- Speaker #0
Flamme des années 80.
- Speaker #1
Le podcast qui allume la femme.
- Speaker #0
Bonjour, alors on est très heureuse de vous recevoir en ce début du mois d'octobre pour parler d'un nouveau thème qui est la nutrition. Et on a la chance de recevoir aujourd'hui Ariane et Nathalie. Et nous avons Angelica, parce que nous avons aussi la chance d'être à côté d'Aix, on peut dire ça comme ça, à Jouques, dans le centre de Nathalie. Et Angelica n'est pas avec nous, malheureusement, elle est à Paris et elle est au téléphone. Voilà. Est-ce que vous voulez vous présenter, Ariane, c'est ce que tu veux te présenter en quelques mots ?
- Speaker #1
Oui, bonjour. Alors moi, je suis Ariane, j'ai 43 ans, je vis à Aix-en-Provence et je suis chef en cuisine végétale. Ce n'est pas un métier que j'ai toujours exercé, mais ça fait désormais 8 ans maintenant, suite à une implication personnelle parce que je suis devenue végétarienne, il y a un peu plus d'une dizaine d'années et du coup j'ai donné un peu plus de temps corps à mes idéaux à travers ce métier. Je me suis formée à la naturopathie, je suis sortie d'école en 2012, donc un bagage qui m'a aussi servi dans mon chemin personnel et puis aujourd'hui au service de ma cuisine. Et donc moi j'ai une particularité, c'est que je suis chef nomade, donc je suis hors les murs, c'est-à-dire que j'ai fait le choix de ne pas avoir de laboratoire ou de restaurant, donc j'interviens chez les particuliers. pour des prestations de chef privé. Et puis, j'interviens aussi dans une école de cuisine qui s'appelle Vers la Table et qui existe depuis 4 ans et qui forme des professionnels à la cuisine végétale et sans allergènes.
- Speaker #0
Ah ben, ça fait tout un programme. On a envie de poser mille questions. Mais on va se retenir pour le moment. Est-ce que Nathalie, tu veux te présenter ?
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #2
bonjour. Moi, c'est Nathalie. J'ai 52 ans. Je suis naturopathe depuis 8 ans aussi. On a fait la même école avec Ariane. Mais c'était une reconversion professionnelle. Je suis infirmière de profession. J'ai exercé pendant une vingtaine d'années en milieu hospitalier, en tant qu'infirmière et en tant que cadre de santé. Et depuis, ça fait huit ans donc, où j'ai arrêté ma première activité, je me consacre à la naturopathie. Et j'ai découvert le jeûne il y a quelques années. Et maintenant, nous avons ouvert avec mon mari. Un lieu où nous accueillons des stagiaires, des gens qui viennent faire du jeûne. Et c'est notre activité, maintenant, principale, dans ce beau lieu, à ma petite campagne à Jauques.
- Speaker #0
C'est très joli. On vous montrera des photos, parce que je pense que vous auriez bien envie d'être avec nous aujourd'hui. Moi,
- Speaker #2
en tout cas,
- Speaker #3
j'ai envie d'être avec vous aujourd'hui.
- Speaker #0
Désolée, Angelica, on t'enverra des photos. Tu viendras la prochaine fois. Et du coup, je rebondis sur ce que tu disais, Ariane. donc toi t'es devenue végétarienne et c'est ça qui t'a donné On vit en fait d'être chef végétal ?
- Speaker #1
Exactement. En fait, ce qui s'est passé, c'est que la formation que j'ai faite en naturopathie, il y avait des cours de nutrition. Et ces cours de nutrition, j'ai découvert qu'on pouvait être en santé sans consommer des protéines animales, sans manger de viande. Et je pense que c'était concomitant aussi à toutes les premières vidéos de maltraitance animale qui étaient un petit peu émergentes à l'époque. Et donc, du coup, j'ai pris la décision à ce moment-là, pendant ce parcours, où justement, j'avais accès à de l'information nutritionnelle, de devenir végétarienne. et donc j'ai mis en place ce végétarisme vraiment à... en parallèle de la formation.
- Speaker #0
Et après, tu t'es dit, tu ne trouvais pas forcément si tu correspondais dans la cuisine. C'est toi qui as commencé à inventer des choses.
- Speaker #1
Alors voilà, moi, au départ, je ne cuisine pas. C'est-à-dire que j'apprécie la table. J'apprécie la convivialité de la table. Mais quand j'avais une alimentation dite conventionnelle, je ne sais pas comment le qualifier, mais on va dire plutôt traditionnelle, effectivement, je n'avais pas cette appétence pour la cuisine. Et ce qui m'a vraiment ouvert les portes de la cuisine, c'est que quand je suis devenue végétarienne, il a fallu que je me nourrisse avec bon sens et donc j'introduise en fait des protéines végétales, il a fallu que j'apprenne à combiner les ingrédients entre eux pour pouvoir créer un équilibre alimentaire. Donc ça, ça a été la première démarche. Et par la suite, je me suis rendue compte que quand je mangeais au restaurant, j'étais toujours très triste de se conserver parce que je mangeais mon accompagnement. Je mangeais la salade, le riz, les haricots verts, les pommes de terre, c'était un peu répétitif. Et du coup, je me suis dit, j'ai envie de proposer la cuisine que moi j'aimerais recevoir. Et donc en fait, c'est parti comme ça. C'est parti sur ce postulat de dire, voilà, moi je vais cuisiner. comme j'aimerais qu'on me propose à manger quand je vais au restaurant.
- Speaker #0
C'est génial. Pour moi, c'est un peu un challenge de se dire, bon ben voilà, je ne vais pas, parce que dans la cuisine végétale, il n'y a pas de produits, donc rien de base animale. Tout ce qui est lait, c'est ça ?
- Speaker #1
Oui, le principe de la cuisine végétale, c'est qu'elle privilégie vraiment tout ce qui va être céréales, légumineuses, les fruits, les légumes. Et effectivement, on n'a pas tout ce qui est produits animaux et sous-produits animaux. pas de viande, pas de poisson, pas de laitage. Et puis, en cuisine végétalienne, pas d'œufs.
- Speaker #3
Et pas de miel.
- Speaker #1
Et pas de miel non plus. En cuisine végétale, on n'utilise vraiment pas les produits qui sont issus d'animaux, même des plus petits animaux.
- Speaker #0
D'accord. Et par exemple, tu es chef nomade, tu vas les proposer pour un événement où il y a beaucoup de gens ou des événements plus petits ?
- Speaker #1
Oui. Alors en fait, quand je me suis lancée, en réalité, on s'est lancé à deux. Dans l'aventure, on a créé une structure qui s'appelle Pop-up Végétal. Donc avec mon amie Julienne, qui est devenue maintenant vraiment une complice en cuisine, on a créé des tables éphémères. parce qu'on n'était pas issues toutes les deux de la restauration. Même moi, si j'avais fait un petit parcours en restauration, parce que j'ai eu la curiosité d'aller voir comment ça se passait, mais je me considérais déjà un petit peu trop avancée dans ma démarche pour aller vers un CAP de cuisine. Et comme ce n'est pas une profession qui est réglementée, à l'inverse de la pâtisserie, on ne peut pas dire qu'on est pâtissier si on n'a pas le CAP de pâtisserie. À l'inverse, il n'y a pas de réglementation autour de la cuisine, donc on peut s'improviser chef sans avoir forcément le bagage du CAP. Donc moi, j'ai vraiment fait mes armes sur le terrain et donc on a créé des tables éphémères. dans des restaurants, ce qui a permis de prendre aussi en main l'aspect professionnel d'une cuisine en restaurant. Et donc, on a créé des tables où on proposait des menus végétaux pour faire découvrir justement cette cuisine-là. Et puis ensuite, j'ai fait des résidences culinaires comme on fait des résidences d'artistes. Maintenant, ça s'est beaucoup développé. À l'époque, ça se faisait un petit peu moins. Donc, j'avais les rênes d'un restaurant pendant un an. Et par exemple, tous les vendredis soirs, je proposais en fait un menu 100% végétal. C'est un restaurant qui était occupé par les propriétaires du restaurant la journée. Et moi, j'intervenais le soir justement pour proposer une carte différente sur laquelle j'avais carte blanche. Et de fil en aiguille, comme ça, je me suis constituée une activité professionnelle qui est aujourd'hui très variée. Parce qu'effectivement, je fais de l'accompagnement de séjours détox, par exemple. Je fais de l'accompagnement aussi sur des séjours yoga, bien-être, etc., où je cuisine. J'interviens aussi chez des particuliers sur des plus gros événements aussi. Ça peut être des mariages, des événements comme ça, où on est plus sur des dimensions autour de 200 personnes. Et puis, j'ai développé un volet formation. J'interviens dans une école de cuisine qui s'appelle Vers la Table à Roquevert depuis quatre ans, où je transmets mes compétences en cuisine dans d'autres lieux aussi. Et j'organise aussi des workshops pour les professionnels de la restauration qui veulent aller vers le nomadisme, parce que c'est vraiment une tendance. C'est-à-dire que de plus en plus, c'est des métiers qu'on connaissait, contextualisés dans un restaurant, avec une salle de restauration, etc. Et il y a de plus en plus de personnes qui souhaitent justement s'extraire un petit peu de ces conditions-là et de vivre le métier plus librement. Et du coup, on accompagne avec Julienne aussi des personnes sur cet axe-là du nomadisme. Donc ça permet de voyager. À travers la France pour certains, à travers le monde pour d'autres.
- Speaker #0
Ah, c'est génial ! Ouais, c'est génial !
- Speaker #2
Et quand,
- Speaker #1
par exemple,
- Speaker #3
vous faites des mariages, des choses comme ça, est-ce que tu proposes une carte que végétale, ou est-ce que tu es obligée de rajouter ? Les gens font appel à deux chefs, toi et un autre, s'ils veulent avoir un mix des deux, comment ça se passe ?
- Speaker #1
Alors, en général, les mariés sont véganes tous les deux, donc ça facilite souvent. En tout cas, jusqu'à présent, ça a été le sujet. Souvent, leur conseil de d'ailleurs pas annoncer à tous les convives qu'il s'agit d'un mariage végane, parce que ça soulage un petit peu certains qui peuvent avoir des petites angoisses par rapport à ça. Toujours pareil, la méconnaissance fait que ça crée des peurs autour de cette cuisine-là. Et nous, on est vraiment, enfin moi, je suis vraiment que sur un axe de cuisine végétale. Donc s'il y a des matières animales, moi, je ne m'en charge pas par contre. Donc effectivement, prendre en charge aussi un plateau de fromage, parce que ça peut être aussi une possibilité. S'il y a d'autres produits qui impliquent les animaux, en tout cas, moi, je ne m'oblige pas à ça.
- Speaker #0
Et est-ce que c'est des gens qui viennent découvrir, pour aller un peu dans le sens de la question d'Angélica, est-ce que c'est des gens souvent qui sont véganes et qui sont très heureux de pouvoir, ou qui ont des intérêts alimentaires, de pouvoir justement goûter à quelque chose de nouveau et pouvoir avoir plus de variété dans ce qu'on leur propose ? Ou est-ce que des fois, c'est des gens qui sont curieux et qui veulent découvrir ? En général, c'est plutôt...
- Speaker #1
Alors, pour les mariages, sensiblement, c'est parce qu'il y a un des mariés, voire le couple, qui est végétalien. Mais pour le reste, franchement, au départ, je pensais que j'allais cuisiner de la cuisine végétalienne pour des végétaliens. Et en fait, c'est vraiment à la marge. C'est-à-dire qu'on a très peu de véganes, en fait, dans notre clientèle. On a surtout des personnes qui apprécient manger, qui aiment manger, qui aiment les expériences culinaires. Et en fait, je ne saurais pas le chiffrer, mais je pense que c'est un tout petit pourcentage de notre clientèle, les véganes, en fait. On a vraiment plus des personnes qui ont le goût de la cuisine et le goût de la table et qui souhaitent justement vivre des expériences culinaires un petit peu différentes. Et puis, comme elle n'est pas codée, cette cuisine, les gens ne savent pas quoi s'attendre. Donc, l'avantage pour nous dans notre métier, c'est qu'on a souvent une carte blanche sur les menus parce qu'ils ne savent pas exactement quoi demander. Ce n'est pas comme quand on demande à un chef traditionnel de faire une bouillabaisse parce qu'on est en Provence. Là, pour le coup, ils ne savent pas trop. Donc, ils se laissent surprendre et ça laisse beaucoup de place à la créativité. donc ça c'est plutôt chouette
- Speaker #3
Est-ce que, du coup, tu parlais du chef en Provence qui fait la bouillabaisse, est-ce que tu t'adaptes aux régions comme tes nomades ? Est-ce que, par exemple, tu vas proposer en Provence une bouillabaisse, mais version végétale ? Tu as des trucs comme ça ?
- Speaker #1
Alors, moi, je ne fais pas forcément une cuisine, ce que j'appelle de simili. De temps en temps, je m'amuse à faire du mimosa pour rappeler l'œuf mimosa, etc. Mais ce n'est vraiment pas ma cuisine. Moi, je suis plus à développer une cuisine créative. Je ne cherche pas forcément à... à traduire les codes de la cuisine traditionnelle en cuisine végétale, parce que je trouve que souvent, c'est des démonstrations qui peuvent être un petit peu compliquées, parce qu'en fait, les personnes vont forcément chercher les points de similitude. Et voilà, une bouillabaisse végétale, ça ne sera jamais une bouillabaisse à base de poisson. Donc moi, c'est vrai que dans ma démonstration, parce que je fais ça aussi pour porter la voix de ceux qui n'en ont pas, moi, je fais vraiment ce métier pour prêter ma voix aux animaux. Et c'est vrai que du coup, je ne me hasarde pas sur ce type de cuisine-là. Je sais qu'il y a des personnes qui sont plutôt spécialisées et qui le font très bien. Mais moi, c'est vrai que je suis plus sur une cuisine créative et moins sur ce registre.
- Speaker #0
Elle a fait plein de super cartes qu'on vous conseillera après avec des recettes. On en parlera plus tard. Mais vraiment, il y a plein de petites recettes qui sont extrêmement chouettes. On vous mettra le lien de ces cartes. On en parlera un peu tout à l'heure.
- Speaker #3
Et ton Instagram aussi, il donne faim. Il est merveilleux.
- Speaker #2
Merci beaucoup.
- Speaker #0
Et donc, on va être sur une super transition. Ça donne faim. Alors toi, Nathalie, quand on vient chez toi, on ne mange pas.
- Speaker #2
Ah voilà, moi, c'est rien. Ils sont élevés à la dure chez nous puisqu'ils mangent. Il y a un petit potage le soir, mais c'est tout. Oui, parce qu'effectivement, il y a huit ans, quand je suis sortie et que j'étais naturopathe. J'ai voulu essayer le jeûne en me disant, je vais peut-être un jour devoir le conseiller à mes clients. Donc, je vais vivre l'aventure. Et ça a été une révélation dans les deux niveaux différents. Le premier, c'est que le jeûne, pour moi, ça a été une expérience extraordinaire à vivre pour mon organisme, pour mon cerveau. J'ai vraiment apprécié cette semaine-là. Et puis aussi, j'ai découvert l'envers, c'est-à-dire le rôle et la naturopathe au sein d'un groupe et pour accompagner les stages de jeunes. Et je me suis dit, mais mon Dieu, mais c'est ça. Moi, j'ai travaillé pendant 20 ans dans le milieu hospitalier, j'ai toujours travaillé en équipe. Et de me retrouver derrière un bureau toute seule avec les clients en face, ce n'était pas ma vocation principale, ce n'était pas mon énergie. J'ai besoin de le partager, de faire vivre. Et je me suis dit, mais c'est ça, c'est ça. Parce que d'abord, le jeûne, c'est extra. C'est une expérience que je voudrais faire découvrir. Et puis, accompagner les personnes sur la semaine, c'est tout bonnement ce que j'ai envie de faire. Donc là, oui, ça fait un moment qu'on y réfléchissait avec Stéphane, d'ouvrir un lieu. C'était gîte, chambre d'hôte, mais ça restait assez flou. Et là, ça s'est aligné. Je me suis dit, mais oui, on va lui donner du sens à ce lieu. Et notre activité principale va être... va être d'accompagner les séjours de jeunes. Donc effectivement, ils ne mangent pas, les personnes ne mangent pas. Ils viennent se ressourcer, ils viennent se régénérer, ils viennent pour faire une pause dans cette vie et société un peu ultra connectée, ultra intense, avec beaucoup de stress. Et donc c'est un moment de pause à tous les niveaux, au niveau digestif et puis au niveau intellectuel, au niveau stress.
- Speaker #0
Mais ce n'est pas si facile que ça de ne rien manger. En fait, il y a une préparation. On ne peut pas se dire, on part comme ça, toi, tu nous accompagnes. J'imagine comment ça se passe. En fait, si je te dis, génial, je viens la semaine prochaine faire une semaine de jeûne.
- Speaker #2
Bon, je dirais qu'il faut s'y préparer, effectivement. Déjà, des personnes, il faut vraiment avoir des idées et se dire... pas « j'en ai entendu parler, peut-être que… » Non, vraiment, c'est un chemin. Et donc, je me dis, il y a des gens qui le feront jamais, qui jeûneront jamais. Et ce n'est pas grave, c'est comme ça. Et puis, il faut vraiment être prêt. Donc, ça veut dire se préparer dans sa tête. Le plus dur, c'est de s'inscrire, je pense. Une fois qu'on s'est inscrit, après, on sait se guider. Donc, effectivement, il y a une préparation d'une semaine. On fait une descente alimentaire, ce qui s'appelle « on prépare l'organisme à jeûner » . On peut pas... pas le mettre en stress du jour au lendemain. On ne pouvait pas passer de l'entrecôte à rien du tout. Ce n'est pas possible. On le prépare et tous les jours, pendant une semaine, on va enlever une certaine catégorie d'aliments, des types d'aliments, pour arriver les deux derniers jours avant le jeûne avec simplement des fruits et des légumes. Et après, le jour où ils arrivent, le samedi, on les accueille. Et là, ils vont démarrer leur séjour d'une semaine. Et on va leur servir le soir un petit potage léger. Qui doit être incroyable,
- Speaker #0
j'imagine.
- Speaker #2
Qui doit être incroyable, oui, parce que c'est le moment préféré. Le soir, on se retrouve, c'est très convivial. À 19h, on se retrouve autour du potage. Ils ont des goûts différents tous les jours parce qu'on varie, on met deux légumes tous les jours. Donc ça permet d'avoir des goûts et d'alterner. C'est plus agréable parce que des fois, il peut y avoir la sensation d'écœurement. Et puis dans la journée, après, ça va être eau, tisane, éventuellement un jus de fruits dilués. On a aussi les cures de jus qui sont, depuis cette année, qui ont été développées dans le réseau. Et là, c'est des jus frais à l'extracteur qu'on donne trois fois dans la journée. Oui,
- Speaker #0
tu as parlé du réseau parce qu'on ne fait pas un jeûne. On vous donne toujours des petits conseils quand même dans le podcast, mais c'est vrai qu'on ne peut pas aller faire comme ça un jeûne n'importe où, n'importe comment. Et donc, il y a un réseau qui existe dont toi, tu fais partie, qui s'appelle
- Speaker #2
Jeûne et Bien-être. Voilà. Tout à fait. Oui, c'est un gage de qualité. Moi, on est parti, nous, la première fois avec ces fans jeûnés dans ce réseau. J'ai aimé le professionnalisme, l'encadrement. C'est tout protocolisé. On a le bureau qui vient aussi nous en aide avec une infirmière référente et ça nous permet des échanges. On n'est pas seul dans notre coin. Je pense qu'il faut aussi choisir son lieu quand on vient jeûner. Il faut que ce soit des professionnels, il faut que ce soit des personnes qui soient compétentes. On ne fait pas n'importe quoi avec le jeûne. Pour nous, c'était un gage de qualité d'être dans le réseau.
- Speaker #3
Moi, ce que je trouve génial, c'est que comme dit l'ancienne infirmière, parce que souvent c'est vrai que... J'ai pensé aux jeunes, mais c'est vrai que des fois, je me dis,
- Speaker #1
il peut y avoir longtemps,
- Speaker #3
il y a des jours où on se dit, non, mais c'est dangereux, malgré tout. Voilà, c'est vrai qu'on entend beaucoup de choses comme ça. Et je trouve que, en fait, c'est hyper rassurant de savoir que tu es non-sénat, bien. Moi, c'est vrai que j'irais vraiment facilement chez toi.
- Speaker #2
Oui, c'est vrai que ça rassure les personnes. Quand je leur explique le parcours professionnel, ils voient que je ne sors pas de nulle part, je n'ai pas une lue-berlue, j'ai travaillé, j'ai pris en charge. des patients pendant des années. J'ai des connaissances et compétences aussi dans le domaine de la santé. Donc, c'est rassurant. Il y a beaucoup de gens qui arrivent et qui nous disent « Oh là là, mon entourage m'a dit mais tu es folle, tu es dans une secte, attention, tu nous dis le moindre petit mot et on débarque, on vient te chercher. » Et puis, ils voient comment ça se passe le premier jour et comment on les accompagne sur la semaine. Et à la fin, ils nous disent « Ah ben, en fait, j'ai tellement envoyé de photos, tellement parlé de vous que c'est les copines qui vont débarquer la prochaine fois parce que ça leur a donné envie. Oui, il faut ce côté rassurant. Il faut expliquer aux gens ce que c'est le jeûne, ce qu'ils vont vivre pendant la semaine, qu'il y a des moments qui sont plus ou moins faciles. Mais c'est important de leur expliquer pour qu'ils...
- Speaker #0
Oui, que ça se passe bien. Parce qu'en fait, toi, tu les reçois aussi avec Stéphane, qui est ton mari. Oui,
- Speaker #2
on peut le dire. Depuis 30 ans.
- Speaker #1
Et du coup,
- Speaker #0
il y a un côté très familial aussi. Quand on vient, on se sent bien, on est bien accueillis. Il y a toute cette chaleur aussi familiale. Le lieu est très joli. Vous proposez aussi des massages ?
- Speaker #2
Tout à fait. En fait, c'est vrai que les gens nous disent qu'on se sent comme à la maison. C'est vraiment comme ça qu'on a voulu le lieu. Donc Stéphane est responsable de centre, on appelle ça. Donc il va suivre aussi les jeûneurs pendant toute la semaine. Il les accompagne. Il les a déjà avant, pendant l'inscription. Il les appelle, on les appelle. On leur fait remplir un questionnaire de santé parce que les gens ne viennent pas jeûner comme ça. Il faut quand même qu'on s'assure qu'ils puissent venir et que ça soit sécurisé. Donc, ils les ont avant et après, pendant le séjour, ils les accompagnent sur les randonnées. On est tous les deux sur les randonnées. Après, on a trois types de séjours. Nous, on fait des séjours à thème. Donc, les gens viennent jeûner. Il y a jeûne et yoga. Donc là, il y a trois heures de yoga dans la journée, deux heures de randonnée. Après l'après-midi, c'est plutôt...
- Speaker #0
C'est du yoga doux,
- Speaker #2
je te dis. C'est du yoga doux, tout à fait, adapté aux jeunes. En plus, on a une super prof de yoga, Marion, qui nous accompagne depuis maintenant trois ans. Elle fait aussi du yoga sonore, qui fait du chant, qui est dans la bienveillance absolue. Et c'est vraiment un régal. Donc,
- Speaker #0
trois heures de yoga ?
- Speaker #2
Trois heures de yoga, deux heures de randonnée.
- Speaker #1
La vraie randonnée, c'est-à-dire ?
- Speaker #2
Alors, balade, non. Non, c'est de la balade douce parce que nous, on ne veut pas mettre les gens en stress. Ce n'est pas le but d'aller faire monter la Sainte-Victoire, aller-retour en deux heures. C'est vraiment une activité douce, histoire de mettre en mouvement, d'éliminer aussi. Dans le processus du jeûne, on est là pour détoxiner et éliminer. Donc, ça va dans ce sens-là. Comme le yoga, il est adapté au jeûne, on va travailler sur l'ensemble des organes, des émonctoires, comme on appelle en acuropathie, pour venir soutenir tout le travail du corps qui va se faire pendant le jeûne. Et l'après-midi, c'est la détente. Donc ils sont au sauna, piscine, massage. Et on se retrouve en fin de journée pour encore une heure de yoga tranquille et après, autour du bouillon. Du potage. Et le soir, tous les soirs, on a un exposé avec un thème. Donc, c'est l'alimentation, l'alimentation saine, l'hygiène de vie, le système digestif. La reprise aussi, parce que le jeudi, on va quand même leur expliquer comment ils vont pouvoir reprendre l'alimentation après le jeûne.
- Speaker #0
Oui, parce qu'on ne mange pas un hamburger après avoir...
- Speaker #2
Tout à fait. Comme on a préparé son corps avant le jeûne, on va le remettre en mouvement. après le jeûne, doucement, on va réintégrer les catégories d'aliments à la fin du jeûne. C'est vraiment encadré. On peut dire que c'est trois semaines de détox, de nettoyage de détox, parce que c'est ça le jeûne, c'est vraiment du nettoyage, de la régénération, de la réparation en profondeur.
- Speaker #0
On va devoir faire ça en deuxième, c'est nos prochaines vacances.
- Speaker #2
On vous accueille.
- Speaker #3
Moi, je suis au taquet.
- Speaker #2
Et ça se passe très bien. Et les gens nous disent « mais mon Dieu, je vais avoir faim, comment je vais faire ? » Non, on n'a pas de sensation de faim. Au bout du deuxième jour, la sensation de faim n'est plus. Il n'y a ni la sensation de satiété, ni la sensation de faim. On est sur une sensation de non-faim. Si on a des sensations, c'est des envies. Donc on a envie parce que le cerveau commande des fois beaucoup de choses. Donc on voit passer... Des côtelettes ou des légumes. Des gâteaux, des Ariane. Tout à fait. Mais c'est des envies. Mais le corps, lui, on n'a pas cette sensation. On n'a pas de sensation physique. Il réclame la faim. Donc ça, c'est agréable parce qu'au bout du deuxième, troisième jour, les gens nous disent « Ah, mais je suis bien. » Si on n'a pas cette envie, si le système nerveux ne commande pas tout, c'est très agréable.
- Speaker #0
Et on en parlait tout à l'heure, avant de commencer l'émission, puisque moi j'avais des idées aussi reçues, de faire des lavements quand on faisait des jeûnes, des choses comme ça, c'est des choses qui existent, qui ne sont pas forcément nocives, de ce que j'ai compris, mais vous, ce n'est pas des choses que vous proposez en plus ?
- Speaker #2
Non, c'est vrai qu'il y a plusieurs écoles, donc vous allez dans certaines cliniques, ou alors en Allemagne, en Russie, c'est très répandu le jeûne, eux ils travaillent avec, ils font des lavements, nous ce n'est pas obligé, avant on était en systématique avec une... purge. Donc on disait aux gens, quand ils arrivaient, les pauvres, on les accueillait avec le cocktail de bienvenue, c'était la purge. Et cette purge, on s'est rendu compte avec le temps qu'elle était plus ou moins bien acceptée. Les gens quand même sont assez stressés, déminéralisés, dévitalisés des fois, et c'est pas la peine d'en rajouter avec la purge, ils étaient encore plus fatigués. Donc maintenant, on la propose, et elle est plus obligatoire, voire même il y a des personnes qui vont faire leur jeûne sans rien. Il peut y avoir aussi l'hydrothérapie du côlon. Pour certaines personnes qui sont adeptes et qui aiment, ils nous disent, moi, je ferai mon hydrothérapie du côlon avant, mais il n'y a pas de souci, vous allez voir quelqu'un de compétent. Mais nous, on ne le fait pas ici, dans le centre.
- Speaker #0
D'accord, c'était bien, parce que moi, c'est vrai que ça faisait partie de mes choses. Je me disais, je vais faire mon jeûne, mais alors du coup, je vais faire ça tous les jours. Ça fait partie des idées reçues quand on se dit, je vais aller faire un jeûne. Une fois, on n'a peut-être pas trop envie. Du coup, c'est un peu... C'était important de préciser.
- Speaker #2
Oui, c'est important de dire que nous, il n'y a pas de lavement ou de choses invasives. En plus, on dit que pendant le jeûne, les jonctions serrées de l'intestin se dilatent. Et donc, ce n'est pas le moment d'aller faire de l'hydrothérapie et d'aller balancer des molécules. Donc, on ferait plutôt dans le sens de ne rien faire. Laisser faire la nature. La nature. Oui.
- Speaker #0
Donc, imaginons que ça y est, avec Angelica, on a fait notre petit jeûne, on rentre à Paris, avec le stress qui revient, nos émissions, tous ces gens incroyables. Comment on fait ? Ariane, il faut que tu nous aides là. Comment on fait ? Qu'est-ce qu'on mange ? Est-ce que tu as des... Dans les fiches, déjà, moi j'ai les fiches, donc je m'en sens déjà mieux que les autres. mais qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce que tu nous conseilles ?
- Speaker #1
Alors, ce qui est chouette, c'est que l'alimentation végétale, elle est vraiment très liée à la reprise alimentaire à l'issue d'un jeûne. Donc, en fait, je pense que c'est presque l'alimentation à adopter les jours qui suivent avant de faire, comme Nathalie disait, la réintroduction des catégories alimentaires. Donc, les fruits et légumes, c'est très bien. Et puis, on peut réintroduire justement les textures parce que voilà, on a consommé des jus, on a consommé des liquides, des choses qui se mâchent, mais pas vraiment. Donc là, on va pouvoir réintroduire des ingrédients, des ingrédients bruts. Et l'alimentation végétale va vraiment bien se prêter pour ça, en réintroduisant un petit peu plus tard tout ce qui va être céréales et légumineuses. Et c'est vrai que c'est une cuisine, de toute façon, qui va vraiment favoriser. Pour le coup, ce qui est chouette, c'est quand on a une alimentation végétale, même la première semaine est quand même beaucoup plus simple à mettre en œuvre avant de venir au jeûne. Et c'est beaucoup plus simple après. Alors oui, ce qu'on va pouvoir réintroduire dans l'alimentation, ça va être peut-être des smoothies, des salades. où on va pouvoir justement appeler à la mastication vraiment plus intensément. Et je pense aussi que quand on sort d'un jeûne,
- Speaker #0
Alors après, ça c'est mon expérience personnelle, mais on a envie de toute façon d'aller vers des aliments, une alimentation plus saine. Je trouve que comme ça, ça réfrène un petit peu les envies d'alimentation, de gym food, où on n'a pas envie de se surcharger. Donc je trouve que ce qui est chouette, c'est que l'alimentation végétale, c'est une bonne transition, parce qu'elle va vraiment offrir ce côté de réconciliation, de gourmandise avec l'alimentation, tout en étant dans le respect de ce que le corps a mis en œuvre pendant cette semaine de jeûne. Et effectivement, j'ai écrit un jeu qui s'appelle « Se nourrir en conscience » . Et dans ce jeu, il y a des propositions comme ça à travers des cartes. En fait, c'est un jeu d'épanouissement personnel. C'est une quarantaine de cartes qui sont organisées par catégories, qui sont des invitations à manger, à vivre, à bouger, à pratiquer. Donc vraiment, c'est un bon support aussi, parce qu'on va pouvoir faire appel à des pratiques de méditation. L'idée, c'est d'apprendre aussi à se nourrir autrement qu'avec l'alimentation. Et je trouve que le jeûne, pour ça, c'est aussi un bon tremplin. de se rendre compte qu'en fait, ce qui nous nourrit, ce n'est pas uniquement la nourriture. Et que souvent, c'est une réponse un petit peu automatique à la faim, à l'ennui, au stress. Et du coup, c'est vraiment un jeu qui permet de venir apporter à la fois des conseils sur l'alimentation, mais aussi des sources de nourriture un petit peu différentes. Et ça peut être une invitation à bouger, et là aussi, sans forcément aller vers des... des yogas très dynamiques, mais vers des pratiques douces, même de marche, sans pour autant partir non plus dans la randonnée. Mais ça permet de poursuivre les bénéfices. Et surtout, ce qui va être intéressant avec ces cartes, c'est qu'on n'est pas dans un challenge 28 jours où chaque jour on met en place quelque chose. L'idée, c'est vraiment d'aller vers quelque chose de bienveillant. Et moi, je crois beaucoup, parce que moi, personnellement, je ne suis pas du tout réceptive à tout ce qui est chiffré. C'est-à-dire que moi, on ne me convainc pas avec des pourcentages et des chiffres. Je suis complètement hermétique à ça. J'ai été nulle en maths très tôt. voilà, donc moi j'ai jamais compris pourquoi 1 plus 1 égale 2 pour moi il n'y avait pas vraiment de logique à ça et donc du coup moi je me suis rendu compte que j'étais beaucoup plus branchée sur l'intuition, sur le ressenti et le fait de vivre et d'expérimenter et vraiment le jeu il est tourné vers ça c'est à dire qu'à un moment on va pouvoir dire à quelqu'un qui est végétalien ou végétarien il faut que tu te supplémentes et en même temps il faut comprendre dans l'alimentation aussi ce qu'il manque, il faut aller vers expérimenter différents aliments, voir comment ça fonctionne pour soi et vraiment le ressentir pour trouver un équilibre alimentaire qui ne soit pas juste un équilibre alimentaire intellectuel parce qu'on nous a dit qu'il fallait consommer tant de grammes ou tant de pourcentages de tels aliments, etc. Et donc ce jeu, je le trouve vraiment intéressant de ce point de vue-là, c'est que chaque carte est une invitation à expérimenter. Donc ça peut être expérimenter des temps de repos digestifs. Ça peut être expérimenter, manger avec sa main non dominante, par exemple, pour pouvoir mettre un temps entre soi et l'assiette, pour pouvoir réinvestir sa nourriture autrement. Ça peut être manger les yeux bandés aussi, voir ce qui se passe quand on ne fait plus appel à ce sens qui est le sens un peu premier.
- Speaker #1
Moi, j'en ai tiré une là, ce soir, on mange avec les mains,
- Speaker #0
par exemple. Et moi,
- Speaker #1
je trouve que c'est assez rigolo parce que je ne l'ai pas encore fait, mais je pense qu'on va le faire avec Angelica. à mon retour, on peut complètement les mélanger et se faire un petit challenge. Genre, tous les jours, on tire une carte, par exemple, le matin, et ça va être, comme il y a à la fois des expériences, à la fois des recettes, à la fois des méditations. J'oublie des choses, non ?
- Speaker #0
Non,
- Speaker #1
c'est vrai.
- Speaker #0
C'est bien.
- Speaker #2
Et du coup,
- Speaker #1
je me dis que c'est super. Moi, j'ai envie de faire ça là pour pouvoir en tirer une par jour et me dire aujourd'hui, c'était une recette. Ah, aujourd'hui, c'était une méditation. C'est pas une... C'est pas quelque chose qui est une routine. C'est un peu changé. Et faire apprendre aussi à bien mastiquer. On en a déjà parlé dans d'autres émissions, mais c'est hyper important.
- Speaker #2
Hyper important, oui.
- Speaker #1
Tu veux nous raconter ? Oui, en tout cas,
- Speaker #2
je disais que nous, on l'a, à ma petite campagne, bien sûr, on a le jeu, ça c'est sûr, et on leur met à disposition. On peut même aussi, des fois, jouer ensemble et je le trouve très intéressant et voilà, avec plein d'idées. Et comme tu disais Ariane, c'est vrai que nous, le jeûne, c'est un tremplin à des personnes qui vont s'ouvrir sur une autre cuisine, une autre façon de manger après le jeûne. Après... Il y a des gens qui reviennent aussi d'année en année. Donc, les jeûneurs, nous, ils sont maintenant fidèles. Et puis, ils nous disent, depuis cinq ans, mais j'ai totalement changé ma façon de m'alimenter, de voir l'alimentation. Et ça s'est fait progressivement. On ne leur a pas dit du jour au lendemain, ben non, vous enlevez tout ce que vous avez dans les placards, puis vous remplacez par autre chose. Donc, petit à petit, on leur dit une ou deux choses que vous modifiez au retour. Et puis, vous allez voir. Et maintenant, ils nous disent oui. Et c'est vrai qu'on prône beaucoup le végétal, beaucoup les légumes, les fruits, du cru. Des super aliments aussi qui vont les revitaliser, reminéraliser.
- Speaker #1
Tu peux nous reciter les super aliments ?
- Speaker #2
Il y en a plein, mais il y a les algues, il y a les graines germées, on a vu la spiruline, il y a les baies, les oléagineux, du miel. Alors quand on est végétarien ou végan, on n'en a pas, mais il y a des super aliments. On leur donne aussi des conseils pendant... Pendant la semaine, on leur donne des informations, je leur donne des livres de recettes aussi. À la fin du séjour, je leur mets à disposition pour qu'ils voient qu'on peut manger, on peut se nourrir aussi autrement qu'avec un steak frites et un hamburger frites. Et d'ailleurs, comme tu disais, ils n'ont plus envie de ça, parce qu'ils ont fait l'effort de venir se nettoyer, se régénérer, et derrière, on se dit c'est trop dommage d'aller perdre tout le bénéfice.
- Speaker #1
C'est comme une fois qu'on a fait le ménage pendant 4 heures. on ne rentre pas avec les chaussures pleines de boue. C'est attention un petit peu. Les chaussures, au début, en tout cas, on essaye de faire attention. Et c'est un peu, le jeûne, de ce que je ressens, c'est un peu une prise de conscience par l'expérience, en passant par le corps. Donc, on passe vraiment par la matière du corps qui fait plus prendre conscience que potentiellement juste lire un livre ou avoir regardé une émission ou même écouter un podcast. C'est très bien de faire tout ça. Mais à la fois, là, ça expérimente vraiment dans le corps. Et c'est là où les prises de conscience sont peut-être plus fortes.
- Speaker #2
Oui, tout à fait, parce que tu ne disais rien. Il faut vivre aussi l'expérience. Et les gens, on n'est plus à l'écoute de notre corps. On se rend compte que notre vie moderne, dans notre société, on a l'impression qu'on n'est plus trop à l'écoute de soi. Et là, c'est revenir à l'écoute de soi. Qu'est-ce qui se passe dans mon corps ? Comment je vis les choses ? Et du coup, on lui donne une importance. On retrouve ce corps-là qu'on a un peu perdu. On est très commandé par le système nerveux et le cerveau. C'est lui qui commande beaucoup de nos jours. Et le corps, du coup, on le laisse un peu à l'abandon ou au néglige. Et on se rend compte que des fois, oui, on va manger. On pense qu'on a faim, mais non, on est juste stressé ou on est fatigué. Et quand on manque de sommeil, comme notre société un peu de nos jours, on a perdu quand même une heure de sommeil en dix ans, on est fatigué. Qu'est-ce qu'on va faire ? Hop, on va partir sur du sucre parce qu'on a besoin d'un coup d'excitant, d'énergie. Ou on va se mettre à manger alors que non, on a juste soif. Donc, c'est aussi être ça. C'est ça, le jeûne, c'est aussi retrouver ses sensations et être à l'écoute de son corps.
- Speaker #3
C'est ça, parce que du coup, c'est de la nourriture émotive, en fait.
- Speaker #2
Oui, aussi, en plus.
- Speaker #3
Et là, du coup, avec le jeûne, on crée une nouvelle philosophie de vraiment manger pour se nourrir et se faire du bien.
- Speaker #2
Oui, déjà, enlever les idées reçues. Comme quoi, si tu ne manges pas le matin ou si tu ne manges pas ce soir, tu risques de tomber dans les pommes. Non, non, le corps, il est fait. Physiologiquement, nous sommes programmés pour jeûner. On est plus préparé au jeûne qu'à l'abondance. Et c'est l'inverse qu'on a de nos jours. On est dans l'abondance, dans le trop. On n'est pas dans le moins. Mais nos cellules, ça, c'est inné chez elles. Elles sont faites et elles sont en mesure de jeûner pendant des jours, voire des semaines. Donc ça, il faut quand même bien se le dire. On ne risque rien. en jeûnant. C'est l'inverse.
- Speaker #1
Surtout en étant encadré.
- Speaker #2
Surtout en étant encadré, etc. Bien sûr. Et c'est vrai qu'on a aussi tendance, émotionnellement, à vouloir toujours se remplir pour faire, peut-être. Et donc, oui, il y a ce côté émotionnel. Et comme tu disais, c'est vraiment une philosophie, le jeûne. Quand on va plus loin, c'est toute une... Comme le végétarien, végétarien, végétalien, comme le végan, c'est une philosophie. C'est plus large que ne pas manger. Ça va au-delà. C'est la sobriété, c'est l'écoute, c'est se contenter de peu, c'est s'ouvrir à d'autres choses.
- Speaker #1
C'est super, ça me donne envie de se poser la question parce que quand on fait un jeûne, du coup, on doit s'y préparer. Quand on devient végétarien et après végétalien, je pense qu'on ne peut pas le devenir comme ça. C'est ce qu'on disait un peu tout à l'heure avant de commencer l'émission, du jour au lendemain. Comment on se prépare à la fois, la question que je t'ai posée, comment on se prépare pour un jeûne, mais comment on se prépare pour être végétarien ou végétalien ? C'est deux choses différentes.
- Speaker #0
Alors moi, je ne me suis pas vraiment préparée parce que j'ai eu deux temps forts qui se sont assez rapprochés dans mon parcours et qui ont fait que je suis tout de suite venue végétarienne, presque du jour au lendemain. Le temps fort, ça a été ce que je disais tout à l'heure, ça a été d'apprendre qu'on pouvait largement vivre sans consommer de la protéine animale. Et puis, juste une petite expérience, parce que pour moi, ça a été le plus gros déclencheur, parce qu'à ce moment-là, je consommais encore des produits animaux, mais je suis partie en wolfing. Je ne sais pas si vous savez ce que c'est. Des vacances solidaires où on va dans une ferme aider les paysans pour travailler la terre ou pour accompagner le travail des animaux. Et puis je me suis retrouvée en Ariège à m'occuper de poules toute la semaine. Et il y a eu un moment où c'était le jour de l'abattage des poules. Alors c'était une petite ferme dimensionnée, on n'était pas sur un abattage massif. Mais en fait, j'étais avec mon compagnon à ce moment-là. Et tous les deux, on s'est regardés en se disant... impossible pour nous d'aller les tuer. Et à partir de là, je me suis dit, je ne peux pas manger quelque chose que je ne suis pas en mesure de tuer. Donc, je n'ai pas un véganisme dogmatique, c'est-à-dire que je n'ai pas éliminé, en fait, de mon alimentation une liste d'ingrédients, mais j'ai eu ce raisonnement-là, c'est-à-dire que je mange uniquement ce que je suis capable de tuer, de cueillir ou de ramasser. Donc ça, c'est plus ma philosophie.
- Speaker #1
Donc, tu manges des insectes ?
- Speaker #0
Non. Je ne suis pas capable de tuer l'insecte, à part le moustique. Mais du coup, voilà, c'est vrai parce que parfois on me dit oui, mais la salade aussi, c'est du vivant. Mais la salade, je n'ai pas du tout de scrupule à aller cueillir une salade. Donc, c'est vrai que ma transition, elle s'est faite un peu du jour au lendemain. Mais j'avais la chance d'avoir eu ces études de natureau et je savais comment remplacer une protéine animale par une protéine végétale. Je savais qu'il fallait associer une céréale à une légumineuse. Je savais aussi qu'on n'était pas obligé même de l'associer au cours d'un même repas puisque ça se fait sur... Alors certains disent 24 heures, mais en gros, c'est sur l'ensemble de la semaine. Donc on recrée en fait un équilibre autour de ça. Et donc moi, ce qui m'a servi quand même, c'est ce bagage-là. C'est-à-dire que j'avais quand même les informations. Je ne savais pas ce que j'allais en faire au demeurant parce que quand je les ai apprises, c'était plus dans l'optique de les transmettre à des clients qui viendraient me consulter en cabinet. Il n'y a jamais de cabinet, cela dit. Mais du coup, j'avais quand même les éléments à ma portée. Donc très rapidement, j'ai fait la bascule et j'ai su comment faire ce switch alimentaire dans mon quotidien.
- Speaker #1
Et si par exemple, on voulait devenir, par exemple, si moi je vous disais je voudrais être végétarienne demain ou végétalienne, qu'est-ce que tu me donnerais comme conseil ? Est-ce qu'il faut que je... Tout à l'heure, tu disais être supplémentée. Comment est-ce qu'on fait pour réussir à se supplémenter ? Est-ce qu'on doit faire des tests ? Est-ce que c'est... Par quel mode d'administration ?
- Speaker #0
Alors moi, par bon sens, je fais une analyse sanguine par an pour voir ma B12, mon fer, ma vitamine D, etc. Donc moi, je conseille de toute façon de maintenir quand même un petit bilan sanguin pour voir où on en est. C'est aussi un bon indicateur de ce qu'on a mis en place. Donc ça, c'est une chose qui sera importante à faire. Donc il y a cette étape-là. Ensuite, la vitamine B12, parce que la vitamine B12, en fait, aujourd'hui, elle est véhiculée par le biais des animaux. parce que les animaux eux-mêmes sont supplémentaires en B12. Donc la B12 qu'on ingère, elle vient des animaux. Donc à partir du moment où on supprime toute matière animale, il n'y a plus de source de B12 dans son alimentation. Donc c'est impératif d'aller la chercher à travers des compléments alimentaires. Donc là, B12, maintenant, il y a des vitamines, des compléments alimentaires qui sont commercialisés et donc à raison d'une à deux fois par mois selon les dosages. Donc ça, c'est important de le faire parce que c'est une vitamine.
- Speaker #3
À propos de la B12, du coup... Du coup, quand tu dis que c'est aux animaux, c'est vraiment en mangeant la viande même ou en mangeant des laitages et des œufs,
- Speaker #0
c'est OK ? Non, c'est surtout les animaux, en fait, quand tu manges la viande, etc. Parce qu'eux, ils sont supplémentés, en fait. Ce qu'il faut savoir, c'est que la B12, normalement, elle va se chercher dans le sol. Sauf que les animaux, aujourd'hui, avec le système d'élevage qu'on a mis en place, ne laissent pas la possibilité aux animaux de synthétiser la B12. Et nous, on ne la synthétise pas. Donc il faut vraiment aller la chercher à l'extérieur. Donc il va y avoir la B12, donc il va falloir vraiment surveiller. Et puis le fer aussi, puisque le fer qui provient d'origine animale est mieux assimilé par l'organisme. Donc il faut aller chercher. Le fer existe dans le monde végétal, mais il faut quand même aller le chercher et l'intégrer dans son alimentation. Il y a pour ça quelque chose qui est fantastique et qui n'est pas cher. Toute l'année, oui. Et le persil aussi. Le persil, c'est très riche en fer et en vitamine C. Et on sait que la vitamine C, c'est un cofacteur du fer. C'est-à-dire que prendre du fer sans vitamine C, ça ne fonctionne pas, parce qu'on n'assimile pas. Donc, il y a des associations comme ça qui sont intéressantes à faire. Donc, souvent, par exemple, la spiruline, on va la consommer avec du citron. Et l'invantage du persil, qui est vraiment un petit type très peu coûteux et qui se consomme toute l'année, c'est que pour le coup, il y a les deux. Donc voilà, surtout pour les femmes dans les périodes de cycle, c'est quand même relativement important d'aller vers des aliments qui vont être riches en fer. Donc ça, c'est vraiment vitamine B12 et le fer, c'est vraiment les deux points qui sont hyper importants à surveiller. Et après, moi, je pense que c'est surtout une alimentation de bon sens. Donc au-delà de tout ce qu'on peut transmettre en termes de nutrition, il faut consommer de saison, il faut consommer diversifié. À partir du moment où on consomme des saisons et diversifiées, déjà, on enraye largement tout ce qui pourrait être sujet à des carences. Donc ça, c'est hyper important. Et après, le corps a besoin d'un gramme de protéines par kilo de poids et par jour. Donc si je pèse 50 kilos, j'ai besoin de 50 grammes de protéines. Donc c'est celle-ci qu'il va falloir aller trouver dans l'alimentation. Et là, des associations comme il en existe partout dans le monde, parce que si on regarde toutes les cultures dans le monde, on a souvent observé qu'il y a une céréale et une légumineuse. Il y a la féjoie au Brésil, par exemple,
- Speaker #2
le couscous.
- Speaker #0
Et c'est vraiment quelque chose que nos anciens faisaient sans avoir de notion de nutrition, mais qu'ils faisaient tout à fait naturellement. Et d'ailleurs, tous ces plats-là, historiquement, étaient même sans viande. La viande est arrivée plus tard. Oui, donc c'est important de tenir compte aussi. Alors moi, forcément, je milite pour une consommation plus basse de la viande, mais de se rendre compte qu'historiquement, on a ces savoirs-là et qu'il faut savoir associer des protéines. Nos anciens savaient le faire, nous aussi. On a les lentilles en France, on a même de la quinoa maintenant en France d'ailleurs. Et la quinoa, c'est très riche aussi en protéines, c'est une pseudo-céréale. En fait, il faut identifier toutes les sources de protéines. Le soja aussi, une source de protéines importante en cuisine végétale.
- Speaker #3
J'ai l'impression que de nos jours, en plus, c'est beaucoup moins compliqué qu'à l'époque d'être végétalien parce qu'on a plein de produits. Par exemple, moi, j'ai découvert le soja soyeux. Je ne suis pas végétalienne ni rien, mais j'ai découvert ça. J'ai trouvé ça génial. Ça remplace les œufs, tout ça.
- Speaker #1
J'ai découvert le soja soyeux à midi.
- Speaker #0
C'est vrai ?
- Speaker #3
Oui, je connaissais. J'en achetais de temps en temps pour changer un peu le régime alimentaire. Je trouve ça incroyable.
- Speaker #1
Et alors tout à l'heure, on disait, comme j'en ai mangé à midi, j'ai essayé de poser des questions et tu disais, non je ne sais plus laquelle des deux, mais bon, les deux peuvent répondre que le soja, il fallait le cuisiner, le faire mariner.
- Speaker #0
Oui, alors en cuisine, le soja, en cuisine végétale, pardon, je précise, le soja, on l'utilise vraiment comme un cuisinier traditionnel utiliserait des matières laitières. Donc le soja, si on ne connaît pas et qu'on goûte comme ça, ce n'est pas très bon parce que c'est très de trangou. Alors c'est un bon texturant. ... Il faut savoir que le soja, c'est un inhibiteur de goût. C'est-à-dire qu'il y a besoin de faire mariner le soja dans des sauces soja, par exemple, dans des vinaigres. Faire des petites marinades pour donner du goût au soja. Pour ceux qui voudraient faire une transition vers une cuisine végétale, il y a besoin de ce temps-là. Parce qu'en fait, il inhibe tout d'abord et ensuite, il absorbe les saveurs. Donc, on fait enfuser. on fait mariner pour pouvoir bénéficier de tous les aspects gustatifs du soja, qui est très riche en protéines et qui est une très bonne alternative quand on souhaite baisser ou qu'on arrête sa consommation de protéines animales.
- Speaker #1
Super adresse. Je vais regarder toutes ces petites fiches avec beaucoup d'attention.
- Speaker #3
Oui, parce que ça, même tes tips, on les trouve dans tes... Par exemple, quand tu disais que la spiruline, il faut la consommer avec du citron, ça, c'est quelque chose qu'on ne savait pas du tout. Ce genre de tips... Qu'est-ce qu'on peut vous consulter, toutes les deux ? Vous appelez, vous faites un programme. Comment on apprend ces choses-là ?
- Speaker #0
Pour ma part, je fais vraiment de la cuisine. Je ne propose pas d'accompagnement individuel. Dans le jeu que j'ai créé, j'ai quand même essayé de condenser trois ans de naturopathie. C'est non exhaustif, clairement. Il n'y a pas tout. Mais il y a quand même déjà pas mal de petites bases. Et on trouve comme ça, justement, des petits tips à l'intérieur de ce jeu de cartes. mais moi c'est vrai que ce... cet accompagnement, je le fais vraiment quand je suis sur du séjour, quand j'accompagne un séjour de yoga, et qu'au moment de passer à table, j'explique ce qu'il y a dans l'assiette pour que les personnes aussi, elles mettent de la compréhension sur ce qu'elles vont manger. Et c'est vrai que je donne souvent des petits tips comme ça, nutrition, pour que les personnes puissent repartir aussi avec des éléments concrets, de choses à pouvoir mettre en place par la suite, et que ce ne soit pas juste une très chouette expérience de yoga ou de séjour de bien-être, mais qu'il puisse y avoir une continuité aussi. à l'issue du séjour.
- Speaker #1
Et toi, Nathalie ?
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #2
alors nous, dans le cadre des stages et des séjours de jeûne, bien sûr qu'on va aborder toute la nutrition et tous ces points-là dont tu as parlé. Ça, c'est sûr qu'on en parle en long, en large et en travers. Toute la semaine, on ne parle que d'alimentation pendant les séjours de jeûne. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, on ne fait que... que parler de bouffe. Mais on se donne plein d'idées. Donc ça. Et puis sinon, moi, je peux aussi, comme j'ai mon cabinet sur place, mais je peux être amenée à consulter soit par, maintenant, visio, ça se fait depuis le Covid, on a fait aussi, ou sur place, sans souci. Parce qu'effectivement, c'est un accompagnement. Il faut expliquer, tenir à disposition. Ça ne s'invente pas. On ne voit pas. Peut-être Ariane, elle a fait du jour au lendemain, mais comme elle disait, elle avait des... Elle avait des types, oui, et puis toute une connaissance de trois ans de naturopathie pour pouvoir mettre en place ce nouveau régime alimentaire. Donc, c'est vrai que pour les personnes qui n'ont pas toutes ces connaissances-là, il faut les accompagner sur quelques séances. Oui,
- Speaker #1
donc on peut venir te voir.
- Speaker #2
Oui, on peut venir me voir, même faire en…
- Speaker #1
soit, si on est à Aix, on peut venir jusqu'à ma petite campagne.
- Speaker #2
Ça vaut le coup.
- Speaker #1
Mais sinon, on peut aussi, en visio, nous contacter. Il n'y a aucun souci. On mettra tous les liens.
- Speaker #2
Sans souci.
- Speaker #1
Et justement, pour parler de ma petite campagne, vous faites, avec Stéphane, ces fameux séjours de jeûne. Il y en a avec du yoga,
- Speaker #2
de la randonnée. Oui, Shikong, du coup, si je n'ai pas dit, mais avec Nathalie qui fait le Shikong. Donc, c'est trois heures de Shikong. Toujours pareil, même modèle, deux heures de randonnée. les massages sur vraiment calqué.
- Speaker #1
Et les massages, c'est obligatoire ou c'est en supplément ?
- Speaker #2
Non, c'est en supplément et chacun fait s'il a envie ou pas. C'est proposé. On dit que c'est toujours bien parce que ça détend. On va aussi travailler en la réflexologie plantaire. Moi, je fais le détox et donc on met en mouvement la lymphe, le système sanguin.
- Speaker #1
Juste avec la réflexologie plantaire ?
- Speaker #2
Avec le... Soit le palpé-rouler, le détox, ça c'est un massage à part entière. La réflexologie plantaire aussi va venir soutenir les organes qui vont beaucoup travailler pendant le jeûne, réguler et accentuer la détox. Donc ça, c'est vraiment une option. Ils choisissent s'ils veulent ou pas. Souvent, les jeûneurs sont demandeurs de... C'est un tout, ça va bien avec. Vraiment, le but, c'est de mettre en parasympathique, de se reposer pour que le corps puissent détoxiner le mieux possible. Voilà, ne pas se mettre en stress.
- Speaker #1
Donc ça, c'est les séjours que vous faites.
- Speaker #2
Voilà, et puis randonnées aussi. Jeûne et randonnées, là, c'est quatre heures de randonnées et c'est une heure d'éveil matinal le matin. Ça, c'est les trois types. De toute façon, il y a le réseau Jeûne et Bien-être. On est une quarantaine de centres en France et on est sur le même move, le même protocole. Vous allez retrouver dans différents centres la même chose.
- Speaker #1
On mettra le lien ici.
- Speaker #2
Oui, volontiers.
- Speaker #3
Et on peut venir juste en maison d'hôtes.
- Speaker #2
Et après, voilà, tout à fait. Donc, on a l'été principalement, parce qu'on a quand même 26 semaines de stage de jeûne maintenant sur l'année. Donc, c'est quand même conséquent. L'été, on reçoit des touristes. Donc, en gîte, là, on a une chambre d'hôtes et cinq gîtes. Donc, on peut faire de la cuisine, enfin, sur demande, éventuellement table d'hôtes. Et après, on accueille des stages, des gens, des personnes, que ce soit dans le bien-être, dans le développement personnel ou yoga, qui viennent et qui louent le lieu, qui viennent avec leurs stagiaires. Et nous, on va dans ces cas-là préparer les repas, petits-déjeuners, repas de midi, repas du soir.
- Speaker #1
Oui, et d'ailleurs, on va l'annoncer, ça va être avec Emma, qui était dans les constellations familiales. Et moi-même, qui ai mon diplôme de coach, maintenant, nous allons faire chez Nathalie et Stéphane à la Petite Compagne, à partir du mois de mars, des stages de cinq jours avec constellation familiale, libération émotionnelle et coaching. Voilà, nous sommes très heureuses de pouvoir venir chez toi pour pouvoir faire tout ça. On vous en reparlera évidemment bientôt.
- Speaker #2
C'est vraiment un lieu dédié à ça. C'était le ressourcement. développement personnel, repos.
- Speaker #1
Moi, je n'ai pas envie de repartir. Je vais rester avec vous encore un petit moment.
- Speaker #3
Nathalie, j'avais une petite question au sujet du jeûne aussi. Je sais qu'on a parlé, effectivement, ça développe une certaine philosophie, c'est bon pour le corps, mais il y a une notion aussi très psychologique. Est-ce que du coup, c'est bon aussi psychologiquement ? Parce que si ça enlève un peu les addictions de nourriture émotive, est-ce que ça... Est-ce que ça remet en marche un peu le cerveau ?
- Speaker #2
Oui ! Comme on disait, c'est global. Déjà, on coupe pendant une semaine avec toutes les addictions qu'on peut avoir, sucre ou autre. Donc, on va reprendre une alimentation sur le coup après le jeûne. Et ça permet à certaines personnes d'effectivement retomber dans les addictions plus importantes. C'est vraiment, on remet à reset, on remet à niveau. Donc le corps va être beaucoup plus, et au niveau gustatif, beaucoup plus sensible. C'est-à-dire que tu pouvais sucrer avant ton café avec deux sucres qui ne te semblaient pas forcément très sucrés. Au retour du jeûne, comme on a une sensibilité exacerbée et plus fine, déjà un sucre, peut-être que ça va être beaucoup. Donc on arrive comme ça à moduler et à avoir moins de dépendance. au niveau des émotions, mais au niveau psychologique, bien sûr qu'il va y avoir un impact.
- Speaker #3
Quand on est, par exemple, les gens qui sont un peu en burn-out, des choses comme ça, est-ce qu'un jeûne peut les remettre sur les rails ?
- Speaker #2
Oui, après, il ne faut pas arriver, comme je disais tout à l'heure, il ne faut pas arriver complètement fatigué, épuisé. Ce n'est pas le but. Le jeûne risque d'être encore plus difficile à vivre et avoir des répercussions qui ne vont pas être positives. il faut arriver à ne pas Dans ces cas-là, je conseillerais en tant que naturopathe de revitaliser, reminéraliser la personne. Des fois, c'est sur trois mois, six mois avant de lui proposer un jeûne. Parce qu'on risque de faire l'effet inverse, vraiment.
- Speaker #1
Tu l'as dit plusieurs fois, reminéraliser.
- Speaker #2
Comment est-ce que... Revitaliser. Eh bien, ça, c'est grâce à l'alimentation. Ariane, elle le saurait, mais on va apporter des aliments. Alors déjà, des aliments qui vont être, sur le plan nutritif, intéressants. qui vont reminéraliser parce qu'ils vont être chargés en vitamines, en minéraux. On a parlé, ou peut-être pas, c'est du cru, mais ça on va le retrouver beaucoup dans les aliments crus, donc les légumes, les fruits, et d'avoir les super aliments dont on a parlé tout à l'heure, pour rebooster l'organisme. Après ça peut s'accompagner d'autres choses, avec des massages, avec des séances peut-être de sophrologie, etc. Pour rebooster la personne, la revitaliser, lui redonner de la force vitale. afin de pouvoir mieux vivre son jeûne et qu'il soit plus efficace. Donc, il faut faire attention aussi à certaines personnes. Si on sort d'un burn-out et qu'on est vraiment épuisé, ce n'est pas le moment d'aller faire un jeûne. Je pense qu'il faut d'abord redonner de l'énergie à la personne avant de lui proposer le jeûne. Mais oui, après, par contre, une fois qu'elle est reboostée, qu'elle est revitalisée, ça sera bénéfique parce qu'il y aura plein d'intérêts à ce qu'elle vienne jeûner.
- Speaker #0
Ça apporte de la clarté mentale ?
- Speaker #2
Et là, ça apporte de la clarté mentale aussi. Le fait de jeûner, on va utiliser, on appelle ça les corps cétoniques. C'est les graisses que l'on va brûler, qu'on va utiliser à la place du sucre. Et ces corps cétoniques sont un peu euphorisants pour le cerveau, parce que le cerveau les utilise très facilement, beaucoup plus facilement que le sucre. Donc on a un peu ce côté, quand on est en jeûne, on est un peu euphorique, on est léger, on est bien. Et ça, on le retrouve vraiment pendant le jeûne. C'est intéressant d'ailleurs.
- Speaker #0
Moi, je trouve que c'est un peu comme ce... Est-ce que vous avez déjà essayé de vous disputer dans un hamam ou un sauna ? Ce n'est pas possible. Parce que l'énergie, en fait, elle est occupée ailleurs. Et moi, pour avoir vécu une expérience de jeûne, ça m'a fait penser à comme quand on est dans un hamam ou un sauna. En fait, ton énergie, elle est tellement mobilisée que même si tu avais envie d'aller vers des choses un peu éruptives et tout, tu ne peux pas, en fait. Et c'est pour ça que je dis que ça apporte de la clarté mentale et de ce que je trouve que ça a. Ça amène en fait un espèce de repos même mental. Et je trouve que c'est assez agréable.
- Speaker #2
Tout est fait pour qu'on se repose, qu'on se détende. Donc c'est vrai qu'on n'a pas envie de se disputer forcément.
- Speaker #0
Même si tu n'as pas l'énergie.
- Speaker #2
Et tu n'as pas l'énergie, l'énergie elle est ailleurs. Détoxider, travailler. Il y a beaucoup d'organes qui bossent pendant le jeûne quand même. Même si les personnes se reposent, il y a certains organes qui... Enfin,
- Speaker #1
se reposer, trois heures de yoga, deux heures pour un donné, un petit bouillon.
- Speaker #2
On s'occupe. C'est important, déjà, de mettre en mouvement, comme je disais, pour avoir le bénéfice, ce côté bénéfice du jeûne. Puis pour occuper aussi les personnes, parce que toute la journée à rien faire, c'est à un moment donné, on risque de se dire, on tourne en rond, vraiment. Donc, il y a double intérêt. Faire un peu de sport, comme ça. Oui, on se remuscle parce qu'on perd de la graisse pendant qu'on jeûne. Donc, l'idéal, c'est de ne pas reprendre de graisse, mais reprendre du muscle.
- Speaker #1
Parce qu'on n'en a pas parlé. En plus, c'est vraiment très bizarre. On n'a pas du tout parlé de les gens qui font ça. Est-ce qu'on perd du poids ? Est-ce que les gens le font dans cette optique-là ?
- Speaker #2
Alors, ça dépend. Les motivations du jeûne sont multiples. Il y a des personnes qui viennent parce qu'elles souhaitent perdre du poids. Alors moi je dis c'est très bien parce que vous allez en perdre. On perd entre les hommes un peu plus que les femmes, parce que les femmes doivent toujours garder un peu de graisse. Ça fait partie de nos gènes pour nous protéger par rapport à plein de choses. Mais ça peut être entre 3, 6, voire 8 kilos sur les 3 semaines. On a dit que c'était quand même 3 semaines de détox. Donc il y a des gens qui perdent déjà 2 kilos facilement dans la descente alimentaire. si ce n'est pas vos habitudes alimentaires que vous mettez du coup à... à avoir un régime un peu plus végétarien, forcément on perd du poids. Et puis pendant le séjour, ça peut être 3-4 kilos selon les personnes. Donc ça, ça peut être une première motivation. Et c'est bien parce que ça peut être un déclencheur. Il y a des gens qui nous disent « je n'arrive pas à perdre du poids, j'ai tout essayé. Les régimes, on sait que ça fait un yo-yo et ça ne marche pas. »
- Speaker #0
On leur dit que ça va être un déclencheur, vous allez perdre rapidement d'un coup. Le but, c'est de ne pas les reprendre trop derrière et de changer ses habitudes alimentaires. Après, on peut avoir des personnes qui viennent pour justement faire un reset. Trop stressé, trop la vie est trop intense. Je viens mettre mon corps et mon système nerveux au repos et c'est ce que je viens chercher. On a des personnes qui ont aussi des grosses douleurs. de rhumatisme, inflammation ou de maladies celiaques, de maladies liées au système digestif et de grosses inflammations. Et le jeûne, on le sait maintenant pertinemment, ça a des effets, j'allais dire, assez impressionnants sur tout ce genre de pathologie-là.
- Speaker #1
Et tout ce qui est cancer aussi,
- Speaker #0
par exemple ? Alors, il peut y avoir, oui. Alors, bien sûr que si on est en phase de cancer et qu'on a le traitement, donc ce n'est pas le moment de venir jeûner, on est d'accord. Mais des gens qui sont sortis de là et qui ont des antécédents de cancer, Merci. reviennent ou viennent en jeûne en nous disant, moi je veux faire attention, je veux prendre soin de moi, j'ai compris qu'il y avait un intérêt à faire le jeûne. Et oui, bien sûr, on sait quand même que les cellules cancéreuses sont moins résistantes au jeûne que les autres, puisque justement, les autres c'est inné, les cellules cancéreuses ce n'est pas le cas et c'est elles qui vont mourir en premier. Donc il y a plein de raisons à venir jeûner.
- Speaker #2
Et des bonnes raisons.
- Speaker #0
Et des bonnes raisons, oui, en principe c'est des bonnes raisons. Et nous, ce qui nous satisfait le plus et sur lequel on est heureux, c'est que les gens viennent, reviennent ou en parlent à leur entourage. Et donc c'est ça qu'on se dit, maintenant ça fait quatre ans qu'on a ouvert, on revoit revenir les personnes, elles viennent accompagner, ou elles en ont parlé à leurs cousines, à leurs tantes, à leurs frères, à leurs sœurs. Et on se dit, ben voilà, on sème des graines comme fait le petit colibri, et puis comme disait le carabine.
- Speaker #1
Ah, c'est trop chouette.
- Speaker #2
Et oui, et Ariane, comme on arrive un peu sur la fin aussi, j'avais une petite question. Tu es nomade, mais du coup, tu es nomade dans toute la France ? Ou genre, si par exemple, on veut se faire des événements à Paris, il n'y a aucun souci, ou tu restes plutôt dans le sud de la France ?
- Speaker #3
Alors, quand j'ai commencé le nomadisme, je me déplaçais plus loin. Mais maintenant, j'ai resserré mon secteur sur Provence, Alpes-Côte d'Azur pour des raisons... de praticité pour moi. Et puis, comme c'est un métier qui se développe beaucoup, maintenant, on a un petit réseau. En fait, on a un collectif de chefs nomades et selon les demandes qui arrivent, on arrive à les router, en fait, vers les chefs nomades en présence dans les secteurs géographiques. Donc, on essaie d'avoir aussi une gestion intelligente du territoire pour éviter de multiplier les déplacements qui ne sont pas très écologiques.
- Speaker #2
Mais c'est génial. Donc, si on te... Par exemple, moi, je vais organiser quelque chose, je t'appelle et puis si toi, tu ne peux pas, tu vas dire, mais par... Par contre, dans ta région, tu peux me recommander quelqu'un qui est sûr que toi, tu connais.
- Speaker #3
Exactement. Parce qu'en fait, en ayant mis en place des workshops, on reçoit des gens de toute la France. Et ces personnes-là, du coup, maintenant, elles sont identifiées et on arrive à router dans les régions, que ce soit en Bretagne, dans le sud-ouest, peu importe. On arrive à tisser un petit maillage comme ça de chefs.
- Speaker #1
De chefs que végétales, justement, ou de chefs nomades ?
- Speaker #3
Les deux. Alors, chef nomade sûr et végétalien à 90%. Et il y a parfois des chefs qui font du végétarien, mais rarement au-delà de ça.
- Speaker #1
D'accord. Trop bien. On mettra aussi le lien pour tout. Et là, on arrive vraiment à la fin. On aimerait bien encore parler avec vous longtemps. Est-ce que vous avez un petit mot pour la fin que vous m'aviez parlé tout à l'heure ?
- Speaker #3
Moi, je veux bien un petit mot me concernant sur une pratique qui va pouvoir faire le lien entre Nathalie et le centre de jeûne et ma pratique de cuisine végétale. C'est une pratique japonaise, une pratique alimentaire qui s'appelle arahashibu. Et arahashibu, c'est un bon exemple de choses qu'on a évoquées. En fait, c'est une pratique qui consiste à manger à 80% de sa faim. Et je trouve que c'est une très bonne pratique parce qu'elle permet une présence à soi. Parce que ça veut dire quoi ? Manger à 80% de sa faim ? Ça veut dire que déjà, il faut évaluer au quotidien si on est à 100, 120%. Si on est en trop plein ou en trop peu, parce que parfois, il y a des gens qui mangent. A l'inverse, pas suffisamment. Donc l'idée, c'est déjà d'identifier ça et puis de mettre en place cette pratique qui permet surtout de ne pas mobiliser toute l'énergie du corps à la digestion, mais surtout de permettre au corps de pouvoir à la fois digérer et de nous permettre quand même d'initier les choses qu'on a à mettre en œuvre dans la journée. Parce que si on mange trop, le corps va solliciter trop d'énergie et en fait, ça va faire des gros coups de barre et des grosses baisses d'énergie. Voilà.
- Speaker #1
Super,
- Speaker #2
j'en avais entendu parler déjà. Après, je pense que c'est un entraînement aussi pour évaluer le pourcentage, mais du coup, ça aide à la concentration et à ce qu'on fait avec notre assiette.
- Speaker #3
Oui, et comme c'est une pratique qui demande du temps, parce que pour le coup, il faut l'évaluer, donc ça peut être évalué à chaque repas. En fait, les bonnes habitudes et les remplacements d'habitude, surtout, elles arrivent aussi par la répétition. Donc, si à chaque fois qu'on se met à table, on imagine manger à 80%, le fait de répéter, en fait, on va identifier à quel moment et on va pouvoir mettre en place tout à fait naturellement et se surprendre après à le faire sans avoir besoin de forcément poser sa conscience dessus.
- Speaker #1
On finit avec ce petit tip, ce qui est quand même assez intéressant. Et toi Nathalie, est-ce que tu as un petit mot pour la fin ? Est-ce que tu veux nous partager quelque chose ?
- Speaker #0
Non, je retrouve effectivement, on en parle pendant le séjour, d'être à l'écoute de son corps et notamment pendant le repas, manger en conscience. Donc ça c'est sûr, mastiquer et garder toujours un peu de place à la sortie. Et voilà, moi je voulais dire que nous vous accueillons volontiers. Venez tenter, venez expérimenter. le jeûne parce que vous en ressortirez différent. Et puis, si ce n'est pas pour un jeûne, on sera ravis de vous accueillir pour tout autre type d'événements.
- Speaker #1
Oui, pour les constellations, par exemple.
- Speaker #0
Bien sûr, volontiers.
- Speaker #1
L'expiration émotionnelle de côté.
- Speaker #0
En tout cas, prenez soin de vous, c'est le plus important.
- Speaker #1
En tout cas, on était ravis de passer ce moment où on se sent déjà mieux. Même si on a... Moi, j'ai déjeuné avec... Je m'avais fait quand même un super déjeuner, donc je me sens déjà vachement plus légère. Et oui. J'ai expérimenté tout. Et je trouve ça vraiment très agréable de prendre soin de soi et d'avoir des gens comme vous qui, justement, peuvent accompagner dans toutes ces transitions et ces prises de conscience.
- Speaker #3
Merci à vous deux. Merci.
- Speaker #1
Merci beaucoup.
- Speaker #2
Merci.
- Speaker #1
Flamme des années 80.
- Speaker #3
Le podcast qui allume la femme.