- Tanguy El Mouahidine
Focus Projet Bienvenue sur Focus Projet, le podcast du management de projet. Le management de projet, qu'est-ce que c'est ? Ça va être les différentes techniques et outils qui vont nous permettre de mener à bien nos projets. Planning, coût, risque, gestion d'équipe, changement, communication, définition du besoin. Au fil des épisodes, on va voir tout cela ensemble. Alors que tu sois le directeur de projet de la prochaine Gigafactory, ou que tu te retrouves à t'occuper des projets de ton entreprise en plus de ton travail, abonne-toi. Ce podcast va simplifier la réussite de tes projets. Vais-je être à la hauteur de la tâche à accomplir ? Quand on se retrouve en charge d'un projet, que ce soit pour la première fois ou que l'on ait déjà une certaine expérience, il peut nous arriver de douter de nos capacités. La tâche paraît insurmontable, on ne peut pas la faire. pense pas être la bonne personne, on se demande comment nos supérieurs ont pu avoir la folie de nous choisir. Avec ça, la peur d'échouer s'amplifie. Cela vous est déjà arrivé ? Vous avez donc été sujet au syndrome de l'imposteur. L'essentiel, c'est de continuer d'aller de l'avant et de ne pas rester paralysé. Pour vous aider dans cette situation, je reçois aujourd'hui Aurore Charras. Bonjour Aurore, comment ça va ?
- Aurore Charras
Bonjour, ça va bien et toi ?
- Tanguy El Mouahidine
Ça va bien. Tu peux peut-être commencer par te présenter.
- Aurore Charras
Oui, je suis Aurore Charas, je suis conseillère et formatrice en transmission professionnelle et également chef de projet pédagogique.
- Tanguy El Mouahidine
Pour commencer, qu'est-ce que le syndrome de l'imposteur ?
- Aurore Charras
Le syndrome de l'imposteur, c'est un phénomène psychologique où une personne va douter de ses compétences, elle va avoir peur d'être démasquée, un peu comme un imposteur, malgré ses réussites évidentes.
- Tanguy El Mouahidine
Et du coup, ça va se manifester de quelle manière, ce syndrome ?
- Aurore Charras
Alors, le plus courant, ça va être des personnes qui attribuent leur réussite à des facteurs un peu externes, comme j'ai eu de la chance, c'est les circonstances qui ont fait que j'ai réussi ou que j'ai été repérée pour mener ce projet. Elles vont avoir tendance un peu à se dévaloriser, genre je vais passer pour nulle, j'ai simplement de la chance qu'on me confie ce projet, ils vont s'apercevoir que je n'en suis pas capable. Donc ça paralyse un petit peu tout ça. Ça peut être des personnes aussi qui vont minimiser leurs accomplissements et qui vont se sentir un peu mal à l'aise quand on leur fait des compliments. Elles vont avoir un peu un stress face à leurs responsabilités. Je vais perdre mes moyens, je ne suis pas capable de mener un tel projet. Parfois, ça va les mener à se surinvestir aussi dans leur travail. Ça va être des personnes qui vont énormément travailler, tout surpréparer, pour être sûre d'avoir tout sur le bout des doigts. Jusqu'à l'épuisement professionnel. Parfois, j'ai des personnes comme ça, qui ont le syndrome de l'imposteur en accompagnement, en bilan de compétences notamment, qui carrément ont été jusqu'au burn-out.
- Tanguy El Mouahidine
Oui.
- Aurore Charras
Voilà, puis c'est des personnes qui vont avoir besoin énormément aussi de reconnaissance, parce qu'elles ne se la donnent pas nécessairement à elles-mêmes, elles doutent beaucoup de leurs capacités. Donc, elles ont vraiment besoin de savoir, entre guillemets, si j'ai bien fait.
- Tanguy El Mouahidine
Un besoin de validation de manière régulière.
- Aurore Charras
Exactement, tout à fait, ou voire certaines peuvent aussi s'auto-saboter, aller aussi à l'inverse, pour éviter d'attirer l'attention, genre oh si je reste bien dans mon coin tranquillement, on ne va pas me confier le projet, on ne va pas trop penser à moi vu que je ne m'en sens pas capable ou pas prendre des risques, pas oser décider par exemple, prendre des décisions lors d'un projet.
- Tanguy El Mouahidine
Du coup, ça fait partie un peu des différents signes qu'on a couramment. Peut-être que toi, ça t'est déjà arrivé ? Je pense qu'on est tous peut-être un peu sujet à ce syndrome, mais à des niveaux différents.
- Aurore Charras
Oui, je pense que ça touche un petit peu tout le monde à un moment ou à un autre. Il y a des chiffres qui disent qu'entre 60-70% des personnes sont sujettes régulièrement au syndrome de l'imposteur. Après, moi, ça m'est arrivé sur des projets qui peuvent être particulièrement stratégiques et structurants pour l'entreprise, ou des choses complètement nouvelles que je n'avais pas des... projets totalement nouveaux que je n'avais pas encore mené. Mais je travaille dessus, j'ai des moyens en tout cas pour passer outre.
- Tanguy El Mouahidine
Est-ce qu'il y a peut-être des personnes que ça touche plus que d'autres ?
- Aurore Charras
Les personnes qui naturellement n'ont pas confiance en elles, ça c'est sûr. Il y en a beaucoup, j'en ai beaucoup. C'est quand même assez courant. C'est des personnes qui peuvent aussi avoir le syndrome de l'imposteur, pas que dans le boulot. ça peut être aussi en général un manque de confiance, voire des stigmes de soi assez général dans la vie de tous les jours aussi. Les personnes qui sont de nature un peu anxieuses aussi, souvent, ça mène au syndrome de l'imposteur.
- Tanguy El Mouahidine
Quel va être le lien entre ce syndrome de l'imposteur et le sentiment de peur qu'on peut avoir ?
- Aurore Charras
C'est intimement lié à la peur, ça c'est sûr. Physiologiquement, le cerveau, il est câblé comme ça depuis à peu près la nuit des temps. La peur, elle est là pour vraiment nous avertir d'un danger. Donc voilà, si on remonte aux hommes préhistoriques, ça peut être vraiment la peur d'être coursé par un animal féroce. Et là, c'est très utile la peur, ça c'est sûr. Aujourd'hui, ça peut nous éviter de nous faire écraser par un bus. Donc c'est très bien quand même, la peur est une aide en tout cas. Et c'est vraiment inscrit dans le cerveau. La différence, c'est que le cerveau ne fait pas la différence entre une peur qui est réelle, qui est coursée par une bête féroce, ou une idée, une pensée qu'on peut avoir. Donc, la pensée, je vais me planter, c'est complètement différent de je vais me faire écrater par le bus. Oui,
- Tanguy El Mouahidine
oui.
- Aurore Charras
Donc, voilà, dans le cadre de la gestion de projet plus particulièrement, les personnes qui souffrent du syndrome de l'imposteur, elles ont vraiment cette peur-là de se dire, je vais être découverte, on va se rendre compte vraiment que je ne m'y accorde pas, je ne vais pas maîtriser. Ça peut complètement paralyser et conduire à éviter certaines situations, à procrastiner aussi. J'ai envie de faire… après ma réunion au dernier moment, je vais hésiter à recadrer, par exemple, dans une réunion, s'il y a des débordements, que voilà, le sujet des vies, on ne va pas oser recadrer, on ne va pas oser, je ne sais pas, demander des ressources supplémentaires, par exemple, si on ne peut pas prendre de décision, ou s'affirmer, ou se surinvestir, tout contrôler, genre, comparteur toute ma réunion, de travail, de voyage. Voilà, ce qui peut amener à une certaine rigidité parfois, et un manque d'écoute aussi, parce qu'on est tellement dans son truc qu'on n'écoute plus du tout à ce qui se passe et ce que peuvent dire les gens. Et du coup, ça peut mener ou à l'épuisement, ou vraiment à trop de rigidité, et finalement, à nuire finalement au projet.
- Tanguy El Mouahidine
Oui, c'est sûr que si on est trop dans un extrême ou dans un autre, ce n'est pas forcément bon.
- Aurore Charras
C'est ça.
- Tanguy El Mouahidine
Comment on peut identifier ces pensées, ces croyances limitantes qui vont être liées au syndrome de l'imposteur ?
- Aurore Charras
Comment on peut les identifier ? C'est les petites phrases qu'on se dit. En général, il y a un processus qui est une pensée, ça va générer une émotion, donc un comportement, et ça va renforcer un peu cette croyance-là. Si je me dis par exemple, je vais passer pour nul, ou je n'ai pas les compétences nécessaires, ou je ne sais pas mener une réunion, je ne sais pas négocier, je ne suis pas capable de gérer mon temps. toutes ces pensées là. La première étape c'est vraiment d'identifier ces petites phrases là. Alors moi j'ai des clients qui nomment cette petite phrase là un peu comme on a un Jimmy Cricket sur l'épaule. Il y a quelqu'un qui l'a appelé tata Ginette, on va garder tata Ginette, tata Ginette t'es toi. Donc de l'identifier et de s'en moquer un petit peu c'est une première étape en tout cas pour se rendre compte de ces petites pensées là qui peuvent nous nuire finalement et nous compliquer la vie.
- Tanguy El Mouahidine
Du coup, une fois qu'on a identifié la chose, comment on va faire et quelles sont les solutions qu'on peut mettre en place pour aller de l'avant et pour dépasser ce syndrome de l'imposteur ?
- Aurore Charras
Alors, il y a plusieurs choses. Alors, en bilan de compétences, c'est quelque chose, un sujet évidemment qui revient très souvent, la confiance en soi, le syndrome de l'imposteur. Donc, les choses que je peux faire et que les personnes peuvent faire aussi elles-mêmes, déjà poser les choses par écrit, ça peut être hyper intéressant. Ça permet de prendre un peu de distance sur tout ça. Ça peut être justement, je les encourage à faire le point sur leur réalisation et leurs compétences récentes, par exemple. On prend le dernier projet monnaie et comment vous l'avez mené, qu'est-ce qui s'est bien passé, qu'est-ce que vous avez fait. Donc, ça permet de prendre conscience de leurs forces, de leurs compétences, de leurs accomplissements et de renforcer leurs pensées, de manière purement objective.
- Tanguy El Mouahidine
Et du coup, en les écrivant, c'est ça ? Tu disais de passer à l'écrit. de lister, basiquement, comme à l'école, les différents points, c'est ça ?
- Aurore Charras
Exactement, donc ça aide à l'instant T pour la confiance en soi, et pour préparer un entretien annuel, c'est top aussi de prendre cette habitude-là, aussi, c'est intéressant. On peut aussi demander des feedbacks, soit aux personnes avec lesquelles on travaille dans le projet, soit à un supérieur, par exemple. et de leur demander qu'est-ce que, selon toi, sur le dernier projet, qu'est-ce que j'ai bien fait, qu'est-ce que tu as aimé dans ma manière de le mener. Donc, ça permet de dégager plutôt des qualités, des choses que nous, on n'aurait pas nous-mêmes vues. En bilan et de compétence, je vais un petit peu plus loin aussi sur tout le parcours professionnel. vraiment les guider dans l'analyse détaillée de leur parcours et vraiment leur permettre d'identifier leurs compétences clés, leurs qualités qui font qu'ils mènent leur projet à leur manière et que ça leur permet d'aller au bout de ces projets-là. Lister des réussites aussi, ça c'est intéressant, c'est un petit exercice que je peux vous conseiller aussi, même chaque soir, de se dire qu'est-ce que j'ai réussi aujourd'hui ? Ça peut être trois petites choses, ce n'est pas forcément des choses grandioses. Souvent aussi quand on a l'air syndrome de l'imposteur, on s'aperçoit que, on s'attend à devoir tout réussir, que tout soit absolument génial et merveilleux. Il y a plein de petites choses finalement dont on n'a pas conscience. Et de les lister comme ça et de se dire chaque soir qu'est-ce que j'ai bien réussi aujourd'hui, ça fait du bien et puis ça habitue le cerveau aussi à voir le positif parce qu'en général on voit tous les trucs, tout ce qu'on a raté.
- Tanguy El Mouahidine
Oui, ça me fait penser à la... à la boîte aux bonnes pensées et aux réussites que Leïla a données dans un épisode sur la gestion du stress. Et du coup, pour déstresser, revoir les réussites et les choses qui vont bien par la suite. Ça revient un peu à cette Ausha.
- Aurore Charras
C'est ça. Tout à fait. C'est ça la bonne nouvelle, c'est qu'on peut contrôler nos pensées.
- Tanguy El Mouahidine
Et du coup, tu en as déjà un. peut parler sur les mises en action ? D'autres choses à rajouter ?
- Aurore Charras
Ce qu'on peut faire aussi, justement, quand on identifie nos pensées un peu négatives à Parasite, c'est les remettre en question aussi. Si par exemple, vous êtes en train de vous dire et que vous repérez Tata Ginette qui vous dit ah là là, tu n'es vraiment pas à la hauteur sur ce projet c'est de se dire concrètement, je lis les preuves concrètes qui contredisent cette phrase Ça peut être intéressant de se dire, réobjectiver toujours et de se dire, qu'est-ce que j'ai déjà fait, qu'est-ce que j'ai déjà mis en œuvre qui font que oui, je peux être à la hauteur de ce projet-là. Ça, c'est un premier petit exercice qu'on peut faire et puis se focaliser aussi sur le positif. Ce que je disais, souvent, on ne voit pas ses qualités, donc c'est peut-être se dire, là, dans ce projet-là, quelle qualité que j'ai va m'être super utile pour réaliser ce projet-là. Ça peut être votre expertise, votre proactivité, ça peut être l'humour, ça peut être des choses très différentes. On va les avancer dans des réunions. Moi, j'aime beaucoup. C'est un peu ma boîte secrète. Son adaptabilité, la capacité à s'organiser, son empathie. Ça peut être plein de choses très différentes. Et de se dire, voilà, cette qualité-là, je me la note même sur un papier à côté de moi, je la mets sur un post-it. sur mon bureau et quand je sens que ça remonte, je me dis oui quand même. Je peux me servir de ça. Et puis éventuellement, ce qui peut aider aussi, peut-être pour relativiser, c'est de se dire, avoir un petit mantra, une phrase qui nous aide. Ça aussi, on peut la mettre sur son bureau et se dire, j'ai déjà réussi des projets avant, si vous en avez jamais mené, que c'est votre premier projet aussi, ça peut être, j'ai déjà. réaliser des choses difficiles dans ma vie et puis je m'en suis bien sorti. Voilà, ou j'ai mené un projet dans le perso par exemple, l'organisation d'un mariage par exemple,
- Tanguy El Mouahidine
c'est un projet en soi et un sacré projet. Ça peut être compliqué aussi, je pense.
- Aurore Charras
Exactement, avec tant de parties prenantes, plus ou moins faciles à mettre ensemble et donc ça peut être des choses qu'on a fait aussi dans sa vie perso et qui peut nous aider dans la vie pro.
- Tanguy El Mouahidine
Et peut-être un autre point, c'est est-ce qu'on peut transformer ce syndrome de l'imposteur en quelque chose de plus positif, mais arriver à peut-être capitaliser dessus pour être plus performant ou mieux faire les choses, je ne sais pas.
- Aurore Charras
Oui, on peut en faire un allié de ce fameux syndrome de l'imposteur. Par exemple, les personnes qui souffrent du syndrome de l'imposteur, elles ont plutôt tendance à compenser leurs doutes en développant beaucoup d'aptitudes pour le travail en équipe. Par exemple, c'est des personnes qui vont beaucoup. beaucoup s'appuyer, faire du lien avec les gens. Donc, se dire que ce doute-là s'en servait finalement pour plus favoriser le travail d'équipe et la collaboration. Donc, ça, ça peut être un bon point. Aussi, quand on craint de ne pas être à la hauteur, on peut aussi travailler plus dur, chercher à s'améliorer. Donc, être vraiment dans une dynamique d'amélioration continue de soi. Donc, ça peut mener à l'excellence aussi dans son domaine. Puis aussi, les personnes qui doutent d'elles-mêmes sont peut-être plus... plus réceptive aussi au feedback et aux nouvelles idées. vu qu'elles sont un peu dans ce doute. Donc l'humilité et l'ouverture d'esprit, c'est le syndrome de l'imposteur. Ça favorise aussi l'apprentissage.
- Tanguy El Mouahidine
C'est vrai que des fois, ça peut aider.
- Aurore Charras
Oui, c'est ça. C'est de se dire, OK, j'ai ce truc-là qui m'embête, mais il y a aussi toujours le bon revers de la médaille, c'est cette ouverture d'esprit-là aussi. Et puis, c'est les personnes qui sont souvent assez empathiques puisque c'est le regard de l'autre. Et finalement, ce syndrome d'imposteur, c'est une clé du regard de l'autre. Donc être plus empathique, plus ouverte, d'avoir ses insécurités, ça permet peut-être de repérer d'autres personnes qui en souffrent aussi, et peut-être de mieux les comprendre. Donc c'est toujours intéressant aussi d'être plus à l'écoute finalement.
- Tanguy El Mouahidine
Ok, ça fait un peu le lien avec ma question suivante, c'est qu'est-ce qu'on peut conseiller aux managers pour aider les gens dans leur équipe pour aider le syndrome de l'imposteur ?
- Aurore Charras
Alors ça c'est des choses, des petits conseils mais très généraux en tout cas. C'est déjà de créer un environnement qui soit favorable au dialogue, à l'écoute, que les personnes puissent vraiment communiquer ouvertement avec leur manager pour exprimer justement leurs craintes, leurs doutes sans avoir peur d'être jugé. Ça c'est important de pouvoir l'exprimer. Ça c'est général. Apporter aussi du feedback et notamment du feedback sur ce qui est positif. C'est important aussi pour moi un bon feedback c'est trois choses positives pour une négative. Donc c'est aussi apporter, peut-être se noter en tant que manager, ça il l'a bien fait je me le note et puis je vais pouvoir lui en parler la prochaine fois qu'on se voit. Noter aussi peut-être des retours des équipes projet qui n'auraient pas fait directement au chef de projet mais pouvoir dire ça, ça a été super apprécié. à apporter de ce feedback positif. Ça peut être sur les accomplissements des réussites, sur son investissement, qu'on a remarqué qu'elle s'était investie dans le projet, sur ses qualités. Ça peut être aussi accompagner les personnes, surtout si c'est des chefs de projet débutants. Peut-être plus les accompagner au début et leur donner petit à petit un peu plus d'autonomie et de latitude pour encourager ce développement et leur donner confiance, en donnant des objectifs réalistes surtout. et par étape aussi puisque souvent les personnes sujettes au syndrome de l'imposteur elles voient vraiment le bout et le haut de la montagne à gravir et c'est plus facile de gravir des petites collines que de monter les restes d'un coup donc ça c'est important et éventuellement si vraiment on sent que c'est quelque chose qui les empêche de prendre pourquoi pas préconiser un coaching ou d'être accompagné sur ce sujet-là.
- Tanguy El Mouahidine
Comment les repérer peut-être pour les managers ? Parce que ce n'est pas forcément évident non plus.
- Aurore Charras
Oui, oui, oui. Soit elles n'expriment pas vraiment leurs doutes, mais on sent peut-être qu'elles se roussent, elles se surinvestissent. D'un côté, on sent qu'elles s'épuisent, qu'elles sont complètement débordées et on sent qu'elles sont plus ou moins en panique parfois. Ça se sent. On sent qu'elle ne s'appuie trop, elle se désorganise aussi. Soit elle se surorganise, soit elle désorganise. On peut tomber dans un écueil ou dans l'autre, selon comment on fonctionne. Ou des personnes qu'on sent qui évitent aussi. J'ai eu des personnes que j'ai accompagnées en viande qui me disaient je me planque comme ça, si on évite de penser à moi, ce sera parfait C'est des signes comme ça, un petit peu, d'être à l'écoute surtout. peut se dire ou ne pas se dire mais le langage non-verbal parle beaucoup aussi.
- Tanguy El Mouahidine
Très bien, on commence à avoir pas mal fait le tour, tu as quelque chose à rajouter, une question que j'aurais oublié de poser ?
- Aurore Charras
Pour les personnes qui voudraient quand même ne pas voir que leur qualité et voilà aussi se dire pour progresser un petit dernier exercice, voilà c'est pour trois réussites par jour c'est bien. et peut-être une chose que la personne voudrait améliorer et pourquoi. Donc, se le noter aussi. Et puis, visualiser. Je crois beaucoup à la visualisation aussi. C'est-à-dire, comment ce serait si c'était fait, si j'avais réussi et que c'était top ? Et quelles toutes petites choses je pourrais faire différemment pour améliorer ce point-là la prochaine ? Ça, ça marche pas mal.
- Tanguy El Mouahidine
Très bien. Merci beaucoup.
- Aurore Charras
Avec plaisir.
- Tanguy El Mouahidine
Pour tous ces conseils, Aurore. J'espère que ça pourra aider des auditeurs qui... qui pourrait avoir le syndrome de l'imposteur.
- Aurore Charras
Exactement. Merci beaucoup.
- Tanguy El Mouahidine
Merci. Encore merci au ROR pour tous ses conseils et ses exercices pour dépasser son syndrome de l'imposteur. Vous avez des questions, une expérience à partager ? On poursuit l'échange sur LinkedIn. Cet épisode vous a été utile ? N'hésitez pas à le faire savoir en laissant un commentaire ou en mettant 5 étoiles sur votre plateforme préférée. Bonne semaine et à lundi prochain !