Description
Quand Anne Gabrot rejoint Kalray en 2016, l'entreprise qui conçoit des processeurs intelligents traverse alors une période difficile. La start-up grenobloise est au beau milieu d'un plan de continuation et à la recherche d'investisseurs. Avec plus de vingt années d'expérience en finance d'entreprise, Anna Gabrot est parvenue à assurer son financement grâce à une levée de fonds de 47 millions d'euros. Kalray est encore en période de R&D, un challenge qui ne fait pas peur à cette DAF devenue experte des start-up. "Dans les start-up il n'y a pas d'historique permettant d'établir des shémas prédictifs, il faut alors se baser sur son expérience et son instinct pour faire des choix sans mettre en danger l'avenir de la société", nous explique-t-elle. "L'intérêt aussi d'une petite société c'est que les salariés sont impliqués et au courant de la stratégie de l'entreprise".
L'introduction en bourse de Kalray, sa fierté
« Un paquet de gens pensaient qu'on allait se planter » et pourtant en 2018 Kalray, qui ne fait alors qu'un million d'euros de chiffre d'affaire, fait son entrée en bourse sur le marché Euronext Growth. Un véritable succès pour Anne Gabrot et Kalray pour qui l'avenir s'annonce sous de meilleurs auspices.
Depuis quelques années elle constate que l'image du DAF a évolué pour devenir un « pivot » de l'entreprise. Si son rôle était déjà essentiel, le DAF était souvent, dans l'esprit des collaborateurs, cantonné aux chiffres et aux comptes. Aujourd'hui le DAF et le CEO doivent, selon elle, former un binôme complémentaire.
L'intelligence artificielle au service du DAF
Depuis 4 ans Anne Gabrot travaille dans le domaine des processeurs intelligents, c'est donc tout naturellement qu'elle se prend à imaginer le logiciel qui viendra en aide aux DAF.
Si les outils ont évolué, notamment les formats de reporting et les applications facilitatrices comme pour les notes de frais par exemple, il n'existe pas encore l'outil parfait. Un outil qui fonctionnerait comme un cerveau de DAF et irait chercher et compulser des données dans des domaines différents pour proposer une vision exhaustive de l'activité d'une société en temps réel. Les données sont souvent hétérogènes (ventes, forecasts, backlog, gestion des temps par projet) et ne peuvent pour l'instant être analysées que par un cerveau humain. Elle appelle de ses vœux la création d'un outil transverse qui pourrait relier des données en parallèle avec pertinence, autrement dit faire un reporting « holistique ».
Le partage d'expérience
Si Anne Gabrot participe régulièrement à des formations pour mettre à jour ses connaissances, ce qu'elle préfère c'est l'échange d'expérience entre DAF. Pour elle, rejoindre une communauté de DAF permet de progresser. « On se réunit à une quinzaine de DAF sur un sujet de discussion choisi à l'unanimité. L'idée ce n'est pas de parler technique mais d'échanger sur nos pratiques. Certains sont plus pointus que d'autres sur un sujet et c'est très intéressant d'échanger avec eux. »
Elle prodigue également de précieux conseils pour les DAF de demain dans cette interview que nous vous proposons de découvrir.
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