- Gauthier Seys
Voici 10 minutes, le podcast des français dans le monde, pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Je suis Gauthier Saïs et j'ai le plaisir de passer 10 minutes avec Fanny. Fanny, il faut que tu m'aides un peu sur ton nom de famille parce que c'est un nom de famille italien très compliqué. Vas-y, dis-moi.
- Fanny Di Domenicantonio
Fanny, di Domenicano.
- Gauthier Seys
Ah bah voilà, vous avez vu. C'est French Nanny London qui est à l'honneur. 10 minutes, le podcast des français dans le monde.
- Fanny Di Domenicantonio
francaisdanslemonde.fr
- Gauthier Seys
Dominique Antonio, c'est pas si difficile que ça finalement.
- Fanny Di Domenicantonio
Non, une fois qu'on l'a dit une fois, on l'a pour toujours.
- Gauthier Seys
Bienvenue sur l'antenne de la radio des Français dans le monde, Fanny. Merci. Et puis on remercie Florence de l'Expat Village qui nous a mis en relation. On va découvrir ta plateforme. Je vous inviterai à aller faire un petit tour sur le site. Mais est-ce que tu veux bien qu'on retourne dans la région lyonnaise pour débuter ce podcast ?
- Fanny Di Domenicantonio
Oui, donc du coup, je suis née à Lyon, en fait, de deux parents italiens. Mais moi, j'ai grandi à Lyon. Mes parents sont italiens, ils sont arrivés quand ils étaient petits en France. Et moi, j'ai grandi à Lyon toute ma jeunesse.
- Gauthier Seys
Oh, t'allais quand même en vacances sur les belles plages du sud de l'Italie ?
- Fanny Di Domenicantonio
Tous les étés, j'ai appris à parler italien sur la plage avec mes nouveaux copains que je me faisais tous les ans. Et donc, je suis vraiment très attachée à l'Italie aussi. De toute façon, j'ai l'air italienne, je suis brune, je suis bronzée. Voilà, ça ne m'a jamais quitté.
- Gauthier Seys
Et puis avec un papa qui est agent de voyage, assez vite, l'international va t'inspirer. Tu vas faire d'ailleurs des études dans ce cadre-là. Tu vas étudier à la fac de Lyon, puis venir dans les Hauts-de-France, à Lille, étudier chez Schema. Et puis ensuite, alors là c'est parti pour la découverte du monde, avec des stages et des expériences à Moscou, en Espagne, en Afrique du Sud. Là c'était obligatoire pour toi d'aller voir un peu partout sur la planète comment ça se passait.
- Fanny Di Domenicantonio
Je pense que c'était obligatoire. Mon père, son rêve depuis qu'il était petit, c'était de faire des tours du monde. Il a quitté l'école à 16 ans pour économiser, pour faire son premier tour du monde à 20, je crois. Donc, je pense que c'était dans mes gènes. Donc, c'était obligatoire. J'ai suivi la petite, la lignée familiale. Et donc, effectivement, je pense que c'était obligatoire, que j'avais vraiment très envie d'aller découvrir le monde, de commencer par mes stages, par étudier à l'étranger, et puis ensuite, mon premier job, du coup, ici à Londres.
- Gauthier Seys
C'est quoi ton meilleur souvenir de ces découvertes internationales ?
- Fanny Di Domenicantonio
Ah, c'est dur. Mais quand même, tu vois, là, tu m'as dit ça. Je pense que j'étais sur le scooter au Vietnam, dans le sud du Vietnam, avec mon partenaire actuel. Et je suis derrière, on est dans les petits marchés et il y a tous les gens dans les marchés qui me regardent et qui me touchent le nez, qui me disent que j'ai un grand nez. Et ça, c'était une super journée.
- Gauthier Seys
Ah d'accord, ok. Écoute, tripotage de nez au Vietnam, c'est retenu. Ton premier boulot, eh bien, ce sera à Londres. Tu t'y installes en 2010. Nous voilà en 2024, ça se passe plutôt bien, donc du coup, tu as adoré ton boulot. Je pense que tu as eu un petit coup de cœur pour un Anglais également, qui est devenu ton conjoint aujourd'hui. Ça fait 14 ans que vous êtes ensemble et vous avez trois enfants. D'ailleurs, Fanny, tu es british aujourd'hui.
- Fanny Di Domenicantonio
Je suis british de trois nationalités, donc française, italienne et british. C'est pas mal,
- Gauthier Seys
un beau triple passeport. Tu vis dans le quartier de Clapham.
- Fanny Di Domenicantonio
Clapham.
- Gauthier Seys
Je suis nul, c'est catastrophique. Clapham, décris-moi un petit peu, on est au sud de Londres, décris-moi un peu l'ambiance du quartier, chaque quartier londonien a ses spécificités ?
- Fanny Di Domenicantonio
Oui, on est dans le sud de Londres, c'est résidentiel, il y a beaucoup de parcs, c'est très vert, c'est très famille, donc il y a beaucoup, une très bonne communauté, puis il y a beaucoup d'écoles françaises, donc il y a une excellente communauté française ici, c'est vraiment très agréable d'habiter ici, on a l'impression que c'est un petit village, c'est super sympa.
- Gauthier Seys
Et à la maison, on mélange un peu l'anglais ? et le français. Tu tiens à ce que les trois enfants apprennent le français ?
- Fanny Di Domenicantonio
Oui. Donc, en fait, c'était important pour nous. Donc, l'anglais, je pense qu'ils l'auront, c'est sûr. On habite en Angleterre, mon conjoint est anglais. C'était important pour nous qu'ils aient le français. Donc, on a commencé quand ils sont nés à leur parler en français tous les deux, Ebrine et moi. Même si lui, il n'est pas complètement bilingue, c'était vraiment la langue pour parler aux enfants. Et voilà. Et les enfants vont dans des écoles un peu mixtes en anglo-français. Donc, du coup, ils ont un peu les deux.
- Gauthier Seys
Alors, on a parlé de papa qui est agent de voyage. Ta maman est un stit. adore les enfants et il va se passer un petit coup de théâtre après ta deuxième grossesse, une opportunité de reprendre une société qui s'appelle French Nanny London. Ça va se faire très vite, tu auras un coup de cœur et tu vas vite devenir chef d'entreprise.
- Fanny Di Domenicantonio
C'est ça, en fait, j'allais reprendre un travail que je faisais avant, donc j'étais chef de programme en fusion et en tétition et puis j'ai une copine qui me dit Fanny, Valentine vend sa boîte et là d'un coup, je me dis, en fait, c'est pour moi. C'était dans l'éducation, c'était à l'international, entre la France et l'Angleterre. C'était l'opportunité pour moi d'avoir ma propre entreprise. Donc en une semaine avec Valentine, on s'est mis d'accord. On a eu un coup de cœur d'ailleurs, amicales toutes les deux, c'est maintenant la marraine de ma dernière fille. Donc ça a été vraiment un coup de cœur et ça a été presque le destin, ça m'est tombé dessus. Et je suis vraiment contente d'avoir repris l'agence il y a maintenant presque quatre ans.
- Gauthier Seys
Et comment tu te souviens que c'était un 15 décembre ?
- Fanny Di Domenicantonio
Parce que je me rappelle que c'était juste avant les vacances de Noël et qu'on a finalisé le deal. Elle était au Noël avec toute sa famille et que vraiment, c'était pas du tout le moment de faire ça, en fait.
- Gauthier Seys
Alors, il s'est passé une petite évolution, comme son nom ne l'indique pas. Sur French Nanny, on ne trouve pas que des French Nanny. Tu as ouvert avec des Espagnols, des Italiens. Tu as ouvert le champ des possibles.
- Fanny Di Domenicantonio
Oui, c'est ça. Donc, en fait, au début, l'agence était vraiment spécialisée sur French Nanny's London. Et maintenant, on peut vraiment trouver des nounous de toute nationalité pour les familles. On s'est rendu compte qu'il y a des familles francophones, surtout quand elles arrivent à Londres. En fait, elles n'ont pas toute envie du tout d'avoir une nounou française. Certaines, oui, parce qu'elles ont peut-être leurs enfants en école anglaise et d'autres. Il y a peut-être un papa épaniole, une maman française, un papa grec, une maman française, etc. qui ont envie juste d'apporter d'autres langues à la maison pour leurs enfants. Donc, on peut effectivement les aider.
- Gauthier Seys
Alors, on va sur french-nanny-london.co.uk. Et là, on peut faire une recherche. Comment ça se passe ? Tout est en ligne ?
- Fanny Di Domenicantonio
Alors, non. Une fois qu'on va sur le site, si on rentre en contact, tout ça après, c'est par téléphone. Donc, nous, on va discuter avec vous. Justement, on n'est pas un portail. On n'est pas un portail où les parents doivent chercher eux-mêmes. On va faire le travail pour eux. Donc, on parle aux parents, on discute de la recherche, des exigences. du nombre d'enfants, de la localisation, etc. Ensuite, nous, on va parler avec nos candidats, parce qu'on a déjà interviewé, nous sommes déjà dans le sein de l'agence, on a déjà interviewé, on a checké les documents, les références, etc. Et on va présélectionner les candidats pour les parents et leur envoyer notre sélection. Ensuite, tout se fait par téléphone ou par e-mail.
- Gauthier Seys
Très bien. Alors, on a aussi beaucoup d'auditeurs sur Londres. Peut-être qu'il y a des futurs nounous qui pourraient vous rejoindre aussi. Avec un petit warning, c'est que si vous voulez devenir nounou aujourd'hui à Londres, depuis le Brexit, tu m'as dit que c'était terminé, le job nounou n'est plus dans la liste.
- Fanny Di Domenicantonio
Oui, malheureusement, avant c'était super, il y avait plein d'auxiliaires de puricultrices. de personnes avec des bas facs qui venaient sur Londres qui pouvaient trouver un travail. C'est vrai qu'aujourd'hui, depuis Brexit, ce n'est plus possible d'arriver de France. Donc, on travaille, en tout cas pour les nannies européennes, francophones, hispanophones, etc., qu'avec des nounous qui ont déjà le droit de travail. Alors, les étudiants peuvent, eux, travailler jusqu'à 20 heures par semaine. Donc, on a beaucoup d'étudiants aussi qui ont de l'expérience avec les enfants. Mais il n'y a pas de nouvelles personnes qui peuvent venir de France. Alors,
- Gauthier Seys
il y a des super témoignages sur le site web. Si tu devais donner le plus gros des avantages de ta société pour ceux qui vont passer par toi, ce sera quoi ?
- Fanny Di Domenicantonio
C'est que nous, on a vraiment accès à des profils de nannies qu'on ne trouve pas. On a, au sein de l'agence, 95-98% des nounous francophones de Londres. Déjà, si on cherche des nounous francophones, on peut être sûr qu'avec nous, on va pouvoir trouver, en tout cas, on va pouvoir avoir accès à des profils qu'on ne trouvera pas sur d'autres plateformes. Donc, on... Donc, je dirais, notre force, tout de même, c'est qu'on connaît le marché. On connaît le marché, on peut aiguiller les parents sur comment adapter leur recherche pour trouver un profil. Parce que parfois, quand on est parent, on veut un nounou de 3 à 6 du lundi au vendredi. Bon, mais peut-être que pour trouver le bon profil, il faut adapter sa recherche. Et nous, on va être là pour pouvoir aiguiller les parents pour peut-être changer les recherches, adapter les recherches, pour trouver le bon profil qui va pouvoir matcher leur demande.
- Gauthier Seys
Quatre ans après avoir repris la société aujourd'hui, tu es une chef d'entreprise heureuse, Fanny ?
- Fanny Di Domenicantonio
Oui, franchement, oui. Je suis très heureuse. On a eu un troisième enfant. Maintenant, à l'agence, on est cinq. Enfin, voilà, ça s'est développé. Tout va bien. J'ai créé une vraie communauté aussi avec d'autres entrepreneurs et dans la vie londonienne au niveau des entrepreneurs et des gens qui... qui sont ici autour de cette communauté française. Quand on rentre dedans, on se rend compte que tout le monde est là dans l'entraide. Tu parlais de Florence tout à l'heure dans l'Expat Village, mais ce soir, il y a un événement avec le Petit Journal, avec les trophées de Londres. En fait, tout le monde se connaît, tout le monde s'entraîne et ça, c'est vraiment agréable de faire partie de ça.
- Gauthier Seys
Il faut dire qu'il y a quand même une énorme communauté de Français sur la capitale anglaise.
- Fanny Di Domenicantonio
Oui, moi, je ne vois pas encore vraiment l'impact de Brexit. Oui, il y a moins de gens qui sont venus, mais il y a encore vraiment beaucoup de familles.
- Gauthier Seys
Et puis ma dernière question, Fanny, avec cette inspiration internationale qui est présente dans tout ton début de parcours. Aujourd'hui, on a l'impression que les racines se sont un petit peu installées au Royaume-Uni. Ça veut dire terminer l'expatriation pour toute la famille ?
- Fanny Di Domenicantonio
Je pense que l'expatriation en dehors de la France et de l'Angleterre, peut-être. Parce qu'en fait, je pense que la famille, c'est trop important. Même pour moi, je voudrais vraiment souvent revoir mes parents, rentrer en France, etc. Un jour peut-être aller en France, peut-être, on verra. Après, mon conjoint, il n'est pas complètement bilingue, donc il faudra voir. Mais en tout cas, ce que j'essaie de faire, c'est de ramener ces racines franco-italiennes à la maison. Ma fille s'appelle Jouir, j'essaie de leur apprendre un peu l'italien. Voilà, en tout cas, les racines internationales, j'essaie de les amener quand même dans notre cocon ici.
- Gauthier Seys
Et quand les enfants vont grandir, s'ils viennent te voir en disant Maman, je veux parcourir le monde tu les inciteras à le faire ? Oh là là, tu m'as regardé ! La maman qui m'a acheté un regard, c'est-à-dire Pourquoi tu donnes ce genre d'idée ?
- Fanny Di Domenicantonio
C'est pour ça que j'en ai fait trois, il y en aura au moins un qui restera à côté de moi.
- Gauthier Seys
Très bien, écoute, garde le podcast pour dans quelques années. Merci beaucoup, en tout cas content d'avoir fait ta connaissance. et contente de découvrir et de partager ce podcast auprès de nos auditeurs French Nanny London. Je te souhaite le meilleur, tu salues toutes tes équipes et un bonjour à toute la petite famille.
- Fanny Di Domenicantonio
Merci beaucoup,
- Gauthier Seys
merci.