🦮78 - Valérie et Noémie - Devenir famille d'accueil entre amies (partie 2) cover
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Futur Chien Guide

🦮78 - Valérie et Noémie - Devenir famille d'accueil entre amies (partie 2)

🦮78 - Valérie et Noémie - Devenir famille d'accueil entre amies (partie 2)

45min |19/04/2024
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Description

Découvrez Valérie et Noémie, d'abord amies puis familles d'accueil à Paris pour cette deuxième partie de notre échange ensemble 🦮


⏪ La première partie est ici sur le podcast Friendship !


L’épisode du jour est spécial sur plusieurs points :

  • Petite entorse à la règle en cette fin de mois puisqu'il ne s'agit pas de maitre.sse de chien guide, mais de famille d'accueil

  • Je ne suis pas non plus la seule podcasteuse autour du micro, cette épisode étant la suite de notre interview en commun avec Solène, la créatrice et l’hôte du podcast Friendship

  • Nos invitées sont en binôme elles aussi pour l’occasion !


Ainsi, nous avons échangé ensemble avec Valérie et Noémie sur leur amitié dans la première partie sur le podcast Friendship, puis sur comment elles sont devenues tour à tour famille d'accueil, le tout entre amies.


Je vous recommande aussi d'écouter l’épisode 53 avec Florine, où on découvre comment former des chiens pour jeunes diabétiques, puis comment obtenir un chien pour mieux vivre avec le diabète de type 1 sur le podcast “Happy Diabetes : le type 1, on en parle ?”.


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Création originale : Estelle Boullu

Production, enregistrement : Estelle Boullu

Montage : Alice Krief - Les Belles Fréquences

Musique originale : Easy Morning de Frédéric Auger


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Merci.

  • Estelle

    Salut à tous, je m'appelle Estelle et je suis passionnée depuis toujours par les chiens guides d'aveugles. Bénévole pour cette cause à Paris depuis des années et aujourd'hui à Lyon, j'ai lancé le podcast Futures Chiens Guides étant persuadée que l'univers des chiens guides d'aveugles mérite d'être mieux connu par tous, afin que chacun puisse y trouver sa place. Mais savez-vous que seuls 1% des déficients visuels sont accompagnés d'un chien guide ? Alors pour mieux comprendre par qui et comment ils sont éduqués, mais aussi pour découvrir leur rôle dans le quotidien de leur maître et les bouleversements à leur arrivée, Je vous partage deux fois par mois mes échanges avec un invité issu de cet univers, maître de chien guide, bénévole et tant d'autres. Pour en savoir encore plus, n'oubliez pas de vous inscrire à ma newsletter mensuelle pour découvrir les coulisses du podcast, les actualités des chiens guides et bien sûr, des nouvelles de mes invités.

  • Solène

    Salut !

  • Estelle

    Salut ! L'épisode du jour est un peu spécial, puisque déjà, je ne suis pas la seule podcasteuse à avoir interviewé nos invités, qui elles aussi sont en binôme pour l'occasion.

  • Solène

    Et oui, je m'appelle Solène et je suis la créatrice et l'hôte de Friendship, le podcast où des amis témoignent, racontent leur histoire pour t'inspirer et t'accompagner dans tes relations.

  • Estelle

    Ensemble, nous avons échangé avec Noémie et Valérie, qui sont toutes les deux familles d'accueil pour les chien-guides.

  • Solène

    mais surtout de très grandes amies qui nous ont partagé la naissance et l'évolution de leur amitié dans la première partie de notre échange. Il est déjà disponible sur mon podcast Friendship.

  • Estelle

    Vous l'aurez compris, je vous conseille d'écouter d'abord l'épisode 93 de Friendship pour ensuite découvrir comment l'une a embarqué l'autre dans la belle aventure de famille d'accueil qu'elles vivent ensemble depuis. Et maintenant, place à l'épisode.

  • Noémie

    Alors effectivement, un point commun qu'on partage, c'est qu'on est toutes les deux bénévoles auprès de l'association des chiens guides de Paris. Il y a une antenne pas très loin de chez nous ici, avec l'élevage de petits chiots qui sont destinés en tout cas à guider des personnes déficientes visuelles. Moi, c'est personnellement un projet dans lequel je suis depuis... 6 ou 7 ans à peu près, mes premiers dossiers de candidature, les premiers chiens que j'ai eus à la maison. Et Valérie avait très vite été enthousiaste par ce projet-là. On est allés à l'élevage plusieurs fois ensemble, papouiller des chiots. C'est une activité que je recommande à tout le monde. C'est juste extraordinaire.

  • Estelle

    Et cela vous a inspiré l'une l'autre du coup ?

  • Noémie

    Je pense oui. Moi, c'est un projet très ancien. Il y a très longtemps...

  • Estelle

    Tu avais déjà entendu parler des chien-guides avant de te lancer ?

  • Noémie

    Oui, il y a même plus que ça, 25 ans de ça. J'avais failli rentrer dans un cursus. Il y avait une école à côté de Necker, à Paris, où, à un moment d'errement... Et studentin, j'avais envisagé d'aller un petit peu là-dedans.

  • Estelle

    De te former pour devenir éducatrice.

  • Noémie

    De me former pour être éducatrice de chien guide. Alors après, moi, j'ai toujours, toujours vécu auprès des animaux, à la campagne, au milieu d'animaux. Et donc, voilà, c'était quelque chose qui était assez ancré pour moi, de venir concilier cette passion pour les animaux et d'avoir un métier qui avait un peu de sens. Et puis, voilà, c'est quelque chose que j'ai mis en sommeil parce que... J'étais pas tout à fait fixée à cet âge-là et à cette époque-là.

  • Estelle

    T'avais quel âge à peu près ?

  • Noémie

    J'avais 20 ans, enfin 19 ans.

  • Estelle

    C'était au moment un petit peu où tu te cherchais. Ouais,

  • Noémie

    ouais, ouais. Moi, j'avais tenté, j'ai passé les concours pour les écoles vétérinaires.

  • Estelle

    C'est ce que j'allais dire, je suis dans le même cas que toi, du coup.

  • Noémie

    D'accord, ok.

  • Estelle

    c'est vrai que moi, j'ai aussi visé véto, eu le projet éducatrice de Shang-Yi en sommet.

  • Noémie

    Ok, excellent.

  • Estelle

    Et puis atterri à l'agro.

  • Noémie

    D'accord, ok.

  • Estelle

    J'ai toujours eu ce projet en sommeil, pas de devenir ducatrice, mais du coup d'avoir ma place dans cet univers des chien-guides.

  • Noémie

    Ok, et prépa dans quel lycée du coup ?

  • Estelle

    Prépa, moi je suis de la région lyonnaise, donc j'étais à côté de Lyon, à Saint-Etienne. Ok,

  • Noémie

    d'accord.

  • Estelle

    Et après je suis montée à Paris. C'est comme ça que je suis montée à Paris, pour l'école d'agro. Donc oui, c'était un sommeil en toi par rapport à ces études vétérinaires ?

  • Noémie

    Oui, très clairement. Alors moi, j'ai mon papa, moi, qui est véto. Du coup, j'étais vraiment véto de campagne. J'étais soit dans une cour de ferme, soit à une table d'opération pendant tout mon temps libre. Donc voilà, c'était très ancré en moi. Et le concours n'a pas voulu de moi. Alors aujourd'hui, ce n'est pas grave du tout. A l'époque, c'était un peu dur. Et voilà, j'ai vu un peu ce projet-là, qui était un projet comme un autre, que je n'ai pas mené à bien, mais qui est resté en tout cas dans ma construction, qui n'était pas complètement sorti de nulle part non plus. Le projet de famille d'accueil, alors c'est très long, le moment où on fait un dossier, le moment où ça vient. les réunions d'information en plein dedans pour Lyon et du coup on m'a orientée sur des relais et sur aller justement travailler avec des chiens pour des problématiques spécifiques c'est à dire, venez nous voir mais venez avec vos enfants on a un chien qui n'a jamais vu d'enfant donc on prenait des chiens qui n'avaient jamais vu d'enfant comme si à la maison ils étaient servis on prenait des chiens en convalescence on prenait des mamans chiens guides on prenait plein plein de choses et tes enfants ils avaient quel âge ? donc c'était à peu près il y a 6 ans faut vraiment que je fasse du calcul mental maintenant c'était des tout petits ou des moins petits ? non des ados déjà ? aujourd'hui mes enfants ont 14, 16 et 22 donc voilà moins 6 à peu près donc voilà il y avait un peu du petit, un peu du moyen un peu de tout, vraiment famille d'accueil du coup moi j'avais mis de côté parce qu'on me rappelait pas et puis après il faut quand même avoir un an devant soi où on sait qu'on va pouvoir s'investir et bien il faut pouvoir le faire et ce n'est pas toujours le cas. Donc on m'avait rappelé une première fois, mais j'avais décliné en disant que non, ce n'était vraiment pas possible. Et puis on m'a rappelé une seconde fois, vraiment fin 2020, pendant la période Covid, et où moi j'avais fermé l'hôtel en partie. Donc j'avais de la disponibilité, parce que ça demande quand même énormément de temps et d'investissement, surtout le début. Et donc il faut pouvoir donner cet investissement-là et être prêt à le faire et savoir que ça va prendre du temps. C'est pas tous les jours facile, on a des chiots à la maison et il faut les éduquer.

  • Estelle

    Passion c'est régularité.

  • Noémie

    Et voilà, donc on s'est lancé en 2020 à ce moment-là pour la première fois Famille d'Accueil.

  • Estelle

    Et tu parlais de la place de l'hôtel que tu diriges. Est-ce que le chiot était amené à venir avec toi ou pas du tout ?

  • Noémie

    Oui, ça arrive. Ce chiot-là ou d'autres chiens, ça m'arrive de les emmener à l'hôtel parce qu'ils ont le droit de venir. Je fais attention, je n'emmène pas n'importe quel chien s'il y a certaines choses où ça va être un peu compliqué. Mais je les emmène aussi parce qu'ils se comportent plutôt bien et puis ils ont le droit d'aller partout. Donc, a fortiori, ici.

  • Estelle

    Je me demandais, avant de passer à l'histoire qui est entremêlée avec celle de Valérie, si tu pouvais te décrire en trois mots et décrire les chiens, ou peut-être le chien que tu as maintenant encore à tes côtés, je crois, en trois mots également.

  • Noémie

    C'est pas simple. Je vais dire fiable, je suis un peu du côté des chiens. J'ai envie de dire généreuse. bavarde.

  • Estelle

    Ça va, on a beaucoup de points communs alors.

  • Noémie

    Et la chienne que j'ai aujourd'hui, qui a donc été réformée du cursus de chien guide, elle a été réformée parce que premièrement, elle est très petite en taille et ça aurait été compliqué parce qu'avec l'histoire du harnais, des chiens, etc., il faut que les chiens aient une certaine taille au garrot et c'est la toute petite minus de la portée et donc c'était déjà un premier problème puisqu'aujourd'hui elle a 4 ans et on continue de dire oh ! Elle est mignonne, cette petite. Elle a 6 mois ? Non, c'est 4 ans, d'accord. Et elle a été réformée aussi pour excès d'émotivité. Alors oui, les chiens sont émotifs. Et en l'occurrence, Rony, avec le confinement, je pense, elle a été assez peu sociabilisée puisqu'on ne pouvait pas voir les gens. On a eu moins de réunions de travail. On croisait moins de gens, moins de gens avec des chiens. Du coup, elle s'est beaucoup, beaucoup attachée à nous. Les séparations n'étaient pas forcément difficiles.

  • Estelle

    Plus compliqué.

  • Noémie

    Voilà, plus compliqué, alors qu'un chien guide, il doit vraiment se sentir à l'aise absolument partout et avec tout le monde. et c'était pas son cas ça l'a un peu perdu et ça l'a disqualifié du cursus et nous on était donc prioritaire pour son adoption, c'était compliqué de la voir sortir du cercle de la famille on a pensé un temps la faire adopter par mes propres parents mais qui n'étaient pas tout à fait prêts à avoir de nouveau des animaux avec eux donc on l'a gardée elle est vraiment inscrite dans notre routine si j'ose dire il n'y a aucune difficulté et alors Rony, trois mots émotive, lui va bien hyper obéissante et ça c'est vraiment appréciable et caline,

  • Estelle

    voilà ça la représente bien moi je trouve je la vois beaucoup en photo, c'est vrai que tu disais que ton engagement de ton côté Noémie date d'il y a 6-7 ans de la sauce ça doit être quasiment en même temps que moi 2016-2017, quelque chose comme ça même si j'avais fait des premières réunions oui il y a bien longtemps, avant, pour essayer aussi d'être famille d'accueil. Et au final, comment ça s'est passé ? Du coup, avec Valérie, comment vous êtes passé le projet ? Valérie, c'est quelque chose que toi, tu connaissais les chiens guides ou pas du tout ?

  • Valérie

    Alors non, moi, je ne connaissais pas vraiment. Et c'est grâce à Noémie, encore une fois, qui m'a initiée et que j'ai vu travailler et qui m'a donné envie. Je l'écoutais, je la regardais faire et je trouvais ça admirable. et comme tout ce que fait Noémie je trouve ça incroyable et donc à chaque fois je suis admirative et donc je me suis dit mais c'est juste super et ça m'a donné envie alors moi je suis à peu près comme Roni je dois avoir un excès d'émotivité Et du coup, ça m'a énormément touchée. Et j'en ai parlé à ma famille, parce que ce n'est pas un projet qu'on fait toute seule. Donc, j'ai demandé à mon mari et aux enfants. Donc, évidemment, ils étaient partants à 100%.

  • Solène

    Ils avaient toujours rêvé d'avoir des chiens.

  • Valérie

    Exactement. Évidemment, tout le monde veut un chien. Mais à partir du moment où le chien est à la maison, plus personne ne veut s'en occuper. On est bien d'accord. Mais là, c'était différent. Alors, quand on a commencé à en parler, c'était un tout petit poil avant Covid. Covid est arrivé, donc c'est un peu capoté. Et on a remis ça en place. Et en fait, les garçons ont très vite compris, et je crois que c'est même eux qui ont su l'exprimer avant moi, c'est qu'ils m'ont dit, ça sera un chien qui ne sera jamais à nous.

  • Estelle

    Et ça, c'est bien.

  • Valérie

    Et ça, en fait, je crois que ça m'a confortée dans le fait de me lancer dans l'aventure. Et je pense qu'ils l'ont... complètement assimilée, alors que moi, je l'ai complètement oubliée au fur et à mesure du truc. Si, oui. Voilà.

  • Estelle

    On va le faire, le t-shirt. Oui.

  • Valérie

    Je vais pleurer.

  • Estelle

    J'ai pleuré. Ouais. Je vais pleurer quand il va partir.

  • Valérie

    Non, mais c'est ça. Et encore aujourd'hui. Et donc, voilà. Et donc, l'aventure a commencé comme ça. Donc, Noémie nous a donné les contacts. On est allés à Buc.

  • Estelle

    Tu étais déjà famille d'accueil de Rony ?

  • Noémie

    Oui, mais même avant, vous commenciez à en parler un petit peu.

  • Valérie

    Ah bah oui, oui, parce que... Mais après, voilà, c'est tout plein de choses. Il faut laisser le temps. Nous, on est tout le temps à droite, à gauche aussi. On aime bien être indépendant. Et on ne voulait pas forcément s'investir dans ça parce que c'est quand même beaucoup de contraintes.

  • Estelle

    C'est une charge de responsabilité.

  • Valérie

    Exactement. Et puis, on n'avait pas envisagé plus que ça. Mais c'était quelque chose, effectivement, qu'on avait quand même un peu semé, qu'on avait gardé de côté au chaud et tout ça. Et au bout d'un moment, on s'est dit, allez, on se lance. Tout le monde était OK, on s'est lancé. Et donc, avant qu'on nous attribue notre toute douce et adorable salsa, j'étais là quand Noémie allait se promener avec Roni. Et je n'ai pas été là quand elle allait au rendez-vous, etc. Mais souvent, je demandais à elle comment ça s'est passé. Quand il y avait des petits examens, etc. Comment ça va ? Où ça en est ? Donc voilà, on a beaucoup échangé, partagé, et j'ai adoré vivre cet accueil par procuration, en parallèle, et c'était chouette, parce que Roni, c'est comme ça, je l'adore, elle est vraiment adorable. Et nous, c'est arrivé comme ça, et un jour, l'élevage de Buc nous a appelés, et nous a demandé si on était OK pour récupérer... Un chiot qui se retrouvait un peu sur le carreau parce qu'en fait, elle a été attribuée à une autre famille à la base et la famille s'est désistée. Enfin, je ne sais pas ce qui s'est passé. Oui, ça peut arriver. Et du coup, on était les suivants sur la liste sûrement et ils nous ont proposé Salsa. Et donc, c'était parti.

  • Estelle

    Trois petits mots pour te décrire toi et pour décrire Salsa.

  • Valérie

    Alors moi, hyper émotive, généreuse, hyper sensible. Et Salsa, je dirais obéissante.

  • Estelle

    coquine et attendrissante attachante je confirme parce que dans notre histoire commune quand même tu nous as passé le relais à la demande de l'école toujours bien sûr puisque du coup j'ai eu la chance de passer avec Salsa une bonne partie de l'été qui a suivi la remise parce que vos vacances sportives comme on disait tout à l'heure étaient prévues et pour le coup c'était incompatible avec cette toute petite Salsa elle aurait été plus grande je pense et avec plus d'âge ça n'aurait pas été problématique mais un tout petit chiot c'était un peu challengeant, trop challengeant et pour le coup on a passé de très bonnes vacances et c'est comme ça qu'on s'est rencontré la première fois avec les garçons aussi c'est vrai que dans cette histoire comment ça s'est passé pour vous donc tu as suivi, tu es devenue famille d'accueil aussi, vous étiez famille d'accueil en même temps ?

  • Noémie

    Oui c'était concitant il me semble

  • Valérie

    C'était un peu sur... Non, toi, c'était quasiment sur la fin, lorsque...

  • Noémie

    On a fait... à quelques mois après ça a dû être un peu concomitant quand même en tout cas on a fait plein de détente ensemble ça c'est sûr c'était la barrette de salsa ma petite figueule mais voilà après ça a dû s'imbriquer un peu dans le processus mais bon ça a changé pas grand chose après nous de notre côté on a continué à respecter à y avoir prolonger l'apprentissage de chien guide avec Roni, c'est-à-dire qu'elle va toujours au caniveau, elle s'arrête au passage piéton, c'est une chienne qu'on promène sans laisse et qui s'arrête au passage piéton quand même, mais c'est hyper... Elle attend pour manger sa gamelle, donc c'est hyper agréable parce que c'est un chien que j'aurais jamais eu pour moi-même la rigueur et la patience d'inculquer ce genre d'éducation qui est 6-8 mois un peu challenge mais après qui est tellement... On est tranquille pour 10 ans et... il faut le faire donc oui ça a dû être un peu concomitant je me souviens plus après de toute façon on suivait les retours de rendez-vous alors comment ça se passe et puis encore une fois Noémie était là pour les conseils à

  • Valérie

    chaque fois je me souviens d'une fois où Salsa s'était fait piquer par une guêpe je crois dans le jardin sur le museau Noémie, qu'est-ce que je dois faire ? Ça gonfle ! T'attends,

  • Solène

    t'inquiètes pas.

  • Valérie

    On vient de se lasser, si jamais... J'arrive. Et puis on a fait des détentes ensemble, et puis on a fait des balades ensemble, elle m'a guidée, peut-être ta voix pose là différemment. Noémie qui est toujours là quand il faut et qui sait dire les choses. C'était chouette d'avoir cet appui aussi, ça rassure. Et puis il y avait Roni, donc... il y avait les quatre copines qui étaient là.

  • Estelle

    Tu te serais lancée Valérie s'il n'y avait pas eu Noémie dans cette aventure de chien guide ?

  • Valérie

    Je ne crois pas parce qu'en fait c'est Noémie qui m'a mis vraiment le pied à l'étrier c'est Noémie qui m'a donné le goût à l'éducation c'est Noémie qui m'a prouvé que c'était faisable en fait parce qu'on ne se rend pas compte en fait de ce que c'est et même si tu n'y connais rien d'avoir eu Noémie de l'avoir vue faire évoluer avec Ronny, on s'est dit que c'est faisable. Et oui, c'est du temps, c'est de l'investissement. Émotionnellement, tu vas prendre cher, ça c'est sûr.

  • Estelle

    T'es nuit aussi.

  • Valérie

    Non, pas tant que ça. Franchement, ça le sert.

  • Estelle

    Elle pourrait dire ça à mon baby-boy, ça serait pas mal. Je souffre encore, moi.

  • Valérie

    non mais voilà et puis au bout la fierté parce que ça aujourd'hui elle guide elle guide aujourd'hui et aujourd'hui elle guide et le cadeau le plus beau cadeau que j'ai pu avoir à Noël c'est que son son maître nous a envoyé un message en nous demandant si on serait ok pour la voir et passer un petit moment ensemble je lui ai dit mais vous êtes le père Noël est-ce qu'il faut savoir que les prises de contact sont à l'initiative du maître en fait c'est

  • Estelle

    vrai que c'est pas le cas dans toutes les écoles en France ça se fait différemment, chacun a son histoire histoire des écoles en tout cas des associations, mais c'est vrai que du coup Paris, il y a 6 mois où le temps que le binôme se construise, l'école ne confie pas encore les coordonnées de la famille d'accueil, et ensuite c'est confié uniquement au maître, et c'est au maître de prendre la démarche. Alors des fois ça se fait beaucoup plus avant les six mois, parce que les connexions sont déjà là.

  • Solène

    Donc c'est vrai que du coup, quand ça s'en va, tu ne sais jamais si tu vas la revoir.

  • Noémie

    Exact.

  • Solène

    Je comprends encore plus le déjeuner.

  • Estelle

    Le t-shirt.

  • Valérie

    Oui,

  • Estelle

    je vais pleurer quand elle va partir.

  • Valérie

    Ah oui, c'est ça.

  • Solène

    et est-ce que parce que du coup t'as dit que ça avait été hyper difficile le départ de Salsa que toi tu t'étais beaucoup attachée toi Noémie quand tu vois que Valérie s'engage là-dedans et tout et que tu vois aussi que c'est hyper difficile pour elle la séparation est-ce que tu te dis purée j'aurais jamais dû lui parler des chiens alors

  • Noémie

    non pas du tout et non pas que j'aime l'avoir souffré voilà elle en avait conscience c'est un package on sait que ça va être dur, ça va être beau, ça va être bien on va voir faire un peu les montagnes russes, mais la fierté du truc. Je pense que même si c'est un peu dur, ça vaut le coup. Le jeu en vaut vraiment la chandelle. Et là, l'expression n'est pas galvaudée. C'est l'immense satisfaction du truc qui va au bout, d'avoir été la petite pierre à l'édifice dans le parcours comme ça. J'imagine, en tout cas.

  • Valérie

    Oui, oui, non, non, mais oui, c'est... Moi, le mot fierté est difficile à prononcer parce que voilà, mais non, non, je suis vraiment ravie d'avoir été jusque-là. Je pense que ça a pris tout son sens. On va revenir un peu sur mes épopées sportives, tout ça, mais au mois de mai dernier, j'ai fait les 100 kilomètres du Mont-Saint-Michel. C'est-à-dire qu'on part, voilà, on a 25 kilomètres par jour sur 4 jours, on fait 100 bornes. à pied. Et en fait, sur tout le groupe qu'on était à ce moment-là, il y avait une déficience visuelle qui était accompagnée par sa meilleure amie, mais aussi par son chien, évidemment. Et là, ça a été juste incroyable parce que j'avais devant moi, en fait, le résultat du travail. qu'on a fait. C'est un truc de fou. J'ai pleuré mais 100 fois. Et c'est là que tu prends réellement conscience du travail que tu apportes et de l'aide que tu apportes à ces gens-là. Et donc, ouais, là, j'étais fière. Là, j'étais fière. Mais en même temps, je suis super en colère parce que je me rends compte qu'on est vraiment une goutte d'eau dans un océan parce qu'il n'y a rien qui est fait pour ces gens-là, quoi. Non. C'est un truc de fou.

  • Estelle

    On ne se rend compte que quand on est engagé, quand on se projette, en fait.

  • Valérie

    Ouais. et alors c'est peut-être si on n'est pas concerné directement tu te rends pas compte de rien et tu te poses la question alors Noémie aussi elle se déplace beaucoup en vélo tu prends conscience aussi qu'il y a énormément de choses qui sont, enfin c'est des hérésies c'est hyper mal foutu tout est mal foutu, rien que quand tu te balades en vélo, quand tu te déplaces en vélo tu te dis mais pour les gens qui sont ou en fauteuil ou malvoyants, c'est pas possible en fait c'est pour ça que tu n'en vois pas dans la rue tout est une épreuve, c'est ça et donc pour revenir plus sur l'amitié des chiens et de Salsa quand t'es en travaux pratiques c'est là que tu te rends compte et c'est vrai que Salsa moi je l'ai eu au tout début en famille relais elle avait un mois de plus que quand elle est arrivée chez vous donc elle devait avoir 4 mois et demi en effet elle faisait ses nuits je confirme et

  • Estelle

    c'est vrai que je l'ai emmenée en vacances et on a découvert plein de choses elle était très émotive parce qu'elle était très réactive en tant que toute jeune pour aller voir les congénères, etc. C'était génial. Moi, je suis partie en baie de Somme avec elle. Pendant que vous étiez au sud, sportivement, on va dire. Moi, on était au nord, au frais. Et pour le coup, d'échanger ça avec un si petit chien, etc. Et tout en ayant un peu de contact entre nous. Moi, dès que je peux, j'essaye d'avoir un tout petit contact avec la famille Rolais. Pas tous les jours, mais juste de dire tout va bien.

  • Valérie

    Une petite photo, juste tout va bien.

  • Estelle

    ça fait plaisir et moi ça me fait plaisir aussi d'envoyer, de montrer ces liens là c'est vrai que moi j'ai vu que ça a guidé je tiens pas un tableau de chasse de mes relais, clairement pas mais ça fait partie comme tu dis de l'objectif tous les gens qui sont dans cette lumière là l'objectif derrière c'est qu'ils soient devant leur maître et qu'ils guident ça rend le projet un peu concret il faut voir un peu aussi l'aboutissement de temps en temps oui

  • Noémie

    sans forcément tenir les comptes, comme tu dis, mais c'est agréable aussi de venir se dire, eh, voilà où on en est. Ce n'est pas simple, parce qu'on se rend compte aussi, quand on est un peu dedans, du long parcours que c'est. Des questionnements qu'ils ont très poussés sur, est-ce qu'on est OK ? Est-ce que la personne sera en sécurité avec son chien ?

  • Estelle

    Est-ce que le chien est OK ?

  • Noémie

    Et voilà, dans les deux sens, et toute leur clairvoyance aussi, pour des fois arrêter avec certains chiens, on ne sait pas. pas la peine.

  • Valérie

    C'est pas fait pour lui.

  • Noémie

    Ça n'ira pas.

  • Valérie

    C'est tellement difficile. Tu ne peux pas en vouloir au chien de ne pas aboutir à l'objectif parce que c'est tellement difficile.

  • Estelle

    Très exigeant.

  • Valérie

    C'est ça. C'est un métier très exigeant. C'est incroyable. Tu te dis mais comment ces petites bêtes-là

  • Estelle

    elles arrivent à ça et par le jeu en plus et le plaisir c'est qu'on parle d'un travail exigeant mais pour eux c'est de la friandise des câlins du compagnonnage je pense que si on posait la question à un chien guide je sais pas s'il dirait vraiment si

  • Noémie

    il travaille flemme de me lever ce matin l'approche est top l'an passé j'ai envoyé même ma fille elle a voulu aller faire son stage de 3ème au chien guide Elle a passé une semaine de rêve.

  • Estelle

    Ben oui.

  • Valérie

    Moi, je veux bien y aller aussi.

  • Noémie

    Je suis âge de troisième. Évidemment.

  • Valérie

    Je vais postuler pour les prochains.

  • Estelle

    Est-ce que dans toute cette aventure que vous avez eue avec les chien-guides, parce que là, aujourd'hui, Roni est réformé, tu continues un petit peu les rôler peut-être ?

  • Noémie

    Oui, complètement.

  • Estelle

    Je crois que du côté de Salsa, donc elle a été remise. Et il y a des réflexions en cours, peut-être, tu vas nous dire.

  • Valérie

    Oui. la séparation avec Salsa ça a été plus que douloureux j'en ai encore les larmes aux yeux j'ai perdu un bout de mon coeur quand elle a quitté la maison et en fait du jour où est arrivée Salsa, j'ai rapidement pris conscience, je disais elle nous a apporté des paillettes et des bulles de savon dans la maison c'était dingue, j'ai trouvé que l'ambiance dans la maison, tout s'était devenu plus lumineux et plus léger et voilà toute petite bête, elle nous a apporté tellement, tellement, tellement. Et donc voilà, elle a réussi son parcours et on en est bien fiers, bien contents. Pour moi, c'était pas possible de remettre ça. Quand Salsa est partie, son éducateur m'a dit, alors vous seriez prête à reprendre un chiot ?

  • Noémie

    Le mal au mal.

  • Valérie

    On s'est dit,

  • Estelle

    bah non,

  • Valérie

    ça va pas être possible. Ça va pas être possible parce que déjà, je pouvais plus respirer tellement. je souffrais, mais ce n'était pas possible pour moi. Non pas que je ne voulais pas apporter mon aide, au contraire, quelque part, c'était un peu peut-être égoïste, je n'en sais rien. C'est humain. Vraiment, c'était plus fort que moi. Je vais le dire avec toute grande franchise, je ne sais pas si c'est quelque chose qui va parler aux gens ou si c'est quelque chose qu'il faut dire, j'en sais rien. Mais pourquoi je ne voulais pas déjà, un, parce que j'étais fissurée en deux, et deux, je ne voulais surtout pas que ce deuxième chiot qui allait arriver, si on avait dû en prendre un autre, dans l'instant, c'est-à-dire que je ne voulais pas faire une comparaison. Je me refusais... de faire une comparaison avec un autre chiot parce que ce petit chiot il a sa personnalité Salsa avait la sienne je sais que j'aurais fait cette comparaison et je trouvais pas ça juste pour ce deuxième chien qui allait arriver dans notre famille c'est vrai qu'il y a différents comportements face au départ du chiot en éducation,

  • Estelle

    en adoption et tout c'est un peu différent mais en éducation en tout cas il y a ceux qui ont envie et le besoin d'avoir tout de suite quelques-uns une autre occupation, un autre projet. Combler le vide, mais au sens positif, pas en mode bouche-trou. Et du coup, on le voit quand c'est possible. Il y a des gens, justement, qui... Des fois, ils peuvent demander une pause, mais selon les gens, la pause peut être plus ou moins courte, au sens où, longtemps, ça peut être un jour, une semaine, ou un an. Vraiment, moi, quand j'échange avec les invités, on a vraiment différentes manières de faire, parce qu'on est des êtres humains tout à fait différents aussi. et puis en effet il y en a qui ont du mal et c'est à leur honneur aussi d'accepter le départ de ce chien et de se dire est-ce qu'on le reverra il y en a aussi qui attendent de savoir vraiment s'il guidera ou pas, ou s'il va être adopté, à adopter, pour justement pas laisser la place à un éventuel retour à la maison, tu vois,

  • Noémie

    en cas d'adoption.

  • Estelle

    En cas de réforme, il y a aussi cette temporisation-là qui fait que souvent les gens attendent vraiment qu'il soit vraiment remis. Ça peut aussi arriver. Mais en tout cas, le bon choix est le tien. Ça, c'est sûr.

  • Valérie

    Je ne sais pas.

  • Noémie

    C'est un gros investissement émotionnel.

  • Valérie

    C'est encore très fragile. L'été dernier, ça a commencé à... à me retravailler un peu. Et puis, je me dis, non, enfin, c'est trop compliqué. Je n'ai pas envie de vivre ça. Vraiment, c'est une souffrance. Et puis là, récemment, on s'est dit, allez, on essaye de se relancer et pourquoi pas commencer par des relais, finalement, pour temporiser un peu, voir comment ça se passe.

  • Estelle

    Tu auras ta petite salsa comme elle a été pour moi.

  • Valérie

    Exactement. Et puis après, passer le cap réellement. Après, on a aussi des situations professionnelles qui ont changé. Mon mari avait plus de possibilités, de facilité en tout cas, quand il y avait salsa. Là, ça serait peut-être un peu plus compliqué. Donc, c'est quelque chose qu'il faut vraiment qu'on pose. Et tu vois, j'ai commencé à en parler un peu autour de moi, sur mon nouveau poste où je suis depuis un an et demi. Je ne suis pas sûre que ça passe encore. Donc là, tout de suite, forcément, ça va limiter. Oui,

  • Estelle

    si tu ne peux pas la faire avec toi.

  • Noémie

    Tout le boulot de pédagogie, des fois. soit en entreprise, mais soit un peu partout. Oui,

  • Estelle

    qui peut être assez lourd.

  • Valérie

    Et oui, parce que là, j'entends, si toi tu le fais, tout le monde va vouloir le faire. Et là, j'ai juste envie de dire, que tout le monde le fasse, parce qu'il y a des besoins.

  • Estelle

    Oui, et puis tout le monde va se mettre du fond, avoir un chiot, aller à des cours du chiot, lui apprendre à s'asseoir au passage pétant. Moi, j'ai juste sorti ça quand j'étais en école d'ingénieur et je leur ai dit... dans d'autres écoles ils ont trouvé la solution mais des quotas au moins ils sont sûrs mais alors ils les atteignent parce qu'ils font un projet autour pour les atteindre mais tout le monde ne va pas se mettre du jour au lendemain à accueillir un chien c'est un succès d'investissement émotionnel, physique, organisationnel, énorme je ne sais pas Solène,

  • Solène

    toi qui vois ça de l'extérieur moi de l'extérieur j'ai peur des chiens donc déjà de base je ne m'engagerai pas dans ce genre de processus mais au delà de ça moi j'ai des amis qui ont des chiens quand je vois l'engagement que c'est et c'est bien pour ça aussi que j'ai fait le choix d'avoir un chat C'est parce que quand il fait moins douce dehors, il faut quand même sortir pour promener le chien. Bah non, moi je suis au chaud avec mon chat. Pardon pour les fans de chiens.

  • Estelle

    J'ai vu une image sur le Blue Monday qui a été créée hier, sur l'enregistre en janvier, où justement il y avait les maîtres de chiens qui étaient dehors et les maîtres de chats qui étaient sous la couette avec le chat. Voilà,

  • Solène

    exactement. Et en fait, là maintenant, il y a des chiens dont j'ai plus peur parce que ça a été un travail d'acceptation. entre eux et moi. Et c'est pour ça que je valide que, clairement, tout le monde ne va pas se mettre du jour au lendemain à devenir famille d'accueil parce que il y a déjà le quotidien qui peut jouer, il y a l'engagement que c'est, les différents projets aussi.

  • #0

    et malgré tout la peur des animaux c'est un vrai sujet aussi on va pas tous devenir famille d'accueil parce qu'on a le droit d'emmener un chien c'est les réponses faciles aussi c'est

  • Estelle

    dans les tuyaux plus ou moins on verra il faut laisser le temps j'ai quand même appelé Buc la semaine dernière et ils me disent que pour le moment il se passe pas grand chose à Buc parce qu'ils n'ont plus d'éducateur oui donc pour l'instant étant donné que Vincennes est à l'autre bout de la Terre pour nous,

  • Solène

    c'est mission impossible pour aller jusqu'à Vincennes ça laissera le temps de cheminer aussi je me demandais si dans toute cette aventure que vous avez eue chacune avec les chiens guides il y avait quelque chose que vous aviez appris ou découvert que vous auriez jamais forcément imaginé avant vraiment de mettre le pied ou la main au bout de la laisse très probablement,

  • Noémie

    moi ce qui me vient assez spontanément c'est que l'éducation d'un chien, c'était assez nouveau pour moi. J'ai eu beaucoup de chiens, mais des chiens qui n'étaient pas éduqués ou pas élevés, qui étaient en liberté, dans le jardin. Et donc, c'était assez nouveau pour moi, le côté, effectivement, la discipline, que j'entrevoyais, que je connaissais, mais que je n'avais jamais pratiqué jusqu'ici. nous ça s'arrêtait, on leur apprenait à donner la patte et voilà, on avait fait le tour et toute cette éducation on ne doit pas dire ça pour les chiens, l'éducation positive mais en tout cas l'éducation par la récompense et ça c'était hyper chouette parce que quasiment à aucun moment on est en train de gronder le chien alors on va lui dire non des fois, on va lui dire que c'est pas ça mais tout est hyper doux et ça réussit il faut être très persévérant on se découvre aussi des ressources parfois inespérées mais tout est dans l'accompagnement on est beaucoup à l'écoute du chien et voilà c'est un côté que moi j'avais jamais trop abordé donc j'ai découvert un peu tout ce monde là et puis comme je le disais un tout petit peu avant aussi l'entièreté du parcours avant de pouvoir dire tel chien va être remis à telle personne le nombre d'étapes qu'il y a à franchir question que toute l'asso se pose chacun à leur poste, avec des postes très précis, c'est quand même une sacrée machine, une sacrée organisation, et voilà, et c'est rigolo et le dernier point, moi c'est aussi le travail de pédagogie dont on parlait à l'instant, moi la première idée qui m'est venue, c'est de me dire, mais est-ce qu'à un moment, dans les écoles qui enseignent la sécurité aux vigiles, etc on leur dit quand même que ça devrait être un truc de base euh... et même à l'entrée de bâtiments publics, à l'entrée des choses incroyables, qui se sont toujours soldées positivement, pour ma part.

  • Solène

    Mais ce n'est pas fluide, ce n'est pas logique.

  • Noémie

    On sent qu'il y a un petit blocage. Mais du coup, on en parle, et c'est en en parlant aussi que ça devient plus facile et que les gens s'y habituent. Mais voilà, il faut écarter leur arrière.

  • Estelle

    il faut un peu de force mais en gros c'est ça moi je te rejoins aussi mais c'est vrai qu'il y a un sacré boulot t'avais déjà eu des chiens toi ? mes parents avaient des chiens mais c'était des chiens de compagnie tout simple tu vois ça n'a rien à voir et puis quand en plus j'étais gamine tu t'en occupes les trois premiers jours et puis après tu mets un peu d'eau dans la gamelle une fois de temps en temps quand il n'y en a plus quand on te demande de le faire mais tu t'en occupes pas en fait vous aviez confié des responsabilités à vos enfants par rapport aux chiens ?

  • Noémie

    Oui, oui bien sûr c'était un projet de famille il y a des gens qui font ça en solo je leur tire mon chapeau à chaque fois on est deux adultes c'est un projet j'irais pas jusqu'à dire hum que c'est un peu fou de le faire tout seul mais si vraiment si vous avez 38 et que vous pouvez pas sortir si vous avez le chiot qui est là et tout c'est bien d'être plusieurs, c'est bien pour le chien aussi,

  • Estelle

    c'est ce que j'allais dire c'est super pour le chien parce que ça lui permet aussi de réagir peut-être différemment, d'avoir une écoute un peu différente aussi en fonction de la personne avec qui il se trouve.

  • Noémie

    Et puis ça dilue, ça répartit les tâches quoi c'est ça

  • Solène

    Pour aller un peu vers les questions de fin, je vais vous demander de répondre chacune à votre tour à la question sur un moment où vous avez été bluffé par votre chien, votre élève chien guide, et qui reste un souvenir marquant, qui veut commencer.

  • Estelle

    Moi, je veux bien commencer, mais un souvenir marquant, bluffant.

  • Noémie

    Alors moi, j'en ai un tout de suite. Très rapidement, Roni était très, très à l'écoute. Elle avait vraiment un grand désir de satisfaire l'humain, de répondre à la demande de l'humain. Et c'était assez fou. Et ce qui fait que ça en ferait presque une chienne. On a l'impression que c'est à la baguette, en fait. C'est-à-dire que c'est assis la ligne et paf, vraiment au garde-à-vous. Elle ne met pas une heure à descendre son gros derrière. il y en avait comme ça qui font semblant qui font semblant pour te faire plaisir c'est bon elle va être contente mais garde à vous pas bouger pas bouger il n'y a pas une oreille qui on sentait son besoin comme ça de bien faire et quand j'ai compris un petit peu ça cette personnalité c'est fou parce que c'est adorable on a vraiment envie de dire c'est bien détends toi quand même ça va bien se passer on rejoint le côté hyper sensible, hyper émotif qu'elle est mais c'était incroyable et puis ça marche toujours c'est fou parce que ça paraît garde à vous c'était fou fou moi j'avais l'impression de faire hyper bien mon boulot aussi quand j'avais rendez-vous avec du cat face oui ça règle bien tu l'as très très bien fait côté bonne élève, un peu scolaire, mais c'est chouette de dire et tout ça, encore une fois, en douceur. Et oui,

  • Solène

    Salsa était aussi bonne élève ?

  • Estelle

    Oui, Salsa était bonne élève, oui, alors un peu coquine, un peu filoute, mais elle était bonne élève, effectivement. Alors, je n'ai pas de souvenirs comme ça très, très marquants, mais quand tu les vois, enfin, quand tu lui apprends des choses et qu'effectivement elle remet ça en place tout de suite derrière, ben oui, c'est... C'est choquant dans le sens où tu te dis, encore maintenant, comment c'est possible, comment elle peut savoir, comment elle fait pour être aussi carrée, être aussi attentive à l'écoute.

  • Noémie

    C'est comment elle a compris. Oui,

  • Estelle

    c'est ça. Ce n'est peut-être pas le souvenir le plus sympa à dire, mais en fait, malgré la souffrance que j'avais à la quitter, c'est moi qui l'ai ramenée. la dernière fois et en fait je pense qu'elle l'a très vite compris et en fait je l'avais mise dans la voiture je l'avais mise au sol au côté passager et habituellement quand elle montait dans la voiture de côté passager elle se mettait en boule là elle faisait le trajet et je la sortais de la voiture sauf que là en fait elle avait mis sa tête entre l'angle du fauteuil le boîtier de vitesse et sa tête était là comme ça et elle me regardait, moi je conduisais et je lui disais mais arrête de me regarder arrête de me regarder parce que je voyais que dans ses yeux c'était où tu m'emmènes et qu'est-ce qui va se passer et je lui disais parle-moi parce que tu sens, parfois c'est ça t'as aussi envie de leur dire mais bip parle, parce qu'il te manque plus que ça. Parce qu'elle comprend exactement, quand tu lui dis ta place, elle va à sa place, elle bouge pas. Tu vois, chez les gens, tous nos amis ont joué le jeu. Il n'y a que vous qui avez un chien. Sinon, elle a l'or maintenant, mais la plupart de nos amis n'ont pas d'animaux. Et ils ont tous joué le jeu. Quand on allait chez eux, ok, j'ai une copine, elle est allergique, en plus, au poil de chien et chat, tout ça. Elle a joué le jeu, elle dit pas de soucis, viens. Et Salsa, on lui disait ta place, elle bougeait pas. Et ça, c'est C'était remarquable aussi. Et c'est le souvenir que les gens ont de Salsa, c'est qu'en fait, on l'oubliait, parce qu'elle ne bougeait pas. Elle ne bougeait pas, elle n'était pas fofolle, elle ne bougeait pas, vraiment.

  • Solène

    Moi, je me souviens de quand je l'avais amenée au bureau, parce que j'ai aussi travaillé avec elle cet été-là, et c'est vrai que les gens rentraient dans le bureau, ne la voyaient pas comme la plupart des chiens, mais surtout, ne la voyaient pas longtemps, c'est-à-dire qu'ils pouvaient passer une heure dans mon bureau à discuter, et en fait, après, souvent... elle queenait dans ses rêves ou des choses comme ça mais c'est vrai qu'elle était discrète ça fait partie de ses grands caractères et donc ça pour moi c'était des bons souvenirs c'est assez marquant j'ai l'habitude de demander quel est votre pire et votre meilleur moment avec les chiens guides est-ce que vous avez en tête en quelques mots votre pire et votre meilleur moment ? Commençons par le pire.

  • Estelle

    Le pire, c'était de la quitter, évidemment. Même si tu sais qu'elle va faire son travail parce que c'est ce pour quoi on était dans l'aventure. C'était le pire des moments, évidemment. Il y a un moment aussi qui n'était pas très sympa. C'est quand elle s'était faite opérer et stériliser. Le lendemain ou le surlendemain, je suis descendue le matin.

  • Solène

    Je me souviens. Je t'ai jamais appelée,

  • Estelle

    je crois. Oui, oui, oui. Et en fait, pareil, vous étiez peut-être les deux personnes que j'ai contactées. Et en fait, dans ses yeux, j'ai vu, elle était paniquée, terrorisée. En fait, elle était en sang. c'était juste apparemment normal, une perte post-opératoire. Bref. Donc ça, c'était pas un moment sympa parce que j'ai vu mon mari partir avec la chienne dans les bras vite chez le vétérinaire à 7h du matin. Mais le pire, c'est quand tu lui dis au revoir et que tu sais pas si tu la reverras.

  • Solène

    Ça va arriver bientôt peut-être. Oui !

  • Estelle

    Et le meilleur moment, c'est le jour où elle est rentrée dans la maison. Le meilleur moment, c'est ça. Et puis c'est premier. les lignes quand elles s'assoient, les premiers gestes d'obéissance qu'elle comprend quand elle fait ses besoins.

  • Noémie

    Moi, les pires moments, parmi tous les relais qu'on a pu faire, on a quand même eu 2-3 boulets. Oui, tu ne nous as pas donné de nom,

  • Solène

    mais on peut essayer. On n'a pas tenté de jouer des relais.

  • Noémie

    Je ne suis pas obligée de dire des noms.

  • Solène

    Tu as eu qui en relais ? Tu te souviens ?

  • Noémie

    J'en ai eu des... Je ne sais pas, 20 ou 25. Oui, moi aussi.

  • Estelle

    J'en ai eu un qui était tellement beau.

  • Noémie

    J'en ai eu plein des très beaux. C'était quel le très beau ?

  • Estelle

    Je ne me souviens pas, mais alors il était très...

  • Noémie

    mais vraiment qui tirent qui vont à peine au caniveau qui te tirent au milieu de la route qui mettent ta place mais il n'a jamais entendu ce mot vraiment à se dire sur le temps d'un week-end se dire mais toi t'es vraiment dans le cursus voilà alors après encore une fois c'est une mini fenêtre et tout ça et j'ai aussi eu des chiens qui étaient en cours de réforme donc là ça se comprenait un peu plus ah oui tu comprends ou alors qui te font passer une nuit d'enfer parce qu'ils grattent, ils pleurent, parce qu'ils ne sont pas chez eux, parce que tu finis par aller dormir en bar. Et puis voilà. Mais donc, on a eu quelques pires. Des fois où mon mari me dit, un relais encore là ? On est sûr, on va mal dormir ? Bon, je dis non. Les meilleurs moments, on a eu quelques relais assez exceptionnels. Un des premiers qu'on a eu, c'était un mâle. Il était vraiment... vraiment extra et les enfants s'en souviennent encore il y a des noms des fois de chiens qu'on oublie un petit peu mais je pense que les enfants s'en souviennent vraiment il était extra, là bien sûr ça va pas me venir sinon c'est pas drôle mais vraiment c'était notre modèle c'était Moti j'ai enregistré la semaine dernière avec son maître

  • Solène

    pour un épisode qui ne paraîtra pas avant octobre il va falloir être patient parce que nous étions deux intervieweuses je vous laisserai deviner j'ai des photos et des films de

  • Noémie

    Moti c'était extraordinaire ce chien il était nous c'était du miel je l'ai rencontré il est adorable je l'ai vu en mois de décembre il était extra et on en a eu 2-3 des très sympas ou des mêmes auxquels j'ai pleuré quand il partait on a eu une

  • Estelle

    Misty qui était adorable

  • Noémie

    Estelle elle est impressionnante tu donnes un nom de chien elle le connait on en a eu beaucoup qui nous ont marqué il n'y a pas deux chiens qui se sont comportés de la même façon la personnalité des chiens j'aurais jamais dit il y a un panel heureusement on a eu des chouettes expériences qui fait qu'on continue à s'engager on est ravis d'être avec Roni aujourd'hui effectivement c'était pas le but initial et bien

  • #0

    mais finalement c'est super vous ne pouviez pas la laisser partir merci à vous deux peut-être que tu veux faire la boîte vocale on va rapidement faire la boîte vocale je propose toujours à mes invités de se laisser un message l'une à l'autre que vous découvrirez qu'à la diffusion de l'épisode donc je vais proposer à l'une de vous de sortir de la chambre pendant que l'autre enregistre et ensuite on inverse les rôles

  • Noémie

    coucou Valou c'est moi écoute t'aurais pu décrocher sinon garde bien en tête choix de destination pop-in ça devient urgent il faut qu'on décide ça dans les jours qui viennent ok coup de fil à buque c'est déjà fait mais s'ils ont pas de chien de proposer on va aller papouiller des petits chiots je vais écrire à Cécile et n'oublie pas tu coches sur ton agenda une date que Solène va nous dire pour qu'on écoute ensemble on passe ce moment ensemble d'écoute voilà à très vite bisous bisous

  • Estelle

    Coucou Manomi, écoute, là je suis dans la voiture, je vais à la danse et donc je pensais à toi. Je voulais savoir si tu serais dispo pour qu'on puisse faire une grande promenade comme on a fait il n'y a pas très longtemps. Et voilà, pour discuter, pour prendre le temps, pour souffler un peu et puis pour se faire du bien toutes les deux. Je te fais plein de gros bisous, je t'aime fort et n'oublie pas, ma main est dans la tienne.

  • Solène

    Noémie et Valérie merci beaucoup d'avoir participé à Future Shingin merci Solène d'avoir organisé tout ça ensemble c'était super c'était hyper intéressant de pouvoir faire cet épisode toutes les 4 donc merci beaucoup

  • Noémie

    Merci à vous pour votre proposition c'était chouette c'est un chouette exercice nouvelle aventure finalement chose d'inédit complètement inédit merci de votre bienveillance et de votre écoute avec plaisir on vous dit à très bientôt pour vous suivre dans vos projets avec plaisir

  • Solène

    Et voilà, c'est la fin de cet épisode. J'espère qu'il vous aura plu. Encore merci à Solène de m'avoir suivi dans cette proposition et à Noémie et Valérie de s'être livrées si précieusement. Et si vous avez apprécié cet épisode en deux parties, vous permettant de découvrir un autre podcast avec Friendship, je vous conseille de découvrir celui de Florine de l'épisode 53 où on découvre comment former des chiens pour les jeunes diabétiques et puis comment en obtenir un pour mieux vivre avec le diabète de type 1 sur le podcast Happy Diabetes, le type 1, on en parle ? de mon côté je vous dis à très bientôt pour le prochain épisode sur l'univers méconnu des Shangri-La

Description

Découvrez Valérie et Noémie, d'abord amies puis familles d'accueil à Paris pour cette deuxième partie de notre échange ensemble 🦮


⏪ La première partie est ici sur le podcast Friendship !


L’épisode du jour est spécial sur plusieurs points :

  • Petite entorse à la règle en cette fin de mois puisqu'il ne s'agit pas de maitre.sse de chien guide, mais de famille d'accueil

  • Je ne suis pas non plus la seule podcasteuse autour du micro, cette épisode étant la suite de notre interview en commun avec Solène, la créatrice et l’hôte du podcast Friendship

  • Nos invitées sont en binôme elles aussi pour l’occasion !


Ainsi, nous avons échangé ensemble avec Valérie et Noémie sur leur amitié dans la première partie sur le podcast Friendship, puis sur comment elles sont devenues tour à tour famille d'accueil, le tout entre amies.


Je vous recommande aussi d'écouter l’épisode 53 avec Florine, où on découvre comment former des chiens pour jeunes diabétiques, puis comment obtenir un chien pour mieux vivre avec le diabète de type 1 sur le podcast “Happy Diabetes : le type 1, on en parle ?”.


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Création originale : Estelle Boullu

Production, enregistrement : Estelle Boullu

Montage : Alice Krief - Les Belles Fréquences

Musique originale : Easy Morning de Frédéric Auger


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Merci.

  • Estelle

    Salut à tous, je m'appelle Estelle et je suis passionnée depuis toujours par les chiens guides d'aveugles. Bénévole pour cette cause à Paris depuis des années et aujourd'hui à Lyon, j'ai lancé le podcast Futures Chiens Guides étant persuadée que l'univers des chiens guides d'aveugles mérite d'être mieux connu par tous, afin que chacun puisse y trouver sa place. Mais savez-vous que seuls 1% des déficients visuels sont accompagnés d'un chien guide ? Alors pour mieux comprendre par qui et comment ils sont éduqués, mais aussi pour découvrir leur rôle dans le quotidien de leur maître et les bouleversements à leur arrivée, Je vous partage deux fois par mois mes échanges avec un invité issu de cet univers, maître de chien guide, bénévole et tant d'autres. Pour en savoir encore plus, n'oubliez pas de vous inscrire à ma newsletter mensuelle pour découvrir les coulisses du podcast, les actualités des chiens guides et bien sûr, des nouvelles de mes invités.

  • Solène

    Salut !

  • Estelle

    Salut ! L'épisode du jour est un peu spécial, puisque déjà, je ne suis pas la seule podcasteuse à avoir interviewé nos invités, qui elles aussi sont en binôme pour l'occasion.

  • Solène

    Et oui, je m'appelle Solène et je suis la créatrice et l'hôte de Friendship, le podcast où des amis témoignent, racontent leur histoire pour t'inspirer et t'accompagner dans tes relations.

  • Estelle

    Ensemble, nous avons échangé avec Noémie et Valérie, qui sont toutes les deux familles d'accueil pour les chien-guides.

  • Solène

    mais surtout de très grandes amies qui nous ont partagé la naissance et l'évolution de leur amitié dans la première partie de notre échange. Il est déjà disponible sur mon podcast Friendship.

  • Estelle

    Vous l'aurez compris, je vous conseille d'écouter d'abord l'épisode 93 de Friendship pour ensuite découvrir comment l'une a embarqué l'autre dans la belle aventure de famille d'accueil qu'elles vivent ensemble depuis. Et maintenant, place à l'épisode.

  • Noémie

    Alors effectivement, un point commun qu'on partage, c'est qu'on est toutes les deux bénévoles auprès de l'association des chiens guides de Paris. Il y a une antenne pas très loin de chez nous ici, avec l'élevage de petits chiots qui sont destinés en tout cas à guider des personnes déficientes visuelles. Moi, c'est personnellement un projet dans lequel je suis depuis... 6 ou 7 ans à peu près, mes premiers dossiers de candidature, les premiers chiens que j'ai eus à la maison. Et Valérie avait très vite été enthousiaste par ce projet-là. On est allés à l'élevage plusieurs fois ensemble, papouiller des chiots. C'est une activité que je recommande à tout le monde. C'est juste extraordinaire.

  • Estelle

    Et cela vous a inspiré l'une l'autre du coup ?

  • Noémie

    Je pense oui. Moi, c'est un projet très ancien. Il y a très longtemps...

  • Estelle

    Tu avais déjà entendu parler des chien-guides avant de te lancer ?

  • Noémie

    Oui, il y a même plus que ça, 25 ans de ça. J'avais failli rentrer dans un cursus. Il y avait une école à côté de Necker, à Paris, où, à un moment d'errement... Et studentin, j'avais envisagé d'aller un petit peu là-dedans.

  • Estelle

    De te former pour devenir éducatrice.

  • Noémie

    De me former pour être éducatrice de chien guide. Alors après, moi, j'ai toujours, toujours vécu auprès des animaux, à la campagne, au milieu d'animaux. Et donc, voilà, c'était quelque chose qui était assez ancré pour moi, de venir concilier cette passion pour les animaux et d'avoir un métier qui avait un peu de sens. Et puis, voilà, c'est quelque chose que j'ai mis en sommeil parce que... J'étais pas tout à fait fixée à cet âge-là et à cette époque-là.

  • Estelle

    T'avais quel âge à peu près ?

  • Noémie

    J'avais 20 ans, enfin 19 ans.

  • Estelle

    C'était au moment un petit peu où tu te cherchais. Ouais,

  • Noémie

    ouais, ouais. Moi, j'avais tenté, j'ai passé les concours pour les écoles vétérinaires.

  • Estelle

    C'est ce que j'allais dire, je suis dans le même cas que toi, du coup.

  • Noémie

    D'accord, ok.

  • Estelle

    c'est vrai que moi, j'ai aussi visé véto, eu le projet éducatrice de Shang-Yi en sommet.

  • Noémie

    Ok, excellent.

  • Estelle

    Et puis atterri à l'agro.

  • Noémie

    D'accord, ok.

  • Estelle

    J'ai toujours eu ce projet en sommeil, pas de devenir ducatrice, mais du coup d'avoir ma place dans cet univers des chien-guides.

  • Noémie

    Ok, et prépa dans quel lycée du coup ?

  • Estelle

    Prépa, moi je suis de la région lyonnaise, donc j'étais à côté de Lyon, à Saint-Etienne. Ok,

  • Noémie

    d'accord.

  • Estelle

    Et après je suis montée à Paris. C'est comme ça que je suis montée à Paris, pour l'école d'agro. Donc oui, c'était un sommeil en toi par rapport à ces études vétérinaires ?

  • Noémie

    Oui, très clairement. Alors moi, j'ai mon papa, moi, qui est véto. Du coup, j'étais vraiment véto de campagne. J'étais soit dans une cour de ferme, soit à une table d'opération pendant tout mon temps libre. Donc voilà, c'était très ancré en moi. Et le concours n'a pas voulu de moi. Alors aujourd'hui, ce n'est pas grave du tout. A l'époque, c'était un peu dur. Et voilà, j'ai vu un peu ce projet-là, qui était un projet comme un autre, que je n'ai pas mené à bien, mais qui est resté en tout cas dans ma construction, qui n'était pas complètement sorti de nulle part non plus. Le projet de famille d'accueil, alors c'est très long, le moment où on fait un dossier, le moment où ça vient. les réunions d'information en plein dedans pour Lyon et du coup on m'a orientée sur des relais et sur aller justement travailler avec des chiens pour des problématiques spécifiques c'est à dire, venez nous voir mais venez avec vos enfants on a un chien qui n'a jamais vu d'enfant donc on prenait des chiens qui n'avaient jamais vu d'enfant comme si à la maison ils étaient servis on prenait des chiens en convalescence on prenait des mamans chiens guides on prenait plein plein de choses et tes enfants ils avaient quel âge ? donc c'était à peu près il y a 6 ans faut vraiment que je fasse du calcul mental maintenant c'était des tout petits ou des moins petits ? non des ados déjà ? aujourd'hui mes enfants ont 14, 16 et 22 donc voilà moins 6 à peu près donc voilà il y avait un peu du petit, un peu du moyen un peu de tout, vraiment famille d'accueil du coup moi j'avais mis de côté parce qu'on me rappelait pas et puis après il faut quand même avoir un an devant soi où on sait qu'on va pouvoir s'investir et bien il faut pouvoir le faire et ce n'est pas toujours le cas. Donc on m'avait rappelé une première fois, mais j'avais décliné en disant que non, ce n'était vraiment pas possible. Et puis on m'a rappelé une seconde fois, vraiment fin 2020, pendant la période Covid, et où moi j'avais fermé l'hôtel en partie. Donc j'avais de la disponibilité, parce que ça demande quand même énormément de temps et d'investissement, surtout le début. Et donc il faut pouvoir donner cet investissement-là et être prêt à le faire et savoir que ça va prendre du temps. C'est pas tous les jours facile, on a des chiots à la maison et il faut les éduquer.

  • Estelle

    Passion c'est régularité.

  • Noémie

    Et voilà, donc on s'est lancé en 2020 à ce moment-là pour la première fois Famille d'Accueil.

  • Estelle

    Et tu parlais de la place de l'hôtel que tu diriges. Est-ce que le chiot était amené à venir avec toi ou pas du tout ?

  • Noémie

    Oui, ça arrive. Ce chiot-là ou d'autres chiens, ça m'arrive de les emmener à l'hôtel parce qu'ils ont le droit de venir. Je fais attention, je n'emmène pas n'importe quel chien s'il y a certaines choses où ça va être un peu compliqué. Mais je les emmène aussi parce qu'ils se comportent plutôt bien et puis ils ont le droit d'aller partout. Donc, a fortiori, ici.

  • Estelle

    Je me demandais, avant de passer à l'histoire qui est entremêlée avec celle de Valérie, si tu pouvais te décrire en trois mots et décrire les chiens, ou peut-être le chien que tu as maintenant encore à tes côtés, je crois, en trois mots également.

  • Noémie

    C'est pas simple. Je vais dire fiable, je suis un peu du côté des chiens. J'ai envie de dire généreuse. bavarde.

  • Estelle

    Ça va, on a beaucoup de points communs alors.

  • Noémie

    Et la chienne que j'ai aujourd'hui, qui a donc été réformée du cursus de chien guide, elle a été réformée parce que premièrement, elle est très petite en taille et ça aurait été compliqué parce qu'avec l'histoire du harnais, des chiens, etc., il faut que les chiens aient une certaine taille au garrot et c'est la toute petite minus de la portée et donc c'était déjà un premier problème puisqu'aujourd'hui elle a 4 ans et on continue de dire oh ! Elle est mignonne, cette petite. Elle a 6 mois ? Non, c'est 4 ans, d'accord. Et elle a été réformée aussi pour excès d'émotivité. Alors oui, les chiens sont émotifs. Et en l'occurrence, Rony, avec le confinement, je pense, elle a été assez peu sociabilisée puisqu'on ne pouvait pas voir les gens. On a eu moins de réunions de travail. On croisait moins de gens, moins de gens avec des chiens. Du coup, elle s'est beaucoup, beaucoup attachée à nous. Les séparations n'étaient pas forcément difficiles.

  • Estelle

    Plus compliqué.

  • Noémie

    Voilà, plus compliqué, alors qu'un chien guide, il doit vraiment se sentir à l'aise absolument partout et avec tout le monde. et c'était pas son cas ça l'a un peu perdu et ça l'a disqualifié du cursus et nous on était donc prioritaire pour son adoption, c'était compliqué de la voir sortir du cercle de la famille on a pensé un temps la faire adopter par mes propres parents mais qui n'étaient pas tout à fait prêts à avoir de nouveau des animaux avec eux donc on l'a gardée elle est vraiment inscrite dans notre routine si j'ose dire il n'y a aucune difficulté et alors Rony, trois mots émotive, lui va bien hyper obéissante et ça c'est vraiment appréciable et caline,

  • Estelle

    voilà ça la représente bien moi je trouve je la vois beaucoup en photo, c'est vrai que tu disais que ton engagement de ton côté Noémie date d'il y a 6-7 ans de la sauce ça doit être quasiment en même temps que moi 2016-2017, quelque chose comme ça même si j'avais fait des premières réunions oui il y a bien longtemps, avant, pour essayer aussi d'être famille d'accueil. Et au final, comment ça s'est passé ? Du coup, avec Valérie, comment vous êtes passé le projet ? Valérie, c'est quelque chose que toi, tu connaissais les chiens guides ou pas du tout ?

  • Valérie

    Alors non, moi, je ne connaissais pas vraiment. Et c'est grâce à Noémie, encore une fois, qui m'a initiée et que j'ai vu travailler et qui m'a donné envie. Je l'écoutais, je la regardais faire et je trouvais ça admirable. et comme tout ce que fait Noémie je trouve ça incroyable et donc à chaque fois je suis admirative et donc je me suis dit mais c'est juste super et ça m'a donné envie alors moi je suis à peu près comme Roni je dois avoir un excès d'émotivité Et du coup, ça m'a énormément touchée. Et j'en ai parlé à ma famille, parce que ce n'est pas un projet qu'on fait toute seule. Donc, j'ai demandé à mon mari et aux enfants. Donc, évidemment, ils étaient partants à 100%.

  • Solène

    Ils avaient toujours rêvé d'avoir des chiens.

  • Valérie

    Exactement. Évidemment, tout le monde veut un chien. Mais à partir du moment où le chien est à la maison, plus personne ne veut s'en occuper. On est bien d'accord. Mais là, c'était différent. Alors, quand on a commencé à en parler, c'était un tout petit poil avant Covid. Covid est arrivé, donc c'est un peu capoté. Et on a remis ça en place. Et en fait, les garçons ont très vite compris, et je crois que c'est même eux qui ont su l'exprimer avant moi, c'est qu'ils m'ont dit, ça sera un chien qui ne sera jamais à nous.

  • Estelle

    Et ça, c'est bien.

  • Valérie

    Et ça, en fait, je crois que ça m'a confortée dans le fait de me lancer dans l'aventure. Et je pense qu'ils l'ont... complètement assimilée, alors que moi, je l'ai complètement oubliée au fur et à mesure du truc. Si, oui. Voilà.

  • Estelle

    On va le faire, le t-shirt. Oui.

  • Valérie

    Je vais pleurer.

  • Estelle

    J'ai pleuré. Ouais. Je vais pleurer quand il va partir.

  • Valérie

    Non, mais c'est ça. Et encore aujourd'hui. Et donc, voilà. Et donc, l'aventure a commencé comme ça. Donc, Noémie nous a donné les contacts. On est allés à Buc.

  • Estelle

    Tu étais déjà famille d'accueil de Rony ?

  • Noémie

    Oui, mais même avant, vous commenciez à en parler un petit peu.

  • Valérie

    Ah bah oui, oui, parce que... Mais après, voilà, c'est tout plein de choses. Il faut laisser le temps. Nous, on est tout le temps à droite, à gauche aussi. On aime bien être indépendant. Et on ne voulait pas forcément s'investir dans ça parce que c'est quand même beaucoup de contraintes.

  • Estelle

    C'est une charge de responsabilité.

  • Valérie

    Exactement. Et puis, on n'avait pas envisagé plus que ça. Mais c'était quelque chose, effectivement, qu'on avait quand même un peu semé, qu'on avait gardé de côté au chaud et tout ça. Et au bout d'un moment, on s'est dit, allez, on se lance. Tout le monde était OK, on s'est lancé. Et donc, avant qu'on nous attribue notre toute douce et adorable salsa, j'étais là quand Noémie allait se promener avec Roni. Et je n'ai pas été là quand elle allait au rendez-vous, etc. Mais souvent, je demandais à elle comment ça s'est passé. Quand il y avait des petits examens, etc. Comment ça va ? Où ça en est ? Donc voilà, on a beaucoup échangé, partagé, et j'ai adoré vivre cet accueil par procuration, en parallèle, et c'était chouette, parce que Roni, c'est comme ça, je l'adore, elle est vraiment adorable. Et nous, c'est arrivé comme ça, et un jour, l'élevage de Buc nous a appelés, et nous a demandé si on était OK pour récupérer... Un chiot qui se retrouvait un peu sur le carreau parce qu'en fait, elle a été attribuée à une autre famille à la base et la famille s'est désistée. Enfin, je ne sais pas ce qui s'est passé. Oui, ça peut arriver. Et du coup, on était les suivants sur la liste sûrement et ils nous ont proposé Salsa. Et donc, c'était parti.

  • Estelle

    Trois petits mots pour te décrire toi et pour décrire Salsa.

  • Valérie

    Alors moi, hyper émotive, généreuse, hyper sensible. Et Salsa, je dirais obéissante.

  • Estelle

    coquine et attendrissante attachante je confirme parce que dans notre histoire commune quand même tu nous as passé le relais à la demande de l'école toujours bien sûr puisque du coup j'ai eu la chance de passer avec Salsa une bonne partie de l'été qui a suivi la remise parce que vos vacances sportives comme on disait tout à l'heure étaient prévues et pour le coup c'était incompatible avec cette toute petite Salsa elle aurait été plus grande je pense et avec plus d'âge ça n'aurait pas été problématique mais un tout petit chiot c'était un peu challengeant, trop challengeant et pour le coup on a passé de très bonnes vacances et c'est comme ça qu'on s'est rencontré la première fois avec les garçons aussi c'est vrai que dans cette histoire comment ça s'est passé pour vous donc tu as suivi, tu es devenue famille d'accueil aussi, vous étiez famille d'accueil en même temps ?

  • Noémie

    Oui c'était concitant il me semble

  • Valérie

    C'était un peu sur... Non, toi, c'était quasiment sur la fin, lorsque...

  • Noémie

    On a fait... à quelques mois après ça a dû être un peu concomitant quand même en tout cas on a fait plein de détente ensemble ça c'est sûr c'était la barrette de salsa ma petite figueule mais voilà après ça a dû s'imbriquer un peu dans le processus mais bon ça a changé pas grand chose après nous de notre côté on a continué à respecter à y avoir prolonger l'apprentissage de chien guide avec Roni, c'est-à-dire qu'elle va toujours au caniveau, elle s'arrête au passage piéton, c'est une chienne qu'on promène sans laisse et qui s'arrête au passage piéton quand même, mais c'est hyper... Elle attend pour manger sa gamelle, donc c'est hyper agréable parce que c'est un chien que j'aurais jamais eu pour moi-même la rigueur et la patience d'inculquer ce genre d'éducation qui est 6-8 mois un peu challenge mais après qui est tellement... On est tranquille pour 10 ans et... il faut le faire donc oui ça a dû être un peu concomitant je me souviens plus après de toute façon on suivait les retours de rendez-vous alors comment ça se passe et puis encore une fois Noémie était là pour les conseils à

  • Valérie

    chaque fois je me souviens d'une fois où Salsa s'était fait piquer par une guêpe je crois dans le jardin sur le museau Noémie, qu'est-ce que je dois faire ? Ça gonfle ! T'attends,

  • Solène

    t'inquiètes pas.

  • Valérie

    On vient de se lasser, si jamais... J'arrive. Et puis on a fait des détentes ensemble, et puis on a fait des balades ensemble, elle m'a guidée, peut-être ta voix pose là différemment. Noémie qui est toujours là quand il faut et qui sait dire les choses. C'était chouette d'avoir cet appui aussi, ça rassure. Et puis il y avait Roni, donc... il y avait les quatre copines qui étaient là.

  • Estelle

    Tu te serais lancée Valérie s'il n'y avait pas eu Noémie dans cette aventure de chien guide ?

  • Valérie

    Je ne crois pas parce qu'en fait c'est Noémie qui m'a mis vraiment le pied à l'étrier c'est Noémie qui m'a donné le goût à l'éducation c'est Noémie qui m'a prouvé que c'était faisable en fait parce qu'on ne se rend pas compte en fait de ce que c'est et même si tu n'y connais rien d'avoir eu Noémie de l'avoir vue faire évoluer avec Ronny, on s'est dit que c'est faisable. Et oui, c'est du temps, c'est de l'investissement. Émotionnellement, tu vas prendre cher, ça c'est sûr.

  • Estelle

    T'es nuit aussi.

  • Valérie

    Non, pas tant que ça. Franchement, ça le sert.

  • Estelle

    Elle pourrait dire ça à mon baby-boy, ça serait pas mal. Je souffre encore, moi.

  • Valérie

    non mais voilà et puis au bout la fierté parce que ça aujourd'hui elle guide elle guide aujourd'hui et aujourd'hui elle guide et le cadeau le plus beau cadeau que j'ai pu avoir à Noël c'est que son son maître nous a envoyé un message en nous demandant si on serait ok pour la voir et passer un petit moment ensemble je lui ai dit mais vous êtes le père Noël est-ce qu'il faut savoir que les prises de contact sont à l'initiative du maître en fait c'est

  • Estelle

    vrai que c'est pas le cas dans toutes les écoles en France ça se fait différemment, chacun a son histoire histoire des écoles en tout cas des associations, mais c'est vrai que du coup Paris, il y a 6 mois où le temps que le binôme se construise, l'école ne confie pas encore les coordonnées de la famille d'accueil, et ensuite c'est confié uniquement au maître, et c'est au maître de prendre la démarche. Alors des fois ça se fait beaucoup plus avant les six mois, parce que les connexions sont déjà là.

  • Solène

    Donc c'est vrai que du coup, quand ça s'en va, tu ne sais jamais si tu vas la revoir.

  • Noémie

    Exact.

  • Solène

    Je comprends encore plus le déjeuner.

  • Estelle

    Le t-shirt.

  • Valérie

    Oui,

  • Estelle

    je vais pleurer quand elle va partir.

  • Valérie

    Ah oui, c'est ça.

  • Solène

    et est-ce que parce que du coup t'as dit que ça avait été hyper difficile le départ de Salsa que toi tu t'étais beaucoup attachée toi Noémie quand tu vois que Valérie s'engage là-dedans et tout et que tu vois aussi que c'est hyper difficile pour elle la séparation est-ce que tu te dis purée j'aurais jamais dû lui parler des chiens alors

  • Noémie

    non pas du tout et non pas que j'aime l'avoir souffré voilà elle en avait conscience c'est un package on sait que ça va être dur, ça va être beau, ça va être bien on va voir faire un peu les montagnes russes, mais la fierté du truc. Je pense que même si c'est un peu dur, ça vaut le coup. Le jeu en vaut vraiment la chandelle. Et là, l'expression n'est pas galvaudée. C'est l'immense satisfaction du truc qui va au bout, d'avoir été la petite pierre à l'édifice dans le parcours comme ça. J'imagine, en tout cas.

  • Valérie

    Oui, oui, non, non, mais oui, c'est... Moi, le mot fierté est difficile à prononcer parce que voilà, mais non, non, je suis vraiment ravie d'avoir été jusque-là. Je pense que ça a pris tout son sens. On va revenir un peu sur mes épopées sportives, tout ça, mais au mois de mai dernier, j'ai fait les 100 kilomètres du Mont-Saint-Michel. C'est-à-dire qu'on part, voilà, on a 25 kilomètres par jour sur 4 jours, on fait 100 bornes. à pied. Et en fait, sur tout le groupe qu'on était à ce moment-là, il y avait une déficience visuelle qui était accompagnée par sa meilleure amie, mais aussi par son chien, évidemment. Et là, ça a été juste incroyable parce que j'avais devant moi, en fait, le résultat du travail. qu'on a fait. C'est un truc de fou. J'ai pleuré mais 100 fois. Et c'est là que tu prends réellement conscience du travail que tu apportes et de l'aide que tu apportes à ces gens-là. Et donc, ouais, là, j'étais fière. Là, j'étais fière. Mais en même temps, je suis super en colère parce que je me rends compte qu'on est vraiment une goutte d'eau dans un océan parce qu'il n'y a rien qui est fait pour ces gens-là, quoi. Non. C'est un truc de fou.

  • Estelle

    On ne se rend compte que quand on est engagé, quand on se projette, en fait.

  • Valérie

    Ouais. et alors c'est peut-être si on n'est pas concerné directement tu te rends pas compte de rien et tu te poses la question alors Noémie aussi elle se déplace beaucoup en vélo tu prends conscience aussi qu'il y a énormément de choses qui sont, enfin c'est des hérésies c'est hyper mal foutu tout est mal foutu, rien que quand tu te balades en vélo, quand tu te déplaces en vélo tu te dis mais pour les gens qui sont ou en fauteuil ou malvoyants, c'est pas possible en fait c'est pour ça que tu n'en vois pas dans la rue tout est une épreuve, c'est ça et donc pour revenir plus sur l'amitié des chiens et de Salsa quand t'es en travaux pratiques c'est là que tu te rends compte et c'est vrai que Salsa moi je l'ai eu au tout début en famille relais elle avait un mois de plus que quand elle est arrivée chez vous donc elle devait avoir 4 mois et demi en effet elle faisait ses nuits je confirme et

  • Estelle

    c'est vrai que je l'ai emmenée en vacances et on a découvert plein de choses elle était très émotive parce qu'elle était très réactive en tant que toute jeune pour aller voir les congénères, etc. C'était génial. Moi, je suis partie en baie de Somme avec elle. Pendant que vous étiez au sud, sportivement, on va dire. Moi, on était au nord, au frais. Et pour le coup, d'échanger ça avec un si petit chien, etc. Et tout en ayant un peu de contact entre nous. Moi, dès que je peux, j'essaye d'avoir un tout petit contact avec la famille Rolais. Pas tous les jours, mais juste de dire tout va bien.

  • Valérie

    Une petite photo, juste tout va bien.

  • Estelle

    ça fait plaisir et moi ça me fait plaisir aussi d'envoyer, de montrer ces liens là c'est vrai que moi j'ai vu que ça a guidé je tiens pas un tableau de chasse de mes relais, clairement pas mais ça fait partie comme tu dis de l'objectif tous les gens qui sont dans cette lumière là l'objectif derrière c'est qu'ils soient devant leur maître et qu'ils guident ça rend le projet un peu concret il faut voir un peu aussi l'aboutissement de temps en temps oui

  • Noémie

    sans forcément tenir les comptes, comme tu dis, mais c'est agréable aussi de venir se dire, eh, voilà où on en est. Ce n'est pas simple, parce qu'on se rend compte aussi, quand on est un peu dedans, du long parcours que c'est. Des questionnements qu'ils ont très poussés sur, est-ce qu'on est OK ? Est-ce que la personne sera en sécurité avec son chien ?

  • Estelle

    Est-ce que le chien est OK ?

  • Noémie

    Et voilà, dans les deux sens, et toute leur clairvoyance aussi, pour des fois arrêter avec certains chiens, on ne sait pas. pas la peine.

  • Valérie

    C'est pas fait pour lui.

  • Noémie

    Ça n'ira pas.

  • Valérie

    C'est tellement difficile. Tu ne peux pas en vouloir au chien de ne pas aboutir à l'objectif parce que c'est tellement difficile.

  • Estelle

    Très exigeant.

  • Valérie

    C'est ça. C'est un métier très exigeant. C'est incroyable. Tu te dis mais comment ces petites bêtes-là

  • Estelle

    elles arrivent à ça et par le jeu en plus et le plaisir c'est qu'on parle d'un travail exigeant mais pour eux c'est de la friandise des câlins du compagnonnage je pense que si on posait la question à un chien guide je sais pas s'il dirait vraiment si

  • Noémie

    il travaille flemme de me lever ce matin l'approche est top l'an passé j'ai envoyé même ma fille elle a voulu aller faire son stage de 3ème au chien guide Elle a passé une semaine de rêve.

  • Estelle

    Ben oui.

  • Valérie

    Moi, je veux bien y aller aussi.

  • Noémie

    Je suis âge de troisième. Évidemment.

  • Valérie

    Je vais postuler pour les prochains.

  • Estelle

    Est-ce que dans toute cette aventure que vous avez eue avec les chien-guides, parce que là, aujourd'hui, Roni est réformé, tu continues un petit peu les rôler peut-être ?

  • Noémie

    Oui, complètement.

  • Estelle

    Je crois que du côté de Salsa, donc elle a été remise. Et il y a des réflexions en cours, peut-être, tu vas nous dire.

  • Valérie

    Oui. la séparation avec Salsa ça a été plus que douloureux j'en ai encore les larmes aux yeux j'ai perdu un bout de mon coeur quand elle a quitté la maison et en fait du jour où est arrivée Salsa, j'ai rapidement pris conscience, je disais elle nous a apporté des paillettes et des bulles de savon dans la maison c'était dingue, j'ai trouvé que l'ambiance dans la maison, tout s'était devenu plus lumineux et plus léger et voilà toute petite bête, elle nous a apporté tellement, tellement, tellement. Et donc voilà, elle a réussi son parcours et on en est bien fiers, bien contents. Pour moi, c'était pas possible de remettre ça. Quand Salsa est partie, son éducateur m'a dit, alors vous seriez prête à reprendre un chiot ?

  • Noémie

    Le mal au mal.

  • Valérie

    On s'est dit,

  • Estelle

    bah non,

  • Valérie

    ça va pas être possible. Ça va pas être possible parce que déjà, je pouvais plus respirer tellement. je souffrais, mais ce n'était pas possible pour moi. Non pas que je ne voulais pas apporter mon aide, au contraire, quelque part, c'était un peu peut-être égoïste, je n'en sais rien. C'est humain. Vraiment, c'était plus fort que moi. Je vais le dire avec toute grande franchise, je ne sais pas si c'est quelque chose qui va parler aux gens ou si c'est quelque chose qu'il faut dire, j'en sais rien. Mais pourquoi je ne voulais pas déjà, un, parce que j'étais fissurée en deux, et deux, je ne voulais surtout pas que ce deuxième chiot qui allait arriver, si on avait dû en prendre un autre, dans l'instant, c'est-à-dire que je ne voulais pas faire une comparaison. Je me refusais... de faire une comparaison avec un autre chiot parce que ce petit chiot il a sa personnalité Salsa avait la sienne je sais que j'aurais fait cette comparaison et je trouvais pas ça juste pour ce deuxième chien qui allait arriver dans notre famille c'est vrai qu'il y a différents comportements face au départ du chiot en éducation,

  • Estelle

    en adoption et tout c'est un peu différent mais en éducation en tout cas il y a ceux qui ont envie et le besoin d'avoir tout de suite quelques-uns une autre occupation, un autre projet. Combler le vide, mais au sens positif, pas en mode bouche-trou. Et du coup, on le voit quand c'est possible. Il y a des gens, justement, qui... Des fois, ils peuvent demander une pause, mais selon les gens, la pause peut être plus ou moins courte, au sens où, longtemps, ça peut être un jour, une semaine, ou un an. Vraiment, moi, quand j'échange avec les invités, on a vraiment différentes manières de faire, parce qu'on est des êtres humains tout à fait différents aussi. et puis en effet il y en a qui ont du mal et c'est à leur honneur aussi d'accepter le départ de ce chien et de se dire est-ce qu'on le reverra il y en a aussi qui attendent de savoir vraiment s'il guidera ou pas, ou s'il va être adopté, à adopter, pour justement pas laisser la place à un éventuel retour à la maison, tu vois,

  • Noémie

    en cas d'adoption.

  • Estelle

    En cas de réforme, il y a aussi cette temporisation-là qui fait que souvent les gens attendent vraiment qu'il soit vraiment remis. Ça peut aussi arriver. Mais en tout cas, le bon choix est le tien. Ça, c'est sûr.

  • Valérie

    Je ne sais pas.

  • Noémie

    C'est un gros investissement émotionnel.

  • Valérie

    C'est encore très fragile. L'été dernier, ça a commencé à... à me retravailler un peu. Et puis, je me dis, non, enfin, c'est trop compliqué. Je n'ai pas envie de vivre ça. Vraiment, c'est une souffrance. Et puis là, récemment, on s'est dit, allez, on essaye de se relancer et pourquoi pas commencer par des relais, finalement, pour temporiser un peu, voir comment ça se passe.

  • Estelle

    Tu auras ta petite salsa comme elle a été pour moi.

  • Valérie

    Exactement. Et puis après, passer le cap réellement. Après, on a aussi des situations professionnelles qui ont changé. Mon mari avait plus de possibilités, de facilité en tout cas, quand il y avait salsa. Là, ça serait peut-être un peu plus compliqué. Donc, c'est quelque chose qu'il faut vraiment qu'on pose. Et tu vois, j'ai commencé à en parler un peu autour de moi, sur mon nouveau poste où je suis depuis un an et demi. Je ne suis pas sûre que ça passe encore. Donc là, tout de suite, forcément, ça va limiter. Oui,

  • Estelle

    si tu ne peux pas la faire avec toi.

  • Noémie

    Tout le boulot de pédagogie, des fois. soit en entreprise, mais soit un peu partout. Oui,

  • Estelle

    qui peut être assez lourd.

  • Valérie

    Et oui, parce que là, j'entends, si toi tu le fais, tout le monde va vouloir le faire. Et là, j'ai juste envie de dire, que tout le monde le fasse, parce qu'il y a des besoins.

  • Estelle

    Oui, et puis tout le monde va se mettre du fond, avoir un chiot, aller à des cours du chiot, lui apprendre à s'asseoir au passage pétant. Moi, j'ai juste sorti ça quand j'étais en école d'ingénieur et je leur ai dit... dans d'autres écoles ils ont trouvé la solution mais des quotas au moins ils sont sûrs mais alors ils les atteignent parce qu'ils font un projet autour pour les atteindre mais tout le monde ne va pas se mettre du jour au lendemain à accueillir un chien c'est un succès d'investissement émotionnel, physique, organisationnel, énorme je ne sais pas Solène,

  • Solène

    toi qui vois ça de l'extérieur moi de l'extérieur j'ai peur des chiens donc déjà de base je ne m'engagerai pas dans ce genre de processus mais au delà de ça moi j'ai des amis qui ont des chiens quand je vois l'engagement que c'est et c'est bien pour ça aussi que j'ai fait le choix d'avoir un chat C'est parce que quand il fait moins douce dehors, il faut quand même sortir pour promener le chien. Bah non, moi je suis au chaud avec mon chat. Pardon pour les fans de chiens.

  • Estelle

    J'ai vu une image sur le Blue Monday qui a été créée hier, sur l'enregistre en janvier, où justement il y avait les maîtres de chiens qui étaient dehors et les maîtres de chats qui étaient sous la couette avec le chat. Voilà,

  • Solène

    exactement. Et en fait, là maintenant, il y a des chiens dont j'ai plus peur parce que ça a été un travail d'acceptation. entre eux et moi. Et c'est pour ça que je valide que, clairement, tout le monde ne va pas se mettre du jour au lendemain à devenir famille d'accueil parce que il y a déjà le quotidien qui peut jouer, il y a l'engagement que c'est, les différents projets aussi.

  • #0

    et malgré tout la peur des animaux c'est un vrai sujet aussi on va pas tous devenir famille d'accueil parce qu'on a le droit d'emmener un chien c'est les réponses faciles aussi c'est

  • Estelle

    dans les tuyaux plus ou moins on verra il faut laisser le temps j'ai quand même appelé Buc la semaine dernière et ils me disent que pour le moment il se passe pas grand chose à Buc parce qu'ils n'ont plus d'éducateur oui donc pour l'instant étant donné que Vincennes est à l'autre bout de la Terre pour nous,

  • Solène

    c'est mission impossible pour aller jusqu'à Vincennes ça laissera le temps de cheminer aussi je me demandais si dans toute cette aventure que vous avez eue chacune avec les chiens guides il y avait quelque chose que vous aviez appris ou découvert que vous auriez jamais forcément imaginé avant vraiment de mettre le pied ou la main au bout de la laisse très probablement,

  • Noémie

    moi ce qui me vient assez spontanément c'est que l'éducation d'un chien, c'était assez nouveau pour moi. J'ai eu beaucoup de chiens, mais des chiens qui n'étaient pas éduqués ou pas élevés, qui étaient en liberté, dans le jardin. Et donc, c'était assez nouveau pour moi, le côté, effectivement, la discipline, que j'entrevoyais, que je connaissais, mais que je n'avais jamais pratiqué jusqu'ici. nous ça s'arrêtait, on leur apprenait à donner la patte et voilà, on avait fait le tour et toute cette éducation on ne doit pas dire ça pour les chiens, l'éducation positive mais en tout cas l'éducation par la récompense et ça c'était hyper chouette parce que quasiment à aucun moment on est en train de gronder le chien alors on va lui dire non des fois, on va lui dire que c'est pas ça mais tout est hyper doux et ça réussit il faut être très persévérant on se découvre aussi des ressources parfois inespérées mais tout est dans l'accompagnement on est beaucoup à l'écoute du chien et voilà c'est un côté que moi j'avais jamais trop abordé donc j'ai découvert un peu tout ce monde là et puis comme je le disais un tout petit peu avant aussi l'entièreté du parcours avant de pouvoir dire tel chien va être remis à telle personne le nombre d'étapes qu'il y a à franchir question que toute l'asso se pose chacun à leur poste, avec des postes très précis, c'est quand même une sacrée machine, une sacrée organisation, et voilà, et c'est rigolo et le dernier point, moi c'est aussi le travail de pédagogie dont on parlait à l'instant, moi la première idée qui m'est venue, c'est de me dire, mais est-ce qu'à un moment, dans les écoles qui enseignent la sécurité aux vigiles, etc on leur dit quand même que ça devrait être un truc de base euh... et même à l'entrée de bâtiments publics, à l'entrée des choses incroyables, qui se sont toujours soldées positivement, pour ma part.

  • Solène

    Mais ce n'est pas fluide, ce n'est pas logique.

  • Noémie

    On sent qu'il y a un petit blocage. Mais du coup, on en parle, et c'est en en parlant aussi que ça devient plus facile et que les gens s'y habituent. Mais voilà, il faut écarter leur arrière.

  • Estelle

    il faut un peu de force mais en gros c'est ça moi je te rejoins aussi mais c'est vrai qu'il y a un sacré boulot t'avais déjà eu des chiens toi ? mes parents avaient des chiens mais c'était des chiens de compagnie tout simple tu vois ça n'a rien à voir et puis quand en plus j'étais gamine tu t'en occupes les trois premiers jours et puis après tu mets un peu d'eau dans la gamelle une fois de temps en temps quand il n'y en a plus quand on te demande de le faire mais tu t'en occupes pas en fait vous aviez confié des responsabilités à vos enfants par rapport aux chiens ?

  • Noémie

    Oui, oui bien sûr c'était un projet de famille il y a des gens qui font ça en solo je leur tire mon chapeau à chaque fois on est deux adultes c'est un projet j'irais pas jusqu'à dire hum que c'est un peu fou de le faire tout seul mais si vraiment si vous avez 38 et que vous pouvez pas sortir si vous avez le chiot qui est là et tout c'est bien d'être plusieurs, c'est bien pour le chien aussi,

  • Estelle

    c'est ce que j'allais dire c'est super pour le chien parce que ça lui permet aussi de réagir peut-être différemment, d'avoir une écoute un peu différente aussi en fonction de la personne avec qui il se trouve.

  • Noémie

    Et puis ça dilue, ça répartit les tâches quoi c'est ça

  • Solène

    Pour aller un peu vers les questions de fin, je vais vous demander de répondre chacune à votre tour à la question sur un moment où vous avez été bluffé par votre chien, votre élève chien guide, et qui reste un souvenir marquant, qui veut commencer.

  • Estelle

    Moi, je veux bien commencer, mais un souvenir marquant, bluffant.

  • Noémie

    Alors moi, j'en ai un tout de suite. Très rapidement, Roni était très, très à l'écoute. Elle avait vraiment un grand désir de satisfaire l'humain, de répondre à la demande de l'humain. Et c'était assez fou. Et ce qui fait que ça en ferait presque une chienne. On a l'impression que c'est à la baguette, en fait. C'est-à-dire que c'est assis la ligne et paf, vraiment au garde-à-vous. Elle ne met pas une heure à descendre son gros derrière. il y en avait comme ça qui font semblant qui font semblant pour te faire plaisir c'est bon elle va être contente mais garde à vous pas bouger pas bouger il n'y a pas une oreille qui on sentait son besoin comme ça de bien faire et quand j'ai compris un petit peu ça cette personnalité c'est fou parce que c'est adorable on a vraiment envie de dire c'est bien détends toi quand même ça va bien se passer on rejoint le côté hyper sensible, hyper émotif qu'elle est mais c'était incroyable et puis ça marche toujours c'est fou parce que ça paraît garde à vous c'était fou fou moi j'avais l'impression de faire hyper bien mon boulot aussi quand j'avais rendez-vous avec du cat face oui ça règle bien tu l'as très très bien fait côté bonne élève, un peu scolaire, mais c'est chouette de dire et tout ça, encore une fois, en douceur. Et oui,

  • Solène

    Salsa était aussi bonne élève ?

  • Estelle

    Oui, Salsa était bonne élève, oui, alors un peu coquine, un peu filoute, mais elle était bonne élève, effectivement. Alors, je n'ai pas de souvenirs comme ça très, très marquants, mais quand tu les vois, enfin, quand tu lui apprends des choses et qu'effectivement elle remet ça en place tout de suite derrière, ben oui, c'est... C'est choquant dans le sens où tu te dis, encore maintenant, comment c'est possible, comment elle peut savoir, comment elle fait pour être aussi carrée, être aussi attentive à l'écoute.

  • Noémie

    C'est comment elle a compris. Oui,

  • Estelle

    c'est ça. Ce n'est peut-être pas le souvenir le plus sympa à dire, mais en fait, malgré la souffrance que j'avais à la quitter, c'est moi qui l'ai ramenée. la dernière fois et en fait je pense qu'elle l'a très vite compris et en fait je l'avais mise dans la voiture je l'avais mise au sol au côté passager et habituellement quand elle montait dans la voiture de côté passager elle se mettait en boule là elle faisait le trajet et je la sortais de la voiture sauf que là en fait elle avait mis sa tête entre l'angle du fauteuil le boîtier de vitesse et sa tête était là comme ça et elle me regardait, moi je conduisais et je lui disais mais arrête de me regarder arrête de me regarder parce que je voyais que dans ses yeux c'était où tu m'emmènes et qu'est-ce qui va se passer et je lui disais parle-moi parce que tu sens, parfois c'est ça t'as aussi envie de leur dire mais bip parle, parce qu'il te manque plus que ça. Parce qu'elle comprend exactement, quand tu lui dis ta place, elle va à sa place, elle bouge pas. Tu vois, chez les gens, tous nos amis ont joué le jeu. Il n'y a que vous qui avez un chien. Sinon, elle a l'or maintenant, mais la plupart de nos amis n'ont pas d'animaux. Et ils ont tous joué le jeu. Quand on allait chez eux, ok, j'ai une copine, elle est allergique, en plus, au poil de chien et chat, tout ça. Elle a joué le jeu, elle dit pas de soucis, viens. Et Salsa, on lui disait ta place, elle bougeait pas. Et ça, c'est C'était remarquable aussi. Et c'est le souvenir que les gens ont de Salsa, c'est qu'en fait, on l'oubliait, parce qu'elle ne bougeait pas. Elle ne bougeait pas, elle n'était pas fofolle, elle ne bougeait pas, vraiment.

  • Solène

    Moi, je me souviens de quand je l'avais amenée au bureau, parce que j'ai aussi travaillé avec elle cet été-là, et c'est vrai que les gens rentraient dans le bureau, ne la voyaient pas comme la plupart des chiens, mais surtout, ne la voyaient pas longtemps, c'est-à-dire qu'ils pouvaient passer une heure dans mon bureau à discuter, et en fait, après, souvent... elle queenait dans ses rêves ou des choses comme ça mais c'est vrai qu'elle était discrète ça fait partie de ses grands caractères et donc ça pour moi c'était des bons souvenirs c'est assez marquant j'ai l'habitude de demander quel est votre pire et votre meilleur moment avec les chiens guides est-ce que vous avez en tête en quelques mots votre pire et votre meilleur moment ? Commençons par le pire.

  • Estelle

    Le pire, c'était de la quitter, évidemment. Même si tu sais qu'elle va faire son travail parce que c'est ce pour quoi on était dans l'aventure. C'était le pire des moments, évidemment. Il y a un moment aussi qui n'était pas très sympa. C'est quand elle s'était faite opérer et stériliser. Le lendemain ou le surlendemain, je suis descendue le matin.

  • Solène

    Je me souviens. Je t'ai jamais appelée,

  • Estelle

    je crois. Oui, oui, oui. Et en fait, pareil, vous étiez peut-être les deux personnes que j'ai contactées. Et en fait, dans ses yeux, j'ai vu, elle était paniquée, terrorisée. En fait, elle était en sang. c'était juste apparemment normal, une perte post-opératoire. Bref. Donc ça, c'était pas un moment sympa parce que j'ai vu mon mari partir avec la chienne dans les bras vite chez le vétérinaire à 7h du matin. Mais le pire, c'est quand tu lui dis au revoir et que tu sais pas si tu la reverras.

  • Solène

    Ça va arriver bientôt peut-être. Oui !

  • Estelle

    Et le meilleur moment, c'est le jour où elle est rentrée dans la maison. Le meilleur moment, c'est ça. Et puis c'est premier. les lignes quand elles s'assoient, les premiers gestes d'obéissance qu'elle comprend quand elle fait ses besoins.

  • Noémie

    Moi, les pires moments, parmi tous les relais qu'on a pu faire, on a quand même eu 2-3 boulets. Oui, tu ne nous as pas donné de nom,

  • Solène

    mais on peut essayer. On n'a pas tenté de jouer des relais.

  • Noémie

    Je ne suis pas obligée de dire des noms.

  • Solène

    Tu as eu qui en relais ? Tu te souviens ?

  • Noémie

    J'en ai eu des... Je ne sais pas, 20 ou 25. Oui, moi aussi.

  • Estelle

    J'en ai eu un qui était tellement beau.

  • Noémie

    J'en ai eu plein des très beaux. C'était quel le très beau ?

  • Estelle

    Je ne me souviens pas, mais alors il était très...

  • Noémie

    mais vraiment qui tirent qui vont à peine au caniveau qui te tirent au milieu de la route qui mettent ta place mais il n'a jamais entendu ce mot vraiment à se dire sur le temps d'un week-end se dire mais toi t'es vraiment dans le cursus voilà alors après encore une fois c'est une mini fenêtre et tout ça et j'ai aussi eu des chiens qui étaient en cours de réforme donc là ça se comprenait un peu plus ah oui tu comprends ou alors qui te font passer une nuit d'enfer parce qu'ils grattent, ils pleurent, parce qu'ils ne sont pas chez eux, parce que tu finis par aller dormir en bar. Et puis voilà. Mais donc, on a eu quelques pires. Des fois où mon mari me dit, un relais encore là ? On est sûr, on va mal dormir ? Bon, je dis non. Les meilleurs moments, on a eu quelques relais assez exceptionnels. Un des premiers qu'on a eu, c'était un mâle. Il était vraiment... vraiment extra et les enfants s'en souviennent encore il y a des noms des fois de chiens qu'on oublie un petit peu mais je pense que les enfants s'en souviennent vraiment il était extra, là bien sûr ça va pas me venir sinon c'est pas drôle mais vraiment c'était notre modèle c'était Moti j'ai enregistré la semaine dernière avec son maître

  • Solène

    pour un épisode qui ne paraîtra pas avant octobre il va falloir être patient parce que nous étions deux intervieweuses je vous laisserai deviner j'ai des photos et des films de

  • Noémie

    Moti c'était extraordinaire ce chien il était nous c'était du miel je l'ai rencontré il est adorable je l'ai vu en mois de décembre il était extra et on en a eu 2-3 des très sympas ou des mêmes auxquels j'ai pleuré quand il partait on a eu une

  • Estelle

    Misty qui était adorable

  • Noémie

    Estelle elle est impressionnante tu donnes un nom de chien elle le connait on en a eu beaucoup qui nous ont marqué il n'y a pas deux chiens qui se sont comportés de la même façon la personnalité des chiens j'aurais jamais dit il y a un panel heureusement on a eu des chouettes expériences qui fait qu'on continue à s'engager on est ravis d'être avec Roni aujourd'hui effectivement c'était pas le but initial et bien

  • #0

    mais finalement c'est super vous ne pouviez pas la laisser partir merci à vous deux peut-être que tu veux faire la boîte vocale on va rapidement faire la boîte vocale je propose toujours à mes invités de se laisser un message l'une à l'autre que vous découvrirez qu'à la diffusion de l'épisode donc je vais proposer à l'une de vous de sortir de la chambre pendant que l'autre enregistre et ensuite on inverse les rôles

  • Noémie

    coucou Valou c'est moi écoute t'aurais pu décrocher sinon garde bien en tête choix de destination pop-in ça devient urgent il faut qu'on décide ça dans les jours qui viennent ok coup de fil à buque c'est déjà fait mais s'ils ont pas de chien de proposer on va aller papouiller des petits chiots je vais écrire à Cécile et n'oublie pas tu coches sur ton agenda une date que Solène va nous dire pour qu'on écoute ensemble on passe ce moment ensemble d'écoute voilà à très vite bisous bisous

  • Estelle

    Coucou Manomi, écoute, là je suis dans la voiture, je vais à la danse et donc je pensais à toi. Je voulais savoir si tu serais dispo pour qu'on puisse faire une grande promenade comme on a fait il n'y a pas très longtemps. Et voilà, pour discuter, pour prendre le temps, pour souffler un peu et puis pour se faire du bien toutes les deux. Je te fais plein de gros bisous, je t'aime fort et n'oublie pas, ma main est dans la tienne.

  • Solène

    Noémie et Valérie merci beaucoup d'avoir participé à Future Shingin merci Solène d'avoir organisé tout ça ensemble c'était super c'était hyper intéressant de pouvoir faire cet épisode toutes les 4 donc merci beaucoup

  • Noémie

    Merci à vous pour votre proposition c'était chouette c'est un chouette exercice nouvelle aventure finalement chose d'inédit complètement inédit merci de votre bienveillance et de votre écoute avec plaisir on vous dit à très bientôt pour vous suivre dans vos projets avec plaisir

  • Solène

    Et voilà, c'est la fin de cet épisode. J'espère qu'il vous aura plu. Encore merci à Solène de m'avoir suivi dans cette proposition et à Noémie et Valérie de s'être livrées si précieusement. Et si vous avez apprécié cet épisode en deux parties, vous permettant de découvrir un autre podcast avec Friendship, je vous conseille de découvrir celui de Florine de l'épisode 53 où on découvre comment former des chiens pour les jeunes diabétiques et puis comment en obtenir un pour mieux vivre avec le diabète de type 1 sur le podcast Happy Diabetes, le type 1, on en parle ? de mon côté je vous dis à très bientôt pour le prochain épisode sur l'univers méconnu des Shangri-La

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Description

Découvrez Valérie et Noémie, d'abord amies puis familles d'accueil à Paris pour cette deuxième partie de notre échange ensemble 🦮


⏪ La première partie est ici sur le podcast Friendship !


L’épisode du jour est spécial sur plusieurs points :

  • Petite entorse à la règle en cette fin de mois puisqu'il ne s'agit pas de maitre.sse de chien guide, mais de famille d'accueil

  • Je ne suis pas non plus la seule podcasteuse autour du micro, cette épisode étant la suite de notre interview en commun avec Solène, la créatrice et l’hôte du podcast Friendship

  • Nos invitées sont en binôme elles aussi pour l’occasion !


Ainsi, nous avons échangé ensemble avec Valérie et Noémie sur leur amitié dans la première partie sur le podcast Friendship, puis sur comment elles sont devenues tour à tour famille d'accueil, le tout entre amies.


Je vous recommande aussi d'écouter l’épisode 53 avec Florine, où on découvre comment former des chiens pour jeunes diabétiques, puis comment obtenir un chien pour mieux vivre avec le diabète de type 1 sur le podcast “Happy Diabetes : le type 1, on en parle ?”.


Inscrivez-vous à la newsletter mensuelle pour ne rien manquer des coulisses du podcast, invités du mois, “Que sont-ils devenus ? ”, actualités des chiens guides...


===================================================================

Création originale : Estelle Boullu

Production, enregistrement : Estelle Boullu

Montage : Alice Krief - Les Belles Fréquences

Musique originale : Easy Morning de Frédéric Auger


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Merci.

  • Estelle

    Salut à tous, je m'appelle Estelle et je suis passionnée depuis toujours par les chiens guides d'aveugles. Bénévole pour cette cause à Paris depuis des années et aujourd'hui à Lyon, j'ai lancé le podcast Futures Chiens Guides étant persuadée que l'univers des chiens guides d'aveugles mérite d'être mieux connu par tous, afin que chacun puisse y trouver sa place. Mais savez-vous que seuls 1% des déficients visuels sont accompagnés d'un chien guide ? Alors pour mieux comprendre par qui et comment ils sont éduqués, mais aussi pour découvrir leur rôle dans le quotidien de leur maître et les bouleversements à leur arrivée, Je vous partage deux fois par mois mes échanges avec un invité issu de cet univers, maître de chien guide, bénévole et tant d'autres. Pour en savoir encore plus, n'oubliez pas de vous inscrire à ma newsletter mensuelle pour découvrir les coulisses du podcast, les actualités des chiens guides et bien sûr, des nouvelles de mes invités.

  • Solène

    Salut !

  • Estelle

    Salut ! L'épisode du jour est un peu spécial, puisque déjà, je ne suis pas la seule podcasteuse à avoir interviewé nos invités, qui elles aussi sont en binôme pour l'occasion.

  • Solène

    Et oui, je m'appelle Solène et je suis la créatrice et l'hôte de Friendship, le podcast où des amis témoignent, racontent leur histoire pour t'inspirer et t'accompagner dans tes relations.

  • Estelle

    Ensemble, nous avons échangé avec Noémie et Valérie, qui sont toutes les deux familles d'accueil pour les chien-guides.

  • Solène

    mais surtout de très grandes amies qui nous ont partagé la naissance et l'évolution de leur amitié dans la première partie de notre échange. Il est déjà disponible sur mon podcast Friendship.

  • Estelle

    Vous l'aurez compris, je vous conseille d'écouter d'abord l'épisode 93 de Friendship pour ensuite découvrir comment l'une a embarqué l'autre dans la belle aventure de famille d'accueil qu'elles vivent ensemble depuis. Et maintenant, place à l'épisode.

  • Noémie

    Alors effectivement, un point commun qu'on partage, c'est qu'on est toutes les deux bénévoles auprès de l'association des chiens guides de Paris. Il y a une antenne pas très loin de chez nous ici, avec l'élevage de petits chiots qui sont destinés en tout cas à guider des personnes déficientes visuelles. Moi, c'est personnellement un projet dans lequel je suis depuis... 6 ou 7 ans à peu près, mes premiers dossiers de candidature, les premiers chiens que j'ai eus à la maison. Et Valérie avait très vite été enthousiaste par ce projet-là. On est allés à l'élevage plusieurs fois ensemble, papouiller des chiots. C'est une activité que je recommande à tout le monde. C'est juste extraordinaire.

  • Estelle

    Et cela vous a inspiré l'une l'autre du coup ?

  • Noémie

    Je pense oui. Moi, c'est un projet très ancien. Il y a très longtemps...

  • Estelle

    Tu avais déjà entendu parler des chien-guides avant de te lancer ?

  • Noémie

    Oui, il y a même plus que ça, 25 ans de ça. J'avais failli rentrer dans un cursus. Il y avait une école à côté de Necker, à Paris, où, à un moment d'errement... Et studentin, j'avais envisagé d'aller un petit peu là-dedans.

  • Estelle

    De te former pour devenir éducatrice.

  • Noémie

    De me former pour être éducatrice de chien guide. Alors après, moi, j'ai toujours, toujours vécu auprès des animaux, à la campagne, au milieu d'animaux. Et donc, voilà, c'était quelque chose qui était assez ancré pour moi, de venir concilier cette passion pour les animaux et d'avoir un métier qui avait un peu de sens. Et puis, voilà, c'est quelque chose que j'ai mis en sommeil parce que... J'étais pas tout à fait fixée à cet âge-là et à cette époque-là.

  • Estelle

    T'avais quel âge à peu près ?

  • Noémie

    J'avais 20 ans, enfin 19 ans.

  • Estelle

    C'était au moment un petit peu où tu te cherchais. Ouais,

  • Noémie

    ouais, ouais. Moi, j'avais tenté, j'ai passé les concours pour les écoles vétérinaires.

  • Estelle

    C'est ce que j'allais dire, je suis dans le même cas que toi, du coup.

  • Noémie

    D'accord, ok.

  • Estelle

    c'est vrai que moi, j'ai aussi visé véto, eu le projet éducatrice de Shang-Yi en sommet.

  • Noémie

    Ok, excellent.

  • Estelle

    Et puis atterri à l'agro.

  • Noémie

    D'accord, ok.

  • Estelle

    J'ai toujours eu ce projet en sommeil, pas de devenir ducatrice, mais du coup d'avoir ma place dans cet univers des chien-guides.

  • Noémie

    Ok, et prépa dans quel lycée du coup ?

  • Estelle

    Prépa, moi je suis de la région lyonnaise, donc j'étais à côté de Lyon, à Saint-Etienne. Ok,

  • Noémie

    d'accord.

  • Estelle

    Et après je suis montée à Paris. C'est comme ça que je suis montée à Paris, pour l'école d'agro. Donc oui, c'était un sommeil en toi par rapport à ces études vétérinaires ?

  • Noémie

    Oui, très clairement. Alors moi, j'ai mon papa, moi, qui est véto. Du coup, j'étais vraiment véto de campagne. J'étais soit dans une cour de ferme, soit à une table d'opération pendant tout mon temps libre. Donc voilà, c'était très ancré en moi. Et le concours n'a pas voulu de moi. Alors aujourd'hui, ce n'est pas grave du tout. A l'époque, c'était un peu dur. Et voilà, j'ai vu un peu ce projet-là, qui était un projet comme un autre, que je n'ai pas mené à bien, mais qui est resté en tout cas dans ma construction, qui n'était pas complètement sorti de nulle part non plus. Le projet de famille d'accueil, alors c'est très long, le moment où on fait un dossier, le moment où ça vient. les réunions d'information en plein dedans pour Lyon et du coup on m'a orientée sur des relais et sur aller justement travailler avec des chiens pour des problématiques spécifiques c'est à dire, venez nous voir mais venez avec vos enfants on a un chien qui n'a jamais vu d'enfant donc on prenait des chiens qui n'avaient jamais vu d'enfant comme si à la maison ils étaient servis on prenait des chiens en convalescence on prenait des mamans chiens guides on prenait plein plein de choses et tes enfants ils avaient quel âge ? donc c'était à peu près il y a 6 ans faut vraiment que je fasse du calcul mental maintenant c'était des tout petits ou des moins petits ? non des ados déjà ? aujourd'hui mes enfants ont 14, 16 et 22 donc voilà moins 6 à peu près donc voilà il y avait un peu du petit, un peu du moyen un peu de tout, vraiment famille d'accueil du coup moi j'avais mis de côté parce qu'on me rappelait pas et puis après il faut quand même avoir un an devant soi où on sait qu'on va pouvoir s'investir et bien il faut pouvoir le faire et ce n'est pas toujours le cas. Donc on m'avait rappelé une première fois, mais j'avais décliné en disant que non, ce n'était vraiment pas possible. Et puis on m'a rappelé une seconde fois, vraiment fin 2020, pendant la période Covid, et où moi j'avais fermé l'hôtel en partie. Donc j'avais de la disponibilité, parce que ça demande quand même énormément de temps et d'investissement, surtout le début. Et donc il faut pouvoir donner cet investissement-là et être prêt à le faire et savoir que ça va prendre du temps. C'est pas tous les jours facile, on a des chiots à la maison et il faut les éduquer.

  • Estelle

    Passion c'est régularité.

  • Noémie

    Et voilà, donc on s'est lancé en 2020 à ce moment-là pour la première fois Famille d'Accueil.

  • Estelle

    Et tu parlais de la place de l'hôtel que tu diriges. Est-ce que le chiot était amené à venir avec toi ou pas du tout ?

  • Noémie

    Oui, ça arrive. Ce chiot-là ou d'autres chiens, ça m'arrive de les emmener à l'hôtel parce qu'ils ont le droit de venir. Je fais attention, je n'emmène pas n'importe quel chien s'il y a certaines choses où ça va être un peu compliqué. Mais je les emmène aussi parce qu'ils se comportent plutôt bien et puis ils ont le droit d'aller partout. Donc, a fortiori, ici.

  • Estelle

    Je me demandais, avant de passer à l'histoire qui est entremêlée avec celle de Valérie, si tu pouvais te décrire en trois mots et décrire les chiens, ou peut-être le chien que tu as maintenant encore à tes côtés, je crois, en trois mots également.

  • Noémie

    C'est pas simple. Je vais dire fiable, je suis un peu du côté des chiens. J'ai envie de dire généreuse. bavarde.

  • Estelle

    Ça va, on a beaucoup de points communs alors.

  • Noémie

    Et la chienne que j'ai aujourd'hui, qui a donc été réformée du cursus de chien guide, elle a été réformée parce que premièrement, elle est très petite en taille et ça aurait été compliqué parce qu'avec l'histoire du harnais, des chiens, etc., il faut que les chiens aient une certaine taille au garrot et c'est la toute petite minus de la portée et donc c'était déjà un premier problème puisqu'aujourd'hui elle a 4 ans et on continue de dire oh ! Elle est mignonne, cette petite. Elle a 6 mois ? Non, c'est 4 ans, d'accord. Et elle a été réformée aussi pour excès d'émotivité. Alors oui, les chiens sont émotifs. Et en l'occurrence, Rony, avec le confinement, je pense, elle a été assez peu sociabilisée puisqu'on ne pouvait pas voir les gens. On a eu moins de réunions de travail. On croisait moins de gens, moins de gens avec des chiens. Du coup, elle s'est beaucoup, beaucoup attachée à nous. Les séparations n'étaient pas forcément difficiles.

  • Estelle

    Plus compliqué.

  • Noémie

    Voilà, plus compliqué, alors qu'un chien guide, il doit vraiment se sentir à l'aise absolument partout et avec tout le monde. et c'était pas son cas ça l'a un peu perdu et ça l'a disqualifié du cursus et nous on était donc prioritaire pour son adoption, c'était compliqué de la voir sortir du cercle de la famille on a pensé un temps la faire adopter par mes propres parents mais qui n'étaient pas tout à fait prêts à avoir de nouveau des animaux avec eux donc on l'a gardée elle est vraiment inscrite dans notre routine si j'ose dire il n'y a aucune difficulté et alors Rony, trois mots émotive, lui va bien hyper obéissante et ça c'est vraiment appréciable et caline,

  • Estelle

    voilà ça la représente bien moi je trouve je la vois beaucoup en photo, c'est vrai que tu disais que ton engagement de ton côté Noémie date d'il y a 6-7 ans de la sauce ça doit être quasiment en même temps que moi 2016-2017, quelque chose comme ça même si j'avais fait des premières réunions oui il y a bien longtemps, avant, pour essayer aussi d'être famille d'accueil. Et au final, comment ça s'est passé ? Du coup, avec Valérie, comment vous êtes passé le projet ? Valérie, c'est quelque chose que toi, tu connaissais les chiens guides ou pas du tout ?

  • Valérie

    Alors non, moi, je ne connaissais pas vraiment. Et c'est grâce à Noémie, encore une fois, qui m'a initiée et que j'ai vu travailler et qui m'a donné envie. Je l'écoutais, je la regardais faire et je trouvais ça admirable. et comme tout ce que fait Noémie je trouve ça incroyable et donc à chaque fois je suis admirative et donc je me suis dit mais c'est juste super et ça m'a donné envie alors moi je suis à peu près comme Roni je dois avoir un excès d'émotivité Et du coup, ça m'a énormément touchée. Et j'en ai parlé à ma famille, parce que ce n'est pas un projet qu'on fait toute seule. Donc, j'ai demandé à mon mari et aux enfants. Donc, évidemment, ils étaient partants à 100%.

  • Solène

    Ils avaient toujours rêvé d'avoir des chiens.

  • Valérie

    Exactement. Évidemment, tout le monde veut un chien. Mais à partir du moment où le chien est à la maison, plus personne ne veut s'en occuper. On est bien d'accord. Mais là, c'était différent. Alors, quand on a commencé à en parler, c'était un tout petit poil avant Covid. Covid est arrivé, donc c'est un peu capoté. Et on a remis ça en place. Et en fait, les garçons ont très vite compris, et je crois que c'est même eux qui ont su l'exprimer avant moi, c'est qu'ils m'ont dit, ça sera un chien qui ne sera jamais à nous.

  • Estelle

    Et ça, c'est bien.

  • Valérie

    Et ça, en fait, je crois que ça m'a confortée dans le fait de me lancer dans l'aventure. Et je pense qu'ils l'ont... complètement assimilée, alors que moi, je l'ai complètement oubliée au fur et à mesure du truc. Si, oui. Voilà.

  • Estelle

    On va le faire, le t-shirt. Oui.

  • Valérie

    Je vais pleurer.

  • Estelle

    J'ai pleuré. Ouais. Je vais pleurer quand il va partir.

  • Valérie

    Non, mais c'est ça. Et encore aujourd'hui. Et donc, voilà. Et donc, l'aventure a commencé comme ça. Donc, Noémie nous a donné les contacts. On est allés à Buc.

  • Estelle

    Tu étais déjà famille d'accueil de Rony ?

  • Noémie

    Oui, mais même avant, vous commenciez à en parler un petit peu.

  • Valérie

    Ah bah oui, oui, parce que... Mais après, voilà, c'est tout plein de choses. Il faut laisser le temps. Nous, on est tout le temps à droite, à gauche aussi. On aime bien être indépendant. Et on ne voulait pas forcément s'investir dans ça parce que c'est quand même beaucoup de contraintes.

  • Estelle

    C'est une charge de responsabilité.

  • Valérie

    Exactement. Et puis, on n'avait pas envisagé plus que ça. Mais c'était quelque chose, effectivement, qu'on avait quand même un peu semé, qu'on avait gardé de côté au chaud et tout ça. Et au bout d'un moment, on s'est dit, allez, on se lance. Tout le monde était OK, on s'est lancé. Et donc, avant qu'on nous attribue notre toute douce et adorable salsa, j'étais là quand Noémie allait se promener avec Roni. Et je n'ai pas été là quand elle allait au rendez-vous, etc. Mais souvent, je demandais à elle comment ça s'est passé. Quand il y avait des petits examens, etc. Comment ça va ? Où ça en est ? Donc voilà, on a beaucoup échangé, partagé, et j'ai adoré vivre cet accueil par procuration, en parallèle, et c'était chouette, parce que Roni, c'est comme ça, je l'adore, elle est vraiment adorable. Et nous, c'est arrivé comme ça, et un jour, l'élevage de Buc nous a appelés, et nous a demandé si on était OK pour récupérer... Un chiot qui se retrouvait un peu sur le carreau parce qu'en fait, elle a été attribuée à une autre famille à la base et la famille s'est désistée. Enfin, je ne sais pas ce qui s'est passé. Oui, ça peut arriver. Et du coup, on était les suivants sur la liste sûrement et ils nous ont proposé Salsa. Et donc, c'était parti.

  • Estelle

    Trois petits mots pour te décrire toi et pour décrire Salsa.

  • Valérie

    Alors moi, hyper émotive, généreuse, hyper sensible. Et Salsa, je dirais obéissante.

  • Estelle

    coquine et attendrissante attachante je confirme parce que dans notre histoire commune quand même tu nous as passé le relais à la demande de l'école toujours bien sûr puisque du coup j'ai eu la chance de passer avec Salsa une bonne partie de l'été qui a suivi la remise parce que vos vacances sportives comme on disait tout à l'heure étaient prévues et pour le coup c'était incompatible avec cette toute petite Salsa elle aurait été plus grande je pense et avec plus d'âge ça n'aurait pas été problématique mais un tout petit chiot c'était un peu challengeant, trop challengeant et pour le coup on a passé de très bonnes vacances et c'est comme ça qu'on s'est rencontré la première fois avec les garçons aussi c'est vrai que dans cette histoire comment ça s'est passé pour vous donc tu as suivi, tu es devenue famille d'accueil aussi, vous étiez famille d'accueil en même temps ?

  • Noémie

    Oui c'était concitant il me semble

  • Valérie

    C'était un peu sur... Non, toi, c'était quasiment sur la fin, lorsque...

  • Noémie

    On a fait... à quelques mois après ça a dû être un peu concomitant quand même en tout cas on a fait plein de détente ensemble ça c'est sûr c'était la barrette de salsa ma petite figueule mais voilà après ça a dû s'imbriquer un peu dans le processus mais bon ça a changé pas grand chose après nous de notre côté on a continué à respecter à y avoir prolonger l'apprentissage de chien guide avec Roni, c'est-à-dire qu'elle va toujours au caniveau, elle s'arrête au passage piéton, c'est une chienne qu'on promène sans laisse et qui s'arrête au passage piéton quand même, mais c'est hyper... Elle attend pour manger sa gamelle, donc c'est hyper agréable parce que c'est un chien que j'aurais jamais eu pour moi-même la rigueur et la patience d'inculquer ce genre d'éducation qui est 6-8 mois un peu challenge mais après qui est tellement... On est tranquille pour 10 ans et... il faut le faire donc oui ça a dû être un peu concomitant je me souviens plus après de toute façon on suivait les retours de rendez-vous alors comment ça se passe et puis encore une fois Noémie était là pour les conseils à

  • Valérie

    chaque fois je me souviens d'une fois où Salsa s'était fait piquer par une guêpe je crois dans le jardin sur le museau Noémie, qu'est-ce que je dois faire ? Ça gonfle ! T'attends,

  • Solène

    t'inquiètes pas.

  • Valérie

    On vient de se lasser, si jamais... J'arrive. Et puis on a fait des détentes ensemble, et puis on a fait des balades ensemble, elle m'a guidée, peut-être ta voix pose là différemment. Noémie qui est toujours là quand il faut et qui sait dire les choses. C'était chouette d'avoir cet appui aussi, ça rassure. Et puis il y avait Roni, donc... il y avait les quatre copines qui étaient là.

  • Estelle

    Tu te serais lancée Valérie s'il n'y avait pas eu Noémie dans cette aventure de chien guide ?

  • Valérie

    Je ne crois pas parce qu'en fait c'est Noémie qui m'a mis vraiment le pied à l'étrier c'est Noémie qui m'a donné le goût à l'éducation c'est Noémie qui m'a prouvé que c'était faisable en fait parce qu'on ne se rend pas compte en fait de ce que c'est et même si tu n'y connais rien d'avoir eu Noémie de l'avoir vue faire évoluer avec Ronny, on s'est dit que c'est faisable. Et oui, c'est du temps, c'est de l'investissement. Émotionnellement, tu vas prendre cher, ça c'est sûr.

  • Estelle

    T'es nuit aussi.

  • Valérie

    Non, pas tant que ça. Franchement, ça le sert.

  • Estelle

    Elle pourrait dire ça à mon baby-boy, ça serait pas mal. Je souffre encore, moi.

  • Valérie

    non mais voilà et puis au bout la fierté parce que ça aujourd'hui elle guide elle guide aujourd'hui et aujourd'hui elle guide et le cadeau le plus beau cadeau que j'ai pu avoir à Noël c'est que son son maître nous a envoyé un message en nous demandant si on serait ok pour la voir et passer un petit moment ensemble je lui ai dit mais vous êtes le père Noël est-ce qu'il faut savoir que les prises de contact sont à l'initiative du maître en fait c'est

  • Estelle

    vrai que c'est pas le cas dans toutes les écoles en France ça se fait différemment, chacun a son histoire histoire des écoles en tout cas des associations, mais c'est vrai que du coup Paris, il y a 6 mois où le temps que le binôme se construise, l'école ne confie pas encore les coordonnées de la famille d'accueil, et ensuite c'est confié uniquement au maître, et c'est au maître de prendre la démarche. Alors des fois ça se fait beaucoup plus avant les six mois, parce que les connexions sont déjà là.

  • Solène

    Donc c'est vrai que du coup, quand ça s'en va, tu ne sais jamais si tu vas la revoir.

  • Noémie

    Exact.

  • Solène

    Je comprends encore plus le déjeuner.

  • Estelle

    Le t-shirt.

  • Valérie

    Oui,

  • Estelle

    je vais pleurer quand elle va partir.

  • Valérie

    Ah oui, c'est ça.

  • Solène

    et est-ce que parce que du coup t'as dit que ça avait été hyper difficile le départ de Salsa que toi tu t'étais beaucoup attachée toi Noémie quand tu vois que Valérie s'engage là-dedans et tout et que tu vois aussi que c'est hyper difficile pour elle la séparation est-ce que tu te dis purée j'aurais jamais dû lui parler des chiens alors

  • Noémie

    non pas du tout et non pas que j'aime l'avoir souffré voilà elle en avait conscience c'est un package on sait que ça va être dur, ça va être beau, ça va être bien on va voir faire un peu les montagnes russes, mais la fierté du truc. Je pense que même si c'est un peu dur, ça vaut le coup. Le jeu en vaut vraiment la chandelle. Et là, l'expression n'est pas galvaudée. C'est l'immense satisfaction du truc qui va au bout, d'avoir été la petite pierre à l'édifice dans le parcours comme ça. J'imagine, en tout cas.

  • Valérie

    Oui, oui, non, non, mais oui, c'est... Moi, le mot fierté est difficile à prononcer parce que voilà, mais non, non, je suis vraiment ravie d'avoir été jusque-là. Je pense que ça a pris tout son sens. On va revenir un peu sur mes épopées sportives, tout ça, mais au mois de mai dernier, j'ai fait les 100 kilomètres du Mont-Saint-Michel. C'est-à-dire qu'on part, voilà, on a 25 kilomètres par jour sur 4 jours, on fait 100 bornes. à pied. Et en fait, sur tout le groupe qu'on était à ce moment-là, il y avait une déficience visuelle qui était accompagnée par sa meilleure amie, mais aussi par son chien, évidemment. Et là, ça a été juste incroyable parce que j'avais devant moi, en fait, le résultat du travail. qu'on a fait. C'est un truc de fou. J'ai pleuré mais 100 fois. Et c'est là que tu prends réellement conscience du travail que tu apportes et de l'aide que tu apportes à ces gens-là. Et donc, ouais, là, j'étais fière. Là, j'étais fière. Mais en même temps, je suis super en colère parce que je me rends compte qu'on est vraiment une goutte d'eau dans un océan parce qu'il n'y a rien qui est fait pour ces gens-là, quoi. Non. C'est un truc de fou.

  • Estelle

    On ne se rend compte que quand on est engagé, quand on se projette, en fait.

  • Valérie

    Ouais. et alors c'est peut-être si on n'est pas concerné directement tu te rends pas compte de rien et tu te poses la question alors Noémie aussi elle se déplace beaucoup en vélo tu prends conscience aussi qu'il y a énormément de choses qui sont, enfin c'est des hérésies c'est hyper mal foutu tout est mal foutu, rien que quand tu te balades en vélo, quand tu te déplaces en vélo tu te dis mais pour les gens qui sont ou en fauteuil ou malvoyants, c'est pas possible en fait c'est pour ça que tu n'en vois pas dans la rue tout est une épreuve, c'est ça et donc pour revenir plus sur l'amitié des chiens et de Salsa quand t'es en travaux pratiques c'est là que tu te rends compte et c'est vrai que Salsa moi je l'ai eu au tout début en famille relais elle avait un mois de plus que quand elle est arrivée chez vous donc elle devait avoir 4 mois et demi en effet elle faisait ses nuits je confirme et

  • Estelle

    c'est vrai que je l'ai emmenée en vacances et on a découvert plein de choses elle était très émotive parce qu'elle était très réactive en tant que toute jeune pour aller voir les congénères, etc. C'était génial. Moi, je suis partie en baie de Somme avec elle. Pendant que vous étiez au sud, sportivement, on va dire. Moi, on était au nord, au frais. Et pour le coup, d'échanger ça avec un si petit chien, etc. Et tout en ayant un peu de contact entre nous. Moi, dès que je peux, j'essaye d'avoir un tout petit contact avec la famille Rolais. Pas tous les jours, mais juste de dire tout va bien.

  • Valérie

    Une petite photo, juste tout va bien.

  • Estelle

    ça fait plaisir et moi ça me fait plaisir aussi d'envoyer, de montrer ces liens là c'est vrai que moi j'ai vu que ça a guidé je tiens pas un tableau de chasse de mes relais, clairement pas mais ça fait partie comme tu dis de l'objectif tous les gens qui sont dans cette lumière là l'objectif derrière c'est qu'ils soient devant leur maître et qu'ils guident ça rend le projet un peu concret il faut voir un peu aussi l'aboutissement de temps en temps oui

  • Noémie

    sans forcément tenir les comptes, comme tu dis, mais c'est agréable aussi de venir se dire, eh, voilà où on en est. Ce n'est pas simple, parce qu'on se rend compte aussi, quand on est un peu dedans, du long parcours que c'est. Des questionnements qu'ils ont très poussés sur, est-ce qu'on est OK ? Est-ce que la personne sera en sécurité avec son chien ?

  • Estelle

    Est-ce que le chien est OK ?

  • Noémie

    Et voilà, dans les deux sens, et toute leur clairvoyance aussi, pour des fois arrêter avec certains chiens, on ne sait pas. pas la peine.

  • Valérie

    C'est pas fait pour lui.

  • Noémie

    Ça n'ira pas.

  • Valérie

    C'est tellement difficile. Tu ne peux pas en vouloir au chien de ne pas aboutir à l'objectif parce que c'est tellement difficile.

  • Estelle

    Très exigeant.

  • Valérie

    C'est ça. C'est un métier très exigeant. C'est incroyable. Tu te dis mais comment ces petites bêtes-là

  • Estelle

    elles arrivent à ça et par le jeu en plus et le plaisir c'est qu'on parle d'un travail exigeant mais pour eux c'est de la friandise des câlins du compagnonnage je pense que si on posait la question à un chien guide je sais pas s'il dirait vraiment si

  • Noémie

    il travaille flemme de me lever ce matin l'approche est top l'an passé j'ai envoyé même ma fille elle a voulu aller faire son stage de 3ème au chien guide Elle a passé une semaine de rêve.

  • Estelle

    Ben oui.

  • Valérie

    Moi, je veux bien y aller aussi.

  • Noémie

    Je suis âge de troisième. Évidemment.

  • Valérie

    Je vais postuler pour les prochains.

  • Estelle

    Est-ce que dans toute cette aventure que vous avez eue avec les chien-guides, parce que là, aujourd'hui, Roni est réformé, tu continues un petit peu les rôler peut-être ?

  • Noémie

    Oui, complètement.

  • Estelle

    Je crois que du côté de Salsa, donc elle a été remise. Et il y a des réflexions en cours, peut-être, tu vas nous dire.

  • Valérie

    Oui. la séparation avec Salsa ça a été plus que douloureux j'en ai encore les larmes aux yeux j'ai perdu un bout de mon coeur quand elle a quitté la maison et en fait du jour où est arrivée Salsa, j'ai rapidement pris conscience, je disais elle nous a apporté des paillettes et des bulles de savon dans la maison c'était dingue, j'ai trouvé que l'ambiance dans la maison, tout s'était devenu plus lumineux et plus léger et voilà toute petite bête, elle nous a apporté tellement, tellement, tellement. Et donc voilà, elle a réussi son parcours et on en est bien fiers, bien contents. Pour moi, c'était pas possible de remettre ça. Quand Salsa est partie, son éducateur m'a dit, alors vous seriez prête à reprendre un chiot ?

  • Noémie

    Le mal au mal.

  • Valérie

    On s'est dit,

  • Estelle

    bah non,

  • Valérie

    ça va pas être possible. Ça va pas être possible parce que déjà, je pouvais plus respirer tellement. je souffrais, mais ce n'était pas possible pour moi. Non pas que je ne voulais pas apporter mon aide, au contraire, quelque part, c'était un peu peut-être égoïste, je n'en sais rien. C'est humain. Vraiment, c'était plus fort que moi. Je vais le dire avec toute grande franchise, je ne sais pas si c'est quelque chose qui va parler aux gens ou si c'est quelque chose qu'il faut dire, j'en sais rien. Mais pourquoi je ne voulais pas déjà, un, parce que j'étais fissurée en deux, et deux, je ne voulais surtout pas que ce deuxième chiot qui allait arriver, si on avait dû en prendre un autre, dans l'instant, c'est-à-dire que je ne voulais pas faire une comparaison. Je me refusais... de faire une comparaison avec un autre chiot parce que ce petit chiot il a sa personnalité Salsa avait la sienne je sais que j'aurais fait cette comparaison et je trouvais pas ça juste pour ce deuxième chien qui allait arriver dans notre famille c'est vrai qu'il y a différents comportements face au départ du chiot en éducation,

  • Estelle

    en adoption et tout c'est un peu différent mais en éducation en tout cas il y a ceux qui ont envie et le besoin d'avoir tout de suite quelques-uns une autre occupation, un autre projet. Combler le vide, mais au sens positif, pas en mode bouche-trou. Et du coup, on le voit quand c'est possible. Il y a des gens, justement, qui... Des fois, ils peuvent demander une pause, mais selon les gens, la pause peut être plus ou moins courte, au sens où, longtemps, ça peut être un jour, une semaine, ou un an. Vraiment, moi, quand j'échange avec les invités, on a vraiment différentes manières de faire, parce qu'on est des êtres humains tout à fait différents aussi. et puis en effet il y en a qui ont du mal et c'est à leur honneur aussi d'accepter le départ de ce chien et de se dire est-ce qu'on le reverra il y en a aussi qui attendent de savoir vraiment s'il guidera ou pas, ou s'il va être adopté, à adopter, pour justement pas laisser la place à un éventuel retour à la maison, tu vois,

  • Noémie

    en cas d'adoption.

  • Estelle

    En cas de réforme, il y a aussi cette temporisation-là qui fait que souvent les gens attendent vraiment qu'il soit vraiment remis. Ça peut aussi arriver. Mais en tout cas, le bon choix est le tien. Ça, c'est sûr.

  • Valérie

    Je ne sais pas.

  • Noémie

    C'est un gros investissement émotionnel.

  • Valérie

    C'est encore très fragile. L'été dernier, ça a commencé à... à me retravailler un peu. Et puis, je me dis, non, enfin, c'est trop compliqué. Je n'ai pas envie de vivre ça. Vraiment, c'est une souffrance. Et puis là, récemment, on s'est dit, allez, on essaye de se relancer et pourquoi pas commencer par des relais, finalement, pour temporiser un peu, voir comment ça se passe.

  • Estelle

    Tu auras ta petite salsa comme elle a été pour moi.

  • Valérie

    Exactement. Et puis après, passer le cap réellement. Après, on a aussi des situations professionnelles qui ont changé. Mon mari avait plus de possibilités, de facilité en tout cas, quand il y avait salsa. Là, ça serait peut-être un peu plus compliqué. Donc, c'est quelque chose qu'il faut vraiment qu'on pose. Et tu vois, j'ai commencé à en parler un peu autour de moi, sur mon nouveau poste où je suis depuis un an et demi. Je ne suis pas sûre que ça passe encore. Donc là, tout de suite, forcément, ça va limiter. Oui,

  • Estelle

    si tu ne peux pas la faire avec toi.

  • Noémie

    Tout le boulot de pédagogie, des fois. soit en entreprise, mais soit un peu partout. Oui,

  • Estelle

    qui peut être assez lourd.

  • Valérie

    Et oui, parce que là, j'entends, si toi tu le fais, tout le monde va vouloir le faire. Et là, j'ai juste envie de dire, que tout le monde le fasse, parce qu'il y a des besoins.

  • Estelle

    Oui, et puis tout le monde va se mettre du fond, avoir un chiot, aller à des cours du chiot, lui apprendre à s'asseoir au passage pétant. Moi, j'ai juste sorti ça quand j'étais en école d'ingénieur et je leur ai dit... dans d'autres écoles ils ont trouvé la solution mais des quotas au moins ils sont sûrs mais alors ils les atteignent parce qu'ils font un projet autour pour les atteindre mais tout le monde ne va pas se mettre du jour au lendemain à accueillir un chien c'est un succès d'investissement émotionnel, physique, organisationnel, énorme je ne sais pas Solène,

  • Solène

    toi qui vois ça de l'extérieur moi de l'extérieur j'ai peur des chiens donc déjà de base je ne m'engagerai pas dans ce genre de processus mais au delà de ça moi j'ai des amis qui ont des chiens quand je vois l'engagement que c'est et c'est bien pour ça aussi que j'ai fait le choix d'avoir un chat C'est parce que quand il fait moins douce dehors, il faut quand même sortir pour promener le chien. Bah non, moi je suis au chaud avec mon chat. Pardon pour les fans de chiens.

  • Estelle

    J'ai vu une image sur le Blue Monday qui a été créée hier, sur l'enregistre en janvier, où justement il y avait les maîtres de chiens qui étaient dehors et les maîtres de chats qui étaient sous la couette avec le chat. Voilà,

  • Solène

    exactement. Et en fait, là maintenant, il y a des chiens dont j'ai plus peur parce que ça a été un travail d'acceptation. entre eux et moi. Et c'est pour ça que je valide que, clairement, tout le monde ne va pas se mettre du jour au lendemain à devenir famille d'accueil parce que il y a déjà le quotidien qui peut jouer, il y a l'engagement que c'est, les différents projets aussi.

  • #0

    et malgré tout la peur des animaux c'est un vrai sujet aussi on va pas tous devenir famille d'accueil parce qu'on a le droit d'emmener un chien c'est les réponses faciles aussi c'est

  • Estelle

    dans les tuyaux plus ou moins on verra il faut laisser le temps j'ai quand même appelé Buc la semaine dernière et ils me disent que pour le moment il se passe pas grand chose à Buc parce qu'ils n'ont plus d'éducateur oui donc pour l'instant étant donné que Vincennes est à l'autre bout de la Terre pour nous,

  • Solène

    c'est mission impossible pour aller jusqu'à Vincennes ça laissera le temps de cheminer aussi je me demandais si dans toute cette aventure que vous avez eue chacune avec les chiens guides il y avait quelque chose que vous aviez appris ou découvert que vous auriez jamais forcément imaginé avant vraiment de mettre le pied ou la main au bout de la laisse très probablement,

  • Noémie

    moi ce qui me vient assez spontanément c'est que l'éducation d'un chien, c'était assez nouveau pour moi. J'ai eu beaucoup de chiens, mais des chiens qui n'étaient pas éduqués ou pas élevés, qui étaient en liberté, dans le jardin. Et donc, c'était assez nouveau pour moi, le côté, effectivement, la discipline, que j'entrevoyais, que je connaissais, mais que je n'avais jamais pratiqué jusqu'ici. nous ça s'arrêtait, on leur apprenait à donner la patte et voilà, on avait fait le tour et toute cette éducation on ne doit pas dire ça pour les chiens, l'éducation positive mais en tout cas l'éducation par la récompense et ça c'était hyper chouette parce que quasiment à aucun moment on est en train de gronder le chien alors on va lui dire non des fois, on va lui dire que c'est pas ça mais tout est hyper doux et ça réussit il faut être très persévérant on se découvre aussi des ressources parfois inespérées mais tout est dans l'accompagnement on est beaucoup à l'écoute du chien et voilà c'est un côté que moi j'avais jamais trop abordé donc j'ai découvert un peu tout ce monde là et puis comme je le disais un tout petit peu avant aussi l'entièreté du parcours avant de pouvoir dire tel chien va être remis à telle personne le nombre d'étapes qu'il y a à franchir question que toute l'asso se pose chacun à leur poste, avec des postes très précis, c'est quand même une sacrée machine, une sacrée organisation, et voilà, et c'est rigolo et le dernier point, moi c'est aussi le travail de pédagogie dont on parlait à l'instant, moi la première idée qui m'est venue, c'est de me dire, mais est-ce qu'à un moment, dans les écoles qui enseignent la sécurité aux vigiles, etc on leur dit quand même que ça devrait être un truc de base euh... et même à l'entrée de bâtiments publics, à l'entrée des choses incroyables, qui se sont toujours soldées positivement, pour ma part.

  • Solène

    Mais ce n'est pas fluide, ce n'est pas logique.

  • Noémie

    On sent qu'il y a un petit blocage. Mais du coup, on en parle, et c'est en en parlant aussi que ça devient plus facile et que les gens s'y habituent. Mais voilà, il faut écarter leur arrière.

  • Estelle

    il faut un peu de force mais en gros c'est ça moi je te rejoins aussi mais c'est vrai qu'il y a un sacré boulot t'avais déjà eu des chiens toi ? mes parents avaient des chiens mais c'était des chiens de compagnie tout simple tu vois ça n'a rien à voir et puis quand en plus j'étais gamine tu t'en occupes les trois premiers jours et puis après tu mets un peu d'eau dans la gamelle une fois de temps en temps quand il n'y en a plus quand on te demande de le faire mais tu t'en occupes pas en fait vous aviez confié des responsabilités à vos enfants par rapport aux chiens ?

  • Noémie

    Oui, oui bien sûr c'était un projet de famille il y a des gens qui font ça en solo je leur tire mon chapeau à chaque fois on est deux adultes c'est un projet j'irais pas jusqu'à dire hum que c'est un peu fou de le faire tout seul mais si vraiment si vous avez 38 et que vous pouvez pas sortir si vous avez le chiot qui est là et tout c'est bien d'être plusieurs, c'est bien pour le chien aussi,

  • Estelle

    c'est ce que j'allais dire c'est super pour le chien parce que ça lui permet aussi de réagir peut-être différemment, d'avoir une écoute un peu différente aussi en fonction de la personne avec qui il se trouve.

  • Noémie

    Et puis ça dilue, ça répartit les tâches quoi c'est ça

  • Solène

    Pour aller un peu vers les questions de fin, je vais vous demander de répondre chacune à votre tour à la question sur un moment où vous avez été bluffé par votre chien, votre élève chien guide, et qui reste un souvenir marquant, qui veut commencer.

  • Estelle

    Moi, je veux bien commencer, mais un souvenir marquant, bluffant.

  • Noémie

    Alors moi, j'en ai un tout de suite. Très rapidement, Roni était très, très à l'écoute. Elle avait vraiment un grand désir de satisfaire l'humain, de répondre à la demande de l'humain. Et c'était assez fou. Et ce qui fait que ça en ferait presque une chienne. On a l'impression que c'est à la baguette, en fait. C'est-à-dire que c'est assis la ligne et paf, vraiment au garde-à-vous. Elle ne met pas une heure à descendre son gros derrière. il y en avait comme ça qui font semblant qui font semblant pour te faire plaisir c'est bon elle va être contente mais garde à vous pas bouger pas bouger il n'y a pas une oreille qui on sentait son besoin comme ça de bien faire et quand j'ai compris un petit peu ça cette personnalité c'est fou parce que c'est adorable on a vraiment envie de dire c'est bien détends toi quand même ça va bien se passer on rejoint le côté hyper sensible, hyper émotif qu'elle est mais c'était incroyable et puis ça marche toujours c'est fou parce que ça paraît garde à vous c'était fou fou moi j'avais l'impression de faire hyper bien mon boulot aussi quand j'avais rendez-vous avec du cat face oui ça règle bien tu l'as très très bien fait côté bonne élève, un peu scolaire, mais c'est chouette de dire et tout ça, encore une fois, en douceur. Et oui,

  • Solène

    Salsa était aussi bonne élève ?

  • Estelle

    Oui, Salsa était bonne élève, oui, alors un peu coquine, un peu filoute, mais elle était bonne élève, effectivement. Alors, je n'ai pas de souvenirs comme ça très, très marquants, mais quand tu les vois, enfin, quand tu lui apprends des choses et qu'effectivement elle remet ça en place tout de suite derrière, ben oui, c'est... C'est choquant dans le sens où tu te dis, encore maintenant, comment c'est possible, comment elle peut savoir, comment elle fait pour être aussi carrée, être aussi attentive à l'écoute.

  • Noémie

    C'est comment elle a compris. Oui,

  • Estelle

    c'est ça. Ce n'est peut-être pas le souvenir le plus sympa à dire, mais en fait, malgré la souffrance que j'avais à la quitter, c'est moi qui l'ai ramenée. la dernière fois et en fait je pense qu'elle l'a très vite compris et en fait je l'avais mise dans la voiture je l'avais mise au sol au côté passager et habituellement quand elle montait dans la voiture de côté passager elle se mettait en boule là elle faisait le trajet et je la sortais de la voiture sauf que là en fait elle avait mis sa tête entre l'angle du fauteuil le boîtier de vitesse et sa tête était là comme ça et elle me regardait, moi je conduisais et je lui disais mais arrête de me regarder arrête de me regarder parce que je voyais que dans ses yeux c'était où tu m'emmènes et qu'est-ce qui va se passer et je lui disais parle-moi parce que tu sens, parfois c'est ça t'as aussi envie de leur dire mais bip parle, parce qu'il te manque plus que ça. Parce qu'elle comprend exactement, quand tu lui dis ta place, elle va à sa place, elle bouge pas. Tu vois, chez les gens, tous nos amis ont joué le jeu. Il n'y a que vous qui avez un chien. Sinon, elle a l'or maintenant, mais la plupart de nos amis n'ont pas d'animaux. Et ils ont tous joué le jeu. Quand on allait chez eux, ok, j'ai une copine, elle est allergique, en plus, au poil de chien et chat, tout ça. Elle a joué le jeu, elle dit pas de soucis, viens. Et Salsa, on lui disait ta place, elle bougeait pas. Et ça, c'est C'était remarquable aussi. Et c'est le souvenir que les gens ont de Salsa, c'est qu'en fait, on l'oubliait, parce qu'elle ne bougeait pas. Elle ne bougeait pas, elle n'était pas fofolle, elle ne bougeait pas, vraiment.

  • Solène

    Moi, je me souviens de quand je l'avais amenée au bureau, parce que j'ai aussi travaillé avec elle cet été-là, et c'est vrai que les gens rentraient dans le bureau, ne la voyaient pas comme la plupart des chiens, mais surtout, ne la voyaient pas longtemps, c'est-à-dire qu'ils pouvaient passer une heure dans mon bureau à discuter, et en fait, après, souvent... elle queenait dans ses rêves ou des choses comme ça mais c'est vrai qu'elle était discrète ça fait partie de ses grands caractères et donc ça pour moi c'était des bons souvenirs c'est assez marquant j'ai l'habitude de demander quel est votre pire et votre meilleur moment avec les chiens guides est-ce que vous avez en tête en quelques mots votre pire et votre meilleur moment ? Commençons par le pire.

  • Estelle

    Le pire, c'était de la quitter, évidemment. Même si tu sais qu'elle va faire son travail parce que c'est ce pour quoi on était dans l'aventure. C'était le pire des moments, évidemment. Il y a un moment aussi qui n'était pas très sympa. C'est quand elle s'était faite opérer et stériliser. Le lendemain ou le surlendemain, je suis descendue le matin.

  • Solène

    Je me souviens. Je t'ai jamais appelée,

  • Estelle

    je crois. Oui, oui, oui. Et en fait, pareil, vous étiez peut-être les deux personnes que j'ai contactées. Et en fait, dans ses yeux, j'ai vu, elle était paniquée, terrorisée. En fait, elle était en sang. c'était juste apparemment normal, une perte post-opératoire. Bref. Donc ça, c'était pas un moment sympa parce que j'ai vu mon mari partir avec la chienne dans les bras vite chez le vétérinaire à 7h du matin. Mais le pire, c'est quand tu lui dis au revoir et que tu sais pas si tu la reverras.

  • Solène

    Ça va arriver bientôt peut-être. Oui !

  • Estelle

    Et le meilleur moment, c'est le jour où elle est rentrée dans la maison. Le meilleur moment, c'est ça. Et puis c'est premier. les lignes quand elles s'assoient, les premiers gestes d'obéissance qu'elle comprend quand elle fait ses besoins.

  • Noémie

    Moi, les pires moments, parmi tous les relais qu'on a pu faire, on a quand même eu 2-3 boulets. Oui, tu ne nous as pas donné de nom,

  • Solène

    mais on peut essayer. On n'a pas tenté de jouer des relais.

  • Noémie

    Je ne suis pas obligée de dire des noms.

  • Solène

    Tu as eu qui en relais ? Tu te souviens ?

  • Noémie

    J'en ai eu des... Je ne sais pas, 20 ou 25. Oui, moi aussi.

  • Estelle

    J'en ai eu un qui était tellement beau.

  • Noémie

    J'en ai eu plein des très beaux. C'était quel le très beau ?

  • Estelle

    Je ne me souviens pas, mais alors il était très...

  • Noémie

    mais vraiment qui tirent qui vont à peine au caniveau qui te tirent au milieu de la route qui mettent ta place mais il n'a jamais entendu ce mot vraiment à se dire sur le temps d'un week-end se dire mais toi t'es vraiment dans le cursus voilà alors après encore une fois c'est une mini fenêtre et tout ça et j'ai aussi eu des chiens qui étaient en cours de réforme donc là ça se comprenait un peu plus ah oui tu comprends ou alors qui te font passer une nuit d'enfer parce qu'ils grattent, ils pleurent, parce qu'ils ne sont pas chez eux, parce que tu finis par aller dormir en bar. Et puis voilà. Mais donc, on a eu quelques pires. Des fois où mon mari me dit, un relais encore là ? On est sûr, on va mal dormir ? Bon, je dis non. Les meilleurs moments, on a eu quelques relais assez exceptionnels. Un des premiers qu'on a eu, c'était un mâle. Il était vraiment... vraiment extra et les enfants s'en souviennent encore il y a des noms des fois de chiens qu'on oublie un petit peu mais je pense que les enfants s'en souviennent vraiment il était extra, là bien sûr ça va pas me venir sinon c'est pas drôle mais vraiment c'était notre modèle c'était Moti j'ai enregistré la semaine dernière avec son maître

  • Solène

    pour un épisode qui ne paraîtra pas avant octobre il va falloir être patient parce que nous étions deux intervieweuses je vous laisserai deviner j'ai des photos et des films de

  • Noémie

    Moti c'était extraordinaire ce chien il était nous c'était du miel je l'ai rencontré il est adorable je l'ai vu en mois de décembre il était extra et on en a eu 2-3 des très sympas ou des mêmes auxquels j'ai pleuré quand il partait on a eu une

  • Estelle

    Misty qui était adorable

  • Noémie

    Estelle elle est impressionnante tu donnes un nom de chien elle le connait on en a eu beaucoup qui nous ont marqué il n'y a pas deux chiens qui se sont comportés de la même façon la personnalité des chiens j'aurais jamais dit il y a un panel heureusement on a eu des chouettes expériences qui fait qu'on continue à s'engager on est ravis d'être avec Roni aujourd'hui effectivement c'était pas le but initial et bien

  • #0

    mais finalement c'est super vous ne pouviez pas la laisser partir merci à vous deux peut-être que tu veux faire la boîte vocale on va rapidement faire la boîte vocale je propose toujours à mes invités de se laisser un message l'une à l'autre que vous découvrirez qu'à la diffusion de l'épisode donc je vais proposer à l'une de vous de sortir de la chambre pendant que l'autre enregistre et ensuite on inverse les rôles

  • Noémie

    coucou Valou c'est moi écoute t'aurais pu décrocher sinon garde bien en tête choix de destination pop-in ça devient urgent il faut qu'on décide ça dans les jours qui viennent ok coup de fil à buque c'est déjà fait mais s'ils ont pas de chien de proposer on va aller papouiller des petits chiots je vais écrire à Cécile et n'oublie pas tu coches sur ton agenda une date que Solène va nous dire pour qu'on écoute ensemble on passe ce moment ensemble d'écoute voilà à très vite bisous bisous

  • Estelle

    Coucou Manomi, écoute, là je suis dans la voiture, je vais à la danse et donc je pensais à toi. Je voulais savoir si tu serais dispo pour qu'on puisse faire une grande promenade comme on a fait il n'y a pas très longtemps. Et voilà, pour discuter, pour prendre le temps, pour souffler un peu et puis pour se faire du bien toutes les deux. Je te fais plein de gros bisous, je t'aime fort et n'oublie pas, ma main est dans la tienne.

  • Solène

    Noémie et Valérie merci beaucoup d'avoir participé à Future Shingin merci Solène d'avoir organisé tout ça ensemble c'était super c'était hyper intéressant de pouvoir faire cet épisode toutes les 4 donc merci beaucoup

  • Noémie

    Merci à vous pour votre proposition c'était chouette c'est un chouette exercice nouvelle aventure finalement chose d'inédit complètement inédit merci de votre bienveillance et de votre écoute avec plaisir on vous dit à très bientôt pour vous suivre dans vos projets avec plaisir

  • Solène

    Et voilà, c'est la fin de cet épisode. J'espère qu'il vous aura plu. Encore merci à Solène de m'avoir suivi dans cette proposition et à Noémie et Valérie de s'être livrées si précieusement. Et si vous avez apprécié cet épisode en deux parties, vous permettant de découvrir un autre podcast avec Friendship, je vous conseille de découvrir celui de Florine de l'épisode 53 où on découvre comment former des chiens pour les jeunes diabétiques et puis comment en obtenir un pour mieux vivre avec le diabète de type 1 sur le podcast Happy Diabetes, le type 1, on en parle ? de mon côté je vous dis à très bientôt pour le prochain épisode sur l'univers méconnu des Shangri-La

Description

Découvrez Valérie et Noémie, d'abord amies puis familles d'accueil à Paris pour cette deuxième partie de notre échange ensemble 🦮


⏪ La première partie est ici sur le podcast Friendship !


L’épisode du jour est spécial sur plusieurs points :

  • Petite entorse à la règle en cette fin de mois puisqu'il ne s'agit pas de maitre.sse de chien guide, mais de famille d'accueil

  • Je ne suis pas non plus la seule podcasteuse autour du micro, cette épisode étant la suite de notre interview en commun avec Solène, la créatrice et l’hôte du podcast Friendship

  • Nos invitées sont en binôme elles aussi pour l’occasion !


Ainsi, nous avons échangé ensemble avec Valérie et Noémie sur leur amitié dans la première partie sur le podcast Friendship, puis sur comment elles sont devenues tour à tour famille d'accueil, le tout entre amies.


Je vous recommande aussi d'écouter l’épisode 53 avec Florine, où on découvre comment former des chiens pour jeunes diabétiques, puis comment obtenir un chien pour mieux vivre avec le diabète de type 1 sur le podcast “Happy Diabetes : le type 1, on en parle ?”.


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Création originale : Estelle Boullu

Production, enregistrement : Estelle Boullu

Montage : Alice Krief - Les Belles Fréquences

Musique originale : Easy Morning de Frédéric Auger


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Merci.

  • Estelle

    Salut à tous, je m'appelle Estelle et je suis passionnée depuis toujours par les chiens guides d'aveugles. Bénévole pour cette cause à Paris depuis des années et aujourd'hui à Lyon, j'ai lancé le podcast Futures Chiens Guides étant persuadée que l'univers des chiens guides d'aveugles mérite d'être mieux connu par tous, afin que chacun puisse y trouver sa place. Mais savez-vous que seuls 1% des déficients visuels sont accompagnés d'un chien guide ? Alors pour mieux comprendre par qui et comment ils sont éduqués, mais aussi pour découvrir leur rôle dans le quotidien de leur maître et les bouleversements à leur arrivée, Je vous partage deux fois par mois mes échanges avec un invité issu de cet univers, maître de chien guide, bénévole et tant d'autres. Pour en savoir encore plus, n'oubliez pas de vous inscrire à ma newsletter mensuelle pour découvrir les coulisses du podcast, les actualités des chiens guides et bien sûr, des nouvelles de mes invités.

  • Solène

    Salut !

  • Estelle

    Salut ! L'épisode du jour est un peu spécial, puisque déjà, je ne suis pas la seule podcasteuse à avoir interviewé nos invités, qui elles aussi sont en binôme pour l'occasion.

  • Solène

    Et oui, je m'appelle Solène et je suis la créatrice et l'hôte de Friendship, le podcast où des amis témoignent, racontent leur histoire pour t'inspirer et t'accompagner dans tes relations.

  • Estelle

    Ensemble, nous avons échangé avec Noémie et Valérie, qui sont toutes les deux familles d'accueil pour les chien-guides.

  • Solène

    mais surtout de très grandes amies qui nous ont partagé la naissance et l'évolution de leur amitié dans la première partie de notre échange. Il est déjà disponible sur mon podcast Friendship.

  • Estelle

    Vous l'aurez compris, je vous conseille d'écouter d'abord l'épisode 93 de Friendship pour ensuite découvrir comment l'une a embarqué l'autre dans la belle aventure de famille d'accueil qu'elles vivent ensemble depuis. Et maintenant, place à l'épisode.

  • Noémie

    Alors effectivement, un point commun qu'on partage, c'est qu'on est toutes les deux bénévoles auprès de l'association des chiens guides de Paris. Il y a une antenne pas très loin de chez nous ici, avec l'élevage de petits chiots qui sont destinés en tout cas à guider des personnes déficientes visuelles. Moi, c'est personnellement un projet dans lequel je suis depuis... 6 ou 7 ans à peu près, mes premiers dossiers de candidature, les premiers chiens que j'ai eus à la maison. Et Valérie avait très vite été enthousiaste par ce projet-là. On est allés à l'élevage plusieurs fois ensemble, papouiller des chiots. C'est une activité que je recommande à tout le monde. C'est juste extraordinaire.

  • Estelle

    Et cela vous a inspiré l'une l'autre du coup ?

  • Noémie

    Je pense oui. Moi, c'est un projet très ancien. Il y a très longtemps...

  • Estelle

    Tu avais déjà entendu parler des chien-guides avant de te lancer ?

  • Noémie

    Oui, il y a même plus que ça, 25 ans de ça. J'avais failli rentrer dans un cursus. Il y avait une école à côté de Necker, à Paris, où, à un moment d'errement... Et studentin, j'avais envisagé d'aller un petit peu là-dedans.

  • Estelle

    De te former pour devenir éducatrice.

  • Noémie

    De me former pour être éducatrice de chien guide. Alors après, moi, j'ai toujours, toujours vécu auprès des animaux, à la campagne, au milieu d'animaux. Et donc, voilà, c'était quelque chose qui était assez ancré pour moi, de venir concilier cette passion pour les animaux et d'avoir un métier qui avait un peu de sens. Et puis, voilà, c'est quelque chose que j'ai mis en sommeil parce que... J'étais pas tout à fait fixée à cet âge-là et à cette époque-là.

  • Estelle

    T'avais quel âge à peu près ?

  • Noémie

    J'avais 20 ans, enfin 19 ans.

  • Estelle

    C'était au moment un petit peu où tu te cherchais. Ouais,

  • Noémie

    ouais, ouais. Moi, j'avais tenté, j'ai passé les concours pour les écoles vétérinaires.

  • Estelle

    C'est ce que j'allais dire, je suis dans le même cas que toi, du coup.

  • Noémie

    D'accord, ok.

  • Estelle

    c'est vrai que moi, j'ai aussi visé véto, eu le projet éducatrice de Shang-Yi en sommet.

  • Noémie

    Ok, excellent.

  • Estelle

    Et puis atterri à l'agro.

  • Noémie

    D'accord, ok.

  • Estelle

    J'ai toujours eu ce projet en sommeil, pas de devenir ducatrice, mais du coup d'avoir ma place dans cet univers des chien-guides.

  • Noémie

    Ok, et prépa dans quel lycée du coup ?

  • Estelle

    Prépa, moi je suis de la région lyonnaise, donc j'étais à côté de Lyon, à Saint-Etienne. Ok,

  • Noémie

    d'accord.

  • Estelle

    Et après je suis montée à Paris. C'est comme ça que je suis montée à Paris, pour l'école d'agro. Donc oui, c'était un sommeil en toi par rapport à ces études vétérinaires ?

  • Noémie

    Oui, très clairement. Alors moi, j'ai mon papa, moi, qui est véto. Du coup, j'étais vraiment véto de campagne. J'étais soit dans une cour de ferme, soit à une table d'opération pendant tout mon temps libre. Donc voilà, c'était très ancré en moi. Et le concours n'a pas voulu de moi. Alors aujourd'hui, ce n'est pas grave du tout. A l'époque, c'était un peu dur. Et voilà, j'ai vu un peu ce projet-là, qui était un projet comme un autre, que je n'ai pas mené à bien, mais qui est resté en tout cas dans ma construction, qui n'était pas complètement sorti de nulle part non plus. Le projet de famille d'accueil, alors c'est très long, le moment où on fait un dossier, le moment où ça vient. les réunions d'information en plein dedans pour Lyon et du coup on m'a orientée sur des relais et sur aller justement travailler avec des chiens pour des problématiques spécifiques c'est à dire, venez nous voir mais venez avec vos enfants on a un chien qui n'a jamais vu d'enfant donc on prenait des chiens qui n'avaient jamais vu d'enfant comme si à la maison ils étaient servis on prenait des chiens en convalescence on prenait des mamans chiens guides on prenait plein plein de choses et tes enfants ils avaient quel âge ? donc c'était à peu près il y a 6 ans faut vraiment que je fasse du calcul mental maintenant c'était des tout petits ou des moins petits ? non des ados déjà ? aujourd'hui mes enfants ont 14, 16 et 22 donc voilà moins 6 à peu près donc voilà il y avait un peu du petit, un peu du moyen un peu de tout, vraiment famille d'accueil du coup moi j'avais mis de côté parce qu'on me rappelait pas et puis après il faut quand même avoir un an devant soi où on sait qu'on va pouvoir s'investir et bien il faut pouvoir le faire et ce n'est pas toujours le cas. Donc on m'avait rappelé une première fois, mais j'avais décliné en disant que non, ce n'était vraiment pas possible. Et puis on m'a rappelé une seconde fois, vraiment fin 2020, pendant la période Covid, et où moi j'avais fermé l'hôtel en partie. Donc j'avais de la disponibilité, parce que ça demande quand même énormément de temps et d'investissement, surtout le début. Et donc il faut pouvoir donner cet investissement-là et être prêt à le faire et savoir que ça va prendre du temps. C'est pas tous les jours facile, on a des chiots à la maison et il faut les éduquer.

  • Estelle

    Passion c'est régularité.

  • Noémie

    Et voilà, donc on s'est lancé en 2020 à ce moment-là pour la première fois Famille d'Accueil.

  • Estelle

    Et tu parlais de la place de l'hôtel que tu diriges. Est-ce que le chiot était amené à venir avec toi ou pas du tout ?

  • Noémie

    Oui, ça arrive. Ce chiot-là ou d'autres chiens, ça m'arrive de les emmener à l'hôtel parce qu'ils ont le droit de venir. Je fais attention, je n'emmène pas n'importe quel chien s'il y a certaines choses où ça va être un peu compliqué. Mais je les emmène aussi parce qu'ils se comportent plutôt bien et puis ils ont le droit d'aller partout. Donc, a fortiori, ici.

  • Estelle

    Je me demandais, avant de passer à l'histoire qui est entremêlée avec celle de Valérie, si tu pouvais te décrire en trois mots et décrire les chiens, ou peut-être le chien que tu as maintenant encore à tes côtés, je crois, en trois mots également.

  • Noémie

    C'est pas simple. Je vais dire fiable, je suis un peu du côté des chiens. J'ai envie de dire généreuse. bavarde.

  • Estelle

    Ça va, on a beaucoup de points communs alors.

  • Noémie

    Et la chienne que j'ai aujourd'hui, qui a donc été réformée du cursus de chien guide, elle a été réformée parce que premièrement, elle est très petite en taille et ça aurait été compliqué parce qu'avec l'histoire du harnais, des chiens, etc., il faut que les chiens aient une certaine taille au garrot et c'est la toute petite minus de la portée et donc c'était déjà un premier problème puisqu'aujourd'hui elle a 4 ans et on continue de dire oh ! Elle est mignonne, cette petite. Elle a 6 mois ? Non, c'est 4 ans, d'accord. Et elle a été réformée aussi pour excès d'émotivité. Alors oui, les chiens sont émotifs. Et en l'occurrence, Rony, avec le confinement, je pense, elle a été assez peu sociabilisée puisqu'on ne pouvait pas voir les gens. On a eu moins de réunions de travail. On croisait moins de gens, moins de gens avec des chiens. Du coup, elle s'est beaucoup, beaucoup attachée à nous. Les séparations n'étaient pas forcément difficiles.

  • Estelle

    Plus compliqué.

  • Noémie

    Voilà, plus compliqué, alors qu'un chien guide, il doit vraiment se sentir à l'aise absolument partout et avec tout le monde. et c'était pas son cas ça l'a un peu perdu et ça l'a disqualifié du cursus et nous on était donc prioritaire pour son adoption, c'était compliqué de la voir sortir du cercle de la famille on a pensé un temps la faire adopter par mes propres parents mais qui n'étaient pas tout à fait prêts à avoir de nouveau des animaux avec eux donc on l'a gardée elle est vraiment inscrite dans notre routine si j'ose dire il n'y a aucune difficulté et alors Rony, trois mots émotive, lui va bien hyper obéissante et ça c'est vraiment appréciable et caline,

  • Estelle

    voilà ça la représente bien moi je trouve je la vois beaucoup en photo, c'est vrai que tu disais que ton engagement de ton côté Noémie date d'il y a 6-7 ans de la sauce ça doit être quasiment en même temps que moi 2016-2017, quelque chose comme ça même si j'avais fait des premières réunions oui il y a bien longtemps, avant, pour essayer aussi d'être famille d'accueil. Et au final, comment ça s'est passé ? Du coup, avec Valérie, comment vous êtes passé le projet ? Valérie, c'est quelque chose que toi, tu connaissais les chiens guides ou pas du tout ?

  • Valérie

    Alors non, moi, je ne connaissais pas vraiment. Et c'est grâce à Noémie, encore une fois, qui m'a initiée et que j'ai vu travailler et qui m'a donné envie. Je l'écoutais, je la regardais faire et je trouvais ça admirable. et comme tout ce que fait Noémie je trouve ça incroyable et donc à chaque fois je suis admirative et donc je me suis dit mais c'est juste super et ça m'a donné envie alors moi je suis à peu près comme Roni je dois avoir un excès d'émotivité Et du coup, ça m'a énormément touchée. Et j'en ai parlé à ma famille, parce que ce n'est pas un projet qu'on fait toute seule. Donc, j'ai demandé à mon mari et aux enfants. Donc, évidemment, ils étaient partants à 100%.

  • Solène

    Ils avaient toujours rêvé d'avoir des chiens.

  • Valérie

    Exactement. Évidemment, tout le monde veut un chien. Mais à partir du moment où le chien est à la maison, plus personne ne veut s'en occuper. On est bien d'accord. Mais là, c'était différent. Alors, quand on a commencé à en parler, c'était un tout petit poil avant Covid. Covid est arrivé, donc c'est un peu capoté. Et on a remis ça en place. Et en fait, les garçons ont très vite compris, et je crois que c'est même eux qui ont su l'exprimer avant moi, c'est qu'ils m'ont dit, ça sera un chien qui ne sera jamais à nous.

  • Estelle

    Et ça, c'est bien.

  • Valérie

    Et ça, en fait, je crois que ça m'a confortée dans le fait de me lancer dans l'aventure. Et je pense qu'ils l'ont... complètement assimilée, alors que moi, je l'ai complètement oubliée au fur et à mesure du truc. Si, oui. Voilà.

  • Estelle

    On va le faire, le t-shirt. Oui.

  • Valérie

    Je vais pleurer.

  • Estelle

    J'ai pleuré. Ouais. Je vais pleurer quand il va partir.

  • Valérie

    Non, mais c'est ça. Et encore aujourd'hui. Et donc, voilà. Et donc, l'aventure a commencé comme ça. Donc, Noémie nous a donné les contacts. On est allés à Buc.

  • Estelle

    Tu étais déjà famille d'accueil de Rony ?

  • Noémie

    Oui, mais même avant, vous commenciez à en parler un petit peu.

  • Valérie

    Ah bah oui, oui, parce que... Mais après, voilà, c'est tout plein de choses. Il faut laisser le temps. Nous, on est tout le temps à droite, à gauche aussi. On aime bien être indépendant. Et on ne voulait pas forcément s'investir dans ça parce que c'est quand même beaucoup de contraintes.

  • Estelle

    C'est une charge de responsabilité.

  • Valérie

    Exactement. Et puis, on n'avait pas envisagé plus que ça. Mais c'était quelque chose, effectivement, qu'on avait quand même un peu semé, qu'on avait gardé de côté au chaud et tout ça. Et au bout d'un moment, on s'est dit, allez, on se lance. Tout le monde était OK, on s'est lancé. Et donc, avant qu'on nous attribue notre toute douce et adorable salsa, j'étais là quand Noémie allait se promener avec Roni. Et je n'ai pas été là quand elle allait au rendez-vous, etc. Mais souvent, je demandais à elle comment ça s'est passé. Quand il y avait des petits examens, etc. Comment ça va ? Où ça en est ? Donc voilà, on a beaucoup échangé, partagé, et j'ai adoré vivre cet accueil par procuration, en parallèle, et c'était chouette, parce que Roni, c'est comme ça, je l'adore, elle est vraiment adorable. Et nous, c'est arrivé comme ça, et un jour, l'élevage de Buc nous a appelés, et nous a demandé si on était OK pour récupérer... Un chiot qui se retrouvait un peu sur le carreau parce qu'en fait, elle a été attribuée à une autre famille à la base et la famille s'est désistée. Enfin, je ne sais pas ce qui s'est passé. Oui, ça peut arriver. Et du coup, on était les suivants sur la liste sûrement et ils nous ont proposé Salsa. Et donc, c'était parti.

  • Estelle

    Trois petits mots pour te décrire toi et pour décrire Salsa.

  • Valérie

    Alors moi, hyper émotive, généreuse, hyper sensible. Et Salsa, je dirais obéissante.

  • Estelle

    coquine et attendrissante attachante je confirme parce que dans notre histoire commune quand même tu nous as passé le relais à la demande de l'école toujours bien sûr puisque du coup j'ai eu la chance de passer avec Salsa une bonne partie de l'été qui a suivi la remise parce que vos vacances sportives comme on disait tout à l'heure étaient prévues et pour le coup c'était incompatible avec cette toute petite Salsa elle aurait été plus grande je pense et avec plus d'âge ça n'aurait pas été problématique mais un tout petit chiot c'était un peu challengeant, trop challengeant et pour le coup on a passé de très bonnes vacances et c'est comme ça qu'on s'est rencontré la première fois avec les garçons aussi c'est vrai que dans cette histoire comment ça s'est passé pour vous donc tu as suivi, tu es devenue famille d'accueil aussi, vous étiez famille d'accueil en même temps ?

  • Noémie

    Oui c'était concitant il me semble

  • Valérie

    C'était un peu sur... Non, toi, c'était quasiment sur la fin, lorsque...

  • Noémie

    On a fait... à quelques mois après ça a dû être un peu concomitant quand même en tout cas on a fait plein de détente ensemble ça c'est sûr c'était la barrette de salsa ma petite figueule mais voilà après ça a dû s'imbriquer un peu dans le processus mais bon ça a changé pas grand chose après nous de notre côté on a continué à respecter à y avoir prolonger l'apprentissage de chien guide avec Roni, c'est-à-dire qu'elle va toujours au caniveau, elle s'arrête au passage piéton, c'est une chienne qu'on promène sans laisse et qui s'arrête au passage piéton quand même, mais c'est hyper... Elle attend pour manger sa gamelle, donc c'est hyper agréable parce que c'est un chien que j'aurais jamais eu pour moi-même la rigueur et la patience d'inculquer ce genre d'éducation qui est 6-8 mois un peu challenge mais après qui est tellement... On est tranquille pour 10 ans et... il faut le faire donc oui ça a dû être un peu concomitant je me souviens plus après de toute façon on suivait les retours de rendez-vous alors comment ça se passe et puis encore une fois Noémie était là pour les conseils à

  • Valérie

    chaque fois je me souviens d'une fois où Salsa s'était fait piquer par une guêpe je crois dans le jardin sur le museau Noémie, qu'est-ce que je dois faire ? Ça gonfle ! T'attends,

  • Solène

    t'inquiètes pas.

  • Valérie

    On vient de se lasser, si jamais... J'arrive. Et puis on a fait des détentes ensemble, et puis on a fait des balades ensemble, elle m'a guidée, peut-être ta voix pose là différemment. Noémie qui est toujours là quand il faut et qui sait dire les choses. C'était chouette d'avoir cet appui aussi, ça rassure. Et puis il y avait Roni, donc... il y avait les quatre copines qui étaient là.

  • Estelle

    Tu te serais lancée Valérie s'il n'y avait pas eu Noémie dans cette aventure de chien guide ?

  • Valérie

    Je ne crois pas parce qu'en fait c'est Noémie qui m'a mis vraiment le pied à l'étrier c'est Noémie qui m'a donné le goût à l'éducation c'est Noémie qui m'a prouvé que c'était faisable en fait parce qu'on ne se rend pas compte en fait de ce que c'est et même si tu n'y connais rien d'avoir eu Noémie de l'avoir vue faire évoluer avec Ronny, on s'est dit que c'est faisable. Et oui, c'est du temps, c'est de l'investissement. Émotionnellement, tu vas prendre cher, ça c'est sûr.

  • Estelle

    T'es nuit aussi.

  • Valérie

    Non, pas tant que ça. Franchement, ça le sert.

  • Estelle

    Elle pourrait dire ça à mon baby-boy, ça serait pas mal. Je souffre encore, moi.

  • Valérie

    non mais voilà et puis au bout la fierté parce que ça aujourd'hui elle guide elle guide aujourd'hui et aujourd'hui elle guide et le cadeau le plus beau cadeau que j'ai pu avoir à Noël c'est que son son maître nous a envoyé un message en nous demandant si on serait ok pour la voir et passer un petit moment ensemble je lui ai dit mais vous êtes le père Noël est-ce qu'il faut savoir que les prises de contact sont à l'initiative du maître en fait c'est

  • Estelle

    vrai que c'est pas le cas dans toutes les écoles en France ça se fait différemment, chacun a son histoire histoire des écoles en tout cas des associations, mais c'est vrai que du coup Paris, il y a 6 mois où le temps que le binôme se construise, l'école ne confie pas encore les coordonnées de la famille d'accueil, et ensuite c'est confié uniquement au maître, et c'est au maître de prendre la démarche. Alors des fois ça se fait beaucoup plus avant les six mois, parce que les connexions sont déjà là.

  • Solène

    Donc c'est vrai que du coup, quand ça s'en va, tu ne sais jamais si tu vas la revoir.

  • Noémie

    Exact.

  • Solène

    Je comprends encore plus le déjeuner.

  • Estelle

    Le t-shirt.

  • Valérie

    Oui,

  • Estelle

    je vais pleurer quand elle va partir.

  • Valérie

    Ah oui, c'est ça.

  • Solène

    et est-ce que parce que du coup t'as dit que ça avait été hyper difficile le départ de Salsa que toi tu t'étais beaucoup attachée toi Noémie quand tu vois que Valérie s'engage là-dedans et tout et que tu vois aussi que c'est hyper difficile pour elle la séparation est-ce que tu te dis purée j'aurais jamais dû lui parler des chiens alors

  • Noémie

    non pas du tout et non pas que j'aime l'avoir souffré voilà elle en avait conscience c'est un package on sait que ça va être dur, ça va être beau, ça va être bien on va voir faire un peu les montagnes russes, mais la fierté du truc. Je pense que même si c'est un peu dur, ça vaut le coup. Le jeu en vaut vraiment la chandelle. Et là, l'expression n'est pas galvaudée. C'est l'immense satisfaction du truc qui va au bout, d'avoir été la petite pierre à l'édifice dans le parcours comme ça. J'imagine, en tout cas.

  • Valérie

    Oui, oui, non, non, mais oui, c'est... Moi, le mot fierté est difficile à prononcer parce que voilà, mais non, non, je suis vraiment ravie d'avoir été jusque-là. Je pense que ça a pris tout son sens. On va revenir un peu sur mes épopées sportives, tout ça, mais au mois de mai dernier, j'ai fait les 100 kilomètres du Mont-Saint-Michel. C'est-à-dire qu'on part, voilà, on a 25 kilomètres par jour sur 4 jours, on fait 100 bornes. à pied. Et en fait, sur tout le groupe qu'on était à ce moment-là, il y avait une déficience visuelle qui était accompagnée par sa meilleure amie, mais aussi par son chien, évidemment. Et là, ça a été juste incroyable parce que j'avais devant moi, en fait, le résultat du travail. qu'on a fait. C'est un truc de fou. J'ai pleuré mais 100 fois. Et c'est là que tu prends réellement conscience du travail que tu apportes et de l'aide que tu apportes à ces gens-là. Et donc, ouais, là, j'étais fière. Là, j'étais fière. Mais en même temps, je suis super en colère parce que je me rends compte qu'on est vraiment une goutte d'eau dans un océan parce qu'il n'y a rien qui est fait pour ces gens-là, quoi. Non. C'est un truc de fou.

  • Estelle

    On ne se rend compte que quand on est engagé, quand on se projette, en fait.

  • Valérie

    Ouais. et alors c'est peut-être si on n'est pas concerné directement tu te rends pas compte de rien et tu te poses la question alors Noémie aussi elle se déplace beaucoup en vélo tu prends conscience aussi qu'il y a énormément de choses qui sont, enfin c'est des hérésies c'est hyper mal foutu tout est mal foutu, rien que quand tu te balades en vélo, quand tu te déplaces en vélo tu te dis mais pour les gens qui sont ou en fauteuil ou malvoyants, c'est pas possible en fait c'est pour ça que tu n'en vois pas dans la rue tout est une épreuve, c'est ça et donc pour revenir plus sur l'amitié des chiens et de Salsa quand t'es en travaux pratiques c'est là que tu te rends compte et c'est vrai que Salsa moi je l'ai eu au tout début en famille relais elle avait un mois de plus que quand elle est arrivée chez vous donc elle devait avoir 4 mois et demi en effet elle faisait ses nuits je confirme et

  • Estelle

    c'est vrai que je l'ai emmenée en vacances et on a découvert plein de choses elle était très émotive parce qu'elle était très réactive en tant que toute jeune pour aller voir les congénères, etc. C'était génial. Moi, je suis partie en baie de Somme avec elle. Pendant que vous étiez au sud, sportivement, on va dire. Moi, on était au nord, au frais. Et pour le coup, d'échanger ça avec un si petit chien, etc. Et tout en ayant un peu de contact entre nous. Moi, dès que je peux, j'essaye d'avoir un tout petit contact avec la famille Rolais. Pas tous les jours, mais juste de dire tout va bien.

  • Valérie

    Une petite photo, juste tout va bien.

  • Estelle

    ça fait plaisir et moi ça me fait plaisir aussi d'envoyer, de montrer ces liens là c'est vrai que moi j'ai vu que ça a guidé je tiens pas un tableau de chasse de mes relais, clairement pas mais ça fait partie comme tu dis de l'objectif tous les gens qui sont dans cette lumière là l'objectif derrière c'est qu'ils soient devant leur maître et qu'ils guident ça rend le projet un peu concret il faut voir un peu aussi l'aboutissement de temps en temps oui

  • Noémie

    sans forcément tenir les comptes, comme tu dis, mais c'est agréable aussi de venir se dire, eh, voilà où on en est. Ce n'est pas simple, parce qu'on se rend compte aussi, quand on est un peu dedans, du long parcours que c'est. Des questionnements qu'ils ont très poussés sur, est-ce qu'on est OK ? Est-ce que la personne sera en sécurité avec son chien ?

  • Estelle

    Est-ce que le chien est OK ?

  • Noémie

    Et voilà, dans les deux sens, et toute leur clairvoyance aussi, pour des fois arrêter avec certains chiens, on ne sait pas. pas la peine.

  • Valérie

    C'est pas fait pour lui.

  • Noémie

    Ça n'ira pas.

  • Valérie

    C'est tellement difficile. Tu ne peux pas en vouloir au chien de ne pas aboutir à l'objectif parce que c'est tellement difficile.

  • Estelle

    Très exigeant.

  • Valérie

    C'est ça. C'est un métier très exigeant. C'est incroyable. Tu te dis mais comment ces petites bêtes-là

  • Estelle

    elles arrivent à ça et par le jeu en plus et le plaisir c'est qu'on parle d'un travail exigeant mais pour eux c'est de la friandise des câlins du compagnonnage je pense que si on posait la question à un chien guide je sais pas s'il dirait vraiment si

  • Noémie

    il travaille flemme de me lever ce matin l'approche est top l'an passé j'ai envoyé même ma fille elle a voulu aller faire son stage de 3ème au chien guide Elle a passé une semaine de rêve.

  • Estelle

    Ben oui.

  • Valérie

    Moi, je veux bien y aller aussi.

  • Noémie

    Je suis âge de troisième. Évidemment.

  • Valérie

    Je vais postuler pour les prochains.

  • Estelle

    Est-ce que dans toute cette aventure que vous avez eue avec les chien-guides, parce que là, aujourd'hui, Roni est réformé, tu continues un petit peu les rôler peut-être ?

  • Noémie

    Oui, complètement.

  • Estelle

    Je crois que du côté de Salsa, donc elle a été remise. Et il y a des réflexions en cours, peut-être, tu vas nous dire.

  • Valérie

    Oui. la séparation avec Salsa ça a été plus que douloureux j'en ai encore les larmes aux yeux j'ai perdu un bout de mon coeur quand elle a quitté la maison et en fait du jour où est arrivée Salsa, j'ai rapidement pris conscience, je disais elle nous a apporté des paillettes et des bulles de savon dans la maison c'était dingue, j'ai trouvé que l'ambiance dans la maison, tout s'était devenu plus lumineux et plus léger et voilà toute petite bête, elle nous a apporté tellement, tellement, tellement. Et donc voilà, elle a réussi son parcours et on en est bien fiers, bien contents. Pour moi, c'était pas possible de remettre ça. Quand Salsa est partie, son éducateur m'a dit, alors vous seriez prête à reprendre un chiot ?

  • Noémie

    Le mal au mal.

  • Valérie

    On s'est dit,

  • Estelle

    bah non,

  • Valérie

    ça va pas être possible. Ça va pas être possible parce que déjà, je pouvais plus respirer tellement. je souffrais, mais ce n'était pas possible pour moi. Non pas que je ne voulais pas apporter mon aide, au contraire, quelque part, c'était un peu peut-être égoïste, je n'en sais rien. C'est humain. Vraiment, c'était plus fort que moi. Je vais le dire avec toute grande franchise, je ne sais pas si c'est quelque chose qui va parler aux gens ou si c'est quelque chose qu'il faut dire, j'en sais rien. Mais pourquoi je ne voulais pas déjà, un, parce que j'étais fissurée en deux, et deux, je ne voulais surtout pas que ce deuxième chiot qui allait arriver, si on avait dû en prendre un autre, dans l'instant, c'est-à-dire que je ne voulais pas faire une comparaison. Je me refusais... de faire une comparaison avec un autre chiot parce que ce petit chiot il a sa personnalité Salsa avait la sienne je sais que j'aurais fait cette comparaison et je trouvais pas ça juste pour ce deuxième chien qui allait arriver dans notre famille c'est vrai qu'il y a différents comportements face au départ du chiot en éducation,

  • Estelle

    en adoption et tout c'est un peu différent mais en éducation en tout cas il y a ceux qui ont envie et le besoin d'avoir tout de suite quelques-uns une autre occupation, un autre projet. Combler le vide, mais au sens positif, pas en mode bouche-trou. Et du coup, on le voit quand c'est possible. Il y a des gens, justement, qui... Des fois, ils peuvent demander une pause, mais selon les gens, la pause peut être plus ou moins courte, au sens où, longtemps, ça peut être un jour, une semaine, ou un an. Vraiment, moi, quand j'échange avec les invités, on a vraiment différentes manières de faire, parce qu'on est des êtres humains tout à fait différents aussi. et puis en effet il y en a qui ont du mal et c'est à leur honneur aussi d'accepter le départ de ce chien et de se dire est-ce qu'on le reverra il y en a aussi qui attendent de savoir vraiment s'il guidera ou pas, ou s'il va être adopté, à adopter, pour justement pas laisser la place à un éventuel retour à la maison, tu vois,

  • Noémie

    en cas d'adoption.

  • Estelle

    En cas de réforme, il y a aussi cette temporisation-là qui fait que souvent les gens attendent vraiment qu'il soit vraiment remis. Ça peut aussi arriver. Mais en tout cas, le bon choix est le tien. Ça, c'est sûr.

  • Valérie

    Je ne sais pas.

  • Noémie

    C'est un gros investissement émotionnel.

  • Valérie

    C'est encore très fragile. L'été dernier, ça a commencé à... à me retravailler un peu. Et puis, je me dis, non, enfin, c'est trop compliqué. Je n'ai pas envie de vivre ça. Vraiment, c'est une souffrance. Et puis là, récemment, on s'est dit, allez, on essaye de se relancer et pourquoi pas commencer par des relais, finalement, pour temporiser un peu, voir comment ça se passe.

  • Estelle

    Tu auras ta petite salsa comme elle a été pour moi.

  • Valérie

    Exactement. Et puis après, passer le cap réellement. Après, on a aussi des situations professionnelles qui ont changé. Mon mari avait plus de possibilités, de facilité en tout cas, quand il y avait salsa. Là, ça serait peut-être un peu plus compliqué. Donc, c'est quelque chose qu'il faut vraiment qu'on pose. Et tu vois, j'ai commencé à en parler un peu autour de moi, sur mon nouveau poste où je suis depuis un an et demi. Je ne suis pas sûre que ça passe encore. Donc là, tout de suite, forcément, ça va limiter. Oui,

  • Estelle

    si tu ne peux pas la faire avec toi.

  • Noémie

    Tout le boulot de pédagogie, des fois. soit en entreprise, mais soit un peu partout. Oui,

  • Estelle

    qui peut être assez lourd.

  • Valérie

    Et oui, parce que là, j'entends, si toi tu le fais, tout le monde va vouloir le faire. Et là, j'ai juste envie de dire, que tout le monde le fasse, parce qu'il y a des besoins.

  • Estelle

    Oui, et puis tout le monde va se mettre du fond, avoir un chiot, aller à des cours du chiot, lui apprendre à s'asseoir au passage pétant. Moi, j'ai juste sorti ça quand j'étais en école d'ingénieur et je leur ai dit... dans d'autres écoles ils ont trouvé la solution mais des quotas au moins ils sont sûrs mais alors ils les atteignent parce qu'ils font un projet autour pour les atteindre mais tout le monde ne va pas se mettre du jour au lendemain à accueillir un chien c'est un succès d'investissement émotionnel, physique, organisationnel, énorme je ne sais pas Solène,

  • Solène

    toi qui vois ça de l'extérieur moi de l'extérieur j'ai peur des chiens donc déjà de base je ne m'engagerai pas dans ce genre de processus mais au delà de ça moi j'ai des amis qui ont des chiens quand je vois l'engagement que c'est et c'est bien pour ça aussi que j'ai fait le choix d'avoir un chat C'est parce que quand il fait moins douce dehors, il faut quand même sortir pour promener le chien. Bah non, moi je suis au chaud avec mon chat. Pardon pour les fans de chiens.

  • Estelle

    J'ai vu une image sur le Blue Monday qui a été créée hier, sur l'enregistre en janvier, où justement il y avait les maîtres de chiens qui étaient dehors et les maîtres de chats qui étaient sous la couette avec le chat. Voilà,

  • Solène

    exactement. Et en fait, là maintenant, il y a des chiens dont j'ai plus peur parce que ça a été un travail d'acceptation. entre eux et moi. Et c'est pour ça que je valide que, clairement, tout le monde ne va pas se mettre du jour au lendemain à devenir famille d'accueil parce que il y a déjà le quotidien qui peut jouer, il y a l'engagement que c'est, les différents projets aussi.

  • #0

    et malgré tout la peur des animaux c'est un vrai sujet aussi on va pas tous devenir famille d'accueil parce qu'on a le droit d'emmener un chien c'est les réponses faciles aussi c'est

  • Estelle

    dans les tuyaux plus ou moins on verra il faut laisser le temps j'ai quand même appelé Buc la semaine dernière et ils me disent que pour le moment il se passe pas grand chose à Buc parce qu'ils n'ont plus d'éducateur oui donc pour l'instant étant donné que Vincennes est à l'autre bout de la Terre pour nous,

  • Solène

    c'est mission impossible pour aller jusqu'à Vincennes ça laissera le temps de cheminer aussi je me demandais si dans toute cette aventure que vous avez eue chacune avec les chiens guides il y avait quelque chose que vous aviez appris ou découvert que vous auriez jamais forcément imaginé avant vraiment de mettre le pied ou la main au bout de la laisse très probablement,

  • Noémie

    moi ce qui me vient assez spontanément c'est que l'éducation d'un chien, c'était assez nouveau pour moi. J'ai eu beaucoup de chiens, mais des chiens qui n'étaient pas éduqués ou pas élevés, qui étaient en liberté, dans le jardin. Et donc, c'était assez nouveau pour moi, le côté, effectivement, la discipline, que j'entrevoyais, que je connaissais, mais que je n'avais jamais pratiqué jusqu'ici. nous ça s'arrêtait, on leur apprenait à donner la patte et voilà, on avait fait le tour et toute cette éducation on ne doit pas dire ça pour les chiens, l'éducation positive mais en tout cas l'éducation par la récompense et ça c'était hyper chouette parce que quasiment à aucun moment on est en train de gronder le chien alors on va lui dire non des fois, on va lui dire que c'est pas ça mais tout est hyper doux et ça réussit il faut être très persévérant on se découvre aussi des ressources parfois inespérées mais tout est dans l'accompagnement on est beaucoup à l'écoute du chien et voilà c'est un côté que moi j'avais jamais trop abordé donc j'ai découvert un peu tout ce monde là et puis comme je le disais un tout petit peu avant aussi l'entièreté du parcours avant de pouvoir dire tel chien va être remis à telle personne le nombre d'étapes qu'il y a à franchir question que toute l'asso se pose chacun à leur poste, avec des postes très précis, c'est quand même une sacrée machine, une sacrée organisation, et voilà, et c'est rigolo et le dernier point, moi c'est aussi le travail de pédagogie dont on parlait à l'instant, moi la première idée qui m'est venue, c'est de me dire, mais est-ce qu'à un moment, dans les écoles qui enseignent la sécurité aux vigiles, etc on leur dit quand même que ça devrait être un truc de base euh... et même à l'entrée de bâtiments publics, à l'entrée des choses incroyables, qui se sont toujours soldées positivement, pour ma part.

  • Solène

    Mais ce n'est pas fluide, ce n'est pas logique.

  • Noémie

    On sent qu'il y a un petit blocage. Mais du coup, on en parle, et c'est en en parlant aussi que ça devient plus facile et que les gens s'y habituent. Mais voilà, il faut écarter leur arrière.

  • Estelle

    il faut un peu de force mais en gros c'est ça moi je te rejoins aussi mais c'est vrai qu'il y a un sacré boulot t'avais déjà eu des chiens toi ? mes parents avaient des chiens mais c'était des chiens de compagnie tout simple tu vois ça n'a rien à voir et puis quand en plus j'étais gamine tu t'en occupes les trois premiers jours et puis après tu mets un peu d'eau dans la gamelle une fois de temps en temps quand il n'y en a plus quand on te demande de le faire mais tu t'en occupes pas en fait vous aviez confié des responsabilités à vos enfants par rapport aux chiens ?

  • Noémie

    Oui, oui bien sûr c'était un projet de famille il y a des gens qui font ça en solo je leur tire mon chapeau à chaque fois on est deux adultes c'est un projet j'irais pas jusqu'à dire hum que c'est un peu fou de le faire tout seul mais si vraiment si vous avez 38 et que vous pouvez pas sortir si vous avez le chiot qui est là et tout c'est bien d'être plusieurs, c'est bien pour le chien aussi,

  • Estelle

    c'est ce que j'allais dire c'est super pour le chien parce que ça lui permet aussi de réagir peut-être différemment, d'avoir une écoute un peu différente aussi en fonction de la personne avec qui il se trouve.

  • Noémie

    Et puis ça dilue, ça répartit les tâches quoi c'est ça

  • Solène

    Pour aller un peu vers les questions de fin, je vais vous demander de répondre chacune à votre tour à la question sur un moment où vous avez été bluffé par votre chien, votre élève chien guide, et qui reste un souvenir marquant, qui veut commencer.

  • Estelle

    Moi, je veux bien commencer, mais un souvenir marquant, bluffant.

  • Noémie

    Alors moi, j'en ai un tout de suite. Très rapidement, Roni était très, très à l'écoute. Elle avait vraiment un grand désir de satisfaire l'humain, de répondre à la demande de l'humain. Et c'était assez fou. Et ce qui fait que ça en ferait presque une chienne. On a l'impression que c'est à la baguette, en fait. C'est-à-dire que c'est assis la ligne et paf, vraiment au garde-à-vous. Elle ne met pas une heure à descendre son gros derrière. il y en avait comme ça qui font semblant qui font semblant pour te faire plaisir c'est bon elle va être contente mais garde à vous pas bouger pas bouger il n'y a pas une oreille qui on sentait son besoin comme ça de bien faire et quand j'ai compris un petit peu ça cette personnalité c'est fou parce que c'est adorable on a vraiment envie de dire c'est bien détends toi quand même ça va bien se passer on rejoint le côté hyper sensible, hyper émotif qu'elle est mais c'était incroyable et puis ça marche toujours c'est fou parce que ça paraît garde à vous c'était fou fou moi j'avais l'impression de faire hyper bien mon boulot aussi quand j'avais rendez-vous avec du cat face oui ça règle bien tu l'as très très bien fait côté bonne élève, un peu scolaire, mais c'est chouette de dire et tout ça, encore une fois, en douceur. Et oui,

  • Solène

    Salsa était aussi bonne élève ?

  • Estelle

    Oui, Salsa était bonne élève, oui, alors un peu coquine, un peu filoute, mais elle était bonne élève, effectivement. Alors, je n'ai pas de souvenirs comme ça très, très marquants, mais quand tu les vois, enfin, quand tu lui apprends des choses et qu'effectivement elle remet ça en place tout de suite derrière, ben oui, c'est... C'est choquant dans le sens où tu te dis, encore maintenant, comment c'est possible, comment elle peut savoir, comment elle fait pour être aussi carrée, être aussi attentive à l'écoute.

  • Noémie

    C'est comment elle a compris. Oui,

  • Estelle

    c'est ça. Ce n'est peut-être pas le souvenir le plus sympa à dire, mais en fait, malgré la souffrance que j'avais à la quitter, c'est moi qui l'ai ramenée. la dernière fois et en fait je pense qu'elle l'a très vite compris et en fait je l'avais mise dans la voiture je l'avais mise au sol au côté passager et habituellement quand elle montait dans la voiture de côté passager elle se mettait en boule là elle faisait le trajet et je la sortais de la voiture sauf que là en fait elle avait mis sa tête entre l'angle du fauteuil le boîtier de vitesse et sa tête était là comme ça et elle me regardait, moi je conduisais et je lui disais mais arrête de me regarder arrête de me regarder parce que je voyais que dans ses yeux c'était où tu m'emmènes et qu'est-ce qui va se passer et je lui disais parle-moi parce que tu sens, parfois c'est ça t'as aussi envie de leur dire mais bip parle, parce qu'il te manque plus que ça. Parce qu'elle comprend exactement, quand tu lui dis ta place, elle va à sa place, elle bouge pas. Tu vois, chez les gens, tous nos amis ont joué le jeu. Il n'y a que vous qui avez un chien. Sinon, elle a l'or maintenant, mais la plupart de nos amis n'ont pas d'animaux. Et ils ont tous joué le jeu. Quand on allait chez eux, ok, j'ai une copine, elle est allergique, en plus, au poil de chien et chat, tout ça. Elle a joué le jeu, elle dit pas de soucis, viens. Et Salsa, on lui disait ta place, elle bougeait pas. Et ça, c'est C'était remarquable aussi. Et c'est le souvenir que les gens ont de Salsa, c'est qu'en fait, on l'oubliait, parce qu'elle ne bougeait pas. Elle ne bougeait pas, elle n'était pas fofolle, elle ne bougeait pas, vraiment.

  • Solène

    Moi, je me souviens de quand je l'avais amenée au bureau, parce que j'ai aussi travaillé avec elle cet été-là, et c'est vrai que les gens rentraient dans le bureau, ne la voyaient pas comme la plupart des chiens, mais surtout, ne la voyaient pas longtemps, c'est-à-dire qu'ils pouvaient passer une heure dans mon bureau à discuter, et en fait, après, souvent... elle queenait dans ses rêves ou des choses comme ça mais c'est vrai qu'elle était discrète ça fait partie de ses grands caractères et donc ça pour moi c'était des bons souvenirs c'est assez marquant j'ai l'habitude de demander quel est votre pire et votre meilleur moment avec les chiens guides est-ce que vous avez en tête en quelques mots votre pire et votre meilleur moment ? Commençons par le pire.

  • Estelle

    Le pire, c'était de la quitter, évidemment. Même si tu sais qu'elle va faire son travail parce que c'est ce pour quoi on était dans l'aventure. C'était le pire des moments, évidemment. Il y a un moment aussi qui n'était pas très sympa. C'est quand elle s'était faite opérer et stériliser. Le lendemain ou le surlendemain, je suis descendue le matin.

  • Solène

    Je me souviens. Je t'ai jamais appelée,

  • Estelle

    je crois. Oui, oui, oui. Et en fait, pareil, vous étiez peut-être les deux personnes que j'ai contactées. Et en fait, dans ses yeux, j'ai vu, elle était paniquée, terrorisée. En fait, elle était en sang. c'était juste apparemment normal, une perte post-opératoire. Bref. Donc ça, c'était pas un moment sympa parce que j'ai vu mon mari partir avec la chienne dans les bras vite chez le vétérinaire à 7h du matin. Mais le pire, c'est quand tu lui dis au revoir et que tu sais pas si tu la reverras.

  • Solène

    Ça va arriver bientôt peut-être. Oui !

  • Estelle

    Et le meilleur moment, c'est le jour où elle est rentrée dans la maison. Le meilleur moment, c'est ça. Et puis c'est premier. les lignes quand elles s'assoient, les premiers gestes d'obéissance qu'elle comprend quand elle fait ses besoins.

  • Noémie

    Moi, les pires moments, parmi tous les relais qu'on a pu faire, on a quand même eu 2-3 boulets. Oui, tu ne nous as pas donné de nom,

  • Solène

    mais on peut essayer. On n'a pas tenté de jouer des relais.

  • Noémie

    Je ne suis pas obligée de dire des noms.

  • Solène

    Tu as eu qui en relais ? Tu te souviens ?

  • Noémie

    J'en ai eu des... Je ne sais pas, 20 ou 25. Oui, moi aussi.

  • Estelle

    J'en ai eu un qui était tellement beau.

  • Noémie

    J'en ai eu plein des très beaux. C'était quel le très beau ?

  • Estelle

    Je ne me souviens pas, mais alors il était très...

  • Noémie

    mais vraiment qui tirent qui vont à peine au caniveau qui te tirent au milieu de la route qui mettent ta place mais il n'a jamais entendu ce mot vraiment à se dire sur le temps d'un week-end se dire mais toi t'es vraiment dans le cursus voilà alors après encore une fois c'est une mini fenêtre et tout ça et j'ai aussi eu des chiens qui étaient en cours de réforme donc là ça se comprenait un peu plus ah oui tu comprends ou alors qui te font passer une nuit d'enfer parce qu'ils grattent, ils pleurent, parce qu'ils ne sont pas chez eux, parce que tu finis par aller dormir en bar. Et puis voilà. Mais donc, on a eu quelques pires. Des fois où mon mari me dit, un relais encore là ? On est sûr, on va mal dormir ? Bon, je dis non. Les meilleurs moments, on a eu quelques relais assez exceptionnels. Un des premiers qu'on a eu, c'était un mâle. Il était vraiment... vraiment extra et les enfants s'en souviennent encore il y a des noms des fois de chiens qu'on oublie un petit peu mais je pense que les enfants s'en souviennent vraiment il était extra, là bien sûr ça va pas me venir sinon c'est pas drôle mais vraiment c'était notre modèle c'était Moti j'ai enregistré la semaine dernière avec son maître

  • Solène

    pour un épisode qui ne paraîtra pas avant octobre il va falloir être patient parce que nous étions deux intervieweuses je vous laisserai deviner j'ai des photos et des films de

  • Noémie

    Moti c'était extraordinaire ce chien il était nous c'était du miel je l'ai rencontré il est adorable je l'ai vu en mois de décembre il était extra et on en a eu 2-3 des très sympas ou des mêmes auxquels j'ai pleuré quand il partait on a eu une

  • Estelle

    Misty qui était adorable

  • Noémie

    Estelle elle est impressionnante tu donnes un nom de chien elle le connait on en a eu beaucoup qui nous ont marqué il n'y a pas deux chiens qui se sont comportés de la même façon la personnalité des chiens j'aurais jamais dit il y a un panel heureusement on a eu des chouettes expériences qui fait qu'on continue à s'engager on est ravis d'être avec Roni aujourd'hui effectivement c'était pas le but initial et bien

  • #0

    mais finalement c'est super vous ne pouviez pas la laisser partir merci à vous deux peut-être que tu veux faire la boîte vocale on va rapidement faire la boîte vocale je propose toujours à mes invités de se laisser un message l'une à l'autre que vous découvrirez qu'à la diffusion de l'épisode donc je vais proposer à l'une de vous de sortir de la chambre pendant que l'autre enregistre et ensuite on inverse les rôles

  • Noémie

    coucou Valou c'est moi écoute t'aurais pu décrocher sinon garde bien en tête choix de destination pop-in ça devient urgent il faut qu'on décide ça dans les jours qui viennent ok coup de fil à buque c'est déjà fait mais s'ils ont pas de chien de proposer on va aller papouiller des petits chiots je vais écrire à Cécile et n'oublie pas tu coches sur ton agenda une date que Solène va nous dire pour qu'on écoute ensemble on passe ce moment ensemble d'écoute voilà à très vite bisous bisous

  • Estelle

    Coucou Manomi, écoute, là je suis dans la voiture, je vais à la danse et donc je pensais à toi. Je voulais savoir si tu serais dispo pour qu'on puisse faire une grande promenade comme on a fait il n'y a pas très longtemps. Et voilà, pour discuter, pour prendre le temps, pour souffler un peu et puis pour se faire du bien toutes les deux. Je te fais plein de gros bisous, je t'aime fort et n'oublie pas, ma main est dans la tienne.

  • Solène

    Noémie et Valérie merci beaucoup d'avoir participé à Future Shingin merci Solène d'avoir organisé tout ça ensemble c'était super c'était hyper intéressant de pouvoir faire cet épisode toutes les 4 donc merci beaucoup

  • Noémie

    Merci à vous pour votre proposition c'était chouette c'est un chouette exercice nouvelle aventure finalement chose d'inédit complètement inédit merci de votre bienveillance et de votre écoute avec plaisir on vous dit à très bientôt pour vous suivre dans vos projets avec plaisir

  • Solène

    Et voilà, c'est la fin de cet épisode. J'espère qu'il vous aura plu. Encore merci à Solène de m'avoir suivi dans cette proposition et à Noémie et Valérie de s'être livrées si précieusement. Et si vous avez apprécié cet épisode en deux parties, vous permettant de découvrir un autre podcast avec Friendship, je vous conseille de découvrir celui de Florine de l'épisode 53 où on découvre comment former des chiens pour les jeunes diabétiques et puis comment en obtenir un pour mieux vivre avec le diabète de type 1 sur le podcast Happy Diabetes, le type 1, on en parle ? de mon côté je vous dis à très bientôt pour le prochain épisode sur l'univers méconnu des Shangri-La

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