- Speaker #0
Je suis Théopathe Calfon, je suis kinésithérapeute, ostéopathe comme tu l'as dit. Parfois, des séances de qualité avec moins de volume, on obtient les mêmes performances. Alors déjà, celui qui peut récupérer mieux que l'autre, c'est un énorme avantage. À partir de là, c'est un avantage énorme parce que quand on récupère, on se régénère, on peut enchaîner mieux les entraînements et donc être plus performant à la fin. Il vaut mieux courir 5 fois 10 minutes que courir une fois 50 minutes. Il y a ce revers de la médaille. avec tous les gens qui vont en faire trop, qui vont se blesser, qui partent dans le trop tout de suite. Moi je pense que j'ai plus souffert sur des formats cross et 10 km que parfois en trail. Les efforts sont tellement brutaux, c'est vraiment un sprint non-stop et tu as vraiment le cœur à mille à l'heure. Je trouve que ces efforts sont vraiment négligés. Je pense que là, tu as mis le doigt sur un truc important, c'est la notion de plaisir. Et il faut que l'objectif qu'on se fixe, ça reste du plaisir.
- Speaker #1
Salut Steph, et bienvenue dans mon podcast, mon nouveau podcast autour de la science, de la nutrition et de l'entraînement. Tu es un de mes premiers invités et je suis trop contente de t'avoir. On est à Chamonix, dans la House of Mountains, qui a été faite par Fresh Touch et Iron. Et je suis trop happy de t'avoir.
- Speaker #0
Merci à toi de m'inviter déjà, je suis trop content.
- Speaker #1
Donc toi tu es kiné, ostéo, tu es coureur, tu fais de la création de contenu sur les réseaux sociaux, tu fais plein de trucs, tu vas sortir ton livre d'ailleurs en septembre je crois. Est-ce que tu peux te présenter un petit peu pour ceux qui ne te connaissent pas ?
- Speaker #0
Alors, écoute, Stéphane, Stéphane Calfon, d'ailleurs il a cru voir une faute sur mon nom, donc je veux bien venir au podcast mais on corrigera ça. Non, pas non. Donc Stéphane Calfon, écoute, je suis kinésithérapeute. ostéopathe comme tu l'as dit, j'exerce dans le sud de la France, je travaille encore en cabinet donc avec des plannings partagés entre les deux métiers, kiné et ostéo. Et puis j'ai eu un parcours un peu atypique parce que j'ai commencé avec le sport de haut niveau et puis après petit à petit, malheureusement ça s'est mal passé, peut-être qu'on aura l'occasion d'en reparler, mais j'ai enchaîné ensuite, j'ai repris les études pour passer mes diplômes. Et me voilà, Kineostéo, toujours passionné de sport à fond et créateur de contenu sur les réseaux sociaux.
- Speaker #1
Trop cool ! Et sportif de niveau dans quoi ?
- Speaker #0
Dans le football. Je ne sais plus si c'est foot ou boxe,
- Speaker #1
parce que tu as fait un peu de boxe aussi,
- Speaker #0
non ? J'ai fait aussi.
- Speaker #1
Tu as fait un peu de tout toi !
- Speaker #0
En fait, je n'en parle pas beaucoup de cette partie-là, j'ai l'impression que c'est un peu une autre vie. Mais j'ai fait, à l'âge de 13 ans, je suis rentré en internat, ça s'appelle les centres de formation, où tu pratiques le foot et tu espères... arrivé à haut niveau donc tu fais du foot matin et soir donc voilà depuis l'âge de 13 ans et puis et puis ensuite quand tout ça s'est terminé malheureusement sur une blessure au genou et ben j'ai enchaîné avec la boxe c'était un de mes rêves faire un combat de boxe c'était pas longtemps c'était l'année dernière non non parce que j'avais fait de la boxe avant ok en fait tu es à la sortie du foot je me suis dit bah j'avais envie de faire un combat dans ma vie et je me suis allé m'inscrire et du coup j'ai fait plus que j'ai fait 6 à 7 combats amateurs en boxe anglaise et Et... Et voilà. Et ensuite, j'ai fait du triathlon.
- Speaker #1
Du triathlon ? Mais je connais plein de facettes de ta vie. Enfin, je ne connais pas plein de facettes de ta vie,
- Speaker #0
justement. C'est vrai, mais je n'en parle pas souvent. Donc, j'ai fait sept ans de triathlon.
- Speaker #1
Tu fais quoi comme format ?
- Speaker #0
Je fais la format ALF.
- Speaker #1
Ouais, des L. OK, d'accord. Ah ouais,
- Speaker #0
OK. Donc, génial, je me suis éclaté.
- Speaker #1
OK, trop bien. Et ton livre, ça va parler de quoi, justement ?
- Speaker #0
Écoute, le livre, alors, je suis parti d'un constat, c'est que les gens veulent toujours bien faire. En cabinet, on reçoit beaucoup de patients qui ne savent pas par où commencer. Et du coup, ce que j'ai essayé de faire, c'est que les conseils que je donne tous les jours à mes patients, j'ai essayé de réunir ça dans un bouquin avec des conseils... simple, indispensable pour connaître le fonctionnement du corps humain. Et j'ai aussi essayé de... Il y a plein de fausses croyances que les patients ont. Pourquoi une hernie discale, ce n'est pas si grave ? Pourquoi on peut faire du sport avec une hernie discale ? Pourquoi l'arthrose, ce n'est pas la fin du monde ? Enfin bref, plein de choses de fausses croyances que j'ai essayé de bien expliquer et de démonter. Et puis un programme d'accompagnement qu'ils pourront retrouver en vidéo, sous format QR code, sur deux mois en progression. Donc avancez un peu tous ensemble. Et d'ailleurs, je suis très content parce que tu as accepté de faire une petite apparition dans ce livre. Donc on retrouve Nushka.
- Speaker #1
Quelques petits conseils autour de la nutrition.
- Speaker #0
Ouais, donc trop cool. Merci encore.
- Speaker #1
Avec plaisir, c'est toujours un plaisir. C'est quoi un peu le principe de l'ostéopathie ? Parce que tu vois, pour introduire un peu ce podcast, je pense qu'il y a pas mal de gens, moi compris, on m'a expliqué plusieurs fois la différence entre la kiné et l'ostéo. Mais je ne connais pas vraiment la différence. Et pourquoi toi, tu me dis si je me trompe, mais tu t'es orienté plus vers l'ostéopathie que la kiné ?
- Speaker #0
Alors, c'est vrai que là, on met les pieds dans le plat tout de suite, parce que c'est vraiment la question qui revient souvent. C'est quoi la différence ? Alors, moi aujourd'hui, je fais les deux métiers vraiment. Je ne fais plus autant de la kiné que de l'ostéo. Je fais vraiment du 50-50, on va dire. Pour faire simple, la kiné... La kinéthérapie, c'est une profession, un kinéthérapeute est professionnel de santé. Et la kinéthérapie, c'est de la rééducation, si on veut faire simple. Donc, tu te fais une entorse, tu as quelconque traumatisme, entorse, rupture des ligaments, déchirure musculaire, en post-chirurgical aussi, ou des maladies chroniques, par exemple, des Parkinson ou des maladies respiratoires. Enfin, voilà, tout ce pan-là appartient à, on va dire, la kiné, c'est de la rééducation. Donc on va voir les gens plusieurs fois pour leur réapprendre à marcher, à avoir un geste fonctionnel. Ça c'est de la rééducation. En kinésithérapie, et je disais en kiné par contre, c'est professionnel de santé et c'est pris en charge par la sécurité sociale.
- Speaker #1
Pas l'ostéopathie.
- Speaker #0
L'ostéopathie, il y a des mutuelles qui remboursent. Mais l'ostéopathie c'est une vision plus globale du corps humain. Et c'est en fait, on s'intéresse à la perte de mobilité des tissus. Donc, quand il y a quelque chose qui ne bouge pas, on n'aime pas. Et en gros, on redonne de la mobilité au tissu par nos petites mains, avec des manips, avec plusieurs techniques différentes. En fait, le but, c'est de redonner de la mobilité au tissu, sachant que quand il y a une perte de mobilité à un endroit du corps, on pense toujours qu'il y a des compensations qui peuvent se faire ailleurs dans le corps. Donc, un corps qui bouge, un corps qui a un mouvement, c'est un corps en bonne santé.
- Speaker #1
Ok. Et je te repose une autre question, parce que pareil, je ne me fais pas la différence. Est-ce qu'il y a une différence entre l'ostéopathie et la micro-kiné du coup ? Ou alors c'est vraiment encore d'autres choses ?
- Speaker #0
Oui, c'est encore d'autres choses. Je ne connais pas beaucoup la micro-kiné, mais ça c'est encore quelque chose de différent. Je crois que ça se base beaucoup sur les émotions, sur...
- Speaker #1
Limite, il n'y a pas de contact parfois.
- Speaker #0
Voilà, il n'y a pas de contact et il se base aussi sur peut-être des choses vécues en amont dans ta vie. Donc je ne connais pas exactement le micro-kiné, je ne peux pas trop me prononcer. Mais en tout cas, je sais que c'est complètement différent.
- Speaker #1
Je me demandais s'il y avait des similitudes ou si c'était vraiment complètement différent.
- Speaker #0
Non, c'est vraiment complètement différent.
- Speaker #1
Ok, c'est un petit peu plus clair. Écoute, pour que nos auditeurs apprennent un peu à connaître, je t'ai préparé un petit portrait chinois avec quelques questions. Tu verras, ce n'est pas bien compliqué. Tu peux juste répondre du tac au tac, comme ça te vient. Et puis après, on pourra passer à la suite. Ok, il y a à peu près 15 questions. Tu es prêt ?
- Speaker #0
Elle est prête. Faut répondre vite ?
- Speaker #1
Non, prends ton temps.
- Speaker #0
Ok, vas-y.
- Speaker #1
Si t'étais un muscle, tu serais quoi ?
- Speaker #0
Je serais le chœur, le chef d'orchestre.
- Speaker #1
Intéressant, je n'aurais pas dit que tu apprendrais ça, tu vois. Je n'avais pas pensé à ça. Je ne lui ai même pas dit que c'était un muscle.
- Speaker #0
Voilà, on oublie souvent que c'est un muscle.
- Speaker #1
Tu serais un muscle.
- Speaker #0
Non, mais sans lui, il n'y a rien qui bouge. Donc,
- Speaker #1
ça me plaît. Si tu étais un outil de récupération, tu serais ?
- Speaker #0
Une sieste. Il n'y a pas de gadget, pas de technologie. une sieste flash c'est magnifique si tu étais un sport tu serais ? le rugby fan de rugby et pourquoi ? Pour l'esprit d'équipe, pour la résilience, on tombe, on se relève, on apprend, j'adore.
- Speaker #1
Trop cool. Si tu étais à un moment de la journée ?
- Speaker #0
Le matin, le lever du soleil, c'est là où tout commence.
- Speaker #1
Si tu étais une émotion que les sportifs ressentent souvent ?
- Speaker #0
L'excitation du jour J, l'adrénaline.
- Speaker #1
Si tu étais une excuse que tu entends trop souvent de la part de tes patients ?
- Speaker #0
Je n'ai pas le temps.
- Speaker #1
J'ai pas le temps. Mais j'étais sûre que tu allais répondre ça.
- Speaker #0
J'ai pas le temps. Non mais c'est incroyable.
- Speaker #1
Parce qu'on a tous les mêmes en fait.
- Speaker #0
Ouais c'est incroyable, j'ai pas le temps.
- Speaker #1
Si tu étais un repas post-gros entraînement, tu serais ?
- Speaker #0
Moi je suis fan de... Tiens, un bon poke bowl avec tout ce qu'il y a dedans. Poulet, riz, patates douces. Ça passe bien ça. Des petits légumes, ça me passe bien. Ça passe très bien. C'est sain et ça me passe bien.
- Speaker #1
Carrément. c'était une couleur le kaki oui qu'est-ce qu'il y a ?
- Speaker #0
j'aime bien le kaki c'est un mot rigolo déjà ouais c'est rigolo ouais Et puis je s'approche du verre, la nature. Ok. J'aime bien, j'aime bien le kaki.
- Speaker #1
Si tu étais une astuce bien nette que peu de gens connaissent ?
- Speaker #0
La respiration. Il y a beaucoup de gens qui négligent la respiration.
- Speaker #1
Ou qui ne la comprennent pas.
- Speaker #0
Ou qui ne la comprennent pas. Ouais, qui ne comprennent pas l'intérêt. Et pourtant, c'est génial en récupération de faire des exos de respi.
- Speaker #1
Ok. Si tu étais une phrase que tu détestes entendre à propos des ostéos ?
- Speaker #0
Il m'a remis une vertèbre déplacée.
- Speaker #1
Ah ouais, c'est vrai ça. J'ai entendu que ça ne se faisait pas en fait.
- Speaker #0
Non, la vertèbre n'est pas déplacée, le bassin n'est pas décalé. Il y a beaucoup de choses de fausses croyances autour de ça.
- Speaker #1
Ok. Et si tu étais une saison ?
- Speaker #0
Le printemps. Les petits oiseaux qui chantent, les jours qui rallongent. Ça me plaît bien.
- Speaker #1
Si tu étais un rêve un peu fou que tu n'as pas encore réalisé, tu serais ?
- Speaker #0
Réalisé à une série ou un film. Réalisateur. Trop bien !
- Speaker #1
Quelque chose à voir avec le sport ou avec ton métier ou rien à voir ?
- Speaker #0
Ça pourrait être, j'ai déjà eu des idées autour de la santé, tout ça, mais même un film, une série et tout, j'adorerais. Plutôt dans l'humour, mais...
- Speaker #1
Si tu étais un mot pour définir ton rapport au sport ?
- Speaker #0
Vital.
- Speaker #1
Si tu étais un aliment que tu pourrais manger tous les jours sans te lasser ?
- Speaker #0
Un œuf, les œufs. Je trouve qu'on peut le faire de différentes façons. Et puis, point de vue nutritionnel, c'est pas trop mal. C'est vrai,
- Speaker #1
c'est vrai. Et enfin, pour finir, si tu devais résumer la récupération en un seul mot, puisque c'est l'objet de ce podcast aujourd'hui,
- Speaker #0
tu dirais ? Indispensable. Très bien. Indispensable, franchement.
- Speaker #1
Indispensable et négligé pour autant. Et négligé. On va en reparler. Donc, tu me disais, tu as fait plein de sports différents. Dans l'ordre, tu as fait quoi ? Tu as fait d'abord du foot, c'est ton sport principal depuis que tu étais tout petit ?
- Speaker #0
Depuis, ouais, assez jeune. J'avais fait un peu de judo et tout, mais c'était vraiment le foot. pendant longtemps.
- Speaker #1
Et après, tu as arrêté parce qu'il y a eu quoi ? Une blessure ?
- Speaker #0
Voilà, une blessure. Et après, c'est compliqué. Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais tu as des agents qui s'occupent de toi, qui négocient avec les clubs et tout ça. Et puis, ça s'est plutôt mal passé au moment de ma blessure. J'ai été blessé quand même cinq mois et ça arrivait en fin de saison.
- Speaker #1
Et quand tu es jeune ? J'étais en sport études, moi, quand j'étais jeune, en aviron. Donc, j'avais pas mal de footos dans ma classe, justement, qui étaient en centre de formation au FC Metz. parce que c'était un gros centre de formation et je sais à quel point c'est... hyper ingrats. Je pense qu'aujourd'hui, il n'y en a pas beaucoup qui ont réussi à aller là où ils veulent.
- Speaker #0
C'est dur. J'ai vu tellement de profils différents, peut-être des gens qui n'ont jamais réussi alors qu'ils étaient super forts. Ça dépend de plein de choses. Et puis voilà. Donc, j'ai joué à Cannes et après à Strasbourg pendant un petit moment.
- Speaker #1
Ça a dû te changer, hein ?
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Du Sud,
- Speaker #0
quand même. Ce qui est dur à cet âge-là, c'est que tu es loin de ta famille, de tes amis. Et puis voilà, c'est pas évident, mais ça m'a fait évoluer. Je suis content de cette expérience.
- Speaker #1
Trop cool. Et puis après, tu as eu le triathlon. La boxe entre temps. D'abord la boxe, après le triathlon. Et la course à pied il y a trois ans ?
- Speaker #0
Deux ans. Oui, deux ans. Avec le trail notamment. Je me suis lancé dans le trail et depuis...
- Speaker #1
Et puis tu n'es pas trop mauvais en plus. J'essaye, je fais quand même des bons résultats.
- Speaker #0
J'essaye, j'essaye de m'entraîner aussi pour, mais c'est génial, j'adore.
- Speaker #1
Je ne sais pas si tu es d'accord avec moi, mais je trouve que la récupération, c'est quelque chose qui est vachement négligé chez les sportifs. On a toujours l'envie... Et moi aussi, je suis un petit peu comme ça, d'en faire toujours plus. Quand on a du temps, plutôt que de prendre ce temps pour vraiment optimiser la récupération au final. Est-ce que c'est quelque chose que toi, tu constates ?
- Speaker #0
Clairement, on est tous un peu pareil. On veut toujours faire mieux, on veut toujours être plus fort. On pense qu'il faut faire plus pour être meilleur.
- Speaker #1
Et que c'est du temps perdu de ne pas en faire plus.
- Speaker #0
Et souvent, les gens se trompent sur ça. Et puis en plus, on est tous différents. Parce que quelqu'un qui peut encaisser un gros volume d'entraînement, ben Son voisin ne pourra pas faire de même. Parfois, des séances de qualité avec moins de volume, on obtient les mêmes performances. Donc oui, il y a vraiment un souci avec ça. Et d'ailleurs, tous les gens qu'on reçoit en cabinet en ont fait trop à un moment donné.
- Speaker #1
Il y a une question qui me pop comme ça, mais est-ce que tu penses qu'on a tous des besoins de récupération différentes ou alors c'est vraiment proportionnel à notre niveau d'entraînement ? Et du coup, est-ce qu'on ne serait pas tous égaux par rapport à ça ? Tu vois, deux personnes qui s'entraînent pareil et qui ont à peu près le même niveau, est-ce qu'il y en a une qui a besoin de moins récupérer et ce serait alors un avantage pour elle, pour la performance ?
- Speaker #0
Alors déjà, celui qui peut récupérer mieux que l'autre, c'est un énorme avantage. Déjà, à partir de là, c'est un avantage énorme parce que quand on récupère, on se régénère entre guillemets, on peut enchaîner mieux les entraînements et donc être plus performant à la fin. Mais je pense qu'on est tous différents. Je pense que c'est une bonne question parce qu'on connaît tous les deux Dorian Louvé. Si on prend le cas de Dorian Louvé...
- Speaker #1
C'est bien, ça a une bonne étude de cas, Dorian Louvé.
- Speaker #0
Vraiment, c'est vraiment l'antithèse. Il y a Dorian Louvé, puis il y a celui qui récupère, qui fait attention à tout. Tu vois bien que Dorian fait quand même des super résultats, alors que la plupart d'entre nous, si on fait pareil, si on ne dort pas trop...
- Speaker #1
On peut être en vol.
- Speaker #0
Si on s'alimente moins bien, on exploserait en plein vol. C'est clair. Donc non, je pense qu'on est tous différents, c'est une bonne question. Et il faut apprendre à se connaître. Oui,
- Speaker #1
carrément. C'est quoi le truc le plus important pour toi pour la récupération ?
- Speaker #0
Alors le sommeil. Je suis d'accord. Oui, tu es d'accord avec moi. Je suis d'accord,
- Speaker #1
mais je pensais que tu allais répondre ça aussi.
- Speaker #0
Le sommeil, c'est trop important et je pense qu'on le néglige trop. Et il y a plein de choses qui se passent pendant le sommeil. Je ne sais pas si on aura l'occasion d'en parler, mais je pense que les gens négligent. cet aspect-là, et pourtant, tout le monde dort, toutes les espèces animales dorment.
- Speaker #1
Mais je trouve ça dur, même moi, tu vois, j'en suis hyper consciente, et pour autant, c'est quelque chose que j'ai du mal à réguler, je trouve que c'est quelque chose qui est vraiment compliqué, surtout quand t'es un peu dans un flux, que ce soit le travail, le sport, encore plus pour les gens qui ont une famille ou quoi. Et je trouve que c'est le truc, je pense que si c'était dopant, ce serait le truc le plus illégal du monde, le sommeil. C'est clair. Parce que c'est vraiment le facteur sur lequel tu peux avoir le plus de bénéfices et que les gens négligent.
- Speaker #0
C'est dur à... Déjà, il faut se faire à l'idée que c'est important pour tout. Parce qu'on parle de sport, là. Mais pour même les douleurs, les douleurs chroniques, les gens qui ont un niveau cognitif. Voilà, même au niveau cognitif. Et si on prend les douleurs... Il y a beaucoup d'études qui montrent qu'il y a des corrélations très importantes entre le manque de sommeil et la sensibilité à la douleur. Quelqu'un qui dort moins bien sera plus sensible à la perception de la douleur.
- Speaker #1
Ok, y compris dans les forts au final, dans les forts sportifs ?
- Speaker #0
Y compris dans les forts, oui. Dans les forts, je crois qu'il y a des études qui ont montré que si on dormait moins de 6 heures par nuit, On s'exposait à 30% de risque de blessure en plus. Intéressant. C'est quand même énorme.
- Speaker #1
C'est énorme et c'est un gros facteur sur lequel tu peux jouer. Moi, je me rends compte, alors je ne suis pas très vieille, mais je me rends compte qu'en vieillissant quand même, j'ai vraiment besoin de sommeil. Quand j'avais 18-20 ans, je dormais 5 heures par nuit et ça ne me dérangeait pas du tout. Et puis, j'ai vu un peu un switch à 25 ans. Là je vais avoir 27 donc évidemment je pense que je vais encore en voir d'autres des suites dans ma vie mais j'ai vraiment vu que si je n'ai pas mes 8 heures de sommeil je ne suis pas bien. Il me faut vraiment 8 heures alors qu'avant 5-6 heures ça suffisait complètement.
- Speaker #0
C'est aussi parce que tu apprends encore mieux à te connaître, je pense qu'on est plus mature, plus on avance dans l'âge, en plus tu fais du sport donc je pense que tu es plus sensible à ça et donc tu as aperçu que oui maintenant il te faut plus de sommeil. Alors c'est vrai que quand on est plus jeune on récupère beaucoup mieux et tout le monde, il n'y a personne qui peut nous contredire, on enchaîne des soirées.
- Speaker #1
Chant de Réan Louvé quoi !
- Speaker #0
Sauf Dorian Loué, Stéphanie Dorian Loué. C'est l'exception lui. C'est vrai qu'on voit tous que plus on avance dans l'âge, plus on a du mal à récupérer et à enchaîner. Et il nous faut plus d'heures de sommeil.
- Speaker #1
J'avais vu une étude sur les sportifs justement, parce qu'on dit que pour la population générale, il faut dormir après 7-8 heures par nuit. Pour le sportif, ce serait plutôt 8-9, voire plus. Voire même, plus tu as d'heures de sommeil, plus ce serait positif. Parce qu'on a souvent l'idée que si tu dors trop, ce n'est pas bien. Tu vas être un peu dans un espèce de flou mental, etc. Mais en fait, ce serait positif. Quelqu'un qui dormirait 10 heures, ce serait mieux que 9 heures. Quelqu'un qui dormirait 11-12 heures, ce serait encore mieux que 10 heures.
- Speaker #0
Oui, j'avais pas entendu ça, mais ça ne m'étonne pas non plus. Je pense que vraiment... En fait, il faut s'écouter. Tu sais qu'on est une espèce animale, et on est la seule espèce animale à se priver volontairement de sommeil. C'est quand tu regardes ton chien, tes chiens, quand tu regardes les chats.
- Speaker #1
Je ne l'étais jamais fait.
- Speaker #0
En fait, il dort, mais il dort comme un nourrisson qui a besoin de sommeil. Dès qu'il a sommeil, il dort. Mais nous, avec notre vie sociale, avec notre activité, ce stress, tout ce qu'on a à faire, on se prive de sommeil. On se dit, je n'ai pas le temps de faire une sieste, je n'ai pas le temps de dormir tôt parce que je dois faire à manger aux enfants et tout. C'est quand même fou. Alors que le sommeil, tu le vois. La privation de sommeil, ça reste une technique de torture. Donc c'est vraiment pour te dire à quel point le manque de sommeil peut être vraiment néfaste pour l'organisme. Oui,
- Speaker #1
carrément. Toi qui fais du sport depuis longtemps et qui es vraiment dans ce milieu-là aussi avec ton activité pro, est-ce que tu as remarqué au fil des années qu'on a fait de plus en plus attention à la récupération dans le milieu sportif ou pas ? Ou alors c'est quelque chose qui, toi, quand tu étais jeune et que tu faisais du sport à un bon niveau, voire à un haut niveau, on se bassinait déjà avec ça, avec le sommeil, avec la récup ou pas spécialement ? C'était un peu la mentalité du no pain, no gain. Oui,
- Speaker #0
c'était toujours plus, c'était plus en faire toujours plus. Je pense qu'on a fait un gros, on a passé un gros gap sur la récupération, que ce soit dans ton domaine en nutrition ou même dans toutes les techniques de récupération. Maintenant, les jeunes, les sportifs sont beaucoup mieux pris en charge et beaucoup plus au courant de comment il faut faire. nous c'était plus euh très suivi sur le poids, on était pesé un peu chaque semaine voilà puis il y avait des croyances sur aussi la récupération l'alimentation, on se prenait toujours des gros plats de pâtes énormes et ça je pense que ça a changé tout ça et puis dans le sport collectif c'est encore pire je trouve parce qu'on n'est pas du tout focus sur l'individu, on est tous différents c'est très généraliste ça voilà et c'est très généraliste du coup on suit un peu le move, on te dit de manger ça, tu manges ça on te dit de dormir à telle heure, on avait une extinction des feux pour... à 22 heures, il fallait être au lit. Il fallait être au réplique. Et je pense qu'il y a quand même différents types et différents profils. Parce qu'on parlait du sommeil tout à l'heure, mais il y a des profils qui sont plus couche-tard. Oui,
- Speaker #1
c'est vrai. Et tu vois, moi aussi, pendant longtemps, je me suis dit que je n'étais pas normale parce que je n'arrivais pas à me lever à 6 heures, à 7 heures, etc. En fait, j'ai compris que j'étais juste quelqu'un qui me couchait tard et qui avait besoin de me lever tard. Donc maintenant, je vais dormir à minuit et je me lève vers 8-9 heures.
- Speaker #0
Oui, mais ça, c'est super important de le dire aux gens, parce qu'il y a des gens qui culpabilisent de ne pas être un peu dans le même mood. Mais en fait, il y a des gens comme toi qui ont besoin de dormir plus tard. Ils sont plus efficaces même de travailler plus tard dans la journée, alors qu'il y a les lèvres tôt qui sont plus efficaces le matin et qui dorment tôt. Et ça, c'est deux profils différents et c'est important. Pendant un moment,
- Speaker #1
je me suis forcée à me lever à 6h, 7h en me disant « À un moment donné, tu vas te caler le soir » . En fait, je ne me calais jamais. j'arrivais toujours pas à dormir avant
- Speaker #0
23h30 minuit et puis j'étais trop éclatée donc en fait j'ai trouvé un peu mon rythme de c'est pas grave je me lève plus tard parce que je peux le faire aussi tout le monde ne peut pas c'est ça c'est ce que tu es en train de dire là c'est que le mode de vie de nos sociétés ne permet pas aux gens qui se couchent tard et qui se lèvent tard qui seraient mieux comme ça de le faire en fait c'est ça sauf quand tu es à ton compte et que tu peux gérer vraiment ton emploi du temps mais sinon ça t'empêche d'être comme ça c'est clair
- Speaker #1
C'est quoi le truc Le plus de progrès dans les dernières années, c'est plutôt dans la gestion du sommeil chez les sportifs, dans l'alimentation, moi je vois les progrès qu'il y a au niveau alimentation, et je pense qu'aujourd'hui on fait plus attention à la récupération aussi, parce qu'à mon avis on a atteint un truc un peu dans l'entraînement, où on sait en gros ce qui fonctionne dans l'entraînement, et on ne progresse plus trop. Tu vois, on sait globalement ce qui marche, il y a toujours des nouvelles techniques, etc, mais globalement on sait ce qui fonctionne, et les autres axes... on ne les a pas encore super bien explorées. Et c'est pour ça aujourd'hui, je pense que la nutrition, dans tous les sports confondus, ça commence à être vraiment un facteur où on commence à en parler un peu plus. Même moi, je vois dans les clubs, avant ils ne s'intéressaient pas du tout à ça. Et il y a beaucoup plus de clubs, de sports-co où je commence à être contactée par les clubs parce qu'ils veulent des suivis pour leurs athlètes. Alors qu'avant, ce n'était pas du tout ça. Mais toi, tu trouves que c'est sur quel axe il y a le plus de progrès ? Que ce soit le sommeil, la nutrition ? ou tous les autres techniques aussi, parce qu'on voit affaire à tout aujourd'hui, plein de techniques qu'on n'avait pas avant,
- Speaker #0
tu vois. Moi, je te rejoins sur l'aspect nutrition, vraiment, parce qu'en soi, le sommeil, tout sportif de haut niveau est habitué à faire des siestes, à dormir tôt, tout ça, et ça depuis longtemps. Mais la nutrition a vraiment changé, et on le voit, rien qu'en suivant ton contenu, tout ce qu'on apprend maintenant, les nouvelles études, c'est quand même fou, je trouve, d'apprendre encore autant aujourd'hui. Et je trouve qu'il y a un décalage entre ce qu'on a à travers les dernières études et ce que les gens sont prêts à faire pour entrer un peu dans cette évolution. Tu vois, tu as beau dire des choses, il y a vraiment très peu de pourcentage de la population qui vont suivre ces conseils maintenant, là, tout de suite, alors que les études sont sorties. Et il y a vraiment un décalage comme ça qui se crée. Et il y aura des années avant que les nouvelles méthodes en nutrition fassent leur place dans le sport. Et encore dans le sport, c'est vraiment un domaine où on est un peu à la pointe. Il manque encore beaucoup de choses. Mais ça fait quand même 20 ans,
- Speaker #1
même plus, les premières études dans la nutrition sportive, c'était les années 60-70, donc maintenant ça commence à faire un moment. Mais oui,
- Speaker #0
je vois ce que tu veux dire. Le sportif, les entraîneurs veulent quand même optimiser ça. Donc ils sont plus au courant et plus au fait que monsieur et madame tout le monde qui ont toujours ce décalage. et qui vont prendre bientôt... Ça me fait penser un peu à l'époque, on disait que les végétariens, c'était des fous. Et maintenant, il y a beaucoup, beaucoup plus de monde qui s'intéresse à ce mode alimentaire.
- Speaker #1
Et c'est moins fou aujourd'hui.
- Speaker #0
Voilà, donc ça évolue.
- Speaker #1
C'est quoi le premier conseil que tu donnes de façon systématique à un patient sportif qui te dit qu'il récupère mal ou qu'il se sent toujours fatigué ? Et même, j'irais jusqu'à dire, en tant que sportif, comment savoir si finalement on récupère mal ? ou si juste on est sur un niveau de fatigue qui est normal et qu'on recherche, parce que c'est aussi ce qu'on recherche dans l'entraînement au final, d'attendre les niveaux de fatigue.
- Speaker #0
Alors, je dirais que c'est difficile de savoir si c'est ta fatigue générale ou si c'est ton accumulation d'entraînement qui fait que c'est normal d'être fatigué. Est-ce que c'est normal, pas normal ? Ça, c'est vraiment difficile, il faut apprendre à se connaître. Je pense que c'est la base de tout, c'est d'apprendre à se connaître. Donc, ça passe par des essais-erreurs. C'est un peu, je teste, ça ne me va pas. Je mange des fruits avant d'aller courir, j'ai mal au ventre, je sais que je ne vais plus manger de fruits. Je fais ma séance de fractionné avec un gilet lesté et ça ne va pas, je me blesse. Je sais que ce type de séance, il faut que je sois CF. Là, c'est vraiment apprendre à se connaître et il n'y a pas vraiment d'outil pour savoir ça. Maintenant, il y a beaucoup de choses qui sont sorties. Notamment, tu sais, je sais pas si t'as entendu parler de tous ces bracelets, ces trucs et applications qui te montrent un peu notamment la VFC, la variabilité de la fréquence cardiaque.
- Speaker #1
C'est fiable ça sur des applications ?
- Speaker #0
Alors c'est assez fiable, franchement ils ont poussé le truc, c'est assez fiable et en tout cas, j'ai envie de te dire, c'est comme une balance. Tu sais, des fois les balances te donnent des pourcentages de masse grasse, des taux d'hydratation et tout ça. on ne peut pas dire que c'est forcément fiable à 100% mais par contre dans le temps sur une même balance, toi, si tu le répètes comme ça, la reproductibilité du truc fait que tu vas avoir des notions. Est-ce que c'est... Tu vas te retrouver...
- Speaker #1
Tu vas pouvoir voir sur le long terme l'évolution du truc.
- Speaker #0
Exactement. Et du coup, c'est pareil pour ces bracelets. Donc, la variabilité de la fréquence cardiaque, c'est en fait cette micro-variation entre deux battements cardiaques. Et plus elle est basse, plus elle est faible, plus ça veut dire que tu es fatigué. Donc, en fait, tu as des courbes que tu peux suivre et en fonction de ton ressenti, tu peux aller te checker. Je me sens fatigué, je check cette courbe de VFC là, et ouais effectivement ça correspond. Et ben tu te dis que là il y a peut-être une fatigue générale, il faut faire gaffe, alerte.
- Speaker #1
Et quand elle est déséquilibrée vers le haut, ce qui est mon cas en ce moment, c'est pour ça que je m'interroge, est-ce que ça veut dire que tu as des gros besoins de récupération, que tu es en train de récupérer, ou alors c'est pas bien qu'elle soit justement trop vers le haut ?
- Speaker #0
Normalement quand c'est haut, ça veut dire que tu es sûrement en forme, normalement. Après trop vers le haut, je t'avoue que là j'ai un... je sais pas.
- Speaker #1
Ça a suivi une période où j'étais vraiment beaucoup vers le bas. Tu vois, comme s'il y avait une surpompance.
- Speaker #0
Bah ouais, normalement, quand tu es en bas, si tu restes en bas, tu es un peu en mode surentraînement, fatigue générale et tout ça. Tu as une mauvaise récup. Quand ça commence à remonter, cette VFC, c'est que tu es plutôt en canne et plutôt en jambes, bonne récup, les sensations sont bonnes. Et c'est souvent corrélé à ça.
- Speaker #1
Ok, intéressant.
- Speaker #0
Donc ça peut être un des outils, mais en tout cas, c'est difficile. Il faut apprendre à se connaître. Et tu parlais des premiers conseils que je donne aux patients. quand ils sont fatigués, déjà c'est pas normal. Peut-être faire un bilan sanguin avec son médecin, voir s'il n'y a pas d'éventuelles carences. Rien que ça déjà c'est pas mal, un bon check-up bilan sanguin. Et ensuite savoir pourquoi il est fatigué. Le patient quand il arrive, il voit juste qu'il est fatigué ou blessé. Mais en fait quand tu les fais parler, ils vont se rendre compte tout seuls que ça fait un mois que je m'entraîne beaucoup plus. Ça fait une semaine que je mange mal.
- Speaker #1
Mais souvent, eux, ils veulent juste la solution pour ne plus avoir ça, sans pour autant réfléchir à pourquoi ils ont eu ça.
- Speaker #0
Exactement. C'est à nous de les pousser. Je pense que tu fais pareil à ton métier. Tu les pousses à la réflexion et tu essayes de leur faire prendre conscience de leurs erreurs et de mettre le doigt dessus et de leur dire, ça, c'est une erreur. OK. Donc, voilà. Et souvent, je les conseille aussi de se faire accompagner. que ce soit dans n'importe quel domaine, mais dire, écoute, je vais te raconter une anecdote. Cette semaine, j'ai reçu un patient, un jeune patient qui a 25 ans, 26 ans, plutôt sportif, et il se met à la course à pied. Et il s'est mis à la course à pied depuis trois semaines, et il me dit, ouais, je m'éclate et tout, mais voilà, là, je suis blessé. Et je lui dis, OK, mais tu t'entraînes comment et tout ? Écoute, j'essaye de courir une fois par semaine parce que je n'ai pas trop le temps, et à chaque fois, je me rajoute du temps. Donc en fait, chaque semaine, lui, il pensait que rajouter 10 minutes, c'était une progression.
- Speaker #1
Oui, ce qui paraît logique au final.
- Speaker #0
Oui, c'est ça, ça paraît logique, mais c'est complètement faux. C'est-à-dire que chaque semaine, quand tu cours une fois par semaine, ton corps n'a pas le temps de s'adapter. Et en plus, tu lui rajoutes 10 minutes à chaque fois, c'est tout ce qu'il ne faut pas faire. Il vaut mieux courir très fréquemment dans la semaine, courir 3, 4, 5 fois, avec des petits volumes, même 10 minutes. mais il vaut mieux courir 5 fois 10 minutes que courir une fois 50 minutes. Et typiquement, le genre de personne qui pensait que pourrir plus et faire plus, ça allait l'emmener...
- Speaker #1
C'est progressif et ça allait être... Ok,
- Speaker #0
d'accord. En fait, tu fais que te taper une blessure ou un mur à la fin,
- Speaker #1
c'est sûr. Et la nutrition, pour toi, elle a quelle place dans la récupération ? Est-ce que c'est quelque chose... T'en parles, toi, à tes patients ou pas ?
- Speaker #0
Moi, j'en parle et je réoriente même. Je conseille, j'envoie vers des professionnels de santé comme toi, enfin, en tout cas, des nutritionnistes pour pour qu'ils aient un bilan, qu'on évalue vraiment pourquoi ils ont ce problème de récupération. Et souvent, c'est fou les retours des patients, parce qu'ils sont super contents et ils sentent vraiment un mieux.
- Speaker #1
Oui, ils ne se rendent pas compte aussi. Moi, je le vois, les gens, ils pensent que bien récupérer, ça passe par bien manger. Et oui, mais ils ne captent pas que ça passe par manger assez. Et souvent, en fait, en nutrition, le fait que tu ne récupères pas bien, c'est parce qu'en fait, tu n'apportes pas ce qu'il faut à ton corps, à un point de vue énergie. et quand on a des grosses dépenses énergétiques, il faut les combler. Donc tout le monde essaie de manger bien, équilibré, etc. Mais il n'y a pas grand monde qui capte qu'il faut manger assez. Voir même c'est tabou, il ne faut pas le faire, ce n'est pas bien.
- Speaker #0
Je suis d'accord avec toi, complètement d'accord. Et c'est d'où la nécessité de se faire suivre par un professionnel.
- Speaker #1
Tu arrives-toi à faire venir des patients en préventif ou alors la plupart du temps, tu les vois trop tard parce que tu te rends compte que les gens n'arrivent pas à venir avant. Soit parce qu'ils se disent qu'il n'y a pas besoin, soit parce qu'ils ne veulent pas déranger.
- Speaker #0
Moi, en kiné, je pense que tous les kinés seront d'accord, ou même en ostéo, c'est que les gens viennent, 90% des gens viennent trop tard. C'est-à-dire qu'ils oublient qu'il y a ce côté préventif où on peut venir consulter, on peut venir se faire aider, on peut venir poser ses questions en amont et éviter vraiment les blessures. Mais malheureusement, les gens viennent trop tard et c'est souvent quand on a des soucis de santé que... On se met un coup de pied aux fesses en disant « allez, je vais consulter » . Mais c'est déjà trop tard. Il faut se faire suivre et accompagner, je pense. Oui,
- Speaker #1
carrément. Et pour toi, la plus grosse erreur que les sportifs font d'un point de vue récupération et qui serait facilement modulable ?
- Speaker #0
Je dirais le manque de sommeil, déjà. Le manque de sommeil, parfois, ils négligent un peu ça. Mais je dirais, franchement, entre le sommeil et la nutrition, je pense que c'est des choses faciles à corriger. à partir du moment où...
- Speaker #1
En fait c'est plus facile à corriger que ton travail, si tu travailles de nuit, c'est un truc que tu peux pas corriger. Alors que le sommeil et la nutrie, c'est vraiment deux axes sur lesquels tu peux jouer. L'alcool aussi.
- Speaker #0
L'alcool ?
- Speaker #1
C'est presque le truc le plus facile à gérer.
- Speaker #0
L'alcool ça diminue, on parlait du sommeil profond, ça diminue le sommeil profond. de 30%.
- Speaker #1
J'avais pas ce chiffre là.
- Speaker #0
C'est énorme.
- Speaker #1
Ça diminue pareil la resynthèse des protéines, la resynthèse du glycogène, ça augmente l'inflammation, ça te déhydrate plus. Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui ne se rendent pas compte à quel point c'est un truc qui te tire une balle dans le pied.
- Speaker #0
Cette fameuse bière de récup.
- Speaker #1
Non, dans la bière, il y a tout qui est bon pour la récup, sauf l'alcool. C'est ça le problème, c'est que ça annule, voire ça a un effet complètement inverse. Par contre, il y a beaucoup de marques maintenant qui font des bières de récup sans alcool et ça se développe beaucoup en ce moment. Et ça, c'est bien,
- Speaker #0
clairement. et un truc qui ne correspond pas forcément au sport, mais c'est pareil, le digestif à la fin d'un repas pour mieux digérer. C'est un mythe, ça ?
- Speaker #1
Sur l'alcool ? Ah oui, le digestif. Je pense que c'est complètement un mythe. Oui,
- Speaker #0
on est d'accord.
- Speaker #1
C'est quoi les signes qui doivent alerter un sportif ? Pour les gens qui vont nous regarder, nous écouter, s'ils se questionnent un peu sur, au final, est-ce que je récupère bien ou pas ? C'est quoi ? Est-ce que je suis fatigué ? Est-ce que c'est sur la performance ? Est-ce que c'est sur l'humeur ? Tu vois, les principaux trucs... qu'on peut facilement identifier ? Si tu dois en citer, elle est peut-être trois.
- Speaker #0
Je dirais la fatigue générale, en premier.
- Speaker #1
Qui dure de façon chronique. Oui,
- Speaker #0
de façon chronique. Je n'arrive pas à récupérer. Je me lève le matin, je suis fatigué. Malgré une grosse nuit, je suis fatigué. Je n'arrive pas à récupérer. Ça, je trouve que c'est vraiment un gros signe peut-être de surentraînement ou en tout cas, c'est un gros signe de manque de récup. Ensuite, c'est les mauvaises sensations. Elle est fort. Je continue de m'entraîner malgré la fatigue et je ne suis pas bien, je sens que mon cœur tape plus fort que d'habitude, je sens que je n'ai pas les jambes. Et ça, quand ça dure un peu longtemps, ce n'est pas normal non plus. Et tu m'as dit un troisième, je dirais... Je dirais, oui, l'humeur. L'humeur, c'est vrai que quand tu es très irritable, quand tu t'énerves vite, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
- Speaker #1
Tu penses que les réseaux sociaux, ils ont joué un rôle un peu dans le fait qu'on s'écoute aussi moins et qu'on en fasse toujours plus ? Parce que tu vois, moi, c'est quelque chose dont je parle souvent. J'ai l'impression qu'aujourd'hui, sur les réseaux, tu as un condensé de personnes qui font beaucoup de choses, qui ne refaitent pas forcément la population générale. Je pense que si tu vas dans la rue et que tu peux demande à 100 personnes qui est capable de courir 10 km, je pense qu'il y a pas grand monde qui est capable de te dire oui. Et j'ai l'impression que tu me dis ce que tu en penses, mais que ça a peut-être... qu'aujourd'hui on s'écoute peut-être un petit peu moins parce qu'on a ce truc des réseaux, encore plus quand on est suivi aussi, parce que tu as le truc de putain il faut que je montre que ou il faut que je sois à la hauteur. Et je pense que de mon point de vue ça ça aide pas à ça quoi, à s'écouter de façon générale. Là ça en parle juste de récupération mais de l'écoute de soi.
- Speaker #0
Mais clairement, on montre trop que les gros efforts, les grosses compètes deviennent banales et que les gens s'identifient et on se dit pourquoi pas moi. Et en fait, malheureusement, c'est à double tranchant parce que quelqu'un qui va réussir cet objectif sans se blesser, tout ça, c'est génial, c'est magnifique. Puis ça booste les gens, mais il y a ce revers de la médaille avec tous les gens qui vont en faire trop, qui vont faire tout. qui vont se blesser, qui vont... Enfin voilà, qui partent dans le trop tout de suite.
- Speaker #1
Il y a une quête du beaucoup et du trop ces dernières années. Je trouve que, tu vois, on banalise trop les efforts qui sont courts et qui ne sont pour autant pas courts, tu vois, un 20-bord, un 30-bord. Rien que ça, même s'envoyer un 10 km, il faut le faire.
- Speaker #0
Moi, je pense que j'ai plus souffert sur des formats cross et 10 km que parfois en trail. les efforts sont tellement brutaux, c'est vraiment un sprint non-stop, et il y a vraiment le cœur à mille à l'heure. Je trouve que ces efforts sont vraiment négligés. Ouais, ouais.
- Speaker #1
Moi, j'ai même l'impression des fois, tu vois, que j'ai l'impression qu'il y a certaines personnes qui se lancent dans les trucs très longs sans pour autant prendre beaucoup de plaisir, mais juste parce qu'ils pensent que c'est la suite logique des choses. Ouais, ouais. Tu vois, d'en faire toujours plus.
- Speaker #0
C'est ça. Je pense que là, tu as mis le doigt sur un truc important, c'est la notion de plaisir. Et il faut L'objectif qu'on se fixe, ça reste du plaisir. Si on hésite entre faire un 20 km et un 100 bornes, si on hésite trop et tout ça, il faut se demander « qu'est-ce qui me fait le plus plaisir ? »
- Speaker #1
Qu'est-ce que je leur jure que c'est aussi...
- Speaker #0
Parce que les gens, ils pensent à l'objectif final, c'est sûr de finir un 100 bornes, c'est magnifique, mais le plus dur, c'est l'entraînement. Donc c'est « dans quel type d'entraînement je vais me faire le plus plaisir ? » Est-ce que c'est faire... 100 km par semaine et devoir me mettre cette charge mentale et cette charge physique ou est-ce que mon emploi du temps me demande plutôt de faire un debord et je prendrais un max de plaisir comme ça. Il faut vraiment se poser la question.
- Speaker #1
Moi il y a aussi une question, c'est un peu ma question du moment, je te le dis, ça fait quelques semaines que ça me pop un peu. Je me dis est-ce que finalement tu vas faire des trucs très longs ou très intenses, tu vas s'entraîner beaucoup, où est la limite un peu avec la santé ? Et je dis pas, je suis comme ça aussi, je m'entraîne énormément, beaucoup d'intensité, beaucoup de trucs très longs, mais je me questionne sur le... Forcément, si tu es dans un extrême, la vie étant un équilibre, il faut rééquilibrer de l'autre côté. Mais les gens n'arrivent pas à faire cet effort de rééquilibrer, donc de soigner leur récupération, de soigner leur nutrition en apportant assez d'énergie, etc. Et aujourd'hui, je trouve que cet équilibre, il est hyper fragile, et c'est pas pour rien qu'on voit dans le sport toutes les blessures qu'il y a, même à haut niveau ou quoi, et même pas forcément sans parler à haut niveau. ou les déficits énergétiques qu'il y a chez beaucoup de sportifs, même amateurs. Je trouve que pour revenir au réseau, je pense que ça a amplifié un petit peu le truc et que les gens n'ont pas forcément conscience d'à quel point c'est important d'avoir cet équilibre-là.
- Speaker #0
C'est surtout que les gens ne savent pas la différence entre le sport santé et le sport performance. C'est que quand on se fixe des gros objectifs, on arrive à sur de la performance, parce qu'on pousse notre corps dans les retranchements. Et mine de rien, ça reste quelque chose d'agressif pour nos corps. On n'est pas fait pour ça vraiment. On le sait, ça nous fait plaisir et tout ça, mais tous les sports de haut niveau, tous les sportifs de haut niveau, tous ceux qui se mettent de la charge comme ça sur les tendons, les muscles, les articulations, on le sait, à terme, ce n'est pas l'idéal. Par contre, on dit et on répète qu'une activité physique modérée, c'est génial pour la santé. Donc, une activité modérée, c'est deux heures et demie, cinq heures par semaine. ça reste très convenable.
- Speaker #1
Mais on est beaucoup à faire du sport amateur et pour autant s'entraîner 10, 15, 20 heures pour ceux qui font du triathlone.
- Speaker #0
Exactement, mais sauf qu'on n'est pas pro et qu'on a nos métiers à côté. Il y a des charges mentales de familial. Et pour autant,
- Speaker #1
on n'est pas pro, mais beaucoup se disent « je ne suis pas pro, donc je suis hors de danger, tu vois. Je n'ai pas besoin de soigner autant certaines choses. »
- Speaker #0
Ah oui, c'est encore pire.
- Speaker #1
Alors que si.
- Speaker #0
Ça devrait être presque l'inverse. Parce que quand c'est ton métier, tu peux te reposer, récupérer, faire des siestes, tu es pris en charge par des kinés, des médecins non-stop, versus la personne lambda amateur qui fait le même type de distance, mais qui a sa charge mentale, sa famille, son boulot et tout à côté. qu'il ne peut pas récupérer comme il faut, c'est lui qui devrait faire plus attention encore.
- Speaker #1
Clairement. Pour revenir un peu sur le sommeil, est-ce que tu aurais des petites astuces un peu simples et concrètes qu'on pourrait donner, que toi tu donnes aux gens typiquement pour optimiser leur sommeil et que je prendrais aussi pour moi, qui a beaucoup de mal à mettre des habitudes et des routines en place ?
- Speaker #0
Oui. Alors, il y en a un petit paquet. Moi, je les cite d'ailleurs dans mon bouquin qui va sortir. Alors, comme ça, je te dirais, Le premier truc le plus important, c'est se coucher et se lever à heure fixe. Ça, c'est vraiment ce qui va réguler ton horloge interne et ton fonctionnement. C'est la base.
- Speaker #1
Et pour rebondir là-dessus, imaginons qu'il y a un soir, tu te couches tard. Est-ce qu'il vaut mieux reculer le réveil pour récupérer ou alors quand même le laisser pour te dire non, je laisse cette heure-là pour garder un rythme ?
- Speaker #0
Tu remarqueras que même quand tu te couches plus tard, quand tu as l'habitude de te lever à une certaine heure, par exemple, je te lève à 7 heures, Même si tu te couches plus tard, tu vas te lever à 7h, tes yeux vont s'ouvrir à 7h. C'est parce qu'on est régulé comme ça. Et en fait, le corps aime bien ses routines. Et en fait, quand on casse la routine, c'est malheureux, mais le corps va dysfonctionner. Donc là, premièrement, le premier conseil à donner, c'est vraiment se lever et se coucher à heure fixe. Ensuite, je dirais, stoppe les écrans avant de dormir. Ça c'est la lumière bleue, ça inhibe la situation de mener la salle inucléaire.
- Speaker #1
Le téléphone il ne rentre plus dans la chambre moi typiquement ?
- Speaker #0
Franchement c'est quand on peut couper une à deux heures avant de dormir, c'est génial parce que vraiment on sent la différence, on est moins excité. Et en fait des fois on ne se rend même pas compte mais c'est au niveau du cerveau que ça excite. Et on se dit ça ne me fait rien mais en fait ton sommeil, oui tu vas en dormir, mais ton sommeil sera moins bonne qualité derrière. Donc il faut stopper les écrans pour... favoriser la sécrétion de mélatonine.
- Speaker #1
Combien de temps avant, tu dirais,
- Speaker #0
avant d'être couché ? Moi, j'ai lu plusieurs trucs sur ça. Et en l'idéal, c'est 2-3 heures avant. Donc, ça serait l'idéal. Après, si déjà, au lieu de s'endormir avec l'écran, une heure avant, on l'a déjà enlevé, c'est déjà un gros pas. Donc, ça serait le deuxième. En troisième, je dirais, éviter les siestes trop tard dans la journée. Les siestes, c'est génial, parce que ça permet aux gens qui n'endorment pas assez de pouvoir... accumuler du temps de sommeil en plus dans la journée mais si on les fait trop tard ça va jouer sur l'endormissement et ça va pas Boire aussi ce qu'on boit les boissons excitantes café, café ouais jusqu'à 9h ça a un impact 9-10 heures ouais donc tu vois quand tu prends un café à 14 heures tu sais que derrière
- Speaker #1
22h,
- Speaker #0
22h30 là t'es ça en fait ça joue sur toi même pas forcément pas forcément sur l'endormissement
- Speaker #1
Mais je sais que ça joue aussi sur le sommeil profond. Et du coup, il y a des gens qui disent, moi, je peux boire un café avant de dormir, ça n'a rien à voir avec le fait de m'endormir, mais en fait, ça va fortement altérer la qualité du sommeil.
- Speaker #0
Exactement, c'est ça qui est important. Et ensuite, on disait le café, mais toutes les boissons excitantes, le coca, toutes les boissons excitantes et l'alcool. L'alcool aussi altère le sommeil, on l'a dit. Donc voilà, et la température de la pièce, super important. Là, on dit en moyenne 17-19 degrés dans la pièce, ça fait froid. On dort avec 4 couettes. Oui, mais tu peux dormir avec 4 couettes. C'est ça que les gens ne comprennent pas. C'est qu'il peut faire 19 degrés dans la chambre, mais tu peux être au chaud sous ta couette. C'est intéressant ça. Les gens pensent qu'il faut avoir froid, mais non, tu peux te mettre sous ta couette, mais l'air ambiant, il est frais. Ça c'est super important pour l'endormissement et la qualité du sommeil. L'activité physique dans la journée, super.
- Speaker #1
C'est un mythe ou pas, le fait que tu fais du sport le soir,
- Speaker #0
Ça dépend. Il ne faut pas faire du sport trop tard le soir. Malheureusement, avec nos boulots, des fois, on fait le sport trop tard. Il ne faut surtout pas faire une activité intense. C'est surtout l'intensité de l'activité qui joue. Si après 18 heures, je me fais méfractionner et je rentre, je suis lessivé, ça, ça va jouer sur l'endormissement. Et tous ceux qui s'entraînent tard, moi, avant, je m'entraînais à 20 heures à la piscine,
- Speaker #1
natation. Tous les entraînements très contents.
- Speaker #0
On sort et on n'arrive pas à s'endormir. C'est clair. Donc voilà, c'est un peu tous ces points-là. à regrouper et essayer de jouer sur chacun des points. Et je pense que la qualité du sommeil en sera que meilleure. Ok.
- Speaker #1
Tu vois un peu la pyramide de la récupération, tu la connais cette pyramide-là, avec les choses les plus importantes en bas. Donc tu as vraiment le sommeil et le repos qui est en bas, ensuite tu as la nutrition, l'hydratation. Et après tu as un peu toutes les autres techniques que moi je maîtrise. moins bien, tu vois, que ce soit la cryo, les bains froids, l'électrostimulation, etc. Est-ce qu'il y a un intérêt à ces techniques-là ? Toi qui t'y connais un petit peu plus que moi, ou est-ce que c'est un peu un phénomène de mode ? Ou alors c'est un intérêt que si tu optimises le bas de la pyramide ?
- Speaker #0
Alors non, je pense que ça peut être des adjuvants à la récupération. Il y a des choses qui sont utiles, il y a des choses qui... Si je prends la cryothérapie, peut-être que toi ça... ça tira très bien et moi je n'en tirais pas les effets. Il y a beaucoup de choses qui ne sont pas prouvées, il n'y a rien de miraculeux parce que sinon, on le saurait tous. Si on savait que la cryothérapie, c'était miraculeux, on ferait tous de la cryo. Et d'ailleurs, il y a eu cet effet de mode avec la cryo et puis on en revient petit à petit. Je pense que les protocoles ne sont pas forcément encore au point.
- Speaker #1
Super calibrés, on ne sait pas exactement quel protocole choisir pour que ce soit optimal.
- Speaker #0
Mais c'est sûr que ça a un impact, mais peut-être on est encore en train de regarder tous ces protocoles. Mais les automassages, les étirements, tout ça, c'est des adjuvants, ça peut nous aider. Si ça nous fait du bien, il faut y aller, il faut le faire, il ne faut pas hésiter. Mais ce n'est pas l'essentiel. Et effectivement, la base de la pyramide, sommeil, nutrition, c'est carrément plus puissant.
- Speaker #1
Finalement, pour les gens, c'est beaucoup plus facile de faire des bottes de compression que d'aller se coucher plus tôt, tu vois. C'est ça le problème. Alors que je pense que si tu optimises tout le haut de la pyramide sans optimiser pour autant le bas, est-ce que tu vas vraiment avoir des effets bénéfiques ?
- Speaker #0
Je ne suis pas sûre. Je pense qu'il faut poser les fondations de cette pyramide. Et puis ensuite, les petits adjuvants vont t'apporter peut-être un petit plus. Mais il n'y a rien de miraculeux, malheureusement.
- Speaker #1
Et sur les étirements, c'est quoi ton avis ? Parce que pour échanger un peu autour de moi, encore une fois, ce n'est pas du tout mon domaine, donc je suis un peu perdue. Et j'entends vraiment de tout. Il y en a qui disent qu'il faut en faire, que c'est bien. D'autres, qu'il ne faut que tu en fasses que si ça te fait du bien. Et d'autres, que voir, ça augmente le risque de blessure.
- Speaker #0
Là, tu l'as dit. alors En général, on dit que les étirements, alors il y a plusieurs types d'étirements, on ne va pas rentrer dans les détails, mais la plupart des gens, quand ils disent étirements, c'est des étirements passifs, tu prends un tapis, tu t'étires. C'est sûr que, un, avant un effort physique, ça ne t'échauffe pas du tout, ça n'a rien de forcément s'étirer avant. Ça ne prévient pas le risque de blessure, ça, il y a des études qui ont montré ça. Donc, ce n'est pas parce que tu t'étires beaucoup que tu vas être moins blessé. Et ensuite, la plupart des professionnels de santé disent « Si ça te fait du bien, fais-le, mais ce n'est pas ça qui va vraiment impacter tes performances et ta récup. » Moi, je conseille toujours aux gens quand même de garder une bonne séance de stretching sur son tapis, la souplesse, et on a entendu tout son contraire, mais pour moi, c'est quand même...
- Speaker #1
Pour bien vieillir, je pense que c'est...
- Speaker #0
De toute façon, l'élasticité des tissus, tout ça, c'est... On parle beaucoup de mobilité. La mobilité, ça regroupe les amplitudes, le contrôle moteur, la force, l'équilibre. Enfin, voilà. Et dedans, il y a la souplesse. Donc, la souplesse, tu es obligé de passer par de l'automassage, des étirements, et ça va améliorer ta mobilité, en tout cas, un pan de la mobilité. Donc, quelqu'un de mobile sera... Plus en forme, plus en santé.
- Speaker #1
La musculation, ça peut améliorer la mobilité, non ?
- Speaker #0
Exactement, oui. Tout ce qui travaille la force aussi, le renforcement, ça va améliorer les tissus et les structures et tu seras en meilleure santé derrière. Ok.
- Speaker #1
Alors, sommeil, nutrition, finalement, c'est quoi tes axes principaux que tu recommandes après pour optimiser la récup ? Si on doit avoir un ou deux autres trucs faciles à mettre en place.
- Speaker #0
Moi, je dirais la respiration. Respiration trop négligée et pourtant, c'est super important. pour réguler son système nerveux autonome. On est trop dans l'activité, dans l'action, il faut contrebalancer par des choses qui nous calment et qui nous aident à cette récupération. Donc la respiration, super. L'automassage, franchement on peut très bien se masser tout seul avec des rouleaux, avec les mains, il y a plein de choses à faire. Et puis je dirais les journées off, trop souvent on s'entraîne tout le temps, on fait toujours quelque chose mais ne rien faire. C'est bien aussi. C'est bien aussi.
- Speaker #1
C'est difficile à comprendre ça.
- Speaker #0
C'est bien, mais une charge mentale en moins. Clairement. Je n'ai rien à faire à ma journée ou en tout cas, je ne dois pas m'entraîner. Je peux faire d'autres choses. Je peux faire… Enfin, c'est génial. Donc, une journée un peu de coupure, ça fait du bien aussi.
- Speaker #1
Ok, très bien. Eh bien, merci. Alors, on va passer aux questions flash pour terminer un peu cet épisode. C'est quelques questions, tu verras. Tu n'as pas besoin de trop réfléchir. Le but, c'est que tu répondes du tac au tac. Ça va durer à peu près une minute. Est-ce que tu es prêt ?
- Speaker #0
Je suis prêt. T'as peur ou pas ? J'ai peur, je ne sais pas à quoi m'attendre.
- Speaker #1
Ça va le faire. Il y a des questions sérieuses, d'autres un petit peu moins. Dormir plus longtemps ou faire des siestes ?
- Speaker #0
Faire des siestes.
- Speaker #1
Bain froid ou douche chaude pour récupérer ?
- Speaker #0
Bain... douche froide.
- Speaker #1
Douche froide, ok. Pieds nus ou claquettes au cabinet ?
- Speaker #0
Pieds nus.
- Speaker #1
Tu préfères courir un marathon en crocs ou aller en date en slip ?
- Speaker #0
En date en slip, je le fais souvent.
- Speaker #1
Ah ouais ? Ok. Ça dépend où. Ce que tu préfères dans ton métier ?
- Speaker #0
La reconnaissance de mes patients.
- Speaker #1
Ton plat d'enfance préféré ?
- Speaker #0
La blanquette de veau.
- Speaker #1
Lire dans les pensées ou pouvoir être invisible ?
- Speaker #0
Lire dans les pensées.
- Speaker #1
Si on inventait un championnat du monde de quelque chose que tu fais très bien, même débile, ce serait quoi ?
- Speaker #0
La danse des canards.
- Speaker #1
Lever tôt ou coucher tard ?
- Speaker #0
Lever tôt.
- Speaker #1
Plage ou montagne ?
- Speaker #0
J'étais beaucoup plage, mais maintenant mon cœur balance pour la montagne.
- Speaker #1
Le métier que tu aurais pu faire dans une autre vie ?
- Speaker #0
Chirurgien.
- Speaker #1
Je te vois bien chirurgien. T'entraînais seul ou en groupe ?
- Speaker #0
En groupe.
- Speaker #1
Le sport que tu admires mais que tu ne feras jamais ?
- Speaker #0
La danse classique.
- Speaker #1
Lecture ou podcast ?
- Speaker #0
Lecture.
- Speaker #1
Muscu ou yoga ?
- Speaker #0
Lecture, mais j'aime bien ton podcast. J'écouterai ton...
- Speaker #1
T'as le droit d'aimer la lecture quand même plus. Muscu ou yoga ?
- Speaker #0
Muscu.
- Speaker #1
Un endroit... Que tu rêves de visiter ?
- Speaker #0
La Polynésie française.
- Speaker #1
Être enfermé dans une pièce avec 100 ours gentils ou une poule très agressive ?
- Speaker #0
Une poule très agressive.
- Speaker #1
Sucré ou salé ?
- Speaker #0
Plutôt salé.
- Speaker #1
Et pour finir, taper dans une cloche ou se taper la honte ?
- Speaker #0
Ah, ça, c'est pas beau.
- Speaker #1
Ça,
- Speaker #0
c'est la référence parce que la fin de la Maxi Race...
- Speaker #1
La fin de la ref, on vous mettra la vidéo.
- Speaker #0
La vidéo. J'ai loupé la cloche d'arrivée après 42 bornes à la Maxi Race. J'ai sauté et j'ai tapé à côté. Donc, je me suis tapé la honte sur toutes les vidéos. puisque nous avons les images regardez il vient de s'élancer ah là là il y a un problème j'ai l'impression vraiment il joue de malchance il joue de malchance François ce sympathique sportif on voit la supériorité de Jean-Claude ah oui le cocorico encore frappé le panache à la française ça c'est formidable et regardez comme il est content merci au top et pour finir un petit peu sur ce podcast c'est
- Speaker #1
quoi tes objectifs à venir que ce soit professionnel sportif qu'est-ce que Qu'est-ce qu'on peut attendre sur la toile pour Stéphane ?
- Speaker #0
Professionnel, je vais développer un peu tout ce qui est consultation en ligne pour aider les gens qui n'ont pas la possibilité d'avoir un professionnel de santé spécialisé dans le sport à avoir un premier contact plus rapide, être aiguillé plus rapidement. Et ça, je suis en train de le mettre en place sur des plateformes, notamment Théra Physio. Et je pense que ça va aider pas mal de gens. Et moi, j'ai envie de développer ça. Ensuite, niveau sport, la semaine de l'UTMB, j'ai l'OCC, donc ça va être une belle course. Et puis surtout, essayer de performer un peu plus encore dans le trail. Dans le trail,
- Speaker #1
tu prends plaisir à ça,
- Speaker #0
trop bien. Ça me dit bien. Et puis mon bouquin qui sort.
- Speaker #1
Qui sort quand ? La date,
- Speaker #0
tu l'as ? La date, c'est le 4 septembre. 4 septembre, ok. Et voilà, j'espère qu'il plaira au maximum de personnes.
- Speaker #1
Trop cool. Je mettrai les liens de tout ça dans la description pour que les gens puissent te retrouver et retrouver ce que tu fais. Merci encore d'être venu, d'avoir répondu à mes questions, c'était hyper cool. Si vous, vous avez des questions, n'hésitez pas à les mettre dans les commentaires, on lira tout. Si vous avez des questions pour Stéphane ou pour moi, je lirai tous les commentaires. Si ce type de contenu vous plaît, n'hésitez pas à liker, vous abonner, c'est hyper important pour soutenir la chaîne, pour qu'elle puisse être montrée un petit peu plus et qu'on puisse continuer à se développer. évidemment si vous avez aussi des noms de sportives, de personnes que vous souhaitez retrouver dans le podcast, n'hésitez pas. Merci encore à toi d'être venu, d'avoir participé à mon podcast et à sa genèse, je dirais.
- Speaker #0
Merci beaucoup.
- Speaker #1
Merci à la House of Mountain by Fresh Touch. Et puis, moi, je vous dis à bientôt sur les réseaux ou sur les sentiers.
- Speaker #0
Au revoir tout le monde.