- Speaker #0
Flamme des années 80
- Speaker #1
Le podcast qui allume la femme
- Speaker #0
Bonjour, nous sommes toujours au mois d'avril, on parle toujours de psychologie et aujourd'hui on a la chance de recevoir Sylvie et Aude pour nous parler de la thérapie par le corps. En tout cas, le corps reste le moyen d'accéder au travail, on peut dire ça comme ça ? Oui, tout à fait. Est-ce que vous voulez vous présenter ? Vas-y Sylvie, je t'en prie.
- Speaker #1
Bon, alors je suis Sylvie, je suis faciapraticienne. j'ai aussi fondé l'école du sentir et puis je suis autrice j'ai écrit un livre qui s'appelle tous les enfants sont différents super
- Speaker #2
Bonjour, je suis Aude, je suis kinésiologue spécialisée en Touch for Health, donc c'est la santé par le toucher qui est la technique socle de la kinésiologie. J'exerce en cabinet et je donne aussi des formations pour transmettre justement cette fabuleuse technique à d'autres personnes qui souhaiteraient prendre soin d'elles-mêmes ou prendre soin des autres.
- Speaker #0
Et comment vous en êtes venue à travailler ? sur le corps ? Est-ce que ça a été quelque chose qui a été immédiat ? Quel est votre parcours, un petit peu, en quelques mots ? Sylvie, tu veux commencer ?
- Speaker #1
Oui, moi j'ai commencé au début, j'étais infirmière. J'étais infirmière pendant quelques années. Et donc ce rapport au corps malade et aux soins aux autres m'a beaucoup questionnée. Et qui m'a amenée après à faire des études de psychologie transpersonnelle, donc à étudier le rapport... du corps au psychisme, et du psychisme au corps, mais aussi du corps et du psychisme au mystère de l'origine qui fait qu'on est vivant là, ici. Et la question de la maladie, du mal-être, qu'il soit physique ou psychique, continuait à me poser question. Donc j'ai continué d'étudier et j'ai voyagé de par le monde pour étudier, me rendre compte et apprendre avec d'autres. comment les cultures, les climats les influençaient, et la psychologie des personnes, et aussi leur rapport au corps et leur rapport au mystère de la vie. Et donc c'est un petit peu plus tard dans ma vie que j'ai rencontré ce tissu d'Ephasia, dont je reparlerai tout à l'heure, et qui m'a permis de centraliser toutes mes approches, toutes mes recherches et toutes mes études.
- Speaker #0
voilà et j'en suis arrivée là comme ça donc t'as trouvé la porte des facias c'est par là que tu es arrivée oui c'est en rencontrant ce tissu,
- Speaker #1
je pourrais expliquer tout à l'heure pourquoi et comment ça m'a permis de synthétiser, de regrouper tout ce que j'avais appris compris à l'époque c'est appris sens comme ça dans ce mouvement du vivant qui anime hum les tissus du corps et les cellules.
- Speaker #0
à trois, c'est d'en savoir plus et toi Aude, du coup comment t'en es venue à travailler sur le corps ?
- Speaker #2
un parcours très différent, moi c'est pas dans ma vie depuis aussi longtemps, moi j'ai hésité à l'époque quand j'avais 18 ans entre la psycho et l'hôtellerie, et je suis partie dans l'hôtellerie pendant 20 ans donc en fait c'est une reconversion c'est vrai que moi l'hôtellerie c'était le rapport avec les autres aussi, mais un rapport un petit peu différent et c'est vrai que j'avais vraiment envie d'arriver vers 40 ans d'avoir un métier qui avait plus de sens pour moi de pouvoir aider les autres. Vraiment, moi, les derniers temps dans mon métier, les gens venaient me voir, me raconter tout ce qui leur arrivait, etc. Donc voilà, ça me prenait beaucoup de temps. Et finalement, je me suis dit que j'avais vraiment envie de m'orienter là-dedans. Après, il y avait plein de techniques possibles, et là, il fallait trouver laquelle me correspondait le mieux. Et c'est vrai que la kinésiologie, j'en avais fait pour moi, en fait, en 2007, une fois, et ça m'avait marquée. et quelques années plus tard déjà il y a eu ma fille qui est arrivée qui est venue faire un grand bouleversement dans tout ce qui se passait à l'intérieur de moi qui a fait remonter beaucoup de choses et c'est comme ça que j'ai commencé à travailler sur moi aussi et un jour sur un salon à Paris j'ai fait tomber mon téléphone devant un stand de kinésiologie Quand j'ai levé la tête, j'ai dit Ah tiens, ça me dit quelque chose ! Et j'ai réalisé qu'il y avait une école à côté de chez moi. Et donc j'ai commencé à aller voir à l'école un petit peu ce qui se passait. J'ai commencé à faire de la kinésiologie pour moi déjà. Et en fait, ça m'a tellement aidée à dépasser mes stress, à pouvoir avancer plus sereinement dans ma vie, qu'à un moment donné, je me suis dit Et pourquoi pas moi ? Et donc j'ai commencé la formation pendant presque deux ans. Et je me suis installée en 2018. Voilà, et très heureuse aujourd'hui d'avoir mon cabinet et de pouvoir aider les gens, effectivement, avec cette magnifique porte d'entrée qu'est le corps.
- Speaker #1
Voilà, super !
- Speaker #0
Donc maintenant, on a envie d'en savoir un peu plus, d'aller un peu plus dans le corps justement. Est-ce que tu peux nous raconter ce que c'est du coup ces fameux fascias ? Qu'est-ce que tu peux nous en dire ?
- Speaker #1
Oui, je peux en dire l'expérience première que ça m'a fait vivre. C'est-à-dire que quand j'ai... Parce qu'en fascia, on est très axé ou très tourné vers tout ce qui est la perception et la perception de soi. Et donc la perception, ce serait important peut-être dans un premier temps de dire quelle est la différence entre une perception et une sensation. Une perception, en fait, c'est une sensation qui permet d'avoir une information. Parce qu'on peut sentir qu'on a mal à l'estomac, qu'on a mal aux genoux, qu'on a mal aux pieds, ou qu'on a mal à l'âme par exemple, sans pour autant avoir, que ça ait de sens, sans forcément qu'on puisse donner du sens à cette sensation. donc souvent on a l'habitude que les sensations soient reliées à la douleur et que ça nous fasse nous sentir et moi la grande expérience que j'ai faite en rencontrant la thérapie par les facias c'est de me sentir exister à l'intérieur de moi Donc ça a été une grande révélation, une grande ouverture de conscience. Et donc les fascias, concrètement, c'est du tissu, on en a plein à l'intérieur, on a beaucoup de tissu qui nous habille à l'extérieur, mais on a aussi beaucoup de tissu qui nous habille à l'intérieur. Et les fascias, c'est du tissu conjointif. Et pour être plus clair, j'ai eu comme habitude de présenter ça comme ça, c'est une image, quand on casse un œuf, le jaune est entouré par une membrane transparente, donc on pourrait dire que c'est le fascia de l'œuf. À l'intérieur de nous, tous nos organes, tous nos viscères, tous nos os, nos systèmes nerveux sont entourés de fascia. Donc les fascias sont plus connues actuellement comme étant les contours des muscles. En tout cas, des fascias, on en a partout. Et si je devais prendre une autre image, quand on mange un pamplemousse, on peut retirer la pulpe de chaque quartier et on se retrouve avec une forme d'exosquelette comme ça. Donc ça, on pourrait dire que ça met à nu les fascias du pamplemousse. À l'intérieur de nous, on est comme ça contenu par un grand fascia. qui est la peau, mais aussi tous nos organes. Donc il y en a qui sont plus connus, comme par exemple le péricarde autour du cœur, ou le péritoine autour des intestins. Mais on en a aussi au niveau du cerveau, de la moelle épinière, tout notre corps est à l'intérieur et en même temps dans cette grande enveloppe, contenue dans cette architecture interne, qui en fait relie la surface de notre corps à l'intérieur de chaque cellule, et l'intérieur de chaque cellule à la surface de notre corps. C'est une matière qui ressemble un peu à du cellophraie, quelque chose comme ça, qui est plus ou moins épaisse en fonction des endroits où elle se trouve. et pour donner une ordre d'idée ça pèse à peu près 20 kilos dans le corps chez un adulte donc c'est pas rien c'est une vraie réalité la spécificité des fascias en tout cas tellement on me l'a appris dans mon approche c'est à dire que je prends des images des fois pour faire comprendre on est des êtres vivants donc on est des êtres en mouvement on va bouger avec notre corps mais à l'intérieur de nous même on est aussi animé par un mouvement, une espèce de dynamique. Et l'image, vous voyez, c'est par exemple l'océan. On ne tire pas sur les vagues pour faire monter la mer et on ne repousse pas sur les vagues pour qu'elles descendent. On ne tire pas sur les fannes d'une carotte pour la faire pousser. C'est-à-dire qu'à l'intérieur, il y a des forces internes de croissance, donc j'y reviendrai parce que c'est le sujet de mon livre, qui vont venir de l'intérieur nous animer. mais aussi animer tout ce tissu des fascias. Donc en fait, dans notre approche, dans notre méthode, c'est vraiment une écoute de ce très fine, très subtil, de ce mouvement du vivant qui va s'organiser dans le corps d'une manière très particulière, très structurée. Donc c'est organisé dans l'espace et dans le temps. C'est-à-dire que ça fait appel à une rythmicité interne. Et donc c'est tout ce mystère des fascias qui ont été découverts il n'y a pas si longtemps que ça, qui sont médiatisés depuis assez peu et qui en fait ont été découverts par des chirurgiens qui... en opérant, voyaient ces tissus transparents qui, en fait, eux, les empêchaient d'accéder aux organes. Voilà, et donc, ce sont eux qui ont...
- Speaker #0
Découvert ?
- Speaker #1
Oui, qui ont découvert, puis qui les ont vus. Voilà. Donc, il y a un très joli film dessus qui a été fait par le docteur Gimberto sur le tissu des facias.
- Speaker #0
C'est une belle découverte, parce que 20 kilos, c'est quand même assez présent dans notre corps.
- Speaker #1
Absolument.
- Speaker #0
C'est fou. Toi, tu ne travailles pas avec les faciates, tu travailles avec les muscles.
- Speaker #2
Exactement. C'est drôle que tu dises que les faciates entourent les muscles. Nous, on va s'intéresser aux muscles en kinésiologie, effectivement. En fait, c'est une approche globale, les faciates aussi. Ce n'est pas juste la tête, juste le corps, c'est la personne dans sa globalité. qui va être prise en compte. Et pour ça, on va se baser sur, on n'a rien inventé, sur un système vieux de milliers d'années qui est le système de la médecine traditionnelle chinoise que sont les méridiens. Alors les méridiens, je ne sais pas si tout le monde sait ce que c'est. Non, vas-y,
- Speaker #1
dis-nous tout.
- Speaker #2
Les méridiens, ce sont des trajets extrêmement précis qu'on a à l'intérieur de notre corps le long desquels on va retrouver les points d'acupuncture quand on est en acupuncture. Et nous, ce qui nous intéresse, c'est que le long de ces trajets va circuler de l'énergie. Alors c'est vrai que l'énergie, ce n'est pas toujours une notion avec laquelle on est très à l'aise, parce que culturellement, ça commence à arriver, mais c'est un peu long. On est loin encore, mais si vous parlez d'énergie en Asie, c'est complètement normal pour tout le monde. Par contre, chez nous, ça peut rester quelque chose d'un petit peu abstrait, d'un petit peu flou. Mais en fait, il y a de l'énergie dans tout ce qui vit. Donc à partir du moment où on est en vie, on a de l'énergie qui circule dans notre corps. Et quand cette énergie circule correctement dans notre corps, de manière harmonieuse, En général, on va être plutôt en bonne santé parce que le corps va s'auto-réguler, s'auto-régénérer tranquillement. Et puis, on va être aussi bien dans nos émotions, dans nos pensées, dans notre psyché, entre guillemets, parce qu'on va avoir accès finalement à tout ce qui est à l'intérieur de nous. Et moi, Sylvie a utilisé plein de belles images. Moi, j'aime bien utiliser l'image de la maison. Dire que notre corps est vraiment comme une maison, avec plein de pièces différentes. Et que quand tout va bien dans notre vie, dans notre vraie maison, dans notre vie personnelle, professionnelle, sociale, dans notre environnement, c'est un petit peu comme si la lumière était bien allumée dans toutes les pièces de notre maison. Et par contre, quand ça va moins bien, qu'il y a peut-être du stress qui est présent, et ça c'est très variable d'une personne à l'autre parce qu'on est tous différents et qu'on ne réagit pas tous aux mêmes choses évidemment, et bien la lumière peut s'éteindre dans une pièce, plusieurs pièces ou des fois toutes les pièces de la maison. Et qu'est-ce qui va se passer ? Ça peut pouvoir avoir un impact parfois physique, donc ça peut entraîner des douleurs, des tensions dans le corps, tout ce qui va vraiment se manifester physiquement. Et puis ça peut entraîner évidemment des choses plus psychologiques, émotionnelles. Et là, ça peut impacter notre sommeil, notre confiance en nous, des choses peut-être qu'on n'arrive pas à faire. Moi j'aime bien donner aussi l'exemple des enfants qui apprennent une leçon, qui la connaissent sur le bout des doigts en la récitant aux parents le soir et qui le lendemain arrivaient devant la copie. Il n'y a plus de sang, plus d'images, on ne se souvient plus de rien. C'est comme si on avait perdu le fil avec la ressource qu'il y a à l'intérieur de nous. et donc effectivement nous notre porte d'entrée en kinésiologie ce sont les muscles pourquoi ? parce qu'en fait tous les stress qu'on a vécu dans notre vie sont enregistrés dans notre corps, on a la mémoire du cerveau qui enregistre plein de choses mais on a le corps qui garde tout aussi et le stress a une incidence sur la tonicité de nos muscles il y a des gens qui parfois sentent quand ils ont un gros stress ou qui apprennent une mauvaise nouvelle que les jambes pourraient les lâcher, c'est comme si le corps ne tenait plus en fait, on sent vraiment cette perte d'énergie mais parfois on ne le sent pas et ça ne veut pas dire qu'il ne se passe rien. Et en allant tester les muscles, et tester les muscles, ça veut dire quoi ? Ça veut dire juste émettre des petites pressions à différents endroits du corps. On va pouvoir détecter les endroits où l'énergie est bloquée, donc les endroits où les stress ont été enregistrés, qu'ils soient physiques, qu'ils soient émotionnels, qu'ils soient dans la biochimie du corps. Et on va pouvoir justement équilibrer cette énergie. et ça, ça se fait à travers pas mal de techniques la plupart du temps, c'est des techniques physiques, donc ça va être des points qu'on va aller stimuler, des points qu'on va aller tenir au niveau de la tête aussi et c'est le corps qui va nous indiquer ce dont il a besoin c'est pas nous qui choisissons la technique c'est le corps qui va nous dire là où c'est le plus adéquat pour la personne et voilà, l'idée ça va être de lui redonner l'accès à toute son énergie et donc du coup à toutes ses ressources personnelles pour pouvoir se sentir mieux et aller vers ce qu'elle souhaite
- Speaker #1
passionnant donc en fait le corps vous parle et vous raconte son histoire et vous vous l'aidez à à aller mieux.
- Speaker #2
Le corps nous indique les endroits où il peut y avoir besoin d'aller rééquilibrer les choses et d'aller évacuer les choses. Après, parfois, on comprend qu'est-ce qui fait qu'on est dans telle ou telle situation. Parfois, on ne comprend pas forcément. En tout cas, si les informations doivent remonter, elles peuvent remonter par un mot, par un geste, par un point qu'on va aller masser. Des fois, on ne sait pas pourquoi. Les gens disent je ne comprends pas, il y a une émotion qui monte C'est juste le corps qui exprime. Et on aime penser en touch justement, qu'on respecte le fait que ça remonte que si c'est nécessaire pour la personne. Et c'est aussi que c'est le bon moment pour elle pour pouvoir accueillir ça et pour pouvoir l'aider à avancer dans son présent et dans son futur.
- Speaker #0
et toi du coup Sylvie ça parle des muscles mais les fascias parlent aussi
- Speaker #1
Les fascias sont autour des muscles, donc j'imagine, et autour de chaque fibre musculaire. Donc je peux imaginer qu'il doit y avoir des voies de passage qu'on va peut-être découvrir ensemble. En tout cas, nous, on est beaucoup basé sur le mouvement. Et si je reprends ton image de la maison, on pourrait dire que pour nous, la personne qui va habiter sa maison, elle ne peut plus placer d'une pièce à l'autre. Elle est bloquée. elle est bloquée dans une pièce ou dans deux pièces et elle ne va plus pouvoir se déplacer, qu'il y ait la lumière ou pas. Alors, c'est vraiment une thérapie, un rapport au corps qui est basé sur le mouvement, mais sur le mouvement, je dis, c'est le mouvement interne, c'est le mouvement d'une dynamique tissulaire, je le redis, comme la mer qui monte et qui descend, et bien parfois, parce que les facias sont très sensibles, tous les chocs, qu'ils soient physiques, psychiques, affectifs ou même sociétaux. Et on en a vécu un avec le Covid il y a 3-4 ans qui nous a tous arrêtés. et donc les facias ont réagi et réagissent à tous ces chocs-là. Donc en fait, il va y avoir un endroit où la personne va être immobilisée, pour prendre ton exemple, dans une pièce, comme ça, qu'elle était bloquée dans sa chambre, toujours, ou elle est bloquée dans la cuisine, ou elle est bloquée dans la salle de bain, et elle ne va pas pouvoir, à l'intérieur d'elle-même, vivre tout son potentiel. Donc en fait, nous, notre... Cette méthode est basée sur, pour nous, un déséquilibre, une douleur, un problème, qui vient de la perte de l'origine du mouvement qui l'a créé. C'est pour ça que je me suis beaucoup intéressée à l'embryologie. Ici, je reprends par exemple un exemple un peu plus cosmique. On sait que la Lune tourne autour de la Terre, qui tourne autour du Soleil. On peut imaginer que dans notre corps, à un moment, soit la Lune pourra arrêter de tourner autour de la Terre, ou bien la Terre s'arrêter de tourner ou tourner en sens inverse. C'est vraiment une pathologie du mouvement, mais de ce mouvement interne, qui bien sûr aura des conséquences sur le mouvement externe. Donc là aussi, les fascias, c'est du tissu embryonnaire. je l'ai beaucoup développé dans mon livre pour le donner à comprendre dans les tout premiers jours de notre vie donc en fait il va comme un orilla mémoire de forme garder l'empreinte de tous nos chocs et de tout de tout ce qui nous est arrivé à nous et aussi parfois à ceux qui nous ont précédés mais aussi parfois des chocs sociétaux comme je l'ai évoqué tout à l'heure donc c'est plutôt une thérapie par le mouvement où on va remettre du mouvement Recaler ça sur un mouvement qui est le... Donc ça, ça s'apprend, c'est notre méthode, sur qu'il y a à l'intérieur, il y a le mouvement du vivant sur lequel on peut se caler et qu'on va rétablir et permettre à la personne de pouvoir recirculer librement dans toutes les pièces de chez elle. C'est comme ça, parfois. On peut trouver des personnes qui disent moi je ne sens plus le bas de mon corps ou je me sens coupée en deux ou je me sens fragmentée ou je n'ai plus accès à moi-même ou je suis à côté de mes pompes et aussi il y a quelqu'un qui dit je ne me sens pas dedans, je ne suis pas dedans en ce moment et en fait c'est vraiment je ne suis pas dans mon corps Donc peut-être qu'il faudrait ajouter aussi pour cette compréhension qui accompagne vraiment l'incarnation, c'est-à-dire que les fascias sont porteurs de capteurs spécifiques qui sont complémentaires à nos cinq sens, qui sont donc voir, sentir, goûter, toucher, et il m'en manque un, oui, attendre. Et donc les fascias sont porteurs de capteurs spécifiques qui sont les propriocepteurs, qui vont nous permettre de nous ressentir à l'intérieur de nous. et donc ça c'est important et on en fait pour la plupart l'expérience quand on se lève mettons la nuit et qu'on se dirige dans le noir on trouve le sens de notre mouvement. Donc ça, c'est parce que nos propriocepteurs sont activés et efficaces. Les personnes qui ont des problèmes de proprioception ne vont pas pouvoir. Elles sont obligées d'ouvrir les yeux pour savoir où elles sont. Ou par exemple, pour sentir qu'elles sont assises. Et donc, elles nous renseignent, ces propriocepteurs vont nous renseigner sur nous, à l'intérieur de nous. Et il y a d'autres capteurs qui s'appellent les interocepteurs, qui sont vraiment très importants à comprendre. qui nous permettent d'avoir une perception organique de nous-mêmes. Donc si j'ai mal à l'estomac, je veux dire que j'ai mal à l'estomac, je veux savoir que c'est mon estomac. Mais je peux aussi avoir, que ma sensation d'estomac soit agréable. donc ça nous permet de nous ressentir nous à l'intérieur de nous et c'est pour ça que dans le livre que j'ai écrit j'ai beaucoup développé ça c'est comment accompagner, puisqu'on sait tout ça donc comment accompagner les enfants à être en présence d'eux-mêmes et dans ce sentiment d'existence par rapport à eux-mêmes. Donc voilà, les champs d'application sont vastes, mais ils ont aussi un champ existentiel que moi, j'ai beaucoup développé. C'est hyper intéressant. Et du coup, ce qui est intéressant, ce qui me questionne, c'est que tu dis que l'environnement interagit sur le corps, les tissus, je pense que tu seras d'accord aussi, Aude, parce qu'on parle beaucoup en ce moment, par exemple, d'éco-anxiété. Donc on parle beaucoup des gens qui sont déprimés à cause du contexte extérieur et de la société. mais on ne parle pas on ne parle pas souvent de l'inscription que ça laisse dans le corps en fait ça laisse vraiment quelque chose absolument moi j'ai vraiment pu mesurer voilà quand j'ai recommencé à travailler après après le confinement qui était donc un arrêt un arrêt circonstancié, soudain, de toute une population, mais aussi de chacun de nous dans notre vie, d'avoir constaté dans le corps un arrêt aussi au niveau de la matière et des personnes qui ressentaient des douleurs qu'elles n'avaient jamais ressenties avant, qui sont des douleurs d'immobilité. Donc, après, on pourra développer ça, parce que cette immobilité dans le corps a du coup nous invite à autre chose nous invite à ça nous a saisi en fait même si cette période a été vécue agréablement ou pas on a tous changé notre mode de vie c'est comme si la vie nous avait dit maintenant non, vous ne faites plus comme ça et donc bien sûr ça a eu beaucoup de conséquences diverses et variées en fonction de chaque individu, de son contexte de vie, de son mode de vie s'il était tout seul, pas tout seul, s'il pouvait parler, pas parler s'il pouvait bouger à l'intérieur, s'il avait un jardin, pas un jardin en tout cas ça a eu des impacts très forts de moi ce que j'ai pu observer beaucoup au niveau osseux
- Speaker #0
Donc après ça va carrément dans les os ? C'est-à-dire que les fascias sont dans les os aussi ?
- Speaker #1
Alors oui, parce qu'autour de nos os il y a un fascia qui s'appelle le périoste, qui va entourer tout notre squelette, et aussi d'un point de vue embryonnaire, nos os sont du fascia minéralisé. On apprend plein de choses !
- Speaker #2
Et donc ça s'imprime de manière extrêmement profonde ?
- Speaker #1
Absolument, et c'est pour ça qu'il y a une possibilité de travailler sur ces structures très profondes, et donc en tout cas moi de mon point de vue de ce que j'ai pu percevoir en moi-même et avec les personnes que j'accompagnais c'est-à-dire que cette période nouvelle qui est venue et qui est en train de venir et qui n'a pas fini d'arriver implique beaucoup notre corps on a bien vu pendant le Covid c'était le corps en fait si on n'a plus de corps on ne peut plus vivre et si on a des douleurs on va mal vivre que ce soit des douleurs physiques, des douleurs psychiques ou moi ce que j'appelle des désolations d'âme qui peuvent aussi créer des douleurs ressenties au niveau du corps et donc il y a comme un nouveau rapport au corps qui est en train de se dessiner dans le sens où ces immobilités qui ont été imposées on peut dire ça comme ça viennent chercher encore plus en profondeur dans les structures et ce que je vois c'est aussi pour libérer des parties de nous-mêmes qui n'avaient pas été sollicitées avant parce que notre mode de vie ne les sollicitait pas. Donc en fait il y a toute une part de renouveau qui est en train d'émerger de nos propres structures du fait de cet arrêt qui est venu chercher plus en profondeur des parties qui n'avaient pas été activées. Et qui donc, voilà, si on... porte notre attention dessus et on est conscient de ça. Il y a, oui, c'est une nouvelle possibilité à travers le corps de contacter des perceptions, mais aussi des états de conscience qu'on n'avait pas avant.
- Speaker #0
passionnement. T'es d'accord avec ça,
- Speaker #2
Aude ? Oui, oui, puis c'est intéressant aussi de se rendre compte que tout n'est pas mental. On est dans une société très mentale. On essaye de comprendre, on essaye. Il y a plein de choses qui se jouent pas du tout à ce niveau-là, en fait. Quand il y a des changements extérieurs, effectivement, et comme tu le dis, le Covid a eu un impact très fort de manière très différente chez chacun d'entre nous. Mais c'est des choses qui s'impriment profondément et on peut avoir tout compris mentalement. Je reçois beaucoup de gens qui ont tout compris mentalement. Je sais pourquoi je ne vais pas bien, etc. Ça ne veut pas dire qu'ils vont mieux. Pourquoi ? Parce qu'il y a des choses qui n'ont pas été vraiment intégrées, digérées dans leur profondeur physique, dans leur corps, dans leur chair. Et voilà, on a besoin parfois d'aller travailler à ce niveau-là. Et ça peut être un travail complémentaire. Je ne sais pas s'il y en a un qui remplace l'autre. Mais en tout cas, pour aller vraiment digérer les choses dans notre corps.
- Speaker #1
c'est vraiment comme ça que je dirais les choses si je peux remonter en dessous en fait ce qui est vraiment important et intéressant dans tout ce travail qui, voilà, où la voie d'entrée est en premier le corps mais qui ne dispense pas de parler ni avant ni après pour mettre des mots c'est-à-dire qu'il y a tout un tas de vous parliez tout à l'heure de chocs, quels qu'ils soient, ou de notre manière de vivre, qui vont intervenir à un âge où on ne sait pas parler, à un stade pré-verbal. Et donc, dans ce cas-là, un petit bébé, un petit enfant, qui va vivre quelque chose, son corps va s'imprégner, ça va se marquer. Mais à cette époque-là, il n'aura pas de mots pour le dire. Mais néanmoins, ça va rester en mémoire dans le corps. Et donc, il y a tout un travail aussi pour accompagner soit les petits-enfants à aider à dire, et soit les adultes, les petits-enfants à l'intérieur, n'ont pas pu dire à une époque où tout simplement ils ne savaient pas parler. Et donc, ça n'a pas pu, le cerveau n'était pas assez mature et assez mûr pour pouvoir articuler des mots là-dessus. Donc, c'est vraiment des voies royales pour venir travailler sur la période prénatale et la période de la toute petite enfance, pour soit accompagner les enfants, soit accompagner ce qui s'est passé du temps de la petite enfance. Et vraiment, c'est vraiment... magnifique pour pouvoir donner la parole à tout ce qui s'est passé et qui est resté engrammé dans l'anonymat du corps, dans le secret, dans le non-dit, dans des fois la honte, dans des fois tout ça. Parce que maintenant, ces dernières années, on connaît mieux l'approche des traumas. Et on sait qu'un traumatisme va figer les tissus, va... souvent anesthésiée, va bloquer la parole, va sidérer. Et donc ça, ça reste dans le corps, comme ça. Et donc les fascias ont cette merveilleuse... vertu, de pouvoir absorber les ondes de choc en remettant en mouvement ce que je disais tout à l'heure, ce qui a été arrêté à partir des origines, ça s'apprend, des origines des mouvements qui nous ont créé à l'intérieur.
- Speaker #0
Ça c'est vachement positif parce que du coup, pour résumer, si on a eu quelque chose qui s'est passé dans l'enfance, un choc, quand on ne parlait pas, on n'en a peut-être pas conscience, mais si ça revient à la conscience, on peut potentiellement venir te voir ou venir voir une personne qui travaille en thérapie des fascias pour justement aller réparer, si on peut dire ça, ce qui s'est passé à ce moment-là. Donc, ce n'est pas trop tard, en fait.
- Speaker #1
En fait, non, ce n'est jamais trop tard. Et ça, c'est la bonne nouvelle. C'est-à-dire que quelque chose se soit passé quand on avait... Voilà, ça peut paraître étrange, mais quand on était dans le ventre de notre mère... ou quand on était tout petit, ou même plus grand, et même si c'est quelque chose qui nous est arrivé à l'âge adulte, on peut toujours revenir, voilà. Et donc nous, notre pratique, c'est vraiment de, on est un peu comme les surfers en fait. Les surfers, ils savent où passent les vagues, donc ils s'assoient, ils se mettent sur leur planche, et ils attendent que la vague passe. Ils ne vont pas se mettre ailleurs, nous on fait pareil. En fait, on sait où va passer le mouvement, on sait comment il passe, et on sait de quelle manière il passe. Donc on se pose. et puis on va solliciter et on va écouter ce mouvement ce qui fait que quand il réarrive alors ça se passe tout de suite ou des fois c'est plus long et bien du coup on va apprendre le mouvement comme ça des tissus et ce qui est intéressant justement comme disait Wode on ne va pas chercher à faire sortir quelque chose mais moi ce que j'ai observé c'est que quand le mouvement est réhabilité dans le corps, en fait revient c'est en général le
- Speaker #0
quasi instantanée, le mouvement se remet, la personne ressent l'émotion qu'elle avait vécue sur le moment, l'image lui revient, la scène, comme dans un film, et la parole lui vient. Et elle dit, ah, mais oui, voilà, je me souviens, je me souviens d'une dame qui avait un problème sur le côté droit du corps et qui, à un moment, quand le mouvement s'est remis, s'est souvenu qu'elle avait fait une chute de cheval quand elle était enfant. et donc c'est du coup qu'elle s'est mise à pleurer parce qu'elle avait eu tellement peur Tout ça revient et on sait dans ces cas-là, le tissu se remet, l'émotion s'est exprimée, la parole est dite et la sensation de gêne qui était là est reliée à un événement. Donc psychiquement, c'est très apaisant parce qu'on comprend enfin pourquoi on avait mal et pourquoi on a souffert parfois tant d'années avant de pouvoir mettre la main dessus.
- Speaker #1
Ça relève en fait le voile de l'amnésie post-traumatique.
- Speaker #0
Exactement, mais on passe nous par la remise en mouvement. qui est une proposition. C'est un petit peu l'effet popcorn, c'est-à-dire qu'on ne sait pas quand est-ce que le moment va venir. Mais il y a un moment où ça se fait.
- Speaker #2
Et souvent, c'est comme tu disais, Aude, c'est que ce moment, il est... il arrive un moment très précis. Ce n'est pas anodin, en fait. Ça veut dire que la personne est prête aussi à recevoir ce moment. C'est important de le...
- Speaker #3
Moi, j'aime bien penser ça. J'ai la croyance que ça remonte. Je ne vois pas l'intérêt d'aller gratter le fond de la casserole pour voir un peu ce qu'il y a au fond, si ça ne sert à rien aujourd'hui. Donc l'idée, c'est effectivement... Tu parles de mouvement, et la kinésio, c'est le mouvement. C'est la science du mouvement, étymologiquement, du mot. Et on fait faire des mouvements aussi. Et parfois, j'interroge, même sans tester les muscles, sur comment il est ce mouvement. Si vous faites ça, c'est comment pour vous ? Et parfois, pareil, il y a des choses qui peuvent remonter aussi, des souvenirs, ou ça me fait penser à ça. Et il y a des liens qui peuvent se faire, parfois non. Parfois les gens me disent, je vous raconte ça, je ne vois pas quel est le rapport. Est-ce qu'il y aurait un lien avec ce qu'on est en train de dire ? Parfois les gens voient le lien, parfois ils ne le voient pas, des fois ils le voient plus tard, des fois ça n'a pas de lien. On ne sait pas pourquoi c'est revenu. Mais effectivement, par un mouvement, le corps peut faire remonter des choses. Et oui, j'aime à penser que c'est pour être utile à aujourd'hui, pour aider la personne à se sentir mieux dans le présent et dans le futur.
- Speaker #2
pas pour rien et est-ce que vous avez des femmes ou des hommes qui viennent vous voir pour des problèmes récurrents est-ce que parce que vous avez souvent les mêmes genres de problèmes de thématiques ou par exemple en ce moment est-ce que tu as une thématique qui revient particulièrement alors
- Speaker #3
la thématique principale c'est le stress quand même sous toutes ses formes voilà ou des gens qui se sentent bloqués j'ai beaucoup de gens dans mon cabinet qui arrivent et qui me disent je me sens bloquée c'est le flou artistique je ne sais plus où j'en suis dans mon boulot dans ma vie personnelle etc etc Donc ça, ça revient beaucoup. Et les enfants, c'est le sommeil. Beaucoup, beaucoup. Et là, pareil, je rebondis aussi sur ce que tu disais, Sylvie. Je me rappelle d'une fois où j'avais une séance pour un petit enfant qui n'arrivait pas bien à dormir. Et donc, on a fait la séance en transfert parce qu'en fait, on ne peut pas tester les muscles directement sur un enfant jusqu'à à peu près ses 5-6 ans. Tout simplement parce qu'en fait, il a du mal à comprendre comment ça fonctionne de tenir son bras ou sa jambe. En général, il ne va pas vraiment tenir, donc on n'aura pas de test. Donc, on travaille en transfert, c'est-à-dire qu'on travaille via le corps du parent. Donc en mettant un toucher physique, le parent tient la main ou l'enfant touche le parent. C'est un peu, moi j'aime l'image toujours de la rallonge électrique un peu. Mais ça fonctionne, normalement je l'explique vraiment en se touchant. Donc on va pouvoir faire les tests via le corps du parent. Et justement, on était sur un premier méridien, parce que les méridiens, il y a beaucoup, beaucoup de choses derrière tout ça aussi, en termes de symbolique. Et on arrive sur le premier méridien qui s'appelait le vaisseau Conception. et donc je dis au papa parce que le vaisseau conception avait besoin d'être équilibré donc je dis par rapport à la conception de votre fils est-ce qu'il y a eu quelque chose de particulier et là le papa s'écroule totalement en me disant j'ai perdu mon père pendant la grossesse et en fait le papa l'émotion est montée très très forte et son fils était là et du coup il y a eu un gros câlin entre les deux et on a senti vraiment, et le père m'a dit il y a eu un apaisement chez les deux en même temps Voilà, et ça, c'était remonté. Alors là, c'était un mot, mais parfois, ce genre de choses peut venir aussi avec, effectivement, un mouvement. Donc oui, le sommeil est un grand sujet pour les enfants. Mais le stress pour les adultes, le stress de ne pas pouvoir exprimer ce qu'on voudrait exprimer, le stress... J'ai beaucoup de femmes qui ont des petits soucis avec le fait de poser leurs limites, qui font beaucoup pour le mari, le travail, les enfants, pour tout le monde. Et puis elles... Elles ne savent pas trop où elles sont au milieu de tout ça. Donc à un moment donné, j'ai une personne il n'y a pas longtemps qui m'a dit, je ne me reconnais plus là. Je les envoie un peu tous balader parce qu'en fait ça ne me convient pas. Et elle arrivait à le faire. Et tout d'un coup, c'était pour elle presque. Elle me dit, c'est étonnant. Et en même temps, elle était soulagée. Elle me dit, il faut quand même que je m'habitue parce que là, je n'ai pas l'habitude de ça. Donc voilà, mais c'est apprendre effectivement à écouter de quoi moi j'ai besoin en tant que personne. Les besoins des autres, c'est très chouette. C'est magnifique d'être empathique. Mais à un moment donné, c'est aussi important d'aller écouter. Est-ce que c'est OK pour moi ? Et c'est ce que je dis toujours aux personnes, quand ils me racontent des choses. Est-ce que c'est OK pour vous ? Est-ce que vous le vivez bien ? Parce que si vous le vivez bien, il n'y a pas de sujet. Par contre, au moment où vous ne le vivez pas bien, où ça vous dérange dans votre quotidien, c'est là qu'on peut aller travailler dessus.
- Speaker #2
Et le corps parle, donc ils ne mentent pas le corps ?
- Speaker #3
Non, ils ne mentent pas le corps, ça c'est sûr. S'il y a des blocages, même parfois sur des choses où il y a des personnes qui me disent je ne pensais pas que ça c'était un problème et en fait ils se rendent compte que peut-être ça en est un. parce qu'effectivement, le muscle va lâcher. Du coup, on va peut-être mettre des mots aussi, parce que moi, je travaille beaucoup avec les métaphores aussi en kinésiologie. Donc vraiment me proposer, ça peut être en lien avec ça. On est dans la pièce de l'estomac. De quoi ça vous parle l'estomac ? Ou plein de petites choses par rapport aux métaphores en médecine chinoise. Mais pareil, c'est elle qui va y mettre du sens ou pas. Et je leur explique toujours ce que je vous propose, parce que moi, en kinésiologie, on pourrait tester. De quoi j'ai besoin de parler à la personne ? Et beaucoup de kinésiologues testent à peu près tout ce qu'ils vont vous dire. Moi, c'est vrai que je n'ai pas cette manière de travailler, parce que je me suis focalisée sur le touch for health. Et en touch, la manière dont ça a été créé, on est vraiment dans un modèle de responsabilité de soi. Et vraiment, c'est la personne avec sa conscience qui est présente. Et du coup, c'est lui proposer des choses. Et je l'explique, moi, je vous propose des pistes. Et est-ce que ça vous parle ou est-ce que ça ne vous parle pas ? Et c'est elle qui fait le tri. aussi, entre tiens, oui, ça, ça fait écho ou ça, ça me fait penser à ça Et c'est vraiment ces idées à elle qui vont peut-être pouvoir mettre du sens aussi par rapport à ce qu'elle est en train de vivre et l'aider à avancer vers ce qu'elle souhaite.
- Speaker #1
Et du coup, je rebondis quand tu dis c'est elle qui fait le travail. Tout à l'heure aussi, tu nous as dit un peu en offre quelque chose d'assez important pour toi à ce sujet-là.
- Speaker #3
Oui, oui, oui. Moi, je dis toujours que le pouvoir est chez la personne qui vient en séance. De surtout pas prendre le pouvoir en tant que thérapeute. C'est vrai qu'on peut entendre parfois chez les thérapeutes de dire j'ai fait ça, j'ai soigné, etc. Alors déjà, nous, en tant que kinésiologue, on ne soigne pas. On accompagne, on aide à aller mieux, mais le terme de soin, normalement, il est spécifique à la médecine, donc ce n'est pas un mot qu'on utilise, mais en tout cas, accompagner vers du mieux-être, oui. Et nous, vraiment, dans le touch, et ça, c'est vraiment quelque chose d'important, mais le touch tel qu'il a été créé, il n'est pas forcément pratiqué toujours de la même manière selon les écoles, mais il y a vraiment ce modèle de responsabilité de soi qui fait que le pouvoir reste chez la personne, c'est elle qui définit sur quoi elle a envie de travailler. parce que parfois, il y a vraiment une direction très claire et puis parfois, c'est plein de choses différentes. Mais ce n'est pas moi qui vais décider d'où on va. Je leur dis, moi, je ne sais pas quelle est votre priorité. Alors, des fois, les gens ne savent pas et ça peut mettre de l'inconfort aussi. Des fois, les gens me regardent affolé. Mais c'est vous qui êtes là pour m'aider, vous devriez savoir. Alors, on peut tester ça, évidemment. Mais moi, j'aime vraiment aider les gens à aller voir justement qu'est-ce qui compte le plus pour eux. de quoi vous êtes d'arriver avec une intention en fait exactement vraiment de les aider à essayer d'aller voir qu'est-ce qui est le plus important que je leur ai dit toujours l'objectif il doit être motivant ça doit être vraiment quelque chose de quoi vous avez envie comment vous avez envie de vous réveiller demain matin qu'est-ce que vous avez envie qui est bougé pour vous voilà et ça il n'y a que eux qui peuvent le savoir même si des fois quand on ne va pas bien c'est difficile de savoir ça mais c'est reconnecter finalement à soi ce qu'on veut vraiment et ce n'est pas moi en tant que entre guillemets d'accompagnant qui vais diriger ce travail-là donc c'est vraiment, moi je suis là pour les accompagner là où eux ont envie d'aller et pareil dans le test, en kinésiologie parfois le kinésiologue ne va pas du tout vous demander comment c'est pour vous quand il teste, il va faire les tests et il va faire le travail sans rien vous demander ou pas grand chose en touch vraiment on s'applique à montrer le test à faire sentir qu'est-ce que ça fait dans votre corps en fait, qu'est-ce qui va se passer quand ça circule bien et quand ça ne circule pas et qu'est-ce qui fait qu'est-ce qui va aussi aider à refaire circuler à l'intérieur de vous
- Speaker #2
C'est prendre conscience aussi.
- Speaker #3
C'est énorme, c'est tout un travail de prise de conscience, de qu'est-ce que je sens, qu'est-ce que je ressens. Moi, c'est des questions que je pose beaucoup en séance. Comment c'est pour vous, là ? Qu'est-ce que vous ressentez ? C'est des questions qui peuvent mettre très mal à l'aise parfois, parce que parfois, on n'a juste pas envie de ressentir. Une femme, il n'y a pas longtemps, qui m'a répondu, elle me dit mais je n'ai pas envie, en fait Et je lui ai dit c'est ok, vous avez le droit de ne pas avoir envie, mais moi, j'invite à y aller Mais parfois, on a vécu tellement de choses difficiles que oui, on n'a plus envie. Une fois aussi, je me rappellerai toujours d'une personne qui avait vécu un... Quelque chose de terrible parce que son fils avait été... comment dire... On lui avait tapé dessus de manière extrêmement violente peu de temps avant. Il avait eu un traumatisme crânien, vraiment quelque chose, une situation atroce. Et donc, la maman allait très, très, très mal. Et donc, elle m'explique, elle me raconte l'histoire. Elle était évidemment en pleurs, elle n'est pas du tout. Et puis, elle se lève et je lui dis, je vais vous montrer le test musculaire. Et pour montrer le test musculaire, on a besoin juste de mettre le bras devant et de tenir le bras pour que je puisse appuyer sur le bras. Et en fait, je lui explique. Donc, elle tend son bras. Et en fait, j'appuie sur le bras. Et évidemment, ça ne tenait pas du tout. Et donc, je lui dis, j'ai besoin juste que vous teniez votre bras. Et elle me regarde et elle me dit, mais je ne peux plus tenir. Et là, il n'y avait rien. Là, pour le coup, on est passé par un autre. Il y a d'autres moyens aussi quand les jambes... Parce que parfois, les muscles, il n'y a plus rien qui fonctionne. La réalité, c'est quand il y a un gros, gros stress émotionnel. Donc, dans ces cas-là, on a aussi toute une série de points qui vont aider à aller... apaisée au niveau du corps, sans passer par le test, parce que malheureusement, parfois, on ne peut pas le faire. Mais c'est laisser, oui, le pouvoir à la personne dans le sens où c'est elle qui décide de ce qu'elle veut travailler et qui vraiment va nous dire comment c'est pour elle. Ce n'est pas moi qui décide et moi qui fais. Et c'est vraiment important, c'est tout un temps que je prends en début de séance pour qu'elle puisse sentir justement qu'est-ce qui se passe quand ça circule et qu'est-ce qui se passe quand ça ne circule pas. Et je me souviens, il n'y a pas longtemps, j'ai eu quelqu'un, je ne sais plus avec quoi elle est arrivée, avec le travail, le travail, le travail. Elle me parlait beaucoup de son travail. Et puis, au fur et à mesure de la discussion, elle s'est rendue compte qu'en fait, le travail, ce n'était pas du tout le vrai souci. Donc déjà, elle a eu quelque chose qui s'est fait. J'ai vu que tout d'un coup, c'est comme descendu à l'intérieur d'elle. Elle m'a regardée, elle m'a dit, mais en fait, ce n'est pas du tout ça. C'était complètement autre chose, vraiment d'être quelque chose de très, très profond. Et à la fin de la séance, elle m'a dit, je viens juste de comprendre que j'avais un corps.
- Speaker #1
Ah oui, ça c'est fort.
- Speaker #3
Et donc c'était vraiment de... Parce que oui, on est dans le corps, on va tester le corps et puis on va sentir que le muscle ne tient pas et puis qu'on va faire des points et que tout d'un coup ça va tenir et ça remet de la solidité, ça remet de la stabilité, ça travaille sur la posture aussi. Et quand on travaille sur notre posture externe, on travaille sur notre posture interne. Si je me tiens tout avachi, forcément les émotions ça ne va pas être les mêmes que si j'ai les épaules bien ouvertes et que je suis bien droite. Et ça, ça m'avait marquée parce que vraiment elle était comme... C'était la révélation qu'il y avait un corps.
- Speaker #2
qui est juste là pour faire joli c'est hyper intéressant parce que moi ça me fait ça fait écho par exemple moi je fais beaucoup de séances avec Sylvie est-ce que t'as des gens qui viennent te voir beaucoup toi Sylvie pour qui sont déconnectés avec leur corps ou pour des problèmes spécifiques oui il y a des personnes il y a
- Speaker #0
Donc moi, la notion du sentir, de ressentir et de se percevoir et de donner un sens à ce qui est perçu, en fait, c'est à peu près, c'est beaucoup, c'est la majorité, la plupart en tout cas des personnes qui viennent me voir. Parce que même si, voilà, quand il y a un choc, s'il y a une sidération, s'il y a un oubli, s'il y a une anesthésie, il y a aussi quelque chose sur lequel on travaille. qui s'appelle l'imperçu. En psychologie, il y a la notion d'inconscient. Nous, on intègre la notion d'inconscient, mais on y ajoute la notion d'imperçu. C'est-à-dire qu'on peut vivre avec tout ce qu'on appelle un angle mort. C'est-à-dire que quand on est en voiture, on veut dépasser une autre voiture, on regarde dans le rétroviseur devant, il n'y a rien en face. On regarde dans le rétroviseur sur les côtés, on ne voit rien. Donc on se dit, je vais pouvoir y aller. Et puis à un moment, on tourne la tête, on voit un énorme poids lourd, on se dit, oh là là, j'ai sauvé ma vie. Et donc, on est comme ça, on a des angles morts à l'intérieur de nous et ces angles morts parfois peuvent se manifester comme des imperçus. Mais ce n'est pas parce que ce sont des imperçus qu'en fait on ne les ressent pas. Et il y a quelqu'un un jour qui était très intéressant, qui passait son temps à dire mais moi je ne sens rien, je ne sens rien, en fait je ne sens rien Il a passé son temps à dire je ne sens rien Jusqu'au moment où je lui ai dit mais en fait, comment savez-vous que vous ne savez pas ? Par quelle partie de vous avez-vous conscience que vous ne savez pas ? Et donc elle a cheminé avec ça jusqu'à un moment, me dire, mais en fait voilà, ce que je sens c'est l'anesthésie. En fait quand je vais chez le dentiste, il me dit, vous n'allez pas avoir mal, j'ai pas mal à la dent, mais je sens l'anesthésie. Et donc ce qui était très intéressant, c'est qu'elle est arrivée à sentir l'anesthésie. Et donc sentant l'anesthésie, on a pu cheminer sur, effectivement, que masquait la douleur qui était derrière cette sensation d'anesthésie qui finalement prenait toute la place en disant, je ne sens pas. mais qu'en fait pour sentir ce qu'on sent pas il faut sentir et donc pour revenir à ta question Sarah c'est hyper intéressant pour revenir à ta question Sarah même si on sent pas il y a quelque chose c'est un peu comme des fois il y a comme je sais pas parfois il y a quelque chose qui va gêner on sent qu'il y a quelque chose qui est pas qui est pas perçue. Ça paraît bizarre de dire ça.
- Speaker #2
Et ton exemple de l'anesthésie est très fort. On comprend tous ce que ça signifie, de ne pas sentir. On sent qu'on ne sent pas.
- Speaker #0
Oui, on sent qu'on ne sent pas, mais on sent l'anesthésie. Quand on dit, vous n'allez pas avoir mal, je vais vous faire une anesthésie, mais en fait, si. Moi, je sais que quand je vais chez le dentiste, je sens l'anesthésie, je sens l'ankylose. je sens ma mâchoire qui devient un peu dure comme du bois.
- Speaker #2
Et quand on touche, on sent qu'on ne sent pas.
- Speaker #0
Mais quand on touche, on sent qu'on ne sent pas, mais on sent ce qui est anesthésie. Donc il y a quelque chose comme ça qui demeure, malgré tout.
- Speaker #1
Et au bout d'un moment, je pense qu'on sent aussi quand on s'auto-anesthésie.
- Speaker #0
Oui, absolument. Voilà, mais je peux... Voilà, j'ai beaucoup de... Moi, j'ai beaucoup d'exemples. Par exemple, quelqu'un qui était venu me voir pour un mal aux jambes. et qui, souvent une douleur, pour nous c'est souvent lié à une immobilité. Souvent la douleur, on dit détendez-vous, on pense que c'est parce que c'est crispé. Mais il y a aussi des fixités, c'est-à-dire que c'est bloqué, donc ça fait mal. Donc en fait, en remettant du mouvement, cette femme lui est revenue qu'elle s'était faite agresser. Et qu'en fait, ce qu'elle avait bloqué dans ses jambes, c'est... elle n'avait pas pu fuir sur le moment. Et donc, elle a dû revenir, elle a dit, je n'ai pas pu fuir. Et donc, ses jambes se sont mises à bouger. Et donc, elle a remimé la course qu'elle avait, sur le moment, pas pu faire, ce qui a libéré dans ses jambes toute l'énergie qui était contenue depuis de nombreuses années. Donc ça, c'est un exemple d'un perçu, mais qui fait un peu comme une anesthésie. Mais une anesthésie, elle se sent, en fait. Et voilà, il faudrait renommer ce mot-là. parce qu'une anesthésie n'est pas un douleur. Mais elle met un voile sur une douleur plus... Moi, je préfère avoir mal d'une anesthésie qu'on m'arrache une dent sans anesthésie. Donc, il y a des anesthésies dans le corps qui vont comme ça voiler, masquer une douleur beaucoup plus profonde. Mais à un moment, petit à petit, il est l'heure. Et ça, c'est les temps du corps. C'est comme des hôtes. On ne va pas décider, on ne va pas choisir. C'est le temps du corps, parce que souvent la personne a suffisamment travaillé, elle va être prête à accueillir ce choc, cette douleur, ce traumatisme, ce qui n'était pas possible d'avant. Et du coup, comme ça, ça va se dissoudre. Mais en tout cas, dans cet exemple que je viens de donner, il y avait toute une énergie de défense, de fuite qui était nécessaire pour échapper à un agresseur qui était resté stocké dans des jambes pendant un certain nombre d'années. Et donc, bien sûr, les douleurs disparaissent dans ce cas. Mais ça, c'est un exemple d'un perçu. voilà nous on fait aussi beaucoup avec ce qu'on appelle le psychotonus donc et c'est pour ça que moi quand j'ai ça m'a demandé toute une évolution de mon métier d'infirmière où j'ai beaucoup travaillé dans les services d'urgence où les gens sont entre la vie et la mort et là on va faire sûr les gens parce que quand quelqu'un est dans le coma et qu'il faut lui sauver la vie Voilà, on ne va pas lui dire, mais écoutez, faites quelque chose pour vous. Là, je... Voilà, je crois que c'est très important. Moi, ça m'a demandé toute une étude que j'ai faite en éducation thérapeutique de différencier quand est-ce qu'il était juste quand quelqu'un est en urgence, une urgence vitale, comme dans mon métier, où il faut faire. et puis quand il y a des travails qui sont plus des travails d'accompagnement comme tu parlais Aoud, ou dans ces cas-là moi je dis qu'en fait on fait avec donc Aoud avec cette méthode du psychotonus, c'est-à-dire que c'est pour ça que j'aime beaucoup l'approche avec les facettes parce qu'on peut travailler en même temps sur le corps et en même temps sur le psychisme et donc ce petit cotonus imaginez cette trame des faciens qui relie la tête aux pieds, les pieds à la tête la surface à la profondeur parfois dans les chocs les bras m'en tombent, je ne peux pas tenir et donc tous nos tissus sont hypotonique. J'ai un autre exemple, la raquette de tennis. Si elle se transforme en filet à papillon, je ne peux pas jouer au tennis. On voit bien les joueurs de tennis, ils testent toujours la juste tension. Ou comme un guitariste, ils sont sur le juste accordage. Nous, on appelle ça vraiment le psychotonus. Et par contre, il y a des états de tension qui vont mettre trop de tension. Donc nous, par ce psychotonus, on a la possibilité de réguler, on va dire, la tension des cordages dans le corps pour pouvoir réguler aussi une forme de tonus psychique qui fait que la personne, de ce fait, elle va pouvoir rebondir, elle va pouvoir tenir ce qu'elle ne peut pas faire sinon. Donc c'est pour ça que notre approche, elle est somatopsychique, c'est-à-dire qu'on va déjà, dans le corps, faire tous ces réglages qu'on peut faire. et puis accompagner psychiquement ce qu'il reste à faire. Parce que c'est sûr que quand les tissus du corps sont... il y a une inertie ou il y a une trop grande tension, le psychisme, il est en résonance avec ça. Donc il y a des choses qui ne peuvent... En cas de trauma, en cas de... dans le domaine de la toute petite enfance, dans ce qui a eu lieu dans la toute petite enfance, quand il n'y avait pas de mots pour le dire. En tout cas, de mon expérience, la voie corporelle est une voie nécessaire.
- Speaker #1
en complément bien sûr de tout ce qui existe c'est pas du tout pour il n'y a pas de d'échelle on a parlé de choc de la société ou de choses qui sont arrivées aux personnes sur le moment ou dans leur vie présente j'ai envie de dire mais on a aussi fait une émission sur le transgénérationnel souvent on entend qu'on a une mémoire du corps aussi de nos ancêtres est-ce que vous êtes d'accord avec ça ? on porte des choses qui ne nous appartiennent pas ? est-ce que ça s'inscrit dans le corps ? et est-ce qu'on peut aussi... se débarrasser de ça, mais peut-être se remettre bien avec soi, s'alléger de ça, et se remettre en phase avec son propre corps à soi.
- Speaker #3
Oui, quand on arrive en tant que petit bébé, on n'arrive pas vierge de tout. On dit qu'on porte à peu près 50% de l'énergie du père, 50% de l'énergie de la mère et l'énergie de ceux d'avant aussi. Donc clairement, dans nos cellules, on parle d'épigénétique aussi, de ce qu'on peut récupérer de nos ancêtres. Moi, j'ai des gens des fois qui me disent je sens qu'il y a un truc qui ne va pas, mais j'ai l'impression que ça ne m'appartient pas Et oui, on porte des choses qui ne nous appartiennent pas, mais ce n'est pas figé, effectivement. Et là, c'est pareil. Moi, quand j'ai des personnes qui ont besoin de travailler là-dessus parce qu'il y a déjà eu un cheminement avant, on n'arrive pas comme ça en disant Tiens, il y a un truc qui ne m'appartient pas en se levant un matin quand même. En général, c'est qu'il y a eu du travail qui a été fait pour arriver déjà à la conscience que oui, on peut avoir des choses qui ne sont pas juste là pour nous, par rapport à nous. Mais après, voilà, moi, dans ma manière de travailler, c'est vraiment encore une fois se focaliser sur le présent. En quoi ça vous gêne aujourd'hui ? Qu'est-ce que ça génère dans votre vie ? Comment ça se manifeste, ça ? et comment vous avez envie que ce soit pour vous dans le futur. Et du coup, c'est vrai qu'en séance, je ne l'ai pas dit tout à l'heure, mais on pose toujours un objectif, enfin, on pose la personne, pose un objectif, c'est vraiment donner une direction. Parce que l'énergie, elle ne va pas se comporter de la même manière selon ce à quoi on pense en fait. Si je me mets à penser à des choses extrêmement positives pour moi, à des gens que j'aime très fort, en général mon énergie va plutôt bien circuler. Par contre, si je me mets à penser à des endroits où justement c'est beaucoup plus difficile, il ne va pas se passer la même chose à l'intérieur de moi. Et c'est pour ça qu'en début de séance, on échange toujours sur qu'est-ce qui fait que vous avez pris rendez-vous aujourd'hui, pour que moi je comprenne la situation et que j'aide la personne à aller voir qu'est-ce qu'elle veut de positif pour elle. En séance, vraiment, on se concentre sur le positif pour elle. Donc, ça m'est déjà arrivé, des gens, une personne qui me disait être en lien avec sa grand-mère, je me rappelle, et elle, vraiment, elle le sentait comme ça. Et à un moment donné, d'ailleurs, on a travaillé du coup là-dessus pour se libérer ça, pour elle. Et à un moment donné, on est arrivé, parce que comme je vous disais, les corrections, les méthodes d'équilibration peuvent être très, très diverses. Très souvent, c'est des points de stimulation, mais ça peut être d'autres choses. Et ça peut être les sons, par exemple. et je me rappelle qu'à un moment donné on était en train d'équilibrer et puis je lui dis mais est-ce que, voilà, la leçon, est-ce qu'il y a un son que vous aimeriez faire ? Elle me dit j'ai besoin de crier et je lui dis bah si vous avez besoin de le faire et si c'est maintenant allez-y. Et elle s'est mise à pousser un hurlement qui a été extrêmement violent, vraiment parce qu'il y avait tout le corps qui bougeait et on voyait bien que c'était pas son cri à elle. Donc ça a été quelque chose, même pour moi, en tant qu'accompagnante, ça ne m'arrive pas tous les jours, je vais être très honnête. C'était énorme. Et elle m'a dit, oui, sa grand-mère avait eu des violences, etc. Bref, et donc ça a été très libérateur. Et en même temps, je vous dis, moi, j'étais vraiment scotché, très honnêtement. Et elle m'a dit, mais ce n'est pas moi qui ai hurlé. J'ai dit, j'ai bien ressenti, ça venait d'ailleurs. Et ça, il y a des choses qu'on explique, des choses qu'on n'explique pas. Moi, ce n'est pas ma... c'est pas le cœur de mon travail non plus de travailler là-dessus. Il y a des gens qui savent très bien accompagner. Donc moi, quand les personnes se présentent à moi, je les aide comme je peux avec la manière dont j'ai d'accompagner. Mais parfois, je peux aussi les orienter vers des personnes qui seraient plus aptes que moi à les accompagner. C'est aussi important de voir la limite aussi de nos compétences. Mais ça, c'est un exemple de quelque chose qui était bloqué, mais qui n'était pas à elle.
- Speaker #2
Ça t'est déjà arrivé, Sylvie, des choses comme ça ?
- Speaker #0
Oui, ça arrive finalement assez fréquemment.
- Speaker #2
Tu es quand même spécialisée aussi dans la réparation des violences faites aux femmes. C'est un peu venu à toi d'une façon un peu naturelle,
- Speaker #0
j'ai envie de dire ? Oui, on va dire que c'est venu à moi d'une façon, en tout cas, où un jour je me suis aperçue qu'effectivement, une grande partie des femmes et aussi quelques hommes qui venaient avaient vécu des violences et beaucoup de violences. Oui, des abus sexuels, on va dire ça comme ça. Donc, comment dire ça ? C'était quoi ta question ?
- Speaker #2
Oui, non, est-ce que dans le transgénérationnel ?
- Speaker #0
Oui, dans le transgénérationnel, je suis d'une femme qui disait, voilà, moi, je viens parce qu'en fait, j'ai 40 ans, on me propose de me faire opérer, de me faire enlever l'utérus, et en fait, dans la lignée des femmes, je me suis aperçue. qu'à 40 ans, toutes les femmes se font opérer et enlever l'utérus. Donc je voudrais comprendre. Donc ça a été l'occasion d'un cheminement comme ça. Et aussi, je me souviens de quelqu'un d'autre, il y avait beaucoup d'avortements. Et en fait, cette jeune femme, c'était vraiment très touchant parce que... Elle avait dû se faire aborter six ou sept fois, sa mère aussi, sa grand-mère aussi. Et un jour, cette femme, elle avait un chat, une chatte. Et en fait, la chatte a été enceinte. Et elle a... emmener la chatte se faire avorter. Et c'est en faisant se faire avorter la chatte qu'en fait elle a pris conscience de tous ces avortements qui avaient eu lieu dans la famille et donc elle a commencé à réfléchir là-dessus jusqu'à... Alors ça a pris beaucoup de temps mais sur s'apercevoir qu'en fait... il y a une grand-mère, une arrière-grand-mère plus exactement, qui avait, suite à un viol, choisi de se faire avorter. Et que donc, elle avait eu peur, cette arrière-grand-mère, de ne plus jamais pouvoir avoir d'enfant. Et donc, elle testait régulièrement sa capacité de fécondation. Et en fait, elle voulait juste être rassurée là-dessus. Et en fait, elle s'est aperçue que c'était son cas aussi. Et donc, elle a pris conscience de ça. Et... et voilà, je ne l'ai pas revu après mais en tout cas ça a été une prise de conscience incroyable de ça donc en fait, oui il y a tout un travail transgénérationnel qui peut se faire et aussi sur un rapport comment dire hum ça nous emmènerait loin dans une autre émission sur le rapport au corps sur la sur la violence sur on
- Speaker #2
va faire une émission sur les violences faites aux femmes bon c'est pas tout de suite, ce sera au mois de novembre et on aura le plaisir de te réinviter pour que tu nous racontes avec plaisir,
- Speaker #0
oui parce que c'est vrai que c'est un sujet à part entière oui
- Speaker #2
On arrive presque à la fin du coup. Est-ce que vous avez un mot de la fin ? Quelque chose que vous voulez dire ?
- Speaker #3
Moi, je pensais aussi en référence avec le nom de votre podcast, La Flamme. Je relisais avant-hier une petite phrase qu'il y a dans le livre justement de Touch, par le fondateur qui s'appelle John T, qui parlait comme une petite bougie, qui voyait le Touch comme une petite bougie qu'on allait transmettre au maximum de personnes pour qu'elles puissent prendre soin d'elles. donc voilà c'est l'envie de transmettre cette petite bougie à vous trois déjà et puis à toutes les femmes qui nous écoutent derrière le micro voilà c'est beau merci merci beaucoup c'est un plaisir merci d'avoir été avec nous et bien moi je veux dire merci déjà voilà
- Speaker #0
prendre ce temps et puis voilà avoir à coeur de diffuser de l'information de dire qu'il y a vraiment des beaucoup de moyens de se faire aider qui n'existaient pas forcément avant, qui existent maintenant. Et oui, j'ai envie de dire moi aussi, à ma manière, et donc grâce à vous, et puis ce partage fructueux de participer à un monde meilleur et plus apaisé. En tout cas, dans le rapport au corps.
- Speaker #2
Aussi. Merci pour cette émission. Merci pour nous avoir fait prendre conscience de notre corps. Et à la semaine prochaine pour nous, pour une autre émission.
- Speaker #3
Merci. Merci.
- Speaker #2
Flamme des années 80.
- Speaker #1
Le podcast qui allume la femme.