous permettiez d'avoir une solution beaucoup plus évolutive. Et comme tu le disais aussi, l'assurance, c'est quand même un secteur extrêmement réglementé. Les réglementations... changent aussi régulièrement et donc j'imagine qu'il y a aussi des enjeux liés à ça quand vous mettez en place les solutions chez vos clients.

  • Speaker #1

    Tout à fait donc ça c'est un point que tu soulignes qui est important donc je disais tout à l'heure les assureurs et les courtiers ils sont bombardés de réglementations de conformité etc donc il y a FIDA qui est une nouvelle loi qui va arriver qui va forcer entre guillemets les acteurs de l'assurance et les courtiers ceux qui sont détenteurs de l'information du client. de partager cette information à des tiers avec bien sûr l'accord de l'assuré. Et en fait, on peut transposer ça à ce qui s'est passé dans l'univers de la banque avec la DSP2, qui a forcé les banques à s'équiper d'infrastructures ouvertes, d'API, et d'autoriser l'accès à l'historique de transaction à des tiers pour des finalités diverses et variées. Et donc, c'est ce qui est en train d'arriver dans le monde de l'assurance. Je pense qu'il y a une complexité qui est un petit peu plus grande dans le monde de l'assurance parce qu'on a une diversité d'acteurs qui est un peu plus grande. Bien sûr, il y a des grands assureurs, mais il y a aussi des plus petits acteurs. Et ces plus petits acteurs risquent d'avoir beaucoup plus de mal à s'équiper d'une infrastructure avec toute l'exigence qu'impose FIDA, à savoir disposer d'une infrastructure ouverte qui permet à des tiers autorisés. De venir demander de l'information aux clients, c'est-à-dire très concrètement, demain, si tu l'autorises, un tiers pourra regarder quelles sont tes diverses primes d'assurance, quelles sont tes garanties sur tes produits d'assurance, quel est ton historique de sinistre. Alors ça a des avantages, mais ça a aussi des inconvénients. Les avantages, c'est que peut-être que tu auras une prime d'assurance qui sera moins élevée. parce qu'on se rendra compte que tu conduis bien ta voiture et que du coup on peut te proposer quelque chose de plus compétitif. Mais ça peut aussi avoir des travers parce que effectivement, si tu es, à contrario, un mauvais conducteur, tu vas être pénalisé parce que tu auras des prix plus élevés. Donc ça peut aller un petit peu à l'encontre du principe de mutualisation qui est au cœur de l'assurance. Mais après, moi je vois ça plutôt comme une opportunité. Alors forcément pour nous, parce que nous on est... fournisseurs de cette infrastructure pour des acteurs assureurs et courtiers. Mais aujourd'hui, ce n'est pas vraiment un argument commercial pour nous parce qu'on s'est rendu compte que ces acteurs-là ne se sentent pas encore trop concernés. Je pense que c'est une erreur parce que le calendrier va arriver vite et qu'en discutant avec certains acteurs, je me suis rendu compte que ceux qui s'y préparaient, ceux qui étaient déjà prêts, voyaient ça comme une opportunité. Ceux qui sont en retard voient ça comme un réel souci, une contrainte, et ont peur pour leur business. De mon point de vue, FIDA, ça va pouvoir permettre non seulement aux consommateurs peut-être aussi de mieux comparer. Je vais sur un comparateur, je dis ok, analysez tous mes contrats, proposez-moi les mêmes garanties d'assurance, mais à un meilleur tarif. Donc ça, c'est quand même quelque chose qui va évoluer. Parce qu'aujourd'hui, on a une réglementation RGPD où on est censé pouvoir... Autoriser, le fait de donner, enfin de récupérer, c'est la portabilité des données, on est censé pouvoir récupérer ces données, sauf que dans les faits, si on demande à un assureur de récupérer l'ensemble de ces données, vous pouvez attendre deux mois avant de les avoir. Donc ça prend du temps. Là, l'idée c'est d'avoir ça en instantané et donc on voit ça quand même comme quelque chose qui va être bénéfique pour l'assuré. Je pense que ça va être aussi créateur d'innovation, il va y avoir un certain nombre de sociétés qui vont se créer, qui vont innover sur le sujet. C'est ça. créer de nouveaux services. Donc voilà, si j'avais un petit conseil à donner aux dirigeants d'assureurs et de courtiers, c'est d'essayer de vous pencher sur le sujet assez rapidement, parce que ça devrait être en place entre 2027 et 2028, et ça sera contraignant pour eux. Il y a encore pas mal de choses à définir, sur les schémas de données, ce qu'on va leur demander, etc. Mais c'est un sujet qui doit être abordé.

  • Speaker #0

    Et au-delà de ces prévisionnels réglementaires, quelles sont les perspectives pour OIB Solutions à 2-3 ans ?

  • Speaker #1

    Alors, OIB Solutions, si tu veux, nous on s'est créé en se disant qu'on ne va pas lever de fond tout de suite. On préfère... lever des clients c'est une formulation peu bizarre mais on préfère signer des clients et que nos clients soient ceux qui nous apportent cette croissance là en plus bon on est quand même dans un contexte de levée de fonds qui est un petit peu particulier on voit qu'il ya beaucoup de sociétés qui sont en difficulté parce qu'elles ont beaucoup levé que maintenant c'est plus compliqué qu'elles ont le choix entre réduire la voilure supprimer les effectifs etc donc on s'est bien rendu compte qu'on était dans une époque qui avait changé de ce point de vue là Et on a décidé de partir sans lever de fonds. Et aujourd'hui, on a une croissance qui est rentable. C'est-à-dire qu'on est déjà rentable aujourd'hui. On a signé 7 clients, principalement des courtiers. On n'a pas encore signé d'assureur, mais je pense que ça ne devrait pas tarder. Et l'idée, c'est d'être maître de notre croissance et de notre stratégie. Ce qui est un petit peu plus difficile à faire aussi quand... On a un fonds derrière qui attend de suivre un business plan ambitieux qui a été envisagé et qui peut amener aussi à certaines difficultés, à N plus 3, N plus 4, quand on n'arrive pas à s'aligner sur ce business plan. Bon, ne pas lever de fonds, c'est aussi peut-être aller un peu moins vite que certains qui lèvent. Mais on est quand même sur une activité logicielle qui demande un certain historique. On va toucher des acteurs plus gros aussi qui vont voir. qu'on a un certain historique et que ça se passe bien avec nos clients actuels. Et donc dans notre trajectoire, on en est encore au tout début parce qu'on est une société jeune, on a un an d'existence. Et je dirais qu'on est dans une phase de construction de crédibilité. Donc pour nous, c'est hyper important de faire le travail le plus qualitatif possible, que l'ensemble de nos clients soient super contents du travail qu'on fait. Il faut savoir quand même qu'il y a un projet sur deux IT qui tombe à l'eau. Donc on a eu des clients échaudés. qui avaient un petit peu peur de ce qui allait se passer et quand ils ont vu qu'on avait délivré la plateforme en temps et en heure et que ça tournait parfaitement, ils étaient hyper contents. Et donc vraiment le côté qualité pour nous est super important. Donc on s'attache à faire un travail qualitatif avec notre rythme propre qui est aussi le rythme de nos clients, le rythme auquel on va assigner de nouveaux clients, on va embaucher aussi en fonction de... de nouveaux clients qu'on va avoir. Et je dirais que dans les 2-3 prochaines années...

  • Speaker #0

    Pour nous, le défi, ça va être d'ouvrir un périmètre produit, donc produit d'assurance, le plus large possible, de toucher des produits avec des forts volumes, d'être aussi en capacité d'aller toucher des acteurs de plus en plus gros. Mais ça, ça rejoint ce que je disais sur la construction de la crédibilité. Quand des petits acteurs au début nous ont fait confiance, petit à petit, des plus gros nous font confiance aussi. Mais voilà, on est sur des cycles de vente qui sont plus longs, on passe par les DSI de ces groupes-là. Et puis au bout d'un moment aussi, on avance avec eux, ils voient qu'on fait du bon travail, qu'on est agile, qu'on peut leur apporter aussi une certaine agilité qu'ils n'ont pas en interne. Et donc ça, c'est notre plan à N plus 2, N plus 3.

  • Speaker #1

    Parfait, c'est tout ce qu'on vous souhaite. J'ai une dernière question pour toi, enfin peut-être pas dernière, mais quand même. Tu disais que vous étiez, enfin là plutôt sur l'entrepreneuriat en général, plus trop sur l'entreprise en elle-même, que vous étiez tous entrepreneurs déjà avant de lancer Zendaya. Est-ce que vous aviez fait des erreurs ? Est-ce que ça vous avait permis d'apprendre ? Est-ce qu'il y a quelques tips que tu veux partager avec des personnes qui seraient plus jeunes dans l'entrepreneuriat et où tu pourrais leur dire, nous, on a raté ça, mais vous pouvez peut-être ne pas passer par cette case-là ?

  • Speaker #0

    Le plus important, c'est quand même de répondre à un besoin et de signer des clients et de faire rentrer des sous.

  • Speaker #1

    Il paraît assez évident dit comme ça.

  • Speaker #0

    On est une entreprise, donc... C'est l'essentiel. Ceci étant dit, il faut quand même faire attention à la typologie de clients qu'on peut avoir, aux clients qui vont nous consommer beaucoup de temps, beaucoup d'énergie. Il y a la fameuse loi de Pareto avec les 80-20. Si on peut avoir des clients qui vont nous rapporter beaucoup de revenus et nous consommer peu de bande passante, ça va être le top. Et à l'inverse, éviter les autres. qui vont nous consommer beaucoup de temps, beaucoup d'énergie et peu de revenus. Et donc, je dirais que c'est aussi savoir dire non, parfois, ce qui n'est pas forcément évident. Même aujourd'hui, pour moi, ce n'est pas forcément évident de dire non à un client. Mais il faut savoir identifier ces clients-là et se concentrer aussi sur l'essentiel, signer des nouveaux clients et montrer que le produit apporte une valeur ajoutée pour eux.

  • Speaker #1

    Top. Dernière question cette fois. Est-ce que tu as un entrepreneur ou une entrepreneuse de la fintech qui t'inspire particulièrement ?

  • Speaker #0

    Alors oui, ça a peut-être été dit dans les podcasts avant, je ne sais pas. Mais il était là aujourd'hui, je pense à Olivier Gouin, qui est un modèle de résilience. Moi, je l'ai connu à l'époque où il avait lancé October au tout début. L'indic. Exactement, l'indic, le premier nom. Et je pense que c'est un bel exemple. pour nous tous.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup, David.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #2

    Vous êtes arrivé au bout de l'épisode de cette semaine de Fintech. Merci pour votre écoute. Si l'épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager avec une ou deux personnes de votre connaissance et éventuellement à nous laisser un commentaire et une note sur les App Store. Merci beaucoup.

Description

Ce nouvel épisode de FinTeach a été enregistré en direct de FinTech R:Evolution, en octobre 2024. Anaëlle Gautier y reçoit David Dumont, co-fondateur d'OIB Solutions, une plateforme pour la distribution des produits d'assurance.

Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue ! Vous écoutez Fintech, le podcast de France Fintech, qui donne la parole à celles et ceux qui réinventent la banque et l'assurance. Litchi, Ulule, Luco, Bankin, Lydia, Conto, vous avez sans doute déjà entendu leur nom au moins une fois, vu leur pub dans le métro, et peut-être même utilisé leur service. Saviez-vous qu'on les appelle Fintech, AssureTech et RegTech, Contraction de Finance, Assurance, Régulation et Technologie ? C'est pour apprendre à les connaître et mieux comprendre les enjeux de leur métier que nous avons créé Fintech. Je m'appelle Annaëlle Gauthier et chaque semaine, je vous emmène à la rencontre de ces entrepreneurs et entrepreneuses qui façonnent les nouveaux services financiers. Bonne écoute ! Ce nouvel épisode de Fintech a été enregistré en direct de Fintech Révolution en octobre 2024. J'y reçois David Dumont, le co-fondateur de Fintech, et Jean-Claude Bouchard, le fondateur de Fintech. cofondateur d'OIB Solutions. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour David ! Bonjour Annaëlle !

  • Speaker #0

    Merci beaucoup d'avoir proposé qu'on fasse cet échange sur Fintech. On profite d'être à Fintech Révolution pour enregistrer. Donc c'est très chouette. Est-ce que tu as passé une bonne journée déjà ?

  • Speaker #1

    Super journée. On était tout en bas avec un stand qui nous était dédié donc c'était super. On a vu passer beaucoup de gens. La salle est assez incroyable, donc félicitations aux organisateurs de ce super événement.

  • Speaker #0

    Merci, et on prend que ce soit enregistré, c'est toujours sympa. Est-ce que pour commencer, tu peux te présenter très rapidement en me disant qui tu es et ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    David Dumont, 40 ans déjà. Je suis entrepreneur et je suis le fondateur d'OIB Solutions, qui est un logiciel de core insurance, donc c'est un logiciel de gestion de police d'assurance pour des courtiers ou des assureurs.

  • Speaker #0

    Et on va évidemment en parler beaucoup plus en détail que cette brève description, parce que c'est un petit peu technique dit comme ça. Mais d'abord, j'aimerais bien que tu te présentes toi un peu plus personnellement avant l'entreprise. Est-ce que tu peux m'expliquer ce que tu as fait avant de fonder cette entreprise ?

  • Speaker #1

    Écoute, moi, je suis Toulousain. J'ai fait mes études à Toulouse. Et comme on dit, je suis monté à Paris. Donc, j'ai une formation financière et de statisticien. J'ai commencé ma carrière à la Société Générale dans des activités de marché. Je suis arrivé juste après l'époque Kerviel, donc c'était en pleine crise financière. C'était une expérience relativement intéressante parce que j'ai appris beaucoup de choses sur les process d'une grosse société, des process qui peuvent être quand même assez industriels sur ces activités de marché, une certaine rigueur aussi. parce qu'on n'a pas trop le droit à l'erreur sur ce qu'on peut faire. Mais au bout de six ans, j'ai eu envie de changer d'activité. Et en fait, avec un de mes collègues à la Société Générale, on a lancé une première société. Donc, on est parti. On a profité du premier Business Angel de France qui s'appelle Pôle Emploi, avec des ruptures conventionnelles. Et donc, on a créé cette société qui s'appelle Participe et qui a un petit peu pivoté au tout début. de son activité, puisqu'on s'était lancé dans une activité de crowdfunding au tout début. C'était vraiment au démarrage du crowdfunding. Et on s'est rendu compte qu'il y avait quand même beaucoup d'acteurs qui se lançaient. Et on s'était dit qu'on voulait proposer le logiciel pour ces acteurs-là. Et donc, on a rapidement pivoté et on a commencé à construire un logiciel qu'on a proposé à ce type d'acteurs. Petit à petit, on a élargi le type d'acteurs qu'on visait. On a proposé des solutions pour des sociétés de gestion qui commercialisaient des produits comme des SCPI par exemple, avec un réseau de CGP. On a commercialisé aussi des solutions pour les banques. que ça pouvait être des plateformes de vente de produits structurés par exemple, ce genre de choses. Ça a été une expérience assez enrichissante parce qu'on était à une époque, cette création-là c'était en 2014, les levées de fonds ce n'était pas ce que c'était il y a encore 2-3 ans, on avait quand même une certaine activité sur les levées de fonds, donc c'était des plus petites levées de fonds. Et on a réussi à construire la société comme ça et à atteindre des chiffres quand même assez intéressants et de passer de 0 à 1. avec cette société en faisant toutes les erreurs qu'on peut faire sur une première aventure entrepreneuriale. Cette aventure-là m'a beaucoup appris, on apprend beaucoup de ses erreurs et aussi de ses réussites. On a pu signer de très beaux deals avec de très belles sociétés. On apprend aussi ce que c'est qu'un cycle de vente qui va durer plusieurs mois, mais avec un beau contrat à la clé. Et puis en 2019, j'ai souhaité... créer une nouvelle activité. Je suis parti de Participe, j'ai quitté la société. Et à ce moment-là, j'ai voulu me rapprocher du secteur de l'assurance, qu'on adressait un petit peu, mais on visait plutôt des acteurs de type banque et société de gestion. Donc création d'un courtier slash comparateur, qui s'appelait Insurly, à sa création. Et donc là, on a commencé à proposer... des comparatifs d'assurance, plutôt pour des assurances de niche, pour ne pas être en frontal avec des acteurs qui avaient plus de moyens, comme le Lynx, les Furet, des moyens marketing qu'on n'avait pas. Donc j'ai créé cette société avec Nicolas Ruzig, qui gérait plutôt l'aspect technique, le CTO. Donc voilà, on a commencé à travailler beaucoup le référencement sur ce site, et donc ça a connu un certain succès. vraiment sur les assurances de niche type assurance voyage, assurance vélo, ce genre de produit. C'était quand même une activité qui reposait beaucoup sur Google, donc c'est beaucoup sur le référencement. Et on avait vraiment fait du très bon travail sur le référencement, donc on était plutôt contents de ce travail-là. Et il se trouve qu'en 2022, on a un acteur suédois qui est venu nous voir, qui nous a dit Bon les gars, vous avez un nom qui est un peu trop proche du nôtre. Et on n'avait peut-être pas fait toutes les recherches qui... qu'il aurait fallu faire sur les recherches d'intériorité de noms, etc. Et ils avaient beaucoup plus de moyens qu'on avait, parce que c'était une société qui avait levé 18 millions, etc. Donc ils ont commencé à mettre les avocats dessus. On a rapidement lâché, et on a changé de nom. Et en fait, ce changement de nom, il nous a fait perdre beaucoup du travail qu'on avait fait en référencement. Et en fait, cette difficulté passagère qu'on a eue, parce que c'est quand même un peu délicat de voir que Google, d'un coup... liés à ce changement-là, décident de faire tomber le référencement qui était le fruit de quelques années de travail. Donc, on s'est rendu compte qu'on était au final très dépendants de Google.

  • Speaker #0

    C'est un gras, les robots.

  • Speaker #1

    C'est un gras, voilà. Et je pense qu'il crée quand même une certaine instabilité aussi, même sans cette histoire de changement de nom. Je pense qu'il crée cette instabilité parce que, justement, si on n'est pas sûr de rester premier et qu'on passe troisième, quatrième, on n'a plus tout le flux et donc pour conserver ce flux, on va faire de l'advertising et donc on va payer. Donc bravo Google pour la puissance de ces algorithmes qui sont très instables pour rester premier en termes de référencement. Cette expérience de comparateur, elle nous a permis aussi de voir l'état de l'art sur ce qu'on appelle des extra-nets courtiers, parce qu'on était aussi courtier, donc on a pu être... on appelle ça coder chez les compagnies d'assurance ou chez des courtiers grossistes qui travaillent avec des courtiers qui vont distribuer les produits d'assurance. Et donc ça nous a permis de voir que, on était souvent sur des interfaces très anciennes, avec une expérience utilisateur assez terrible. Ça nous a permis de voir aussi que du point de vue des API, donc des tuyaux qui vont relier un logiciel à un autre. Très fréquemment, en fait, ils n'en avaient pas. Donc, soit ils n'en avaient pas, soit c'était des API qui étaient relativement anciennes et difficiles à mettre en place. Ce constat-là, plus la difficulté liée au référencement qu'on avait eu, plus également la rencontre avec celui qui est devenu notre troisième associé, Philippe Mangematin, qui est un expert de l'assurance et cofondateur de l'assureur Sena et du courtier cyber Stoic également. Donc la rencontre avec Philippe a fait qu'on s'est dit qu'il y avait sûrement une opportunité sur la création d'un logiciel qui allait proposer aux courtiers et aux assureurs une certaine agilité. Et donc on a revendu le portefeuille qu'on avait constitué sur notre comparateur à un autre courtier et on s'est dédié à 100% sur notre activité logicielle OIB Solutions. Donc OIB Solutions qui est né... en septembre 2023.

  • Speaker #0

    Pas de problème de nom cette fois-ci, c'est bon ?

  • Speaker #1

    Pas de problème de nom, a priori, on a regardé, personne ne s'est manifesté. Pas de souci de ce point de vue-là. Et puis même, je dirais que si on avait un jour, ce serait moins gênant parce que notre activité, elle ne repose plus sur Google. C'est une activité où on revient sur une activité logicielle avec des cycles de vente relativement longs, etc. Donc, création en septembre 2023 d'OIB Solutions. Et je dirais qu'on a été relativement performants sur le lancement de par le fait qu'on avait fait chacun... dans le passé, pas mal d'erreurs sur nos premières aventures entrepreneuriales et qu'on avait pu bénéficier de toute cette expérience, on a pu aller relativement vite dans les signatures de nos premiers clients et ce genre de choses. Et puis, on n'est plus des petits jeunes qui sortent de l'école. Donc, d'avoir quelques cheveux blancs, c'est un certain atout et ça permet de gagner un peu plus aussi la confiance de nos clients. Voilà, donc cette expérience dans le logiciel et dans l'assurance a fait qu'on a pu signer assez rapidement. nos premiers clients. Donc peut-être je peux revenir un petit peu sur ce qu'on fait.

  • Speaker #0

    Je veux bien que tu m'expliques un peu ce que vous faites plus en détail et peut-être nous parler justement de vos clients. Si tu as quelques exemples de use case, comme ça on voit aussi à qui vous vous adressez.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors, je vais peut-être t'expliquer l'organisation dans l'assurance. Dans l'assurance, tu as des acteurs de proximité qui sont ce qu'on appelle des courtiers distributeurs, des agents généraux. qui vont être vraiment le courtier qui est au contact direct du client. Ces gens-là travaillent avec soit directement un assureur, ils peuvent travailler aussi avec ce qu'on appelle un courtier grossiste ou un courtier délégataire, dans le sens où ce courtier-là a une délégation d'un assureur. Donc l'assureur lui donne le pouvoir d'émettre des polices d'assurance en son nom, directement, sans que ça soit validé à chaque fois par l'assureur. Donc, OIB Solutions ne s'adresse pas aux courtiers de proximité, aux courtiers vraiment distributeurs, à l'agent général qui a son magasin dans la rue, mais va plutôt s'adresser à un courtier délégataire ou un courtier grossiste qui lui-même va travailler avec un réseau de courtiers distributeurs. Et on peut travailler aussi avec des assureurs directement. Et donc ce qu'on leur propose, c'est un logiciel de core insurance, donc un logiciel de gestion de police d'assurance. Et pour faire simple, ces gens-là ont un produit d'assurance, ils doivent le distribuer. Ils vont le distribuer soit en direct sur un site internet, directement au client, soit via un réseau de courtiers, soit aussi en mode affinitaire, c'est-à-dire via des distributeurs qui peuvent être des retailers. L'affinitaire, ça veut dire vendre un produit d'assurance conjointement à un bien ou à un service. Donc tu peux vendre un téléphone par exemple et vendre une assurance smartphone avec. Donc nous, il faut qu'on soit en mesure de se brancher sur une interface purement B2C, un site internet. Il faut qu'on soit en mesure de donner une interface pour les courtiers distributeurs, donc sur ce qu'on appelle dans l'assurance un extra net. Donc les courtiers distributeurs vont se connecter à un extra net et renseigner les informations du client. Voilà, c'est souvent le cas pour des assurances pour les entreprises, des RC professionnels ou ce genre de produits. Et du coup, le mode de distribution affinitaire également. Donc là, il faut qu'on soit en mesure de fournir... des API pour un Fnac, un Darty, qui va vendre le téléphone et qui va vendre l'assurance en même temps. Donc, il y a tous ces canaux de distribution qu'on branche à notre système, OIB Solutions, et tout retombe dans notre système. À partir de là, qu'est-ce qu'on fait ? On a tout un module pour configurer le produit d'assurance, parce que je te parle d'un exemple d'assurance téléphone. très simple tu te couvres contre le vol contre la casse et bon le tarif c'est 50 euros l'année 100 euros l'année je sais pas maintenant tu as des assurances qui peuvent être beaucoup plus complexe par exemple des assurances dommages ouvrages qui vont être souscrite par des promoteurs immobiliers des assurances brides machines etc ou là tu vas avoir beaucoup d'informations à renseigner beaucoup de règles de souscription etc donc nous il faut qu'on soit en mesure d'embarquer toute cette complexité liée aux règles de souscription Il faut qu'on soit en mesure d'embarquer également toute la complexité liée à la tarification, sachant que sur un même produit d'assurance, tu peux avoir plusieurs assureurs avec plusieurs garanties. Donc il faut qu'on soit capable de tarifer telle garantie et telle autre garantie. Donc ça, c'est au niveau de la configuration du produit. Et donc il faut qu'on soit en mesure, une fois cette configuration faite, de fournir des API pour ceux qui veulent s'y brancher. Deuxième brique d'OEB Solutions, en dehors de la partie configuration du produit d'assurance, c'est gestion... de la police d'assurance. Donc, tu souscris peut-être à une assurance habitation, une assurance auto, tu vas vouloir faire un avenant, tu vas vouloir peut-être à un moment donné résilier ta police d'assurance. Et en fait, sur toutes ces actions que tu vas pouvoir réaliser, il y a quand même une certaine complexité technique derrière. Pour les avenants, il faut qu'on soit en mesure de garder un historique de tout ce qui a été changé sur la police d'assurance. Sur les résiliations, il y a des délais réglementaires à respecter en fonction de ton motif de résiliation. Voilà donc il faut qu'on soit en mesure nous de gérer toute cette complexité là, de gérer également toute la partie cotisation, tous les mois tu vas payer ton assurance, qu'est ce qui se passe en termes de rejet, comment on va traiter ce rejet, comment on va relancer le client etc. Et puis, tu as tout un module aussi pour l'organisation des gestionnaires, avec gestion de tâches, gestion d'alertes, etc. Et donc là, on couvre tout le périmètre de la gestion d'une police d'assurance. Donc ça, c'est le deuxième gros module qu'on a chez OIB Solutions. Et ensuite, on a des modules un peu plus annexes qui sont liés à la réglementation, à la conformité. Donc typiquement, un assureur ou un courtier, c'est quand même un acteur qui doit répondre. à une réglementation qui est quand même assez costaud. Il y a plein de normes, voilà. Et donc, par exemple, on a la question de la conformité. Peut-être que tu ne le sais pas, mais quand tu souscris à une assurance auto, l'assureur ou le propriétaire doit vérifier que tu ne figures pas sur un fichier de gel des avoirs, de la CPR, Autorité de Contrôle Prudentielle et Réglementaire. Donc ils doivent aussi vérifier que tu n'es pas une personne politiquement exposée, tu dois vérifier que tu n'es pas une personne sanctionnée internationalement, ce genre de choses. Donc il y a certaines choses qui se passent quand même en arrière-plan que toi assuré tu vois pas et ce sont des choses qui sont imposées aux courtiers et aux assureurs et donc nous on leur fournit tout ce bagage technologique là qui leur permet de répondre aux exigences réglementaires. On inclut aussi des modules de fraude où là on va brancher d'autres systèmes. Nous notre métier c'est pas forcément d'aller analyser un pdf pour savoir s'il a été trafiqué. mais il y a d'autres sociétés qui font ça très bien et on va se brancher à ces logiciels-là. Donc si je dois résumer un peu la philosophie d'OIB Solutions, c'est d'une part donner une certaine flexibilité, une grande modularité sur la construction des produits d'assurance et la manière dont ils évoluent au fil du temps du point de vue de l'assureur et du courtier, qu'ils puissent eux-mêmes changer le plus possible ces éléments-là sans passer forcément par nous.

  • Speaker #0

    Et jusqu'à présent, quel type de système ils avaient en place ? Comment ils faisaient jusqu'à présent pour changer tout ça ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. Parce que ce qu'on voit sur le marché, c'est que soit ce sont des concurrents à nous, ce sont souvent des logiciels qui datent quand même de 10-15 ans, donc qui sont sur des technologies un petit peu plus anciennes, qui sont un petit peu moins agiles. Donc ça, c'est la première chose qu'on peut voir. Et la deuxième chose, c'est des courtiers ou des assureurs qui vont tenter des développements en interne. Et donc ça, c'est clairement un choix stratégique de la part de la direction de ces acteurs-là. Mais il faut bien comprendre que la tech pour des assureurs ou pour des courtiers, c'est un métier à part. Donc leur métier à eux, ce n'est pas d'être fournisseur de tech ou créateur de tech. Et en fait, nous, on est... Du coup, c'est un peu une opportunité pour nous parce qu'on se rend compte que ces acteurs-là vont, au bout d'un moment, faire marche arrière. Ils vont faire marche arrière parce qu'il y a ce qu'on appelle une tech legacy qui devient un petit peu trop importante. Donc, ils ont tout ce logiciel qui va se construire petit à petit, où ils vont gérer difficilement l'évolution de ce logiciel-là, où ils vont avoir certaines contraintes, etc. Et donc, ils vont faire marche arrière parce que, en fait, tout simplement, ça ne suit plus du côté opérationnel. Donc... On va voir des clients où on a les opérationnels vraiment qui nous parlent, ils nous disent, nous oui on a le logiciel interne, mais en fait on est bloqué, parce qu'on aimerait sortir un nouveau produit d'assurance là dans les 3 à 6 mois, sauf qu'en interne on nous dit que ça ne sera pas avant l'année prochaine, parce qu'il y a les problèmes de production actuelle, ça doit être réglé, et puis pour faire évoluer, on est sur des technologies qui sont anciennes. Je discute avec un assureur qui est sur une technologie qui est... On n'est pas loin du MS-DOS, c'est vraiment des... C'est très très ancien.

  • Speaker #0

    Mais du coup, toi, tu te branches sur ce qu'ils ont déjà ou tu fais table rase de ce qu'ils ont déjà ?

  • Speaker #1

    Chez les gros acteurs, on va intervenir plutôt sur de nouveaux périmètres ou remplacer un petit périmètre et commencer sur ce périmètre et ensuite s'étendre. Sur de plus petits acteurs, on va être plutôt dans une logique de tout remplacer. Donc il y a aussi des problématiques de migration de l'ancien système vers OIB Solutions. Et ça, c'est des sujets quand même assez structurants et assez importants parce que ce n'est pas des... ce n'est pas forcément facile à réaliser. Mais du coup, pour revenir au point des anciens logiciels qu'on peut constater chez les assureurs, en fait, on se rend compte que sur des technologies relativement anciennes, ces assureurs vont se confronter à des gros problèmes d'évolutivité, parce que pour changer une petite fonctionnalité, le prestataire avec qui ils travaillent ou leurs équipements internes vont dire non, ça va prendre un an pour réaliser ça où le prestataire va dire que ça va coûter 500 000 euros pour changer un petit truc. Donc, ils se retrouvent complètement bloqués, ils n'ont pas le choix, et ils sont obligés de payer des montants astronomiques pour faire évoluer leur système. Donc, il y a clairement un souci de ce côté-là. Et donc, nous, on arrive comme un acteur innovant, agile, facile à implémenter. Et donc, je pense que pour ces acteurs-là, on vient résoudre, d'une part, ce souci d'évolutivité. Et puis, donc... une certaine agilité aussi qu'on va leur proposer sur l'évolution des produits d'assurance. Et puis aussi, je dirais que c'est parfois quelque chose qui est un peu négligé par soit leurs équipes en interne ou par des concurrents, c'est l'aspect expérience utilisateur, l'aspect d'avoir tout simplement un logiciel qui est joli et facile à utiliser. Et moi, j'aime bien la phrase... La forme, c'est le fond qui remonte à la surface parce que si on a une forme qui est un peu moche et pas facile à utiliser, on se dit peut-être que derrière ça a été fait aussi de la même manière. Donc on s'attache à avoir des interfaces qui sont jolies et de faire en sorte aussi que derrière ça soit aussi du solide, à la fois sur les fonctionnalités qu'on peut proposer et à la fois sur les infrastructures, parce qu'on a quand même de la donnée client, on est quand même un logiciel sur lequel repose l'activité. opérationnelle de nos clients. Donc c'est important de fournir un logiciel solide et c'est ce qu'on s'attache à faire à travers nos développements au quotidien depuis la création d'OIB Solutions.

  • Speaker #0

    Super, alors j'ai plusieurs questions à te poser. Une qui serait d'abord, c'est quoi votre business model concrètement quand tu vends à tes clients ?

  • Speaker #1

    Alors, on a une phase de mise en place où on va devoir configurer les produits d'assurance, configurer la plateforme, configurer les... les interfaces sur lesquelles ça va être souscrit, sur lesquelles les produits d'assurance vont être souscrits. Donc, on a des frais de mise en place. Et ensuite, on fonctionne sous forme de licence qui peut varier en fonction du nombre d'utilisateurs, du nombre de produits, de la complexité.

  • Speaker #0

    C'est classique en termes de modèle. Et après, tu disais qu'effectivement, vous permettiez d'avoir une solution beaucoup plus évolutive. Et comme tu le disais aussi, l'assurance, c'est quand même un secteur extrêmement réglementé. Les réglementations... changent aussi régulièrement et donc j'imagine qu'il y a aussi des enjeux liés à ça quand vous mettez en place les solutions chez vos clients.

  • Speaker #1

    Tout à fait donc ça c'est un point que tu soulignes qui est important donc je disais tout à l'heure les assureurs et les courtiers ils sont bombardés de réglementations de conformité etc donc il y a FIDA qui est une nouvelle loi qui va arriver qui va forcer entre guillemets les acteurs de l'assurance et les courtiers ceux qui sont détenteurs de l'information du client. de partager cette information à des tiers avec bien sûr l'accord de l'assuré. Et en fait, on peut transposer ça à ce qui s'est passé dans l'univers de la banque avec la DSP2, qui a forcé les banques à s'équiper d'infrastructures ouvertes, d'API, et d'autoriser l'accès à l'historique de transaction à des tiers pour des finalités diverses et variées. Et donc, c'est ce qui est en train d'arriver dans le monde de l'assurance. Je pense qu'il y a une complexité qui est un petit peu plus grande dans le monde de l'assurance parce qu'on a une diversité d'acteurs qui est un peu plus grande. Bien sûr, il y a des grands assureurs, mais il y a aussi des plus petits acteurs. Et ces plus petits acteurs risquent d'avoir beaucoup plus de mal à s'équiper d'une infrastructure avec toute l'exigence qu'impose FIDA, à savoir disposer d'une infrastructure ouverte qui permet à des tiers autorisés. De venir demander de l'information aux clients, c'est-à-dire très concrètement, demain, si tu l'autorises, un tiers pourra regarder quelles sont tes diverses primes d'assurance, quelles sont tes garanties sur tes produits d'assurance, quel est ton historique de sinistre. Alors ça a des avantages, mais ça a aussi des inconvénients. Les avantages, c'est que peut-être que tu auras une prime d'assurance qui sera moins élevée. parce qu'on se rendra compte que tu conduis bien ta voiture et que du coup on peut te proposer quelque chose de plus compétitif. Mais ça peut aussi avoir des travers parce que effectivement, si tu es, à contrario, un mauvais conducteur, tu vas être pénalisé parce que tu auras des prix plus élevés. Donc ça peut aller un petit peu à l'encontre du principe de mutualisation qui est au cœur de l'assurance. Mais après, moi je vois ça plutôt comme une opportunité. Alors forcément pour nous, parce que nous on est... fournisseurs de cette infrastructure pour des acteurs assureurs et courtiers. Mais aujourd'hui, ce n'est pas vraiment un argument commercial pour nous parce qu'on s'est rendu compte que ces acteurs-là ne se sentent pas encore trop concernés. Je pense que c'est une erreur parce que le calendrier va arriver vite et qu'en discutant avec certains acteurs, je me suis rendu compte que ceux qui s'y préparaient, ceux qui étaient déjà prêts, voyaient ça comme une opportunité. Ceux qui sont en retard voient ça comme un réel souci, une contrainte, et ont peur pour leur business. De mon point de vue, FIDA, ça va pouvoir permettre non seulement aux consommateurs peut-être aussi de mieux comparer. Je vais sur un comparateur, je dis ok, analysez tous mes contrats, proposez-moi les mêmes garanties d'assurance, mais à un meilleur tarif. Donc ça, c'est quand même quelque chose qui va évoluer. Parce qu'aujourd'hui, on a une réglementation RGPD où on est censé pouvoir... Autoriser, le fait de donner, enfin de récupérer, c'est la portabilité des données, on est censé pouvoir récupérer ces données, sauf que dans les faits, si on demande à un assureur de récupérer l'ensemble de ces données, vous pouvez attendre deux mois avant de les avoir. Donc ça prend du temps. Là, l'idée c'est d'avoir ça en instantané et donc on voit ça quand même comme quelque chose qui va être bénéfique pour l'assuré. Je pense que ça va être aussi créateur d'innovation, il va y avoir un certain nombre de sociétés qui vont se créer, qui vont innover sur le sujet. C'est ça. créer de nouveaux services. Donc voilà, si j'avais un petit conseil à donner aux dirigeants d'assureurs et de courtiers, c'est d'essayer de vous pencher sur le sujet assez rapidement, parce que ça devrait être en place entre 2027 et 2028, et ça sera contraignant pour eux. Il y a encore pas mal de choses à définir, sur les schémas de données, ce qu'on va leur demander, etc. Mais c'est un sujet qui doit être abordé.

  • Speaker #0

    Et au-delà de ces prévisionnels réglementaires, quelles sont les perspectives pour OIB Solutions à 2-3 ans ?

  • Speaker #1

    Alors, OIB Solutions, si tu veux, nous on s'est créé en se disant qu'on ne va pas lever de fond tout de suite. On préfère... lever des clients c'est une formulation peu bizarre mais on préfère signer des clients et que nos clients soient ceux qui nous apportent cette croissance là en plus bon on est quand même dans un contexte de levée de fonds qui est un petit peu particulier on voit qu'il ya beaucoup de sociétés qui sont en difficulté parce qu'elles ont beaucoup levé que maintenant c'est plus compliqué qu'elles ont le choix entre réduire la voilure supprimer les effectifs etc donc on s'est bien rendu compte qu'on était dans une époque qui avait changé de ce point de vue là Et on a décidé de partir sans lever de fonds. Et aujourd'hui, on a une croissance qui est rentable. C'est-à-dire qu'on est déjà rentable aujourd'hui. On a signé 7 clients, principalement des courtiers. On n'a pas encore signé d'assureur, mais je pense que ça ne devrait pas tarder. Et l'idée, c'est d'être maître de notre croissance et de notre stratégie. Ce qui est un petit peu plus difficile à faire aussi quand... On a un fonds derrière qui attend de suivre un business plan ambitieux qui a été envisagé et qui peut amener aussi à certaines difficultés, à N plus 3, N plus 4, quand on n'arrive pas à s'aligner sur ce business plan. Bon, ne pas lever de fonds, c'est aussi peut-être aller un peu moins vite que certains qui lèvent. Mais on est quand même sur une activité logicielle qui demande un certain historique. On va toucher des acteurs plus gros aussi qui vont voir. qu'on a un certain historique et que ça se passe bien avec nos clients actuels. Et donc dans notre trajectoire, on en est encore au tout début parce qu'on est une société jeune, on a un an d'existence. Et je dirais qu'on est dans une phase de construction de crédibilité. Donc pour nous, c'est hyper important de faire le travail le plus qualitatif possible, que l'ensemble de nos clients soient super contents du travail qu'on fait. Il faut savoir quand même qu'il y a un projet sur deux IT qui tombe à l'eau. Donc on a eu des clients échaudés. qui avaient un petit peu peur de ce qui allait se passer et quand ils ont vu qu'on avait délivré la plateforme en temps et en heure et que ça tournait parfaitement, ils étaient hyper contents. Et donc vraiment le côté qualité pour nous est super important. Donc on s'attache à faire un travail qualitatif avec notre rythme propre qui est aussi le rythme de nos clients, le rythme auquel on va assigner de nouveaux clients, on va embaucher aussi en fonction de... de nouveaux clients qu'on va avoir. Et je dirais que dans les 2-3 prochaines années...

  • Speaker #0

    Pour nous, le défi, ça va être d'ouvrir un périmètre produit, donc produit d'assurance, le plus large possible, de toucher des produits avec des forts volumes, d'être aussi en capacité d'aller toucher des acteurs de plus en plus gros. Mais ça, ça rejoint ce que je disais sur la construction de la crédibilité. Quand des petits acteurs au début nous ont fait confiance, petit à petit, des plus gros nous font confiance aussi. Mais voilà, on est sur des cycles de vente qui sont plus longs, on passe par les DSI de ces groupes-là. Et puis au bout d'un moment aussi, on avance avec eux, ils voient qu'on fait du bon travail, qu'on est agile, qu'on peut leur apporter aussi une certaine agilité qu'ils n'ont pas en interne. Et donc ça, c'est notre plan à N plus 2, N plus 3.

  • Speaker #1

    Parfait, c'est tout ce qu'on vous souhaite. J'ai une dernière question pour toi, enfin peut-être pas dernière, mais quand même. Tu disais que vous étiez, enfin là plutôt sur l'entrepreneuriat en général, plus trop sur l'entreprise en elle-même, que vous étiez tous entrepreneurs déjà avant de lancer Zendaya. Est-ce que vous aviez fait des erreurs ? Est-ce que ça vous avait permis d'apprendre ? Est-ce qu'il y a quelques tips que tu veux partager avec des personnes qui seraient plus jeunes dans l'entrepreneuriat et où tu pourrais leur dire, nous, on a raté ça, mais vous pouvez peut-être ne pas passer par cette case-là ?

  • Speaker #0

    Le plus important, c'est quand même de répondre à un besoin et de signer des clients et de faire rentrer des sous.

  • Speaker #1

    Il paraît assez évident dit comme ça.

  • Speaker #0

    On est une entreprise, donc... C'est l'essentiel. Ceci étant dit, il faut quand même faire attention à la typologie de clients qu'on peut avoir, aux clients qui vont nous consommer beaucoup de temps, beaucoup d'énergie. Il y a la fameuse loi de Pareto avec les 80-20. Si on peut avoir des clients qui vont nous rapporter beaucoup de revenus et nous consommer peu de bande passante, ça va être le top. Et à l'inverse, éviter les autres. qui vont nous consommer beaucoup de temps, beaucoup d'énergie et peu de revenus. Et donc, je dirais que c'est aussi savoir dire non, parfois, ce qui n'est pas forcément évident. Même aujourd'hui, pour moi, ce n'est pas forcément évident de dire non à un client. Mais il faut savoir identifier ces clients-là et se concentrer aussi sur l'essentiel, signer des nouveaux clients et montrer que le produit apporte une valeur ajoutée pour eux.

  • Speaker #1

    Top. Dernière question cette fois. Est-ce que tu as un entrepreneur ou une entrepreneuse de la fintech qui t'inspire particulièrement ?

  • Speaker #0

    Alors oui, ça a peut-être été dit dans les podcasts avant, je ne sais pas. Mais il était là aujourd'hui, je pense à Olivier Gouin, qui est un modèle de résilience. Moi, je l'ai connu à l'époque où il avait lancé October au tout début. L'indic. Exactement, l'indic, le premier nom. Et je pense que c'est un bel exemple. pour nous tous.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup, David.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #2

    Vous êtes arrivé au bout de l'épisode de cette semaine de Fintech. Merci pour votre écoute. Si l'épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager avec une ou deux personnes de votre connaissance et éventuellement à nous laisser un commentaire et une note sur les App Store. Merci beaucoup.

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