- Speaker #0
Flow & Cash Flow, c'est ce moment capsule où tu vas pouvoir prendre un shot d'énergie, te recharger et apprendre des tips et des insights pour entreprendre ta vie. Parce que nous ne sommes pas juste des employés ou des entrepreneurs, nous pouvons tous cultiver l'art de conjuguer toutes nos facettes. Alors que tu sois entrepreneur, salarié avec un side project, artisan ou juste un humain, reste à l'écoute. Ma vision, c'est qu'il est temps que tout un chacun puisse se révéler, sublimer ses talents tout en ayant du succès, avec sa propre définition du succès. accomplir et s'accomplir. Ici, je te parlerai de rayonner, de compter, d'optimiser, d'organiser, de sublimer et de kiffer. Alors, si tu te sens concerné, abonne-toi. Tu risques d'adorer ce moment.
- Speaker #1
Le fait de se dire « j'ai de l'information à communiquer à une équipe, donc je vais programmer une réunion où on va être, je dis n'importe quoi, 20 autour d'une table pendant une demi-heure » , en fait, ça n'a pas duré une demi-heure. Ça a duré 20 fois une demi-heure.
- Speaker #2
Alors, on passe maintenant au deuxième épisode. Et j'aimerais bien revenir justement sur la question de la dernière fois, à savoir, j'ai l'impression que c'est une vision en fait, que tu apportes en premier lieu, une prise de hauteur. En fait, j'ai deux questions. La première, c'est quel est ton process pour arriver à cet endroit-là avec ton client ? Et la deuxième chose, c'est comment tu fais pour enlever les œillères des clients ? Parce que de mon expérience, les personnes qui sont dans ces situations-là, Elles sont parfaitement inconscientes, comme la plupart des gens, quand on a un problème ou une douleur, on en est quand même parfaitement inconscient en première étape. Comment tu fais, toi, pour amener, justement, quel est, toi, le chemin par lequel tu prends la main de ton client pour pouvoir l'amener à ça ?
- Speaker #1
C'est difficile de te répondre, Chloé, parce que ça n'arrive vraiment exactement de la même manière et vraiment avec exactement le même problème, tu vois. Et puis, comme je suis quelqu'un d'assez anti-process... tu sais t'as des gens qui vont te dire ouais ouais alors séance 1 on fait ça, séance 2 on fait ça séance 3 on fait ça j'aime pas du tout ce type de façon de faire mais ça fonctionne très bien dans certaines mesures c'est pas la question mais c'est pas moi qui vais enlever les œillères si tu veux quand une personne arrive avec cette problématique de voilà je cours sans arrêt, je vois plus mes gamins je vois plus ma femme etc Moi, je pose des questions, mais des questions presque toutes bêtes. Je raconte souvent cette histoire d'un de mes tout premiers clients.
- Speaker #3
Il me dit
- Speaker #1
« j'en ai un peu ras-le-bol parce que je me rends compte que je suis en train de mentir à mon gamin qui me demande de l'accompagner à son match de foot le mercredi. » Et puis à chaque fois, je lui dis « pas de problème, t'inquiète, c'est bon, je me débrouille, je prendrai mon après-midi. » Et puis à chaque fois, il se rend compte que son assistante au boulot lui met des réunions avec des clients. les réunions le mercredi après-midi. Donc le mercredi matin, il voit dans son agenda « Ah bah non, merde, en fait, je peux pas aller voir mon gamin. » « Ok, et comment ça se fait que votre assistante, elle ait la possibilité de vous mettre des rendez-vous dans votre agenda ? » « Bah, c'est son métier, qu'elle me dit. » « Qui me dit ? » « Ouais, c'est son métier. » « Ok, mais vous, vous avez la main sur votre agenda ? » « Évidemment. » « Ok, bon bah, qu'est-ce qui se passe si ce mercredi, vous êtes déjà pris par des réunions ? » Peut-être que le mercredi d'après, vous êtes déjà pris par des réunions, mais au bout d'un moment, il y a un mercredi d'après-midi de libre. à vous de bloquer ce mercredi après-midi de livres, de telle sorte que si votre assistante veut y mettre quelque chose, elle voit qu'il y a déjà un rendez-vous de prix. Elle n'est pas obligée de savoir avec qui vous avez ce rendez-vous. Elle voit qu'il y a un rendez-vous, donc elle ne peut pas en mettre un autre par-dessus. Et il a compris, en fait, que ce n'était pas une sorte d'effet de confiance ou d'excès de confiance vis-à-vis de son assistante. C'était qu'il ne s'était pas préoccupé de se poser la question de est-ce que je peux m'engager un peu plus tard et vraiment respecter ce truc-là, plutôt que de dire oui mais non toutes les semaines. Et donc moi je l'ai emmené dans le futur en disant, mieux vaut fixer un rendez-vous dans trois semaines ou dans un mois, et que vous soyez sûr de pouvoir le respecter, plutôt que de vous mentir à vous-même et de mentir à votre gamin toutes les semaines. Alors évidemment, ce n'est pas le fait qu'il lui mente, c'est qu'il se fait rattraper par le réel de son boulot. Mais ma démarche a été de dire, plutôt que de laisser le boulot vous rattraper, comment est-ce que vous, vous reprenez le contrôle en amont pour dire au boulot, non, non, mais là, en fait, je mets une limite. Je ne peux pas engueuler mon assistante parce qu'elle fait son boulot, mais par contre, je peux l'empêcher de venir polluer les autres engagements que j'ai à côté du travail. Parce qu'un dirigeant d'entreprise qui a envie de poser son mercredi après-midi pour aller voir son gamin jouer au foot, normalement, c'est faisable. Et c'est simplement parce que je lui fais remarquer cet état de fait que lui enlève ses œillères en disant, ah ouais, j'avais pas vu ça comme ça. Et donc, maintenant que je vois la situation d'une autre manière, je peux prendre de nouvelles décisions. Et c'est ça qui est le plus frappant. Alors ça, c'est un exemple, je pourrais t'en donner... sans autre.
- Speaker #2
Je veux bien qu'on reste sur cet exemple justement très concret et qui va nous permettre de vraiment être sur un profil et puis je trouve que cet exemple concerne tellement de gens. De ce que j'entends moi, parce que du coup le podcast c'est Flow and Cashflow, donc c'est vraiment les deux aspects de ce que j'entends et des profils que je rencontre aussi moi dans le cadre de mes rencontres professionnelles. J'ai l'impression que c'est vraiment la peur du manque. Je vais te dire deux remarques. La peur du manque derrière, le fait d'avoir peur de manquer au travail, de ne pas être assez, couplée avec une espèce de fantasme de super-héros. Et j'engage vraiment ça sur le côté masculin, mais aussi sur le côté féminin de certaines femmes qui ont dû, par la force des choses, assumer toutes les responsabilités parfois. Et je ne sais pas ce que tu en penses toi, mais de... C'est vraiment le côté, parce que l'amour qu'on a pour ses enfants, ça ne fait aucun doute et il n'y a pas à le mettre en débat. Par contre, le fait de prioriser une réunion ou avoir l'impression qu'on est indispensable dans son travail, c'est ça qui vient par-dessus l'événement de loisir qu'on pourrait consacrer à son enfant. Qu'est-ce que tu vois, toi, de ton parcours, et je ne sais pas si tu veux aller là-dedans pendant la discussion, sur le côté… par rapport à la construction du masculin, en fait. La construction du masculin super-héros qui doit tout assumer et du coup, de fait, devient le pompier et devient indispensable. Et c'est pour ça que c'est ça la priorité. Qu'est-ce que tu en penses ?
- Speaker #1
Je vois plusieurs choses se mélanger dans ta question et je n'ai pas très envie de m'y perdre, notamment sur cette ambivalence féminin-masculin. Alors, je te dis... pas ça dans le sens où je ne comprends pas ce que tu dis, je comprends ce que tu dis, mais sauf que je ne le vois pas exactement de la même manière. Je te donne un exemple, il y a des stéréotypes qui vont te dire que le faire plaisir, c'est quelque chose exclusivement féminin. Entre guillemets, toutes les femmes sont là parce qu'elles veulent faire plaisir, parce qu'elles veulent rendre service, etc. Il se trouve que dans la très grande majorité des clients hommes que j'ai accompagnés, le faire plaisir est une dominante incroyablement forte, une fois qu'elle est révélée, si tu veux. Donc, je m'éloigne de plus en plus, si tu veux, des croyances stéréotypées par rapport à ces schémas-là, parce qu'en fait, ça ne veut rien dire. Avant de savoir si on est un homme ou si on est une femme, moi, je m'intéresse à savoir est-ce qu'il y a un cerveau qui fonctionne à peu près correctement, en l'occurrence, toujours, oui, et le cerveau se fout de savoir si tu es un homme ou si tu es une femme. La première priorité du cerveau, c'est d'assurer ta survie. le côté homme ou femme il est accessoire par rapport à cette question là si tu veux et le côté super héros dont tu parles, je le vois de deux manières qui en plus se rejoignent et c'est assez effrayant quand tu es salarié et que ton patron te dit ce matin à 8h ok t'étais avec tes gamins mais rien à foutre tu viens à la réunion de 10h pour préparer le dossier de tel client machin machin tu vas t'interdire le fait de lui dire « Non, je me suis engagé avec mes enfants et c'est ma priorité. Je viens tout de suite. » Et donc, tu abandonnes ce premier engagement pour servir ton patron et ton entreprise et ton client. Ce n'est pas tant par peur de manquer, mais c'est parce qu'il y a une pression sociale et sociétale au travail qui fait qu'on croit qu'on n'a pas le choix. Si je ne montre pas un... Un engagement sans faille, je ne peux pas prétendre à l'augmentation, je ne peux pas prétendre à la suite de la carrière, voire même je risque de me faire virer, etc. Là où il y a un problème, c'est que ça marche dans les deux sens. Quand il y a des réunions auxquelles le dirigeant est convié, lui, il se sent obligé de venir parce qu'il doit tenir sa posture de dirigeant. Alors que peut-être qu'il n'en a rien à cirer, mais il se dit en lui-même, si je n'y vais pas, Les collaborateurs vont penser que je suis défaitiste ou que je suis démissionnaire ou que ceci ou que cela. Les clients vont croire que, etc. Donc en fait, chacun d'entre nous, on se raconte des histoires par rapport à ce que l'autre attend de nous. Généralement, ce sont des histoires qui sont totalement fausses. Mais comme on se raconte un peu tout le temps les mêmes, on a un énorme cercle vicieux où on est tous en train de se courir les uns après les autres plutôt que d'avancer tous ensemble dans la direction de nos objectifs, notre équilibre et notre quiétude, pour ne pas dire sérénité. Je rappelle au passage qu'un dirigeant d'entreprise passe 25 heures par semaine en réunion, en moyenne. C'est beaucoup.
- Speaker #2
Merci pour cette précision. Et du coup, ça me fait rebondir sur les nouveaux schémas de leadership, où la place est complètement faite à l'autonomie des salariés, et on l'a beaucoup vu avec le télétravail qui s'est développé. Et même beaucoup de leaders commencent à arrêter les calls, arrêter les visios et à trouver d'autres systèmes, d'autres process, même sans que ce soit rigide, mais d'autres manières de travailler pour laisser une plus grande place. aux salariés et aux entrepreneurs, pour que le nouveau modèle de travail s'implémente un peu partout. Est-ce que toi, c'est quelque chose que tu pratiques ? Est-ce que toi, c'est quelque chose que tu vois se développer de ton côté ? C'est une nouvelle manière de travailler, justement ? Oui,
- Speaker #1
c'est dans la lignée de ce que je disais à propos de comment est-ce qu'on reprend le contrôle de notre travail. de temps, il n'y a pas une manière de faire. C'est un peu plus subtil quand on est en train de le faire dans un groupe, parce que tout le monde ne travaille pas de la même manière. Mais l'idée, c'est toujours ça, c'est de se dire, est-ce que le système aujourd'hui, tel qu'il a été conçu, fonctionne ? Déjà, c'est un gros travail d'admettre qu'il puisse ne pas fonctionner, ou en tout cas ne pas être totalement efficace. Et quand on a admis qu'il n'était pas totalement efficace, qu'est-ce que je peux mettre ? de nouveau en place pour que ce soit plus efficient, pour que ce soit plus agréable,
- Speaker #3
pour que ce soit plus fluide,
- Speaker #1
aussi simple que ça. À la fois pour les résultats qu'on cherche à obtenir dans l'entreprise et à la fois pour la qualité de travail des collaborateurs. Enfin, tu vois, le simple fait de se dire j'ai de l'information à communiquer à une équipe donc je vais programmer une réunion où on va être, je dis n'importe quoi, 20 autour d'une table pendant une demi-heure, en fait, ça n'a pas duré une demi-heure. Ça a duré 20 fois une demi-heure. C'est énorme. Mais les gens ne se rendent pas compte de ça. Alors que si on se dit, peut-être que cette information, je peux l'envoyer par mail, quitte à en débattre avec les principaux concernés qui ne sont en fait que 5, déjà, on a gagné trois quarts du problème. Mais c'est une autre manière de réfléchir. Le problème étant que certaines habitudes peuvent... avoir la peau dure, parce qu'elle résolve une toute petite partie d'un problème qu'on n'a pas envie d'affronter de face. Et donc, on se dit, ça fera l'affaire, tant pis. Comme on disait à l'époque, ça fera la rue Michel. Et on va se contenter de ça, parce qu'on n'a pas spécialement envie de cette remise en question, parce qu'on a peur du coup de cette remise en question. Encore une fois, la peur.
- Speaker #2
Oui, j'ai l'impression que c'est vraiment du sur-mesure et du coups humains. Comme tu disais tout à l'heure, tu n'as pas une méthode, un process rigide avec tes clients.
- Speaker #1
Ça ne peut pas marcher.
- Speaker #2
Ça va dépendre de la configuration qu'il y a en face. Et j'imagine qu'au fur et à mesure que tu poses des questions, justement, le champ des possibles s'ouvre. Et c'est vraiment une co-création, en fait.
- Speaker #1
C'est exactement ça.
- Speaker #2
Et c'est ça qui est top, parce que je trouve que c'est vraiment… Ce n'est pas du tout généraliste. Et le sur-mesure et le coût humain, c'est optimal pour l'entrepreneur. Alors, est-ce que tu as des outils ? Ou est-ce que dans les derniers accompagnements que tu as faits, il y a peut-être des… sans rigidifier les méthodes ? mais des pistes de réflexion justement pour amener l'ouverture sur d'autres solutions pour des entrepreneurs comme ça qui ont des équipes, des équipes parfois installées depuis longtemps dans des habitudes de travail et d'organisation. Il y a encore parfois certains salariés qui n'ont connu qu'une seule entreprise. Moi, ça me paraît fou, mais ça existe encore. Qu'est-ce que tu as comme type de question pour ouvrir un peu le champ des possibles à ce type de dirigeant ?
- Speaker #1
dans ces moments-là. je ne vais pas tant me concentrer sur le dirigeant et sur ce que lui veut, mais je veux plus aller voir ce qui se passe du point de vue des équipes. Parce que là aussi, il y a un peu ce cercle vicieux de je me raconte une histoire parce que je me projette dans ce que l'autre veut, alors qu'en fait, je n'en sais rien du tout. Et de donner la parole aux collaborateurs ou en tout cas aux membres de l'équipe pour dire, ok, mais en fait, si c'était toi qui pouvais décider, qu'est-ce que tu voudrais ? Comment tu ferais les choses ? Alors, il y a des personnes qui sont soit pas très imaginatives, soit très timides, et c'est pas grave, avec lesquelles c'est un petit peu plus difficile d'avancer, et donc on sort les rames et puis on y va. Et puis il y en a d'autres où elles ont non seulement de bonnes idées, mais en plus c'est presque dommage qu'elles aient mis autant de temps à les proposer. Et comme là, je sers entre guillemets de messager entre l'équipe et le dirigeant. ou je vais reformuler quelque chose, ou en tout cas ce sera amélioré par l'expérience que j'ai de la proposition, ou par la manière dont les choses ont été construites, le message est beaucoup plus facilement entendu. Je fais une analogie un peu idiote,
- Speaker #3
mais vous savez,
- Speaker #1
quand on est en couple, on a toujours des discussions assez vexantes parfois avec notre moitié. C'est très difficile d'entendre que notre compagnon ou notre compagne puisse avoir raison sur un sujet. On sait qu'elle a raison ou qu'il a raison, mais comme c'est lui ou elle qui nous le dit, on ne le fera pas. Par contre, si c'est un tiers qui ne connaît rien de notre vie, qui nous dit exactement la même chose, on aura beaucoup plus de facilité. à écouter et à suivre sa recommandation à lui. Et là, c'est un peu pareil. Des fois, dans une entreprise, il y a un peu des réflexes de vieux couple, où chacun a ses petites habitudes et chacun se fait un peu la gueule quand il y a des sujets qui ne passent pas. Et le fait d'avoir ce rôle de médiateur, entre guillemets, assez externe aux enjeux, mais qui voit ce qui se passe, on arrive à faire en sorte que les deux communiquent beaucoup plus facilement et trouvent un compromis qui est... beaucoup plus efficace que le statu quo de départ.
- Speaker #2
Ouais, super. C'est vraiment le principe de la médiation, en fait. Il suffit qu'il y ait une tierce personne qui rentre en jeu et ça change les cartes. Bon, bah, super. Merci, Jean-Baptiste. Est-ce que tu voudrais laisser un dernier petit message pour entreprendre sa vie de manière positive ?
- Speaker #1
Je reste sur mes mots de tout à l'heure. Prenez conscience de ce que sont vos besoins et prenez les décisions nécessaires pour y répondre en priorité. Et tout ira bien.
- Speaker #2
Super, un excellent programme. Merci beaucoup Jean-Baptiste. En résumé de cet épisode, le lien pour te suivre et te rejoindre sur LinkedIn.
- Speaker #1
Vous êtes les bienvenus, merci beaucoup.
- Speaker #0
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