- Speaker #0
Flamme des années 80.
- Speaker #1
Le podcast qui allume la femme.
- Speaker #0
Bonjour, donc on est au mois de décembre et comme au mois de décembre on reçoit des hommes, aujourd'hui on a la chance de recevoir Greg.
- Speaker #2
Enchanté, bonjour. Enchanté, bonjour. Bonsoir.
- Speaker #0
Donc c'est vrai que ça me fait un peu bizarre parce qu'on n'a pas d'hommes trop souvent dans cette tente. Tu es le deuxième.
- Speaker #2
Je suis ravi.
- Speaker #0
Alors, ça fait quoi comme impression d'être sous une tente ?
- Speaker #2
C'est cosy. mais c'est une première expérience pour moi après 7 ans de podcast voilà il fallait une première voilà c'est bien on a réussi à se surprendre toi qui ça fait quand même 7 ans que tu fais du podcast c'est quoi 2 est-ce que tu veux présenter un petit peu pour les gens qui connaissent bien sûr me présenter ou présenter les podcasts te présenter d'abord et les podcasts après donc je m'appelle Greg c'est ma première chose je suis un homme fixe-tu 16 on confirme ça je confirme hum J'essaie de transmettre le plus possible et j'essaie d'aider les gens à être un peu plus sereins dans un monde qui est complexe, qui est complètement je dirais incertain. Et je le fais de plusieurs manières. D'abord, j'ai un podcast qui s'appelle VLAN, qui parle de l'évolution de la société aujourd'hui. C'est pas comme ça que ça a démarré, mais en tout cas, c'est ce que c'est aujourd'hui. Et qui parle de plein de sujets différents, c'est très transversal. Et puis, j'ai un autre podcast qui s'appelle PING, qui est un podcast sur le leadership conscient. Et j'ai un demi-podcast, entre guillemets, avec la présidente de Publicis France et le fondateur de Time to Sign Off, qui s'appelle Business Explorer, qui est aussi sur le leadership. Et voilà. Et après, je fais des conférences, je donne des cours, je fais des workshops, j'écris une newsletter, etc. Je fais plein de trucs pour transmettre au plus possible.
- Speaker #0
T'as écrit un livre aussi sur le leadership ?
- Speaker #2
Ah oui, oui, j'ai écrit un livre. J'ai monté une boîte dans la blockchain. Comment tu l'as fait, le livre ? Ah, j'ai écrit un livre qui s'appelle Insoutable Paradis Le sous-titre, c'est... écologie et mode de vie, comment réagir sans rien sacrifier ? Et en fait, l'idée pour moi, c'était vraiment cette question. Je me disais, quand je l'ai écrite, en 2019, je me suis dit j'ai une bonne conscience écologique, j'ai bien compris parce que j'ai reçu pas mal de monde sur le podcast et en même temps, je vois bien que j'ai rien envie de sacrifier. Donc on a un problème, parce que si moi qui suis bien conscient, j'ai pas envie de sacrifier, comment font les autres ? Parce que tout le monde va pas tenir un podcast en recevant les plus gros chercheurs sur le domaine. Et en fait, j'ai réalisé que tu pouvais effectivement réagir sans rien sacrifier à partir du moment où tu changeais ton rapport au monde. Et finalement, tu ne sacrifierais plus rien parce qu'en fait, ce n'est pas important.
- Speaker #1
Parce qu'il n'y a pas la notion de sacrifice.
- Speaker #2
Parce qu'il n'y a plus de sacrifice, parce que ça n'a plus aucune importance. Et donc, j'ai fait ça. Et à la suite de ça, j'ai quitté le marketing, parce que je faisais du marketing avant. Et j'ai créé mon podcast sur le leadership. Et maintenant, je fais beaucoup plus de leadership.
- Speaker #0
Et du coup,
- Speaker #2
avec l'écologie, t'en es où ? Et avec l'écologie, j'en suis où ? J'en suis à essayer d'être plus aligné. On n'est jamais vraiment... On a plein de contradictions. Le fait que je vis à Lisbonne fait que... Alors, je vis à Lisbonne aussi. Donc, je prends l'avion. En même temps, en vrai, c'est toujours le même truc avec l'écologie. C'est qu'il faut tenir des discours positifs. En même temps, l'écologie, à de l'argent, parce que l'écologie, c'est un des soucis. La biodiversité, c'en a un autre qui est encore plus gros. La signification des océans, c'en a un autre qui est aussi très gros. Donc en fait, il y a pas mal de sujets en parallèle. Et il faut essayer de faire au mieux, je pense. Être conscient. Être conscient de ce que tu fais. À partir du moment où, moi je trouve que finalement, à partir du moment où tu montes en conscience ce que tu fais, c'est déjà un énorme pas. C'est-à-dire que je prends l'avion, j'ai conscience de l'impact. et du coup je fais pas de voyage long courrier, en tout cas ça fait très longtemps que je n'en ai pas fait tu trouves une espèce d'équilibre entre c'est un équilibre mais en tout cas j'essaye de en tout cas j'ai conscience, quand je mange de la viande j'en mange toujours, j'ai conscience qu'il y a une bête qui a été tuée pour que je mange, tu vois, parce qu'avant j'avais pas, en fait on est tellement de nécessité tout est simple il n'y a pas de friction, de rien du tout tout est fluide en fait on ne se rend plus compte de rien tu vas acheter des tomates en plein mois d'hiver ça te choque pas tu te poses pas la question de savoir d'où vient la banane que tu manges tu le fais, le saumon fumé t'as envie d'en faire ton saumon fumé il y en a au supermarché tu vas l'acheter si t'as les moyens bien sûr donc voilà et en fait on se pose plus de questions et ça c'est un gros gros problème je pense de pas monter en conscience ce que tu fais parce qu'en vrai par exemple pour la viande en
- Speaker #1
plus on voit il y a de larges consommations mais en vrai si t'es, enfin je sais pas c'est ce qu'on appelle le flexitarien... Mais en fait, si tu la manges en conscience, il vaut mieux manger une bonne viande où tu sais que les animaux ont été bien traités, où tu connais l'origine de la viande, plutôt que de consommer toute la semaine.
- Speaker #2
C'est ça, en fait ? Oui, complètement. Du coup, j'en mange moins. Enfin, beaucoup moins. Et surtout, effectivement, j'essaie de manger de la bonne viande. En particulier, la viande rouge. C'est pareil que la viande blanche, c'est pas beaucoup mieux. Mais enfin, pour des questions d'écologie. Mais quoique, je pense que les pouces font moins de gaz carbone, je suis sûr. Mais bon. elles sont nombreuses.
- Speaker #0
Je ne sais pas.
- Speaker #2
On va s'en saigner.
- Speaker #1
Attention, les poulets élevés en batterie.
- Speaker #2
Non, mais ça, c'est une autre question. Je parlais plus de l'impact du carbone. C'est des gaz, tout simplement. Des vaches. Qui pètent. C'est un énorme impact. C'est vrai, c'est vrai. C'est un énorme impact. Et je ne sais pas pour les poules. J'avoue que j'avais posé la question. J'imagine que si, ça fonctionne aussi. Mais voilà. Bref, j'essaye de faire beaucoup plus attention, en particulier la viande rouge. La viande blanche aussi, mais la viande blanche, je peux en consommer chez moi, tandis que la viande rouge, je n'en consomme pas chez moi, par exemple.
- Speaker #0
Et du coup, chez toi, maintenant, c'est le Portugal. Tu as décidé de mettre aussi ton bien-être au centre.
- Speaker #2
Oui, alors, chez moi, j'ai un appartement à Paris quand même. Mais oui, je vis à Lisbonne depuis 4 ans. Oui, c'est ça, 4 ans. Je suis en train de dire 10 entre 4 et 5. Parce qu'effectivement, il y a plusieurs choses qui m'ont fait faire ça. D'abord, moi je suis parisien, en tout cas de la banlieue, et en fait, j'étais fatigué à Paris. Fatigué par la pression de la ville, etc. Et puis après, il y a plusieurs choses. J'ai eu une discussion avec un oncle à moi qui est parti dans le sud pour sa retraite et je lui ai demandé si c'était à Franfer, tu le ferais avant ? Il me fait bah oui, mille fois en fait. Et je me suis dit, bah... Pourquoi attendre la retraite pour kiffer sa vie ? C'est une bonne question, quand même. Oui, c'est une bonne question. Et surtout, en fait, quand tu vis dans une ville comme Paris, tu n'as pas une bonne qualité de vie, je trouve, même avec des gros revenus. Et tu te sens le besoin de compenser, donc tu pars en voyage loin. éventuellement tu te dis ah j'ai quand même besoin de nature donc tu vas t'acheter une maison de secondaire si t'as les moyens tu vas te payer des massages, des trucs dans tous les sens parce que franchement tu le mérites et ça ça te crée un niveau de vie qui fait que en fait ça hop tu rentres dans une roue encore pire où du coup t'as vraiment besoin de cet argent donc tu travailles et tu peux pas envisager de vivre ailleurs parce qu'en fait il faut payer la maison secondaire, les vacances à je ne sais où donc tu pollues en plus t'as pas une bonne qualité de vie au quotidien donc tu compenses en te faisant plaisir en achetant je sais pas trop quoi... Et en fait, c'est un peu un cercle un peu idiot. Et moi, il se trouve que j'avais un très bon ami qui vivait à Lisbonne. Moi, j'avais vraiment envie de vivre au soleil et à la mer. Donc, je suis parti à Lisbonne. Et en fait, qui reste une capitale, qui reste une grande ville, mais avec une densité qui est beaucoup plus faible que soit Marseille. J'ai aussi habité à Marseille, ce que j'ai étudié là-bas. Mais Marseille, pour moi, c'est une ville qui a beaucoup de tensions aussi. En fait, ce n'est pas beaucoup, mais on me dit oui en fonction des quartiers. Mais enfin... De manière générale, je trouve que Marseille, c'est une ville avec beaucoup de tensions. Et il faut se rendre compte que dans tout le Portugal, il y a 10 millions de personnes, c'est-à-dire la population qu'il y a en Paris région parisienne. C'est pas très dense. Et surtout, quand tu y vas et tu post-rationalises, tu te rends compte que, un, les gens ne s'engueulent pas, du tout, très peu. Tu es dans la rue, en voiture. On dit que les Portugais ne conduisent pas très bien, ce n'est pas complètement faux, mais enfin... Franchement, ils ne s'engueulent pas. Par rapport à ce que tu vois ici, ça n'a rien à voir. Et, un mot que je n'aime pas utiliser, mais c'est quand même une réalité, tu n'as pas la... Comment on appelle ça ? C'est pas l'incertitude, mais la délinquance du quotidien. C'est-à-dire, tu peux laisser ton ordi sur une table, aller aux toilettes, ton ordi, quand tu vas revenir, il va toujours être là. Vraiment, il n'y a aucun doute. Bien sûr, tu peux te faire voler des trucs, ça reste une capitale, mais enfin, c'est vraiment super safe.
- Speaker #1
Et du coup, c'est moins stressant.
- Speaker #2
Et en fait, tout ça, ça t'enlève de la charge mentale. Et effectivement, le week-end, il n'y a pas vraiment de boutique à Lisbonne. Il n'y a franchement rien à acheter. Donc, tu vas à la plage et tu vas en forêt. Et en fait, du coup, ça ne te coûte rien. Et en fait, tu te sens vachement mieux. En fait, c'est la boucle complètement inverse. Donc, en fait, tu as moins besoin de partir loin parce qu'en fait, toutes les semaines, moi, je vais à la plage. au moins une fois. Parfois, je bosse à la plage. Donc, en fait, t'as moins besoin de partir loin. T'as pas besoin d'une maison secondaire ou je sais pas quoi, parce qu'en fait, t'es déjà... T'es déjà très proche de la nature, en fait. Donc, voilà. T'as moins besoin des massages et compagnie, parce que t'as pas besoin de compenser en achetant des trucs. De toute façon, y'a rien à acheter. Y'a une rue avec une boutique Hermès, je sais pas qui y va, mais y'a forcément des gens qui font ça. Mais en fait, en gros, t'as pas besoin. Et donc, tu réduis en tout. Enfin, tu réduis, mais sans faire de sacrifice. Parce que vraiment, tu vois, pour remonter à ce que je disais tout à l'heure, tu as beaucoup moins besoin.
- Speaker #0
Donc, tu ne reviendrais pas habiter à Paris ?
- Speaker #2
Non, pas tout de suite. De toute évidence, je ne vais pas revenir.
- Speaker #0
Pour les gens qui nous écoutent et qui hésitent, parce que c'est vrai qu'on est dans des moments de vie aussi où il y a pas mal de gens qui ont envie de partir de Paris, d'aller... Enfin, c'est possible. Surtout quand tu es entrepreneur, tu fais des allers-retours.
- Speaker #2
Oui, voilà, je fais des allers-retours. Et je suis content de revenir à Paris. J'ai une vie très très dense à Paris et j'ai une vie qui est extrêmement pas dense à Lisbonne. Enfin, je travaille à Lisbonne. C'est pas que je ne travaille pas à Paris, mais à Paris, mon travail, ça consiste vraiment à rencontrer du monde. Tandis qu'à Lisbonne, mon travail, ça consiste à écrire, à réfléchir. C'est pas la même chose. Et en fait, vraiment dans cette réflexion de bien vivre, bien être. Donc bien être, c'est ton bonheur du quotidien, moins de stress, plus de temps pour toi, pour tes amis, pour tes proches, etc. Le bien-vivre, c'est moi ce que j'appellerais l'accumulation. Donc, de bien, de pouvoir, d'argent, de notoriété, de contact, etc. Et en fait, ce bien-être, ce bien-vivre, pardon, il n'a pas de limite. C'est-à-dire que quand tu croises des gens qui ont soit beaucoup de contacts, et j'en ai quand même pas mal, soit beaucoup d'argent, soit... En fait, tu te rends compte que c'est une course sans fin. Donc, il y a toujours quelqu'un qui a plus d'argent que toi, il y a toujours quelqu'un qui connaît plus de monde que toi. Et moi, je me suis dit, en fait, à mon niveau de... de salaire, et à mon niveau de notoriété, et à mon niveau de gens que je connais, bah ça suffit, en fait, j'ai pas besoin d'en connaître beaucoup plus, ça va. Donc, voilà. Et c'est sûr que si je vivais à Paris, mon podcast serait sans doute, enfin les deux, serait plus connu, je serais sans doute plus dans les médias, j'aurais sans doute plus de followers, bon, mais pour moi, c'est pas l'essentiel. L'essentiel, c'est quand même de prendre soin de moi, et d'être dans le bien-être, quoi. Mais bon, après, c'est des choix personnels, et après... Moi, je n'ai pas d'enfants, c'est plus facile aussi. Mais enfin, il y a beaucoup de gens qui sont venus avec des enfants, en général.
- Speaker #0
Oui, ça s'abrite, les enfants s'assomment. Ça mène, ça s'assombre.
- Speaker #2
Oui, oui, oui. Tu les déplaces, quoi.
- Speaker #0
Tu les déplaces, ils ne sont pas stupides.
- Speaker #2
Et en plus, pour le coup, tous les gens que je connais qui ont des enfants au Portugal, les enfants sont super heureux. Tu m'étonnes. Parce qu'en fait, ils vont faire du surf. Ils sont dans la nature, ils sont vachement plus contents. Et surtout, comme c'est safe, tu peux les laisser. Ça aussi, c'est un truc. Et les femmes sont hyper contentes aussi parce que c'est beaucoup plus safe aussi. Tu peux marcher dans la rue, la nuit, il n'y a pas de problème.
- Speaker #0
Bon, on va aller habiter au Portugal.
- Speaker #1
Allez, tout le monde au Portugal.
- Speaker #0
On fait une pub pour le Portugal.
- Speaker #2
Donc, je travaille pour le fils de tourisme. Non, je ne travaille pas pour le fils de tourisme, mais c'est vrai que c'est cool. Peut-être que l'Italie, ça vieillit, il n'y a pas de jeunes. C'est un peu le problème de l'Italie. Par contre, c'est beaucoup, beaucoup moins cher. Ah bah l'Italie, il n'y a plus personne donc en même temps... Bon, c'est un régime d'extrême droite. Il n'y a pas un jeune. Ils sont tous barrés et puis de toute façon, ils ne font pas d'enfants. Donc comme ça, il n'y a plus de problème. Il y en a moins qu'ici en tout cas. Donc voilà, c'est un petit peu un retour en arrière dans le temps. Mais par contre, c'est très peu cher. Je pense que c'est très beau. Je ne connais pas bien. Et j'adore la bouffe italienne. Ah,
- Speaker #0
c'est très sympa l'Italie. Moi, je connais bien l'Italie. C'est pas mal. C'est pas mal l'Italie.
- Speaker #2
Ouais, c'est pas mal. Je pense que c'est pas mal. Je pense que ça coûte beaucoup moins cher. Le seul truc, c'est que vraiment, il n'y a pas de communauté. Et la communauté, c'est quand même essentiel. En fait, l'important, l'endroit où tu es, c'est là où tu as tes amis. Ça, c'est un petit bémol pour ceux qui veulent quitter tout de suite demain. N'oubliez pas quand même, si tu veux partir au milieu de la campagne, que quand tu n'as plus tes amis autour de toi... C'est compliqué quand même.
- Speaker #0
C'est pas facile de refaire. T'as réussi à refaire dans le parc, le damier ?
- Speaker #2
Ouais, parce qu'en fait, j'avais un très bon pote qui vivait là-bas. Il se trouve que quand je suis parti, il y a deux potes qui sont partis au même moment, pur hasard. Et puis après, le pote qui vivait déjà là-bas, il m'a présenté à plein de monde. Après, ce qui est difficile, ce qui est long et ce que les gens ont parfois du mal à oublier un peu de temps en temps, c'est que ça prend du temps de créer des vraies amitiés profondes. C'est facile de connaître du monde, de générer un... Ce qui te sort, quoi. Et puis, si tu vois pas bosser le monde... tu fais des activités, tu vois, j'en sais rien, du théâtre, enfin peu importe ce que tu fais, mais enfin, tu vas rencontrer du monde. Au bout d'un moment, il y a forcément des gens avec qui tu vas accrocher. Et voilà, mais par contre, créer des amitiés profondes, ça, ça prend du temps. Mais après, il y a plein de gens qui ont peur de partir, qui disent, ah, t'as vraiment de la chance. Ah non, en fait, t'en as qu'une vie. Donc, tu prends la décision de partir. Moi, je vivais à New York avant ça. Et à chaque fois que tu pars, comme ça, les gens te disent, ah, mais c'est définitif. Alors, j'en sais rien. Je ne sais pas. J'ai pas prévu de mourir demain, donc je ne sais pas. Peut-être que oui, peut-être que non. Peut-être que je déménagerai ailleurs. Peut-être en Italie, peut-être. On m'a dit la Roumanie aussi. J'en sais rien.
- Speaker #0
Et à New York, tu faisais du marketing ?
- Speaker #2
Je faisais du marketing à New York, ouais. Je faisais la même chose que... Enfin, je faisais le même métier. Je faisais de la strat. stratégie pour des marques, principalement. Je faisais beaucoup de conférences et je rentrais beaucoup, beaucoup à Paris. Alors pour le coup, c'était vraiment pas écolo, mais j'avais beaucoup moins de conscience écolo à ce moment-là.
- Speaker #0
Et comment tu as fait le switch du marketing à te dire finalement, j'ai vu ?
- Speaker #2
Assez facilement parce qu'en fait, quand j'ai écrit mon bouquin et un peu avant... En fait, non. Disons que quand j'ai commencé à recevoir beaucoup de chercheurs sur mon podcast sur VLAN, j'ai réalisé qu'en faisant du marketing, j'étais du mauvais côté du XXIe siècle. En tout cas, c'est comme ça que moi, je le vois. Désolé pour ceux qui font du marketing. Je me suis dit, je ne pourrais pas être fier sur mon lit de mort. C'est une question que je me pose régulièrement. C'est une bonne question.
- Speaker #0
C'est vrai que vous me la posez assez souvent.
- Speaker #2
C'est une bonne question. C'est là. Je parlais pour moi.
- Speaker #1
J'avoue qu'à 18 ans, tu ne dis pas de quoi je serais fier sur mon lit de mort.
- Speaker #2
Non, c'est ça. J'ai un âge avancé.
- Speaker #0
Pour ceux qui ne le connaissent pas, il n'est pas très vieux.
- Speaker #2
il n'a pas 18 ans il n'a pas 18 ans mais il approche plus il a dépassé la moitié de sa vie en tout cas petite évidence et et et je me suis dit je ne serais pas fier de faire du marketing donc je vais essayer de faire des trucs dont je suis fier quand même j'étais très heureux de partager parce que c'était la même chose d'une certaine manière je transforme je transmets j'ai toujours transmis enfin toujours je sais pas mais en tout cas depuis un petit moment que je transmets donc j'étais hyper heureux d'aider ces personnes donc des comités de direction mais quand même je les ai aidés à vendre plus et ça en fait au bout d'un moment je me suis dit ça craint quand même donc j'ai fait mon bouquin qui a été une première crise à l'ide qui était une annonce de ma crise à l'ide et après quand j'ai lancé mon autre podcast c'était vraiment la crise à l'ide portée quoi et changer de métier mais ça a été un peu plus difficile d'un point de vue financier forcément quand tu as un métier depuis 20 ans et d'un coup tu décides de changer comment dire ça a des impacts et je n'ai pas arrêté d'un coup parce que je pense que c'est aussi idiot de vouloir arrêter tout d'un coup je ne connais pas grand monde en fait on regarde toujours les endroits où les gens arrivent mais c'est assez rare que ça se fasse en une seule fois ça prend du temps et il faut être aussi bien avec toi-même et aussi réaliste donc tu ne fais pas en un coup donc j'ai arrêté au fur et à mesure oui donc t'as fait un mi-temps c'est pas un mi-temps mais j'avais des missions en fait bon j'ai jamais vraiment cherché de mission parce qu'en fait j'avais mon blog et du coup les missions arrivaient toutes seules et puis mon podcast derrière donc le nom portait et voilà mais au fur et à mesure j'ai fait moins ou moins de missions et puis j'en cherchais pas et puis j'ai commencé à faire d'autres choses et je me suis posé une autrement et puis en fait ça s'est fait naturellement
- Speaker #0
Ouais, mais c'est important ce que tu dis, parce que souvent, c'est ce que tu dis, on a l'impression qu'il a changé. Puis en trois mois, le mec, en fait, non, ça a fait hyper longtemps, parce qu'il a déjà dû se former.
- Speaker #2
Ça a pris 3-4 ans,
- Speaker #0
ouais. Et tu te dis juste, ah là là. Et après, tu le vois et tu te dis, mais moi, j'en serais incapable. Bah oui, c'est normal, t'es pas capable d'arriver directement pour faire tout le chemin.
- Speaker #2
En fait, c'est aussi un truc, je pense que dans notre société, on m'a posé une question, je donnais un cours ce matin, sur le contenu, sur la stratégie de contenu, enfin, création de contenu. Et on m'a dit, mais c'est quoi votre meilleur conseil ? Comment on fait pour passer de son cercle familial à plus large, etc. En fait, ma première réponse, c'est que ça prend du temps. La réalité, c'est qu'on n'a plus vraiment l'habitude. Parce qu'on a tellement tout, on appelle ça ubérisé, ou on a tellement enlevé les frictions de tout, qu'en fait, on n'a plus l'habitude de faire des efforts d'une certaine manière. Ou en tout cas, on oublie l'idée de l'effort. C'est comme quand tu es une rupture amoureuse et qu'au bout de trois mois, tu te dis, putain, comment ça se fait, je ne suis toujours pas sorti. Peut-être que tu n'en es pas sorti et c'est normal. ça prend du temps parce que ça prend du temps en fait c'est-à-dire que ça dépend de la rupture mais il y a plein de choses qui prennent du temps faire une transition professionnelle ça prend du temps et puis même lancer un podcast ça prend du temps et lancer un podcast ça prend du temps après il y a quelques personnes qui voilà mais même des gens tu vois on pourrait se dire par exemple je prends le cas de Legend qui est un podcast que les gens connaissent en général et c'est assez gros mais Legend le mec il y a je ne sais plus comment il s'appelle le mec qui anime il y a Un truc qui ne va pas vous plaire d'ailleurs. Je ne sais pas si vous êtes au courant. Mais il y a X années, il embrassait de force des filles dans la rue. C'est-à-dire que ça faisait... Mais non. Si. L'animateur, si, si, c'est pour un énorme, je peux le dire, parce que de toute façon, il s'est fait dégommer sur les réseaux sociaux. Pour ça, Guillaume Plait. C'est ça. En fait, ça fait des dix ans qu'il essaye d'être connu sur les réseaux, tu vois. Donc, les jeunes, c'est un truc qu'il a lancé là. Mais en fait, ça fait 10 ans ou 15 ans, je ne sais pas, et que déjà, il essayait d'embrasser des forces des filles dans la rue qui filmaient ça parce qu'ils trouvaient ça drôle.
- Speaker #0
Et il y a 10 ans,
- Speaker #2
ça marchait, je me lance. Ça marchait pas mal, je crois, j'en sais rien. Mais je me souviens du bonhomme. Je ne me souvenais pas que c'était lui, mais... Je me souviens du bonhomme. Il y a quelqu'un qui a retiré le cadavre. Et du coup, c'est lui.
- Speaker #0
Je me rappelle que quand on a lancé le podcast l'année dernière...
- Speaker #2
On ne l'invitera pas, Guillaume Plain, du coup. Non.
- Speaker #0
Parce qu'on s'était fait être un des hommes de décembre.
- Speaker #2
Je plaisante. Putain, il arrive juste après toi.
- Speaker #0
Il est derrière la bâche. Non, mais je t'avais envoyé un message. Parce que nous, ça fait un moment qu'on communique. Et du coup, on lançait le podcast en janvier. Et je t'avais dit, mais j'ai tout fait. Là, je vais lancer. Est-ce qu'il y a un conseil ? Je me rappelle, tu m'as dit, la patience. Et en fait, tu sais quoi, je me suis vachement repensée. Ça m'a vachement calmée direct. J'ai fait, ben ouais, parce que moi, je pensais qu'on allait le lancer où je ne savais pas trop, en fait. Et du coup, c'est vrai qu'à chaque fois que je regarde des trucs, je fais la patience. Et je me le dis encore.
- Speaker #2
Parce qu'en fait, on n'a plus l'habitude de prendre le temps du temps.
- Speaker #1
Parce qu'à l'époque, les podcasts, c'était pas si courant que ça. Donc, quand tu arrives à créer un podcast, l'objet podcast, comment il arrive ?
- Speaker #2
Alors, il y avait déjà des podcasts. quand même parce que le podcast a été créé par en fait le format lui-même a été créé par Apple quand ils ont lancé l'iPod on va dire que c'était pas hier mais non ça je savais pas ah tu sais pas l'histoire du podcast c'est ben en fait c'est Apple qui l'a créé le format c'est venu avec l'iPod donc c'est 2007 je pense 2005 2007 non 2007 c'est l'iPhone je
- Speaker #1
sais pas trop l'iPod ça doit être avant ça non mais c'est 2004 enfin 2003-2004 c'est vieux ouais c'est vieux quoi donc moi j'avais des amis qui en avaient eu un avant mais qui ça marchait absolument pas
- Speaker #2
Et moi, ce qui s'est passé, c'est que je vivais à New York à ce moment-là, et j'avais une copine australienne à New York qui avait un podcast sur la littérature. Donc ça, c'est le premier truc. Quand je suis rentré en France, je me suis dit, bon, mon blog, ça faisait 12 ans que je l'avais déjà. Donc ça faisait longtemps. Et je me suis dit, bon, j'aimerais bien me renouveler un peu. En même temps, quand tu pars aux US, quand tu pars de France, en fait... Les gens t'oublient quand même un peu, même quand t'es à New York. Donc j'avais besoin de me remettre sur le marché. Et je me suis dit plusieurs choses. Je me suis dit d'abord, moi la vidéo j'aime pas trop, donc l'audio je préfère. De deux, ça va me permettre de montrer que j'ai quand même un réseau, que je connais des gens, etc. Donc c'est pas complètement con. De trois, je vois bien la puissance du truc. En tout cas, je l'ai vu aux US. Et voilà comment je me suis lancé. Mais c'était vraiment, j'enregistrais avec mon iPhone avec des micro-cravates. C'était vraiment très, très artisanal.
- Speaker #0
Il n'y avait pas de tente.
- Speaker #2
Il n'y avait pas de tente, il n'y avait même pas de micro. Donc il y avait des micro-cravates. Et ouais, j'ai commencé comme ça. Et j'ai interviewé des gens que je connaissais déjà. Enfin, oui, pendant assez longtemps d'ailleurs. Et par ailleurs, à ce moment-là, j'ai vu Mathieu Stéphanie, qui a un podcast qui s'appelle Génération Nutri-Self. Mais avant que je crée le mien, parce qu'en fait, on se connaissait déjà. Et ça m'a un peu confirmé, je me souviens très bien du rendez-vous, on a pris un petit déj, un goûter. Et il me disait, putain, moi aussi j'ai envie de lancer un podcast pour mon agence, etc. Mais lui, à la base, c'était pour mettre en avant son agence. C'était juste ça, l'idée de Génération Nutri-Self. Maintenant, c'est complètement autre chose. mais ouais en fait voilà et du coup ça m'a un peu confirmé dans mon truc, bon j'aurais fait quand même mais voilà je me suis lancé comme ça tu vois c'est vraiment comme j'ai lancé le blog, tu sais le blog je l'ai lancé parce que j'étais au chômage et un pote qui m'a dit bah tu devrais créer un blog et je sais même pas ce que c'était et je me suis dit bon j'ai aucune raison de partager quoi que ce soit, je veux dire j'ai pas de pertinence particulière et en fait comme je l'ai fait une fois et que j'ai réalisé qu'en fait créer du contenu c'est un truc que j'aimais bien faire et qu'en fait qui intéressait les gens c'était ton point de vue un peu singulier, pas spécialement que tu as un truc particulier à dire, et que ça marchait vraiment bien le blog, c'était un gros blog. Je me suis dit je peux le refaire et du coup je me suis moins posé de questions sur le podcast, des questions techniques, mais je me suis dit j'ai déjà une communauté en ligne, j'ai déjà construit une image, donc je vais mettre en avant mon podcast via mon blog et puis ça va faire la transition.
- Speaker #0
Mais c'est marrant, ce que tu définis un peu c'est... D'avoir l'idée, tu sais, à un moment donné, on va te poser la question, mais comment tu as réussi à faire ça ? Comment tu as réussi à faire un blog ? En fait, souvent, les réponses, c'est, je ne sais pas, c'est venu malgré moi. Il y a un truc qui s'impose. Non, mais sérieusement.
- Speaker #2
Moi, j'étais dans la merde. Je venais d'acheter un appartement. J'étais au chômage. Il y a un pote qui m'a dit, si tu veux améliorer ton CV, tu devrais lancer un blog. Je l'ai fait. C'est vraiment très basique. Franchement, l'histoire, elle est assez basique. Alors,
- Speaker #1
un blog ne paye pas un appartement.
- Speaker #2
Alors, non, non, non. Mais par contre, et ça ne m'a pas permis de trouver de travail tout de suite. Mais vraiment, ça a eu des énormes impacts, mon blog. Parce que j'ai trouvé un job en parallèle, en vrai, dans lequel je suis resté une seule année chez Book Telecom. Et ensuite, je passais directeur général d'une boîte qui faisait de l'influence. On dit influence aujourd'hui, mais à l'époque, ça n'existait pas, bien sûr. Donc, la première boîte en Europe à faire du blogger relationship management, donc de la relation blogueur. Donc j'ai fait ça très tôt, l'année d'après j'ai fait le festival du film viral, c'était les tout débuts du viral, du coup j'ai fait la connaissance de Georges Mohamed Chérif à ce moment-là, parce que lui il lançait Buzzman, donc on était tous dans les starting blocks de ce moment-là. Moi ça m'a permis ensuite de commencer à faire des conférences, ça m'a fait énormément de passages télé parce que personne ne pique, il n'y a rien au digital, donc voilà je me suis retrouvé sur un envoyé spécial dans le journal de 20h etc. J'ai commencé à faire des plus grosses conférences, à donner des cours à HEC, à Dauphine. Donc ça a vraiment changé pas mal de choses. Ça m'a permis de retrouver un autre job dans une plus grosse agence et après de me lancer en indépendant. Donc non, ça a eu des impacts énormes, mais c'est aussi parce qu'en vrai, c'est énormément de boulot. C'est-à-dire que moi, j'avais mon blog, j'écrivais régulièrement, en année, tous les jours, alors que j'avais un travail. Donc oui, je faisais ce soir, par définition. Donc c'est un gros engagement. Donc le vie, quoi. Ouais, ouais, j'avais un deuxième travail. Et en même temps, ça me plaisait à mort. Mais bon, il n'y a rien sans rien non plus. De la même manière que le temps, il y a le travail, la persistance, la consistance.
- Speaker #0
On donne plein de... Mais en fait, c'est des conseils concrets. C'est la vérité, c'est pas juste... Ah ben, ça va être...
- Speaker #2
Non, la vérité, c'est que tu bosses, quoi. Et que ça prend du temps. Et que ça prend du temps, et qu'il faut être consistant et pas s'arrêter. Parce que la majorité des gens qui ouvrent un podcast ou un contenu en ligne, j'en ai vu énormément. sur la durée, enfin sur 20 ans, c'est une grosse durée. Les gens s'arrêtent au bout de 6 mois, les moins valeureux, et généralement quand même, ils s'arrêtent au bout de 2 ans.
- Speaker #0
Ça fait un an déjà.
- Speaker #2
Il faut tenir, il faut tenir, il faut tenir.
- Speaker #0
Non mais 2 ans,
- Speaker #2
c'est généralement les gens s'arrêtent, parce qu'en fait, soit, en fait, ils n'arrivent pas à se réinventer, parce que même quand tu as un contenu qui fonctionne, il faut se réinventer. soit tu vois il y a des nouveaux concurrents donc du coup tu perds ton audience c'est plus dur ce qui arrive évidemment sur les podcasts c'est un gros enjeu soit tu te lasses c'était le cas d'un des podcasts qui s'est lancé au tout début avant même que ce soit Mathieu ou moi Archer comment s'appelait son truc il invitait des personnes connues c'était hyper nouveau c'est un peu ce que vous faites mais il l'a fait
- Speaker #0
On n'invite pas que des gens connus,
- Speaker #2
nous. Non, mais il faisait des portraits avec des gens très connus. Mais c'était il y a pas longtemps. 2016. Et il a arrêté au bout de deux ans pour se lancer dans la chanson. C'était une énorme erreur. Nous,
- Speaker #1
on ne fera pas ça.
- Speaker #2
Non, voilà. Il était plus jeune. Et je pense que... Non, il était vraiment plus jeune. Enfin, sauf si... Mais je ne crois pas. Et c'était une énorme erreur. En fait, je pense qu'il a eu cette soif de notoriété pour lui-même. Parce qu'en fait, en vrai, si on est honnête, il n'y a pas grand monde, enfin je ne connais personne, qui cherche plus de visibilité que la moyenne, qui n'est pas, que ce soit acteur, actrice, ça vous parle pour vous, mais influenceur, podcasteur, ce que tu veux, animateur radio. qui n'est pas une petite névrose et en tout cas une blessure narcissique à un moment donné. Parce que si tu n'as pas la blessure narcissique, tu ne le fais pas. C'est beaucoup de travail, tout simplement. Et en gros, je pense que lui, il avait une blessure narcissique assez forte. Je ne le connais pas, mais assez forte.
- Speaker #0
On va faire une petite analyse.
- Speaker #2
Non, mais j'imagine que pour se lancer dans la chanson comme ça, c'est qu'il avait un besoin de notoriété hyper fort. Et c'est con parce qu'il avait trop un support. Et il a abandonné pour aller dans la chanson. Ce n'était pas le meilleur shot. Ça l'y est. mal été conseillé.
- Speaker #0
Donc, tu pars du principe qu'à un moment donné, il faut quand même persévérer si on veut arriver à des choses et pas forcément s'arrêter au bout d'un an en se disant non, ça n'a pas marché.
- Speaker #2
Non, et en fait, c'est marrant parce que c'est valable pour tout. C'est-à-dire que quand tu investis dans une startup ou quand tu fais une startup, c'est la même chose. Moi, j'ai croisé les fondateurs d'Airbnb au tout début. Enfin, au tout début, c'était déjà Airbnb, parce qu'ils ont changé de nom quand même avant. Et en fait, c'était la galère. C'est parti de la galère. parce qu'ils avaient besoin de leur appart parce qu'ils n'avaient pas de thunes c'est des créas en fait à l'origine et puis en fait ils se sont rendu compte que ça marchait parce qu'il y a pas mal à San Francisco de conférences, donc voilà ils en profitaient et puis au fur et à mesure ils ont créé un truc pas personne qui voulait investir dedans quand même, et ils ont galéré pendant plusieurs années, bon maintenant c'est un bien
- Speaker #0
J'adore les histoires comme ça,
- Speaker #2
tu sais.
- Speaker #0
C'est la galère.
- Speaker #1
C'est trop bien.
- Speaker #2
C'est la galère. Après, il y a d'autres histoires. Tu vois, Netflix, c'est une autre histoire. Parce que le mec a créé Netflix. C'était des...
- Speaker #0
Oui, les DVD.
- Speaker #2
Oui, ça, c'était une boutique de DVD, quoi. Et c'était aussi les DVD,
- Speaker #0
tu sais, qu'on te parla pas...
- Speaker #2
Oui, que tu pouvais louer. Oui, c'est les Etats-Unis. Mais après, du coup, ils se sont dit, bon, est-ce qu'on développe une stratégie retail ?
- Speaker #0
où est-ce que... Voilà. Enfin, le fondateur voulait créer une stratégie retail. Son associé s'est dit, c'est quand même pas mal d'aller en ligne, mais c'est hyper couillu. C'était en 2001. Non, 2001. Ouais, enfin, un truc comme ça. Il n'y avait même pas d'ADSL. C'était les débuts de l'ADSL. Le mec s'est dit, tiens, et si on allait en ligne ? C'est... Voilà.
- Speaker #1
Faut être précurseur, quoi.
- Speaker #0
Ouais, et je pense que...
- Speaker #2
Du coup, c'est quoi l'histoire ? Parce que moi, je la connais pas. Ils ont mis leur DVD en ligne ?
- Speaker #0
Ouais, ils ont commencé à... Ouais, ils ont... Voilà, exactement. Et... Et je pense que pendant des années, ça a été la grosse galère. Parce qu'en fait, je ne sais pas si vous vous souvenez de la DSL au début, mais enfin, pour regarder une vidéo en ligne, vas-y quoi.
- Speaker #2
C'est clair. Tu devais pédaler.
- Speaker #1
En 2003, 2004,
- Speaker #0
il fallait être courageux. Il fallait être un peu patient là-bas pour regarder ta vidéo. Mais ce qui est bien, c'est qu'ils ont développé des stratégies pour que ton contenu soit le moins lourd possible. Et du coup, aujourd'hui, ça marche bien. Et c'est assez écolo parce que les supports sont assez peu... Ils ne sont pas très lourds. Et la qualité est bonne.
- Speaker #1
C'est comme quoi toutes les galères que tu peux avoir dans le passé, c'est des cadeaux pour le futur.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Tous les gens qui ont beaucoup galéré, là, dans le futur, ça va être génial.
- Speaker #0
Il y a plein de choses. Ça, j'en suis convaincu. C'est-à-dire que je te parlais tout à l'heure de friction. Moi, je suis sûr. Les gens cherchent beaucoup de... En fait, on a tellement grandi dans un monde du confort qui a été... où le digital est arrivé et a enlevé ce que j'appelle des frictions, c'est des points de frottement. Donc, friction, c'est... Quand on parle de l'ubérisation, c'est tu prends ton téléphone, t'appuies, t'as une app, tu vois la voiture, t'appuies, le mec vient à toi, il t'ouvre la porte. Bon, c'est plus le cas, mais à l'origine, Uber, c'était quand même ça. Il t'ouvre la porte, tu rentres dans la voiture, il sait où tu vas, parce que t'as même pas besoin de lui dire, tu sors de la voiture, t'as pas besoin de payer. Tac, c'est ubérisé, c'est-à-dire que c'est sans friction. Et en fait, aujourd'hui, je crois que On s'est tellement habitué à cette société sans friction qu'on a besoin, envie, de pas de friction. Dans ses relations amoureuses, dans ses relations de travail, dans ses relations avec ses amis, on dit Oh là là, attends, pourquoi ça marche pas ça ? Pourquoi cette personne a fait ça ?
- Speaker #1
Je l'ai pas appuyée sur un bouton et il a pas fait exactement ce que je voulais.
- Speaker #2
Pourquoi t'es pas hypérisée ? Pourquoi elle est pas arrivée ? Elle a ouvert la porte, tac, elle savait ce que je voulais, tac, et puis je repars, et puis pourquoi ? Elle m'envoie des textos ?
- Speaker #0
Bah c'est ça. Non mais il y a un peu de ça. Et en fait, la réalité, c'est que la magie est dans la friction.
- Speaker #2
C'est hyper beau et c'est hyper vrai ça.
- Speaker #1
Mais du coup, tu as fait des cartes sur justement...
- Speaker #0
Oui, j'ai fait des cartes sur les ruptures amoureuses.
- Speaker #1
Ça a pris beaucoup de friction du coup.
- Speaker #0
Après une grosse conspection.
- Speaker #1
Tu peux acheter le jeu de cartes pour te remettre.
- Speaker #0
Voilà. Mais c'est bien finalement. J'en ai fait quelque chose.
- Speaker #1
Tu as eu beaucoup de friction amoureuse.
- Speaker #0
J'en ai eu une très grosse friction amoureuse, on va dire. Une rupture assez importante, très importante. Et du coup, j'ai réalisé à quel point c'était difficile de passer à autre chose quand ça t'arrive, quand t'as vraiment une rupture, en l'occurrence, t'as une relation passionnelle. Moi, ça m'a pris cinq ans, donc c'est vraiment long, quand je disais qu'il faut un peu de patience. Et j'ai créé un kit de secours pour coeur brisé. Donc, ce n'est pas exactement un jeu, parce qu'il n'y a pas de jeu, techniquement.
- Speaker #1
Ce n'est pas très drôle.
- Speaker #0
Ce n'est pas... Non, mais tu ne le fais pas avec des... Enfin, tu peux le faire avec des potes si tu veux, mais ce n'est pas un tarot, ce n'est pas un livre. C'est tous les conseils qu'on a pu récupérer de sociologie, d'anthropologie, de philosophie, de psychologie, de tout ce que tu veux, réunis dans 100 cartes pour t'aider à passer à autre chose et traverser ta rupture. Parce qu'aussi, tes amis, Comme ils sont aussi dans cette société hyper optimisée de tout, au bout, ils vont être là pour toi, bien sûr. Mais quand ça fait 15 fois que tu rassasses la même histoire, ils sont déjà moins là. Ils sont là genre, ok, mais t'es un peu lourd. Ça va, lâche. Passe à autre chose. Et en fait, t'as envie de dire, passe à autre chose. Passe à autre chose, c'est aussi efficace que quand tu dors pas, que tu dis, allez, dors. Arrête de penser. C'est sûr que si tu fais ça, ça va très bien marcher. Je ne sais pas si vous avez déjà eu des occasions de ne pas dormir. En général, ça ne marche pas très bien. Quand tu dis il dort Ou même de penser à autre chose. Penser à autre chose, c'est la meilleure manière de ne pas penser à autre chose.
- Speaker #1
Et puis en plus, ça te fait culpabiliser. En plus, quand tes amis te disent tu ne te sens pas normal et tu te sens un peu hors norme. Pourquoi normalement on ne devrait plus y penser ? Parce que j'ai utilisé mon quota de temps.
- Speaker #2
Mon quota de temps sur cette personne avec mes amis.
- Speaker #0
Donc je suis là. J'ai créé beaucoup d'amitiés. Sur les 5 ans, tu vois.
- Speaker #1
Quand t'as fait le tour de tout le monde et que tu reviens au point T et que tu parles de sorties, ah non, ça va pas. Crée un petit kit de survie.
- Speaker #0
Voilà, du coup, je lui ai créé un kit de survie. Et je pense que ça aide beaucoup les gens. et je pense que c'était nécessaire et il y a plein de plein de clés de survie qui devraient exister il y a plein de situations dans lesquelles en fait ça va pas très bien et personne enfin les amis sont là mais pas sur la longueur ou pas assez ou tu vois ça les saoule et en plus t'as fait vraiment une recherche genre avec des sociologues et tout tu disais c'est à dire que ouais ouais ouais enfin j'ai pas fait une recherche avec des sociologues on a été chercher tous les contenus qui existaient de recherche mais parce que tu l'as fait tout seul non je l'ai fait avec une copine qui s'appelle Olympe2G qui est une féministe assez connue, en particulier parce qu'elle a fait du porno, etc. Puis elle a créé un podcast qui s'appelle Vox. Et avec Jean-Noël, qui nous a plus aidés sur la structure, etc. Donc on l'a fait à trois. Et non, c'est super, je crois.
- Speaker #1
C'est un cadeau à faire quand justement...
- Speaker #0
Joyeux Noël ! Alors, il ne faut pas que ce soit ton mec ou ta meuf.
- Speaker #1
il faut que ça soit en amont aussi à un pote écoute je sens que lui c'est un peu touchy je t'offre ça comme ça j'aurais pas besoin de t'écouter non mais par contre t'as un gars qui vient de Rome c'est un super cadeau après je remercie sur ce que t'as dit parce que tu disais ouais après au bout d'un moment les amis et c'est comme tout c'est en fait là le kit de service ça te permet de trouver aussi c'est toi c'est tes propres ressources et c'est toi même et tes solutions à l'intérieur de toi c'est comme quand tu vas voir un thérapeute c'est des supports mais c'est toi qui va décider à un moment donné et ça peut prendre vachement de temps selon les échos et tout.
- Speaker #0
Oui, et puis ça se fait dans la friction aussi, ça se fait en rencontrant d'autres personnes. C'est comme les gens qui disent Ah, mais je ne suis pas prêt En fait, tu n'es jamais prêt, c'est-à-dire que tu ne peux pas être prêt in vacuum, quoi. Je ne sais pas comment on dit en français, mais tu ne peux pas être prêt dans un bocal et puis tu as Ah, ça y est, je suis prêt pour faire une relation Ben non, la réalité, c'est que tu fais des relations de merde. Parfois, tu gâches des relations toi-même. Moi, ça m'est arrivé plein de fois.
- Speaker #1
En disant que tu n'es pas prêt ?
- Speaker #0
en durant ces 5 années bah ouais parce que je vois non mais en fait tu sabotes des trucs parce que bah je sabotais en fait pendant 5 ans je sabotais malheureusement mais en même temps ces histoires me faisaient avancer ça me faisait aussi réaliser que j'étais pas prêt et en même temps j'essayais j'allais pas essayer d'être prêt tout seul parce qu'en fait ça marche pas parce que genre admettons que j'ai eu zéro relation pendant 5 ans bah la relation d'après 5 ans elle va pas marcher non plus parce que bah en fait en vrai j'aurais pas été prêt non plus quoi donc euh
- Speaker #1
C'est marrant parce que tu dis on n'est jamais prêt et en même temps je n'étais pas prêt. Donc c'est ce paradoxe. Oui,
- Speaker #0
mais je n'étais pas prêt dans le sens où j'aurais gâché cette relation aussi. En fait, je n'aurais pas avancé aussi vite si j'avais essayé d'être prêt tout seul dans mon coin. C'est ça que je veux dire.
- Speaker #1
Et du coup, comment ?
- Speaker #2
Justement parce qu'il fallait la friction.
- Speaker #0
Il fallait s'offre à d'autres personnes. Oui, j'en suis convaincu. Oui,
- Speaker #2
c'est ça en fait.
- Speaker #1
Mais quand tu dis je ne suis pas prêt, donc on n'est jamais vraiment prêt à une relation. Non. Ça, je suis complètement d'accord avec toi. Mais... Après, quand même, tu dis, j'ai eu plein de relations, mais en fait, j'étais pas prêt.
- Speaker #0
Oui, oui, je vois ce que tu veux dire.
- Speaker #2
Des relations aussi.
- Speaker #0
Oui, mais en fait, j'étais pas prêt.
- Speaker #2
C'est des rencontres, en fait.
- Speaker #0
En fait, c'est des... Comment dire ? Je comprends ce que tu dis. C'est très clair. Mais en fait, l'idée, c'est de se dire...
- Speaker #1
Non, mais parce qu'en fait, on a tellement entendu les nanas ou des mecs qui nous disent toujours, on n'est pas prêt. Franchement, moi, j'ai envie de les mettre tous dans un bocal et de les jeter. Genre, la dernière fois, j'ai dit, mais je vais vous mettre dans des camps. les mecs qui sont pas prêts, on dirait que c'est vraiment la phrase à dire,
- Speaker #0
donc ça me fait vachement d'en avoir je pense qu'en fait les gens qui disent ça bon déjà les mecs sont assez lâches de manière générale c'est jamais vraiment facile de rompre avec quelqu'un ou d'arrêter une relation donc tu vois c'est un peu la phrase passe partout non mais je crois que je suis pas prêt pas c'est ça tu peux effectivement moi c'est pas des relations que j'ai arrêtées rapidement tu vois c'est des gens avec qui j'ai essayé pendant un an Trois mois, un an, et au bout d'un mois, je ne me rends pas compte que je ne ressens rien. Donc du coup, j'arrête. Oui,
- Speaker #1
ça, je suis d'accord.
- Speaker #0
Ce ne sont pas des trucs qui durent deux semaines. Et quand je dis que je n'étais pas prêt, en fait, je ne ressentais rien. C'est ça que je veux dire. Mais j'avais besoin de cette relation pour me rendre compte que je ne ressentais rien avec cette personne. Et j'avais besoin de cette relation aussi pour avancer dans mon chemin.
- Speaker #1
Et tu crois que... tu ressens rien parce que à cause de cette enfin pas à cause de cette personne mais parce qu'à un moment donné quand on vit un choc très fort mais que ce soit un traumatisme ou quoi que ce soit on se coupe aussi avec ses émotions et le temps de se remettre après de se reconnecter c'est ça c'est un trauma et en fait c'est pas forcément la personne qui te fait rien ressentir c'est que toi tu peux plus ah oui oui c'est un vrai droit ces filles elles étaient géniales c'est important de dire que t'es plus en capacité de ressentir parce que t'es pas reconnecté exactement
- Speaker #0
non non mais c'est exactement ça moi ces filles elles étaient géniales je le dis sur tous les podcasts qu'on me pose la question c'était génial ces femmes la plupart en tout cas il n'y a aucune personne où je me dis quel gros scone, non non c'était moi le problème vraiment et j'étais traumatisé j'arrivais plus à ressentir, je faisais plus confiance je comparais donc ça allait pas mais en même temps j'avais besoin de ces interactions pour avancer parce que si je les avais pas faites tu n'aurais pas tu peux pas savoir donc t'avances pas c'est impossible
- Speaker #2
En fait, si tu ne te confondes pas socialement, de toute façon, c'est dur de se situer si tu n'es pas dans un environnement social. Donc,
- Speaker #0
en fait, tu as besoin de ces frictions pour pouvoir avancer. Donc, c'est en ça que je dis, je n'étais pas prêt, mais tu sais que tu n'es pas prêt, entre guillemets, dans l'empirique. Tu ne peux pas dire, dans un bocal, je ne suis pas prêt. Ça n'a aucun sens. Il faut que tu sois dans la relation pour dire, non, effectivement, je me rends compte que là, en fait, ça ne le fait pas. Et j'essaye, parce que si, c'est un autre truc. parler de pas de friction, la relation c'est amoureuse en particulier, mais amicale aussi, c'est un travail dans lequel tu dois t'investir, et tu dois à un moment donné prendre la décision de dire, tu sais quoi, moi j'ai ma décision dans cette relation. Et donc les gens qui disent qu'ils sont pas prêts, c'est soit ils savent pas de quoi ils parlent, soit ils sont lâches, soit ils doivent faire un petit travail sur eux parce qu'en fait ils se sont pas rendu compte que... Ils sont tellement dans l'individualisme que ça demande du boulot. L'autre est une autre entité qui est différente de toi. Et par définition, on vit dans des réalités différentes. Et ça aussi, c'est un truc que j'ai appris de manière empirique, que l'autre peut avoir une réalité qui est totalement différente de la tienne. Et en fait, parfois, il y a des choses qui te semblent, toi, évidentes, et pour l'autre, pas du tout. et ça en fait par exemple et quand tu dis, si tu poses des questions alors d'abord je pense qu'il faut très bien écouter la personne au début parce qu'en fait au début les gens te disent qui ils sont, donc ça te va pas il faut savoir écouter donc ça c'est, mais après si tu poses des questions bêtes comme t'aimes bien partir en vacances, t'aimes bien les surprises t'aimes bien, enfin bon il y a des gens qui aiment pas les surprises mais Ou tu as des trucs, t'aimes bien quand c'est organisé à la maison, ben ouais, tout le monde aime bien. Et quelqu'un qui va être très bordélique, il va avoir l'impression que c'est organisé. Et tu vas faire, putain,
- Speaker #1
un connoisseur !
- Speaker #0
Tu vois ? Ou t'es propre. Tu vois, qui aime pas la propreté ? Ben je sais pas, tout le monde aime bien la propreté, c'est juste qu'on a une réalité différente. Le réel et la réalité, c'est deux choses qui n'ont rien à voir. Le réel, c'est les faits, et la réalité, c'est la perception qu'on en a, donc. Donc bon, ben on a des réalités différentes. Il y a des choses, et c'est, voilà. Donc tout ça, ça demande du travail d'acceptation, de discussion, de communication, etc. Je pense.
- Speaker #1
Oui, un petit peu. Et donc du coup, est-ce que tu peux nous donner, sur les 100 cartes, si on pouvait en décrire une ?
- Speaker #0
Ça fait longtemps que je ne les ai pas regardées. Mais en fait, ce que je peux expliquer, c'est comment s'en structurer.
- Speaker #1
Je relance un peu.
- Speaker #0
Non, c'est pas grave. Ça ne me dérange pas. C'est pas grave, je peux une machine. Je peux ne pas avoir... Je ne suis pas inquiet. Je trouve que, justement, tout le monde pense qu'il doit avoir un avis sur tout, se souvenir de tout, pas faire d'erreur. Moi, je suis totalement à l'aise. C'est comme si ils me demandaient de rester une page de mon bouquin. Je l'ai écrit il y a 4 ans. Je ne sais rien. Je ne connais pas par cœur. Mais les cartes, elles sont structurées en 5. En fait, on a beaucoup réfléchi à comment les structurer. Est-ce qu'on les structure par les phases du deuil ? Est-ce qu'on les structure par ce que tu ressens ? Est-ce qu'on les structure par tes besoins ? Et en fait, on s'est rendu compte, à la réflexion, que d'abord, les phases du deuil, on ne les fait pas toutes et tous dans le même sens.
- Speaker #1
Il n'est pas dans le même ordre, il n'est pas dans le même ordre.
- Speaker #0
Et puis,
- Speaker #1
on peut faire des événements en plus.
- Speaker #0
Les émotions, c'est très valable pour les femmes. C'est assez peu valable pour les hommes, parce qu'en fait, ils ne savent pas mettre des mots sur leurs émotions. Ils sont heureux ou en colère. Et en fait, entre les deux, comme ils n'ont pas apprécié, pour la majorité des hommes, ils sont absolument incapable de dire ce que c'est que l'émotion, précisément. donc ça marche pas non plus donc on a fait par les besoins est-ce que j'ai besoin de me confronter est-ce que j'ai besoin d'agir, est-ce que j'ai besoin de comprendre est-ce que j'ai besoin de sourire un peu etc etc et après une des cartes par exemple c'est qu'on explique que le célibat c'est la position zéro, c'est la position neutre c'est la position normale, être en couple C'est une position potentiellement plus 1, potentiellement plus 10, mais aussi, et très souvent, potentiellement moins 1, moins 10, etc. Donc en fait, ta position célibat, malgré la pression sociétale de te dire pour être normal, il faut être en couple, la position normale, c'est être célibataire. Après, tu peux être avec quelqu'un et ça peut être super ou ça peut être challenging. Et en même temps, quand c'est challenging, t'avances. Ça te permet d'avancer sur toi. Pas toujours. Parfois, ça peut être très, très challenging et beaucoup trop challenging. Mais quand tu tombes sur un malade, ce qui arrive de temps en temps... Ou une malade. Ou une malade, mais c'est encore plus rare, je pense. Ça arrive, mais il y a de la toxicité féminine. Les pervers narcissiques, c'est quand même principalement des hommes. En tout cas, documentés, c'est quand même principalement des hommes. Et quand je dis pervers narcissique, je parle vraiment du cas clinique, pas du connard du coin.
- Speaker #2
On a fait une émission dessus.
- Speaker #0
C'est ce qu'elle me disait. En fait, je trouve que c'est hyper dangereux de psychologiser comme ça les gens. Parce que quand tout le monde devient un pervers narcissique, du coup, plus personne ne l'est.
- Speaker #1
C'est quand même dangereux.
- Speaker #0
Et si quelqu'un te dit qu'il y a une vraie expérience à un pervers narcissique, et que tu dis, bah oui, moi aussi, ce connard, nanana. Bah non, parce qu'en fait, tu diminues l'expérience de l'autre qui a vraiment souffert et c'est extrêmement compliqué. Et toi, t'es juste tombé sur un connard. Et bon, ça arrive trop souvent, mais ça arrive. Ou en tout cas, disons que...
- Speaker #2
Les connards ne sont pas des pervers narcissiques. Non,
- Speaker #0
non. Ils les connaissent, pareil. C'est juste des gens qui... Ou en tout cas, il y a une interaction qui ne fonctionne pas bien. Oui,
- Speaker #2
voilà, c'est ça.
- Speaker #0
Un mode de fonctionnement.
- Speaker #1
Les grosses frictions, là,
- Speaker #0
du coup. Ouais, ouais, ouais. Non, mais c'est un mode de fonctionnement. Les couples, c'est toujours des modes de fonctionnement. Et c'est ce qui est le plus difficile à changer.
- Speaker #2
Des pactes tectoniques.
- Speaker #0
Ouais, bah en fait... Non, mais ce qui est surtout dur, moi, je trouve, dans un couple, c'est... Il y a un mode de fonctionnement qui s'installe, donc une dynamique entre les deux personnes. Et quand évolue, ce qui était mon cas parce que j'étais jeune, je suis resté 7 ans avec quelqu'un entre 20 et 27. En fait, moi, j'avais évolué, elle aussi. Et moi, je voulais faire évoluer le mode de fonctionnement, mais sauf qu'elle, elle n'avait pas du tout envie. Et je n'ai pas du tout la maturité pour le faire. Et du coup, ça a rempli. Mais faire évoluer le mode de fonctionnement de ton couple, ça, c'est un vrai challenge, je trouve.
- Speaker #1
Et tu as réessayé depuis 27 ans ?
- Speaker #0
Oui, j'ai 3-4 relations entre temps.
- Speaker #1
Et t'as senti que t'avais fait des progrès ?
- Speaker #0
Maintenant, ouais, je crois. Mais en fait, ce qui est marrant, c'est que c'est que dans l'interaction que je peux le savoir. Tu veux pas savoir, sinon.
- Speaker #1
Ouais, c'est vrai.
- Speaker #0
T'imagines que oui, t'imagines que t'es prête, t'imagines que t'es prête, t'imagines que maintenant, t'es vachement costaud et que tu vas pouvoir le faire. Mais ça se trouve, non. Tu vois, tu vas tomber sur quelqu'un qui va répondre à tes névroses, ce qui est souvent le cas des relations amoureuses, par ailleurs.
- Speaker #1
Un peu les miroirs de ta névrose.
- Speaker #0
Ouais, généralement, les relations amoureuses, c'est ça. Et là, tu vas te reprendre un mur, et c'est pas grave, parce que ça va te permettre d'avancer.
- Speaker #1
De passer au stade d'après.
- Speaker #0
Oui, de passer dans le jeu.
- Speaker #2
Et puis t'évolues, t'évolues. Niveau 1, niveau 2, niveau 3, niveau 4, niveau 5. Voilà,
- Speaker #0
c'est ça. Est-ce que tu trouves quelqu'un qui... Si t'as envie d'être en couple, en tout cas, est-ce que tu trouves quelqu'un qui pourrait se prendre ?
- Speaker #1
Tu fais rester au niveau pendant un petit moment.
- Speaker #0
Voilà, c'est ça. En fait, il y a Esther Perel, qui est une thérapeute hyper connue. Elle n'est pas très connue en France, mais c'est sans doute la thérapeute de couple la plus connue au monde. qui est une belge, elle pourrait être connue en France, elle va l'être connue en France, qui dit en fait on a tous trois grandes relations dans sa vie et parfois ça peut être avec la même personne.
- Speaker #2
Vous avez trois heures. J'ai l'impression d'être en bac philo.
- Speaker #1
On est tous faits.
- Speaker #2
Vous aurez vu les têtes de ça. On a bloqué.
- Speaker #1
Moi je lui ai vraiment fait c'est pas possible.
- Speaker #2
On peut tromper mille fois une personne, mais on peut pas tromper une fois.
- Speaker #0
C'est ça ? Non, tu peux avoir trois relations avec la même personne.
- Speaker #1
Ouais, ouais.
- Speaker #0
Parce que tu fais évoluer le mode de fonctionnement du couple.
- Speaker #1
Oui, mais donc du coup sur la...
- Speaker #0
Sur la longueur, pas sur trois mois, quoi.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
bah... Un truc un peu long. Oui. Jusqu'à ce que tu tues l'autre.
- Speaker #1
on a déjà fait beaucoup d'émissions sur les féminicides c'est pas du tout drôle on est plus détendu c'est dans l'autre sens moi en plus j'étais plus sur la femme qui tue le mec ça s'appelle un homicide du coup oui c'est ça précisément par
- Speaker #2
accident ne tuez personne ayez des relations plusieurs en une si vous voulez ne tuez personne une en plusieurs mais c'est différent
- Speaker #0
C'est très à la mode, c'est une autre dynamique.
- Speaker #1
Et donc, du coup, là, on a parlé de relations. Quel serait ton... En ce moment, tu traites quand même pas mal de sujets tout le temps. Tu écris ta newsletter. Tu es assez ouvert sur plein de sujets. C'est quoi ton sujet du moment à qui tu as envie de...
- Speaker #0
Claquer la porte. En fait, il y a plein de sujets du moment. Plein. Dans ma tête, il se passe beaucoup de choses. Je suis très curieux. Sans doute que le sujet qui m'intéresse le plus en ce moment, Le coup de gueule, c'est plusieurs choses, mais qui sont liées. La première, c'est cette impression qu'on ait besoin d'avoir un avis sur tout. Et qu'il y a une sorte d'injonction comme ça, avoir un point de vue sur des sujets que tu ne comprends pas. Et les gens donnent leur avis. Et en fait, ils ne connaissent pas le sujet, ils ont l'impression de ne pas avoir leur point de vue. Et de manière associée, le manque de nuances profond et la binarisation. Alors, ce n'est pas lié aux individus nécessairement. Ils sont les victimes, les individus, mais du coup, ils reproduisent malheureusement. C'est plutôt les responsables, c'est plutôt les réseaux sociaux qui nous mettent dans des bulles et dont les algorithmes favorisent la binarisation. Donc, les informations qui sont très haineuses d'un côté comme de l'autre. Et donc, on évolue dans des réalités différentes. On ne le sait pas, parce que tu as toujours l'impression que tu évolues dans une même réalité. Un exemple que vous ne connaissez peut-être pas, toutes les deux, je ne sais pas. Mais quand tu fais une recherche Google, si toi, tu fais une recherche Google, et si toi, tu fais une recherche Google, vous n'aurez pas les mêmes résultats.
- Speaker #1
Ah, mais c'est sûr, ouais.
- Speaker #0
Alors qu'en fait, et je ne parle pas du search, des pubs, tu vois, parce que les pubs, on peut comprendre, mais même le naturel, ce ne sera pas les mêmes résultats. Ça va dépendre de ton historique de recherche, ça va dépendre de l'endroit où tu te situes, ça dépend de l'ordinateur que tu utilises ou du téléphone que tu utilises. Il y a plein d'éléments, il y en a 13, qui font que le résultat ne sera pas le même. Le SO, donc le résultat naturel, on a l'impression que c'est pareil pour tout le monde, et en fait, non. Les réseaux sociaux, c'est ça en stéroïde. Et on sait maintenant, de manière assez évidente, que TikTok, c'est un outil d'ingérence chinois. Donc en fait, ils ont utilisé TikTok, l'algorithme, pour faire en sorte que ça castagne quand même en Occident. On sait que la Russie fait énormément d'ingérences sur les réseaux sociaux américains, que ce soit Instagram, Twitter ou Facebook. On sait que les parties extrêmes utilisent, en particulier l'extrême droite, se sont construits et ils ont vraiment bâti des stratégies. Il y a plein de techniques dont on peut parler aussi pour faire ça. Les médias ont pris le pas. parce qu'en fait, ils voulaient réussir aussi, eux aussi, pardon, à être visibles sur ces mêmes médias sociaux. Donc, ils ont commencé à binariser un peu plus. Et en fait, je trouve qu'on manque vraiment profondément de nuances sur beaucoup, beaucoup de sujets. Et aujourd'hui, parfois, on a même du mal à avoir des conversations avec des amis sur des sujets typiquement Israël, Palestine ou autre. Voir on perd des amitiés, voir on s'engueule dans le couple. Ça peut créer des ruptures, voir ça peut... On rompt une date, tu vois, si toi t'es hyper pro-Palestine et que l'autre il est hyper pro-Israël, c'est sûr que ta date elle va pas aller très loin quoi.
- Speaker #1
T'as fait une super émission d'ailleurs là-dessus,
- Speaker #0
deux d'ailleurs. Ouais c'est la même mais c'est deux heures et demie. C'est une longue émission parce que justement la nuance, on parlait de temps, ça prend du temps de faire de la nuance, de comprendre ce qui s'est passé, de comprendre où on en est, de comprendre les points de vue d'un côté, de comprendre les points de vue de l'autre, d'avoir un peu un avis éclairé aussi avec un des meilleurs historiens sur le sujet. Voilà, ça prend du temps, en fait.
- Speaker #2
C'est vrai que maintenant, tu as l'impression que si tu n'es pas d'accord, c'est ou noir ou blanc. Tu n'es pas d'accord avec ce que fait Israël, du coup, tu es forcément pro-Palestinien. Et tu es anti...
- Speaker #0
Tu deviens antisémite, d'un coup.
- Speaker #2
Oui, mais c'est ça, ou vice-versa, en fait.
- Speaker #1
Surtout qu'en plus, les informations pour lesquelles tu prends ta décision sont très minimes, en fait. C'est-à-dire que tu as vu... Pour les trois quarts des gens, en tout cas, moi, je parle pour moi. Je ne vais pas me prononcer sur le sujet, parce que je sais que... c'est quelque chose où je ne m'y connais pas suffisamment pour dire c'est ça ou c'est ça. Il faudrait que pour moi, je passe beaucoup de temps à lire beaucoup de choses sur l'actualité pour dire quelque chose. C'est parce que j'ai écouté le journal de 20h ce soir que je vais dire ça y est, j'ai trouvé la solution.
- Speaker #2
Et c'est ça. Oui, et en même temps, je pense qu'il y a un truc aussi très humain qu'on oublie, c'est-à-dire que justement, à un moment donné, on veut aussi tellement être spécialiste sur tout que des fois, on ne parle pas et juste, on se dit en fait, il y a des enfants Et ça, c'est juste humain de dire que ce n'est pas OK, même si tu ne connais pas la situation politique. Non, mais tu vois ce que je veux dire, c'est que c'est sûr que c'est pas ou noir ou blanc, c'est qu'il y a plein de choses, mais des fois, tu peux donner un point de ressenti un peu humain. Et en fait, ça ne veut pas dire que tu vas prendre un parti politique. En fait, on politise l'humanité,
- Speaker #0
je trouve. En fait, oui, c'est vrai que du coup, ils vont aller tellement loin que c'est difficile de ne pas avoir un avis sur le... Mais là encore, ça demande de la nuance parce qu'il faut avoir un avis sur le gouvernement de Netanyahou, qui n'est pas Israël. Israël, c'est un pays avec des habitants, 10 millions de personnes, et il ne faut pas dire je suis contre Israël, je suis contre le gouvernement israélien. Non, mais les gens ne font pas cette nuance, parce que du coup, on voit de l'antisémitisme. Donc, ce n'est même pas les Israéliens, c'est les Juifs, tu vois. Et d'un coup, c'est sûr que là, ils ont rasé un pays. Je veux dire, c'est quand même assez simple d'avoir un avis, quoique tout le monde n'est pas d'accord avec ça, mais enfin, à un moment donné, ils ont rasé un pays. 80% des gens qui sont morts, c'est des enfants et des femmes. C'est très difficile de se dire non mais c'est normal, il y en a quelques-uns qui pensent ça quand même. Ça devient compliqué quand même ça. Mais après, est-ce que c'est légitime ? Tu vois, là tu peux te poser la question. Bon, pour moi, non, clairement pas. Mais bon, voilà.
- Speaker #2
En tout cas, ça ne peut pas te laisser...
- Speaker #0
Mais ça va te laisser indifférent. Après, il faut vraiment faire la nuance entre un gouvernement, un pays et une communauté. C'est vraiment trois choses, trois entités qui n'ont rien à voir. Et les gens font des raccourcis et c'est là où ça devient très dangereux. Mais ça va dans l'autre sens aussi. C'est-à-dire que...
- Speaker #2
C'est qu'on a vu des attentats avec les musulmans.
- Speaker #0
Voilà, c'est ça. exactement les raccourcis maintenant les gens pensent au grand remplacement se disent si t'es pro si t'es contre ce que fait Netanyahou, le gouvernement de Netanyahou alors ça veut dire que t'es contre les femmes parce que regarde le gouvernement en Iran ce qu'ils font d'abord je ne cautionne pas nécessairement ce que fait l'Iran ni le Hamas, ni le Hezbollah et encore moins la condition des femmes dans ces pays euh Et par ailleurs, les musulmans en France, pour la très grande majorité, ils cautionnent pas non plus. Ils sont complètement intégrés. Et pourtant, malheureusement, ça fait aussi monter une forme d'anti-islam. Donc, les gens qui font des raccourcis... Enfin, bref. Tout ça, c'est très, très dangereux. Donc, voilà, le manque de nuance. C'est une longue réponse à ta question. Et comme ça,
- Speaker #1
t'as les juges sociaux.
- Speaker #0
T'as essayé de mettre des nuances. Oui, parce qu'en fait, c'est pas si compliqué quand tu prends le temps de réfléchir de se dire, ah ouais, mais en fait... Et puis aussi, il faut savoir regarder à l'intérieur de soi. Ça, c'est un truc que les gens ont du mal à faire, je trouve. De se remettre en question, de penser contre toi-même, d'observer tes propres pensées. Tu vois, on est nés dans une culture en France qui est plutôt raciste et plutôt antisémite. Et c'est pas grave, tu vois, c'est notre culture, c'est comme ça. Donc tu nais avec ces préjugés, je pense, qui est aussi une culture patriarcale, enfin, plein de choses. C'est pas génial, mais bon, c'est notre culture. Et moi, je trouve que, tu vois, pour reboucler sur votre sujet des hommes, C'est important que les hommes puissent observer à l'intérieur d'eux, plutôt que de dire pas au nom de mon nom, tous les hommes ne sont pas pareils En fait, si. Quand tu es un mec, tu sais très bien que tu sexualises pas toutes les femmes, pas tout le temps, mais tu as des désirs, tu peux l'observer à l'intérieur de toi, tu vois bien où ton regard se va, etc. C'est pas vrai que tu vas le faire, que tu vas faire quoi que ce soit, mais tu peux observer que c'est vrai à l'intérieur de toi. Mais moi, je trouve que là où c'est dangereux, c'est quand tu ne l'observes pas. Et quand tu dis non, non, non, mais pas du tout Moi, j'arrive à observer le racisme, l'antisémitisme à l'intérieur de moi. Je le vois parce qu'il y a des expressions, typiquement, les juifs et l'argent, un truc à la con. Essentialiser quelqu'un, c'est déjà être antisémite. Et pourtant, c'est notre culture. Ça ne va quasiment choquer personne. Alors qu'en fait, tu es essentialiste, donc forcément, ce n'est pas terrible. Mais bon, tu vois, et malgré tout, je peux observer cette pensée à l'intérieur de moi. C'est pas pour ça que je vais le dire.
- Speaker #1
Mais tu ne le penses pas tous les jours.
- Speaker #0
Non, mais tu vois, je peux avoir ce mécanisme. En fait, le truc, ce qui se passe dans mon cerveau, en général, c'est... En fait, notre cerveau, il est construit comme ça. Il n'est pas fainéant, mais disons qu'il a un système 1, système 2. Donc, système 1, c'est les pensées très rapides, l'intuition, ce qu'on appelle l'intuition. C'est ton expérience passée qui te permet de prendre des décisions rapidement et sans trop d'énergie. En fait, ton cerveau, il n'est pas fainéant, mais il économise de l'énergie. Système 2, c'est quand tu commences à réfléchir, quand tu as un problème auquel tu n'arrives pas à résoudre. par exemple dans un supermarché dans un pays que tu connais pas c'est un exemple simple et dans mon système c'est automatique je le vois mais je l'observe on se parle de millisecondes c'est assez rapide finalement comme quand tu marches tu vois un groupe de jeunes noirs dans la rue ou un groupe de jeunes arabes ou un groupe de jeunes blancs en fait dans ton cerveau il ne peut pas se passer exactement la même chose et c'est juste tu vas dire ouais mais c'est mon intuition mais non c'est juste ton système 1 ton cerveau a été pas fainéant mais voilà il a fait des raccourcis un peu rapides t'as essentialisé des gens c'est pas très grave mais observe le oui il faut en avoir conscience moi je le vois à l'intérieur de moi les gens qui disent je vois pas les couleurs moi je les vois très bien les couleurs donc je vois pas très bien comment toi tu les vois pas sachant que moi même je suis de couleur voilà et c'est pas grave mais ce qui est important c'est d'observer ses pensées je pense
- Speaker #2
Est-ce que t'as observé quand t'as dit je pense ? T'as pensé,
- Speaker #0
vous pensez ? Non, je ne le fais pas toujours tout le temps. Mais en fait, c'est un travail réflectif que je fais quasiment en temps réel tout le temps. Enfin, pas tout le temps, tout le temps.
- Speaker #1
Oui, d'y penser régulièrement.
- Speaker #0
Et parfois, tu ne le fais pas et tu dis des conneries. Et ça arrive, tu vois.
- Speaker #1
Oui, et puis ce n'est pas très grave.
- Speaker #0
Non, ce n'est pas grave. Après, ce qui est grave, c'est de ne pas reconnaître que tu as eu tort. Ou t'as dit une connerie.
- Speaker #1
Là, ça va, dans toute l'émission, tu reconnais que ça passe. Tu la réécouteras, tu nous diras. En fait, j'étais pas du tout dans mon état de réflexion.
- Speaker #0
Non, d'ailleurs, je crois que tu es assez à l'aise avec ce que j'ai mis ça.
- Speaker #1
On arrive presque à la fin. Est-ce que tu as un mot de la fin pour terminer ?
- Speaker #0
Un mot de la fin ?
- Speaker #1
Pas de la fin du monde,
- Speaker #0
un mot de la fin. Non, un mot de la fin. Soyez heureux. Non, mais je dis ça parce que je ne sais plus si c'est dans Le Messire et Calcitrant de Richard Barr ou si c'est dans Le Prophète de Gibran où il y a ce truc où... où il parle à quelqu'un qui est considéré comme un prophète, d'une manière ou d'une autre. Et ils disent, mais dites-nous ce qu'il faut qu'on fasse, qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse ? Et donc le mec dit, mais alors, quoi que je vous dise, vous allez le faire. Oui, oui, oui, vous êtes notre prophète. Eh bien, soyez heureux. Ça vient de là, c'était une petite référence. littéraire.
- Speaker #1
Donc comme tout le monde va faire tout ce que tu dis.
- Speaker #0
Je ne suis pas prophète malheureusement. Non mais soyez heureux, ça veut dire un truc qui est important, je crois, si on est intéressé aux neurosciences un tout petit peu, c'est que notre cerveau par essence il est adaptatif et ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il est naturellement ingrat. On est tous ingrats. envers la vie en fait on est un gras et c'est un modèle d'évolution parce qu'en fait notre cerveau il est construit comme ça parce que quand il t'arrive un vrai coup dur genre tu perds un enfant tu perds un bras tu perds une jambe t'es censé pouvoir retrouver ton niveau de bonheur Et donc, ton cerveau s'adapte. On connaît le membre manquant. Enfin, il y a plein de trucs qui... Ce n'est pas facile, facile, mais c'est possible. Mais ça marche dans l'autre sens. Ça veut dire que quand il t'arrive quelque chose de super, tu l'assimiles comme la normalité. Et donc, pour toi, tu ne vas pas être en gratitude parce qu'on vit à Paris, dans un pays riche, qu'il n'y a pas de guerre, que les droits des femmes sont là où ils sont. Tu ne vas pas te réveiller le matin en disant putain, quand même, c'est trop cool, je vis dans ce pays où l'école est gratuite, où la médecine est gratuite, où en fait, je sors dehors, je ne vais pas me faire trucider. Je peux boire l'eau du robinet. Je peux boire l'eau du robinet, il y a de l'électricité chez moi, en fait, il y a de l'eau chaude aussi. Je mange à ma faim. Je mange à ma faim, si je veux du saumon fumé, je peux en acheter, c'est de la connerie, mais tu peux le faire. En fait, tu ne t'es jamais dans cette gratitude. Un exemple assez simple pour que les gens comprennent. C'est quand tu fais un footing, pour ceux qui aiment courir, et que tu as été face au vent et tu galères et tu te dis putain, le moment où je vais me retourner, ça va être chanmé Tu te retournes et tu kiffes pendant deux secondes et tu te reconcentres sur l'effort. Ça, c'est vraiment l'exemple type de l'adaptatif du cerveau et de l'ingratitude de notre cerveau. Et donc la gratitude, et quand je dis il faut être heureux c'est vraiment faire ce travail de gratitude et c'est un travail parce que notre cerveau va dans l'autre sens. Je ne tiens pas de journal de gratitude, mais ça peut être une manière de le faire. mais ça peut être aussi simplement de savoir reconnaître qu'en fait on vit dans un pays qui est chanmé et qu'on a énormément de chance au quotidien il se passe plein de choses que tu prends pour acquis ou acquises en l'occurrence les choses mais
- Speaker #1
en fait ça va rien ne va de soi en réalité c'est aussi comme on vieillit tous les jours et que quand tu revois des photos de toi d'il y a 10 ans où tu te trouvais moche et machin et tout et tu revois ces photos et tu fais putain mais j'ai tout le calme
- Speaker #0
tu te dis mais pourquoi je me prenais la tête et tu te dis mais il faut que j'arrête de prendre la tête maintenant parce que dans 10 ans je vais dire la même chose et t'es un peu ça me faisait penser à ça oui ça marche aussi c'est un peu une sorte de gratitude il faut avoir de la gratitude pour ce qu'on a pour ton corps tu te rends compte à quel point c'est galère c'est génial de pouvoir marcher le jour où ton dook est complètement bloqué et là tu te fais putain mais en fait le moment où je vais pouvoir courir sauter respirer Ça va être chanmé.
- Speaker #2
Mais même le truc à la con, quand tu as un rhume et que tu n'en peux plus, de plus respirer tout, tu dis, putain, mais qu'est-ce que c'est bien quand je respire normalement ? C'est que c'est 95% du temps. Mais en fait, tu le...
- Speaker #1
Tu appelles ça la théorie du nez bouché, j'en avais vraiment souvent. Ah ça va ? Une théorie. Parce que quand tu sais, je l'ai dit tout le temps, c'est comme quand tu as le nez bouché, que tu ne peux pas respirer, qu'après quand tu vas oublier, puis quand tu vas bien respirer, c'est pas mal.
- Speaker #0
Tu as passé à autre chose. Et en fait, c'est hyper important d'avoir... Je ne te dis pas de le faire tous les jours, je ne te dis pas sur le nez bouché, mais... En tout cas, d'avoir une gratitude, et ça, c'est un énorme outil pour être heureux. Et après, pour être heureux, il faut lire l'étude de Harvard sur le bonheur et comprendre qu'il y a quelques critères qui sont essentiels. Le fait de prendre soin de toi, d'avoir pas trop de stress. Bon, du coup, quand tu travailles comme un âne, forcément, c'est pas idéal. D'avoir des gens autour de toi, une communauté à laquelle tu tiens. De faire du sport, de bien dormir, d'être utile à ta communauté. c'est hyper important d'avoir une forme d'autonomie et voilà, et en fait le bonheur il est surtout là Ce n'est pas une équation très compliquée.
- Speaker #2
Après, le bonheur, c'est surtout se trouver soi et être soi pour pouvoir le donner aux autres.
- Speaker #0
Oui, aussi. Il faut être bien avec soi, bien sûr.
- Speaker #2
Moi, j'ai un tips que j'aimerais partager.
- Speaker #0
Vas-y, partage ton tips.
- Speaker #1
Fais-toi plaisir.
- Speaker #2
Tous les matins, quand je me réveille, mon réveil sonne et en l'éteignant, je me force à sourire parce que quand tu souris, ça envoie un signal à ton cerveau. Et si tous les matins, ton réveil sonne, au lieu de faire Ah, putain, le réveil fait chier ! Et en fait, tu t'obliges à sourire. Le fait de faire juste le geste physique, ton cerveau, il reçoit que c'est cool et que c'est sympa. Et donc, ta journée, alors ça ne change pas, mais une demi-seconde, juste tu fais un sourire.
- Speaker #1
Peut-être la renonce à rien.
- Speaker #2
Non, mais toi, oui, mais tu fais...
- Speaker #0
Mais c'est vrai.
- Speaker #2
Parce que tu ne souris jamais quand tu es malheureux, en fait. Tu vois ? Et donc, en fait, là, vraiment, ton cerveau, il dit putain, il se passe un truc cool et en fait, il démarre la journée sur un mode cool.
- Speaker #0
C'est vrai. Et le rire marche pareil. Même si tu te forces à rire, en fait, pour ton cerveau, c'est le même message.
- Speaker #1
Mais ça, on rigole assez régulièrement,
- Speaker #0
Bon, ben voilà. mais attend dès que je le réveille vous souriez et vraiment ça change des choses c'est hyper important et restez pas chez vous derrière une série Netflix à sortir vous voyez des gens c'est aussi un truc important même si c'est l'hiver et qu'on on a une connexion dans la compte c'est bien venez
- Speaker #1
on fait des soirées de tente on se rencontre tous on peut pas mettre beaucoup de monde quand même non mais ça crée la promiscuité en tout cas c'était trop cool de t'avoir sous cette tente et puis merci beaucoup d'être venu merci à toutes les deux
- Speaker #2
Merci.
- Speaker #1
À la semaine prochaine. Flamme des années 80.
- Speaker #2
Le podcast qui allume la femme.