- Speaker #0
Salut et bienvenue dans ce nouvel épisode de Vivre à Première Chose. C'est quoi Vivre à ? Bonne question, c'est le seul et unique podcast qui fait le tour des destinations préférées des Français expatriés à travers le monde. Voilà, c'est clair. Il y a déjà une vingtaine de villes disponibles, disponible sur la page vivre-a-de-francais-dans-le-monde.fr. Et cette semaine, c'est une destination différente que je vous propose. Nous partons en Ile-de-France. En tout cas, c'était son nom jusqu'au début du 19e siècle. Désormais, on l'appelle l'Île Maurice. Musique Et on va y passer un bon moment, à peu près 30 minutes, parce que c'est un petit bout du monde qui n'est pas tout à fait comme les autres et parce qu'à chaque fois qu'on me propose de parler de l'île Maurice, j'essaye de prolonger le plaisir le plus possible. Il n'y a pas de raison. Au programme de ce dépaysement En total, la belle histoire de Marie qui vit sur place depuis 2004, qui est pas mal impliquée dans les associations locales et qui va partager avec nous sa vision réaliste de la vie là-bas, ce qui peut manquer parfois quand on parle de ce genre de destination paradisiaque. Et puis pour commencer maintenant, je vais accueillir Virginie. Virginie Giroux, c'est notre invitée fil rouge tout au long de cet épisode. Elle vit aussi sur place depuis 4 ans, elle y a créé sa boîte et elle a également beaucoup de choses à nous dire sur l'île Maurice.
- Speaker #1
Vous écoutez Vivre A, animé par Olivier Joffry.
- Speaker #0
Sur la radio des Français dans le monde. Bonjour Virginie.
- Speaker #1
Bonjour Olivier.
- Speaker #0
Alors je dis souvent merci de nous rejoindre à mes invités lorsque je démarre l'épisode, mais là ce serait plutôt merci beaucoup de nous accueillir sur cette île magnifique. Quelle belle destination. Comment tu es arrivée là-bas Virginie ? Tu nous en dis un peu plus sur ton parcours avant de rentrer dans le vif du sujet ?
- Speaker #1
Oui bien sûr. Alors déjà merci de m'accueillir dans le podcast. Avant Maurice, je vivais en Côte d'Ivoire, à Abidjan. D'accord. J'ai un parcours de plus de 30 ans dans la communication et le marketing. Je me suis orientée sur le digital depuis une douzaine d'années. Donc ça me laisse l'opportunité de travailler à distance, ce qui me permet de vivre où je veux et ce qui est quand même plutôt appréciable. Donc après la Côte d'Ivoire qui est un pays extrêmement effervescent, On avait envie avec mon mari d'une destination un peu plus douce. En fait, l'île Maurice s'est imposée assez naturellement pour différentes raisons. D'abord parce qu'on est golfeur. On avait déjà eu l'occasion de venir faire des compétitions de golf à Maurice et ça nous avait beaucoup plu. Ensuite parce qu'on y parle français et ça, ce n'est pas anodin. Et puis, le décalage horaire n'est pas très important, donc ça me permettait de continuer de travailler avec des clients ivoiriens à l'époque et aussi des clients français, bien qu'on soit quand même relativement éloignés, parce qu'on est à 12 heures d'avion. finalement ça reste loin, mais avec une amplitude horaire qui est assez similaire à celle de mes clients. Donc pour moi, assez confortable. Donc on a eu l'idée de venir faire un repérage pour déjà valider, la destination parce qu'en fait quand on est touriste on a une visibilité relativement restreinte d'un endroit finalement et surtout quand on est golfeur parce qu'on fait hôtel, golf, éventuellement quelques sorties bateau mais finalement on ne connaît pas du tout la vie sur place donc on s'est dit allez allons voir ce qui se passe à Maurice et puis essayons aussi de découvrir les différents endroits de l'île où nous pourrions nous installer parce qu'en fait ça c'est quand même assez important, bien que Maurice soit une petite île finalement. Chaque région a sa personnalité, a son fonctionnement. Et nous, on hésitait entre l'Ouest et le Nord. Donc, on est venu en repérage, on s'est posé à l'Ouest, puis on est allé dans le Nord. Et là, on a définitivement eu un coup de cœur pour le Nord. Donc, aujourd'hui, on est installé dans le Nord. Pourquoi ? Qui nous semble être la zone la plus urbaine, on va dire. On retrouve des restaurants, des bars, des endroits de vie sociale en fait. Et puis, on va dire que le climat, je trouve, est plutôt très sympa dans le nord aussi. Donc finalement, ça correspondait à différents points qui nous ont séduits. Il y a aussi peut-être plus d'expats dans le nord, donc l'opportunité aussi de croiser différentes nationalités. Le sud est quand même très sauvage. L'Est est aussi sauvage et plutôt réservé à la partie hôtelière. Et l'Ouest était aussi sympa, mais plus, on va dire, famille avec des enfants. Et nous, on n'a plus d'enfants autour de nous. Donc voilà, on avait envie d'une vie sociale un peu plus riche.
- Speaker #0
Et tu parlais de ton boulot dans le digital tout à l'heure. Donc tu as créé ta boîte, je crois, c'est ça ?
- Speaker #1
Alors moi, j'ai opté pour un statut self-employed, qui est en fait le pendant du statut auto-entrepreneur. Oui. qui permet, moi je suis consultante aujourd'hui, c'est-à-dire que pendant les 15 dernières années de ma vie professionnelle, j'ai eu des agences. en France et en Côte d'Ivoire. Et là, pour un peu plus de souplesse, j'ai préféré être consultante et je travaille avec des sociétés mauriciennes et des sociétés françaises. Ce statut, en fait, me permet de travailler pour des sociétés mauriciennes. C'est important. Et ça me laisse toute la liberté de gérer mon emploi du temps comme je le souhaite, ce qui est plutôt plaisant.
- Speaker #0
Ça me paraît une vie plutôt sympa.
- Speaker #1
C'est super sympa. Franchement, la vie est très agréable ici. On a décidé de s'installer à côté de Grand B, tout près d'une forêt, dans une maison individuelle. Parce qu'en fait, la particularité ici, c'est que si on veut acheter une maison, Il faut rentrer dans des programmes dédiés aux étrangers. Donc nous, pour l'instant, on est en location et on a trouvé une maison indépendante avec un grand jardin luxuriant qui est tout près d'une forêt. Donc on peut sortir balader nos chiens. C'est vraiment très, très appréciable. Et on est à 10 minutes de Granby. Granby qui est la ville côtière touristique où autour, on a différentes villes avec des restaurants et pas mal d'animations. Donc c'est sympa.
- Speaker #0
Très bien, ça ne donne pas envie du tout. On n'est pas jaloux, nous, ici, sous la pluie. Et on en sait un petit peu plus maintenant sur ton parcours, on va pouvoir commencer la visite dans un instant.
- Speaker #1
Alors
- Speaker #0
Virginie, tu as visité quoi en premier quand t'es arrivée sur place il y a quelques années ? Quels sont les essentiels touristiques tu dirais pour l'île Maurice ?
- Speaker #1
Alors, les essentiels touristiques, on va évidemment parler des différentes plages, parce que je crois que quand on vient à Maurice, on pense tout de suite plage paradisiaque. Et effectivement, il y a de nombreuses plages tout autour de l'île, avec des particularités en fait. Chaque côte a sa particularité. Ce que je trouve pour ma part assez magique, c'est que dès qu'on se rapproche... de ce lagon turquoise, on en prend plein les yeux. Et j'ai envie de dire que chaque fois, ça me fait le même effet waouh. C'est-à-dire que chaque fois que je vais à Grand B et que je longe la route côtière, c'est juste magnifique. Rien qu'en en parlant, ça me fait des frissons. On ne s'en lasse pas. C'est juste super beau. Après, les essentiels, il y a quand même beaucoup de rando à faire. Alors effectivement... Maurice est peut-être moins connu pour ses randos que La Réunion, qui est l'île voisine. Néanmoins, il y a beaucoup de balades à faire, ça c'est très sympa. Et puis à chaque fois, on se retrouve en haut d'une montagne, et ça offre une vue absolument incroyable, la plupart du temps à 360 degrés, sur les côtes, Port Louis, ça c'est assez chouette aussi. On a fait des sorties bateau évidemment pour aller sur l'île plate où là on peut passer une journée super sympa dans une petite île très sauvage. Et si on choisit un bon prestataire, il va nous concocter un petit barbecue en retrait de la plage. Il va nous expliquer un peu l'histoire de cette île, montrer des oiseaux. Ce sont des petites expériences nature très sympas. Après les essentiels, il y a pas mal de gens qui vont voir les dauphins. il y a aussi la possibilité de voir des balais à la bonne période. Alors moi, je n'ai pas fait ça parce que ce n'est pas trop mon truc. Mais je sais que beaucoup de touristes le font. Après, c'est vrai que nous, comme on est golfeurs, on passe beaucoup de temps au golf. Et comme on a 13 golfs ici, c'est juste incroyable parce que chaque fois, on peut aller sur un parcours différent qui varie quand même grandement les plaisirs. Parce que souvent, quand on est en France, on a un parcours et on joue toujours sur le même parcours. Là, chaque semaine, on dit tiens, on va aller à Belmar, tiens, on va aller à Montchoisy, Et tchao, valeu. à l'île Auxerre. L'île Auxerre, par exemple, c'est un parcours qu'on rejoue en bateau. C'est juste magique. C'est-à-dire que tu es sur l'embarcadère avec ton sac de golf et tu prends un petit bateau qui t'amène sur l'île Auxerre pour jouer au golf. Donc ça, c'est quand même juste incroyable. Pour des golfeurs, c'est juste exceptionnel parce que chaque parcours est un vrai bonheur. Voilà, les essentiels. je crois que les essentiels c'est aussi Goûter à la vie mauricienne, la cuisine mauricienne, dénicher des petits endroits où on va se manger un plat mauricien, une angouste, un poisson juste pêché. C'est aussi la vie sur une île en fait, c'est d'être à l'écoute. de tout ce qu'on peut découvrir qu'on ne connaît pas. Nous, avec mon mari, on a beaucoup voyagé, on a vécu dans différents pays. Donc on a cette curiosité. On n'est pas venu juste parce qu'il fait beau et qu'il y a la mer.
- Speaker #0
Alors on est d'accord, l'île Maurice, on le sent dans ta description, c'est le côté nature qui ressort beaucoup. Là, on commence à parler d'autres choses dans les essentiels touristiques comme la gastronomie. Il y a moyen aussi d'en savoir un petit peu plus, par exemple, sur l'histoire de l'île Maurice ?
- Speaker #1
Bien sûr. C'est vrai que je n'y pense pas parce que c'est le genre de choses qu'on ne fait pas régulièrement. En revanche, chaque fois qu'on a des amis de passage, parce que quand on vit en Côte d'Ivoire, pas grand-chose. Tout le monde vient vous voir. Quand on vit à l'île Maurice, c'est un petit peu plus attractif.
- Speaker #0
Curieusement.
- Speaker #1
Donc là, effectivement, quand on a des visiteurs qui viennent de France ou d'ailleurs, c'est vrai qu'on essaie de les orienter sur des activités pour en savoir plus, et notamment... On a par exemple des domaines historiques qui se visitent, des maisons coloniales qui permettent de découvrir le style de vie de l'époque, des domaines agricoles aussi qui se découvrent, on a quelques musées, on a un musée océanique. Il y a différents sites touristiques qui permettent effectivement de comprendre l'histoire, de comprendre un certain nombre de choses. la vie sur place donc c'est Par exemple, on a des domaines comme le domaine des Aubineaux, qui est une maison coloniale qui appartient à la même famille depuis deux siècles, ou trois, le domaine de Saint-Aubin, qui est un domaine agricole, mais qui a aussi une maison coloniale et qui offre tout un environnement avec une maison de la vanille, de la dégustation de rhum, il y a le domaine de Bois-Ferry aussi, qui permet de découvrir une plantation de thé avec une usine, comprendre l'histoire, la fabrication, l'atelier du sucre, qui permet de comprendre aussi l'histoire de la canne à sucre il y a énormément de choses à découvrir et c'est vrai que quand on vit sur place on ne le fait pas forcément tout de suite parce qu'on se dit on a le temps et on attend de recevoir des amis pour le faire avec eux,
- Speaker #0
c'est un peu comme ça qu'on a choisi de fonctionner nous J'ai l'impression qu'il y a moyen facilement de sortir des chemins battus si on veut vraiment en savoir plus
- Speaker #1
Oui, complètement. Et puis, en fait, ça dépend aussi de la structure familiale. C'est-à-dire qu'on a des copains qui ont des enfants, eux, ils vont être orientés plus sur des parcs animaliers, plus sur des parcs avec des activités. Nous, on fait moins ce genre de choses, mais c'est vrai qu'il y a plein de possibilités. Alors,
- Speaker #0
qu'est-ce que toi, Virginie, tu fais ? Je ne sais pas, tu es en week-end, par exemple. tu as envie de te poser quelque part dans un endroit sympa que tu aimes bien. Est-ce que tu as des bonnes adresses à nous filer ou tu ne veux absolument pas les partager pour être tranquille ?
- Speaker #1
En fait, on fait vraiment plein de choses différentes. Alors comme je l'ai dit, on joue beaucoup au golf évidemment. Alors quand on joue au golf, ça prend pas mal de temps. Si on part à l'île de Serre, on part pour la journée. Un exemple, on part le matin à l'île de Serres de très bonne heure, on joue 18 trous. À la fin du parcours, l'île de Serres a un restaurant de plage. Donc on rejoint ce restaurant, on est sur une plage presque déserte avec une petite cuisine qui fait des grillades en bord de mer, c'est juste magique. Et on part faire une balade, si on va au Morne, on part le matin, c'est dans le sud, on va faire la balade du Morne, on revient, ça nous prend aussi une bonne journée. Si on fait une sortie bateau, c'est pareil en fait, on part de bonne heure le matin, on revient vers 16h. Après, il y a aussi la possibilité, par exemple, de passer une journée dans un hôtel et on va se baigner dans l'océan. On peut faire du paddle, on peut faire du kayak, on peut faire des petits voiliers, des petits hobbycats. On peut déjeuner sur place, on a un service boisson, snacking. Donc ça, c'est des activités assez sympas. Et j'ai même un couple d'amis qui a des enfants qui a pris un abonnement dans un hôtel. et du coup ça leur donne accès quand ils veulent avec leurs enfants et ce qui fait que le week-end, souvent le samedi ou le dimanche, ils passent la journée comme ça, ce qui est super sympa parce qu'ils se retrouvent dans un site plutôt confortable, assez préservé. Ils ont toutes des infrastructures transat, serviettes, boissons, donc c'est sympa et puis pour les enfants c'est hyper sécure, donc ça c'est top.
- Speaker #0
Le pays l'est, sécure, comme tu dis.
- Speaker #1
Ah oui, complètement. Nous, en tout cas, à aucun moment, on se sent en insécurité. Il y a de nombreuses caméras partout sur les axes routiers. Mon mari circule beaucoup à moto. Quand il va faire une course, il laisse son casque posé sur la moto et il n'y a aucun souci.
- Speaker #0
Donc le paradis, l'île Maurice, ce n'est pas une légende, j'ai l'impression.
- Speaker #1
Non, ce n'est pas une légende. Alors après, j'ai envie de dire aussi que, comme partout, il y a des avantages et des inconvénients.
- Speaker #0
Quels seraient tes trois principaux inconvénients, par exemple, à l'île Maurice ?
- Speaker #1
Pour moi, le principal inconvénient, c'est la circulation. Et dans cette circulation, j'entends deux choses. La première, il y a beaucoup d'embouteillages, contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, parce qu'il y a des axes qui sont encore sur deux voies. et C'est très chargé, à des heures de début de journée ou de fin de journée. Le deuxième point sur la circulation, c'est la conduite. Alors, la conduite parce qu'on conduit à gauche, donc ça, il faut s'habituer. Mais bon, ça, ça s'apprend. La deuxième chose, c'est que les Mauriciens ne conduisent pas très bien. Je ne vais pas me faire des amis en disant ça, mais je crois que c'est un secret pour personne. Ils s'arrêtent n'importe où, n'importe comment. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de trottoir ici. Donc, si on décide de s'arrêter pour s'acheter un paquet de cigarettes ou un rôti, un rôti, c'est un petit snacking que les Mauriciens achètent pour déjeuner. Mais ils posent la voiture devant le marchand et voilà, ils sont au milieu de la route. Et si toi, tu es derrière, tu es obligé d'attendre pour les contourner. Ça, c'est vrai qu'on n'est pas trop habitué à ce genre de choses.
- Speaker #0
Ce n'est pas le même rythme.
- Speaker #1
Voilà, il faut s'adapter. Après, le deuxième point qui me vient, c'est les chiens errants. Oui. Il y a énormément de chiens errants. Alors moi, je suis... Comment dirais-je ? J'aime beaucoup les animaux. Donc, ça me fait de la peine de voir tous ces chiens errants. Et d'ailleurs, à ce titre, j'ai recueilli deux petites femelles qui avaient été jetées sur mon chemin. Elles avaient à peine un mois. Et un soir, je suis rentrée, je suis tombée sur ces deux chiots. Je ne pouvais pas les laisser. Enfin, j'ai bien essayé de les laisser, mais c'était contre nature. Donc, j'ai finalement décidé Merci. récupérées, mais ça c'est monnaie courante. En fait, les gens ne font pas stériliser leurs chiennes par manque de moyens, bien qu'il y ait aujourd'hui beaucoup d'associations qui stérilisent gratuitement. Donc comme il y a beaucoup de chiens errants, il y a beaucoup de reproduction et cette reproduction, en fait, elle se répartit partout dans la nature et c'est dommage. Mais bon, je pense que ça tend à s'améliorer. Et puis, le troisième point, c'est évidemment Merci. tout ce qu'on n'a pas, c'est-à-dire tout ce qu'on ne trouve pas parce qu'il n'y en a pas. Alors moi, j'ai envie de te dire que j'aimerais bien manger des huîtres. Il n'y en a pas. Enfin, en tout cas, pas les huîtres qu'on a l'habitude de manger en France. Donc voilà, c'est des petites choses comme ça. Mais ça, c'est dès lors qu'on s'expatrie, on s'expose aussi à des manques, évidemment.
- Speaker #0
En tout cas, ce sont les aspects touristiques, les avantages, les inconvénients. Il y a toujours les deux dans une destination de toute façon. Merci pour ce premier aperçu de l'île Maurice. Virginie, on te retrouve dans un instant. pour aborder les autres aspects de la vie mauricienne, la culture, les habitants, le travail, assorti pourquoi pas de conseils pour mieux s'intégrer aussi quand on décide d'aller vivre là-bas, dans ce petit bout du monde. Et avant cela, une autre belle histoire, celle de Marie, qui elle aussi a décidé de partir vivre ailleurs. Et quand il s'agit de l'île Maurice, le mot ailleurs prend tout son sens. Écoutez son témoignage maintenant, recueilli par Gauthier.
- Speaker #2
10 minutes. Le podcast des Français dans le Monde. Aujourd'hui, je vous invite à le faire, tapez Il Maurice sur le moteur de recherche de votre choix et vous allez voir ces photos qui devraient vous faire un bien fou. Bonjour Marie.
- Speaker #3
Bonjour, je suis ravie de votre invitation à l'antenne.
- Speaker #2
Je suis très content de passer un petit moment avec toi. On va parler de cette fameuse Il Maurice, il y a deux heures de décalage avec l'heure française, il y a un peu plus tard chez toi. Ça s'appelait l'île de France de 1717 à 1814. j'ai l'impression que toute la planète s'est arrêté sur cette île ?
- Speaker #3
Oui, effectivement. Il y a eu, au point de vue historique, si on refait un tout petit peu d'histoire très rapidement de l'île Maurice, il y a eu un premier passage des Arabes qui ont positionné l'île sur une carte. Ensuite, il y a eu les Hollandais, mais qui ne sont pas vraiment intéressés. Ils se sont pourtant arrêtés pendant un siècle, mais c'était plus une transition entre leur colonie et leur territoire qui était en Afrique du Sud. Enfin, c'était sur la route des Indes, il faut dire. Après, hollandais il ya eu les français qui eux avaient la ferme intention en 1710 de s'installer ils ont fait venir un gouverneur c'est devenu une escale très prisé et ce gouverneur très connu qui s'appelait la bourdonnée a fait c'était un visionnaire il a fait énormément de choses pour cette île et il avait vraiment une vision qui a permis de développer très rapidement et puis en il ya la fameuse bataille après en 1810 de vieux grand port parce que les anglais convoitait aussi lille depuis longtemps et cette bataille les français l'ont gagné mais c'était de courte durée parce que trois mois après les anglais sont arrivés par surprise par le nord et ont pris lille mais alors ça s'est fait d'une façon très harmonieuse il ya une capitulation charmante on peut dire entre guillemets parce que les anglais ont permis aux français de garder leurs terres de garder leurs esclaves il ya eu beaucoup d'esclaves à cette époque là qui ont qui cultivait la canne à sucre. Et donc, c'est pour ça que jusqu'à présent, d'ailleurs, on parle toujours en français dans l'île, malgré la longue présence des Anglais. Et puis après... Oui,
- Speaker #2
c'est ça, mais j'allais dire ensuite, les Anglais, ils se sont un petit peu installés, c'est rentré dans le Commonwealth. Et puis on parle de ça aujourd'hui puisque la reine Elisabeth II nous a quittés. Bien que vous ne fassiez plus partie du Commonwealth, Lille était très triste de la mort de cette reine.
- Speaker #3
Oui, tout à fait, tout à fait. Parce que bien que Lille soit devenue indépendante depuis 1968, Elle est restée sous le Commonwealth jusqu'en 92. Et pour la mort de la reine, ils ont célébré, ils ont fait une journée de deuil national. Bon, les bureaux n'étaient pas fermés, mais les drapeaux étaient en berne et c'était... une journée de deuil, donc ils ont quand même des souvenirs émus. Et si on se promène en ville à Port Louis, et qu'on voit les uniformes des policiers, etc., on voit qu'il y a vraiment une présence anglaise la tenue de l'uniforme, etc. C'est amusant à voir.
- Speaker #2
T'es très calée en histoire de l'île Maurice. Et pourtant, tu es originaire de Belgique, née du côté de Bruxelles. Tu fais des études de kiné. T'étais pas dans une famille d'expats. C'était une famille belge normale ?
- Speaker #3
C'était une famille belge tout à fait normale. Tu as toujours été ouverte sur les voyages, sur l'autre, sur les rencontres. Mon papa était artiste, artiste peintre. Et il nous a toujours poussé vers les voyages, vers les rencontres. Donc, quand j'ai rencontré un monsieur, quand j'ai rencontré mon amoureux natif de Madagascar, personne n'a été surpris que je prenne le large et que je le suive dans le surindien.
- Speaker #2
Et donc, à 20 ans, l'amour t'amène sur une première île. Alors, tu as quelque chose avec les îles, toi. Tu en as fait beaucoup. Les îles Calary, pour commencer, tu passes deux ans à Fuenteventura. Là, tu vas avoir le premier bébé. trois autres.
- Speaker #3
enfants vont arriver ça fait quatre ans tous huit petits enfants aujourd'hui on les embrasse qui ont d'ailleurs tous pris le virus de l'expatriation on a un petit peu extra en israël aux états unis etc enfin ça se promène quoi tout à fait tout à fait alors on est on est un petit peu triste d'en avoir aucun près de nous mais d'un autre côté on a donné l'exemple on leur a permis de voyager de s'épanouir là où ils sont bien et là où ils sont heureux et finalement ça nous permet permet aussi de voyager, puisqu'on va les voir dès qu'on peut. Et donc, c'est un plaisir, voilà.
- Speaker #2
Je pense que voyager, tu sais ce que ça veut dire, ton mari participant à une coopération française dans les pays d'Afrique, vous allez aller au Seychelles, à Madagascar, à Djibouti, en Côte d'Ivoire, en temps de guerre, avec rapatriement. Ça doit être un souvenir un peu traumatisant, ça ?
- Speaker #3
Eh bien, c'est assez étonnant, Contre toute attente, ça a été très traumatisant pour nos familles qui étaient loin de nous. Mais nous, sur place... Est-ce qu'on ne s'est pas vraiment rendu compte de la gravité de la chose ? Ou est-ce qu'on a minimisé, mais jusqu'à ce qu'on nous rapatrie, on n'a pas vraiment senti l'urgence de quitter le pays ? D'accord. Et même moi, j'en garde même un souvenir. J'ai fait beaucoup d'alphabétisation, de voyages dans tout le pays pour différentes causes. Et j'ai trouvé un accueil des Ivoiriens absolument formidable. Donc j'étais très bouleversée et mitigée. de voir ce qui s'est passé et de voir que beaucoup, les trois quarts de la population ne méritaient pas ça finalement.
- Speaker #2
Alors vous avez donc deux expériences à l'île Maurice en 72 et puis retour en 2004. L'île Maurice qui se trouve donc sur la zone Afrique de l'Ouest, dans l'océan indien. Vivre sur une île c'est forcément des décors magnifiques, une jolie météo. Mais dis-moi Marie, il y a quand même des choses qui ne vont pas.
- Speaker #3
Il y a quand même un loup parfois. Oui. Oui, il y a quelques petits loups. Quelques petits loups que peut-être les touristes qui sont de passage ne voient pas. Mais il y a quand même des quartiers qui restent très défavorisés. Des gens qui vivent très mal, il faut le reconnaître. Ce n'est pas une majorité, mais il y a des poches de souffrance dans l'île que je connais particulièrement parce que je suis dans une association et qui est un peu une passerelle entre les gens favorisés et ceux qui sont malheureux. moins et je réalise qu'il y a des tas d'endroits qui ne font pas honneur à Lille. À côté de ça, je dois reconnaître que beaucoup de choses ont été faites. La scolarité est gratuite, le transport pour les étudiants est gratuit, les soins médicaux sont gratuits, il y a des aides au logement, etc. Donc il y a des choses qui sont faites. Mais moi, je suis toujours très malheureuse quand je vois ces poches de gens qui sont dépourvus de tout. et qui côtoient des hôtels 5 étoiles. Je trouve ça... Voilà. Mais je pense que dans beaucoup de pays, il y a des faces cachées comme ça. Moi, je les connais. Bon, peut-être que d'autres gens ne sont pas passés à côté, ils les ignorent. Et voilà.
- Speaker #2
Alors l'association, on va citer son nom. C'est un joli nom d'association, Loverbridge, dans l'idée justement de créer des dépôts entre ceux qui ont les moyens et ceux qui ont besoin d'être aidés. A titre personnel, une île, il y a un moment, si on roule trop, on tombe dans l'eau. On me dit souvent, une île, voilà, il faut s'habituer à vivre sur une île, on est un peu coincé parfois, il peut y avoir des cyclones, t'as connu ça, tu m'as dit que ça pouvait être effrayant, mais sinon, tu arrives à vivre un peu comme si on était dans un quartier de Paris, c'est-à-dire qu'il ne faut pas avoir envie d'aller au-delà de l'eau, il faut arriver à profiter des animations, de la vie culturelle, là où tu te trouves.
- Speaker #3
Voilà, exactement. Alors comme c'est effectivement assez angoissant vu de loin, parce qu'on s'est dit, oh là là, comment je vais faire sur ce petit rocher, là c'est pas possible, on va jamais s'habituer à vivre sur une petite île. Et puis une fois qu'on y est, on est pris par tout un tas de choses, on a énormément d'amis, de connaissances, d'activités, de choses à faire. Le pays aussi est très varié dans ses balades, etc. Et alors je crois, pour résumer cette question-là, je crois que le problème Le problème, c'est qu'après tous ces déménagements et ces pays qu'on a visités, je crois que chacun de nous, nous avons un bagage. Et c'est ce qui nous anime, qui nous fait accepter tous les pays qu'on visite. Parce que moi, je vois, Mont-Maurice ne présente pas de grosses verrues, entre guillemets, je veux dire, qui ne fait pas. Le climat est idéal, les plages sont belles, etc. Il n'y a pas d'insécurité, il y a des pays beaucoup plus durs. Mais je vois, on a quand même traversé des pays avec la guerre, on a traversé des pays avec Djibouti. avec 40 degrés. Tout ça, je veux dire qu'on peut le supporter. D'abord, on sait que c'est un passage, premièrement, enfin pour beaucoup, nous c'est un peu plus lent, mais je crois que c'est beaucoup notre bagage intérieur qui nous fait vivre dans des pays où parfois il y a des conditions un peu plus difficiles, mais je crois que tous les pays sont comme ça, quels qu'ils soient, il y a plusieurs facettes.
- Speaker #2
Un mot sur Français du Monde, ADFE, tu as été présidente, félicitations Madame la Présidente, tu lui as pris un peu de recul ces dernières années notamment pour t'occuper de ton mari qui avait des petits problèmes de santé. 12 000 Français, 5-6 000 de plus qui ne sont sans doute pas inscrits. Ça continue à être une destination où de nouveaux Français arrivent et posent leur bagage ?
- Speaker #3
Tout à fait. Ils posent énormément leur valise à Maurice, surtout depuis 5-6 ans où il y a eu une incitation énorme sur une offre de résidence et avec un cadre de vie magnifique forcément et puis un taux d'imposition très bas. Donc forcément les deux alliants, le climat et le porte-monnaie, ça a attiré beaucoup de gens. Voilà. J'imagine. Et donc ont émergé un peu partout dans l'île sur des très beaux sites, des maisons, des tas d'endroits où les expatriés sont ravis. Alors je crois que la proportion est surtout de Français. Il y a eu beaucoup de Sud-Africains à un moment donné, mais je crois que enfin, je ne suis pas dans l'immobilier, donc je ne suis pas spécialiste, mais je crois que c'est beaucoup les Français qui sont intéressés par ce... par cette proposition et donc on a vu beaucoup d'expatriés nouveaux arriver depuis quelques années.
- Speaker #2
Marie, installée depuis quelques années sur l'île Maurice, tu vois comment la suite de l'aventure, toujours sur une belle plage au soleil, ou près de l'Atomium de Bruxelles ?
- Speaker #3
Non, je crois qu'on aura du mal à se défaire de notre jardin, de la végétation exubérante, du sourire des Mauriciens, de la gentillesse de nos amis. Il y a un degré gré d'hospitalité, de disponibilité, de gentillesse dans ces îles qu'on ne retrouve pas forcément en Europe. On est très bien ici. On incite les gens à venir nous voir plus tôt.
- Speaker #2
Très bien. Rassure-moi quand même, les frites belges te manquent un peu quand même.
- Speaker #3
Un peu.
- Speaker #2
Ah, ça y est, j'ai trouvé quelque chose, enfin. Merci pour cet échange Ma vie ailleurs avec Marie. Élile Maurice, à bientôt.
- Speaker #3
Au plaisir de revenir visiter ton Merci infiniment et merci. pour l'émission, je suis ravie. J'écouterai les autres podcasts qui m'intéressent beaucoup. C'est toujours amusant de partager des expériences.
- Speaker #2
Merci.
- Speaker #1
Bien,
- Speaker #0
vivre à l'île Maurice, ça fait rêver tout le monde, ou presque, mais au-delà de l'image carte postale, ce paradis de l'océan Indien est aussi bien d'autres choses, et c'est ce qu'on va essayer d'aborder maintenant avec notre guide de cette semaine, Virginie. On imagine tous à quoi des vacances classiques sur l'île Maurice peuvent ressembler, mais la vie sur place, Virginie, elle ressemble à quoi exactement ?
- Speaker #1
La vie sur place, elle ressemble à la vie de tous les jours. C'est-à-dire que, je vais te raconter une petite anecdote, mais quand on vit au soleil toute l'année et qu'on rentre en France, les gens sont parfois surpris de voir que nous ne sommes pas bronzés. Mais en fait... la vie à l'île Maurice c'est aussi se lever, travailler et donc le travail occupe une bonne partie de la journée et je ne travaille pas assise en plein soleil je travaille dans mon bureau donc finalement la vie à l'île Maurice c'est une vie quotidienne avec des moments juste incroyables C'est-à-dire que le matin, on se lève, on prend le petit déjeuner sur la terrasse. Alors ici, on appelle ça une varangue. Et on a un réveil avec le chant des oiseaux, avec une lumière incroyable dans la végétation. Enfin, c'est juste magique. Et ça, c'est déjà un premier privilège. La vie à l'île Maurice, c'est aller déjeuner pied dans l'eau quand on a envie de faire une pause et sortir de son bureau. C'est un climat agréable toute l'année, même si on a quand même deux parties. On a la partie été et la partie hiver. Alors effectivement, en hiver, il fait un petit peu moins chaud. Mais néanmoins, moi, je n'ai jamais mis encore une seule fois un pull. Ah,
- Speaker #0
c'est bien ça. Et les cyclones ?
- Speaker #1
Oui, alors, on a vécu depuis qu'on est là plusieurs cyclones.
- Speaker #0
C'est gérable ?
- Speaker #1
Oui, on a eu la chance que ce soit des cyclones relativement faibles. Enfin, en tout cas, ça ne nous a pas... causé de problèmes, quelques arbres endommagés, des feuilles arrachées, le jardin était un peu sans dessus-dessous, mais rien d'insurmontable. Après, je sais que ça peut être bien plus dramatique. Dans le centre de l'île, il y a eu par exemple la dernière fois des grosses inondations, mais bon, nous on est au nord et dans notre zone assez préservée. La vie à l'île Maurice, c'est faire des sorties, comme je disais tout à l'heure, tous les week-ends, c'est l'opportunité de faire... plein de choses en très peu de temps, c'est-à-dire que tout est prêt finalement. Alors, d'aucuns pourraient dire « ouais, mais finalement, on fait vite le tour » . Sincèrement, moi, je ne m'ennuie pas. Je ne me suis jamais ennuyée, en fait. Et puis, on a aussi des moments où on a envie de rester tranquille et on profite de cette douceur. C'est aussi aller à la rencontre des gens, parce que l'expatriation, c'est ça aussi. C'est de faire des rencontres, d'aller découvrir la culture du pays. Donc, on a plein de choses à faire, plein de choses à découvrir.
- Speaker #0
Alors, justement, la culture, transition facile, merci. Comment tu la qualifierais après quelques années sur place ? Comment tu décrirais la culture mauricienne ? est-ce que quelle place elle a exactement ?
- Speaker #1
Déjà il faut comprendre qu'à Maurice c'est multiculturel, il y a plusieurs communautés, on va appeler ça des communautés, du coup ça crée une ambiance très riche, parce qu'il y a un mariage de cultures entre la culture indienne, la culture créole, les franco-mauriciens qui sont des français qui se sont installés là depuis longtemps, Merci. la culture chinoise aussi, il y a de nombreuses populations différentes qui vivent dans le plus grand respect, même si chacun a sa façon de vivre. à sa cuisine, à ses rituels, à sa religion. Mais tout le monde se respecte en fait. Et ça, c'est hyper appréciable. On ne sent aucune tension. Chacun est libre de faire ce qu'il veut. D'ailleurs, dans le calendrier, on fête toutes les fêtes religieuses. Et les jours de ce qu'ils appellent congés publics, qui sont nos jours fériés en France, alternent chaque année entre des fêtes chrétiennes, des fêtes indiennes, des fêtes musulmanes, etc.
- Speaker #0
Comme quoi, une certaine harmonie à ce niveau-là, c'est possible ? Ça doit même surprendre en tant qu'Européen quand on arrive là-bas, non ?
- Speaker #1
Complètement. Et c'est ça qui est appréciable, en fait. C'est de se dire que tout le monde s'accepte. Mes voisins m'ont raconté que pour une fête chrétienne, le parking de l'église n'était pas suffisamment grand pour accueillir tous les véhicules. Et la mosquée qui était juste en face a ouvert son parking pour que les gens puissent se garer. Mais ça, je trouve ça juste magnifique.
- Speaker #0
C'est représentatif.
- Speaker #1
Voilà. Après, chacun est libre de vivre sa vie à sa guise et ça c'est top. Donc la culture mauricienne, je dirais qu'elle est riche, elle est très riche. Ça permet de goûter à plein de choses, ça permet de rencontrer plein de gens différents. D'ailleurs c'est assez drôle parce que quand on parle avec une personne, il faut savoir que les Mauriciens parlent tous trois langues en fait, minimum. C'est génial. Il parle français, il parle anglais, il parle créole. Alors parfois dans les discussions ou même dans les réunions de travail, les trois se mélangent. Donc au début ça surprend un peu, il faut s'habituer. Mais bon, on s'y fait en fait.
- Speaker #0
Et la culture britannique est toujours à ses prêts présentes. On connaît un peu l'histoire de l'île Maurice quand même. Ils étaient même encore dans le Commonwealth il n'y a pas très très longtemps. C'est encore très présent. Il y a encore des repères à ce niveau-là qui pourraient peut-être aider un expatrié « européen » qui débarquerait ?
- Speaker #1
Alors, la culture britannique, elle n'est pas très présente. Je n'ai pas le sentiment en tout cas qu'il y ait une forte communauté britannique. En revanche, elle a laissé des traces, cette culture britannique. Notamment, Toute la partie administrative se fait en anglais. Toutes les démarches administratives, toutes les démarches, en fait, les assurances, tout, tout se fait en anglais. Donc ça c'est quand même un élément important à signaler. Les enfants, dans les écoles publiques, je pense que l'éducation se fait en anglais aussi.
- Speaker #0
Uniquement ?
- Speaker #1
Oui, je pense. Je ne voudrais pas dire bêtise parce que je ne suis pas très aguerri sur le sujet, mais je crois que l'école primaire, en tout cas, se fait en anglais. Après, il y a des écoles françaises, évidemment, des écoles internationales pour les expatriés qui souhaitent mettre leurs enfants à l'école de leur choix. Après, par exemple, dans toutes les démarches administratives des demandes de visa, c'est pareil, tout se fait en anglais. Donc moi, par exemple, je me suis fait accompagner par une société qui m'a grandement fait faciliter les démarches. Et je pense que je recommande vraiment parce que c'est beaucoup plus confortable. D'abord parce qu'il faut déjà comprendre quel est le bon visa en fonction de son projet. Et puis, il y a un certain nombre de démarches à faire avec des dates précises. précise, enfin voilà, c'est assez c'est possible de le faire seul certainement, mais en tout cas c'est beaucoup plus confortable de se faire accompagner.
- Speaker #0
C'est une info importante clairement, et pour glisser maintenant plus du côté de l'emploi, du travail, tu as des clients mauriciens, tu disais tu as dû t'adapter un petit peu à la façon dont tu fais du business par rapport aux mauriciens justement ?
- Speaker #1
Ouais, j'ai dû m'adapter à leur façon de parler déjà, le fait que dans les entreprises par exemple, c'est pareil, tous les échanges écrits sont faits en anglais. Donc ça, c'est effectivement important à préciser. Sinon après, est-ce que j'ai dû m'adapter ? Oui, au niveau de mes tarifs aussi. Parce qu'ici, alors déjà, il faut savoir que les salaires sont bien inférieurs à ce qu'on connaît en France et en Europe. Alors après, moi, je suis consultante, donc j'ai des prestations. Néanmoins, oui, les tarifs sont inférieurs à ceux que j'avais peut-être l'habitude de pratiquer en France.
- Speaker #0
Et au niveau des choses à faire, à ne pas faire, est-ce que comme dans certaines cultures, des fois, il faut deviner les sous-entendus ? Est-ce que des choses comme ça qui permettraient de décrypter une réunion que tu viendrais d'avoir avec... Avec un Mauricien, par exemple, est-ce que c'est quelque chose d'important ? Ou alors on est dans un environnement international de toute façon et il y a à peu près les mêmes repères ?
- Speaker #1
Je pense qu'ils ont une grande ouverture d'esprit. Déjà, le fait de parler ces trois langues. Ils sont très agiles, très souples. Il y a ce côté britannique où tout le monde se tutoie aussi. Donc, je dirais que c'est assez facile de s'intégrer dans une réunion. Après, quels sont les points qui pourraient être différenciants ? Je n'en vois pas, je n'en ai pas qui me viennent comme ça. Pas de difficultés majeures.
- Speaker #0
Même question au niveau social. Tu démarques dans un café, tu as envie de te faire des connaissances, etc. C'est quelque chose qui se fait naturellement. Il n'y a pas de barrière particulière, il n'y a pas d'inhibition. On est dans un contact facile, dans un contact entier, dans un contact superficiel, comme on l'entend parfois dans les pays anglo-saxons.
- Speaker #1
Je dirais que c'est assez facile d'échanger avec les gens. Nous, comme on vient d'Afrique, on avait cette habitude aussi d'être très ouvert et de facilement lier des contacts. Donc, en fait, j'ai envie de dire que ça vient aussi de toi. C'est-à-dire que si tu t'assoies à une table de restaurant et que tu restes uniquement face à face avec ton interlocuteur, personne ne va venir te parler. En revanche, si tu es ouvert et que tu vas vers les gens, les gens sont très ouverts, très souriants, très gentils. Il y a cette gentillesse mauricienne qui n'est pas une légende en fait. On l'entend souvent. Oui, les gens sont gentils, ils sont serviables, ils aiment faire plaisir, ils aiment faire découvrir leur île et ils aiment qu'on soit heureux d'être là. Ils sont contents qu'on se sente bien dans leur île. Et d'ailleurs, il y a de plus en plus de Mauriciens qui vivent en Europe qui reviennent s'installer ici.
- Speaker #0
Oui, moi je ne sais même pas si je partirai, moi j'avoue.
- Speaker #1
Ben si, parce qu'en fait, ils partent faire leurs études en Europe. en Australie et puis après tu peux démarrer ta carrière là où tu as fait tes études et puis au bout d'un moment tu te dis ben finalement est-ce qu'on serait pas mieux sous le soleil mauricien ? Alors après c'est vrai qu'il y a forcément moins d'opportunités que si on reste en France ou qu'on vit en Angleterre. Il y en a beaucoup qui vont étudier en Angleterre aussi donc peut-être que les opportunités professionnelles et l'évolution de carrière est plus intéressante à l'étranger pour eux en tout cas cas. Mais en tout cas, c'est le sentiment qu'il y a de plus en plus de mauritie. siens de la diaspora qui reviennent.
- Speaker #0
C'est bon signe, c'est bon signe par rapport à l'économie du pays sans doute, par rapport aux opportunités, à l'évolution du pays dans son ensemble, je pense.
- Speaker #1
Oui, je pense. Enfin nous, en tout cas, quand on est venu faire notre opérage, on a été vraiment très très agréablement surpris par ce développement. des infrastructures et ce développement économique. En fait l'idée qu'on avait c'était effectivement notre approche touristique et là on a vraiment circulé un peu partout quand on va à Port Louis par exemple, quand on va dans les zones comme Eben, Ausha qui sont des zones plutôt économiques avec des grands centres d'affaires, là on s'aperçoit que oui il y a du business, il y a vraiment du business et puis ils se développent, ils sont aussi très ouverts aux gens qui viennent s'installer ici, il y a une vraie population politique en fait de l'EDB qui est d'aller séduire des Français des Européens, des Sud-Africains pour qu'ils viennent s'installer ici, c'est un vrai choix c'est-à-dire que le Covid je pense les a fait réfléchir sur l'impact du tourisme et donc j'ai cherché des solutions pour se diversifier il faut savoir ici que les impôts sont bien inférieurs à ce qu'on connaît c'est
- Speaker #0
un choix de vie tout ça de toute façon et c'est le tien et... Moi, j'ai l'impression que tu as fait le bon. C'est gentil de nous partager.
- Speaker #1
En tout cas, nous, on est ravis de notre choix et on ne souhaite pas en changer. Ça, c'est certain. Pour l'instant, on se sent très bien et on espère que ça va durer le plus longtemps possible.
- Speaker #0
Et pour conclure cet entretien, Virginie, toutes catégories confondues, cette fois-ci, quel conseil évident tu aurais à donner à quelqu'un qui pense s'expatrier à l'île Maurice ?
- Speaker #1
Il faut essayer. En fait... Il y a un visa ici qui s'appelle le visa premium qui permet de venir vivre un an tout en ayant un travail à distance. C'est-à-dire que si tu es digital nomade, par exemple, ou si tu as la possibilité d'être en full remote dans ton job, tu peux venir tester la vie à Maurice pendant un an. Et ça, je pense que c'est précieux. Venez essayer. C'est possible de le faire en individuel, c'est possible de le faire en couple, c'est possible de le faire en famille, c'est possible de le faire aussi en retraité, c'est-à-dire qu'il y a pas mal de retraités aussi qui viennent s'installer à Maurice. Venez essayer pendant six mois avec ce statut, ça ne changera pas grand-chose, puisque de toute façon il faut justifier d'un revenu de 1500 euros par personne ou 1500 dollars par personne. Donc si on est retraité et qu'on a déjà suffisamment de retraite, ben voilà, il faut venir essayer. Et puis après, une fois qu'on est sur place, on teste, on vit la vie qu'on pourrait avoir en étant retraité. résidents et puis on voit. Je pense que c'est la meilleure option et c'est une opportunité de pouvoir le faire dans ces conditions. En plus ce qui est génial c'est que les maisons sont louées meublées. Donc on n'a même pas besoin de déménager sa maison. Tout est fait pour qu'on puisse venir tester dans de bonnes conditions. Donc voilà, moi j'ai envie de dire, venez tester et vous l'adopterez.
- Speaker #0
Non mais c'est important ce que tu dis parce qu'en fait c'est facile d'avoir envie de vivre dans un endroit comme ça c'est paradisiaque, qu'on ne connaît pas trop c'est l'île Maurice etc. Mais il faut aussi être au sûr d'être compatible avec la vie sur place.
- Speaker #1
Exactement, parce qu'en fait, c'est vrai qu'on vient en vacances, on ne voit que les bons côtés.
- Speaker #0
Ok, c'est bien noté. En tout cas, merci beaucoup pour ton témoignage, Virginie. Tu nous as donné un bel aperçu de l'île Maurice, y compris les côtés qu'on connaît un petit peu moins. Et je pense que c'est ça qui est important, vraiment un point de vue de l'intérieur pour pas qu'il y ait de mauvais. mauvaise surprise si on décide de s'expatrier là-bas quand on arrive, tout simplement.
- Speaker #1
Avec plaisir, je suis ravie d'avoir apporté ma contribution.
- Speaker #0
Merci beaucoup.
- Speaker #1
Merci Olivier.
- Speaker #0
L'île Maurice est une carte postale, mais lorsqu'on y vit toute l'année, l'expérience est bien sûr complètement différente et c'est sur ça que cet épisode a essayé de se focaliser pour vous permettre de vous faire une belle idée de ce que pourrait être votre vie sur place si vous décidez de vous expatrier là-bas. Encore merci à nos deux invités Virginie et Marie pour leur retour d'expérience et bon voyage en attendant une prochaine destination.