- Speaker #0
La radio des français dans le monde.
- Speaker #1
Un son. Pour la troisième fois, on retourne dans le sud de l'Espagne. Retrouvez Paul Pierroux-Tarento, responsable de la ligne éthoriale de Le Petit Journal en Espagne. Paul, bonjour.
- Speaker #2
Bonjour Gauthier.
- Speaker #1
Bon, ça va un peu mieux depuis dimanche, je pense que t'as pu dormir un peu. On reprend ses esprits dans le sud de l'Espagne.
- Speaker #2
Écoute, peut-être un peu, oui, petit à petit, mais il faut quand même dire qu'on est encore très traumatisés par tout ce qui s'est passé. Et je dois dire qu'il y a encore beaucoup, beaucoup de choses. L'essentiel, d'ailleurs, est d'affaire. Là, pour l'instant, on n'en est qu'au balbutiement du début d'une réponse à peu près cohérente de la part de l'État.
- Speaker #1
Dimanche, on s'est quitté, tu étais en alerte rouge. On parlait de fortes pluies. Alors finalement, il y a eu moins de pluies. Pluie que prévu, c'est plutôt tombé sur la zone catalonne du côté de Barcelone.
- Speaker #2
Oui, tout à fait. Donc, a priori, pour la région valencienne, jusqu'à nouvel ordre, il n'y a pas d'alerte et en tout cas pas de risque majeur d'inondation.
- Speaker #1
Alors, tu me disais la boue sèche, mais c'est l'insalubrité qui prend le dessus. Égouts à ciel ouvert, ordures, rails, il y a des risques de problèmes sanitaires aujourd'hui. Écoute,
- Speaker #2
oui, c'est la conversation. On avait avec quelques habitants, il y a quelques heures, dans un village qui s'appelle Benetousserre. Et si tu veux, dans ce village, en effet, qui est l'un des villages touchés, on pourrait dire que c'était vraiment un cloaque, c'est-à-dire que des égouts absolument partout, des égouts à ciel ouvert, exactement comme tu as dit, et des ordures absolument qui jonchaient le sol partout, des rats, et donc se pose quand même la question sanitaire, je pense. D'autant qu'il y a, comme je le disais aussi hier, je crois, énormément de volontaires qui donnent de leur temps et de leur énergie pour déblayer le sol, essayer d'aider les habitants sur place. Et ces gens-là sont peut-être potentiellement des vecteurs aussi en suite de, je ne dirais pas de maladie, mais en tout cas, voilà, ils rentrent chez eux le soir et eux-mêmes d'ailleurs étaient assez inquiets.
- Speaker #1
On l'a vu dimanche, les services de l'État ont du mal à réagir rapidement. Là maintenant, l'Espagne communique sur plus de 15 000 membres des forces armées. Tu les vois, ils sont là, ça y est ?
- Speaker #2
Alors oui, on peut quand même considérer qu'enfin, quasiment une semaine après les événements, on voit vraiment l'armée se déployer, investir les lieux, les zones touchées. On peut voir également les centres de soins ouvrir. Notamment, il n'a ouvert qu'aujourd'hui, par exemple, dans le village de Benetousserre. ce qui est quand même tardif aussi. Mais voilà, en tout cas, on peut considérer que maintenant, il y a une réponse, je ne dirais pas totalement organisée et coordonnée, parce qu'on voit bien que c'est encore très lacunaire. Mais en tout cas, oui, on sent que l'État est plus présent qu'hier ou avant-hier, ça c'est sûr.
- Speaker #1
Côté bilan, nous sommes le mardi, il est 16h20, heure de France. On est toujours à 219 morts. Étrangement, il n'y a pas de chiffre officiel concernant les disparus.
- Speaker #2
Oui, en tout cas, pas à ma connaissance. C'est-à-dire que... Le bilan humain n'a quasiment pas évolué, je crois. Et quant aux disparus, beaucoup soufflent et disent que, beaucoup de personnes me disent qu'on peut estimer leur nombre à quelques milliers. Je ne sais pas quoi en penser, mais il me semble quand même que plus les jours passent, moins la probabilité de les retrouver est grande.
- Speaker #1
Merci Paul pour ce nouveau point depuis Valence. J'espère que les choses vont commencer à rentrer un peu dans l'ordre. Et bon courage à tous, du coup.
- Speaker #2
Merci. Merci beaucoup, Gauthier. À bientôt.
- Speaker #3
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